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JEUDI 16 AVRIL 2015 20H THÉÂTRE DES CHAMPS-ÉLYSÉES ORCHESTRE NATIONAL DE FRANCE DANIELE GATTI DIRECTEUR MUSICAL CHŒUR DE RADIO FRANCE MAÎTRISE DE RADIO FRANCE SOFI JEANNIN DIRECTRICE MUSICALE LUCY CROWE SOPRANO KARINE DESHAYES MEZZO-SOPRANO STÉPHANE BRAUNSCHWEIG RÉCITANT SOFI JEANNIN CHEF DE CHOEUR DANIELE GATTI DIRECTION SARAH NEMTANU VIOLON SOLO PROGRAMME Franz Liszt Hamlet, poème symphonique n° 10 Richard Strauss Macbeth, poème symphonique opus 23 ENTRACTE Felix Mendelssohn Le Songe d’une nuit d’été : Ouverture, opus 21 Musique de scène, opus 61 : 1. Scherzo 2. Mélodrame et Marche des elfes 3. Air (« Ye spotted snakes ») pour deux sopranos et chœur féminin 4. Mélodrame 5. Intermezzo 7. Nocturne 8. Mélodrame 9. Marche nuptiale 10. Mélodrame, fanfare et marche funèbre 11. Danse des clowns 12. Finale (« Through this House ») pour soprano, mezzo et chœur féminin › Ce concert est diffusé en direct sur France Musique. Il est également disponible à l’écoute sur francemusique.fr et sur concert.arte.tv › Retrouvez la page facebook des concerts de Radio France et de l’«Orchestre National de France». › Consultez le site sur maisondelaradio.fr rubrique concerts. En contrepoint aux représentations de Macbeth de Verdi qu’il dirige à la tête de l’Orchestre National de France du 4 au 16 mai, au Théâtre des ChampsÉlysées, Daniele Gatti a imaginé deux programmes symphoniques inspirés de Shakespeare.Ces deux concerts, le 16 avril et le 10 mai, au Théâtre des Champs-Élysées. À de rares exceptions près, l'intérêt des musiciens pour Shakespeare ne s'est manifesté qu'à partir de la seconde moitié du dix-huitième siècle : prenant la place de Métastase, Shakespeare est devenu l'auteur dramatique le plus recherché par les compositeurs d'opéra. On a relevé en effet plusieurs centaines d'adaptations de ses vingt-sept pièces les plus connues, avec une prédilection pour La Tempête — une quarantaine d'adaptations de Purcell à Frank Martin — suivie de près par Roméo et Juliette. Othello, curieusement, n'a suscité que trois transpositions lyriques, mais de haut vol. Hors de toute destination scénique, on relève les ouvertures du Songe d'une nuit d'été de Mendelssohn et de Jules César de Schumann, La Mort d'Ophélie ou la Marche funèbre pour la dernière scène d'Hamlet de Berlioz, Le Sommeil de Desdémone de Massenet, voire La Danse de Puck de Debussy. Enfin, la puissance des enjeux dramatiques a inspiré des partitions synthétiques comme la symphonie Roméo et Juliette ou l'Ouverture du Roi Lear de Berlioz et quantité de poèmes symphoniques de Tchaïkovski (Roméo et Juliette, La Tempête, Hamlet) à Elgar (Falstaff) en passant par Hamlet de Liszt et Macbeth de Richard Strauss, trop rares au concert et qu’on entendra ce soir. FRANZ LISZT 1811-1886 HAMLET COMPOSÉ À WEIMAR EN 1858 / RÉPÉTÉ EN PUBLIC À WEIMAR LE 25 JUIN 1858 SOUS LA DIRECTION DE L’AUTEUR. CRÉÉ À SONDERSHAUSEN LE 2 JUILLET 1876 SOUS LA DIRECTION DE MAX ERDMANNSDÖRFER / 15 minutes environ Les viandes rôties du repas des funérailles ont été servies froides au festin des noces. Shakespeare, Hamlet Une interprétation singulière du personnage d’Hamlet à Weimar en janvier 1856, par l’acteur Bogumil Dawison, avait beaucoup frappé Liszt qui écrivit à Agnes Street-Klindworth : « Il ne le prend pas comme un songe - creux succombant sous le poids de sa mission […] mais bien comme un prince intelligent, entreprenant, à hautes visées politiques, qui attend le moment propice pour accomplir sa vengeance et toucher à la fois au but de son ambition en se faisant couronner à la place de son oncle […] C’est Ophélie qui est écrasée sous sa mission par son impuissance d’aimer Hamlet comme il lui faut être aimé ». L’idée de composer une ouverture pour le drame ne se concrétisa qu’en 1858. Ce qe Liszt dit de l’œuvre à sa correspondante au lendemain de la répétition d’orchestre témoigne d’un retour à une vision plus traditionnelle du héros : « Je n’en suis pas mécontent. Il restera tel quel, blême, enfiévré, suspendu entre le ciel et la terre, captif de son doute et de son irrésolution ! » Aucune place n’était réservée à la figure d’Ophélie : les deux épisodes confiés aux seuls bois et à un violon solo, reliés (ou séparés) par une cascade de ricanements (« Ironisch ») et de coups de griffes instrumentaux, seront ajoutés par la suite : ils doivent « sonner comme un tableau d’ombre ». Le plan assez libre de la composition n’est pas pour autant celui de la pièce. Du moins peut-on associer les irrésolutions réitérées du début à la question « To be or not to be » et la marche funèbre conclusive au dénouement du drame. Entre les deux, hors les allusions à Ophélie, le retour obsédant d’une note isolée (un si, le plus souvent, au cor) semble la voix du spectre. Pour le reste, Liszt laisse l’auditeur libre d’entendre l’écho d’une tempête ou de la colère, l’éclat pompeux des noces ou les fanfares d’une bataille, les luttes intérieures du héros et/ou le duel final. Serge Gut souligne l’extrême concision de l’œuvre « écrite avec une grande économie de moyens, mais avec un matériau musical d’un très grande qualité. Elle brosse un remarquable portrait psychologique qui en fait peut-être le meilleur poème symphonique de Liszt ». Ces années-là : 1857 : Flaubert publie Madame Bovary et Baudelaire Les Fleurs du mal. 1858 : Berlioz achève la composition des Troyens. 1857-1859 : Jean-François Millet peint L’Angélus. Pour en savoir plus : Deux ouvrages s’imposent : la biographie en deux volumes d’Alan Walker (Fayard, 1990 et 1998) et la monographie très pénétrante et personnelle de Serge Gut (Liszt, éditions de Fallois, L’Âge d’Homme, 1989) RICHARD STRAUSS 1864-1949 MACBETH ACHEVÉ LE 9 JANVIER 1888 / RÉVISÉ EN 1889 APRÈS UNE LECTURE D’ORCHESTRE, PUIS EN 1891. DÉDIÉ À SON AMI ALEXANDER RITTER /CRÉATION DE LA VERSION RÉVISÉE LE 13 OCTOBRE 1890 À WEIMAR SOUS LA DIRECTION DU COMPOSITEUR. CRÉATION DE LA VERSION DÉFINITIVE LE 29 FÉVRIER 1892 À BERLIN SOUS LA DIRECTION D’HANS VON BÜLOW / 20 minutes environ La vie n’est qu’une ombre qui passe ; un pauvre comédien qui, pendant son heure, se pavane et s’agite sur le théâtre, et qu’après on n’entend plus ; c’est un conte récité par un idiot, plein de fracas et de furie, et qui n’a aucun sens. Shakespeare, Macbeth Dans le Livre d’or d’un jeune chef d’orchestre (1925), Richard Strauss recommandait de diriger Salomé et Elektra comme s’ils étaient de Mendelssohn : de la musique de fées. Cela devrait valoir aussi pour son premier poème symphonique, Macbeth, non seulement à cause de certains passages d’une finesse aérienne contrastant avec l’épaisseur sombre qui règne sur l’ensemble, mais surtout parce que l’équilibre entre ombre et lumière est le fondement même de la composition. D’une composition qui, loin de suivre pas à pas les péripéties du drame de Shakespeare, offre à l’auditeur une synthèse de ses enjeux ordonnée selon la logique de la forme sonate. Du moins de cette forme telle que Beethoven et, plus encore ses exégètes, l’avaient dramatisée en y introduisant les notions de thème masculin (le premier, soutenu par la masse des cordes) qui affirme la tonalité, et de thème féminin (le second, aux bois individuels) dans le ton de la dominante, sommé de rejoindre le ton fondamental lors de la réexposition à l’issue d’un combat (le développement) dont le plus fort est sorti vainqueur… En choisissant les figures du glorieux Macbeth (dont les fanfares initiales, sur l’accord parfait, suggèrent la stature) et de son épouse maléfique, séduisante et rouée (mélopée chromatique, serpentant autour du ton de la dominante), Strauss tenait les deux pôles de sa forme sonate. Il les a, naturellement, entourés d’éléments secondaires bien caractérisés où l’on peut entendre, à volonté, les ambitions de Macbeth ou les prédictions des sorcières et, plus clairement, le cri des corbeaux annonçant l’arrivée du roi Duncan, la réception aimable qui lui est faite et le paroxysme du meurtre. Au delà, l’auditeur doit se satisfaire de suivre un déroulement purement musical, comme dans les ouvertures de Mendelssohn ou de Schumann. Dans sa première version, Strauss s’était inspiré de la victoire de Macduff pour conclure triomphalement dans le mode majeur. Bülow l’ayant convaincu de conserver à l’ensemble de l’œuvre sa couleur initiale (ré mineur), il y renonça. Seule référence, sur la partition, à la pièce qui l’inspira, l’invocation de Lady Macbeth attendant le retour de son époux : « Hâte-toi de venir, que je puisse verser mon courage dans tes oreilles, et chasser, par la vaillance de ma langue, tout ce qui te sépare du cercle d’or, dont le destin et un appui surnaturel veulent te voir couronné ». Elle est inscrite sous la première polyphonie avenante des bois dont le contraste inattendu se signale à l’attention. Ces années-là : 1889 : 20 novembre, création de la Symphonie n° 1 «Titan» de Gustav Mahler à Budapest. juin : Vincent van Gogh peint La Nuit étoilée. Publication de Fort comme la mort de Guy de Maupassant. Pour en savoir plus : - Richard Strauss par Michael Kennedy (Fayard, 2001). Ce livre accorde davantage de place à la biographie sans complaisance ni partialité qu’à l’étude détaillée des œuvres. Le chapitre que François-René Tranchefort consacre dans Le Guide de la musique symphonique (Fayard, 1986) y supplée en partie. Les brèves monographies de Dominique Jameux (Le Seuil, 1971) et de Jean Rostand (Seghers, 1964) n’ont pas vieilli. FELIX MENDELSSOHN 1809-1847 LE SONGE D’UNE NUIT D’ÉTÉ OUVERTURE ACHEVÉE À BERLIN LE 6 AOÛT 1826, CRÉÉE À STETTIN (SZCZECIN) LE 20 FÉVRIER 1827 SOUS LA DIRECTION DE CARL LOEWE / 12 minutes environ MUSIQUE DE SCÈNE COMMANDÉE PAR LE ROI DE PRUSSE, FRIEDRICH WILHELM IV, COMPOSÉE À LEIPZIG EN 1843, CRÉÉE AU NOUVEAU PALAIS DE POSTDAM LE 14 OCTOBRE 1843 / 30 minutes environ Non, vraiment, ne me faites pas jouer une femme ; j’ai la barbe qui me vient. Shakespeare, Le Songe d’une nuit d’été. Il est tentant d’associer la composition de l’Ouverture du Songe d’une nuit d’été à la création toute récente d’Oberon de Carl Maria von Weber dont la mort prématurée, le 5 juin 1826, dut navrer le jeune Felix. Comme il avait pu prendre connaissance de la partition en cours d’édition, la quasi-citation du Mermaid’s song qui clôt l’ouverture a l’accent d’un adieu. Plus généralement, la légèreté inouïe de l’écriture de Mendelssohn (qui illuminait déjà son Rondo capriccioso et le scherzo de son Octuor) témoigne d’une connivence avec son aîné. Mais c’est aussi par l’abondance des idées que cette ouverture se rapproche de celles de Weber, et surtout par la façon dont ces motifs sont liés entre eux de façon à concilier le jaillissement d’un apparent pot-pourri avec le dynamisme logique de la forme sonate. Après les accords impalpables où filtre la magie du mode majeur, les violons divisés (les elfes ?) babillent en mineur comme s’ils voulaient se cacher. Un premier thème, qui surgit fortissimo, les bouscule, tandis qu’un autre, à la dominante, impose sa mélancolie. Comble d’ironie, la progression lyrique qui s’ensuit bute sur des motifs dérisoires culminant avec l’imitation du braiement de l’âne. Le développement, la réexposition et la conclusion préserveront la même spontanéité. L’importante musique de scène, où pages orchestrales (entractes, marches, danses) et épisodes chantés alternent avec les mélodrames (dialogues parlés entremêlés de musique qui sortent du cadre d’un concert), n’emprunte à l’ouverture que les pitreries de la Danse des clowns et la trame du Finale. Tout est neuf mais, à dix-sept ans de distance, Mendelssohn a conservé verve et fraîcheur de l’adolescence. Le Scherzo où, fidèle à lui-même, il use des teintes pastels du mode mineur, semble tracé avec la pointe d’une aiguille : bois et cordes y jouent à cache-cache et la forme elle-même tient plutôt du rondo, voire du rondo-sonate. Le frémissant mi mineur de la Marche des elfes offre un paradoxe de mouvement et de suspension : les génies se déplacent mais sans toucher le sol et l’éclat même de leur fanfare confine au silence. L’air avec chœur qui s’adresse aux « serpents tachetés » en reprend l’image ondulante. La souplesse ondoyante de ce mouvement perpétuel rappelle celle de la Romance sans parole connue sous le titre «La Frileuse» : les voix semblent y picorer leurs syllabes. Le ton de l’Intermezzo est plus dramatique : partie à la recherche de Lysandre, Hemia finit par se perdre dans la forêt. Obsessionnelle, tournant et retournant sur elle-même, la musique distille une angoisse sourde, mais les couleurs ne sont jamais ternes grâce à l’emploi des registres instrumentaux les plus favorables. La survenance de la troupe des comédiens amateurs clôt cette page de la manière la plus imprévue. Est-ce le cor magique d’Oberon qui chante l’ineffable mélodie du Nocturne si bien conçue pour l’instrument sans pistons où chaque note, ouverte ou bouchée, a sa couleur propre ? Les autres timbres (des violons, du hautbois, des clarinettes, des flûtes) viendront tour à tour caresser le sommeil des amants et vivifier la forme qui, sous l’apparence d’incessantes réitérations, progresse jusqu’au sommet dramatique au centre du développement modulant avant de se dénouer dans une reprise variée. Il n’est pas interdit d’y entendre la plus onirique des scènes d’amour. La Marche nuptiale est si connue (encore qu’on l’entende souvent dans un tempo trop large) que tout commentaire serait superflu. Sa popularité tient à un artifice souvent imité depuis lors : fuir le ton principal pour mieux y arriver. C’est l’exclamation initiale en mi mineur qui porte l’ut majeur à incandescence. Parodique, la Marche funèbre, confiée aux timbales, au basson et à la rude clarinette en ut dans des registres peu flatteurs, se distingue par les qualités inverses. La Danse des clowns est une reprise variée d’un passage de l’ouverture, tout comme le Finale où les voix se superposent, comme par magie, au bruissement du vol des elfes développé en conséquence. Gérard Condé Ces années-là : 1826 : Delacroix peint La Grèce sur les ruines de Missolonghi. Publication de Odes et Ballades de Victor Hugo. 1843 : de janvier à mai, tournée triomphale de Berlioz dans les pays germaniques. Corot peint Marietta, l’odalisque romaine. Création du Quintette de Schumann. Pour en savoir plus : En attendant la publication, en France, d’une monographie exhaustive, le Mendelssohn de Rémi Jacobs (Solfèges, Le Seuil, 1979) et, plus encore, Felix Mendelssohn, La lumière de son temps de Brigitte François-Sappey (Fayard, 2008) offrent un riche condensé de tout ce qu’il faut, au moins, apprendre sur un compositeur singulièrement méconnu. Le Songe d’une nuit d’été : musique de scène Récitant Hélas, pourquoi faut-il, dans tout ce que j’ai lu, ou ce que j’entendis de contes ou d’histoires, qu’un véritable amour n’ait jamais cours facile ? Écoutez ces deux jeunes athéniennes : - Je fronce les sourcils mais il m’aime toujours. - Veuilllent vos sourcils à mes sourires enseigner ce tour. - Je le maudis mais lui réponds par de l’amour. - Puissent mes prières avoir cet effet en retour. - Plus je le hais, plus il me poursuit. - Plus je l’aime, plus il me hait. - C’est sa folie, Héléna, et je n’y suis pour rien. - C’est votre beauté, Hermia, que n’ai-je ce défaut ! - Consolez-vous, Démetrius ne verra plus mon visage, - Lysandre et moi, tous deux, nous allons fuir d’ici. 1. Scherzo Puck : Eh bien, esprit, où allez-vous ? 2. Mélodrame et marche des Elfes Elfe : Par monts et par vaux, à travers les buissons, par les parcs et les bois à travers l’onde et la flamme, je me promène et me glisse, plus rapide que le disque de la lune. Je sers Titania, la Reine des Fées, et je fais pleuvoir la rosée, sur l’herbe, dans les cercles qu’elle a tracés. Je dois cueillir ici quelques gouttes de rosée, à chaque primevère une perle accrocher. Adieu, Puck, je dois m’en aller. Notre Reine et tous ses elfes vont arriver. Puck : Le Roi doit venir ici cette nuit même. Préviens la Reine qu’elle ne paraisse pas à ses yeux. Car Obéron contre elle est vraiment furieux ! Elle mène avec elle un enfant merveilleux, volé au Roi d’une terre indienne, le plus charmant qu’ait possédé la souveraine. et le jaloux Obéron comme page voudrait l’entraîner à sa suite au hasard des fôrets. Mais elle veut garder pour elle ce bel enfant qu’elle aime, le couronne de fleurs, en fait sa joie suprême. Et quand elle et le Roi se croisent dans les prés, aux fontaines, aux bois, sous les cieux étoilés, leurs elfes, effrayés de voir comme ils se traitent, vont dans le creux des glands se chercher des cachettes. Place, place ! Voici Obéron. Et voici la Reine. Que n’est-il déjà parti ! Obéron : Funeste rencontre au clair de lune, ma fière Titania ! Faut-il que Titania contrarie son Obéron, pour un enfant volé que je demande, afin d’en faire mon page ? Soit, va-t’en ! Mais de ce bois tu ne sortiras pas que je ne t’ai punie d’abord de cet outrage. Puck, gentil lutin, viens par ici. Va chercher cette fleur dont je t’ai un jour montré la plante. Son suc versé sur les yeux d’un dormeur rendra amoureux fou tout homme ou toute femme du premier être qu’il ou elle verra à son réveil. Une fois que j’aurais le suc de cette fleur, j’épierai Titania plongée dans son sommeil, et j’en verserai la liqueur sur ses yeux. Le premier objet qu’elle verra au réveil, fut-ce un lion, un ours, un loup, ou un taureau, un singe fureteur, un remuant macaque, elle le poursuivra d’un amour sans limite. Je connais un talus où poussent thym sauvage, primevère et violette au modeste visage; Titania pour dormir parfois la nuit s’y glisse, bercée, parmi ces fleurs, de danses et de délices. 3. Air Titania : Allons ! Pour votre Titania, une ronde et une chanson de fée, et puis laissez-moi seule le tiers d’une minute. Les unes iront tuer les vers sur les boutons de roses, les autres faire la guerre aux chauves-souris, s’emparer de leurs ailes et pour mes petits elfes y tailler des habits. D’autres encore éloigneront le hibou criard qui pousse des cris sinistres, effarouché par nos ébats. Maintenant bercez-moi par vos chants, puis vous remplirez vos missions et me laisserez reposer. Fairy You spotted snakes, with double tongue, Thorny hedgehogs be not seen, Newts and blind-worms do no wrong, Come not near our Fairy Queen. Un elfe Au large, vous, serpents tachetés, langues doubles, Hérissons épineux on ne veut plus vous voir. Salamandres et vers aveugles, ne vous faites ni tort ni peine, N’approchez pas de notre Reine. Chorus Philomele, with melody, Sing in our sweet lullaby, Lulla, lulla, lullaby; lulla, lulla, lullaby; Never harm, Nor spell, nor charm, Come our lovely lady nigh. So good night, with lullaby. Choeur Philomèle la mélodieuse, Donne voix à notre berceuse, Berce, berce, berça, berci, Que nulle larme, Que nul charme ne trouble ici Notre dormante, aimable dame, Et bonne nuit, berça, berci. Fairy Weaving spiders, come not here: Hence you long-legged spinners, hence: Beetles black approach not near; Worm nor snail do no offence. Un elfe Hors d’ici, araignées tisseuses Aux longues pattes filandreuses, Noirs cafards, gardez vos distances, Vers, limaces, et vos offenses ! Chorus Philomele, with melody, Sing in our sweet lullaby, Lulla, lulla, lullaby; lulla, lulla, lullaby; Never harm, Nor spell, nor charm, Come our lovely lady nigh. So good night, with lullaby. Choeur Philomèle la mélodieuse, Donne voix à notre berceuse Berce, berce, berça, berci, Que nulle larme, Que nul charme ne trouble ici Notre dormante, aimable dame, Et bonne nuit, berça, berci. Fairy Hence, away: now all is well: One aloof stand sentinel. Un elfe Qu’on s’éloigne, mais auprès d’elle Que l’un reste en sentinelle. Obéron : Du suc de cette fleur enduisant ses paupières, je la ferai rêver d’odieuse manière. Et je n’ôterai pas ce charme de sa vue (ce qu’avec une autre herbe il m’est aisé de faire) avant qu’elle ne m’ait livré ce page. 4. Mélodrame Obéron : Ma chère Titania, ce qu’à ton réveil tu verras, pour mon amour vrai tu le prendras ; désir et langueur souffriras ; que ce soit chat, ours ou panthère, léopard, rugueux solitaire, quoi que ce soit qui t’apparaisse, qu’au réveil il ait ta tendresse ! Ouvre l’oeil sur très vile espèce ! Puck : J’ai couru ce bois pour rien, pas trace d’un Athénien. Nuit, silence. Qui est ici ? Il a d’Athènes l’habit. C’est celui qu’à dit mon maître, qui refuse de connaître cette Athénienne que je vois dormant sur ce sol sale et froid, sans oser venir, la pauvrette, près du sans-coeur, du malhonnête. Rustre, je verse sur tes yeux ce charme aux effets merveilleux ! Que l’amour, dès que tu t’éveilles, en tes yeux jamais ne sommeille. Eveille-toi dès mon départ, Obéron m’attend sans retard. Lysandre : Belle Héléna, je traverserai le feu pour toi ! Ce n’est plus Hermia, mais Héléna que j’aime. Qui n’échangerait un corbeau pour une colombe ? Dors, Hermia, sache apprendre à ne plus désormais t’approcher de Lysandre. De même que l’on voit l’excès des plus doux mets produire en l’estomac les plus profonds rejets, toi qui fus mon excès, qui fus mon hérésie, de tous, de moi surtout, reçois l’antipathie ! Hermia : Lysandre - quoi, parti ? Où êtes-vous, Lysandre ? Hélas, parlez, répondez ! Rien ! Vous êtes loin, je le crains. Je pars vous retrouver, Ou bien trouver la mort. 5. Intermezzo Puck : Sur l’argille dors tranquille, mon beau Lysandre, Puck te vient en aide avec ce remède versé sur tes yeux. Dès que tu t’éveilleras, tu reverras en amoureux les yeux d’Hermia, ta première maîtresse. Que le proverbe connu «à chacun son dû» montre au réveil sa justesse ! Que Jeannette ait son Jeannot, et tout ira comme il faut, l’homme retrouvera sa jument et tout sera comme avant. 7. Nocturne Obéron : Gentil Puck, fais en sorte que tous ces Athéniens puissent retourner à la ville, en ne se souvenant des faits de cette nuit que comme des tourments d’un rêve. Moi, Obéron, en attendant, je vais délivrer la Reine des Fées. 8. Mélodrame Sois comme tu as coutume d’être, vois comme tu as coutume de voir. La fleur de Diane a sur celle de Cupidon cette influence et ce magique pouvoir. Allons, Titania, éveille-toi, ma douce Reine. Son, musique ! Viens ma Titania, la main dans la main, dansons sur cette place où ils sont endormis. Nous voilà de nouveau tous les deux bons amis. Et solennellement demain, à la mi-nuit, triomphant, chez le duc Thésée, nous danserons, bénissant tout, prospérité nous verserons : nos deux couples là-bas, de fidèles amants y seront comme lui conjoints en même temps. Puck : Roi des Fées, écoute ! J’entends la matinale alouette. Obéron : Allons, ma Reine, courons en silence après l’ombre de la nuit : tournant plus vite autour du monde que cette lune vagabonde. Titania : Viens mon Seigneur, durant le vol, explique moi ces rêves tels qu’ils m’ont fait me trouver sur le sol la nuit, auprès de ces mortels. Thésée : A présent que vient la nouvelle lune, belle Hyppolita, l’heure de t’unir à ton Thésée avance à grands pas. Et voici nos amoureux, pleins d’allégresse et de joie. Que la joie mes amis - joies et beaux jours d’amour accompagne vos coeurs. Retournons à Athènes et que de grandes fêtes célèbrent l’union de ces trois fois deux têtes. 9. Marche nuptiale Thésée : Et maintenant quelles réjouissances sont prévues ? N’y a-t-il pas une comédie pour apaiser l’angoisse de cette heure torturante ? 10. Mélodrame, fanfare et marche funèbre Quince : «La très lamentable comédie et la très cruelle mort Pyrame et Thisbé». Ecoutez un peu : Cette bête effroyable que l’on nomme lion, une nuit où d’abord arrive Thisbé la confiante, la fait s’enfuir de peur, ou plutôt d’épouvante : dans sa fuite, elle laisse tomber son manteau que l’infâme lion macule de sa gueule sanglante. Pyrame, jeune homme charmant, arrive bientôt et trouve assasiné le manteau de Thisbé, son amante ; sur quoi de son glaive, de son glaive coupable et sanglant, brusquement il s’embroche la poitrine bouillonnante ; alors Thisbé, qu’il l’a attendu dans l’ombre d’un mûrier, lui prend sa dague et se tue. Thisbé : Mort ! Mort ! La tombe va couvrir ces beaux yeux ! Ces lèvres de lys, ce nez de cerise, tes joues, jaunes narcisses, tout ça n’est plus ! Amoureux, pleurez, le coeur gros, ses yeux verts comme des poireaux. Adieu, adieu ! Thésée : Voyons s’il vous plaît l’épilogue. Ou laissez tomber votre épilogue et faîtes plutôt jouer la bergamasque. 11. Danse des clowns Minuit sonne, au lit mes amis. Puck : Et voici l’heure de la nuit où chaque tombe au cimetière baille et laisse évader l’esprit qui rôde autour du sanctuaire. Joyeuses fées, escortons la triple Hécate et son char sombre ; du soleil nous nous écartons pour suivre comme un rêve l’ombre. Dans la maison nulle souris ne troublera ces lieux bénis. Moi, Puck, de ce balais que j’apporte, je mets la poussière à la porte. 12. Finale Finale Choeur des Elfes Obéron : Qu’une éclatante flamme brille dans cette maison car elle était en létargie ! Que les fées et les lutins voltigent autour d’elle ! Chantez d’abord par coeur la musique, et ensuite nous y joindrons des paroles, et nous tenant par la main, nous bénirons cette demeure. Through the house give glimmering light, By the dead and drowsy fire, Every elf and fairy sprite Hop as light as bird from briar, And this ditty after me Sing, and dance it trippingly. Grâce au feu mort ou moribond, À ce logis donnez lumière vacillante, Que l’elfe et l’esprit féerique Sautillent comme oiseaux se donnant Chantez après moi ce refrain [la réplique : Avec ce qu’il faut d’entrain. First rehearse your song by rote, To each word a warbling note. Hand in hand, with fairy grace, Will we sing and bless this place. D’abord redites la chanson, A chaque mot, un joli son ! Et chantons la main dans la main Dans ces lieux que bénit sans fin Le favoritisme des fées. Trip away; make no stay: Meet me all by break of day. Obéron : Travaillez, fées ou lutins ! Que par nous le bonheur touche d’abord la royale couche : qu’elle engendre des enfants Toujours beaux et trimphants ! Que les trois couples ici n’aient en amour nul souci ! Et qu’aucun de leur progéniture n’ait ces défauts de la nature : ces becs-de-lièvre, ou ces verrues, toutes ces marques incongrues dont parfois nativité frappe la postérité. Que cette sainte rosée par vos soins, fées, soit versée dans les chambres du palais et leur apporte douce paix ! Que celui qui les habite Filez, ne vous attardez plus, Nous nous verrons au point du jour. en sûreté s’y abrite ! Allez, faites votre tour ; rendez-vous au point du jour. Puck : Si nous vous avons offensés, ombres légères que nous sommes, qu’il vous suffise de penser que vous n’avez fait qu’un doux somme : que notre thème, faible, oiseux, n’avait pas plus de sens qu’un rêve. Pourvu que ton blâme ne s’élève, bon public, et nous ferons mieux. Foi de lutin, qu’on nous évite, malgré notre peu de mérite, la langue des serpents siffleurs, tu nous verras bientôt meilleurs, ou qu’on me traîte de menteur ! Bonne nuit, vous tous ici ! Allons, vos mains, mes amis, et ce sera comme j’ai promis ! DANIELE GATTI direction 1961 : naissance à Milan. 1988 : premier engagement à La Scala de Milan (L'occasione fa il ladro, dans une mise en scène de Jean-Pierre Ponnelle). 1992 : directeur musical de l'Orchestre de Santa Cecilia de Rome (jusqu'en 1997) 1996 : directeur musical du Royal Philharmonic Orchestra (jusqu'en 2009) 1997 : directeur musical du Teatro comunale de Bologne (jusqu'en 2007). 2002 : dirige Simon Boccanegra pour ses débuts au Staatsoper de Vienne. Disponible en DVD. 2008 : directeur musical de l'Orchestre National de France. Dirige Parsifal à Bayreuth (repris en 2009, 2010 et 2011) et fait l'ouverture de La Scala avec Don Carlo (disponible en DVD). Sortie en disque des Trois pièces opus 6 et de la Lulu suite de Berg avec l'Orchestre du Concertgebouw d'Amsterdam. 2009 : nommé Chefdirigent à l'Opéra de Zurich (jusqu'en 2012). 2010 : Elektra au Festival de Salzbourg (mise en scène de N. Lehnhoff). Disponible en DVD. 2011-2012 : cycle Brahms (le Requiem allemand et les quatre symphonies) avec l'Orchestre Philharmonique de Vienne. 2012 : nouvelle production de Falstaff dans la mise en scène de Robert Carsen à Covent Garden. La Bohème de Puccini au Festival de Salzbourg. 2013 : nouvelle production de Parsifal au Metropolitan Opera de New York. Concerts avec le Boston Symphony Orchestra, notamment à Carnegie Hall. Nouvelle production Die Meistersinger von Nürnberg de Wagner au Festival de Salzbourg. Tournée avec l'Orchestre du Concertgebouw d'Amsterdam. 2013-2014 : inaugure la saison de la Scala de Milan avec une nouvelle production de La Traviata de Verdi. Reprend à l'Opéra d'Amsterdam avec l'Orchestre du Concertgebow la production de Falstaff de Verdi qu'il a créée avec Robert Carsen à Londres. Se produit au Festival de Salzbourg pour deux concerts symphoniques avec l'Orchestre Philharmonique de Vienne et pour Il Trovatore de Verdi en compagnie d'Anna Netrebko, Placido Domingo, Francesco Meli et Marie-Nicole Lemieux. 2014 - 2015 : inaugure la saison de l'Orchestre National de France avec Roméo et Juliette de Berlioz. Intégrale des symphonies de Brahms avec l'Orchestre Philharmonique de Vienne à Canergie Hall et les Symphonies Beethoven avec le Mahler Chamber Orchestra. Dirige plusieurs symphonies de Mahler avec l'Orchestre du Concertgebouw. Se produit avec l'Orchestre Philharmonique de Berlin dans un programme Wagner, Berg, Brahms, et avec l'Orchestre de la Radio Bavaroise. à partir de septembre 2016 : Chefdirigent de l'Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam. Daniele Gatti enregistre en exclusivité pour Sony Classical. Pour en savoir plus, consultez le site : www.danielegatti.eu SOFI JEANNIN chef de choeur 1995 : début des études au CRR de Nice et à l'Académie Royale de Musique de Stockholm. 2003 : entre au Royal College of Music de Londres afin d'étudier la direction de chœur auprès de Paul Spicer. 2005 : est recrutée par le Royal College of Music Junior Department et l'Imperial College en tant que chef de chœur et professeur de technique vocale. 2005 : début avec les London Voices en tant que mezzo soprano. Elle obtient la médaille de la Worshipful Company of Musicians de Londres. 2006 : premier enregistrement pour la BBC : Sofi Jeannin dirige la création britannique de Consolation I d'Helmut Lachenmann. 2006 : professeur de direction de chœur au Conservatoire d'Évry. 2008 : nommée directrice musicale de la Maîtrise de Radio France. 2009 : inaugure une collaboration régulière avec l'Académie de Paris pour de nombreuses actions pédagogiques et artistiques. Est nommée au grade de Chevalier dans l'ordre des Arts et des Lettres. 2010 : dirige pour la première fois l'Orchestre Philharmonique de Radio France. Débuts avec le Stockholm Concert Orchestra. 2012 : dirige pour la première fois l'Orchestre National de France. Est nommée au grade de Chevalier des Palmes Académiques. 2013 : invitée au St Jacobs Chamber Choir à Stockholm pour diriger Figure humaine de Francis Poulenc. LUCY CROWE soprano Née dans le Staffordshire (Royaume-Uni), étudie à la Royal Academy of Music de Londres. Parmi son répertoire : Susanna (Les Noces de Figaro), Servilia (La clemenza di Tito), Gilda (Rigoletto), Rosina (Le Barbier de Séville), Adina (L’elisir d’amore), Belinda (Didon et Énée), Dorinda (Orlando), Drusilla (Le Couronnement de Poppée), Sophie (Der Rosenkavalier), le rôle-titre de La Petite Renarde rusée… S’est produite au Metropolitan Opera de New York, au Royal Opera House/Covent Garden de Londres, au Deutsche Oper Berlin, au Bayerische Staatsoper de Munich, à l’English National Opera, au Chicago Lyric Opera, au Wigmore Hall de Londres, au Carnegie Hall de New York, aux Festivals d’Édimbourg, Salzbourg, au Mostly Mozart de New York… A notamment enregistré un disque Haendel et Vivaldi avec La Nuova Musica (Harmonia Mundi), un disque Lutoslawski avec le BBC Symphony Orchestra, Alceste avec Christian Curnyn et l’Early Opera Company (Chandos) et ll Caro Sassone consacré à Haendel avec Harry Bicket et l’English Concert (Harmonia Mundi). Parmi ses projets : Pamina (La Flûte enchantée) à l’English National Opera, Micaëla (Carmen), Merab (Saül) au Festival de Glyndebourne, la Quatrième Symphonie de Mahler avec l’Orchestre Philharmonique de Saint-Pétersbourg (dir. Yuri Temirkanov), Orphée et Eurydice ohn Eliot Gardiner. Lucy Crowe a récemment été élue membre de la Royal Academy of Music de Londres. KARINE DESHAYES mezzo-soprano Après ses études au Conservatoire de Paris, intègre la troupe de l’Opéra de Lyon. Parmi son répertoire : Cherubino (Les Noces de Figaro), Angelina (La Cenerentola), Siebel (Faust), Roméo (I Capuleti e i Montecchi), Poppée (Le Couronnement de Poppée), Charlotte (Werther), Rosina (Le Barbier de Séville), le rôle-titre de Carmen, Nicklausse (Les Contes d'Hoffmann), Hélène (La Belle Hélène)… A chanté à l’Opéra national de Paris, à la Salle Pleyel, au Grand Théâtre de Bordeaux, au Capitole de Toulouse, aux Chorégies d’Orange, au Festival de Salzbourg, au Liceu de Barcelone, au Metropolitan Opera de New York… A récemment interprété les rôles d’Isolier (Le Comte Ory) au Metropolitan Opera de New York, Rosina (Le Barbier de Séville) à l’Opéra d’Avignon, Isoletta (La straniera) à l’Opéra de Marseille, Sesto (Giulio Cesare), Charlotte (Werther), Roméo (I Capuleti e i Montecchi), Poppée (Le Couronnement de Poppée) et Rosina (Le Couronnement de Poppée) à l’Opéra national de Paris… A fait ses débuts au San Francisco Opera dans le rôle d’Angelina (La Cenerentola). Se produit également au concert et au récital, et forme un duo avec la pianiste Hélène Lucas, avec laquelle elle a enregistré un récital Fauré récompensé par le prix Charles Cros. 2011 : « Artiste lyrique de l’année » aux Victoires de la musique. Parmi ses projets : Donna Elvira (Don Giovanni) à l’Opéra de Paris, Elisabetta (Maria Stuarda), le rôle-titre de Carmen à l’Opéra d’Avignon, Adalgisa (Norma) au Teatro Real de Madrid… STÉPHANE BRAUNSCHWEIG récitant 1987 : après des études de philosophie à l’École Normale Supérieure, rejoint l’École du Théâtre national de Chaillot dirigée par Antoine Vitez. 1990 : fonde sa compagnie, le Théâtre-Machine, avec laquelle il crée ses premiers spectacles. 1991 : présente au Théâtre de Gennevilliers Les Hommes de neige, trilogie qui reçoit le prix de la révélation théâtrale du Syndicat de la critique. 1992 : premiers pas dans la mise en scène d’opéra avec Le Chevalier imaginaire de Philippe Fénelon. 1993-1998 : directeur du Centre Dramatique National d’Orléans. 1999 : met en scène La Flûte enchantée au Festival d’Aix-en-Provence. 2000-2008 : directeur du Théâtre National de Strasbourg et de l’École Supérieure du TNS. 2006-2009 : met en scène la Tétralogie de Wagner sous la direction de Simon Rattle au Festival d’Aix-en-Provence. 2008 : met en scène pour l’ouverture de saison de la Scala de Milan Don Carlo de Verdi sous la direction de Daniele Gatti. 2010 : signe la mise en scène de Pelléas et Mélisande à l’Opéra-Comique. Depuis 2010 : directeur de La Colline – théâtre national. 2012-2013 : met en scène Six personnages en quête d’auteur d’après Pirandello au Festival d’Avignon, ensuite repris à La Colline et en tournée nationale. 2014 : met en scène Le Canard sauvage d’Ibsen à La Colline, présenté ensuite au Festival Ibsen au Théâtre National d’Oslo . Novembre 2015 : mettra en scène Norma de Bellini au Théâtre des Champs-Élysées. A également mis en scène plusieurs pièces de théâtre et opéras, au festival d’Édimbourg, au Piccolo Teatro de Milan, au Bayerisches Staatsschauspiel de Munich, à La Monnaie de Bruxelles… Stéphane Braunschweig a publié chez Actes Sud un recueil de textes et d’entretiens sur le théâtre intitulé Petites portes, grands paysages, et traduit de l’allemand, de l’italien ou du norvégien des pièces de Büchner, Kleist, Brecht, Pirandello et Lygre. LUNDI 4 – JEUDI 7 – LUNDI 11 – MERCREDI 13 SAMEDI 16 MAI 19H30 THÉÂTRE DES CHAMPS-ÉLYSÉES ORCHESTRE NATIONAL DE FRANCE CHOEUR DE RADIO FRANCE STÉPHANE PETITJEAN CHEF DE CHOEUR DANIELE GATTI DIRECTION GIUSEPPE VERDI MACBETH NOUVELLE PRODUCTION Opéra en quatre actes (version de 1865). Livret de Francesco Maria Piave et Andrea Maffei, d’après la tragédie éponyme de Shakespeare Roberto Frontali Macbeth Susanna Branchini Lady Macbeth Andrea Mastroni Banquo Jean-François Borras Macduff Sophie Pondjiclis La Dame d’honneur de Lady Macbeth Jérémy Duffau Malcolm Mario Martone mise en scène, scénographie Ursula Patzak costumes Raffaella Giordano chorégraphie Pasquale Mari lumières Spectacle en italien, surtitré en français Tarifs : 140 – 100 – 70 – 35 – 10 – 5 € Coproduction Théâtre des Champs-Élysées / Radio France Renseignements et réservations : 01 49 52 50 50 JEUDI 7 MAI 2015 20H30 THÉÂTRE DE SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES MAÎTRISE DE RADIO FRANCE MUSICIENS DE L’ORCHESTRE NATIONAL DE FRANCE SOFI JEANNIN DIRECTION Noye : BENEDICT NELSON BARYTON Ms Noye : TAMSIN DALLEY MEZZO-SOPRANO Voice of God : ROMARIC HUBERT BARYTON-BASSE BENJAMIN BRITTEN NOYE’S FLUDDE (L'ARCHE DE NOÉ) Véronique Samakh mise en scène Musiciens et choristes amateurs. Participation du Conservatoire à Rayonnement Régional de Versailles Grand Parc, de l’Ensemble Vocal de Saint-Quentin-enYvelines (Valérie Josse chef de choeur) et d’écoles et collèges du Département des Yvelines Production Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines, Scène nationale Renseignements et réservations : 01 30 96 99 00 – www.theatresqy.com Directeur de la publication Directeur de la musique de Radio France : Jean-Pierre ROUSSEAU Coordinatrice d’édition Sophie FAGET Choix des textes illustratifs Christian WASSELIN Réalisation/mise en page Philippe LOUMIET Couverture, graphisme Hind MEZIANE-MAVOUNGOU Impression Reprographie Radio France