Plastronique
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MAI 2011 • N°125 Plastronique la plasturgie s’invente des futurs "intelligents" Electroformage : Laser femtoseconde : > page 19 > page 21 De la lithographie UV au produit de précision Le micro-marquage dans le verre authentifie les produits Micro-déplacements > page 25 Micro-manipulation > page 27 Micro-positionnement > page 29 Microsystèmes > page 31 é d i t o r i a l Face à l’exigence d’innovation et de miniaturisation "Précis et Petit" se marient de plus en plus Les tours Miyano qui jouent dans la cour des très fameux et très précis Citizen… Les avancées de Diamac qui propose de nouveaux outils coupants… L’électroformage de TRWS qui revendique une précision de la finesse d’un cheveu… Le marquage intra-volume des lasers femtoseconde qui débusque les contrefaçons… L’ultra-précision qui se cherche dans des machines de plus en plus intelligentes… Au travers de ce numéro, Micronora Informations reste bien le magazine de référence de l’innovation au cœur des process de production, innovation qui marient de plus en plus le "petit" et le "précis". Mais qui dit "petit et précis" induit forcément de mettre en regard des moyens de déplacer et de positionner des objets ou des outils avec une extrême précision. Cedrat Technologies, Asyril, Titanox Industrie et Faulhaber sont des acteurs notoires de cette problématique. Ils proposent ici des solutions et des produits qui permettront de trouver des solutions pour modifier des process et prendre des marchés. Notre dossier traite lui aussi de cette exigence de miniaturisation, revendiquée par tous les bureaux d’études de tous les secteurs de l’industrie. Miniaturisation qui est aujourd'hui un facteur incontournable de différenciation et de valeur-ajoutée. La Plastronique du Pôle Européen de Plasturgie (PEP) est emblématique d’un "champ des possibles" très vaste dans le domaine de la micro-plasturgie… domaine presque inexploité en France. Au travers de sa nouvelle Business Unit, le PEP explore les technologies des pièces microstructurées et de la microréplication des pièces plastiques. Inexploité ? Songer que le PEP est aujourd’hui, dans l’hexagone, la seule structure équipée de la technologie Laser Direct Structuring (LDS) de LPKF. Alors qu’en Asie, il y a déjà 117 machines installées ! Pourtant, les MID (Molded Interconnected Devices) interviennent dans tous les domaines… Notamment dans les systèmes de sécurité de l’automobile (commande de toit ouvrant, commande de moteur pas à pas, boîtier d'éclairage…), dans les connecteurs d’antennes multibandes pour les télécommunications, mais aussi dans des applications variées (interrupteurs pour stylos dentaires, aide auditive, couvercles de sécurité pour terminal de paiement, capteurs de pression, tags RFID…). Sans compter l’intégration des plastiques dans les composants microélectroniques, plus futuriste mais porteuse de "possibles"… encore plus vastes ! Sommaire Microstructures sur plasturgie 2 Machine-outil 11 Outils coupants 15 Conception mécanique 17 Électroformage 19 Laser femtoseconde 21 Laser fibre 23 Micro-déplacements 25 Micro-manipulation 27 Micro-positionnement 29 Microsystèmes 31 Métrologie 33 Mesure / contrôle 37 Accompagnement d'entreprises 39 Photo de couverture : Grâce au procédé LDS (Gravure directe par laser) de LPKF, il est possible de produire des topologies de circuits sur des structures porteuses plastiques 3D complexes. Source : PEP Enfin, nous vous rappelons les dates de la prochaine édition du salon Micronora : du 25 au 28 septembre 2012. Revue du Salon International des Microtechniques Administration : MICRONORA BP 62125 - 25052 BESANÇON CEDEX 5 Tél. : 00 33 (0)3 81 52 17 35 Fax : 00 33 (0)3 81 41 30 89 Site : www.micronora.com E-mail : [email protected] 3 numéros / an - Tirage 15 000 exemplaires Directeur de la publication : Michel Goetz Date de dépôt : mai 2011 Conception et réalisation : Cactus/Besançon Impression : Imprimerie de Champagne/Langres ■ Le Président, Michel GOETZ Nous déclinons toute responsabilité pour les erreurs involontaires qui auraient pu se glisser dans le présent document, malgré tous les soins apportés à son exécution. (Jurisprudence Cour d’Appel de Toulouse 1887, de Paris 19.10.1901) Tous droits de reproduction interdits. Vous constaterez une fois de plus que grâce à notre revue, l’activité de Micronora se poursuit entre chaque salon, qu’elle est un lieu d’échange et de communication des recherches, des découvertes, des expériences et des réussites. Micronora informations - m a i 2 0 1 1 1 D O S S I E R Plastronique : la plasturgie s’invente des futurs Le PEP-Centre Technique de la Plasturgie crée une nouvelle activité, la Business Unit Plastronique. Son ambition est d’apporter de la valeur ajoutée "intelligente" aux produits thermoplastiques en y De nombreux acteurs et projets sont impliqués dans cette nouvelle voie de la "mécatronique". Pour se différencier et conquérir des marchés, les industriels cherchent à faire évoluer leurs produits vers plus de valeur ajoutée. La miniaturisation portée par les microsystèmes, est probablement le moteur majeur de cette évolution où il est question de développer et d’intégrer des fonctions pour rendre les produits "intelligents". A l’instar de la mécatronique (association de fonctions mécaniques, informatiques et électroniques), la "Plastronique" (plasturgie et électronique) a trouvé ses premières applications ces toutes dernières années (notamment en Allemagne) en intégrant des composants électroniques sur des supports injectés en plastique. En France, le PEP-Centre Technique de la Plasturgie situé à Bellignat (01) a décidé d’investir ce créneau très prometteur pour la profession, en créant une activité dédiée. Maël Moguedet, qui en est le responsable au PEP, nous pilotera dans ce dossier pour comprendre les enjeux de cette discipline. Laser d’activation LPKF-LDS Microline 3D 160i. Source : PEP conceptions et simulations, une cellule de compoundage de matières dédiées, l’injection multi-matières avec des équipements périphériques de pointe (vide, chaud/froid, compression, contrôle procédé…), l’activation de la surface par laser (procédé LPKF-LDS), la métallisation et les moyens de contrôle et caractérisations associés. En La Plastronique au PEP plus de ces moyens internes, le PEP bénéficie d’un réseau de partenaires spécialistes, "La plastronique se propose d’apporter de la complémentaires et indispensables pour valeur ajoutée aux pièces thermoplastiques garantir la viabilité de la chaîne de valeur. injectées en y associant l’électronique. Le PEP Dans les pages qui suivent, nous traitedéveloppe deux axes de travail dont le premier rons de la plastronique en deux temps : est plutôt macroscopique, orienté vers un cou- celle d’aujourd’hui, avec des technologies plage de la plasturgie avec l’électronique, et le matures, visant à réaliser des interconsecond orienté vers l'intégration avec la micro- nexions électriques macroscopiques 3D électronique. Ces deux axes doivent permettre sur des pièces plastiques injectées. Il sera aux industriels de réaliser non plus des pièces question des "MID" (Molded Interconnect plastiques, mais des "systèmes fonctionnels", Device) au travers de deux procédés (biet le PEP a pris la décision d’investir dans injection et LPKF-LDS) et de deux projets différentes briques technologiques". Parmi ces MIDASS et Plastronics. Dans un deuxième briques, Maël Moguedet cite les moyens de temps, nous aborderons le futur proche 2 M i c ro n o r a i n f o rm ations - mai 2011 de la plastronique, plus orienté vers une miniaturisation des composants plastiques et une intégration dans les microsystèmes silicium et organiques. Les travaux menés sur cet axe seront illustrés par les encadrés Impress, ConProMI et PASTA. La plastronique aujourd’hui avec les MID "Pouvoir métalliser sélectivement un support plastique ou autre de façon intime en adhérence totale ! Cela fait longtemps qu’on y pense et c’est en train de se concrétiser". Mansour Mbaye, Responsable projet R&D amont chez Radiall, fait ici référence aux MID définis comme des substrats thermoplastiques injectés intégrant en surface des pistes conductrices, ayant des fonctions mécaniques et électriques. L’objectif des technologies MID est de remplacer M I C R O S T R U C T U R E S S U R P L A S T U R G I E "intelligents" associant l’électronique. Démonstrateur de switch réalisé par technologie LPKF-LDS. Source : LPKF / Oechsler Le PEP-Centre Technique de la Plasturgie Le PEP est le Centre Technique de la Plasturgie en France. Depuis 20 ans, il a pour mission d’offrir aux industriels de la filière Plasturgie, des moyens, des expertises et des prestations à haute valeur ajoutée. Ses activités comprennent trois grands axes. D’une part, des programmes de R&D autour de quatre grandes thématiques appelées "Lignes Programme" : Ecopolymères, Plasturgie numérique, Outillages avancés et Microsystèmes sur plastique. Ensuite, des activités d’ingénierie et un ensemble de services et de compétences : conception de pièces (calculs rhéologiques, calculs de structure), développement de nouvelles technologies, expertises (conception moules, audits de process) et transfert de technologie. Enfin, des expertises les circuits imprimés PCB (Printed Circuit Board) classiques, généralement plats. Ils peuvent présenter des pistes seules, comme dans les antennes et les switchs, ou intégrer des composants électroniques reportés par soudure. Outre le couplage des fonctions électriques et mécaniques, Commandes au volant de la BMW Z4 par technologie LPKF-LDS. Source : BMW / TRW / Laser Micronics La plateforme technologique du PEP possède un parc machine très performant dédié à l’injection des thermoplastiques. Source : PEP et prestations, orientées vers l’ensemble des entreprises de plasturgie (donneurs d’ordre, transformateurs, moulistes, producteurs de matières, équipementiers…) et dans tous les domaines d’activités (automobile, aéronautique, emballage, électronique, bâtiment, médical, luxe…). Pour réaliser ces travaux, le PEP s’appuie sur un ensemble de services et de compétences répartis aujourd’hui dans quatre Business Unit "métier" (Conception & Simulation, Procédés & Outillages, Matériaux, Plastronique) ainsi que sur sa cellule Veille Technologique. l’intérêt des MID est l’élimination des étapes d’assemblage secondaires (réduction du nombre d’éléments à assembler) et la réduction de la taille du produit final ainsi que la réduction du poids. C’est aussi l’augmentation de la qualité et de la fiabilité du produit final, la réduction du coût de production du produit final, la possibilité de conceptions complexes 3D (jusqu’alors impossibles à réaliser en PCB) et la réduction des temps de développement et mise sur le marché. Chez Radiall, Mansour Mbaye, explique que les connecteurs étaient traditionnellement métalliques et qu’aujourd’hui, les technologies MID constituent une belle opportunité de passer à des connecteurs plastiques. "Outre le poids et le prix, nous sommes intéressés par le regroupement de fonctions : pour une seule fonction, nous pouvions avoir six pièces à usiner alors qu’avec les MID, nous la réalisons en une pièce. Plus de problème d’assemblage donc, d’où une plus grande fiabilité car l’âme centrale de nos connecteurs peut descendre à des diamètres inférieurs à 0,8 mm. Avec également d’autres gains : moins de vibrations et des performances électriques augmentées (moins de risques de claquage). Mais plus globalement, les MID apportent une véritable révolution : comme l’électronique des PCB a toujours besoin d’un packaging, la tendance actuelle est de reporter directement ce PCB sur le packaging". Il existe quatre grandes catégories de procédés qui permettent d’obtenir ces pistes conductrices sur le support suite page 5 thermoplastique. Micronora inform ations - m a i 2 0 1 1 3 M I C R O S T R U C T U R E S La première catégorie "Surmoulage de la fonction", consiste à surmouler directement la fonction métallique préalablement préparée (découpée, pliée…). Le principe du "Dépôt total suivi d’ablation" est d’utiliser des technologies de dépôt total (galvanoplastie, dépôts sous vide…), puis de venir épargner les zones que l’on souhaite isolantes (par action mécanique, ablation laser…). La catégorie "Réalisation directe de la piste" intègre les technologies de masquage/galvanoplastie, le hot-embossing, la pulvérisation par jets directs, l’injection bi-matière avec une matière directement conductrice et la révélation directe de la piste par laser. Enfin, les technologies "Ecriture des pistes puis galvanisation" consistent à préparer les surfaces plastiques qui devront être métallisées. Les deux procédés qui composent la majeure partie du marché des MID à l’heure actuelle, sont la bi-injection et l’activation laser. La bi-injection et la technologie LDS de LPKF Le principe de la bi-injection (two shot) est d’injecter deux matières, l’une métallisable par l’intégration d’additifs catalyseurs d’une réaction de cuivre chimique, l’autre restant non-additivée. Grâce ensuite à une galvanisation chimique on obtient un dépôt sélectif sur la surface. Les avantages des technologies de bi-injection sont la complexité des pièces en 3D (irréalisable par d’autres techniques, notamment sur les surfaces cachées) et surtout la productivité. Les inconvénients sont l’investissement initial de l’outillage de production, mais surtout la limitation actuelle à certains matériaux. S U R P L A S T U R G I E MIDASS : interconnexions sur des thermoplastiques pour des applications hyper-fréquence Le projet MIDASS (Molded Interconnect Devices Applied to Smart Systems) démarré en 2008 cible le développement de nouvelles solutions technologiques visant à intégrer des fonctions électriques, composants et interconnexions dans les matériaux plastiques constituant des équipements utilisés dans les domaines des télécommunications hautes fréquences et l’aéronautique. Ce projet européen regroupe le Centre Henri Tudor, Radiall, Cassidian (EADS), Ficosa (ES) et le PEP (responsable de la réalisation du support plastique métallisable). Les travaux concernent le développement de dispositifs RF innovants, dans l’optique d’une intégration dans des équipements de communication tels que ceux utilisés dans les réseaux large bande comme WiFi, WiMax, UWB… ou les réseaux à bande étroite et bande large pour PMR (Professional Mobile Radio). Chez Cassidian (EADS) situé à Elancourt (78), Jean-François Broch, R&D, confirme Le procédé actuellement en plein essor est le LDS (Laser Direct Structuring) de la société allemande LPKF. Selon Maël Moguedet, c’est en grande partie grâce à sa maturité que le marché des MID s’étend si vite. C’est aussi la raison pour laquelle le PEP en est le premier acquéreur en France. L’étape préliminaire est l’injection d’une matière compatible avec le procédé, additivée d’un complexe organo-métallique (palladium ou cuivre). "Au passage d’un faisceau laser, la liaison organométallique est rompue, permettant ainsi une activation de la surface. Les sites catalytiques initieront une étape de dépôt de cuivre chimique, puis de nickel et d’or pour la protection finale. Les avantages de cette technologie sont la versatilité (un seul process pour prototypage et production), Module de régulation de vitesse pour l’automobile par technologie LPKF-LDS. Source : HARTING Mitronics Intégration d’antennes (PMR, GPS, Bluetooth) par technologie LPKF-LDS sur la coque arrière d’un terminal mobile sécurisé. Source : CASSIDIAN / MIDASS des recherches amont au sein de MIDASS ainsi qu’un projet de démonstrateur en cours avec le PEP et Radiall. Mansour Mbaye explique que trois technologies ont été retenues : "l’activation laser, le two shot, et l’ablation laser parce que ce sont les plus matures et les plus adéquates pour les aspects électroniques et hyperfréquences de nos applications". la diversité des designs et matières activables, et la réalisation de pistes jusqu’à 100 microns avec possibilité de créer des vias (trou métallisé). Les inconvénients restent l’investissement initial du laser, le surcoût des matières et la limitation des géométries par la nécessité du passage du laser". Plastronics, pour faire converger les connaissances Le projet Plastronics (FUI - 14 partenaires), porté par la société ARaymond, a démarré en janvier 2011. Son objectif est de fournir des solutions de conception, d’industrialisation et de production de systèmes MID à forte valeur ajoutée (pour l’automobile, la santé, la connectique…). Selon Mohieddine Boubtane, responsable Innovation, "la plastronique est plus qu’une technologie, c’est une démarche, une méthodologie. Et le projet Plastronics vise à développer les technologies MID comme la bi-injection, le LDS, l’ablation, l’impression d’encres conductrices ou encore suite page 7 l’In Mold Labelling. Micronora informations - m a i 2 0 1 1 5 B E D E VILLE VO G T M I C R O S T R U C T U R E S Il se traduira pour les PME par des démonstrateurs, mais nous sommes surtout attachés à faire converger les connaissances, à trouver une méthodologie de conception et de réalisation de produits plastroniques, à améliorer et fiabiliser les technologies existantes et alternatives d’interconnexion et de report des composants, et surtout à développer un outil d’aide à la conception et à la validation, pour la production industrielle de pièces plastroniques". La plastronique de demain : vers une intégration microélectronique L’autre voie de la Plastronique que le PEP développe, est l’intégration des plastiques dans les composants microélectroniques. En effet, les thermoplastiques ont de nombreux atouts pour apporter de nouvelles fonctions et propriétés aux composants : coûts, poids, grande variété des propriétés, conformation 3D… Comment optimiser le procédé d’injection plastique pour l’adapter aux contraintes et tolérances dimensionnelles imposées par ces nouvelles applications ? Selon Maël Moguedet, c’est l’enjeu majeur des plasturgistes qui s’orientent vers des plastiques microstructurés fonctionnels. "Ceci intègre la conception innovante S U R P L A S T U R G I E IMPRESS : une plateforme pilote pour la production de pièces plastiques micro/nanostructurées Fixation communicante automobile utilisant la technologie RFID pour l’identification et la traçabilité des produits. Source : ARaymond des outillages, l’utilisation de technologies périphériques de pointe pour optimiser la réplication, la formulation des matières, le contrôle en ligne de la qualité des pièces produites, et bien sûr l’intégration et l’assemblage final de la pièce dans son ensemble". C’est l’objet de deux programmes d’envergure dans lesquels le PEP est impliqué : IMPRESS et ConProMI. L’un des marchés les plus prometteurs pour ces nouveaux produits est la microfluidique. Par exemple, l’entreprise CG.Tec (25) produit pour la pharmacie hospitalière, des appareils qui mélangent un composant radioactif (CF18) à de l’eau sucrée, ce produit étant utilisé comme traceur tomographique. IMPRESS est un projet européen FP7 (2010-2013). Piloté par le PEP, il a pour objectif le développement d’une plateforme de production pilote pour l’injection en série de composants plastique intégrant sur leur surface des motifs fonctionnels à l’échelle micro ou nano. La plate-forme comportera trois modules. Un module "fabrication des outillages" impliquant plusieurs technologies de micro / nano fabrication des inserts. Un module "réplication par injection" avec des technologies d’optimisation du remplissage telles que la mise sous vide de l’empreinte, la compression, le nettoyage en ligne ou le chauffage/refroidissement rapide des empreintes. Enfin, un module "intelligence de la plateforme", module dédié au contrôle des procédés et à la métrologie en ligne. Le projet s’appuie sur trois démonstrateurs industriels : un patch de micro-aiguilles (diffusion contrôlée de médicaments), un dispositif micro-fluidique (culture de cellules et analyse génétique), et des structures anti-réflectives de type "œil de mouche" (amélioration de la transmission d’énergie dans les modules photovoltaïques). Image MEB de nanostructures réalisées sur silicium pour des propriétés anti-adhésion en microfluidique. Source : CSEM / IMPRESS Rechargement des bains de métallisation sélective des plastiques. Source : PEP suite page 9 Micronora informations - m a i 2 0 1 1 7 - titre M I C R O S T R U C T U Rsur E S S U R P L A S T U R G I E ConProMI et PASTA : des micro-systèmes sur plastique Commodo de la BMW K1300R incluant 14 fonctions intégrées sur une seule pièce par technologie LPKF-LDS. Source : BMW / Kromberg&Schubert Lorsqu’on l’injecte dans le sang d’un malade, les cellules de la tumeur qui se développent rapidement sont gloutonnes de ce mélange sucré. Et un scanner note la présence des zones radioactives donc celle des zones où la tumeur se manifeste. Or cette radiologie exige de préparer le dosage (donc le mélange) le plus près possible du patient. Alain Germain, ingénieur CG.Tec explique qu’il utilise des plaques minifluidiques plastiques avec des canaux et des petits composants (pompes, vannes…). "Aujourd’hui, les dimensions des canaux sont de 300 µm et celles des filtres de 15 µm, mais nous avons besoin de descendre à 80 µm et entre 3 et 7 µm pour les filtres. Pour cela, pour que le plastique "mouille" l’acier des moules, nous devons L’objectif de ConProMI (CONvergence PROcédé MIcro-injection – 16 partenaires), porté par la société ARaymond, est de développer des solutions hybrides de micro-fabrication pour des applications à haute valeur ajoutée. Il s’agit entre autres de réaliser des micro-pièces (CG.Tec, Isa France) avec des micro-structurations, notamment des petites formes sur de grandes surfaces qui joueront le rôle de fonctions à forte valeur ajoutée, réalisées par injection ou hot-embossing. C’est dans travailler la microstructuration des surfaces plastiques. Avec pour objectif de passer au stade de la microfluidique". La plasturgie et l’électronique imprimée à travers la plateforme PICTIC Portée par le CEA LITEN, la plateforme PICTIC (Plateforme d’Impression et d’Intégration de Composants pour les Technologies de l’Information de la Communication et les Capteurs), mutualise des équipements d’impression avancés (CEA LITEN) et des équipements dévolus au développement du procédé d’In Mold Decoration 3D (PEP). Le principe de ce procédé étant de surmouler par injection le substrat, en développant un procédé innovant de "décoration 3D dans le moule" spécifiquement appliqué aux films électroniques. cette optique que le PEP travaille sur la réalisation de fonctions MEMS plastiques. Le projet FP7 PASTA (integrating Platform for Advanced Smart Textile Applications) porté par l’IMEC, porte sur la création d’une plateforme européenne pour la réalisation de textiles intelligents. Le PEP utilise la technologie d’injection plastique pour assurer le packaging des microsystèmes appelés "Diabolo" (procédé breveté par le CEA-LETI) qui seront intégrés dans les textiles. PICTIC propose ainsi deux axes de travail. D’une part, développer les technologies de l’électronique organique (matériaux, conception, équipements, fabrication de composants…) pour réaliser des systèmes électroniques sur feuilles souples (System-On-Foil). D’autre part, réaliser des circuits prototypes imprimés, devant être intégrer dans des applications des secteurs de la plasturgie, du papier et du textile. Circuit microfluidique réalisé par technologie LIGA. Source : PEP / INL Lyon La technologie électronique organique imprimée du CEA-LITEN permet de réaliser rapidement les circuits sur des surfaces souples. Source : CEA LITEN Le développement de l’électronique organique (OLAE) promet des évolutions en profondeur dans de nombreux secteurs industriels. La possibilité offerte d’intégrer à bas coût sur des supports souples, des fonctions d’intelligence et de mesure va bouleverser des lignes de produits (textiles instrumentés, pièces plastiques intégrant des capteurs, papier intelligent...). C’est à n’en pas douter l’avenir de la Plastronique dans les prochaines années. ■ Jean-Yves Catherin Micronora informations - m a i 2 0 1 1 9 Tours à poupées fixes et mobiles pour petites et grandes séries Des tours de tailles de 4 à 64 mm. De 4 à 35 mm de Ø LES PLUS CITIZEN : • Pré-réglage automatique des outils • Test du programme à l’aide du volant pupitre • Imagerie assistance utilisation • Logiciel de programmation simplifiée • Asservissement électromécanique (ni courroie, ni hydraulique) Tours poupée fixe de 1 à 3 tourelles De 26 à 64 mm Ø en barre LES PLUS MIYANO : • Package complet • Glissières prismatiques • Attachement porte chaise • Broche super précision • Compensation thermique des axes Entrez dans la danse des cadences ultra rapides Hestika Ile-de-France - E-mail : [email protected] - Tél. : 01 43 28 45 18 - Fax : 01 49 57 07 98 Hestika Savoie - E-mail : [email protected] - Tél. : 04 50 98 52 69 - Fax : 04 50 98 67 39 Photo : Matreshka © ChaosMaker Tours poupée mobile à peignes et à tourelles M A C H I N E - O U T I L Hestika et Citizen parient sur les tours Miyano Citizen vient de racheter Miyano… Désormais, Hestika France, importateur historique de Citizen, propose donc les tours Miyano sur le marché français. Et Salvat, entreprise parisienne de décolletage vient d’acquérir un Miyano BNJ 42SY3… Premier constructeur mondial de tours à poupée mobile et mondialement connu pour la fiabilité et la précision de ses produits, le Japonais Citizen vend entre 3000 et 4000 machines par an. Fin 2010, Citizen rachetait à 100 % un autre Japonais, Miyano, constructeur de tours à poupée fixe. Au-delà de ces technologies différentes (poupée fixe et mobile), les gammes de ces deux constructeurs sont complémentaires en termes de diamètres, avec une plage couverte de 0 à 32 mm pour Citizen et de 34 à 64 mm pour Miyano. D’ailleurs, au dernier JIMTOF (fin octobre 2010), les deux constructeurs démontraient cette complémentarité sur le même stand. Citizen présentait en première mondiale le tour A32GBL sans canon, ainsi que le M32VIII qui dispose de 3 axes Y et un peigne avec outils rotatifs et axe B. Côté Miyano, le tour bi-broche à poupée fixe BNA 34DHY/42DHY possède deux tourelles, dont une bi-poste avec axe Y. Le mécanisme de semi-indexation de la tourelle principale octogonale permet 16 positions d’outils. De plus, un large choix Le tour Miyano BNJ 42SY3 de Salvat intègre les logiques de programmation de Citizen. Source : Salvat de porte-outils multiples augmentent encore si nécessaire la capacité d’usinage de la tourelle et réduisent les temps d’indexation. Outre ces deux Japonais désormais partenaires, le grand gagnant de cette opération pourrait bien être la société Hestika France, qui en plus de Citizen, représente désormais Miyano dans l’hexagone. En effet, selon Gilles Palefroy, directeur de Hestika, "les multiples versions Miyano peuvent s’intégrer dans bon nombre d’industries telles que l’aéronautique, l’automobile et le médical. La gamme est composée de tours CN de 1 à 3 tourelles avec ou sans axe Y". En quête d’une machine compacte, robuste, rigide, rapide et précise Le centre de tournage Miyano BNJ 51SY3 possède deux tourelles dont l’une avec l’axe Y. Source : Hestika Salvat (Champigny - 94) est une entreprise qui travaille exclusivement dans la soustraitance pour le décolletage (60 %) et la mécanique (40 %). Elle possède trois tours de décolletage à poupée mobile Manurhin KMX, des machines de décolletage à poupée fixe CNC (Spinner TS66, Victor Vturn-26, Nakamura SC 250MY, Nakamura TW 20), des centres d’usinage CNC (Kitamura Mycenter 2, Hardinge VMC700, Okuma MB-46VAE) et des machines de haute précision CNC (Hardinge T42 et Spinner PDCNC). Suite à la prise d’une grosse affaire et au fait qu’elle ne disposait dans son parc machine que d’une seule machine bi-broche, bi-tourelle (saturée !), elle a fait l’acquisition d’un tour Miyano BNJ 42SY3. Pascal Peuvret, Président de Salvat, explique qu’il cherchait une machine compacte, robuste, rigide, rapide et précise. "Ce qui m’a séduit, c’est également que Citizen ait implanté sur les tours Miyano ses logiques de programmation. En effet, le fait d’avoir une logique de poupée mobile sur des machines à poupée fixe offre un certain nombre d’avantages. Autre élément très appréciable : la manivelle électronique ou manivelle d’avance. Elle permet de vérifier le programme de production.Toutes les machines à commande numérique ont une manivelle pour déplacer les axes, mais le logiciel Citizen permet en plus de faire défiler le programme pas à pas et de vérifier avant-arrière qu’il n’y a pas de points de collision". ■ Jean-Yves Catherin Micronora informations - m a i 2 0 1 1 11 Vous créez… nous réalisons Composants pour l’horlogerie, la bijouterie, les Industries du luxe et la micromécanique Le groupe IMI : un monde de microtechniques Couronnes de remontoirs de montres. Poussoirs Pierres et composants pour la haute horlogerie Revêtements de surface Composants en métaux communs, précieux et en céramique pour les marchés du luxe Fabrication de pierres d’horlogerie et industrielles Portugal École-Valentin (25) France Tél.: 33 / (0)3 81 40 56 00 Cadrans de montres Articles de luxe et cadrans ÉQUINOXE Ltd 7 centres de production M E M B R E Le groupe IMI rassemble sept sociétés spécialisées dans les microtechniques. Les talents conjugués des 350 collaborateurs du groupe, tous rompus aux exigences de la haute qualité de leurs productions, vous apportent les solutions adéquates à vos besoins dans les domaines de l’horlogerie, la bijouterie, les industries du luxe, la téléphonie, le médical… D U G R O U P E I M I Décors, pose de pierres sur flaconnages Polissage, pose manuelle de composants sur articles de luxe Cadrans de travail Cadrans grandes séries Cadrans soignés Fabrication de petites et moyennes séries Restauration et rénovation de cadrans anciens Le Locle - Suisse Tél.: 33 / +41 32 925 70 10 Ile Maurice Lasers Conception et fabrication de machines laser de série et spécifiques de découpage, soudage, marquage et perçage Sous-traitance laser tous secteurs à la demande Pirey (25) France Tél.: 33 / (0)3 81 48 34 60 Céramiques Groupe IMI Siège social : 48 rue des Founottes 25000 BESANÇON Tél. : 03 81 25 24 36 Fax : 03 81 25 24 37 www.groupe-imi.fr Fabrication de céramiques par pressage et procédé CIM pour l’horlogerie, la bijouterie, la téléphonie et les implants dentaires Usinage de matériaux durs Marnay (70) France Tél.: 33 / (0)3 84 31 95 40 Recherche, développement et commercialisation d’implants dentaires (titane et céramique) Iso 13485-2003 / Iso 9001-2000 Marquage CE 1014 Marnay (70) France Tél.: 33 / (0)4 78 50 19 57 M A C H I N E - O U T I L Centième, micron ou centaines de nano ? La machine-outil entre info et intox… Que demande t-on aujourd’hui à une machine-outil en termes de précision ? Au-delà de l’automobile et de l’aéronautique qui définissent les standards des niveaux d’exigences, de nouveaux marchés de masse apparaissent où il serait question de réduire les limites d’un facteur 2… ou plus. l’on coupe (déjà) le micron en quatre"… ou si le pied à coulisse a encore de beaux jours devant lui. Couper le micron en quatre ? Quelle précision ? Quelle répétabilité ? Sachant que bien souvent ± 10 µm en 5 axes, c’est déjà appréciable. Source : Haas Mais que sait-on faire réellement aujourd’hui ? Centième, micron ou centaines de nano ? La vague "nano" gagne tout, comme en témoignent les nanomachines qui apparaissent chez de nombreux constructeurs. Au Cetim, Laurent Lalliard distingue d’abord les machines 3 axes des machines 5 axes. "Compte tenu des différences de complexité des chaînes cinématiques, nous recensons 28 paramètres d’influence sur la précision sur les 3 axes, et 64 paramètres sur une 5 axes". Ensuite, il faut savoir si l’on parle de précision ou de répétabilité, sachant que "les machines sont en général plus répétables que précises, "Des machines plus intelligentes et plus fiables, avec des évolutions, mais pas de révolution… Des machines multifonctions plus polyvalentes, machines adaptatives qui peuvent s’autocontrôler, machines plus productives". Ce futur annoncé de la machineoutil (Usine Nouvelle, mars 2010) ne mentionnait pas la précision. Oubli ? Sans doute pas… Les exigences de l’automobile épousent assez bien les limites actuelles des centres d’usinage et l’ultra-précision ne concerne que quelques marchés de niche. Or, le récent marché des LED pour l’optique, les téléviseurs et les phares automobiles a fait apparaître des exigences de précision qui dépassent justement ces limites. De plus, ce marché est colossal ! Le dernier salon Micronora 2010 a permis de vérifier un peu mieux "si La Kern Evo est annoncée avec une précision d’usinage définie par une déviation de positionnement Pa de ±± 0,5 µm selon la norme VDI/DGQ 3441. Source : Kern mais que ce défaut de précision se corrige très bien avec des algorithmes". Ensuite, il faut savoir si les machines sont en atelier de production ou au laboratoire, car l’environnement thermique est capital. Philippe Ledoux, responsable UGV chez Mikron (Agie Charmilles), pense "qu’une machine 3 axes peut garantir les 2 µm et une 5 axes en simultané vise plutôt les 15 µm". Et Laurent Lalliard va dans le même sens : "Aujourd’hui sur une machine de production, un objectif de ± 0.01 mm en 5 axes est déjà appréciable". Demain ? Réduire les limites d’un facteur 2 Philippe Ledoux estime que les machinesoutils de demain pourront réduire leurs limites d’un facteur 2 et il affirme même que cette machine existe, vendue justement pour les marchés de LED en Asie. Avec la HSM 400 ULP, Mikron serait ainsi bien placés sur ces marchés d’avenir. "Aujourd’hui, on voit une offre qui monte sur la machine de haute précision ou la machine de nano-usinage en 5 axes : Makino iQ300, Mori Seiki NN1000, Kern Evo, Roku-Roku RMX 50V, ou YASDA YMC 430 et YBMVi40… On annonce effectivement sur ces machines des incertitudes de positionnement de l’ordre de 0,05 à 0,5 microns pour des précisions 2 fois supérieures (et 4 fois en 5 axes). Ceci reste à valider, mais l’arrivée de ces offres (déjà visibles sur le salon IMTS en septembre 2010) montre que le marché devient un peu plus mature". Info ? Intox ? Laurent Lalliard poursuit : "Les constructeurs communiquent peu, car nous savons tous que la précision est (et sera) un élément différenciateur dans le futur avec d’énormes enjeux". ■ Jean-Yves Catherin Micronora informations - m a i 2 0 1 1 13 Le Pôle bénificie du soutien de ses partenaires financeurs : Labellisé : Pôle des microtechniques - TEMIS INNOVATION - Maison des Microtechniques - 18, rue Alain Savary - 25 000 Besançon - France Tél. +33 (0)3 81 25 53 65 - Fax : +33 (0)3 81 25 53 51- Mail : [email protected] - www.polemicrotechniques.fr O U T I L S C O U P A N T S Diamac : le Global Concept pour percer dans le médical et l’horlogerie Spécialisée dans la fabrication d’outils coupants, la société Diamac est reconnue dans l’automobile, l’aéronautique, le médical et l’horlogerie. Aujourd’hui, elle "attaque" ces deux derniers marchés avec une nouvelle organisation et des produits nouveaux. Diamac (Cléron – 25) fabrique une large gamme d’outils coupants spéciaux haut de gamme et d’une grande précision en métal dur, en diamant (PKD) ou en borazon (PCBN). Citons par exemple les tourbillonneurs, têtes à tourbillonner à plaquettes ou à couteaux, fraises à fileter par polygonage, fraises mères pour taillage de pignons, fraises de taillage type index, fraises scie hélicoïdales, fraises T de forme, outils de brochage… Prendre des marchés dans le médical et l’horlogerie Dans le domaine médical, Diamac est spécialisée dans la fabrication d’outils coupants dédiés à l’usinage de prothèses articulaires, d’implants de traumatologie ou d’orthopédie, et d’instruments ancillaires associés (biomédical). Dans l’horlogerie, la société s’est vue, au fil du temps, confortée dans sa position de spécialiste pour l’usinage de pièces telles que des aiguilles, boîtiers, dessous de cornes, maillons, platines, ponts, rouages et pignons de mouvements haut de gamme… De la conception à l’industrialisation, Diamac apporte des solutions pertinentes en matière d’outils coupants. Source : Diamac Diamac est devenue spécialiste dans la fabrication d’outils coupants spéciaux dédiés à l’usinage de pièces horlogères. Source : Diamac Diamac propose des têtes de tourbillonnage avec plaquettes ou couteaux carbure amovibles pour l’usinage des vis à filets osseux.. Source : Diamac loppeur de productivité en apportant des préconisations et des solutions adaptées, optimisées à tous types d’usinage. JeanChristophe Jarrot, directeur, explique que "ce "global concept" s’inscrit dans la volonté de s’adapter en permanence aux nouvelles exigences économiques et techniques du marché. Pour se démarquer et prendre des marchés, cette nouvelle organisation nous permet de rivaliser avec les très gros fournisseurs d’outils coupants. Diamac s’articule désormais autour d’une équipe motivée et compétente, avec un Bureau d’Etude (définition, conception d’outils Une organisation "global concept" coupants spéciaux à partir de plan pièce client), un Service R&D qui nous permet d’ "up dater" à l’égal des très grands et "up grader" de nouveaux outils sur de nouveaux process d’usinage et de nouvelles techMais l’innovation et les produits nouveaux, niques d’usinage. Et d’une présence technique pour nécessaires qu’ils soient, ne suffisent et commerciale sur le terrain avec quatre techpas pour exister face à la concurrence. En nico-commerciaux présents de l’étude du projet parallèle à une forte politique d’investisse- à l’industrialisation des outils, en incluant l’anaments (environ 10% du CA chaque année… lyse de l’environnement machine et humain et maintenu en 2009 malgré la crise et avec le les préconisations des paramétrages machine". concours de la région Franche-Comté), Et de fait, Diamac est référencée chez pluun parc machine de dernière génération sieurs leaders mondiaux du monde médiet une usine neuve, Diamac a mis en place cal et chez de prestigieux fabricants de un "global concept", de l’étude à l’indus- montres suisses. ■ Jean-Yves Catherin trialisation, dont l’objectif est d’être déveAujourd’hui, elle déploie des moyens et des efforts de R&D spécifiques sur ces deux secteurs. Dans le médical avec des têtes de tourbillonnage avec plaquettes ou couteaux carbure amovibles, pour l’usinage des vis à filets osseux. Dans l’horlogerie, avec des fraises mères pour tailler les pignons, roues et autres composants de transmission qui demandent en général de très hautes qualités en termes de précision et état de surface, et ceci même en maintenant de fortes cadences de production. Micronora informations - m a i 2 0 1 1 15 www.hexagonmetrology.fr Optiv. De nouvelles perspectives. Prenez une nouvelle orientation avec Optiv – la marque multicapteurs de Hexagon Metrology. Optiv vous offre des possibilités insoupçonnées pour l’assurance qualité de composants de précision en combinant judicieusement procédés de mesure optiques et tactiles, flexibilité et précision. Avec Optiv vous verrez la métrologie multi-capteurs sous un nouvel angle. Plus d‘informations: Hexagon Metrology SAS, Immeuble Le Viking, 32 Avenue de la Baltique, 91978 Courtaboeuf Tel: +33 (0)1 69 29 12 00, Fax: +33 (0)1 69 29 00 32 [email protected] conception m é cani q ue Imaginez Inventor chez Aurea… Le modèle conçu avec Inventor Autodesk est un prototype numérique 3D virtuel permettant aux utilisateurs de visualiser, simuler et analyser le fonctionnement d’un mécanisme ou d’une machine dans des conditions identiques à la réalité, alors qu’aucun prototype physique n’a encore été réalisé. Imaginez (Thise - 25) créée en 1998 par Yves Gravelin et Jean-Luc Mizzi, s’est spécialisée dès cette date dans l’informatisation au niveau réseau et bureautique des PME de Bourgogne Franche-Comté. "Petit à petit, les exigences des services des entreprises se sont élevées et nous avons décidé de monter en compétence pour accompagner les services études des PME (ingénieurs, designers, fabricants, architectes…). Dès 1998, nous avons pris la certification Autodesk avec bien sûr AutoCAD, mais surtout les applicatifs de conception et de création numérique Autodesk, Inventor, Revit Architecture, 3ds Max, Showcase, Alias Design…). Parallèlement à ce métier de distributeur, nous sommes également centre de formation officiel agréé Autodesk ATC (Authorized Training Center)". Jean-Luc Mizzi, directeur commercial associé d’Imaginez, explique que son métier a largement évolué ces dernières années et qu’aujourd’hui, il s’agit moins de vendre les produits des éditeurs et des constructeurs que de les intégrer dans une méthodologie qui consiste au départ à s’intéresser aux flux et aux processus d’études du client. Opérateur conception chez Aurea. Source : Aurea "Nous continuons à vendre des logiciels, de la formation, du développement et du réseau, mais nous ne faisons plus de l’informatisation pour les informaticiens : nous mettons en place des solutions pour les utilisateurs. Au bout du compte, c’est moins la puissance d’un produit que nous vendons que la meilleure façon de l’utiliser, de le paramétrer, éventuellement en le choisissant plus sobre et en le complétant par des développements spécifiques". Aurea fidèle à Autodesk Aurea (Pugey – 25), créé en 1992 par Joël Todeschini est spécialisée dans la conception-réalisation de machines spéciales d’assemblage-contrôle-conditionnement pour des petites et moyennes machines. Selon Sébastien Roy, technico-commercial, Aurea intervient dans des secteurs d’activités comme l’électronique, l’automobile, le découpage, la connectique, l’alimentaire, la cosmétique, l’électroménager… et travaille, soit sur la base d’un cahier des charges client, soit sur celle d’un produit client à assembler, et c’est l’offre commerciale qui fait office de cahier des charges. Eclaté d’une liaison de transmission. Source : Imaginez La société a commencé avec Autodesk en 1992 et utilise aujourd’hui 6 postes 2D (AutoCAD Mechanical) et 3 postes 3D (Inventor 2010). "Aujourd’hui, le 3D offre des avantages considérables, pour voir les pièces en réel, pour animer les composants les uns par rapport aux autres et pour expliquer les choix techniques à nos clients. Le processus d’une commande passe par les phases de l’offre commerciale, de la conception mécanique et automatisme, de la réception pour validation avec le client, de la réalisation, du montage, de la mise au point, puis de la livraison, et Inventor suit les machines du début à la fin de leur cycle de vie. C’est un facteur important de gain de temps dans la relation avec le client pour la définition-conception de nos machines" ajoute Florian Pauthier, dessinateur. Mais il précise aussi qu’Aurea achète une nouvelle version seulement tous les 2 ou 3 ans "pour voir vraiment une différence notoire". Et préfère attendre les versions Inventor 2012 ou 2013. ■ Jean-Yves Catherin Micronora informations - m a i 2 0 1 1 17 AC_AUTOMATION-1.2L-Mi124.indd 1 08/12/10 15:44 é lectro f ormage Une précision industrielle de la finesse d’un cheveu Le formage galvanoplastique de structures dupliquées par lithographie UV permet la fabrication industrielle de micropièces en métal. L’électroformage séduit par une reproductibilité élevée, ainsi que par la possibilité de réaliser des structures sans copeaux, ni bavures. "Contrairement aux procédés d’usinage par enlèvement de matière comme l’estampage, la gravure, le fraisage, la rectification, le découpage laser ou l’électroérosion, l’électroformage (ou galvanoplastie) est une technologie qui fonctionne par apport de matière : le produit à fabriquer est déposé par voie galvanique sur des supports ou sur des modèles tridimensionnels appropriés (cire, plastique, aluminium ou équivalent). En éliminant ensuite les modèles, il est possible de réaliser des objets en métal creux, légers et sans soudures comme des soufflets plissés, soufflets pour contacts flexibles, bijoux ou matériaux de décoration". Gunnar Pasold, directeur marketing et R&D de TRWS (Zug en Suisse) poursuit en précisant que ce procédé permet aussi de fabriquer des moules d’injection et des matrices de presse pour disques acoustiques ou CD. La palette de produits de TRWS se compose donc de pièces minia- Nouvelles applications de l’électroformage La tendance dominante à aller vers les microtechnologies offre de nouveaux défis à l’équipe de TRWS. Dans le domaine des ressorts, filtres, tamis ou grilles spéciales comme dans celui des commandes pour l’automobile. Pour des besoins de stencils en grands volumes, pour la sérigraphie de précision, ou les pochoirs de dépôt par évaporation pour la fabrication de composants électroniques et photovoltaïques. Pour des actionneurs ou éléments de technologie MEMS (systèmes micro-électromécaniques) manipulables magnétiquement ou électriquement. Et enfin pour des éléments de sécurité et de protection contre les copies. Des pièces sans copeaux, ni bavures et réalisables en grande série avec une reproductibilité élevée : électroformage de pièces et microstructures métalliques. Source : TRWS Application aux encodeurs à haute résolution : jusqu’à 1 024 barreaux avec une largeur de barreau d’environ 50 µm. Le cheveu humain a une épaisseur d’environ 70 µm. Source : TRWS tures en nickel déposé par voie galvanique et dotées d’une précision micrométrique. "Les moyens techniques disponibles chez nous permettent une production journalière d’environ 200 m2. Cette surface correspond à environ 45000 disques de codage d’un diamètre 53 mm". par un processus préalable de lithographie UV : le substrat de métal revêtu de vernis photosensible est structuré par une insolation UV. Les surfaces non insolées sur lesquelles la déposition galvanique doit avoir lieu sont ensuite démasquées. Par application d’un courant continu, les substrats métalliques (tôles d’acier inoxydable de 0,8 mm d’épaisseur) sont connectés à la cathode dans des électrolytes de nickel. Il s’opère alors un transfert des ions de l’anode vers les surfaces libres du substrat métallique, pour créer le produit fini. Ces couches sont ensuite détachées du substrat métallique et emballées selon les prescriptions du client comme produits finis, ou sont envoyées vers d’autres étapes de traitement. Les installations de production et les flux de travail permettent aujourd’hui la fabrication de pièces, avec des dimensions structurelles nettement inférieures à celles du cheveu humain. Des épaisseurs de couche de l’ordre de moins de 20 µm à plus de 200 µm sont réalisées sur une surface de 480 x 520 mm2. ■ De la lithographie UV au produit de précision Exécuté selon la technique LiGa, le façonnage des produits à fabriquer commence Automate de contrôle des disques de codage du système "Electrical Power Steering" (EPS pour direction assistée électrique). Le temps de cycle est de 3 secondes. Source : TRWS Jean-Yves Catherin Micronora informations - m a i 2 0 1 1 19 Être partenaire dans toutes les étapes de production C’est aller plus loin Pièces en bande pour l’électronique et la téléphonie Pièces assemblées et contactées par sertissage ou par soudure Pièces découpées pour la connectique Z.I. La Louvière - 1, route de Besançon - F 25 480 PIREY Tél. 03 81 47 41 00 - Fax : 03 81 80 94 57 - E-mail : [email protected] www.sopil.fr O U T I L L A G E - D É C O U P A G E CACTUS - RCS Besançon B 408 237 170 - Photos : Pierre Guénat Circuits découpés complexes laser f emtoseconde Le micro-marquage dans le verre authentifie les produits La brièveté de l’impulsion d’un laser femtoseconde crée dans le verre des effets divers : micro-cracks, changement de coloration, changement d’indice de réfraction, densification locale de la matière, ou encore précipitation de nano-agrégats métalliques. Le marquage intra-volume consiste à inscrire des données dans l’épaisseur d’un matériau transparent, tel que le verre ou la silice, à l’aide d’un faisceau laser fortement convergent. Habituellement, le contraste s’obtient en produisant des micro-cracks à l’aide d’un faisceau laser nanoseconde (10-9 s). Des structures DataMatrix dans le verre L’innovation apportée par les lasers femtosecondes réside dans la finesse du point élémentaire (jusqu’à 1 µm) et dans le non-endommagement du verre puisque le contraste s’obtient uniquement par un changement d’indice. John Lopez, Alphanov (Talence – 33), explique que "le principe du marquage intra-volume est de focaliser fortement un faisceau laser sous la surface du matériau. Avec un laser nanoseconde, l’énergie requise pour franchir le seuil est importante (quelques mJ), il y a donc un échauffement local significatif et l’interaction s’accompagne d’effets collatéraux indésirables, dont l’apparition de cracks dans le verre sur le trajet du faisceau au voisinage du point focal. Au contraire, avec un laser femtoseconde, la brièveté de l’impulsion fait que l’intensité seuil est atteinte avec une très faible quantité d’énergie (µJ) qui réduit les effets collatéraux et offre une large panoplie d’effets possibles : micro-cracks, changement de coloration (non pérenne), changement d’indice de réfraction, densification locale de la matière, ou encore précipitation de nano-agrégats métalliques". Lorsque l’effet induit par le laser femtoseconde est un changement d’indice de réfraction, le contraste du marquage s’obtient en générant dans l’épaisseur du verre une structure diffractive, constituée de Code Datamatrix inscrit par le procédé Naginels dans l’épaisseur du verre d’une seringue. Source : Trackinside Cantilever obtenu par insolation laser puis gravure chimique sélective (procédé Femtoprint). Source : Université Technologique d’Eindhoven Logo FILIGLASS inscrit dans l’épaisseur du verre d’un flacon de parfum (procédé Naginels). Source : Trackinside lignes parallèles équidistantes, selon un motif défini (logo, DataMatrix, décor…). Les développements récents sur la technologie femtoseconde permettent aujourd’hui de disposer de sources industrielles de forte puissance moyenne et à très haute cadence (kHz voire MHz) : ceci rend les lasers très productifs pour ce type d’application. Ainsi, le procédé est aujourd’hui compatible avec les cadences industrielles, notamment dans le domaine pharmaceutique puisqu’il est possible de traiter jusqu’à dix pièces par seconde pour un code DataMatrix 1x1mm. Génération de guides d’onde et de nano-agrégats Une seconde application de la modification d’indice de réfraction dans les matériaux diélectriques est la génération de guides d’onde pour des applications en optique intégrée ou en optofluidique. Le guide d’onde ainsi créé est utilisé pour propager et guider un faisceau lumineux au travers de la matière. Par cette technique, il est possible de réaliser des microréacteurs en surface ou enterrés dans la silice, pour des applications microfluidiques, ou des microsystèmes optomécaniques monolithiques. Des développements récents ont également montré que l’insolation par laser femtoseconde dans l’épaisseur de verres spécifiques, permet d’induire une précipitation de nano-agrégats luminescents selon un agencement contrôlable : la propriété de luminescence de ces nano-agrégats se révélant sous un éclairage particulier. Ce dernier procédé peut être utilisé pour le stockage d’information pérenne, ou le marquage authentifiant ou anti-contrefaçon. ■ Jean-Yves Catherin Micronora informations - m a i 2 0 1 1 21 ZA l’Orée du Bois 1 rue de la Forêt 25480 PIREY Tel. : (33) 03 81 48 21 22 Fax : (33) 03 81 48 21 49 O U D É E M A S T C B S O E I L L A G E O U P A G E U T M I B S L S A A G G E E laser f i b re Les nouveaux moyens en tolerie fine Avènement des lasers à fibres polyvalents pour découpe en 2D, 3D et soudage, machines électriques de pliage plus agiles, précises et économiques destinées aux petites pièces caractérisent les principales nouveautés d’Euroblech 2010. L’édition 2010 du salon Euroblech conforte l’avènement du laser fibre. Et pour cause, la forte densité énergétique de son faisceau, sa longueur d’onde autorisant la découpe de matériaux réfléchissants et son transport par fibre optique sont ses arguments majeurs auxquels il faut ajouter, faible consommation électrique, absence de maintenance, compacité et possibilité de partager la puissance de la source entre plusieurs machines. Conçu par l’italien Salvagnini le laser à fibre L3hd affiche des masses et inerties réduites pour les parties mobiles, ce qui autorise des dynamiques ultra rapides avec accélérations de 2 g. Sa tête munie d’un tiroir porte-lentille extractible à focale unique, découpe la plage admissible d’épaisseurs et matériaux sans changement de lentille et sans outillage. Economique, ses coûts d’exploitation sont réduits de 70 % par rapport à un laser CO2 équivalent. L’ensemble se caractérise par une maintenance quasi nulle grâce à la simplicité de construction de la source, à l’absence de chemin optique et de gaz lasant. De plus, vu la longueur d’onde caractéristique de la source fibrée, la machine découpe aussi les matériaux réfléchissants y compris cuivre et laiton. Découpe 2D laser fibre TruLaser5030 de Trumpf. Cellule de pliage robotisé pour petites pièces TruBendCell7000. Le département découpe laser de Bystronic aligne également un centre de découpe laser de deux kilowatts à fibres optiques pour une précision optimale sur des tôles fines (0,5 à quatre millimètres) avec possibilité de coupe jusqu’à 12 millimètres. La machine usine acier, inox, aluminium, cuivre et laiton. Autre nouveauté le centre laser BySpeed Pro 3015 est équipé au choix du ByLaser 4400 (4,4 kilowatts) ou du ByLaser 6000 (6 kilowatts). En découpe jet d’eau, le constructeur suisse a dévoilé son Microwaterjet qui sert à l’usinage de (très) petites pièces de précision. Sa zone de travail de 1000 sur 600 millimètres accepte des largeurs de réglettes de 0,2 millimètre pour une rugosité N6. C’est l’unique découpe jet d’eau capable d’atteindre une tolérance de reproductibilité à plus/moins un centième. Les applications concernent le médical, l’électronique, la micromécanique, l’horlogerie, l’automobile, l’aéronautique et le spatial. Cœur du système, une pompe ultra-haute pression capable de générer jusqu’à 5300 bars. Chez Trumpf, le laser fibre 5030 de 3000 W d’une longueur d’onde de 1,03 µm est de 20 % plus compact qu’un laser CO2 équivalent. Le constructeur allemand propose son TruLaser Cell 7040 qui sert à découper mais aussi à souder en 2D ou 3D sur une même et unique installation. Son secret, deux fibres concentriques reliées à la même source laser disque de 3000 W. En découpe, le spot laser affiche un diamètre de 100 µm alors que la fibre externe, utilisée en soudage sans métal d’apport génère un spot de 400 à 600 µm. Le constructeur allemand se distingue aussi en déformation avec l’ensemble TruBend Cell 7036, une petite cellule de pliage robotisé comprenant une presse plieuse électrique compacte quatre axes de 36 tonnes associée avec un robot polyarticulé particulièrement véloce. Cette cellule sert au façonnage des petits éléments pliés destinés au médical, à l'électronique au matériel électrique à la micromécanique et à l'informatique. Elle façonne rapidement (déplacements à 4 m/s du robot pour des accélérations de 15 m/s²) avec précision les tôles fines sans risque pour les opérateurs (mains et doigts trop proches des outillages). Pour plus d’autonomie, le robot est capable de changer les outillages de la presse qui sont géométriquement identifiés avec une puce électronique. ■ Jean Guilhem Micronora informations - m a i 2 0 1 1 23 micro - d é placements Déplacements micrométriques avec le "Developer Kit" de Cedrat Technologies En 2008, Cedrat Technologies recevait un Micron d’Or pour son moteur piézoélectrique SPA à résolution nanométrique. Aujourd’hui, la société annonce la sortie du nouveau "Developer Kit" du moteur SPA30uXS. Les moteurs SPA (Stepping Piezo Actuator) sont des moteurs piézoélectriques à grande course et au positionnement nanométrique qui bénéficient de la technologie APA® (Actionneurs Piézoélectriques Amplifiés) de Cedrat Technologies. Ils utilisent un amplificateur mécanique pour précharger l’empilement de composants piézoélectriques multicouches (MLA) et pour amplifier mécaniquement le déplacement. L’amplification est obtenue suivant le Actionneurs et mécanismes piézoélectriques Les actionneurs piézoélectriques de Cedrat Technologies offrent des propriétés uniques : forces élevées et larges déplacements dans un encombrement compact, haute résolution (atteignant le nanomètre), temps de réponse très rapide (< 1 ms), durée de vie supérieure à 1010 cycles, basse tension d’alimentation (< 150 VDC)… Leurs applications touchent les secteurs de l’optique et de la vision (positionnement de miroirs et lentilles, micro-scan, astronomie, focalisation, alignement et déformation de fibres, interféromètres, modulateurs, découpage de panneau de verre…), de la mécanique (positionnement d’outils, pick & place, amortissement, génération de vibrations, contrôle non destructif…) de la fluidique (vanne proportionnelle, pompe, injecteur, imprimante à jet d’encre, générateur de gouttes, débitmètre massique…). Mais également les applications en électronique (positionnement de masques, wafer ou tête magnétique, actionnement amagnétique, disjoncteur, tests de puces…), en aéronautique (flap, ailes actives, contrôle de forme…) ou dans l’énergie électrique (générateur piézoélectrique, récupération d’énergie, commutateur électronique…) petit axe de l’amplificateur de forme elliptique. L’amplificateur protège également le composant piézoélectrique et fournit à l’utilisateur des interfaces mécaniques. Le moteur fonctionne par accumulation de pas micrométriques. Entre chaque pas, il est bloqué en position, sans apport d’énergie extérieure. Une fois le déplacement principal effectué et le moteur Le micro-moteur linéaire SPA30uXS est le plus petit bloqué, un ajustement par déforma- des moteurs SPA. Source : Cedrat Technologies tion est possible au nanomètre près avec un temps de réponse très court. cement millimétrique haute résolution. L’électronique de commande SPC45 a été conçue de façon à offrir de nombreuses possibilités de réglages. L’interface USB et l’interface graphique utilisateur permettent aux développeurs de contrôler et tester le moteur en utilisant tout type d’ordinateur. L’électronique de commande SPC45 (à gauche) et le micro-moteur linéaire SPA30uXS (à droite). Source : Cedrat Technologies La charge à déplacer peut être fixée sur le moteur et cette particularité est très intéressante dans des applications soumises à des vibrations (mécanismes embarqués). Des déplacements micrométriques en très haute résolution Le nouveau "Developer Kit" offre la possibilité de découvrir le potentiel du micromoteur linéaire SPA30uXS, le plus petit des moteurs SPA. Avec son électronique de contrôle (SPC45) et couplé à un capteur magnétique, le "Developer Kit" propose une solution complète permettant de contrôler en boucle fermée un dépla- L’interface USB et l’interface graphique utilisateur permettent aux développeurs de contrôler et tester le moteur en utilisant tout type d’ordinateur. Source : Cedrat Technologies Le moteur, préalablement monté, peut être intégré avec sa plateforme sur le banc de test de l’utilisateur en conservant une régulation en boucle fermée, ou en passant en boucle ouverte (génération pas à pas…). Si un niveau d’intégration plus élevé est requis le moteur peut être retiré de sa plateforme initiale pour être placé directement dans le système de l’utilisateur. ■ Yann Clavel Micronora informations - m a i 2 0 1 1 25 DIAMAC ISO 9001 : 2008 ISO 14001 : 2004 BUREAU VERITAS BUREAU VERITAS N° 191 247 A N° 191 247 B Certification CUTTING TOOLS Diamac-1.2L-Mi124.indd 1 10/12/10 10:25 INSTITUT DE RECHERCHE 500 personnes 6 départements de recherche savoir-faire automatique mécanique optique électronique temps-fréquence énergie microtechniques nanotechnologies Certification cultiver l’innovation, de la recherche fondamentale au partenariat industriel www.femto-st.fr micro - manipulation Micro-manipulation maîtrisée avec l’Asycube d’Asyril Le système d’alimentation flexible Asycube d’Asyril est parfaitement adapté à la manipulation de petits composants en vrac de 0,2 à 3 mm, pour l’assemblage de produits dans les domaines des microtechniques, de l’électronique et du médical. Asyril, située à Villaz-St-Pierre (Suisse), conçoit, développe et commercialise des solutions mécatroniques et robotiques pour les marchés de l’assemblage en microtechnique (notamment horlogerie) et nanotechnologie, la pharmacie, les biotechnologies et le médical. "C’est parce que nous sommes au cœur L’Asycube d’Asyril. de ces process de Source : Asyril miniaturisation, que nous sommes de plus en plus confrontés à la difficulté de ravitailler les chaînes automatisées en très petites pièces", explique Sébastien Perroud, Responsable marketing vente Asyril. En 2007, la société commence à travailler sur cette problématique "car les très petites pièces (Ø <1 mm) passent mal dans les bols vibrants, elles collent entre elles et génèrent des blocages". Le projet industriel des "Calibre 1887" de TAG Heuer En fait, à cette époque, la société TAG Heuer (Cornol – Suisse) lance un projet qui vise à Machine de garnissage de composants horlogers chez TAG Heuer. Source : TAG Heuer fabriquer en grande série des composants horlogers pour un chronographe automatique baptisé "Calibre 1887". Pour cela, la société a cherché à intégrer les meilleures technologies disponibles avec un objectif de flexibilité et d’automatisation. L’unité de production usine le châssis du mouvement composé de pièces en laiton, puis les garnit en insérant les pierres (rubis) et les axes. Les axes cylindriques ont des diamètres de 0,6-0,8 mm (longueur 1 mm). Les pierres sont des anneaux très petits (Ø int/ext de 0,2 et 0,6 mm,hauteur 0,3 mm)… et ces anneaux ont un sens ! "Nous devons saisir et assembler 25 références de ces composants par châssis sur des presses numériques. Pour cela, nous disposons ces pièces sur des palettes composées de plaques de 50 x 50 mm percées de 250 trous très précis qui servent d’empreintes L’Asycube combine trois degrés de vibration Les micro-pièces en vrac arrivent sur une trémie montée sur un axe vibrant qui permet d’avoir un stock. Elles tombent ensuite sur une plateforme vibrante avec trois degrés de liberté. L’innovation réside dans ces trois axes : en plus de l’axe Z, les pièces sont vibrées en transversal sur les axes X et Y avec des fréquences qui peuvent monter jusqu’à 500 Hz. "En combinant ces trois degrés de liberté, on arrive à diriger les composants sur la plateforme. Un système de vision qui repère, par exemple, un amas de composants localisés dans un coin, va déclencher automatiquement une action de chacun des trois actuateurs en jouant sur la fréquence et l’amplitude de la vibration, et va ainsi éparpiller et répartir les composants de façon à ce qu’un robot "pick and place" puisse les prendre". aux composants. Et nous devons garantir qu’à l’entrée de nos presses de garnissage, les composants soient dans le bon sens et bien positionnés. La solution des bols vibrants est peu flexible, de plus elle repose sur des savoir-faire humains pointus, incompatibles avec l’automatisation.Asyril a eu l’intelligence de s’emparer de notre cahier des charges avec un véritable esprit start-up. Réglage d’un Asycube sous un tétrapode de manipulation. Source : Asyril C’est sur cette base et sur les briques technologiques qu’ils possédaient (robot delta, parties visions, programmation et système de vibration 3D), qu’ils ont conçu l’Asycube". Aurélien Le Bigot, Responsable de la production des ébauches de mouvements chez TAG Heuer, précise que ce premier Asycube est opérationnel chez TAG Heuer depuis début 2010. ■ Jean-Yves Catherin Micronora informations - m a i 2 0 1 1 27 Maîtriser la matière pour proposer des solutions innovantes Automobile Électronique Microtechniques & Horlogerie Médical Luxe & Cosmétique Habitat & Énergie 40 ans d’innovation au service de l’industrie des microtechniques, de l’horlogerie et du luxe. Produit standard ou sur-mesure, quel que soit votre besoin, nous avons certainement à vous proposer une solution pertinente de thermoformage de pièce technique ou de conditionnement. Contactez-nous ! PLASTIFORM SAS RUE DE L’ESPLANADE NORD ZI - 25220 THISE - FRANCE TÉL. +33 (0)3 81 47 91 70 FAX +33 (0)3 81 80 75 97 www.plastiform-france.com Mail : [email protected] micro - positionnement Micropions et microcolonnettes pour des assemblages sécurisés Titanox Industrie propose 2 gammes d’inserts minuscules à sertir, en provenance du fabricant américain PEM, leader mondial du sertissage. Ces micropions et microcolonnettes permettent de nouvelles solutions d’assemblage définitives et sécurisées. Les micropions positionnables MPP répondent aux attentes des industriels pour les applications de micropositionnement et d'alignement. Ils ont une longueur de 2 à 10 mm et un diamètre de 1 - 1,5 ou 2 mm, sans que ces dimensions miniaturisées ne compromettent la solidité de l'assemblage. Grâce à leur extrémité pilote chanfreinée (bout arrondi), ils s'alignent automatiquement dans leur cavité par sertissage, technique de pose qui fait fluer la matière sans apport de chaleur. La tôle Les micropions et microcolonnettes de Titanox-PEM répondent à des applications de micropositionnement et d’alignement. Source : Titanox se déforme pour absorber définitivement l'insert, celui-ci lui devenant alors solidaire. Il reste en place, ne se desserre pas, ne tombe pas, tout en offrant des filetages robustes et résistant à l'effort. Fabriqués en inox A286, ces micropions résistent à la corrosion et supportent des forces de traction de 320 à 820 N. Ils conviennent à des tôles fines en acier inoxydable ou autres matières de 0,5 mm d'épaisseur et d'une dureté maximale de HRB 92. Les microcolonnettes en inox 400 s’introduisent en force dans des tôles fines d’une épaisseur minimum de 0,4 mm et d’une dureté maximale de 88 HRB, avec lesquelles elles deviennent définitivement solidaires. Elles sont disponibles en plusieurs tailles de filetage : M1 - M1,2 - M1,4 - M1,6 - M2 et 2 longueurs (2 et 3 mm). Elles se posent par simples pressions, mais peuvent également être posées automatiquement, entraînant une meilleure productivité et une absence de manipulations. ■ Le plus petit micro-servomoteur avec contrôleur de mouvement intégré balais de la série BX4, réunit tous les avantages de la technologie BX4 dans le volume le plus restreint : longue durée de vie utile, couple élevé sans réluctance et absence d’adhésifs. Des conditions indispensables pour une utilisation dans les domaines d’application exigeants, tels que la robotique, l’automation industrielle, les techniques médicales, la Des modèles innovants en diamètre 22 mm complètent la famille construction mécanique spédes moteurs 4-pôles CC. Source : Faulhaber ciale ainsi que l’aéronautique et l’aérospatiale. Les entraîAvec la série 2232/2250…BX4 CSD/CCD, nements sont construits à partir des Faulhaber présente le plus petit moteur systèmes Faulhaber Motion Control : leur sans balais avec contrôleur de mouvement forme compacte avec diamètre identique intégré. Cette nouveauté mondiale qui et les combinaisons avec les réducteurs vient s’ajouter aux servomoteurs CC sans adaptés, permettent d’obtenir une solu- tion d’entraînement pour les applications les plus diverses. Les systèmes disposent d’interfaces CAN ou RS232 sérielles et sont paramétrables par l’intermédiaire du logiciel Faulhaber Motion Manager 4.4. En outre, la large plage de température qui s’étend de - 25 °C à + 85 °C, un courant permanent (limite thermique) atteignant jusqu’à 0,69 A et une plage de vitesse réglable entre 5 et 8000 t/mn, élargissent également le domaine d’application des nouveaux entraînements. Ces entraînements sont disponibles avec deux longueurs de moteur (32 et 50 mm) et une tension nominale de 24 VCC. Ce produit innovant se distingue également par la pente extrêmement plate de la courbe n/M, un très bon rapport couple-volume et des couples continus de 18 à 35 mNm. ■ Micronora informations - m a i 2 0 1 1 29 Made in TEMIS pour le monde entier i n c u b a t eur - pépinière - immobilier locatif - terra i n s TEMIS, site référ e n c e e n F r a n c e où les potentiels m i c r o e t nanotechnologiqu e s s ’ a f f i r m e n t comme vecteur d e v o t r e c r o i s s a n c e . Entre Lyon, Strasbourg et Genève, un pôle d’excellence microtechniques : 5ʼ de lʼAutoroute A36 (Paris-Mulhouse) 10ʼ de la gare TGV du Grand Besançon (230 000 habitants) Lyon, Strasbourg et Genève = 2h Un système résea u p o u r e n t r e p r e n d r e et inn over sur le s s e c t e u r s à f o r t e valeur ajoutée : b i l l é t i q u e , a é r o n a u t i que, biomédical, horlo g e r i e . . . Paris = 2h Bâle-Mulhouse = 1h30 Lyon Saint-Exupéry et Genève = 2h Besançon, créateur de val e u r s ! www.temis.org 03 81 50 46 95 micros y st è mes Le CSEM et Nano Retina redonnent la vue aux non-voyants La société israélienne Nano Retina Inc. développe des puces rétiniennes artificielles extrêmement petites, à haute résolution et faciles à implanter, spécialement conçues pour restaurer la vue. Ces rétines bioniques intègrent divers composants nanométriques sur une petite surface plane de la dimension d’un ongle d’enfant. Nano Retina a confié au CSEM le développement d’une telle puce, au vu de ses compétences pointues dans le domaine de la conception de circuits intégrés basse puissance et de systèmes de capteurs optiques. L’objectif de ce projet est de réaliser une nouvelle génération d’implants rétiniens de très petite dimension, capables de suppléer le fonctionnement de la rétine endommagée, sans avoir à recourir à une intervention chirurgicale traumatisante pour le patient : une simple anesthésie locale pour une petite incision dans la sclère (environ 5 mm) suivie de la fixation de l’implant au-dessus de la rétine endommagée. La procédure opératoire dure à peine une demi-heure. L’implant est conçu pour travailler en maintenant les fonctionnalités naturelles de l’œil, comme la dilatation de la pupille et les Positionnement de l’implant rétinien (à gauche) après intervention mouvements du globe ocu- chirurgicale. Vue de la puce bionique et de son interface avec la rétine (à droite). Source : CSEM laire. Recouvrer la vue pour un aveugle n’est plus du domaine données visuelles (collectées par la puce) de la science fiction ! Cette puce bionique se compose d'un petit au cerveau. L’implant est alimenté par une imageur, semblable à celui utilisé dans un source extérieure intégrée dans une paire de appareil photo numérique, d’une interface lunettes spéciales que devra porter le patient. électronique munie d’un réseau d’électrodes Les premiers essais cliniques sur l’homme qui stimule le nerf optique pour envoyer les sont planifiés pour 2013. ■ Trois dispositifs prototypes autonomes et communicants pour Captaucom Le CEA a travaillé sur l’optimisation des systèmes de récupération d’énergie et la réalisation d’unités de stockage de l’énergie électrique. Source : CEA La chambre France-Suisse pour le commerce et l’industrie a remis le prix "Industrie et Technologie" au Consortium francosuisse Captaucom pour ses travaux sur la miniaturisation des capteurs, la réduction de leur consommation et la micro-récupération d’énergie. Depuis 5 ans, le projet Captaucom regroupe trois industriels (SebTéfal, Somfy et NTN-SNR), deux organismes de recherche (CEA et CSEM), deux centres de compétence (Mind et Cetim) et un réseau technologique (Thésame). Le projet qui vient de se terminer propose trois prototypes. Dans le domaine des dispositifs de mesures et de commande dans le petit équipement domestique, un prototype d'appareil de petit électroménager autonome a été développé (Seb). Dans le domaine de la surveillance et du diagnostic d'organes tournants (transports et industrie en général), NTN-SNR Roulements a développé un prototype de système de surveillance autonome et communiquant de roulement. Enfin, dans le domaine des capteurs et des commandes de fermeture et de protection solaire du bâtiment (stores, volets roulants, portes et portails) Somfy a mis au point un dispositif autonome de sécurité et de surveillance des ouvrants. Les trois industriels ont pu bénéficier des dernières avancées technologiques du CEA et du CSEM. Le CEA-Leti s’est en effet consacré à l’optimisation et à la réalisation de ces systèmes de récupération d’énergie. Le CEA-Liten a pris en charge l’optimisation et la réalisation d’unités de stockage de l’énergie électrique. Le CSEM a étudié les protocoles de transmission, le traitement du signal, la récupération et la gestion d'énergie mécanique, ainsi que les antennes. ■ Micronora informations - m a i 2 0 1 1 31 JUILLET 2007 • N°110 Revue au service des microtechniques et des nanotechnologies 3 numéros par an Diffusée à 15 000 exemplaires en France et en Suisse Romande téléchargeable gratuitement sur www.micronora.com Pour votre publicité contacter Sandra Liardon Email : [email protected] Tél. +33 (0)3 81 52 17 35 - Fax +33 (0)3 81 41 30 89 m é trologie Comment gagner de l'argent en organisant sa métrologie ? Le métrologue a de moins en moins accès aux éléments financiers de l’entreprise. Dommage ! Car le Collège Français de Métrologie prouve qu’une métrologie intelligente fait réellement gagner de l’argent. "Et si le service métrologie contribuait plus aux résultats financiers de l’entreprise que le service commercial ?" La journée du Collège Français de Métrologie du 9 décembre 2010 a commencé par cette petite provocation de Bernard Larquier, BEA Métrologie, qui a poursuivi en disant que "si une telle question était proposée au directeur d’une entreprise, nul doute qu’il devrait sourire et se demanderait comment on peut oser comparer un service dit "improductif" avec un autre qui est censé être la base de la création du chiffre d’affaires". Mais Bernard Larquier est un agitateur lucide et conscient… "En 2010, les métrologues doivent encore se battre pour convaincre leur propre hiérarchie qu’ils constituent un service rentable de l’entreprise !" Pour démontrer la rentabilité d’une fonction métrologique d’entreprise, Emilie Foti (Bureau de la Métrologie), Patrick Reposeur (Directeur ACAC), Bernard Larquier et quelques industriels ont rappelé la nécessité d’une fonction métrologie pour optimiser la sous-traitance. Nécessité également des retours d’expériences présentant l’amélioration des performances, grâce à l’implication forte de la Exemple de pièces plastiques pouvant être contrôlées dimensionnellement à l’aide d’un appareil Microvu. Source : BEA Metrologie fonction métrologie (réduction des temps de réglage d’une ligne de production, diminution des taux de rebuts, processus de surveillance pour réduire les coûts de revient, optimisation des réglages pour limiter les sur-qualités de précaution…). Nécessité enfin du calcul des incertitudes et de l’analyse de la valeur des processus pour maîtriser les coûts inutiles. Quand la métrologie économise 3 fois le bénéfice escompté Patrick Reposeur cite l’exemple réel d’une entreprise ayant un chiffre d’affaires de 20 M€ avec un taux de produits refusés de 4 % soit 800 K€. Son bénéfice étant de l’ordre de 1 M€ par an, la direction s’était fixée l’objectif d’augmenter ce bénéfice de 10 % pour l’année 2011 (soit 100 K€). Dans le même temps, le service de métrologie analysait les causes de rejets et sur 70 % des produits refusés, il déterminait trois causes principales. "En premier lieu, les besoins des clients n’étaient pas assez bien définis par la société pour les transformer en critères d’acceptation des produits livrés. Le service de métrologie constatait que les produits étaient rebutés… tout en étant conformes aux besoins des clients. L’entreprise se trouvait ainsi dans une gestion de risque assez habituelle consistant à accepter le risque de refuser des produits conformes (ce qui correspond à 35 % de produits rebutés, mais conformes !). Et derrière la complexité du propos, les métrologues savent bien de quoi il s’agit ! La seconde cause de rejets visait les essais d’approbation basés seulement sur l’expérience de l’opérateur, sans validation ou quantification des mesures réalisées. Pour y pallier, le service de métrologie a mis en œuvre un processus de mesure pour prononcer la BEA Métrologie propose des prestations de mesure dans le cadre de la validation de process, de l’optimisation des réglages, de la détermination de la conformité de pièces, de la numérisation de produits… Source : BEA Metrologie conformité du produit. Enfin, les tolérances du produit, définies par le service commercial généraient une "sur qualité" d’où des surcoûts. L’enquête réalisée auprès des clients a montré que ces tolérances pouvaient être "élargies" et 50 % des produits étaient alors acceptés". Au final, cette analyse menée par le service de métrologie a permis d’économiser 320 K€ par an soit trois fois l’objectif demandé (100 K€). Conclusion ? "Une analyse complète du processus de mesure est essentielle pour améliorer la compétitivité de l’entreprise". Changer le mode de pilotage du système de production Bernard Larquier cite une entreprise qui produit des pièces en brasant deux tubes d’aluminium, dont le process de production était piloté par un pyromètre (tempésuite page 35 rature du brasage). Micronora informations - m a i 2 0 1 1 33 m é trologie Les non-conformités observées étaient de deux ordres : si la température était trop froide, les tubes étaient juste "collés" et ils cassaient, et si elle était trop chaude, ils étaient percés. Le taux de rebus était de 10 % et coûtait 50 K€/mois. Que faire ? "D’autant plus que le pyromètre étant étalonné avec une erreur mesurée de l’ordre de 5°C et que la tolérance sur la température étant de ± 25°C, l’industriel affirmait légitimement que ce n’était pas le pyromètre ! Tout fut envisagé : défaut matière, qualité de la brasure, temps de réaction du générateur de chaleur… Au bout de trois mois d’analyse (perte de 150 K€ !), aucune solution n’étant proposée, l’entreprise revenait au pyromètre avec une inter-comparaison entre trois pyromètres identiques". Et là, surprise ! La variation de température entre les trois pyromètres fit apparaître des dispersions atteignant 50°C. Conclusion : le système de mesure étant instable, on ne visait jamais le même point et les fluctuations du processus de mesure atteignaient 50°C. Il était donc impossible de piloter ce système de production pour lequel la tolérance était de ± 25°C, avec un système qui dispersait de 50°C. D’où l’idée de re-concevoir le système de pilotage… par les débits de gaz. Connaître le besoin client et la capabilité de ses moyens de mesure Bernard Larquier cite encore l’exemple d’une ligne de production générant des dimensionnels qui dispersaient trop, et qui nécessitait qu’un régleur intervienne trois fois par équipe (soit 30 mn x 3 = 1 h 30 perdue / journée de 8 h). Les actionnaires exigeaient une pro- Opérateur contrôlant un carter V6 au secteur aluminium liaison au sol de l’usine PSA de Charleville Mézières. Source : PSA Peugeot Citroen/Patrick Legros ductivité de 90 % (au lieu de 80) sans quoi ils fermeraient le site (300 personnes !). Le premier réflexe de l’entreprise fut de penser qu’il était impossible de modifier un process amélioré depuis 20 ans et géré par des régleurs expérimentés. "Quand le chef d’entreprise nous a demandé de l’aider à régler la production, nous avons pensé, après analyse, que le problème était peut-être ailleurs… et notamment sur le besoin du client. Mais comment mesure t-on le besoin d’un client ? Nous avons fait évoluer les tolérances en fonction du besoin et mis en place un processus de mesure adapté. Après 6 mois de travail et de surveillance, après 3000 € d’achat d’instruments de mesure, nous avons fait des essais pour vérifier si la courbe rentrait dans les tolérances et la production est repartie pour 8 heures sans arrêt pour intervention des régleurs… avec un taux de productivité supérieur à 90%". Autre exemple, celui d’une entreprise où un opérateur remplit des sacs de 5kg ± 50g d’un produit qui coûte 15 €/kg. Le responsable de l’entreprise ayant peu confiance dans sa balance et ne souhaitant Le microscope numérique KH-7700 proposé par Hirox peut effectuer différents types de mesures en 2D et en 3D. Source : Hirox pas avoir de réclamations de la part de ses clients, demande donc à cet opérateur de remplir les sacs à 5050 g… et s’estime légitimement à l’abri. Effectivement, les clients sont satisfaits jusqu’à ce qu’un plan de performance exige une analyse métrologique incluant l’étalonnage de tous les instruments de mesure. Contrôle tridimensionnel de pièces à l’usine PSA de Charleville Mézières. Source : PSA Peugeot Citroen/Patrick Legros Au terme de cette étude, et compte tenu d’une erreur imputable à la balance, il s’avère que l’opérateur ajoute, non pas 50, mais 60 g/sac. Compte tenu de son coût salarial (35000 €), de sa productivité (102000 sacs/an, soit 6120 kg), il ressort que le "recalage" métrologique a fait économiser 15 € x 6120 = 91800 €… soit 2,5 fois son coût salarial ! "Et nous pourrions évoquer quantité d’exemples chez des sous-traitants automobile et aéronautique où des économies substantielles ont été réalisées en optimisant les périodicités d’étalonnage des appareils de mesure". ■ Yann Clavel Micronora informations - m a i 2 0 1 1 35 s d tan s conception réalisation de stands d'exposition 8 chemin des Baraques - 25290 RUREY - France Tél. +33 (0)3 81 83 38 35 - Fax +33 (0)3 81 83 58 04 - [email protected] www.ec2-stands.com DOUBS RVICES DU STRIEL DU RIES & SE INDUST L’ACHETEUR IN GUIDE DE 2011 2012 U IND L’OUTIL INDISPENSABLE POUR TOUTES VOS RECHERCHES DE COMPÉTENCES IES STR ES IC R ERV ETEU & IDSE DE L’ACTHR I E L BS U G US DOU BS IND OU ERVICES ’INS GUIDE D S R 1 DU TRIES & L BUYE 201 2 US IA IND U S T R 1 0 D 2 N Demandez l'annuaire des Industries & Services du Doubs 2011/2012 I Retournez le coupon ci-dessous dûment rempli Con able .do www sur ubs .org wwww.do ble sur Consulta ub s.o rg w sult > Le guide de l'acheteur industriel > 505 entreprises spécialisées en découpage-emboutissage, usinage de précision, automatisme, traitement de surface… > Plus de 1 000 interlocuteurs qualifiés par courrier à : Développement 25 - 37 rue Battant - BP 41625 - 25010 Besançon CEDEX par fax au 03 81 82 01 40 ou par e-mail à [email protected] Également consultable sur http://industrie.doubs.org Oui, je souhaite recevoir gratuitement l’annuaire Industries & Services du Doubs Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Nom : ........................................................................................................ Fonction : ................................................................................................... Entreprise : .................................................................................................. Activité : ..................................................................................................... Adresse : ..................................................................................................... ................................................................................................................. Code postal E-mail : Developpement25-1.2L-Mi124.indd 1 Commune : ........................................................... Tél. .............................................................. 03/12/10 11:24 mesure / contr ô le 1.8 x 1.8 x 9 mm ! La plus petite tête de micro caméra CCD couleur Après le succès de ses têtes de caméras 1/10” et 1/6”, 3D PLUS annonce la disponibilité des nouvelles têtes de caméras 1/15”. Grâce à l’utilisation de sa technologie d’empilage et d’interconnexion de composants en 3D, la société basée à Buc (78) propose la plus petite tête de micro caméra CCD couleur au monde (1.8 x 1.8 x 9 mm), implantable dans un diamètre de 2.6 mm. Cette micro caméra de faible poids présente une excellente tenue aux environnements sévères. Disponible pour un système vidéo PAL, elle intègre un capteur CCD couleur nouvelle génération de haute sensibilité, avec un faible courant d’obscurité et de très bonnes caractéristiques d’anti-éblouissement. Les autres composants intégrés dans ce module Une caméra implantable dans un diamètre de 2.6 mm ! Source : 3D PLUS permettent sa connexion à une unité de contrôle vidéo (CCU) avec des longueurs de câbles pouvant aller jusqu’à 10 mètres. L’unité de contrôle vidéo peut également être fournie sur demande par 3D PLUS, afin de proposer des sous-systèmes complets des fabricants OEM. Elle permet à l’utilisateur de contrôler plusieurs paramètres de prise de vues de la tête de caméra, tels que la couleur, la luminosité, le contraste, la fenêtre d’ouverture… Les micros caméras 3D PLUS sont déjà utilisées à travers le monde pour l’endoscopie industrielle et la chirurgie non invasive pour endoscopes fixes et flexibles. Le design innovant et la miniaturisation rendent ces micros caméras également appropriées aux applications des domaines de la robotique, de l’assemblage et dispositifs de montage, des manipulateurs ou de la supervision de la sécurité. ■ L'In-Sight 5605, système de vision autonome ultrapuissant Cognex Corporation présente le système de vision autonome haute résolution In-Sight 5605, qui offre une puissance et une flexibilité sans précédent, pour les applications qui nécessitent la visualisation de très petits défauts, même dans un champ de vision large. L'In-Sight 5605 propose une gamme de fonctionnalités et d'avantages impressionnants dans un système de vision haute résolution, notamment une résolution de 5 méga-pixels, la prise en charge de la communication Gigabit Ethernet, une protection IP67 contre la poussière et les projections, ainsi qu'une bibliothèque complète d'outils de vision Cognex haute performance pour une installation aisée de l'application et des performances fiables. "Avec une résolution plus de deux fois supérieure à celle précédemment proposée par les autres systèmes In-Sight et la prise en charge de la communication GigE, les outils de vision avancés d'In-Sight peuvent gérer des applications telles que la mesure haute précision, la détection de très petits défauts des bords ou la lecture simultanée de codes de douzaines de produits palettisés avec une rapidité et une précision renforcées" déclare Bhaskar Banerjee, Directeur de L'In-Sight 5605, ici en relation avec l’industrie solaire où les besoins la division Systèmes de de haute résolution sont importants. Source : Cognex vision. Cognex a également lancé une nouvelle outil de lecture de codes à barres 1D optiversion de son logiciel In-Sight Explorer. misé pour une lecture de codes à barres Configuré pour l'In-Sight 5605, In-Sight omnidirectionnelle. A noter également la Explorer 4.4.1 est enrichi de plusieurs prise en charge de plusieurs connexions fonctionnalités clés et d'améliorations simultanées au serveur ModBus TCP faciles à utiliser, notamment l’1DMax, un In-Sight. ■ Micronora informations - m a i 2 0 1 1 37 15>18 NOVEMBRE 2011 PARIS MIDEST est la plate-forme mondiale de référencement et d’échanges entre donneurs d’ordres et sous-traitants. 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L’idée est donc de travailler en réseau parce que pour se concrétiser, un projet a besoin de plusieurs partenaires". Alimentation et I/O Start Fin de cycle Can Open Paramètres taraudeur Liaison Ethernet Présent en France et en Suisse, Socrate-Industrie se développe dans le dépôt DLC par Arc filtré et le dépôt de couche d’oxyde. Source : Socrate-Industrie Christine Morel est l’animatrice du Réseau Franche-Comté Technologie (FCT). Elle fait travailler en réseau les organismes publics qui sont au contact des entreprises (Généralistes de l’entreprise – Interlocuteurs sectoriels, technologiques et thématiques). "L’objectif de ce travail en réseau est d’informer et stimuler l’entreprise pour lui permettre de savoir ce qui se passe, de trouver des solutions et de réagir vite". Afin d’accompagner de façon encore plus efficace les entreprises dans leur démarche d’innovation, en 2011, la PTR devient le "Chèque Innovation" avec une palette élargie de prestations éligibles. Tout projet s’inscrivant dans une démarche d’innovation technologique ou non, peut maintenant en bénéficier ! Deux exemples de Prestation Technologique Réseau Bm2i Technologies propose une machine avec retrofit possible et "casse taraud intégrée". Source : Bm2i Technologies Socrate-Industrie (Le Belieu – 25) est adhérent Luxe & Tech. Lors de la conception d’une machine de mesure pour un client horloger, la société a passé plus de temps que prévu sur un verrou technologique et a décidé de valoriser ce travail en standardisant cette partie de machine, pour élargir le spectre de clientèle possible. La difficulté tournait autour de la mise au point d’un palier aérostatique innovant et plus spécifiquement sur la réalisation des guidages simultanés axial et radial d’une broche, afin qu’elle flotte sans frottement sur un coussin d’air dans son alésage. Christian Petit, gérant de SocrateIndustrie, explique que "c’est en discutant avec OSEO sur un autre développement futur que nous avons été orienté vers le PTR, avec l’appui de Jean-Claude Jeune (ARIST) et de Raphaël Louiset (Dejade & Biset) en formulant auprès de ce dernier une demande de recherche d’antériorité pour la préparation et le dépôt d’un brevet français nous permettant de revendiquer nos compétences en micromécanique". Chez Bm2i Technologies (Villers-le-Lac25), l’opération PTR a été initiée en août 2009 et concernait le développement du circuit de commande électronique d’une taraudeuse. Claude Binetruy, responsable Bm2i, explique que cette action a été menée dans le cadre d’un suivi de veille technologique. Par le biais de la CCI du Doubs, Bm2i Technologies a été mis en contact avec le prestataire Liechti AG Morigen (Suisse). Le coffret de la nouvelle taraudeuse automatique Can Open Ethernet, d’un volume très réduit (7 x 7 x 7 cm) est intégré au sein de la taraudeuse. Il dispose d’une liaison Ethernet et d’une liaison Can Open. Et Claude Binetruy s’apprête à récolter les fruits de ce développement auprès d’un client horloger, pour une offre de 17 unités. ■ Yann Clavel Micronora informations - m a i 2 0 1 1 39 FLASHAG E CTP IMPRESS ION OFFSET FEUILLES FAÇONNAGE ROUTAGE Imprimerie de Champagne Z.I. Les Franchises - 52200 LANGRES Contact commercial : 03 25 87 73 13 - Fax : 03 25 87 73 10 E-mail : [email protected] Votre imprimeur agit pour l’environnement BEAULIEU LAUSANNE www.epmt.ch/smt REALMECA, constructeur de centres d’usinages d’hyperprécision a conçu deux machines spécialement destinées à la fabrication de prothèses tant dentaires que chirurgicales. PRÉSENT B.P. 10 - F-55120 CLERMONT-EN-ARGONNE TEL. +33 (0)3 29 87 41 75 - FAX: +33 (0)3 29 87 44 46 www.realmeca.com