Journal de ma nouvelle oreille
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Journal de ma nouvelle oreille
Journal de ma nouvelle oreille de et avec Isabelle Fruchart adaptation et mise en scène de Zabou Breitman Dossier du spectacle Création au Théâtre du Chêne Noir, Avignon Du 6 au 28 juillet 2013 logo TNN jaune-rouge_COTE itinéraire 16/11/11 15:53 Page1 Main sponsor : T H E AT R E http://www.richardmille.com NATIONAL DE NICE Journal de ma nouvelle oreille Création au Théâtre du Chêne Noir, Avignon Du 6 au 28 juillet 2013 de et avec Isabelle Fruchart adaptation et mise en scène de Zabou Breitman Mise en scène : Zabou Breitman Texte : Isabelle Fruchart Scénographie : Simon Stehlé Conception sonore : Laury Chanty Lumières : André Diot Costumes : Amina Rezig Assistante de production : Diane Derosier Samedi 06.07 14h Dimanche 07.07 14h Lundi 08.07 14h Mardi 09.07 14h Mercredi 10.07 14h Jeudi 11.07 14h Vendredi 12.07 14h Samedi 13.07 14h Dimanche 14.07 14h Lundi 15.07 14h Mardi 16.07 14h Mercredi 17.07 relâche Jeudi 18.07 14h Vendredi 19.07 14h Samedi 20.07 14h Dimanche 21.07 14h Lundi 22.07 14h Mardi 23.07 14h Mercredi 24.07 14h Jeudi 25.07 14h Vendredi 26.07 14h Samedi27.0714h Dimanche28.07 14h Avec : Isabelle Fruchart Durée : 1h20 Age conseillé : à partir de 12 ans Genre : monologue fleuri Création au Théâtre du Chêne Noir du 6 au 28 juillet 2013 à 14h00 Salle John Coltrane Production déléguée : Théâtre Vidy-Lausanne Coproducteurs : Théâtre National de Nice Théâtre de Châtillon Théâtre Liberté Toulon Coréalisation : Théâtre du Chêne Noir Avec le soutien : France Inter Diffusion : Prima donna Journal de ma nouvelle oreille Création au Théâtre du Chêne Noir, Avignon Du 6 au 28 juillet 2013 de et avec Isabelle Fruchart adaptation et mise en scène de Zabou Breitman Note d’intention «Une voix parle et c’est la mienne. J’entends ma voix. En dolby stéréo à travers les micros. J’entends ma voix. Mais alors, avant, je ne m’entendais pas ? Je vais enfin pouvoir m’écouter. C’est la première chose que je me dis.» I. Fruchart. Qu’entend-on exactement ? Qu’entendent les autres ? Pourquoi entend-on mieux quand on ferme les yeux, sauf elle, qui entend tellement bien par les yeux ? Isabelle Fruchart a perdu subitement 70 % d’audition à chaque oreille à l’âge de 14 ans. Pendant plus de 10 ans elle s’est accommodée, adaptée. Elle a triché, elle s’est menti. Elle a été sourde à sa surdité. Mais les frustrations, l’isolement, l’immense fatigue d’une concentration hors du commun pour entendre les autres, ont eu raison de sa force morale, et elle finit par se faire diagnostiquer à 26 ans et appareiller ensuite. A 37 ans. Les progrès du numérique. Ce journal suit pas à pas les sensations de sa nouvelle écoute du monde et d’elle-même. Elle nous livre la redécouverte des sons de la pluie, des paroles de chansons, des papiers qu’on froisse, des violons, des feuilletons radios, des chuchotements de l’amour, de l’eau sur la vaisselle, elle nous raconte ses progrès et ses déceptions, jour après jour, à travers les pages de son journal, le journal d’une comédienne qui réalise avec émerveillement toute la saveur du mot «audition». Journal de ma nouvelle oreille Création au Théâtre du Chêne Noir, Avignon Du 6 au 28 juillet 2013 de et avec Isabelle Fruchart adaptation et mise en scène de Zabou Breitman Extrait issu de l’autobiographie d’Isabelle Fruchart «Journal de ma nouvelle oreille» «A l’âge de 14 ans, j’ai cessé de comprendre les paroles des chansons et je me suis mise à copier sur ma voisine pendant les cours, non que je sois devenue subitement nulle en orthographe mais je ne comprenais plus ce que dictait la prof. Ma sœur partageait ma chambre et quand le soir à table, elle racontait à nos parents ce que je comprenais quand nous parlions dans le noir, c’était si drôle qu’ils étaient persuadés que je faisais le clown pour me faire remarquer. Ce n’est que bien plus tard, à l’âge de 26 ans, qu’on m’a diagnostiqué 70% d’audition en moins à chaque oreille. Les cellules avaient disparu, ce n’était pas évolutif, mais aucune chirurgie ne pouvait me les rendre et l’appareillage risquait de me faire perdre le peu d’audition qui me restait. J’ai continué à vivre avec les oreilles d’une dame de 80 ans. Puis l’aide auditive a été révolutionnée par l’outil numérique. A point nommé. J’étais épuisée de faire tant d’efforts pour comprendre les autres. À l’âge de 37 ans, j’ai décidé de m’appareiller. Jour 1 J’ai les mains moites, le cœur battant. Je ne sais pas à quoi m’attendre. Une voix parle et c’est la mienne. J’entends ma voix. En dolby stéréo à travers les micros. J’entends ma voix. Mais alors, avant, je ne m’entendais pas ? Je vais enfin pouvoir m’écouter. C’est la première chose que je me dis.» Journal de ma nouvelle oreille Création au Théâtre du Chêne Noir, Avignon Du 6 au 28 juillet 2013 de et avec Isabelle Fruchart adaptation et mise en scène de Zabou Breitman Isabelle Fruchart © Yan Duffas Née à Paris en plein choc pétrolier d’un père chef de chœur et d’une mère costumière, elle apprend dès l’enfance la musique en famille (sa sœur deviendra compositrice et ses frères contrebassiste et violoncelliste), la danse et le théâtre. Adolescente, elle rencontre en Pologne un reporter de guerre qui lui fait découvrir la réalité des pays de l’Est à la veille de la chute du mur. Elle sera dès lors toujours à l’affût de ce qui se passe «de l’autre côté des murs». Plus tard, sa rencontre avec Alain Cuny la fait plonger dans «L’annonce faite à Marie» de Claudel et lui inspire son mémoire de DEA. Puis elle se consacre au spectacle et en 1997 crée la Cie Opaline avec laquelle elle joue aussi bien dans la rue, les bars et les théâtres: «Contes de l’envie d’elle et du désir de lui» d’Henri Gougaud, «Je t’embrasse pour la vie, lettres authentiques de 14-18», «Etoiles dans le ciel du matin» d’Alexandre Galine. Elle en co-écrit certains: «Elle fait des rêves trop petits pour lui» (création collective à partir des rêves de la nuit) et «Chœur d’artichaut» (spectacle musical pour quatuor vocal a capella). Elle joue aussi sous la direction d’Antoine Campo («La mise au monstre d’un nouveau monde» de Jean-Louis Bauer), Zakariya Gouram («L’ours» de Tchekhov), Oleg Mokchanov («Mademoiselle Julie» de Strinberg), Serge Sandor («Les bas-fonds» de Gorki ), Sophie Akrich («Lettres à l’humanité» de José Pliya), Hélène Cinque («Cymbeline» de Shakespeare au Théâtre du Soleil) et dernièrement «Serge Noyelle» dans Le cirque Nono, en allemand. Elle signe et interprète «Divine devine», solo de magie mentale, sur scène et en close-up depuis 2008. Elle est collaboratrice à la mise en scène de Sophie Akrich pour «Terre Sainte» de Mohamed Kacimi au Théâtre de la Tempête, «Gare de l’Est» (spectacle sur les migrations d’Europe de l’Est créé à la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration) et «L’échange» de Claudel à l’Archipel – scène nationale de Guadeloupe, ainsi que de Mireille Perrier pour «J’habite une blessure sacrée» d’après Jean Ziegler, créé dernièrement à la Maison des Métallos. Elle s’engage auprès de Valérie Thomas dans des performances qui interrogent le féminin : «Dix moi de chair, dix moi de chiffon» (tournée européenne produite par Médecins Du Monde) et «Hystéri(ka)baret». «Le commandement de la louve», sa première pièce, est publiée aux éditions de l’Amandier. Journal de ma nouvelle oreille Création au Théâtre du Chêne Noir, Avignon Du 6 au 28 juillet 2013 de et avec Isabelle Fruchart adaptation et mise en scène de Zabou Breitman Zabou Breitman • Théâtre : comédienne 1987 : «George Dandin» de Molière mise en scène Roger Planchon, TNP Villeurbanne 1988 : «George Dandin» de Molière mise en scène Roger Planchon, TNP, Théâtre Mogador et en tournée 1990 : «Popkins» de Murray Schisgal mise en scène Danièle Chutaux, Théâtre des Célestins © DR Zabou Breitman est la fille du scénariste Jean-Claude Deret et de la comédienne québecoise Céline Léger. Elle fait une première apparition en tant que comédienne, toute petite fille en 1965, dans un épisode de la série écrite par son père : Thierry la Fronde (saison 3, «Les Héros»). Et puis… elle continue… 1991 : «Cuisine et dépendances» d'Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri mise en scène Stéphan Meldegg, Théâtre La Bruyère 1994 : «Le Tartuffe» de Molière mise en scène Jacques Weber, Théâtre Antoine 1995 : «Le Tartuffe» de Molière mise en scène Jacques Weber, Théâtre de Nice, Théâtre des Célestins 1997 : «La Jeune Fille et la mort» d’Ariel Dorfman mise en scène Daniel Benoin, Comédie de Saint-Étienne 1998 : «Skylight» de David Hare, mise en scène Bernard Murat, Théâtre de la Gaîté-Montparnasse 1999 : «La Jeune Fille et la mort» d’Ariel Dorfman mise en scène Daniel Benoin, Théâtre du Rond-Point 2000 : «House and Garden» d’Alan Ayckbourn London National Theater 2002 : «Hilda» de Marie Ndiaye mise en scène Frédéric Bélier-Garcia, Théâtre de l'Atelier, Théâtre de la Criée 2003 : «Anatole» d'Arthur Schnitzler mise en scène Claude Baqué, Théâtre de l'Athénée-Louis-Jouvet 2007 : «Des gens» d'après Raymond Depardon avec Laurent Lafitte, Théâtre Vidy-Lausanne, Petit Montparnasse 2009 : «Des gens» d'après Raymond Depardon avec Marc Citti, Petit Montparnasse 2010-2012 : «La compagnie des spectres» d’après Lydie Salvayre mise en scène Zabou Breitman, Théâtre Vidy-Lausanne, Monfort Théâtre, tournée en 2012, Théâtre de la Gaîté-Montparnasse 2011 : «Jeux de scène» d’après Victor Haïm jeu et mise en scène Zabou Breitman pour la 25e cérémonie des Molières • Théâtre : metteure en scène 2003 : «L'Hiver sous la table» de Roland Topor Théâtre de l'Atelier 2006 : «Blanc» d'Emmanuelle Marie Théâtre de la Madeleine 2007 : «Des gens» d'après Raymond Depardon avec Laurent Lafitte, Théâtre Vidy-Lausanne, Petit Montparnasse 2010 : «La médaille» d'après Lydie Salvayre Théâtre Vidy-Lausanne, Théâtre du RondPoint, Théâtre de la Croix-Rousse 2010-2012 : «La compagnie des spectres» d'après Lydie Salvayre mise en scène Zabou Breitman, Théâtre Vidy-Lausanne, Monfort Théâtre, tournée en 2012, Théâtre de la Gaîté-Montparnasse 2011 : «Jeux de scène» d'après Victor Haïm mise en scène Zabou Breitman pour la 25e cérémonie des Molières • Prix 2004 : 6 Molières pour «L’Hiver sous la table» de Roland Topor Molière du metteur en scène à Zabou Breitman Molière du théâtre privé à Zabou Breitman Molière du comédien à Dominique Pinon Molière de la comédienne à Isabelle Carré Molière du décorateur/scénographe à Jacques Gabel Molière du créateur lumière à André Diot 2009 : 2 Molières pour «Des gens» d’après Raymond Depardon Molière de l’adaptateur à Zabou Breitman Molière du théâtre privé à Zabou Breitman 2011 : Nommination au César pour le film «L’Exercice de l’Etat» de Pierre Schoeller. Zabou Breitman est nommée pour le César de la meilleure actrice dans un second rôle