l`économie sociale

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l`économie sociale
L’ÉCONOMIE SOCIALE - PLATEFORME DE
L’INNOVATION SOCIALE
(ECOSIN)
Oana Ailenei, Abdelillah Hamdouch, Bruno Laffort, Frank Moulaert
(CLERSÉ-MESHS-CNRS)
Programme : CPER-IFRÉSI/CNRS-2005-2006
Thème : Économie et organisation du travail
Coordinateurs : Frank Moulaert (KU Leuven – Belgique et MESHS), Abdelillah
Hamdouch (Université de Lille 1, CLERSÉ et MESHS)
Principaux partenaires : MESHS (CLERSÉ), partenaires scientifiques du réseau
européen KATARSIS (FP6 – 029044)
Date de début d’exécution : mars 2006
Date de fin d’exécution : février 2008
Rapport final : novembre 2008
TABLE DES MATIÈRES ....................................................................................................... 1
Liste des sigles et des acronymes............................................................................................. 3
Liste des tableaux ..................................................................................................................... 4
Liste des figures ........................................................................................................................ 4
Liste des annexes ...................................................................................................................... 4
Avant-propos ............................................................................................................................ 5
INTRODUCTION.................................................................................................................... 6
1 - FONDEMENTS ANALYTIQUES ET MÉTHODOLOGIQUES ............................... 10
1.1 - Fondements analytiques de la recherche .............................................................................. 10
1.2 - Méthodologie de la recherche ................................................................................................ 17
2 - DYNAMIQUES DE L’ÉCONOMIE SOCIALE............................................................ 26
2.1 - L’économie sociale régionale ................................................................................................. 26
2.1.1 - Mise en perspective historique ......................................................................................................... 26
2.1.2 - Les tendances actuelles de l’économie sociale dans le Nord - Pas-de-Calais .................................. 28
2.2 - Dynamiques de structuration et logiques institutionnelles de l’économie sociale dans la
métropole lilloise ............................................................................................................................. 31
2.2.1 - La multiplication des domaines d’activité : une réponse à des besoins anciens et émergents.......... 35
2.2.2 - Vers un élargissement des statuts « historiques » ?.......................................................................... 36
2.2.3 - De l’engagement des « pionniers » aux contraintes liées à la pérennisation des postes créés : le
militantisme en question.............................................................................................................................. 38
2.2.4 - Les multiples figures du bénévolat : du rôle déterminant du conseil d’administration au déclin du
bénévolat « traditionnel » ............................................................................................................................ 39
2.2.5 - Des structures à la frontière des logiques économique et sociale..................................................... 43
2.3 - Réseaux d’acteurs, complémentarités institutionnelles et échelles territoriales ............... 45
2.3.1 - Entre synergies positives et difficultés : des relations ambiguës avec les collectivités locales........ 45
2.3.2 - Les réseaux d’acteurs : des synergies à développer ......................................................................... 47
2.3.3 - « Sortir du quartier » : en quête de nouveaux partenariats et d’une visibilité étendue ..................... 48
2.3.4 - De nouvelles échelles spatiales qui élargissent les sources de financement..................................... 51
Conclusion : L’innovation sociale en question ? ................................................................. 53
Références ............................................................................................................................... 60
Annexes ................................................................................................................................... 63
2
Liste des sigles et des acronymes
ADAV
AJONCS
ANIS
APES
API
BTP
CA
CBE
CCAS
CNRS
CRES
CRISES
CPER
DAL
D3E
DLA
DRH
ECOSIN
ELIS
CUDL
INSEE
IFRÉSI
ISO
LEA
MNE
RMI
PCRD
SA
SARL
SAS
SCOP
SEL
SGAR
SMIC
TIC
SINGOCOM
UCL
UE
Association pour le droit au vélo
Amis des jardins ouverts et néanmoins clôturés
Association Nord Internet solidaire
Assemblée permanente de l’économie sociale
Allocation parent isolé
Bâtiment et travaux publics
Conseil d’administration
Comité de bassin d’emploi du Nord/Pas-de-Calais
Centre communal d’action sociale
Centre national de la recherche scientifique
Chambre régionale de l’économie sociale
Centre de recherches sur les innovations sociales (Montréal - Canada)
Contrat Plan État - Région
Association pour le droit au logement
Déchets d’équipements électriques et électroniques
Dispositif local d’accompagnement
Direction des ressources humaines
Projet « Économie sociale : plateforme de l’innovation sociale »
Épicerie locale initiative solidaire
Communauté urbaine de Lille
Institut national de la statistique et des études économiques
Institut fédératif de recherches sur les économies et les sociétés industrielles
Organisation internationale de normalisation
Liberté d’entreprendre autrement
Maison de la nature et de l’environnement (changement de nom en juin 2006 :
Maison régionale de l’environnement et des solidarités - MRES)
Revenu minimum d'insertion
Programme Cadre de Recherche & Développement
Société anonyme
Société anonyme à responsabilité limitée
Société anonyme simplifiée
Société coopérative ouvrière de production
Système d’échange local
Secrétariat général aux affaires régionales
Salaire minimum interprofessionnel de croissance
Technologies de l'information et de la communication
Social Innovation, Governance and Community Building
Université Catholique de Louvain
Union Européenne
3
Liste des tableaux
Tableau 1 - Grille d’analyse des organisations d’économie sociale ........................................ 15
Tableau 2 - Les trois répertoires de base.................................................................................. 17
Tableau 3 - Ventilation de la base de données par finalité et par statut juridique ................... 20
Tableau 4 - Les établissements de l’économie sociale et solidaire dans le NPC en 2003 ....... 29
Tableau 5 - Les établissements employeurs dans le NPC en 2000 .......................................... 29
Tableau 6 - Les structures d’économie sociale sélectionnées .................................................. 34
Tableau 7 - Centralisation des réponses : types d’activités.................................................... 106
Tableau 8 - Centralisation des réponses : origine de la création............................................ 106
Tableau 9 - Centralisation des réponses : philosophie/approche à l’origine du projet .......... 107
Tableau 10 - Centralisation des réponses : besoins ou cause principale à l’origine de la
création ........................................................................................................................... 107
Tableau 11 - Centralisation des réponses : ressources mobilisées ......................................... 109
Tableau 12 - Centralisation des réponses : échelle de l’organisation .................................... 110
Tableau 13 - Centralisation des réponses : acteurs impliqués dans la gouvernance .............. 110
Tableau 14 - Centralisation des réponses : relations entre les acteurs ................................... 111
Tableau 15 - Centralisation des réponses : contraintes au développement ............................ 111
Liste des figures
Figure 1 - Dynamiques de structuration et logiques institutionnelles de l’économie sociale .. 58
Liste des annexes
Annexe 1 - Grille développée pour l’analyse des organisations de l’économie sociale .......... 64
Annexe 2 - Têtes de réseau identifiées dans la région Nord - Pas-de-Calais........................... 69
Annexe 3 - Répertoire d’acteurs de l’économie sociale de la métropole lilloise..................... 72
Annexe 4 - Questionnaire et lettre d’introduction.................................................................... 89
Annexe 5 - Réponses au questionnaire .................................................................................... 93
Annexe 6 - Centralisation des réponses au questionnaire ...................................................... 106
Annexe 7 - Guide d’entretien ................................................................................................. 113
4
Avant-propos
Cette recherche a été réalisée dans le cadre du Contrat de Plan État-Région (20052006) au sein de l’IFRESI-CNRS. Elle n’aurait pu être menée à bien sans le concours
précieux de nombreuses personnes. Nous adressons nos plus vifs remerciements à tous les
responsables des organisations d’économie sociale qui ont répondu à notre questionnaire, et
notamment à ceux qui ont également participé aux entretiens : Julie B. (ANIS), Michel B.
(AISE Environnement), Laurent C. (Café Citoyen), Patricia D. (ESCRE), Silvia D.
(Autonomie et Solidarité), Véronique M. (CRES), Stéphane N. (EQUINOXE), René P.
(AJONCS), Fanny S. (ADAV) et Valérie X. (SEL de Villeneuve d’Ascq).
De même, le soutien de l’équipe de direction l’IFRESI, en particulier de son directeur,
Gérard Gayot, et de Fariza Marecaille et Denis Duvet qui ont assuré respectivement le suivi
administratif du projet et la reproduction du rapport final, ont permis à cette recherche d’être
réalisée dans d’excellentes conditions. Qu’ils en soient chaleureusement remerciés.
Enfin, les échanges fructueux avec les nombreux chercheurs impliqués avec nous dans
le projet européen KATARSIS nous ont permis de conforter nos hypothèses et nos résultats
sur plusieurs plans. Nos remerciements s’adressent tout particulièrement à Juan-Luis Klein et
Dennis Harrisson (UQAM, Montréal), à Isabel André et à Alexandre Abreu (Université de
Lisbonne), et à Marthe Nyssens (Université de Louvain-la-Neuve) avec lesquels les
interactions scientifiques ont été étroites et extrêmement riches ces dernières années.
5
INTRODUCTION
L’économie sociale, qui permet de répondre à des besoins économiques et sociaux
non satisfaits, s’est considérablement diversifiée dans la plupart des pays européens au cours
du XXe siècle. Après la deuxième guerre mondiale, cette évolution du secteur de l’économie
sociale s’est produite dans des contextes institutionnels et territoriaux variés et évolutifs, issus
de cycles politiques et de transformation des rôles respectifs de l’État et des collectivités
régionales et locales en matière de développement socioéconomique. Cette dynamique
structurelle s’est accentuée et a pris un tour nouveau depuis le milieu des années 1970. En
effet, alors même que la crise a amplifié les dynamiques multidimensionnelles d’exclusion
sociale caractérisant bon nombre de grandes villes européennes — notamment au sein de
leurs quartiers défavorisés (pauvreté galopante, droits sociopolitiques en recul, liens sociaux
déstructurés, ...) ; cf. Moulaert et al. (1992, 1993, 1994) — les politiques nationales de
décentralisation, couplées aux tendances néolibérales et européennes de « dégraissage » du
secteur public et de privatisation de certains services collectifs, ainsi qu’aux pratiques de la
nouvelle gestion publique, ont créé un « vide » en matière d’intervention socioéconomique.
C’est dans ce contexte qu’un nouvel « espace » d’intervention s’est ouvert pour les
collectivités territoriales, mais également pour d’autres types d’acteurs issus du secteur privé
lucratif et de la société civile, et que de nouvelles formes de revitalisation urbaine ont vu le
jour. Ainsi, entre les solutions exclusives — axées soit sur le secteur public soit sur le secteur
privé lucratif — a émergé et s’est rapidement diffusée l’idée d’un développement
socioéconomique mobilisant de nouvelles formes partenariales d’action publique et,
concomitamment, celle d’un tiers secteur « assumant des missions de service public »
(Lipietz, 1998, p. 1).
Dans le même temps, la reconfiguration en profondeur des missions et des modes
d’action des collectivités territoriales s’est répercutée sur la nature des organisations
d’économie sociale et sur leurs modes de structuration territoriale (multiplication et
articulation des échelles spatiales d’organisation, d’action et de discours sociopolitique). À
cette fin, on peut se demander s’il s’agit pour ces acteurs d’initier, de soutenir ou de
développer, mais aussi de contrôler, voire d’instrumentaliser ou encore de récupérer à leur
compte de telles pratiques.
En effet, si dans les années 1970 les organisations de l’économie sociale proposaient
essentiellement des services alternatifs et souvent complémentaires à ceux de l’État, depuis
les années 1990, elles tentent également de répondre aux besoins négligés par l’État et les
6
collectivités territoriales dans le contexte d’une crise accrue des finances publiques
(Bouchard, Bourque et Lévesque, 2000). On a ainsi pu observer le développement de nombre
d’initiatives de structures d’économie sociale « qui renouent avec l’élan associatif de la
première moitié du dix-neuvième siècle » (Eme et Laville, 2006, p. 309), en mettant au cœur
de leur action la référence à la solidarité : services de proximité, organisations productives
alternatives, finance solidaire, commerce équitable, etc.
Notre attention se focalise notamment sur ce type d’organisations qui s’inscrivent
dans le mouvement associationniste et coopératif né en réaction à la crise du système de
production de masse1 et à l’effacement de l’État social (Moulaert et Ailenei, 2005), ainsi qu’à
la montée en puissance d’un capitalisme transnational (Locquet, 2004). Plus spécifiquement,
cette recherche tente de comprendre les dynamiques et les défis actuels des organisations de
l’économie sociale dans la métropole lilloise, située dans la région Nord - Pas-de-Calais
(NPC) en France. Région d’ancienne tradition industrielle (charbon, textile, sidérurgie), cette
région se distingue encore aujourd’hui par l’influence historique d’un mouvement ouvrier
fort, couplée de longue date à une gestion municipale socialiste. Ce riche terreau, confronté à
de
nombreuses
tensions
socioéconomiques,
a
alimenté
le
développement
et
l’institutionnalisation progressifs de plusieurs générations d’organisations de l’économie
sociale tout au long des XIXe et XXe siècles, avec des contraintes et des espaces d’expansion
variés selon les périodes. Le contexte actuel fait ainsi apparaître de nouvelles opportunités
mais aussi de nouveaux défis pour les organisations d’économie sociale de la métropole
lilloise auxquels elles tentent de répondre par différentes stratégies de survie et de
développement.
Cette étude financée par la Région Nord-Pas de Calais (CPER, 2005-2006) montre
comment, dans le contexte de la métropole lilloise, ces évolutions engendrent pour les
organisations d’économie sociale des opportunités, mais aussi des contraintes et des défis
nouveaux. En réponse à ce nouveau contexte, ces organisations tendent à diversifier leurs
domaines d’intervention et à transformer leurs modes de gouvernance, d’organisation et de
structuration territoriale tout en s’inscrivant dans une dynamique articulant plusieurs échelles
spatiales. Ces stratégies - qui correspondent partiellement à des adaptations aux nouveaux
paramètres institutionnels - découlent de la nécessité pour les organisations locales
d’économie sociale de répondre à de nouveaux besoins et de trouver des sources de
1
Dans le cas de la France, la période de re-émergence de l’économie sociale et solidaire est marquée par la forte montée du
chômage (de 300.000 chômeurs en 1963 à 3.500.000 en 1998), de la précarité (développement du temps partiel, de l’intérim
et des contrats à durée déterminée) et de l’exclusion (Loquet, 2004).
7
financement variées et pérennes tout en faisant face à la concurrence de nouveaux acteurs
(semi)publics et privés. Mais elles induisent, parallèlement, un risque d’érosion de la capacité
singulière d’innovation de l’économie sociale, pourtant sa spécificité et sa raison d’être.
Notre rapport, qui se centre sur ces dynamiques actuelles, se décline en trois volets.
La première partie identifie, dans un premier temps, les tendances récentes générales de
l’économie sociale, définie ici au travers des organisations, des pratiques et des dynamiques
institutionnelles spécifiques que ce secteur recouvre (Ailenei, Hamdouch, Moulaert et Laffort,
2007, 2008 ; De Muro, Hamdouch, Cameron et Moulaert, 2007). Dans un deuxième temps,
elle présente les fondements théoriques et méthodologiques de la recherche. La deuxième
partie restitue tout d’abord l’évolution de l’économie sociale dans la région NPC dans une
perspective historique. Dans un deuxième temps, en se fondant sur un travail de terrain
approfondi, nous examinons plus spécifiquement la manière dont les évolutions générales ou
locales sont aujourd’hui « gérées » dans le contexte de la métropole lilloise. La troisième
partie, enfin, conclut le rapport en esquissant les dilemmes « existentiels » auxquels les
organisations d’économie sociale en général, et celles de la métropole lilloise en particulier,
sont désormais confrontées tant pour leur survie que pour leur développement.
Au plan analytique et méthodologique, nous partons du constat suivant : les critères
habituellement retenus (statut juridique et nature des activités) n’apparaissent plus suffisants
pour rendre compte de la grande variété organisationnelle qui caractérise aujourd’hui le
secteur de l’économie sociale, et, partant, pour identifier les sources et les dynamiques
d’innovation sociale dont ces structures sont porteuses. À partir de ce constat, nous avons
croisé un faisceau de critères dont la combinaison permet, nous semble-t-il, de caractériser
plus précisément les organisations de l’économie sociale : le secteur d’activités, le nombre, la
place et le rôle effectif des bénévoles, la nature et l’importance relative des différents types de
financement, l’utilité sociale avérée, le rôle du fondateur ou du leader charismatique, ... Ce
travail préliminaire a alors débouché sur une « grille de lecture » permettant de retenir les
organisations qui se situent, selon nous, clairement dans le champ de l’économie sociale.
Sur la base de cette grille de lecture, nous avons croisé différents répertoires établis
au niveau de la métropole lilloise qui recensent (pour partie) ces organisations d’économie
sociale avec les résultats d’autres investigations antérieures (SINGOCOM, 2005 ; Ailenei,
Hamdouch, Laffort, Moulaert, 2007 ; Ailenei, 2007) - afin d’établir une nouvelle base de
données. Cette dernière nous a alors permis de sélectionner une dizaine d’organisations
retenues pour leur « exemplarité », et dont l’étude approfondie (entretiens, observation) offre
un éclairage riche sur les nouvelles dynamiques d’activités, d’innovation et de positionnement
8
institutionnel des structures d’économie sociale dans un contexte socio-économique national
et local en pleine mutation depuis une quinzaine d’années. En effet, l’entrée récente dans le
débat public de thèmes nouveaux comme ceux de la « fracture sociale », du « vieillissement
de la population » et du « développement durable » ont favorisé l’émergence et la
reconnaissance de nouvelles niches d’activité et de nouveaux acteurs au sein de l’économie
sociale. Des activités nouvelles se développent notamment autour du recyclage (cantonné
auparavant aux chiffonniers) et des services à la personne. Dans ce contexte, les collectivités
locales (conseils généraux et mairies notamment) émergent comme des acteurs clés pour
susciter ou accompagner des pratiques innovantes développées au sein de l’économie sociale.
Les activités dans ce champ connaissent également une dynamique spatiale articulée
à plusieurs échelles. Cette dynamique découle de la combinaison de deux orientations
nouvelles des structures d’économie sociale. D’une part, au niveau de leur volonté de
développement à une échelle spatiale élargie au plan régional ou national - voire international,
comme c’est le cas dans le Nord de la France au travers de contacts soutenus avec la Belgique
- afin d’accroître leur notoriété et leur champ d’action. D’autre part, au niveau du déploiement
de stratégies de « sortie du quartier » afin de trouver de nouvelles sources de financement et
d’autres actifs économiques cruciaux - fonds européens, soutiens régionaux, savoir-faire en
matière de gestion, complémentarités partenariales, etc.
Après la présentation des fondements analytiques et méthodologiques de la
recherche, le rapport décline et articule les principaux enseignements issus du riche matériau
collecté sur le terrain : évolution des domaines d’activités et des statuts des structures
d’économie sociale étudiées au cours de la période récente dans un contexte institutionnel et
socio-économique lui-même évolutif ; multiplicité des logiques d’acteurs et évolution du
positionnement socio-économique de leurs activités ; dynamiques de réseaux d’acteurs, de
complémentarités institutionnelles (notamment avec les collectivités locales) et d’échelles
spatiales. Toutes ces dynamiques d’activités, d’acteurs et d’articulations territoriales et
institutionnelles sont décisives pour l’émergence et le déploiement d’innovations sociales
multiformes. Cependant, comme cela ressort clairement des structures d’économie sociale de
la métropole lilloise, si les dynamiques d’innovation sociale sont complexes et porteuses
d’incertitudes multiples, elles sont également une source d’opportunités de régénération du
rôle des structures d’économie sociale en matière d’innovation face à des besoins humains
(socio-économiques, culturels, cognitifs, environnementaux, …) qui restent largement non
satisfaits pour des couches entières de la population.
9
1 - FONDEMENTS ANALYTIQUES ET MÉTHODOLOGIQUES
1.1 - Fondements analytiques de la recherche
Cette section identifie les tendances générales du secteur de l’économie sociale en
France dans un contexte socio-économique international, national et local en pleine mutation
depuis plus d’un quart de siècle. Ces dynamiques d’activités, d’innovation et de
positionnement institutionnel ont été à la base de l’élaboration d’une grille d’analyse des
organisations de l’économie sociale, représentant le fondement théorique de notre recherche.
Pour cela, nous avons croisé une importante revue de littérature sur l’économie sociale
(Ailenei, 2007) avec les résultats d’une série d’enquêtes de terrain menées en Europe et en
France (Ailenei et Lefebvre, 2004 ; SINGOCOM, 2005 ; Ailenei, Hamdouch, Moulaert et
Laffort, 2007).
Notre démarche s’appuie sur le constat que le seul statut juridique apparaît s’avère de
moins en moins pertinent de plus en plus à la fois pour rendre compte de la grande variété
organisationnelle qui caractérise aujourd’hui le secteur de l’économie sociale et pour
identifier les dynamiques d’innovation sociale dont ses organisations sont porteuses. En effet,
si la définition traditionnelle de l’économie sociale renvoie habituellement à quatre grandes
familles structurelles qui forment un noyau commun européen (associations, coopératives,
mutuelles et fondations), il semble désormais que ce secteur s’organise également sous
d’autres formes juridiques « qui paraissent répondre également aux logiques d’action
identifiées » (Neyret, 2006, 10). En France, il s’agit des entreprises individuelles, des sociétés
à responsabilité limitée et, dans des cas particuliers, des sociétés anonymes — comme, par
exemple, les « agences immobilières à vocation sociale » — et les établissements publics2.
Pourtant, en dépit de cette diversification de leurs statuts juridiques, les organisations
d’économie sociale continuent très majoritairement à recourir aux formes juridiques
traditionnelles, avec une préférence nette pour le statut associatif. Le poids économique des
associations reste en effet considérable en France (Tchernonog, 2007 ; Tchernonog et al.,
2007) : 1.100.000 associations, 59 milliards d’euros de budget, 1.050.000 emplois équivalent
plein temps (ETP), 14 millions de bénévoles (soit un volume de travail de l’ordre de 935.000
emplois ETP)3. Cependant, le recours à l’une des formes juridiques spécifiques de l’économie
2
D'autres formes institutionnelles, très variées, sont identifiées au sein de l’Union Européenne (voir CIRIEC, 2007).
Selon Tchernonog (2007), les associations sportives, culturelles et de loisir sont les plus nombreuses (60%), suivies par les
associations de défense des droits et des causes, et d’action humanitaire (15%, respectivement 4%). Les associations qui, par
la nature de leurs activités, peuvent se situer dans le champ de l’économie sociale concernent l’action sociale ou sanitaire
(11%), l’éducation, la formation et l’insertion (4%), ainsi que les associations de type « économie et développement local »
(4%).
3
10
sociale (notamment le statut associatif) peut parfois relever d’un « choix de commodité »,
voire de l’opportunisme « sans référence a priori aux valeurs et principes fondant l’économie
sociale et solidaire » (Neyret, 2006, p. 32). Plus généralement, au-delà de leur importance
quantitative et de leur dynamisme soutenu, en France4 comme dans les autres pays de l’Union
Européenne (CIRIEC, 2007), les activités de l’économie sociale composent un univers très
hétérogène, qui se complexifie et se diversifie — notamment au travers de l’entrée récente
dans le débat public de nouveaux thèmes importants (précarité du travail, protection de
l’environnement, vieillissement de la population, ...).
C’est dans ce contexte que de nouveaux acteurs porteurs d’innovations sociales
émergent et que de nouvelles niches d’action se développent, couvrant ainsi un large éventail
d’activités (INSEE, 2004) : gestion durable des déchets (collecte, recyclage, valorisation,
éducation à l’environnement), développement culturel local (accès à la culture pour tous,
reconnaissance de la diversité culturelle), services de proximité (reconstruction des liens
sociaux via l’aide aux personnes âgées ou handicapées, développement de la petite enfance),
commerce équitable (développement des ventes, sensibilisation des citoyens), finance
solidaire (multiplication des outils financiers solidaires et des produits d’épargne éthique),
échanges non monétaires (Réseaux d’Échanges Réciproques des Savoirs, Systèmes
d’Échanges Locaux), technologies de l’information et de la communication (utilisation des
logiciels libres, formation, recyclage de matériels), ...
Comme nous l’avons souligné en introduction, ce développement de l’économie
sociale depuis les années 1970 et surtout 1980 s’inscrit dans un contexte de désengagement de
l’État et de politiques concomitantes de décentralisation qui a ouvert un espace important à
l’action des collectivités territoriales en matière économique et sociale. En particulier, les
nouvelles formes de revitalisation urbaine qui ont vu le jour ont souvent emprunté des
dynamiques partenariales dans lesquelles d’autres types d’acteurs (notamment ceux de
l’économie sociale et solidaire) ont cherché à s’insérer grâce à des stratégies de diversification
de leurs domaines traditionnels d’activité, de reconfiguration de leurs échelles territoriales et
d’élargissement de la base de bénévoles sur laquelle elles s’appuient. Chopart (2003)5 parle
même d’un « déplacement historique » du centre de gravité des activités d’économie sociale
4
En 2000, le poids de l’économie sociale en France (rapporté au nombre d’établissements) était supérieur à 10%, soit
nettement plus que la moyenne de l’Union Européenne (8% des entreprises) (Noguès, 2006). Le nombre d’organisations
d’économie sociale a littéralement explosé ces dernières années : 850.000 associations, 21.000 coopératives, 2.250 mutuelles
et 2.100 fondations représentant 10% du PIB et 12% de l’emploi (2 millions salariés, dont 1,7 million employés par les
associations) (cf. CEGES, dans Robert, 2007, p. 9).
5
Intervention dans le cadre d’un séminaire de travail en mai 2003 (cité par Neyret, 2006).
11
pour désigner une dynamique importante d’investissement des personnes afin de répondre aux
besoins de populations de plus en plus fragilisées ou marginalisées.
De fait, dans un contexte de précarisation et de crise, l’individualisation et la
diversification des besoins (Moulaert et Nussbaumer, 2005) ont incité de manière croissante
l’État (mais également, de manière de plus en plus sensible, les collectivités régionales ou
locales) à s’en remettre — mais sans pour autant accompagner cette « délégation par défaut »
des financements requis — pour leur satisfaction à des organisations d’économie sociale
(Neyret, 2006). Parmi les diverses activités désormais prises en charge par l’économie
sociale, les services de proximité sont ainsi essentiellement rétribués par les collectivités
locales. Cependant, en approfondissant l’analyse, on peut se demander s’il s’agit avant tout
pour les acteurs publics territoriaux d’initier, de soutenir ou de développer les activités et les
pratiques innovantes des structures d’économie sociale, ou bien également de chercher à les
contrôler ou les instrumentaliser, voire à les récupérer à leur compte.
Ce questionnement renvoie finalement à la dimension territoriale de l’économie
sociale et à son évolution. Il semble, en effet, que le consensus selon lequel l’échelle du
quartier, par sa proximité, serait la plus appropriée pour développer des activités d’économie
sociale évolue sensiblement ces dernières années. Neyret (2006, p. 43) identifie à ce sujet
deux contradictions centrales caractérisant la démarche actuelle de certaines organisations
d’économie sociale qui « se trouvent enfermées du fait des politiques sociales locales ». Le
fait de proposer aux habitants en situation de grande précarité des emplois locaux leur
permettant de se réintégrer dans la vie sociale du quartier entre ainsi en contradiction avec la
pratique de retour des intéressés dès que possible sur le marché régulier du travail.
Parallèlement, l’objectif déclaré des organisations d’économie sociale de contribuer à
la « restauration d’un lien social de proximité tant avec les salariés que les habitants du
quartier » se confronte de plus en plus à la nécessité pour ces organisations de se consolider et
de se développer économiquement et d’assurer leur base de financement — ce qui induit
souvent un « élargissement » de leur aire spatiale d’initiative et d’action. Ces organisations
tentent ainsi de diversifier leurs ressources financières (cotisations, prestations, donations,
autres financements ponctuels par projets) tout en continuant à utiliser les financements
publics et les subventions de type institutionnel comme des leviers à effet multiplicateur
(Neyret, 2006). Cela est particulièrement vrai pour les organisations qui, bénéficiant de
financements publics importants, craignent de perdre la liberté d’expression, l’esprit de
combativité et les valeurs qui ont animé le projet initial avec le désengagement des militants
de la première heure. C’est dans cette perspective que l’on peut également interpréter le
12
foisonnement, partout en France depuis environ un quart de siècle, de structures dites « têtes
de réseau »6 : leur mission est d’initier les projets, d’assurer l’animation, la communication et
l’information des organisations membres. Selon ces acteurs fédérateurs, le fait d’adhérer à de
telles structures « consolide » les organisations de l’économie sociale. Cependant, plusieurs
questions restent aujourd’hui posées quant aux conditions d’émergence, de développement et
d’efficacité de ces « têtes de réseaux », ainsi qu’au niveau de leur visibilité et de leur
accessibilité pour les organisations de l’économie sociale.
Ces constats7 (explosion du nombre de structures, extension des domaines
d’activités, poids important du statut associatif, rôle nouveau des collectivités locales,
évolution de la dimension territoriale) constituent les principaux repères analytiques de notre
recherche. Celle-ci a pour objectif de cerner la portée de ces mouvements à partir d’une mise
en perspective de plusieurs initiatives d’économie sociale au niveau de la métropole lilloise.
Au plan méthodologique, l’insuffisance des critères de classification des structures
d’économie sociale couramment retenus dans la littérature nous a amenés à proposer un
faisceau de critères dont la combinaison permet d’élaborer une « grille de lecture » visant à
mieux cerner, de notre point de vue, les organisations qui se situeraient dans ce champ de
l’économie sociale. Cette grille caractérise l’économie sociale par la recherche permanente de
l’adéquation entre le volet économique (production de biens et de services8 destinés à
satisfaire les besoins identifiés dans diverses sphères existentielles9 : travail, éducation, santé,
environnement, ...) et le volet social (reconstruction des liens sociaux, renforcement des
capacités sociopolitiques individuelles, amélioration de la cohésion sociale générale)
(Archambault et Kaminski, 2003 ; Nyssens, 2006b). Le Tableau 1 résume ces critères, tandis
que l’Annexe 1 les explicite de manière exhaustive.
De fait, si l’on considère généralement que la finalité de toute activité productive est
la satisfaction de l’ensemble des besoins humains, il est aisé de reconnaître que le marché et
6
Douze structures identifiées dans la Région NPC à partir des trois bases de données utilisées (Annexe 1, Tableau 8).
Ces tendances identifiées sur un plan général se vérifient-elles pour autant au niveau d’un territoire particulier ? Cela sera
examiné dans la deuxième partie du ce rapport dans le contexte de la métropole lilloise.
8 Selon Hamdouch et Collette (1993) et Hamdouch (2007), l’économie sociale propose plusieurs types de services et
d’activités résultant de processus variés de différenciation (par rapport aux services proposés par les organisations publiques
ou privées) : (1) Services comparables (l’économie sociale propose des services similaires, mais le statut d’organisation
d’économie sociale représente une garantie pour l’utilisateur que la qualité des produits ne sera pas sacrifiée au nom du
profit) ; (2) Services non-substituables (l’économie sociale répond à des demandes qui n’ont pas été identifiées par les
organisations traditionnelles — services qui pourraient être « récupérés » par les entreprises traditionnelles (par exemple le
recyclage, les énergies renouvelables, etc.), mais qui pour l’instant présentent encore trop de risques) ; (3) Services
complémentaires (la différence d’appréciation se réalise en fonction du temps consommé, de la qualité, de la quantité, de la
spécificité ou de l’originalité des biens et services offerts par rapport à d’autres entreprises, par exemple l’entretien des
espaces verts, le BTP).
9
Projet PCRD6-UE « Inégalités croissantes et innovation sociale : savoirs et pratiques alternatifs dans le champ de
l’exclusion sociale en Europe » (KATARSIS, 2006-2008) (http://katarsis.ncl.ac.uk/).
7
13
le secteur public tendent de moins en moins à les satisfaire tous ou convenablement,
notamment si les consommateurs potentiels se situent à la marge de la société « mainstream »
(Moulaert et Nussbaumer, 2005). C’est à ce niveau que l’innovation sociale joue un rôle
important dans la définition de l’économie sociale : « innovation sociale » signifie en effet de
nouveaux modes de satisfaction et de révélation des besoins, mais aussi l’innovation dans les
relations sociales (relations de gouvernance interne et externe et « empowerment » des
usagers) (SINGOCOM, 2005 ; Moulaert et al., 2005). Les besoins ne sont pas considérés ici
nécessairement sur la base de purs principes matériels ou existentiels ; les principes sociaux et
organisationnels jouent aussi un rôle important (une focalisation particulière sur les aspects
liés à la gouvernance de l’économie sociale) car la solidarité et la réciprocité dans les relations
de production et d’allocation sont explicitement reconnues comme des besoins humains par
beaucoup d’organisations d’économie sociale. L’économie sociale se caractérise ainsi par la
recherche permanente d’une adéquation entre le volet économique (biens et services destinés
à satisfaire les besoins identifiés dans diverses sphères existentielles : travail, éducation, santé,
environnement, ...) et le volet social (reconstruction des liens sociaux, renforcement des
capacités sociopolitiques individuelles, amélioration de la cohésion sociale générale et des
relations de gouvernance) (Archambault et Kaminski, 2003 ; Nyssens, 2006 a,b).
Cette grille de lecture met tout d’abord en évidence un phénomène « d’hybridation »
de plusieurs types de ressources, associées à la fois aux logiques de la réciprocité, de la
redistribution et du marché (Eme et Laville, 2006). La référence aux valeurs éthiques de la
solidarité et de la réciprocité y est également explicite. Il s’agit ainsi de reconnaître que
l’économie sociale combine un large éventail de réalités, commençant à un bout par des
entreprises du marché ayant un volet partiellement social et se terminant à l’autre par des
organisations purement solidaires ou des initiatives de type système d’échange local où le
mécanisme du marché capitaliste est complètement neutralisé. Enfin, il faut souligner la
focalisation explicite de cette approche sur des « échelles supérieures de gouvernance ». Cela
souligne le besoin de trouver des leviers de stabilisation : instruments et ressources
nécessaires pour faire fonctionner l’économie sociale, et, dans le même temps, institutions
capables de garantir l’impact positif de l’économie sociale sur l’ensemble de l’économie et de
la société. Les niveaux élevés de gouvernance font ainsi référence aux différentes échelles
institutionnelles de l’État, mais également à des réseaux multi-niveaux se situant entre les
initiatives d’économie sociale à l’échelle du quartier, de la ville, de la région, du pays, voire
au niveau international (De Muro, Hamdouch, Cameron et Moulaert, 2007, 2008).
14
Tableau 1 - Grille d’analyse des organisations d’économie sociale
Critères
Type d’organisation
(statut légal / forme
institutionnelle)
Modalités
Structures traditionnelles : associations, coopératives, mutuelles, fondations
Nouvelles structures (entreprises sociales) :
- Organisations qui gèrent les processus d’insertion (entreprises d’insertion, régies de quartier, etc.)
- Organisations à finalité sociale (statuts associatif, coopératif, mutuel, etc.)
Type de besoins
humains insatisfaits /
Stratégies mises en
place / Type d’activités
et de services /
Catégories de
populations
bénéficiaires
Types de besoins :
- Physiologiques (nourriture, accès aux soins)
- Matériels de base dans un cadre de vie en société (trouver un abri, se vêtir, se chauffer, se laver, etc.)
- Cognitifs et sociopsychologiques (éducation, culture, relations sociales et intellectuelles, etc.)
Stratégies innovatrices combinant :
- Fonctions économiques (support de la mission sociale)
- Stratégies de développement socialement innovateur (mission d’intérêt collectif)
Caractéristiques des services et activités :
- Comparables
- Non-substituables
- Complémentaires
Catégories de services selon les types de bénéficiaires :
- Services d’aide sociale et économique (individus, familles, minorités)
- Intégration dans le champ du travail (chômeurs, pauvres, exclus)
- Promotion et accompagnement du développement local (communautés, quartiers, collectivités, …)
Ressources créatives et
productives mobilisées
pour le développement
de l’économie sociale
Ressources mobilisées à l’intersection du marché, du secteur public et de la société civile :
- Marché
- Redistribution
- Réciprocité
Synergies entre les différents types de ressources :
- Valeurs, culture, identité
- Humaines
- Capital social
- Ressources politiques, légales, financières
- Ressources culturelles, artistiques, physiques et naturelles
Échelle d’organisation /
Gouvernance de
l’économie sociale et
réseaux multi-échelles
Échelle d’organisation :
- Organisations ou réseaux à l’échelle du quartier, de la ville
- Organisations ou réseaux à l’échelle régionale, nationale
- Organisations ou réseaux à l’échelle internationale
- Organisations ou réseaux multi-échelles
Critères
Mécanismes de
financement
Mécanismes de
régulation interne /
Type de personnes
impliquées
Quelles dimensions de
l’innovation sociale ?
Modalités
Dynamiques spatiales et institutionnelles multi-échelles et acteurs de la gouvernance de l’économie sociale :
- Relations/réseaux entre les acteurs de l’économie sociale, acteurs gouvernementaux formels, autres acteurs critiques non traditionnels (société
civile, secteur privé)
- Articulations organisationnelles / territoriales entre les multiples échelles spatiales et institutionnelles (réseaux multi-échelles, conflits de
temporalités entre agents, tensions et relations de pouvoir)
Mécanismes de financement de l’économie sociale :
- Sources :
o Propres (cotisations, paiements par les bénéficiaires, donations)
o Publiques (subventions de l’État et des collectivités territoriales)
o Cofinancements ponctuels (programmes européens, fonds privés, dons)
- Contraintes :
o Contraintes budgétaires
o Contraintes liées à l’évaluation des activités
Mécanismes de régulation interne :
- Principe de la participation et de l’organisation démocratique
- Déconcentration de la décision
- Cohésion interne plus ou moins forte
Acteurs et organisations impliqués dans la gouvernance interne :
- Acteurs : comités de quartier, universités, associations de développement du quartier, services municipaux, ...
- Modes de coopération : partenariats, collaborations, autres types d’interaction (conflits, liens informels)
Type de personnes impliquées :
- Leader ou personnalité charismatique / Directeur
- Bénévoles
- Salariés
- Bénéficiaires
Concept tridimensionnel de l’innovation sociale :
- Dimension matérielle (toute innovation sociale a à la base une dimension éthique : satisfaction des besoins non satisfaits ou pas encore
satisfaits)
- Dimension processuelle (innovation organisationnelle et institutionnelle, amélioration de la communication, contrôle démocratique,
distribution des revenus, …)
- Dimension « empowerment » (relance de la gouvernance, re-création du dialogue, action avec effet multiplicateur, génération d’autres
projets, renforcement des capacités sociopolitiques et de l’accès aux moyens)
Source : Auteurs, inspiré de Moulaert et al. (Rapport SINGOCOM, 2005)
16
1.2 - Méthodologie de la recherche
Sur la base de cette grille de lecture et du croisement de trois répertoires établis au
niveau de la métropole lilloise qui recensent - pour partie - ces organisations d’économie
sociale, nous avons établi une base de données originale.
Les trois répertoires publiquement disponibles qui ont été croisés afin d’obtenir la
nouvelle « base de données » sont les suivantes : LEA (Liberté d’Entreprendre Autrement),
CRES (Chambre Régionale de l’Économie Sociale) et APES (Assemblée Permanente de
l’Économie Sociale) (Tableau 2).
Tableau 2 - Les trois répertoires de base
Nombre de
structures
LEA
(86)
www.lealille.org
CRES
(43)
www.cresnpdc.org
APES
(66)
www.apes-npdc.org
Mode de réalisation du
répertoire
Annuaire réalisé sur une base déclarative, intégrant un répertoire
d’acteurs de Lille établi en 2001 par des chercheurs de
l’Université Catholique de Louvain, complété avec d’autres
entrées depuis cette époque. On y retrouve également des
structures de Roubaix et de Tourcoing développant leurs activités
à Lille.
Annuaire composé par les adhérents de la CRES du Nord - Pasde-Calais. Sa mission est de représenter, de défendre et de
promouvoir l’économie sociale dans la région, et de mettre en
œuvre des programmes d’action en faveur du développement
économique et de la cohésion sociale (appui aux microprojets,
DLA — dispositif local d’accompagnement-soutien aux
associations d’utilité sociale).
Annuaire de l’APES du Nord - Pas-de-Calais. L’objectif est
d’organiser et de développer un réseau régional des acteurs de
l’économie sociale et solidaire. L’APES est un lieu de coopération
et d’élaboration de propositions d’actions (relations publiques,
création d’annuaires, formations pour les étudiants).
Source : Auteurs
La base de données qui a servi de point de départ a été celle de LEA car elle
apparaissait comme la plus complète dans sa tentative de recensement des structures
d’économie solidaires de la métropole lilloise. Cette base a été constituée à partir d’un
diagnostic réalisé par une équipe universitaire de l’Université Catholique de Louvain (20012002). Des corrections ont été introduites en ne conservant tout d’abord que les structures qui
étaient présentes dans au moins deux listings. Celles qui n’apparaissaient que dans l’une des
trois listes ont fait l’objet d’une analyse plus approfondie et d’une attention particulière en
regard de notre grille « multicritères » (par exemple le rôle des bénévoles, du leader
charismatique, le fonctionnement démocratique, la combinaison de la fonction économique
avec la fonction sociale ...).
Les fondations, grandes structures assimilées en France à des têtes de réseau,
auraient pu faire l’objet d’une attention particulière, mais ce n’était pas l’objectif de cette
recherche. Cependant, au titre d’exemple, nous avons gardé deux structures de ce type dans la
nouvelle base de données. La première est la Fondation Abbé Pierre qui agit, en partenariat
avec des associations de terrain, afin de faciliter l’accès des personnes défavorisées à des
logements décents. Cette fondation entreprend également des actions pour la sensibilisation à
la problématique du logement, pour le développement de pension de famille, la gestion de
biens immobiliers, l’aide à l’international, etc. (cf. « Guide des fondations », CRES, 2005, p.
8). La deuxième fondation retenue comme exemple est la Fondation Électricité de France,
qui, en partenariat avec d’autres structures et organismes, soutien des actions de mécénat « en
relation avec les savoir-faire de l’entreprise autour de la nature, la culture, la santé, la
solidarité et le sport » (cf. « Guide des fondations », CRES, 2005, p. 34).
Nous avons fait le choix de retirer de la nouvelle base de données les mutuelles
(aujourd’hui devenues, pour la plupart d’entre elles, de simples émanations du secteur
bancaire et des assurances). Au niveau des Sociétés Anonymes (SA), des Sociétés Anonymes
à Responsabilité Limitée (SARL) et des entreprises individuelles (qui représentent des statuts
juridiques où le profit reste a priori une motivation forte), nous n’avons conservé que
quelques initiatives.
Dans le même ordre d’idées, nous n’avons pas maintenu certaines associations « Loi
1901 » ou SCOP (Sociétés coopératives ouvrières de production) où l’utilité sociale nous
paraissait absente de la définition de leur mission (par exemple, « exercice en commun de la
profession d’architecte » ou encore « vente, installation, maintenance des systèmes et des
appareillages électriques »). Parmi les SCOP, beaucoup se sont spécialisées dans la formation
d’adultes et dans la formation continue : nous avons choisi également de les écarter pour
éviter de se focaliser sur un domaine d’activité par trop spécialisé.
Nous avons enfin retiré des trois listings les résidences d’accueil pour les personnes
âgées (assez représentées), les foyers d’accueil mères/enfants (idem), les syndicats (un seul
était présent, GABNOR, le syndicat des agriculteurs biologiques du Nord/ Pas-de-Calais) ou
18
les organisations fortement politisées comme par exemple le DAL (Droit au Logement,
association qui milite pour un droit au logement pour tous, y compris par des réquisitions) qui
était présente sur un listing. Ont été également supprimés les services d’aide à la création
d’entreprise — très nombreux — tels que, par exemple, le CBE (Comité de Bassin d’Emploi
du Nord/Pas-de-Calais) et les boutiques de gestion (subventionnées souvent à 100% par les
collectivités locales), notamment parce que ces services ne sont pas spécifiquement orientés
vers la création d’entreprises proches des logiques de l’économie sociale.
Les associations culturelles se définissant comme lieux de rencontre et d’ouverture
à l’Autre (découverte de la musique ou de la danse à travers des pratiques interculturelles :
hip-hop, la capoeira, danse africaine, …), pour la plupart d’entre elles n’apparaissent pas dans
ces répertoires car elles ne se considèrent pas comme des organisations d’économie sociale.
Nous avons choisi ici aussi d’écarter les quelques rares présences dans ces répertoires.
Enfin, les associations de fait ou sans statut juridique (bénévolat non
institutionnalisé) posent un problème particulier. Alors même que nombre d’entre elles ont
une réelle activité sociale, elles sont mal représentées dans les bases de données, les listings
de départ ayant été construits sur des bases déclaratives (LEA) ou à la demande des têtes de
réseaux (CRES, APES) envers leurs adhérents. Pour autant, nous avons retenu une structure
qui apparaît sur l’un des trois listings de base en raison de son importance dans le paysage
d’économie sociale locale. Il s’agit du SEL (Système d’Échange Local de Villeneuve
d’Ascq), association de fait qui ne dispose pas d’un statut juridique.
Toutes ces réserves et corrections soulignent la difficulté de la constitution d’un
répertoire « idéal ». Néanmoins, la liste des 76 organisations qui ont été finalement retenues
apparaît suffisamment étendue et diversifiée pour constituer une base relativement
représentative du secteur d’économie sociale de la métropole lilloise (Annexe 3). Cette liste a
été ensuite ventilée selon le domaine d’activité et le statut juridique (Tableau 3). Plusieurs
statuts juridiques sont ainsi représentés dans la nouvelle base de données : associations « loi
1901 » (60), SCOP (8), fondations (2), associations « de fait » (2) et coopératives, SA ou
SARL (4).
19
Tableau 3 - Ventilation de la base de données par finalité et par statut juridique
Finalité/Statut
Coopération et
solidarité
internationale
Association/Loi « 1901 »
Coopérative/SCOP
Fondation
Association
« de fait »
CAP HUMANITAIRE (appui aux porteurs non professionnels de
projets de solidarité internationale)
Autres
TOTAL
3
LE PARTENARIAT (appui au développement économique local,
encouragement des jumelages, protection de la santé maternelle et
infantile dans la région de Saint Louis au Sénégal)
Animation culturelle,
artistique
LIANES COOPÉRATION (animation de réseau, information,
accompagnement individuel, formations thématiques)
ARA (Autour des Rythmes Actuels)
ARCHEOPOLE (gestion
patrimoine culturel)
7
ARTDOOKI (animation musicale)
CULTURE ET LIBERTÉ (insertion sociale à travers l’animation
et les activités artistiques)
LA MALTERIE (diffusion, création, expérimentation pour les
artistes et créateurs)
MONTEVIDEO (réalisation de films et de reportages avec les
habitants, ateliers vidéo)
RIF (conception, organisation d’évènements culturels et
accompagnement de porteurs de projets culturels et artistiques)
Échanges non
monétaires (SEL,
Système d’Échange
Local)
SEL de Lille (faire se rencontrer les gens du quartier central de
Lille, donner l'occasion à des populations très différentes de se
rapprocher autour d'échanges de biens, de savoirs, de services et
de moments conviviaux)
Conseil /
accompagnement
INITIATIVE CLÉ (Plate-forme d’initiative locale) (expertise,
financement des petites entreprises, fonds de garantie à l’initiative
des femmes, intervention sur la création/reprise d’activités)
E2I (conseil aux collectivités
publiques, qualification
d’acteurs et d’organismes)
INITIATIVES PLURIELLES (soutenir la création d’activités et
d’entreprises par les femmes, notamment en combattant les
discriminations qu’elles rencontrent sur le marché de l’emploi)
EXTRA MUROS (cabinet
conseil en développement
durable et économie solidaire ;
accompagnement à la création
de projets d’activité d’économie
solidaire)
MAILLAGE (favoriser la création d'activités et la création
d'emplois à travers la mise en place d'un espace au service des
porteurs de projets; favoriser le développement des services de
proximité et de tous services d'utilité sociétale)
L’ARBRE (SEL de
Villeneuve d’Ascq)
2
5
Finalité/Statut
Finance solidaire
Association/Loi « 1901 »
Coopérative/SCOP
Fondation
ADIE (Association pour le Droit à l’Initiative Économique) (aide
à la création d’entreprise)
Association
« de fait »
Autres
AUTONOMIE et
SOLIDARITÉ (S.A.
coopérative de
capital-risque
solidaire : soutien
financier à la
création
d’entreprises)
CIGALES (aide à la création des entreprises de proximité et
accompagnement)
FINANCES SOLIDAIRES (assure le lien auprès des Cigales, de
la Caisse Solidaire et d’Autonomie et Solidarité)
TOTAL
5
NEF (coopérative
de finances
solidaires) (les
financements
accordés par la
société financière de
la Nef permettent de
soutenir la création
et le développement
d’activités
professionnelles et
associatives à des
fins d’utilité sociale
et
environnementale)
Logement
HABITAT ET HUMANISME (produire du logement d’insertion,
accueillir et accompagner, développer une économie du partage)
FONDATION
ABBÉ PIERRE
(agit pour le
logement des
défavorisés afin
qu’ils puissent
accéder à des
logements
décents et à une
vie digne)
OSLO : Organisme Social de Logement (le maintien dans le
logement des publics en difficulté l’accès au logement pour les
publics économiquement fragiles
l’insertion sociale par le logement de public spécifiques (jeunes,
gens du voyage...)
Internet Solidaire /
TIC
ANIS (Association Nord Internet Solidaire) (animation autour des
usages citoyens et solidaires des TIC)
3
5
FR@TERNET (création de sites Internet pour les association)
LILLE SANS FIL (créer un réseau citoyen de la métropole,
interconnecter les ordinateurs, partager des données/ matériel)
SOLIDARITÉ INFORMATIQUE (initiation du public défavorisé
à l'informatique et don d'un ordinnateur reconditionné afin que
l'apprenant ne perde pas ses acquis et puisse progresser)
21
Finalité/Statut
(Ré)insertion /
formation par
l’économique
Association/Loi « 1901 »
CEDRE ET CEDRE (activités employant des personnes au RMI
ou en recherche d’emploi)
DYNAMIC EMPLOI SERVICES (professionnaliser, qualifier,
accompagner les demandeurs d’emploi de longue durée)
AISE ENVIRONNEMENT (reclassement des anciens salariés à
travers l’activité de recyclage déchets d’équipements électriques et
électroniques)
ENVIE HAUTS DE FRANCE (insertion à travers des activités de
collecte, tri, réparation, vente d’électroménagers et de télévisions)
INTERM’AIDE (met à disposition du personnel dans les
entreprises, les collectivités et les associations pour des travaux
d’entretien, de tri, de nettoyage, de secrétariat ou de manutention)
SCIE (SERVICE CIVIL INTERNATIONAL) NORD (chantier
école dans le bâtiment, la menuiserie et volontariat international),
volontariat, échanges internationaux)
Coopérative/SCOP
EBS LE RELAIS NORD PAS
DE CALAIS (DING FRING,
Lille-Fives)
(création d’emplois durables
pour les demandeurs d’emploi à
travers l’activité de récupération
de matières non métalliques
recyclables)
Fondation
Association
« de fait »
Autres
ANITA (société
coopérative
exploitée sous
forme de SARL)
TOTAL
11
EBS LE RELAIS NORD PAS
DE CALAIS (DING FRING,
rue Gambetta – Lille) (création
d’emplois durables pour les
demandeurs d’emploi à travers
l’activité de collecté et vente de
vieux vêtements)
ETTIQUE (entreprise de travail
temporaire destinée à un public
reconnu comme « travailleur
handicapé » :
manutentionnaires, agents de
production, agents
administratifs)
GRAINES D’AFFAIRES
LILLE (l’objectif est de
favoriser l’entrepreneuriat sur le
long terme et la création
d’emplois ; basée à GrandeSynthe, mais disposant d’une
antenne à Lille)
Loisirs / sport à
vocation sociale
CH’TI LUDO (animation formation autour du jeu)
3
LE PAS DE CÔTÉ (promotion de la coopération entre les
personnes et entre les groupes : jeux coopératifs, formation,
conseil, accompagnement à la création d’outils pédagogiques)
WELLOUEJ (découverte des jeux traditionnels, animation ,
fabrication de jeux, formation aux jeux traditionnels, notamment
d'origine flamande)
22
Finalité/Statut
Services aux
personnes
Association/Loi « 1901 »
Coopérative/SCOP
ADAR (Association d’Aide à Domicile)
Fondation
Association
« de fait »
Autres
TOTAL
17
ARIANE SERVICES (aide à domicile personnes handicapées)
ASEF Lille (accompagne les ménages à gérer des évènements
perturbateurs de la vie)
AVENIR ENFANCE (prestations de services petite enfance)
CORIF (Collectif Régional d’Information pour les Femmes)
(action de sensibilisation autour du thème de l’égalité
professionnelle entre hommes et femmes)
COLLINE-ACEPP (formation et animation dans le domaine de la
petite enfance)
EQUINOXE FLANDRE (maintien à domicile des personnes
seules, malades, âgées, handicapées à travers la téléassistance)
HOME DES FLANDRES (agit pour la protection de l’enfance et
pour l’insertion sociale par la réhabilitation des personnes)
IME LE FROMEZ (lieu d’évaluation et de mise en œuvre des
capacités des enfants par le biais de projets individualisés)
INNOV’ENFANCE (accueil petite enfance, garde à domicile)
LABEL VIE (donner accès aux personnes âgées à des services :
repassage, tâches ménagères, rénovation de logement)
LE RAMEAU D’OLIVIER (intervient auprès des personnes
handicapées mentales et un peu physique travaillant en CAT)
R’EVEIL AFTC NORD PAS DE CALAIS (communiquer pour
éviter la solitude, développer des structures d’accueil et solutions
à l’avenir des personnes traumatisées)
SECOURS POPULAIRE FRANÇAIS (solidarité d'urgence basée
sur l'alimentaire, le vestimentaire et aide à l'insertion
professionnelle, l'accès à la culture, au sport, à la santé, aux droits)
SYDO SERVICE ET QUALITÉ (garde à domicil, aide ménagère,
jardinage, bricolage, professionnalisation des associations)
VIEILLIR AUTREMENT (favoriser le rapprochement entre
personnes de générations et de cultures différentes)
23
Finalité/Statut
Promotion de
produits ou de
services biologiques
ou issus du
commerce équitable
Association/Loi « 1901 »
ARTISANS DU MONDE (vente produits issus du commerce
équitable)
APROBIO (promotion de produits biologiques)
Coopérative/SCOP
Fondation
Association
« de fait »
CAFÉ CITOYEN (débits de
boissons, vente et promotion
des produits principalement
biologiques)
Autres
VERTIGE – Société
Civile
d’Exploitation
Ouvrière
(production et vente
légumière
biologique)
ECHOWAY’LILLE (promotion et sensibilisation au tourisme
durable et équitable)
TOTAL
8
NORABIO (coopérative d’approvisionnement et de mise en
marché des productions régionales issues de l’agriculture
biologique)
TouSCAN (Tourisme solidaire, solidarité, coopération et amitié
entre les peuples, défense de la nature)
Défense de
l’environnement
YAMANA (conseil/accompagnement/promotion/mise en place de
démarches progrès dans le secteur du textile et du tapis fait main)
AJONC (Les Amis des Jardins Ouverts et Néanmoins Clôturés)
(animation et contrôle environnement)
FONDATION
EDF (soutient
de nombreuses
actions de
mécénat en
relation avec le
savoir-faire de
l’entreprise
autour de la
nature, la
culture, la santé,
la solidarité et le
sport)
ADAV (Association pour le Droit Au Vélo)
ARBRONOMADES (sensibiliser l’individu à l’environnement)
CHTI VELO (réduction pollution, amélioration de la qualité de la
vie en ville)
EDA (Environnement Développement Alternatif) (sensibilisation,
veille transversale des décisions concernant notamment
l’aménagement du territoire, les choix énergétiques, la réduction
des déchets à la source, etc.)
7
ELISE (récupération et tri du papier de bureau, de cartouches, de
matériaux informatiques, etc.)
TOTAUX
60
8
Source : Auteurs
24
2
1
4
76
Les structures ont été classées en 12 domaines d’activités :
1. Échanges non monétaires
2. Coopération et solidarité internationale
3. Animation culturelle et artistique
4. Conseil et accompagnement
5. Finance solidaire
6. Logement
7. (Ré)insertion / formation par l’économique
8. Internet solidaire / TIC
9. Loisirs / sports à vocation sociale
10. Services aux personnes
11. Promotion de produits ou de services biologiques ou issus du commerce équitable
12. Défense de l’environnement.
2 - DYNAMIQUES DE L’ÉCONOMIE SOCIALE
2.1 - L’économie sociale régionale
2.1.1 - Mise en perspective historique
Cette section propose d’abord un bref historique de l’émergence et du
développement du secteur de l’économie sociale dans la métropole lilloise, avant d’en cerner
les principales caractéristiques actuelles.
Le contexte de la naissance de l’économie sociale dans le Nord - Pas-de-Calais — et
en particulier dans la métropole lilloise — doit être analysé au travers du prisme de plusieurs
éléments propres à cette région qui se prévaut d’un riche passé industriel, notamment dans le
secteur du textile. La forte implantation ouvrière (qui remonte à la révolution industrielle) et
une tradition de gestion de gauche des affaires municipales constituent ainsi deux dimensions
clés pour comprendre la mise en place de mécanismes forts de solidarité dans la région —
même si ces mécanismes, à quelques exceptions près, ne concernaient pas à l’époque
directement le secteur économique mais plutôt celui du caritatif. C’est sur ce terreau que vont
progressivement se développer les premières structures d’économie sociale du Nord - Pas-deCalais dans le courant du XXe siècle, celle-ci acquérant une nouvelle légitimité au début des
années 1980.
L’histoire industrielle et sociale de la ville de Lille illustre bien les spécificités de la
région NPC dans ce domaine. La première forme de mutualisation remonte à la création au
XIXe siècle du Crédit Municipal de Lille qui existe encore aujourd’hui (même si son rôle tend
de plus en plus à se rapprocher de celui d’une banque classique). Avec l’avènement de la
révolution industrielle, la misère atteint son paroxysme au milieu du XIXe siècle (Ville de
Lille, 2006). Ainsi, sous le Second Empire, le Mont-de-Piété de Lille est le deuxième de
France après celui de Paris pour le nombre d’articles gagés, ces derniers étant souvent de
faible valeur (draps, vêtements, casseroles). L’action sociale de l’État est à cette époque
inexistante : les réponses relèvent donc essentiellement des municipalités, de l’assistance
publique, des bons sentiments de personnalités ou d’initiatives religieuses et des travailleurs
qui s’organisent.
Les premiers syndicats ouvriers sont créés en 1879 par Gustave Delory, qui
deviendra ensuite le premier maire socialiste de Lille. Ces militants ouvriers seront à l’origine
du mouvement coopératif qui n’aura de cesse de se développer et prendra ensuite une ampleur
considérable. Son symbole le plus fort est la création de « L’Union de Lille » en 1892 (Ville
26
de Lille, 2006), fleuron de la coopération socialiste. Cet immense espace, qui se construit dans
le quartier populaire de Moulins, regroupe un théâtre, un cinéma, une bibliothèque, des
commerces de première nécessité (épicerie, vêtements, charbon). Cette coopérative porte en
elle les germes des futurs mouvements d’éducation populaire qui fleuriront avec le Front
populaire (Fédération Léo Lagrange, Amicales laïques, Peuple et Cultures, Maisons des
jeunes et de la culture, …).
La tradition de la gestion municipale par des maires socialistes date, quant à elle, du
tout début du XXe siècle : c’est à cette époque que Gustave Delory entreprend la construction
des cantines scolaires et de la première crèche dans le quartier de Moulins.
Ces dynamiques historiques entremêlées débordent en réalité le strict territoire
municipal lillois car l’évolution du tissu industriel (notamment dans le textile) s’est d’emblée
située à l’échelle de Lille-Roubaix-Tourcoing — ces trois villes étant ensuite passées d’un
statut de conurbation (réalité morphologique) à celui de métropole (système territorial
dynamique). La ville de Roubaix qui, en l’occurrence, a subi plus durement que Lille et
Tourcoing le déclin de l’industrie textile, a vu ses habitants s’organiser, plus fortement
qu’ailleurs, en termes d’action urbaine — notamment avec la création le 17 mai 1974, dans le
quartier de L’Alma-Gare, de l’Atelier populaire d’urbanisme. Cette expérience est
emblématique des tentatives de réaction solidaire aux conséquences désastreuses des
restructurations industrielles et des politiques sociales sur la structure urbaine. À la fin des
années 1970, la première Régie de quartier10 de France voit le jour dans ce même quartier de
Roubaix.
Dans la foulée de cette expérience se créeront les premières entreprises d’insertion
par l’économique, tant le travail en matière de réhabilitation semble être une œuvre immense
et jamais achevée dans cette ville qui effraie parfois par l’ampleur des usines démolies et des
surfaces de plusieurs hectares de « no man’s land » qu’elles génèrent. Pour sortir de cette
« ville des friches », des conseils de quartier pionniers se créent à Roubaix. Ils vont avoir une
influence déterminante sur l’émergence des structures d’économie sociale contemporaines qui
tentent de faire face à l’immensité des besoins « primaires » non satisfaits dans cette ville.
Cet héritage historique singulier constitue un point d’appui essentiel pour les
structures actuelles d’économie sociale de la métropole lilloise et, plus largement, de la région
10
Les régies de quartier développent des services de proximité comme le nettoyage et l’entretien des parties communes des
immeubles et des espaces verts, en relation principalement avec les bailleurs sociaux. Au nombre de 140 en France
(Alternatives Économiques, 2006), ces régies ont connu leur heure de gloire durant les années quatre-vingt ; elles
s’essoufflent aujourd’hui devant la « Realpolitik » des gestionnaires HLM (Habitations à Loyer Modéré) qui font de plus en
plus appel à des entreprises privées spécialisées.
27
Nord - Pas-de-Calais. C’est également cet héritage multiple qui a poussé récemment la Ville
de Lille — conduite par une majorité socialiste et écologiste — à se doter d’une Adjointe à
l’économie sociale. Cette élue tente notamment de fédérer les énergies, en particulier en
organisant annuellement les « Rencontres de l’économie sociale et solidaire » qui rassemblent
des universitaires, des praticiens de terrain et des responsables de structures d’économie
sociale. Pourtant, comparativement à d’autres villes ou régions françaises, la région Nord Pas-de-Calais comme la métropole lilloise n’ont vraisemblablement pas su suffisamment tirer
profit de ce riche héritage pour exploiter pleinement les larges opportunités de développement
offertes actuellement par ce secteur.
2.1.2 - Les tendances actuelles de l’économie sociale dans le Nord - Pas-de-Calais
Jusqu’au milieu des années 1980, il était impossible d’obtenir des données
statistiques fiables sur ces structures. En effet, comment quantifier cette « économie plurielle,
trop souvent niée, où s’imbriquent de manière complexe les diverses façons alternatives ou
complémentaires d’entreprendre ? » (Noguès, 2006, p. 36). Cette part d’ombre semble se
lever progressivement, notamment grâce a des collaborations récentes entre l’INSEE et les
Chambres Régionales de l’Économie Sociale (CRES)11. Ce travail mené par l’INSEE en
région est novateur dans la mesure où il propose une première nomenclature résultant d’un
croisement entre l’activité économique et la catégorie juridique. Cela permet à l’INSEE de
distinguer quatre familles de structures d’économie sociale et solidaire : les coopératives, les
mutuelles, les associations et les « marges », groupe plus hétérogène comprenant notamment
les congrégations, les fondations et les comités d’entreprise.
D’après l’INSEE, la région comptait au 1er janvier 2003 près de 23.800
établissements relevant de l’économie sociale et solidaire (Tableau 4), ces derniers
représentant 12,7 % de l’ensemble des établissements régionaux. Cette part est légèrement
supérieure à la moyenne nationale (11,7%) en raison d’une plus forte représentativité des
associations. Pour autant, le NPC se situe bien en deçà de quatre régions où le poids de
l’économie sociale dépasse 14% : Pays-de-la-Loire, Auvergne, Franche-Comté et PoitouCharentes. Ces données — qui sont néanmoins à prendre avec précaution12 — fournissent des
indications utiles sur les caractéristiques de l’économie sociale et solidaire régionale, et tout
particulièrement en matière d’emploi.
11
Voir notamment INSEE (2004, 2006).
12
En particulier parce que l’INSEE comptabilise dans le secteur de l’économie sociale et solidaire toutes les
associations déclarées (sportives, éducatives, syndicales, …), ce qui constitue à notre avis une généralisation abusive. C’est
ce constat qui nous a conduit à proposer une méthodologie et une grille de lecture plus fine et plus discriminante au regard de
ce qui nous semble véritablement relever du champ de l’économie sociale stricto sensu (voir infra la section 4).
28
Tableau 4 - Les établissements de l’économie sociale et solidaire dans le NPC en 2003
Types d’organisations selon le
statut juridique
Associations « Loi 1901 » et
assimilées
Nombre total d’établissements
%
19.949, dont :
83,9
- Associations de personnes*
- Culture, sport et loisirs
- Social
- Enseignement-formation
- Autres associations
- Accueil, hébergement, restauration
- Santé
- Insertion
Coopératives
3.053
Mutuelles
410
« Marges »
372, dont :
- Congrégations
- Fondations
- Comités d’entreprises
Total
23.784
* Syndicats de salariés, organisations, religieuses, politiques, …
8.074
5.381
2.788
1.659
1.283
303
283
178
12,8
1,7
1,6
158
24
190
100
Source : Auteurs, d’après INSEE (2004)
Tout d’abord, concernant le nombre de salariés13 dans ces structures : six
établissements sur dix n’emploient aucun salarié. Bien que seules 40% des associations
emploient de la main-d’œuvre, elles représentent près de 85% des salariés du secteur. Par
contraste, si les mutuelles sont de gros pourvoyeurs d’emplois salariés (plus de 83 % d’entre
elles en occupent), leur faible nombre fait qu’elles ne représentent que 3% des effectifs
salariés du secteur de l’économie sociale (Tableau 5).
Tableau 5 - Les établissements employeurs dans le NPC en 2000
Types
d’organisations
Associations
Coopératives
Mutuelles
« Marges »
Total
Établissements
employeurs
Salariés
(au 31-12-2000)
Nombre
%
Effectifs
%
7.404
87%
91.000
85%
696
8%
11.200
10%
287
3%
3.600
3%
184
2%
1.800
2%
8.571
100
107.600
100
Source : Auteurs, d’après INSEE (2004)
Cette étude de l’INSEE (2004) permet ainsi tout d’abord de souligner que
l’économie sociale constitue un secteur non négligeable de l’activité régionale (environ 10%
de l’emploi total du secteur privé et semi-public). Ensuite, que l’implantation des
établissements est le plus souvent locale, en dehors des mutuelles et des coopératives qui
13
Nous savons pour autant que le « poids » de l’économie sociale ne peut se réduire à comptabiliser celui des salariés, tant le
bénévolat y apparaît essentiel.
29
dépendent souvent de fédérations nationales dont le siège est implanté hors des limites
régionales (principalement en Île-de-France et dans l’Ouest pour les mutuelles). Enfin, que la
Communauté urbaine de la métropole lilloise se démarque des autres agglomérations par une
densité relativement importante d’établissements par rapport à sa population.
Des quatre « familles » de l’économie sociale retenues par l’INSEE (voir supra), le
secteur associatif constitue donc le plus gros employeur de salariés (91.000 à la fin de l’année
2000), suivies de loin par les coopératives (Tableau 5).
Quant aux types d’emplois proposés dans ce secteur, l’INSEE distingue deux
grandes catégories : emplois non occasionnels — eux-mêmes subdivisés en contrats
permanents et non permanents — et emplois occasionnels. Cette catégorisation est
intéressante dans la mesure où elle permet de sortir d’une « image d’Epinal » trop
communément répandue selon laquelle le secteur de l’économie sociale serait plus attentif au
sort de ses salariés que le secteur marchand traditionnel.
Ainsi, « au travers de ces indicateurs de volume de travail effectué, l’emploi dans
l’économie sociale et solidaire apparaît moins stable que pour l’ensemble des activités
économiques régionales. 30 % des contrats y sont occasionnels, contre 21 % pour l’ensemble
(…). Les contrats occasionnels, offrant une continuité d’activité sur toute l’année, sont
également en retrait par rapport à l’ensemble (25 % contre 35 %) » (INSEE, 2004, p. 22). Ce
sont les associations qui proposent les emplois les moins stables : un tiers de leurs salariés
sont en emploi occasionnel, alors que l’emploi permanent n’y représente que 22 % des
contrats de travail.
De même, le recours au temps partiel — tant chez les hommes que chez les femmes
— est également plus important dans le secteur de l’économie sociale (plus de 4 salariés sur
10) que dans l’ensemble des activités économiques de la région (moins de 3 sur 10). En
revanche, l’écart entre les sexes y est plus réduit que dans l’ensemble de l’économie régionale
: près d’un homme sur 3 (moins d’un sur 5 dans l’ensemble) et près de la moitié des femmes
(39 % dans l’ensemble) travaillent à temps partiel dans ces structures. Ici aussi, ce sont
principalement les associations qui recourent majoritairement à ces pratiques.
Par ailleurs, les employés et les professions intermédiaires représentent 63 % des
emplois de l’économie sociale (contre la moitié des emplois régionaux totaux) et, « tirée par
le secteur associatif, l’économie sociale et solidaire emploie également plus souvent des
stagiaires et des apprentis » (INSEE, 2004, p. 25). Ce faible niveau relatif de qualification
explique en partie un niveau de salaires inférieur de près de 10 % à celui de l’ensemble des
30
secteurs économiques de la région (3,5 % en termes de salaire horaire moyen). Ici aussi, les
salaires les plus faibles se retrouvent dans les associations (14.100 euros en moyenne en 2000,
contre 19.700 euros dans les coopératives et les mutuelles). Par ailleurs, à qualification
identique, les écarts de salaires dans l’économie sociale et solidaire sont plus élevés pour les
ouvriers que pour les employés et les cadres comparativement à l’économie régionale, et la
dispersion des salaires entre catégories y est également plus importante.
Ces données soulignent la nécessité de reconsidérer certains « clichés » sur
l’économie sociale et solidaire — au niveau des conditions salariales notamment — et de
s’interroger sur les mécanismes qui concourent à cette situation finalement peu reluisante
d’un secteur dont on dit pourtant qu’il est en plein essor. C’est sur la base de ces différents
éléments de contextualisation et d’appréciation que nous allons à présent présenter notre étude
de terrain et les caractéristiques concrètes d’une variété de structures d’économie sociale de la
métropole lilloise qu’elle permet de dégager.
2.2 - Dynamiques de structuration et logiques institutionnelles de l’économie
sociale dans la métropole lilloise
Dans une deuxième étape de notre travail de terrain, les structures contenues dans
cette nouvelle base de données ont reçu un questionnaire (Annexe 4) construit à partir des
critères définis dans la « grille de lecture » présentée dans la première section du ce rapport.
Les réponses à ce questionnaire (Annexe 5) confirment, entre autres, la tendance actuelle des
organisations de l’économie sociale de s’investir notamment dans les champs des services à la
personne, de l’animation culturelle, artistique ou sportive, de la finance solidaire, ou de se
positionner tout simplement comme des têtes de réseau. À l’origine de la création de plus de
la moitié de ces structures se trouve une personne charismatique ; en ce qui concerne le reste
des organisations, elles ont été initiées par des groupes de personnes ou d’habitants (Annexe
6). Trois des structures qui ont répondu au questionnaire s’appuient sur les approches des
mouvements d’éducation populaire et trois sur la philosophie des mouvements écologistes
(Annexe 6). Les autres organisations citent d’autres approches à l’origine de leurs projets : par
exemple le militantisme par rapport à la création d’emploi, l’entraide et l’empathie, la
solidarité internationale, l’enfance en difficulté, les crèches parentales, l’accès à la musique
pour tous etc.
Comme on peut le voir dans l’Annexe 6, les besoins à l’origine de ces initiatives sont
extrêmement divers et donc impossible de les classifier : problèmes d’ordre médical qui
touchent certains groupes (cérébro-lésés, handicapées) ; besoin d’emploi ; nécessité d’un lieu
accessible à tous, pour des échanges et rencontres ; échanges de biens, services, savoirs sans
31
échange d’argent et création de mixité sociale ; restructuration d’un service de la municipalité
et reprise d’une activité (service jeunesse) ; le logement comme base stable de la réinsertion
dans la société ; la lutte contre les risques environnementaux majeurs ; l’idée de valorisation,
de promotion, d’animation et de réflexion autour des usages citoyens et solidaires des TIC ;
promotion des moyens de transport écologiques, économiques, pratiques, sains et conviviaux
(vélo) ; développement d’un tourisme alternatif solidaire ; la solidarité internationale, etc.
Les ressources mobilisées très diversifiées, en allant des moyens financiers
(paiements pour des prestations, les cotisations, les donations, les subventions) jusqu’aux
ressources « récupérables » (espaces abandonnés, matériaux recyclables, objets réparés etc.),
en passant par les réseaux formels et informels (partenariats avec d’autres structures ou
organismes, soutien des élus locaux ou du maire) (Annexe 6).
Concernant l’échelle de déploiement des activités de ces organisations, l’Annexe 6
met en évidence que l’échelle privilégiée est désormais celle de la région, en allant jusqu’au
niveau national. L’Annexe 6 indique que, mis à part la ville de Lille, les services municipaux
et les acteurs du secteur privé, un large éventail d’acteurs s’impliquent dans des partenariats
ou des coopérations avec ces organisations : Conseils généraux, Conseil régional, Métropole,
État, écoles, collèges, universités, clubs Cigales, organismes financiers de l’économie sociale
et solidaire, services sociaux hospitaliers, citoyens motivés, particuliers, réseaux (URIOPSS,
MRES, CRES, APES, etc.), structures de la petite enfance, etc.
Les relations avec ces acteurs se caractérisent, selon nos répondants, par des bons
résultats, voire des synergies positives (Annexe 6). Enfin, les contraintes au développement
de ces projets sont essentiellement liées aux difficultés de gestion, aux critères complexes
pour obtenir des fonds, au fait que les financements, à court terme, sont centrés sur des projets
(au lieu des financements annuels, centrés sur un programme d’action annuel) (Annexe 6).
Les organisations font aussi référence aux tentatives de contrôle ou de récupération des
initiatives par les autorités locales, au manque d’intérêt de celles-ci en ce qui concerne
l’implication de la société civile dans la définition des politiques publiques, à la tendance de
« marchandisation » de l’initiative (dont l’idée peut être reprise par le secteur privé ou public),
à l’augmentation du nombre de clients, à la nécessité d’autonomie des bénévoles, au manque
d’espaces pour organiser des rencontres, à la nécessité de se faire connaître, à la perte
d’énergie pour obtenir des financements (souvent des sommes modiques, dont l’emploi est à
justifier très strictement), au fait que l’activité est non reconnue par les institutions (pas de
« case » affectée), aux moyens humains limités, etc.
32
Dans un troisième temps, enfin, grâce aux réponses reçues (et en mobilisant aussi
d’autres canaux : bouche à l’oreille, des recherches précédentes) nous avons retenu dix
organisations pour évaluer leur fonctionnement de manière plus approfondie. Les cas ont été
sélectionnés pour illustrer la diversité des domaines d’activité et pour assurer la
représentativité de chaque statut juridique présent dans la base de données.
Les structures retenues sont décrites dans le Tableau 6. Ce tableau est éclairant en soi
car il fournit un « concentré » de la diversité des structures d’économie sociale présentes sur
la métropole lilloise : diversité du statut, de l’objet social, mais aussi du nombre de bénévoles
et de l’échelle territoriale sur laquelle la structure se développe.
Cette section organise les résultats de l’enquête de terrain auprès de ces dix
structures, en utilisant notamment la méthode des entretiens semi-directifs (voir le « Guide
d’entretien » dans l’Annexe 7). Nous soulignons ainsi successivement l’évolution des
domaines d’activités et des statuts des structures d’économie sociale étudiées au cours de la
période récente, la multiplicité des logiques d’acteurs, l’évolution du positionnement socioéconomique de leurs activités, et, enfin, les dynamiques de réseaux d’acteurs, de
complémentarités institutionnelles et d’échelles spatiales qui caractérisent les structures
d’économie sociale de la métropole lilloise.
Sur cette base, on montre que si ces dynamiques sont décisives pour l’émergence et
le déploiement d’innovations sociales multiformes, elles sont également porteuses de
multiples dilemmes et risques quant à la pérennité et à la capacité d’innovation de ces
structures.
33
Tableau 6 - Les structures d’économie sociale sélectionnées
Nom
Année de
création
Statut
juridique
A.I.S.E. Environnement
1996
Association
ADAV
(Association pour le Droit
Au Vélo)
AJONCS
(Amis des Jardins Ouverts
et Néanmoins Clôturés)
ANIS (Association Nord
Internet Solidaire)
1985
Secteur /
Activités
Salariés /
Bénévoles
Échelle de
déploiement
Description
des activités
Recyclage
15/4
Région
Association
Défense de
l’environnement
3/730
Région
1997
Association
Jardinage /
Animation
4/160
Quartier
2001
Association
Internet solidaire
1/10
Région
Autonomie et Solidarité
1990
Coopérative
Finance solidaire
2/40
Région
Café Citoyen
2006
SARL
Commerce équitable
2/40
Ville
Cap Humanitaire
1998
Association
Conseil/
Accompagnement
2/100
Région
Épicerie solidaire
ESCRE
Equinoxe
2003
Association
2/40
Quartier
1986
Association
Épicerie
solidaire
Téléassistance
40/40
Région
SEL de Villeneuve d’Ascq
1996
Association
(de fait)
Échanges non
monétaires
100%
bénévoles
Ville
Recyclage et dépollution de déchets d'équipements électriques
et électroniques (appelés D3E), en permettant à un public ciblé
de se réinsérer dans le monde du travail.
Apporte son expérience et son expertise sur le vélo lors des
aménagements de voirie en cours (interlocuteur privilégié des
collectivités locales).
Création de jardins communautaires sur des friches appartenant
à la Ville de Lille et généralisation progressive de cette
expérience à d’autres quartiers de Lille.
Valorisation, promotion, réflexion et animation autour des
usages citoyens et solidaires des Technologies de l’Information
et de la Communication (TIC).
Société de capital-risque qui apporte un soutien financier à la
création et au développement d'entreprises de développement
local et/ou d'utilité sociale.
Vente et promotion de produits principalement issus de
l'agriculture biologique et du commerce équitable sous la
forme d'un débit de boissons.
Plateforme humanitaire au service des acteurs non
professionnels de la solidarité internationale dont l’objectif est
de qualifier les projets et de professionnaliser les méthodes de
leurs porteurs.
Aider les ménages en difficulté financière en leur proposant
des produits alimentaires moins chers.
Assurer la sécurité des abonnés (personnes âgées) à domicile
24 heures/24, 7 jours sur 7 par une réponse aux appels rapide et
adaptée aux besoins de chacun.
Échanges de services manuels (ou intellectuels) entre
particuliers, services contractualisés sous une forme non
monétaire.
Source : Auteurs
34
2.2.1 - La multiplication des domaines d’activité : une réponse à des besoins anciens et
émergents
Cette section souligne l’évolution des domaines d’activité et des statuts des
structures d’économie sociale étudiées au cours de la période récente dans un contexte
institutionnel et socio-économique lui-même évolutif.
Les cas retenus mettent en évidence une véritable diversification des domaines
d’activité des structures opérant dans le champ de l’économie sociale de la métropole lilloise.
Commençons par le Café citoyen, organisé sous la forme d’une SARL. Laurent C., son
créateur et gérant actuel de la structure, est un ancien salarié de la MNE (Maison de la Nature
et de l’Environnement) de Lille. Pour lui, il devenait nécessaire d’ouvrir un espace convivial,
près des lieux de consommation du centre-ville et accessible à tous afin de faciliter les
échanges et les rencontres : « (…) Un lieu où finalement les gens passent un peu par hasard,
et tombent sur cette information, un lieu interface entre le monde associatif, militant, et le
large public consommateur qui se pose peut-être des questions mais pour qui les questions de
l’environnement et de l’achat et de la consommation responsables ne sont pas des priorités
au premier abord » (Laurent C., Café Citoyen, entretien 2007).
Le SEL de Villeneuve d’Ascq est d’une tout autre nature : association de fait, son
objectif est de promouvoir les échanges de biens et services entre les personnes, sans
circulation fiduciaire. Le SEL de Villeneuve d’Ascq s’est créé dès le départ sans cotisation,
sans bureau, mais avec des réunions mensuelles décisionnaires (démocratie participative) et
avec une répartition des tâches sur des bénévoles (voir infra).
Les besoins à l’origine de la création d’une structure sont également très divers.
Equinoxe, association Loi de 1901, propose aux personnes âgées un service d’écoute et
d’assistance (généralement suite à une chute, à la sortie de l’hôpital, ...). À l’origine de
l’Association Nord Internet Solidaire (ANIS), il y avait la volonté des fondateurs de créer une
structure ayant pour objet la valorisation, la promotion, l’animation et la réflexion autour des
nouvelles technologies d’information et de télécommunications (TIC). L’objectif principal de
l’ANIS est de travailler avec des publics éloignés de ces technologies, par exemple pour des
raisons physiques (éloignement géographique) ou à cause d’une situation sociale précaire qui
favorise intrinsèquement l’exclusion et le non-accès à l’Internet.
L’objet de l’association ADAV (Association pour le Droit au Vélo), créée par un
groupe de militants écologistes, est de promouvoir le vélo comme moyen de déplacement au
quotidien. Pour favoriser cette pratique, l’ADAV cherche à développer les pistes cyclables sur
la métropole en intervenant en amont des décisions lors de tous les projets de réfection des
chaussées, ainsi qu’une complémentarité de ces pistes avec les transports en commun (par
exemple, possibilité d’emporter le vélo dans le tramway).
Autonomie et Solidarité est une société de capital-risque dont le but est de créer de
l’emploi pour un public en difficulté, via l’économique, c’est-à-dire en plaçant de l’argent
dans des entreprises qualifiées de « socialement responsables » (c’est-à-dire qui s’engagent
par rapport aux salariés : formation, co-intéressement, intégration dans l’entreprise, …). Enfin
AISE, association « Loi de 1901 » (plus proche, par de nombreux points, d’une entreprise
classique, nous y reviendrons), est spécialisée dans le traitement et le recyclage des
télévisions et ordinateurs. Avec AISE, le recyclage s’est sensiblement éloigné de ses pratiques
traditionnelles (vêtements, meubles) qui existent en France depuis la création par l’Abbé
Pierre des Chiffonniers d’Emmaüs.
Au travers de ces quelques exemples, on voit que le domaine d’action des structures
de l’économie sociale s’est considérablement élargi. En réalité, il s’est adapté aux nouvelles
préoccupations qui traversent notre société : promouvoir une nouvelle façon de pratiquer le
développement en privilégiant des microprojets (Cap Humanitaire) ; réfléchir à de nouveaux
modes d’échange où l’argent n’est plus une fin en soi (SEL de Villeneuve d’Ascq) ; préserver
l’environnement en promouvant des moyens de transport non polluants (ADAV) ; ou encore,
favoriser le recyclage de nos déchets de plus en plus volumineux et potentiellement polluants
(AISE). Ces nouveaux champs d’activité de l’économie sociale sont aussi un « poil à gratter »
qui ne manque pas de réinterroger et d’interpeller le politique.
2.2.2 - Vers un élargissement des statuts « historiques » ?
Globalement, si les coopératives se sont éloignées de leur mission historique basée
sur l’entraide et la solidarité, le statut prépondérant, à une immense majorité, reste le statut
associatif de type Loi de 1901. Pour autant, cette prédominance du statut associatif s’émousse
lentement et semble évoluer vers des statuts plus en phase avec le marché (Café citoyen,
Autonomie et Solidarité, ou encore AISE qui souhaite à terme changer de statut). Ainsi, pour
le gérant du Café Citoyen, le statut associatif n’est pas adapté à l’activité commerciale : « Je
connais bien l’association, j’apprécie beaucoup le statut associatif, mais pour moi ça doit
rester dans un champ bénévole. (…) On ne voulait pas que ça repose sur le bénévolat, on
voulait vivre de notre activité, ici, au sein du Café Citoyen » (Laurent C., Café Citoyen,
entretien 2007).
36
Les deux salariés, qui sont tous deux actionnaires majoritaires, s’appuient sur un
comité de bénévoles ou de volontaires qui ont investi des parts dans le Café Citoyen.
Pour les autres cas, le statut associatif semble le plus cohérent et le mieux adapté au
domaine d’activité et à la mission de la structure : « Le statut associatif correspond à nos
valeurs. Si demain on se met en SA ou en SARL, c’est une autre dimension ! Je dirais qu’on
perd toutes nos valeurs, notre équipe, notre connaissance, on perd les partenaires. On
travaille avec des partenaires sociaux : les CCAS [Centres Communaux d’Action Sociale],
les associations d’aide à domicile, qui parlent de nous, qui nous mettent en avant parce qu’ils
nous reconnaissent une dimension de proximité, certaines valeurs, etc. Si demain on constitue
une entreprise, on ne sera plus sûrs de tout ça » (Stéphane N., Equinoxe, entretien 2007).
Notamment par rapport au financement, le statut associatif permet de solliciter des
subventions ou des aides de façon assez simple. Par exemple, Autonomie et Solidarité, qui est
une société anonyme, s’appuie néanmoins sur une association afin de bénéficier de
subventions des Conseils généraux et régional : « Au niveau du fonctionnement, c’est
l’association ‘Acteurs’ qui nous fait fonctionner, donc on a une convention avec un mandat
de gestion entre ‘Acteurs’ et ‘Autonomie et Solidarité’ » (Sylvie D., Autonomie et Solidarité,
entretien 2007).
Le développement d’activités nouvelles induit pourtant un marché où se positionnent
aussi des entreprises du secteur privé. Dès lors, la spécificité des entreprises et structures de
l’économie sociale devient plus difficilement identifiable. AISE s’occupe du recyclage
d’appareils électriques et électroniques en employant des personnes éloignées du marché du
travail (personnes de plus de 50 ans, licenciées économiques de grosses entreprises
industrielles de la région qui ont fermé, ou des jeunes sans qualification). Cette structure qui,
en termes de marché, se positionne clairement sur le secteur concurrentiel, envisage de passer
du statut associatif à celui de société anonyme simplifiée (SAS) plus adapté au profil
économique de ses activités.
Cette idée émane d’ailleurs des élus eux-mêmes (à l’origine de cette structure), l’idée
étant de faciliter l’obtention des marchés. Cela suscite les inquiétudes du directeur de l’AISE
qui craint, dès lors, d’être absorbé dans le secteur comme une entreprise banale : « Le
problème, c’est qu’ils veulent travailler davantage avec les grands groupes, mais nous on ne
veut pas (…), parce qu’après, on sera absorbés et nous pourrions disparaître » (Michel B.,
AISE, entretien 2007).
37
C’est aussi le cas de l’ANIS : « On s’est interrogé à un moment donné justement par
rapport au fait de pouvoir répondre à un appel d’offres ou pas, d’entrer en concurrence avec
d’autres sociétés, c’est vrai que c’était un peu l’inconnu pour nous. On s’est dit : est-ce qu’en
tant qu’association, on a le droit d’entrer comme ça en concurrence ?… Donc à ce momentlà, on a demandé au comptable si on ne pouvait pas éventuellement faire évoluer le statut.
Mais pour le moment, le statut actuel nous paraît efficace et cohérent avec l’objet de
l’association. » (Julie, B., ANIS, entretien 2007).
Cette question de la concurrence avec le secteur privé ou le secteur public est donc
perceptible dans les structures qui se positionnent sur des services marchands (AISE,
Equinoxe, ANIS), mais pas dans celles qui ne développent que des services entre tiers (SEL)
ou qui travaillent de façon quasi-exclusive avec les collectivités locales (ADAV, AJONCS).
2.2.3 - De l’engagement des « pionniers » aux contraintes liées à la pérennisation des
postes créés : le militantisme en question
Cette section retrace la multiplicité des logiques d’acteurs et l’évolution du
positionnement socio-économique de leurs activités.
Le militantisme — et, en miroir, la figure emblématique d’un leader à l’origine de la
plupart des créations de structures d’économie sociale — peut être remis en question dans sa
forme historique. Dans la quasi-totalité des cas, des militants sont effectivement à la base des
créations. C’est aussi souvent le cas des salariés, jeunes pour la plupart, qui ont cette « fibre
associative ». Stéphane N., aujourd’hui responsable de l’association Equinoxe, a démarré par
un BTS « force de vente » mais a senti rapidement la nécessité de « faire du commerce
autrement » : « J’ai un BTS, mais je ne voulais pas faire du commerce pur et dur. Je voulais
développer, mais pas n’importe comment : l’enjeu aussi pour moi c’était de dire, il y a une
autre façon de développer que le marché à but lucratif ou le système public » (Stéphane N.,
Equinoxe, entretien, 2007)
Les créateurs peuvent être des personnes engagées politiquement ou socialement
dans une cause. Ainsi, Cap Humanitaire a été créé par Bouziane Delgrange, élu de la Ville de
Lille. Les structures d’économie sociale se retrouvent ainsi parfois ancrées dans des logiques
institutionnelles profitant d’opportunités pour consolider les quelques emplois créés sur des
financements précaires. L’exemple de l’ADAV est assez révélateur des modifications et du
changement de ces positionnements idéologiques. L’ADAV est une association créée en 1982
au sein d’un réseau déjà très militant constitué de cyclistes lillois, plutôt « écolos », plutôt de
gauche et plutôt issus des classes moyennes. Cette structure était très revendicative à
38
l’origine, allant au conflit ouvert avec les techniciens de la ville, participant aux
manifestations un peu sauvages dans la ville, intentant plusieurs procès à la Communauté
Urbaine. À partir du milieu des années 1990, la nouvelle loi sur les « Emplois Jeunes »
permet à l’ADAV de salarier deux personnes sur ces emplois aidés, dont l’une est le directeur
actuel et l’autre est la chargée de concertation (notre interlocutrice).
La pérennisation de ces postes au-delà des cinq ans a été possible grâce à des
conventions signées avec la Ville de Lille et la Communauté Urbaine de Lille. Depuis, sa
mission a évolué de la « contestation - manifestation » à la négociation pour devenir
aujourd’hui celle d’un groupe qui est désormais une véritable « force de proposition » auprès
des élus de la CUDL. Cette dernière sollicite l’ADAV de plus en plus en amont des projets,
afin de « créer le réflexe pour que les techniciens [de la voirie] nous appellent quand ils ont
un doute sur un projet concernant le vélo » (Fanny S., entretien 2007). Aujourd’hui,
l’association tend de plus en plus vers une dépolitisation, en privilégiant l’efficacité des
actions : « Maintenant, on trouve important de n’avoir aucune étiquette politique parce que
de toute façon la qualité des relations et l’efficacité des négociations n’a rien à voir avec la
couleur politique » (Fanny S., ADAV, entretien 2007).
2.2.4 - Les multiples figures du bénévolat : du rôle déterminant du conseil
d’administration au déclin du bénévolat « traditionnel »
Devant des logiques institutionnelles de plus en plus contraignantes (recherche de
financements notamment), il semble que les bénévoles, qui jouent un rôle déterminant dans
ces structures, sont souvent circonscrits au petit nombre de personnes composant le Conseil
d’Administration (CA), fer de lance de la dynamique associative. Par contre, les citoyens bénévoles « ordinaires », qui donnaient autrefois de leur temps dans des structures caritatives
d’obédience religieuse (Les Petits frères des pauvres, Secours Catholique, Armée du Salut,
Emmaüs, …) ou laïques (Croix Rouge, Secours Populaire), semblent avoir progressivement
disparu de ces structures. Les militants de la première heure, pour d’autres raisons, se sentent
également fatigués quand ils n’ont pas été déçus des positionnements « pragmatiques » de
leur structure.
Pourtant, le bénévolat représente une ressource importante pour les structures
d’économie sociale, et il semble qu’à ce niveau, la région Nord - Pas-de-Calais soit réputée
dans sa propension à fournir des bénévoles à ce type de structures, comme le confirme Sylvie
D. (salariée d’Autonomie et Solidarité) : « Alors le bénévolat dans le Nord/Pas de Calais, ça
marche bien, parce que humainement il y a de grosses valeurs, mais ça ne marche pas
39
partout en France ! Et une structure où il faudra payer des salariés pour faire tout ce que font
les bénévoles n’est pas rentable. Il faudra demander à rémunérer les services aux entreprises,
alors que nous, tout ce qu’on fait pour les entreprises, tout est entièrement gratuit ».
L’ADAV distingue de manière fine deux sortes de militants ou de bénévoles, les
« actifs » et les « passifs » : « Oui, en fait, parmi les adhérents, il y a les membres passifs,
mais qui sont actifs parce qu’ils font du vélo, c’est déjà un acte militant, même si ce n’est pas
forcément ressenti comme tel ; mais, en tout cas, après il y a des membres bénévoles qui
seront sur les stands pour expliquer le rôle de l’association, les affiches, etc. Et puis on a des
membres beaucoup plus investis qui sont des correspondants désignés par le CA et qui sont
référents pour un secteur donné, pour une ville donnée, qui fédèrent un peu les demandes des
usagers qui discutent avec eux (et qui après sont prises en compte lors des réunions de
concertation), et qui sont également ceux qui vont parler au nom de l’ADAV lors des réunions
publiques » (Fanny S., entretien 2007).
Cela montre bien que la figure du militant peut elle aussi être multiple, loin de la
figure héroïque des militants politiques de la première heure. Pourtant, certains militants
restent nostalgiques des premières années d’existence de l’ADAV, à en croire notre
interlocutrice : « C’est vrai qu’il y a certains adhérents qui disent « il n’y a plus trop de
manifestations », parce que c’est vrai que les manifestations maintenant c’est vraiment quand
on a épuisé la concertation en réunion, que les articles de presse n’ont pas eu beaucoup
d’effet, donc il faut vraiment que se soit long de la part de la municipalité. Par exemple, ce
qu’on a pu faire récemment c’était d’inaugurer un contresens à Roubaix qui n’était pas
vraiment réalisé, qui va se faire maintenant. Il y a au moins 7 ans qu’on le réclame, alors dès
qu’on nous l’a promis, on l’a inauguré » (Fanny S., entretien 2007).
Au niveau d’Autonomie et Solidarité, la trentaine de bénévoles sont organisés plus
formellement dans des groupes dits de « parrains » qui accompagnent les créateurs
d’entreprise dans leurs démarches. Pour Equinoxe, association qui s’est investie dans le
champ de l’aide aux personnes âgées (installation de systèmes de téléalarme), le rôle de la
vingtaine de bénévoles se concentre exclusivement à Paris où se trouve la centrale d’écoute.
Dans le cas de Café Citoyen, les bénévoles, une quarantaine, ont mis de l’argent dans
l’entreprise (parts de la SARL), mais n’ont pas le droit de vote. En revanche, ils peuvent
conseiller, donner des « coups de main » ponctuels (mise en peinture, …). Tous les deux mois
environ, une réunion avec tous les volontaires permet de suivre l’activité pédagogique et
commerciale du café. Laurent C. (entretien 2007) revient sur la motivation de ces personnes
40
qui « suivent » son projet : « Le fait que ce soit un café, ce n’est pas anodin, tout le monde a
voulu à un moment donné ouvrir un café, ils aiment bien l’ambiance d’un café. Ils aiment
bien faire collectivement, le fait que ce soit des amis, ça a joué … Le fait que certains d’entre
eux avaient envie de soutenir l’économie sociale et solidaire, ils se rendent compte que
l’association n’est pas suffisante, qu’il faut passer aussi à d’autres modes d’action et que le
monde commercial peut être un moyen, comme le commerce équitable par exemple (…) Et
aussi quelque chose d’un peu plus personnel : certains ont des projets d’entreprise, ce sont
des salariés ou des fonctionnaires, et c’est un moyen de participer à la gestion d’un lieu et de
nourrir un petit peu leur projet, parce que ça leur donne un peu d’expérience (…) ».
Pour ANIS, les bénévoles les plus actifs sont partie prenante du CA. Julie B.
(entretien 2007) revient sur la constitution d’un bureau plutôt énergique : « L’association est
constituée d’un bureau associatif qui comprend 6-7 personnes ; ce sont forcément les
membres les plus actifs puisqu’ils sont à l’origine de la création de l’association. C’est avec
eux que je travaille le plus régulièrement, et une partie d’entre eux appartiennent à l’agence
Web avec laquelle je partage les locaux. Par rapport à l’objet de l’association, les membres
du bureau ou les adhérents font généralement partie du milieu des nouvelles technologies,
donc ça peut être des représentants ou des dirigeants d’agences Web ou de coopératives de
TIC… Il y a également deux universitaires (spécialisés en) cyber-espace ou en sciences de
l’information et de la communication… Donc ça reste en rapport avec les thèmes abordés par
ANIS. Il y a de nombreux acteurs associatifs qui travaillent à peu près sur les mêmes
thématiques que moi, avec à peu près le même public, et, finalement, qui retrouvent dans nos
valeurs leurs propres valeurs ».
En dehors de ces membres très actifs, il y a une cinquantaine d’adhérents (qui payent
une cotisation annuelle de 10 euros) et une dizaine de non adhérents avec lesquels
l’association organise un travail coopératif en réseau — ils envoient de l’information
régulièrement, sont sollicités pour tel ou tel projet, interviennent dans le cadre des différents
événements, ils prêtent des locaux, mettent à jour le site Internet, ... Une autre forme de
bénévolat mobilisée par ANIS est le travail des stagiaires ou des étudiants en communication
ou en multimédia (qui sont accueillis régulièrement pour développer des sites Internet ou faire
du graphisme) : « Je pense que c’est aussi un don important : des gens sur lesquels on peut
s’appuyer, c’est toujours appréciable et c’est une forme de bénévolat aussi, dans le sens où
ils ne sont pas forcément rémunérés » (Julie, B., entretien 2007).
Dans beaucoup de cas, le rôle du bénévole se limite au CA, qui se compose souvent
de personnes retraitées ayant des compétences spécifiques (experts-comptables ou en
41
communication, chefs d’entreprise) ou de personnes constituant des « portes d’entrée » au
niveau des collectivités (députés ou élus de collectivités locales importantes). Ce rôle des élus
est essentiel même s’il peut conduire dans des cas extrêmes à une certaine concurrence entre
des structures qui travaillent pourtant sur des domaines très voisins. C’est le cas d’Envie
(recyclage d’appareils électroménagers), une des plus anciennes entreprises d’insertion par
l’économique devenue aujourd’hui un « poids lourd » du secteur grâce à des accords signés
avec des grosses firmes privées, et d’AISE-Environnement.14
Le directeur d’AISE nous décrit le fonctionnement de son propre réseau au sein de
son CA : « Donc il y a le président (du CA), Patrick Gravin, le directeur du Tri Select, c’est
quelqu’un qui fait du social justement. Il touche un peu à la politique parce que c’est lui qui a
mis en place le Tri Select du Nord, donc il a fallu pour les subventions entrer en contact avec
les politiques. En politique, il y a Jacqueline Osslain qui est l’ancienne députée et maire de
Mons-en-Baroeul, elle n’est plus en activité. Après, j’ai un expert-comptable qui est en
activité, après il y a X, qui était commercial chez Philips et Y qui était DRH dans une grosse
boîte (il m’aide au niveau des ressources humaines, lui est à la retraite), et puis, Daniel
Cusseau, l’ancien président, qui est toujours là. Donc six membres en tout » (Michel B.,
entretien 2007).
Pour clore ce tour d’horizon, il nous faut aborder le fonctionnement particulier du
SEL où toute personne qui en fait partie devient de facto un bénévole impliqué dans
l’aventure, via la feuille qui comptabilise les services rendus selon un barème précis : « En
général, on estime qu’une heure de travail intellectuel ou manuel c’est la même chose… Une
heure de service c’est la même chose et en général évaluée à peu près à 60 feuilles. »
(Valérie, entretien 2004). Certes, là aussi les engagements sont variables : certains restent
cantonnés dans leur strict rôle d’échange, d’autres seront plus actifs en organisant des
réunions chez eux ou en créant le site Web du SEL. Valérie, par exemple, s’est engagée a
minima : « Au niveau de ma participation au SEL, je ne passe pas beaucoup de temps, non…
Moi, c’est le principe, l’idéologie du SEL qui m’intéresse, mais je suis souvent absente le
week-end… Donc, j’essaye d’aller aux permanences mensuelles — c’est le premier samedi du
mois — et puis de temps en temps à des permanences. » (Valérie X., entretien 2004).
Ici aussi, les militants politiques de la première heure seront déçus : le SEL ne leur
apportera pas un lieu de débat pour refaire le monde ; le SEL n’est pas politisé au sens strict
du terme, même si cela a pu faire l’objet de débats internes. Comme le rappelle Valérie :
14
À noter que ces deux structures, pourtant localisées dans des locaux adjacents (ceux d’un ancien site industriel) et réalisant
des activités partiellement complémentaires, n’entretiennent aucune collaboration entre elles.
42
« Derrière le SEL, c’est une mentalité. Il y a des gens qui sont soucieux de l’environnement,
mais pas tout le monde… Il ne faut pas croire que toutes les listes sont écolos, il y en a qui ne
le sont pas du tout, mais il y en a quand même qui le sont… et en même temps, il est très clair
— on a eu plusieurs mises au point là-dessus — que c’est une association où l’on ne fait pas
de politique : le SEL ne vend rien, il n’y a pas de politique, on n’est pas là pour exposer les
idées politiques des gens » (Valérie X., entretien 2004).
Ses adhérents (sans adhésion formelle) sont issus le plus souvent davantage des
classes moyennes que des milieux populaires, à l’instar de Valérie qui conclut son entretien
de la sorte : « Moi, j’ai été ravie qu’on parle du SEL quelque part, parce que je pense que ça
peut être intéressant ! Je pense que c’est assez curieux comme association, beaucoup de gens
vont penser que c’est un petit peu étrange… Moi quand j’en parle, beaucoup de gens ne
connaissent pas le SEL et ils pensent qu’on est une bande de marginaux… Ils sont surpris que
quelqu’un comme moi — fonctionnaire, qui travaille, je ne suis pas baba-cool, militante ou
quoi que ce soit — soit ‘Séliste’ ! C’est pour dire que c’est très varié et qu’il ne faut pas
avoir peur des ‘Sélistes !’ » (Valérie X., entretien, 2007).
Le bénévolat, dans ces structures, est donc à géométrie variable : c’est aussi cela qui
rend l’analyse de ces structures d’économie sociale difficile mais passionnante.
2.2.5 - Des structures à la frontière des logiques économique et sociale
Le développement de nouvelles activités, dans le recyclage notamment, induit de
nouveaux marchés qui demandent des compétences professionnelles accrues. Dans la plupart
des cas, ces activités de recyclage dangereuses demandent l’obtention de certifications
multiples. Le champ du recyclage se professionnalise en même temps qu’il se positionne de
plus en plus sur un marché concurrentiel. AISE par exemple, spécialiste de la dépollution
complète des écrans de télévision ou d’ordinateurs, vient d’obtenir les certifications ISO
9001, 14001 et 18001.
Les partenaires d’AISE sont tous des entrepreneurs privés, comme le confirme son
directeur, Michel B., qui vient d’obtenir un marché de sous-traitance pour le tri de pièces
d’ordinateurs (avant la destruction de ces derniers) auprès d’une grosse entreprise belge —
qui revend ensuite, à la tonne, certains des composants électroniques triés — : « Nous, on a
une équipe aussi qui travaille à Marquette chez CIBIE15, c’est le groupe GALLOU-France. Il
faut dire que pour ce genre de produits là, nous on démantèle, en dépollue, et ça part en
broyage : donc tout ce qui est broyage de voitures et de ferrailles, c’est la destination de nos
15
CIBIE Recyclage SA, Marquette-les-Lille, France.
43
produits en fait. CIBIE, c’est un ferrailleur. À Marquette [ancien site industriel, nda] tout a
été rasé et là, ils ont récupéré un gros marché : toute la région parisienne, le Nord, la
Normandie, la Picardie, le marché européen de l’écosystème. C’est pour ça qu’ils ont fait
appel à nous, c’est vrai qu’ils ont toute la Belgique déjà. C’est un groupe belge qui détient
GALLOU-France (leur filiale la plus importante) (…) Ils ont racheté CIBIE, il y a 4-5 usines
qui leur appartiennent et ils ont gagné le marché européen de démantèlement – traitement
des D3E [déchets d’équipement électriques et électroniques, nda], c’est-à-dire tout ce qui est
en fin de vie : les vieux ordinateurs, les tubes de télévision (…) Moi j’ai une équipe qui
travaille là-bas. On a fait une sorte de contrat de services, parce qu’ils veulent travailler en
mode associatif avec des entreprises comme nous. En Belgique, c’est comme ça qu’ils
travaillent - avec des associations - ; donc ils ont fait appel à nous et on a envoyé notre maind’œuvre là-bas » (Michel B., entretien, 2007).
On le voit très clairement : le discours de ce directeur est celui d’un chef
d’entreprise, même s’il sait par ailleurs que « association » (en réalité, son « entreprise » au
regard de l’orientation des activités) embauche des personnes auparavant licenciées ou
éloignées du marché de l’emploi. Ayant visité le site de production (ou plutôt de destruction,
au demeurant assez impressionnant), nous avons pu nous rendre compte des conditions de
travail des salariés, qui s’apparentent très clairement à celles des ouvriers du secteur privé :
bruit continu des machines, attention soutenue au niveau des postes de travail, chronométrage
pour chaque ouvrier du nombre de tubes cathodiques décontaminés par jour, … Ces activités
de dépollution et de recyclage sont ainsi plus proches de celles d’une entreprise traditionnelle
que de celles des compagnons d’Emmäus qui sillonnent les villes et les campagnes à la
recherche de vieux meubles abandonnés par le chaland sur la voie publique…
Le Café Citoyen se situe, lui aussi, à la frontière des logiques économique
(marchande) et sociale, comme en témoigne le choix de la SARL comme statut juridique.
Après une ouverture de son café qu’il a voulu très conviviale, Laurent C. a du « redresser la
barre » devant des « clients » désargentés qui venaient assister aux nombreuses réunions (en
soirée) mais sans pour autant consommer une bière « bio » dont le prix avoisine les trois
euros. Aujourd’hui, des petites affiches indiquent en toutes lettres que les clients qui viennent
pour assister aux débats organisés par les associations doivent impérativement consommer.
Pourtant, la fréquentation escomptée par Laurent n’est pas encore au rendez-vous, les produits
estampillés « bio » nécessitant un surcoût de la part des clients aux bourses peu remplies (les
étudiants notamment).
44
La frontière entre le secteur marchand et le secteur social et associatif est donc très
poreuse, et le débat qu’elle suscite n’est pas près de se refermer. Ce débat s’était ouvert à
l’époque de la création des entreprises d’insertion par l’économique (il y a une quinzaine
d’années en France). Ces entreprises, qui se positionnaient sur le secteur économique, mais
avec des aides par poste de travail de la Direction départementale du travail, intervenaient
essentiellement dans le secteur du BTP et des espaces verts). Le débat prend aujourd’hui un
tour nouveau au travers de la multiplication des nouveaux domaines d’activité investis par les
structures d’économie sociale (commerce, services aux personnes, recyclage, ...) qui brouille
toujours davantage les frontières traditionnelles entre secteurs marchand et non-marchand,
entre logique lucrative et action désintéressée, et entre démarches solidaire et économique.
2.3 - Réseaux d’acteurs, complémentarités institutionnelles et échelles
territoriales
Cette section traite des dynamiques de réseaux d’acteurs, de complémentarités
institutionnelles (notamment avec les collectivités locales) et d’échelles spatiales qui
caractérisent les structures d’économie sociale de la métropole lilloise. Toutes ces
dynamiques d’activités, d’acteurs et d’articulations territoriales et institutionnelles sont
décisives pour l’émergence et le déploiement d’innovations sociales multiformes.
Les évolutions que nous venons de décrire montrent la complexité des logiques
comportementales et des motivations sous-jacentes aux structures d’économie sociale en tant
que telles. Elles soulignent également la fragilité de ces structures quant à leur capacité à
initier et promouvoir des actions socialement innovantes. Comme nous allons le voir, cette
complexité est en réalité beaucoup plus importante car elle s’inscrit dans des contextes de
réseaux d’acteurs, de complémentarités institutionnelles et de stratégies d’ouverture sur de
multiples échelles territoriales qui induisent des sources supplémentaires de conflits d’acteurs,
et donc de difficulté à promouvoir des innovations sociales pérennes.
2.3.1 - Entre synergies positives et difficultés : des relations ambiguës avec les
collectivités locales
Certaines structures orientées vers les services aux personnes entretiennent parfois
des relations ambiguës, voire difficiles avec les collectivités locales ayant sous leur coupelle,
justement, l’aide sociale et la solidarité. C’est notamment le cas pour les services aux
personnes âgées. En France, ce sont les départements, via les conseils généraux, qui ont en
charge ces attributions depuis la Loi de Décentralisation de 1982. Beaucoup de Conseils
généraux ont ainsi passé des appels d’offres, par exemple en matière de téléalarme, pour
45
obtenir des fournisseurs une prestation à moindre coût pour l’ensemble des personnes âgées
qui solliciteront ce service. Ainsi pour le département du Nord, c’est l’entreprise SEDECA
qui a été choisie et qui fournit une prestation de base aux personnes âgées pour 15 euros/mois.
Cette logique se traduit par une intrusion massive du secteur privé dans des domaines
d’activité traditionnellement occupés par le secteur social et associatif. L’association
Equinoxe dénonce cette mainmise du département. En effet, pour une prestation équivalente
— mais plus rapide en terme de délais — Equinoxe demande le double aux particuliers. Du
coup, Equinoxe prospecte sur d’autres terrains que celui du Conseil Général : l’association
essaie de développer un partenariat de proximité avec les communes qui ne se réclament pas
du même bord politique que le Président du Conseil Général du Nord (actuellement un
socialiste). Le paradoxe d’Equinoxe, structure d’économie sociale qui se revendique comme
telle, c’est qu’elle est amenée à travailler actuellement surtout avec les CCAS (Centres
Communaux d’Action Sociale, service d’aide sociale dépendant des municipalités) des
mairies de droite où se retrouve une population plus aisée (Mouvaux, Marcq-en-Barœul, ...).
Stéphane N., responsable de la structure lilloise revient sur ce paradoxe : « Donc c’était aussi
un challenge pour moi de relever ce défi-là, en sachant que dans l’environnement dans lequel
nous nous trouvons, il y a le Conseil Général qui a son système de téléalarme financé en
partie par le département, dont l’installation et l’équipement sont sous-traités à une
entreprise privée. Ils fonctionnent à un tarif qui est deux fois moins cher que le nôtre, compte
tenu du financement public accordé pour ce service. Ça pose des problèmes [de concurrence]
dans le sens où on est plus cher et les collectivités locales ne voient pas toujours l’intérêt de
proposer une structure comme la nôtre qui est à 30 euros d’abonnement pour la
téléassistance, tandis que le Conseil Général la propose à 15 euros. » (Stéphane N., 2007).
Ce cas est emblématique d’une lutte symbolique des collectivités locales pour
s’engager par elles-mêmes dans cette voie de l’économie sociale, qui a, semble-t-il, le « vent
en poupe ». À titre d’exemple, la Ville de Lille — via son adjointe déléguée à l’économie
sociale et solidaire, Christiane Bouchart — vient de réaliser en décembre 2006 les premières
« Rencontres de l’économie sociale et solidaire »16 autour de nombreux débats et tables
rondes rassemblant de nombreux universitaires et responsables de structures. Ce cas suggère
également que les structures d’économie sociale doivent désormais chercher à élargir leur
assise partenariale et territoriale et leurs sources de financement si elles veulent continuer à
être porteuses d’actions et de logiques d’action socialement innovantes.
16
Rencontres de l’économie sociale et solidaire de Lille - Métropole, 27 novembre - 8 décembre 2007, avec la participation
de la ville de Lille, de la CUDL, du Conseil Général du Nord, de la région NPC et de la revue Alternatives Économiques.
46
2.3.2 - Les réseaux d’acteurs : des synergies à développer
Les réseaux institués au sein de l’économie sociale (LEA, APES, CRES) sont jeunes
et pas toujours très connus des structures elles-mêmes. Cela n’empêche pas pour autant
lesdites structures d’organiser individuellement leur propre réseau. Ce dernier est le plus
souvent tissé autour de responsables politiques engagés dans ce vaste champ de l’économie
sociale qui ne cesse de s’élargir. De fait, dans la majorité des cas, la constitution de ces
réseaux semble être une condition sine qua non de la pérennisation des emplois dans ces
structures — emplois ne dépassant généralement pas trois équivalents - temps plein.
L’ANIS, par exemple, fait partie de façon formelle ou informelle de divers réseaux
associatifs généralistes au sein des trois réseaux d’économie sociale de la métropole lilloise.
L’association entretient également des contacts étroits avec d’autres réseaux autour de
l’Internet citoyen et solidaire (liens avec d’autres structures en France comme Créatif à Paris
ou @Brest en Bretagne, mais également en Belgique). C’est en tout cas le sentiment de Julie
B. : « On est vraiment reconnus comme partenaires parce qu’on échange beaucoup
d’information, parce qu’on relaie les appels à contribution, on apporte une petite pierre à
l’édifice dans leurs projets, et inversement, on les sollicite régulièrement » (Julie B., entretien
2007). Le principal bénéfice de l’insertion dans ces réseaux permet à l’ANIS de se présenter
comme un centre de ressources de référence à l’échelle de la région Nord/Pas-de-Calais :
« Ça donne de la lisibilité aux projets de l’association, et puis surtout beaucoup d’échanges ;
ça permet de confronter l’état de nos projets aux leurs » (Julie, B., entretien 2007).
L’ADAV, pour sa part, a des liens avec la Fédération Nationale des Usagers de la
Bicyclette (fédération qui regroupe toutes les associations locales d’usagers en France) à
travers notamment des journées d’étude. Elle participe également à des rencontres regroupant
toutes les structures investies dans la thématique « vélo » : collectivités territoriales
(Communes, Comités de communes, Département du Nord), bureaux d’études, associations et
consultants privés. Ces différentes manifestations permettent de se doter d’une « culture
commune » et d’échanger les expériences, notamment sur les différents aménagements
réservés aux cyclistes (voies à contresens, pistes ou bandes cyclables, voies de circulation
automobile limitées à 30 km,…).
L’AISE a été intégrée récemment dans le répertoire de l’APES, mais, selon notre
interlocuteur, ce qui apporte davantage à sa structure, c’est le fait de faire partie de
FEDEREC, la fédération qui regroupe tous les acteurs essentiels du recyclage en France.
AISE, au statut associatif, n’a pu intégrer cette instance que grâce au directeur d’une grande
47
entreprise qui lui fournit du travail en sous-traitance. Comme le souligne Michel B. :
« Normalement les associations n’ont pas le droit d’adhérer, mais nous oui ; le fait que le
directeur de GALLOU est le président de FEDEREC nous a aidé. Cela nous permet de
rencontrer des gens ; ce ne sont que des responsables d’entreprise, il y a des réunions
régulièrement, et on peut avoir des contacts » (entretien 2007).
Le directeur de l’AISE voit également l’avenir de sa structure dans une optique de
partenariat avec d’autres associations, l’idée étant de se renforcer mutuellement en jouant sur
la complémentarité entre leurs activités et compétences pour améliorer collectivement leur
position sur le marché : « L’objectif, c’est de travailler en partenariat avec deux ou trois
associations, et puis aussi de répondre à des appels d’offres. On est connus par les
écosystèmes parce qu’ils savent bien que même si on n’a pas gagné un marché, on est des
sous-traitants. On a quand même une bonne image car on fait un travail de qualité ». Par
contre, la tentative de collaboration avec l’association voisine Envie (spécialisée dans le
recyclage de l’électroménager) a échoué en raison d’une interprétation particulière du concept
de « partenariat » : « Comme on n’a pas de broyeur de plastique, j’ai essayé de voir avec
Envie pour le broyage. On voulait travailler comme avec les autres associations, en
partenariat, mais il y a eu des soucis avant avec eux. En fait, ils veulent tout prendre, ils ne
veulent pas de partenaires » (Michel B, entretien 2007). Ces propos amers cachent en fait des
rapports de force plus politiques — comme cela a déjà été évoqué plus haut.
2.3.3 - « Sortir du quartier » : en quête de nouveaux partenariats et d’une visibilité
étendue
La montée en puissance, ou plutôt la montée en « échelle territoriale », permet de
« sortir du quartier », de s’en émanciper, ce qui est en soi un gage de maturation. Même si
leurs motivations sont relativement différentes de celles des entreprises classiques, ces
structures de l’économie sociale cherchent également à se développer en gagnant des
marchés, en trouvant d’autres publics, en diversifiant leurs sources de financements, en
montant des partenariats, et en gagnant en visibilité auprès des collectivités territoriales.
ELIS (Épicerie Locale Initiative Solidaire), portée par le Comité de quartier de
Fresnoy-Mackellerie (qui fonctionne lui-même en régime associatif), a été créée en 2000. Elle
s’adresse aux personnes qui rencontrent des difficultés sociales et professionnelles en leur
fournissant notamment une aide alimentaire. Cette aide se caractérise par une certaine forme
de liberté dans le choix des produits offerts aux usagers, par une forme de monétarisation de
l’échange et par une demande de participation des usagers de l’épicerie à des ateliers de
48
réinsertion ou d’insertion sociale et professionnelle. À l’origine de ce projet se trouve une
habitante du quartier Fresnoy-Mackellerie, mère de famille qui a traversé des situations
difficiles : bénéficiaire de l’API17 pendant une année, puis du RMI18, elle a occupé pendant
quatre ans le poste d’animatrice dans le centre de documentation d’une école primaire de
Roubaix : « J’ai rejoint le comité de quartier de Fresnoy où j’habitais à l’époque. Et mon
projet les a intéressés, donc on l’a monté ensemble » (Patricia D., 2003).
Mais, à un moment donné, le projet mis en place en 2000 ne correspondait plus à
l’approche initiale de Patricia D. en raison d’une vision territoriale devenue trop étroite. En
effet, si au départ l’ELIS acceptait des usagers qui venaient des rues autour du quartier, et
même d’autres communes (Wasquehal, Croix, Mouvaux), le système est devenu ensuite
beaucoup plus restrictif. Il fallait désormais refuser les personnes qui n’habitaient pas dans le
secteur du Comité de quartier et l’adhésion devrait être renouvelée tous les trois mois avec
tous les justificatifs nécessaires : « Je ne comprenais pas par exemple qu’on n’acceptait
qu’un seul secteur alors que la misère ne se limite pas qu’à un secteur ou à un quartier ! »
(Patricia D., 2003).
La lourdeur bureaucratique, le manque de liberté d’action et de souplesse sont
également déplorés : chaque décision (par exemple le choix d’un fournisseur) devait passer
par le directeur, par le Bureau, par le Conseil d’Administration. Enfin, concernant
l’inscription, les rendez-vous étaient fixés trois-quatre semaines après la première prise de
contact, ce qui paraissait trop long aux usagers. Après avoir travaillé pendant 3 ans à l’ELIS
comme salariée en Contrat Emploi Solidarité (« je faisais les commandes, les stocks, je tenais
la caisse, je faisais les déchargements, enfin je faisais presque tout ! »), Patricia D. démarre
un nouveau projet d’épicerie solidaire dans le quartier voisin de l’Epeule en janvier 2003. La
nouvelle épicerie (ESCRE) prend « des gens de partout » : « On est censé, quand une épicerie
sociale ouvre dans notre quartier, de ne prendre que les gens du quartier. Ce n’est pas
évident, parce que l’Alma [un autre quartier de Roubaix, nda] a créé la sienne, la nôtre
s’étant créée depuis septembre… Mais depuis octobre, j’ai des gens qui allaient à l’Alma, ils
ont essayé, mais ça ne leur plaisait pas là-bas… Donc, j’ai des gens qui font les deux. Ça
pose des problèmes à ELIS, mais pas à moi » (Patricia D., entretien 2003).
Autres lieux, autres mœurs, a-t-on coutume de dire. En effet, si l’épicerie solidaire
reste un concept de structure pour l’essentiel attachée à son quartier, Equinoxe est depuis
longtemps « sortie du quartier », son terrain de prédilection étant la Région Nord/Pas-de17
18
API : Aide aux Parents Isolés, allocation émanant de la Caisse d’Allocations Familiales.
RMI : Revenu Minimum d’Insertion, versé par la Caisse d’Allocations Familiales aux personnes n’ayant aucun revenu.
49
Calais tout entière, le « chargé du développement » effectuant 6000 kilomètres par mois !
Equinoxe est aujourd’hui une structure d’envergure nationale, présente sur toute la France :
7000 abonnés, 10 techniciens, 10 véhicules et 10 agents de développement polyvalents
(chargés du développement, de l’installation du matériel à domicile, de la maintenance, de la
reprise du matériel après un décès, de présentation du service aux partenaires de l’économie
sociale et solidaire, …). La centrale d’écoute, qui est basée à Paris, emploie des écoutants
pour la plupart formés en 3ème cycle de psychologie. Tous les appels des abonnés, reçus à
Paris, sont ensuite re-ventilés et transmis aux différents correspondants régionaux. Au niveau
de la région Nord/Pas-de-Calais, pour les 800 abonnés il y a deux salariés à temps plein, à
l’origine des Emplois Jeunes, mais qui ont été consolidés.
La solution pour développer la structure n’est en réalité pas de concurrencer les
entreprises privées ou les organisations publiques19, mais d’évoluer dans le cadre de
partenariats avec les collectivités locales qui offrent des marchés : « Si demain on reprend les
12.000 abonnés du Conseil Général, sachant que dans deux ans et demi on risque de les
perdre, cela voudrait dire doubler nos effectifs pour installer le matériel, assurer la
maintenance. Et ça va être sûr, il faut doubler, voire tripler l’achat d’appareils :
économiquement on n’est pas bien, on ne pourrait pas se positionner sur ce marché. Par
contre, on peut se positionner sur les collectivités locales, s’il y a une mairie ou une résidence
[de personnes âgées, nda] qui veulent mettre en place un service de ce type ; s’il y a 70, ou
jusqu’à 200 installations, là, on peut répondre : ‘présent’ » (Stéphane N., entretien 2007).
De fait, les partenariats avec les CCAS (Centres Communaux d’Action Sociale) sont
vitaux pour le développement d’Equinoxe qui ne peut pas, pour des raisons politiques déjà
évoquées, travailler avec le Conseil Général du Nord : « Aujourd’hui on est fiers de passer
des conventions régulièrement avec des CCAS qui acceptent de nous proposer en complément
de la Téléalarme du Nord : Marq-en-Barœul, Mouvaux, Villeneuve d’Ascq. Parfois, certains
CCAS vont plus loin, en prenant une partie des frais à leur charge. Par exemple à Mouvaux,
pour les gens qui le veulent, il y a 6 euros de prise en charge par la mairie » (Stéphane N.,
entretien 2007).
19
Ce nouveau marché s’ouvre très largement au secteur privé, par exemple : AXA (groupe privé d’assurances qui travaille
avec la mairie de Tourcoing au niveau de la téléassistance), Securitas (entreprise privée dont l’activité principale est d’assurer
la sécurité des biens), Contact (entreprise privée qui envoie les appareils de téléassistance par colis postés), Présence verte
(service de la MSA, le régime de protection sociale du monde agricole et rural en France), Filia (service de téléalarme privé à
but lucratif dans le cadre d’ADMR, association d’aide au domicile en milieu rural), SEDECA (sous-traitant du Conseil
Général Nord), Europe Assistance (sous-traitant du Conseil Général Pas-de-Calais), ...
50
2.3.4 - De nouvelles échelles spatiales qui élargissent les sources de financement
Parallèlement à cette « sortie du quartier », la plupart des structures essayent de
diversifier leurs modes de financement. Ainsi, l’ADAV combine plusieurs sources :
cotisations des adhérents (14 euros/personne/an), conventions pluriannuelles (trois ans) avec
la Ville de Lille, la Communauté Urbaine de Lille (CUDL) et le Conseil Général du Nord qui
garantissent à l’association une visibilité à moyen terme. D’autres subventions ou conventions
sont plus ponctuelles : par exemple, celle d’une ville de la CUDL pour financer des fiches
d’information, des conventions de financement pour des actions particulières (comme le Plan
Départemental d’Action et de Sécurité Routière qui finance des fiches concernant la sécurité
et les dangers de la pratique du vélo) ou des financements européens pour le lancement du
ramassage scolaire en vélo.
Cependant, cette recherche de financements tous azimuts suppose, en contrepartie,
une position « politiquement correcte » vis-à-vis des collectivités, démarche qui soulève
parfois le mécontentement des certains bénévoles : « Ça y est, l’ADAV est vendu, on n’aura
plus de liberté de parole, on n’aura plus de liberté d’action » (Fanny, S., entretien 2007). De
fait, l’un des objectifs principaux de cette diversification des financements est de pérenniser
les deux postes créés, voire d’en créer un troisième afin de développer de nouvelles actions,
par exemple des activités pédagogiques en direction des scolaires ou des entreprises ou,
« cerise sur le gâteau », l’ouverture d’une Maison de la mobilité, qui serait située idéalement
dans un endroit central et très visuel.
L’ANIS constitue un cas également très évocateur. Cette structure bénéficie de
financements publics qui couvrent 70% du salaire du salarié (en Emploi Jeune sur la base
d’un SMIC), ainsi que des subventions sollicitées au cas par cas en fonction des différents
projets ou activités. Par exemple, selon le thème d’action, l’association sollicite des
subventions de l’ordre de 3000 à 4000 euros par projet auprès du Conseil Général du Nord, du
Conseil Régional ou de tel ou tel ministère : « À l’heure actuelle, on est soutenus de cette
manière-là par la mission TIC du Conseil Général, la mission TIC du Conseil Régional, le
Ministère de l’Égalité des chances, le SGAR20 jusqu’à il y a peu du temps, la Ville de Lille qui
nous soutient aussi assez régulièrement, la Ville de Roubaix, là, pour une prestation en
particulier … Egalement, on est en train de développer un site Internet sur le thème « Vie
associative et nouvelles technologies » pour vraiment offrir aux responsables associatifs des
informations pratiques, des outils, des logiciels à télécharger... Pour cela, on travaille avec la
20
SGAR : Secrétariat Général aux Affaires Régionales.
51
Direction régionale jeunesse et sport, qui nous octroie aussi une subvention pour ce projet »
(Julie B., entretien 2007).
D’autres sources de financement seraient mobilisables pour l’ANIS, comme les
programmes européens, mais le manque de moyens humains et de temps (une seule salariée)
et la complexité des démarches administratives pour le montage des projets font que, pour le
moment, cette source n’a pas été valorisée. Malgré la notoriété et la légitimité qu’elle a pu
acquérir au niveau de la région (« On a des partenariats récurrents, on arrive à décrocher des
projets ou des subventions de façon plus simple »), l’existence de cette association est
étroitement liée à la pérennité du poste de salarié de notre interlocutrice. Comme le dispositif
Emploi Jeune arrive à son terme en octobre, se pose crûment la question de la pérennité du
poste : « Si je quitte l’association, personne ne prendra les rênes, ce qui est un peu dommage,
parce qu’on se dit que c’est au but de trois ans d’efforts, maintenant on est vraiment en
capacité de faire nos preuves ».
L’AISE, qui, pour sa part, se positionne clairement sur le marché en répondant à des
appels d’offres, se confronte en permanence au risque de rester sans activité : «Si on a une
réponse positive à un appel d’offres, (…) on travaille pendant deux ou trois ans. Il y a eu à un
moment donné une subvention du Conseil Régional, mais comme elle a été mal gérée à
l’époque, après un contrôle fiscal en 2006, la somme a dû être rendue ». L’AISE ne bénéficie
d’aucune subvention de fonctionnement. Afin de sécuriser le personnel embauché, le principe
est de recourir au maximum aux contrats à durée indéterminée : « Nous, notre but est de
gagner de l’argent et de le redistribuer au personnel » (entretien 2007). Toute la difficulté est
d‘arriver à équilibrer la masse salariale (la démarche étant de prendre du personnel en
difficulté) avec les marchés (en travaillant finalement comme une entreprise classique) : « À
Marquette, on ne perd pas l’argent, ici, par contre, on a un déséquilibre entre la masse
salariale et les activités. Il n’y a pas longtemps, il y avait deux équipes sur cette machine-là,
on a diminué. Il y a énormément de stocks, ça ce n’est pas très bon. Ça coûte de l’argent »
(Michel B., entretien 2007).
52
Conclusion : L’innovation sociale en question ?
Les processus qui sous-tendent les dynamiques d’innovation sociale sont complexes
et porteurs d’incertitudes multiples, mais également d’opportunités de régénération du rôle
des structures d’économie sociale en matière d’innovation face à des besoins humains (socioéconomiques, culturels, cognitifs, environnementaux, …) qui restent non totalement satisfaits
pour des catégories entières de population.
Le contexte institutionnel et financier incertain au sein duquel fonctionnent la plupart
des structures d’économie sociale de la métropole lilloise est emblématique de la difficulté
générale à laquelle sont confrontées les organisations constitutives de ce secteur. Mues (au
départ, du moins) par une vraie volonté d’agir pour le bien collectif en innovant dans la
manière de résoudre les problèmes locaux des populations auxquelles elles s’adressent —
volonté dont atteste l’engagement militant des fondateurs, des salariés, des bénévoles et des
adhérents —, ces structures se trouvent souvent face à un dilemme réellement « existentiel »
dans un contexte concurrentiel exacerbé.
Soit elles « gardent le cap », mais elles prennent alors le risque de dépérir faute de
financements et de visibilité suffisante auprès des décideurs politiques et économiques clés ;
soit elles s’ouvrent institutionnellement et/ou territorialement pour tenter d’assurer leur
pérennité, mais au risque d’y « perdre leur âme ». Enfermées dans cet étau, les structures
d’économie sociale tentent, tant bien que mal, de définir, chacune à sa manière, des
« compromis » acceptables tout en poursuivant leur mission fondatrice de pourvoyeurs de
solutions socialement innovantes face à des problèmes sociaux éminemment locaux et
spécifiques, mais d’une certaine manière universels.
Les structures d’économie sociale de la métropole lilloise n’échappent évidemment
pas à cette règle. L’initiative de l’ANIS dans le domaine de l’Internet citoyen et solidaire est
née de la volonté de dupliquer dans la région Nord - Pas-de-Calais - qui n’avait pas à l’époque
une direction générale des nouvelles technologies - un projet qui fonctionnait déjà dans deux
ou trois autres régions françaises. Cependant, selon notre interlocutrice, le projet de l’ANIS
est de moins en moins innovant en raison d’une multiplication des structures porteuses de
projets similaires envers des publics éloignés des nouvelles technologies. Néanmoins, le
thème abordé dans le cadre de tel ou tel événement peut apporter un nouveau « souffle » à
l’innovation sociale.
Ainsi, l’ANIS tente de rester à la pointe de l’innovation en lançant des débats peu
discutés sur la scène médiatico-politique, tel le sujet de l’égalité hommes - femmes, abordé
53
dernièrement lors d’une manifestation par l’association : « Au cours d’une journée, on a
donné la parole à de nombreux experts ou structures qui ont expliqué que les femmes sont
effectivement très peu présentes dans le secteur des TIC. On a cherché à savoir pourquoi,
comment améliorer cette situation et on s’est dit que finalement nous étions peut-être encore
un peu innovants en arrivant à déceler des problèmes » (Julie B., entretien 2007).
La fondatrice de l’épicerie solidaire dans le quartier de l’Épeule à Roubaix a
également un sentiment mitigé. Même si ce genre de structure est nécessaire dans le sens où
elle apporte une véritable aide aux personnes en difficulté (aide alimentaire, aide au montage
des différents projets personnels des adhérents, conseil informel et orientation envers les
diverses structures sociales et administratives), Patricia D. pense que cela « nuit à la dignité
des gens ». L’existence, encore aujourd’hui, de structures d’aide alimentaire ou
d’hébergement d’urgence (Restos du Cœur, Emmaüs, etc.) montre, selon elle, que les
personnes en grande difficulté sont toujours là : « C’est quand même une image négative.
Même si je suis solidaire pour le reste, je préférais qu’on n’existe pas » (Patricia D., entretien
2003).
De fait, si l’activité « visible » de l’épicerie solidaire est d’aider les personnes dans le
besoin en leur proposant des produits moins chers, l’objectif complémentaire (où se situe
réellement l’innovation sociale) est de créer un cadre propice pour stimuler l’émergence des
projets des habitants : « Le but est qu’ils fassent des projets. Partant, on n’insuffle pas les
projets, ça doit venir des gens eux-mêmes. (…) On est surtout à l’écoute. On a par exemple
un projet, ‘Au besoin solidaire’, qui est en train d’être monté avec plusieurs personnes d’ici.
Il s’agit de la récupération et de la remise en état de vêtements, de vaisselle, d’articles de
puériculture. » (Patricia D., entretien 2003).
Ainsi, c’est à la personne concernée de s’activer et de faire toutes les démarches :
« On ne fait jamais rien à la place de la personne. Il est vrai que derrière, s’ils ont par
exemple un problème avec un bailleur HLM, on les envoie à Roubaix Habitat, on donne
auparavant un coup de fil, on trouve des arrangements, mais la démarche ils la font toujours
d’eux-mêmes. On aide, c’est tout » (Patricia D., 2003). Cette « injonction de faire » (que nous
ne discuterons pas ici) est désignée par la responsable de l’Epicerie solidaire comme «
la reconquête des droits et la reprise de la parole » par des habitants qui n’osent plus, ni
recourir à des interlocuteurs institutionnels, ni agir eux-mêmes pour résoudre leurs difficultés.
Cette stratégie correspond clairement à la volonté de renforcement du pouvoir des habitants et
à la dimension « empowerment » de l’innovation sociale.
54
L’épicerie solidaire se transforme ainsi, d’un simple lieu commercial en une
« plateforme» visant à renforcer la capacité d’agir des habitants : « C’est un support, sinon, je
ne vois pas le but du jeu. C’est la raison première du projet, car si j’avais seulement voulu
vendre des produits, j’aurais ouvert une épicerie et c’est tout » (Patricia D., entretien 2003).
Mohammed Niousi, éducateur qui intervient dans cette association, utilise d’ailleurs
l’expression d’« épicerie confessionnelle » pour désigner le travail d’écoute réalisé par ces
épiceries solidaires de quartier.
Pour le Café Citoyen, l’idée d’innovation sociale s’articule sur deux niveaux : l’un
renvoie à la forme d’organisation (en coopérative), l’autre à l’idée d’un café comme lieu
d’échange, fonction symbolique et traditionnelle du café. Les bénéfices se traduisent en
termes d’échanges riches entre des personnes qui autrement n’auraient pas eu l’occasion de se
rencontrer : personnes aux sensibilités politiques diverses, employés d’entreprises classiques
et militants de l’économie sociale et solidaire. « Le café permet cela parce que c’est un lieu
‘neutre’, c’est un lieu public au milieu de la ville, accessible à tous, et tous peuvent entrer,
parler et dire ce qu’ils pensent (…) Notre idée est que la société a besoin de retrouver le
contact entre les différentes personnes parce que les solutions ne viendront pas d’un côté ou
de l’autre, mais des confrontations positives, des synergies, du fait de se demander ‘ce qu’on
peut faire maintenant, pragmatiquement’ » (Laurent C., entretien 2007).
Le fondateur du Café citoyen met en avant l’idée de « contamination positive », les
personnes qui y entrent se nourrissent non seulement physiquement, mais aussi
spirituellement et intellectuellement : « Une personne peut être entrée ici parce qu’elle
voulait simplement boire un café avec des amis, pas du tout attirée par le côté citoyen, et
finalement être intéressée par le fait que ça fasse un écho à des idées, (…) que ça informe,
que ça fasse réfléchir » (Laurent C., entretien 2007).
Mais le sentiment peut être plus résigné. Concernant Autonomie et Solidarité par
exemple, notre interlocutrice pense que cette structure de finance solidaire n’est plus
innovante car le modèle économique des sociétés de capital-risque dans le domaine de
l’économie sociale existe depuis 25 ans (les premières seraient apparues au Pays Basque, dans
le Sud-Ouest de la France) : « Petit à petit, ça émerge dans le territoire, donc ce n’est pas
innovant..21 On a tous le même statut, donc on s’appuie tous sur le même manifeste de
l’économie sociale pour un monde différent, on a tous la même éthique. Après, on a chacun
des pratiques plus ou moins différentes ».
21
Cette appréciation négative est sans doute excessive. Elle doit être nuancée car, dans notre approche, il s’agit bien d’un
processus innovant consistant à diffuser une innovation existante tout en l’adaptant aux circonstances locales.
55
De fait, les structures de capital solidaire sont apparues en France au début des
années 1990 avec la mise en place du RMI (Revenu Minimum d’Insertion) et l’émergence des
problèmes d’exclusion sociale en termes financiers, les personnes qui voulaient créer une
entreprise se voyant refuser un crédit par les banques classiques au motif qu’elles n’avaient
pas d’apport personnel : « C’est pour ça qu’Autonomie et Solidarité a été créée, en se disant :
‘dans la région Nord/Pas-de-Calais, il y a un trou à combler pour les entrepreneurs de petite
à moyenne taille ». Autonomie et Solidarité a ainsi essayé de combler le vide entre Cigales
(une autre structure d’économie sociale) qui finance des projets à hauteur de quelques milliers
d’euros, et les business angels dont le montant minimal d’investissement est en général de
l’ordre du million d’euros. Cependant, ce type d’organisme, né pour répondre à un manque
institutionnel et économique patent, continue d’avoir sa raison d’être malgré la multiplication
actuelle des structures de finance solidaire en France et la perte de spécificité de ce qui
pouvait légitimer Autonomie et Solidarité à ses débuts. Après tout, la « routinisation » de
l’innovation sociale est plutôt un bon signe de sa capacité à se diffuser et à devenir une
composante structurelle de l’action sociale. De plus, les besoins à satisfaire ne cessent
d’augmenter, ce qui nécessite un élargissement de la base d’acteurs en mesure de les
satisfaire, fussent-ils originaires d’autres secteurs que celui de l’économie sociale.
Pour le directeur de l’AISE, l’innovation renvoie au positionnement dans un secteur
en plein essor, celui du démantèlement et du traitement des appareils électriques et
électroniques usés : « Au niveau des D3E22, dans le Nord il n’existait pas du tout de centres
de démantèlement ». Equinoxe s’est également positionnée sur un marché émergent et en
plein développement, celui de la téléassistance pour les personnes âgées. Le problème était de
trouver une définition pratique de l’offre basée sur une réflexion de la solidarité avec le public
âgé, la collectivité, la famille et sur le maintien d’un minimum de cohésion sociale.
En fait, on retrouve dans le discours du responsable régional d’Equinoxe une volonté
tout à la fois de se positionner en tant que concurrent et de se développer comme une
entreprise viable économiquement sur le marché : « On est des concurrents ! Même si on se
positionne dans l’économie sociale et solidaire, on est un concurrent pur et dur. En 1998, il y
avait 200 abonnées, aujourd’hui on a 800 » (Stéphane N., entretien 2007). En même temps,
on observe chez Equinoxe une volonté claire de se démarquer à la fois du secteur privé et du
secteur public, mais sans pour autant « tirer les prix vers le bas ». Equinoxe préfère mettre
22 D3E ou DEEE : Déchets d’Équipements Électriques et Électroniques.
56
l’accent sur la qualité de la prestation : services à la personne, rapidité, proximité,
professionnalisation, pérennisation.
Par rapport à d’autres associations qui, parfois, « profitent » du système en recrutant
des personnes sur des contrats aidés (base SMIC, financés à 80% par l’État) sans essayer de
conserver les salariés à l’issue des 5 ans, pour les responsables d’Equinoxe, tout l’enjeu est de
pérenniser les postes : « Notre approche, c’est de dire : ‘on est dans un secteur économique,
on est sur le marché, mais on utilise le meilleur du marché’. Le marché embauche
aujourd’hui des gens, mais ne passe pas son temps à les former ; il veut des gens
opérationnels, compétents (…) Aujourd’hui, nous on fonctionne sur une prestation, on
professionnalise, on pérennise les postes, on travaille sur la redistribution en nous disant :
‘on a eu les aides de l’État’, donc on utilise un peu la redistribution, la réciprocité. On
fonctionne un peu avec un réseau de bénévoles, avec tous les gens qui s’intéressent à la
cohésion sociale, au maintien de la qualité. J’ai coutume de demander [à mes interlocuteurs]
si la vieillesse est un marché à conquérir ou un enjeu de société » (Stéphane N., 2007).
En réalité, la différence se joue en termes de valeurs véhiculées et de place occupée
par l’usager au sein de la démarche de l’association : « Les gens ont une durée d’abonnement
de deux ans à trois mois en moyenne, il y en a qui sont sortis de l’hôpital, ils sont en fin de
vie, il y a une dimension psychologique… on met en place son retour à domicile, la personne
ne sait pas qu’elle est en fin de vie… donc il y a une dimension économique, mais aussi
politique, philosophique et éthique » (Stéphane N., entretien 2007).
Pour notre interlocutrice de l’ADAV, l’innovation sociale consiste dans la mise en
pratique du principe du partenariat et des conventions avec les collectivités locales : « On est
la seule association [en France] à avoir une concertation aussi régulière et aussi anticipée
par rapport aux projets » (Fanny S., entretien 2007). En effet, pour les actions à court terme
l’association s’appuie sur des groupes de travail « vélo » avec les villes volontaires (Lille,
Roubaix, Tourcoing, …). En revanche, pour les projets à long terme, il y a des réunions
périodiques de concertation avec les services « Voirie » des différentes unités territoriales
(Conseil général, CUDL) qui consultent l’ADAV au sujet des plans de réaménagement où le
vélo a désormais sa place.
Cela permet à l’ADAV d’être associée et d’avoir l’occasion d’intervenir en amont
dans le cadre des diverses études, diagnostics, voire des projets de grande infrastructure qui se
font à l’échéance de 5-10 ans (par exemple la construction du Grand Stade de Lille). Un autre
élément innovant réside, selon Fanny S., dans la compétence régionale de l’ADAV : le fait
57
d’être reconnu sur le territoire de la CUDL permet de travailler avec des villes extérieures à la
CUDL (désormais dénommée Lille Métropole Communaué Urbaine) et de se présenter ainsi
comme association de protection de l’environnement au niveau régional. Même si l’ADAV
n’est pas une structure très présente ou « visible » dans ces villes, les élus acceptent de
travailler avec ses représentants qui, eux, sont clairement reconnus en tant qu’experts.
Pour clore ce tour d’horizon, il nous semble que quelques principes généraux
émergent de l’analyse de cette variété d’expériences. Il apparaît tout d’abord que
l’insatisfaction, voire la frustration, liée tant à l’interventionnisme parfois trop fort de l’État
qu’à son absence dans certaines secteurs, mais aussi à l’échec ou à la « froideur » du marché
laisse une place pour la mobilisation d’autres mécanismes (basés sur des liens sociaux,
souvent préexistants) afin de satisfaire les besoins divers (physiologiques, psychologiques,
culturels, etc.) (Figure 1).
Figure 1 - Dynamiques de structuration et logiques institutionnelles de l’économie sociale
Besoins émergents /
Enjeux sociétaux
Diversification des
domaines d’activité
Porosité de la frontière
économique / social
Relations avec les collectivités locales :
consensus/pragmatisme/dépolitisation, ambiguïté
Rôle accru du CA / Déclin du bénévolat
« traditionnel » / Émergence d’autres formes de
bénévolat
Réseaux d’économie sociale / Partenariats avec les
collectivités locales ou avec d’autres associations
Montée d’échelle territoriale : publics, marchés,
partenaires, financements
Élargissement des statuts
juridiques
Dynamiques de développement
et d’innovation sociale
Source : Auteurs
Ainsi, entre le fonctionnement du marché « pur et dur » et l’administration étatique il
existe un éventail très large d’initiatives originales, de formes organisationnelles et de modes
de coordination des activités économiques. L’économie sociale développe en permanence sur
un spectre très ample de mécanismes innovateurs, en combinant les lois du marché et la
redistribution de l’État avec l’organisation du secteur civil (éthique, solidarité, réciprocité,
58
entrepreneuriat social, etc.). La montée en échelle territoriale (la « sortie du quartier ») permet
à ces structures de se développer et de devenir moins vulnérables face à la concurrence du
secteur public (ce qui est un paradoxe) et privé.
Enfin, l’analyse de cette dizaine de cas montre une grande diversité au sein des
dynamiques d’innovation sociale : « re-innovation » sociale (retour aux idées anciennes),
« contamination positive » (spirituelle et intellectuelle), innovation dans le fonctionnement
interne, utilisation de l’espace comme « plate-forme » pour des rencontres et échanges,
positionnement sur des secteurs au cœur du débat sociétal (recyclage, vieillesse),
« empowerment » des personnes en difficulté, partenariats novateurs avec les collectivités
locales.
Enfin, le sentiment de « déclin » de l’innovation sociale souvent avancé par nos
interlocuteurs est sans doute exagéré car il dénote essentiellement une frustration par rapport à
ce que ces structures auraient voulu réaliser, ou, de manière plus diffuse, la crainte que leur
action puisse être menacée par une diminution de leurs moyens et par la montée en puissance
de « concurrents » issus d’autres logiques institutionnelles. En même temps, ce sentiment
constitue sans doute la meilleure preuve que l’innovation sociale portée par ces structures a pu
se développer progressivement pour diffuser actuellement dans tout le secteur économique, y
compris celui du privé.
59
Références
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locales. Construction d’un modèle d’analyse et comparaison intra-européenne », Thèse de
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échelles spatiales et processus d’innovation sociale : approche méthodologique et analyse
de cas d’organisations d’économie sociale de la métropole lilloise », Colloque du CRISES,
8-9 novembre 2007, Montréal.
AILENEI O., LEFEBVRE B. (2004), L’innovation sociale dans le développement des
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62
Annexes
63
Annexe 1 - Grille développée pour l’analyse des organisations de l’économie sociale
Critères
Type d’organisation
(statut légal / forme
institutionnelle)
Type de besoins
humains satisfaits
par les entreprises
sociales
23
Descriptif des modalités
‰
Structures traditionnelles :
Associations (orientées vers la production, la défense des droits)
Coopératives (de travail, des consommateurs)
Mutuelles (assurances)
Fondations (essentiellement aux Etats-Unis ; en France, les principales fondations sont créées par les grandes entreprises ou banques
« classiques », par exemple Fondation Auchan, Fondation BNP Paribas, Fondation EDF, Gaz de France, etc., pour bénéficier d’exonérations
fiscales)
‰
Nouvelles structures : entreprises sociales
L’emploi du terme d’entreprise sociale n’implique pas une rupture par rapport aux formes classiques d’économie sociale, mais un
changement et un élargissement des formes institutionnelles possibles (Nyssens, 2006)
En France, on peut distinguer deux catégories d’entreprises sociales (Noya et Lecamp, 1999), même si « il n’existe pas de définition de
l’entreprise sociale dans le système juridique français » (Clément et Gardin, 1999, p. 5).
ƒ
Entreprises qui gèrent les processus d’insertion pour des personnes éloignées du travail
• Régies de quartier : apparues dans les années 1980 au niveau des offices HLM dans le but de s’impliquer dans la gestion
urbaine en employant des chômeurs de longue durée et en facilitant leur remise au travail.
Évolution
• Entreprises d’insertion : réglementées par la loi du 31 mars 1989, et qui ont comme objectif d’embaucher pour une durée
temporelle
déterminée (maximum 2 ans) des personnes rencontrant des difficultés particulières d’insertion (notamment jeunes de
moins de 26 ans et chômeurs de longue durée). Elles sont concurrentielles sur le marché privé, mais reçoivent des
subventions de la DDTE23 pour pallier leur « faible productivité ». Elle sont essentiellement spécialisées dans le BTP et les
espaces verts.
• Associations intermédiaires : instituées en janvier 1987, elles ont pour objectif de lutter contre le chômage en mettant à
disposition des particuliers des petits services effectués par des personnes éloignées du travail.
ƒ
Entreprises à finalité sociale qui fournissent des services collectifs à la communauté : pas de statuts spécifiques pour l’instant en
France (recours à des statuts associatif, coopératif, mutuel), contrairement à d’autres pays, comme la Belgique (société commerciale
à finalité sociale) ou l’Italie (coopérative sociale ou de solidarité sociale) (Noya et Lecamp, 1999).
‰
Types de besoins : très hétérogènes et en évolution continuelle, résultant de diverses dynamiques d’exclusion sociale, économique et politique
(Moulaert et Nussbaumer, 2005)
Physiologiques (nourriture, accès aux soins)
Matériels de base dans un cadre de vie en société (trouver un abri, se vêtir, se chauffer, se laver, etc.)
Cognitifs et sociopsychologiques (éducation, culture, loisirs, relations sociales et intellectuelles, participation politique et citoyenne ..)
Direction départementale du Travail et de l'Emploi
Critères
Stratégies mises en
place / Type d’activités
et de services /
Catégories de
populations
bénéficiaires
Descriptif des modalités
Stratégies innovatrices d’inclusion combinant :
Les fonctions économiques (l’activité productive représente un support de la participation sociale) :
Activité continue de production et de valorisation de biens et de services
Un certain degré d’autonomie par rapport aux financements extérieurs
Entreprise « non protégée » (risque financier possible)
Postes de salariés
‰ Les fonctions sociales (une mission d’intérêt collectif) :
Objectif affiché de produire des biens et des services utiles à la communauté
Initiative spontanée, lancée par un groupe d’habitants, de militants, de bénévoles, etc.
Nature participative (implication des bénéficiaires des services)
Prise de décision qui ne se fonde pas sur le capital
Pas de distribution ou distribution limitée du profit (réinvestissement dans les activités existantes ou futures)
‰
Types de services et activités comme résultantes de plusieurs processus de différenciation (par rapport aux services des autres organisations publiques ou
privées) (Hamdouch et Collette, 1993) :
‰ Comparables : l’économie sociale propose des services similaires, mais le statut d’organisation d’économie sociale représente une garantie pour l’utilisateur que la
qualité des produits ne sera pas sacrifiée au nom du profit.
‰ Non-substituables : l’économie sociale répond à des demandes qui n’ont pas été identifiées par les organisations traditionnelles. Services qui pourront être
récupérés par les entreprises traditionnelles (le recyclage, les énergies renouvelables), mais qui pour l’instant leur portent trop de risques.
‰ Complémentaires : la différence d’appréciation se réalise en fonction du temps consommé, de la qualité, de la quantité, de la spécificité ou de l’originalité des biens
et services offerts par rapport à d’autres entreprises (espaces verts, BTP)
Catégories de bénéficiaires : les services visent la satisfaction des besoins individuels ou la réalisation de dynamiques collectives de développement (Nyssens,
2006). Voici quelques exemples :
‰ Services personnels :
Structures liées à l’enfance (crèches parentales, structures de soins et de formation pour les enfants et les adolescents en difficulté)
Organisations employant ses membres à mi-temps, notamment des femmes.
Structures visant la réintégration de personnes handicapées (p.e. les Centres d’Aide au Travail employant des personnes à troubles mentaux légers).
Coopératives sociales dans les domaines de la santé, de la formation, des services personnels, etc.
‰ Intégration dans le champ du travail :
Organisations de formation par le travail s’adressant aux personnes à faible qualification (notamment des jeunes)
Organisations d’insertion, proposant des perspectives d’emploi à long terme à des personnes éloignées du marché du travail.
Organisations qui ont pour objectif la création de « nouveaux » emplois dans le champ économique (ex. emploi jeune).
Associations ou coopératives qui développement des activités dans des domaines tels l’environnement, l’agriculture biologique, l’auto-construction, le
recyclage des déchets, etc.
‰ Développement local :
Coopératives ou regroupements de coopératives de travail, représentant un levier du développement pour l’économie locale et régionale.
Organisations (p.e. les régies de quartier) proposant aux habitants d’effectuer des travaux de maintenance dans les bâtiments collectifs (notamment des
HLM) ou d’autres services de proximité.
Coopératives agro-touristiques mises en place par des personnes vivant dans des zones à potentiel touristique, proposant des services d’hébergement, de
restauration ou des produits d’artisanat (reste à vérifier l’utilité sociale effective !)
65
Critères
Ressources mobilisées
Échelle d’organisation
/ Gouvernance de
l’économie sociale et
réseaux multi-échelles
Descriptif des modalités
‰
Ressources créatives et productives mobilisées à l’intersection du marché, du secteur public et de la société civile :
Marché : la plupart des acteurs de l’économie sociale évoluent dans le champ du marché, afin d’assurer la viabilité économique de l’activité, mais selon
les principes de la solidarité.
Redistribution : effectuée à travers une autorité centrale (services déconcentrés de l’État, collectivités territoriales, coopératives) qui ressemble des
moyens pour ensuite octroyer des subventions selon des normes fixées par elle-même.
Réciprocité : volonté de renforcer les liens sociaux entre différents groupes ou personnes.
‰
Synergies entre les différents types de ressources monétaires et non-monétaires :
Valeurs (la "raison d’être" des organisations d’économie sociale) : la dimension éthique, la réciprocité, la solidarité avec les populations en besoin.
Satisfaction des besoins de base à travers l’action politique (“empowerment” au lieu de la dépendance), avec l’objectif supplémentaire de créer des
revenus, des emplois et des compétences professionnelles (logique d’entrepreneuriat social).
Humaines : créativité, connaissance, compétences des leaders ou des personnalités charismatiques, des bénévoles, des salariés.
Organisationnelles : l’implication des acteurs non traditionnels dans la gouvernance ouvre des voies pour l’innovation sociale.
Capital social (relationnel) : réseaux et/ou connaissance d’un milieu social ou des divers réseaux de relations sociales.
Politiques : les ressources contenues dans les réseaux politiques sont mobilisables afin de soutenir des initiatives d’économie sociale ; relations et
synergies positives entre les acteurs et les acteurs critiques.
Ressources légales et financières : dispositions légales, programmes gouvernementaux ou européens, dispositifs et subventions publics, etc.
Culture et identité : reconnaissance et interaction entre la pluralité des philosophies, des visions et des modèles de changement social, culture et identités
locales, reconnaissance et travail sur l’interculturalité, reconnaissance d’autrui, etc.
Ressources culturelles et artistiques : organisation d’événements impliquant la communauté (coopération avec des artistes et infrastructures artistiques,
animations locales, concerts, expositions, compétitions sportives, etc.)
Ressources physiques et naturelles : valorisation des espaces ruraux, des friches industrielles, des sites abandonnés, écotourisme, agriculture biologique,
énergies renouvelables, etc.
Ressources liées à la communication : médias, outils Internet, etc.
Ressources « perdues » : matériaux recyclables, vêtements, objets réparés ou revalorisés, etc.
‰
Échelle et taille des organisations d’économie sociale (variables selon le pays)
Organisations à l’échelle du quartier ou de la ville : en général de taille réduite et avec un certain degré d’autonomie financière (p.e. entreprises
d’insertion, de revitalisation économique et sociale des quartiers), mais il y a aussi des très grandes associations.
Organisations et réseaux à l’échelle régionale, nationale (EMMAÜS)
Organisations et réseaux à l’échelle internationale / multi-échelle : en général de grande taille, souvent dépendantes des financements publics ou des dons.
(p.e. les grandes organisations humanitaires : La Croix Rouge, Médecins sans frontières, MDM ; EMMAÜS)
‰
Dynamiques spatiales et institutionnelles multi-échelles et acteurs de la gouvernance de l’économie sociale :
Relations/réseaux entre les acteurs de l’économie sociale et avec les acteurs gouvernementaux formels et d’autres acteurs critiques, parfois non
traditionnels, appartenant à la société civile et/ou au secteur privé (liens entre les organisations d’économie sociale, avec les projets des habitants, avec
d’autres initiatives locales, avec les grands projets publics, etc.).
Articulations organisationnelles/territoriales entre les multiples échelles spatiales et institutionnelles : en dehors des effets bénéfiques de ces dynamiques,
il y a aussi des conflits de temporalités et de rationalités (Hamdouch, 2005, 2007) entre les divers agents, avec des impacts sur la disponibilité des
ressources, des tensions et relations de pouvoir avec les autres acteurs de la gouvernance, des pressions de la part des bénéficiaires.
66
Critères
Mécanismes de
financement
Descriptif des modalités
‰
‰
Mécanismes de
régulation
interne/Type de
personnes impliquées
‰
‰
Mécanismes de financement de l’économie sociale :
- Sources :
ƒ Propres : donations, cotisations des membres, paiements par les clients, paiements à l’acte (p.e. les centres sociaux organisant des activités
diverses), paiements par les donneurs d’ordres (sous-traitance des services), recettes des prestations spécifiques (expositions, fêtes…) etc.
ƒ Publiques : subventions de l’État et des collectivités territoriales (justifiées par la composante « utilité sociale ») : financement des postes
d’insertion et de tutorat par la DDTE, compensations du sur-encadrement et de la sous-productivité des travailleurs en difficulté.
ƒ Cofinancements ponctuels : programmes européens, fonds privés (fondations), dons, etc.
- Contraintes :
ƒ Contraintes budgétaires : la recherche et la compétition pour l’obtention de financements publics de plus en plus rares se transforme dans un
métier en soi (désigné par le terme d’ingénierie financière dans le domaine du social - « Fundraising » aux Etats-Unis, Hamdouch et Colette,
1993).
ƒ L’évaluation des activités dans le champ de l’économie sociale : la nécessité d’efficacité économique (normes établies par la compétition sur le
marché ; obligation de présenter des garanties de viabilité économique) s’accompagne par l’exigence d’utilisation efficiente des ressources.
Mécanismes de gouvernance et de régulation interne :
o Principe de la participation et de l’organisation démocratique (une personne = une voix) qui garantit la transparence de la gestion et l’information.
o Déconcentration de la décision qui repose sur des relais (administrateurs et délégués bénévoles, formant l’ossature de l’économie sociale)
o Cohésion interne plus ou moins forte : tensions au sein de l’équipe liées à la coexistence de plusieurs discours (qui mettent l’accent soit sur la fonction
économique, soit sur l’utilité sociale des activités), relations de pouvoir, statuts différents des employés, etc.
Diverses organisations impliquées dans la gouvernance interne (agents « libres » d’innovation sociale : rôle de catalyseurs, de pionniers, de moteurs)
o Beaucoup d’entreprises sociales sont constituées par des agents collectifs : interactions (conflits, liens informels) entre les comités des quartiers,
universités, associations de développement du quartier, services municipaux, etc., afin de concevoir et de tester les politiques sociales locales)
Les personnes impliquées dans le champ de l’économie sociale se caractérisent à la fois par une bonne insertion dans des groupes locaux et des réseaux, par une
connaissance rapprochée des besoins sociaux, ainsi que par un militantisme qui se traduit par la volonté de contribuer à la mise en oeuvre d’un projet de société.
Leader charismatique / directeur :
ƒ L’histoire de l’économie sociale témoigne du rôle central des leaders ou des personnalités charismatiques (p.e. leaders religieux) en tant que
leviers des innovations sociales mises en place comme réaction à l’exploitation, aux injustices et à la non-satisfaction de certains besoins.
ƒ Plus récemment, la nécessité d’une double compétence du directeur est apparue (formation dans le domaine social et des études et/ou des
expériences de gestion d’entreprises classiques et nécessité d’utiliser de véritables stratégies managériales pour obtenir des financements).
ƒ Les motivations du directeur peuvent être plus nuancées : entre autres, il peut développer une activité afin de créer son propre poste.
Bénévoles :
ƒ Le temps et la disponibilité des retraités ou des actifs qui permettent la réalisation d’économies par la réduction du volume des salaires, la
production du capital social à travers l’implication des bénévoles, la construction des espaces de négociation avec les pouvoirs publics
(Habermas, 1992 ; Eme, 1993),
ƒ Un triple rôle : dans l’amélioration de la connaissance du « terrain » grâce à leur insertion dans les réseaux locaux et en raison de leurs
responsabilités professionnelles, dans la révélation des besoins locaux et dans la consolidation des relations de confiance avec les administrateurs
et les consommateurs (Consorzio Gino Mattarelli, 1997).
ƒ Personnes sans activité professionnelle ayant besoin d’une reconnaissance sociale (p.e. les bénévoles des Restos du cœur).
Les salariés :
ƒ En raison de la tendance actuelle au développement concentrique autour d’un cœur de métier : la « fibre sociale » n’est plus suffisante ; travailler
dans l’économie sociale exige également des compétences et des aptitudes.
ƒ Le défi est, à travers des liens plus étroits avec le secteur privé, de professionnaliser les nouveaux emplois crées dans le champ de l’économie
sociale et de maximiser les impacts sur les économies locales.
67
Critères
Dimensions de
l’innovation sociale /
Types d’innovation
sociale
Descriptif des modalités
Dimension satisfaction des besoins humains non-satisfaits (toute innovation sociale a à la base une dimension éthique : satisfaction des besoins non satisfaits ou pas
encore identifiés ou pris en compte) :
‰ Innovation sociotechnique : par exemple EMMAÜS qui se lance dans le recyclage des téléphones portables usagés.
‰ Innovation basée sur un nouveau service : comme résultat de la volonté d’améliorer la vie quotidienne dans les communautés urbaines (services aux habitants
dans divers domaines : santé, éducation, minorités ethniques, handicap, etc.)
‰ Innovation basée sur la mobilisation d’une demande potentielle : la demande est importante, mais il n’y a pas de réponses (p.e. Téléthon, Sidaction, Restos du
cœur, etc.) ; les médias peuvent jouer un rôle important en tant que ressource mobilisable, mais occulter a contrario d’autres innovations sociales.
Dimension processuelle (innovation organisationnelle/institutionnelle, amélioration de la communication, innovation dans le contrôle démocratique, la distribution des
revenus, etc.) :
‰ La contrainte de non-redistribution des profits a des impacts importants sur la définition des objectifs organisationnels des organisations d’économie sociale
(certains salariés peuvent être amenés à partir au bout d’un certain temps)
‰ La dimension idéologique et/ou religieuse peut influencer le choix d’une forme particulière d’organisation et des règles internes de fonctionnement (ex.
l’ABEJ, le Secours catholique, etc.)
‰ Innovation basée sur la valorisation/mobilisation qualitative et /ou quantitative d’autres ressources, parfois ignorées par d’autres organisations (recyclage,
récupération, énergie renouvelable)
‰ Des organisations ou des personnalités qui font du lobbying exercent des pressions afin d’obtenir des fonds ou des changements propices au développement de
l’économie sociale (personnalités politiques, du monde du spectacle ou de l’art)
Dimension « empowerment » (renforcement des capacités sociopolitiques et de l’accès aux moyens, amélioration de la participation)
‰ Plusieurs rôles des organisations d’économie sociale : catalyseurs (relance de la gouvernance et récréation du dialogue), animateur (promouvoir le goût de
réinvestir dans les quartiers), impulse (rechercher les actions avec l’effet multiplicateur le plus important), pionnier (révéler/redécouvrir des besoins),
« empowering » (création des nouveaux modes de coopération à travers les partenariats), moteur (générer des projets qui deviennent progressivement
indépendants), politique (placer le territoire concernée sur l’agenda politique) (Anvers - BOM, SINGOCOM, 2005)
‰ Interaction entre les relations « communautaires » (proximité, réciprocité) et les principes universels (reconnaissance des autres, participation ouverte) à
travers l’autogestion (création d’un « espace public de proximité ») ; promotion d’une citoyenneté active à travers l’organisation des services culturels et
d’assistance sociale (Milan – Leoncavallo, SINGOCOM, 2005)
‰ L’espace comme support pour l’action collective et pour l’émergence d’un discours public sur la qualité des services de santé mentale à travers l’innovation
thérapeutique (combinaison des services de santé mentale avec les services pour la ville et l’organisation des événements culturels) (Milan - Olinda,
SINGOCOM, 2005)
‰ (Ré)inclusion des personnes ou groupes bénéficiaires dans les divers champs existentiels : travail, consommation, éducation, culture, santé, etc.
‰ (Re)constructions des droits à l’auto-détermination et renforcement de l’accès aux moyens nécessaires à la satisfaction autonome de tous besoins énumérés ciavant.
‰ Certaines personnes (bénévoles, salariés) trouvent à travers l’implication dans ces organisations source de reconnaissance sociale, de prestige, ainsi que le
sentiment de se sentir utile.
Source : Auteurs
68
Annexe 2 - Têtes de réseau identifiées dans la région Nord - Pas-de-Calais
Nom
1) APES
Adresse/Personne de contact
81 bis rue Gantois
59000 Lille
Tél : 03 20 30 98 25
Fax : 03 20 54 68 42
Email : [email protected]
Web : www.apes-npdc.org
Statut
Association
Mission
Animation de Réseau
Salariés/
Bénévoles
Échelle
Public concerné
Actions
3/400
Région
Associations,
entreprises et étudiants
Actions de Relations Publiques + création d'annuaires, gestion d'un site internet + formation
pour les étudiants.
Objectifs:
- Promouvoir une économie plus solidaire dans le Nord Pas de Calais
- Organiser et développer un réseau régional des acteurs de l'économie solidaire -Rassembler
les acteurs de l'économie solidaire qui se reconnaissent dans des valeurs et des pratiques
solidaires. (Lieu de débats, d'échanges, de coopération et d'élaboration de propositions
d'actions)
5/0
Région
Institutions et porteurs
de projets
La CRES met en œuvre plusieurs programmes d’actions en faveur du développement
économique et de la cohésion sociale :
- Appui aux micro-projets associatifs:
Mis en œuvre par le CRES en NPdC, cette mesure européenne finance le démarrage de
projets d’utilité sociale en faveur de l’emploi.
- Dispositif Local d’Accompagnement (DLA):
Ce dispositif vise à consolider les activités d’utilité sociale et pérenniser les emplois. La CRES
assure au niveau régional l’animation et la coordination du dispositif au sein du C2RA (Centre
Régional de Ressources et d’Animation)
- Soutien aux associations d’utilité sociale :
Notamment à travers du « Guide des fondations », du colloque sur le « financement des
associations », du site Internet, etc.
Mise en réseau des acteurs
de l'économie solidaire
Anne Laure FEDERICCI
(animatrice régionale
[email protected]
2) CRES (Chambre
Régionale de
l'Economie Sociale)
6 Rue Jean Roisin
59000 Lille
Tél : 03 20 06 34 09
Fax : 03 20 50 44 82
Email : [email protected]
Web : www.cresnpdc.org
Association
But : cohésion sociale et
développement économique
Mission : représenter,
défendre, promouvoir
l'économie sociale en NordPas-de-Calais. Mettre en
œuvre des programmes
d'action en faveur du
développement économique
et de la cohésion sociale
Sophie HAUTCOEUR
(Chargée de communication)
[email protected]
3) MRES (Maison
Régionale de
l'Environnement et de
la Solidarité
23 rue Gosselet
59000 Lille
Tél : 03 20 52 12 02
Fax : 03.20 86 15 56
Email : [email protected]
Web : www.mnelille.org
Animation de Réseau
Association
Aide à la création d'activités,
appui aux associations, dans
les domaines de
l'environnement, de la
solidarité, des droits de
l'homme....
21/90
Région
Une centaine
d'associations,
membres du réseau
Objectif 1 : Constitue un réseau d'associations et assume seule cette mission de soutien
logistique aux associations auxquelles elle propose un ensemble de services :
- mise à disposition de locaux et de salles de réunion (plus de 1 200 réunions par ans dans les
locaux)
- gestion de moyens mutualisés (appui conseil, accueil, affranchissement,...) Objectif 2 : Assure
également l'animation de ce réseau. Par la gestion de l'information, l'appui aux projets, la mise à
disposition de compétences en communication, en coordination, etc., la MNE soutient l'activité
de chaque association et favorise de nombreuses dynamiques inter-associatives
Association
Animation de Réseau
6/18
Région
Créateurs de projets de
SIAE (Structures
d'Insertion par l'Activité
Economique, publics
souhaitant s'informer
sur l'IAE
Activités :
- Mettre en œuvre une entraide mutuelle
- Assurer un accueil aux créateurs
- Fournir des services favorisant leur structuration, consolidation, développement et réflexion
sur leur mission
Gérard MINET
(Président)
[email protected]
4) URIAE (Union
Régionale pour
l'Insertion par
l'Activité
Economique)
1 rue Hérriot
59000 Lille
Tél : 03 20 53 51 97
Fax : 03 20 29 84 05
Email : [email protected]
Web : www.uriaenpdc.org
Marc DESITTER)
(Délégué Régional
[email protected]
Regroupement et
représentation des
structures d'insertion par
l'activité économique
adhérentes auprès des
institutions
69
Nom
Adresse/Personne de contact
5) URIOPSS (Union
Régionale
Interfédérale des
Organismes Privés
Sanitaires et Sociaux)
34 rue Patou
59000 Lille
Tél : 03 20 12 83 43
Fax : 03 20 12 83 69
[email protected]
Web : www.uriopss-npdc.asso.fr
Statut
Association
3/5 rue Camille Guérin
59000 Lille
Tél : 03 20 90 49 70
Fax : 03 20 53 83 39
Email : [email protected]
Web : www.scop.coop
Sanitaire et Social
Salariés/
Bénévoles
Échelle
Association
Animation de Réseau
Public concerné
Actions
0/64
Région
Associations des
secteurs social,
médico-social et
sanitaire
'URIOPSS est une union régionale et euro-régionale [dix de nos adhérents sont établis en
Belgique] d'associations : cette association est interfédérale, intersectorielle et inter-associative.
6/1
Région
SCOP
L'URSCOP vous propose de faire avec vous le diagnostic de votre projet de SCOP et de définir
avec vous les étapes de sa mise en œuvre. L'URSCOP Aide des entrepreneurs individuels à
lancer leur activité
Fédération d'association
concernant les secteurs
personnes âgées, personnes
handicapées, secteur santé,
jeunes enfance, famille et
insertion
Henri PETIT
(Président)
[email protected]
6) URSCOP (Union
Régionale des
Sociétés
Coopératives de
production)
Mission
Conseil en entreprise et
développement des
entreprises coopératives
Jean-Marc FLORIN
(Directeur Régional)
Léon SOCHA
(Président)
[email protected]
7) URACEN : Union
Régionale des
Associations
Culturelles et
d’Educatives
Nom ou raison sociale : Uracen :
Union Régionale des
Associations Culturelles et
d’Educatives
Adresse : 124 boulevard de la
Liberté - 59000 Lille
Tel : 03.20.63.91.79
Fax : 03.20.63.91.79
Email : [email protected]
Site Internet : www.uracen.org
Contact : Thomas DESMETTRE,
Directeur
Association
8) CAISSE
SOLIDAIRE
3 Contour Saint Martin
59100 Roubaix
Tél : 03 20 81 99 70
Fax : 03 20 81 99 71
[email protected]
Web : www.caisse-solidaire.com
Organisme
financier
Région
Finance Solidaire
6/10
Région
Collecte d'épargne et prêts
aux créateurs d'entreprises
et au secteur associatif
Elodie ALDERWAEIRELD
(Chargée de développement)
[email protected]
om
70
L’URACEN est une association d’aide à la création et à la gestion des associations type loi
1901.
Très petites entreprises
et associations
Activités :
- Finance la création de petites entreprises dans les secteurs des services, de l'artisanat, de
l'industrie, du développement en milieu rural ainsi que le développement d'associations et
d'entreprises innovantes.
- Accorde des prêts aux créateurs de petites entreprises ainsi qu'à des associations
Nom
9) Espace boutique
de gestion
10) Géants
11) Piles
12) Réseau Profils
13) AREAS Gens du
Voyage
(Association
régionale d'étude et
d'action sociale
auprès des gens du
voyage)
Adresse/Personne de contact
2 rue Ducourouble
59000 Lille
Tél : 03 20 78 20 88
Fax : 03 20 15 89 23
Email : [email protected]
Web : www.bge.asso.fr
Isabelle DUBOIS
Responsable territoriale
[email protected]
3 rue Camille Guérin - 59000 Lille
Tel : 03.20.88.33.52
Fax : 03.20.88.30.30
Email : [email protected]
Contact : Stéphane
LOUKIANOFF, coordinateur
38, rue d’Esquermes - 59000 Lille
Tel : 03.20.56.95.06
Fax : 03.28.37.09.82
Email : [email protected]
Contact : Sylvie FONTAINE,
coordinatrice
33/35 rue Faidherbe
59000 Lille
Tél : 03 20 39 44 05
Fax : 03 20 39 59 27
Email : [email protected]
Web : www.reseauprofils.org
Delphine LAURENT
(Coordinatrice)
[email protected]
5 rue Magenta - BP 74
59006 LILLE CEDEX.
Tel : 03.20.54.14.02 Fax :
03.20.63.94.62
Email : [email protected]
Statut
Association
Mission
Conseil/Accompagnement
Salariés/
Bénévoles
13/0
Échelle
Ville
Aide et conseil à la création
et à la reprise d'entreprises
Public concerné
Tous publics (en
reclassement,
demandeurs d'emploi,
salariés)
Association
Animation de Réseau
1/18
Région
Soutien et accompagnement
d'associations
Association
Contribue au développement économique de la région Nord Pas de Calais
Apporte aux personnes qui souhaitent s'engager dans une démarche de création d'activité les
informations, les conseils et la formation dont elles ont besoin pour réussir.
Aide aux personnes menacées d'exclusion, aide à la création ou à la reprise d'entreprise, micro
entreprise, création d'une SARL.
Favorise la création d'emplois et d'activités durables, en donnant l'envie d'entreprendre à la
population de notre région et en favorisant l'autonomie et la responsabilité des personnes.
L’association GÉANTS est un réseau régional d’acteurs du développement local participatif. Elle
s’adresse aux élus locaux, agents de développement et aux associations.
GÉANTS propose des actions de sensibilisation et des formations, produit des rapports, des
études, échange des informations, des méthodologies, témoignages... sur les thématiques
suivantes : l’aménagement des territoires, les pratiques participatives, les conseils de
développement, les pays, les territoires de projet...
PILES assure la promotion de l’économie solidaire par :
- l’animation de RERS
- l’accompagnement de projets de création d’activités économiques,
- l’animation d’un pôle ressources de l’économie solidaire.
Association
Association
Actions
Associations
prestataires de services
à la personne et des
services de proximité
Région
Source : Auteurs
71
Profils propose aux associations un conseil personnalisé, des sessions d'échanges pratiques et
d'expression, des aides financières, un soutien au montage de dossiers, des formations
thématiques, une veille documentaire ainsi qu'un appui pour aider les associations à pérenniser
leurs emplois
Actions et activités :
Habitat et séjour
- Travail sur l'habitat adapté des GDV dans le cadre d'une Mous
- Travail avec les CODECOM + préfecture pour les aires d'accueil
Formation et scolarisation
Santé
Pas de personnel médico-social en lien avec les partenaires
RMI
- Domiciliation
- suivi d'insertion
- service instructeur
Développement local : les schémas départementaux
Autres éléments à faire valoir :
- Observation et veille sociale Tsiganes de l'Est
- Insertion par l'économie : accompagnement des créateurs d'entreprise
- Prévention jeunesse
- Coordonnateur du schéma départemental département du Pas de Calais
Annexe 3 - Répertoire d’acteurs de l’économie sociale de la métropole lilloise
Croisement de trois bases de données : LEA - A, CRES - B, APES - C
Nom
1) A.I.S.E.
Environnement
Fichier
Année
A, C
Coordonnées/
Personnes contact (président)
Avenue des Sports
BP 60251
59812 Lesquin Cedex
Tél : 03 20 62 00 33
[email protected]
Statut juridique/Classement
thématique
Association loi 1901/Échanger
Autrement
Secteur d’activité/
Activités
Développement Durable
Rapport
salariés/
bénévoles
15/4
Échelle
territoriale
France
Recyclage et dépollution de
Déchets d'Equipements
Electriques et Electroniques
Public concerné
Brève description
des activités
RMIstes, anciens
salariés d'Elco
Brandt (SELNOR)
Notre activité est basée sur une démarche
environnementale et sociale.
Notre but est de dépolluer et de recycler au maximum
les produits qui nous sont confiés tout en permettant à
un public ciblé de se réinsérer dans le monde du travail.
En effet nous sommes actuellement en contrat avec
Lille métropole Communauté Urbaine pour la reindustrialisation du site SELNOR à Lesquin et le
reclassement des anciens salariés de ce site
Daniel CUSSEAU (Président)
[email protected]
2) ADAR :
Association
d’Aide à
Domicile
B
3) ADAV
(Association
pour le Droit
Au Velo)
A
1985
84 grande rue - 59100 Roubaix
Tel : 03.28.33.65.10
Fax : 03.28.33.65.11
Email : [email protected]
Contact : Monsieur PAUL, Directeur
Général
Association loi 1901
23 rue Gosselet
59000 Lille
Tél : 03 20 86 17 25
Fax : 03 20 86 15 56
Email : [email protected]
Web : www.droitauvelo.org
Association loi 1901/Échanger
Autrement
Développement Durable
l’ADAR : ASSOCIATION D’AIDE A DOMICILE, sensible
aux valeurs de solidarité inter-âge basée sur la
prévention, a pour but de faciliter la vie des personnes
socialement défavorisées et également de tout adhérent
qui le souhaite par la mise eb place d’actions et de
services tels que l’aide à domicile, les services aux
personnes, les services de soins infirmiers à domicile.
Elle propose ses prestations et compétences à toute
structure d’accueil. Elle assure la gestion en totalité ou
partie de petites structures d’accueil tels le domiciles
collectifs afin de faciliter le maintien à domicile de
personnes âgées dépendantes.
Participation aux rendez-vous permanents des cyclistes
et de tous ceux qui souhaitent encourager la pratique du
vélo Apporte son expérience cycliste dans le cadre des
aménagements de voirie en cours.
L’association est reconnue comme force de proposition
en matière de déplacement à vélo par les villes de
l’agglomération
3/730
Région
Tous publics
0/0
France
Personnes au
chômage ou au
RMI, exclues du
système bancaire
classique et
désireuses de
créer leur propre
emploi.
Aide des personnes exclues du marché du travail et du
système bancaire classique à créer leur entreprise et
leur propre emploi et aide à tout type de projet.
Accompagnement post-création, et financement des
entreprises existantes dans la limite des 5 premières
années d'existence.
4/160
Département
Habitants dans
les quartiers
Objet de l'association : Créations de jardins
communautaires et généraliser peu à peu cette
Défense de l'environnement et
des usagers cyclistes
Benoît COUSIN (Président)
[email protected]
4) ADIE
(Association
pour le Droit à
l'Initiative
Economique)
A
1989
81 bis rue Gantois
59000 Lille
Tél : 03 20 19 05 30
Fax : 03 20 19 05 31
Email : [email protected]
Web : www.adie.org
Association loi
1901/Entreprendre Autrement
Finance Solidaire
Aide à la création d'entreprise
Fabrice TALANDIER (Responsable
territorial)
[email protected]
5) AJONC
(Les Amis des
A
1997
13, rue Montaigne
59000 Lille
Association loi
1901/Entreprendre Autrement
Agriculture/Jardinage
Jardins
Ouverts et
Néanmoins
Clôturés)
Tél : 03 28 55 03 30
Fax : 03 28 55 03 31
Email : [email protected]
Web : www.ajonc.org
Animation de jardins collectifs
/conseil, contrôle
environnement
expérience
René PENET (Chef de projet)
[email protected]
6) ANITA
B
30, RUE LéON SALEMBIEN
59200 TOURCOING
Téléphone :
03 20 01 50 25
E-mail :
[email protected]
Site Web :
SCOP/Coopérative
Autres formes d'action sociale
7) APROBIO
A, C
4 rue Dormagen
59350 Saint André Lez Lille
Tél : 03 20 31 57 97
Fax : 03 20 12 09 91
Email : [email protected]
www.mnelille.org/aprobio.htm
Association loi
1901/Consommer et Produire
Autrement
Agriculture/Jardinage
Région
4/0
Région
Conception, coordination et mise en oeuvre d'actions à
caractère social et professionnel en direction de
personnes en situation de handicap.
Tous publics
Association pour la promotion
de produits biologiques dans la
région Nord Pas de Calais
Caroline PELLETIER(Coordinatrice
[email protected]
8) ARA :
Autour des
Rythmes
Actuels
B
1988
9)
ARBRONOMA
DES
A
1997
301, avenue des Nations-Unies 59100 Roubaix
Tel : 03.20.28.06.50
Fax : 03.20.68.06.78
Email : [email protected]
Site Internet : http://ara-asso.fr
Contact : Caroline PERRET,
Directrice administrative
81 rue de Jemmapes
Résidence Arouet
59000 Lille
Tél : 03 28 52 66 19
Fax : 03 28 52 66 19
[email protected]
Web : www.arbronomades.com
Association loi 1901
Association loi 1901/Échanger
Autrement
But : Rapprocher la production régionale des
consommateurs. Actions de promotion permettant aux
professionnels de se regrouper afin de travailler à leur
propre développement tout en favorisant le
développement global de la filière.
Objectifs :
- Développer la transformation, la distribution et la
consommation régionale
- Mettre en œuvre l’observatoire économique régional
- Accompagnement et développement des actions en
restauration hors domicile
- Communiquer sur les produits biologiques, sur les
spécificités du mode de production et sur la bio de façon
globale
Description de l’activité :
l’ARA a pour but de :
‰ favoriser et accompagner le développement des
pratiques des musiques actuelles
‰ former, informer, rassembler autour de ces
pratiques dans un esprit d’ouverture culturelle et
de démocratie.
Développement Durable
Organisation de grimpes
encadrées dans les arbres ou
comment sensibiliser l'individu
à la vie de l'arbre et son
environnement.
Organisation d'animations
Sophie WIDCZA - Guide arbre
chargée de développement
(environnement)
[email protected]
Rodolphe POTTIEZ - Guide arbre
chargé de développement (social)
73
4/20
Région
Tous publics de 7
à 77 ans
Objectifs:
- Créer une activité en contact direct avec la nature
- Ouvrir l'aventure à tous
- Pratiquer l'escalade de façon sensible
- Développer le loisir en forêt
- Refaire grimper les adultes dans les arbres
- Éduquer, sensibiliser à l'environnement par le respect
de l'arbre
- Faire rêver, utiliser la forêt comme support de
l'imaginaire.
Organisation:
- Des séjours-randonnées dans de belles forêts de
France (Pas-de-Calais, Région Parisienne, PyrénéesOrientales).
- Des séminaires / incentives : ils sont construits à la
[email protected]
53, RUE BONTE POLLET
VILLE :
59000 LILLE
Téléphone :
03 20 74 08 06
E-mail :
[email protected]
39, avenue de l’Europe - 59700
Marcq en Baroeul
Tel : 03.20.21.19.67
Email : [email protected]
Contact : Nicole VIARDOT,
Directrice
4/6 Rue Lamartine
59000 Lille
Tél : 03 20 60 20 45
[email protected]
10)
ARCHEOPOL
E
11) Ariane
Services
B
12)
ARTDOOKI
A
carte en fonction des attentes des entreprises. Ainsi, le
séminaire Hêtre explore par les émotions l’adaptation à
un nouvel environnement.
- Des événements et des animations sur le thème de
l’arbre en ville
SCOP/Coopérative
Gestion du patrimoine culturel
5-9 salariés
Région
Etude et valorisation du patrimoine historique et
archéologique.
Association loi 1901
Association loi 1901/Échanger
Autrement
Ariane Services propose de l’aide à domicile pour les
personnes âgées et/ou handicapées ; de l’aide à la
toilette, à l’habillage, aux courses, à la préparation et la
prise en charge des repas, aux démarches
administratives...
Culture
3/0
Ville
Petite enfance,
personnes âgées,
public des
hôpitaux
2/90
Ville
Tous publics,
scolaires,
Collectivités
territoriales,
comités
d'entreprise
Animation musicale
Association qui propose des ateliers d'éveil musical pour
la petite enfance, les personnes âgées, et au public des
hôpitaux. Propose également ses services aux
garderies, aux MJC, aux PMI, et aux hôpitaux.
Stéphane KUCHAR (Chargé de
projet)
[email protected]
13) ARTISANS
DU MONDE
LILLE
A, C
1970
6 rue du Palais Rihour (dès mai
2006)
59000 Lille
Tél : 03 20 06 03 12
Fax : 03 20 06 03 12 Email :
[email protected]
www.artisansdumonde.org
http://lille.artisansdumonde.org/
Association loi
1901/Consommer et Produire
Autrement
Stéphane LEBORGNE (Président)
[email protected]
14) Asef Lille
B
15)
Association
Nord Internet
A
2001
Adresse : 100/2 bd de Metz - 59000
Lille
Tel : 03.28.04.01.60
Contact : Madame ROMMENN,
Directrice
Association loi 1901
139 Rue des Arts
59100 ROUBAIX
Tél : 03.20.28.48.68
Association loi 1901/Échanger
Autrement
Commerce Equitable
- Vente de produits issus du
commerce équitable
- Développement d'actions de
sensibilisation et d'éducation
envers le grand public et les
scolaires
- Relais de campagnes
d'opinions pour faire changer
les mentalités et les règles du
commerce international.
Autres Services
ANIS a pour objet la
74
1/10
Région
Tous publics
(mais nos
thématiques
ASEF Lille emploie des TISF (Techniciens de
l’Intervention Sociale et Familiale) et des AVS
(Auxiliaires de Vie Sociale). Ils interviennent auprès des
familles du secteur de Lille Sud Ouest. Ils apportent une
aide quotidienne ponctuelle lors de naissance , maladie,
décès ou abandon, grossesse pathologique, surcharge
occasionnelle soit au titre éducatif auprès de familles en
difficulté sociale, familiale et/ou de santé longue et/ou
évolutive.
Ils accompagnent les familles dans leur quotidien avec
pour objectif de les aider à gérer l’événement
perturbateur et redevenir acteur de leur propre vie.
ANIS a pour objet la valorisation, la promotion, la
réflexion et l’animation, autour des usages citoyens et
solidaires des Technologies de l’Information et de la
Fax : 03.20.28.48.69
[email protected]
www.nord-internet-solidaire.org (en
phase de refonte) /
www.roumics.com
Solidaire
(ANIS)
Julie BAILLEUL (Coordinatrice
Réseau et Projets)
[email protected]
16)
AUTONOMIE
ET
SOLIDARITE
A, C
1990
Bruno VILLALBA
Président
146, Rue Nationale
9000 Lille
Tél : 03 20 14 30 62
Fax : 03 28 52 84 67
info@autonomieetsolidarité.fr
www.autonomieetsolidarite.fr
Coopérative, société à capital
variable/Organisme Financier
valorisation, la promotion, la
réflexion et l’animation, autour
des usages citoyens et
solidaires des Technologies de
l’Information et de la
Communication (TIC).
ANIS est à l’initiative des
événements ROUMICS, les «
Rencontres Ouvertes du
Multimédia et de l’Internet
Citoyen et Solidaire »
(www.roumics.com)
Finance Solidaire
ciblent
principalement les
« publics éloignés
» des TIC)
Communication (TIC).
2/40
Région
Porteurs de
projets de
création
d'entreprise
Objectifs :
- Lutte contre le chômage et l'exclusion en favorisant le
retour à l'emploi
- Aide des projets de création et de développement
d'entreprises porteuses de développement local et/ou
d'utilité sociale
17/8
Ville
Enfants de 2 mois
à 12 ans ainsi
que leurs familles
Intervention dans les écoles maternelles, primaires, et
dans les maisons de quartier
Société à capital risque de
soutien financier à la création
d'entreprises
Silvia DOMINIAK (Secrétaire
générale)
[email protected]
17) AVENIR
ENFANCE
A
84 rue du Faubourg des Postes
59000 Lille
Tél : 03 20 52 30 75
Fax : 03 20 52 11 34
[email protected]
Association loi 1901/Échanger
Autrement
Service de Proximité
Prestations de services petite
enfance
Marisette COMBLEZ (Directrice)
[email protected]
2006
18) CAFÉ
CITOYEN
19) CAP
HUMANITAIR
E
A
1998
7, Place du vieux marché aux
chevaux
59000 LILLE
Téléphone :
03 20 16 15 73
E-mail :
[email protected]
Site Web :
http://www.cafecitoyen.org
75 Rue du Chevalier Français
59000 Lille
Tél : 03 20 53 20 64
Fax : 03 20 49 04 48
[email protected]
Web : www.caphumanitaire.org
SCOP/Coopérative
Débits de boissons
Association loi 1901
Conseil/Accompagnement
Appui aux porteurs non
professionnels de projets de
solidarité internationale
Région
2/100
Région
Vente et promotion de produits principalement issus de
l'agriculture biologique et du commerce équitable sour la
forme d'un débit de boissons.
Associations de
solidarité
internationale
Cap Humanitaire est une plateforme humanitaire au
service des acteurs non professionnels de la solidarité
international. Elle se donne pour but de qualifier les
projets et de professionnaliser les méthodes de leurs
porteurs.
Emilie NGANGUIA
(Coordinatrice)
[email protected]
20) Cedre et
Cedre
Insertion
B
33/35, rue Faidherbe - 59000 Lille
Tel : 03.20.55.09.09
Fax : 03.20.55.52.99
Association loi 1901
CEDRE et CEDRE INSERTION a comme activité
l’intervention à domicile pour le ménage, le repassage, la
garde d’enfants, l’aide à la personne malade ou
75
Email : [email protected]
Contact : Josette BRASSART,
Directrice
21) CH'TI
LUDO
A, C
1999
80 rue Brûle-Maison
59000 Lille
Tél : 03 20 13 83 91
Fax : 03 20 13 83 91
[email protected]
www.chtiludo.com
Association loi 1901/Échanger
Autrement
Autres Services
6/10
Région
Tous publics
7/8
Ville
Tout public
Nous souhaitons développer la pratique du vélo en ville
comme moyen de déplacement alternatif à la voiture
particulière et complémentaire aux transports en
commun.
Nos motivations sont la réduction de la pollution, des
nuisances sonores, de l'agression que représente le
trafic automobile intense pour l'amélioration de la qualité
de vie en ville, de la santé collective et individuelle, entre
autres. Quel programme ! Ambitieux, non ?
4/260
Région
Tous publics
1) Développement des clubs :
L’association des cigales s’engage dans le soutien à la
création de club cigales dans l’ensemble de la région
Nord pas de Calais.
2) Représentation des clubs : dans le réseau des
acteurs de la création d’entreprises (rencontres, salons,
réunions). - Assure la communication générale pour
l’information des porteurs de projet, des partenaires du
soutien à la création d’entreprises et de l’économie
solidaire.
- Reçoit les demandes des porteurs de projet, valide les
dossiers et met en relation le créateur avec la ou les
cigales compétentes géographiquement.
10/0
Ville
Domaine de la
petite enfance
Association régionale qui anime un réseau de lieux
d’accueil Petite Enfance sur le Nord-Pas de Calais. Ses
actions visent :
- La reconnaissance de la place du parent comme
premier éducateur de son enfant
- L’ouverture et l’accessibilité à tous des structures
d’accueil Petite Enfance
- La coopération parents-professionnels
- La participation à la vie locale et au développement du
territoire.
9/1
Région
Femmes,
notamment
"Objectif : faire vivre le principe d’égalité professionnelle
entre les femmes et les femmes.
Animations autour du jeu ;
ateliers de création de jeux ;
formation à la pratique du jeu ;
location
Laurence GENEST
(Directrice)
[email protected]
22) CHTI
VELO
A, C
38 rue d'Esquermes
59000 Lille
Tél : 03 20 04 97 44
Email : [email protected]
Elisabeth GRUMIAUX
(directrice)
[email protected]
Association loi 1901/Échanger
Autrement
Autres Services
Location et gardiennage de
vélos + activités connexes
(livraison des bio-cabas
notamment)
Arnaud DELCOURT
(Président)
[email protected]
23) CIGALES
A, C
1983
81Bis, rue Gantois
59000 Lille
Tél : 03 20 54 09 51
Fax : 03 20 54 68 42
Email : [email protected]
Web : www.cigales-npdc.org
Association loi 1901/Epargner
et Financer Autrement
Finance Solidaire
Clubs de 5 à 20 personnes
investissant dans des créations
d'entreprise de proximité, et
accompagnement.
Béatrice BOUTIN
(Secrétaire Générale de l'Association
des Cigales)
[email protected]
24) COLLINE ACEPP
A, C
4-6 rue Lamartine
59000 Lille
Tél : 03 20 88 26 49
Fax : 03 20 88 22 89
[email protected]
Association loi 1901/Échanger
autrement
Service de Proximité
Services aux personnes formation, développement et
animation
Véronique SEHIER
(Coordinatrice)
[email protected]
25) CORIF
(Collectif
A
1987
145 rue des Stations
59000 Lille
Association loi 1901/Échanger
autrement
Formation
76
handicapée, les petits travaux et le jardinage. Les
salariés sont des personnes au RMI ou demandeurs
d’emploi.
CEDRE est en partenariat avec la DDTE, le PLIE et les
différents organismes de formation.
Ch'ti Ludo propose des animations et des séances de
découvertes afin de:
. Susciter l'envie de jouer
. Créer une stimulation autour des jeux
. Favoriser l'échange, la rencontre
. Faire naître l'esprit d'équipe et une
motivation solidaire autour
d'un événement.
. Valoriser chaque individu
selon ses compétences.
Régional
d'Information
pour les
Femmes)
Tél : 03 20 54 73 55
Fax : 03 20 57 42 19
Email : [email protected]
Web : www.corif.fr
Actions de sensibilisation
auprès des entreprises,
formation, études, recherches,
création d'outils, ingénierie.
Thème : Egalité
professionnelle entre hommes
et femmes
Dominique LEMAIRE
(Responsable de formation)
[email protected]
26) CULTURE
ET LIBERTE
A
1970
24 rue Lannoy
59000 Lille
Tél : 03 20 56 07 04
Fax : 03 20 33 01 74
[email protected]
www.culture-et-liberte.asso.fr
Association loi 1901/Échanger
autrement
28) EBS LE
RELAIS
NORD PAS
DE CALAIS
(DING FRING)
29) EBS LE
RELAIS
NORD PAS
DE CALAIS
(DING FRING)
B
39, avenue de l’Europe - 59700
Marcq en Baroeul
Tel : 03.20.21.86.46
Email : [email protected]
Contact : Nicole VIARDOT,
Directrice
Adresse :
182, rue Pierre Legrand
VILLE :
59000 LILLE FIVES
Téléphone :
03 20 04 84 16
E-mail :
[email protected]
Site Web :
http://www.le-relais.net
Adresse :
261, RUE GAMBETTA
VILLE :
59000 LILLE
Téléphone :
03 20 30 70 10
E-mail :
[email protected]
Site Web :
http://www.le-relais.net
15/50
Région
Aide à l'insertion sociale
(activités: Animation, Activités
Artistiques,
Formation,insertion/Accompag
nement social, Echanges
internationaux, Etude,
Recherche et Information
Brigitte LEONARD
(Directrice)
[email protected]
27) Dynamic
Emploi
Services
Education Populaire
Association loi 1901
SCOP/Coopérative
Récupération de matières non
métalliques recyclables
Région
SCOP
Commerce de détail de biens
d'occasion
Région
77
demandeuses
d'emploi ; les
acteurs du champ
d'information
professionnelle
(emploi, RMI,
ANPE,
entreprises)
Deux types d’activités :
- Une activité d’accueil et d’accompagnement des
femmes, soit individuel, soit collectif, sur des prestations
d’aide au bilan, à la définition de projet, et à l’insertion
professionnelle,
- Une activité d’expertise, d’études et
d’accompagnement des acteurs de l’accueil, de
l’orientation, de la formation et de l’emploi sur la
problématique de l’égalité professionnelle entre les
hommes et les femmes. Finalité : égalité professionnelle
entre les hommes et les femmes, déclinée à travers des
objectifs : - d’orientation sans déterminisme de sexe,
- de désegmentation des emplois,
- de valorisation des emplois occupés par les femmes,
- de montée en qualification des femmes,
- de développement de la confiance en soi nécessaire
aux femmes.
Personnes en
difficultés
Formation, information, accompagnement de projets
locaux et internationaux (culturels, éducatifs, sociaux,
économiques...), Promotion de la vie associative,
Réflexion sur la transformation sociale
DYNAMIC EMPLOI SERVICES est une association
d’insertion professionelle. Elle met à disposition des
demandeurs d’emploi de longue durée en entreprise ou
chez les particuliers ; en vue de les professionnaliser, les
qualifier, les accompagner vers le retour à l’emploi
durable.
Création d'emplois durables pour personnes
défavorisées, notamment par la collecte et vente de
vieux vêtements et papiers.
Création d'emplois durables pour personnes
défavorisées, notamment par la collecte et vente de
vieux vêtements et papiers.
30) E.D.A
(Environneme
nt
Développemen
t Alternatif)
A
23 rue Gosselet
59000 Lille
Tél : 03 20 52 12 02
Fax : 03 20 86 15 56
Email : [email protected]
Web : www.eda-lille.org
Association loi 1901/Échanger
autrement
Anita VILLERS
(Présidente)
[email protected]
31) E.L.I.S.E
A
545 rue D'Ypres
59118 Wambrechies
Tél : 03 20 78 87 13
Fax : 03 20 39 61 43
Email : [email protected]
Web : www.elise.com.fr
Association loi
1901/Entreprendre autrement
Développement Durable
0/30
Région
Faire en sorte que l’homme
vive en harmonie dans un
environnement de qualité sans
usurper les ressources pour les
générations à venir.
Pour cela, information la plus
large possible (Journal
bimestriel : Bouffée d’air – site
internet), nombreuses
interventions dans les
commissions relatives à
l’aménagement du territoire, les
choix énergétiques, la
réduction des déchets à la
source et la valorisation en
biogaz de la biomasse,
l’importance de protéger
l’eau… organisation de
conférences
Développement Durable
tout public dont
les élus, les
décideurs mais
aussi les écoles
et collèges par le
biais de nos
expositions sur
les thèmes de
l’eau, des déchets
et de l’énergie
Nous essayons de donner du contenu au
développement durable en exerçant une veille
transversale des décisions qui sont prises notamment en
matière d’aménagement du territoire (protection des
champs captants, respect de la réglementation en
matière de rejets dans l’atmosphère, valorisation des
transports en commun, fret marchandises sur rail ou voie
d’eau, réduction des déchets à la source,
développement des énergies renouvelables……
Nous nous préoccupons de la main mise progressive de
l’Organisation Mondiale du Commerce dans de
nombreux domaines et essayons d’alerter les élus,
l’ensemble de la population sur les Accords Généraux
sur le Commerce des Services qui risquent, à terme, de
faire disparaître des services publics tels que ceux liés à
la santé, la culture et l’éducation….
30/0
Région
Tous publics
18/0
Europe
Tout organisme,
notamment les
collectivités, les
organismes
parapublics et les
entreprises de
l'économie
sociale et
solidaire
Missions :
- Sensibiliser les salariés dans les entreprises
- Collecte et tri du papier de bureau : Maîtrise de toutes
les étapes du processus de collecte du papier et
assurance d' un service "clefs en main", selon des
modalités adaptées à chaque établissement partenaire ;
destruction des papiers confidentiels ; Opérations de
désarchivage
- Collecte des cartouches
- Récupération de matériaux informatiques inutilisables
dans le cadre du programme DEEE.
Actions menées dans différents domaines: - Politique de
la ville & coopérations intercommunales - Territoires et
emploi
- Territoires et solidarités
- Développement durable des territoires
- Stratégie et développement des organisations
- Programmes européens
0/8
Région
Tout type de
voyageurs,
étudiants ,
professionnels du
tourisme …
Récupération et valorisation
des papiers de bureau.
Bruno MEURA
(Président)
[email protected]
32) E2I
A, C
24 Place du Maréchal Leclerc
59000 Lille
Tél : 03 20 17 52 52
Fax : 03 20 09 15 01
Email : [email protected]
Web : www.e2i.coop
SCOP/ Coopérative
Entreprendre autrement
Conseil/Accompagnement
Conseil aux collectivités
publiques et développement +
qualification d'acteurs et
d'organismes
Nathalie BARDAILLE
(Présidente Directrice Générale)
[email protected]
33)
EchoWay'Lille
A
7 Place du vieux marché aux
chevaux
59000 Lille
Tél : 06 67 00 42 65
Email : [email protected]
Web : www.echoway.org
Association loi
1901/Consommer et Produire
Autrement
Commerce Equitable
Promotion et sensibilisation au
tourisme durable
Marie BOBAILLE
(Présidente)
[email protected]
78
L’association EchoWay’Lille a pour but de faire la
promotion du tourisme communautaire, équitable,
solidaire, de sensibiliser à un comportement responsable
en voyage. EchoWay’Lille est également porteuse d’un
projet de collectif régional de tourisme équitable
34)
EQUINOXE
FLANDRE
ARTOIS
PICARDIE
A, C
9 rue de la Garonne
59000 Lille
Tél : 03 20 88 00 70
Fax : 03 20 53 90 20
[email protected]
Web : www.equinoxe-france.org
Association loi 1901
B
36) ETTIQUE
B
37) EXTRA
MUROS
A
37, rue Jean Froissart - 59200
Tourcoing
Tel : 03.20.24.00.78
Fax : 03.20.27.11.98
Email : [email protected]
Contact : Gérard CHARNAY,
Directeur Délégué et Raphaël
BARTHELEMY, Assistant
Ressources Humaines
19, résidence Flandre - 59170 Croix
Tel : 03.20.75.93.50
Fax :03.20.89.23.07
Email : [email protected]
Site Internet : [email protected]
Salarié ou administrateur à
contacter : Natahlie CREUS,
Directrice
1 place de la gare
59100 ROUBAIX
Tél : 03 20 01 00 41
Fax : 03 20 01 00 40
Email : [email protected]
Web : www.extra-muros.coop
40/40
France
Personnes
fragilisées et
âgées
Objectifs : Contribuer au maintien à domicile des
personnes âgées en proposant un service de
téléassistance de qualité.
- Ecouter et accompagner la personne grâce à un
matériel fiable.
- Concevoir une prestation qui s'inscrit dans le maintien
à domicile des personnes en proposant un service de
qualité.
- Assurer la sécurité des abonnés à domicile 24
heures/24, 7 jours sur 7 par une réponse aux appels,
rapide et adaptée aux besoins de chacun.
- Proposer une écoute conviviale qui prenne en compte
les appels de détresse liés à l'isolement.
La mission que s'est fixée Equinoxe, va au-delà de la
simple gestion des situations d'urgence. Bien connaître
l'abonné, son environnement social et son mode de vie,
permet d'assurer une réponse personnalisée."
ENVIE Hauts de FRANCE fait de l’insertion par le travail
à travers les activités de collecte, tri, réparation, vente et
après-vente d’appareils électroménagers et télévisions.
ENVIE Hauts de FRANCE compte : 3 ateliers
(Tourcoing, Dunkerque et Raismes) et 6 magasins (
Tourcoing, Fives, Lambersart, Dunkerque, Rosendaël et
Raismes), 15 encadrants et 15 personnes en insertion
sur les métiers de technicien, magasinier, chauffeur
livreur, technicien SA, secrétaire et vendeur.
ETTIQUE est une entreprise de travail temporaire
d’insertion s’adressant à un public reconnu travailleur
handicapé orienté vers un lieu ordinaire par la
COTOREP. Les domaines d’activité sont principalement
la logistique : manutentionnaires, agents de production,
préparateurs de commandes ; et le tertiaire : agent
administratif, conseiller téléphonique.
ETTIQUE compte 2 agences à Croix et à Douai.
8/0
Région
Collectivités,
industriels,
associations et
porteurs de
projets
Objectifs :
- Articuler un accompagnement individuel (repérage,
accueil, accompagnement et suivi post-création) et des
dynamiques collectives (formations, journées
thématiques, ateliers de mobilisations)
- Valoriser des ressources personnelles et non de
pointer des difficultés
- Favoriser le dialogue entre des cultures, la mise en
réseau et la mobilisation des ressources d'économie
solidaire
Favoriser le soutien à domicile
des personnes seules,
malades, âgées et/ou
handicapées par des
techniques et des moyens
humains proposés par
l'association pour le
développement de la
téléassistance
Stéphane NIVESSE
(Responsable de la délégation)
[email protected]
35) Envie
Hauts de
France
Sanitaire et Social
Association loi 1901
SCOP/Coopérative
SCOP/ Coopérative
/Entreprendre autrement
Conseil/Accompagnement
Cabinet conseil en
développement durable et
économie solidaire.
Accompagnement à la création
de projets d'activité d'économie
solidaire
André COLIN
(Gérant)
[email protected]
Missions :
- Accompagner des projets de territoire, conseiller des
politiques publiques de développement durable
- Evaluer, capitaliser et transférer des expériences
38)
FINANCES
SOLIDAIRES
A, C
81 bis rue gantois
59000 Lille
Tél : 03 20 30 98 25
Epargner et Financer
Autrement
Finance Solidaire
Sandra Monteiro est chargée
79
1/0
Ville
Porteurs de projet
Fax : 03 20 54 68 42
[email protected]
de développement des
finances solidaires sur le
territoire. elle assure le lien
auprès des CIGALES, de la
Caisse Solidaire et
d'Autonomie et Solidarité
Sandra MONTEIRO
(Chargée de développement)
[email protected]
39)
FR@TERNET
A, B, C
105 rue des Martyrs de la Résistance
59160 Lomme
Tél : 08 26 80 09 99
Fax : 08 26 80 02 99
Email : [email protected]
Web : www.fraternet.fr
Association loi 1901/Échanger
autrement
Autres Services
5/10
Région
Agence web associative :
création et hébergement de
sites internet pour les
associations ; internet, intranet
, noms de domaines
Collectivités
locales, ONG,
associations
Matthieu LANDEREAU
(Président)
[email protected]
40) GRAINES
D'AFFAIRES
LILLE
A, C
81 bis rue gantois
59000 Lille
Tél : 06 88 07 73 82
Fax : 03 20 54 68 42
SCOP/
Coopérative/Entreprendre
Autrement
Conseil/Accompagnement
Association loi 1901/
Epargner et Financer
Autrement
Sanitaire et Social
[email protected]
om
Web : www.grainesdaffaires.com
1/0
Région
Porteurs de
projets
2/65
Région
Particuliers
Coopérative d'activités et
d'emplois basée à GrandeSynthe mais disposant d'une
antenne à Lille
Saâdya CHAYBOUTI
(responsable de l'antenne de Lille)
[email protected]
om
41) HABITAT
ET
HUMANISME
42) Home des
Flandres
A, B, C
B
Christophe POLLET
(Gérant)
[email protected]
219 bis Boulevard de la Liberté
59000 Lille
Tél : 03 20 52 47 10
Fax : 03 20 52 47 10
[email protected]
www.habitat-humanisme.org
André COLICHE
(Président)
[email protected]
Adresse : 355 bd Gambetta - 59200
Tourcoing
Tel : 03.20.24.75.78
Fax : 03.20.11.02.49
Email :
Réinsertion par le logement et
produits d'épargne solidaire
Association loi 1901
Notre but est d'aider les associations à intégrer l'outil
web dans leur plan de communication globale et non à
l’utiliser de manière dissociée.
Rôles :
- Accompagner et vous conseiller dans la mise en place
de votre communication sur le web
- Promouvoir le secteur associatif via internet, de vous
en donner les moyens de communiquer simplement et
efficacement
- Mettre à votre disposition des outils de communication
web à tarifs solidaires
- Former les associations au maniement de l’outil
Internet
- Aider au développement local
Dans le cadre du dispositif mis en place par les
coopératives d’activités et d’emplois du réseau «
Coopérer pour entreprendre », des femmes et des
hommes ayant préalablement testé « grandeur nature »
leur projet économique dans le cadre de la coopérative
d’activités Graines d’Affaires, ont décidé de se constituer
en coopérative d’emplois afin de permettre sur le long
terme un entrepreneuriat collectif basé sur :
• la mutualisation des moyens et des savoir-faire;
• la synergie et la dynamique de réseau;
• une approche plus coopérative des rôles de chacun;
• La volonté de rétablir le lien social et éviter l’isolement.
Cette coopérative est régie par les principes de respect
de l’autre, partage de la confiance, confidentialité tant en
interne qu’à l’externe, responsabilisation et engagement
de chacun.
Les Actions:
- Produire du logement d'insertion (Achat et
réhabilitation des logements et Mobilisation des
logements vacants qu'elle prend en sous-location)
- Accueillir et accompagner : (aide aux personnes :
soutien scolaire, aide dans les démarches
administratives, petites réparations et tisser des relations
de voisinage basées sur le respect mutuel)
- Développer une économie de partage: (création des
outils économiques à vocation de partage et les produits
d'épargne solidaire)
L’association HOME des FLANDRES agit pour la
protection et la prévention de l’enfance et pour l’insertion
sociale par la réhabilitation des personnes.
80
43)
INITIATIVE
CLE (Plateforme
d'initiative
locale)
A
[email protected]
Contact : Régis THEYS, Directeur
général
77 rue nationale
59000 Lille
Tél : 03 20 74 50 75
Fax : 03 20 30 65 53
Web : www.initiativecle.org
Association loi
1901/Entreprendre autrement
Finance Solidaire
6/0
Ville
Demandeurs
d'emplois de 56
communes de la
communauté
urbaine de Lille
Activités :
- Intervention sur la création/reprise d'activités
- Expertise et financement de la TPE (prêts d'honneur
notamment mais aussi médiation bancaire)
- Délégation de fonctionnement de divers dispositifs :
EDES, ACCRE, Fond de garantie à l'initiative des
femmes
4/0
Ville
Femmes de
toutes origines,
cultures et
nationalités,
demandeuses
d'emploi
56/12
Région
Petite enfance
1) Une démarche originale qui :
- valorise la diversité des savoir-faire et des expériences
de vie,
- alterne un travail individuel et collectif et développe à
la fois l’autonomie individuelle et la solidarité de groupe,
- donne la priorité à un accompagnement dynamique
permettant d’affirmer motivation et confiance en soi.
2) Un dispositif régional : le dispositif Initiatives au
féminin.
a) des actions individuelles :
- un service d’accueil sans sélection et un
accompagnement personnalisé et durable,
- une aide à la formalisation de votre projet et une
expertise technique,
- un suivi-post création ou une réorientation cohérente
le cas échéant,
- des solutions pour tester votre projet d’entreprise, si
vous avez besoin de plus de temps.
b) des actions collectives :
- des journées d’information et de sensibilisation,
- un réseau de partenaires et un collectif de femmes
dynamique et solidaire mobilisés autour de : une
initiation à la création d’entreprise, des ateliers de
mobilisation, des rencontres par filières d’activité, d’un
club de femmes, d’une biennale européenne,
3) Une réponse adaptée à une demande de proximité
avec 2 actions de territoire
- Depuis 2000, accompagnement à la création
d’entreprise de bénéficiaires lillois du Revenu Minimum
d’Insertion à la demande du PLIE (Plan Lillois d’Insertion
par l’Economie)
- Depuis 2004, sensibilisation des demandeurs d’emploi
et des acteurs locaux, accueil et accompagnement des
femmes porteurs de projet sur le territoire de Tourcoing
à la demande de l’ATES (Association Tourquennoise
pour une Economie Solidaire).
L’I.M.E est un lieu d’évaluation et de mise en oeuvre des
capacités des enfants par le biais de projets
individualisés. Il vise à l’apprentissage, à la socialisation
et à l’épanouïssement soit à l’intérieur de l’établissement
soit en intégration à temps partiel (écoles, lieux de
loisirs...).
But :
Financement de la Très Petite
Entreprise et rôle d'expertise
Grégory RETZ
(Directeur)
[email protected]
44)
INITIATIVES
PLURIELLES
A, C
45) I.M.E Le
Fromez
46)
A, B
60 rue Sainte Catherine
59000 Lille
Tél : 03 20 78 13 01
Fax : 03 20 39 20 59
[email protected]
www.initiatives-plurielles.org
Fatiha LEGZOULI
(Directrice - Conseil à la création)
[email protected]
Association loi
1901/Entreprendre autrement
Adresse : Papillons Blancs de Lille BP 73 - 59481 Haubourdin Cedex
Tel : 03.20.07.32.67
Fax : 03.20.38.26.32
Email :
[email protected]
67 boulevard Victor Hugo
Association loi 1901
Conseil/Accompagnement
Soutenir la création d'activités
et d'entreprises par les
femmes, notamment en
combattant les discriminations
qu'elles rencontrent sur le
marché de l'emploi
Association loi 1901/Échanger
Service de Proximité
81
59000 Lille
Tél : 03 20 15 20 45
Fax : 03 20 54 53 25
[email protected]
Web : www.innovenfance.org
INNOV'ENFA
NCE
autrement
1) Créer, promouvoir et mettre en oeuvre dans le NordPas-de-Calais des aides à l'enfance, à la famille et au
milieu socioprofessionnel
2) Gérer des modes d'accueil "Petite Enfance" mixtes,
collectifs et individuels qui ont pour objectifs de :
- Favoriser l'éveil et l'épanouissement propre à chaque
enfant
- Familiariser les parents au lieu d'accueil petite enfance
et de leur permettre de participer à la vie ainsi qu'au
projet éducatif de la crèche
- Leur permettre de suivre l'évolution de leur enfant au
sein de la collectivité.
- Favoriser l'intégration de l'enfant handicapé
Lieu d'accueil pour la petite
enfance et garde à domicile
Véronique LECOMTE
(Directrice)
Caroline MUCHEMBLED)
(Présidente)
[email protected]
47) Interm’aide
B
48) LA
MALTERIE
A
Place de la Bourgogne - BP 57 59331 Tourcoing Cedex
Tel : 03.20.76.90.00
Fax : 03.20.76.90.01
Email : [email protected]
Site Internet : www.intermaide.asso.fr
Contact : Jeanine GHEYSEN,
Directrice
42 rue Kuhlmann
59000 Lille
Tél : 03 20 15 13 21
Fax : 03 20 15 13 21
Email : [email protected]
Web : www.lamalterie.com
Association loi 1901
Association loi
1901/Entreprendre autrement
Culture
INTERM’AIDE met à disposition du personnel dans les
entreprises, les collectivités et les associations pour des
travaux d’entretien, de tri, de nettoyage, de secrétariat
ou de manutention.
INTERM’AIDE emploie 77 salariés (en équivalent temps
plein) et assure le suivi social des bénéficiaires du RMI
et des personnes sous main de justice avec un
accompagnement vers l’emploi.
Activités culturelles : théâtre, concerts, expositions,
espace d'information et de soutien aux artistes
plasticiens
5/30
Région
Tous publics
16/7
Région
Tous publics
(particuliers,
maisons de
retraite,...)
Objectifs : donner accès aux personnes âgées ou aux
particuliers à des services à la personne (repassage,
tâches ménagères) et des services de rénovation de
logement
Diffusion, création,
expérimentation pour tous
artistes et créateurs
Stéphane POUPINOT
Responsable de la structure
[email protected]
49) LABEL VIE
A
1 rue Championnet
59000 Lille
Tél : 03 20 09 65 68
Fax : 03 20 09 65 68
Association loi
1901/Consommer et produire
autrement
Service de Proximité
Association loi 1901/Échanger
autrement
Développement Durable
6/20
Monde
Animation scolaire, appui aux
populations défavorisées,
appui à la gestion municipale,
protection de la santé
maternelle et infantile,appui
aux dynamiques de quartier,
appui au développement
économique
Education Populaire
Enfants du
département et
population de la
région de Saint
Louis au Sénégal
Objectifs :
- Aider au développement local
- Susciter et encourager les jumelages et les échanges
entre Lille et Saint-Louis, entre le Département du Nord
et la Région de Saint-Louis, dans un esprit de
réciprocité.
- Pratiquer et promouvoir l'Education au Développement
et à la Citoyenneté Internationale de façon durable et
solidaire dans le Nord Pas-de-Calais.
3/25
Région
Tous publics
(enfants, adultes,
Objectifs:
- Développer la pratique de la coopération entre les
Hervé DEMULIER
(Manager)
[email protected]
50) LE
PARTENARIA
T
51) LE PAS
DE COTE
A
A, C
71 rue Victor Renard
59000 Lille
Tél : 03 20 53 76 76
Fax : 03 20 88 22 95
[email protected]
Web : www.lepartenariat.org
Jean-Claude POLLEFOORT
(Président)
[email protected]
23, rue Gosselet
59000 Lille
Association loi 1901/Échanger
autrement
Insertion économique et
sociale : multimétiers,
repassage, bâtiment rénovation
d'intérieur
82
Tél : 03 20 52 18 48
Fax : 03 20 86 15 56
[email protected]
Web : www.lepasdecote.org
52) Le
Rameau
d’Olivier
B
53) LIANES
COOPERATIO
N
A,
Yves MACQUET
(Responsable - Chargé de mission)
[email protected]
Adresse : 20 bis place Maréchal
Leclerc - 59000 Lille
Tel : 03.20.93.96.22
Fax : 03.20.47.82.75
Contact : Henri Ducoulombier,
Secrétaire
23 rue Gosselet
59000 Lille
Tél : 03 20 85 10 96
Fax : 03 20 85 10 96
[email protected]
www.lianescooperation.org
Promotion de la coopération
entre les personnes et entre les
groupes. Actions d'animation (à
partir de jeux coopératifs), de
formation, de conseil et
d'accompagnement à la
création d'outils pédagogiques.
entreprises,
maison de
quartier, école,
centres
sociaux,...)
individus, les générations et les différentes composantes
de la société
- Qualifier et Enrichir les démarches professionnelles et
citoyennes dans les domaines de l'animation
socioculturelle et de l'éducation
- Progresser avec tous ceux qui le désirent vers des
modes de communication et d'organisation plus
favorables à la coopération
L’association le RAMEAU d’OLIVIER intervient auprès
de 10 personnes handicapées mentales et un peu
physique travaillant en CAT.
Association loi 1901
Association loi
1901/Entreprendre autrement
Animation de Réseau
3/20
Région
Tous publics
(écoles,
associations,
collectivités,…)
En sus de nos activités, nous appuyons les porteurs de
projet : information, accompagnement individuel,
formation, rencontres thématiques, mise en réseau
0/8
Ville
Tous publics
Objectifs:
Créer un réseau local, un réseau citoyen, qui sera la
propriété exclusive de ses utilisateurs ; interconnecter
les ordinateurs des citoyens pour partager des données
ou du matériel.
Projets : se connecter à volonté de chez soi sur son
ordinateur, dans le restaurant du coin avec un ordinateur
portable, dans la rue avec un pda (gratuitement,
librement, sans limite de temps).
4/4
Région
Tous publics
Objet : favoriser la création d'activités et la création
d'emplois à travers la mise en place d'un espace au
service des porteurs de projets;favoriser le
développement des services de proximité et de tous
services d'utilité sociétale
Coopération et solidarité
internationale (72 structures
adhérentes)
Laure AGODIO
(Coordinatrice)
[email protected]
54) LILLE
SANS FIL
A,
Tél :
Email : [email protected]
Web : www.lillesansfil.org
Association loi 1901/Échanger
autrement
Création de réseau sans fil réseau citoyen de la métropole
lilloise
Thomas Clavier
(président)
Bruno MEDICIS
(Président)
[email protected]
55) MAILLAGE
A, C
441 rue Léon Gambetta
59000 Lille
Tél : 03 20 15 14 18
Fax : 03 20 57 31 07
Email : [email protected]
Web : www.maillage-asso.fr
Autres Services
Association loi
1901/Entreprendre autrement
Conseil/Accompagnement
Accompagnement de projets
d'utilité sociale
Guillaume DELEVAQUE
(Animateur de l'espace ressources
[email protected]
56)
MONTEVIDEO
A
36, Rue Eylau
59000 Lille
Tél : 03 20 40 12 21
Fax : 03 20 40 10 43
Email : [email protected]
Association loi 1901/Échanger
autrement
Autres Services
Réalisation de films et de
reportages avec les habitants.
Ateliers vidéo
Eric NOEL
(Réalisateur)
Adresse email :
83
4/0
Région
Associations,
habitants
But : accompagner des initiatives individuelles ou
collectives de l'idée à la création jusqu'à la pérennisation
et la professionnalisation. Ces initiatives doivent être
créatrices d'emplois, respectueuses des personnes et de
l'environnement, porteuses de valeurs démocratiques
Réalisation de films et de reportages conçus avec les
habitants.
[email protected]
57) NEF
(Nouvelle
Economie
Fraternelle)
A, C
35 rue de Lyon
75012 Paris
Tél : 01 44 87 00 04
Fax : 01 44 87 99 59
Email : [email protected]
Web : www.lanef.com
Organisme Financier/ Epargner
et Financer Autrement
Sylvain MELO
(Délégué Régional NPDC)
[email protected]
58) NORABIO
59) NORD
ACTIF
A
A, B
60) Les Serres
des Près
B
61) OSLO :
Organisme
Social de
Logement
B
62)
PERSPECTIV
ES
A
ZI Le Paradis
59133 Phalempin
Tél : 03 20 32 25 23
Fax : 03 20 32 35 55
Email : [email protected]
François DESRUELLES
(Président)
[email protected]
54/56 rue Jean sans Peur
59000 Lille
Tél : 03 20 74 57 40
Fax : 03 20 74 57 45
Email : [email protected]
Web : www.nord-actif.org
David SUES
Fonction :
Directeur
Adresse email :
[email protected]
SCOP/Coopérative/
Consommer et Produire
Autrement
Association loi 1901/ Epargner
et Financer Autrement
Finance Solidaire
0/0
France
Organisme financier: crédits
aux projets à vocation sociale.
Mission: relier les épargnants
et emprunteurs autour de
projets respectueux de
l’homme et de son devenir.
La NEF assure une présence
sur le territoire par le biais d'un
partenariat avec le Crédit
Coopératif
Agriculture/Jardinage
Sociétaires,
épargnants qui
désirent placer
leur argent de
façon éthique et
solidaire, et
emprunteurs
porteurs
d’initiatives
innovantes
4/0
Région
Tous publics
6/0
Région
Associations et
créateurs
d'entreprises
Coopérative
d'approvisionnement et de
mise en marché des
productions régionales (Nord,
Pas-de-Calais, Picardie) issues
de l'agriculture biologique
Finance Solidaire
Garantie d'emprunts bancaires
pour les créateurs et apports
de fonds propres (associations)
- La NEF intervient au moyen de prêts professionnels ou
associatifs pour soutenir des projets à caractère social,
environnemental et culturel grâce à l’argent que lui
confient ses sociétaires sur des comptes de dépôt à
terme ou des comptes bancaires.
- La NEF offre la possibilité à chacun d’orienter son
épargne. Elle propose différents produits d’épargne
solidaire, tous labellisés par Finansol.
- La NEF accorde des prêts professionnels dans les
domaines suivants : préservation de l’environnement,
Développement social et solidaire, Développement
humain et culturel
Objectifs:
- valoriser toutes les productions régionales sur des
circuits bio,
- sécuriser le développement de la production par une
organisation de mise en marché,
- permettre aux producteurs de garder la maîtrise des
négociations commerciales.
1) Proposer aux individus et aux structures solidaires
une aide financière et technique qui a pour objectif :
- l'embauche ou l'insertion de personnes en précarité.
- la création d'activités solidaires
- la mise en place de nouveaux services de proximité.
- la consolidation d'emplois-jeunes.
2) Garantir et accompagner financièrement des projets
individuels ou collectifs destinés ou portés par des
personnes exclues du marché du travail.
51, rue Papin - 59650 Villeneuve
d’Ascq
Tel : 03.20.56.58.59
Fax : 03.21.56.82.26
Salarié ou administrateur à
contacter : Monsieur FAMIN,
Directeur
Adresse : 284 rue Pierre Legrand BP 35 - 59000 Lille cedex
Tel : 03.20.04.06.66
Fax : 03.20.67.05.51
Email : [email protected]
Contact : Sébastien POLLET,
Directeur et Véronique DRAPIER,
Chef de service
Association loi 1901
A partir d’une exploitation maraîchère, les SERRES DES
PRÈS propose comme support de parcours d’insertion
des postes de saisonniers maraîchers.
Association loi 1901
18/2 boulevard de Metz
59000 Lille
Tél : 03 20 44 79 81
Association loi 1901/Échanger
autrement
OSLO : ORGANISME SOCIAL DE LOGEMENT
développe son activité autour de 5 grands axes :
le maintien dans le logement des publics en difficultés
l’accès au logement pour les publics économiquement
fragiles
l’insertion sociale par le logement de public spécifiques
(jeunes, gens du voyage...)
la production, la prospection et la gestion de logements
adaptés
la prévention primaire des risques locatifs
Objectifs :
- Soutenir une action d'accompagnement scolaire des
niveaux de primaire (CM1 et CM2)
Education Populaire
Accompagnement scolaire,
84
9/20
Ville
Collégiens,
lycéens,
demandeurs
Email : [email protected]
parentalité, multimédia
cibercentre, aide à la recherche
d'emploi, cadre de vie
Fatiha MIFAK
(Médiatrice scolaire)
[email protected]
63) Relais
travail
B
168, rue Arago - 59120 Loos
Tel : 03.20.50.12.89
Fax : 03.20.38.34.08
Email : [email protected]
Contact : Christian CLAEIS,
Directeur
Association loi 1901
64)
RENCONTRE
S
FRANCOPHO
NES NORD
PAS DE
CALAIS
A
145 rue de l'arbrisseau
59000 Lille
Tél : 03 20 54 97 84
Fax : 03 20 13 91 08
Email : [email protected]
Web : www.rencontresfrancophones.org
Association loi 1901/Échanger
autrement
B
66) RIF
A, C
Adresse : 6 avenue de la créativité Parc des moulins - 59650 Vileneuve
d’Ascq
Tel : 03.20.65.15.62
Fax : 03.20.65.15.33
Email : [email protected]
Site Internet :
www.reveil.ifrance.com
Contact : Laurent Livrance,
Animateur
79 rue Gantois
59000 Lille
Tél : 03 28 52 33 96
Fax : 03 20 06 12 60
Email : [email protected]
Web : www.rif-asso.fr
Culture
2/40
Région
Tous publics et
personnes
éloignées de
l'offre culturelle
Culture
Conception, organisation
d'événements culturels et
accompagnement de porteurs
de projets culturels et
artistiques
Kenneth QUIGHER
(Directeur)
[email protected]
Benoît GARET
85
Objectifs :
- Créer des lieux d'échanges et de rencontres entre les
communautés de la région et de constituer un relais
dans l'organisation de projets artistiques, culturels ou de
développement issus du Nord Pas de Calais.
- Mettre en relation les différentes communautés de
votre région et les faire découvrir.
- Développer également les échanges entre le Nord Pas
de Calais et les pays d'origine de ces communautés.
Activités : animations artistiques et culturelles ; aide à la
mise en place de spectacles de musiques, de danses ;
mise en place d'ateliers pédagogiques ; développement
de projets de coopération dans les pays en voie de
développement
Association loi 1901
Association loi
1901/Entreprendre autrement
- Aider les demandeurs d'emploi dans leurs recherches
d'emploi.
- Activités liées au multimédia
RELAIS TRAVAIL a pour mission l’insertion sociale et
professionnelle par la confrontation au travail (chantier
d’insertion) dans les métiers du bâtiment.
Coopération inter-associative
et projet culturel : promotion
des cultures des populations
immigrées installées dans la
région et lutte contre toutes
formes de discrimination Soutien des pratiques
culturelles des personnes
issues de l'immigration
(ateliers, spectacles permettant
aux artistes d'avancer vers la
professionnalisation)
Myriam CHOUIT
(Coordinatrice)
Henri DECAVEL
(Président)
[email protected]
65) R’eveil
AFTC Nord
Pas de Calais
d'emploi,
Rmistes, jeunes
en mission locale
5/0
Région
Tous publics
L’association R’EVEIL A.F.T.C : Association Familles
Traumatisés Crâniens et Cérébrolésés rassemble les
personnes traumatisées et leurs familles ainsi que les
professionnels qui participent aux soins d’hospitalisation,
de réadaptation et réinsertion sociale.
L’objectif de R’éveil est de communiquer pour éviter la
solitude des personnes traumatisées, mobiliser et lutter
ensemble pour développer des outils et structures
d’accueil et apporter des solutions à l’avenir des
personnes traumatisées.
Activités :
1) Accompagnement d'initiatives artistiques et
culturelles, individuelles ou collectives : mise en place de
modules spécifiques et accompagnement des projets
locaux dans le cadre de Nos Quartiers d'Eté
2) Développement culturel de territoires :
a) Apport d'une ingénierie aux collectivités locales pour
la conception et la mise en œuvre de projets de
développement culturel
=> diagnostics, études de faisabilité
=> coordination d'ateliers artistiques
=> coordination et animation de Comités d'Organisation
=> organisation d'événements
=> mise en place de modules spécifiques
=> accompagnement des projets locaux dans le cadre
de l'opération Nos Quartiers d'Eté
2) Festival international et pluridisciplinaire "la NOCHE"
67) RijSEL, le
SEL (Système
d'Echange
Local) de Lille
A,
17 Parvis St Maurice
59000 Lille
Tél : 03.20.04.65.12
Web : www.rijsel.org
Association loi 1901/Échanger
autrement
69) SECOURS
POPULAIRE
FRANCAIS
A, C
A, C
79 rue Chevalier Français
59000 Lille
Tél : 03 20 55 22 58
Fax : 03 20 55 06 47
Email : [email protected]
Web : www.scinord.fr
Marc-André HERMAN
(Coordinateur)
[email protected]
18/20 Rue Cabanis
BP 17
59007 Lille cedex
Tél : 03 20 34 41 41
Fax : 03 20 34 41 49
Email : [email protected]
Web : www.spf59.org
Association loi 1901/Entreprise
d'Insertion/ Consommer et
Produire Autrement
Association loi 1901/Échanger
autrement
70) Solidarité
Informatique
52 Rue de metz
59800 LILLE
Tél : 03.20.74.05.63
[email protected]
www.solidariteinformatique.org
François BEAUCHET
(Président)
[email protected]
Ville
Le SEL est ouvert
à tous les publics.
La signature de la
Charte certifie
l'engagement de
la personne et
son accord à
l'esprit et au
principe de
fonctionnement
du SEL
Sanitaire et Social
10/150
Monde
Jeunes de 18 à
25 ans
Insertion professionnelle
(chantier école dans le
bâtiment, la menuiserie et
volontariat international),
volontariat, échanges
internationaux
Sanitaire et Social
Association loi 1901/Échanger
autrement
Autres Services
Initiation à l'informatique d'un
public défavorisé et en fin de
formation DON d'un
ORDINATEUR reconditionné
afin que l'apprenant ne perde
pas ses acquis et puisse
progresser. Création d'atelier
relais de proximité dans les
locaux des associations à
86
- Principes de fonctionnement : Les SEL est autogéré
par ses propres membres, chacun prenant la
responsabilité qu'il choisit en fonction de ses
compétences et disponibilités.
- Tous les adhérents du SEL sont bénévoles, il n'y a pas
de salariés. Le SEL compte une trentaine de membres
actuellement.
- Tous les deuxièmes lundi du mois, de 19h30 à 20h30
réunion mensuelle des adhérents ; 20h30-21h30 accueil
des nouveaux et informations, le tout au Café Citoyen 7
place du Vieux Marché au Chevaux à Lille - Métro
République. Les prochains rendez-vous auront donc lieu
les 10 avril, 15 mai(exceptionnellement 3ième lundi)et 12
juin.
- Actions menées : Le SEL, par le biais d'échanges
entre ses membres, crée du lien social et valorise les
compétences de chacun.
- Pour montrer son attachement à l'économie solidaire,il
a proposé un partenariat avec Artisans du Monde sous
forme de bons d'une heure d'échange, proposés aux
clients du magasin de Lille ( 7 rue des Fossés) en
fonction de leurs achats.
Membre de la branche française et du mouvement
International, le SCI Région Nord se réfère à une
constitution Internationale et participe aux instances
décisionnelles du mouvement.
Actions :
- insertion professionnelle pour les jeunes
- le volontariat et les échanges internationaux
0/0
France
Habitants,
familles
défavorisées
Solidarité d'urgence basée sur l'alimentaire, le
vestimentaire et aide à l'insertion professionnelle, l'accès
à la culture, le sport, les loisirs, la santé, les vacances,
les droits
0/10
Département
Public très
défavorisé ne
maîtrisant pas
l'informatique
faute de moyens
financiers mais
aussi par manque
de confiance en
ses capacités,
afin de l'aider
dans son
Nous recherchons des bénévoles pour la formation, la
maintenance, le secrétariat, la communication.
Accueillons tout nouveau partenaire privé ou public
ouvert au partage du Savoir et de l'Avoir; Nous sommes
reconnus par Microsoft comme « reconditionneur » et
utilisons les logiciels gratuits de Linux.
Humanitaire, action sociale et
aide aux populations
défavorisées
Localement, projet de
développement durable dans
l'urgence en Amérique
Centrale, échanges de jeunes
dans un projet de tourisme
solidaire.
Dominique LELIEVRE
(Chargée de mission)
[email protected]
A
0/30
La raison d'être du
SEL(Système d'Echange
Local) de Lille centre, appelé
RIJSEL, est de faire se
rencontrer les gens du quartier
central de Lille, de donner
l'occasion à des populations
très différentes de se
rapprocher autour d'échanges
de biens, de savoirs, de
services et de moments
conviviaux. (extrait du site du
SEL, l'esprit de notre SEL)
Christine Masounabe
[email protected]
68) SCI
(Service Civil
International)
NORD
Échanges non Monétaires
Notre site internet est actuellement réalisé par un ancien
stagiaire qui ose se lancer sans formation mais souhaite
progresser avec l'aide de bénévoles compétents et
expérimentés. Le partage du savoir étant l'axe principal
71) SYDO
Service et
Qualité
A
6 rue Jean Roisin
59000 Lille
Tél : 03 20 06 44 62
Fax : 03 20 13 88 84
Email : [email protected]
Web : www.sydo.org
Association loi 1901/Échanger
autrement
A
105 rue Carnot
59150 Wattrelos
Tél : 06 61 32 22 97
Fax : 03 20 75 01 37
Email : [email protected]
Web : en construction
insertion
Association loi
1901/Consommer et Produire
Autrement
Commerce Equitable
2/0
Département
Tous publics
(dont personnes
âgées,
handicapés,...)
Missions :
- participer au développement des métiers de l'aide à
domicile
- promouvoir la qualité des services rendus par les
associations du réseau
- être proche des personnes et de leur besoins
0/20
Monde
Femmes, enfants
et paysans (làbas)
Jeunes,
étudiants, enfants
et leurs parents
(ici)
2/0
Ville
Tous publics
Nous avons pour objectif de développer un « concept »
de tourisme solidaire actuellement au Nicaragua
(Amérique Centrale). Nous appuyons, soutenons et
gérons des projets de Solidarité et de Coopération (ici et
là bas) . Nous nous revendiquons de l’économie sociale
et solidaire, du développement durable , du commerce
équitable et de la protection de la nature. Outre le fait
que l'association propose des voyages originaux sur
mesure, elle a également pour ambition d'organiser des
conférences , des actions de sensibilisation ,
d’information et de formation à la demande, notamment
avec les jeunes.
Vert'Tige dispose également d'un lieu de vente de ses
produits, situé dans les halles du marché de Wazemmes
à Lille.
SCEA (Société Civile
d'Exploitation Ouvrière)
/Consommer et produire
autrement
Agriculture/Jardinage
Tourisme solidaire, solidarité,
coopération et amitié entre les
peuples, défense de la nature
Salvatore Calvario
( Président)
[email protected]
73)
VERT'TIGE
A
Rue Anatole France
59136 Wavrin
Tél : 03 20 58 71 63
Fax : 03 20 58 63 94
Email : [email protected]
de notre association, vous pouvez nous rejoindre et
venir aider notre public à apprendre. Merci vous serez
"bienvenu"
Un article intéressant sur notre association :
http://www.lavoixdunord.fr/vdn/journal/plus/multimedia/
Réseau d'associations d'aide à
domicile du Nord (garde à
domicile, garde d'enfants, aide
ménagère, jardinage,
bricolage), aide à la
professionnalisation des
associations
Alain VILLEZ
(Président)
[email protected]
72) TouSCAN
caractère social, humanitaire
ou caritatif qui travaillent déjà
avec ce public et qui souhaitent
entrer en partenariat avec
nous. (suivi logistique assuré et
don d'ordinateur au public initié
par l'association partenaire)
Service de Proximité
Production légumière
biologique
Benoît CANIS
(Gérant)
[email protected]
74) Vieillir
autrement
B
61 rue de la Justice - 59000 Lille
Tel : 03.20.57.04.67
Fax : 03.20.30.01.69
Email : [email protected]
Contact : Murielle SENLECQUES,
coordinatrice
Association loi 1901
75)
WELLOUEJ
A, B, C
51, Rue Colbert
59000 Lille
Tél : 03 28 36 88 13
Fax : 03 28 36 88 14
Email : [email protected]
Web : http://wellouej.free.fr/
Association loi 1901/Échanger
autrement
Culture
4/20
Découverte des jeux
traditionnels, animation ,
fabrication de jeux, formation
aux jeux traditionnels,
notamment d'origine flamande
87
Région
Tous publics
L’association VIEILLIR AUTREMENT, créée depuis
1989, a pour objet de favoriser le rapprochement entre
personnes de générations et de cultures différentes dans
le respect de leur identité individuelle et collective.
La particularité de Vieillir autrement est de travailler en
réseau et de mener des actions en partenariat avec les
acteurs locaux.
- Récupérer et restaurer les jeux d'ici et d'ailleurs et
proposer des animations auprès des écoles,
collectivités, centre sociaux, associations, foires, comités
d'entreprises, particuliers.
- Retisser le lien social (notamment entre les
générations) et oeuvrer à la compréhension des cultures
du monde.
Jean Christophe THIEFFRY
(Agent de développement)
[email protected]
76) X2000
77) Yamana
A, C
A, C
60 Rue Sainte Catherine
59000 Lille
Tél : 03 20 55 34 71
Fax : 03 20 06 84 62
Email : [email protected]
Web : www.x2000.org Maurice De
Bosscher
(Directeur)
[email protected]
Association loi 1901/Échanger
autrement
81 bis rue Gantois
59000 Lille
Tél : 03 20 15 14 50
Fax : 03 20 77 72 59
[email protected]
Web : www.yamana-mvd.org
Association loi
1901/Consommer et Produire
Autrement
Formation
5/3
Ville
Tous publics
8/10
Monde
Entreprises et
collectivités
Sensibilisation et formation aux
Technologies de l'information
et de la communication
Développement Durable
Conseil/Accompagnement/Pro
motion/Mise en place de
démarches progrès dans le
secteur du textile et du tapis
fait main
Frédéric FOURNIER
(Responsable Région Nord)
[email protected]
Source : Auteurs
88
- Créer et promouvoir toute activité ou action se
rapportant aux jeux
- Développer l'accès à la culture ludique pour tous et
ainsi favoriser la mise en place de projets ludiques de
proximité
- Organiser chaque mois des évènements pour le jeune
public (lectures de contes
- Mettre en oeuvre à destination de ses membres des
outils de sensibilisation à l'informatique.
- Suivre le développement des connaissances et de
constituer une banque de données de documentation et
un pôle de compétences dans le domaine informatique.
- Fournir des services et produits à toute structure ou à
tout public intéressé par l'informatique.
- Promouvoir l'informatique par des actions d'information
auprès du grand public.
Mise en place d'un comité multipartite : le Comité de
Veille et de Validation (CVV) et une équipe de facilitation
pour la gouvernance
Domaines de compétences :
- L'accompagnement des entreprises du local à
l'international.
- La vérification dans le secteur organisé (ateliers,
usines) et dans le secteur décentralisé et informel
(nouage à domicile).
- La réunion des parties prenantes (secteur
économique, pouvoirs publics et société civile) et
l'animation de comités multipartites pour une démarche
de progrès concertée.
- La définition, la mise en place, le suivi et l'évaluation
des mesures correctives.
- La promotion de l'engagement des entreprises
engagées a travers une signalétique repérable (label).
- La sensibilisation des parties prenantes (pouvoirs
publics, donneurs d'ordres, citoyens) et actions
complémentaires dédiées.
Annexe 4 - Questionnaire et lettre d’introduction
Oana AILENEI, Bruno LAFFORT
IFRESI-CNRS
2, rue de Canonniers
Lille, 59800
Tel. 03 20 12 58 77 (75)
[email protected]
[email protected]
Questionnaire à nous retourner
Merci de votre collaboration !
Vous pouvez, au choix, remplir cette version papier et nous l’adresser par poste ou remplir le formulaire Word
que vous recevez par email, à nous retourner en pièce jointe.
1. Quelle a été l’année de création de votre structure ?
2. Quel est son statut légal ?
[
[
[
[
[
]
]
]
]
]
Association 1901
Coopérative (SCOP)
Mutuelle
Fondation
Autres (entreprise individuelle, SA, SARL, association de fait) – préciser :
3. Quels types d’activités ?
[
[
[
[
[
[
[
[
[
[
[
[
[
[
]
]
]
]
]
]
]
]
]
]
]
]
]
]
Échanges non-monétaires
Coopération et solidarité internationale
Animation culturelle, artistique, sport et loisir
Conseil/accompagnement à la création de petite entreprise
Finance solidaire
Insertion par le logement
(Ré)insertion/formation par l’économique
Recyclage
Internet solidaire/Technologies de l’information et de la communication
Services à la personne
Promotion de produits biologiques / issus du commerce équitable
Activités de loisir liées à l’environnement
Têtes de réseaux
Autres (préciser) :
4. Quelle est l’origine de la création de votre structure ?
[
[
[
[
]
]
]
]
Une personne « charismatique » (préciser éventuellement son nom et sa fonction à l’époque) :
La ville de Lille
Un groupe d’habitants
Autre organisme (société civile, secteur public ou privé) – préciser :
89
5. Quelle est la « philosophie » /l’approche qui est à l’origine de votre projet ?
[
[
[
[
[
[
[
]
]
]
]
]
]
]
Obédience religieuse
Origine syndicale
Mouvements d’éducation populaire
Mouvements traditionnels d’entraide (coopératif, mutualiste …)
Mouvements écologistes
Interculturalité
Autres :
6. Quelle à été la cause ou l’idée principale à l’origine de cette création ?
Merci de développer sur une dizaine de lignes.
7. Quelles ressources mobilisez-vous pour développer votre projet ? (vous pouvez cocher plusieurs cases
dans chaque thème)
Moyens humains
[ ] Rôle central du « leader » actuel (préciser sa formation initiale, son expérience)
[ ] Rôle des bénévoles dans le cadre de l’organisation (préciser nombre) :
[ ] Importance des salariés dans le cadre de l’organisation (préciser nombre) :
Moyens financiers
[ ] Subventions publiques : collectivités locales, régionales, nationales
[ ] Contributions des membres (cotisations)
[ ] Paiements par les clients, paiements à l’acte, sous-traitance
[ ] Fonds privés (firmes privées, fondations)
[ ] Fonds européens
[ ] Donations
[ ] Autres
Réseau relationnel formel et informel
[ ] Soutien privilégié du maire
[ ] Soutien des élus locaux (ville, Conseil Général et Régional, députés)
[ ] Associations locales
[ ] Autres organismes (ou personnes) publics ou parapublics
[ ] Autres organismes ou personnes (préciser) :
Ressources « récupérables »
[
[
[
[
]
]
]
]
Espaces abandonnés, friches industrielles, terrains, etc.
Matériaux recyclables
Objets réparés ou revalorisés
Autres
8. Quelle est l’échelle de votre organisation ?
[
[
[
[
]
]
]
]
Le quartier, la ville
Échelle régionale, nationale
Échelle internationale
Organisation multi-échelles (ex. EMMAÜS)
9. Quelles sont les personnes/structures impliquées dans votre organisation ?
90
[
[
[
[
[
[
]
]
]
]
]
]
Comités de quartiers
Associations de quartier
Ville
Services municipaux
Acteurs du secteur privé
Autres acteurs (préciser) :
10. Comment caractérisez-vous les relations avec ces acteurs (conflits, tensions, synergies positives …).
Merci de développer sur une dizaine de lignes.
11. Comment fonctionne votre structure en interne ? Existe-t-il de mécanismes de régulation ?
[ ] Non
[ ] Oui (si « oui », développer)
12. Quelles sont les contraintes de développement ?
[ ] Difficultés de gestion
[ ] Critères complexes pour l’obtention des fonds (européens, nationaux, etc.)
[ ] Financements à court terme, centrés sur des projets
[ ] Manque d’intérêt des autorités publiques en ce qui concerne l’implication de la société civile dans la
définition des politiques publiques
[ ] Tentatives de contrôle ou de récupération des initiatives de la société civile par les autorités locales
[ ] Rapports de patronage politique et pratiques clientélistes au niveau de la municipalité, jeux de
pouvoir
[ ] Tendance de « marchandisation» de l’initiative (dont l’idée peut être reprise par le secteur privé)
[ ] Autres (préciser)
Pour terminer, vous pouvez noter ci-après d’autres éléments importants concernant votre structure et
son fonctionnement que ce questionnaire n’aurait pas abordé. Merci !
91
Oana AILENEI, Bruno LAFFORT
IFRESI-CNRS
2, rue de Canonniers
Lille, 59800
Tel. 03 20 12 58 77 (75)
[email protected]
[email protected]
Lille, le 26 février 2007
Chère Madame, Cher Monsieur,
Nous sommes une équipe de chercheurs (économistes et sociologues) de l’IFRÉSI-CNRS
travaillant sur un projet de recherche dans le cadre du Contrat de Plan État-Région (20052006) intitulé « L’économie sociale : plateforme de l’innovation sociale ? ».
Ce projet se propose d’analyser les différentes activités qui existent dans le champ de
l’économie sociale au niveau de la métropole lilloise, notamment dans leur rapport à l’innovation
sociale (satisfaction des besoins humains, amélioration des relations de gouvernance et des capacités
sociopolitiques des groupes exclus).
Dans un premier temps, nous avons cherché à appréhender la plupart des initiatives
d’économie sociale présentes sur la métropole lilloise en croisant trois bases de données : LEA
(Liberté d’Entreprendre Autrement), CRES (Chambre Régionale de l’Économie Sociale) et APES
(Assemblée Permanente de l’Économie Sociale).
Nous souhaiterions maintenant contacter toutes les associations ou coopératives qui y figurent
- dont la vôtre - afin d’obtenir des précisions quant à votre activité. Ces réponses nous permettrons,
dans un deuxième temps, d’établir une typologie d’entreprises d’économie sociale selon une série de
critères repris dans le tableau qui vous est envoyé en pièce jointe.
À cette fin, nous vous demandons de bien vouloir répondre au questionnaire ci-joint (qui vous
sera envoyé également par courrier électronique), en précisant si un élément particulier manque où n’a
pas été suffisamment pris en compte. Si cette étude vous intéresse, nous pourrons vous communiquer
le rapport final qui devrait être prêt pour le mois de juin 2007. D’autre part, nous restons à votre
entière disposition pour tout renseignement que vous souhaiteriez obtenir sur cette recherche.
Dans l’attente de vous lire, nous vous prions d’agréer, Madame, Monsieur, l’assurance de nos
sentiments distingués.
Pour l’équipe de recherche,
Oana Ailenei
92
Annexe 5 - Réponses au questionnaire
Nom
1
Autonomie et
solidarité
1
Année
création
1990
2
Statut légal
3
Types d’activités
Coopérative
(SCOP)
Finance solidaire
Maïté Lecocq
Assistante de
Direction AES
4
Origine de la création
Trois personnes : Christian Tytgat, le
prophète de cette idée, Michel Raillard,
industriel et chef d’entreprise, avec un
charisme et une conviction forte que
l’économie solidaire était quelque chose
possible. L’idée a été lancée et d’autres
personnes sont arrivées pour poursuivre le
projet en le développant et en le confortant.
Finansol est quelque part issu de cette
initiative.
Autre organisme (société civile, secteur
public ou privé) : France Active et Conseil
Général du Nord
2
Nord Actif
Anne
Swynghedeauw
2002
Association
1901
Finance solidaire
3
Coma Réveil
Myriam Cattoire
AFTC 59-62
1995
Association
1901
Services à la personne
Animation culturelle, artistique,
etc.
Tête de réseau
Une personne charismatique : présidenteformatrice, Myryam Cattoire-Molders, à la
suite d’un événement familial.
4
Café citoyen
Laurent Courouble
2005
Coopérative
(SCOP)
Commerce bio et équitable
Information du public
5
SEL de Villeneuve
d’Ascq
Cristine Masounabe
1996
Association
de fait
Échanges non-monétaires
5
Philosophie/approche
à l’origine du projet
Militantisme par rapport
à la création d’emploi
6
La cause ou l’idée principale à l’origine de cette création
Décentralisation d’un
réseau national.
Réponses aux besoins
du département du Nord.
Entraide et le soutien
aux autres, empathie
Duplication du réseau France Active.
Ancien animateur du réseau MRES (exMNE)
Mouvements d’éducation
populaire
Mouvements écologistes
Personne charismatique : Jacques Pollet,
villeneuvois qui a décidé
qu’il fallait créer un SEL « parce qu’il n’y en
avait pas »
-
En tant qu’animateur de réseau de la MNE (6 ans), je me suis rendu compte que le
travail des associations « Citoyennes » était méconnu du grand public. Il fallait un
lieu public, près des lieux de consommation, accessible à tous, pour être un lieu
d’échanges et de rencontres.
Jacques a entendu parler des SEL. Il a rencontré un des créateurs de l’un des
premiers SEL de France et a décidé de créer le SEL de Villeneuve d’Ascq. Il voulait
que les personnes puissent s’échanger biens, savoirs et services sans échange
d’argent en créant une mixité sociale. Il voulait prouver que l’argent ne faisait pas
tout. Le SEL s’est créé dès le départ sans cotisation en euro, sans bureau, mais
avec des réunions mensuelles décisionnaires (démocratie participative), avec une
répartition des tâches sur des volontaires. 10 ans après, c’est toujours ainsi que
fonctionne le SEL. En plu des échanges, le SEL propose des randonnées, des
93
Des milliers de familles (soit des milliers de personnes) ont un des leurs frappé par
une lésion cranio-encéphalique, souvent traumatique ou par pathologie. La prise en
charge médicale, socio-médicale et dans tous les niveaux du quotidien n’est pas
satisfaisante et souvent déficitaire. A la suite d’un drame personnel, notre présidente
a créé l’association pour venir en aide à ces familles.
Objectifs principaux de Réveil :
« Changer l’image du cérébrolésé dans le public, et aussi dans les instances
sanitaires et autres corps institutionnels, ainsi qu’auprès des administrations
publiques gérant l’handicap. Susciter la création des établissements de toute nature
pour améliorer la situation. Mettre en œuvre tous les moyens pour une prise en
charge globale et de qualité. »
A la création, nous avions pour axe les victimes du coma restées dans la chronicité,
mais en quelques semaines nous avons découvert la partie obscure des
cérébrolésés sortis du coma, soit des milliers de personnes avec cet handicap
invisible, très lourde de conséquences sur leur vie familiale, sociale, professionnelle.
Fléau de notre société.
gouters en anglais, chacun pouvant proposer une nouvelle activité, sur le principe de
« c’est celui qui dit qui fait ».
C’est en 1986 que l’association d’aide à domicile « Accueil et Service » a complété
sa gamme de services à la personne âgée en créant son système de téléassistance. Le Président fondateur insatisfait des systèmes de télé-alarme pour deux
raisons a voulu développer une prestation avec davantage de sens.
Un mois d’attente pour avoir le système de téléalarme public.
Les centrales d’écoute ne sont pas adaptées au public des personnes
âgées (SDIS des pompiers)
L’association a été créée pour reprendre une activité organisation de concerts
auparavant mise en œuvre au sein de la maison des jeunes de Faches-Thumesnil
(banlieue lilloise), par quelques uns des jeunes eux-mêmes qui participaient à cette
activité. Le fait générateur a été la restructuration du service jeunesse par la
municipalité.
Au fil du temps, le projet s’est développé et a donné lieu à un processus
d’autoformation de certains adhérents ; ce processus a été formalisé et étendu,
permettant de professionnaliser la structure (création de 4 emplois dans un premier
temps) à l’échelle de la région Nord-Pas de Calais.
Aujourd’hui notre association développe trois activités complémentaires :
Conseil et accompagnement de porteurs de projets
culturels et artistiques
Accompagnement de dynamiques de
développement culturel sur les territoires
Organisation d’événements
6
Equinoxe
Stéphane Nivesse
1986
Association
1901
Services à la personne
Une personne charismatiques : Benoît
Masurel
Mouvements
traditionnels d’entraide
7
Association RIF
Kenneth Quiguer
1990
Association
1901
Animation culturelle, artistique,
sport et loisir
Conseil/accompagnement à la
création de petite entreprise
Tête de réseau
Un groupe d’habitants
Mouvements d’éducation
populaire
8
EDA Lille
Anita Villers
[email protected]
Intéressés par
les résultats de
l’enquête
À disposition
pour une
rencontre
éventuelle
SYDO
Anne Delcourt
Coordinatrice
[email protected]
- À disposition pour
toute interrogation
complémentaire
1990
Association
1901
Autres : santé, environnement
(informer-former)
Un groupe d’habitants-citoyens
Mouvements écologistes
Pollution des terres agricoles (métaux lourds – Metaleurop). Incidence sur la
reproduction bovine, recherche de solutions innovantes (phyto rémédiation),
difficultés pour faire avancer les principes signés à Rio.
Transversalité des thèmes abordés pour faire des propositions au sein des
nombreuses Instances qui nous sollicitent (eau-air-sols). Énergie, déchets, risques
majeurs.
1996
Association
1901
Services à la personne
Tête de réseau
Regroupements des fédérations de l’aide à
domicile
Les fédérations de l’aide
à domicile se sont
réunies en bonne
intelligence pour
participer ensemble à la
professionnalisation du
secteur.
Volonté de mettre en œuvre en complémentarité de l’action de chaque fédération en
direction de ses propres adhérents des actions qui participent à l’amélioration de la
qualité du service offert par les associations auprès de la personne à son domicile.
10
Wellouej
1997
Association
1901
- Coopération et solidarité
internationale
- Animation culturelle, artistique,
sport et loisir
- Activités de loisir liées à
l’environnement
Une personne « charismatique »
Un groupe d’habitants
Interculturalité
L’absence d’un lieux de rencontre et de découverte à travers le jeu (libre) sur la
métropole (un besoin non satisfait).
11
ANIS
Julie Bailleul
Coordinatrice réseau
et projets
2001
Association
1901
Internet solidaire/TIC
Plusieurs personnes charismatiques :
Villalba Bruno (universitaire/politiste,
président), Vandamme Emmanuel (INSITE,
trésorier)
Lefèvre Bruno (INSITE, secrétaire)
Mouvements d’éducation
populaire
À l’origine de l’Association Nord Internet Solidaire (ANIS), trois principaux acteurs et
une démarche.
M. Emmanuel Vandamme (fondateur de la Société Coopérative multimédia INSITE),
Bruno Villalba (universitaire et politiste) et Bruno Lefèvre (porteur de projet Ecloserie
des Arts, chef de projet et co-gérant d’INSITE) sont à l’origine du projet ANIS. Leur
9
94
12
13
14
Le Rameau d’Olivier
La NEF
Sylvain Melo
Chargé de crédits
[email protected]
Habitat et
Humanisme
1991
Résidenceservice
depuis 1998
1988
volonté était de créer une structure ayant pour objet la valorisation, la promotion,
l’animation et la réflexion autour des usages citoyens et solidaires des TIC. Derrière
ses objectifs de viabilité et de développement économique, la SARL coopérative
INSITE a toujours cherché à mettre ses compétences, son expertise professionnelle
et humaine au service de projets et d’actions non - directement liés à cette activité
économique. Cela s’est bien entendu traduit par un appui opérationnel à divers
réseaux, constitués en associations ou non, sur la conception et la réalisation de
leurs outils Internet, mais cela se vit au quotidien par l’entreprise et ses sociétaires
au travers d’implication plus ou moins formelles. C’est dans ce cadre global, et avec
la volonté de mener des actions dépassant les strictes visées économiques,
qu’INSITE a participé dès 2000/2001 à des Groupes de travail organisés par l’APES
sur le thème des NTIC (INSITE comme membre de l’APES et animateur des
Groupes de travail). Lors de ces rencontres, une évidence : le besoin réel exprimé en
terme de mutualisation, de mise en réseaux, de valorisation des valeurs sociales et
solidaires des NTIC. C’est ainsi qu’INSITE a créé l’ANIS en 2001, avec le souci de
travailler sur ces thèmes.
Créer une petite structure de séjour pour les personnes handicapées mentales
travaillant en CAT, avec une ambiance familiale et une aide si possible au maintien
de leur pratique religieuse.
Association
1901
Résidence-service pour les
personnes handicapées
mentales
Parents et amis de personnes handicapées
SA à capital
variable et
statuts
coopératifs
Association
1901
Finance solidaire
Un groupe d’habitants
Finance solidaire
Insertion par le logement
Une personne charismatique : Emmanuel
Devert (fondateur de la Fédération Habitat
et Humanisme à Lyon)
Un groupe d’habitants
Obédience religieuse
Une idée simple : pour pouvoir se réinsérer, il faut une base stable, un toit !
Mouvements écologistes
L’objet de l’association est de promouvoir le vélo comme moyen de déplacement au
quotidien. Pour favoriser cette pratique l’ADAV revendique un réseau cyclable
continu fondé sur le partage de la rue (et donc la limitation de la place de
l’automobile) et sur un complémentarité avec les transports en commun. Ses actions
visent à garantir la sécurité des cyclistes en demandant des aménagements
cyclables et en veillant à leur conception, et en proposant des actions de
sensibilisation à la sécurité routière (apprentissage de la conduite à vélo,
publications). Les militants de l’association continuent à valoriser la pratique du vélo
et à l’encourager par des moyens et des services diversifiés (articles, balades, atelier
de réparation, ateliers de gravage contre le vol, stands…).
L’objet de l’association tient sa légitimité du droit de chacun à choisir son mode de
transport, surtout lorsqu’il est avantageux pour l’ensemble de la société, et de la loi
sur l’air . L’association promeut le vélo comme mode de transport écologique,
économique, pratique, sain et convivial : le vélo a l’avantage d’économiser l’espace
et de modérer la circulation.
- Inégalité Nord-Sud
- Inondations au Bangladesh, réaction solidaire de l’abbé Pierre (mouvement
Artisans du Monde)
Au départ, la volonté était de permettre à des agriculteurs bio de pouvoir s’installer.
De plus, le groupe de personnes à l’origine de la NEF souhaitait faire l’expérience
d’une autre circulation de l’argent.
15
ADAV
1982
Association
1901
Autres : déplacements
(promotion vélo comme mode
alternatif à la voiture)
16
ADM
1983
Association
1901
Promotion de produits
biologiques/issus du
commerce équitable
Un groupe d’habitants
Tiers-mondisme,
solidarité
internationale
17
Home des Flandres
1961
Action sociale
Un groupe de personnalités
turquenoises
18
Colline
ACEP NPdC
1990
- Conseil/accompagnement à
la création d’activités : petite
enfance et parentalité
- Tête de réseau
Parents et professionnels de trois
crèches parentales de la Métropole
Attention particulière
à l’enfance en
difficulté
Crèches parentales
SARL
Association
1901
Association
1901
95
Fédérer les structures de Petite Enfance à participation parentale : « l’union
fait la force » pour une meilleure reconnaissance de ce type d’accueil de la
Petite Enfance ; permettre son développement sur le territoire régional.
19
TOUSCAN
2004
Association
1901
20
R’éveil
1995
Association
1901
21
ARTDOOKI
1999
Association
1901
1
- Formation
- Coopération et solidarité
internationale
- Animation culturelle,
artistique, sport et loisir
- Autres : promotion d’un
tourisme solidaire s’inscrivant
dans des actions de
développement durable
- Animation culturelle,
artistique, sport et loisir
- Services à la personne
- Tête de réseau
- Autres : accueil, écoute,
traumatisme crâniens
Animation culturelle,
artistique, sport et loisir
Salvatore Calvario (président de
l’association)
Interculturalité
Une personne « charismatique » :
Cattoire Myriam
Une personne « charismatique » :
Marie Philippe Lécuyer
- Le manque considérable d’intervenant et d’information de la part des
professionnels de la santé.
- L’affrontement « seule » face à ce coup dur de la vie qui est l’handicap.
- Le manque d’accompagnement psychologique.
- Le besoin de se retrouver avec d’autres personnes dans la même situation,
l’envie de faire avancer les choses ;
Accès à la musique à
tous
Nom
7
Ressources mobilisées
8
Échelle
9
Acteurs impliqués
10
Relations avec les acteurs
Autonomie et
solidarité
Rôle des bénévoles dans le cadre de
l’organisation : environ 50
Fonds privés
Soutien des élus locaux
Régionale
Acteurs du secteur privé
Autres : CRNPDC, Conseils
généraux
Les relations avec les acteurs
publics sont bonnes : ils
soutiennent depuis plus de 5
ans A&S.
Les relations avec les acteurs
du secteur privé sont bonnes
et plein essor notamment avec
le développement du PRCTE.
Maïté Lecocq
Assistante de
Direction AES
Développer un tourisme solidaire :
découvrir un pays en voyageant autrement (développement durable)
aider des associations partenaires autochtones à mener à bien des
actions de développement.
À la base, l’association a été créée par deux personnes, M.P. Lécuyer et
Dominique Tisserand avec l’intention de proposer des ateliers de découverte
sonores et de chant avec publics qui se trouvent éloignés de la musique : la
petite enfance, les publics handicapés ou hospitalisés, les foyers et centres
sociaux. Nous sous sommes rapidement rendu compte de l’impact chez les
enfants, mais aussi chez leurs parents. Nous fonctionnons donc beaucoup en
ateliers parents-enfants et nous diversifions de plus en plus notre activité.
11
Mécanismes de
régulation interne
Le Directoire assure la
gérance d’A&S au
quotidien, s’appuyant sur
l’association AES. Le
comité d’engagement qui
engage les fonds dans
les entreprises à partir du
moment où il y a
unanimité des membres
présents.
Le Conseil de
Surveillance représente
les actionnaires et est
l’organe stratégique
d’A&S quant à son
développement, tout en
contrôlant que les
participations prises
soient non seulement
bien respectées mais
aussi répondent aux
attentes pour lesquelles
elles ont été mises en
place.
96
12
Contraintes au
développement
Difficultés de gestion
Critères complexes
pour l’obtention des
fonds
Éléments supplémentaires
ajoutés par les répondants
La SA Coopérative A&S n’a pas
de salarié. L’intégralité de son
capital (2.714.250 €) est investie
dans les entreprises partenaires
accompagnées en capital et en
compte courant.
Aujourd’hui A&S finance environ
30 projets par an pour une
enveloppe d’un million d’euros.
Le fonctionnement passe par
une association AES (Acteurs
de l’Economie Solidaire) qui
travaille avec 2 salariés et
environ 50 bénévoles.
Le budget de fonctionnement de
l’association AES passe par des
subventions de la région et du
Conseil Général. Il existe un
mandat de gestion entre A&S et
AES.
2
Nord Actif
Anne
Swynghedeauw
3
Coma Réveil
Myriam Cattoire
AFTC 59-62
Importance des salariés (7)
Subventions publiques
Fonds privés
Soutien des élus locaux
Associations locales
Autres organismes (ou personnes)
publics ou parapublics
Subventions publiques : collectivités
locales, régionales, nationales
Contributions des membres (cotisations)
Paiements par les clients, paiements à
l’acte, sous-traitance
Fonds privés (firmes privées, fondations)
Donateurs particuliers
Soutien privilégie du maire
Soutien des élus locaux
Autres organismes publics ou
parapublics : Conseil Régional
Commission Santé, Réseau TC 59-62,
Fondation MACIF, Mutuelle du Mans,
Crédit Mutuel, le Maillon, Fondation de
France, Fondation Bruneau.
Espaces abandonnés, fiches
industrielles, terrains : occupation à titre
gracieux de bureaux (300 m2 mal
orientés), ainsi qu’un Locale Collectif
Résidentiel par Logicil.
Objets réparés ou revalorisés : tout notre
mobilier a été récupéré ainsi qu’une
partie de notre informatique. Atelier de
relooking de petits meubles pour vente.
Soutien privilégié du maire
Échelle régionale,
nationale
Acteurs du secteur privé
Autres acteurs : Conseil Régional,
État, CDC, Conseil Général
Stratégie partenariale
Échelle régionale,
nationale : nous
avons un agrément
régional, et sommes
fédérés en union
nationale, elle-même
impliquée au niveau
européen (Brain
injury)
Associations : Théâtre Evasion
pour la prévention routière et nos
animations
Villes : Point Santé Wasquehal
Services municipaux pour le
matériel d’animation
Acteurs du secteur privé :
Lions’Club dans leur action sociale,
Autres acteurs (préciser) : travail
avec le milieu scolaire, bénévolat
et initiative solidaire avec collèges
Métropole et cellule d’insertion
sociale. Egalement avec le TGI
dans le cadre de la réparation
pénale.
Selon les secteurs concernés,
chacun a une place dans notre
organisation. Nous n’avons
pas de tensions, ni conflits car
c’est une implication
personnelle à l’action projetée.
C’est à la demande de ces
personnes que nous les
attachons à nos projets. C’est
aussi par la reconnaissance
de notre travail et de notre
impact médiatique que les
contacts sont établis.
Une tension est relevée dans
le cadre du Réso TC et de
notre représentation au sein
des commissions au sein du
sanitaire, où le sentiment
« d’être un alibi » dans le
cadre de la loi instituant les
droits à la représentation des
usagers est fortement ressenti.
Il est difficile de faire changer
les comportements au sein de
certains corporatismes, qui
excluent les « nonprofessionnels »l.
Soutien des élus locaux (ville, Conseil
Général et Régional, députés)
Autres organismes (ou personnes)
publics ou parapublics : Conseil
Régional Commission Santé, Réseau
TC 59-62, Fondation MACIF, Mutuelle
du Mans, Crédit Mutuel, Le Maillon,
Fondation de France, Fondation
Bruneau
Pas de mécanisme de
régulation explicite
-
Difficultés de gestion
Critères complexes
pour l’obtention des
fonds (européens,
nationaux, etc.)
Financements à court
terme, centrés sur des
projets
Manque d’intérêt des
autorités publiques en
ce qui concerne
l’implication de la
société civile dans la
définition des politiques
publiques
Tentatives de contrôle
ou de récupération des
initiatives de la société
civile par les autorités
locales
Autres : la
méconnaissance de cet
handicap spécifique
génère une ignorance
des besoins et une non
implication dans la
revendication des
personnes
concernées…
Notre association est
sectorisée : un service
d’activités occupationnelles
susnommé Activ’Réveil
(quasiment sans budget public
avec un participation financière
des handicapés, et des
donations privés) ; une partie
prévention (spectacles, stand,
journal informatif R’éveil,
campagne prévention Santé et
accident…) ; une partie d’écoute
et d’entraide par une
permanence 24/24 téléphone et
des permanences dans divers
villes de la région ; une
représentation dans divers
comités officiels (Sanitaire :
CROSS, CRU, Réso TC… et
social : MDPH, CDPH 59,
DRASS… ainsi qu’une
représentation médiatique par
notre communication et la
création d’événements ; une
partie défense des droits des
usagers de la Santé et de
revendication auprès des
collectivités ; une partie
gestionnaire d’un service
d’accompagnement à domicile:
(9 salariés, budget DDASS et
Conseil Général)…
L’ensemble est complexe, et
l’association elle-même manque
de personnel (par manque de
finances). Tout repose
actuellement sur la présidente.
Nous travaillons au mieux-être
et cela concerne de
nombreuses situations :
logement, ressources, droit à la
compensation à l’handicap,
informations juridiques, aide
sociale, droit à la culture et aux
loisirs, lieux d’accueil de jour,
occupationnel, foyers de vie,
maisons spécialisées pour le
grand handicap, maintien à
Leader, notre présidente, secrétaire
venant du monde de la presse, utilise
ses qualités
pour « booster » nos
demandes. Créative et connaissant bien
son sujet, elle a initié de nombreuses
initiatives et donner une reconnaissance
à notre association.
Rôle des bénévoles dans le cadre de
l’organisation (préciser nombre) : Un
97
noyau de 5 personnes, et une
quarantaine de personnes pour les
actions ponctuelles, nous permettent de
mener des services auprès des
handicapés et de leurs familles mais
aussi de mener des actions de
communication d’importance :
prévention, information du public…
domicile, soutien psychologique,
formation des acteurs de
terrain…. Nous sommes tous
azimuts par contrainte et cela
réclame une énergie et une
adaptation constante.
Alors que nous passons plus de
temps à trouver quatre sous
pour aider qu’à « aider » les
personnes.
Importance des salariés dans le cadre
de l’organisation (préciser nombre) : par
manque de financements, nous n’avons
que peu d’alternatives pour l’emploi
même si la charge de travail associative
est immense. Nous venons d’embaucher
1 cadre administratif en CNE pour le
démarrage de notre Centre Ressources
(Maison Régionale du Traumatisme
Crânien) et nous avons 9 salariés dans
une structure lilloise d’accompagnement.
Votre questionnaire ne peut
traiter cette diversité.
4
Café citoyen
Moyens humains : 50 personnes et
structures
2 salariés
Paiements par les clients
Métropole
Clubs Cigales, associations,
personnes, organismes financiers
de l’ESS
5
SEL de Villeneuve
d’Ascq
Rôle des bénévoles dans le cadre de
l’organisation : tous les membres sont
bénévoles (une trentaine) dont 5 environ
assurent les tâches de fonctionnement. Il
n’y a jamais de salarié dans les SEL.
Contributions des membres : en grains
de SEL, 0 euros.
Autres : dons en nature (salle disponible
au centre sociale, photocopie faite par
les membres, etc.)
Autres organismes : centre social du
centre ville qui nous héberge.
Objets réparés ou revalorisés.
Autres : échanges d’objets, de
vêtements, partage de compétences.
Quartier, ville,
métropole.
-
98
Synergies positives :
Pour les associations : elles
ont un lieu emblématique en
centre ville pour faire connaître
leurs activités.
Pour les individus et les clubs
Cigales qui nous soutiennent :
ils participent à un projet
d’entreprise sans prendre de
risque.
-
Réunion tous les deux
mois avec nos soutiens.
Bilan/perspectives,
conseils, avis,
prescriptions.
Les deux
salariés/associés restent
les patrons.
De plus en plus de
clients qui
consomment ;
Les réunions mensuelles
sont comme des AG ,
décisionnaires. Cela
permet de prendre les
décisions pour les SEL,
de régler des conflits, de
prendre de nouvelles
orientations, etc.
Nécessité d’autonomie
des bénévoles,
répartition des tâches
dans le SEL, se faire
connaître, manque de
salle gratuite pour les
rencontres.
Je voudrais aussi préciser que
le SEL, malgré son mode de
fonctionnement original,
participe à l’économie solidaire
à Villeneuve d’Ascq et a adhéré
à l’APES depuis sa création. Le
SEL ne crée pas d’emploi, mais
par son fonctionnement il
permet à beaucoup de valoriser
ses compétences, de prendre
des responsabilités, de tester de
nouveaux métiers ou de
nouveaux savoir faire autant
que savoir être. Il permet aussi
de recycler les objets, d’en créer
de nouveaux. Chacun peut y
adhérer sans critère sociaux, de
compétence, de niveau d’étude,
de métier, de sexe ; d’ailleurs
dans les SEL à fonctionnement
en collégiale (comme le notre),
les femmes prennent plus de
responsabilités. Par contre, le
SEL demande une grande
6
Equinoxe
Stéphane Nivesse
Moyens humains :
- Rôle central du « leader » actuel :
ancien des « Petits frères des pauvres »
- Rôle des bénévoles dans le cadre de
l’organisation : 35
- Importance des salariés dans le cadre
de l’organisation : 38
Échelle nationale
Ville
Autres : services sociaux
hospitaliers
Quartier, ville, région,
échelle nationale,
internationale
-
La Téléalarme public est une
compétence des Conseils
Généraux. Ces derniers
réalisent des appels d’offres,
le choix du prestataire résulte
souvent des critères
économiques. De nombreux
CCAS préfèrent pour des
raisons de coût uniquement le
service public. Cependant
certains acceptent de prendre
en compte d’autres critères : le
service, la nature des
échanges, les délais
d’intervention, l’éthique du
prestataire, la nature des
emplois créés. L’association
Equinoxe met en avant ses
valeurs, principes et formalise
des partenariats avec de
nouveaux CCAS (Mouvaux,
Marcq en Baroeul, Hem, etc.)
et des partenaires médicosociaux concernés par le
maintien à domicile et des
acheteurs désintéressés.
-
Moyens financiers :
- paiements par les clients, etc.
Réseau relationnel :
- associations locales
- autres organismes : CCAS Roubaix,
Lille, Hem ; Caisses de retraite
7
Association RIF
Kenneth Quiguer
-
Intéressés
par les
résultats de
l’enquête
Moyens humains
- Rôle central du « leader» actuel
(préciser sa formation initiale, son
expérience)
Le directeur : 36 ans, maîtrise droit
public, licence « conception et mise en
œuvre de projets culturels », DESS
« projet culturel et environnement
social »
Membre fondateur de l’association,
ancien président, salarié depuis 1998.
Administrateur d’autres associations
(formation, accompagnement à la
création d’activités, réseaux
professionnels)
Intervenant ponctuel en organismes de
formation
- Rôle des bénévoles dans le cadre de
l’organisation (préciser nombre) : 6 au
CA, une vingtaine d’adhérents,
99
Conseil d’administration
Directeur
Responsables de
services
Délégué régional
Bénévoles
Processus de co-décision
équipe salariée – conseil
d’administration
en cas de conflit (rare),
implication du directeur et
du CA dans sa résolution
le conseil d’administration
est composé de
personnes physiques
issues de la société civile
(pas de membres de
droit)
Manque d’intérêt des
autorités publiques en
ce qui concerne
l’implication de la
société civile dans la
définition des politiques
publiques.
Tendance de
« marchandisation » de
l’initiative, dont l’idée
peut être reprise par le
secteur privé ou par le
secteur public.
autonomie, il n’y a pas
d’assistanat, ce qui ne facilite
pas l’accès des personnes les
plus fragiles. On y trouve un
grand nombre de militants dans
divers mouvements, alternatif,
écologie, végétariens,
médecines douces, logiciel libre,
etc.
L’association Equinoxe a obtenu
un agrément en 2001 en qualité
d’entreprise solidaire. Elle
intervient sur le territoire
national, la présence ne résulte
pas d’une étude de marché
mais plutôt d’un partage de
valeurs. Ainsi, sur le
Département du Nord, certains
CCAS ont souhaité collaborer
avec l’association Equinoxe
pour sécuriser les personnes
âgées à domicile.
L’activité génère une économie :
il y a des besoins et matière à
créer des emplois, assurer leur
professionnalisation et la
pérennisation des emplois. Le
dispositif « NE, NS » de la loi
Aubry a permis la création et la
pérennisation des sept emplois
jeunes créés.
En 1996 : 220 abonnés et 8
salariés
En 2006 : 4800 abonnés et 35
salariés
- Difficultés de gestion
- Critères complexes pour
l’obtention des fonds
(européens, nationaux, etc.)
- Financements à court terme,
centrés sur des projets
- Manque d’intérêt des autorités
publiques en ce qui concerne
l’implication de la société civile
dans la définition des politiques
publiques
- Tentatives de contrôle ou de
récupération des initiatives de la
société civile par les autorités
locales
- Tendance de
« marchandisation» de
l’initiative (dont l’idée peut être
reprise par le secteur privé)
ponctuellement + de bénévoles sur
certaines actions, stagiaires
- Importance des salariés dans le cadre
de l’organisation (préciser nombre) : 5 (y
compris le directeur)
Moyens financiers
- Subventions publiques : collectivités
locales, régionales, nationales
- Contributions des membres
(cotisations)
- Paiements par les clients, paiements à
l’acte, sous-traitance
- Fonds privés (firmes privées,
fondations)
- Fonds européens
Réseau relationnel formel et informel
- Soutien des élus locaux (ville, Conseil
Général et Régional, députés)
- Associations locales
- Autres organismes (ou personnes)
publics ou parapublics
- Autres organismes ou personnes
(préciser) : sous-traitants, réseau de
porteurs de projets accompagnés
8
EDA Lille
Anita Villers
[email protected]
Intéressés
par les
résultats de
l’enquête
À disposition
pour une
rencontre
éventuelle
Moyens humains
- Rôle des bénévoles dans le cadre de
l’organisation (préciser nombre) : 10
Moyens financiers
- Subventions publiques : collectivités
locales, régionales, nationales (peu)
- Contributions des membres
(cotisations)
Métropole lilloise
Echelle régionale,
nationale :
occasionnellement
(déchets à risque)
Ville, Métropole, Région : réseaux
d’acteurs selon les collectifs
auxquels nous participons (ex.
MRES : A24 –NON ; Stop EPR)
Autres : citoyens motivés
100
Synergies positives :
recherche de
complémentarités, ténacité
pour mener à bien la « veille
citoyenne », application des
règlements (dangers des
pesticides, rejets polluants,
qualité des masses d’eau,
etc.), informer et suivi des
dossiers, régularité des
parutions (tous les deux mois
le journal « Bouffée d’air »)
depuis 1990).
-Engagement permanent
de quelques bénévoles
motivés liés par une
profonde amitié et le
respect de chacun.
- Savoirs écouter les
partenaires, manifester
de la conviction et de la
sincérité.
Financements à court
terme, centrés sur des
projets, très modestes,
à renouveler chaque
année (perte d’énergie
pour obtenir des
programmes, sommes
modiques, emploi à
justifier)
Notre rôle :
mise en relation de
partenaires qui n’ont pas
l’habitude de se croiser,
de se parler.
Toujours replacer les
débats sur l’échelle
global/local : nécessité de
stopper les gâchis et
d’agir « solidairement »
Volet « humain » essentiel :
respect de la vie à long terme et
de la qualité de vie pour tous.
Nous avons franchi une étape
cette année en participant à la
semaine de la Paix et en créant
une expo : les Prix Nobel
Alternatif ;
Nous sommes membre de
l’ANCLI (Association Nationale
Commission Locale
Information) : problèmes de la
production d’électricité nucléaire
et des déchets à gérer.
Très engagés dans la
sensibilisation à l’importance de
l’eau (Directive Cadre
Européenne).
9
SYDO
Anne Delcourt
Coordinatrice
[email protected]
- À disposition pour
toute interrogation
complémentaire
Moyens humains
- Rôle des bénévoles dans le cadre de
l’organisation : 14 administrateurs très
mobilisés sur les objectifs qu’ils se sont
fixés.
- Importance des salariés dans le cadre
de l’organisation : 2 TC
Échelle
principalement
départementale, mais
aussi régionale
Moyens financiers
- Subventions publiques : collectivités
locales, régionales, nationales
- Contributions des membres
(cotisations)
- Fonds privés (firmes privées,
fondations)
Réseau relationnel
- Soutien des élus locaux (ville, Conseil
Général et Régional, députés)
- Autres organismes ou personnes
(préciser) : fondations, caisses de
retraite.
10
Wellouej
Moyens humains
- Rôle des bénévoles dans le cadre de
l’organisation
- Importance des salariés dans le cadre
de l’organisation
Moyens financiers
- Subventions publiques : collectivités
locales, régionales, nationales
- Contributions des membres
(cotisations)
- Paiements par les clients, paiements à
l’acte, sous-traitance
- Fonds privés (firmes privées,
fondations)
- Donations
Réseau relationnel
- Associations locales
Les administrateurs/composantes
morales : 6 membres actifs
ADESSA Union Régionale,
FDADMR du Nord, URAFAD, A
DOMICILE Régional, COORACE,
URIOPSS et 3 membres associés
URI-CFDT, GERIAPA, CRES, ce
qui fait de SYDO un véritable
réseau de l’économie sociale.
Le quartier, la ville,
échelle régionale,
nationale,
internationale
101
On peut parler d’une véritable
synergie positive.
Les 2 salariés mettent en
œuvre le projet défini par
le conseil d’administration
et co-construit avec les
partenaires financeurs
dans le cadre d’un comité
de pilotage qui se réunit
tous les trimestres.
Financements annuels,
centrés sur un
programme d’actions
annuel
Les actions principales mises en
œuvre par SYDO en direction
des associations de services à
domicile adhérentes de ses
composantes ainsi que des
associations non fédérées sont :
- accompagnement de
démarches qualité (Diagnostics
Compétence Organisation,
Certification NF Services aux
Personnes / formation
d’auditeurs internes)
- observatoire des métiers de
l’aide à domicile offrant une
lisibilité du secteur et dont les
résultats sont disponibles sur le
site www.sydo.org
- modules de formation sur des
thèmes « de terrain » : la
maltraitance personne âgée et
intra-familiale, le cancer,
Alzheimer, dépression de la
personne âgée, gestes de
confort et de bien-être, nutrition,
gestion du stress, approche des
différents types de handicaps.
- une Journée annuelle
d’échanges sur des thèmes
d’actualité du secteur des
services à la personne.
- Mise en œuvre du chèque
domicile liberté, moyen de
paiement de la prestation
d’accompagnement véhiculé
ciblant les personnes âgées de
plus de 80 ans souffrant
d’isolement en partenariat avec
le Groupe Vauban/Humanis.
Responsabilisation,
provocation de réunion,
- Difficultés de gestion
- Critères complexes
pour l’obtention des
fonds (européens,
nationaux, etc.)
- Financements à court
terme, centrés sur des
projets
- Tentatives de contrôle
ou de récupération des
initiatives de la société
civile par les autorités
locales
- Autres : activité non
reconnu par les
institutions (pas de
« case » affectée)
C’est seulement au bout de 9
ans que nous avons pu avoir
des subventions publiques
autres que celle des aides à
l’emploi. La mesure « nouveaux
services – nouveaux emplois »
a permis à l’association de se
développer rapidement et
d’embaucher jusqu’à cinq
emplois ETP. La fin de cette
même mesure nous crée des
difficultés de gestion
(pérennisation, investissement
complètement amorti et non
renouvelé, fonds de
roulement...). Notre activité
étant complètement
- Autres organismes (ou personnes)
publics ou parapublics
Ressources « récupérables »
- Matériaux recyclables
- Objets réparés ou revalorisés
Autres :
- Matériaux revalorisés
transversale, les subventions
reçues sont liées à nos
différents projets (la ville et la
région : service relations
internationales) (la ville et le
département : service
personnes âgées)
11
ANIS
Julie Bailleul
Coordinatrice
réseau et projets
Moyens humains
- Rôle des bénévoles dans le cadre de
l’organisation : 10
- Importance des salariés dans le cadre
l’organisation : 1
Moyens financiers
- Subventions publiques : collectivités
locales, régionales, nationales
- Contributions des membres
(cotisations)
- Paiements par les clients, paiements à
l’acte, sous-traitance
Réseau relationnel
- Soutien des élus locaux
- Associations locales
- Autres organismes : coopérative
INSITE, associations/structures/Réseau
Internet citoyen et solidaire national
Échelle régionale,
nationale,
internationale
(nombreux contacts
et échanges avec la
Belgique)
Ville de Lille
Services municipaux
Acteurs du secteur privé (Insite)
Autres acteurs : universités
(Infocom, Lille 2), bénévoles,
adhérents (associations pas
forcement locales, Réseau Internet
Solidaire)
12
Le Rameau
d’Olivier
Moyens humains
- Rôle des bénévoles dans le cadre de
l’organisation : 15
- Importance des salariés dans le cadre
l’organisation : 4
Moyens financiers
- Subventions publiques : collectivités
locales, régionales, nationales
- Contributions des membres
(cotisations)
Réseau relationnel
- Soutien des élus locaux
Le quartier, la ville
Acteurs du secteur privé
13
La NEF
Sylvain Melo
Chargé de crédits
[email protected]
Échelle nationale
Autres acteurs : particuliers
14
Habitat et
Humanisme
Moyens humains
- Rôle des bénévoles dans le cadre de
l’organisation : 70
- Importance des salariés dans le cadre
l’organisation : 30
Moyens financiers
- collecte de l’épargne solidaire
Moyens humains
- Rôle des bénévoles dans le cadre de
l’organisation : 60
- Importance des salariés dans le cadre
l’organisation : 3
Échelle régionale,
nationale
Ville
Services municipaux
Ces soutiens, d’origine
diverses, sont indispensables
au bon montage de nos
projets et au développement
de l’association. Nous ne
connaissons pas de conflits ou
de tensions particulières. Ces
échanges et relations sont au
contraire positives et
complémentaires : appui
financier, appui en termes de
communication, appui en
termes de réseaux/contacts,
appui organisationnel,
matériel, stratégique, appui
opérationnel. Chaque acteur
apporte un élément essentiel
au fonctionnement de
l’association, dans une
dynamique positive.
Rapports amicaux, rencontres
fréquentes avec les personnes
handicapées, aides à la
demande.
Synergies positives
102
Garde l’implication de la
salariée - rôle de pivot
Appui des membres du
Bureau de l’association
Appui externes
Critères complexes
pour l’obtention des
fonds : TIC, Internet
solidaire (thèmes
transversaux)
Financements à court
termes, centrés sur des
projets
Autres : moyens
humains limités,
développement difficile
Non
Difficultés de gestion
Non
Autres : banalisation
dans le langage
financier de l’épargne
éthique et solidaire
Communication, réunion
de bureau tous les 15
jours
Audit interne
- Critères complexes
pour l’obtention des
fonds
- Financements à court
terme, centrés sur des
Un problème se pose : le
vieillissement et la mise à la
retraite des personnes
handicapées.
15
ADAV
16
ADM
Moyens financiers
- Subventions publiques : collectivités
locales, régionales, nationales
- Contributions des membres
(cotisations)
- Fonds privés
- Donations
Réseau relationnel
- Soutien des élus locaux
- Associations locales
- Autres organismes publics ou
parapublics : Caisse des dépôts et de
consignation
Ressource « récupérables »
- Espaces abandonnés, friches
industrielles, terrains (maisons à
réhabiliter)
Moyens humains
- Rôle des bénévoles dans le cadre de
l’organisation : 925 adhérents, 40
bénévoles actifs
- Importance des salariés dans le cadre
l’organisation : 4
Moyens financiers
- Subventions publiques : collectivités
locales, régionales, nationales
- Contributions des membres
(cotisations)
Réseau relationnel
- Soutien des élus locaux : ville, Conseil
Général et Régional, LMCU
- Associations locales : MRES, CH’ti
Vélo
Ressource « récupérables »
- Autres : emprise de la voirie
Moyens humains
- Rôle des bénévoles dans le cadre de
l’organisation : 100
- Importance des salariés dans le cadre
l’organisation : 3
Moyens financiers
- Subventions publiques : collectivités
locales, régionales, nationales
- Contributions des membres
(cotisations)
- Paiements par les clients
Réseau relationnel
- Soutien des élus locaux : ville, Conseil
Général et Régional, LMCU
- Associations locales
- Autres : entreprises de consommation
projets
Le quartier, la ville :
échelle d’action
Échelle régionale :
territoire de
compétence
Autres acteurs : certains bénévoles
sont des correspondants locaux
pour chaque groupe d’usagers
cyclistes dans les différentes villes
où l’ADAV entretient une
concertation avec les pouvoirs
publics.
Les correspondants locaux
sont des relais d’information
pour la connaissance de
terrain du réseau cyclable. IIs
sont les diffuseurs de
l’information sur les projets de
voirie qui sont traité en groupe
de travail vélo avec élus et
techniciens.
Ils acquièrent une
connaissance des
réglementations concernant
les aménagements et du
processus de concertation.
Cette organisation permet de
cumuler les connaissances
particulières de terrain et de
temporiser les intérêts
individuels : l’ADAV est ainsi
reconnue comme interlocuteur
et comme force de proposition
par les institutions.
Le CA se réunit
régulièrement (tous les 2
mois au moins). En cas
d’avis divergents entre
les correspondants
locaux bénévoles et les
salariés concernant des
revendications
d’aménagement, ou pour
organiser des
évènements
revendicatifs, c’est le CA
qui prend une décision.
- Critères complexes
pour l’obtention des
fonds
Quartier, ville
Échelle régionale,
nationale
Ville
Région
- Synergie positive, partage de
valeurs avec la Ville de Lille et
la Région Nord-Pas-de-Calais.
- Actions à long terme et
projets ponctuels (éducation
du public scolaire)
- Mise en commun des
moyens dans collectif de
consommation responsable
avec autres entreprises.
Organigramme, réunion
mensuelle.
La dynamique
associative est un point
important pour maintenir
l’activité de Artisans du
Monde, au niveau de la
vente, de l’éducation, etc.
- Difficultés de gestion
- Tendance de
« marchandisation » de
l’initiative
103
Structure regroupant une
association et une SARL pour
faciliter la comptabilité.
Importance de l’activité de
sensibilisation en plus d’avoir
une activité commerciale qui
s’inscrit dans l’économie sociale
et solidaire.
Appartenance, avec environ 120
groupes, à une fédération
(Fédération Artisans du Monde).
17
Home des
Flandres
18
Colline
ACEP NPdC
19
TOUSCAN
R’éveil
Laurence Laurent
Animatriceréfèrente
Rapport final
responsable
Moyens humains
- Importance des salariés dans le cadre
l’organisation : 144 (environ 110 à temps
partiel)
Moyens financiers
- Subventions publiques : collectivités
locales, régionales, nationales
Moyens humains
- Importance des salariés dans le cadre
l’organisation : 10
Moyens financiers
- Subventions publiques : collectivités
locales, régionales, nationales
- Paiements par les clients, etc.
Moyens humains
- Rôle central du « leader » actuel :
DESS économie solidaire
- Rôle des bénévoles dans le cadre de
l’organisation : 12
Moyens financiers
- Subventions publiques : collectivités
locales, régionales, nationales
- Contributions des membres
(cotisations)
Réseau relationnel
- Soutien des élus locaux
Moyens humains
- Rôle central du « leader » actuel : une
présidente.
- Rôle des bénévoles dans le cadre de
l’organisation : une dizaine.
- Importance des salariés : une
animatrice réfèrente.
Moyens financiers
- Subventions publiques : collectivités
locales, régionales, nationales
- Contributions des membres
(cotisations)
- Fonds privés
- Donations
- Autres : événementiels.
Réseau relationnel
- Soutien privilégié du maire
- Soutien des élus locaux
- Associations locales
Roubaix-Tourcoing,
Vallée de la Lys
Conseil d’administration :
personnes engagées dans le
projet.
Échelle régionale,
nationale
Structures Petite Enfance
asspociatives adhérent à Colline
ACEPP qui en retour coordonne le
réseau. Ces structures se font
accompagnées pour l’élaboration
et la mise en oeuvre des politiques
Petite Enfance. Colline ACEPP
participe à de différentes instances.
Quartier, ville
Échelle régionale,
nationale
Échelle internationale
Ville
Autres : associations partenaires
APES, URACEN, Lianes
Coopération, Colores Latino
Aspect positif : nous aident à
nous faire connaître sur le plan
local et régional.
Non
Échelle régionale,
nationale
Ville
Services municipaux
Acteurs du secteur privé
Les acteurs sont multiples, ils
connaissent plus ou moins les
objectifs et les intérêts de
l’association. En général, il n’y
a pas de tension : une
association de famille proche
des familles qui essaye de
communiquer avec un
vocabulaire simple et direct.
L’échange et les origines
sociales, culturelles, les idées
novatrices, sont des points
positifs pour le développement
du projet.
Réunion hebdomadaire
ou mensuelle pour voir
les difficultés, rencontrer
et les pistes pour les
résoudre ou améliorer
l’information.
104
Implication forte des
administrateurs dans le suivi
es activités de l’association ;
- Analyse institutionnelle
- Réunions de travail
- Évaluation, démarche
qualité
- Critères complexes
pour l’obtention des
fonds
- Financements à court
terme, centrés sur des
projets
CA – Bureau
Salariés – délégué du
personnel
- Difficultés de gestion
- Critères complexes
pour l’obtention des
fonds
- Financements à court
terme, centrés sur des
projets
- Manque d’intérêt des
autorités publiques en
ce qui concerne
l’implication de la
société civile dans la
définition des politiques
publiques
- Tendance de
« marchandisation » de
l’initiative
- Critères complexes
pour l’obtention des
fonds
- Financements à court
terme, centrés sur des
projets
- Difficultés de gestion
- Critères complexes
pour l’obtention des
fonds
- Financements à court
terme, centrés sur des
projets
- Autres organismes
- Autres : sensibiliser et avoir le soutien
d’un maximum de personnes.
Ressources « récupérables »
- Espaces abandonnés, friches, terrains :
en recherche
- Objets réparés ou revalorisés
- Autres : tables, chaises, brocante,
déménagement
21
ARTDOOKI
Moyens humains
- Importance des salariés : 3
Moyens financiers
- Subventions publiques : collectivités
locales, régionales, nationales
- Paiements par les clients, etc.
- Fonds privés (ex. Ligue contre le
cancer)
Réseau relationnel
- Autres organismes : Droit de Cité,
Culture Commune, Colline, Adjasente
Échelle régionale,
nationale
Non
Source : Auteurs
105
- Critères complexes
pour l’obtention des
fonds
- Financements à court
terme, centrés sur des
projets
Nous fonctionnons avec
approximativement 15% de
subventions de projet. Nous
sommes autonomes sur les
85% restant. Le problème
majeur est la trésorerie. Nous
sommes payés par les
structures partenaires en fin
d’action (ou une partie à la
moitié). Les charges elles sont
exigibles à dates fixes. À la
sortie des vacances d’été (où
peu de projets sont montés)
nous vivons sur nos fonds deux
mois et sommes écrasés par les
charges d’octobre, le règlement
de nos actions en cours
n’arrivent qu’en janvier, février.
Tous les ans, nous sommes
confrontés à ces soucis avec
notre banque, et cela nous
limite donc dans nos
investissements. Notre
développement se trouve donc
limité un peu indirectement à
notre trésorerie.
Annexe 6 - Centralisation des réponses au questionnaire
Tableau 7 - Centralisation des réponses : types d’activités
Autonomie
et
solidarité
Type d’activités
Échanges non-monétaires
Coopération et solidarité internationale
Animation culturelle, artistique, sport,
loisir
Conseil :accompagnement à la création
d’entreprise
Finance solidaire
Insertion par le logement
(Ré)insertion/formation par l’économique
Recyclage
Internet solidaire/TIC
Services à la personne
Promotion produits biologiques/commerce
équitable
Activités de loisir liées à l’environnement
Têtes de réseau
Autres : santé – environnement (former,
informer), formation, écoute-traumatisme
crâniens
Nord Actif
Coma
Réveil
Café
citoyen
Sel
Villeneuve
d’Ascq
X
Equinoxe
X
RIF
EDA Lille
SYDO
Wellouej
ANIS
Le
Rameau
d’Olivier
NEF
Habitat et
Humanisme
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Source : Auteurs
Tableau 8 - Centralisation des réponses : origine de la création
Origine de la
création
Personne(s)
charismatique(s)
Ville (Lille,
Roubaix, etc.)
Groupe de
personnes,
d’habitants
Autre
organisme
Autonomie
et
solidarité
X
Nord
Actif
Coma
Réveil
Café
citoyen
X
X
Sel
Villeneuve
d’Ascq
X
Equinoxe
RIF
SYDO
X
X
X
EDA
Lille
Wellouej
ANIS
X
X
X
Le
Rameau
d’Olivier
Source : Auteurs
106
Habitat et
Humanisme
ADAV
ADM
X
X
X
NEF
X
X
X
Home
des
Flandres
X
Colline
ACEPP
X
TOUSCAN
R’éveil
ARTDOOKI
X
X
X
Tableau 9 - Centralisation des réponses : philosophie/approche à l’origine du projet
Autonomie
et
solidarité
Philosophie/approche
à l’origine du projet
Nord
Actif
Coma
Réveil
Café
citoyen
Sel
Villeneuve
d’Ascq
Equinoxe
RIF
EDA
Lille
SYDO
Wellouej
ANIS
Le
Rameau
d’Olivier
NEF
Habitat et
Humanisme
ADAV
ADM
Home
des
Flandres
Colline
ACEPP
X
X
X
TOUSCAN
X
Obédience religieuse
Origine syndicale
Mouvements
d’éducation populaire
Mouvements
traditionnels
d’entraide
Mouvements
écologistes
Interculturalité
Autres
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Source : Auteurs
Tableau 10 - Centralisation des réponses : besoins ou cause principale à l’origine de la création
Besoins, cause ou
idée principale à
l’origine de cette
création
Problèmes d’ordre
médical qui
touchent certains
groupes
Besoin de création
du travail
Duplication d’un
réseau
Nécessité d’un lieu
accessible à tous,
pour des échanges
et rencontres
Échanges de biens,
services, savoirs
sans échange
d’argent et
création de mixité
sociale
Services à la
personne âgée
(système de
téléassistance)
Restructuration
d’un service de la
Autonomie
et
solidarité
Nord
Actif
Coma
Réveil
Café
citoyen
Sel
Villeneuve
d’Ascq
Equinoxe
RIF
EDA
Lille
SYDO
Wellouej
X
X
X
X
X
X
X
X
107
ANIS
Le
Rameau
d’Olivier
NEF
Habitat et
Humanisme
ADAV
ADM
Home
des
Flandres
Colline
ACEPP
TOUSCAN
R’éveil
ARTDOOKI
municipalité et
reprise d’une
activité (service
jeunesse)
Pollution et risques
environnementaux
majeures, énergie,
déchets, etc.
Idée de
valorisation, de
promotion, et de
réflexion autour
des usages citoyens
et solidaires des
TIC
L’expérience d’une
autre circulation
d’argent (finance
solidaire)
Le logement
comme base de la
réinsertion
Promotion des
moyens de
transport
écologiques,
économiques,
pratiques, sains
Inégalités NordSud
Enfance
Développer un
tourisme solidaire,
solidarité
internationale
Manque
d’information dans
le domaine de la
santé, besoin
d’accompagnement
psychologique, de
retrouver des
personnes dans la
même situation
Découverte de la
musique par des
personnes
éloignées du ce
domaine.24
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Source : Auteurs
24
X
Petite enfance, publics handicapés ou hospitalisés, foyers, centres sociaux.
108
Tableau 11 - Centralisation des réponses : ressources mobilisées
Ressources
mobilisées
Autonomie
et
solidarité
Nord
Actif
Coma
Réveil
Café
citoyen
Sel
Villeneuve
d’Ascq
Equinoxe
RIF
EDA
Lille
SYDO
Wellouej
ANIS
Le
Rameau
d’Olivier
NEF
Habitat et
Humanisme
ADAV
ADM
Home
des
Flandres
Colline
ACEPP
TOUSCAN
R’éveil
ARTDOOKI
MOYENS HUMAINS
Rôle central du « leader »
Rôle important des
bénévoles
Importance des salariés
Subventions publiques
Contributions des
membres (cotisations,
« grains de sel »)
Paiements (clients, soustraitance)
Fonds privés
Fonds européens
Donations (particuliers,
organismes, etc.)
Autres (dons en nature :
salle, photocopies, collecte
de l’épargne solidaire,
événementiels, etc.)
Soutien privilégie du
maire
Soutien des élus locaux
(ville, Conseil Général et
Régional, députés)
Associations locales
Autres organismes
(personnes) publics ou
parapublics
X
X
(40)
X
(10)
X
(50)
X (7)
X
X (30)
X (2)
X
X
X
X (38)
X
X
X
X
X (35)
X
X
X
X
X
(20)
X (5)
X
(10)
X
X
X
X
X
X (10)
X (15)
X (70)
X (60)
X (40)
X (100)
X (2)
X
X (1)
X (4)
X (30)
X (3)
X (4)
X (3)
X
(144)
X (10)
X
X
X
X
X
X
X
X
MOYENS FINANCIERS
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X (3)
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
RESSOURCES « RÉCUPÉRABLES »
Espaces abandonnés,
friches industrielles,
terrains, etc.
Matériaux recyclables
Matériaux, objets,
revalorisés ou réparés
Autres (échanges d’objets,
de vêtements, partage de
compétences, emprise de
la voirie, etc.)
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Source : Auteurs
109
X
X
RÉSEAU RELATIONNEL FORMEL ET INFORMEL
X
X
X (1)
X
X
X
X
X
X
X
X
X (10)
X
X
X
X
X (12)
X (14)
X
Tableau 12 - Centralisation des réponses : échelle de l’organisation
Échelle de
l’organisation
Quartier
Quartier, ville
Quartier, ville,
métropole
Quartier, ville,
métropole,
région
Quartier, ville,
métropole,
région échelle
nationale
Quartier, ville,
région échelle
nationale et
internationale
Autonomie
et
solidarité
Nord
Actif
Coma
Réveil
Café
citoyen
Sel
Villeneuve
d’Ascq
Equinoxe
RIF
EDA
Lille
SYDO
Wellouej
ANIS
Le
Rameau
d’Olivier
NEF
Habitat et
Humanisme
ADAV
ADM
Home
des
Flandres
Colline
ACEPP
TOUSCAN
R’éveil
ARTDOOKI
X
X
R’éveil
ARTDOOKI
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Source : Auteurs
Tableau 13 - Centralisation des réponses : acteurs impliqués dans la gouvernance
Acteurs
impliqués dans
la gouvernance
Autres
associations
Ville de Lille
(autres)
Services
municipaux
Acteurs du
secteur privé
Autres
acteurs publics
ou privés25
Autonomie
et
solidarité
Nord
Actif
Coma
Réveil
Café
citoyen
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Sel
Villeneuve
d’Ascq
Equinoxe
RIF
EDA
Lille
SYDO
Wellouej
ANIS
Le
Rameau
d’Olivier
NEF
Habitat et
Humanisme
ADAV
ADM
Home
des
Flandres
Colline
ACEPP
TOUSCAN
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Source : Auteurs
25
Conseils généraux, Conseil régional, Métropole, État, CDC, écoles, collèges, universités, TGI, clubs Cigales, organismes financiers de l’ESS, services sociaux hospitaliers, citoyens motivés, particuliers, réseaux
(URIOPSS, MRES, CRES, APES, etc.), structures petite enfance.
110
Tableau 14 - Centralisation des réponses : relations entre les acteurs
Relations entre
les acteurs
Bonnes
relations avec le
secteur public
Bonnes
relations avec le
secteur privé
Tensions avec le
secteur public
Tensions avec le
secteur privé
Synergies
positives avec
d’autres
associations
Autonomie
et
solidarité
X
Nord
Actif
Coma
Réveil
X
X
X
X
X
Café
citoyen
Sel
Villeneuve
d’Ascq
Equinoxe
RIF
EDA
Lille
SYDO
X
X
Wellouej
ANIS
Le
Rameau
d’Olivier
X
X
NEF
Habitat et
Humanisme
ADAV
ADM
Home
des
Flandres
Colline
ACEPP
TOUSCAN
R’éveil
ARTDOOKI
X
X
X
X
X
Source : Auteurs
Tableau 15 - Centralisation des réponses : contraintes au développement
Contraintes au
développement
Difficultés de
gestion
Critères complexes
pour l’obtention des
fonds (européens,
nationaux, etc.)
Financements à
court terme,
centrées sur des
projets
(financements
annuels, centrés sur
un programme
d’action annuel)
Manque d’intérêt
des autorités
publiques en ce qui
concerne
l’implication de la
société civile dans la
définition des
politiques publiques
Tentatives de
Autonomie
et
solidarité
X
X
Nord
Actif
Coma
Réveil
Café
citoyen
Sel
Villeneuve
d’Ascq
Equinoxe
RIF
EDA
Lille
SYDO
Wellouej
ANIS
Le
Rameau
d’Olivier
X
NEF
Habitat et
Humanisme
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
ADAV
ADM
Home
des
Flandres
X
X
Colline
ACEPP
X
111
R’éveil
ARTDOOKI
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
TOUSCAN
contrôle ou de
récupération des
initiatives de la
société civile par les
autorités locales
Rapports de
patronage politique
et pratiques
clientélistes au
niveau de la
municipalité ; jeux
de pouvoir
Tendance de
« marchandisation »
de l’initiative (dont
l’idée peut être
reprise par le
secteur privé ou
public)
Autres26
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Source : Auteurs
26
Méconnaissance d’un handicap spécifique qui génère une ignorance des besoins et une non implication des personnes concernées dans la revendication ; l’augmentation du nombre de clients, nécessité
d’autonomie des bénévoles, manque d’espaces pour des rencontres, nécessité de se faire connaître ; perte d’énergie pour obtenir des programmes, sommes modiques, emploi à justifier ; activité non reconnue par les
institutions (pas de « case » affectée) ; moyens humains limités, développement difficile ; banalisation dans le langage financier de l’épargne éthique et solidaire.
112
Annexe 7 - Guide d’entretien
1. Personne interrogée
- Directeur, président, coordinateur, etc.
- Quel est son parcours professionnel ?
2. Statut juridique :
- Est-il adéquat ou satisfaisant ?
3. Histoire :
-
Quelle philosophie ou mouvement social à l’origine de la création ?
-
Pour répondre à quels besoins ou à quelles dynamiques d’exclusion ?
-
Idée d’un leader charismatique ? D’un groupe d’habitants ?
-
Est-ce que l’approche initiale à évolué dans le temps ?
* Objectif : comprendre dans les détails les processus de création de la structure.
4. Activités :
-
Comment pouvez-vous les définir ?
-
Est-ce que ces activités ont évolué dans le temps ? Pour quelles raisons ?
-
Sont-elles concurrentielles avec le marché privé ou le secteur public ?
-
Est-ce que ce problème de « concurrence / non-concurrence » est délicat à
gérer ?
-
Avez-vous de difficultés à combiner la fonction sociale avec la fonction
économique de vos activités ?
* Objectif : bien cerner comment fonctionne l’activité et ses rapports (éloignés ou
rapprochés du domaine économique).
113
5. Bénéficiaires :
-
Qui sont les bénéficiaires (les clients) ?
-
Comment sont-ils informés quant à vos activités ou services ? (sont-ils
envoyés par d’autres structures ou viennent-ils de propre initiative ?)
-
Ils participent, ils s’impliquent aussi dans la production des services ?
6. Financement :
-
Quelle est la part du financement public ? Qui sont ces financeurs ?
-
Quel est l’intérêt que les collectivités locales portent à votre structure ?
(financements, mais aussi soutien formel ou informel)
-
Quelles sont les autres sources de financement ? Est-ce qu’ils sont suffisants et
continuels ?
-
Est-ce que vous avez pour objectif de devenir autonome de point de vue
financier ?
7. Fonctionnement interne
-
Comment fonctionne votre organisation en interne ? S’agit-il d’un système
pyramidal classique, de type entreprise ou d’un système plus transversal, de
partage des responsabilités ? (par exemple, type SCOP « une personne = une
voix »)
-
Voyez-vous de différences par rapport à une entreprise classique ?
-
Quel est le rôle des bénévoles ? Quelles sont leurs motivations ?
-
Quel est le profil du directeur (formation initiale, expériences dans le domaine
social et/ou économique) ? Quelles sont ses motivations ?
-
Quelle est la place du personnel salarié ? Est-ce qu’il y a une tendance vers la
« professionnalisation » de la structure ?
-
Est-ce qu’il y a de tensions, de conflits à l’interne ? Pourquoi ?
8. Fonctionnement et rapports avec le monde extérieur :
-
Quels sont les problèmes que vous avez eu à surmonter ?
-
Est-ce que vous établissez des partenariats à l’extérieur de la structure ? Qui
sont ces partenaires ? D’autres associations, des entreprises privées, les
collectivités locales ?
114
-
Quelle est la relation avec les collectivités locales ? (synergies positives,
rapports de forces, tensions, conflits, aucune relation)
-
Votre structure fait-elle partie d’un réseau plus large, à une échelle spatiale ou
institutionnelle supérieure (organisation multi-échelles, tête de réseau, etc.) ?
-
D’après vous, quel est l’avantage d’adhérer à un réseau, s’il existe ?
-
Est-ce que le réseau informel joue un rôle important dans le fonctionnement de
votre structure ?
9. Innovation sociale :
-
Avez-vous le sentiment que votre structure est innovante ?
-
Pourquoi ? (de point de vue de la satisfaction des besoins des bénéficiaires, de
point de vue des relations de gouvernance interne / externe, de point de vue de
la participation et de l’implication des bénéficiaires)
* Donner de détails
10. Bilan :
-
Selon vous, votre structure est dans une phase ascendante ou descendante ?
-
Pourquoi ?
-
Comment voyez-vous l’avenir ?
D’autres éléments importants concernant votre structure et son fonctionnement qui n’ont pas
été abordés lors de l’entretien ?
115