Optipropulseur Atma 2014 - Ship-ST
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Optipropulseur Atma 2014 - Ship-ST
ATMA 2014 PROJET DE CHALUTIER ECONOMIQUE ‘OPTIPROPULSEUR’ Auteurs : David BELLEVRE, Thierry CHAMBENOIS DGA – Techniques hydrodynamiques – Val de Reuil – (France) Co-auteurs: Laurent Mermier, Christian Gaudin Ship-ST (France) – GTN (France) SOMMAIRE Dans le cadre du projet « OPTIPROPULSEUR » de chalutier économique, un consortium piloté par la société SHIP-ST (bureau d’architecture et d’ingénierie navale breton) a été mis en place pour améliorer le rendement propulsif des chalutiers actuels en vue de réduire la consommation de gazole vis-à-vis des marins pêcheurs. Ce consortium répond à l’appel d’offre lancé en début 2009 par la DPMA (Direction des Pêches Maritimes et de l’Aquaculture) en vue de promouvoir un programme de rétrofit des chalutiers existants basé sur une solution de propulseur innovant (concept de pompe-hélice en remplacement de l’actuelle hélice sous tuyère). DGA Techniques hydrodynamiques (DGA Th) a réalisé pour le compte du consortium des simulations numériques en hydrodynamique pour la conception de propulseurs innovants, basés sur le concept de pompe-hélice (stator + rotor + tuyère), ainsi que des essais au modèle en bassin et en tunnel de cavitation avec une maquette de chalutier. Par ailleurs, une expérimentation technique menée par la société Ship ST au travers d’essais à la mer sur chalutier existant, avec un dessin intermédiaire de propulseur, est en cours pour comparer les consommations en carburant avant et après transformation. L’étude menée par DGA Th a montré que le gisement de gains possibles sur le rendement d’une hélice sous tuyère par ajout d’un simple stator pré-déviateur en amont de l’hélice, dépend essentiellement de la part d’énergie tournante communiquée à l’écoulement par l’hélice. Les gains potentiels sont faibles dans le cas d’une hélice tournant trop rapidement (faible couple). Des gains de rendement propulsif supplémentaires peuvent être cependant dégagés par l’optimisation de forme du safran en aval de l’hélice. Le choix d’un safran avec des formes pleines, à la place du classique safran nervuré, permet de dégager environ 6 % de gain de puissance absorbée par l’hélice, dans des conditions de route libre à 10 nœuds. La poursuite de l’étude de DGA Th a montré que les gains les plus forts sont obtenus par remplacement de l’ensemble hélice sous tuyère par une véritable pompe-hélice. La pompehélice conçue par DGA Th a été optimisée pour un chalutier de référence de 25 m de long et de 237 tonnes de déplacement. Le plan de rotation du rotor de la pompe-hélice a été maintenu au même niveau que le plan de rotation de l’hélice d’origine. La tuyère a été optimisée pour Tous droits de reproduction réservés – ATMA 2014 ATMA 2014 des conditions de chalutage à 3 nœuds, tout en respectant l’encombrement disponible sous la voute de la carène du chalutier de référence. Les gains obtenus avec le dessin de pompe-hélice optimisé par DGA Th ont été confirmés par les essais d’autopropulsion au modèle en bassin de traction avec la pompe-hélice derrière carène. En condition de route libre à 10 nœuds, la pompe-hélice associée à un safran optimisé apporte 13.5 % de gain en puissance. Ces gains montent à 16.6 % dans les conditions de chalutage à 3 nœuds. Des essais à la mer avec le chalutier et le propulseur optimisé, prévus cette année, donneront les premières conclusions concernant le gain de rendement effectif apporté par le propulseur optimisé. SUMMARY Within the framework of the « OPTIPROPULSEUR » project focused on economic trawlers, a consortium lead by Ship-ST (Naval Architect from Brittany) has been set to improve the efficiency of current Trawler with the purpose to reduce the gasoil consumption. The consortium is a response to the call for bids of the DPMA (Deep sea fishing and fish farming direction) in the early 2009, with the purpose to provide new propellers for new and for current Trawlers (pump jet concept in place of the propeller ducted). DGA Hydrodynamics (DGA Th) has carried on for the consortium, numerical simulations to improve a new propeller, based on the concept of the pump-jet (stator-propeller-duct), tests in both tunnel of cavitation and towing tank with a model of trawler. In addition, sea trials, directed by Ship -ST Company, are on-going with a current trawler to measure the reduction of the consumption of gasoil with an intermediate design of propeller. The study carried on by DGA Th shows that the gain in efficiency, just by adding a stator upstream to the propeller, depends on the initial rotating energy of the fluid in the propeller. The gain is low in the case of a propeller with a high rotation speed. Extra gain in efficiency can be provide with an improve rudder blade downstream the propeller. A smooth shape rudder instead of a fabricated steel plate elements rudder can roughly reduce by 5.8 % the power at the propeller in 10 knots transit conditions. The study shows a higher gain with the pump-jet concept. DGA Th pump-jet is improved for the 25m and 237t reference trawler. The position of the pump-jet rotor is set at the same position as the one of the previous propeller. The duct is improved for 3 knots trawling conditions, and is compatible with the room at the stern post of the reference trawler. The gains obtained by the numeric study have been confirmed by the self-propulsion tests in the towing tank with the trawler model equipped with the pump-jet. The pump-jet associated with the improved rudder allows a 13.5 % reduction of the power in 10 knots transit conditions. The gain grows up to 16.6 % in 3 knots conditions. Sea trials, expected this year, will provide first conclusions concerning the real gain in efficiency of the improved propeller. Tous droits de reproduction réservés – ATMA 2014 1. PROJET OPTIPROPULSEUR dégager des «guides de conception» pour les autres navires. 1.1. Contexte économique Dans le cadre du projet « OPTIPROPULSEUR » de chalutier économique, un consortium piloté par la société SHIP ST (bureau d’architecture et d’ingénierie navale breton) a été mis en place pour améliorer le rendement propulsif des chalutiers actuels entre 12 et 24 m, en vue de réduire la consommation de gazole. L’étude se focalise dans un premier temps sur les navires de pêche pratiquant essentiellement le chalutage et pour lesquels l’équilibre économique dépend fortement du prix du gazole. 2. CONCEPTION NUMERIQUE D’UN PROPULSEUR INNOVANT 2.1. Analyse et bilan sur une hélice existante Les données d’entrée de l’étude reprennent les caractéristiques du chalutier Alexandra, basé à St Malo. Le bateau fait 24 m de long pour un déplacement de référence de 237 tonnes. Il est propulsé par une hélice sous tuyère de 2 m de diamètre Renou-Dardel, avec 4 pales à pas variable. Le moteur peut délivrer une puissance maximale de 800 CV. Le rapport de réduction sur la ligne d’arbres est de 1/6.508. 1.2. Historique de la démarche Partant du constat que la pêche au chalut est une activité particulièrement énergivore, SHIP-ST lance en 2002 des études d'optimisation de l'architecture des chalutiers. L'ajout d'un bulbe d'étrave est d'abord étudié : bien que très performant pour la route, des règles rigides de jauge empêchent son utilisation. SHIP-ST décide alors de se concentrer sur le rendement des propulseurs : de grandes hélices, souvent sous tuyères, dessinées dans les années soixante. Les chalutiers, souvent bon marché, construits artisanalement à l’unité, n’avaient jamais réellement profité des progrès de l’hydrodynamique moderne. Le gisement d'économie est grand : le rendement propulsif en pêche est faible, entre 0,3 et 0,4. L'objectif est de trouver des solutions simples à mettre en œuvre sur des bateaux existants, sans ajouter de contraintes d'entretien, ni dégrader la stabilité. L’idée de la pompe-hélice apparaît : en collaboration avec GTN, l'AGLIA et DGA Techniques hydrodynamiques (DGA Th), un stator sommaire est testé avec succès sur le chalutier Marie-Alexandra basé au Guilvinec. Pour aller plus loin, le consortium OPTIPROPULSEUR est alors créé, en réponse à l'appel à projet de la DPMA. Le chalutier ALEXANDRA est choisi, évalué à la mer et à DGA Th, puis des études numériques et des essais sont confiés à DGA Th pour concevoir un ensemble propulsif à haut rendement pour ce navire et Figure 1 : Le chalutier l’Alexandra lors des opérations de dépose de l’hélice d’origine C’est sur cette base que des calculs systématiques avec variation du pas ont été conduits pour retrouver les calages en pas de l’hélice existante aux conditions de référence en chalutage (PD=300kW et Vs=3 nœuds), ainsi qu’en transit (PD=500kW et Vs=10 nœuds). Les calculs ont été effectués pour un sillage nul et pour un sillage de 20 % afin d’encadrer de façon certaine le sillage effectif vu par le propulseur. Le calage relatif obtenu en conditions de chalutage est autour de -6° par rapport au calage de référence en route libre. 2.2. Présentation de la chaine de calcul de DGA Th Dans la famille des propulseurs axiaux destiné à équiper les navires au sens large (bâtiment Tous droits de reproduction réservés – ATMA 2014 de surface, sous-marin), il existe plusieurs types de propulseurs. Si la simple hélice est relativement bien maitrisée (simplicité, expérience et historique avec de nombreux abaques associés), il n’en va pas de même avec la complexification du propulseur : ajout d’un étage supplémentaire (stator amont ou aval, autre rotor) et/ou d’une tuyère. Dans le cadre du projet OPTIPROPULSEUR, un concept pompe hélice a été envisagé pour améliorer le propulseur du chalutier de référence qui est une hélice sous tuyère (à pas orientable). Une chaîne de conception de propulseur a été développée par DGA Th avec l’avènement des premiers codes de calcul Navier-Stokes pour pouvoir évaluer et surtout concevoir tous les types de propulseurs axiaux. La mise en place de la chaine a commencé au milieu des années 90. Depuis 1995, tous les propulseurs conçus par DGA Th, que cela soit dans le cadre de programmes étatiques ou pour des clients privés, sont issus de cette chaîne de conception qui a pu être validée grâce aux essais réalisés systématiquement au bassin de traction Emile Barillon (B600) et/ou au Grand Tunnel Hydrodynamique (GTH). Afin de pouvoir réaliser la conception de ce type de propulseur, il a fallu créer de toute pièce des outils spécifiques. La gestion des géométries par la CAO ont fait des progrès considérables, poussées par les besoins dans le domaine automobile et aéronautique. Cependant, compte de tenu de la complexité des formes des aubages, un outil spécifique, nommé Palaos, a été créé pour la gestion de pale avec le contrôle directement des lois hélices. Palaos gère directement les lois utilisées lors du processus de conception, à savoir les lois de dévers, d’inclinaison, de corde, de pas d’épaisseur, … ainsi que la forme de chaque profil (évolutions en corde de l’épaisseur et de la cambrure). Cet outil, avec une paramétrisation « hélice », permet la récupération de formes déjà existantes en minimisant les étapes de lissage et permet grâce à l’utilisation de courbes de Bézier pour chacune des lois d’avoir, au final, une forme lisse (recomposition de la forme à partir de courbes infiniment continues et déformables, de manière plus ou moins globale). Une chaîne complète du contrôle des paramètres hélices jusqu’au post-traitement (répartition des pressions, déplacement de la pale,…) a été mise en place afin d’automatiser le processus complet de conception. Grâce à ces outils, des conceptions de propulseurs de type Pompe-hélice ont pu être calculées et testés. Le processus de conception permet de prendre en compte simultanément les objectifs hydrodynamiques (optimisation du rendement propulsif global, chargement en pression des pales au-dessus du seuil de cavitation,…), structurels (déterminations des contraintes et déplacements, des modes propres en eau,…) et d’une partie du bruit rayonné. 2.3. Le principe d’une pompe hélice Pourquoi le concept de pompe hélice, malgré le surcroît de surface mouillée qu’il apporte, permet-il des gains ? Avant de répondre à cette question, revenons d’abord à la propulsion par hélices qui est un domaine bien connu : de nombreuses séries d’hélices systématiques (Abaques Throost, …) et des codes basés sur les théories potentielles permettent de réaliser rapidement un avantprojet de propulseur. Malgré le processus d’optimisation d’une hélice classique (diamètre, fraction de surface) en cohérence avec le point de fonctionnement ciblé, on constate en aval d’un propulseur une énergie cinétique tournante issue du principe action-réaction entre l’hélice rotor qui fournit un couple et le fluide. Cette énergie tournante résiduelle (5 à 10% suivant les propulseurs) ne contribue nullement à l’avance du navire : c’est une perte directe d’énergie qui vient s’ajouter à celles dues aux frottements visqueux et à l’énergie cinétique axiale présente dans le jet. Le principe majeur de la pompe hélice est de récupérer cette énergie grâce à l’adjonction d’un stator en amont du rotor (déviateur) ou en aval (redresseur), ce qui permet de transformer l’énergie tournante résiduelle en poussée utile à l’avance du navire. L’amélioration du rendement d’un propulseur classique stagne avec la réduction du nombre de tours à partir d’un certain seuil. En effet, pour un propulseur à un seul étage, si la réduction du nombre de tours réduit Tous droits de reproduction réservés – ATMA 2014 directement les frottements avec un gain du rendement à la clef, l’augmentation du couple sur l’arbre induit une augmentation de l’énergie fournie au fluide (principe action/réaction), et une perte de rendement puisque l’énergie cinétique fournie par le propulseur dans le sillage augmente avec le couple. Ce n’est pas le cas pour les pompes- hélices. En récupérant cette énergie tournante par l’adjonction d’un deuxième étage sur le propulseur (stator pré-déviateur, stator redresseur ou rotor contrarotatif), le gain énergétique reste largement bénéficiaire même en prenant en compte les pertes liées à l’augmentation de la surface mouillée. Tant que l’écoulement sur les profils du rotor ne décroche pas, le gain d’un propulseur multiétagé augmente régulièrement et proportionnellement avec les vitesses de rotation plus faibles. On ne constate pas de stagnation du rendement comme pour un propulseur classique à un seul étage dont le bilan énergétique se traduit par un échange entre les pertes visqueuses et l’énergie cinétique résiduelle tournante, sans gain significatif sur le rendement propulsif. 2.4. Application au projet OPTIPROPULSEUR Il convient de distinguer plusieurs étapes dans le processus. Dans une approche conception de propulseur, une donnée d’entrée nécessaire est le sillage vu par le propulseur. Une premier étape consiste donc à évaluer la vitesse moyenne (ou le coefficient de sillage w) du navire. Une approche tout numérique permet de déterminer le sillage nominal par une résolution des équations de Navier-Stokes sur la coque du navire. modélisation fine : approche instationnaire pour la prise en compte du déplacement du rotor, prise en compte de la physique turbulence, surface libre, … 2.4.1. Calcul du sillage nominal Le maillage utilisé pour ces calculs, est un maillage sans surface libre, représentant une demi-carène sans appendice. L’objectif de ces calculs était d’évaluer le sillage nominal du navire sans propulseur, c’est-à-dire la vitesse moyenne nominale de l’écoulement au niveau du propulseur. Figure 2 : Maillage de la demi-carène pour le calcul du sillage nominal La figure ci-dessus montre le maillage de la demi-carène de l’Alexandra et du plan de symétrie, tels qu’utilisés pour faire le calcul de sillage sans appendice et sans propulseur. Il s’agit d’un maillage hexaédrique, à un million de mailles, pour la demi-carène. Afin d’évaluer le sillage nominal à appliquer à la vitesse d’écoulement pour le calcul en eau libre, il est nécessaire, à l’issue du calcul derrière carène, de faire une moyenne de la vitesse axiale de l’écoulement dans le disque hélice. Une fois ce paramètre déterminé, le processus de conception de propulseur mis en place à DGA Th est déroulé. La qualification de ce processus a été mainte fois validée au travers des nombreuses réalisations effectuées en termes d’essais au modèle ou à la mer. La troisième et ultime étape consiste à déterminer les performances propulsives avec cette fois, une prise en compte de l’ensemble navire+propulseur+appendices avec une Figure 3 : Détermination du sillage moyen dans le disque hélice Tous droits de reproduction réservés – ATMA 2014 La figure ci-dessus représente la vue en coupe selon un plan transverse (X=position du disque hélice) de la vitesse longitudinale (adimensionnée par la vitesse navire). On en déduit par intégration sur le disque rotor, que le sillage nominal moyen dans le disque hélice est de 20% (1-w=0.80). On va donc appliquer la règle suivante pour les calculs en eau libre : les vitesses navire vont être multipliées par 0.8, pour obtenir la vitesse d’avance en eau libre vue par le propulseur. Considérer un sillage uniforme correspond à une simplification usuelle du problème pour les navires de surface. Ce propulseur est ainsi dessiné dans une configuration en eau libre. Des calculs et/ou essais au modèle derrière carène permettent ensuite de qualifier la conception ainsi réalisée et son adaptation au navire, puis d’apporter éventuellement les ajustements nécessaires. 2.4.2. Conception du propulseur en eau libre Dans un premier temps, une approche curative simple a été envisagée. Elle consiste à adjoindre un stator pré-déviateur sur le propulseur existant (Hélice+tuyère+stator = R0+T0+S2) dans le but de réduire les pertes d’énergie cinétique tournante produite en aval du propulseur. Cette approche simple offre l’avantage indéniable de minimiser le coût en termes de fabrication et d’installation. La conception d’un stator adapté montre que l’amélioration d’un point de vue rendement propulsif est marginale. En effet, le gain sur l’énergie cinétique laissée dans le sillage compense tout juste le surcroit de résistance visqueuse due à la présence des aubes de stator. • • • Une augmentation du diamètre au maximum autant que possible compte tenu de la contrainte liée à l’encombrement disponible sur la coque existante, et de la contrainte d’un positionnement axial du propulseur figé. On a pu cependant faire évoluer le diamètre du rotor de 2.0 à 2.10 m, Un nouveau dessin des aubes du rotor pour s’adapter finement au point de fonctionnement en augmentant le rendement intrinsèque des aubes et en répartissant au mieux les pressions sur la pale pour réduire au maximum tout risque de cavitation. Un stator amont (pré-déviateur) qui agit en binôme avec le rotor. Cette phase de dessin, qui consiste en des itérations successives sur les formes des aubes avec l’utilisation de la chaîne de conception de propulseur de DGA Th, permet d’optimiser les lois hélices (répartitions en envergure, formes des profils,…) avec un objectif global qui est à la fois la minimisation de l’énergie à fournir pour réaliser une poussée objective, la répartition des pressions pour éviter les phénomènes de cavitation, ainsi que la minimisation des contraintes à un niveau admissibles dans la pale (calculs de contraintes et déplacements sous chargements hydrodynamiques et centrifuges). On donne ci-dessous la comparaison des performances en eau libre du concept de référence (R0+T0) du concept « curatif simple » (R0+T0+S2), ainsi que celui du concept final de type pompe-hélice (R3+S4+T4) pour le régime chalutage: Dans un deuxième temps, on a redessiné l’ensemble du propulseur, avec une approche curative qui rend obligatoire la constante du positionnement du plan pi du rotor et l’encombrement (longueur) axial du propulseur. Les évolutions pour améliorer le rendement sont alors : • La réduction du nombre de tours (ce qui implique industriellement parlant le changement du réducteur), Figure 4 : Rendement en eau libre des différents concepts de propulseurs Tous droits de reproduction réservés – ATMA 2014 On compare ainsi le rendement propulsif êta, rapport entre la puissance utile (Poussée du propulseur x Vitesse de référence), et la puissance fournie à l’arbre ( 2πN × Q ). Cette comparaison est exprimée en fonction du paramètre d’avance ( J = V / ( N .D ) ). La partie de l’énergie fournie à l’arbre que l’on ne retrouve pas sous forme d’énergie utile est soit dissipée sous forme visqueuse (frottements sur les différents constituants), sous forme turbulente (petites ou grandes échelles), ou sous forme d’énergies cinétiques (axiale et tangentielle) générées en amont du propulseur. On constate numériquement, avec le nouveau propulseur de type pompe-hélice, des gains de performance en eau libre de l’ordre de 20 % et 11 %, respectivement pour le régime chalutage à 3 nœuds et pour le régime transit à 10 nœuds. On donne à titre de comparaison les répartitions de pressions sous la forme d’un coefficient adimensionnel (Cp) sur les aubes du rotor pour différents profils répartis le long de l’envergure entre les deux concepts : 2.4.3. Calcul complet coque+propulseur Une simulation numérique prenant en compte l’ensemble complet coque+propulseur+safran, avec modélisation de la surface libre (approche VOF), permet de déterminer le gain du nouveau propulseur par rapport au propulseur de référence. Figure 6 : Modélisation complète avec la prise en compte de la surface libre Ce calcul complet est effectué avec une approche instationnaire qui permet d’appréhender finement l’évolution des écoulements. A chaque pas de temps, le maillage du bloc rotor tourne de 3 degrés. La simulation comprend plusieurs tours de rotor, dont les résultats sont moyennés pour accéder aux grandeurs propulsives (puissance, poussée résiduelle). Tel un vrai essai d’autopropulsion, on rejoue la simulation pour différents régimes de rotation sur la ligne d’arbre. Les modélisations « nouveau propulseur » et « propulseur de référence » sont en tous points identiques au maillage du propulseur près. Figure 5 : Allures du chargement sur les profils du rotor Le gain sur le minimum de pression atteint est significatif, avec la résorption totale de la lame (grande valeur du niveau de dépression) située au niveau du bord d’attaque. Le nouveau propulseur devrait davantage retarder l’apparition de la cavitation par poche sur son extrados, et ceci même lors du passage de la pale du rotor en position haute lorsqu’elle rencontre le sillage le plus important. Figure 7 : Modélisation et calculs avec les deux concepts de propulseur La figure ci-dessous présente une synthèse des résultats des calculs pour plusieurs régimes rotation de la ligne d’arbres. La puissance Tous droits de reproduction réservés – ATMA 2014 nécessaire pour assurer l’autopropulsion du navire est donnée en fonction de l’effort de traction du chalut. Une comparaison des deux concepts (hélice classique R0 et pompe-hélice R3), avec un effort sur le chalut fixé à 60kN, prévoit numériquement un gain de 19 % en termes de puissance avec la pompe-hélice. Figure 8 : Performances propulsives du navire avec le propulseur de référence et le nouveau propulseur de type pompe hélice 2.4.4. Influence du safran seul Le gain ponctuel dû à la mise en place d’un safran lisse par rapport au safran de référence qui est nervuré a également fait l’objet de calculs. Pour les configurations en chalutage et en transit, la résistance du navire pour chaque safran est calculée avec le propulseur de référence et avec le nouveau propulseur. Le nouveau safran donne des gains sur la puissance de 1.5% et de 6.4% respectivement pour la configuration en chalutage et pour celle en transit. Pour la configuration chalutage, le gain de 20 % attendu à l’issue des calculs en eau libre n’est pas intégralement retrouvé avec 19 % de gain, et en tenant compte du passage à un safran lisse qui aurait dû faire gagner 1.5 % supplémentaire. Les 2.5 % manquants sont en fait perdus à deux niveaux : d’une part la succion du nouveau propulseur s’avère plus importante (en lien avec l’augmentation de son diamètre et l’interaction entre le stator et la coque), et d’autre part, le safran (nervuré ou lisse) voit sa trainée intrinsèque légèrement augmentée. Cette augmentation tient au fait que la fonction de redressement de l’écoulement (se traduisant par une poussée en pression) par le safran s’avère moins importante avec le nouveau propulseur de type pompe-hélice puisque l’écoulement aval possède des vitesses résiduelles tournantes (ou azimutales) inférieures. 2.4.5. Influence du positionnement axial En marge des données d’entrée de l’étude qui figeaient la position du rotor, et dans une approche curative, l’influence du recul axial du propulseur sur les performances propulsives globales a été étudiée numériquement. L’idée réside dans le fait que l’on espère ainsi conserver le même sillage tout en réduisant la succion sur la coque. En raisonnant à iso-puissance (P=300kW) pour la configuration en chalutage, on trouve par calcul un gain en fonction du recul de la position du propulseur : Position Fx total (kN) Ecart / initiale Initiale 69.2 kN - -10cm 71.1 kN +2.75% -20cm 72.3 kN +4.5% Figure 10 : Amélioration du rendement propulsif avec le recul du propulseur 3. ESSAIS AU GRAND TUNNEL HYDRODYNAMIQUE (GTH) Figure 9 : Evolution de la forme du safran (nervuré et d’origine à droite, lisse et nouveau à gauche) Le but de l’essai d’eau libre au GTH est de quantifier les éventuelles pertes de poussée par cavitation de l’hélice d’origine au point de fonctionnement de chalutage. Tous droits de reproduction réservés – ATMA 2014 L’essai comprend des mesures de poussée et de couple de l’hélice avec et sans cavitation. On trouvera ci-dessous un schéma des moyens mis en œuvre. L’hélice est montée sur un carter d’entrainement équipé d’une dynamométrie. La tuyère est non pesée et fixée au toit de veine. Figure 11 : Montage d’essai d’eau libre dans la petite veine du GTH parfaitement cohérent avec les faibles pertes de rendement mesurées. Figure 13 : Cavitation sur l’hélice de référence en chalutage En transit, l’expérience sur ce type d’hélice montre que l’on peut s’attendre à un développement du thrust break down un peu plus important qu’en chalutage. Figure 12 : Hélice d’origine sur le montage d’eau libre au GTH Le thrust break down de l’hélice en régime cavitant est estimé par écart relatif entre les poussées et les couples, avec et sans cavitation aux paramètres d’avance de chalutage, et pour des essais réalisés à la même vitesse d’écoulement dans la veine. Les écarts de poussée et de couple, au paramètre d’avance de chalutage, entre les mesures en régime non cavitant et celles en régime cavitant sont quasi nuls et non significatifs. Ces écarts exprimés en terme de rendement propulsif n’évoluent pas sensiblement pour un paramètre d’avance jusqu’à 10 % plus faible que le paramètre d’avance en chalutage avec une perte de rendement de l’ordre de 1.5 %. La photo ci-dessous montre le développement très limité de la cavitation au point de fonctionnement de chalutage, côté dos au bord d’attaque des pales de l’hélice (flèche), On rappelle que les résultats de cette étude sont optimistes et que la perte de rendement au réel derrière la carène sera supérieure du fait que le propulseur sera alors derrière un sillage très marqué verticalement (sillage aval de la quille). Dans cette zone fortement ralentie, la pale sera en surcharge avec une augmentation des phénomènes cavitants et des pertes de rendement supplémentaires. 4. ESSAIS EN BASSIN 4.1. Le moyen d’essais Les essais du propulseur d’origine et ceux du propulseur innovant ont été réalisés dans le bassin de traction Emile Barillon (B600) de DGA Th. Le bassin mesure 545m de long, 15m de large et 7m de profondeur. Il est équipé d’une plateforme de traction des maquettes pouvant atteindre une vitesse de 12m/s. 4.2. La maquette La maquette reprend le plan de l’Alexandra, chalutier de référence pour l’étude. Elle est à l’échelle de 1/8ième pour une hélice d’origine au modèle de 0.250m, et fournissant au modèle des poussées et des couples aux points de fonctionnement de référence compatibles avec Tous droits de reproduction réservés – ATMA 2014 les étendues de mesures de la dynamométrie disponibles à DGA-Th. Le safran plein a une épaisseur relative de 19%. Les essais ont été réalisés pour un déplacement de référence de 237 tonnes, et pour un déplacement supplémentaire à 243 tonnes, représentant ainsi un alourdissement du bateau pendant la pêche. Une bonne ‘marée’ pour ce type de bateau se situe aux alentours de 12 tonnes de poissons. L’alourdissement en poissons est cependant compensé par un allègement d’environ 17 tonnes de gazole sur une semaine de pêche. La maquette est fixée à un bras de pilonnement qui la laisse libre en pilonnement et en cavalement. Un guide anti-lacet est intégré à l’avant du bateau. La voûte arrière de la maquette reçoit cinq capteurs de pressions fluctuantes au droit de la tuyère comme montré ci-dessous. Figure 16 : Guide anti-lacets à l’avant Figure 14 : Positions des capteurs de pressions fluctuantes sous la voûte arrière L’effort de traction sur la maquette est mesuré par un cube de force. La ligne d’arbres est équipée d’un dynamomètre donnant des mesures de force et de couple sur l’arbre de l’hélice. Un système de top de tours donne la vitesse de rotation de l’hélice. Enfin deux types de safran ont été testés : le safran d’origine en tôles mécano-soudées et nervurés, ainsi qu’un safran optimisé, obtenu par emplissage de la forme enveloppe du safran d’origine avec suppression de ‘fish tail’ (flèche), comme montré ci-dessous. Figure 15 : Safran nervuré d’origine et safran ‘rempli’ optimisé L’effort de traction du chalut a été représenté sur la maquette afin de vérifier son influence sur l’assiette et l’enfoncement de la carène et de valider la pertinence de l’exploitation d’un essai de remorquage sans simulation de l’effort de traction du chalut. Des mesures à la mer de l’effort de traction ont données un effort moyen de traction d’environ 6 tonnes en chalutage à 3 nœuds, avec un angle de traction sur les câbles (ou ‘fûnes’) de 20° par rapport à l’horizontale. Un système de câble avec poulies et masses sur la maquette a permis de simuler physiquement l’effort de traction. Figure 17 : Simulation physique de la traction du chalut en essai Tous droits de reproduction réservés – ATMA 2014 Figure 18 : Simulation physique de la traction du chalut en essai 4.3. Propulseurs testés en bassin Figure 20 : Propulseur optimisé de type ‘pompehélice’ et safran rempli On rappelle ici que le propulseur d’origine R0T0 est une hélice sous tuyère à 4 pales, à pas variable. Figure 19 : Hélice sous tuyère et safran nervuré d’origine Figure 21 : Vue du propulseur optimisé de type ‘pompe-hélice’ côté stator Le propulseur optimisé est basé sur l’adoption d’un concept de pompe-hélice. L’optimisation consiste plus particulièrement en une augmentation de diamètre de l’hélice, qui passe de 2.00 à 2.10 m, à y adjoindre un stator déviateur en amont de l’hélice, d’une tuyère homothétique (suivant Y et Z, pas en X) à la tuyère d’origine et adaptée à l’augmentation de diamètre de l’hélice, ainsi qu’à la réduction du jeu entre l’hélice et la tuyère. Le jeu passe de 15mm sur l’hélice d’origine à 7 mm sur la pompe-hélice. Le plan de rotation du rotor (plan pi) et l’encombrement du moyeu sont inchangés par rapport à ceux de l’hélice d’origine afin de pouvoir adapter ce nouveau concept de propulseur sur le bateau existant sans modifications majeures. On trouvera ci-dessous, une vue comparative des pales de l’hélice d’origine et du rotor de la pompe-hélice. On rappelle que le propulseur optimisé est donc composé du rotor ‘R3’, du stator déviateur en amont noté ‘S4’ et de la tuyère ‘T4’ comme précisé au §2.4.2. Figure 22 : Pale du rotor (R3) et de l’hélice d’origine (R0) Tous droits de reproduction réservés – ATMA 2014 5. REMORQUAGES EN EAU CALME Les remorquages en eau calme ont d’abord été effectués au déplacement de référence (237 tonnes) et à un déplacement augmenté (243 tonnes), sans simulation physique du chalut. Une reprise de remorquage pour quelques points encadrant le point d’autopropulsion en chalutage, a également été faite, avec simulation physique de l’effort de traction du chalut (câble + masses). Les valeurs du facteur de forme identifiées lors des remorquages sans effort de traction du chalut, et pour les deux déplacements, sont très proches. Le facteur de forme identifié est assez élevé de par la présence du tableau arrière du bateau en partie immergé, qui ajoute une résistance de remous à la résistance de frottement. La figure ci-dessous présente le coefficient adimensionnel de résistance de vague en fonction du nombre de Froude. Pour la vitesse en route libre à 10 nœuds (Fn=0.35), la résistance de vague reste relativement constante malgré l’augmentation du déplacement, comme le montre la Figure 23. Les photos ci-dessous montrent une importante vague à l’étrave dans des conditions de route libre à 10 nœuds. Figure 25 : Développement du champ de vague en route libre à 10 nœuds Optipropulseur- essai de remorquage en eau calme résistance de vague adimensionelle Cw 0,020 0,016 Cw - Optipropulseur 237t 0,012 Cw - Optipropulseur 243t 0,008 0,004 0,000 0,00 0,10 0,20 0,30 0,40 0,50 Fn Figure 23 : Coefficient de résistance de vague pour la carène de l’Alexandra On observe un quasi absence de vague à la vitesse de chalutage (Fn=0.11). Après l’extrapolation BA69, on trouve une résistance totale du bateau de 1.31kN en chalutage à 3 nœuds, ce qui ne représente que 2.4 % de la composante horizontale de l’effort de traction de 6 tonnes du chalut. La photo montre cidessous l’absence de vague à 3 nœuds. Figure 26 : Développement du champ de vague en route libre à 10 nœuds Les valeurs de résistances en chalutage et en route libre sont très proches des calculs numériques. Les figures ci-dessous donnent l’attitude du bateau avec et sans simulation physique de l’effort de traction du chalut. Figure 27 : Enfoncement du bateau au réel Figure 24 Remorquage à 3 nœuds Tous droits de reproduction réservés – ATMA 2014 simulation physique de l’effort de traction du chalut. Les puissances extrapolées au réel, avec et sans effort de traction du chalut, sont assez proches (3 %). L’écart est faible au regard des incertitudes sur la variabilité de l’effort de traction du chalut au réel en fonction de l’état de mer (angle et module de l’effort). Les résultats ci-dessous sont donnés à partir des essais d’autopropulsion sans simulation de l’effort de traction du chalut. Figure 28 : Assiette dynamique du bateau au réel On remarque que la traction du chalut ne modifie pas fondamentalement l’attitude du bateau avec un enfoncement augmenté de 6 à 7cm, et une prise d’assiette dynamique de 0.6° environ. Cette relative stabilité de l’attitude du bateau en chalutage, associé à la faible résistance de la carène au regard de l’effort de traction du chalut, nous autorise à exploiter l’essai de remorquage en eau calme sans simulation de l’effort de traction du chalut pour l’extrapolation au réel de l’essai d’autopropulsion. 6. AUTOPROPULSIONS EN EAU CALME Trois configurations d’essais ont été testées en autopropulsion : - l’hélice sous tuyère et le safran nervuré d’origine, - le propulseur optimisé et le safran nervuré, - le propulseur optimisé et le safran ‘rempli’ optimisé. Le gain sur la puissance (à iso-effort de traction du chalut), à l’arbre de l’hélice en chalutage à 3 nœuds, apporté par l’adoption du propulseur optimisé avec un safran lisse, se caractérise par une diminution de la puissance de 16.6 %. 6.2. Autopropulsions en route libre Le gain sur la puissance, à l’arbre de l’hélice en route libre à 10 nœuds, apporté par l’adoption du propulseur optimisé avec un safran lisse, par rapport à l’hélice sous tuyère avec safran nervuré d’origine, se caractérise par une diminution de la puissance de 13.5 %. Enfin, une autopropulsion en conditions de route libre a été réalisée avec le propulseur optimisé et le safran nervuré d’origine, afin de comparer avec l’essai réalisé avec le safran rempli. Dans les deux cas, les safrans traînent dans un écoulement faiblement tournant, avec notamment l’effet combiné du stator déviateur et du rotor redresseur sur le propulseur optimisé. Le gain sur la puissance au moyeu du rotor de la pompe-hélice en route libre à 10 nœuds, dégagé par le safran lisse est de 5.8 %. Les extrapolations ont été faites pour les deux propulseurs suivant la méthode BA69, basées sur les essais de remorquage précédemment présentés, des calculs en eau libre avec écoulements turbulents, ainsi que, pour l’extrapolation BA69, des corrections ∆KTP, ∆KTD et ∆KQP de performances propulsives liées à l’échelle, et obtenus à partir des résultats numériques en eau libre à l’échelle de la maquette, et au réel. Les calculs numériques montrent qu’il n’y a sur les safrans essentiellement que de la traînée de pression dans l’écoulement aval du propulseur optimisé, tant au réel qu’à l’échelle maquette. L’extrapolation de la traînée de pression du safran plein et du safran nervuré peut être faite en Froude, et les calculs montrent que : 6.1. Autopropulsions chalutage 7. PRESSIONS FLUCTUANTES SUR COQUES en conditions de Quelques points de mesure en autopropulsion ont été faits en conditions de chalutage avec la Rp S ≅ Rp m × λ3 × 1.026 On trouvera, ci-dessous une comparaison sur le capteur n°5 des niveaux de pressions Tous droits de reproduction réservés – ATMA 2014 fluctuantes du propulseur d’origine et du propulseur optimisé. Figure 29 : Pressions fluctuantes sur coque en route libre Figure 30 : Pressions fluctuantes sur coque en route libre On remarque que l’influence du propulseur se fait plutôt sentir dans l’axe de la carène et en amont de la tuyère (capteur voie n°5), avec des pressions fluctuantes maximales de l’ordre de 12 mbars crête à creux, et qui signent essentiellement et logiquement sur la première harmonique de passage des pales (BR1 ou Blade Rate). Ces valeurs sont usuelles et normales. La comparaison montre un même niveau d’excitation de la voûte du bateau avec soit le propulseur d’origine, soit le propulseur optimisé. Tous droits de reproduction réservés – ATMA 2014 8. CONCLUSION Par rapport au propulseur d’origine et hors cavitation, le gain apporté par la pompe hélice optimisée et l’adoption d’un safran plein, se caractérise par une diminution de 16.6 % de la puissance au moyeu de l’hélice en condition de chalutage à 3 nœuds, pour une prévision en calcul au réel de 20 %. L’écart peut être imputable au deux méthodes différentes pour accéder aux résultats au réel (calculs au réel ou extrapolation des essais au modèle sur le propulseur complexe). Ces résultats ne tiennent pas compte de la cavitation sur le propulseur d’origine, constatée à la mer et en essais d’eau libre au GTH. Le gain en rendement au réel entre le propulseur d’origine et le propulseur optimisé devrait donc augmenter. Des essais à la mer avec le chalutier et le propulseur optimisé, prévus cette année, donneront les premières conclusions concernant le gain de rendement effectif apporté par le propulseur optimisé. Les essais à la mer permettront également de faire évoluer les méthodes d’extrapolation de propulseurs complexes de ce type. De même, le gain apporté par la pompe hélice optimisée et l’adoption d’un safran plein, se caractérise par une diminution de 13.5 % de la puissance au moyeu de l’hélice en condition de route libre à 10 nœuds. Le gain apporté par le safran lisse derrière le propulseur optimisé en route libre se traduit par une réduction de 5.8 % de la puissance au rotor. Les essais en bassin qui ne sont pas représentatifs vis-à-vis des phénomènes de cavitation, n’ont pas permis de quantifier un gain en terme d’excitation de coque entre le propulseur d’origine et le propulseur optimisé. Garanties apportées par le(s) auteur(s) • Le mémoire soumis à l'ATMA est original et a été écrit par le(s) auteur(s) indiqué(s). • Le mémoire ne contient aucune information violant les droits personnels ou les droits de propriété intellectuelle de n'importe quelle personne ou entité. • Le mémoire a été rédigé avec l'autorisation écrite des détenteurs de droits de propriété intellectuelle pour tous les extraits d'œuvres protégés par les droits d'auteur qui sont inclus dans le mémoire et mention a été faite de toutes les sources utilisées. • Si l'article est rédigé en commun avec d'autres auteurs, confirmation est donnée que tous les co-auteurs ont pris connaissance des présentes garanties apportées par les auteurs. Tous droits de reproduction réservés – ATMA 2014