ITALIEN LV2 – Traductions (sous-épreuve n°1) Les textes choisis

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ITALIEN LV2 – Traductions (sous-épreuve n°1) Les textes choisis
ITALIEN LV2 – Traductions (sous-épreuve n°1)
Les textes choisis sont tirés d’un essai de Philippe Ridet, publié par les éditions
Flammarion en décembre 2013 sous le titre L'Italie, Rome et moi (pour le thème) et
d’un article de Enrico Deaglio, publié en 2013 dans le quotidien turinois La Stampa
(pour la version).
Version
Le texte ne présentait pas de difficultés majeures pour des candidats LVII : les
formes verbales, par exemple, sont toutes à l'indicatif (présent, passé composé, plusque-parfait, passé simple, etc.) et les passages à traduire relatent des événements
liés à la naissance et l'enfance de l'auteur, pendant et après la deuxième guerre
mondiale : hôpitaux, fête, réception, porter un toast, mémoire, vœux, génération,
école élémentaire, confiance, après-guerre, etc., ce sont des mots qui ne devaient
pas, en principe, poser de problème de traduction en français.
Et pourtant, la correction a mis en évidence un nombre très important de fautes et de
lacunes, aussi bien d'ordre grammatical que lexical : les expressions liées au temps,
par exemple, ont souvent été mal traduites ("finora" rendu par "finalement" ou encore
- très fréquent ! - "fin dalle elementari" qui devient "à la fin" ou "jusqu'à"), ainsi que
les numéros qui, on le sait déjà, représentent une redoutable difficulté pour la plupart
des candidats : non seulement "settantenne" n'a pas été bien traduit dans de
nombreuses copies, mais aussi "settant'anni" ("soixante" et même "sept ans"!) et
"decenni". De même pour les mots pourtant très courants tels que "forse" (qui a
donné lieu même à des contre-sens, par exemple "indubitablement"!), "fiducia" ou
encore "salute".
Il est également étonnant de constater que l'exercice de la traduction est encore très
souvent mené sans prêter une attention suffisante au contexte de l'action. D'autant
plus dans un texte comme celui-ci, où l'aspect verbal ne pose pas beaucoup de
difficultés, le candidat aurait pu se concentrer davantage sur la narration (l'auteur
décrit avec précision quand et où il est né, ainsi que ses souvenirs de la guerre et de
l'après-guerre) et éviter, ainsi, des contre-sens et des absurdités dus à un manque
de contextualisation (des soldats qui accouchent, les parents qui offrent un petit vent
de fraîcheur...).
La langue française reste aussi une source importante de fautes : "sexagenères",
"septagneneres" ou "septantagenaires", "d'avantage", "çe sont" ou "se sont",
"decenie" ou "decenies", "soissante dix", "buverent", "ils sont naits", "celui qui est
nait", "blaissés" (feriti, blessés), "veux" à la place de "voeu", "finallement",
Pour conclure, la traduction d'expressions plus difficiles, telle que "stufe fumose", a
parfois donné lieu à un bonus mais n'a pas été sanctionnée.
Thème
Le texte choisi ne présente pas de difficultés particulières du point de vue
grammatical ou syntaxique :
- Des formes verbales simples où le présent de l'indicatif est majoritairement
employé avec toutefois un impératif ("méfiez-vous") que beaucoup de
candidats n'ont pas su rendre en italien,
- Une langue quotidienne, sans passages littéraires ou tournures difficiles à
rendre car idiomatiques : "mettre à la poubelle", "je ne sais pas grand-chose",
"mille fois parcouru" ou "grands rangements". La parataxe domine presque la
totalité du texte, en évitant aux candidats de devoir traduire selon les règles
de la concordance des temps où le subjonctif est dominant.
Et pourtant, la correction a mis en évidence beaucoup de fautes et de lacunes :
- les numéros ("mille" traduit par "mila" ou "mile", "centaines" traduit par
"centesime", "centaina", "centinai", "centanaia", etc.),
- le vocabulaire a souvent posé problème : des mots tels que "humble",
"rangements", "grippe", "trajet", "poubelle", "presse",
- la grammaire ("sappo", "apprenduto", "percorruta", "ho metto", la différence largement méconnue - entre "verranno" et "vedranno", "posso la condurre", "i
pezzi... che ho messi", la différence entre "questi" et "quelli"),
- l'emploi des prépositions comme par exemple "non hanno più di utilità",
l'orthographe ("machina", "condurrla", "familiale" - très répandu - "admettere",
"pullizie"...
La remarque déjà faite plus haut pour la version reste valable: il est de bonne règle
en général de replacer chaque élément de la traduction dans son contexte, et d'éviter
ainsi le mot à mot.

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