DÉCEMBRE 2006 • La journée profes- sionneLLe • un efreien venu
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DÉCEMBRE 2006 • La journée profes- sionneLLe • un efreien venu
#40 dÉcembre 2006 • La journée professionnelle • Un Efreien venu d’ailleurs ? • Rudi Rockt ça rocks • Ryker’s medecine • Jejune Bells • Souriez, vous êtes filmés • Oxmo Puccino • • • NUMÉRO 40 RENAME ÉDITO Que demander de mieux que la sortie de son ReName à quelques jours des fêtes. Au menu ce mois-ci, un nouveau concours qui sera répété jusqu’au numéro de mai et qui récompensera les participants de ton journal (plus d’infos page 9), et « …un nouveau concours qui récompensera les participants de ton journal … » puis... des articles. Si si, des articles ! Des vrais, intéressants à lire et qui font par éric Calderini, président de ReName. tout le charme de ReName chaque mois. D’ailleurs le mois prochain promet d’être exceptionnel, à suivre donc... Et pour finir cet édito par quelque chose d’original, je n’ai qu’à vous dire « Joyeux noël à tous et à l’année prochaine ; profitez bien de vos vacances ! » SOMMAIRE décembre 2006 l‘efrei’ches nouvelles La journée professionnelle...........................4-5 Un Efreien venu d’ailleurs ?.........................6-7 vie des assos Cap Efrei, IWeek, Efrei Microsoft.................8 ReName..................................................................9 vision du monde Rudi Rockt ça rocks.....................................10-11 Ryker’s medecine.......................................... 11-12 Jejune Bells........................................................... 13 loisirs Souriez, vous êtes filmés............................14-15 L’ÉQUIPE Bureau Ricky — Président alias é. Calderini [calderin] Lionel — Vice-Président alias L. Bolnet [bolnet] Zabeille — Trésorière alias I. Chevalier [chevalii] Navyel — Secrétaire alias M. Thiers Maquette Charles alias C. Baudelot Boub’s alias B. Diallo avec l’aide de Ricky [thiers] [baudelot] [diallo] Etude & Développement Jazeepha (Romain Garandel) < RN Ont participé à ce numéro @m@zone (Charlène Taty Menzene), Benjamin Chambon, Boub’s, Charles, Hip (Vincent François), Jimmy Keime, Le Bucheron (Samy Lerari), Pier (Pierre Desportes), Pierre Bluteau, Ricky, Tition (Mathilde Soler), UN (Youenn Couant) Correction Zabeille Mascottes et publicités Rémi Lanvin Couverture Nagu (Thomas Mannechez) (Faire suivre le login entre crochets de « @efrei.fr » pour nous contacter.) sélection musique Oxmo Puccino & The Jazzbastards.......16-17 Musique de nuit . .........................................17-18 les pages cinéma Casino Royale.............................................. 20-21 Le Dalhia Noir, The Departed 2.................. 22 Clôture Poème....................................................................23 Télex................................................................24-26 Sudoku..................................................................27 Dernière page.................................................... 28 NUMÉRO 40 L‘EFREI’CHES NOUVELLES RENAME 22/11 Conférence sur les métiers de l’informatique et de la finance Organisée par Piste et Efrei Finance Ça s’est passé à L’EFREI en novembre 23/11 Soirée à la Tour Montparnasse Organisée par le BDE et SepEfrei pour les 20 ans de SepEfrei PHOTOS D’EPS Toutes les photos, toutes les vidéos sur http://assos.efrei.fr/eps/ 30/11 Journée Professionnelle Seuls les L3 ont le droit de ne pas s’en rappeler, je relève les noms des autres RN > L‘EFREI’CHES NOUVELLES La Journée Professionnelle Une Journée pour les étudiants et les entreprises ! Par boub’s A rrivée à Paris gare du Nord : 23h30 (et oui je suis rentré plus tôt du stage de Londres pour ne pas rater cette Journée, en même temps ça aurait été dommage de travailler plusieurs mois sans voir le résultat final !). Nombres d’heures de sommeil : 5. Et je ne regrette rien. Pourquoi ? Retour sur cette Journée J’arrive à l’école à 8h, les autres responsables pour cette Journée sont déjà sur place. Rapidement je leur demande de me briefer sur les tâches à effectuer en urgence. Le chef d’équipe me répond alors qu’il faut accueillir les entreprises, en leur indiquant leur salle, l’espace petit déjeuner, puis les aider à monter leur matériel. C’est donc ce qu’on fait de 8h à 9h, en leur distribuant de l’eau et une fiche avec les contacts des organisateurs. On en profite au passage pour leur demander si tout se passe, si elles ne manquent de rien, certaines répondent : « Merci, c’est bien organisé et professionnel, tandis que d’autres impatientes se demandent où sont les M2 », il me faut du M2 (non là j’exagère un peu…). Puis en fin de matinée, vient un des meilleurs moments de la journée : il faut aller manger à table ! Le buffet est prêt ! à droite Les étudiants qui parcourent les stands à la recherche de stage. < RN Entretien avec les entreprises Après un bon repas et une matinée passée à s’occuper de l’organisation de cette Journée, je me suis décidé à voir ce que proposaient les entreprises, après tout je suis un efreien qui fera son stage technique en M1 et de fin d’étude en M2. Ce que j’ai retenu c’est que les M2 « codeurs » devaient être au paradis ! En effet beaucoup de SSII et aussi de grands groupes offraient énormément de propositions de stages souvent techniques liés à Java ou à la plateforme .NET. Pourquoi les entreprises veulent surtout des M2 en stage de pré embauche ? Car ils ne veulent pas investir en temps (savoir) et en argent (coût de la formation) sur un stagiaire et le laisser partir 4 mois après (stage technique de M1). Mon bilan • bonne ambiance générale, • les élèves ont bien aimé l’atelier cv, • plus de 54 entreprises, • seul regret que les L3 de Londres ne puissent venir. Pour répondre au dernier point et surtout au L3 qui étaient à Londres, nous ne pouvions pas organiser la Journée une semaine plus tard, car certaines entreprises, se plaignaient déjà de la tardivité de l’organisation de l’évènement. Certaines auraient souhaitées qu’on l’organise en septembre ou octobre notamment à cause des offres de stages et des M2 fraîchement diplômés. RN Témoignages sur la Journée Professionnelle Lors de cet événement il y avait 95% de SSII qui recherchaient des développeurs. Les 5% qui reste étant des grands comptes qui développent en Made by and for students (bas de page spécial pour les ex-londoniens) interne (donc recherche des codeurs également) voire des SSII planquées (genre la « section » de Thales qui était présente). Quelques offres en réseau mais orientés Télécom à fond (voir Bouygues) mais pas grands choses (voire rien) en administration système par exemple. De plus, toutes les boites ici étaient là pour embaucher du M2 et se foutaient ou mettaient en « liste d’attentes » les M1 (genre, mince on a pas trouvé de M2 on va se rabattre sur les M1). Très peu de M2 sont venus et ça devait être leur deuxième JP, il faudrait leur demander pourquoi ils ne sont pas venus. Au niveau des conférences, intéressantes quand les intervenants ne se désistent pas (genre la conférence sur la virtualisation) ou quand les titres vagues font que la conférence ne correspondait aucunement à nos attentes. Genre la sécurité des systèmes d’informations où ça se résumait à l’animateur et un intervenant ne parlant que de la sécurité dans les logiciels en se bordant à parler de JAS (le système d’Authentification de Java) et du rôle et de l’emplacement d’un « consultant sécurité », dans le développement d’un projet logiciel (bref, on était 10 dans la salle, tous intéressés par la sécurité de la SI (système et réseau) donc la conférence n’a servi à rien. Enfin la L‘EFREI’CHES NOUVELLES superposition des conférences (genre la conférence 2 commence 20 minutes avant la fin de la conférence 1) a été perçu par tout le monde comme une vaste bêtise et personne n’a compris l’intérêt. Sinon, sur l’organisation, rien à dire mais il était clair que seules les SSII ont sauté sur l’occasion. Pour quelqu’un qui fait dans le développement et qui se fout de jouer les mercenaires en début de carrière, c’est le rêve, pour un barbu qui cherche une expérience en administration système à « long terme » (c’est à dire ne pas rester dans une boite juste pour déployer une solution), la journée a été inutile. Après avoir vu pourquoi les M2 ne sont pas venus, et pour les futurs éditions, il serait intéressant de faire des « statistiques » sur ce que recherche les étudiants en se basant sur le projet professionnel que les M1 ont préparé et présenté en début d’année (ça rendra l’exercice plus utile). Nicolas Haller – P2008 – M1 J’ai apprécié le stand CV, et trouvé les remarques qu’on m’a faites pertinentes et sincères . Sinon je n’ai pas assisté aux amphis, tout simplement car je suis arrivé vers 13h30 et je n’ai pas été particulièrement attiré par les sujets traités. J’ai préféré faire un petit tour dans les stands des entreprises pour voir comment ça se passe et profiter des expériences des autres pour les années à venir (vu que je suis qu’en L’3). Boubker Lahlou - P2009 – L3 J’ai assisté à la conférence dans le grand amphi c’était intéressant mais il y avait pleins de termes techniques et de sigles tordus que les intervenants ne prenaient pas la peine d’expliquer. Les représentants des entreprises étaient assez chaleureux et prenaient le temps de te répondre. Je leur ai demandé des conseils pour améliorer mon CV et de me présenter leurs sociétés. J’ai vu Apside, Sogeti, Cap Gemini et d’autres que j’ai oubliées. En fait, cette journée concernait plus les M1 et M2 que nous car la plupart des SSII cherchaient des profils pour stage ingénieur (mais en grat- tant bien y en avait quand même 3 ou 4 intéressées par des stages commerciaux). Malgré ce qu’escomptait la direction de l’école qui voulait donner une bonne image vis à vis des entreprises, les amphis n’ont pas été pleins à craquer... non seulement y avait plusieurs trucs en même temps mais à ce qu’on m’a dit des interventions dans l’amphi bleu ont été annulées. Daniel Debs - P2009– L3 Au final, je retiens : très bonne journée et surtout une très bonne organisation très professionnelle. D’après les entreprises, les Efreiens sont très pro eux aussi, et sympathiques. Ils savent parler, s’expliquer et surtout très intéressants. En ce qui concerne les entreprises, dommage qu’elles ne furent pas très intéressées par les 4ème années mais plus par les 5ème années. Mathilde Soler– P2010 – L2 Etudiant en L3, j’étais à Londres lors de la journée professionnelle. J’ai été vraiment déçu de ne pas pouvoir y participer. J’aurais aimé assister aux conférences, telles que : création d’entreprises, etc... Jusqu’à l’année dernière, les L3 étaient à Londres les 4 premiers mois de l’année, ils ne pouvaient donc assister à cette journée. Cependant, cette année, nous rentrions seulement quelques jours après cette journée professionnelle. Sachant celà, je trouve dommage le manque de communication à l’administration : une simple concertation aurait peut-être permis de décaler la rentrée des L3 d’une semaine ? Après en avoir discuté avec certains organisateurs, il semble en effet qu’il ne soit pas possible de retarder davantage l’évènement, les entreprises étant déjà déçue de la date tardive... Loin de moi l’idée de critiquer cette journée, organisée avec brio par des étudiants! Adrien Carbonne– P2009 – L3 La veste prête à enfiler, la cravate bien nouée, je me sens d’aplomb pour cette journée professionnelle. Le marathon pour trouver un stage de fin d’études à la hauteur de mes espérences se tient à l’Efrei dans tout le batiment E. Plus d’une cinquantaine d’entreprises se sont reparties les salles qui accueillent à l’accoutumée des TD ou autre cours de communication. A peine arrivée à l’accueil, je saisis un dossier sur la journée pro’ tel un relais. Un tri rapide des boites que je veux absolument rencontrer et à qui je veux laisser mon CV. Beaucoup de SSII sont présentes, mais mes critères sont intransigeants : je cherche un groupe assez grand, de préférence international et qui intègre le management de manière importante. Un CV par ci, un CV par là, mais toujours la même rengaine : « je suis étudiant en dernière année option SI et management. Je cherche un stage de fin d’études... ». Parfois ca fonctionne, d’autres pas. Je n’y reste qu’une demi-journée ; j’ai déposé ma candidature dans les lieux qui m’intéressaient, je dois me faire une raison et attendre de leurs nouvelles. La vie reprend et les petits tracas de la vie étudiante peuvent reprendre. Youenn Couant - P2007 – I2 S’ils écarquillent les yeux, c’est à cause de la nuit blanche pendant laquelle ils se sont défoncés à préparer 8700 petits fours... Vous y avez goûté ? ci-contre De gauche à droite les organisateurs : Thibaut Franchini (SepEfrei), Olivier Michaud (Effor), Boubacar Diallo (Effor), Sylvain Collado (BDE), Arnaud Chollet (BDE) et Vincent Truchot (BDE, n’est pas sur la photo). RN > NUMÉRO 40 RENAME un efreien venu d’ailleurs ? Portrait de Mathieu Nebra par Jimmy Keime A ussi appelé M@teo21 et vénéré par une communauté de plus de 27000 membres qui lui vouent un culte hors du commun, il est le webmaster d’un site, lui aussi… pas comme les autres. Le début d’une aventure Tout commence en quatrième. J’étais alors sélectionné, moi et mon acné d’adolescent, pour faire partie de la section européenne espagnole de mon collège. J’y ai rencontré Mathieu, un autre adolescent, pas trop boutonneux, mais avec des belles lunettes toutes rondes. A partir de ce moment, s’en est suivie une amitié qui perdure encore. Mathieu a alors tout de suite manifesté un intérêt certain pour l’informatique. En véritable passionné, il achetait des livres, les lisait, les comprenait et m’expliquait ensuite des langages comme le html et le Visual Basic grâce à de longs mails et des petits projets que nous essayions de développer. Bien qu’amusé par ces techniques j’avais, à 14 ans, d’autres passions et peu de patience pour décoder des livres nettement orientés vers un public plus âgé et expérimenté. Quant à Mathieu, il voyait son intérêt grandir pour la pédagogie : écrire des cours lui permettait de mieux comprendre ce qu’il lisait et mettait à la portée d’un adolescent de 14 ans (ça c’est moi !) des notions qui ne l’étaient alors pas forcément, du moins pas de la manière dont elles étaient enseignées jusqu’alors. Ayant appris le html, il décide de créer un site web pour se faire la main. Oui, mais sur quel sujet ? Agacé de voir que même les livres se voulant « pour débutants » ne l’étaient en fin de compte absolument pas, il lui vint l’idée de faire un site web qui explique comment faire < RN un site web. L’idée est de commencer de zéro. Aucun pré requis n’est exigé. Savoir surfer sur le site suffit ! Le nom est alors tout trouvé : Le Site du Zér0, on y apprend tout à partir de zéro. Un pari fou ? Pas si sûr… Les années passent, la passion se renforce Le site continue son petit bout de chemin en même temps que nous. Mathieu et moi passons de classe en classe (toujours dans la même !), je donne un petit coup de main de temps en temps mais prends soin de le laisser gérer son bébé. Notre amitié se renforce encore, nous découvrons le monde, travaillons ensemble, le site du zéro passe de la version 1 à la version 2, le nombre de cours augmente et le nombre de visiteurs aussi. Arrive alors la terminale, où il nous est demandé de décider de ce qu’on veut faire de notre vie. Quelle idée ! En section européenne, de la quatrième à la terminale, notre scolarité a été rythmée par des immersions en Espagne avec une bande de copains qu’on a côtoyés pendant cinq ans. Dur de penser que tout ça va disparaître. Finalement, porté par mon intérêt pour l’informatique, je décide de rentrer à l’Efrei. Mathieu, qui n’était pas décidé à me laisser partir comme ça et ayant le même intérêt, a choisi de me suivre, à mon plus grand plaisir. Je me souviendrai toujours de l’entretien en compagnie de M. Wallet (ancienne “figure” de l’Efrei) : « Bonjour M. Keime, votre acolyte, M. Nebra est actuellement à côté, j’ai lu vos lettres de motivation, vous les avez écrites ensemble ? — Non monsieur, seulement nous avons le même parcours depuis la quatrième, il est normal qu’il y ait des ressemblances » — Sinon j’ai vu vos dates de naissance et j’ai vu que vous étiez aussi nés à un jour d’intervalle, je me suis alors demandé si vous ne vous foutiez pas de ma gueule par hasard ? » Ceux qui ont connu M. Wallet ne doivent pas êtres étonnés. Ce fut une expérience non pas traumatisante, mais quelque peu surprenante. Mathieu et moi sommes donc entrés à l’Efrei et Le Site du Zéro a évolué dans sa version 3. Le développement de cette version a été un chantier de près de deux ans, qui a fait aboutir un site entièrement compatible XHTML 1.0 et CSS 2.0, un forum maison, un système de wysiwyg Ajax, lui aussi fait main. Le tout a été rendu possible grâce à des codeurs volontaires et à l’incroyable talent de Mathieu dans la gestion de ce projet. L’apogée d’un travail acharné Avec plus de six millions de pages vues par mois, des cours de C/C++, XHTML, CSS, 27000 membres inscrits sur le forum, Mathieu est considéré comme un véritable dieu sur son site, comme en témoignent les quelques 13000 messages du livre d’or : Par loubourib, le 20/11/2006 à 16h44 : « Merci M@teo21 pour votre didacticiel sur le XHTML et le CSS. C’est un petit chef-d’œuvre de pédagogie, sympathique à utiliser. On en redemande! Vous êtes un Bienfaiteur de l’Humanité Cliquante. SI SI, j’insiste! » NUMÉRO 40 RENAME Par P-Y, le 29/03/2006 à 03h42 « Ce site m’a maintenant converti au polythéisme. Je ne crois plus au “Dieu”, mais bien à M@teo21, le dieu des dieux et à son équipe. Le dieu du codage, le dieu de la validation, et j’en passe! Sans blague, bravo, j’ai appris à faire des choses que je n’aurais même pas pensé pouvoir apprendre (…). Je connais très bien le PHP, je maîtrise plutôt bien le XHTML/CSS et je m’en tire pas trop mal avec le début du tuto de C/C++. Félicitation! » Une notoriété établie, des visiteurs toujours plus nombreux, la version 3t terminée, il fallait un nouveau challenge pour Mathieu. Ceux qui le connaissent le décrivent comme un passionné insatiable : de la gestion du Site du Zéro à la rédaction de nouveaux chapitres de cours, il trouve aussi le temps de créer le site de VRally 4L, de liveEfrei, y faire de la musique, réussir brillamment ses études, prendre du temps pour ses amis. Mais comme il lui restait encore quelques heures pour dormir, il a pré- féré les mettre à profit d’un nouveau projet : l’écriture d’un livre. Le chaînon manquant C’était en fait l’évolution logique. Ayant la maturité suffisante de l’expérience dans l’art de la pédagogie et une très bonne plume, il fallait passer à l’action. Le sujet était tout trouvé : Réussir son site web avec XHTML et CSS. Neuf mois de nuits blanches plus tard : le voilà enfin ! Les cours en ligne restent consultables sur le site car son organisation a été totalement revue et les chapitres totalement réécrits. Le livre, disponible aux Editions Eyrolles, était en rupture de stock au bout de 48h sur Amazon.fr. Il a suffi pour cela d’une simple actualité sur le Site du Zér0. jusqu’à présent. Après ce rapide portrait biographique, on peut retenir de Mathieu qu’il est un ami fidèle et sincère. Plein d’ambitions, il aime entretenir le mystère sur ses activités et créer l’effet de surprise. Pas toujours compris par ceux qui le connaissent peu, il est de ceux qui paraissent vivre sur une autre planète mais on se rend compte, après tous ces projets brillamment menés, que M@teo21 a les pieds sur terre et qu’il est bien à l’Efrei. RN Plus qu’un événement, c’est un véritable phénomène qui s’est déclenché sur le site autour de la parution du livre. Il est une véritable réussite et devrait rapidement devenir LA référence. Dans tous les cas, je lui prédis un avenir au moins aussi glorieux que tout ce que Mathieu a pu entreprendre Les emplois du temps Sur 3 semaines, et bientôt plus ! L’agenda associatif Accessible en RSS et iCal Toutes les archives Accessible en RSS assos.efrei.fr/rename/ Oui ! Toi aussi tu peux devenir codeur pour le site de ReName ! RN > LA VIE DES NUMÉRO 40 CAP EFREI Iweek, une expérience internationale EFREI MICROSOFT Le Trophée EFREI a besoin de toi ! IWEEK RENAME ASSOS Le Trophée Efrei existe depuis vingt ans et cette année, c’est Cap Efrei, l’association de voile de l’Efrei qui organise la 19ème édition. Le trophée Efrei est une compétition de funboard et de kite surf qui rassemble plus de 200 étudiants venus de toutes les écoles de France pour participer à un évènement purement efreien. Pendant un week-end de folie durant le mois de mai, le Trophée Efrei t’offre la possibilité de t’initier au kite surf, au fun board et au speed sail, de participer Ready for a New Day Nous vous l’avions annoncé sur le site de l’association, cette année se révèle très fournie en actualités chez Microsoft qui annonce le lancement de ses produits phares et plusieurs évènements à venir tout prochainement. D’autre part, le Concours Imagine Cup, parrainé par la firme de Redmond, ne cesse de prendre de l’importance et, cette année encore, cette compétition internationale devrait être couronnée d’un franc succès. Souhaitant marquer le coup et vous communiquer notre enthousiasme face à toutes ces nouveautés, la journée du Mercredi 20 Décembre 2006 leur sera consacrée. « Mais dans quel but ? », nous demanderez-vous. Et bien cette journée sera entièrement dédiée à la présentation de Windows Vista et de toutes ses nouveautés, des nouvelles fonctionna- < RN à des tournois de beach volley et beach soccer sur le sable fin des plages de la côte normande, sans oublier deux soirées de ouf !! Si le Trophée Efrei existe depuis aussi longtemps, c’est grâce au travail des élèves de l’Efrei et cette année, nous avons particulièrement besoin de renforts pour l’organisation de la 19ème édition de cet évènement sportif incontournable. C’est pourquoi nous te proposons de rejoindre Cap Efrei. Si tu souhaites participer à une vraie aventure étudiante, nous aider à établir des contacts avec des entreprises de secteurs variés, communiquer auprès des autres écoles, nous t’accueillerons avec plaisir. Pour avoir plus d’infos concernant notre asso et notre projet, viens nous rencontrer lors de notre amphi de présentation le 12 décembre en amphi bleu ou bien connecte-toi sur notre site : www. capefrei.fr l’équipe de Cap Efrei D’après l’un de nos étudiants Erasmus, Adam, qui vient de Postdam (Allemagne pour ceux qui ne sauraient pas), Iweek lui a donné une chance de découvrir l’école ainsi que Paris avant sa venue en tant qu’étudiant Erasmus. Pendant la semaine organisée par Iweek, il a pu faire connaissance et lier des amitiés avec des étudiants de différentes nationalités. L’atmosphère « internationale » de la semaine lui a fait vivre une expérience unique, aussi bien sur le plan relationnel que sur le plan culturel. Car en l’espace d’une semaine, les étudiants découvrent en condensé la vie à la française et les monuments principaux de Paris. Alors si toi aussi tu veux vivre une expérience enrichissante en découvrant d’autres cultures, inscris-toi pour devenir hébergeur et vivre à l’heure internationale pendant une semaine ! Inscription sur http://assos.efrei.fr/ iweek ou en écrivant à [email protected] lités d’Office 2007 et du très populaire concours Imagine Cup ! 18h - 19h Séance de présentation avancée de Vista et Office 2007 : vous pourrez assister à des démonstrations vous démontrant la puissance des nouvelles versions de Windows et d’Office. Spectacle Assuré ! Comme à notre habitude, les participants les plus assidus (ou les plus chanceux au tirage au sort...) se verront remettre quelques goodies ! Nous vous donnons donc rendez-vous tout au long de la journée du 20 Décembre dans le hall Truong et dans les amphis aux horaires précisés ci-dessus. Pour toute information complémentaire, n’hésitez pas à nous envoyer un email à [email protected]. Nous vous proposons de venir découvrir Vista, Office 2007 et l’Imagine Cup tout au long de la journée sur deux stands dédiés à ces activités. Des membres d’EFREI Microsoft seront bien entendu disponibles pour vous montrer les possibilités des deux logiciels phares de Microsoft et répondre à toutes vos questions. Sur les sujets majeurs de la journée, deux amphithéâtres vous seront proposés : 13h - 13h30 Présentation du Concours Imagine Cup et du Projet Hoshimi ou comment acquérir des connaissances en programmation de façon ludique. Il paraîtrait même que les filles des Student Days ont promis de passer (rapidement) ! LA VIE DES NUMÉRO 40 RENAME RENAME ASSOS Écrire dans ReName, ça rapporte ! Et ça rapporte gros ! Imagine toi avec la dernière Ferrari, le dernier Vaio ou une maison avec piscine dans Villejuif, et tout ça grâce à ReName ! Bon d’accord, notre subvention ne nous permet pas de t’offrir ça, mais le coeur y est ! On a quand même prévu quelques présents pour toi, et ce durant chaque mois jusqu’à mai ! Mais avant de parler de tout ceci, il n’est pas mauvais d’éclaircir quelques points sur ton mensuel préféré. ReName c’est quoi ? Ca, c’est pour savoir si tu suis toujours ! On dirait que oui, je continue donc (sans rappeler que ReName c’est un mensuel, des hors séries et un site Internet...) Vous avez besoin de moi ? Bien sur. L’avantage de ReName, c’est que tout le monde peut écrire ce dont il a envie et même si l’on ne fait pas partie de l’association. Aucune obligation, aucune responsabilité, tu restes libre ! Comme tu as du le remarquer, la liste des personnes participant aux différents numéros du journal reste à peu près la même. Grâce à toi, ReName s’enrichira et pourra proposer des sujets variés pour tous les goûts. J’ai bien une passion, mais... Nous sommes 1200 élèves dans l’école. Si un sujet te plaît, il y aura forcément d’autres élèves qui seront intéressés et qui seront ravis de pouvoir lire ton article. Je ne sais pas écrire... Moi non plus, mais là il est 3h08 et je dois boucler le journal ! Plus sérieusement, on ne demande pas une qualité exceptionnelle d’écriture : on reste des étudiants écrivant pour une cible étu- diante. Ce qui compte, c’est de partager des choses à travers un article. Je ne veux pas être rédacteur ! Ca tombe bien, y’a plein d’autres choses à faire :) • Reporter : interview d’assos, de profs, ou pourquoi pas d’élèves selon tes idées de thèmes. Après on s’occupe de tout mettre en forme. • Dessinateur de bédé, ou tout simplement publier un de tes dessins pour les faire partager. • Webmaster sur l’un des projets de ReName (on en a en stock !) • Trouver des idées pour des rubriques (la rubrique jeux par exemple...). • Et en fait tout ce qui permet de refléter au mieux la vie Efreienne). Euh, tu parlais de cadeaux non ? J’allais justement y venir. Pour récompenser les participants du journal, nous avons décider de créer des petits concours mensuels thématiques. Les thèmes seront choisis chaque mois et le résultat du concours sera connu le mois d’après. Et il y aura donc à la clef quelque chose à gagner. Et pour ce mois ci, ça marche comment ? Pour le premier mois, nous ferons simple : un tirage au sort sera effectué entre les rédacteurs du ReName 41 qui ne font pas (encore) partie de l’association. L’heureux élu se verra alors offrir un livre ou une BD d’une valeur inférieure ou égale à 20€. Comment ça c’est rien par rapport à la piscine dont je parlais au début ? Finalement c’est simple : on écrit un article et on a une chance de gagner. Que demander de plus ? Bien sur et nous sommes d’accord, l’article ne doit pas seulement faire 10 mots. On attend une taille raisonnable (si tu veux savoir ce qu’est une taille raisonnable, tu peux t’amuser à regarder nos archives sur le site Internet et de faire une moyenne, enfin c’est vraiment si tu n’as rien à faire). Mais si ça se trouve, je vais avoir une révélation et je vais commencer à participer tous les mois à ReName. Ca tombe bien, c’est le but ! J’ai plus de question ! Oui mais moi j’ai encore du blanc à combler, donc j’en profite pour te parler du processus d’envoi d’articles ou dessins ou autres : il suffit d’envoyer un mail à [email protected], avec ta pièce jointe (et un petit texte dans le corps du mail quand même, histoire que l’on sache que tu es sympathique) et c’est fini. Oui c’est tout, l’article ne sera pas refusé (au pire on proposera des modifications) et il sera même corrigé (ça veut pas dire que ReName ne comporte aucune faute, la preuve, celui là doit en contenir quelques unes). Joyeux noël, à l’année prochaine ! L’année prochaine ? A tout de suite sur le site de ReName plutôt ! http://assos.efrei.fr/rename/ Si au moins tout ce que j’ai raconté ne t’intéresse pas, pense à envoyer des télex sur le site et à consulter l’agenda associatif et les emplois du temps. par l’équipe de ReName Le concours et la distribution du lot seront gérés par le bureau. L’association se réserve le droit de l’annuler si les conditions s’y prêtent. En gros, on a tous les droits ha ha ha ! La participation au concours ne vous oblige en rien (même pas d’intégrer l’assos, mais c’est recommandé). Bon attention, il faut quand même plus de 26 articles pour un crédit ECTS. RN > VISION DU MONDE Rudi rockt ça roxe Un super concept, une soirée inoubliable ! par nadou J e me dois de vous relater une des soirées que j’ai passé ici, en Allemagne, à Aix la Chapelle (si si c’est en Allemagne, ignards va !). Le concept de Rudi rockt c’est donc un « rallye dîner » même si je trouve que le terme a quelquechose d’un peu réducteur. Laissez moi vous expliquer : j’ai commencé par m’inscrire sur un site et m’associer à une de mes amies française après quoi le site a terminé notre itinéraire de la soirée. Nous avions donc rendez vous dans deux endroits différents pour dîner. Le site détermine aussi de quel plat chaque groupe est responsable. Nous avons donc du concocter un désert (Nachspeise). C’est donc que nous n’avions rien déterminer si ce n’est le fait de faire ce parcours ensemble. 18h : C’est parti ! Le début de soirée a commencé pour nous aux alentours de 18h. J’avais rendez vous avec ma partenaire pour la préparation de notre dessert : des crêpes. J’ai tout juste eu le temps de préparer la pâte et de la mettre à reposer que nous avons commencé notre périple. Nous nous sommes rendues chez Elena, accompagné de Christina, deux étudiantes en médecine puis nous on rejoint Sebastian et Robert deux étudiants en Mécanique (comme 90% des étudiants de la ville). Nos deux hôtes nous ont reçu royalement, nous avons eu droit, après avoir pris un apéritif offert par les garçons, à comment décrire ? Une entrée à la manière de tapas sans vraiment en être. Bref sur la table se trouvaient, des tomates, du maïs, du guacamole, de l’aïoli, de la salade, des morceaux de poulet au curry et j’en passe le tout accompagné de bon pain chaud (ce qui n’est évident à trouver ici !). Nous nous som- 10 < RN mes fait reprendre à l’ordre car nous ne nous sommes pas suffisamment servi. C’était délicieux. Seul problème, après l’entrée je sentais déjà le poids de mon estomac… L’accueil comme je l’ai mentionné s’est très bien déroulé. Les personnes se sont bien intéressées à nous. En parlant de Paris, nous en avons fait rêver certains qui parlaient déjà de leur expérience de baquette camembert et de petit basque. Enfin lorsque j’ai découvert une affiche de Paris grand format avec la Tour Eiffel, j’ai pu comprendre l’engouement de notre hôtesse au seul fait de prononcer le nom « Paris ». Nous avons été complimenté sur notre maîtrise de la langue, les Allemands sont si tolérants… Nous sommes reparties ravies et joyeuses de cette endroit en prenant les coordonnées des 4 personnes que nous allons bientôt revoir. 20h30 : à table ! Il ne fallait pas non plus trop s’attarder car nous avions rendez vous à 20h30 à un autre endroit plus près du centre ville cette fois, pour déguster le plat principal. Nous sommes arrivées avec un peu de retard mais qu’importe. Cette fois, le cadre était complément différent. Nous avons atterris dans un immeuble type immeuble du 16eme. Chez deux garçons dont étonnamment je ne me souviens pas les prénoms. Nous avions peine à croire qu’il s’agissait d’un appart étudiant, table en verre, nappe en soie blanche, verres spéciaux de bourgogne, cuisine bien équipe, énorme terrasse… La nous avons fait la connaissance de deux jeunes filles (dont le nom ne m’est pas resté en tête également). Les garçons se sont donnés du mal pour préparer ce repas. Si bien que ns avons mangé avec une heure de retard ce qui est quand même problématique dans la mesure Essayez de dire 10 fois le titre de suite pour voir ! où nous devions nous occuper du désert et cette fois chez « nous » donc ne pas arriver en retard ! Au menu : une belle assiette excellemment présentée, du travail méticuleux : tagliatelles sauce « je sais pas laquelle, j’ai pas la sauce », petite salade accompagnatrice et une autre sauce champignons, crème (j’aime pas la crème) et viande. Au secours les assiettes étaient pré faire, la quantité était plus que suffisante. Mais voyant le mal que c’était donné nos hôtes nous nous sommes forcées ne voulant les offensés. Les jeunes hommes un peu papi gâteaux n’arrêtaient pas de prendre des photos. Ils étaient assez playboy dans leur genre et avaient un air si peu naturel (invitez les gens chez vous, qu’ils vous critiquent... TIQUE). Nous n’avons pas parlé trop français car les filles étaient étudiantes en langue et l’une d’elle parlait français. Ce n’est pas pour autant qu’un contact particulier s’est crée. Nous avons eu le sentiment à cet endroit de participer à un speed dating : chandelier sur la table, verre de vin rempli a chaque fois avec soin (et ce malgré le fait que je prenais la peine de ne pas le finir pour éviter qu’on ne me le remplisse…), on vous apporte votre manteau et vous le mets… De vrais gentlemen mais trop c’est trop ce n’était pas l’ambiance que nous recherchions. Nous avons eu dix minutes pour manger et nous nous sommes sauvées comme des voleuses sans avoir l’hypocrisie de prendre les coordonnées de ces personnes qui nous on gentiment accueillis et mises en retard par la même occasion. Nous les avons laissé terminer leur speed dating tranquillement avec les deux autres jeunes filles laissant l’opportunité d’avoir donc deux filles et deux garçons. VISION DU NUMÉRO 40 RENAME MONDE L’heure du dessert Sur le chemin de chez ma partenaire de cette soirée, un des groupes d’« invités » nous appelle : ils sont déjà devant la porte… Ou plutôt elles sont déjà devant la porte nous courrons les rejoindre. Notre premier groupe d’invités et composés de deux allemandes (blondes) ayant passés un an en France. Incroyable ! Nous les installons et je commence à préparer le dessert. Nous avons offert des crêpes à nos invités avec du salidou, de la confiture, du miel, du sucre et du nutella. Nous avons remporté un franc succès. Nous avons porté un toast à nos prochaines soirées ensemble avec une bouteille ramenée par le deuxième groupe d’invités, deux jeunes hommes au parcours scolaire peu commun pour des aixois, un étudiant en géographie et l’autre… j’ai oublié ! Il se trouve que notre géographe ne se débrouillait pas mal non plus en français mais le pays oblige et la conscience studieuse aussi nous les avons sommés de ne pas trop parler français. Ici aussi l’ambiance était géniale. Pour la fin de la soirée, tous les participants avaient rendez vous en boite ! Plus de 700 participants. C’est vraiment un concept à étudier à Paris. C’est l’occasion rêvée de rencontrer pas mal de gens et d’autres étudiants qui ne font pas les mêmes études que nous. Tous les participants se sont donnés du mal pour concocter leur mets. L’événement est aussi organisé à Cologne. http://www.rudi-rockt.de/ Et tout ça grâce à un site fait par des étudiants… RN Ryker’s medecine chapitre 2 • Eteindre un incendie... Par le bucheron Awakening yle se réveilla brusquement, mais sans sursaut, de son étrange sommeil. Contrairement aux héros de thrillers dont il était friand, son cœur ne battait pas à toute vitesse et il ne transpirait pas. Au contraire, il était calme et serin mais il avait si froid. La première information qu’il récolta à son réveil fut la température. Et les 20 degrés qu’affichait le thermomètre ne pouvaient expliquer les frissons dont il était victime, ni la violence avec laquelle ses dents s’entrechoquaient. Il grelottait comme un patient dans une salle d’opération réfrigérée. Il se souvenait de la moindre seconde de son rêve. Habituellement, on ne se rappelle jamais en détails tout ce que peut produire le cerveau durant le sommeil. On se voit de l’extérieur et non à travers ses propres yeux. On n’a pas l’impression que ce que l’on a vécu est un souvenir d’un fait réel mais pourtant, il savait que c’était le cas... K Son esprit scientifique revint à la charge, reprenant ainsi la place qui lui avait été, pour quelques minutes, subtilisée. « Non. C’est juste un rêve étrange que mon esprit tordu a pondu en se servant des infos d’hier soir ». Il s’étira de tout son long pour sortir de son demi-sommeil et bascula son fauteuil de cuir en position assise. Après un bâillement digne du plus royal des félins, il consulta tous les relevés d’instruments de son banc de surveillance : toujours rien. « Evidemment ! A quoi t’attendais-tu ? Un fax ? » Quand il avait été accepté au Programme Européen de Surveillance Spatiale, le PESS, en qualité d’ingénieur du département surveillance, il avait eu du mal à y croire. Les deux ans suivants lui avaient permis de progresser rapidement pour devenir responsable du département ; le plus important de tout le programme. Encore jeune, sortant à peine de son cursus universitaire, un diplôme en poche, ses cours encore en tête et tout juste appliqués à quelques années d’expériences professionnelles qu’il transportait dans sa mallette, il débordait alors d’enthousiasme. Cet enthousiasme avait vite mué en fierté déplacée qui avait commencé à virer à l’orgueil. Savoir qu’il avait été choisi et préféré à d’autres plus anciens et plus expérimentés lui faisait tourner la tête. Mais tout ceci était arrivé bien avant le délaissement du projet. Et c’est seulement à présent qu’il comprenait qu’on s’était joué de lui et que, si on avait placé un « nouveau » trop orgueilleux sur le trône, c’était parce que la salle était en déménagement et que le roi n’était que trop naïf. Tout avait été retiré : il ne restait plus que lui, seul, assis sur sa gloire passée, à ruminer d’anciennes pensées. Contexte Depuis qu’un satellite européen RN > 11 VISION DU MONDE RYKER’S MEDECINE SUITE avait capté un signal radio extérieur au réseau terrestre, le monde bouillait d’anxiété, de peur, de passion et d’impatience. La toute première potentielle preuve d’une vie évoluée extraterrestre : du moins assez technologiquement évoluée pour accéder aux ondes radios. Immédiatement le monde entier avait hurlé de surprise et son envie d’évasion. A commencer par les journaux européens qui, exaltés par la chance qu’ils avaient eue de capter le signal avant leurs concurrents, firent s’effondrer la confiance mais aussi, et surtout, les capitaux investis dans le programme américain SETI. Cette découverte avait bouleversé le monde plus que personne ne l’aurait jamais cru possible bien que certains spécialistes avaient prévus des événements similaires. Ils furent houspillés par la communauté et perdirent toute crédibilité jusqu’à ce que les résultats commencent à apparaître. Mais bien entendu, aucune excuse officielle ne leur fut faite, et ils ne réapparurent jamais du gouffre sans fond dans lequel on les avait jetés sans parachute. La Chine, déjà en bonnes négociations avec l’Europe dans de nombreux secteurs industriels, mit en place sa gigantesque, fantastique et effroyable machine. Cette nation, désormais la première mondiale, avait compris que l’Union Européenne devenait petit à petit la seconde puissance mondiale au détriment de l’Amérique qui ne faisait plus désormais que combler les crevasses monumentales qui déchiraient son unité. La main d’œuvre asiatique se mit en branle à tel point qu’en quelques semaines, l’Union Européenne devint la seconde puissance mondiale, vassale de la Chine. Mus par cette nouvelle force, les pays de l’Union Européenne, plus que jamais convaincus de l’efficacité de leur entente, créèrent en 2009 un état fédéral qui supplanta le Parlement Européen. Cette création ne représentait que le premier pas vers la forma- 12 < RN tion d’une seule nation européenne, de plus de 400 millions d’habitants, dans laquelle les états nationaux ne seraient plus que des régions ; alors que quelques années auparavant, les polices avaient du mal à contenir les manifestations de citoyens patriotiques qui voulaient à tout prix conserver leur identité nationale. Mais les nouvelles générations, nées dans l’Union Européenne déjà construite et pleinement fonctionnelle, supplantèrent les plus anciennes. Et alors que par référendum, une majorité d’Européens avaient voté « oui » à l’état fédéral, les derniers sondages annonçaient 98% de « oui » à l’inévitable, bien qu’encore très lointaine, question « désirez-vous une nation européenne souveraine ? » Folie Mais cette découverte n’eut bien sûr pas que des effets bénéfiques. Au nom d’une unité internationale indispensable au cas où la terre ne serait plus l’unique planète abritant une vie intelligente, des conflits éclatèrent un peu partout dans le monde, souvent attisés par d’anciennes rancunes et défaites historiques. A l’annonce du signal, la Russie déplaça ses armées et envahit sans trop de difficultés toutes les minuscules nations qui avaient vu le jour lors de l’éclosion de l’URSS et reforma ainsi son gigantesque bloc communiste. Elle fut cependant freinée en Ukraine par une coalition germano-autrichienne, formée au nom de l’ancien pangermanisme et qui craignait pour ses propres frontières. Cependant, la Russie ne fut pas la seule à attaquer ses voisins. La Corée du nord, profitant du fait que les EtatsUnis n’étaient plus en mesure d’aider celle du sud, ni militairement ni économiquement, reprit l’autre moitié dans d’effroyables affrontements qui ne firent pas plus scandale qu’un enlèvement de touristes dans un pays sous-développé. Les révolutionnaires de toute l’Amérique du Sud sortirent de leurs jungles. Les révolutions et contre-révolutions furent si nombreuses qu’on voyait fleurir un nouveau Ouf, réussi, pas une seule phrase qui manque ! drapeau toutes les semaines au même rythme que la disparition des anciens. L’ONU complètement dépassée, ne disposant que d’une force symbolique, ne put que regarder, impuissante, tous ces conflits se régler d’eux-mêmes rapidement. Toutes ces guerres ne changèrent rien, le nombre de nations crées égalait celui des nations qui disparaissaient. Chaque mort était compensée par une nouvelle naissance, pour chaque drapeau brûlé un autre était levé grâce aux lambeaux et les frontières ne furent que peu déplacées sans perte globale de terrain. Tout cela ne fit finalement pas beaucoup de bruit mais beaucoup de vent. Tout ce petit monde ne faisait que brasser de l’air, un petit souffle dans l’histoire du monde tout comme la plupart des autres conflits. Chefs de clan, seigneurs de guerre, rois, empereurs, dictateurs, papes, ministres, présidents ; aucun, quelque soit son charisme, quelque soit sa volonté de domination ou de contrôle, ne put jamais arriver à ses fins et finit par s’effondrer. D’une étrange manière, les conflits « post-contact » comme on les appelait, s’étaient arrêtés aussi subitement qu’ils avaient commencé : non pas faute de combattants mais parce que le cœur n’y était plus. Une violente, incontrôlée et inexplicable envie de vie et de mort comme pour rattraper le temps perdu, comme pour faire tout ce que l’humanité avait envie d’accomplir avant de s’ouvrir à l’univers. Tout s’était arrêté comme si le fleuve des sentiments humains s’était tari, asséché par du prozac en poudre. Si bien que tout restait en fin de compte à l’équilibre, sans bouger, comme Kyle dans son fauteuil à siestes. A ce compte-là, n’aurait-il pas mieux fallu que rien ne se déclenche? A croire que toute l’humanité avait été victime d’une crise furieuse et violente de folie passagère et qu’elle était maintenant guérie… VISION DU NUMÉRO 40 RENAME MONDE Jejune bells Do you still believe in santa clause? Par UN A lors que les conflits, qui rythment notre quotidien tout au long de l’année, s’accordent un cessez-le-feu en décembre, Noël semble être un moment de paix. Le bonheur prend le dessus chez la plupart des gens, mais pour combien de temps... Merry Xmas to... Xmas and New Year’s Eve are happening soon. As Santa and new resolutions take over our minds, a weird air is enveloping us. An air composed of joy and love. At this period, everyone gets this little happy shiny people behavior. Every place you’re strolling on, every location you’re going to, every mall you’re shopping in, all your head can turn to is the Xmas spirit, floating, next to the oxygen we breath, like a virus gas. Along the buying fever, it’s also the opportunity for most people to be nice. Is it because Jesus Christ was born in the middle of this craziness time centuries ago? Or do citizens need occasions to release their openheartedness they so much restrain the rest of the year? It’s fun to see the beggars, in the subway, considered back humans instead of being pushed away towards the frontiers of dignity. It’s amazing to feel all the attention we are paid to on the sidewalk when we are collided usually. It’s unbelievable to experience the efforts administration makes, while we’re barely taken into account the few hours they agree to work throughout the year. my little shoe in the middle of the huge multicolored boxes. I remember this one particular Xmas gift-opening sessions. I had a Gameboy, this old black and white video game from the 80’s. I still feel the tears of joy running down my chicks. Nowadays, such a game would be an insult (or vintage if you’re an artist). But back then, coming from my not-so-rich sister, that meant the world to my kid’s eyes. And back circa now, as a grownup, the spirit is quietly vanishing over the years. I guess this is pretty much normal and it happens to all of us. Though, is it normal because we all stop believing in this whole Santa Clause thing or because we shouldn’t believe in magic passed a certain age? Maybe that is why people look so bored when going through their daily routines. Maybe they just quit believing to simply know. Has fatalism became our new ism? What is the place for the unexpected and the unpredictable? iCal: Help people Those two are so six feet under that we ask for generosity to be scheduled. Following the exemple of the Mother’s Day or any other of the Whatever’s Days, do solidarity and altruism require a special reminder in our busy agendas? Perhaps it’s cause I don’t like to act like anybody else; but I can’t be satisfied with being given times to do my duty as a citizen. How come that could be right? It’s as tricky as Valentine’s Day. It’d mean that if it didn’t exist, low-initiative people couldn’t randomly pop up with love gestures when they feel the time is right? Considering the lack of general solidarity, I try to reflect. What if we deleted traditional occasions? Would people manage to open up by themselves? Would their open-heartedness be spread out all year long? Or would we dig even more in the individualism ground? RN As time goes by Sometimes I look back on time. When a child, I could get overexcited just thinking about Xmas morning; about the seconds I would discover Un ReName se cache dans la photo RN > 13 NUMÉRO 40 LOISIRS RENAME Souriez, vous êtes filmés ! comment participer aux plateaux télévisés ? Par Tition M en haut à droite L’affiche du film traité dans l’émission. ercredi 6 Décembre restera un jour gravé dans ma mémoire à jamais. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que mon cousin et moi-même avions décidé de faire partie du public d’une émission en direct. Pour ce faire, nous avons choisi l’émission de Canal+ intitulée Le Grand Journal et qui passe tous les jours du lundi au vendredi de 19h10 à 20h45. Nous n’avons pas choisi n’importe quel jour. Les invités nous ont motivés à choisir ce jour-là et pas un autre pour les raisons qui suivent. Mais commençons par le commencement. Mercredi 6 Décembre 2006, il est 17h01… … « Le cours est fini ! » Vite, vite, vite, il ne me reste plus beaucoup de temps pour retrouver mon cousin avec qui je vais partager les plus beaux moments de ma vie. Au métro Villejuif Louis Aragon, je dois patienter 3 minutes avant le départ du métro. Il est 17h14. J’ai rendez-vous à 17h45 au métro Javel- André Citroën. Autrement dit, un changement à Jussieu pour ensuite prendre la ligne 10 et arriver 13 stations plus loin à bon port. Autant dire que je ne serai pas à l’heure. Pas grave, de toute manière, mon à droite Le plateau durant le tournage. 14 < RN cousin non plus n’est jamais à l’heure. Cela doit être une habitude française car je remarque qu’en majorité, les heures de rendez-vous ne sont jamais respectées en France. Mais revenons à nos moutons… Durant le trajet, je n’ai pas de chance, pour la première fois de sa vie, mon cousin m’apprend qu’il est à l’heure ! Sont-ce les 13 stations de la ligne 10 qui me portent malchance ? Toujours est-il que j’arrive au bon endroit, au bon moment. Il est 17h52 très exactement. Il nous reste 8 minutes pour arriver à l’entrée. L’entrée de quoi ? De celle du bonheur. Et on attend ! Devant la porte d’entrée, quelques dizaines de personnes attendent sagement dans le froid en remplissant et en signant un contrat dans lequel, nous donnons le droit à la production de télévision de nous montrer devant toute la France. Après quelques minutes d’attente dans le froid, et une première porte passée, une femme nous demande nos noms et coche la case qui signifie que nous sommes bien attendus dans le studio. En échange d’un petit pass, nous leur donnons notre carte d’identité que nous pourrons récupérer que si nous avons le pass. Ici, le « leur » concerne la sécurité de la télévision avec qui nous n’avons plutôt pas intérêt à rigoler. Deuxième étape : donner nos manteaux, sacs, portables ainsi que nos appareils photos. Et oui, pas de chance : aucune photo souvenir pour cette soirée ! Pas grave, nos yeux se souviendront. Puis, encore une fois, nous attendons. Mais au lieu d’être dehors dans le froid et le vent, nous sommes à l’intérieur avec plein de personnes inconnues qui discutent. Au bout d’une dizaine de minutes, la sécurité nous laisse passer dans le petit couloir qui va nous conduire sur le plateau. Hein ? C’est ça un plateau ? Lorsque vous regardez une émission en public, vous imaginez un plateau immense avec au moins, 150 personnes dans le public… Stop ! Il n’en est rien. Un plateau digne d’un amphi rouge mais avec moins de places autour pour le public (sur un plateau, il y a environ 100 personnes dans le public). Mais cela vaut quand même le coup de le voir parce que c’est très bien fait. Nous nous rendons compte alors qu’il y a des techniciens très intelligents qui font croire ce qu’ils veulent aux téléspectateurs. Ensuite, vient le plus beau travail au monde, travail où il faut au moins avoir un bac+5 tellement il est compliqué. Ce travail consiste à placer les gens dans le public en fonction de la couleur de leur haut ! Et oui, un public tout en noir ou tout en blanc sur un fond blanc, ce n’est pas génial. Il faut tout faire pour garder le téléspectateur dans les mailles du filet. LOISIRS Apparemment, la dadame qui exécute ce travail ne doit pas aimer les couleurs de nos hauts (bleu clair et beige) puisqu’elle nous place derrière les invités au troisième rang. Mais à ce propos, qui sont les invités ce soir ? Heureusement, le chauffeur de salle est là pour nous l’apprendre. Au programme ce soir : Christine Clerc pour son fabuleux roman sur les femmes des Présidents, Bharati, le fameux spectacle de danse indienne qui revient faire son show durant un mois. « Ils vont danser, vous allez les applaudir et vous allez vous amuser ! », nous dit-il. Il me tarde déjà ! Mais ce n’est pas fini. Ces invités-là seront dans la première partie de l’émission. Il y aura une seconde partie, elle-aussi en direct, avec Michel Delpech pour son fabuleux CD de duos en bac depuis le 4 Décembre 2006 et plus important, Cameron Diaz et Kate Winslet pour leur film The History, en salle le 27 Décembre 2006. Après le planning, échauffement ! En effet, le chauffeur de salle teste notre capacité à applaudir, huer, se lever, rigoler … en gros, mettre l’ambiance ! Grande nouvelle : il nous garde, nous applaudissons comme il faut ! Hou mais il a fait l’école du rire celui-là ! quilleurs, coiffeurs sont sur le plateau pour les dernières retouches. Quand vient le grand moment où une jeune dame hors du plateau crie distinctement : « Antenne dans 5 secondes ! ». Le décompte commence et nous voici, mon cousin et moi-même à applaudir, siffler, rigoler, danser et même chanter durant 90 minutes de folie, les plus belles 90 minutes de ma vie en compagnie notamment d’actrices américaines très ‘famous’ comme ils disent dans le show-biz. Avec les interviews des invités (que nous voyons de dos ne l’oublions pas), les Guignols, le zapping, Omar et Fred et la boîte à questions, l’émission défile sous nos yeux sans nous apercevoir que le temps lui aussi défile. C’est un pur plaisir à vivre et l’émission passe à une vitesse folle, c’est pratiquement insensé. Il est 20h48. Michel Denisot, le dernier, quitte le plateau en nous remerciant et tour à tour le public le suit sous les yeux attentifs de la sécurité. Nous récupérons nos manteaux, sacs, portables ainsi que notre carte d’identité. Puis nous nous dirigeons vers la bouche de métro la plus proche pour rentrer chez nous. Dans le métro, nous mettons les choses au clair : « Alors, heureux ? ». « Ravi » me dit mon cousin avec un sourire jusqu’aux oreilles. Et voilà comment une journée qui ne devait pas être, à la base, une journée fantastique se finit par une note plus heureuse. Malheureusement, toute journée à une fin (ou pas !). Il est 22h46. J’éteins la lumière. J’ai vu Cameron Diaz et Kate Winslet aujourd’hui. RN CI-dessous Le Grand journal présenté par Michel Denisot. Pour participer à une émission en public, inscription sur : www.claponline.com « Antenne dans 5 secondes ! » Mais voilà, le temps passe, et Michel Denisot, le présentateur de l’émission se met en place ainsi que ses chroniqueurs : Ariane Massenet, Laurent Weil et Tania Bruna Rosso ! Ma- Il paraît que ReName offre un cadeau chaque mois en 2007 ? Rendez-vous page 9. On peut voir l’auteur de cet article dans la photo ci-dessus, juste derrière Michel Denisou RN > 15 L‘EFREI’CHES SÉLECTION NOUVELLES MUSIQUE OXMO PUCCINO & THE JAZZBASTARDS LE CONCERT à l’Elysée Montmartre COMME SI VOUS Y ÉTIEZ ! par benjamin chambon I Il semblait probable que le projet commun d’une des meilleurs plume française et des virtuoses de Blue Note prenne tout son sens en concert. Oxmo Puccino & the Jazzbastards à l’Elysées Montmartre : j’y étais, et devant l’insistance de Nadou, je vous le raconte. Arrivée 18h40, il pleut mais c’est pas grave. Effectivement ça peut paraître curieux un début de concert à cette heure-ci. Je suis en retard, les gens ont commencé à intégrer le lieu, l’atmosphère est touchante, le public hétéroclite, nous tentons de nous protéger de la pluie à l’aide des dizaines de flyers traditionnellement échappés par le cortège publicitaire, habituel lui aussi. Les gens se regardent, certains chantonnent, les yeux brillent. Pour vous resituer l’affaire, Oxmo Puccino est un cas particulier, un personnage très charismatique, tendre, dont les albums ont bercé bon nombres d’années des gens présents ce soir. On a tous ici, nous spectateurs, fait le deuil de nos relations mortes sur ses textes, on s’est tous couché un soir avec « l’enfant seul » ou « j’ai mal au mic », le cœur gros mais la couette douillette, encore plus parce qu’Oxmo a été pour tous ce matelas de bienveillance dans notre courte existence. Retrouver ce compagnon de vie et ces virtuoses dont les styles collent tellement, pour un soir, je vous laisse imaginer le fond de l’œil partagé parmi la foule. 19h45, aaaaaah ! Après cette petite heure d’attente à voir la salle se remplir, l’impatience monte lentement, quand un petit bonhomme arrive sur scène : Bouder, le petit humoriste au visage si particu- 16 < RN Presque aussi bons que Live ! lier nous fait son sketch, pas attendu, ni désagréable. J’ai vu plus irrésistible mais le personnage est attachant. C’est ensuite le tour de K’naan de faire monter la pression. L’artiste éthiopien a la lourde tâche de cette première partie dont on ne veut que rarement. La musique est bonne, 2 percussions, une guitare et un choriste, l’hommeorchestre passe du chant traditionnel au reggae, pour entamer deux strophes dignes de Common, fait participer le public avec succès… Efficace, talentueux, un peu gourmand sur la longueur : je pensais avoir eu affaire à une excellente première partie – je vais vite l’oublier. Le public ovationne le personnage, il s’éclipse humblement. 20h30, et ils accordent les instruments ! 20 minutes d’entracte pour voir défiler les techniciens, les musiciens, venant tour à tour accorder leurs instruments, régler les micros… On sent la touche des mélomanes, ils prennent leurs temps les bougres. 20h50, noir, puis les Jazzbastards lancent Oxmo dans la lumière Le concert se lance enfin, avec les Jazzbastards (batteur-poulpe, guitare, clavier & basse), accompagnés de 4 musiciens (percussions, cuivres divers et variés) qui lancent le bal. Ce ne sont pas des manches, jouant tous les 7 avec une complémentarité évidente – une panoplie d’instruments qui ne rentrerait pas dans mon appart’ même en poussant les murs. Le son est tonitruant mais le thème envahissant, enivrant, chacun y va de sa touche free qui trouve son écho. C’est grand. Arrive Oxmo, sa silhouette s’affirmant du fond de la scène, enrobée par la fumée et les spots de lumière, l’instant est magique. Le personnage est impressionnant, de noir vêtu, très classe, le visage bonhomme et le ventre jovial. Le public ne s’y trompe pas, alternant l’écoute respectueuse, l’ovation, les accompagnements sur les refrains et les tonnerres d’applaudissements. « Lipopette bar », Oxmo sur du jazz, c’est évident. L’osmose est parfaite, chaque acteur tire son épingle du jeu, l’ambiance lounge/ NUMÉRO 39 SÉLECTION RENAME MUSIQUE bar-louche du conte est bien là, Puccino capitalise les derniers mois de tournées dans une interprétation mature, sincère. Emouvante est aussi l’humilité du personnage qui s’effondre de bonheur après « J’ai mal au mic », les yeux humides de reconnaissance après « l’enfant seul », expliquant à qui veut l’entendre que tout ça n’est qu’un rêve, qu’il ne veut pas se réveiller. C’est communicatif, bien entendu, autant jusqu’au fond de nos entrailles que dans la musique des Jazzmen l’entourant, faisant parfaitement écho de son émotion, se lâchant à l’occasion dans des parties techniques de haute volée. 23h, c’est déjà fini Le concert prend une pause déguisée en demande de rappel au bout de 40 minutes (!), pour reprendre de façon encore plus furieuse. On sort de la salle vers 23h, les oreilles qui bourdonnent du son des JazzBastards, les yeux pleins de ces images en noir et blanc. Le concert n’a pas fait que balayer l’album « Lipopette Bar », il s’est enrichi des titres indispen- sables du black-poète, habillé de ce son freejazz sophistiqué. Le final sur « Nirvana » est hallucinant, une ballade furieuse, infernale, les JazzBastards concluant ce grand concert de la plus belle des manières, démontrant leur grande intelligence musicale, leur talent, leur envie. 2h, je ne dors pas Vous l’aurez compris : arrivant pour voir un très bon disque transcendé par de bons interprètes, je suis tombé sur un grand moment, une ambiance particulière, une communion, une oxmose auto-émulatrice entre un grand bonhomme, son public et un groupe qui n’avait rien a prouver, si ce n’était confirmer la bonne idée d’avoir approché Oxmo Puccino. Lui, je le retrouverai sans fautes, quitte à attendre dix ans, débourser 100€ ou faire 1000 bornes pour voir une de ses nouvelles performances. rn Crédit à Rod du site www.le-hiboo.com pour ces très belles photos. MUSIquE DE NUIT MUSE(IK) only avec Muse à Bercy Par pier C inq heures, l’appréhension monte d’un cran, le ptit café qui fait plaisir et déjà le temps de partir. Dans quelques heures, l’aMusement sera total, le temps de prendre le métro, ligne 14, Bercy, arrivée un peu en avance histoire d’être tranquillou. sées à une allure inimaginable et voilà les gradins de Bercy, avec la Fosse, et surtout la scène, le plus important, la petite scène pas belle. C’est quoi ça, un tissu tiré, trois mètres de scènes c’est tout ? Soit, admettons, seul point positif, c’est un petit spectacle pour deux mille personnes, on va s’amuser ! Un monde à part, la foule Dix huit heures vingt devant Bercy, et là c’est le drame ! Les gens, beaucoup de gens. Un concert sans gens c’est sur ce n’est pas très cool, mais là, c’est chaud, les concerts ça va, les gens moins, surtout quand ils sont deux mille dans le froid à attendre comme moi. Je n’aime pas la foule, et pourtant je reste (suis-je fou ?), deux mille personnes ! Le temps passe vite, plus vite que prévu et les grilles sont pas- Trépignation Générale Le temps passe et les gens viennent, Bercy se remplit de gens bien différents, le temps passe et vingt heures arrivent. Quelques sifflements pour dire on veut M..., on veut M..., mais là non première partie oblige, on a le droit à un groupe sans plus (pour moi en tout cas, et dans ce contexte là), je n’en dirais pas plus, je risquerais de ne pas être gentil. Bref, un chanteur jeune, pubère devant dix mille person- nes, ça passe mais limite, il n’est pas sifflé, c’est déjà ça. Mais nous, ce que l’on veut, c’est le petit truc qui vient après, avec les trois bonshommes. Vingt et une heure vingt, entracte, ouf c’est fini. Je n’en peux plus, il n’a même pas réussi à me faire sourire, RN > 17 SÉLECTION MUSIQUE MUSIQUE DE NUIT SUITE je ne suis pas venu pour lui moi. Vingt minutes de pause, je ne sais pas si ils l’ont choisi, en tout cas dans cette soirée, il y a eu beaucoup de vingt. Des minutes longues, trop longues plutôt, et là après plus une demi heure que vingt minutes (grr !), plus un bruit, les écrans s’éteignent, les gens se taisent, le noir absolu dans la salle, dix sept mille personnes muettes attendant, un bruit, un son... une note... Et là... Un piano sort de nul part, éclairé de bleu, une scène, grande, magnifique sortie de nulle part (en fait de derrière le tissu, mais il ne faut pas le dire, chut) et là ça commence, la guitare, la batterie, la basse. Tout commence, tous les sons forts arrivent dans les tympans de la foule, de la fosse, des gradins. Les quelques accords qui font du bien, les notes connues, marquées à jamais dans notre cerveau, ces chansons quoi, mais là, non, ce n’est pas pareil, c’est mieux, c’est plus Beau, c’est MUSE... MUSE, trois personnes, une scène, dix sept mille personnes, c’est de la folie. Les notes s’enchaînent, la foule se lève, c’est finie elle ne sera jamais plus assise, le concert commence. Enfin, un rêve réel Ca y est MUSE en concert, depuis le temps que j’attends ça, je rêve. Je suis loin, mais en fait je n’ai jamais été aussi près, je pourrais les toucher, si seulement... Les notes résonnent dans ma tête, mes tympans crient. Le Bonheur total, la MUSE ADDICT. Les chansons s’enchaînent, la folie nous prend tous. Ces chansons, uniquement les meilleures, toutes en version LIVE, toutes uniques toutes parfaites. Le concert de Rêve Les gens bougent, sautent, la salle vibre dès les premières notes, les premiers accords joués, jusqu’au moment de la reconnaissance du titre, ce moment où tout explose, où l’extase accumulée avant est décuplée dans les cris, le tout avec une mise en scène de fou, des musiciens de je ne sais pas d’où ils viennent, d’une soirée incroyable. Les chansons donc, un petit ensemble du meilleur des meilleures, Plug In Baby, Feeling Good, New Born, Sunburn, Take A Bow, Knights Of Cydonia, Starlight, Supermassive Black Hole, Map of The Problematique, Time Is Running Out, Bliss.. Trop court Excusez-moi si j’en oublie et si l’ordre dans lequel je les cite n’est pas le bon. Je n’ai pas pris de notes ! J’ai seulement déconnecté mon esprit et mon corps, pour profiter totalement de ce moment, de ce concert unique, de cette part de rêve qui m’était offerte ! La soirée, trop vite finie. Le « vrai » concert commencé à vingt-et-une heure vingt est malheureusement fini vers vingt-trois heures, long, mais en fait pas (jamais) assez. Le concert : une chose inimaginable, des gens, la foule et de la musique, que demander de plus, à part peut-être encore plus long la prochaine fois... Je rêve je sais, mais bon, on n’est jamais content de ce que l’on a, en tout cas moi je suis très content de ce concert, la meilleure preuve, j’y retourne ! (je ne sais pas quand c’est tout !). MUSE en concert, c’est une chose indescriptible, une chose que j’ai à peine effleuré dans ces quelques lignes. MUSE c’est une part de rêve dans ce monde si..... vrai. RN 18 < RN Rock apocalyptique qui fait trembler les tripes ! LES PAGES NUMÉRO 40 RENAME CINEMA DES FILMS POUR Décembre Revue des films du mois PAR @m@zone, HIP et BENjamin C. Et pour passer un joyeux noel et commencer une bonne année, voici le moment tant attendu des critiques ciné ! Ce mois ci malgré les fêtes, pas de critiques de film de noël. Et non, bizarrement il n’y a pas eu de sortie spéciale pour les chtites nenfants. Enfin bon sinon y’a de tout comme film, noir souvent, de l’espionnage aussi, et beaucoup d’actions ! Et d’ailleurs ca cartonne sec aussi dans les critiques ! N’oublie pas que toi aussi tu peux devenir critique ciné. Un seul mail : [email protected]. Film du mois /////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////// Casino Royale //////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////// Les Georges Martin Campbell reprend le bébé James Bond pour donner un coup de polish à la célèbre franchise, chose qu’il avait déjà fait avec un certain brio sur Goldeneye, mais qui n’a pas empêché la série de s’empêtrer par la suite dans d’improbables scénarios plus débiles les uns que les autres, préférant la surenchère et le tape-à-l’œil aux atouts naturels de James : charme, personnages haut en couleurs, répliques qui claquent et ambiance feutrée. Dommage pour Pierce, qui ne méritait pas ça, arrive Craig qui compte bien en profiter. Curieux choix que cet acteur, il est anglais, mais tient tout de même plus d’un Schwarzenegger à la retraite que d’un attendu britannico-séducteur. Le film, lui, s’inspire du tout premier livre de la série écrite par Ian Flemming. Retour aux sources donc, avec un James fraîchement double-zéro, encore bien maladroit et naïf – en tout cas au début du film. C’est une chose étrange : l’univers continue d’évoluer dans la même direction que sous l’ère Brosnan, avec Judi Dench dans le rôle de M, un background soigneusement investi de l’humeur post-11 septembre, un environnement résolument moderne, et au milieu de tout ça un Bond tout neuf qui débarque. C’est assumé désormais, il ne faut pas voir la saga Bond autrement qu’en la découpant en périodes animées par 20 < RN leurs interprètes : il n’y a pas un seul James Bond, il y a ce concept qui vit et qui évolue avec son temps. Casino Royale est une initiation qui prend forme dès la première minute avec une introduction magnifique qui n’a de flash-back que la saveur – ne nous y trompons pas. La première partie nous emmène dans de furieuses séquences d’action sans concessions, haletantes, en forme de sevrage puisque le reste du film sera plus sage. Le deuxième tiers est magistral, cette partie de poker entrecoupée d’évènements plus ou moins fâcheux est géniale. Daniel Craig sort son épingle du jeu, Eva Oh le vilain regard, j’aimerai pas être en face. Green aussi, première JB Girl crédible depuis Goldeneye, terriblement sensuelle, bien plus femme que la panoplie de potiches ornant les derniers épisodes du double-zéro sept. Si les deux acteurs sont presque irrésistibles à tour de rôle, leur couple ne fonctionne pas complètement, c’est étrange. Le dernier tiers est une sorte de renaissance, pas tout à fait réussie, très fouillis, il a le mérite de sceller quasi-définitivement ce que sera Daniel Craig dans les prochains épisodes du meilleur agent du MI6 : impitoyable, cynique, moins cérébral, plus violent, plus athlétique. On est bien dans la surenchère, mais elle n’est heureusement pas visuelle. NUMÉRO 40 LES PAGES RENAME CINEMA Je pense beaucoup de bien de cet épisode, surtout grâce à deux éléments forts : la capacité du film à tourner autour des personnages, d’une atmosphère, plutôt que d’empiler les explosions ; et le travail de Martin Campbell, qui confère à ses héros une touche particulière et sait parfaitement filmer les scènes d’action sans les rendre épileptiques ou peu lisibles. Casino Royale en tant que tel est un excellent Bond, sans soucis, on notera tout juste quelques éléments pas très bien vus (la scène de torture assez ridicule, le parachutage du Yamakazi au début, la musique assez nulle, l’absence d’un monsieur Gadget – R ayant été débarqué par la production, ouf), mais qui font face à de grandes qualités (ambiance, rythme, scénario, acteurs, esthétisme, répliques (Paul Haggis, miam), et j’en oublie). Je reste sourcilleux sur la capacité qu’aura la série à se régénérer avec cette équipe-là, ce background-là, ça me semble faiblard. Craig est plutôt crédible (Craig-ible), sans doute un bon choix, avouons tout de même qu’il a bien moins de coffre que n’importe lequel de ses prédécesseurs. Les vieux Bond concluaient tous par la phrase « James Bond reviendra dans [nom du prochain opus] », aujourd’hui on ne sait rien du prochain film, ni son titre, ni sa qualité. Espérons simplement qu’il soit dans la même veine que Casino Royale.. Benjamin C. Un troisième avis Un deuxième avis Déjà réticente à aller voir les exploits du nouvel agent secret britannique le plus connu au monde, j’appréhendais donc de voir le remplaçant de Pierce Brosnan. Après 20 minutes de pub (le temps de pub a augmenté pour ceux qui ne le sauraient pas :( ), on découvrait enfin celui qui a tant fait couler d’encre de par son physique à l’opposé de son prédécesseur. Je ne fus pas agréablement surprise, loin de là : certes de par son corps athlétique (c’est le moins qu’on puisse dire, je vous l’accorde), il en impose en tenue d’Eve et est plus réaliste dans la peau d’un agent secret ; mais côté comédie, il est loin de s’en tirer. En effet, comme je l’avais déjà remarqué sur les affiches, il a du mal à être expressif avec son visage même s’il feint bien la douleur lorsqu’on lui « soigne » les bijoux de famille… Bref, le film, en plus de manquer d’action contrairement aux précédents, traîne en longueur si bien qu’on a hâte que ça se termine parce qu’on a largement le temps de deviner le dénouement… Ennuyeux donc... sauf la James Bond Girl italienne qui en a fait baver plus d’un… Incroyablement lent pour un film d’action, cet épisode ne fait pas honneur au premier roman de Ian Flemming… @m@zone «The name is Bond... James Bond» Enfin un film pour relever un peu le niveau. Casino Royale (3e remake d’une des nouvelles de Ian Flemming, le créateur de 007) nous raconte les débuts de James (ho James!) en tant que 007 (rappel : 0 parce qu’il a le permis de tuer, et l’autre 0 parce qu’il l’a fait). Pour sa première mission, le gars va devoir affronter le Chiffre (in french in ze texte) banquier pour crapules et vilains de ce monde. Le tout se passe au Casino Royale au Montenegro (bon, en fait c’est tourné en République Tchèque) autour d’une table de poker (le Texas Hold’Em a remplacé le classique Baccarat, c’est plus facile à suivre c’est sur). Evidemment ça se frite, ça défouraile, ça flingue à tout va, ça tue, encore et encore. En plus le monsieur, il retrouve des valeurs sûrs, avec une jolie James Bond girl (Eva Green...) et une jolie Aston Martin DBS (ils en ont cassé 3 pour le tournage, snif). Daniel Craig interprète très bien ce James un peu plus gonflé et beaucoup moins gadget que les autres. Le personnage tout au long du film, pour arriver à ce qu’on attendait vraiment de lui : sentiments ? non, connait plus. Résultat, les scènes d’action sont plus longues et plus intenses, mais toujours avec cette petite dose d’humour et de flegme. Bref à mon sens un très bon James Bond qui renouvelle parfaitement le genre (et la franchise) et qui vous en met plein les mirettes. Hip Réalisé, écrit et joué par Martin Campbell, avec Daniel Craig, Eva Green, Mads Mikkelsen,... RN > 21 LES PAGES NUMÉRO 40 RENAME CINEMA Le Dalhia Noir//////////////////////////////// The Departed 2 //////////////////////////// Sorte de thriller dramatique mettant en scène deux flics dépassés par les événements dans les années 40, ce film aux noms alléchants n’est pourtant pas une super réussite. Pendant une de leurs investigations, les deux policiers, recrutés plus par leur force de caractère et de leurs punchs que par leur cervelle, se retrouve à enquêter sur la mystérieuse affaire du Dahlia Noir, surnom d’une jeune femme massacrée, évissérée, les joues coupées pour former un sourire jusqu’aux oreilles (oui c’est dégueulasse). L’affaire elle-même est déjà franchement compliquée, mais ca ne les empèche pas de méler leur vie privée à tout cela, et notamment une jolie blondasse qui nous a habitué à de meilleurs rôles (Scarlett Johansson). Nonobstant le caractère thrillerique, inspiré d’un fait réel (une jeune actrice est vraiment morte de cette manière dans les années 40) on obtient un bouillon d’images sans queue ni tête, avec un Josh Hartnett en voix off qui n’ajoute rien dans le genre film policier/cloppe au bec/voix off sombre et blasée. On aurait donc pu s’attendre à bien mieux de la part de Brian De Palma, mais là, pour moi, c’est vraiment raté! Le Scorsese moderne, je dirais que c’est une sorte d’animal de foire. Un des techniciens les plus talentueux encore en vie, un storyteller extraordinaire. Pourtant, à regarder ses tous derniers films, je parierais un paquet que, dans son boulot, Scorsese s’emmerde. Son métier l’ennuie, j’en suis sûr, agissant pourtant comme sous l’emprise d’une drogue, ou de sa propre routine. Il exécute froidement film après film sans trop y laisser de larmes ni de frissons. Gangs of New-York n’avait pas emmerdé que lui, c’était un film prétentieux, plat, servi par des images et acteurs extraordinaires. Aviator, lui, possédait un vrai fond avec une histoire passionnante, qui lui conféra ce statut de grand film important. Alors quid de ces « Infiltrés », remake de ce fameux film chinois dont j’ai dit tellement de bien il y a quelques temps déjà dans ces même pages ? Tient-il plus du remake, ou du Scorsese ? Le scénario est excellent, c’est, avec les acteurs, le principal matériel du film. L’ambiance et les ficelles se doivent de tenir le socle du film pour que se développent par la suite les émotions, les sous-intrigues, le suspense. Le pitch est simple, un flic est infiltré dans un gang alors qu’un personnage issu de ce même gang l’est dans le camp opposé. Tout repose sur le fait que ces personnes sont hors de tout soupçon et que les liens qui existent avec leurs vies originales sont infimes, inexistants. On s’y attend, les scénaristes vont bien entendu dû tout mettre en place pour couper ces liens, acharner chaque infiltré contre son vis-à-vis, amener chacun de ces acteurs bien au-delà de la psychose et de la schizophrénie. C’est là où « Les infiltrés » échoue à grand fracas. Le film est brillant pour ce qui relève de la base, du minimum attendu. L’histoire est très bien racontée au travers de scènes brillantes et d’acteurs Réalisé par Brian De Palma Avec Josh Hartnett, Scarlett Johansson, Hilary Swank,... 22 < RN extraordinaires (j’y reviendrai). Pourtant, c’est bien tout. Si l’on n’a pas vu le matériel original, on peut s’estimer heureux, on a vu un bon film d’action, pas trop compliqué mais suffisamment pour y flatter son intellect (peut-être pas quand même), de trop bons acteurs, une belle image. Cool le film. Mais « Infernal affairs », excusezmoi du peu, surpasse de très très loin ce dernier film, avec des personnages bien plus complexes, de l’émotion, et un vrai climax. Soyons très laids, mais très justes : on ne retrouve ici pas l’empathie des deux protagonistes, ni leur attachement naturel à leur nouvel environnement (et de par les monts l’hostilité subite de leur ancienne/ vrai vie), on ne retrouve pas non plus le drame de la perte du mentor, celui qui les rattachait à la vie. Cette perte est très vite gommée ici par un pataquès d’artifices pipo-virils qui est désastreux pour la fin du film - fin qui, en restant courtois, est assez nulle et n’a de suspenss que le bruit de fond et l’odeur de souffre. Restel’aspecttechnique,irréprochable, soigné, léché, chaque plan apporte son originalité, sa fraîcheur. Et restent les acteurs, Nicholson impeccable, Martin Sheen trop chouette, et, truc marrant, Di Caprio plus virile que Matt Damon. Casting de luxe, jeu d’acteur brillant. Le film de base proposait déjà un bon casting (avec notamment Andy Lau et Tony Leung), mais là c’est quand-même encore un cran au-dessus. Pour résumé, si vous n’avez pas vu « Infernal Affairs », vous pouvez vous rabattre sur ces « Infiltrés » au cinéma – version McDo, vous passerez un bon gros moment de cinéma (c’est quandmême pas King Kong). Jetez-vous ensuite sur l’original, bien plus subtil, puissant. Le dernier Scorsese a quand-même tout d’un film de commande froidement exécuté : efficace, mais bigrement dépouillé. De Martin Scorsese avec Leonardo di Caprio, Jack Nicholson, Matt Damon,… NUMÉRO 40 RENAME Comme un rêve… Les plus beaux poèmes sont dans rename ! Par TITION Ha enfin il ose me le demander C’est pas trop tôt, depuis le temps que j’attendais, C’est vrai quoi, ça fait des mois, Qu’il me disait vouloir être avec moi. Et pourtant, jamais il n’a osé me le dire, Ni même me l’écrire ! C’est vraiment le truc digne d’un mec, Avec son beau sourire et ses beaux pecs. Bon vous vous demandez sûrement, Pourquoi je mets autant de temps, A vous dire le contenu de la chose, Mais c’est normal, ça concerne moi et ma Ville Rose. Chez nous, c’est tout à fait normal, Que tout ce que nous offrons soit banal. En l’occurrence, le sien est hors de prix ! Non ! Pas une place pour le film qui est sorti, Mais une dans le plus bel endroit au monde ; Endroit où nous n’avons personne qui gronde, Comprenez, un endroit où le seul présent est le bonheur. Vous l’aurez compris, l’endroit en question n’est autre [ que son cœur. Malheureusement, le plus dur dans cette histoire, C’est de ne surtout pas broyer du noir. Surtout quand on sait que sa famille est juive, Et que la mienne est de l’autre rive. Aujourd’hui, jour de Noël, c’est maintenant ou jamais, Dire aux familles, sur nous, la vérité. Il me dit : « T’inquiète, ça va bien se passer ! », Il a raison ce salop, avec lui, je suis en sécurité. Le grand moment est arrivé enfin, Ho mon Dieu ! Je ne sens plus mes mains. Mon pied passe le seuil de la … bip bip bip ! Hein ? Quoi ? Mais, qu’est-ce-que c’est que ce trip ? Il est 7h36, je suis trop à la bourre, Faut que je me dépêche, je dois être à 8h15 en cours ! CI-contre Le Pont-neuf de Toulouse RN > 23 NUMÉRO 40 TÉLEX RENAME TÉLEX télex depuis s o v z e y o v n E r/rena me/ assos.efrei.f 001 L’EFREI va développer son propre système d’exploitation. 002 les extra terrestres sont de retour a l’efrei 003 Il paraîtrait qu’un M2 élec’ aurait le corps dur comme de la pierre... 004 Il paraîtrait qu’une éfreienne serait en manque (surprenant !) ... 005 Il paraît que les Faluchards rentreraient des PODs en poubelle... 006 Il paraît qu’un membre de la SEP aurait été pris en sandwich lors d’une soirée privée... 007 Il paraît que le dernier rename est paru ! 008 Il parait que les TAI de maths a rendre les lundi matins déclenchent un esprit festif chez les L1 qui fait qu’ils se retrouvent tous connectés sur MSN le dimanche soir, avec des pseudos aggressifs... 009 Si la mort avait un visage, ce serait celui de l’élec ! 010 Un prof de communication influant aurait reconnu être «une caillera» 011 y parait y a des telex qu’on ne comprends pas 012 Certaines assoc (qui commencent par EP et finissent par S) en auraient marre des spams inter-assocs 013 il parait que les documents sont autorises au DE de codage : aucune difference... générateur de critiques ciné... 016 Ce télex est drôle 017 Selon AF, le chipset serait une petite chips au féminin ! 018 non, le CPU ne stock pas des MP3 (cf: anglyche) 019 Il parait que tous les telex qui commencent par «il parait» sont avérés scientfiquement par les services secrets ruskofs. 020 Il parait que le prez du BDE joue tellement à la console qu’il s’endort devant! 021 Il paraitrait qu’ un nouvel épisode de OUI-OUI est sortit. L’acteur principal n’est autre qu’ un L1, oui mais lequel? 022 Une efreienne chercherait des trous dans un lit... 023 A ce qu’il parait un L2 aillant un peu trop bu serait tomber en descendant les escaliers menant au Dancefloor 024 il parait qu’un MO est grand , beau, et intelligent 025 il parait que les nuits blanches entravent le bon foncionnement de la mémoire 026 Selon un certain L1, l’approche de l’hiver devrait permettre d’appliquer la nouvelle directive «FOUS TA CAGOULE!!!!» 027 La journée pro c’est le rassemblement de jolies filles dans chaque salle de TD... 028 Devant le succès grandissant des Telex, l’admin commence à en écrire pour lancer des rumeurs! 029 D. a peut-être obtenu ses diplômes dans un paquet de lessive, mais assure n’être pas marabou ! dixit lui-même 030 Ce même Monsieur D. aurait réussi à arriver à l’heure en cours. il y a deux ans 031 Il parait qu’il faut utiliser les Télex avec modération... 014 il paraitrait que le prez de rename regarde sous les mini jupes anglaises... 032 fait chier .............y en a marre..........c qd les grandes vacances ???? 015 Il parait que ReName a créé un 033 Certains L1 vendraient leurs TP :o 24 < RN Il paraît que des statistiques sont faites pour corréler le nom de l’auteur et l’apparition de «Il paraît» au début du télex. NUMÉRO 40 TÉLEX RENAME 034 il parait qu un L’3 ne regarde pas autour de lui avant de dire des saloperies sur les profs..... 035 il parait que les L3 sont de retour. préprez vos couteaux, la guerre a commencé 036 Un projet farfelu sur la mise en avant de jeunes L’3 dénudés dans un calendrier «Dieux de l’EFREI» serait en cours d’elaboration .... 037 À ce qu’il paraît, il paraît des trucs dans ReName .... 038 Il parait que j’étais à la soirée au 56 de la tour montparnasse, mais j’étais trop démonté pour m’en rappelé... 039 j’ai perdu une liasse de gros billets verts avec un 100 dessus, personne l’aurait vu ?? 040 Il parait que la pièce de théâtre va déchirer cette année :) 041 un certain M1 aurais une fixation sur les parties génitales masculines et le crie haut et fort partout à l’école. 042 Si 2 et 2 font 6 ... alors je me pends 043 L’assurance tout risque serait de retour ... 044 Dans le but de remplir les amphis, une demande à été faite à M. Klein pour la création d’une assos : EfreiMassage : masseuses professionnelles pendant les amphis ;) 045 Un certaine personne (célèbre pour la fin d’année) aurait choisit de valider son PIP tout en draguant avec les Séniors. 046 Y parait que quelques L2 ne savent tjs pas ce qu’est le C ... faut venir en amphis !!! 047 Un «M1fou» serais gravement atteint par un traumatisme dû a un manque de fille à l’école ... Vive la parité. 048 On ne connait toujours pas, ni la date, ni la salle du Gala de cette année. Pour une fois le secret est bien gardé ;) 049 Des geeks barbus apparaissent de moins en moins à l’EFREI ... management quand tu nous tiens ... 050 il parait que ma note du DE de langage C pointe vers 0..... 051 parait que des L’3 font le crabe dans les couloirs 052 il parait que le De de Comm des L2 etait pour des philosophes... 053 les telex c’est cool !!! 054 Cafééééééééééééééééééééééééééééééééééééé !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! 055 il parait que quelqu’un squatt les batiments de l’efrei la nuit :-) 056 il parait que ken a demandé en mariage barbie sous le chapiteau à barbecue de l’efrei. apparament, ca coince... 057 Des membres du sidaction sont allé boire dans un bar de saint michel au lieu de faire la quete ! 058 Personne n’en parle, mais plus personne n’a de lecteur de disquettes! 059 Les Tp d’elec c’est de la folie ! 060 Il parait que les L1 sont débordés ! 061 il parait que les claviers des bornes efrei sont en papier mâché et les sticks en papier crépon.... 062 il parait qu’un prof de l’efrei était un ancien boxeur... 063 Il parait que les futurs telex ne commenceront plus par «il parait», mais par ‘il s’avère que» ou «il paraitrait que». Les efreins se culturent et enrichissent leur vocabulaire. Ou pas... 064 il parait que les pods se terminent en orgie 065 au vu des derniers pod, il serait judicieux de distribuer un ou plusieurs préservatifs aux filles de l’efrei aux futurs pods... 066 il parait que les boissons du POD sont de plus en plus diversifées et riche en nutriments et protéines : alimentation BIO assurée directeent du producteur au consommateur (trice) 067 il paraitrait qu’une vidéo coquine de l’efrei sur un POD serait disponible sur internet.... Vous savez quoi ? Y’a plein de trucs trop intéréssants à lire sur les autres pages... RN > 25 NUMÉRO 40 RENAME 068 Il parait que certains s’ennuient tellement en amphi de Communications Numériques qu’ils s’amusent à traduire des chansons de Jacques Brel en chinois... 069 Certains L’3 auraient proposé d’organiser un concours de mangeurs de chantilly sur seins nues... 070 Il paraîtrait que deux L1 émettraient d’étrange «youpi!» «wiiii!» et autres miaulements sonores tout en finissant leur projet de C en salle D21 un vendredi soir après les TPs d’Info Num 071 Il parait qu’il y a un remake du cinquième élement et de braveheart chez EFFOR! 072 Des traces de polonium 210 auraient été décelé dans les champignons de Paris utilisés dans certaines compositions dU CROUS... 073 On serait pres de 5 octets par TD ... 074 il paraitrai que 2 paladin 1 barbar et 1 rodeur auraient fait un echec critique au lancer de dé en d21 les admin ont reussit leur jet opposé et aurait fait 4 kill 075 un amphi vide qui travail c’est mieu qu’un cours TD plein qui fout le bordel et ne boss pas: mauvaise idée 084 Bonne année 2007 085 Vous trouvez pas que le CROUS c’est améliorer ? 086 Rename c’est vraiment de la bombe :D 087 Un L1 serrait tellement exténué suite aux rendus de projets qu’il se serrait endormit en jouant à Zelda à la Wii !! 088 Il paraitrait qu’EFFOR avait organisé un Karaoky à la kafet. 089 il parait que lors de la photo de promo de P2011 il y a eu des «touchettes» pas régulières.... 090 Mais qui est l’agent K? 091 Il paraitrait que le beurre serait facile à trancher... 092 Pendant le sidaction, certains n’auraient abordé que des (jolies) filles... 093 Une éleve a réussi à se faire virer d’un cour par Mr Gualino. 094 Faut-il ou non mâcher un yaourt ? 095 «A Poil Bordel» serait sous copyright de d’une autre école d’info dans les alentours de l’EFREI 076 J’aime les frittes 096 Est-ce rester 3/4 d’heure avec sa copine dans les toilettes lorsque l’on est invité chez quelqu’un signifie qu’on s’est bien amusé avec elle ? 077 Il parait que certains L’3 jouent à la bataille navale à voix hautes pendant le amphis de C++ 097 Msn s’est fait relaiguer par Gmail et YouTube depuis quelques mois ... mais que fait la cyber-police ? 078 une guerre entre un bucheron et MacGyver serait en preparation... 098 Un certain Thomas viendrait aux POD pour boire du lait... On lui explique? 079 il paraitrait que gagnon compte revenir en L’3 099 Un certain prof ne supporterait pas d’entendre les mouches voler. 080 il semble impossible de manger chaud au CROUS... 100 La grande blonde de YM? serait follement amoureuse de la petite L1 ! 081 Il paraitrait que les labos linux seraient en faite la même chose que les labos windows, la barbe et les lunettes en moins. 101 les subventions des assos seront dans le futur indexées aux sommes recoltés par les assos lors de la journée humanitaire 082 une petite L1 aurais demandé à son voisin pendant un cours d’architecture ce qu’est un processeur. 083 Joyeux Nowwwwel à tous 26 < RN Ça ragotte, ça ragotte... 102 ReName serait bouclé seulement quelques heures avant sa parution. Heureusement qu’on ne fait pas pareil pour les projets 103 Il paraît que vous devez savourer ce journal. NUMÉRO 40 RENAME sudoku PAR RICKY Spécial geek – niveau facile/////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////// D F 0 B 4 C 3 6 1 D F 9 5 7 5 B D 1 F 7 3 C A 7 0 8 2 7 8 E 9 C 2 3 6 B 7 F A B C 1 D 0 3 4 1 C 8 1 6 0 E 3 B B F 7 0 9 5 2 9 1 D 3 7 0 8 B B 2 4 6 C 0 8 E 9 5 3 9 F A 2 0 1 1 4 4 B C 2 0 D A 6 1 7 E 5 A 1 E 1 9 6 2 B 7 Règles Une grille de Sudoku spécial geek est un carré composé de 16 lignes horizontales et 16 colonnes verticales découpées en 16 cases. Ce même carré est divisé en 16 carrés de 4x4. Le but est de remplir, toutes les cases vides par un nombre allant de 0 à F (en hexadécimal donc) de sorte que chaque ligne, chaque colonne et chaque carré 4x4 ne comporte qu’une fois et une seule le même chiffre. Propose toi aussi ton jeu pour ReName chaque mois. Une seule adresse : [email protected] En plus, à tous les coups tu gagnes la place de le publier. RN > 27 NUMÉRO 40 RENAME la DERNIÈRE PAGE RETOUR: Les L3 de retour de london city par Boub’s et Charles 28 < RN Bonnes fêtes de fin d’année à tous !