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BOKO HARAM
PANORAMA I OVERVIEW ■ Nº 001 - 10 NOVEMBRE 2015
L’une des missions du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA) est de promouvoir et d’appuyer, selon que de
besoin, les efforts déployés aux niveaux régional et sous-régional pour faire face aux nouvelles menaces contre la sécurité, y compris celle
que représente Boko Haram qui, en mars 2015, a pris le nom d’État islamique en Afrique de l'Ouest. Ce panorama a pour but d’attirer
davantage l’attention sur la gravité de ce phénomène transversal dont l’impact sécuritaire, politique, socio-économique et humanitaire est au
cœur des préoccupations de l’ONU. Il est rédigé à partir de diverses sources médiatiques, avec un intérêt particulier pour les informations
concernant le Cameroun et le Tchad, deux pays d’Afrique centrale qui subissent les effets collatéraux des activités de ce groupe terroriste
basé au Nigeria. Le contenu de ce document ne reflète donc pas nécessairement le point de vue des Nations Unies.
1 – Cameroun : 5 morts dont deux kamikazes suite à un nouvel attentat-suicide de Boko-Haram dans la ville de Fotokol
La ville de Fotokol a été frappée hier, lundi 9 novembre, par un nouvel attentat suicide. Il a fait cinq morts, dont les deux
kamikazes, des jeunes filles. C'est le deuxième attentat-suicide dans cette ville qui est située dans la ligne de front entre le
Cameroun et le Nigeria et qui fait régulièrement l'objet d'attaques des islamistes de Boko-Haram. L'une des kamikazes, une fille
de 12 à 14 ans, selon des témoins, a actionné son dispositif en début d’après-midi, un peu avant 14h. Elle ciblait manifestement
la mosquée ou le marché à proximité, qui, à cette heure de la journée, grouillait de monde. Les déflagrations ont atteint trois
civils, morts sur le coup, dont le membre d’un comité de vigilance local. Quelques minutes après, les forces de sécurité ont
repéré une autre fillette, chargée d’explosifs. Elle n’aura pas le temps de commettre son forfait, abattue immédiatement.
Il y a cinq mois, le 12 juillet précisément, la ville de Fotokol entrait malgré elle dans l’histoire comme la première localité
camerounaise à subir un attentat-suicide (12 morts). C’est, du reste, dans cette ville que les 2 500 soldats tchadiens venus à
l’appel de Yaoundé, avaient établi leur quartier général (Source : http://www.rfi.fr/afrique/20151109-cameroun-attentat-suicidefotokol-cinq-morts, consulté le 10 novembre 2015)
2 - Suspected Boko Haram suicide bombers kill three Nigerian refugees in Cameroon
Two female suicide bombers, suspected of belonging to Islamist militant group Boko Haram, killed three Nigerians in a truck full
of refugees in a town in Cameroon's Far North region, a local government source said. Military sources had said earlier that they
suspected the bombers' target was a nearby mosque in Fotokol. The first bomb went off during a security check and it was
unclear if the second bomber had detonated her bomb or whether she had been killed first by Cameroonian forces.
Boko Haram wants to establish an Islamist state in northeastern Nigeria and has waged a six-year campaign of violence to that
end, killing thousands of people and displacing two million others. Neighbouring countries, including Cameroon, joined forces
against the group last year, as its offensive spread beyond Nigeria's borders (Source : Reuters, 9 November).
3 - Cible de Boko Haram, le Cameroun passe de neuf cent mille à 2 millions de personnes ayant besoin d’une aide
Le Cameroun est victime d'attaques régulières des djihadistes de Boko Haram. Une offensive de l'armée de la région les a
chassés du Nigeria. Du coup, ils multiplient attentats suicide et incursions sanglantes au Cameroun voisin. Des kamikazes de
Boko Haram ont ainsi tué plusieurs personnes sur le marché central de Maroua il y a quelques mois. Aujourd’hui, dans les rues
poussiéreuses de cette ville de cinq cent mille habitants dont tous les occidentaux sont partis, la vie est comme figée, des
dizaines de militaires surarmés patrouillent. L’armée camerounaise quadrille la ville pour tenter de repérer des éléments de
Boko Haram infiltrés. Chaque gamin seul qui s’approche trop près est repoussé, chaque mobylette qui circule est suspecte.
Malgré les efforts du Cameroun qui va recruter 1 500 douaniers supplémentaires sur deux ans et malgré l’instauration d’une
force d’intervention dotée de 8 700 militaires du bassin du Tchad, cette violence est très difficile à juguler. Depuis quelques
mois, l'armée nigériane a fait reculer Boko Haram, qui a perdu la plupart de ses territoires dans le Nord-Est du Nigéria. En
représailles, les terroristes multiplient les attentats à la frontière, côté camerounais. Au-delà de la problématique humanitaire, la
zone vit une urgence humanitaire. Cette région très peuplée est l'une des plus pauvres du Cameroun. La fermeture des
frontières avec le Nigéria a asphyxié l'économie et provoqué la fermeture des marchés. En moins d’un an au Cameroun, on est
passé de neuf cent mille à deux millions de personnes qui ont besoin d’une aide alimentaire (Source :
http://www.franceinter.fr/emission-le-zoom-de-la-redaction-le-cameroun-cible-des-djihadistes, 10 novembre).
Une publication de l’Unité de l’Information publique I Contact : Norbert N. Ouendji, Responsable de l’Information publique I [email protected] Tél. +(241)05 72 23 23
4 - Cameroonian Citizen on Boko Haram's "100 Most Wanted" List Setup By Nigerian Army Arrested
The Nigerian army said on Monday 9 November it has arrested Ishaku Wardifen, another wanted Boko Haram terrorist, a day
after it announced on Sunday the arrest of the first one, Chindo Bello. The army had released photographs and names of 100
persons it claimed are suspected Boko Haram terrorists, including Abubakar Shekau, the sect leader.
Colonel Sani Kukasheka Usman, Acting Director Army Public Relations said in the latest statement on Monday that a second
suspect, Ishaku Wardifen, has been apprehended by vigilant troops of 23 Brigade Special Battalion at a check point in Maiha, in
Adamawa State. “Preliminary interrogation revealed that the suspected terrorist is a Cameroonian citizen. Visual matching with
photographs on the poster of the 100 declared suspected Boko Haram terrorists wanted list released by the Nigerian last month,
shows that he clearly resemble the suspect on serial number 22 on the list. “The suspect has been handed over to military
intelligence for further investigation and possible prosecution,” he added. He said the “Nigerian Army would like to once more call
on all citizens and all well meaning residents of our country to continue to be more vigilant and security conscious to enable us
rid our great nation of the menace of terrorism and insurgency” (Source : http://cameroonconcord.com/news/headlines/item/4675-cameroonian-citizen-on-boko-haram-s-100-most-wanted-list-setup-by-nigerian-armyarrested, consulted on 10 November 2015)
5 – Tchad / Lutte contre Boko Haram : Etat d’urgence dans la région du Lac Tchad, 3 milliards pour combattre la misère
Le gouvernement a instauré l’état d’urgence dans la région du lac Tchad qui a enregistré plusieurs attaques kamikazes imputées
à l’organisation Etat islamique en Afrique de l’Ouest, ex-Boko Haram. Cette a été prise en Conseil de ministres hier lundi 9
novembre. Selon les autorités tchadiennes, elle s’imposait après des explosions qui ont fait plusieurs morts dimanche matin dans
la même région. « La secte Boko Haram, quoique décapitée, n’en demeure pas moins une menace pour les populations civiles.
Avec une option d’attentat suicide toujours difficile à prévenir, surtout qu’elle bénéficie de la complicité d’une partie de la
population de la région du lac Tchad. La région du lac Tchad reste la principale porte d’entrée de la secte terroriste, et ce en
dépit de son affaiblissement », a expliqué Hassan Sylla, porte-parole du gouvernement. La déclaration d’état d’urgence donne
plein pouvoir au gouverneur du lac pour lutter contre Boko Haram, a détaillé Hassan Sylla : « La déclaration d’état d’urgence
donne, entre autres, le pouvoir au gouverneur de la région du lac d’interdire la circulation de personnes ou de véhicules dans le
lieu et dans les horaires fixés par le gouverneur. D’instituer des zones de protection ou de sécurité où le séjour des personnes
est réglementé. D’ordonner des perquisitions de domiciles de jour ou de nuit sous l’autorité du procureur de la République. De
récupérer les armes de tous calibres. »
Selon le gouvernement, l’état d’urgence doit aller de pair avec le développement économique, de la santé et de l’éducation de
cette région délaissée où les habitants vivent essentiellement de la pêche et de l’agriculture. C’est pourquoi en plus de cette
mesure, trois milliards de francs CFA devraient êtres débloqués ces jours-ci pour commencer à combattre la misère qui a fait le
lit de la radicalisation dans la région du lac Tchad (Sources: http://www.rfi.fr/afrique/20151110-tchad-declaration-etat-urgenceboko-haram ; http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/11/09/le-gouvernement-decrete-l-etat-d-urgence-dans-la-region-du-lactchad_4806139_3212.html, consultés le 10 novembre 2015)
6 - Lutte contre le jihadisme : “il faut que l'engagement soit régional, continental avant d'être international” (Tchad)
Le ministre tchadien des Affaires étrangères, Moussa Faki Mahamat, a demandé un plus fort engagement financier du continent
africain dans la lutte contre le jihadisme alors que son pays, acteur clé dans ce domaine, souffre de difficultés économiques.
"L'engagement coûte très cher (..) Nous sommes convaincus de la nécessité d'intervenir mais cela implique des moyens
financiers, matériels conséquents", a-t-il dit hier lundi 9 novembre au 2e Forum international de Dakar sur la sécurité en Afrique.
"En plus des engagements pris par l'Etat lui-même, il faut que l'engagement soit régional, continental avant d'être international",
a poursuivi M. Faki. "Il faut un soutien conséquent. Les promesses, les annonces n'aident pas", a-t-il insisté, en pointant du doigt
l'Union africaine.
Le Tchad compte parmi les pays les plus pauvres du monde malgré la manne pétrolière. Le pays a commencé à exploiter du
pétrole en 2003. La production était de l'ordre de 100.000 barils/jour en 2013 (département américain de l'Energie), et les
revenus pétroliers lui ont permis notamment de moderniser son armée et de se doter d'un meilleur réseau routier. Mais la
situation s'est fortement détériorée avec la chute des cours du baril sur les marchés internationaux, et le Tchad peine aujourd'hui
à financer des guerres couteuses alors que son armée est déployée sur des fronts multiples, au Mali et au Nigeria après la
Centrafrique en 2013-2014 (Source : http://www.slateafrique.com/628711/le-tchad-demande-plus-de-moyens-regionaux-contrele-jihadisme, consulté le 9 novembre).
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