LES VENDANGES, ON N`Y COUPE PAS CLIC CLAC, LE PETIT

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LES VENDANGES, ON N`Y COUPE PAS CLIC CLAC, LE PETIT
14 WEEK-END
VENDREDI 24 SEPTEMBRE 2010
En partenariat avec le Guide du Routard
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Epernay, ce n’est pas que l’agence
du Pôle emploi collée à la gare. C’est
surtout la source du vin pétillant le plus
célèbre au monde. Alors que les feuilles
commencent à roussir, les vignes
ploient sous le raisin et les vendangeurs
sortent leurs sécateurs : « C’est la
meilleure période pour visiter notre
belle région ! », lâche René Prévot, patriarche d’une petite exploitation qui
perpétue la tradition depuis quatre générations. Avant de vous perdre dans
les pampres, remontez la fameuse avenue de Champagne.
Ces Champs-Elysées locaux sont bordés d’hôtels particuliers du XIXe siècle de
style Renaissance abritant les principaux sièges sociaux des grandes maisons de champagne. On retrouve les
mythiques Moët & Chandon, Mercier ou
encore Perrier-Jouët. Notez que le site
est en lice pour la candidature des paysages de Champagne au Patrimoine
mondial de l’Unesco. Pour épancher
votre soif de savoir, filez au Mesnil-surOger pour visiter le musée de la Vigne
et du Vin. Depuis plus d’un quart de
Le comédien Stéphane Freiss a participé aux vendanges de Nicolas Feuillatte.
siècle, ce musée rassemble près de
5 000 pièces liées au travail de la vigne.
On y trouve un ancien pressoir de 16
tonnes datant de 1630 et 400 ceps de
vigne sculptés par Marc Fetizon. Pour
enfoncer le clou et vous rafraîchir le
gosier, explorez les caves de Nicolas
Feuillatte à Chouilly.
Le troisième producteur mondial offre
un parcours hallucinant dans son antre
souterrain où sont stockées plus de
90 millions de bouteilles. Au cours
de la visite, on y apprend le processus complet de fabrication du
précieux nectar.
Digne d’un décor de science-fiction avec ses cuves hautes de
plus de quinze mètres et ses
machines infernales, ce parcours ne vous laissera pas sur
votre faim mais vous donnera
certainement soif. W
A lire : guid
« Champagnee-du Routard
Ardenne 2010
».
CUISINE
FESTIVAL DE PHOTO CULINAIRE
L’image doit être belle, mais surtout
appétissante ! Avec l’essor des blogs
de cuisine et les progrès du numérique,
l suffit d’un peu de talent et d’imagination pour briller en photo culinaire. Et ils
en avaient à revendre, les dix-sept tandems cuisinier-photographe invités à
concourir ce lundi au festival international d’Oloron Sainte Marie (64). Premier
prix au chef Sylvain Sendra, du restaurant Itinéraires à Paris, et à sa photographe américaine Carrie Solomon.
« Quand le loup n’y est pas »
Leur Salade d’huîtres, choux-fleurs et œuf
de caille est un plat « d’une pureté totale
et la photo est remarquable », affirme
le (Master) chef et président du jury Frédéric Anton. Certains avaient misé sur
l’audace, comme le photographe Sébastien Hervé et son empilement de plaques
transparentes éclairées par en dessous.
« Je ne connaissais pas cette technique,
raconte son partenaire, le chef Jean-
Marie Baudic, du Youpala, à Saint-Brieuc
(22) en commentant la photo de son Encornet à croquer. « Moi, j’aime quand
l’image raconte une histoire », explique
Eric Guérin, chef de la Mare aux Oiseaux,
à Saint-Joachim (44). Son plat, un Mac
Cèpe sous-titré Quand le loup n’y est pas
inviterait presque à une promenade en
forêt avec l’Alice de Tim Burton. L’idée :
« Faire entrer la nature dans la cuisine
et raconter une histoire, mi-féerique,
mi-hallucinogène. » Ce qui n’a pas
convaincu un jury qui attendait « plus de
simplicité et de spontanéité », comme
nous l’a confié Frédéric Anton. W
C.SOLOMON
STÉPHANE LEBLANC
L.FERRIÈRE
CLIC-CLAC, LE PETIT OISEAU VA SORTIR PICORER
La salade d’huîtres de Sylvain Sendra vue du dessus par la photographe Carrie
« C’EST DUR DE RENDRE JOLI CE QUI NE L’EST PAS »
Tous les plats ne sont pas égaux devant
un objectif photo. Ainsi, le burger est
bien plus photogénique que le kebab.
Pour quelles raisons, à votre avis ?
G Frédéric Anton (cuisinier) : « Même
des épluchures peuvent être photogéniques. Si le kebab ne donne rien, c’est
juste que ça n’a pas été réfléchi. »
G Sophie Brissaud (styliste) : « Le burger a du volume, des contrastes. Mais le
kebab, ça n’a pas de forme. C’est dur de
rendre joli ce qui ne l’est pas. »
G Jean-Christophe Leroux (photographe) : « Le kebab, c’est un peu trop
ton sur ton. Il faudrait lui donner de la
matière, oser le détournement. »
G Sébastien Hervé (photographe) : « Les
images de burgers sont retouchés à un
point, c’est du délire ! Au contraire des
kebabs qui n’ont pas une armée de stylistes derrière eux. » W RECUEILLI PAR S.L.