l`économie sociale
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L’ÉCONOMIE SOCIALE - PLATEFORME DE L’INNOVATION SOCIALE (ECOSIN) Oana Ailenei, Abdelillah Hamdouch, Bruno Laffort, Frank Moulaert (CLERSÉ-MESHS-CNRS) Programme : CPER-IFRÉSI/CNRS-2005-2006 Thème : Économie et organisation du travail Coordinateurs : Frank Moulaert (KU Leuven – Belgique et MESHS), Abdelillah Hamdouch (Université de Lille 1, CLERSÉ et MESHS) Principaux partenaires : MESHS (CLERSÉ), partenaires scientifiques du réseau européen KATARSIS (FP6 – 029044) Date de début d’exécution : mars 2006 Date de fin d’exécution : février 2008 Rapport final : novembre 2008 TABLE DES MATIÈRES ....................................................................................................... 1 Liste des sigles et des acronymes............................................................................................. 3 Liste des tableaux ..................................................................................................................... 4 Liste des figures ........................................................................................................................ 4 Liste des annexes ...................................................................................................................... 4 Avant-propos ............................................................................................................................ 5 INTRODUCTION.................................................................................................................... 6 1 - FONDEMENTS ANALYTIQUES ET MÉTHODOLOGIQUES ............................... 10 1.1 - Fondements analytiques de la recherche .............................................................................. 10 1.2 - Méthodologie de la recherche ................................................................................................ 17 2 - DYNAMIQUES DE L’ÉCONOMIE SOCIALE............................................................ 26 2.1 - L’économie sociale régionale ................................................................................................. 26 2.1.1 - Mise en perspective historique ......................................................................................................... 26 2.1.2 - Les tendances actuelles de l’économie sociale dans le Nord - Pas-de-Calais .................................. 28 2.2 - Dynamiques de structuration et logiques institutionnelles de l’économie sociale dans la métropole lilloise ............................................................................................................................. 31 2.2.1 - La multiplication des domaines d’activité : une réponse à des besoins anciens et émergents.......... 35 2.2.2 - Vers un élargissement des statuts « historiques » ?.......................................................................... 36 2.2.3 - De l’engagement des « pionniers » aux contraintes liées à la pérennisation des postes créés : le militantisme en question.............................................................................................................................. 38 2.2.4 - Les multiples figures du bénévolat : du rôle déterminant du conseil d’administration au déclin du bénévolat « traditionnel » ............................................................................................................................ 39 2.2.5 - Des structures à la frontière des logiques économique et sociale..................................................... 43 2.3 - Réseaux d’acteurs, complémentarités institutionnelles et échelles territoriales ............... 45 2.3.1 - Entre synergies positives et difficultés : des relations ambiguës avec les collectivités locales........ 45 2.3.2 - Les réseaux d’acteurs : des synergies à développer ......................................................................... 47 2.3.3 - « Sortir du quartier » : en quête de nouveaux partenariats et d’une visibilité étendue ..................... 48 2.3.4 - De nouvelles échelles spatiales qui élargissent les sources de financement..................................... 51 Conclusion : L’innovation sociale en question ? ................................................................. 53 Références ............................................................................................................................... 60 Annexes ................................................................................................................................... 63 2 Liste des sigles et des acronymes ADAV AJONCS ANIS APES API BTP CA CBE CCAS CNRS CRES CRISES CPER DAL D3E DLA DRH ECOSIN ELIS CUDL INSEE IFRÉSI ISO LEA MNE RMI PCRD SA SARL SAS SCOP SEL SGAR SMIC TIC SINGOCOM UCL UE Association pour le droit au vélo Amis des jardins ouverts et néanmoins clôturés Association Nord Internet solidaire Assemblée permanente de l’économie sociale Allocation parent isolé Bâtiment et travaux publics Conseil d’administration Comité de bassin d’emploi du Nord/Pas-de-Calais Centre communal d’action sociale Centre national de la recherche scientifique Chambre régionale de l’économie sociale Centre de recherches sur les innovations sociales (Montréal - Canada) Contrat Plan État - Région Association pour le droit au logement Déchets d’équipements électriques et électroniques Dispositif local d’accompagnement Direction des ressources humaines Projet « Économie sociale : plateforme de l’innovation sociale » Épicerie locale initiative solidaire Communauté urbaine de Lille Institut national de la statistique et des études économiques Institut fédératif de recherches sur les économies et les sociétés industrielles Organisation internationale de normalisation Liberté d’entreprendre autrement Maison de la nature et de l’environnement (changement de nom en juin 2006 : Maison régionale de l’environnement et des solidarités - MRES) Revenu minimum d'insertion Programme Cadre de Recherche & Développement Société anonyme Société anonyme à responsabilité limitée Société anonyme simplifiée Société coopérative ouvrière de production Système d’échange local Secrétariat général aux affaires régionales Salaire minimum interprofessionnel de croissance Technologies de l'information et de la communication Social Innovation, Governance and Community Building Université Catholique de Louvain Union Européenne 3 Liste des tableaux Tableau 1 - Grille d’analyse des organisations d’économie sociale ........................................ 15 Tableau 2 - Les trois répertoires de base.................................................................................. 17 Tableau 3 - Ventilation de la base de données par finalité et par statut juridique ................... 20 Tableau 4 - Les établissements de l’économie sociale et solidaire dans le NPC en 2003 ....... 29 Tableau 5 - Les établissements employeurs dans le NPC en 2000 .......................................... 29 Tableau 6 - Les structures d’économie sociale sélectionnées .................................................. 34 Tableau 7 - Centralisation des réponses : types d’activités.................................................... 106 Tableau 8 - Centralisation des réponses : origine de la création............................................ 106 Tableau 9 - Centralisation des réponses : philosophie/approche à l’origine du projet .......... 107 Tableau 10 - Centralisation des réponses : besoins ou cause principale à l’origine de la création ........................................................................................................................... 107 Tableau 11 - Centralisation des réponses : ressources mobilisées ......................................... 109 Tableau 12 - Centralisation des réponses : échelle de l’organisation .................................... 110 Tableau 13 - Centralisation des réponses : acteurs impliqués dans la gouvernance .............. 110 Tableau 14 - Centralisation des réponses : relations entre les acteurs ................................... 111 Tableau 15 - Centralisation des réponses : contraintes au développement ............................ 111 Liste des figures Figure 1 - Dynamiques de structuration et logiques institutionnelles de l’économie sociale .. 58 Liste des annexes Annexe 1 - Grille développée pour l’analyse des organisations de l’économie sociale .......... 64 Annexe 2 - Têtes de réseau identifiées dans la région Nord - Pas-de-Calais........................... 69 Annexe 3 - Répertoire d’acteurs de l’économie sociale de la métropole lilloise..................... 72 Annexe 4 - Questionnaire et lettre d’introduction.................................................................... 89 Annexe 5 - Réponses au questionnaire .................................................................................... 93 Annexe 6 - Centralisation des réponses au questionnaire ...................................................... 106 Annexe 7 - Guide d’entretien ................................................................................................. 113 4 Avant-propos Cette recherche a été réalisée dans le cadre du Contrat de Plan État-Région (20052006) au sein de l’IFRESI-CNRS. Elle n’aurait pu être menée à bien sans le concours précieux de nombreuses personnes. Nous adressons nos plus vifs remerciements à tous les responsables des organisations d’économie sociale qui ont répondu à notre questionnaire, et notamment à ceux qui ont également participé aux entretiens : Julie B. (ANIS), Michel B. (AISE Environnement), Laurent C. (Café Citoyen), Patricia D. (ESCRE), Silvia D. (Autonomie et Solidarité), Véronique M. (CRES), Stéphane N. (EQUINOXE), René P. (AJONCS), Fanny S. (ADAV) et Valérie X. (SEL de Villeneuve d’Ascq). De même, le soutien de l’équipe de direction l’IFRESI, en particulier de son directeur, Gérard Gayot, et de Fariza Marecaille et Denis Duvet qui ont assuré respectivement le suivi administratif du projet et la reproduction du rapport final, ont permis à cette recherche d’être réalisée dans d’excellentes conditions. Qu’ils en soient chaleureusement remerciés. Enfin, les échanges fructueux avec les nombreux chercheurs impliqués avec nous dans le projet européen KATARSIS nous ont permis de conforter nos hypothèses et nos résultats sur plusieurs plans. Nos remerciements s’adressent tout particulièrement à Juan-Luis Klein et Dennis Harrisson (UQAM, Montréal), à Isabel André et à Alexandre Abreu (Université de Lisbonne), et à Marthe Nyssens (Université de Louvain-la-Neuve) avec lesquels les interactions scientifiques ont été étroites et extrêmement riches ces dernières années. 5 INTRODUCTION L’économie sociale, qui permet de répondre à des besoins économiques et sociaux non satisfaits, s’est considérablement diversifiée dans la plupart des pays européens au cours du XXe siècle. Après la deuxième guerre mondiale, cette évolution du secteur de l’économie sociale s’est produite dans des contextes institutionnels et territoriaux variés et évolutifs, issus de cycles politiques et de transformation des rôles respectifs de l’État et des collectivités régionales et locales en matière de développement socioéconomique. Cette dynamique structurelle s’est accentuée et a pris un tour nouveau depuis le milieu des années 1970. En effet, alors même que la crise a amplifié les dynamiques multidimensionnelles d’exclusion sociale caractérisant bon nombre de grandes villes européennes — notamment au sein de leurs quartiers défavorisés (pauvreté galopante, droits sociopolitiques en recul, liens sociaux déstructurés, ...) ; cf. Moulaert et al. (1992, 1993, 1994) — les politiques nationales de décentralisation, couplées aux tendances néolibérales et européennes de « dégraissage » du secteur public et de privatisation de certains services collectifs, ainsi qu’aux pratiques de la nouvelle gestion publique, ont créé un « vide » en matière d’intervention socioéconomique. C’est dans ce contexte qu’un nouvel « espace » d’intervention s’est ouvert pour les collectivités territoriales, mais également pour d’autres types d’acteurs issus du secteur privé lucratif et de la société civile, et que de nouvelles formes de revitalisation urbaine ont vu le jour. Ainsi, entre les solutions exclusives — axées soit sur le secteur public soit sur le secteur privé lucratif — a émergé et s’est rapidement diffusée l’idée d’un développement socioéconomique mobilisant de nouvelles formes partenariales d’action publique et, concomitamment, celle d’un tiers secteur « assumant des missions de service public » (Lipietz, 1998, p. 1). Dans le même temps, la reconfiguration en profondeur des missions et des modes d’action des collectivités territoriales s’est répercutée sur la nature des organisations d’économie sociale et sur leurs modes de structuration territoriale (multiplication et articulation des échelles spatiales d’organisation, d’action et de discours sociopolitique). À cette fin, on peut se demander s’il s’agit pour ces acteurs d’initier, de soutenir ou de développer, mais aussi de contrôler, voire d’instrumentaliser ou encore de récupérer à leur compte de telles pratiques. En effet, si dans les années 1970 les organisations de l’économie sociale proposaient essentiellement des services alternatifs et souvent complémentaires à ceux de l’État, depuis les années 1990, elles tentent également de répondre aux besoins négligés par l’État et les 6 collectivités territoriales dans le contexte d’une crise accrue des finances publiques (Bouchard, Bourque et Lévesque, 2000). On a ainsi pu observer le développement de nombre d’initiatives de structures d’économie sociale « qui renouent avec l’élan associatif de la première moitié du dix-neuvième siècle » (Eme et Laville, 2006, p. 309), en mettant au cœur de leur action la référence à la solidarité : services de proximité, organisations productives alternatives, finance solidaire, commerce équitable, etc. Notre attention se focalise notamment sur ce type d’organisations qui s’inscrivent dans le mouvement associationniste et coopératif né en réaction à la crise du système de production de masse1 et à l’effacement de l’État social (Moulaert et Ailenei, 2005), ainsi qu’à la montée en puissance d’un capitalisme transnational (Locquet, 2004). Plus spécifiquement, cette recherche tente de comprendre les dynamiques et les défis actuels des organisations de l’économie sociale dans la métropole lilloise, située dans la région Nord - Pas-de-Calais (NPC) en France. Région d’ancienne tradition industrielle (charbon, textile, sidérurgie), cette région se distingue encore aujourd’hui par l’influence historique d’un mouvement ouvrier fort, couplée de longue date à une gestion municipale socialiste. Ce riche terreau, confronté à de nombreuses tensions socioéconomiques, a alimenté le développement et l’institutionnalisation progressifs de plusieurs générations d’organisations de l’économie sociale tout au long des XIXe et XXe siècles, avec des contraintes et des espaces d’expansion variés selon les périodes. Le contexte actuel fait ainsi apparaître de nouvelles opportunités mais aussi de nouveaux défis pour les organisations d’économie sociale de la métropole lilloise auxquels elles tentent de répondre par différentes stratégies de survie et de développement. Cette étude financée par la Région Nord-Pas de Calais (CPER, 2005-2006) montre comment, dans le contexte de la métropole lilloise, ces évolutions engendrent pour les organisations d’économie sociale des opportunités, mais aussi des contraintes et des défis nouveaux. En réponse à ce nouveau contexte, ces organisations tendent à diversifier leurs domaines d’intervention et à transformer leurs modes de gouvernance, d’organisation et de structuration territoriale tout en s’inscrivant dans une dynamique articulant plusieurs échelles spatiales. Ces stratégies - qui correspondent partiellement à des adaptations aux nouveaux paramètres institutionnels - découlent de la nécessité pour les organisations locales d’économie sociale de répondre à de nouveaux besoins et de trouver des sources de 1 Dans le cas de la France, la période de re-émergence de l’économie sociale et solidaire est marquée par la forte montée du chômage (de 300.000 chômeurs en 1963 à 3.500.000 en 1998), de la précarité (développement du temps partiel, de l’intérim et des contrats à durée déterminée) et de l’exclusion (Loquet, 2004). 7 financement variées et pérennes tout en faisant face à la concurrence de nouveaux acteurs (semi)publics et privés. Mais elles induisent, parallèlement, un risque d’érosion de la capacité singulière d’innovation de l’économie sociale, pourtant sa spécificité et sa raison d’être. Notre rapport, qui se centre sur ces dynamiques actuelles, se décline en trois volets. La première partie identifie, dans un premier temps, les tendances récentes générales de l’économie sociale, définie ici au travers des organisations, des pratiques et des dynamiques institutionnelles spécifiques que ce secteur recouvre (Ailenei, Hamdouch, Moulaert et Laffort, 2007, 2008 ; De Muro, Hamdouch, Cameron et Moulaert, 2007). Dans un deuxième temps, elle présente les fondements théoriques et méthodologiques de la recherche. La deuxième partie restitue tout d’abord l’évolution de l’économie sociale dans la région NPC dans une perspective historique. Dans un deuxième temps, en se fondant sur un travail de terrain approfondi, nous examinons plus spécifiquement la manière dont les évolutions générales ou locales sont aujourd’hui « gérées » dans le contexte de la métropole lilloise. La troisième partie, enfin, conclut le rapport en esquissant les dilemmes « existentiels » auxquels les organisations d’économie sociale en général, et celles de la métropole lilloise en particulier, sont désormais confrontées tant pour leur survie que pour leur développement. Au plan analytique et méthodologique, nous partons du constat suivant : les critères habituellement retenus (statut juridique et nature des activités) n’apparaissent plus suffisants pour rendre compte de la grande variété organisationnelle qui caractérise aujourd’hui le secteur de l’économie sociale, et, partant, pour identifier les sources et les dynamiques d’innovation sociale dont ces structures sont porteuses. À partir de ce constat, nous avons croisé un faisceau de critères dont la combinaison permet, nous semble-t-il, de caractériser plus précisément les organisations de l’économie sociale : le secteur d’activités, le nombre, la place et le rôle effectif des bénévoles, la nature et l’importance relative des différents types de financement, l’utilité sociale avérée, le rôle du fondateur ou du leader charismatique, ... Ce travail préliminaire a alors débouché sur une « grille de lecture » permettant de retenir les organisations qui se situent, selon nous, clairement dans le champ de l’économie sociale. Sur la base de cette grille de lecture, nous avons croisé différents répertoires établis au niveau de la métropole lilloise qui recensent (pour partie) ces organisations d’économie sociale avec les résultats d’autres investigations antérieures (SINGOCOM, 2005 ; Ailenei, Hamdouch, Laffort, Moulaert, 2007 ; Ailenei, 2007) - afin d’établir une nouvelle base de données. Cette dernière nous a alors permis de sélectionner une dizaine d’organisations retenues pour leur « exemplarité », et dont l’étude approfondie (entretiens, observation) offre un éclairage riche sur les nouvelles dynamiques d’activités, d’innovation et de positionnement 8 institutionnel des structures d’économie sociale dans un contexte socio-économique national et local en pleine mutation depuis une quinzaine d’années. En effet, l’entrée récente dans le débat public de thèmes nouveaux comme ceux de la « fracture sociale », du « vieillissement de la population » et du « développement durable » ont favorisé l’émergence et la reconnaissance de nouvelles niches d’activité et de nouveaux acteurs au sein de l’économie sociale. Des activités nouvelles se développent notamment autour du recyclage (cantonné auparavant aux chiffonniers) et des services à la personne. Dans ce contexte, les collectivités locales (conseils généraux et mairies notamment) émergent comme des acteurs clés pour susciter ou accompagner des pratiques innovantes développées au sein de l’économie sociale. Les activités dans ce champ connaissent également une dynamique spatiale articulée à plusieurs échelles. Cette dynamique découle de la combinaison de deux orientations nouvelles des structures d’économie sociale. D’une part, au niveau de leur volonté de développement à une échelle spatiale élargie au plan régional ou national - voire international, comme c’est le cas dans le Nord de la France au travers de contacts soutenus avec la Belgique - afin d’accroître leur notoriété et leur champ d’action. D’autre part, au niveau du déploiement de stratégies de « sortie du quartier » afin de trouver de nouvelles sources de financement et d’autres actifs économiques cruciaux - fonds européens, soutiens régionaux, savoir-faire en matière de gestion, complémentarités partenariales, etc. Après la présentation des fondements analytiques et méthodologiques de la recherche, le rapport décline et articule les principaux enseignements issus du riche matériau collecté sur le terrain : évolution des domaines d’activités et des statuts des structures d’économie sociale étudiées au cours de la période récente dans un contexte institutionnel et socio-économique lui-même évolutif ; multiplicité des logiques d’acteurs et évolution du positionnement socio-économique de leurs activités ; dynamiques de réseaux d’acteurs, de complémentarités institutionnelles (notamment avec les collectivités locales) et d’échelles spatiales. Toutes ces dynamiques d’activités, d’acteurs et d’articulations territoriales et institutionnelles sont décisives pour l’émergence et le déploiement d’innovations sociales multiformes. Cependant, comme cela ressort clairement des structures d’économie sociale de la métropole lilloise, si les dynamiques d’innovation sociale sont complexes et porteuses d’incertitudes multiples, elles sont également une source d’opportunités de régénération du rôle des structures d’économie sociale en matière d’innovation face à des besoins humains (socio-économiques, culturels, cognitifs, environnementaux, …) qui restent largement non satisfaits pour des couches entières de la population. 9 1 - FONDEMENTS ANALYTIQUES ET MÉTHODOLOGIQUES 1.1 - Fondements analytiques de la recherche Cette section identifie les tendances générales du secteur de l’économie sociale en France dans un contexte socio-économique international, national et local en pleine mutation depuis plus d’un quart de siècle. Ces dynamiques d’activités, d’innovation et de positionnement institutionnel ont été à la base de l’élaboration d’une grille d’analyse des organisations de l’économie sociale, représentant le fondement théorique de notre recherche. Pour cela, nous avons croisé une importante revue de littérature sur l’économie sociale (Ailenei, 2007) avec les résultats d’une série d’enquêtes de terrain menées en Europe et en France (Ailenei et Lefebvre, 2004 ; SINGOCOM, 2005 ; Ailenei, Hamdouch, Moulaert et Laffort, 2007). Notre démarche s’appuie sur le constat que le seul statut juridique apparaît s’avère de moins en moins pertinent de plus en plus à la fois pour rendre compte de la grande variété organisationnelle qui caractérise aujourd’hui le secteur de l’économie sociale et pour identifier les dynamiques d’innovation sociale dont ses organisations sont porteuses. En effet, si la définition traditionnelle de l’économie sociale renvoie habituellement à quatre grandes familles structurelles qui forment un noyau commun européen (associations, coopératives, mutuelles et fondations), il semble désormais que ce secteur s’organise également sous d’autres formes juridiques « qui paraissent répondre également aux logiques d’action identifiées » (Neyret, 2006, 10). En France, il s’agit des entreprises individuelles, des sociétés à responsabilité limitée et, dans des cas particuliers, des sociétés anonymes — comme, par exemple, les « agences immobilières à vocation sociale » — et les établissements publics2. Pourtant, en dépit de cette diversification de leurs statuts juridiques, les organisations d’économie sociale continuent très majoritairement à recourir aux formes juridiques traditionnelles, avec une préférence nette pour le statut associatif. Le poids économique des associations reste en effet considérable en France (Tchernonog, 2007 ; Tchernonog et al., 2007) : 1.100.000 associations, 59 milliards d’euros de budget, 1.050.000 emplois équivalent plein temps (ETP), 14 millions de bénévoles (soit un volume de travail de l’ordre de 935.000 emplois ETP)3. Cependant, le recours à l’une des formes juridiques spécifiques de l’économie 2 D'autres formes institutionnelles, très variées, sont identifiées au sein de l’Union Européenne (voir CIRIEC, 2007). Selon Tchernonog (2007), les associations sportives, culturelles et de loisir sont les plus nombreuses (60%), suivies par les associations de défense des droits et des causes, et d’action humanitaire (15%, respectivement 4%). Les associations qui, par la nature de leurs activités, peuvent se situer dans le champ de l’économie sociale concernent l’action sociale ou sanitaire (11%), l’éducation, la formation et l’insertion (4%), ainsi que les associations de type « économie et développement local » (4%). 3 10 sociale (notamment le statut associatif) peut parfois relever d’un « choix de commodité », voire de l’opportunisme « sans référence a priori aux valeurs et principes fondant l’économie sociale et solidaire » (Neyret, 2006, p. 32). Plus généralement, au-delà de leur importance quantitative et de leur dynamisme soutenu, en France4 comme dans les autres pays de l’Union Européenne (CIRIEC, 2007), les activités de l’économie sociale composent un univers très hétérogène, qui se complexifie et se diversifie — notamment au travers de l’entrée récente dans le débat public de nouveaux thèmes importants (précarité du travail, protection de l’environnement, vieillissement de la population, ...). C’est dans ce contexte que de nouveaux acteurs porteurs d’innovations sociales émergent et que de nouvelles niches d’action se développent, couvrant ainsi un large éventail d’activités (INSEE, 2004) : gestion durable des déchets (collecte, recyclage, valorisation, éducation à l’environnement), développement culturel local (accès à la culture pour tous, reconnaissance de la diversité culturelle), services de proximité (reconstruction des liens sociaux via l’aide aux personnes âgées ou handicapées, développement de la petite enfance), commerce équitable (développement des ventes, sensibilisation des citoyens), finance solidaire (multiplication des outils financiers solidaires et des produits d’épargne éthique), échanges non monétaires (Réseaux d’Échanges Réciproques des Savoirs, Systèmes d’Échanges Locaux), technologies de l’information et de la communication (utilisation des logiciels libres, formation, recyclage de matériels), ... Comme nous l’avons souligné en introduction, ce développement de l’économie sociale depuis les années 1970 et surtout 1980 s’inscrit dans un contexte de désengagement de l’État et de politiques concomitantes de décentralisation qui a ouvert un espace important à l’action des collectivités territoriales en matière économique et sociale. En particulier, les nouvelles formes de revitalisation urbaine qui ont vu le jour ont souvent emprunté des dynamiques partenariales dans lesquelles d’autres types d’acteurs (notamment ceux de l’économie sociale et solidaire) ont cherché à s’insérer grâce à des stratégies de diversification de leurs domaines traditionnels d’activité, de reconfiguration de leurs échelles territoriales et d’élargissement de la base de bénévoles sur laquelle elles s’appuient. Chopart (2003)5 parle même d’un « déplacement historique » du centre de gravité des activités d’économie sociale 4 En 2000, le poids de l’économie sociale en France (rapporté au nombre d’établissements) était supérieur à 10%, soit nettement plus que la moyenne de l’Union Européenne (8% des entreprises) (Noguès, 2006). Le nombre d’organisations d’économie sociale a littéralement explosé ces dernières années : 850.000 associations, 21.000 coopératives, 2.250 mutuelles et 2.100 fondations représentant 10% du PIB et 12% de l’emploi (2 millions salariés, dont 1,7 million employés par les associations) (cf. CEGES, dans Robert, 2007, p. 9). 5 Intervention dans le cadre d’un séminaire de travail en mai 2003 (cité par Neyret, 2006). 11 pour désigner une dynamique importante d’investissement des personnes afin de répondre aux besoins de populations de plus en plus fragilisées ou marginalisées. De fait, dans un contexte de précarisation et de crise, l’individualisation et la diversification des besoins (Moulaert et Nussbaumer, 2005) ont incité de manière croissante l’État (mais également, de manière de plus en plus sensible, les collectivités régionales ou locales) à s’en remettre — mais sans pour autant accompagner cette « délégation par défaut » des financements requis — pour leur satisfaction à des organisations d’économie sociale (Neyret, 2006). Parmi les diverses activités désormais prises en charge par l’économie sociale, les services de proximité sont ainsi essentiellement rétribués par les collectivités locales. Cependant, en approfondissant l’analyse, on peut se demander s’il s’agit avant tout pour les acteurs publics territoriaux d’initier, de soutenir ou de développer les activités et les pratiques innovantes des structures d’économie sociale, ou bien également de chercher à les contrôler ou les instrumentaliser, voire à les récupérer à leur compte. Ce questionnement renvoie finalement à la dimension territoriale de l’économie sociale et à son évolution. Il semble, en effet, que le consensus selon lequel l’échelle du quartier, par sa proximité, serait la plus appropriée pour développer des activités d’économie sociale évolue sensiblement ces dernières années. Neyret (2006, p. 43) identifie à ce sujet deux contradictions centrales caractérisant la démarche actuelle de certaines organisations d’économie sociale qui « se trouvent enfermées du fait des politiques sociales locales ». Le fait de proposer aux habitants en situation de grande précarité des emplois locaux leur permettant de se réintégrer dans la vie sociale du quartier entre ainsi en contradiction avec la pratique de retour des intéressés dès que possible sur le marché régulier du travail. Parallèlement, l’objectif déclaré des organisations d’économie sociale de contribuer à la « restauration d’un lien social de proximité tant avec les salariés que les habitants du quartier » se confronte de plus en plus à la nécessité pour ces organisations de se consolider et de se développer économiquement et d’assurer leur base de financement — ce qui induit souvent un « élargissement » de leur aire spatiale d’initiative et d’action. Ces organisations tentent ainsi de diversifier leurs ressources financières (cotisations, prestations, donations, autres financements ponctuels par projets) tout en continuant à utiliser les financements publics et les subventions de type institutionnel comme des leviers à effet multiplicateur (Neyret, 2006). Cela est particulièrement vrai pour les organisations qui, bénéficiant de financements publics importants, craignent de perdre la liberté d’expression, l’esprit de combativité et les valeurs qui ont animé le projet initial avec le désengagement des militants de la première heure. C’est dans cette perspective que l’on peut également interpréter le 12 foisonnement, partout en France depuis environ un quart de siècle, de structures dites « têtes de réseau »6 : leur mission est d’initier les projets, d’assurer l’animation, la communication et l’information des organisations membres. Selon ces acteurs fédérateurs, le fait d’adhérer à de telles structures « consolide » les organisations de l’économie sociale. Cependant, plusieurs questions restent aujourd’hui posées quant aux conditions d’émergence, de développement et d’efficacité de ces « têtes de réseaux », ainsi qu’au niveau de leur visibilité et de leur accessibilité pour les organisations de l’économie sociale. Ces constats7 (explosion du nombre de structures, extension des domaines d’activités, poids important du statut associatif, rôle nouveau des collectivités locales, évolution de la dimension territoriale) constituent les principaux repères analytiques de notre recherche. Celle-ci a pour objectif de cerner la portée de ces mouvements à partir d’une mise en perspective de plusieurs initiatives d’économie sociale au niveau de la métropole lilloise. Au plan méthodologique, l’insuffisance des critères de classification des structures d’économie sociale couramment retenus dans la littérature nous a amenés à proposer un faisceau de critères dont la combinaison permet d’élaborer une « grille de lecture » visant à mieux cerner, de notre point de vue, les organisations qui se situeraient dans ce champ de l’économie sociale. Cette grille caractérise l’économie sociale par la recherche permanente de l’adéquation entre le volet économique (production de biens et de services8 destinés à satisfaire les besoins identifiés dans diverses sphères existentielles9 : travail, éducation, santé, environnement, ...) et le volet social (reconstruction des liens sociaux, renforcement des capacités sociopolitiques individuelles, amélioration de la cohésion sociale générale) (Archambault et Kaminski, 2003 ; Nyssens, 2006b). Le Tableau 1 résume ces critères, tandis que l’Annexe 1 les explicite de manière exhaustive. De fait, si l’on considère généralement que la finalité de toute activité productive est la satisfaction de l’ensemble des besoins humains, il est aisé de reconnaître que le marché et 6 Douze structures identifiées dans la Région NPC à partir des trois bases de données utilisées (Annexe 1, Tableau 8). Ces tendances identifiées sur un plan général se vérifient-elles pour autant au niveau d’un territoire particulier ? Cela sera examiné dans la deuxième partie du ce rapport dans le contexte de la métropole lilloise. 8 Selon Hamdouch et Collette (1993) et Hamdouch (2007), l’économie sociale propose plusieurs types de services et d’activités résultant de processus variés de différenciation (par rapport aux services proposés par les organisations publiques ou privées) : (1) Services comparables (l’économie sociale propose des services similaires, mais le statut d’organisation d’économie sociale représente une garantie pour l’utilisateur que la qualité des produits ne sera pas sacrifiée au nom du profit) ; (2) Services non-substituables (l’économie sociale répond à des demandes qui n’ont pas été identifiées par les organisations traditionnelles — services qui pourraient être « récupérés » par les entreprises traditionnelles (par exemple le recyclage, les énergies renouvelables, etc.), mais qui pour l’instant présentent encore trop de risques) ; (3) Services complémentaires (la différence d’appréciation se réalise en fonction du temps consommé, de la qualité, de la quantité, de la spécificité ou de l’originalité des biens et services offerts par rapport à d’autres entreprises, par exemple l’entretien des espaces verts, le BTP). 9 Projet PCRD6-UE « Inégalités croissantes et innovation sociale : savoirs et pratiques alternatifs dans le champ de l’exclusion sociale en Europe » (KATARSIS, 2006-2008) (http://katarsis.ncl.ac.uk/). 7 13 le secteur public tendent de moins en moins à les satisfaire tous ou convenablement, notamment si les consommateurs potentiels se situent à la marge de la société « mainstream » (Moulaert et Nussbaumer, 2005). C’est à ce niveau que l’innovation sociale joue un rôle important dans la définition de l’économie sociale : « innovation sociale » signifie en effet de nouveaux modes de satisfaction et de révélation des besoins, mais aussi l’innovation dans les relations sociales (relations de gouvernance interne et externe et « empowerment » des usagers) (SINGOCOM, 2005 ; Moulaert et al., 2005). Les besoins ne sont pas considérés ici nécessairement sur la base de purs principes matériels ou existentiels ; les principes sociaux et organisationnels jouent aussi un rôle important (une focalisation particulière sur les aspects liés à la gouvernance de l’économie sociale) car la solidarité et la réciprocité dans les relations de production et d’allocation sont explicitement reconnues comme des besoins humains par beaucoup d’organisations d’économie sociale. L’économie sociale se caractérise ainsi par la recherche permanente d’une adéquation entre le volet économique (biens et services destinés à satisfaire les besoins identifiés dans diverses sphères existentielles : travail, éducation, santé, environnement, ...) et le volet social (reconstruction des liens sociaux, renforcement des capacités sociopolitiques individuelles, amélioration de la cohésion sociale générale et des relations de gouvernance) (Archambault et Kaminski, 2003 ; Nyssens, 2006 a,b). Cette grille de lecture met tout d’abord en évidence un phénomène « d’hybridation » de plusieurs types de ressources, associées à la fois aux logiques de la réciprocité, de la redistribution et du marché (Eme et Laville, 2006). La référence aux valeurs éthiques de la solidarité et de la réciprocité y est également explicite. Il s’agit ainsi de reconnaître que l’économie sociale combine un large éventail de réalités, commençant à un bout par des entreprises du marché ayant un volet partiellement social et se terminant à l’autre par des organisations purement solidaires ou des initiatives de type système d’échange local où le mécanisme du marché capitaliste est complètement neutralisé. Enfin, il faut souligner la focalisation explicite de cette approche sur des « échelles supérieures de gouvernance ». Cela souligne le besoin de trouver des leviers de stabilisation : instruments et ressources nécessaires pour faire fonctionner l’économie sociale, et, dans le même temps, institutions capables de garantir l’impact positif de l’économie sociale sur l’ensemble de l’économie et de la société. Les niveaux élevés de gouvernance font ainsi référence aux différentes échelles institutionnelles de l’État, mais également à des réseaux multi-niveaux se situant entre les initiatives d’économie sociale à l’échelle du quartier, de la ville, de la région, du pays, voire au niveau international (De Muro, Hamdouch, Cameron et Moulaert, 2007, 2008). 14 Tableau 1 - Grille d’analyse des organisations d’économie sociale Critères Type d’organisation (statut légal / forme institutionnelle) Modalités Structures traditionnelles : associations, coopératives, mutuelles, fondations Nouvelles structures (entreprises sociales) : - Organisations qui gèrent les processus d’insertion (entreprises d’insertion, régies de quartier, etc.) - Organisations à finalité sociale (statuts associatif, coopératif, mutuel, etc.) Type de besoins humains insatisfaits / Stratégies mises en place / Type d’activités et de services / Catégories de populations bénéficiaires Types de besoins : - Physiologiques (nourriture, accès aux soins) - Matériels de base dans un cadre de vie en société (trouver un abri, se vêtir, se chauffer, se laver, etc.) - Cognitifs et sociopsychologiques (éducation, culture, relations sociales et intellectuelles, etc.) Stratégies innovatrices combinant : - Fonctions économiques (support de la mission sociale) - Stratégies de développement socialement innovateur (mission d’intérêt collectif) Caractéristiques des services et activités : - Comparables - Non-substituables - Complémentaires Catégories de services selon les types de bénéficiaires : - Services d’aide sociale et économique (individus, familles, minorités) - Intégration dans le champ du travail (chômeurs, pauvres, exclus) - Promotion et accompagnement du développement local (communautés, quartiers, collectivités, …) Ressources créatives et productives mobilisées pour le développement de l’économie sociale Ressources mobilisées à l’intersection du marché, du secteur public et de la société civile : - Marché - Redistribution - Réciprocité Synergies entre les différents types de ressources : - Valeurs, culture, identité - Humaines - Capital social - Ressources politiques, légales, financières - Ressources culturelles, artistiques, physiques et naturelles Échelle d’organisation / Gouvernance de l’économie sociale et réseaux multi-échelles Échelle d’organisation : - Organisations ou réseaux à l’échelle du quartier, de la ville - Organisations ou réseaux à l’échelle régionale, nationale - Organisations ou réseaux à l’échelle internationale - Organisations ou réseaux multi-échelles Critères Mécanismes de financement Mécanismes de régulation interne / Type de personnes impliquées Quelles dimensions de l’innovation sociale ? Modalités Dynamiques spatiales et institutionnelles multi-échelles et acteurs de la gouvernance de l’économie sociale : - Relations/réseaux entre les acteurs de l’économie sociale, acteurs gouvernementaux formels, autres acteurs critiques non traditionnels (société civile, secteur privé) - Articulations organisationnelles / territoriales entre les multiples échelles spatiales et institutionnelles (réseaux multi-échelles, conflits de temporalités entre agents, tensions et relations de pouvoir) Mécanismes de financement de l’économie sociale : - Sources : o Propres (cotisations, paiements par les bénéficiaires, donations) o Publiques (subventions de l’État et des collectivités territoriales) o Cofinancements ponctuels (programmes européens, fonds privés, dons) - Contraintes : o Contraintes budgétaires o Contraintes liées à l’évaluation des activités Mécanismes de régulation interne : - Principe de la participation et de l’organisation démocratique - Déconcentration de la décision - Cohésion interne plus ou moins forte Acteurs et organisations impliqués dans la gouvernance interne : - Acteurs : comités de quartier, universités, associations de développement du quartier, services municipaux, ... - Modes de coopération : partenariats, collaborations, autres types d’interaction (conflits, liens informels) Type de personnes impliquées : - Leader ou personnalité charismatique / Directeur - Bénévoles - Salariés - Bénéficiaires Concept tridimensionnel de l’innovation sociale : - Dimension matérielle (toute innovation sociale a à la base une dimension éthique : satisfaction des besoins non satisfaits ou pas encore satisfaits) - Dimension processuelle (innovation organisationnelle et institutionnelle, amélioration de la communication, contrôle démocratique, distribution des revenus, …) - Dimension « empowerment » (relance de la gouvernance, re-création du dialogue, action avec effet multiplicateur, génération d’autres projets, renforcement des capacités sociopolitiques et de l’accès aux moyens) Source : Auteurs, inspiré de Moulaert et al. (Rapport SINGOCOM, 2005) 16 1.2 - Méthodologie de la recherche Sur la base de cette grille de lecture et du croisement de trois répertoires établis au niveau de la métropole lilloise qui recensent - pour partie - ces organisations d’économie sociale, nous avons établi une base de données originale. Les trois répertoires publiquement disponibles qui ont été croisés afin d’obtenir la nouvelle « base de données » sont les suivantes : LEA (Liberté d’Entreprendre Autrement), CRES (Chambre Régionale de l’Économie Sociale) et APES (Assemblée Permanente de l’Économie Sociale) (Tableau 2). Tableau 2 - Les trois répertoires de base Nombre de structures LEA (86) www.lealille.org CRES (43) www.cresnpdc.org APES (66) www.apes-npdc.org Mode de réalisation du répertoire Annuaire réalisé sur une base déclarative, intégrant un répertoire d’acteurs de Lille établi en 2001 par des chercheurs de l’Université Catholique de Louvain, complété avec d’autres entrées depuis cette époque. On y retrouve également des structures de Roubaix et de Tourcoing développant leurs activités à Lille. Annuaire composé par les adhérents de la CRES du Nord - Pasde-Calais. Sa mission est de représenter, de défendre et de promouvoir l’économie sociale dans la région, et de mettre en œuvre des programmes d’action en faveur du développement économique et de la cohésion sociale (appui aux microprojets, DLA — dispositif local d’accompagnement-soutien aux associations d’utilité sociale). Annuaire de l’APES du Nord - Pas-de-Calais. L’objectif est d’organiser et de développer un réseau régional des acteurs de l’économie sociale et solidaire. L’APES est un lieu de coopération et d’élaboration de propositions d’actions (relations publiques, création d’annuaires, formations pour les étudiants). Source : Auteurs La base de données qui a servi de point de départ a été celle de LEA car elle apparaissait comme la plus complète dans sa tentative de recensement des structures d’économie solidaires de la métropole lilloise. Cette base a été constituée à partir d’un diagnostic réalisé par une équipe universitaire de l’Université Catholique de Louvain (20012002). Des corrections ont été introduites en ne conservant tout d’abord que les structures qui étaient présentes dans au moins deux listings. Celles qui n’apparaissaient que dans l’une des trois listes ont fait l’objet d’une analyse plus approfondie et d’une attention particulière en regard de notre grille « multicritères » (par exemple le rôle des bénévoles, du leader charismatique, le fonctionnement démocratique, la combinaison de la fonction économique avec la fonction sociale ...). Les fondations, grandes structures assimilées en France à des têtes de réseau, auraient pu faire l’objet d’une attention particulière, mais ce n’était pas l’objectif de cette recherche. Cependant, au titre d’exemple, nous avons gardé deux structures de ce type dans la nouvelle base de données. La première est la Fondation Abbé Pierre qui agit, en partenariat avec des associations de terrain, afin de faciliter l’accès des personnes défavorisées à des logements décents. Cette fondation entreprend également des actions pour la sensibilisation à la problématique du logement, pour le développement de pension de famille, la gestion de biens immobiliers, l’aide à l’international, etc. (cf. « Guide des fondations », CRES, 2005, p. 8). La deuxième fondation retenue comme exemple est la Fondation Électricité de France, qui, en partenariat avec d’autres structures et organismes, soutien des actions de mécénat « en relation avec les savoir-faire de l’entreprise autour de la nature, la culture, la santé, la solidarité et le sport » (cf. « Guide des fondations », CRES, 2005, p. 34). Nous avons fait le choix de retirer de la nouvelle base de données les mutuelles (aujourd’hui devenues, pour la plupart d’entre elles, de simples émanations du secteur bancaire et des assurances). Au niveau des Sociétés Anonymes (SA), des Sociétés Anonymes à Responsabilité Limitée (SARL) et des entreprises individuelles (qui représentent des statuts juridiques où le profit reste a priori une motivation forte), nous n’avons conservé que quelques initiatives. Dans le même ordre d’idées, nous n’avons pas maintenu certaines associations « Loi 1901 » ou SCOP (Sociétés coopératives ouvrières de production) où l’utilité sociale nous paraissait absente de la définition de leur mission (par exemple, « exercice en commun de la profession d’architecte » ou encore « vente, installation, maintenance des systèmes et des appareillages électriques »). Parmi les SCOP, beaucoup se sont spécialisées dans la formation d’adultes et dans la formation continue : nous avons choisi également de les écarter pour éviter de se focaliser sur un domaine d’activité par trop spécialisé. Nous avons enfin retiré des trois listings les résidences d’accueil pour les personnes âgées (assez représentées), les foyers d’accueil mères/enfants (idem), les syndicats (un seul était présent, GABNOR, le syndicat des agriculteurs biologiques du Nord/ Pas-de-Calais) ou 18 les organisations fortement politisées comme par exemple le DAL (Droit au Logement, association qui milite pour un droit au logement pour tous, y compris par des réquisitions) qui était présente sur un listing. Ont été également supprimés les services d’aide à la création d’entreprise — très nombreux — tels que, par exemple, le CBE (Comité de Bassin d’Emploi du Nord/Pas-de-Calais) et les boutiques de gestion (subventionnées souvent à 100% par les collectivités locales), notamment parce que ces services ne sont pas spécifiquement orientés vers la création d’entreprises proches des logiques de l’économie sociale. Les associations culturelles se définissant comme lieux de rencontre et d’ouverture à l’Autre (découverte de la musique ou de la danse à travers des pratiques interculturelles : hip-hop, la capoeira, danse africaine, …), pour la plupart d’entre elles n’apparaissent pas dans ces répertoires car elles ne se considèrent pas comme des organisations d’économie sociale. Nous avons choisi ici aussi d’écarter les quelques rares présences dans ces répertoires. Enfin, les associations de fait ou sans statut juridique (bénévolat non institutionnalisé) posent un problème particulier. Alors même que nombre d’entre elles ont une réelle activité sociale, elles sont mal représentées dans les bases de données, les listings de départ ayant été construits sur des bases déclaratives (LEA) ou à la demande des têtes de réseaux (CRES, APES) envers leurs adhérents. Pour autant, nous avons retenu une structure qui apparaît sur l’un des trois listings de base en raison de son importance dans le paysage d’économie sociale locale. Il s’agit du SEL (Système d’Échange Local de Villeneuve d’Ascq), association de fait qui ne dispose pas d’un statut juridique. Toutes ces réserves et corrections soulignent la difficulté de la constitution d’un répertoire « idéal ». Néanmoins, la liste des 76 organisations qui ont été finalement retenues apparaît suffisamment étendue et diversifiée pour constituer une base relativement représentative du secteur d’économie sociale de la métropole lilloise (Annexe 3). Cette liste a été ensuite ventilée selon le domaine d’activité et le statut juridique (Tableau 3). Plusieurs statuts juridiques sont ainsi représentés dans la nouvelle base de données : associations « loi 1901 » (60), SCOP (8), fondations (2), associations « de fait » (2) et coopératives, SA ou SARL (4). 19 Tableau 3 - Ventilation de la base de données par finalité et par statut juridique Finalité/Statut Coopération et solidarité internationale Association/Loi « 1901 » Coopérative/SCOP Fondation Association « de fait » CAP HUMANITAIRE (appui aux porteurs non professionnels de projets de solidarité internationale) Autres TOTAL 3 LE PARTENARIAT (appui au développement économique local, encouragement des jumelages, protection de la santé maternelle et infantile dans la région de Saint Louis au Sénégal) Animation culturelle, artistique LIANES COOPÉRATION (animation de réseau, information, accompagnement individuel, formations thématiques) ARA (Autour des Rythmes Actuels) ARCHEOPOLE (gestion patrimoine culturel) 7 ARTDOOKI (animation musicale) CULTURE ET LIBERTÉ (insertion sociale à travers l’animation et les activités artistiques) LA MALTERIE (diffusion, création, expérimentation pour les artistes et créateurs) MONTEVIDEO (réalisation de films et de reportages avec les habitants, ateliers vidéo) RIF (conception, organisation d’évènements culturels et accompagnement de porteurs de projets culturels et artistiques) Échanges non monétaires (SEL, Système d’Échange Local) SEL de Lille (faire se rencontrer les gens du quartier central de Lille, donner l'occasion à des populations très différentes de se rapprocher autour d'échanges de biens, de savoirs, de services et de moments conviviaux) Conseil / accompagnement INITIATIVE CLÉ (Plate-forme d’initiative locale) (expertise, financement des petites entreprises, fonds de garantie à l’initiative des femmes, intervention sur la création/reprise d’activités) E2I (conseil aux collectivités publiques, qualification d’acteurs et d’organismes) INITIATIVES PLURIELLES (soutenir la création d’activités et d’entreprises par les femmes, notamment en combattant les discriminations qu’elles rencontrent sur le marché de l’emploi) EXTRA MUROS (cabinet conseil en développement durable et économie solidaire ; accompagnement à la création de projets d’activité d’économie solidaire) MAILLAGE (favoriser la création d'activités et la création d'emplois à travers la mise en place d'un espace au service des porteurs de projets; favoriser le développement des services de proximité et de tous services d'utilité sociétale) L’ARBRE (SEL de Villeneuve d’Ascq) 2 5 Finalité/Statut Finance solidaire Association/Loi « 1901 » Coopérative/SCOP Fondation ADIE (Association pour le Droit à l’Initiative Économique) (aide à la création d’entreprise) Association « de fait » Autres AUTONOMIE et SOLIDARITÉ (S.A. coopérative de capital-risque solidaire : soutien financier à la création d’entreprises) CIGALES (aide à la création des entreprises de proximité et accompagnement) FINANCES SOLIDAIRES (assure le lien auprès des Cigales, de la Caisse Solidaire et d’Autonomie et Solidarité) TOTAL 5 NEF (coopérative de finances solidaires) (les financements accordés par la société financière de la Nef permettent de soutenir la création et le développement d’activités professionnelles et associatives à des fins d’utilité sociale et environnementale) Logement HABITAT ET HUMANISME (produire du logement d’insertion, accueillir et accompagner, développer une économie du partage) FONDATION ABBÉ PIERRE (agit pour le logement des défavorisés afin qu’ils puissent accéder à des logements décents et à une vie digne) OSLO : Organisme Social de Logement (le maintien dans le logement des publics en difficulté l’accès au logement pour les publics économiquement fragiles l’insertion sociale par le logement de public spécifiques (jeunes, gens du voyage...) Internet Solidaire / TIC ANIS (Association Nord Internet Solidaire) (animation autour des usages citoyens et solidaires des TIC) 3 5 FR@TERNET (création de sites Internet pour les association) LILLE SANS FIL (créer un réseau citoyen de la métropole, interconnecter les ordinateurs, partager des données/ matériel) SOLIDARITÉ INFORMATIQUE (initiation du public défavorisé à l'informatique et don d'un ordinnateur reconditionné afin que l'apprenant ne perde pas ses acquis et puisse progresser) 21 Finalité/Statut (Ré)insertion / formation par l’économique Association/Loi « 1901 » CEDRE ET CEDRE (activités employant des personnes au RMI ou en recherche d’emploi) DYNAMIC EMPLOI SERVICES (professionnaliser, qualifier, accompagner les demandeurs d’emploi de longue durée) AISE ENVIRONNEMENT (reclassement des anciens salariés à travers l’activité de recyclage déchets d’équipements électriques et électroniques) ENVIE HAUTS DE FRANCE (insertion à travers des activités de collecte, tri, réparation, vente d’électroménagers et de télévisions) INTERM’AIDE (met à disposition du personnel dans les entreprises, les collectivités et les associations pour des travaux d’entretien, de tri, de nettoyage, de secrétariat ou de manutention) SCIE (SERVICE CIVIL INTERNATIONAL) NORD (chantier école dans le bâtiment, la menuiserie et volontariat international), volontariat, échanges internationaux) Coopérative/SCOP EBS LE RELAIS NORD PAS DE CALAIS (DING FRING, Lille-Fives) (création d’emplois durables pour les demandeurs d’emploi à travers l’activité de récupération de matières non métalliques recyclables) Fondation Association « de fait » Autres ANITA (société coopérative exploitée sous forme de SARL) TOTAL 11 EBS LE RELAIS NORD PAS DE CALAIS (DING FRING, rue Gambetta – Lille) (création d’emplois durables pour les demandeurs d’emploi à travers l’activité de collecté et vente de vieux vêtements) ETTIQUE (entreprise de travail temporaire destinée à un public reconnu comme « travailleur handicapé » : manutentionnaires, agents de production, agents administratifs) GRAINES D’AFFAIRES LILLE (l’objectif est de favoriser l’entrepreneuriat sur le long terme et la création d’emplois ; basée à GrandeSynthe, mais disposant d’une antenne à Lille) Loisirs / sport à vocation sociale CH’TI LUDO (animation formation autour du jeu) 3 LE PAS DE CÔTÉ (promotion de la coopération entre les personnes et entre les groupes : jeux coopératifs, formation, conseil, accompagnement à la création d’outils pédagogiques) WELLOUEJ (découverte des jeux traditionnels, animation , fabrication de jeux, formation aux jeux traditionnels, notamment d'origine flamande) 22 Finalité/Statut Services aux personnes Association/Loi « 1901 » Coopérative/SCOP ADAR (Association d’Aide à Domicile) Fondation Association « de fait » Autres TOTAL 17 ARIANE SERVICES (aide à domicile personnes handicapées) ASEF Lille (accompagne les ménages à gérer des évènements perturbateurs de la vie) AVENIR ENFANCE (prestations de services petite enfance) CORIF (Collectif Régional d’Information pour les Femmes) (action de sensibilisation autour du thème de l’égalité professionnelle entre hommes et femmes) COLLINE-ACEPP (formation et animation dans le domaine de la petite enfance) EQUINOXE FLANDRE (maintien à domicile des personnes seules, malades, âgées, handicapées à travers la téléassistance) HOME DES FLANDRES (agit pour la protection de l’enfance et pour l’insertion sociale par la réhabilitation des personnes) IME LE FROMEZ (lieu d’évaluation et de mise en œuvre des capacités des enfants par le biais de projets individualisés) INNOV’ENFANCE (accueil petite enfance, garde à domicile) LABEL VIE (donner accès aux personnes âgées à des services : repassage, tâches ménagères, rénovation de logement) LE RAMEAU D’OLIVIER (intervient auprès des personnes handicapées mentales et un peu physique travaillant en CAT) R’EVEIL AFTC NORD PAS DE CALAIS (communiquer pour éviter la solitude, développer des structures d’accueil et solutions à l’avenir des personnes traumatisées) SECOURS POPULAIRE FRANÇAIS (solidarité d'urgence basée sur l'alimentaire, le vestimentaire et aide à l'insertion professionnelle, l'accès à la culture, au sport, à la santé, aux droits) SYDO SERVICE ET QUALITÉ (garde à domicil, aide ménagère, jardinage, bricolage, professionnalisation des associations) VIEILLIR AUTREMENT (favoriser le rapprochement entre personnes de générations et de cultures différentes) 23 Finalité/Statut Promotion de produits ou de services biologiques ou issus du commerce équitable Association/Loi « 1901 » ARTISANS DU MONDE (vente produits issus du commerce équitable) APROBIO (promotion de produits biologiques) Coopérative/SCOP Fondation Association « de fait » CAFÉ CITOYEN (débits de boissons, vente et promotion des produits principalement biologiques) Autres VERTIGE – Société Civile d’Exploitation Ouvrière (production et vente légumière biologique) ECHOWAY’LILLE (promotion et sensibilisation au tourisme durable et équitable) TOTAL 8 NORABIO (coopérative d’approvisionnement et de mise en marché des productions régionales issues de l’agriculture biologique) TouSCAN (Tourisme solidaire, solidarité, coopération et amitié entre les peuples, défense de la nature) Défense de l’environnement YAMANA (conseil/accompagnement/promotion/mise en place de démarches progrès dans le secteur du textile et du tapis fait main) AJONC (Les Amis des Jardins Ouverts et Néanmoins Clôturés) (animation et contrôle environnement) FONDATION EDF (soutient de nombreuses actions de mécénat en relation avec le savoir-faire de l’entreprise autour de la nature, la culture, la santé, la solidarité et le sport) ADAV (Association pour le Droit Au Vélo) ARBRONOMADES (sensibiliser l’individu à l’environnement) CHTI VELO (réduction pollution, amélioration de la qualité de la vie en ville) EDA (Environnement Développement Alternatif) (sensibilisation, veille transversale des décisions concernant notamment l’aménagement du territoire, les choix énergétiques, la réduction des déchets à la source, etc.) 7 ELISE (récupération et tri du papier de bureau, de cartouches, de matériaux informatiques, etc.) TOTAUX 60 8 Source : Auteurs 24 2 1 4 76 Les structures ont été classées en 12 domaines d’activités : 1. Échanges non monétaires 2. Coopération et solidarité internationale 3. Animation culturelle et artistique 4. Conseil et accompagnement 5. Finance solidaire 6. Logement 7. (Ré)insertion / formation par l’économique 8. Internet solidaire / TIC 9. Loisirs / sports à vocation sociale 10. Services aux personnes 11. Promotion de produits ou de services biologiques ou issus du commerce équitable 12. Défense de l’environnement. 2 - DYNAMIQUES DE L’ÉCONOMIE SOCIALE 2.1 - L’économie sociale régionale 2.1.1 - Mise en perspective historique Cette section propose d’abord un bref historique de l’émergence et du développement du secteur de l’économie sociale dans la métropole lilloise, avant d’en cerner les principales caractéristiques actuelles. Le contexte de la naissance de l’économie sociale dans le Nord - Pas-de-Calais — et en particulier dans la métropole lilloise — doit être analysé au travers du prisme de plusieurs éléments propres à cette région qui se prévaut d’un riche passé industriel, notamment dans le secteur du textile. La forte implantation ouvrière (qui remonte à la révolution industrielle) et une tradition de gestion de gauche des affaires municipales constituent ainsi deux dimensions clés pour comprendre la mise en place de mécanismes forts de solidarité dans la région — même si ces mécanismes, à quelques exceptions près, ne concernaient pas à l’époque directement le secteur économique mais plutôt celui du caritatif. C’est sur ce terreau que vont progressivement se développer les premières structures d’économie sociale du Nord - Pas-deCalais dans le courant du XXe siècle, celle-ci acquérant une nouvelle légitimité au début des années 1980. L’histoire industrielle et sociale de la ville de Lille illustre bien les spécificités de la région NPC dans ce domaine. La première forme de mutualisation remonte à la création au XIXe siècle du Crédit Municipal de Lille qui existe encore aujourd’hui (même si son rôle tend de plus en plus à se rapprocher de celui d’une banque classique). Avec l’avènement de la révolution industrielle, la misère atteint son paroxysme au milieu du XIXe siècle (Ville de Lille, 2006). Ainsi, sous le Second Empire, le Mont-de-Piété de Lille est le deuxième de France après celui de Paris pour le nombre d’articles gagés, ces derniers étant souvent de faible valeur (draps, vêtements, casseroles). L’action sociale de l’État est à cette époque inexistante : les réponses relèvent donc essentiellement des municipalités, de l’assistance publique, des bons sentiments de personnalités ou d’initiatives religieuses et des travailleurs qui s’organisent. Les premiers syndicats ouvriers sont créés en 1879 par Gustave Delory, qui deviendra ensuite le premier maire socialiste de Lille. Ces militants ouvriers seront à l’origine du mouvement coopératif qui n’aura de cesse de se développer et prendra ensuite une ampleur considérable. Son symbole le plus fort est la création de « L’Union de Lille » en 1892 (Ville 26 de Lille, 2006), fleuron de la coopération socialiste. Cet immense espace, qui se construit dans le quartier populaire de Moulins, regroupe un théâtre, un cinéma, une bibliothèque, des commerces de première nécessité (épicerie, vêtements, charbon). Cette coopérative porte en elle les germes des futurs mouvements d’éducation populaire qui fleuriront avec le Front populaire (Fédération Léo Lagrange, Amicales laïques, Peuple et Cultures, Maisons des jeunes et de la culture, …). La tradition de la gestion municipale par des maires socialistes date, quant à elle, du tout début du XXe siècle : c’est à cette époque que Gustave Delory entreprend la construction des cantines scolaires et de la première crèche dans le quartier de Moulins. Ces dynamiques historiques entremêlées débordent en réalité le strict territoire municipal lillois car l’évolution du tissu industriel (notamment dans le textile) s’est d’emblée située à l’échelle de Lille-Roubaix-Tourcoing — ces trois villes étant ensuite passées d’un statut de conurbation (réalité morphologique) à celui de métropole (système territorial dynamique). La ville de Roubaix qui, en l’occurrence, a subi plus durement que Lille et Tourcoing le déclin de l’industrie textile, a vu ses habitants s’organiser, plus fortement qu’ailleurs, en termes d’action urbaine — notamment avec la création le 17 mai 1974, dans le quartier de L’Alma-Gare, de l’Atelier populaire d’urbanisme. Cette expérience est emblématique des tentatives de réaction solidaire aux conséquences désastreuses des restructurations industrielles et des politiques sociales sur la structure urbaine. À la fin des années 1970, la première Régie de quartier10 de France voit le jour dans ce même quartier de Roubaix. Dans la foulée de cette expérience se créeront les premières entreprises d’insertion par l’économique, tant le travail en matière de réhabilitation semble être une œuvre immense et jamais achevée dans cette ville qui effraie parfois par l’ampleur des usines démolies et des surfaces de plusieurs hectares de « no man’s land » qu’elles génèrent. Pour sortir de cette « ville des friches », des conseils de quartier pionniers se créent à Roubaix. Ils vont avoir une influence déterminante sur l’émergence des structures d’économie sociale contemporaines qui tentent de faire face à l’immensité des besoins « primaires » non satisfaits dans cette ville. Cet héritage historique singulier constitue un point d’appui essentiel pour les structures actuelles d’économie sociale de la métropole lilloise et, plus largement, de la région 10 Les régies de quartier développent des services de proximité comme le nettoyage et l’entretien des parties communes des immeubles et des espaces verts, en relation principalement avec les bailleurs sociaux. Au nombre de 140 en France (Alternatives Économiques, 2006), ces régies ont connu leur heure de gloire durant les années quatre-vingt ; elles s’essoufflent aujourd’hui devant la « Realpolitik » des gestionnaires HLM (Habitations à Loyer Modéré) qui font de plus en plus appel à des entreprises privées spécialisées. 27 Nord - Pas-de-Calais. C’est également cet héritage multiple qui a poussé récemment la Ville de Lille — conduite par une majorité socialiste et écologiste — à se doter d’une Adjointe à l’économie sociale. Cette élue tente notamment de fédérer les énergies, en particulier en organisant annuellement les « Rencontres de l’économie sociale et solidaire » qui rassemblent des universitaires, des praticiens de terrain et des responsables de structures d’économie sociale. Pourtant, comparativement à d’autres villes ou régions françaises, la région Nord Pas-de-Calais comme la métropole lilloise n’ont vraisemblablement pas su suffisamment tirer profit de ce riche héritage pour exploiter pleinement les larges opportunités de développement offertes actuellement par ce secteur. 2.1.2 - Les tendances actuelles de l’économie sociale dans le Nord - Pas-de-Calais Jusqu’au milieu des années 1980, il était impossible d’obtenir des données statistiques fiables sur ces structures. En effet, comment quantifier cette « économie plurielle, trop souvent niée, où s’imbriquent de manière complexe les diverses façons alternatives ou complémentaires d’entreprendre ? » (Noguès, 2006, p. 36). Cette part d’ombre semble se lever progressivement, notamment grâce a des collaborations récentes entre l’INSEE et les Chambres Régionales de l’Économie Sociale (CRES)11. Ce travail mené par l’INSEE en région est novateur dans la mesure où il propose une première nomenclature résultant d’un croisement entre l’activité économique et la catégorie juridique. Cela permet à l’INSEE de distinguer quatre familles de structures d’économie sociale et solidaire : les coopératives, les mutuelles, les associations et les « marges », groupe plus hétérogène comprenant notamment les congrégations, les fondations et les comités d’entreprise. D’après l’INSEE, la région comptait au 1er janvier 2003 près de 23.800 établissements relevant de l’économie sociale et solidaire (Tableau 4), ces derniers représentant 12,7 % de l’ensemble des établissements régionaux. Cette part est légèrement supérieure à la moyenne nationale (11,7%) en raison d’une plus forte représentativité des associations. Pour autant, le NPC se situe bien en deçà de quatre régions où le poids de l’économie sociale dépasse 14% : Pays-de-la-Loire, Auvergne, Franche-Comté et PoitouCharentes. Ces données — qui sont néanmoins à prendre avec précaution12 — fournissent des indications utiles sur les caractéristiques de l’économie sociale et solidaire régionale, et tout particulièrement en matière d’emploi. 11 Voir notamment INSEE (2004, 2006). 12 En particulier parce que l’INSEE comptabilise dans le secteur de l’économie sociale et solidaire toutes les associations déclarées (sportives, éducatives, syndicales, …), ce qui constitue à notre avis une généralisation abusive. C’est ce constat qui nous a conduit à proposer une méthodologie et une grille de lecture plus fine et plus discriminante au regard de ce qui nous semble véritablement relever du champ de l’économie sociale stricto sensu (voir infra la section 4). 28 Tableau 4 - Les établissements de l’économie sociale et solidaire dans le NPC en 2003 Types d’organisations selon le statut juridique Associations « Loi 1901 » et assimilées Nombre total d’établissements % 19.949, dont : 83,9 - Associations de personnes* - Culture, sport et loisirs - Social - Enseignement-formation - Autres associations - Accueil, hébergement, restauration - Santé - Insertion Coopératives 3.053 Mutuelles 410 « Marges » 372, dont : - Congrégations - Fondations - Comités d’entreprises Total 23.784 * Syndicats de salariés, organisations, religieuses, politiques, … 8.074 5.381 2.788 1.659 1.283 303 283 178 12,8 1,7 1,6 158 24 190 100 Source : Auteurs, d’après INSEE (2004) Tout d’abord, concernant le nombre de salariés13 dans ces structures : six établissements sur dix n’emploient aucun salarié. Bien que seules 40% des associations emploient de la main-d’œuvre, elles représentent près de 85% des salariés du secteur. Par contraste, si les mutuelles sont de gros pourvoyeurs d’emplois salariés (plus de 83 % d’entre elles en occupent), leur faible nombre fait qu’elles ne représentent que 3% des effectifs salariés du secteur de l’économie sociale (Tableau 5). Tableau 5 - Les établissements employeurs dans le NPC en 2000 Types d’organisations Associations Coopératives Mutuelles « Marges » Total Établissements employeurs Salariés (au 31-12-2000) Nombre % Effectifs % 7.404 87% 91.000 85% 696 8% 11.200 10% 287 3% 3.600 3% 184 2% 1.800 2% 8.571 100 107.600 100 Source : Auteurs, d’après INSEE (2004) Cette étude de l’INSEE (2004) permet ainsi tout d’abord de souligner que l’économie sociale constitue un secteur non négligeable de l’activité régionale (environ 10% de l’emploi total du secteur privé et semi-public). Ensuite, que l’implantation des établissements est le plus souvent locale, en dehors des mutuelles et des coopératives qui 13 Nous savons pour autant que le « poids » de l’économie sociale ne peut se réduire à comptabiliser celui des salariés, tant le bénévolat y apparaît essentiel. 29 dépendent souvent de fédérations nationales dont le siège est implanté hors des limites régionales (principalement en Île-de-France et dans l’Ouest pour les mutuelles). Enfin, que la Communauté urbaine de la métropole lilloise se démarque des autres agglomérations par une densité relativement importante d’établissements par rapport à sa population. Des quatre « familles » de l’économie sociale retenues par l’INSEE (voir supra), le secteur associatif constitue donc le plus gros employeur de salariés (91.000 à la fin de l’année 2000), suivies de loin par les coopératives (Tableau 5). Quant aux types d’emplois proposés dans ce secteur, l’INSEE distingue deux grandes catégories : emplois non occasionnels — eux-mêmes subdivisés en contrats permanents et non permanents — et emplois occasionnels. Cette catégorisation est intéressante dans la mesure où elle permet de sortir d’une « image d’Epinal » trop communément répandue selon laquelle le secteur de l’économie sociale serait plus attentif au sort de ses salariés que le secteur marchand traditionnel. Ainsi, « au travers de ces indicateurs de volume de travail effectué, l’emploi dans l’économie sociale et solidaire apparaît moins stable que pour l’ensemble des activités économiques régionales. 30 % des contrats y sont occasionnels, contre 21 % pour l’ensemble (…). Les contrats occasionnels, offrant une continuité d’activité sur toute l’année, sont également en retrait par rapport à l’ensemble (25 % contre 35 %) » (INSEE, 2004, p. 22). Ce sont les associations qui proposent les emplois les moins stables : un tiers de leurs salariés sont en emploi occasionnel, alors que l’emploi permanent n’y représente que 22 % des contrats de travail. De même, le recours au temps partiel — tant chez les hommes que chez les femmes — est également plus important dans le secteur de l’économie sociale (plus de 4 salariés sur 10) que dans l’ensemble des activités économiques de la région (moins de 3 sur 10). En revanche, l’écart entre les sexes y est plus réduit que dans l’ensemble de l’économie régionale : près d’un homme sur 3 (moins d’un sur 5 dans l’ensemble) et près de la moitié des femmes (39 % dans l’ensemble) travaillent à temps partiel dans ces structures. Ici aussi, ce sont principalement les associations qui recourent majoritairement à ces pratiques. Par ailleurs, les employés et les professions intermédiaires représentent 63 % des emplois de l’économie sociale (contre la moitié des emplois régionaux totaux) et, « tirée par le secteur associatif, l’économie sociale et solidaire emploie également plus souvent des stagiaires et des apprentis » (INSEE, 2004, p. 25). Ce faible niveau relatif de qualification explique en partie un niveau de salaires inférieur de près de 10 % à celui de l’ensemble des 30 secteurs économiques de la région (3,5 % en termes de salaire horaire moyen). Ici aussi, les salaires les plus faibles se retrouvent dans les associations (14.100 euros en moyenne en 2000, contre 19.700 euros dans les coopératives et les mutuelles). Par ailleurs, à qualification identique, les écarts de salaires dans l’économie sociale et solidaire sont plus élevés pour les ouvriers que pour les employés et les cadres comparativement à l’économie régionale, et la dispersion des salaires entre catégories y est également plus importante. Ces données soulignent la nécessité de reconsidérer certains « clichés » sur l’économie sociale et solidaire — au niveau des conditions salariales notamment — et de s’interroger sur les mécanismes qui concourent à cette situation finalement peu reluisante d’un secteur dont on dit pourtant qu’il est en plein essor. C’est sur la base de ces différents éléments de contextualisation et d’appréciation que nous allons à présent présenter notre étude de terrain et les caractéristiques concrètes d’une variété de structures d’économie sociale de la métropole lilloise qu’elle permet de dégager. 2.2 - Dynamiques de structuration et logiques institutionnelles de l’économie sociale dans la métropole lilloise Dans une deuxième étape de notre travail de terrain, les structures contenues dans cette nouvelle base de données ont reçu un questionnaire (Annexe 4) construit à partir des critères définis dans la « grille de lecture » présentée dans la première section du ce rapport. Les réponses à ce questionnaire (Annexe 5) confirment, entre autres, la tendance actuelle des organisations de l’économie sociale de s’investir notamment dans les champs des services à la personne, de l’animation culturelle, artistique ou sportive, de la finance solidaire, ou de se positionner tout simplement comme des têtes de réseau. À l’origine de la création de plus de la moitié de ces structures se trouve une personne charismatique ; en ce qui concerne le reste des organisations, elles ont été initiées par des groupes de personnes ou d’habitants (Annexe 6). Trois des structures qui ont répondu au questionnaire s’appuient sur les approches des mouvements d’éducation populaire et trois sur la philosophie des mouvements écologistes (Annexe 6). Les autres organisations citent d’autres approches à l’origine de leurs projets : par exemple le militantisme par rapport à la création d’emploi, l’entraide et l’empathie, la solidarité internationale, l’enfance en difficulté, les crèches parentales, l’accès à la musique pour tous etc. Comme on peut le voir dans l’Annexe 6, les besoins à l’origine de ces initiatives sont extrêmement divers et donc impossible de les classifier : problèmes d’ordre médical qui touchent certains groupes (cérébro-lésés, handicapées) ; besoin d’emploi ; nécessité d’un lieu accessible à tous, pour des échanges et rencontres ; échanges de biens, services, savoirs sans 31 échange d’argent et création de mixité sociale ; restructuration d’un service de la municipalité et reprise d’une activité (service jeunesse) ; le logement comme base stable de la réinsertion dans la société ; la lutte contre les risques environnementaux majeurs ; l’idée de valorisation, de promotion, d’animation et de réflexion autour des usages citoyens et solidaires des TIC ; promotion des moyens de transport écologiques, économiques, pratiques, sains et conviviaux (vélo) ; développement d’un tourisme alternatif solidaire ; la solidarité internationale, etc. Les ressources mobilisées très diversifiées, en allant des moyens financiers (paiements pour des prestations, les cotisations, les donations, les subventions) jusqu’aux ressources « récupérables » (espaces abandonnés, matériaux recyclables, objets réparés etc.), en passant par les réseaux formels et informels (partenariats avec d’autres structures ou organismes, soutien des élus locaux ou du maire) (Annexe 6). Concernant l’échelle de déploiement des activités de ces organisations, l’Annexe 6 met en évidence que l’échelle privilégiée est désormais celle de la région, en allant jusqu’au niveau national. L’Annexe 6 indique que, mis à part la ville de Lille, les services municipaux et les acteurs du secteur privé, un large éventail d’acteurs s’impliquent dans des partenariats ou des coopérations avec ces organisations : Conseils généraux, Conseil régional, Métropole, État, écoles, collèges, universités, clubs Cigales, organismes financiers de l’économie sociale et solidaire, services sociaux hospitaliers, citoyens motivés, particuliers, réseaux (URIOPSS, MRES, CRES, APES, etc.), structures de la petite enfance, etc. Les relations avec ces acteurs se caractérisent, selon nos répondants, par des bons résultats, voire des synergies positives (Annexe 6). Enfin, les contraintes au développement de ces projets sont essentiellement liées aux difficultés de gestion, aux critères complexes pour obtenir des fonds, au fait que les financements, à court terme, sont centrés sur des projets (au lieu des financements annuels, centrés sur un programme d’action annuel) (Annexe 6). Les organisations font aussi référence aux tentatives de contrôle ou de récupération des initiatives par les autorités locales, au manque d’intérêt de celles-ci en ce qui concerne l’implication de la société civile dans la définition des politiques publiques, à la tendance de « marchandisation » de l’initiative (dont l’idée peut être reprise par le secteur privé ou public), à l’augmentation du nombre de clients, à la nécessité d’autonomie des bénévoles, au manque d’espaces pour organiser des rencontres, à la nécessité de se faire connaître, à la perte d’énergie pour obtenir des financements (souvent des sommes modiques, dont l’emploi est à justifier très strictement), au fait que l’activité est non reconnue par les institutions (pas de « case » affectée), aux moyens humains limités, etc. 32 Dans un troisième temps, enfin, grâce aux réponses reçues (et en mobilisant aussi d’autres canaux : bouche à l’oreille, des recherches précédentes) nous avons retenu dix organisations pour évaluer leur fonctionnement de manière plus approfondie. Les cas ont été sélectionnés pour illustrer la diversité des domaines d’activité et pour assurer la représentativité de chaque statut juridique présent dans la base de données. Les structures retenues sont décrites dans le Tableau 6. Ce tableau est éclairant en soi car il fournit un « concentré » de la diversité des structures d’économie sociale présentes sur la métropole lilloise : diversité du statut, de l’objet social, mais aussi du nombre de bénévoles et de l’échelle territoriale sur laquelle la structure se développe. Cette section organise les résultats de l’enquête de terrain auprès de ces dix structures, en utilisant notamment la méthode des entretiens semi-directifs (voir le « Guide d’entretien » dans l’Annexe 7). Nous soulignons ainsi successivement l’évolution des domaines d’activités et des statuts des structures d’économie sociale étudiées au cours de la période récente, la multiplicité des logiques d’acteurs, l’évolution du positionnement socioéconomique de leurs activités, et, enfin, les dynamiques de réseaux d’acteurs, de complémentarités institutionnelles et d’échelles spatiales qui caractérisent les structures d’économie sociale de la métropole lilloise. Sur cette base, on montre que si ces dynamiques sont décisives pour l’émergence et le déploiement d’innovations sociales multiformes, elles sont également porteuses de multiples dilemmes et risques quant à la pérennité et à la capacité d’innovation de ces structures. 33 Tableau 6 - Les structures d’économie sociale sélectionnées Nom Année de création Statut juridique A.I.S.E. Environnement 1996 Association ADAV (Association pour le Droit Au Vélo) AJONCS (Amis des Jardins Ouverts et Néanmoins Clôturés) ANIS (Association Nord Internet Solidaire) 1985 Secteur / Activités Salariés / Bénévoles Échelle de déploiement Description des activités Recyclage 15/4 Région Association Défense de l’environnement 3/730 Région 1997 Association Jardinage / Animation 4/160 Quartier 2001 Association Internet solidaire 1/10 Région Autonomie et Solidarité 1990 Coopérative Finance solidaire 2/40 Région Café Citoyen 2006 SARL Commerce équitable 2/40 Ville Cap Humanitaire 1998 Association Conseil/ Accompagnement 2/100 Région Épicerie solidaire ESCRE Equinoxe 2003 Association 2/40 Quartier 1986 Association Épicerie solidaire Téléassistance 40/40 Région SEL de Villeneuve d’Ascq 1996 Association (de fait) Échanges non monétaires 100% bénévoles Ville Recyclage et dépollution de déchets d'équipements électriques et électroniques (appelés D3E), en permettant à un public ciblé de se réinsérer dans le monde du travail. Apporte son expérience et son expertise sur le vélo lors des aménagements de voirie en cours (interlocuteur privilégié des collectivités locales). Création de jardins communautaires sur des friches appartenant à la Ville de Lille et généralisation progressive de cette expérience à d’autres quartiers de Lille. Valorisation, promotion, réflexion et animation autour des usages citoyens et solidaires des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC). Société de capital-risque qui apporte un soutien financier à la création et au développement d'entreprises de développement local et/ou d'utilité sociale. Vente et promotion de produits principalement issus de l'agriculture biologique et du commerce équitable sous la forme d'un débit de boissons. Plateforme humanitaire au service des acteurs non professionnels de la solidarité internationale dont l’objectif est de qualifier les projets et de professionnaliser les méthodes de leurs porteurs. Aider les ménages en difficulté financière en leur proposant des produits alimentaires moins chers. Assurer la sécurité des abonnés (personnes âgées) à domicile 24 heures/24, 7 jours sur 7 par une réponse aux appels rapide et adaptée aux besoins de chacun. Échanges de services manuels (ou intellectuels) entre particuliers, services contractualisés sous une forme non monétaire. Source : Auteurs 34 2.2.1 - La multiplication des domaines d’activité : une réponse à des besoins anciens et émergents Cette section souligne l’évolution des domaines d’activité et des statuts des structures d’économie sociale étudiées au cours de la période récente dans un contexte institutionnel et socio-économique lui-même évolutif. Les cas retenus mettent en évidence une véritable diversification des domaines d’activité des structures opérant dans le champ de l’économie sociale de la métropole lilloise. Commençons par le Café citoyen, organisé sous la forme d’une SARL. Laurent C., son créateur et gérant actuel de la structure, est un ancien salarié de la MNE (Maison de la Nature et de l’Environnement) de Lille. Pour lui, il devenait nécessaire d’ouvrir un espace convivial, près des lieux de consommation du centre-ville et accessible à tous afin de faciliter les échanges et les rencontres : « (…) Un lieu où finalement les gens passent un peu par hasard, et tombent sur cette information, un lieu interface entre le monde associatif, militant, et le large public consommateur qui se pose peut-être des questions mais pour qui les questions de l’environnement et de l’achat et de la consommation responsables ne sont pas des priorités au premier abord » (Laurent C., Café Citoyen, entretien 2007). Le SEL de Villeneuve d’Ascq est d’une tout autre nature : association de fait, son objectif est de promouvoir les échanges de biens et services entre les personnes, sans circulation fiduciaire. Le SEL de Villeneuve d’Ascq s’est créé dès le départ sans cotisation, sans bureau, mais avec des réunions mensuelles décisionnaires (démocratie participative) et avec une répartition des tâches sur des bénévoles (voir infra). Les besoins à l’origine de la création d’une structure sont également très divers. Equinoxe, association Loi de 1901, propose aux personnes âgées un service d’écoute et d’assistance (généralement suite à une chute, à la sortie de l’hôpital, ...). À l’origine de l’Association Nord Internet Solidaire (ANIS), il y avait la volonté des fondateurs de créer une structure ayant pour objet la valorisation, la promotion, l’animation et la réflexion autour des nouvelles technologies d’information et de télécommunications (TIC). L’objectif principal de l’ANIS est de travailler avec des publics éloignés de ces technologies, par exemple pour des raisons physiques (éloignement géographique) ou à cause d’une situation sociale précaire qui favorise intrinsèquement l’exclusion et le non-accès à l’Internet. L’objet de l’association ADAV (Association pour le Droit au Vélo), créée par un groupe de militants écologistes, est de promouvoir le vélo comme moyen de déplacement au quotidien. Pour favoriser cette pratique, l’ADAV cherche à développer les pistes cyclables sur la métropole en intervenant en amont des décisions lors de tous les projets de réfection des chaussées, ainsi qu’une complémentarité de ces pistes avec les transports en commun (par exemple, possibilité d’emporter le vélo dans le tramway). Autonomie et Solidarité est une société de capital-risque dont le but est de créer de l’emploi pour un public en difficulté, via l’économique, c’est-à-dire en plaçant de l’argent dans des entreprises qualifiées de « socialement responsables » (c’est-à-dire qui s’engagent par rapport aux salariés : formation, co-intéressement, intégration dans l’entreprise, …). Enfin AISE, association « Loi de 1901 » (plus proche, par de nombreux points, d’une entreprise classique, nous y reviendrons), est spécialisée dans le traitement et le recyclage des télévisions et ordinateurs. Avec AISE, le recyclage s’est sensiblement éloigné de ses pratiques traditionnelles (vêtements, meubles) qui existent en France depuis la création par l’Abbé Pierre des Chiffonniers d’Emmaüs. Au travers de ces quelques exemples, on voit que le domaine d’action des structures de l’économie sociale s’est considérablement élargi. En réalité, il s’est adapté aux nouvelles préoccupations qui traversent notre société : promouvoir une nouvelle façon de pratiquer le développement en privilégiant des microprojets (Cap Humanitaire) ; réfléchir à de nouveaux modes d’échange où l’argent n’est plus une fin en soi (SEL de Villeneuve d’Ascq) ; préserver l’environnement en promouvant des moyens de transport non polluants (ADAV) ; ou encore, favoriser le recyclage de nos déchets de plus en plus volumineux et potentiellement polluants (AISE). Ces nouveaux champs d’activité de l’économie sociale sont aussi un « poil à gratter » qui ne manque pas de réinterroger et d’interpeller le politique. 2.2.2 - Vers un élargissement des statuts « historiques » ? Globalement, si les coopératives se sont éloignées de leur mission historique basée sur l’entraide et la solidarité, le statut prépondérant, à une immense majorité, reste le statut associatif de type Loi de 1901. Pour autant, cette prédominance du statut associatif s’émousse lentement et semble évoluer vers des statuts plus en phase avec le marché (Café citoyen, Autonomie et Solidarité, ou encore AISE qui souhaite à terme changer de statut). Ainsi, pour le gérant du Café Citoyen, le statut associatif n’est pas adapté à l’activité commerciale : « Je connais bien l’association, j’apprécie beaucoup le statut associatif, mais pour moi ça doit rester dans un champ bénévole. (…) On ne voulait pas que ça repose sur le bénévolat, on voulait vivre de notre activité, ici, au sein du Café Citoyen » (Laurent C., Café Citoyen, entretien 2007). 36 Les deux salariés, qui sont tous deux actionnaires majoritaires, s’appuient sur un comité de bénévoles ou de volontaires qui ont investi des parts dans le Café Citoyen. Pour les autres cas, le statut associatif semble le plus cohérent et le mieux adapté au domaine d’activité et à la mission de la structure : « Le statut associatif correspond à nos valeurs. Si demain on se met en SA ou en SARL, c’est une autre dimension ! Je dirais qu’on perd toutes nos valeurs, notre équipe, notre connaissance, on perd les partenaires. On travaille avec des partenaires sociaux : les CCAS [Centres Communaux d’Action Sociale], les associations d’aide à domicile, qui parlent de nous, qui nous mettent en avant parce qu’ils nous reconnaissent une dimension de proximité, certaines valeurs, etc. Si demain on constitue une entreprise, on ne sera plus sûrs de tout ça » (Stéphane N., Equinoxe, entretien 2007). Notamment par rapport au financement, le statut associatif permet de solliciter des subventions ou des aides de façon assez simple. Par exemple, Autonomie et Solidarité, qui est une société anonyme, s’appuie néanmoins sur une association afin de bénéficier de subventions des Conseils généraux et régional : « Au niveau du fonctionnement, c’est l’association ‘Acteurs’ qui nous fait fonctionner, donc on a une convention avec un mandat de gestion entre ‘Acteurs’ et ‘Autonomie et Solidarité’ » (Sylvie D., Autonomie et Solidarité, entretien 2007). Le développement d’activités nouvelles induit pourtant un marché où se positionnent aussi des entreprises du secteur privé. Dès lors, la spécificité des entreprises et structures de l’économie sociale devient plus difficilement identifiable. AISE s’occupe du recyclage d’appareils électriques et électroniques en employant des personnes éloignées du marché du travail (personnes de plus de 50 ans, licenciées économiques de grosses entreprises industrielles de la région qui ont fermé, ou des jeunes sans qualification). Cette structure qui, en termes de marché, se positionne clairement sur le secteur concurrentiel, envisage de passer du statut associatif à celui de société anonyme simplifiée (SAS) plus adapté au profil économique de ses activités. Cette idée émane d’ailleurs des élus eux-mêmes (à l’origine de cette structure), l’idée étant de faciliter l’obtention des marchés. Cela suscite les inquiétudes du directeur de l’AISE qui craint, dès lors, d’être absorbé dans le secteur comme une entreprise banale : « Le problème, c’est qu’ils veulent travailler davantage avec les grands groupes, mais nous on ne veut pas (…), parce qu’après, on sera absorbés et nous pourrions disparaître » (Michel B., AISE, entretien 2007). 37 C’est aussi le cas de l’ANIS : « On s’est interrogé à un moment donné justement par rapport au fait de pouvoir répondre à un appel d’offres ou pas, d’entrer en concurrence avec d’autres sociétés, c’est vrai que c’était un peu l’inconnu pour nous. On s’est dit : est-ce qu’en tant qu’association, on a le droit d’entrer comme ça en concurrence ?… Donc à ce momentlà, on a demandé au comptable si on ne pouvait pas éventuellement faire évoluer le statut. Mais pour le moment, le statut actuel nous paraît efficace et cohérent avec l’objet de l’association. » (Julie, B., ANIS, entretien 2007). Cette question de la concurrence avec le secteur privé ou le secteur public est donc perceptible dans les structures qui se positionnent sur des services marchands (AISE, Equinoxe, ANIS), mais pas dans celles qui ne développent que des services entre tiers (SEL) ou qui travaillent de façon quasi-exclusive avec les collectivités locales (ADAV, AJONCS). 2.2.3 - De l’engagement des « pionniers » aux contraintes liées à la pérennisation des postes créés : le militantisme en question Cette section retrace la multiplicité des logiques d’acteurs et l’évolution du positionnement socio-économique de leurs activités. Le militantisme — et, en miroir, la figure emblématique d’un leader à l’origine de la plupart des créations de structures d’économie sociale — peut être remis en question dans sa forme historique. Dans la quasi-totalité des cas, des militants sont effectivement à la base des créations. C’est aussi souvent le cas des salariés, jeunes pour la plupart, qui ont cette « fibre associative ». Stéphane N., aujourd’hui responsable de l’association Equinoxe, a démarré par un BTS « force de vente » mais a senti rapidement la nécessité de « faire du commerce autrement » : « J’ai un BTS, mais je ne voulais pas faire du commerce pur et dur. Je voulais développer, mais pas n’importe comment : l’enjeu aussi pour moi c’était de dire, il y a une autre façon de développer que le marché à but lucratif ou le système public » (Stéphane N., Equinoxe, entretien, 2007) Les créateurs peuvent être des personnes engagées politiquement ou socialement dans une cause. Ainsi, Cap Humanitaire a été créé par Bouziane Delgrange, élu de la Ville de Lille. Les structures d’économie sociale se retrouvent ainsi parfois ancrées dans des logiques institutionnelles profitant d’opportunités pour consolider les quelques emplois créés sur des financements précaires. L’exemple de l’ADAV est assez révélateur des modifications et du changement de ces positionnements idéologiques. L’ADAV est une association créée en 1982 au sein d’un réseau déjà très militant constitué de cyclistes lillois, plutôt « écolos », plutôt de gauche et plutôt issus des classes moyennes. Cette structure était très revendicative à 38 l’origine, allant au conflit ouvert avec les techniciens de la ville, participant aux manifestations un peu sauvages dans la ville, intentant plusieurs procès à la Communauté Urbaine. À partir du milieu des années 1990, la nouvelle loi sur les « Emplois Jeunes » permet à l’ADAV de salarier deux personnes sur ces emplois aidés, dont l’une est le directeur actuel et l’autre est la chargée de concertation (notre interlocutrice). La pérennisation de ces postes au-delà des cinq ans a été possible grâce à des conventions signées avec la Ville de Lille et la Communauté Urbaine de Lille. Depuis, sa mission a évolué de la « contestation - manifestation » à la négociation pour devenir aujourd’hui celle d’un groupe qui est désormais une véritable « force de proposition » auprès des élus de la CUDL. Cette dernière sollicite l’ADAV de plus en plus en amont des projets, afin de « créer le réflexe pour que les techniciens [de la voirie] nous appellent quand ils ont un doute sur un projet concernant le vélo » (Fanny S., entretien 2007). Aujourd’hui, l’association tend de plus en plus vers une dépolitisation, en privilégiant l’efficacité des actions : « Maintenant, on trouve important de n’avoir aucune étiquette politique parce que de toute façon la qualité des relations et l’efficacité des négociations n’a rien à voir avec la couleur politique » (Fanny S., ADAV, entretien 2007). 2.2.4 - Les multiples figures du bénévolat : du rôle déterminant du conseil d’administration au déclin du bénévolat « traditionnel » Devant des logiques institutionnelles de plus en plus contraignantes (recherche de financements notamment), il semble que les bénévoles, qui jouent un rôle déterminant dans ces structures, sont souvent circonscrits au petit nombre de personnes composant le Conseil d’Administration (CA), fer de lance de la dynamique associative. Par contre, les citoyens bénévoles « ordinaires », qui donnaient autrefois de leur temps dans des structures caritatives d’obédience religieuse (Les Petits frères des pauvres, Secours Catholique, Armée du Salut, Emmaüs, …) ou laïques (Croix Rouge, Secours Populaire), semblent avoir progressivement disparu de ces structures. Les militants de la première heure, pour d’autres raisons, se sentent également fatigués quand ils n’ont pas été déçus des positionnements « pragmatiques » de leur structure. Pourtant, le bénévolat représente une ressource importante pour les structures d’économie sociale, et il semble qu’à ce niveau, la région Nord - Pas-de-Calais soit réputée dans sa propension à fournir des bénévoles à ce type de structures, comme le confirme Sylvie D. (salariée d’Autonomie et Solidarité) : « Alors le bénévolat dans le Nord/Pas de Calais, ça marche bien, parce que humainement il y a de grosses valeurs, mais ça ne marche pas 39 partout en France ! Et une structure où il faudra payer des salariés pour faire tout ce que font les bénévoles n’est pas rentable. Il faudra demander à rémunérer les services aux entreprises, alors que nous, tout ce qu’on fait pour les entreprises, tout est entièrement gratuit ». L’ADAV distingue de manière fine deux sortes de militants ou de bénévoles, les « actifs » et les « passifs » : « Oui, en fait, parmi les adhérents, il y a les membres passifs, mais qui sont actifs parce qu’ils font du vélo, c’est déjà un acte militant, même si ce n’est pas forcément ressenti comme tel ; mais, en tout cas, après il y a des membres bénévoles qui seront sur les stands pour expliquer le rôle de l’association, les affiches, etc. Et puis on a des membres beaucoup plus investis qui sont des correspondants désignés par le CA et qui sont référents pour un secteur donné, pour une ville donnée, qui fédèrent un peu les demandes des usagers qui discutent avec eux (et qui après sont prises en compte lors des réunions de concertation), et qui sont également ceux qui vont parler au nom de l’ADAV lors des réunions publiques » (Fanny S., entretien 2007). Cela montre bien que la figure du militant peut elle aussi être multiple, loin de la figure héroïque des militants politiques de la première heure. Pourtant, certains militants restent nostalgiques des premières années d’existence de l’ADAV, à en croire notre interlocutrice : « C’est vrai qu’il y a certains adhérents qui disent « il n’y a plus trop de manifestations », parce que c’est vrai que les manifestations maintenant c’est vraiment quand on a épuisé la concertation en réunion, que les articles de presse n’ont pas eu beaucoup d’effet, donc il faut vraiment que se soit long de la part de la municipalité. Par exemple, ce qu’on a pu faire récemment c’était d’inaugurer un contresens à Roubaix qui n’était pas vraiment réalisé, qui va se faire maintenant. Il y a au moins 7 ans qu’on le réclame, alors dès qu’on nous l’a promis, on l’a inauguré » (Fanny S., entretien 2007). Au niveau d’Autonomie et Solidarité, la trentaine de bénévoles sont organisés plus formellement dans des groupes dits de « parrains » qui accompagnent les créateurs d’entreprise dans leurs démarches. Pour Equinoxe, association qui s’est investie dans le champ de l’aide aux personnes âgées (installation de systèmes de téléalarme), le rôle de la vingtaine de bénévoles se concentre exclusivement à Paris où se trouve la centrale d’écoute. Dans le cas de Café Citoyen, les bénévoles, une quarantaine, ont mis de l’argent dans l’entreprise (parts de la SARL), mais n’ont pas le droit de vote. En revanche, ils peuvent conseiller, donner des « coups de main » ponctuels (mise en peinture, …). Tous les deux mois environ, une réunion avec tous les volontaires permet de suivre l’activité pédagogique et commerciale du café. Laurent C. (entretien 2007) revient sur la motivation de ces personnes 40 qui « suivent » son projet : « Le fait que ce soit un café, ce n’est pas anodin, tout le monde a voulu à un moment donné ouvrir un café, ils aiment bien l’ambiance d’un café. Ils aiment bien faire collectivement, le fait que ce soit des amis, ça a joué … Le fait que certains d’entre eux avaient envie de soutenir l’économie sociale et solidaire, ils se rendent compte que l’association n’est pas suffisante, qu’il faut passer aussi à d’autres modes d’action et que le monde commercial peut être un moyen, comme le commerce équitable par exemple (…) Et aussi quelque chose d’un peu plus personnel : certains ont des projets d’entreprise, ce sont des salariés ou des fonctionnaires, et c’est un moyen de participer à la gestion d’un lieu et de nourrir un petit peu leur projet, parce que ça leur donne un peu d’expérience (…) ». Pour ANIS, les bénévoles les plus actifs sont partie prenante du CA. Julie B. (entretien 2007) revient sur la constitution d’un bureau plutôt énergique : « L’association est constituée d’un bureau associatif qui comprend 6-7 personnes ; ce sont forcément les membres les plus actifs puisqu’ils sont à l’origine de la création de l’association. C’est avec eux que je travaille le plus régulièrement, et une partie d’entre eux appartiennent à l’agence Web avec laquelle je partage les locaux. Par rapport à l’objet de l’association, les membres du bureau ou les adhérents font généralement partie du milieu des nouvelles technologies, donc ça peut être des représentants ou des dirigeants d’agences Web ou de coopératives de TIC… Il y a également deux universitaires (spécialisés en) cyber-espace ou en sciences de l’information et de la communication… Donc ça reste en rapport avec les thèmes abordés par ANIS. Il y a de nombreux acteurs associatifs qui travaillent à peu près sur les mêmes thématiques que moi, avec à peu près le même public, et, finalement, qui retrouvent dans nos valeurs leurs propres valeurs ». En dehors de ces membres très actifs, il y a une cinquantaine d’adhérents (qui payent une cotisation annuelle de 10 euros) et une dizaine de non adhérents avec lesquels l’association organise un travail coopératif en réseau — ils envoient de l’information régulièrement, sont sollicités pour tel ou tel projet, interviennent dans le cadre des différents événements, ils prêtent des locaux, mettent à jour le site Internet, ... Une autre forme de bénévolat mobilisée par ANIS est le travail des stagiaires ou des étudiants en communication ou en multimédia (qui sont accueillis régulièrement pour développer des sites Internet ou faire du graphisme) : « Je pense que c’est aussi un don important : des gens sur lesquels on peut s’appuyer, c’est toujours appréciable et c’est une forme de bénévolat aussi, dans le sens où ils ne sont pas forcément rémunérés » (Julie, B., entretien 2007). Dans beaucoup de cas, le rôle du bénévole se limite au CA, qui se compose souvent de personnes retraitées ayant des compétences spécifiques (experts-comptables ou en 41 communication, chefs d’entreprise) ou de personnes constituant des « portes d’entrée » au niveau des collectivités (députés ou élus de collectivités locales importantes). Ce rôle des élus est essentiel même s’il peut conduire dans des cas extrêmes à une certaine concurrence entre des structures qui travaillent pourtant sur des domaines très voisins. C’est le cas d’Envie (recyclage d’appareils électroménagers), une des plus anciennes entreprises d’insertion par l’économique devenue aujourd’hui un « poids lourd » du secteur grâce à des accords signés avec des grosses firmes privées, et d’AISE-Environnement.14 Le directeur d’AISE nous décrit le fonctionnement de son propre réseau au sein de son CA : « Donc il y a le président (du CA), Patrick Gravin, le directeur du Tri Select, c’est quelqu’un qui fait du social justement. Il touche un peu à la politique parce que c’est lui qui a mis en place le Tri Select du Nord, donc il a fallu pour les subventions entrer en contact avec les politiques. En politique, il y a Jacqueline Osslain qui est l’ancienne députée et maire de Mons-en-Baroeul, elle n’est plus en activité. Après, j’ai un expert-comptable qui est en activité, après il y a X, qui était commercial chez Philips et Y qui était DRH dans une grosse boîte (il m’aide au niveau des ressources humaines, lui est à la retraite), et puis, Daniel Cusseau, l’ancien président, qui est toujours là. Donc six membres en tout » (Michel B., entretien 2007). Pour clore ce tour d’horizon, il nous faut aborder le fonctionnement particulier du SEL où toute personne qui en fait partie devient de facto un bénévole impliqué dans l’aventure, via la feuille qui comptabilise les services rendus selon un barème précis : « En général, on estime qu’une heure de travail intellectuel ou manuel c’est la même chose… Une heure de service c’est la même chose et en général évaluée à peu près à 60 feuilles. » (Valérie, entretien 2004). Certes, là aussi les engagements sont variables : certains restent cantonnés dans leur strict rôle d’échange, d’autres seront plus actifs en organisant des réunions chez eux ou en créant le site Web du SEL. Valérie, par exemple, s’est engagée a minima : « Au niveau de ma participation au SEL, je ne passe pas beaucoup de temps, non… Moi, c’est le principe, l’idéologie du SEL qui m’intéresse, mais je suis souvent absente le week-end… Donc, j’essaye d’aller aux permanences mensuelles — c’est le premier samedi du mois — et puis de temps en temps à des permanences. » (Valérie X., entretien 2004). Ici aussi, les militants politiques de la première heure seront déçus : le SEL ne leur apportera pas un lieu de débat pour refaire le monde ; le SEL n’est pas politisé au sens strict du terme, même si cela a pu faire l’objet de débats internes. Comme le rappelle Valérie : 14 À noter que ces deux structures, pourtant localisées dans des locaux adjacents (ceux d’un ancien site industriel) et réalisant des activités partiellement complémentaires, n’entretiennent aucune collaboration entre elles. 42 « Derrière le SEL, c’est une mentalité. Il y a des gens qui sont soucieux de l’environnement, mais pas tout le monde… Il ne faut pas croire que toutes les listes sont écolos, il y en a qui ne le sont pas du tout, mais il y en a quand même qui le sont… et en même temps, il est très clair — on a eu plusieurs mises au point là-dessus — que c’est une association où l’on ne fait pas de politique : le SEL ne vend rien, il n’y a pas de politique, on n’est pas là pour exposer les idées politiques des gens » (Valérie X., entretien 2004). Ses adhérents (sans adhésion formelle) sont issus le plus souvent davantage des classes moyennes que des milieux populaires, à l’instar de Valérie qui conclut son entretien de la sorte : « Moi, j’ai été ravie qu’on parle du SEL quelque part, parce que je pense que ça peut être intéressant ! Je pense que c’est assez curieux comme association, beaucoup de gens vont penser que c’est un petit peu étrange… Moi quand j’en parle, beaucoup de gens ne connaissent pas le SEL et ils pensent qu’on est une bande de marginaux… Ils sont surpris que quelqu’un comme moi — fonctionnaire, qui travaille, je ne suis pas baba-cool, militante ou quoi que ce soit — soit ‘Séliste’ ! C’est pour dire que c’est très varié et qu’il ne faut pas avoir peur des ‘Sélistes !’ » (Valérie X., entretien, 2007). Le bénévolat, dans ces structures, est donc à géométrie variable : c’est aussi cela qui rend l’analyse de ces structures d’économie sociale difficile mais passionnante. 2.2.5 - Des structures à la frontière des logiques économique et sociale Le développement de nouvelles activités, dans le recyclage notamment, induit de nouveaux marchés qui demandent des compétences professionnelles accrues. Dans la plupart des cas, ces activités de recyclage dangereuses demandent l’obtention de certifications multiples. Le champ du recyclage se professionnalise en même temps qu’il se positionne de plus en plus sur un marché concurrentiel. AISE par exemple, spécialiste de la dépollution complète des écrans de télévision ou d’ordinateurs, vient d’obtenir les certifications ISO 9001, 14001 et 18001. Les partenaires d’AISE sont tous des entrepreneurs privés, comme le confirme son directeur, Michel B., qui vient d’obtenir un marché de sous-traitance pour le tri de pièces d’ordinateurs (avant la destruction de ces derniers) auprès d’une grosse entreprise belge — qui revend ensuite, à la tonne, certains des composants électroniques triés — : « Nous, on a une équipe aussi qui travaille à Marquette chez CIBIE15, c’est le groupe GALLOU-France. Il faut dire que pour ce genre de produits là, nous on démantèle, en dépollue, et ça part en broyage : donc tout ce qui est broyage de voitures et de ferrailles, c’est la destination de nos 15 CIBIE Recyclage SA, Marquette-les-Lille, France. 43 produits en fait. CIBIE, c’est un ferrailleur. À Marquette [ancien site industriel, nda] tout a été rasé et là, ils ont récupéré un gros marché : toute la région parisienne, le Nord, la Normandie, la Picardie, le marché européen de l’écosystème. C’est pour ça qu’ils ont fait appel à nous, c’est vrai qu’ils ont toute la Belgique déjà. C’est un groupe belge qui détient GALLOU-France (leur filiale la plus importante) (…) Ils ont racheté CIBIE, il y a 4-5 usines qui leur appartiennent et ils ont gagné le marché européen de démantèlement – traitement des D3E [déchets d’équipement électriques et électroniques, nda], c’est-à-dire tout ce qui est en fin de vie : les vieux ordinateurs, les tubes de télévision (…) Moi j’ai une équipe qui travaille là-bas. On a fait une sorte de contrat de services, parce qu’ils veulent travailler en mode associatif avec des entreprises comme nous. En Belgique, c’est comme ça qu’ils travaillent - avec des associations - ; donc ils ont fait appel à nous et on a envoyé notre maind’œuvre là-bas » (Michel B., entretien, 2007). On le voit très clairement : le discours de ce directeur est celui d’un chef d’entreprise, même s’il sait par ailleurs que « association » (en réalité, son « entreprise » au regard de l’orientation des activités) embauche des personnes auparavant licenciées ou éloignées du marché de l’emploi. Ayant visité le site de production (ou plutôt de destruction, au demeurant assez impressionnant), nous avons pu nous rendre compte des conditions de travail des salariés, qui s’apparentent très clairement à celles des ouvriers du secteur privé : bruit continu des machines, attention soutenue au niveau des postes de travail, chronométrage pour chaque ouvrier du nombre de tubes cathodiques décontaminés par jour, … Ces activités de dépollution et de recyclage sont ainsi plus proches de celles d’une entreprise traditionnelle que de celles des compagnons d’Emmäus qui sillonnent les villes et les campagnes à la recherche de vieux meubles abandonnés par le chaland sur la voie publique… Le Café Citoyen se situe, lui aussi, à la frontière des logiques économique (marchande) et sociale, comme en témoigne le choix de la SARL comme statut juridique. Après une ouverture de son café qu’il a voulu très conviviale, Laurent C. a du « redresser la barre » devant des « clients » désargentés qui venaient assister aux nombreuses réunions (en soirée) mais sans pour autant consommer une bière « bio » dont le prix avoisine les trois euros. Aujourd’hui, des petites affiches indiquent en toutes lettres que les clients qui viennent pour assister aux débats organisés par les associations doivent impérativement consommer. Pourtant, la fréquentation escomptée par Laurent n’est pas encore au rendez-vous, les produits estampillés « bio » nécessitant un surcoût de la part des clients aux bourses peu remplies (les étudiants notamment). 44 La frontière entre le secteur marchand et le secteur social et associatif est donc très poreuse, et le débat qu’elle suscite n’est pas près de se refermer. Ce débat s’était ouvert à l’époque de la création des entreprises d’insertion par l’économique (il y a une quinzaine d’années en France). Ces entreprises, qui se positionnaient sur le secteur économique, mais avec des aides par poste de travail de la Direction départementale du travail, intervenaient essentiellement dans le secteur du BTP et des espaces verts). Le débat prend aujourd’hui un tour nouveau au travers de la multiplication des nouveaux domaines d’activité investis par les structures d’économie sociale (commerce, services aux personnes, recyclage, ...) qui brouille toujours davantage les frontières traditionnelles entre secteurs marchand et non-marchand, entre logique lucrative et action désintéressée, et entre démarches solidaire et économique. 2.3 - Réseaux d’acteurs, complémentarités institutionnelles et échelles territoriales Cette section traite des dynamiques de réseaux d’acteurs, de complémentarités institutionnelles (notamment avec les collectivités locales) et d’échelles spatiales qui caractérisent les structures d’économie sociale de la métropole lilloise. Toutes ces dynamiques d’activités, d’acteurs et d’articulations territoriales et institutionnelles sont décisives pour l’émergence et le déploiement d’innovations sociales multiformes. Les évolutions que nous venons de décrire montrent la complexité des logiques comportementales et des motivations sous-jacentes aux structures d’économie sociale en tant que telles. Elles soulignent également la fragilité de ces structures quant à leur capacité à initier et promouvoir des actions socialement innovantes. Comme nous allons le voir, cette complexité est en réalité beaucoup plus importante car elle s’inscrit dans des contextes de réseaux d’acteurs, de complémentarités institutionnelles et de stratégies d’ouverture sur de multiples échelles territoriales qui induisent des sources supplémentaires de conflits d’acteurs, et donc de difficulté à promouvoir des innovations sociales pérennes. 2.3.1 - Entre synergies positives et difficultés : des relations ambiguës avec les collectivités locales Certaines structures orientées vers les services aux personnes entretiennent parfois des relations ambiguës, voire difficiles avec les collectivités locales ayant sous leur coupelle, justement, l’aide sociale et la solidarité. C’est notamment le cas pour les services aux personnes âgées. En France, ce sont les départements, via les conseils généraux, qui ont en charge ces attributions depuis la Loi de Décentralisation de 1982. Beaucoup de Conseils généraux ont ainsi passé des appels d’offres, par exemple en matière de téléalarme, pour 45 obtenir des fournisseurs une prestation à moindre coût pour l’ensemble des personnes âgées qui solliciteront ce service. Ainsi pour le département du Nord, c’est l’entreprise SEDECA qui a été choisie et qui fournit une prestation de base aux personnes âgées pour 15 euros/mois. Cette logique se traduit par une intrusion massive du secteur privé dans des domaines d’activité traditionnellement occupés par le secteur social et associatif. L’association Equinoxe dénonce cette mainmise du département. En effet, pour une prestation équivalente — mais plus rapide en terme de délais — Equinoxe demande le double aux particuliers. Du coup, Equinoxe prospecte sur d’autres terrains que celui du Conseil Général : l’association essaie de développer un partenariat de proximité avec les communes qui ne se réclament pas du même bord politique que le Président du Conseil Général du Nord (actuellement un socialiste). Le paradoxe d’Equinoxe, structure d’économie sociale qui se revendique comme telle, c’est qu’elle est amenée à travailler actuellement surtout avec les CCAS (Centres Communaux d’Action Sociale, service d’aide sociale dépendant des municipalités) des mairies de droite où se retrouve une population plus aisée (Mouvaux, Marcq-en-Barœul, ...). Stéphane N., responsable de la structure lilloise revient sur ce paradoxe : « Donc c’était aussi un challenge pour moi de relever ce défi-là, en sachant que dans l’environnement dans lequel nous nous trouvons, il y a le Conseil Général qui a son système de téléalarme financé en partie par le département, dont l’installation et l’équipement sont sous-traités à une entreprise privée. Ils fonctionnent à un tarif qui est deux fois moins cher que le nôtre, compte tenu du financement public accordé pour ce service. Ça pose des problèmes [de concurrence] dans le sens où on est plus cher et les collectivités locales ne voient pas toujours l’intérêt de proposer une structure comme la nôtre qui est à 30 euros d’abonnement pour la téléassistance, tandis que le Conseil Général la propose à 15 euros. » (Stéphane N., 2007). Ce cas est emblématique d’une lutte symbolique des collectivités locales pour s’engager par elles-mêmes dans cette voie de l’économie sociale, qui a, semble-t-il, le « vent en poupe ». À titre d’exemple, la Ville de Lille — via son adjointe déléguée à l’économie sociale et solidaire, Christiane Bouchart — vient de réaliser en décembre 2006 les premières « Rencontres de l’économie sociale et solidaire »16 autour de nombreux débats et tables rondes rassemblant de nombreux universitaires et responsables de structures. Ce cas suggère également que les structures d’économie sociale doivent désormais chercher à élargir leur assise partenariale et territoriale et leurs sources de financement si elles veulent continuer à être porteuses d’actions et de logiques d’action socialement innovantes. 16 Rencontres de l’économie sociale et solidaire de Lille - Métropole, 27 novembre - 8 décembre 2007, avec la participation de la ville de Lille, de la CUDL, du Conseil Général du Nord, de la région NPC et de la revue Alternatives Économiques. 46 2.3.2 - Les réseaux d’acteurs : des synergies à développer Les réseaux institués au sein de l’économie sociale (LEA, APES, CRES) sont jeunes et pas toujours très connus des structures elles-mêmes. Cela n’empêche pas pour autant lesdites structures d’organiser individuellement leur propre réseau. Ce dernier est le plus souvent tissé autour de responsables politiques engagés dans ce vaste champ de l’économie sociale qui ne cesse de s’élargir. De fait, dans la majorité des cas, la constitution de ces réseaux semble être une condition sine qua non de la pérennisation des emplois dans ces structures — emplois ne dépassant généralement pas trois équivalents - temps plein. L’ANIS, par exemple, fait partie de façon formelle ou informelle de divers réseaux associatifs généralistes au sein des trois réseaux d’économie sociale de la métropole lilloise. L’association entretient également des contacts étroits avec d’autres réseaux autour de l’Internet citoyen et solidaire (liens avec d’autres structures en France comme Créatif à Paris ou @Brest en Bretagne, mais également en Belgique). C’est en tout cas le sentiment de Julie B. : « On est vraiment reconnus comme partenaires parce qu’on échange beaucoup d’information, parce qu’on relaie les appels à contribution, on apporte une petite pierre à l’édifice dans leurs projets, et inversement, on les sollicite régulièrement » (Julie B., entretien 2007). Le principal bénéfice de l’insertion dans ces réseaux permet à l’ANIS de se présenter comme un centre de ressources de référence à l’échelle de la région Nord/Pas-de-Calais : « Ça donne de la lisibilité aux projets de l’association, et puis surtout beaucoup d’échanges ; ça permet de confronter l’état de nos projets aux leurs » (Julie, B., entretien 2007). L’ADAV, pour sa part, a des liens avec la Fédération Nationale des Usagers de la Bicyclette (fédération qui regroupe toutes les associations locales d’usagers en France) à travers notamment des journées d’étude. Elle participe également à des rencontres regroupant toutes les structures investies dans la thématique « vélo » : collectivités territoriales (Communes, Comités de communes, Département du Nord), bureaux d’études, associations et consultants privés. Ces différentes manifestations permettent de se doter d’une « culture commune » et d’échanger les expériences, notamment sur les différents aménagements réservés aux cyclistes (voies à contresens, pistes ou bandes cyclables, voies de circulation automobile limitées à 30 km,…). L’AISE a été intégrée récemment dans le répertoire de l’APES, mais, selon notre interlocuteur, ce qui apporte davantage à sa structure, c’est le fait de faire partie de FEDEREC, la fédération qui regroupe tous les acteurs essentiels du recyclage en France. AISE, au statut associatif, n’a pu intégrer cette instance que grâce au directeur d’une grande 47 entreprise qui lui fournit du travail en sous-traitance. Comme le souligne Michel B. : « Normalement les associations n’ont pas le droit d’adhérer, mais nous oui ; le fait que le directeur de GALLOU est le président de FEDEREC nous a aidé. Cela nous permet de rencontrer des gens ; ce ne sont que des responsables d’entreprise, il y a des réunions régulièrement, et on peut avoir des contacts » (entretien 2007). Le directeur de l’AISE voit également l’avenir de sa structure dans une optique de partenariat avec d’autres associations, l’idée étant de se renforcer mutuellement en jouant sur la complémentarité entre leurs activités et compétences pour améliorer collectivement leur position sur le marché : « L’objectif, c’est de travailler en partenariat avec deux ou trois associations, et puis aussi de répondre à des appels d’offres. On est connus par les écosystèmes parce qu’ils savent bien que même si on n’a pas gagné un marché, on est des sous-traitants. On a quand même une bonne image car on fait un travail de qualité ». Par contre, la tentative de collaboration avec l’association voisine Envie (spécialisée dans le recyclage de l’électroménager) a échoué en raison d’une interprétation particulière du concept de « partenariat » : « Comme on n’a pas de broyeur de plastique, j’ai essayé de voir avec Envie pour le broyage. On voulait travailler comme avec les autres associations, en partenariat, mais il y a eu des soucis avant avec eux. En fait, ils veulent tout prendre, ils ne veulent pas de partenaires » (Michel B, entretien 2007). Ces propos amers cachent en fait des rapports de force plus politiques — comme cela a déjà été évoqué plus haut. 2.3.3 - « Sortir du quartier » : en quête de nouveaux partenariats et d’une visibilité étendue La montée en puissance, ou plutôt la montée en « échelle territoriale », permet de « sortir du quartier », de s’en émanciper, ce qui est en soi un gage de maturation. Même si leurs motivations sont relativement différentes de celles des entreprises classiques, ces structures de l’économie sociale cherchent également à se développer en gagnant des marchés, en trouvant d’autres publics, en diversifiant leurs sources de financements, en montant des partenariats, et en gagnant en visibilité auprès des collectivités territoriales. ELIS (Épicerie Locale Initiative Solidaire), portée par le Comité de quartier de Fresnoy-Mackellerie (qui fonctionne lui-même en régime associatif), a été créée en 2000. Elle s’adresse aux personnes qui rencontrent des difficultés sociales et professionnelles en leur fournissant notamment une aide alimentaire. Cette aide se caractérise par une certaine forme de liberté dans le choix des produits offerts aux usagers, par une forme de monétarisation de l’échange et par une demande de participation des usagers de l’épicerie à des ateliers de 48 réinsertion ou d’insertion sociale et professionnelle. À l’origine de ce projet se trouve une habitante du quartier Fresnoy-Mackellerie, mère de famille qui a traversé des situations difficiles : bénéficiaire de l’API17 pendant une année, puis du RMI18, elle a occupé pendant quatre ans le poste d’animatrice dans le centre de documentation d’une école primaire de Roubaix : « J’ai rejoint le comité de quartier de Fresnoy où j’habitais à l’époque. Et mon projet les a intéressés, donc on l’a monté ensemble » (Patricia D., 2003). Mais, à un moment donné, le projet mis en place en 2000 ne correspondait plus à l’approche initiale de Patricia D. en raison d’une vision territoriale devenue trop étroite. En effet, si au départ l’ELIS acceptait des usagers qui venaient des rues autour du quartier, et même d’autres communes (Wasquehal, Croix, Mouvaux), le système est devenu ensuite beaucoup plus restrictif. Il fallait désormais refuser les personnes qui n’habitaient pas dans le secteur du Comité de quartier et l’adhésion devrait être renouvelée tous les trois mois avec tous les justificatifs nécessaires : « Je ne comprenais pas par exemple qu’on n’acceptait qu’un seul secteur alors que la misère ne se limite pas qu’à un secteur ou à un quartier ! » (Patricia D., 2003). La lourdeur bureaucratique, le manque de liberté d’action et de souplesse sont également déplorés : chaque décision (par exemple le choix d’un fournisseur) devait passer par le directeur, par le Bureau, par le Conseil d’Administration. Enfin, concernant l’inscription, les rendez-vous étaient fixés trois-quatre semaines après la première prise de contact, ce qui paraissait trop long aux usagers. Après avoir travaillé pendant 3 ans à l’ELIS comme salariée en Contrat Emploi Solidarité (« je faisais les commandes, les stocks, je tenais la caisse, je faisais les déchargements, enfin je faisais presque tout ! »), Patricia D. démarre un nouveau projet d’épicerie solidaire dans le quartier voisin de l’Epeule en janvier 2003. La nouvelle épicerie (ESCRE) prend « des gens de partout » : « On est censé, quand une épicerie sociale ouvre dans notre quartier, de ne prendre que les gens du quartier. Ce n’est pas évident, parce que l’Alma [un autre quartier de Roubaix, nda] a créé la sienne, la nôtre s’étant créée depuis septembre… Mais depuis octobre, j’ai des gens qui allaient à l’Alma, ils ont essayé, mais ça ne leur plaisait pas là-bas… Donc, j’ai des gens qui font les deux. Ça pose des problèmes à ELIS, mais pas à moi » (Patricia D., entretien 2003). Autres lieux, autres mœurs, a-t-on coutume de dire. En effet, si l’épicerie solidaire reste un concept de structure pour l’essentiel attachée à son quartier, Equinoxe est depuis longtemps « sortie du quartier », son terrain de prédilection étant la Région Nord/Pas-de17 18 API : Aide aux Parents Isolés, allocation émanant de la Caisse d’Allocations Familiales. RMI : Revenu Minimum d’Insertion, versé par la Caisse d’Allocations Familiales aux personnes n’ayant aucun revenu. 49 Calais tout entière, le « chargé du développement » effectuant 6000 kilomètres par mois ! Equinoxe est aujourd’hui une structure d’envergure nationale, présente sur toute la France : 7000 abonnés, 10 techniciens, 10 véhicules et 10 agents de développement polyvalents (chargés du développement, de l’installation du matériel à domicile, de la maintenance, de la reprise du matériel après un décès, de présentation du service aux partenaires de l’économie sociale et solidaire, …). La centrale d’écoute, qui est basée à Paris, emploie des écoutants pour la plupart formés en 3ème cycle de psychologie. Tous les appels des abonnés, reçus à Paris, sont ensuite re-ventilés et transmis aux différents correspondants régionaux. Au niveau de la région Nord/Pas-de-Calais, pour les 800 abonnés il y a deux salariés à temps plein, à l’origine des Emplois Jeunes, mais qui ont été consolidés. La solution pour développer la structure n’est en réalité pas de concurrencer les entreprises privées ou les organisations publiques19, mais d’évoluer dans le cadre de partenariats avec les collectivités locales qui offrent des marchés : « Si demain on reprend les 12.000 abonnés du Conseil Général, sachant que dans deux ans et demi on risque de les perdre, cela voudrait dire doubler nos effectifs pour installer le matériel, assurer la maintenance. Et ça va être sûr, il faut doubler, voire tripler l’achat d’appareils : économiquement on n’est pas bien, on ne pourrait pas se positionner sur ce marché. Par contre, on peut se positionner sur les collectivités locales, s’il y a une mairie ou une résidence [de personnes âgées, nda] qui veulent mettre en place un service de ce type ; s’il y a 70, ou jusqu’à 200 installations, là, on peut répondre : ‘présent’ » (Stéphane N., entretien 2007). De fait, les partenariats avec les CCAS (Centres Communaux d’Action Sociale) sont vitaux pour le développement d’Equinoxe qui ne peut pas, pour des raisons politiques déjà évoquées, travailler avec le Conseil Général du Nord : « Aujourd’hui on est fiers de passer des conventions régulièrement avec des CCAS qui acceptent de nous proposer en complément de la Téléalarme du Nord : Marq-en-Barœul, Mouvaux, Villeneuve d’Ascq. Parfois, certains CCAS vont plus loin, en prenant une partie des frais à leur charge. Par exemple à Mouvaux, pour les gens qui le veulent, il y a 6 euros de prise en charge par la mairie » (Stéphane N., entretien 2007). 19 Ce nouveau marché s’ouvre très largement au secteur privé, par exemple : AXA (groupe privé d’assurances qui travaille avec la mairie de Tourcoing au niveau de la téléassistance), Securitas (entreprise privée dont l’activité principale est d’assurer la sécurité des biens), Contact (entreprise privée qui envoie les appareils de téléassistance par colis postés), Présence verte (service de la MSA, le régime de protection sociale du monde agricole et rural en France), Filia (service de téléalarme privé à but lucratif dans le cadre d’ADMR, association d’aide au domicile en milieu rural), SEDECA (sous-traitant du Conseil Général Nord), Europe Assistance (sous-traitant du Conseil Général Pas-de-Calais), ... 50 2.3.4 - De nouvelles échelles spatiales qui élargissent les sources de financement Parallèlement à cette « sortie du quartier », la plupart des structures essayent de diversifier leurs modes de financement. Ainsi, l’ADAV combine plusieurs sources : cotisations des adhérents (14 euros/personne/an), conventions pluriannuelles (trois ans) avec la Ville de Lille, la Communauté Urbaine de Lille (CUDL) et le Conseil Général du Nord qui garantissent à l’association une visibilité à moyen terme. D’autres subventions ou conventions sont plus ponctuelles : par exemple, celle d’une ville de la CUDL pour financer des fiches d’information, des conventions de financement pour des actions particulières (comme le Plan Départemental d’Action et de Sécurité Routière qui finance des fiches concernant la sécurité et les dangers de la pratique du vélo) ou des financements européens pour le lancement du ramassage scolaire en vélo. Cependant, cette recherche de financements tous azimuts suppose, en contrepartie, une position « politiquement correcte » vis-à-vis des collectivités, démarche qui soulève parfois le mécontentement des certains bénévoles : « Ça y est, l’ADAV est vendu, on n’aura plus de liberté de parole, on n’aura plus de liberté d’action » (Fanny, S., entretien 2007). De fait, l’un des objectifs principaux de cette diversification des financements est de pérenniser les deux postes créés, voire d’en créer un troisième afin de développer de nouvelles actions, par exemple des activités pédagogiques en direction des scolaires ou des entreprises ou, « cerise sur le gâteau », l’ouverture d’une Maison de la mobilité, qui serait située idéalement dans un endroit central et très visuel. L’ANIS constitue un cas également très évocateur. Cette structure bénéficie de financements publics qui couvrent 70% du salaire du salarié (en Emploi Jeune sur la base d’un SMIC), ainsi que des subventions sollicitées au cas par cas en fonction des différents projets ou activités. Par exemple, selon le thème d’action, l’association sollicite des subventions de l’ordre de 3000 à 4000 euros par projet auprès du Conseil Général du Nord, du Conseil Régional ou de tel ou tel ministère : « À l’heure actuelle, on est soutenus de cette manière-là par la mission TIC du Conseil Général, la mission TIC du Conseil Régional, le Ministère de l’Égalité des chances, le SGAR20 jusqu’à il y a peu du temps, la Ville de Lille qui nous soutient aussi assez régulièrement, la Ville de Roubaix, là, pour une prestation en particulier … Egalement, on est en train de développer un site Internet sur le thème « Vie associative et nouvelles technologies » pour vraiment offrir aux responsables associatifs des informations pratiques, des outils, des logiciels à télécharger... Pour cela, on travaille avec la 20 SGAR : Secrétariat Général aux Affaires Régionales. 51 Direction régionale jeunesse et sport, qui nous octroie aussi une subvention pour ce projet » (Julie B., entretien 2007). D’autres sources de financement seraient mobilisables pour l’ANIS, comme les programmes européens, mais le manque de moyens humains et de temps (une seule salariée) et la complexité des démarches administratives pour le montage des projets font que, pour le moment, cette source n’a pas été valorisée. Malgré la notoriété et la légitimité qu’elle a pu acquérir au niveau de la région (« On a des partenariats récurrents, on arrive à décrocher des projets ou des subventions de façon plus simple »), l’existence de cette association est étroitement liée à la pérennité du poste de salarié de notre interlocutrice. Comme le dispositif Emploi Jeune arrive à son terme en octobre, se pose crûment la question de la pérennité du poste : « Si je quitte l’association, personne ne prendra les rênes, ce qui est un peu dommage, parce qu’on se dit que c’est au but de trois ans d’efforts, maintenant on est vraiment en capacité de faire nos preuves ». L’AISE, qui, pour sa part, se positionne clairement sur le marché en répondant à des appels d’offres, se confronte en permanence au risque de rester sans activité : «Si on a une réponse positive à un appel d’offres, (…) on travaille pendant deux ou trois ans. Il y a eu à un moment donné une subvention du Conseil Régional, mais comme elle a été mal gérée à l’époque, après un contrôle fiscal en 2006, la somme a dû être rendue ». L’AISE ne bénéficie d’aucune subvention de fonctionnement. Afin de sécuriser le personnel embauché, le principe est de recourir au maximum aux contrats à durée indéterminée : « Nous, notre but est de gagner de l’argent et de le redistribuer au personnel » (entretien 2007). Toute la difficulté est d‘arriver à équilibrer la masse salariale (la démarche étant de prendre du personnel en difficulté) avec les marchés (en travaillant finalement comme une entreprise classique) : « À Marquette, on ne perd pas l’argent, ici, par contre, on a un déséquilibre entre la masse salariale et les activités. Il n’y a pas longtemps, il y avait deux équipes sur cette machine-là, on a diminué. Il y a énormément de stocks, ça ce n’est pas très bon. Ça coûte de l’argent » (Michel B., entretien 2007). 52 Conclusion : L’innovation sociale en question ? Les processus qui sous-tendent les dynamiques d’innovation sociale sont complexes et porteurs d’incertitudes multiples, mais également d’opportunités de régénération du rôle des structures d’économie sociale en matière d’innovation face à des besoins humains (socioéconomiques, culturels, cognitifs, environnementaux, …) qui restent non totalement satisfaits pour des catégories entières de population. Le contexte institutionnel et financier incertain au sein duquel fonctionnent la plupart des structures d’économie sociale de la métropole lilloise est emblématique de la difficulté générale à laquelle sont confrontées les organisations constitutives de ce secteur. Mues (au départ, du moins) par une vraie volonté d’agir pour le bien collectif en innovant dans la manière de résoudre les problèmes locaux des populations auxquelles elles s’adressent — volonté dont atteste l’engagement militant des fondateurs, des salariés, des bénévoles et des adhérents —, ces structures se trouvent souvent face à un dilemme réellement « existentiel » dans un contexte concurrentiel exacerbé. Soit elles « gardent le cap », mais elles prennent alors le risque de dépérir faute de financements et de visibilité suffisante auprès des décideurs politiques et économiques clés ; soit elles s’ouvrent institutionnellement et/ou territorialement pour tenter d’assurer leur pérennité, mais au risque d’y « perdre leur âme ». Enfermées dans cet étau, les structures d’économie sociale tentent, tant bien que mal, de définir, chacune à sa manière, des « compromis » acceptables tout en poursuivant leur mission fondatrice de pourvoyeurs de solutions socialement innovantes face à des problèmes sociaux éminemment locaux et spécifiques, mais d’une certaine manière universels. Les structures d’économie sociale de la métropole lilloise n’échappent évidemment pas à cette règle. L’initiative de l’ANIS dans le domaine de l’Internet citoyen et solidaire est née de la volonté de dupliquer dans la région Nord - Pas-de-Calais - qui n’avait pas à l’époque une direction générale des nouvelles technologies - un projet qui fonctionnait déjà dans deux ou trois autres régions françaises. Cependant, selon notre interlocutrice, le projet de l’ANIS est de moins en moins innovant en raison d’une multiplication des structures porteuses de projets similaires envers des publics éloignés des nouvelles technologies. Néanmoins, le thème abordé dans le cadre de tel ou tel événement peut apporter un nouveau « souffle » à l’innovation sociale. Ainsi, l’ANIS tente de rester à la pointe de l’innovation en lançant des débats peu discutés sur la scène médiatico-politique, tel le sujet de l’égalité hommes - femmes, abordé 53 dernièrement lors d’une manifestation par l’association : « Au cours d’une journée, on a donné la parole à de nombreux experts ou structures qui ont expliqué que les femmes sont effectivement très peu présentes dans le secteur des TIC. On a cherché à savoir pourquoi, comment améliorer cette situation et on s’est dit que finalement nous étions peut-être encore un peu innovants en arrivant à déceler des problèmes » (Julie B., entretien 2007). La fondatrice de l’épicerie solidaire dans le quartier de l’Épeule à Roubaix a également un sentiment mitigé. Même si ce genre de structure est nécessaire dans le sens où elle apporte une véritable aide aux personnes en difficulté (aide alimentaire, aide au montage des différents projets personnels des adhérents, conseil informel et orientation envers les diverses structures sociales et administratives), Patricia D. pense que cela « nuit à la dignité des gens ». L’existence, encore aujourd’hui, de structures d’aide alimentaire ou d’hébergement d’urgence (Restos du Cœur, Emmaüs, etc.) montre, selon elle, que les personnes en grande difficulté sont toujours là : « C’est quand même une image négative. Même si je suis solidaire pour le reste, je préférais qu’on n’existe pas » (Patricia D., entretien 2003). De fait, si l’activité « visible » de l’épicerie solidaire est d’aider les personnes dans le besoin en leur proposant des produits moins chers, l’objectif complémentaire (où se situe réellement l’innovation sociale) est de créer un cadre propice pour stimuler l’émergence des projets des habitants : « Le but est qu’ils fassent des projets. Partant, on n’insuffle pas les projets, ça doit venir des gens eux-mêmes. (…) On est surtout à l’écoute. On a par exemple un projet, ‘Au besoin solidaire’, qui est en train d’être monté avec plusieurs personnes d’ici. Il s’agit de la récupération et de la remise en état de vêtements, de vaisselle, d’articles de puériculture. » (Patricia D., entretien 2003). Ainsi, c’est à la personne concernée de s’activer et de faire toutes les démarches : « On ne fait jamais rien à la place de la personne. Il est vrai que derrière, s’ils ont par exemple un problème avec un bailleur HLM, on les envoie à Roubaix Habitat, on donne auparavant un coup de fil, on trouve des arrangements, mais la démarche ils la font toujours d’eux-mêmes. On aide, c’est tout » (Patricia D., 2003). Cette « injonction de faire » (que nous ne discuterons pas ici) est désignée par la responsable de l’Epicerie solidaire comme « la reconquête des droits et la reprise de la parole » par des habitants qui n’osent plus, ni recourir à des interlocuteurs institutionnels, ni agir eux-mêmes pour résoudre leurs difficultés. Cette stratégie correspond clairement à la volonté de renforcement du pouvoir des habitants et à la dimension « empowerment » de l’innovation sociale. 54 L’épicerie solidaire se transforme ainsi, d’un simple lieu commercial en une « plateforme» visant à renforcer la capacité d’agir des habitants : « C’est un support, sinon, je ne vois pas le but du jeu. C’est la raison première du projet, car si j’avais seulement voulu vendre des produits, j’aurais ouvert une épicerie et c’est tout » (Patricia D., entretien 2003). Mohammed Niousi, éducateur qui intervient dans cette association, utilise d’ailleurs l’expression d’« épicerie confessionnelle » pour désigner le travail d’écoute réalisé par ces épiceries solidaires de quartier. Pour le Café Citoyen, l’idée d’innovation sociale s’articule sur deux niveaux : l’un renvoie à la forme d’organisation (en coopérative), l’autre à l’idée d’un café comme lieu d’échange, fonction symbolique et traditionnelle du café. Les bénéfices se traduisent en termes d’échanges riches entre des personnes qui autrement n’auraient pas eu l’occasion de se rencontrer : personnes aux sensibilités politiques diverses, employés d’entreprises classiques et militants de l’économie sociale et solidaire. « Le café permet cela parce que c’est un lieu ‘neutre’, c’est un lieu public au milieu de la ville, accessible à tous, et tous peuvent entrer, parler et dire ce qu’ils pensent (…) Notre idée est que la société a besoin de retrouver le contact entre les différentes personnes parce que les solutions ne viendront pas d’un côté ou de l’autre, mais des confrontations positives, des synergies, du fait de se demander ‘ce qu’on peut faire maintenant, pragmatiquement’ » (Laurent C., entretien 2007). Le fondateur du Café citoyen met en avant l’idée de « contamination positive », les personnes qui y entrent se nourrissent non seulement physiquement, mais aussi spirituellement et intellectuellement : « Une personne peut être entrée ici parce qu’elle voulait simplement boire un café avec des amis, pas du tout attirée par le côté citoyen, et finalement être intéressée par le fait que ça fasse un écho à des idées, (…) que ça informe, que ça fasse réfléchir » (Laurent C., entretien 2007). Mais le sentiment peut être plus résigné. Concernant Autonomie et Solidarité par exemple, notre interlocutrice pense que cette structure de finance solidaire n’est plus innovante car le modèle économique des sociétés de capital-risque dans le domaine de l’économie sociale existe depuis 25 ans (les premières seraient apparues au Pays Basque, dans le Sud-Ouest de la France) : « Petit à petit, ça émerge dans le territoire, donc ce n’est pas innovant..21 On a tous le même statut, donc on s’appuie tous sur le même manifeste de l’économie sociale pour un monde différent, on a tous la même éthique. Après, on a chacun des pratiques plus ou moins différentes ». 21 Cette appréciation négative est sans doute excessive. Elle doit être nuancée car, dans notre approche, il s’agit bien d’un processus innovant consistant à diffuser une innovation existante tout en l’adaptant aux circonstances locales. 55 De fait, les structures de capital solidaire sont apparues en France au début des années 1990 avec la mise en place du RMI (Revenu Minimum d’Insertion) et l’émergence des problèmes d’exclusion sociale en termes financiers, les personnes qui voulaient créer une entreprise se voyant refuser un crédit par les banques classiques au motif qu’elles n’avaient pas d’apport personnel : « C’est pour ça qu’Autonomie et Solidarité a été créée, en se disant : ‘dans la région Nord/Pas-de-Calais, il y a un trou à combler pour les entrepreneurs de petite à moyenne taille ». Autonomie et Solidarité a ainsi essayé de combler le vide entre Cigales (une autre structure d’économie sociale) qui finance des projets à hauteur de quelques milliers d’euros, et les business angels dont le montant minimal d’investissement est en général de l’ordre du million d’euros. Cependant, ce type d’organisme, né pour répondre à un manque institutionnel et économique patent, continue d’avoir sa raison d’être malgré la multiplication actuelle des structures de finance solidaire en France et la perte de spécificité de ce qui pouvait légitimer Autonomie et Solidarité à ses débuts. Après tout, la « routinisation » de l’innovation sociale est plutôt un bon signe de sa capacité à se diffuser et à devenir une composante structurelle de l’action sociale. De plus, les besoins à satisfaire ne cessent d’augmenter, ce qui nécessite un élargissement de la base d’acteurs en mesure de les satisfaire, fussent-ils originaires d’autres secteurs que celui de l’économie sociale. Pour le directeur de l’AISE, l’innovation renvoie au positionnement dans un secteur en plein essor, celui du démantèlement et du traitement des appareils électriques et électroniques usés : « Au niveau des D3E22, dans le Nord il n’existait pas du tout de centres de démantèlement ». Equinoxe s’est également positionnée sur un marché émergent et en plein développement, celui de la téléassistance pour les personnes âgées. Le problème était de trouver une définition pratique de l’offre basée sur une réflexion de la solidarité avec le public âgé, la collectivité, la famille et sur le maintien d’un minimum de cohésion sociale. En fait, on retrouve dans le discours du responsable régional d’Equinoxe une volonté tout à la fois de se positionner en tant que concurrent et de se développer comme une entreprise viable économiquement sur le marché : « On est des concurrents ! Même si on se positionne dans l’économie sociale et solidaire, on est un concurrent pur et dur. En 1998, il y avait 200 abonnées, aujourd’hui on a 800 » (Stéphane N., entretien 2007). En même temps, on observe chez Equinoxe une volonté claire de se démarquer à la fois du secteur privé et du secteur public, mais sans pour autant « tirer les prix vers le bas ». Equinoxe préfère mettre 22 D3E ou DEEE : Déchets d’Équipements Électriques et Électroniques. 56 l’accent sur la qualité de la prestation : services à la personne, rapidité, proximité, professionnalisation, pérennisation. Par rapport à d’autres associations qui, parfois, « profitent » du système en recrutant des personnes sur des contrats aidés (base SMIC, financés à 80% par l’État) sans essayer de conserver les salariés à l’issue des 5 ans, pour les responsables d’Equinoxe, tout l’enjeu est de pérenniser les postes : « Notre approche, c’est de dire : ‘on est dans un secteur économique, on est sur le marché, mais on utilise le meilleur du marché’. Le marché embauche aujourd’hui des gens, mais ne passe pas son temps à les former ; il veut des gens opérationnels, compétents (…) Aujourd’hui, nous on fonctionne sur une prestation, on professionnalise, on pérennise les postes, on travaille sur la redistribution en nous disant : ‘on a eu les aides de l’État’, donc on utilise un peu la redistribution, la réciprocité. On fonctionne un peu avec un réseau de bénévoles, avec tous les gens qui s’intéressent à la cohésion sociale, au maintien de la qualité. J’ai coutume de demander [à mes interlocuteurs] si la vieillesse est un marché à conquérir ou un enjeu de société » (Stéphane N., 2007). En réalité, la différence se joue en termes de valeurs véhiculées et de place occupée par l’usager au sein de la démarche de l’association : « Les gens ont une durée d’abonnement de deux ans à trois mois en moyenne, il y en a qui sont sortis de l’hôpital, ils sont en fin de vie, il y a une dimension psychologique… on met en place son retour à domicile, la personne ne sait pas qu’elle est en fin de vie… donc il y a une dimension économique, mais aussi politique, philosophique et éthique » (Stéphane N., entretien 2007). Pour notre interlocutrice de l’ADAV, l’innovation sociale consiste dans la mise en pratique du principe du partenariat et des conventions avec les collectivités locales : « On est la seule association [en France] à avoir une concertation aussi régulière et aussi anticipée par rapport aux projets » (Fanny S., entretien 2007). En effet, pour les actions à court terme l’association s’appuie sur des groupes de travail « vélo » avec les villes volontaires (Lille, Roubaix, Tourcoing, …). En revanche, pour les projets à long terme, il y a des réunions périodiques de concertation avec les services « Voirie » des différentes unités territoriales (Conseil général, CUDL) qui consultent l’ADAV au sujet des plans de réaménagement où le vélo a désormais sa place. Cela permet à l’ADAV d’être associée et d’avoir l’occasion d’intervenir en amont dans le cadre des diverses études, diagnostics, voire des projets de grande infrastructure qui se font à l’échéance de 5-10 ans (par exemple la construction du Grand Stade de Lille). Un autre élément innovant réside, selon Fanny S., dans la compétence régionale de l’ADAV : le fait 57 d’être reconnu sur le territoire de la CUDL permet de travailler avec des villes extérieures à la CUDL (désormais dénommée Lille Métropole Communaué Urbaine) et de se présenter ainsi comme association de protection de l’environnement au niveau régional. Même si l’ADAV n’est pas une structure très présente ou « visible » dans ces villes, les élus acceptent de travailler avec ses représentants qui, eux, sont clairement reconnus en tant qu’experts. Pour clore ce tour d’horizon, il nous semble que quelques principes généraux émergent de l’analyse de cette variété d’expériences. Il apparaît tout d’abord que l’insatisfaction, voire la frustration, liée tant à l’interventionnisme parfois trop fort de l’État qu’à son absence dans certaines secteurs, mais aussi à l’échec ou à la « froideur » du marché laisse une place pour la mobilisation d’autres mécanismes (basés sur des liens sociaux, souvent préexistants) afin de satisfaire les besoins divers (physiologiques, psychologiques, culturels, etc.) (Figure 1). Figure 1 - Dynamiques de structuration et logiques institutionnelles de l’économie sociale Besoins émergents / Enjeux sociétaux Diversification des domaines d’activité Porosité de la frontière économique / social Relations avec les collectivités locales : consensus/pragmatisme/dépolitisation, ambiguïté Rôle accru du CA / Déclin du bénévolat « traditionnel » / Émergence d’autres formes de bénévolat Réseaux d’économie sociale / Partenariats avec les collectivités locales ou avec d’autres associations Montée d’échelle territoriale : publics, marchés, partenaires, financements Élargissement des statuts juridiques Dynamiques de développement et d’innovation sociale Source : Auteurs Ainsi, entre le fonctionnement du marché « pur et dur » et l’administration étatique il existe un éventail très large d’initiatives originales, de formes organisationnelles et de modes de coordination des activités économiques. L’économie sociale développe en permanence sur un spectre très ample de mécanismes innovateurs, en combinant les lois du marché et la redistribution de l’État avec l’organisation du secteur civil (éthique, solidarité, réciprocité, 58 entrepreneuriat social, etc.). La montée en échelle territoriale (la « sortie du quartier ») permet à ces structures de se développer et de devenir moins vulnérables face à la concurrence du secteur public (ce qui est un paradoxe) et privé. Enfin, l’analyse de cette dizaine de cas montre une grande diversité au sein des dynamiques d’innovation sociale : « re-innovation » sociale (retour aux idées anciennes), « contamination positive » (spirituelle et intellectuelle), innovation dans le fonctionnement interne, utilisation de l’espace comme « plate-forme » pour des rencontres et échanges, positionnement sur des secteurs au cœur du débat sociétal (recyclage, vieillesse), « empowerment » des personnes en difficulté, partenariats novateurs avec les collectivités locales. Enfin, le sentiment de « déclin » de l’innovation sociale souvent avancé par nos interlocuteurs est sans doute exagéré car il dénote essentiellement une frustration par rapport à ce que ces structures auraient voulu réaliser, ou, de manière plus diffuse, la crainte que leur action puisse être menacée par une diminution de leurs moyens et par la montée en puissance de « concurrents » issus d’autres logiques institutionnelles. En même temps, ce sentiment constitue sans doute la meilleure preuve que l’innovation sociale portée par ces structures a pu se développer progressivement pour diffuser actuellement dans tout le secteur économique, y compris celui du privé. 59 Références AILENEI O. (2007), « Le rôle de l’économie sociale dans les dynamiques socioéconomiques locales. Construction d’un modèle d’analyse et comparaison intra-européenne », Thèse de doctorat, Université de Lille 1, octobre. AILENEI O., HAMDOUCH A., MOULAERT F., LAFFORT B. (2007), « Économie sociale, échelles spatiales et processus d’innovation sociale : approche méthodologique et analyse de cas d’organisations d’économie sociale de la métropole lilloise », Colloque du CRISES, 8-9 novembre 2007, Montréal. AILENEI O., LEFEBVRE B. (2004), L’innovation sociale dans le développement des quartiers. 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Entreprises qui gèrent les processus d’insertion pour des personnes éloignées du travail • Régies de quartier : apparues dans les années 1980 au niveau des offices HLM dans le but de s’impliquer dans la gestion urbaine en employant des chômeurs de longue durée et en facilitant leur remise au travail. Évolution • Entreprises d’insertion : réglementées par la loi du 31 mars 1989, et qui ont comme objectif d’embaucher pour une durée temporelle déterminée (maximum 2 ans) des personnes rencontrant des difficultés particulières d’insertion (notamment jeunes de moins de 26 ans et chômeurs de longue durée). Elles sont concurrentielles sur le marché privé, mais reçoivent des subventions de la DDTE23 pour pallier leur « faible productivité ». Elle sont essentiellement spécialisées dans le BTP et les espaces verts. • Associations intermédiaires : instituées en janvier 1987, elles ont pour objectif de lutter contre le chômage en mettant à disposition des particuliers des petits services effectués par des personnes éloignées du travail. Entreprises à finalité sociale qui fournissent des services collectifs à la communauté : pas de statuts spécifiques pour l’instant en France (recours à des statuts associatif, coopératif, mutuel), contrairement à d’autres pays, comme la Belgique (société commerciale à finalité sociale) ou l’Italie (coopérative sociale ou de solidarité sociale) (Noya et Lecamp, 1999). Types de besoins : très hétérogènes et en évolution continuelle, résultant de diverses dynamiques d’exclusion sociale, économique et politique (Moulaert et Nussbaumer, 2005) Physiologiques (nourriture, accès aux soins) Matériels de base dans un cadre de vie en société (trouver un abri, se vêtir, se chauffer, se laver, etc.) Cognitifs et sociopsychologiques (éducation, culture, loisirs, relations sociales et intellectuelles, participation politique et citoyenne ..) Direction départementale du Travail et de l'Emploi Critères Stratégies mises en place / Type d’activités et de services / Catégories de populations bénéficiaires Descriptif des modalités Stratégies innovatrices d’inclusion combinant : Les fonctions économiques (l’activité productive représente un support de la participation sociale) : Activité continue de production et de valorisation de biens et de services Un certain degré d’autonomie par rapport aux financements extérieurs Entreprise « non protégée » (risque financier possible) Postes de salariés Les fonctions sociales (une mission d’intérêt collectif) : Objectif affiché de produire des biens et des services utiles à la communauté Initiative spontanée, lancée par un groupe d’habitants, de militants, de bénévoles, etc. Nature participative (implication des bénéficiaires des services) Prise de décision qui ne se fonde pas sur le capital Pas de distribution ou distribution limitée du profit (réinvestissement dans les activités existantes ou futures) Types de services et activités comme résultantes de plusieurs processus de différenciation (par rapport aux services des autres organisations publiques ou privées) (Hamdouch et Collette, 1993) : Comparables : l’économie sociale propose des services similaires, mais le statut d’organisation d’économie sociale représente une garantie pour l’utilisateur que la qualité des produits ne sera pas sacrifiée au nom du profit. Non-substituables : l’économie sociale répond à des demandes qui n’ont pas été identifiées par les organisations traditionnelles. Services qui pourront être récupérés par les entreprises traditionnelles (le recyclage, les énergies renouvelables), mais qui pour l’instant leur portent trop de risques. Complémentaires : la différence d’appréciation se réalise en fonction du temps consommé, de la qualité, de la quantité, de la spécificité ou de l’originalité des biens et services offerts par rapport à d’autres entreprises (espaces verts, BTP) Catégories de bénéficiaires : les services visent la satisfaction des besoins individuels ou la réalisation de dynamiques collectives de développement (Nyssens, 2006). Voici quelques exemples : Services personnels : Structures liées à l’enfance (crèches parentales, structures de soins et de formation pour les enfants et les adolescents en difficulté) Organisations employant ses membres à mi-temps, notamment des femmes. Structures visant la réintégration de personnes handicapées (p.e. les Centres d’Aide au Travail employant des personnes à troubles mentaux légers). Coopératives sociales dans les domaines de la santé, de la formation, des services personnels, etc. Intégration dans le champ du travail : Organisations de formation par le travail s’adressant aux personnes à faible qualification (notamment des jeunes) Organisations d’insertion, proposant des perspectives d’emploi à long terme à des personnes éloignées du marché du travail. Organisations qui ont pour objectif la création de « nouveaux » emplois dans le champ économique (ex. emploi jeune). Associations ou coopératives qui développement des activités dans des domaines tels l’environnement, l’agriculture biologique, l’auto-construction, le recyclage des déchets, etc. Développement local : Coopératives ou regroupements de coopératives de travail, représentant un levier du développement pour l’économie locale et régionale. Organisations (p.e. les régies de quartier) proposant aux habitants d’effectuer des travaux de maintenance dans les bâtiments collectifs (notamment des HLM) ou d’autres services de proximité. Coopératives agro-touristiques mises en place par des personnes vivant dans des zones à potentiel touristique, proposant des services d’hébergement, de restauration ou des produits d’artisanat (reste à vérifier l’utilité sociale effective !) 65 Critères Ressources mobilisées Échelle d’organisation / Gouvernance de l’économie sociale et réseaux multi-échelles Descriptif des modalités Ressources créatives et productives mobilisées à l’intersection du marché, du secteur public et de la société civile : Marché : la plupart des acteurs de l’économie sociale évoluent dans le champ du marché, afin d’assurer la viabilité économique de l’activité, mais selon les principes de la solidarité. Redistribution : effectuée à travers une autorité centrale (services déconcentrés de l’État, collectivités territoriales, coopératives) qui ressemble des moyens pour ensuite octroyer des subventions selon des normes fixées par elle-même. Réciprocité : volonté de renforcer les liens sociaux entre différents groupes ou personnes. Synergies entre les différents types de ressources monétaires et non-monétaires : Valeurs (la "raison d’être" des organisations d’économie sociale) : la dimension éthique, la réciprocité, la solidarité avec les populations en besoin. Satisfaction des besoins de base à travers l’action politique (“empowerment” au lieu de la dépendance), avec l’objectif supplémentaire de créer des revenus, des emplois et des compétences professionnelles (logique d’entrepreneuriat social). Humaines : créativité, connaissance, compétences des leaders ou des personnalités charismatiques, des bénévoles, des salariés. Organisationnelles : l’implication des acteurs non traditionnels dans la gouvernance ouvre des voies pour l’innovation sociale. Capital social (relationnel) : réseaux et/ou connaissance d’un milieu social ou des divers réseaux de relations sociales. Politiques : les ressources contenues dans les réseaux politiques sont mobilisables afin de soutenir des initiatives d’économie sociale ; relations et synergies positives entre les acteurs et les acteurs critiques. Ressources légales et financières : dispositions légales, programmes gouvernementaux ou européens, dispositifs et subventions publics, etc. Culture et identité : reconnaissance et interaction entre la pluralité des philosophies, des visions et des modèles de changement social, culture et identités locales, reconnaissance et travail sur l’interculturalité, reconnaissance d’autrui, etc. Ressources culturelles et artistiques : organisation d’événements impliquant la communauté (coopération avec des artistes et infrastructures artistiques, animations locales, concerts, expositions, compétitions sportives, etc.) Ressources physiques et naturelles : valorisation des espaces ruraux, des friches industrielles, des sites abandonnés, écotourisme, agriculture biologique, énergies renouvelables, etc. Ressources liées à la communication : médias, outils Internet, etc. Ressources « perdues » : matériaux recyclables, vêtements, objets réparés ou revalorisés, etc. Échelle et taille des organisations d’économie sociale (variables selon le pays) Organisations à l’échelle du quartier ou de la ville : en général de taille réduite et avec un certain degré d’autonomie financière (p.e. entreprises d’insertion, de revitalisation économique et sociale des quartiers), mais il y a aussi des très grandes associations. Organisations et réseaux à l’échelle régionale, nationale (EMMAÜS) Organisations et réseaux à l’échelle internationale / multi-échelle : en général de grande taille, souvent dépendantes des financements publics ou des dons. (p.e. les grandes organisations humanitaires : La Croix Rouge, Médecins sans frontières, MDM ; EMMAÜS) Dynamiques spatiales et institutionnelles multi-échelles et acteurs de la gouvernance de l’économie sociale : Relations/réseaux entre les acteurs de l’économie sociale et avec les acteurs gouvernementaux formels et d’autres acteurs critiques, parfois non traditionnels, appartenant à la société civile et/ou au secteur privé (liens entre les organisations d’économie sociale, avec les projets des habitants, avec d’autres initiatives locales, avec les grands projets publics, etc.). Articulations organisationnelles/territoriales entre les multiples échelles spatiales et institutionnelles : en dehors des effets bénéfiques de ces dynamiques, il y a aussi des conflits de temporalités et de rationalités (Hamdouch, 2005, 2007) entre les divers agents, avec des impacts sur la disponibilité des ressources, des tensions et relations de pouvoir avec les autres acteurs de la gouvernance, des pressions de la part des bénéficiaires. 66 Critères Mécanismes de financement Descriptif des modalités Mécanismes de régulation interne/Type de personnes impliquées Mécanismes de financement de l’économie sociale : - Sources : Propres : donations, cotisations des membres, paiements par les clients, paiements à l’acte (p.e. les centres sociaux organisant des activités diverses), paiements par les donneurs d’ordres (sous-traitance des services), recettes des prestations spécifiques (expositions, fêtes…) etc. Publiques : subventions de l’État et des collectivités territoriales (justifiées par la composante « utilité sociale ») : financement des postes d’insertion et de tutorat par la DDTE, compensations du sur-encadrement et de la sous-productivité des travailleurs en difficulté. Cofinancements ponctuels : programmes européens, fonds privés (fondations), dons, etc. - Contraintes : Contraintes budgétaires : la recherche et la compétition pour l’obtention de financements publics de plus en plus rares se transforme dans un métier en soi (désigné par le terme d’ingénierie financière dans le domaine du social - « Fundraising » aux Etats-Unis, Hamdouch et Colette, 1993). L’évaluation des activités dans le champ de l’économie sociale : la nécessité d’efficacité économique (normes établies par la compétition sur le marché ; obligation de présenter des garanties de viabilité économique) s’accompagne par l’exigence d’utilisation efficiente des ressources. Mécanismes de gouvernance et de régulation interne : o Principe de la participation et de l’organisation démocratique (une personne = une voix) qui garantit la transparence de la gestion et l’information. o Déconcentration de la décision qui repose sur des relais (administrateurs et délégués bénévoles, formant l’ossature de l’économie sociale) o Cohésion interne plus ou moins forte : tensions au sein de l’équipe liées à la coexistence de plusieurs discours (qui mettent l’accent soit sur la fonction économique, soit sur l’utilité sociale des activités), relations de pouvoir, statuts différents des employés, etc. Diverses organisations impliquées dans la gouvernance interne (agents « libres » d’innovation sociale : rôle de catalyseurs, de pionniers, de moteurs) o Beaucoup d’entreprises sociales sont constituées par des agents collectifs : interactions (conflits, liens informels) entre les comités des quartiers, universités, associations de développement du quartier, services municipaux, etc., afin de concevoir et de tester les politiques sociales locales) Les personnes impliquées dans le champ de l’économie sociale se caractérisent à la fois par une bonne insertion dans des groupes locaux et des réseaux, par une connaissance rapprochée des besoins sociaux, ainsi que par un militantisme qui se traduit par la volonté de contribuer à la mise en oeuvre d’un projet de société. Leader charismatique / directeur : L’histoire de l’économie sociale témoigne du rôle central des leaders ou des personnalités charismatiques (p.e. leaders religieux) en tant que leviers des innovations sociales mises en place comme réaction à l’exploitation, aux injustices et à la non-satisfaction de certains besoins. Plus récemment, la nécessité d’une double compétence du directeur est apparue (formation dans le domaine social et des études et/ou des expériences de gestion d’entreprises classiques et nécessité d’utiliser de véritables stratégies managériales pour obtenir des financements). Les motivations du directeur peuvent être plus nuancées : entre autres, il peut développer une activité afin de créer son propre poste. Bénévoles : Le temps et la disponibilité des retraités ou des actifs qui permettent la réalisation d’économies par la réduction du volume des salaires, la production du capital social à travers l’implication des bénévoles, la construction des espaces de négociation avec les pouvoirs publics (Habermas, 1992 ; Eme, 1993), Un triple rôle : dans l’amélioration de la connaissance du « terrain » grâce à leur insertion dans les réseaux locaux et en raison de leurs responsabilités professionnelles, dans la révélation des besoins locaux et dans la consolidation des relations de confiance avec les administrateurs et les consommateurs (Consorzio Gino Mattarelli, 1997). Personnes sans activité professionnelle ayant besoin d’une reconnaissance sociale (p.e. les bénévoles des Restos du cœur). Les salariés : En raison de la tendance actuelle au développement concentrique autour d’un cœur de métier : la « fibre sociale » n’est plus suffisante ; travailler dans l’économie sociale exige également des compétences et des aptitudes. Le défi est, à travers des liens plus étroits avec le secteur privé, de professionnaliser les nouveaux emplois crées dans le champ de l’économie sociale et de maximiser les impacts sur les économies locales. 67 Critères Dimensions de l’innovation sociale / Types d’innovation sociale Descriptif des modalités Dimension satisfaction des besoins humains non-satisfaits (toute innovation sociale a à la base une dimension éthique : satisfaction des besoins non satisfaits ou pas encore identifiés ou pris en compte) : Innovation sociotechnique : par exemple EMMAÜS qui se lance dans le recyclage des téléphones portables usagés. Innovation basée sur un nouveau service : comme résultat de la volonté d’améliorer la vie quotidienne dans les communautés urbaines (services aux habitants dans divers domaines : santé, éducation, minorités ethniques, handicap, etc.) Innovation basée sur la mobilisation d’une demande potentielle : la demande est importante, mais il n’y a pas de réponses (p.e. Téléthon, Sidaction, Restos du cœur, etc.) ; les médias peuvent jouer un rôle important en tant que ressource mobilisable, mais occulter a contrario d’autres innovations sociales. Dimension processuelle (innovation organisationnelle/institutionnelle, amélioration de la communication, innovation dans le contrôle démocratique, la distribution des revenus, etc.) : La contrainte de non-redistribution des profits a des impacts importants sur la définition des objectifs organisationnels des organisations d’économie sociale (certains salariés peuvent être amenés à partir au bout d’un certain temps) La dimension idéologique et/ou religieuse peut influencer le choix d’une forme particulière d’organisation et des règles internes de fonctionnement (ex. l’ABEJ, le Secours catholique, etc.) Innovation basée sur la valorisation/mobilisation qualitative et /ou quantitative d’autres ressources, parfois ignorées par d’autres organisations (recyclage, récupération, énergie renouvelable) Des organisations ou des personnalités qui font du lobbying exercent des pressions afin d’obtenir des fonds ou des changements propices au développement de l’économie sociale (personnalités politiques, du monde du spectacle ou de l’art) Dimension « empowerment » (renforcement des capacités sociopolitiques et de l’accès aux moyens, amélioration de la participation) Plusieurs rôles des organisations d’économie sociale : catalyseurs (relance de la gouvernance et récréation du dialogue), animateur (promouvoir le goût de réinvestir dans les quartiers), impulse (rechercher les actions avec l’effet multiplicateur le plus important), pionnier (révéler/redécouvrir des besoins), « empowering » (création des nouveaux modes de coopération à travers les partenariats), moteur (générer des projets qui deviennent progressivement indépendants), politique (placer le territoire concernée sur l’agenda politique) (Anvers - BOM, SINGOCOM, 2005) Interaction entre les relations « communautaires » (proximité, réciprocité) et les principes universels (reconnaissance des autres, participation ouverte) à travers l’autogestion (création d’un « espace public de proximité ») ; promotion d’une citoyenneté active à travers l’organisation des services culturels et d’assistance sociale (Milan – Leoncavallo, SINGOCOM, 2005) L’espace comme support pour l’action collective et pour l’émergence d’un discours public sur la qualité des services de santé mentale à travers l’innovation thérapeutique (combinaison des services de santé mentale avec les services pour la ville et l’organisation des événements culturels) (Milan - Olinda, SINGOCOM, 2005) (Ré)inclusion des personnes ou groupes bénéficiaires dans les divers champs existentiels : travail, consommation, éducation, culture, santé, etc. (Re)constructions des droits à l’auto-détermination et renforcement de l’accès aux moyens nécessaires à la satisfaction autonome de tous besoins énumérés ciavant. Certaines personnes (bénévoles, salariés) trouvent à travers l’implication dans ces organisations source de reconnaissance sociale, de prestige, ainsi que le sentiment de se sentir utile. Source : Auteurs 68 Annexe 2 - Têtes de réseau identifiées dans la région Nord - Pas-de-Calais Nom 1) APES Adresse/Personne de contact 81 bis rue Gantois 59000 Lille Tél : 03 20 30 98 25 Fax : 03 20 54 68 42 Email : [email protected] Web : www.apes-npdc.org Statut Association Mission Animation de Réseau Salariés/ Bénévoles Échelle Public concerné Actions 3/400 Région Associations, entreprises et étudiants Actions de Relations Publiques + création d'annuaires, gestion d'un site internet + formation pour les étudiants. Objectifs: - Promouvoir une économie plus solidaire dans le Nord Pas de Calais - Organiser et développer un réseau régional des acteurs de l'économie solidaire -Rassembler les acteurs de l'économie solidaire qui se reconnaissent dans des valeurs et des pratiques solidaires. (Lieu de débats, d'échanges, de coopération et d'élaboration de propositions d'actions) 5/0 Région Institutions et porteurs de projets La CRES met en œuvre plusieurs programmes d’actions en faveur du développement économique et de la cohésion sociale : - Appui aux micro-projets associatifs: Mis en œuvre par le CRES en NPdC, cette mesure européenne finance le démarrage de projets d’utilité sociale en faveur de l’emploi. - Dispositif Local d’Accompagnement (DLA): Ce dispositif vise à consolider les activités d’utilité sociale et pérenniser les emplois. La CRES assure au niveau régional l’animation et la coordination du dispositif au sein du C2RA (Centre Régional de Ressources et d’Animation) - Soutien aux associations d’utilité sociale : Notamment à travers du « Guide des fondations », du colloque sur le « financement des associations », du site Internet, etc. Mise en réseau des acteurs de l'économie solidaire Anne Laure FEDERICCI (animatrice régionale [email protected] 2) CRES (Chambre Régionale de l'Economie Sociale) 6 Rue Jean Roisin 59000 Lille Tél : 03 20 06 34 09 Fax : 03 20 50 44 82 Email : [email protected] Web : www.cresnpdc.org Association But : cohésion sociale et développement économique Mission : représenter, défendre, promouvoir l'économie sociale en NordPas-de-Calais. Mettre en œuvre des programmes d'action en faveur du développement économique et de la cohésion sociale Sophie HAUTCOEUR (Chargée de communication) [email protected] 3) MRES (Maison Régionale de l'Environnement et de la Solidarité 23 rue Gosselet 59000 Lille Tél : 03 20 52 12 02 Fax : 03.20 86 15 56 Email : [email protected] Web : www.mnelille.org Animation de Réseau Association Aide à la création d'activités, appui aux associations, dans les domaines de l'environnement, de la solidarité, des droits de l'homme.... 21/90 Région Une centaine d'associations, membres du réseau Objectif 1 : Constitue un réseau d'associations et assume seule cette mission de soutien logistique aux associations auxquelles elle propose un ensemble de services : - mise à disposition de locaux et de salles de réunion (plus de 1 200 réunions par ans dans les locaux) - gestion de moyens mutualisés (appui conseil, accueil, affranchissement,...) Objectif 2 : Assure également l'animation de ce réseau. Par la gestion de l'information, l'appui aux projets, la mise à disposition de compétences en communication, en coordination, etc., la MNE soutient l'activité de chaque association et favorise de nombreuses dynamiques inter-associatives Association Animation de Réseau 6/18 Région Créateurs de projets de SIAE (Structures d'Insertion par l'Activité Economique, publics souhaitant s'informer sur l'IAE Activités : - Mettre en œuvre une entraide mutuelle - Assurer un accueil aux créateurs - Fournir des services favorisant leur structuration, consolidation, développement et réflexion sur leur mission Gérard MINET (Président) [email protected] 4) URIAE (Union Régionale pour l'Insertion par l'Activité Economique) 1 rue Hérriot 59000 Lille Tél : 03 20 53 51 97 Fax : 03 20 29 84 05 Email : [email protected] Web : www.uriaenpdc.org Marc DESITTER) (Délégué Régional [email protected] Regroupement et représentation des structures d'insertion par l'activité économique adhérentes auprès des institutions 69 Nom Adresse/Personne de contact 5) URIOPSS (Union Régionale Interfédérale des Organismes Privés Sanitaires et Sociaux) 34 rue Patou 59000 Lille Tél : 03 20 12 83 43 Fax : 03 20 12 83 69 [email protected] Web : www.uriopss-npdc.asso.fr Statut Association 3/5 rue Camille Guérin 59000 Lille Tél : 03 20 90 49 70 Fax : 03 20 53 83 39 Email : [email protected] Web : www.scop.coop Sanitaire et Social Salariés/ Bénévoles Échelle Association Animation de Réseau Public concerné Actions 0/64 Région Associations des secteurs social, médico-social et sanitaire 'URIOPSS est une union régionale et euro-régionale [dix de nos adhérents sont établis en Belgique] d'associations : cette association est interfédérale, intersectorielle et inter-associative. 6/1 Région SCOP L'URSCOP vous propose de faire avec vous le diagnostic de votre projet de SCOP et de définir avec vous les étapes de sa mise en œuvre. L'URSCOP Aide des entrepreneurs individuels à lancer leur activité Fédération d'association concernant les secteurs personnes âgées, personnes handicapées, secteur santé, jeunes enfance, famille et insertion Henri PETIT (Président) [email protected] 6) URSCOP (Union Régionale des Sociétés Coopératives de production) Mission Conseil en entreprise et développement des entreprises coopératives Jean-Marc FLORIN (Directeur Régional) Léon SOCHA (Président) [email protected] 7) URACEN : Union Régionale des Associations Culturelles et d’Educatives Nom ou raison sociale : Uracen : Union Régionale des Associations Culturelles et d’Educatives Adresse : 124 boulevard de la Liberté - 59000 Lille Tel : 03.20.63.91.79 Fax : 03.20.63.91.79 Email : [email protected] Site Internet : www.uracen.org Contact : Thomas DESMETTRE, Directeur Association 8) CAISSE SOLIDAIRE 3 Contour Saint Martin 59100 Roubaix Tél : 03 20 81 99 70 Fax : 03 20 81 99 71 [email protected] Web : www.caisse-solidaire.com Organisme financier Région Finance Solidaire 6/10 Région Collecte d'épargne et prêts aux créateurs d'entreprises et au secteur associatif Elodie ALDERWAEIRELD (Chargée de développement) [email protected] om 70 L’URACEN est une association d’aide à la création et à la gestion des associations type loi 1901. Très petites entreprises et associations Activités : - Finance la création de petites entreprises dans les secteurs des services, de l'artisanat, de l'industrie, du développement en milieu rural ainsi que le développement d'associations et d'entreprises innovantes. - Accorde des prêts aux créateurs de petites entreprises ainsi qu'à des associations Nom 9) Espace boutique de gestion 10) Géants 11) Piles 12) Réseau Profils 13) AREAS Gens du Voyage (Association régionale d'étude et d'action sociale auprès des gens du voyage) Adresse/Personne de contact 2 rue Ducourouble 59000 Lille Tél : 03 20 78 20 88 Fax : 03 20 15 89 23 Email : [email protected] Web : www.bge.asso.fr Isabelle DUBOIS Responsable territoriale [email protected] 3 rue Camille Guérin - 59000 Lille Tel : 03.20.88.33.52 Fax : 03.20.88.30.30 Email : [email protected] Contact : Stéphane LOUKIANOFF, coordinateur 38, rue d’Esquermes - 59000 Lille Tel : 03.20.56.95.06 Fax : 03.28.37.09.82 Email : [email protected] Contact : Sylvie FONTAINE, coordinatrice 33/35 rue Faidherbe 59000 Lille Tél : 03 20 39 44 05 Fax : 03 20 39 59 27 Email : [email protected] Web : www.reseauprofils.org Delphine LAURENT (Coordinatrice) [email protected] 5 rue Magenta - BP 74 59006 LILLE CEDEX. Tel : 03.20.54.14.02 Fax : 03.20.63.94.62 Email : [email protected] Statut Association Mission Conseil/Accompagnement Salariés/ Bénévoles 13/0 Échelle Ville Aide et conseil à la création et à la reprise d'entreprises Public concerné Tous publics (en reclassement, demandeurs d'emploi, salariés) Association Animation de Réseau 1/18 Région Soutien et accompagnement d'associations Association Contribue au développement économique de la région Nord Pas de Calais Apporte aux personnes qui souhaitent s'engager dans une démarche de création d'activité les informations, les conseils et la formation dont elles ont besoin pour réussir. Aide aux personnes menacées d'exclusion, aide à la création ou à la reprise d'entreprise, micro entreprise, création d'une SARL. Favorise la création d'emplois et d'activités durables, en donnant l'envie d'entreprendre à la population de notre région et en favorisant l'autonomie et la responsabilité des personnes. L’association GÉANTS est un réseau régional d’acteurs du développement local participatif. Elle s’adresse aux élus locaux, agents de développement et aux associations. GÉANTS propose des actions de sensibilisation et des formations, produit des rapports, des études, échange des informations, des méthodologies, témoignages... sur les thématiques suivantes : l’aménagement des territoires, les pratiques participatives, les conseils de développement, les pays, les territoires de projet... PILES assure la promotion de l’économie solidaire par : - l’animation de RERS - l’accompagnement de projets de création d’activités économiques, - l’animation d’un pôle ressources de l’économie solidaire. Association Association Actions Associations prestataires de services à la personne et des services de proximité Région Source : Auteurs 71 Profils propose aux associations un conseil personnalisé, des sessions d'échanges pratiques et d'expression, des aides financières, un soutien au montage de dossiers, des formations thématiques, une veille documentaire ainsi qu'un appui pour aider les associations à pérenniser leurs emplois Actions et activités : Habitat et séjour - Travail sur l'habitat adapté des GDV dans le cadre d'une Mous - Travail avec les CODECOM + préfecture pour les aires d'accueil Formation et scolarisation Santé Pas de personnel médico-social en lien avec les partenaires RMI - Domiciliation - suivi d'insertion - service instructeur Développement local : les schémas départementaux Autres éléments à faire valoir : - Observation et veille sociale Tsiganes de l'Est - Insertion par l'économie : accompagnement des créateurs d'entreprise - Prévention jeunesse - Coordonnateur du schéma départemental département du Pas de Calais Annexe 3 - Répertoire d’acteurs de l’économie sociale de la métropole lilloise Croisement de trois bases de données : LEA - A, CRES - B, APES - C Nom 1) A.I.S.E. Environnement Fichier Année A, C Coordonnées/ Personnes contact (président) Avenue des Sports BP 60251 59812 Lesquin Cedex Tél : 03 20 62 00 33 [email protected] Statut juridique/Classement thématique Association loi 1901/Échanger Autrement Secteur d’activité/ Activités Développement Durable Rapport salariés/ bénévoles 15/4 Échelle territoriale France Recyclage et dépollution de Déchets d'Equipements Electriques et Electroniques Public concerné Brève description des activités RMIstes, anciens salariés d'Elco Brandt (SELNOR) Notre activité est basée sur une démarche environnementale et sociale. Notre but est de dépolluer et de recycler au maximum les produits qui nous sont confiés tout en permettant à un public ciblé de se réinsérer dans le monde du travail. En effet nous sommes actuellement en contrat avec Lille métropole Communauté Urbaine pour la reindustrialisation du site SELNOR à Lesquin et le reclassement des anciens salariés de ce site Daniel CUSSEAU (Président) [email protected] 2) ADAR : Association d’Aide à Domicile B 3) ADAV (Association pour le Droit Au Velo) A 1985 84 grande rue - 59100 Roubaix Tel : 03.28.33.65.10 Fax : 03.28.33.65.11 Email : [email protected] Contact : Monsieur PAUL, Directeur Général Association loi 1901 23 rue Gosselet 59000 Lille Tél : 03 20 86 17 25 Fax : 03 20 86 15 56 Email : [email protected] Web : www.droitauvelo.org Association loi 1901/Échanger Autrement Développement Durable l’ADAR : ASSOCIATION D’AIDE A DOMICILE, sensible aux valeurs de solidarité inter-âge basée sur la prévention, a pour but de faciliter la vie des personnes socialement défavorisées et également de tout adhérent qui le souhaite par la mise eb place d’actions et de services tels que l’aide à domicile, les services aux personnes, les services de soins infirmiers à domicile. Elle propose ses prestations et compétences à toute structure d’accueil. Elle assure la gestion en totalité ou partie de petites structures d’accueil tels le domiciles collectifs afin de faciliter le maintien à domicile de personnes âgées dépendantes. Participation aux rendez-vous permanents des cyclistes et de tous ceux qui souhaitent encourager la pratique du vélo Apporte son expérience cycliste dans le cadre des aménagements de voirie en cours. L’association est reconnue comme force de proposition en matière de déplacement à vélo par les villes de l’agglomération 3/730 Région Tous publics 0/0 France Personnes au chômage ou au RMI, exclues du système bancaire classique et désireuses de créer leur propre emploi. Aide des personnes exclues du marché du travail et du système bancaire classique à créer leur entreprise et leur propre emploi et aide à tout type de projet. Accompagnement post-création, et financement des entreprises existantes dans la limite des 5 premières années d'existence. 4/160 Département Habitants dans les quartiers Objet de l'association : Créations de jardins communautaires et généraliser peu à peu cette Défense de l'environnement et des usagers cyclistes Benoît COUSIN (Président) [email protected] 4) ADIE (Association pour le Droit à l'Initiative Economique) A 1989 81 bis rue Gantois 59000 Lille Tél : 03 20 19 05 30 Fax : 03 20 19 05 31 Email : [email protected] Web : www.adie.org Association loi 1901/Entreprendre Autrement Finance Solidaire Aide à la création d'entreprise Fabrice TALANDIER (Responsable territorial) [email protected] 5) AJONC (Les Amis des A 1997 13, rue Montaigne 59000 Lille Association loi 1901/Entreprendre Autrement Agriculture/Jardinage Jardins Ouverts et Néanmoins Clôturés) Tél : 03 28 55 03 30 Fax : 03 28 55 03 31 Email : [email protected] Web : www.ajonc.org Animation de jardins collectifs /conseil, contrôle environnement expérience René PENET (Chef de projet) [email protected] 6) ANITA B 30, RUE LéON SALEMBIEN 59200 TOURCOING Téléphone : 03 20 01 50 25 E-mail : [email protected] Site Web : SCOP/Coopérative Autres formes d'action sociale 7) APROBIO A, C 4 rue Dormagen 59350 Saint André Lez Lille Tél : 03 20 31 57 97 Fax : 03 20 12 09 91 Email : [email protected] www.mnelille.org/aprobio.htm Association loi 1901/Consommer et Produire Autrement Agriculture/Jardinage Région 4/0 Région Conception, coordination et mise en oeuvre d'actions à caractère social et professionnel en direction de personnes en situation de handicap. Tous publics Association pour la promotion de produits biologiques dans la région Nord Pas de Calais Caroline PELLETIER(Coordinatrice [email protected] 8) ARA : Autour des Rythmes Actuels B 1988 9) ARBRONOMA DES A 1997 301, avenue des Nations-Unies 59100 Roubaix Tel : 03.20.28.06.50 Fax : 03.20.68.06.78 Email : [email protected] Site Internet : http://ara-asso.fr Contact : Caroline PERRET, Directrice administrative 81 rue de Jemmapes Résidence Arouet 59000 Lille Tél : 03 28 52 66 19 Fax : 03 28 52 66 19 [email protected] Web : www.arbronomades.com Association loi 1901 Association loi 1901/Échanger Autrement But : Rapprocher la production régionale des consommateurs. Actions de promotion permettant aux professionnels de se regrouper afin de travailler à leur propre développement tout en favorisant le développement global de la filière. Objectifs : - Développer la transformation, la distribution et la consommation régionale - Mettre en œuvre l’observatoire économique régional - Accompagnement et développement des actions en restauration hors domicile - Communiquer sur les produits biologiques, sur les spécificités du mode de production et sur la bio de façon globale Description de l’activité : l’ARA a pour but de : favoriser et accompagner le développement des pratiques des musiques actuelles former, informer, rassembler autour de ces pratiques dans un esprit d’ouverture culturelle et de démocratie. Développement Durable Organisation de grimpes encadrées dans les arbres ou comment sensibiliser l'individu à la vie de l'arbre et son environnement. Organisation d'animations Sophie WIDCZA - Guide arbre chargée de développement (environnement) [email protected] Rodolphe POTTIEZ - Guide arbre chargé de développement (social) 73 4/20 Région Tous publics de 7 à 77 ans Objectifs: - Créer une activité en contact direct avec la nature - Ouvrir l'aventure à tous - Pratiquer l'escalade de façon sensible - Développer le loisir en forêt - Refaire grimper les adultes dans les arbres - Éduquer, sensibiliser à l'environnement par le respect de l'arbre - Faire rêver, utiliser la forêt comme support de l'imaginaire. Organisation: - Des séjours-randonnées dans de belles forêts de France (Pas-de-Calais, Région Parisienne, PyrénéesOrientales). - Des séminaires / incentives : ils sont construits à la [email protected] 53, RUE BONTE POLLET VILLE : 59000 LILLE Téléphone : 03 20 74 08 06 E-mail : [email protected] 39, avenue de l’Europe - 59700 Marcq en Baroeul Tel : 03.20.21.19.67 Email : [email protected] Contact : Nicole VIARDOT, Directrice 4/6 Rue Lamartine 59000 Lille Tél : 03 20 60 20 45 [email protected] 10) ARCHEOPOL E 11) Ariane Services B 12) ARTDOOKI A carte en fonction des attentes des entreprises. Ainsi, le séminaire Hêtre explore par les émotions l’adaptation à un nouvel environnement. - Des événements et des animations sur le thème de l’arbre en ville SCOP/Coopérative Gestion du patrimoine culturel 5-9 salariés Région Etude et valorisation du patrimoine historique et archéologique. Association loi 1901 Association loi 1901/Échanger Autrement Ariane Services propose de l’aide à domicile pour les personnes âgées et/ou handicapées ; de l’aide à la toilette, à l’habillage, aux courses, à la préparation et la prise en charge des repas, aux démarches administratives... Culture 3/0 Ville Petite enfance, personnes âgées, public des hôpitaux 2/90 Ville Tous publics, scolaires, Collectivités territoriales, comités d'entreprise Animation musicale Association qui propose des ateliers d'éveil musical pour la petite enfance, les personnes âgées, et au public des hôpitaux. Propose également ses services aux garderies, aux MJC, aux PMI, et aux hôpitaux. Stéphane KUCHAR (Chargé de projet) [email protected] 13) ARTISANS DU MONDE LILLE A, C 1970 6 rue du Palais Rihour (dès mai 2006) 59000 Lille Tél : 03 20 06 03 12 Fax : 03 20 06 03 12 Email : [email protected] www.artisansdumonde.org http://lille.artisansdumonde.org/ Association loi 1901/Consommer et Produire Autrement Stéphane LEBORGNE (Président) [email protected] 14) Asef Lille B 15) Association Nord Internet A 2001 Adresse : 100/2 bd de Metz - 59000 Lille Tel : 03.28.04.01.60 Contact : Madame ROMMENN, Directrice Association loi 1901 139 Rue des Arts 59100 ROUBAIX Tél : 03.20.28.48.68 Association loi 1901/Échanger Autrement Commerce Equitable - Vente de produits issus du commerce équitable - Développement d'actions de sensibilisation et d'éducation envers le grand public et les scolaires - Relais de campagnes d'opinions pour faire changer les mentalités et les règles du commerce international. Autres Services ANIS a pour objet la 74 1/10 Région Tous publics (mais nos thématiques ASEF Lille emploie des TISF (Techniciens de l’Intervention Sociale et Familiale) et des AVS (Auxiliaires de Vie Sociale). Ils interviennent auprès des familles du secteur de Lille Sud Ouest. Ils apportent une aide quotidienne ponctuelle lors de naissance , maladie, décès ou abandon, grossesse pathologique, surcharge occasionnelle soit au titre éducatif auprès de familles en difficulté sociale, familiale et/ou de santé longue et/ou évolutive. Ils accompagnent les familles dans leur quotidien avec pour objectif de les aider à gérer l’événement perturbateur et redevenir acteur de leur propre vie. ANIS a pour objet la valorisation, la promotion, la réflexion et l’animation, autour des usages citoyens et solidaires des Technologies de l’Information et de la Fax : 03.20.28.48.69 [email protected] www.nord-internet-solidaire.org (en phase de refonte) / www.roumics.com Solidaire (ANIS) Julie BAILLEUL (Coordinatrice Réseau et Projets) [email protected] 16) AUTONOMIE ET SOLIDARITE A, C 1990 Bruno VILLALBA Président 146, Rue Nationale 9000 Lille Tél : 03 20 14 30 62 Fax : 03 28 52 84 67 info@autonomieetsolidarité.fr www.autonomieetsolidarite.fr Coopérative, société à capital variable/Organisme Financier valorisation, la promotion, la réflexion et l’animation, autour des usages citoyens et solidaires des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC). ANIS est à l’initiative des événements ROUMICS, les « Rencontres Ouvertes du Multimédia et de l’Internet Citoyen et Solidaire » (www.roumics.com) Finance Solidaire ciblent principalement les « publics éloignés » des TIC) Communication (TIC). 2/40 Région Porteurs de projets de création d'entreprise Objectifs : - Lutte contre le chômage et l'exclusion en favorisant le retour à l'emploi - Aide des projets de création et de développement d'entreprises porteuses de développement local et/ou d'utilité sociale 17/8 Ville Enfants de 2 mois à 12 ans ainsi que leurs familles Intervention dans les écoles maternelles, primaires, et dans les maisons de quartier Société à capital risque de soutien financier à la création d'entreprises Silvia DOMINIAK (Secrétaire générale) [email protected] 17) AVENIR ENFANCE A 84 rue du Faubourg des Postes 59000 Lille Tél : 03 20 52 30 75 Fax : 03 20 52 11 34 [email protected] Association loi 1901/Échanger Autrement Service de Proximité Prestations de services petite enfance Marisette COMBLEZ (Directrice) [email protected] 2006 18) CAFÉ CITOYEN 19) CAP HUMANITAIR E A 1998 7, Place du vieux marché aux chevaux 59000 LILLE Téléphone : 03 20 16 15 73 E-mail : [email protected] Site Web : http://www.cafecitoyen.org 75 Rue du Chevalier Français 59000 Lille Tél : 03 20 53 20 64 Fax : 03 20 49 04 48 [email protected] Web : www.caphumanitaire.org SCOP/Coopérative Débits de boissons Association loi 1901 Conseil/Accompagnement Appui aux porteurs non professionnels de projets de solidarité internationale Région 2/100 Région Vente et promotion de produits principalement issus de l'agriculture biologique et du commerce équitable sour la forme d'un débit de boissons. Associations de solidarité internationale Cap Humanitaire est une plateforme humanitaire au service des acteurs non professionnels de la solidarité international. Elle se donne pour but de qualifier les projets et de professionnaliser les méthodes de leurs porteurs. Emilie NGANGUIA (Coordinatrice) [email protected] 20) Cedre et Cedre Insertion B 33/35, rue Faidherbe - 59000 Lille Tel : 03.20.55.09.09 Fax : 03.20.55.52.99 Association loi 1901 CEDRE et CEDRE INSERTION a comme activité l’intervention à domicile pour le ménage, le repassage, la garde d’enfants, l’aide à la personne malade ou 75 Email : [email protected] Contact : Josette BRASSART, Directrice 21) CH'TI LUDO A, C 1999 80 rue Brûle-Maison 59000 Lille Tél : 03 20 13 83 91 Fax : 03 20 13 83 91 [email protected] www.chtiludo.com Association loi 1901/Échanger Autrement Autres Services 6/10 Région Tous publics 7/8 Ville Tout public Nous souhaitons développer la pratique du vélo en ville comme moyen de déplacement alternatif à la voiture particulière et complémentaire aux transports en commun. Nos motivations sont la réduction de la pollution, des nuisances sonores, de l'agression que représente le trafic automobile intense pour l'amélioration de la qualité de vie en ville, de la santé collective et individuelle, entre autres. Quel programme ! Ambitieux, non ? 4/260 Région Tous publics 1) Développement des clubs : L’association des cigales s’engage dans le soutien à la création de club cigales dans l’ensemble de la région Nord pas de Calais. 2) Représentation des clubs : dans le réseau des acteurs de la création d’entreprises (rencontres, salons, réunions). - Assure la communication générale pour l’information des porteurs de projet, des partenaires du soutien à la création d’entreprises et de l’économie solidaire. - Reçoit les demandes des porteurs de projet, valide les dossiers et met en relation le créateur avec la ou les cigales compétentes géographiquement. 10/0 Ville Domaine de la petite enfance Association régionale qui anime un réseau de lieux d’accueil Petite Enfance sur le Nord-Pas de Calais. Ses actions visent : - La reconnaissance de la place du parent comme premier éducateur de son enfant - L’ouverture et l’accessibilité à tous des structures d’accueil Petite Enfance - La coopération parents-professionnels - La participation à la vie locale et au développement du territoire. 9/1 Région Femmes, notamment "Objectif : faire vivre le principe d’égalité professionnelle entre les femmes et les femmes. Animations autour du jeu ; ateliers de création de jeux ; formation à la pratique du jeu ; location Laurence GENEST (Directrice) [email protected] 22) CHTI VELO A, C 38 rue d'Esquermes 59000 Lille Tél : 03 20 04 97 44 Email : [email protected] Elisabeth GRUMIAUX (directrice) [email protected] Association loi 1901/Échanger Autrement Autres Services Location et gardiennage de vélos + activités connexes (livraison des bio-cabas notamment) Arnaud DELCOURT (Président) [email protected] 23) CIGALES A, C 1983 81Bis, rue Gantois 59000 Lille Tél : 03 20 54 09 51 Fax : 03 20 54 68 42 Email : [email protected] Web : www.cigales-npdc.org Association loi 1901/Epargner et Financer Autrement Finance Solidaire Clubs de 5 à 20 personnes investissant dans des créations d'entreprise de proximité, et accompagnement. Béatrice BOUTIN (Secrétaire Générale de l'Association des Cigales) [email protected] 24) COLLINE ACEPP A, C 4-6 rue Lamartine 59000 Lille Tél : 03 20 88 26 49 Fax : 03 20 88 22 89 [email protected] Association loi 1901/Échanger autrement Service de Proximité Services aux personnes formation, développement et animation Véronique SEHIER (Coordinatrice) [email protected] 25) CORIF (Collectif A 1987 145 rue des Stations 59000 Lille Association loi 1901/Échanger autrement Formation 76 handicapée, les petits travaux et le jardinage. Les salariés sont des personnes au RMI ou demandeurs d’emploi. CEDRE est en partenariat avec la DDTE, le PLIE et les différents organismes de formation. Ch'ti Ludo propose des animations et des séances de découvertes afin de: . Susciter l'envie de jouer . Créer une stimulation autour des jeux . Favoriser l'échange, la rencontre . Faire naître l'esprit d'équipe et une motivation solidaire autour d'un événement. . Valoriser chaque individu selon ses compétences. Régional d'Information pour les Femmes) Tél : 03 20 54 73 55 Fax : 03 20 57 42 19 Email : [email protected] Web : www.corif.fr Actions de sensibilisation auprès des entreprises, formation, études, recherches, création d'outils, ingénierie. Thème : Egalité professionnelle entre hommes et femmes Dominique LEMAIRE (Responsable de formation) [email protected] 26) CULTURE ET LIBERTE A 1970 24 rue Lannoy 59000 Lille Tél : 03 20 56 07 04 Fax : 03 20 33 01 74 [email protected] www.culture-et-liberte.asso.fr Association loi 1901/Échanger autrement 28) EBS LE RELAIS NORD PAS DE CALAIS (DING FRING) 29) EBS LE RELAIS NORD PAS DE CALAIS (DING FRING) B 39, avenue de l’Europe - 59700 Marcq en Baroeul Tel : 03.20.21.86.46 Email : [email protected] Contact : Nicole VIARDOT, Directrice Adresse : 182, rue Pierre Legrand VILLE : 59000 LILLE FIVES Téléphone : 03 20 04 84 16 E-mail : [email protected] Site Web : http://www.le-relais.net Adresse : 261, RUE GAMBETTA VILLE : 59000 LILLE Téléphone : 03 20 30 70 10 E-mail : [email protected] Site Web : http://www.le-relais.net 15/50 Région Aide à l'insertion sociale (activités: Animation, Activités Artistiques, Formation,insertion/Accompag nement social, Echanges internationaux, Etude, Recherche et Information Brigitte LEONARD (Directrice) [email protected] 27) Dynamic Emploi Services Education Populaire Association loi 1901 SCOP/Coopérative Récupération de matières non métalliques recyclables Région SCOP Commerce de détail de biens d'occasion Région 77 demandeuses d'emploi ; les acteurs du champ d'information professionnelle (emploi, RMI, ANPE, entreprises) Deux types d’activités : - Une activité d’accueil et d’accompagnement des femmes, soit individuel, soit collectif, sur des prestations d’aide au bilan, à la définition de projet, et à l’insertion professionnelle, - Une activité d’expertise, d’études et d’accompagnement des acteurs de l’accueil, de l’orientation, de la formation et de l’emploi sur la problématique de l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes. Finalité : égalité professionnelle entre les hommes et les femmes, déclinée à travers des objectifs : - d’orientation sans déterminisme de sexe, - de désegmentation des emplois, - de valorisation des emplois occupés par les femmes, - de montée en qualification des femmes, - de développement de la confiance en soi nécessaire aux femmes. Personnes en difficultés Formation, information, accompagnement de projets locaux et internationaux (culturels, éducatifs, sociaux, économiques...), Promotion de la vie associative, Réflexion sur la transformation sociale DYNAMIC EMPLOI SERVICES est une association d’insertion professionelle. Elle met à disposition des demandeurs d’emploi de longue durée en entreprise ou chez les particuliers ; en vue de les professionnaliser, les qualifier, les accompagner vers le retour à l’emploi durable. Création d'emplois durables pour personnes défavorisées, notamment par la collecte et vente de vieux vêtements et papiers. Création d'emplois durables pour personnes défavorisées, notamment par la collecte et vente de vieux vêtements et papiers. 30) E.D.A (Environneme nt Développemen t Alternatif) A 23 rue Gosselet 59000 Lille Tél : 03 20 52 12 02 Fax : 03 20 86 15 56 Email : [email protected] Web : www.eda-lille.org Association loi 1901/Échanger autrement Anita VILLERS (Présidente) [email protected] 31) E.L.I.S.E A 545 rue D'Ypres 59118 Wambrechies Tél : 03 20 78 87 13 Fax : 03 20 39 61 43 Email : [email protected] Web : www.elise.com.fr Association loi 1901/Entreprendre autrement Développement Durable 0/30 Région Faire en sorte que l’homme vive en harmonie dans un environnement de qualité sans usurper les ressources pour les générations à venir. Pour cela, information la plus large possible (Journal bimestriel : Bouffée d’air – site internet), nombreuses interventions dans les commissions relatives à l’aménagement du territoire, les choix énergétiques, la réduction des déchets à la source et la valorisation en biogaz de la biomasse, l’importance de protéger l’eau… organisation de conférences Développement Durable tout public dont les élus, les décideurs mais aussi les écoles et collèges par le biais de nos expositions sur les thèmes de l’eau, des déchets et de l’énergie Nous essayons de donner du contenu au développement durable en exerçant une veille transversale des décisions qui sont prises notamment en matière d’aménagement du territoire (protection des champs captants, respect de la réglementation en matière de rejets dans l’atmosphère, valorisation des transports en commun, fret marchandises sur rail ou voie d’eau, réduction des déchets à la source, développement des énergies renouvelables…… Nous nous préoccupons de la main mise progressive de l’Organisation Mondiale du Commerce dans de nombreux domaines et essayons d’alerter les élus, l’ensemble de la population sur les Accords Généraux sur le Commerce des Services qui risquent, à terme, de faire disparaître des services publics tels que ceux liés à la santé, la culture et l’éducation…. 30/0 Région Tous publics 18/0 Europe Tout organisme, notamment les collectivités, les organismes parapublics et les entreprises de l'économie sociale et solidaire Missions : - Sensibiliser les salariés dans les entreprises - Collecte et tri du papier de bureau : Maîtrise de toutes les étapes du processus de collecte du papier et assurance d' un service "clefs en main", selon des modalités adaptées à chaque établissement partenaire ; destruction des papiers confidentiels ; Opérations de désarchivage - Collecte des cartouches - Récupération de matériaux informatiques inutilisables dans le cadre du programme DEEE. Actions menées dans différents domaines: - Politique de la ville & coopérations intercommunales - Territoires et emploi - Territoires et solidarités - Développement durable des territoires - Stratégie et développement des organisations - Programmes européens 0/8 Région Tout type de voyageurs, étudiants , professionnels du tourisme … Récupération et valorisation des papiers de bureau. Bruno MEURA (Président) [email protected] 32) E2I A, C 24 Place du Maréchal Leclerc 59000 Lille Tél : 03 20 17 52 52 Fax : 03 20 09 15 01 Email : [email protected] Web : www.e2i.coop SCOP/ Coopérative Entreprendre autrement Conseil/Accompagnement Conseil aux collectivités publiques et développement + qualification d'acteurs et d'organismes Nathalie BARDAILLE (Présidente Directrice Générale) [email protected] 33) EchoWay'Lille A 7 Place du vieux marché aux chevaux 59000 Lille Tél : 06 67 00 42 65 Email : [email protected] Web : www.echoway.org Association loi 1901/Consommer et Produire Autrement Commerce Equitable Promotion et sensibilisation au tourisme durable Marie BOBAILLE (Présidente) [email protected] 78 L’association EchoWay’Lille a pour but de faire la promotion du tourisme communautaire, équitable, solidaire, de sensibiliser à un comportement responsable en voyage. EchoWay’Lille est également porteuse d’un projet de collectif régional de tourisme équitable 34) EQUINOXE FLANDRE ARTOIS PICARDIE A, C 9 rue de la Garonne 59000 Lille Tél : 03 20 88 00 70 Fax : 03 20 53 90 20 [email protected] Web : www.equinoxe-france.org Association loi 1901 B 36) ETTIQUE B 37) EXTRA MUROS A 37, rue Jean Froissart - 59200 Tourcoing Tel : 03.20.24.00.78 Fax : 03.20.27.11.98 Email : [email protected] Contact : Gérard CHARNAY, Directeur Délégué et Raphaël BARTHELEMY, Assistant Ressources Humaines 19, résidence Flandre - 59170 Croix Tel : 03.20.75.93.50 Fax :03.20.89.23.07 Email : [email protected] Site Internet : [email protected] Salarié ou administrateur à contacter : Natahlie CREUS, Directrice 1 place de la gare 59100 ROUBAIX Tél : 03 20 01 00 41 Fax : 03 20 01 00 40 Email : [email protected] Web : www.extra-muros.coop 40/40 France Personnes fragilisées et âgées Objectifs : Contribuer au maintien à domicile des personnes âgées en proposant un service de téléassistance de qualité. - Ecouter et accompagner la personne grâce à un matériel fiable. - Concevoir une prestation qui s'inscrit dans le maintien à domicile des personnes en proposant un service de qualité. - Assurer la sécurité des abonnés à domicile 24 heures/24, 7 jours sur 7 par une réponse aux appels, rapide et adaptée aux besoins de chacun. - Proposer une écoute conviviale qui prenne en compte les appels de détresse liés à l'isolement. La mission que s'est fixée Equinoxe, va au-delà de la simple gestion des situations d'urgence. Bien connaître l'abonné, son environnement social et son mode de vie, permet d'assurer une réponse personnalisée." ENVIE Hauts de FRANCE fait de l’insertion par le travail à travers les activités de collecte, tri, réparation, vente et après-vente d’appareils électroménagers et télévisions. ENVIE Hauts de FRANCE compte : 3 ateliers (Tourcoing, Dunkerque et Raismes) et 6 magasins ( Tourcoing, Fives, Lambersart, Dunkerque, Rosendaël et Raismes), 15 encadrants et 15 personnes en insertion sur les métiers de technicien, magasinier, chauffeur livreur, technicien SA, secrétaire et vendeur. ETTIQUE est une entreprise de travail temporaire d’insertion s’adressant à un public reconnu travailleur handicapé orienté vers un lieu ordinaire par la COTOREP. Les domaines d’activité sont principalement la logistique : manutentionnaires, agents de production, préparateurs de commandes ; et le tertiaire : agent administratif, conseiller téléphonique. ETTIQUE compte 2 agences à Croix et à Douai. 8/0 Région Collectivités, industriels, associations et porteurs de projets Objectifs : - Articuler un accompagnement individuel (repérage, accueil, accompagnement et suivi post-création) et des dynamiques collectives (formations, journées thématiques, ateliers de mobilisations) - Valoriser des ressources personnelles et non de pointer des difficultés - Favoriser le dialogue entre des cultures, la mise en réseau et la mobilisation des ressources d'économie solidaire Favoriser le soutien à domicile des personnes seules, malades, âgées et/ou handicapées par des techniques et des moyens humains proposés par l'association pour le développement de la téléassistance Stéphane NIVESSE (Responsable de la délégation) [email protected] 35) Envie Hauts de France Sanitaire et Social Association loi 1901 SCOP/Coopérative SCOP/ Coopérative /Entreprendre autrement Conseil/Accompagnement Cabinet conseil en développement durable et économie solidaire. Accompagnement à la création de projets d'activité d'économie solidaire André COLIN (Gérant) [email protected] Missions : - Accompagner des projets de territoire, conseiller des politiques publiques de développement durable - Evaluer, capitaliser et transférer des expériences 38) FINANCES SOLIDAIRES A, C 81 bis rue gantois 59000 Lille Tél : 03 20 30 98 25 Epargner et Financer Autrement Finance Solidaire Sandra Monteiro est chargée 79 1/0 Ville Porteurs de projet Fax : 03 20 54 68 42 [email protected] de développement des finances solidaires sur le territoire. elle assure le lien auprès des CIGALES, de la Caisse Solidaire et d'Autonomie et Solidarité Sandra MONTEIRO (Chargée de développement) [email protected] 39) FR@TERNET A, B, C 105 rue des Martyrs de la Résistance 59160 Lomme Tél : 08 26 80 09 99 Fax : 08 26 80 02 99 Email : [email protected] Web : www.fraternet.fr Association loi 1901/Échanger autrement Autres Services 5/10 Région Agence web associative : création et hébergement de sites internet pour les associations ; internet, intranet , noms de domaines Collectivités locales, ONG, associations Matthieu LANDEREAU (Président) [email protected] 40) GRAINES D'AFFAIRES LILLE A, C 81 bis rue gantois 59000 Lille Tél : 06 88 07 73 82 Fax : 03 20 54 68 42 SCOP/ Coopérative/Entreprendre Autrement Conseil/Accompagnement Association loi 1901/ Epargner et Financer Autrement Sanitaire et Social [email protected] om Web : www.grainesdaffaires.com 1/0 Région Porteurs de projets 2/65 Région Particuliers Coopérative d'activités et d'emplois basée à GrandeSynthe mais disposant d'une antenne à Lille Saâdya CHAYBOUTI (responsable de l'antenne de Lille) [email protected] om 41) HABITAT ET HUMANISME 42) Home des Flandres A, B, C B Christophe POLLET (Gérant) [email protected] 219 bis Boulevard de la Liberté 59000 Lille Tél : 03 20 52 47 10 Fax : 03 20 52 47 10 [email protected] www.habitat-humanisme.org André COLICHE (Président) [email protected] Adresse : 355 bd Gambetta - 59200 Tourcoing Tel : 03.20.24.75.78 Fax : 03.20.11.02.49 Email : Réinsertion par le logement et produits d'épargne solidaire Association loi 1901 Notre but est d'aider les associations à intégrer l'outil web dans leur plan de communication globale et non à l’utiliser de manière dissociée. Rôles : - Accompagner et vous conseiller dans la mise en place de votre communication sur le web - Promouvoir le secteur associatif via internet, de vous en donner les moyens de communiquer simplement et efficacement - Mettre à votre disposition des outils de communication web à tarifs solidaires - Former les associations au maniement de l’outil Internet - Aider au développement local Dans le cadre du dispositif mis en place par les coopératives d’activités et d’emplois du réseau « Coopérer pour entreprendre », des femmes et des hommes ayant préalablement testé « grandeur nature » leur projet économique dans le cadre de la coopérative d’activités Graines d’Affaires, ont décidé de se constituer en coopérative d’emplois afin de permettre sur le long terme un entrepreneuriat collectif basé sur : • la mutualisation des moyens et des savoir-faire; • la synergie et la dynamique de réseau; • une approche plus coopérative des rôles de chacun; • La volonté de rétablir le lien social et éviter l’isolement. Cette coopérative est régie par les principes de respect de l’autre, partage de la confiance, confidentialité tant en interne qu’à l’externe, responsabilisation et engagement de chacun. Les Actions: - Produire du logement d'insertion (Achat et réhabilitation des logements et Mobilisation des logements vacants qu'elle prend en sous-location) - Accueillir et accompagner : (aide aux personnes : soutien scolaire, aide dans les démarches administratives, petites réparations et tisser des relations de voisinage basées sur le respect mutuel) - Développer une économie de partage: (création des outils économiques à vocation de partage et les produits d'épargne solidaire) L’association HOME des FLANDRES agit pour la protection et la prévention de l’enfance et pour l’insertion sociale par la réhabilitation des personnes. 80 43) INITIATIVE CLE (Plateforme d'initiative locale) A [email protected] Contact : Régis THEYS, Directeur général 77 rue nationale 59000 Lille Tél : 03 20 74 50 75 Fax : 03 20 30 65 53 Web : www.initiativecle.org Association loi 1901/Entreprendre autrement Finance Solidaire 6/0 Ville Demandeurs d'emplois de 56 communes de la communauté urbaine de Lille Activités : - Intervention sur la création/reprise d'activités - Expertise et financement de la TPE (prêts d'honneur notamment mais aussi médiation bancaire) - Délégation de fonctionnement de divers dispositifs : EDES, ACCRE, Fond de garantie à l'initiative des femmes 4/0 Ville Femmes de toutes origines, cultures et nationalités, demandeuses d'emploi 56/12 Région Petite enfance 1) Une démarche originale qui : - valorise la diversité des savoir-faire et des expériences de vie, - alterne un travail individuel et collectif et développe à la fois l’autonomie individuelle et la solidarité de groupe, - donne la priorité à un accompagnement dynamique permettant d’affirmer motivation et confiance en soi. 2) Un dispositif régional : le dispositif Initiatives au féminin. a) des actions individuelles : - un service d’accueil sans sélection et un accompagnement personnalisé et durable, - une aide à la formalisation de votre projet et une expertise technique, - un suivi-post création ou une réorientation cohérente le cas échéant, - des solutions pour tester votre projet d’entreprise, si vous avez besoin de plus de temps. b) des actions collectives : - des journées d’information et de sensibilisation, - un réseau de partenaires et un collectif de femmes dynamique et solidaire mobilisés autour de : une initiation à la création d’entreprise, des ateliers de mobilisation, des rencontres par filières d’activité, d’un club de femmes, d’une biennale européenne, 3) Une réponse adaptée à une demande de proximité avec 2 actions de territoire - Depuis 2000, accompagnement à la création d’entreprise de bénéficiaires lillois du Revenu Minimum d’Insertion à la demande du PLIE (Plan Lillois d’Insertion par l’Economie) - Depuis 2004, sensibilisation des demandeurs d’emploi et des acteurs locaux, accueil et accompagnement des femmes porteurs de projet sur le territoire de Tourcoing à la demande de l’ATES (Association Tourquennoise pour une Economie Solidaire). L’I.M.E est un lieu d’évaluation et de mise en oeuvre des capacités des enfants par le biais de projets individualisés. Il vise à l’apprentissage, à la socialisation et à l’épanouïssement soit à l’intérieur de l’établissement soit en intégration à temps partiel (écoles, lieux de loisirs...). But : Financement de la Très Petite Entreprise et rôle d'expertise Grégory RETZ (Directeur) [email protected] 44) INITIATIVES PLURIELLES A, C 45) I.M.E Le Fromez 46) A, B 60 rue Sainte Catherine 59000 Lille Tél : 03 20 78 13 01 Fax : 03 20 39 20 59 [email protected] www.initiatives-plurielles.org Fatiha LEGZOULI (Directrice - Conseil à la création) [email protected] Association loi 1901/Entreprendre autrement Adresse : Papillons Blancs de Lille BP 73 - 59481 Haubourdin Cedex Tel : 03.20.07.32.67 Fax : 03.20.38.26.32 Email : [email protected] 67 boulevard Victor Hugo Association loi 1901 Conseil/Accompagnement Soutenir la création d'activités et d'entreprises par les femmes, notamment en combattant les discriminations qu'elles rencontrent sur le marché de l'emploi Association loi 1901/Échanger Service de Proximité 81 59000 Lille Tél : 03 20 15 20 45 Fax : 03 20 54 53 25 [email protected] Web : www.innovenfance.org INNOV'ENFA NCE autrement 1) Créer, promouvoir et mettre en oeuvre dans le NordPas-de-Calais des aides à l'enfance, à la famille et au milieu socioprofessionnel 2) Gérer des modes d'accueil "Petite Enfance" mixtes, collectifs et individuels qui ont pour objectifs de : - Favoriser l'éveil et l'épanouissement propre à chaque enfant - Familiariser les parents au lieu d'accueil petite enfance et de leur permettre de participer à la vie ainsi qu'au projet éducatif de la crèche - Leur permettre de suivre l'évolution de leur enfant au sein de la collectivité. - Favoriser l'intégration de l'enfant handicapé Lieu d'accueil pour la petite enfance et garde à domicile Véronique LECOMTE (Directrice) Caroline MUCHEMBLED) (Présidente) [email protected] 47) Interm’aide B 48) LA MALTERIE A Place de la Bourgogne - BP 57 59331 Tourcoing Cedex Tel : 03.20.76.90.00 Fax : 03.20.76.90.01 Email : [email protected] Site Internet : www.intermaide.asso.fr Contact : Jeanine GHEYSEN, Directrice 42 rue Kuhlmann 59000 Lille Tél : 03 20 15 13 21 Fax : 03 20 15 13 21 Email : [email protected] Web : www.lamalterie.com Association loi 1901 Association loi 1901/Entreprendre autrement Culture INTERM’AIDE met à disposition du personnel dans les entreprises, les collectivités et les associations pour des travaux d’entretien, de tri, de nettoyage, de secrétariat ou de manutention. INTERM’AIDE emploie 77 salariés (en équivalent temps plein) et assure le suivi social des bénéficiaires du RMI et des personnes sous main de justice avec un accompagnement vers l’emploi. Activités culturelles : théâtre, concerts, expositions, espace d'information et de soutien aux artistes plasticiens 5/30 Région Tous publics 16/7 Région Tous publics (particuliers, maisons de retraite,...) Objectifs : donner accès aux personnes âgées ou aux particuliers à des services à la personne (repassage, tâches ménagères) et des services de rénovation de logement Diffusion, création, expérimentation pour tous artistes et créateurs Stéphane POUPINOT Responsable de la structure [email protected] 49) LABEL VIE A 1 rue Championnet 59000 Lille Tél : 03 20 09 65 68 Fax : 03 20 09 65 68 Association loi 1901/Consommer et produire autrement Service de Proximité Association loi 1901/Échanger autrement Développement Durable 6/20 Monde Animation scolaire, appui aux populations défavorisées, appui à la gestion municipale, protection de la santé maternelle et infantile,appui aux dynamiques de quartier, appui au développement économique Education Populaire Enfants du département et population de la région de Saint Louis au Sénégal Objectifs : - Aider au développement local - Susciter et encourager les jumelages et les échanges entre Lille et Saint-Louis, entre le Département du Nord et la Région de Saint-Louis, dans un esprit de réciprocité. - Pratiquer et promouvoir l'Education au Développement et à la Citoyenneté Internationale de façon durable et solidaire dans le Nord Pas-de-Calais. 3/25 Région Tous publics (enfants, adultes, Objectifs: - Développer la pratique de la coopération entre les Hervé DEMULIER (Manager) [email protected] 50) LE PARTENARIA T 51) LE PAS DE COTE A A, C 71 rue Victor Renard 59000 Lille Tél : 03 20 53 76 76 Fax : 03 20 88 22 95 [email protected] Web : www.lepartenariat.org Jean-Claude POLLEFOORT (Président) [email protected] 23, rue Gosselet 59000 Lille Association loi 1901/Échanger autrement Insertion économique et sociale : multimétiers, repassage, bâtiment rénovation d'intérieur 82 Tél : 03 20 52 18 48 Fax : 03 20 86 15 56 [email protected] Web : www.lepasdecote.org 52) Le Rameau d’Olivier B 53) LIANES COOPERATIO N A, Yves MACQUET (Responsable - Chargé de mission) [email protected] Adresse : 20 bis place Maréchal Leclerc - 59000 Lille Tel : 03.20.93.96.22 Fax : 03.20.47.82.75 Contact : Henri Ducoulombier, Secrétaire 23 rue Gosselet 59000 Lille Tél : 03 20 85 10 96 Fax : 03 20 85 10 96 [email protected] www.lianescooperation.org Promotion de la coopération entre les personnes et entre les groupes. Actions d'animation (à partir de jeux coopératifs), de formation, de conseil et d'accompagnement à la création d'outils pédagogiques. entreprises, maison de quartier, école, centres sociaux,...) individus, les générations et les différentes composantes de la société - Qualifier et Enrichir les démarches professionnelles et citoyennes dans les domaines de l'animation socioculturelle et de l'éducation - Progresser avec tous ceux qui le désirent vers des modes de communication et d'organisation plus favorables à la coopération L’association le RAMEAU d’OLIVIER intervient auprès de 10 personnes handicapées mentales et un peu physique travaillant en CAT. Association loi 1901 Association loi 1901/Entreprendre autrement Animation de Réseau 3/20 Région Tous publics (écoles, associations, collectivités,…) En sus de nos activités, nous appuyons les porteurs de projet : information, accompagnement individuel, formation, rencontres thématiques, mise en réseau 0/8 Ville Tous publics Objectifs: Créer un réseau local, un réseau citoyen, qui sera la propriété exclusive de ses utilisateurs ; interconnecter les ordinateurs des citoyens pour partager des données ou du matériel. Projets : se connecter à volonté de chez soi sur son ordinateur, dans le restaurant du coin avec un ordinateur portable, dans la rue avec un pda (gratuitement, librement, sans limite de temps). 4/4 Région Tous publics Objet : favoriser la création d'activités et la création d'emplois à travers la mise en place d'un espace au service des porteurs de projets;favoriser le développement des services de proximité et de tous services d'utilité sociétale Coopération et solidarité internationale (72 structures adhérentes) Laure AGODIO (Coordinatrice) [email protected] 54) LILLE SANS FIL A, Tél : Email : [email protected] Web : www.lillesansfil.org Association loi 1901/Échanger autrement Création de réseau sans fil réseau citoyen de la métropole lilloise Thomas Clavier (président) Bruno MEDICIS (Président) [email protected] 55) MAILLAGE A, C 441 rue Léon Gambetta 59000 Lille Tél : 03 20 15 14 18 Fax : 03 20 57 31 07 Email : [email protected] Web : www.maillage-asso.fr Autres Services Association loi 1901/Entreprendre autrement Conseil/Accompagnement Accompagnement de projets d'utilité sociale Guillaume DELEVAQUE (Animateur de l'espace ressources [email protected] 56) MONTEVIDEO A 36, Rue Eylau 59000 Lille Tél : 03 20 40 12 21 Fax : 03 20 40 10 43 Email : [email protected] Association loi 1901/Échanger autrement Autres Services Réalisation de films et de reportages avec les habitants. Ateliers vidéo Eric NOEL (Réalisateur) Adresse email : 83 4/0 Région Associations, habitants But : accompagner des initiatives individuelles ou collectives de l'idée à la création jusqu'à la pérennisation et la professionnalisation. Ces initiatives doivent être créatrices d'emplois, respectueuses des personnes et de l'environnement, porteuses de valeurs démocratiques Réalisation de films et de reportages conçus avec les habitants. [email protected] 57) NEF (Nouvelle Economie Fraternelle) A, C 35 rue de Lyon 75012 Paris Tél : 01 44 87 00 04 Fax : 01 44 87 99 59 Email : [email protected] Web : www.lanef.com Organisme Financier/ Epargner et Financer Autrement Sylvain MELO (Délégué Régional NPDC) [email protected] 58) NORABIO 59) NORD ACTIF A A, B 60) Les Serres des Près B 61) OSLO : Organisme Social de Logement B 62) PERSPECTIV ES A ZI Le Paradis 59133 Phalempin Tél : 03 20 32 25 23 Fax : 03 20 32 35 55 Email : [email protected] François DESRUELLES (Président) [email protected] 54/56 rue Jean sans Peur 59000 Lille Tél : 03 20 74 57 40 Fax : 03 20 74 57 45 Email : [email protected] Web : www.nord-actif.org David SUES Fonction : Directeur Adresse email : [email protected] SCOP/Coopérative/ Consommer et Produire Autrement Association loi 1901/ Epargner et Financer Autrement Finance Solidaire 0/0 France Organisme financier: crédits aux projets à vocation sociale. Mission: relier les épargnants et emprunteurs autour de projets respectueux de l’homme et de son devenir. La NEF assure une présence sur le territoire par le biais d'un partenariat avec le Crédit Coopératif Agriculture/Jardinage Sociétaires, épargnants qui désirent placer leur argent de façon éthique et solidaire, et emprunteurs porteurs d’initiatives innovantes 4/0 Région Tous publics 6/0 Région Associations et créateurs d'entreprises Coopérative d'approvisionnement et de mise en marché des productions régionales (Nord, Pas-de-Calais, Picardie) issues de l'agriculture biologique Finance Solidaire Garantie d'emprunts bancaires pour les créateurs et apports de fonds propres (associations) - La NEF intervient au moyen de prêts professionnels ou associatifs pour soutenir des projets à caractère social, environnemental et culturel grâce à l’argent que lui confient ses sociétaires sur des comptes de dépôt à terme ou des comptes bancaires. - La NEF offre la possibilité à chacun d’orienter son épargne. Elle propose différents produits d’épargne solidaire, tous labellisés par Finansol. - La NEF accorde des prêts professionnels dans les domaines suivants : préservation de l’environnement, Développement social et solidaire, Développement humain et culturel Objectifs: - valoriser toutes les productions régionales sur des circuits bio, - sécuriser le développement de la production par une organisation de mise en marché, - permettre aux producteurs de garder la maîtrise des négociations commerciales. 1) Proposer aux individus et aux structures solidaires une aide financière et technique qui a pour objectif : - l'embauche ou l'insertion de personnes en précarité. - la création d'activités solidaires - la mise en place de nouveaux services de proximité. - la consolidation d'emplois-jeunes. 2) Garantir et accompagner financièrement des projets individuels ou collectifs destinés ou portés par des personnes exclues du marché du travail. 51, rue Papin - 59650 Villeneuve d’Ascq Tel : 03.20.56.58.59 Fax : 03.21.56.82.26 Salarié ou administrateur à contacter : Monsieur FAMIN, Directeur Adresse : 284 rue Pierre Legrand BP 35 - 59000 Lille cedex Tel : 03.20.04.06.66 Fax : 03.20.67.05.51 Email : [email protected] Contact : Sébastien POLLET, Directeur et Véronique DRAPIER, Chef de service Association loi 1901 A partir d’une exploitation maraîchère, les SERRES DES PRÈS propose comme support de parcours d’insertion des postes de saisonniers maraîchers. Association loi 1901 18/2 boulevard de Metz 59000 Lille Tél : 03 20 44 79 81 Association loi 1901/Échanger autrement OSLO : ORGANISME SOCIAL DE LOGEMENT développe son activité autour de 5 grands axes : le maintien dans le logement des publics en difficultés l’accès au logement pour les publics économiquement fragiles l’insertion sociale par le logement de public spécifiques (jeunes, gens du voyage...) la production, la prospection et la gestion de logements adaptés la prévention primaire des risques locatifs Objectifs : - Soutenir une action d'accompagnement scolaire des niveaux de primaire (CM1 et CM2) Education Populaire Accompagnement scolaire, 84 9/20 Ville Collégiens, lycéens, demandeurs Email : [email protected] parentalité, multimédia cibercentre, aide à la recherche d'emploi, cadre de vie Fatiha MIFAK (Médiatrice scolaire) [email protected] 63) Relais travail B 168, rue Arago - 59120 Loos Tel : 03.20.50.12.89 Fax : 03.20.38.34.08 Email : [email protected] Contact : Christian CLAEIS, Directeur Association loi 1901 64) RENCONTRE S FRANCOPHO NES NORD PAS DE CALAIS A 145 rue de l'arbrisseau 59000 Lille Tél : 03 20 54 97 84 Fax : 03 20 13 91 08 Email : [email protected] Web : www.rencontresfrancophones.org Association loi 1901/Échanger autrement B 66) RIF A, C Adresse : 6 avenue de la créativité Parc des moulins - 59650 Vileneuve d’Ascq Tel : 03.20.65.15.62 Fax : 03.20.65.15.33 Email : [email protected] Site Internet : www.reveil.ifrance.com Contact : Laurent Livrance, Animateur 79 rue Gantois 59000 Lille Tél : 03 28 52 33 96 Fax : 03 20 06 12 60 Email : [email protected] Web : www.rif-asso.fr Culture 2/40 Région Tous publics et personnes éloignées de l'offre culturelle Culture Conception, organisation d'événements culturels et accompagnement de porteurs de projets culturels et artistiques Kenneth QUIGHER (Directeur) [email protected] Benoît GARET 85 Objectifs : - Créer des lieux d'échanges et de rencontres entre les communautés de la région et de constituer un relais dans l'organisation de projets artistiques, culturels ou de développement issus du Nord Pas de Calais. - Mettre en relation les différentes communautés de votre région et les faire découvrir. - Développer également les échanges entre le Nord Pas de Calais et les pays d'origine de ces communautés. Activités : animations artistiques et culturelles ; aide à la mise en place de spectacles de musiques, de danses ; mise en place d'ateliers pédagogiques ; développement de projets de coopération dans les pays en voie de développement Association loi 1901 Association loi 1901/Entreprendre autrement - Aider les demandeurs d'emploi dans leurs recherches d'emploi. - Activités liées au multimédia RELAIS TRAVAIL a pour mission l’insertion sociale et professionnelle par la confrontation au travail (chantier d’insertion) dans les métiers du bâtiment. Coopération inter-associative et projet culturel : promotion des cultures des populations immigrées installées dans la région et lutte contre toutes formes de discrimination Soutien des pratiques culturelles des personnes issues de l'immigration (ateliers, spectacles permettant aux artistes d'avancer vers la professionnalisation) Myriam CHOUIT (Coordinatrice) Henri DECAVEL (Président) [email protected] 65) R’eveil AFTC Nord Pas de Calais d'emploi, Rmistes, jeunes en mission locale 5/0 Région Tous publics L’association R’EVEIL A.F.T.C : Association Familles Traumatisés Crâniens et Cérébrolésés rassemble les personnes traumatisées et leurs familles ainsi que les professionnels qui participent aux soins d’hospitalisation, de réadaptation et réinsertion sociale. L’objectif de R’éveil est de communiquer pour éviter la solitude des personnes traumatisées, mobiliser et lutter ensemble pour développer des outils et structures d’accueil et apporter des solutions à l’avenir des personnes traumatisées. Activités : 1) Accompagnement d'initiatives artistiques et culturelles, individuelles ou collectives : mise en place de modules spécifiques et accompagnement des projets locaux dans le cadre de Nos Quartiers d'Eté 2) Développement culturel de territoires : a) Apport d'une ingénierie aux collectivités locales pour la conception et la mise en œuvre de projets de développement culturel => diagnostics, études de faisabilité => coordination d'ateliers artistiques => coordination et animation de Comités d'Organisation => organisation d'événements => mise en place de modules spécifiques => accompagnement des projets locaux dans le cadre de l'opération Nos Quartiers d'Eté 2) Festival international et pluridisciplinaire "la NOCHE" 67) RijSEL, le SEL (Système d'Echange Local) de Lille A, 17 Parvis St Maurice 59000 Lille Tél : 03.20.04.65.12 Web : www.rijsel.org Association loi 1901/Échanger autrement 69) SECOURS POPULAIRE FRANCAIS A, C A, C 79 rue Chevalier Français 59000 Lille Tél : 03 20 55 22 58 Fax : 03 20 55 06 47 Email : [email protected] Web : www.scinord.fr Marc-André HERMAN (Coordinateur) [email protected] 18/20 Rue Cabanis BP 17 59007 Lille cedex Tél : 03 20 34 41 41 Fax : 03 20 34 41 49 Email : [email protected] Web : www.spf59.org Association loi 1901/Entreprise d'Insertion/ Consommer et Produire Autrement Association loi 1901/Échanger autrement 70) Solidarité Informatique 52 Rue de metz 59800 LILLE Tél : 03.20.74.05.63 [email protected] www.solidariteinformatique.org François BEAUCHET (Président) [email protected] Ville Le SEL est ouvert à tous les publics. La signature de la Charte certifie l'engagement de la personne et son accord à l'esprit et au principe de fonctionnement du SEL Sanitaire et Social 10/150 Monde Jeunes de 18 à 25 ans Insertion professionnelle (chantier école dans le bâtiment, la menuiserie et volontariat international), volontariat, échanges internationaux Sanitaire et Social Association loi 1901/Échanger autrement Autres Services Initiation à l'informatique d'un public défavorisé et en fin de formation DON d'un ORDINATEUR reconditionné afin que l'apprenant ne perde pas ses acquis et puisse progresser. Création d'atelier relais de proximité dans les locaux des associations à 86 - Principes de fonctionnement : Les SEL est autogéré par ses propres membres, chacun prenant la responsabilité qu'il choisit en fonction de ses compétences et disponibilités. - Tous les adhérents du SEL sont bénévoles, il n'y a pas de salariés. Le SEL compte une trentaine de membres actuellement. - Tous les deuxièmes lundi du mois, de 19h30 à 20h30 réunion mensuelle des adhérents ; 20h30-21h30 accueil des nouveaux et informations, le tout au Café Citoyen 7 place du Vieux Marché au Chevaux à Lille - Métro République. Les prochains rendez-vous auront donc lieu les 10 avril, 15 mai(exceptionnellement 3ième lundi)et 12 juin. - Actions menées : Le SEL, par le biais d'échanges entre ses membres, crée du lien social et valorise les compétences de chacun. - Pour montrer son attachement à l'économie solidaire,il a proposé un partenariat avec Artisans du Monde sous forme de bons d'une heure d'échange, proposés aux clients du magasin de Lille ( 7 rue des Fossés) en fonction de leurs achats. Membre de la branche française et du mouvement International, le SCI Région Nord se réfère à une constitution Internationale et participe aux instances décisionnelles du mouvement. Actions : - insertion professionnelle pour les jeunes - le volontariat et les échanges internationaux 0/0 France Habitants, familles défavorisées Solidarité d'urgence basée sur l'alimentaire, le vestimentaire et aide à l'insertion professionnelle, l'accès à la culture, le sport, les loisirs, la santé, les vacances, les droits 0/10 Département Public très défavorisé ne maîtrisant pas l'informatique faute de moyens financiers mais aussi par manque de confiance en ses capacités, afin de l'aider dans son Nous recherchons des bénévoles pour la formation, la maintenance, le secrétariat, la communication. Accueillons tout nouveau partenaire privé ou public ouvert au partage du Savoir et de l'Avoir; Nous sommes reconnus par Microsoft comme « reconditionneur » et utilisons les logiciels gratuits de Linux. Humanitaire, action sociale et aide aux populations défavorisées Localement, projet de développement durable dans l'urgence en Amérique Centrale, échanges de jeunes dans un projet de tourisme solidaire. Dominique LELIEVRE (Chargée de mission) [email protected] A 0/30 La raison d'être du SEL(Système d'Echange Local) de Lille centre, appelé RIJSEL, est de faire se rencontrer les gens du quartier central de Lille, de donner l'occasion à des populations très différentes de se rapprocher autour d'échanges de biens, de savoirs, de services et de moments conviviaux. (extrait du site du SEL, l'esprit de notre SEL) Christine Masounabe [email protected] 68) SCI (Service Civil International) NORD Échanges non Monétaires Notre site internet est actuellement réalisé par un ancien stagiaire qui ose se lancer sans formation mais souhaite progresser avec l'aide de bénévoles compétents et expérimentés. Le partage du savoir étant l'axe principal 71) SYDO Service et Qualité A 6 rue Jean Roisin 59000 Lille Tél : 03 20 06 44 62 Fax : 03 20 13 88 84 Email : [email protected] Web : www.sydo.org Association loi 1901/Échanger autrement A 105 rue Carnot 59150 Wattrelos Tél : 06 61 32 22 97 Fax : 03 20 75 01 37 Email : [email protected] Web : en construction insertion Association loi 1901/Consommer et Produire Autrement Commerce Equitable 2/0 Département Tous publics (dont personnes âgées, handicapés,...) Missions : - participer au développement des métiers de l'aide à domicile - promouvoir la qualité des services rendus par les associations du réseau - être proche des personnes et de leur besoins 0/20 Monde Femmes, enfants et paysans (làbas) Jeunes, étudiants, enfants et leurs parents (ici) 2/0 Ville Tous publics Nous avons pour objectif de développer un « concept » de tourisme solidaire actuellement au Nicaragua (Amérique Centrale). Nous appuyons, soutenons et gérons des projets de Solidarité et de Coopération (ici et là bas) . Nous nous revendiquons de l’économie sociale et solidaire, du développement durable , du commerce équitable et de la protection de la nature. Outre le fait que l'association propose des voyages originaux sur mesure, elle a également pour ambition d'organiser des conférences , des actions de sensibilisation , d’information et de formation à la demande, notamment avec les jeunes. Vert'Tige dispose également d'un lieu de vente de ses produits, situé dans les halles du marché de Wazemmes à Lille. SCEA (Société Civile d'Exploitation Ouvrière) /Consommer et produire autrement Agriculture/Jardinage Tourisme solidaire, solidarité, coopération et amitié entre les peuples, défense de la nature Salvatore Calvario ( Président) [email protected] 73) VERT'TIGE A Rue Anatole France 59136 Wavrin Tél : 03 20 58 71 63 Fax : 03 20 58 63 94 Email : [email protected] de notre association, vous pouvez nous rejoindre et venir aider notre public à apprendre. Merci vous serez "bienvenu" Un article intéressant sur notre association : http://www.lavoixdunord.fr/vdn/journal/plus/multimedia/ Réseau d'associations d'aide à domicile du Nord (garde à domicile, garde d'enfants, aide ménagère, jardinage, bricolage), aide à la professionnalisation des associations Alain VILLEZ (Président) [email protected] 72) TouSCAN caractère social, humanitaire ou caritatif qui travaillent déjà avec ce public et qui souhaitent entrer en partenariat avec nous. (suivi logistique assuré et don d'ordinateur au public initié par l'association partenaire) Service de Proximité Production légumière biologique Benoît CANIS (Gérant) [email protected] 74) Vieillir autrement B 61 rue de la Justice - 59000 Lille Tel : 03.20.57.04.67 Fax : 03.20.30.01.69 Email : [email protected] Contact : Murielle SENLECQUES, coordinatrice Association loi 1901 75) WELLOUEJ A, B, C 51, Rue Colbert 59000 Lille Tél : 03 28 36 88 13 Fax : 03 28 36 88 14 Email : [email protected] Web : http://wellouej.free.fr/ Association loi 1901/Échanger autrement Culture 4/20 Découverte des jeux traditionnels, animation , fabrication de jeux, formation aux jeux traditionnels, notamment d'origine flamande 87 Région Tous publics L’association VIEILLIR AUTREMENT, créée depuis 1989, a pour objet de favoriser le rapprochement entre personnes de générations et de cultures différentes dans le respect de leur identité individuelle et collective. La particularité de Vieillir autrement est de travailler en réseau et de mener des actions en partenariat avec les acteurs locaux. - Récupérer et restaurer les jeux d'ici et d'ailleurs et proposer des animations auprès des écoles, collectivités, centre sociaux, associations, foires, comités d'entreprises, particuliers. - Retisser le lien social (notamment entre les générations) et oeuvrer à la compréhension des cultures du monde. Jean Christophe THIEFFRY (Agent de développement) [email protected] 76) X2000 77) Yamana A, C A, C 60 Rue Sainte Catherine 59000 Lille Tél : 03 20 55 34 71 Fax : 03 20 06 84 62 Email : [email protected] Web : www.x2000.org Maurice De Bosscher (Directeur) [email protected] Association loi 1901/Échanger autrement 81 bis rue Gantois 59000 Lille Tél : 03 20 15 14 50 Fax : 03 20 77 72 59 [email protected] Web : www.yamana-mvd.org Association loi 1901/Consommer et Produire Autrement Formation 5/3 Ville Tous publics 8/10 Monde Entreprises et collectivités Sensibilisation et formation aux Technologies de l'information et de la communication Développement Durable Conseil/Accompagnement/Pro motion/Mise en place de démarches progrès dans le secteur du textile et du tapis fait main Frédéric FOURNIER (Responsable Région Nord) [email protected] Source : Auteurs 88 - Créer et promouvoir toute activité ou action se rapportant aux jeux - Développer l'accès à la culture ludique pour tous et ainsi favoriser la mise en place de projets ludiques de proximité - Organiser chaque mois des évènements pour le jeune public (lectures de contes - Mettre en oeuvre à destination de ses membres des outils de sensibilisation à l'informatique. - Suivre le développement des connaissances et de constituer une banque de données de documentation et un pôle de compétences dans le domaine informatique. - Fournir des services et produits à toute structure ou à tout public intéressé par l'informatique. - Promouvoir l'informatique par des actions d'information auprès du grand public. Mise en place d'un comité multipartite : le Comité de Veille et de Validation (CVV) et une équipe de facilitation pour la gouvernance Domaines de compétences : - L'accompagnement des entreprises du local à l'international. - La vérification dans le secteur organisé (ateliers, usines) et dans le secteur décentralisé et informel (nouage à domicile). - La réunion des parties prenantes (secteur économique, pouvoirs publics et société civile) et l'animation de comités multipartites pour une démarche de progrès concertée. - La définition, la mise en place, le suivi et l'évaluation des mesures correctives. - La promotion de l'engagement des entreprises engagées a travers une signalétique repérable (label). - La sensibilisation des parties prenantes (pouvoirs publics, donneurs d'ordres, citoyens) et actions complémentaires dédiées. Annexe 4 - Questionnaire et lettre d’introduction Oana AILENEI, Bruno LAFFORT IFRESI-CNRS 2, rue de Canonniers Lille, 59800 Tel. 03 20 12 58 77 (75) [email protected] [email protected] Questionnaire à nous retourner Merci de votre collaboration ! Vous pouvez, au choix, remplir cette version papier et nous l’adresser par poste ou remplir le formulaire Word que vous recevez par email, à nous retourner en pièce jointe. 1. Quelle a été l’année de création de votre structure ? 2. Quel est son statut légal ? [ [ [ [ [ ] ] ] ] ] Association 1901 Coopérative (SCOP) Mutuelle Fondation Autres (entreprise individuelle, SA, SARL, association de fait) – préciser : 3. Quels types d’activités ? [ [ [ [ [ [ [ [ [ [ [ [ [ [ ] ] ] ] ] ] ] ] ] ] ] ] ] ] Échanges non-monétaires Coopération et solidarité internationale Animation culturelle, artistique, sport et loisir Conseil/accompagnement à la création de petite entreprise Finance solidaire Insertion par le logement (Ré)insertion/formation par l’économique Recyclage Internet solidaire/Technologies de l’information et de la communication Services à la personne Promotion de produits biologiques / issus du commerce équitable Activités de loisir liées à l’environnement Têtes de réseaux Autres (préciser) : 4. Quelle est l’origine de la création de votre structure ? [ [ [ [ ] ] ] ] Une personne « charismatique » (préciser éventuellement son nom et sa fonction à l’époque) : La ville de Lille Un groupe d’habitants Autre organisme (société civile, secteur public ou privé) – préciser : 89 5. Quelle est la « philosophie » /l’approche qui est à l’origine de votre projet ? [ [ [ [ [ [ [ ] ] ] ] ] ] ] Obédience religieuse Origine syndicale Mouvements d’éducation populaire Mouvements traditionnels d’entraide (coopératif, mutualiste …) Mouvements écologistes Interculturalité Autres : 6. Quelle à été la cause ou l’idée principale à l’origine de cette création ? Merci de développer sur une dizaine de lignes. 7. Quelles ressources mobilisez-vous pour développer votre projet ? (vous pouvez cocher plusieurs cases dans chaque thème) Moyens humains [ ] Rôle central du « leader » actuel (préciser sa formation initiale, son expérience) [ ] Rôle des bénévoles dans le cadre de l’organisation (préciser nombre) : [ ] Importance des salariés dans le cadre de l’organisation (préciser nombre) : Moyens financiers [ ] Subventions publiques : collectivités locales, régionales, nationales [ ] Contributions des membres (cotisations) [ ] Paiements par les clients, paiements à l’acte, sous-traitance [ ] Fonds privés (firmes privées, fondations) [ ] Fonds européens [ ] Donations [ ] Autres Réseau relationnel formel et informel [ ] Soutien privilégié du maire [ ] Soutien des élus locaux (ville, Conseil Général et Régional, députés) [ ] Associations locales [ ] Autres organismes (ou personnes) publics ou parapublics [ ] Autres organismes ou personnes (préciser) : Ressources « récupérables » [ [ [ [ ] ] ] ] Espaces abandonnés, friches industrielles, terrains, etc. Matériaux recyclables Objets réparés ou revalorisés Autres 8. Quelle est l’échelle de votre organisation ? [ [ [ [ ] ] ] ] Le quartier, la ville Échelle régionale, nationale Échelle internationale Organisation multi-échelles (ex. EMMAÜS) 9. Quelles sont les personnes/structures impliquées dans votre organisation ? 90 [ [ [ [ [ [ ] ] ] ] ] ] Comités de quartiers Associations de quartier Ville Services municipaux Acteurs du secteur privé Autres acteurs (préciser) : 10. Comment caractérisez-vous les relations avec ces acteurs (conflits, tensions, synergies positives …). Merci de développer sur une dizaine de lignes. 11. Comment fonctionne votre structure en interne ? Existe-t-il de mécanismes de régulation ? [ ] Non [ ] Oui (si « oui », développer) 12. Quelles sont les contraintes de développement ? [ ] Difficultés de gestion [ ] Critères complexes pour l’obtention des fonds (européens, nationaux, etc.) [ ] Financements à court terme, centrés sur des projets [ ] Manque d’intérêt des autorités publiques en ce qui concerne l’implication de la société civile dans la définition des politiques publiques [ ] Tentatives de contrôle ou de récupération des initiatives de la société civile par les autorités locales [ ] Rapports de patronage politique et pratiques clientélistes au niveau de la municipalité, jeux de pouvoir [ ] Tendance de « marchandisation» de l’initiative (dont l’idée peut être reprise par le secteur privé) [ ] Autres (préciser) Pour terminer, vous pouvez noter ci-après d’autres éléments importants concernant votre structure et son fonctionnement que ce questionnaire n’aurait pas abordé. Merci ! 91 Oana AILENEI, Bruno LAFFORT IFRESI-CNRS 2, rue de Canonniers Lille, 59800 Tel. 03 20 12 58 77 (75) [email protected] [email protected] Lille, le 26 février 2007 Chère Madame, Cher Monsieur, Nous sommes une équipe de chercheurs (économistes et sociologues) de l’IFRÉSI-CNRS travaillant sur un projet de recherche dans le cadre du Contrat de Plan État-Région (20052006) intitulé « L’économie sociale : plateforme de l’innovation sociale ? ». Ce projet se propose d’analyser les différentes activités qui existent dans le champ de l’économie sociale au niveau de la métropole lilloise, notamment dans leur rapport à l’innovation sociale (satisfaction des besoins humains, amélioration des relations de gouvernance et des capacités sociopolitiques des groupes exclus). Dans un premier temps, nous avons cherché à appréhender la plupart des initiatives d’économie sociale présentes sur la métropole lilloise en croisant trois bases de données : LEA (Liberté d’Entreprendre Autrement), CRES (Chambre Régionale de l’Économie Sociale) et APES (Assemblée Permanente de l’Économie Sociale). Nous souhaiterions maintenant contacter toutes les associations ou coopératives qui y figurent - dont la vôtre - afin d’obtenir des précisions quant à votre activité. Ces réponses nous permettrons, dans un deuxième temps, d’établir une typologie d’entreprises d’économie sociale selon une série de critères repris dans le tableau qui vous est envoyé en pièce jointe. À cette fin, nous vous demandons de bien vouloir répondre au questionnaire ci-joint (qui vous sera envoyé également par courrier électronique), en précisant si un élément particulier manque où n’a pas été suffisamment pris en compte. Si cette étude vous intéresse, nous pourrons vous communiquer le rapport final qui devrait être prêt pour le mois de juin 2007. D’autre part, nous restons à votre entière disposition pour tout renseignement que vous souhaiteriez obtenir sur cette recherche. Dans l’attente de vous lire, nous vous prions d’agréer, Madame, Monsieur, l’assurance de nos sentiments distingués. Pour l’équipe de recherche, Oana Ailenei 92 Annexe 5 - Réponses au questionnaire Nom 1 Autonomie et solidarité 1 Année création 1990 2 Statut légal 3 Types d’activités Coopérative (SCOP) Finance solidaire Maïté Lecocq Assistante de Direction AES 4 Origine de la création Trois personnes : Christian Tytgat, le prophète de cette idée, Michel Raillard, industriel et chef d’entreprise, avec un charisme et une conviction forte que l’économie solidaire était quelque chose possible. L’idée a été lancée et d’autres personnes sont arrivées pour poursuivre le projet en le développant et en le confortant. Finansol est quelque part issu de cette initiative. Autre organisme (société civile, secteur public ou privé) : France Active et Conseil Général du Nord 2 Nord Actif Anne Swynghedeauw 2002 Association 1901 Finance solidaire 3 Coma Réveil Myriam Cattoire AFTC 59-62 1995 Association 1901 Services à la personne Animation culturelle, artistique, etc. Tête de réseau Une personne charismatique : présidenteformatrice, Myryam Cattoire-Molders, à la suite d’un événement familial. 4 Café citoyen Laurent Courouble 2005 Coopérative (SCOP) Commerce bio et équitable Information du public 5 SEL de Villeneuve d’Ascq Cristine Masounabe 1996 Association de fait Échanges non-monétaires 5 Philosophie/approche à l’origine du projet Militantisme par rapport à la création d’emploi 6 La cause ou l’idée principale à l’origine de cette création Décentralisation d’un réseau national. Réponses aux besoins du département du Nord. Entraide et le soutien aux autres, empathie Duplication du réseau France Active. Ancien animateur du réseau MRES (exMNE) Mouvements d’éducation populaire Mouvements écologistes Personne charismatique : Jacques Pollet, villeneuvois qui a décidé qu’il fallait créer un SEL « parce qu’il n’y en avait pas » - En tant qu’animateur de réseau de la MNE (6 ans), je me suis rendu compte que le travail des associations « Citoyennes » était méconnu du grand public. Il fallait un lieu public, près des lieux de consommation, accessible à tous, pour être un lieu d’échanges et de rencontres. Jacques a entendu parler des SEL. Il a rencontré un des créateurs de l’un des premiers SEL de France et a décidé de créer le SEL de Villeneuve d’Ascq. Il voulait que les personnes puissent s’échanger biens, savoirs et services sans échange d’argent en créant une mixité sociale. Il voulait prouver que l’argent ne faisait pas tout. Le SEL s’est créé dès le départ sans cotisation en euro, sans bureau, mais avec des réunions mensuelles décisionnaires (démocratie participative), avec une répartition des tâches sur des volontaires. 10 ans après, c’est toujours ainsi que fonctionne le SEL. En plu des échanges, le SEL propose des randonnées, des 93 Des milliers de familles (soit des milliers de personnes) ont un des leurs frappé par une lésion cranio-encéphalique, souvent traumatique ou par pathologie. La prise en charge médicale, socio-médicale et dans tous les niveaux du quotidien n’est pas satisfaisante et souvent déficitaire. A la suite d’un drame personnel, notre présidente a créé l’association pour venir en aide à ces familles. Objectifs principaux de Réveil : « Changer l’image du cérébrolésé dans le public, et aussi dans les instances sanitaires et autres corps institutionnels, ainsi qu’auprès des administrations publiques gérant l’handicap. Susciter la création des établissements de toute nature pour améliorer la situation. Mettre en œuvre tous les moyens pour une prise en charge globale et de qualité. » A la création, nous avions pour axe les victimes du coma restées dans la chronicité, mais en quelques semaines nous avons découvert la partie obscure des cérébrolésés sortis du coma, soit des milliers de personnes avec cet handicap invisible, très lourde de conséquences sur leur vie familiale, sociale, professionnelle. Fléau de notre société. gouters en anglais, chacun pouvant proposer une nouvelle activité, sur le principe de « c’est celui qui dit qui fait ». C’est en 1986 que l’association d’aide à domicile « Accueil et Service » a complété sa gamme de services à la personne âgée en créant son système de téléassistance. Le Président fondateur insatisfait des systèmes de télé-alarme pour deux raisons a voulu développer une prestation avec davantage de sens. Un mois d’attente pour avoir le système de téléalarme public. Les centrales d’écoute ne sont pas adaptées au public des personnes âgées (SDIS des pompiers) L’association a été créée pour reprendre une activité organisation de concerts auparavant mise en œuvre au sein de la maison des jeunes de Faches-Thumesnil (banlieue lilloise), par quelques uns des jeunes eux-mêmes qui participaient à cette activité. Le fait générateur a été la restructuration du service jeunesse par la municipalité. Au fil du temps, le projet s’est développé et a donné lieu à un processus d’autoformation de certains adhérents ; ce processus a été formalisé et étendu, permettant de professionnaliser la structure (création de 4 emplois dans un premier temps) à l’échelle de la région Nord-Pas de Calais. Aujourd’hui notre association développe trois activités complémentaires : Conseil et accompagnement de porteurs de projets culturels et artistiques Accompagnement de dynamiques de développement culturel sur les territoires Organisation d’événements 6 Equinoxe Stéphane Nivesse 1986 Association 1901 Services à la personne Une personne charismatiques : Benoît Masurel Mouvements traditionnels d’entraide 7 Association RIF Kenneth Quiguer 1990 Association 1901 Animation culturelle, artistique, sport et loisir Conseil/accompagnement à la création de petite entreprise Tête de réseau Un groupe d’habitants Mouvements d’éducation populaire 8 EDA Lille Anita Villers [email protected] Intéressés par les résultats de l’enquête À disposition pour une rencontre éventuelle SYDO Anne Delcourt Coordinatrice [email protected] - À disposition pour toute interrogation complémentaire 1990 Association 1901 Autres : santé, environnement (informer-former) Un groupe d’habitants-citoyens Mouvements écologistes Pollution des terres agricoles (métaux lourds – Metaleurop). Incidence sur la reproduction bovine, recherche de solutions innovantes (phyto rémédiation), difficultés pour faire avancer les principes signés à Rio. Transversalité des thèmes abordés pour faire des propositions au sein des nombreuses Instances qui nous sollicitent (eau-air-sols). Énergie, déchets, risques majeurs. 1996 Association 1901 Services à la personne Tête de réseau Regroupements des fédérations de l’aide à domicile Les fédérations de l’aide à domicile se sont réunies en bonne intelligence pour participer ensemble à la professionnalisation du secteur. Volonté de mettre en œuvre en complémentarité de l’action de chaque fédération en direction de ses propres adhérents des actions qui participent à l’amélioration de la qualité du service offert par les associations auprès de la personne à son domicile. 10 Wellouej 1997 Association 1901 - Coopération et solidarité internationale - Animation culturelle, artistique, sport et loisir - Activités de loisir liées à l’environnement Une personne « charismatique » Un groupe d’habitants Interculturalité L’absence d’un lieux de rencontre et de découverte à travers le jeu (libre) sur la métropole (un besoin non satisfait). 11 ANIS Julie Bailleul Coordinatrice réseau et projets 2001 Association 1901 Internet solidaire/TIC Plusieurs personnes charismatiques : Villalba Bruno (universitaire/politiste, président), Vandamme Emmanuel (INSITE, trésorier) Lefèvre Bruno (INSITE, secrétaire) Mouvements d’éducation populaire À l’origine de l’Association Nord Internet Solidaire (ANIS), trois principaux acteurs et une démarche. M. Emmanuel Vandamme (fondateur de la Société Coopérative multimédia INSITE), Bruno Villalba (universitaire et politiste) et Bruno Lefèvre (porteur de projet Ecloserie des Arts, chef de projet et co-gérant d’INSITE) sont à l’origine du projet ANIS. Leur 9 94 12 13 14 Le Rameau d’Olivier La NEF Sylvain Melo Chargé de crédits [email protected] Habitat et Humanisme 1991 Résidenceservice depuis 1998 1988 volonté était de créer une structure ayant pour objet la valorisation, la promotion, l’animation et la réflexion autour des usages citoyens et solidaires des TIC. Derrière ses objectifs de viabilité et de développement économique, la SARL coopérative INSITE a toujours cherché à mettre ses compétences, son expertise professionnelle et humaine au service de projets et d’actions non - directement liés à cette activité économique. Cela s’est bien entendu traduit par un appui opérationnel à divers réseaux, constitués en associations ou non, sur la conception et la réalisation de leurs outils Internet, mais cela se vit au quotidien par l’entreprise et ses sociétaires au travers d’implication plus ou moins formelles. C’est dans ce cadre global, et avec la volonté de mener des actions dépassant les strictes visées économiques, qu’INSITE a participé dès 2000/2001 à des Groupes de travail organisés par l’APES sur le thème des NTIC (INSITE comme membre de l’APES et animateur des Groupes de travail). Lors de ces rencontres, une évidence : le besoin réel exprimé en terme de mutualisation, de mise en réseaux, de valorisation des valeurs sociales et solidaires des NTIC. C’est ainsi qu’INSITE a créé l’ANIS en 2001, avec le souci de travailler sur ces thèmes. Créer une petite structure de séjour pour les personnes handicapées mentales travaillant en CAT, avec une ambiance familiale et une aide si possible au maintien de leur pratique religieuse. Association 1901 Résidence-service pour les personnes handicapées mentales Parents et amis de personnes handicapées SA à capital variable et statuts coopératifs Association 1901 Finance solidaire Un groupe d’habitants Finance solidaire Insertion par le logement Une personne charismatique : Emmanuel Devert (fondateur de la Fédération Habitat et Humanisme à Lyon) Un groupe d’habitants Obédience religieuse Une idée simple : pour pouvoir se réinsérer, il faut une base stable, un toit ! Mouvements écologistes L’objet de l’association est de promouvoir le vélo comme moyen de déplacement au quotidien. Pour favoriser cette pratique l’ADAV revendique un réseau cyclable continu fondé sur le partage de la rue (et donc la limitation de la place de l’automobile) et sur un complémentarité avec les transports en commun. Ses actions visent à garantir la sécurité des cyclistes en demandant des aménagements cyclables et en veillant à leur conception, et en proposant des actions de sensibilisation à la sécurité routière (apprentissage de la conduite à vélo, publications). Les militants de l’association continuent à valoriser la pratique du vélo et à l’encourager par des moyens et des services diversifiés (articles, balades, atelier de réparation, ateliers de gravage contre le vol, stands…). L’objet de l’association tient sa légitimité du droit de chacun à choisir son mode de transport, surtout lorsqu’il est avantageux pour l’ensemble de la société, et de la loi sur l’air . L’association promeut le vélo comme mode de transport écologique, économique, pratique, sain et convivial : le vélo a l’avantage d’économiser l’espace et de modérer la circulation. - Inégalité Nord-Sud - Inondations au Bangladesh, réaction solidaire de l’abbé Pierre (mouvement Artisans du Monde) Au départ, la volonté était de permettre à des agriculteurs bio de pouvoir s’installer. De plus, le groupe de personnes à l’origine de la NEF souhaitait faire l’expérience d’une autre circulation de l’argent. 15 ADAV 1982 Association 1901 Autres : déplacements (promotion vélo comme mode alternatif à la voiture) 16 ADM 1983 Association 1901 Promotion de produits biologiques/issus du commerce équitable Un groupe d’habitants Tiers-mondisme, solidarité internationale 17 Home des Flandres 1961 Action sociale Un groupe de personnalités turquenoises 18 Colline ACEP NPdC 1990 - Conseil/accompagnement à la création d’activités : petite enfance et parentalité - Tête de réseau Parents et professionnels de trois crèches parentales de la Métropole Attention particulière à l’enfance en difficulté Crèches parentales SARL Association 1901 Association 1901 95 Fédérer les structures de Petite Enfance à participation parentale : « l’union fait la force » pour une meilleure reconnaissance de ce type d’accueil de la Petite Enfance ; permettre son développement sur le territoire régional. 19 TOUSCAN 2004 Association 1901 20 R’éveil 1995 Association 1901 21 ARTDOOKI 1999 Association 1901 1 - Formation - Coopération et solidarité internationale - Animation culturelle, artistique, sport et loisir - Autres : promotion d’un tourisme solidaire s’inscrivant dans des actions de développement durable - Animation culturelle, artistique, sport et loisir - Services à la personne - Tête de réseau - Autres : accueil, écoute, traumatisme crâniens Animation culturelle, artistique, sport et loisir Salvatore Calvario (président de l’association) Interculturalité Une personne « charismatique » : Cattoire Myriam Une personne « charismatique » : Marie Philippe Lécuyer - Le manque considérable d’intervenant et d’information de la part des professionnels de la santé. - L’affrontement « seule » face à ce coup dur de la vie qui est l’handicap. - Le manque d’accompagnement psychologique. - Le besoin de se retrouver avec d’autres personnes dans la même situation, l’envie de faire avancer les choses ; Accès à la musique à tous Nom 7 Ressources mobilisées 8 Échelle 9 Acteurs impliqués 10 Relations avec les acteurs Autonomie et solidarité Rôle des bénévoles dans le cadre de l’organisation : environ 50 Fonds privés Soutien des élus locaux Régionale Acteurs du secteur privé Autres : CRNPDC, Conseils généraux Les relations avec les acteurs publics sont bonnes : ils soutiennent depuis plus de 5 ans A&S. Les relations avec les acteurs du secteur privé sont bonnes et plein essor notamment avec le développement du PRCTE. Maïté Lecocq Assistante de Direction AES Développer un tourisme solidaire : découvrir un pays en voyageant autrement (développement durable) aider des associations partenaires autochtones à mener à bien des actions de développement. À la base, l’association a été créée par deux personnes, M.P. Lécuyer et Dominique Tisserand avec l’intention de proposer des ateliers de découverte sonores et de chant avec publics qui se trouvent éloignés de la musique : la petite enfance, les publics handicapés ou hospitalisés, les foyers et centres sociaux. Nous sous sommes rapidement rendu compte de l’impact chez les enfants, mais aussi chez leurs parents. Nous fonctionnons donc beaucoup en ateliers parents-enfants et nous diversifions de plus en plus notre activité. 11 Mécanismes de régulation interne Le Directoire assure la gérance d’A&S au quotidien, s’appuyant sur l’association AES. Le comité d’engagement qui engage les fonds dans les entreprises à partir du moment où il y a unanimité des membres présents. Le Conseil de Surveillance représente les actionnaires et est l’organe stratégique d’A&S quant à son développement, tout en contrôlant que les participations prises soient non seulement bien respectées mais aussi répondent aux attentes pour lesquelles elles ont été mises en place. 96 12 Contraintes au développement Difficultés de gestion Critères complexes pour l’obtention des fonds Éléments supplémentaires ajoutés par les répondants La SA Coopérative A&S n’a pas de salarié. L’intégralité de son capital (2.714.250 €) est investie dans les entreprises partenaires accompagnées en capital et en compte courant. Aujourd’hui A&S finance environ 30 projets par an pour une enveloppe d’un million d’euros. Le fonctionnement passe par une association AES (Acteurs de l’Economie Solidaire) qui travaille avec 2 salariés et environ 50 bénévoles. Le budget de fonctionnement de l’association AES passe par des subventions de la région et du Conseil Général. Il existe un mandat de gestion entre A&S et AES. 2 Nord Actif Anne Swynghedeauw 3 Coma Réveil Myriam Cattoire AFTC 59-62 Importance des salariés (7) Subventions publiques Fonds privés Soutien des élus locaux Associations locales Autres organismes (ou personnes) publics ou parapublics Subventions publiques : collectivités locales, régionales, nationales Contributions des membres (cotisations) Paiements par les clients, paiements à l’acte, sous-traitance Fonds privés (firmes privées, fondations) Donateurs particuliers Soutien privilégie du maire Soutien des élus locaux Autres organismes publics ou parapublics : Conseil Régional Commission Santé, Réseau TC 59-62, Fondation MACIF, Mutuelle du Mans, Crédit Mutuel, le Maillon, Fondation de France, Fondation Bruneau. Espaces abandonnés, fiches industrielles, terrains : occupation à titre gracieux de bureaux (300 m2 mal orientés), ainsi qu’un Locale Collectif Résidentiel par Logicil. Objets réparés ou revalorisés : tout notre mobilier a été récupéré ainsi qu’une partie de notre informatique. Atelier de relooking de petits meubles pour vente. Soutien privilégié du maire Échelle régionale, nationale Acteurs du secteur privé Autres acteurs : Conseil Régional, État, CDC, Conseil Général Stratégie partenariale Échelle régionale, nationale : nous avons un agrément régional, et sommes fédérés en union nationale, elle-même impliquée au niveau européen (Brain injury) Associations : Théâtre Evasion pour la prévention routière et nos animations Villes : Point Santé Wasquehal Services municipaux pour le matériel d’animation Acteurs du secteur privé : Lions’Club dans leur action sociale, Autres acteurs (préciser) : travail avec le milieu scolaire, bénévolat et initiative solidaire avec collèges Métropole et cellule d’insertion sociale. Egalement avec le TGI dans le cadre de la réparation pénale. Selon les secteurs concernés, chacun a une place dans notre organisation. Nous n’avons pas de tensions, ni conflits car c’est une implication personnelle à l’action projetée. C’est à la demande de ces personnes que nous les attachons à nos projets. C’est aussi par la reconnaissance de notre travail et de notre impact médiatique que les contacts sont établis. Une tension est relevée dans le cadre du Réso TC et de notre représentation au sein des commissions au sein du sanitaire, où le sentiment « d’être un alibi » dans le cadre de la loi instituant les droits à la représentation des usagers est fortement ressenti. Il est difficile de faire changer les comportements au sein de certains corporatismes, qui excluent les « nonprofessionnels »l. Soutien des élus locaux (ville, Conseil Général et Régional, députés) Autres organismes (ou personnes) publics ou parapublics : Conseil Régional Commission Santé, Réseau TC 59-62, Fondation MACIF, Mutuelle du Mans, Crédit Mutuel, Le Maillon, Fondation de France, Fondation Bruneau Pas de mécanisme de régulation explicite - Difficultés de gestion Critères complexes pour l’obtention des fonds (européens, nationaux, etc.) Financements à court terme, centrés sur des projets Manque d’intérêt des autorités publiques en ce qui concerne l’implication de la société civile dans la définition des politiques publiques Tentatives de contrôle ou de récupération des initiatives de la société civile par les autorités locales Autres : la méconnaissance de cet handicap spécifique génère une ignorance des besoins et une non implication dans la revendication des personnes concernées… Notre association est sectorisée : un service d’activités occupationnelles susnommé Activ’Réveil (quasiment sans budget public avec un participation financière des handicapés, et des donations privés) ; une partie prévention (spectacles, stand, journal informatif R’éveil, campagne prévention Santé et accident…) ; une partie d’écoute et d’entraide par une permanence 24/24 téléphone et des permanences dans divers villes de la région ; une représentation dans divers comités officiels (Sanitaire : CROSS, CRU, Réso TC… et social : MDPH, CDPH 59, DRASS… ainsi qu’une représentation médiatique par notre communication et la création d’événements ; une partie défense des droits des usagers de la Santé et de revendication auprès des collectivités ; une partie gestionnaire d’un service d’accompagnement à domicile: (9 salariés, budget DDASS et Conseil Général)… L’ensemble est complexe, et l’association elle-même manque de personnel (par manque de finances). Tout repose actuellement sur la présidente. Nous travaillons au mieux-être et cela concerne de nombreuses situations : logement, ressources, droit à la compensation à l’handicap, informations juridiques, aide sociale, droit à la culture et aux loisirs, lieux d’accueil de jour, occupationnel, foyers de vie, maisons spécialisées pour le grand handicap, maintien à Leader, notre présidente, secrétaire venant du monde de la presse, utilise ses qualités pour « booster » nos demandes. Créative et connaissant bien son sujet, elle a initié de nombreuses initiatives et donner une reconnaissance à notre association. Rôle des bénévoles dans le cadre de l’organisation (préciser nombre) : Un 97 noyau de 5 personnes, et une quarantaine de personnes pour les actions ponctuelles, nous permettent de mener des services auprès des handicapés et de leurs familles mais aussi de mener des actions de communication d’importance : prévention, information du public… domicile, soutien psychologique, formation des acteurs de terrain…. Nous sommes tous azimuts par contrainte et cela réclame une énergie et une adaptation constante. Alors que nous passons plus de temps à trouver quatre sous pour aider qu’à « aider » les personnes. Importance des salariés dans le cadre de l’organisation (préciser nombre) : par manque de financements, nous n’avons que peu d’alternatives pour l’emploi même si la charge de travail associative est immense. Nous venons d’embaucher 1 cadre administratif en CNE pour le démarrage de notre Centre Ressources (Maison Régionale du Traumatisme Crânien) et nous avons 9 salariés dans une structure lilloise d’accompagnement. Votre questionnaire ne peut traiter cette diversité. 4 Café citoyen Moyens humains : 50 personnes et structures 2 salariés Paiements par les clients Métropole Clubs Cigales, associations, personnes, organismes financiers de l’ESS 5 SEL de Villeneuve d’Ascq Rôle des bénévoles dans le cadre de l’organisation : tous les membres sont bénévoles (une trentaine) dont 5 environ assurent les tâches de fonctionnement. Il n’y a jamais de salarié dans les SEL. Contributions des membres : en grains de SEL, 0 euros. Autres : dons en nature (salle disponible au centre sociale, photocopie faite par les membres, etc.) Autres organismes : centre social du centre ville qui nous héberge. Objets réparés ou revalorisés. Autres : échanges d’objets, de vêtements, partage de compétences. Quartier, ville, métropole. - 98 Synergies positives : Pour les associations : elles ont un lieu emblématique en centre ville pour faire connaître leurs activités. Pour les individus et les clubs Cigales qui nous soutiennent : ils participent à un projet d’entreprise sans prendre de risque. - Réunion tous les deux mois avec nos soutiens. Bilan/perspectives, conseils, avis, prescriptions. Les deux salariés/associés restent les patrons. De plus en plus de clients qui consomment ; Les réunions mensuelles sont comme des AG , décisionnaires. Cela permet de prendre les décisions pour les SEL, de régler des conflits, de prendre de nouvelles orientations, etc. Nécessité d’autonomie des bénévoles, répartition des tâches dans le SEL, se faire connaître, manque de salle gratuite pour les rencontres. Je voudrais aussi préciser que le SEL, malgré son mode de fonctionnement original, participe à l’économie solidaire à Villeneuve d’Ascq et a adhéré à l’APES depuis sa création. Le SEL ne crée pas d’emploi, mais par son fonctionnement il permet à beaucoup de valoriser ses compétences, de prendre des responsabilités, de tester de nouveaux métiers ou de nouveaux savoir faire autant que savoir être. Il permet aussi de recycler les objets, d’en créer de nouveaux. Chacun peut y adhérer sans critère sociaux, de compétence, de niveau d’étude, de métier, de sexe ; d’ailleurs dans les SEL à fonctionnement en collégiale (comme le notre), les femmes prennent plus de responsabilités. Par contre, le SEL demande une grande 6 Equinoxe Stéphane Nivesse Moyens humains : - Rôle central du « leader » actuel : ancien des « Petits frères des pauvres » - Rôle des bénévoles dans le cadre de l’organisation : 35 - Importance des salariés dans le cadre de l’organisation : 38 Échelle nationale Ville Autres : services sociaux hospitaliers Quartier, ville, région, échelle nationale, internationale - La Téléalarme public est une compétence des Conseils Généraux. Ces derniers réalisent des appels d’offres, le choix du prestataire résulte souvent des critères économiques. De nombreux CCAS préfèrent pour des raisons de coût uniquement le service public. Cependant certains acceptent de prendre en compte d’autres critères : le service, la nature des échanges, les délais d’intervention, l’éthique du prestataire, la nature des emplois créés. L’association Equinoxe met en avant ses valeurs, principes et formalise des partenariats avec de nouveaux CCAS (Mouvaux, Marcq en Baroeul, Hem, etc.) et des partenaires médicosociaux concernés par le maintien à domicile et des acheteurs désintéressés. - Moyens financiers : - paiements par les clients, etc. Réseau relationnel : - associations locales - autres organismes : CCAS Roubaix, Lille, Hem ; Caisses de retraite 7 Association RIF Kenneth Quiguer - Intéressés par les résultats de l’enquête Moyens humains - Rôle central du « leader» actuel (préciser sa formation initiale, son expérience) Le directeur : 36 ans, maîtrise droit public, licence « conception et mise en œuvre de projets culturels », DESS « projet culturel et environnement social » Membre fondateur de l’association, ancien président, salarié depuis 1998. Administrateur d’autres associations (formation, accompagnement à la création d’activités, réseaux professionnels) Intervenant ponctuel en organismes de formation - Rôle des bénévoles dans le cadre de l’organisation (préciser nombre) : 6 au CA, une vingtaine d’adhérents, 99 Conseil d’administration Directeur Responsables de services Délégué régional Bénévoles Processus de co-décision équipe salariée – conseil d’administration en cas de conflit (rare), implication du directeur et du CA dans sa résolution le conseil d’administration est composé de personnes physiques issues de la société civile (pas de membres de droit) Manque d’intérêt des autorités publiques en ce qui concerne l’implication de la société civile dans la définition des politiques publiques. Tendance de « marchandisation » de l’initiative, dont l’idée peut être reprise par le secteur privé ou par le secteur public. autonomie, il n’y a pas d’assistanat, ce qui ne facilite pas l’accès des personnes les plus fragiles. On y trouve un grand nombre de militants dans divers mouvements, alternatif, écologie, végétariens, médecines douces, logiciel libre, etc. L’association Equinoxe a obtenu un agrément en 2001 en qualité d’entreprise solidaire. Elle intervient sur le territoire national, la présence ne résulte pas d’une étude de marché mais plutôt d’un partage de valeurs. Ainsi, sur le Département du Nord, certains CCAS ont souhaité collaborer avec l’association Equinoxe pour sécuriser les personnes âgées à domicile. L’activité génère une économie : il y a des besoins et matière à créer des emplois, assurer leur professionnalisation et la pérennisation des emplois. Le dispositif « NE, NS » de la loi Aubry a permis la création et la pérennisation des sept emplois jeunes créés. En 1996 : 220 abonnés et 8 salariés En 2006 : 4800 abonnés et 35 salariés - Difficultés de gestion - Critères complexes pour l’obtention des fonds (européens, nationaux, etc.) - Financements à court terme, centrés sur des projets - Manque d’intérêt des autorités publiques en ce qui concerne l’implication de la société civile dans la définition des politiques publiques - Tentatives de contrôle ou de récupération des initiatives de la société civile par les autorités locales - Tendance de « marchandisation» de l’initiative (dont l’idée peut être reprise par le secteur privé) ponctuellement + de bénévoles sur certaines actions, stagiaires - Importance des salariés dans le cadre de l’organisation (préciser nombre) : 5 (y compris le directeur) Moyens financiers - Subventions publiques : collectivités locales, régionales, nationales - Contributions des membres (cotisations) - Paiements par les clients, paiements à l’acte, sous-traitance - Fonds privés (firmes privées, fondations) - Fonds européens Réseau relationnel formel et informel - Soutien des élus locaux (ville, Conseil Général et Régional, députés) - Associations locales - Autres organismes (ou personnes) publics ou parapublics - Autres organismes ou personnes (préciser) : sous-traitants, réseau de porteurs de projets accompagnés 8 EDA Lille Anita Villers [email protected] Intéressés par les résultats de l’enquête À disposition pour une rencontre éventuelle Moyens humains - Rôle des bénévoles dans le cadre de l’organisation (préciser nombre) : 10 Moyens financiers - Subventions publiques : collectivités locales, régionales, nationales (peu) - Contributions des membres (cotisations) Métropole lilloise Echelle régionale, nationale : occasionnellement (déchets à risque) Ville, Métropole, Région : réseaux d’acteurs selon les collectifs auxquels nous participons (ex. MRES : A24 –NON ; Stop EPR) Autres : citoyens motivés 100 Synergies positives : recherche de complémentarités, ténacité pour mener à bien la « veille citoyenne », application des règlements (dangers des pesticides, rejets polluants, qualité des masses d’eau, etc.), informer et suivi des dossiers, régularité des parutions (tous les deux mois le journal « Bouffée d’air ») depuis 1990). -Engagement permanent de quelques bénévoles motivés liés par une profonde amitié et le respect de chacun. - Savoirs écouter les partenaires, manifester de la conviction et de la sincérité. Financements à court terme, centrés sur des projets, très modestes, à renouveler chaque année (perte d’énergie pour obtenir des programmes, sommes modiques, emploi à justifier) Notre rôle : mise en relation de partenaires qui n’ont pas l’habitude de se croiser, de se parler. Toujours replacer les débats sur l’échelle global/local : nécessité de stopper les gâchis et d’agir « solidairement » Volet « humain » essentiel : respect de la vie à long terme et de la qualité de vie pour tous. Nous avons franchi une étape cette année en participant à la semaine de la Paix et en créant une expo : les Prix Nobel Alternatif ; Nous sommes membre de l’ANCLI (Association Nationale Commission Locale Information) : problèmes de la production d’électricité nucléaire et des déchets à gérer. Très engagés dans la sensibilisation à l’importance de l’eau (Directive Cadre Européenne). 9 SYDO Anne Delcourt Coordinatrice [email protected] - À disposition pour toute interrogation complémentaire Moyens humains - Rôle des bénévoles dans le cadre de l’organisation : 14 administrateurs très mobilisés sur les objectifs qu’ils se sont fixés. - Importance des salariés dans le cadre de l’organisation : 2 TC Échelle principalement départementale, mais aussi régionale Moyens financiers - Subventions publiques : collectivités locales, régionales, nationales - Contributions des membres (cotisations) - Fonds privés (firmes privées, fondations) Réseau relationnel - Soutien des élus locaux (ville, Conseil Général et Régional, députés) - Autres organismes ou personnes (préciser) : fondations, caisses de retraite. 10 Wellouej Moyens humains - Rôle des bénévoles dans le cadre de l’organisation - Importance des salariés dans le cadre de l’organisation Moyens financiers - Subventions publiques : collectivités locales, régionales, nationales - Contributions des membres (cotisations) - Paiements par les clients, paiements à l’acte, sous-traitance - Fonds privés (firmes privées, fondations) - Donations Réseau relationnel - Associations locales Les administrateurs/composantes morales : 6 membres actifs ADESSA Union Régionale, FDADMR du Nord, URAFAD, A DOMICILE Régional, COORACE, URIOPSS et 3 membres associés URI-CFDT, GERIAPA, CRES, ce qui fait de SYDO un véritable réseau de l’économie sociale. Le quartier, la ville, échelle régionale, nationale, internationale 101 On peut parler d’une véritable synergie positive. Les 2 salariés mettent en œuvre le projet défini par le conseil d’administration et co-construit avec les partenaires financeurs dans le cadre d’un comité de pilotage qui se réunit tous les trimestres. Financements annuels, centrés sur un programme d’actions annuel Les actions principales mises en œuvre par SYDO en direction des associations de services à domicile adhérentes de ses composantes ainsi que des associations non fédérées sont : - accompagnement de démarches qualité (Diagnostics Compétence Organisation, Certification NF Services aux Personnes / formation d’auditeurs internes) - observatoire des métiers de l’aide à domicile offrant une lisibilité du secteur et dont les résultats sont disponibles sur le site www.sydo.org - modules de formation sur des thèmes « de terrain » : la maltraitance personne âgée et intra-familiale, le cancer, Alzheimer, dépression de la personne âgée, gestes de confort et de bien-être, nutrition, gestion du stress, approche des différents types de handicaps. - une Journée annuelle d’échanges sur des thèmes d’actualité du secteur des services à la personne. - Mise en œuvre du chèque domicile liberté, moyen de paiement de la prestation d’accompagnement véhiculé ciblant les personnes âgées de plus de 80 ans souffrant d’isolement en partenariat avec le Groupe Vauban/Humanis. Responsabilisation, provocation de réunion, - Difficultés de gestion - Critères complexes pour l’obtention des fonds (européens, nationaux, etc.) - Financements à court terme, centrés sur des projets - Tentatives de contrôle ou de récupération des initiatives de la société civile par les autorités locales - Autres : activité non reconnu par les institutions (pas de « case » affectée) C’est seulement au bout de 9 ans que nous avons pu avoir des subventions publiques autres que celle des aides à l’emploi. La mesure « nouveaux services – nouveaux emplois » a permis à l’association de se développer rapidement et d’embaucher jusqu’à cinq emplois ETP. La fin de cette même mesure nous crée des difficultés de gestion (pérennisation, investissement complètement amorti et non renouvelé, fonds de roulement...). Notre activité étant complètement - Autres organismes (ou personnes) publics ou parapublics Ressources « récupérables » - Matériaux recyclables - Objets réparés ou revalorisés Autres : - Matériaux revalorisés transversale, les subventions reçues sont liées à nos différents projets (la ville et la région : service relations internationales) (la ville et le département : service personnes âgées) 11 ANIS Julie Bailleul Coordinatrice réseau et projets Moyens humains - Rôle des bénévoles dans le cadre de l’organisation : 10 - Importance des salariés dans le cadre l’organisation : 1 Moyens financiers - Subventions publiques : collectivités locales, régionales, nationales - Contributions des membres (cotisations) - Paiements par les clients, paiements à l’acte, sous-traitance Réseau relationnel - Soutien des élus locaux - Associations locales - Autres organismes : coopérative INSITE, associations/structures/Réseau Internet citoyen et solidaire national Échelle régionale, nationale, internationale (nombreux contacts et échanges avec la Belgique) Ville de Lille Services municipaux Acteurs du secteur privé (Insite) Autres acteurs : universités (Infocom, Lille 2), bénévoles, adhérents (associations pas forcement locales, Réseau Internet Solidaire) 12 Le Rameau d’Olivier Moyens humains - Rôle des bénévoles dans le cadre de l’organisation : 15 - Importance des salariés dans le cadre l’organisation : 4 Moyens financiers - Subventions publiques : collectivités locales, régionales, nationales - Contributions des membres (cotisations) Réseau relationnel - Soutien des élus locaux Le quartier, la ville Acteurs du secteur privé 13 La NEF Sylvain Melo Chargé de crédits [email protected] Échelle nationale Autres acteurs : particuliers 14 Habitat et Humanisme Moyens humains - Rôle des bénévoles dans le cadre de l’organisation : 70 - Importance des salariés dans le cadre l’organisation : 30 Moyens financiers - collecte de l’épargne solidaire Moyens humains - Rôle des bénévoles dans le cadre de l’organisation : 60 - Importance des salariés dans le cadre l’organisation : 3 Échelle régionale, nationale Ville Services municipaux Ces soutiens, d’origine diverses, sont indispensables au bon montage de nos projets et au développement de l’association. Nous ne connaissons pas de conflits ou de tensions particulières. Ces échanges et relations sont au contraire positives et complémentaires : appui financier, appui en termes de communication, appui en termes de réseaux/contacts, appui organisationnel, matériel, stratégique, appui opérationnel. Chaque acteur apporte un élément essentiel au fonctionnement de l’association, dans une dynamique positive. Rapports amicaux, rencontres fréquentes avec les personnes handicapées, aides à la demande. Synergies positives 102 Garde l’implication de la salariée - rôle de pivot Appui des membres du Bureau de l’association Appui externes Critères complexes pour l’obtention des fonds : TIC, Internet solidaire (thèmes transversaux) Financements à court termes, centrés sur des projets Autres : moyens humains limités, développement difficile Non Difficultés de gestion Non Autres : banalisation dans le langage financier de l’épargne éthique et solidaire Communication, réunion de bureau tous les 15 jours Audit interne - Critères complexes pour l’obtention des fonds - Financements à court terme, centrés sur des Un problème se pose : le vieillissement et la mise à la retraite des personnes handicapées. 15 ADAV 16 ADM Moyens financiers - Subventions publiques : collectivités locales, régionales, nationales - Contributions des membres (cotisations) - Fonds privés - Donations Réseau relationnel - Soutien des élus locaux - Associations locales - Autres organismes publics ou parapublics : Caisse des dépôts et de consignation Ressource « récupérables » - Espaces abandonnés, friches industrielles, terrains (maisons à réhabiliter) Moyens humains - Rôle des bénévoles dans le cadre de l’organisation : 925 adhérents, 40 bénévoles actifs - Importance des salariés dans le cadre l’organisation : 4 Moyens financiers - Subventions publiques : collectivités locales, régionales, nationales - Contributions des membres (cotisations) Réseau relationnel - Soutien des élus locaux : ville, Conseil Général et Régional, LMCU - Associations locales : MRES, CH’ti Vélo Ressource « récupérables » - Autres : emprise de la voirie Moyens humains - Rôle des bénévoles dans le cadre de l’organisation : 100 - Importance des salariés dans le cadre l’organisation : 3 Moyens financiers - Subventions publiques : collectivités locales, régionales, nationales - Contributions des membres (cotisations) - Paiements par les clients Réseau relationnel - Soutien des élus locaux : ville, Conseil Général et Régional, LMCU - Associations locales - Autres : entreprises de consommation projets Le quartier, la ville : échelle d’action Échelle régionale : territoire de compétence Autres acteurs : certains bénévoles sont des correspondants locaux pour chaque groupe d’usagers cyclistes dans les différentes villes où l’ADAV entretient une concertation avec les pouvoirs publics. Les correspondants locaux sont des relais d’information pour la connaissance de terrain du réseau cyclable. IIs sont les diffuseurs de l’information sur les projets de voirie qui sont traité en groupe de travail vélo avec élus et techniciens. Ils acquièrent une connaissance des réglementations concernant les aménagements et du processus de concertation. Cette organisation permet de cumuler les connaissances particulières de terrain et de temporiser les intérêts individuels : l’ADAV est ainsi reconnue comme interlocuteur et comme force de proposition par les institutions. Le CA se réunit régulièrement (tous les 2 mois au moins). En cas d’avis divergents entre les correspondants locaux bénévoles et les salariés concernant des revendications d’aménagement, ou pour organiser des évènements revendicatifs, c’est le CA qui prend une décision. - Critères complexes pour l’obtention des fonds Quartier, ville Échelle régionale, nationale Ville Région - Synergie positive, partage de valeurs avec la Ville de Lille et la Région Nord-Pas-de-Calais. - Actions à long terme et projets ponctuels (éducation du public scolaire) - Mise en commun des moyens dans collectif de consommation responsable avec autres entreprises. Organigramme, réunion mensuelle. La dynamique associative est un point important pour maintenir l’activité de Artisans du Monde, au niveau de la vente, de l’éducation, etc. - Difficultés de gestion - Tendance de « marchandisation » de l’initiative 103 Structure regroupant une association et une SARL pour faciliter la comptabilité. Importance de l’activité de sensibilisation en plus d’avoir une activité commerciale qui s’inscrit dans l’économie sociale et solidaire. Appartenance, avec environ 120 groupes, à une fédération (Fédération Artisans du Monde). 17 Home des Flandres 18 Colline ACEP NPdC 19 TOUSCAN R’éveil Laurence Laurent Animatriceréfèrente Rapport final responsable Moyens humains - Importance des salariés dans le cadre l’organisation : 144 (environ 110 à temps partiel) Moyens financiers - Subventions publiques : collectivités locales, régionales, nationales Moyens humains - Importance des salariés dans le cadre l’organisation : 10 Moyens financiers - Subventions publiques : collectivités locales, régionales, nationales - Paiements par les clients, etc. Moyens humains - Rôle central du « leader » actuel : DESS économie solidaire - Rôle des bénévoles dans le cadre de l’organisation : 12 Moyens financiers - Subventions publiques : collectivités locales, régionales, nationales - Contributions des membres (cotisations) Réseau relationnel - Soutien des élus locaux Moyens humains - Rôle central du « leader » actuel : une présidente. - Rôle des bénévoles dans le cadre de l’organisation : une dizaine. - Importance des salariés : une animatrice réfèrente. Moyens financiers - Subventions publiques : collectivités locales, régionales, nationales - Contributions des membres (cotisations) - Fonds privés - Donations - Autres : événementiels. Réseau relationnel - Soutien privilégié du maire - Soutien des élus locaux - Associations locales Roubaix-Tourcoing, Vallée de la Lys Conseil d’administration : personnes engagées dans le projet. Échelle régionale, nationale Structures Petite Enfance asspociatives adhérent à Colline ACEPP qui en retour coordonne le réseau. Ces structures se font accompagnées pour l’élaboration et la mise en oeuvre des politiques Petite Enfance. Colline ACEPP participe à de différentes instances. Quartier, ville Échelle régionale, nationale Échelle internationale Ville Autres : associations partenaires APES, URACEN, Lianes Coopération, Colores Latino Aspect positif : nous aident à nous faire connaître sur le plan local et régional. Non Échelle régionale, nationale Ville Services municipaux Acteurs du secteur privé Les acteurs sont multiples, ils connaissent plus ou moins les objectifs et les intérêts de l’association. En général, il n’y a pas de tension : une association de famille proche des familles qui essaye de communiquer avec un vocabulaire simple et direct. L’échange et les origines sociales, culturelles, les idées novatrices, sont des points positifs pour le développement du projet. Réunion hebdomadaire ou mensuelle pour voir les difficultés, rencontrer et les pistes pour les résoudre ou améliorer l’information. 104 Implication forte des administrateurs dans le suivi es activités de l’association ; - Analyse institutionnelle - Réunions de travail - Évaluation, démarche qualité - Critères complexes pour l’obtention des fonds - Financements à court terme, centrés sur des projets CA – Bureau Salariés – délégué du personnel - Difficultés de gestion - Critères complexes pour l’obtention des fonds - Financements à court terme, centrés sur des projets - Manque d’intérêt des autorités publiques en ce qui concerne l’implication de la société civile dans la définition des politiques publiques - Tendance de « marchandisation » de l’initiative - Critères complexes pour l’obtention des fonds - Financements à court terme, centrés sur des projets - Difficultés de gestion - Critères complexes pour l’obtention des fonds - Financements à court terme, centrés sur des projets - Autres organismes - Autres : sensibiliser et avoir le soutien d’un maximum de personnes. Ressources « récupérables » - Espaces abandonnés, friches, terrains : en recherche - Objets réparés ou revalorisés - Autres : tables, chaises, brocante, déménagement 21 ARTDOOKI Moyens humains - Importance des salariés : 3 Moyens financiers - Subventions publiques : collectivités locales, régionales, nationales - Paiements par les clients, etc. - Fonds privés (ex. Ligue contre le cancer) Réseau relationnel - Autres organismes : Droit de Cité, Culture Commune, Colline, Adjasente Échelle régionale, nationale Non Source : Auteurs 105 - Critères complexes pour l’obtention des fonds - Financements à court terme, centrés sur des projets Nous fonctionnons avec approximativement 15% de subventions de projet. Nous sommes autonomes sur les 85% restant. Le problème majeur est la trésorerie. Nous sommes payés par les structures partenaires en fin d’action (ou une partie à la moitié). Les charges elles sont exigibles à dates fixes. À la sortie des vacances d’été (où peu de projets sont montés) nous vivons sur nos fonds deux mois et sommes écrasés par les charges d’octobre, le règlement de nos actions en cours n’arrivent qu’en janvier, février. Tous les ans, nous sommes confrontés à ces soucis avec notre banque, et cela nous limite donc dans nos investissements. Notre développement se trouve donc limité un peu indirectement à notre trésorerie. Annexe 6 - Centralisation des réponses au questionnaire Tableau 7 - Centralisation des réponses : types d’activités Autonomie et solidarité Type d’activités Échanges non-monétaires Coopération et solidarité internationale Animation culturelle, artistique, sport, loisir Conseil :accompagnement à la création d’entreprise Finance solidaire Insertion par le logement (Ré)insertion/formation par l’économique Recyclage Internet solidaire/TIC Services à la personne Promotion produits biologiques/commerce équitable Activités de loisir liées à l’environnement Têtes de réseau Autres : santé – environnement (former, informer), formation, écoute-traumatisme crâniens Nord Actif Coma Réveil Café citoyen Sel Villeneuve d’Ascq X Equinoxe X RIF EDA Lille SYDO Wellouej ANIS Le Rameau d’Olivier NEF Habitat et Humanisme X X X X X X X X X X X X X X X X X X X Source : Auteurs Tableau 8 - Centralisation des réponses : origine de la création Origine de la création Personne(s) charismatique(s) Ville (Lille, Roubaix, etc.) Groupe de personnes, d’habitants Autre organisme Autonomie et solidarité X Nord Actif Coma Réveil Café citoyen X X Sel Villeneuve d’Ascq X Equinoxe RIF SYDO X X X EDA Lille Wellouej ANIS X X X Le Rameau d’Olivier Source : Auteurs 106 Habitat et Humanisme ADAV ADM X X X NEF X X X Home des Flandres X Colline ACEPP X TOUSCAN R’éveil ARTDOOKI X X X Tableau 9 - Centralisation des réponses : philosophie/approche à l’origine du projet Autonomie et solidarité Philosophie/approche à l’origine du projet Nord Actif Coma Réveil Café citoyen Sel Villeneuve d’Ascq Equinoxe RIF EDA Lille SYDO Wellouej ANIS Le Rameau d’Olivier NEF Habitat et Humanisme ADAV ADM Home des Flandres Colline ACEPP X X X TOUSCAN X Obédience religieuse Origine syndicale Mouvements d’éducation populaire Mouvements traditionnels d’entraide Mouvements écologistes Interculturalité Autres X X X X X X X X X X X X Source : Auteurs Tableau 10 - Centralisation des réponses : besoins ou cause principale à l’origine de la création Besoins, cause ou idée principale à l’origine de cette création Problèmes d’ordre médical qui touchent certains groupes Besoin de création du travail Duplication d’un réseau Nécessité d’un lieu accessible à tous, pour des échanges et rencontres Échanges de biens, services, savoirs sans échange d’argent et création de mixité sociale Services à la personne âgée (système de téléassistance) Restructuration d’un service de la Autonomie et solidarité Nord Actif Coma Réveil Café citoyen Sel Villeneuve d’Ascq Equinoxe RIF EDA Lille SYDO Wellouej X X X X X X X X 107 ANIS Le Rameau d’Olivier NEF Habitat et Humanisme ADAV ADM Home des Flandres Colline ACEPP TOUSCAN R’éveil ARTDOOKI municipalité et reprise d’une activité (service jeunesse) Pollution et risques environnementaux majeures, énergie, déchets, etc. Idée de valorisation, de promotion, et de réflexion autour des usages citoyens et solidaires des TIC L’expérience d’une autre circulation d’argent (finance solidaire) Le logement comme base de la réinsertion Promotion des moyens de transport écologiques, économiques, pratiques, sains Inégalités NordSud Enfance Développer un tourisme solidaire, solidarité internationale Manque d’information dans le domaine de la santé, besoin d’accompagnement psychologique, de retrouver des personnes dans la même situation Découverte de la musique par des personnes éloignées du ce domaine.24 X X X X X X X X X X Source : Auteurs 24 X Petite enfance, publics handicapés ou hospitalisés, foyers, centres sociaux. 108 Tableau 11 - Centralisation des réponses : ressources mobilisées Ressources mobilisées Autonomie et solidarité Nord Actif Coma Réveil Café citoyen Sel Villeneuve d’Ascq Equinoxe RIF EDA Lille SYDO Wellouej ANIS Le Rameau d’Olivier NEF Habitat et Humanisme ADAV ADM Home des Flandres Colline ACEPP TOUSCAN R’éveil ARTDOOKI MOYENS HUMAINS Rôle central du « leader » Rôle important des bénévoles Importance des salariés Subventions publiques Contributions des membres (cotisations, « grains de sel ») Paiements (clients, soustraitance) Fonds privés Fonds européens Donations (particuliers, organismes, etc.) Autres (dons en nature : salle, photocopies, collecte de l’épargne solidaire, événementiels, etc.) Soutien privilégie du maire Soutien des élus locaux (ville, Conseil Général et Régional, députés) Associations locales Autres organismes (personnes) publics ou parapublics X X (40) X (10) X (50) X (7) X X (30) X (2) X X X X (38) X X X X X (35) X X X X X (20) X (5) X (10) X X X X X X (10) X (15) X (70) X (60) X (40) X (100) X (2) X X (1) X (4) X (30) X (3) X (4) X (3) X (144) X (10) X X X X X X X X MOYENS FINANCIERS X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X (3) X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X RESSOURCES « RÉCUPÉRABLES » Espaces abandonnés, friches industrielles, terrains, etc. Matériaux recyclables Matériaux, objets, revalorisés ou réparés Autres (échanges d’objets, de vêtements, partage de compétences, emprise de la voirie, etc.) X X X X X X X X X Source : Auteurs 109 X X RÉSEAU RELATIONNEL FORMEL ET INFORMEL X X X (1) X X X X X X X X X (10) X X X X X (12) X (14) X Tableau 12 - Centralisation des réponses : échelle de l’organisation Échelle de l’organisation Quartier Quartier, ville Quartier, ville, métropole Quartier, ville, métropole, région Quartier, ville, métropole, région échelle nationale Quartier, ville, région échelle nationale et internationale Autonomie et solidarité Nord Actif Coma Réveil Café citoyen Sel Villeneuve d’Ascq Equinoxe RIF EDA Lille SYDO Wellouej ANIS Le Rameau d’Olivier NEF Habitat et Humanisme ADAV ADM Home des Flandres Colline ACEPP TOUSCAN R’éveil ARTDOOKI X X R’éveil ARTDOOKI X X X X X X X X X X X X X X X X X X X Source : Auteurs Tableau 13 - Centralisation des réponses : acteurs impliqués dans la gouvernance Acteurs impliqués dans la gouvernance Autres associations Ville de Lille (autres) Services municipaux Acteurs du secteur privé Autres acteurs publics ou privés25 Autonomie et solidarité Nord Actif Coma Réveil Café citoyen X X X X X X X X X Sel Villeneuve d’Ascq Equinoxe RIF EDA Lille SYDO Wellouej ANIS Le Rameau d’Olivier NEF Habitat et Humanisme ADAV ADM Home des Flandres Colline ACEPP TOUSCAN X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X Source : Auteurs 25 Conseils généraux, Conseil régional, Métropole, État, CDC, écoles, collèges, universités, TGI, clubs Cigales, organismes financiers de l’ESS, services sociaux hospitaliers, citoyens motivés, particuliers, réseaux (URIOPSS, MRES, CRES, APES, etc.), structures petite enfance. 110 Tableau 14 - Centralisation des réponses : relations entre les acteurs Relations entre les acteurs Bonnes relations avec le secteur public Bonnes relations avec le secteur privé Tensions avec le secteur public Tensions avec le secteur privé Synergies positives avec d’autres associations Autonomie et solidarité X Nord Actif Coma Réveil X X X X X Café citoyen Sel Villeneuve d’Ascq Equinoxe RIF EDA Lille SYDO X X Wellouej ANIS Le Rameau d’Olivier X X NEF Habitat et Humanisme ADAV ADM Home des Flandres Colline ACEPP TOUSCAN R’éveil ARTDOOKI X X X X X Source : Auteurs Tableau 15 - Centralisation des réponses : contraintes au développement Contraintes au développement Difficultés de gestion Critères complexes pour l’obtention des fonds (européens, nationaux, etc.) Financements à court terme, centrées sur des projets (financements annuels, centrés sur un programme d’action annuel) Manque d’intérêt des autorités publiques en ce qui concerne l’implication de la société civile dans la définition des politiques publiques Tentatives de Autonomie et solidarité X X Nord Actif Coma Réveil Café citoyen Sel Villeneuve d’Ascq Equinoxe RIF EDA Lille SYDO Wellouej ANIS Le Rameau d’Olivier X NEF Habitat et Humanisme X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X ADAV ADM Home des Flandres X X Colline ACEPP X 111 R’éveil ARTDOOKI X X X X X X X X X X X X X TOUSCAN contrôle ou de récupération des initiatives de la société civile par les autorités locales Rapports de patronage politique et pratiques clientélistes au niveau de la municipalité ; jeux de pouvoir Tendance de « marchandisation » de l’initiative (dont l’idée peut être reprise par le secteur privé ou public) Autres26 X X X X X X X X X X X Source : Auteurs 26 Méconnaissance d’un handicap spécifique qui génère une ignorance des besoins et une non implication des personnes concernées dans la revendication ; l’augmentation du nombre de clients, nécessité d’autonomie des bénévoles, manque d’espaces pour des rencontres, nécessité de se faire connaître ; perte d’énergie pour obtenir des programmes, sommes modiques, emploi à justifier ; activité non reconnue par les institutions (pas de « case » affectée) ; moyens humains limités, développement difficile ; banalisation dans le langage financier de l’épargne éthique et solidaire. 112 Annexe 7 - Guide d’entretien 1. Personne interrogée - Directeur, président, coordinateur, etc. - Quel est son parcours professionnel ? 2. Statut juridique : - Est-il adéquat ou satisfaisant ? 3. Histoire : - Quelle philosophie ou mouvement social à l’origine de la création ? - Pour répondre à quels besoins ou à quelles dynamiques d’exclusion ? - Idée d’un leader charismatique ? D’un groupe d’habitants ? - Est-ce que l’approche initiale à évolué dans le temps ? * Objectif : comprendre dans les détails les processus de création de la structure. 4. Activités : - Comment pouvez-vous les définir ? - Est-ce que ces activités ont évolué dans le temps ? Pour quelles raisons ? - Sont-elles concurrentielles avec le marché privé ou le secteur public ? - Est-ce que ce problème de « concurrence / non-concurrence » est délicat à gérer ? - Avez-vous de difficultés à combiner la fonction sociale avec la fonction économique de vos activités ? * Objectif : bien cerner comment fonctionne l’activité et ses rapports (éloignés ou rapprochés du domaine économique). 113 5. Bénéficiaires : - Qui sont les bénéficiaires (les clients) ? - Comment sont-ils informés quant à vos activités ou services ? (sont-ils envoyés par d’autres structures ou viennent-ils de propre initiative ?) - Ils participent, ils s’impliquent aussi dans la production des services ? 6. Financement : - Quelle est la part du financement public ? Qui sont ces financeurs ? - Quel est l’intérêt que les collectivités locales portent à votre structure ? (financements, mais aussi soutien formel ou informel) - Quelles sont les autres sources de financement ? Est-ce qu’ils sont suffisants et continuels ? - Est-ce que vous avez pour objectif de devenir autonome de point de vue financier ? 7. Fonctionnement interne - Comment fonctionne votre organisation en interne ? S’agit-il d’un système pyramidal classique, de type entreprise ou d’un système plus transversal, de partage des responsabilités ? (par exemple, type SCOP « une personne = une voix ») - Voyez-vous de différences par rapport à une entreprise classique ? - Quel est le rôle des bénévoles ? Quelles sont leurs motivations ? - Quel est le profil du directeur (formation initiale, expériences dans le domaine social et/ou économique) ? Quelles sont ses motivations ? - Quelle est la place du personnel salarié ? Est-ce qu’il y a une tendance vers la « professionnalisation » de la structure ? - Est-ce qu’il y a de tensions, de conflits à l’interne ? Pourquoi ? 8. Fonctionnement et rapports avec le monde extérieur : - Quels sont les problèmes que vous avez eu à surmonter ? - Est-ce que vous établissez des partenariats à l’extérieur de la structure ? Qui sont ces partenaires ? D’autres associations, des entreprises privées, les collectivités locales ? 114 - Quelle est la relation avec les collectivités locales ? (synergies positives, rapports de forces, tensions, conflits, aucune relation) - Votre structure fait-elle partie d’un réseau plus large, à une échelle spatiale ou institutionnelle supérieure (organisation multi-échelles, tête de réseau, etc.) ? - D’après vous, quel est l’avantage d’adhérer à un réseau, s’il existe ? - Est-ce que le réseau informel joue un rôle important dans le fonctionnement de votre structure ? 9. Innovation sociale : - Avez-vous le sentiment que votre structure est innovante ? - Pourquoi ? (de point de vue de la satisfaction des besoins des bénéficiaires, de point de vue des relations de gouvernance interne / externe, de point de vue de la participation et de l’implication des bénéficiaires) * Donner de détails 10. Bilan : - Selon vous, votre structure est dans une phase ascendante ou descendante ? - Pourquoi ? - Comment voyez-vous l’avenir ? D’autres éléments importants concernant votre structure et son fonctionnement qui n’ont pas été abordés lors de l’entretien ? 115