SURETES URBAINES LILLE – ROUBAIX – TOURCOING
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SURETES URBAINES LILLE – ROUBAIX – TOURCOING
Article « Voix du Nord BOULOGNE SUR MER » du 14 octobre 2015 Boulogne : manifestation de policiers « pas suffisamment armés et mal protégés » Ce mercredi midi, une soixantaine de policiers du littoral se sont rassemblés devant le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer. Ils dénoncent leurs conditions de travail et interpellent la justice sur un sentiment d’impunité pour les malfaiteurs. « On est là pour faire du bruit », annonce un manifestant en déclenchant la sono, qui crache un hurlement de sirènes de police. Ce mercredi midi, environ soixante-dix policiers étaient groupés en rangs serrés devant le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer. En réponse à un appel national et intersyndical, des fonctionnaires des commissariats de Boulogne, Berck, Le Touquet et Calais sont venus dénoncer leurs conditions de travail, des problèmes d’effectifs et de matériel. Leur représentant, Renaud Roussel, responsable CFE-CGC du syndicat de police Alliance, harangue : « Les policiers ne sont pas des cibles ! », tout en déplorant « des policiers mal équipés, pas suffisamment armés et mal protégés ». Renaud Roussel souligne qu’un tel rassemblement n’avait pas eu lieu depuis 2001 et que depuis 2008, les violences à l’encontre des policiers ont augmenté de 40 %. Face aux cambriolages, « l’impression de travailler pour rien » Le lieu de cette manifestation est symbolique. Alors que des magistrats, des avocats, entrent et sortent du tribunal ce mercredi midi, le représentant syndical explique : « Nous nous adressons au ministère de la Justice. Il faut qu’il entende notre message, les policiers ont le sentiment qu’il y a une impunité totale pour les malfaiteurs, qu’il y a une réponse pénale qui n’est pas assez ferme. » Récemment, dans une interview pour La Voix du Nord, le procureur de la République de Boulogne-sur-Mer repoussait ce discours d’une justice laxiste , notamment sur le volet des cambriolages. Un sujet sensible au commissariat de Boulogne. « Dans le secteur, les vols par effraction ont explosé. Cela crée des tensions chez les victimes, qui expriment leur ras-le-bol. Et c’est pareil pour les policiers à Boulogne, ils croulent sous les procédures à traiter et ils ont ce sentiment d’impunité pour les cambrioleurs. Alors forcément, ils ont l’impression de travailler pour rien, c’est insoutenable », déplore Renaud Roussel. Les policiers regrettent également la « pression migratoire qui concentre beaucoup d’effectifs à Calais ». Et les conséquences d’une telle politique, avec des territoires parfois abandonnés. « On l’a vu lors des récents débordements pendant la Nuit touquettoise. Les personnels de la brigade anti-criminalité ont été débordés car ils n’étaient pas assez nombreux. Au Touquet, lorsqu’il y a un contexte de fête, il y a trop vite des débordements car il n’y a pas assez de renforts prévus, en raison d’un manque d’effectifs », analyse Renaud Roussel. Lille, le 14 octobre 2015 le Bureau Régional