Controtempo programme
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Controtempo programme
CONTROTEMPO Festival de musique contemporaine 5ème édition 1-15 FEVRIER 2014 CALENDRIER Samedi 1er février Académie de France à Rome – Villa Médicis 19h30 : rencontre avec Bruno Mantovani autour de son Quintette 20h30 : Face à Face 1 – Quintette György Ligeti / Bruno Mantovani / Alberto Posadas Quatuor Tana / Alain Billard / Garth Knox Lundi 3 février Académie de France à Rome – Villa Médicis 19h30 : rencontre avec Laurent Durupt et Mauro Lanza autour de leurs octuors 20h30 : Face à Face 2 – Super8 Raphaël Cendo / Laurent Durupt / Mauro Lanza / Francesca Verunelli Quatuor Tana / le Quatuor Qvixote Mardi 4 février Académie de France à Rome – Villa Médicis 14h00 : Laboratoire d’archèterie avec Victor Bernard / Emmanuel Carlier/ Blaise Emmelin / Daoudi Hassoun / Robert Pierce 20h30 : Face à Face 3 – Plier-Déplier Thierry Blondeau et Daniel D’Adamo Quatuor Béla Charles Bascou e Jérôme Decque (GMEM) Jeudi 6 février, 20h30 Accademia Filarmonica Romana Face à Face 4 – Beethoven / Boulez / Schoenberg (Programme 1) Ludwig Van Beethoven / Pierre Boulez / Arnold Schoenberg Quatuor Diotima Vendredi 7 février, 20h30 Académie de France à Rome – Villa Médicis Face à Face 5 – Beethoven / Boulez / Schoenberg (Programme 2) Ludwig Van Beethoven / Pierre Boulez / Arnold Schoenberg Quatuor Diotima / Donatienne Michel-Dansac Samedi 8 février, 20h30 Académie de France à Rome – Villa Médicis Face à Face 6 – Beethoven / Boulez / Schoenberg (Programme 3) Ludwig Van Beethoven / Pierre Boulez / Arnold Schoenberg Quatuor Diotima Dimanche 9 février, 18h00 Accademia Filarmonica Romana Face à Face 7 – Beethoven / Boulez / Schoenberg (Programme 4) Ludwig Van Beethoven / Pierre Boulez / Arnold Schoenberg Quatuor Diotima Samedi 15 février, 21h00 Auditorium Parco della Musica - Fondazione Musica per Roma, Teatro Studio Face à Face 8 – Scodanibbio / Radulescu Quatuor Arditti / PMCE Parco della Musica Contemporanea Ensemble / Quatuor Sincronie/ Cordes du JuniOrchestra Stefano Scodanibbio / Horatiu Radulescu PROGRAMME Samedi 1er février Académie de France à Rome – Villa Médicis, Grand Salon 19h30 : rencontre avec Bruno Mantovani autour de son Quintette 20h30 : Face à Face 1 – Quintette Bruno Mantovani, Quintette (2011, 25’) – Pour quatuor à cordes et alto Co-commande Auditorium du Louvre, Académie de France à Rome , Wigmore Hall, Philharmonie du Luxembourg Création Italienne György Ligeti, Métamorphoses nocturnes, Quatuor à cordes n°1 (1954, 23’) Alberto Posadas, Del Reflejo della Sombra (2010, 18’) – Quintette avec clarinette basse Création Italienne Quatuor Tana Antoine Maisonhaute et Chikako Hosoda, violons Maxime Desert, alto Jeanne Maisonhaute, violoncelle Garth Knox, alto Alain Billard, clarinette basse Le coup dʼenvoi de cette cinquième édition du festival Controtempo est donné par le Quatuor Tana. Ce quatuor à cordes basé à Bruxelles invite dans ce programme deux éminents et prestigieux solistes : le clarinettiste Alain Billard et lʼaltiste Garth Knox, qui sont, tout comme le quatuor Tana, des habitués du festival Controtempo. Cʼest en compagnie de Garth Knox que le quatuor Tana ouvre cette soirée avec le Quintette de Bruno Mantovani, co-commande du Musée du Louvre, du Wigmore Hall, de la Philharmonie du Luxembourg et de lʼAcadémie de France à Rome. Quintette est, comme très souvent chez Mantovani, une œuvre spectaculaire dʼune extrême virtuosité et dʼune grande fulgurance, où circulent avec brillance les énergies des cinq instrumentistes. Garth Knox laisse sa place au clarinettiste Alain Billard dans Del Reflejo della Sombra, quintette du compositeur espagnol Alberto Posadas qui fonctionne comme une « œuvre pleinement indépendante, mais qui s'intègre aussi, en pièce finale, dans un cycle composé d'un quintette avec voix, d'un quatuor à cordes et de deux petites transitions, qui peuvent tous être interprétés sans recherche de continuité dans un même concert. Ce quintette se présente comme une extension du quatuor auquel s'ajoute un instrument, la clarinette basse, qui est capable de s'amalgamer aux cordes tout en s'y différenciant clairement. » Lundi 3 février Académie de France à Rome – Villa Médicis, Grand Salon 19h30 : rencontre avec Laurent Durupt et Mauro Lanza autour de leurs octuors 20h30 : Face à Face 2 – Super8 Laurent Durupt, Super8 (2013, 8’) – Pour octuor à cordes Co-commande de l’Académie européenne de musique du Festival d’Aix-en-Provence et de l’Académie de France à Rome – Villa Médicis Création Italienne Francesca Verunelli, Unfolding (2011-2012, 20’) – Pour quatuor à cordes et électronique Création Italienne Mauro Lanza, Der Kampf zwischen Karneval und Fasten (2012, 12’) – Pour octuor à cordes Création Italienne Raphaël Cendo, Substance (2013, 10’) – Pour quatuor à cordes Création Italienne Quatuor Tana Antoine Maisonhaute et Chikako Hosoda, violons Maxime Desert, alto Jeanne Maisonhaute, violoncelle Quatuor Qvixote María Sanz et Bernat Bofarull, violons Daniel Cubero, alto Amat Santacana, violoncelle Réalisation informatique musicale : Charles Bascou et Jérôme Decque (GMEM) Ce sont deux quatuors à cordes, le Quatuor Tana et le Quatuor Qvixote qui se font face dans deux des œuvres présentées pour cette seconde soirée du festival Controtempo. C’est durant l’Académie 2013 du Festival d’Aix-en-Provence, fidèle partenaire et co-commanditaire de l’octuor Super8 de Laurent Durupt (pensionnaire de l’Académie de France à Rome – Villa Médicis) donné ce soir en première italienne, que les Tana et les Quixote ont déjà croisés leurs archets. Super8 de Laurent Durupt est un hommage au compositeur et poète Giacinto Scelsi. Cette œuvre met en avant la fascination des deux compositeurs pour le chiffre 8 ainsi que les vertus de la répétition en musique. Le compositeur nous dit que « le monde sonore de Super8 est celui d’un mécanisme imaginaire, circulaire, répétitif, dessinant des huit dans l’espace et dans le temps ». L’octuor de Mauro Lanza, Der Kampf zwischen Karneval und Fasten fait référence au fameux tableau de Pieter Bruegel (ainsi qu’à un texte anonyme du XIIIe siècle et à une Ballade du poète Eustache Deschamps) qui met en scène la bataille entre banquet et jeûne, hiver et printemps, charivari et silence, taverne et église. Intercalés entre ces deux octuors, le quatuor Tana interprète le premier quatuor à cordes avec électronique de Francesca Verunelli, Unfolding ainsi que Substance, deuxième quatuor à cordes de Raphaël Cendo. Unfolding, la pièce de Francesca Verunelli, se présente comme un déploiement du discours musical, comme une trajectoire continue où les objets s’auto-digèrent constamment, allant de l’avant, ils disparaissent dans leur mouvement même. Toute la partie électronique d’Unfolding est réalisée par le GMEM de Marseille (Centre National de Création), autre fidèle partenaire du festival Controtempo. Raphaël Cendo, dont nous découvrons le deuxième quatuor Substance est l’un des pionniers du courant esthétique nommé courant de la saturation. Le principe général étant de "pousser à saturation" certains phénomènes acoustiques, physiques ou mécaniques comme le timbre, l'espace fréquentiel, l'intensité, l'espace architectural ou bien même le temps... Substance est un déluge à flux tendu de timbres inouïs et de gestes aux limites du possible. Ce quatuor est un spectacle aussi bien pour l'oreille que pour l'œil... Mardi 4 février 20h30 Académie de France à Rome – Villa Médicis, Grand Salon Face à Face 3 – Plier-Déplier Thierry Blondeau et Daniel D’Adamo, Plier-Déplier (2012, 50’) – Pour quatuor à cordes et électronique Création Italienne – Commande d’état Quatuor Béla Julien Dieudegard et Frédéric Aurier, violons, Julian Boutin, alto Luc Dedreuil, violoncelle Réalisation informatique musicale: Charles Bascou e Jérôme Decque (GMEM) « Plier-déplier ne signifie plus simplement tendre-détendre, contracter-dilater, mais envelopper-développer, involuer-évoluer. L’organisme se définit par sa capacité de plier ses propres parties à l’infini, et de les déplier, non pas à l’infini, mais jusqu’au degré de développement assigné à l’espèce.» Gilles Deleuze, Le Pli Plier-Déplier est porté par un projet de composition rare et singulier : un quatre-mains de deux compositeurs, Thierry Blondeau et Daniel DʼAdamo, tous deux anciens pensionnaires de la Villa Médicis, qui croisent non pas les fers mais bel et bien leurs crayons dans cette œuvre pour quatuor à cordes et dispositif électronique. Le croisement de leurs écritures a révélé des différences, des points de frictions créateurs et les deux compositeurs ont fondu leurs appétences, lʼun pour le temps, lʼautre pour la matière, en une composition homogène. Leurs travaux se plient, se déplient au fil dʼune série de pièces entrelacées. Cet entrelacement se fait pendant la durée du concert où la musique de lʼun laisse place, par replis successifs, à la musique de lʼautre. Lʼespace esthétique et sonore de lʼun sʼouvre vers celui de lʼautre tandis que lʼespace du concert, partant des haut-parleurs disposés de façon élargie, se replie progressivement vers lʼespace défini du quatuor sur scène. Lʼœuvre sʼachève par le jeu simultané du double quatuor, acoustique et électronique. La partie électronique est assurée par le GMEM. Lʼœuvre a été créée dans le cadre de la Biennale Musique en Scène 2012, le 13 mars 2012, par le Quatuor Béla. Jeudi 6 février 20h30 Accademia Filarmonica Romana Face à Face 4 – Beethoven / Boulez / Schoenberg (Programme 1) Ludwig Van Beethoven, Quatuor n°12 en mi bémol majeur op.127 (1825, 38’) Pierre Boulez, Livre pour quatuor, parties I a & I b (1948-49, révisé en 2011-12, 8’) Pause Arnold Schoenberg, Quatuor n°1 in ré mineur op.7 (1904-05, 46’) Quatuor Diotima Yun-Peng Zhao et Guillaume Latour, violons Franck Chevalier, alto Pierre Morlet, violoncelle Vendredi 7 février 20h30 Académie de France à Rome – Villa Médicis, Grand Salon Face à Face 5 – Beethoven / Boulez / Schoenberg (Programme 2) Arnold Schoenberg, Quatuor n°2 en fa dièse mineur op.10 (1907-08, 30’) Textes de Stefan George extraits de Der siebente Ring (1907) Pierre Boulez, Livre pour quatuor, parties III a-c & V (1948-49, révisé 2011-12, 18’) Pause Ludwig Van Beethoven, Quatuor n° 13 en si bémol majeur op. 130 et Grosse Fuge op. 133 (1825 et 1826, 48’) Quatuor Diotima Yun-Peng Zhao et Guillaume Latour, violons Franck Chevalier, alto Pierre Morlet, violoncelle Donatienne Michel-Dansac, soprano Samedi 8 février 20h30 Académie de France à Rome – Villa Médicis, Grand Salon Face à Face 6 – Beethoven / Boulez / Schoenberg (Programme 3) Arnold Schoenberg, Quatuor n°3 op. 30 (1927, 30’) Pierre Boulez, Livre pour quatuor, partie II (1948-49, révisé en 2011-12, 12’) Pause Ludwig Van Beethoven, Quatuor n°14 en do dièse mineur op. 131 (1826-1827, 40’) Quatuor Diotima Yun-Peng Zhao et Guillaume Latour, violons Franck Chevalier, alto Pierre Morlet, violoncelle Dimanche 9 février 18h00 Accademia Filarmonica Romana Face à Face 7 – Beethoven / Boulez / Schoenberg (Programme 4) Arnold Schoenberg, Quatuor No.4 Op.37 (1936, 32’) Pierre Boulez, Livre pour quatuor, partie VI (1948-49, révisé 2011-12, 7’) Pause Ludwig Van Beethoven, Quatuor n°15 en la mineur op.132 (1823-25, 45’) Quatuor Diotima Yun-Peng Zhao et Guillaume Latour, violons Franck Chevalier, alto Pierre Morlet, violoncelle Ce cycle de quatre concerts est né de la volonté de recréer le couplage quʼArnold Schoenberg avait e imaginé à l'occasion de la création de son 4 quatuor à Los Angeles en 1937, par un quatuor de légende, le Quatuor Kolisch. L'idée de Schoenberg était de coupler chacun de ses quatuors avec quatre des derniers quatuors de Beethoven. Ce choix n'était pas anodin : il reflète la volonté de Schoenberg d'inscrire sa musique dans la continuité de l'histoire de la musique allemande. Schoenberg a dû lutter toute sa vie de créateur contre l'idée qu'il avait "tué", "dénaturé" l'idée de musique. Il n'eut de cesse de tenter de prouver le contraire. L'univers particulier des derniers quatuors, une musique "éternellement contemporaine" comme le disait Igor Stravinski, créée un écho surprenant, mais en réalité assez naturel dans leur inventivité formelle, aux préoccupations de Schoenberg. Avec cette série de quatre concerts, le quatuor Diotima souhaite rendre hommage à cet engagement et au quatuor Kolisch, un de leurs quatuors modèles, qui sʼest engagé en faveur de la musique de son temps, et qui a également réalisé des enregistrements de légende des derniers quatuors de Beethoven. À ce cycle sʼajoute un élément contemporain : le choix de Pierre Boulez s'est imposé, pour des raisons esthétiques, mais aussi parce que la décomposition du Livre pour quatuor de Pierre Boulez en six mouvements permet de les jouer séparément, à la manière d'un recueil de poésie. Le Quatuor Diotima a travaillé plusieurs années avec Pierre Boulez, qui a révisé avec eux toute la partition. Le vendredi 7 février, le quatuor accueille Donatienne Michel-Dansac, soprano, pour le quatuor avec soprano de Schoenberg, sur un poème de Stefan Georges, une pièce capitale dans lʼhistoire de la musique, brillante alliance du lied et du quatuor. Samedi 15 février 21h00 Auditorium Parco della Musica – Fondazione Musica per Roma, Teatro Studio Face à Face 8 – Scodanibbio / Radulescu Quatuor Arditti Irvine Arditti et Ashot Sarkissjan, violons Ralf Ehlers, alto Lucas Fels, violoncelle PMCE Parco della Musica Conteporanea Ensemble Francesco Peverini, Filippo Fattorini, violons Luca Sanzò, Alessio Toro, alto Francesco Sorrentino, Anna Armatys, violoncelles Quatuor Sincronie Cordes du JuniOrchestra Stefano Scodanibbio, My new address pour violon seul (1986-88) , Canción Mixteca (2005), Bésame mucho (2004) Horatiu Radulescu, Quatuor n° 4 op. 33 - Infinite to be cannot be infinite, infinite anti-be could be infinite Pour 9 quatuors (1976/84) Première italienne Mardi 4 février 14h00 Académie de France à Rome – Villa Médicis, Grand Salon Laboratoire d’archèterie Victor Bernard / Emmanuel Carlier/ Blaise Emmelin / Daoudi Hassoun / Robert Pierce e Pour sa 5 édition, Controtempo fait une place à la facture instrumentale. Emmanuel Carlier, archetier, actuellement pensionnaire en résidence à l’Académie de France à Rome—Villa Médicis, propose ainsi d’ouvrir un premier « laboratoire d’archèterie » dédié à la musique contemporaine. Parce que les limites de l’archet traditionnel sont parfois atteintes lorsqu’il est joué dans le cadre d’une œuvre contemporaine, les musiciens expriment souvent le besoin de disposer d’un outil mieux adapté. Durant plusieurs semaines, cinq archetiers ont travaillé, sans se concerter, sur la base de remarques et de demandes formulées en amont par les membres du quatuor Tana et par les compositeurs actuellement pensionnaires de l’Académie de France – Villa Médicis, Laurent Durupt et Sebastian Rivas. Lors de cette séance publique, deux archets de violons, deux archets d’altos et un de violoncelle sont confiés au quatuor Tana chargé de les jouer, de les comparer mais surtout de les critiquer… Compositeurs, musiciens et archetiers s’accorderont finalement sur les idées à retenir et réfléchiront ensemble sur ce que doivent être les spécificités de « l’archet contemporain ».