Le gouvernement a choisi : mettre des vigiles à la fac... et ne plus

Transcription

Le gouvernement a choisi : mettre des vigiles à la fac... et ne plus
Lundi 12 Septembre 2016,
Le gouvernement a choisi : mettre des vigiles à la fac...
et ne plus aider les handicapé-e-s !
La Ministre de l'Éducation Nationale, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche a annoncé
lors de l'université d'été de la Conférence des Présidents d'Universités (CPU) que 30 millions
d'euros supplémentaires seront consacrés à la « sécurité » des campus pour compenser (en
partie) les dépenses des universités pour coller aux normes des plans Vigipirate, des normes
inefficaces liées à une politique paranoïaque et communicationnelle.
Mais ces 30 millions ne sortent pas de nulle part. Ils sont en fait une exonération partielle de
l'amende que doivent payer les universités qui ne respectent pas l'obligation d'employer 6% de
personnels en situation de handicap, ce qui les concernent toutes à quelques rares exceptions
près (Montpellier-Paul Valéry notamment). Cette amende est une contribution directe au Fonds
d'Insertion des Personnes Handicapés dans la Fonction Publique (FIPHFP) qui finance des
dispositifs d'aide et d'accompagnement de personnels handicapé.e.s.
Les universités françaises rechignent depuis plusieurs années à payer cette amende par de petites
manœuvres : après un taux réduit (environ un tiers) jusqu'en 2016, elles avaient tenté d'être
exonérées de ces amendes en faisant passer des amendements en douce au Parlement.
Résultat : le développement d'actions du FIPHFP est de plus en plus menacé.
En bref, les personnes en situation de handicap passeront encore à la trappe parce que, de toute
façon, et nous n'avions plus besoin de démonstration, ce gouvernement s'en fout. Cette dernière
manœuvre n'est qu'une preuve de plus de l'hypocrisie des gouvernements successifs concernant
l'insertion des personnes handicapé-e-s.
Pour un enseignement supérieur et une fonction publique véritablement ouverte à tou-te-s, au
service de tou-te-s, Solidaires étudiant-e-s demande que les contributions FIPHFP soient
sanctuarisées et que les budgets destinés aux étudiant-e-s en situation de handicap soient
augmentés.
Solidaires étudiant-e-s, syndicats de luttes
Porte-parolat : 06.86.80.24.45
http://www.solidaires-etudiant-e-s.org/
[email protected]

Documents pareils