Université Senghor

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Université Senghor
Université internationale de langue française
au service du développement africain
Opérateur direct de la Francophonie
Allocution du Professeur Albert Lourde,
Recteur de l’Université Senghor
À l’occasion de la cérémonie solennelle d’inauguration
de l’année académique 2012-2013
Alexandrie, le 20 septembre 2012
Discours inaugural de l’année académique 2012-2013 (20 septembre 2012)
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Madame
l’ambassadrice Naéla Gabr, représentante personnelle de
M. le Président de la République au Conseil Permanent de la Francophonie,
Messieurs les Ambassadeurs,
Madame le Consul Général de France,
Messieurs les représentants du corps diplomatique,
Monsieur le Recteur de l’académie de Montpellier
Monsieur Hassan Nadir Kheirallah, Président de l’Université Senghor
Messieurs les Professeurs,
Mesdames et Messieurs les directeurs de département et de service,
Chères étudiantes, Chers étudiants,
Honorables invités,
Les rites jalonnent la vie des institutions comme celle des individus. Leur
respect, leur observation, leur accomplissement, constituent un moment
important parce qu’ils symbolisent, comme l’a montré Claude LéviStrauss une continuité de fait et de volonté ; ils rattachent l’Institution à
un passé, à une histoire et ils manifestent la volonté de la continuer, de
la prolonger, de la perpétuer.
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Voilà pourquoi je voudrais, Mesdames et Messieurs, vous remercier d’être
venus ici, ce 20 septembre 2012, renouveler ce rite senghorien annuel en
participant, à la rentrée solennelle de l’Université Senghor pour les
étudiants de la 13ème promotion qui vont suivre la 2ème année des 9
spécialités de son Master en Développement.
Qu’il me soit permis de remercier particulièrement ceux qui sont venus
de fort loin pour répondre à notre invitation : je salue le Recteur de
l’Académie de Montpellier, Monsieur Christian Philip, ainsi que son
épouse qui nous font l’honneur d’être parmi nous aujourd’hui. Le
Recteur Christian Philip qui est également un éminent administrateur de
notre université nous donnera tout à l’heure, une conférence sur le
multilinguisme, sujet fort débattu aujourd’hui en Francophonie. Qu’il en
soit remercié.
Je voudrais
également souhaiter la bienvenue à Mme Dominique
WAAG, Consul général de France à Alexandrie, et à M. Didier
Presutto, Vice-Consul ; plein succès dans leur Mission au service de la
France.
Bienvenue à notre nouveau directeur du département Culture, M. JeanFrançois FAU qui vient d’Addis-Abeba.
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Je voudrais également saluer tous ceux qui ont fait le déplacement du
Caire par la route manifestant ainsi l’intérêt qu’ils portent à l’Université
Senghor.
L’Université Senghor, je le rappelle, est l’Université Internationale de la
Francophonie. Elle est même l’un des quatre opérateurs directs de
Sommets des Chefs d’Etats et de Gouvernements Francophones avec
TV5 Monde, l’AUF, l’AIMF.
La Francophonie est un monde complexe, si mal connu que peu de
gens, en vérité, sont capables de donner un contenu précis à ce mot.
Pourtant, la Francophonie est un grand ensemble géopolitique dont le
poids est loin d’être négligeable dans la mondialisation puisqu’il
représente une communauté de 75 pays. Plus d’un Etat sur trois dans le
Monde en est membre. Peu de Sommets politiques rassemblent autant
de Chefs d’État que le Sommet francophone qui se réunit tous les deux
ans pour dessiner les politiques de coopération des deux années à
venir. Le prochain Sommet réunira à Kinshasa, capitale de la
République démocratique du Congo, soixante-quinze chefs d’Etat du
12 au 14 octobre 2012.
Le nombre des Etats membres est en continuelle augmentation. Les
Émirats Arabes Unis ont effectué une demande officielle d’adhésion à
l’Organisation Internationale de la Francophonie et seront présents à
Kinshasa comme observateurs.
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Il faut rappeler, tant la méconnaissance et la désinformation à son
sujet sont grandes, que 20 pays européens sont membres ou
observateurs de la Francophonie après les demandes d’adhésion de
la Grèce, de l’Autriche et de la quasi-totalité des pays de l’Europe de
l’Est ! Que les 2/3 des Etats membres n’ont jamais été colonisés par la
France.
Pourquoi un tel succès ?
C’est que la Francophonie a un rôle important à jouer dans le monde
tel qu’il est. Parce que la mondialisation, aujourd’hui gravement
déséquilibrée sur tous les plans , fait peser notamment sur les cultures
et sur les langues une menace d’uniformisation et même d’arasement,
les Etats, pour faire face au péril, ont jugé nécessaire de se regrouper
en choisissant, autant que possible, un ensemble non hégémonique leur
permettant d’échapper à toute domination, une communauté porteuse
d’un message spécifique autour des valeurs de paix, de respect
mutuel, de tolérance, de solidarité. Peut-être même est-elle porteuse
d’un modèle de société.
Un modèle de société où le marché n’est pas la mesure de tout, où les
rapports sociaux ne sont pas uniquement réglés par l’argent ou les
rapports de force, un modèle de société où l’intérêt général est défini
et défendu par des pouvoirs publics représentatifs qui l’imposent aux
intérêts particuliers, des pouvoirs publics qui garantissent la protection
des plus faibles et le respect des droits de l’Homme.
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Mesdames et Messieurs, la grande affaire du XXIème siècle sera le
combat pour le maintien du pluralisme des langues et des cultures, le
combat pour la préservation de la diversité du monde.
La Francophonie est à la pointe de ce combat, car elle est aussi un
modèle de diversité : tous les continents y sont représentés, toutes les
grandes aires culturelles, toutes les grandes religions (je rappelle que
la Francophonie a à sa tête un musulman, le Président Abdou Diouf),
tous les systèmes politiques, des plus libéraux aux plus autoritaires,
tous les degrés de développement économique, des PMA aux membres
du G20. Cette diversité culturelle qui fait de la Francophonie un
ensemble non hégémonique, où personne n’est en mesure de dominer
quiconque, constitue son attrait et explique l’augmentation, de Sommet
en Sommet, du nombre des Etats francophones, et particulièrement du
nombre d’États européens.
Malgré cet élargissement de la Francophonie à d’autres continents,
l’Afrique demeure son socle, sa base fondamentale.
Il est donc naturel que la Francophonie se soit intéressée particulièrement
à l’Afrique en décidant notamment lors du Sommet de Dakar, en 1989,
de créer une université internationale de langue française au service du
développement africain qui porterait le nom de Léopold Sédar Senghor,
Chef d’État Sénégalais, immense poète et homme de culture qui, il y a un
demi siècle a pensé les grands thèmes qui sont aujourd’hui discutés et
prônés dans le monde francophone : diversité culturelle, dialogue des
civilisations, promotion de la femme etc.
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C’est l’Égypte, vieille terre de culture, qui a été choisie pour accueillir
cette université unique et plus précisément, Alexandrie qui fut, dans le
passé, la capitale intellectuelle du monde et qui demeure un pont entre
les deux rives de la Méditerranée, entre l’Orient et l’Occident, à la
croisée de l’Europe, de l’Afrique et de l’Asie.
Les Chefs d’Etat et de gouvernement ont donné à l’Université Senghor
un objectif clair et exigeant : Former une élite africaine, former des
cadres capables d’impulser, d’accompagner, de prendre en charge le
développement de l’Afrique.
Pour répondre à sa vocation, l’Université Senghor propose un Master
en Développement qui se décline en 9 spécialités :
1- Gestion du Patrimoine Culturel
2- Gestion des Industries Culturelles
3- Communication et Médias
4- Gestion de l’Environnement
5- Gestion des Aires Protégées
6- Santé Internationale
7- Politiques Nutritionnelles
8- Management de Projets
9- Gouvernance et Management Public
Nous offrons également, à distance, un Master de gestion des systèmes
éducatifs qui forme les directeurs de collèges et de Lycées africains.
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Le Master fonctionne conformément au processus de Bologne, au
système LMD, ce qui favorise sa reconnaissance internationale. Le
Master que nous vous proposons a été construit pour être compatible
avec le grade de master européen et le grade de maîtrise au Québec.
Il est reconnu par l’Egypte comme équivalent au magistère. Il est
également reconnu par le CAMES. Il est aussi reconnu par les
universités françaises, canadiennes, belges, suisses comme équivalent
au diplôme national de même niveau.
L’action formatrice de Senghor ne se limite pas en Master de
Développement délivré à Alexandrie. Un ambitieux programme de
formations continues a été mis en place par les 4 départements de
l’Université qui assurent, sur place, dans les pays africains, à la
demande des ministères, des organisations publiques et privées, des
formateurs de haut niveau dans les domaines pour lesquels ces pays
manquent de spécialités qualifiés.
Il n’y a pas d’université sans recherche. Et il existe déjà à Senghor une
recherche de qualité reconnue à l’étranger. Plusieurs mémoires de nos
étudiants ont été primés et publiés. 4 thèses sont en préparation.
Nous avons multiplié les accords interuniversitaires avec les universités
françaises, européennes, canadiennes, africaines, prévoyant les codiplomations et les co-tutelles de thèse et des mobilités étudiantes.
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L’Université Senghor est située en Egypte, elle doit donc s’efforcer
d’être utile, aussi à son pays d’accueil.
Nous souhaitons, dès lors, ouvrir largement nos portes aux étudiants
égyptiens, développer les liens avec les Universités égyptiennes,
particulièrement avec notre voisine l’Université d’Alexandrie, être utile
et apporter notre concours à toute la Francophone Universitaire en
Egypte.
Un Pôle universitaire francophone a été mis en place en Egypte à
l’initiative du Président H.N. KHEIRALLAH afin de mobiliser les moyens
de la Francophonie dans les domaines de l’enseignement, de la
recherche et de la coopération internationale.
L’Université Senghor souhaite développer sa coopération avec les
filières francophones égyptiennes.
Depuis 2009, plus de 3000 membres de la Communauté universitaire
égyptienne ont suivi nos ateliers de formation aux Technologies de
l’Information et de la Communication.
L’Université Senghor participe également à la mise en place prochaine,
au CAIRE, d’un master de relations internationales en partenariat avec
l’Université Française d’Egypte et l’institut d’études Politiques de
Grenoble.
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Nous allons ouvrir également trois filières Senghor au sein de
l’Université Française d’Egypte, au Caire, en Management de projets,
Gestion de l’environnement, Communication et médias. Une centaine
d’étudiants nous ont déjà fait parvenir leur candidature pour ces trois
I° années de masters.
Université de la Francophonie au service du développement africain,
Senghor n’en est pas moins ouverte à tous les francophones qu’elle
prépare aux métiers du développement dans la ligne des Sommets de
la Francophonie qui se sont tenus à Ouagadougou en 2004, à Bucarest
en 2006, à Québec en 2008, à Montreux en 2010. C’est la raison
pour laquelle notre Master a suscité pour la première année 2304
candidatures provenant de 43 pays différents. Ce qui est un bon
indicateur, s’il en était besoin, de l’image positive de notre université et
de la bonne réputation de nos formations dans le monde francophone.
Au demeurant Senghor est une université d’excellence chargée de
former des cadres de haut niveau. Nos étudiants passent un concours
pour être admis à Alexandrie. Un concours très sélectif puisque sur
2304 candidats nous avons retenu 190 étudiants représentant 29
nationalités différentes (dont 52 femmes soit 27% de l’effectif) qui
incarnent la diversité de la Francophonie et le dialogue des cultures.
Après le concours d’entrée directe en master 2 ouvert cette année,
nous avons retenu 50 candidatures. Il y a donc aujourd’hui à Senghor
Alexandrie 335 étudiants. C'est-à-dire que le nombre de nos
étudiants, ici à Alexandrie, a triplé en 3 ans en dépit des évènements
qui secouent aujourd’hui l’Egypte.
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C’est l’effectif le plus important enregistré depuis la création de
l’Université.
C’est pourquoi nous avons décidé de créer un Comité de la vie
universitaire.
Instance de réflexion et de dialogue, il étudiera toutes les mesures
susceptibles d'améliorer les conditions de vie et de travail des
étudiants (logement, transport…) et de favoriser les activités culturelles
et sportives à l'Université. Il proposera des décisions dans ce sens, au
Recteur. Permettez-moi donc de vous féliciter chaleureusement et de
vous souhaiter à toutes et à tous bienvenue à l’Université Senghor
d’Alexandrie, particulièrement aux nouveaux qui viennent de nous
rejoindre.
L’action formatrice de Senghor ne se limite pas au Master en
Développement délivré à Alexandrie.
En effet, l’Université Senghor, université internationale, a externalisé
des formations dans plusieurs pays africains, afin de former les cadres
qui, pour des raisons diverses ne peuvent pas venir en Egypte ; Je
rappelle que nous rejetons régulièrement plusieurs milliers de
candidats. Ces formations forment les Campus SENGHOR. Elles sont
gérées depuis Alexandrie où toutes les décisions scientifiques et
pédagogiques sont prises afin de garantir la haute qualité, partout
reconnue, de nos diplômes, qui assure la notoriété et la réputation de
notre université. Des Campus Senghor ont été ouverts au Burkina Faso,
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au Maroc, en Tunisie, en Algérie et prochainement en Côte d’Ivoire à
la demande du Gouvernement Ivoirien, au Sénégal et au Gabon. Ce
réseau de Campus relié à Alexandrie permettra à notre Université de
mieux rayonner, de mieux remplir sa mission, sur place, dans les pays,
auprès de ceux qui ne peuvent pas, pour différentes raisons, se rendre
en Egypte. L’administration de l’Université Senghor a été obligée de
s’adapter à ce développement.
Une cellule de décentralisation a été créée pour suivre en permanence
la vie de chaque formation décentralisée et d’établir un échéancier
pour chacune d’elles des décisions à prendre.
La mise en place d’un espace numérique de travail au sein duquel les
professeurs, les étudiants, les personnels des différents campus
pourront dialoguer et échanger leur expérience, nous permettra de
constituer, à partir des campus situés dans les différents pays, une
grande université internationale en réseau, une grande université
virtuelle en appartenance partagée par tous les francophones.
Ainsi, l’Université Senghor formera désormais, un millier de cadres
africains par an ce qui constitue une contribution significative au
développement de l’Afrique si l’on considère que les étudiants qui
rentrent à Senghor sont souvent déjà des cadres supérieurs dans leur
pays dans les domaines de la santé, de la culture, de l’environnement,
de l’Administration (Avocats, médecins, inspecteurs de douanes,
inspecteurs des finances….).
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Les statisticiens, les futurologues, nous disent qu’en 2050 l’Afrique aura
plus de 2 Milliards d’habitants, qu’étant donné ses taux de croissance
économique elle va devenir le continent émergeant, le continent
d’avenir qui va abriter 80% des francophones dans le monde.
L’Afrique va dès lors, avoir des besoins considérables de formation,
car si on ne forme pas les cadres capables de transformer les capitaux
en investissements productifs, ces capitaux reprendront le chemin des
banques européennes ou américaines.
Mais, Mmes et Messieurs, tout cela c’est le futur c'est-à-dire, la
projection des données actuelles dans les années futures ; or le futur
n’est jamais l’avenir car l’avenir n’est jamais écrit d’avance. Il est fait
de tous les évènements imprévisibles dont les projections n’ont pu tenir
compte ; (Quand j’étais étudiant dans les années 60, un prix Nobel
d’économie Gunhar Myrdal dans un ouvrage intitulé «asian drama »
constatait que l’Inde et la Chine avaient une croissance démographique
tellement forte qu’elle annulait la croissance économique. Ses
projections prévoyaient pour l’an 2000 un scénario catastrophe avec
un continent asiatique s’enfonçant dans la pauvreté et des milliards de
misérables déferlant sur l’Europe ; on sait ce qu’il en est aujourd’hui de
la Chine et de l’Inde. L’avenir n’a pas correspondu au futur décrit par
le prix Nobel.
Chers étudiants, l’avenir de l’Afrique, c’est vous qui le ferez ! Avec
votre travail, votre compétence, votre dévouement, votre volonté.
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L’histoire montre que la puissance de la volonté peut faire mentir le
futur en construisant l’avenir.
Il faut savoir, plus généralement, que nos diplômés qui représentent
une trentaine de pays différents, exercent dans des structures
internationales ou dans leur pays, des responsabilités souvent
importantes. (Ministre, directeur central de ministère, chef d’entreprise,
cadre…) Tous les témoignages des anciens que l’on peut trouver dans
notre bulletin « La lettre d’Alexandrie » décrivent tout ce que la
formation de Senghor a apporté aux Senghoriens et à leur pays ; ils
montrent, s’il en était besoin, que l’Université Senghor, l’Université de la
Francophonie, constitue un pôle d’excellence utile qui joue un rôle
irremplaçable dans la situation actuelle de l’Afrique pour le
développement africain.
Au sein de cette université, des cadres provenant de 29 pays africains
vivent et travaillent ensemble durant deux années. Cette expérience
unique constitue une excellente initiation à une coopération
administrative future et favorise de manière incomparable la
coopération interafricaine.
La constitution,
en octobre 2009, à Yaoundé de l’Association
Internationale des Diplômés de l’Université Senghor qui fédère les
associations nationales a permis de mettre en réseau tous les
Senghoriens qui doivent devenir les points d’appui de cette université,
les bons ambassadeurs de Senghor dans leur pays et dans toute la
Francophonie. Au surplus l’annuaire en ligne des anciens Senghoriens
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est désormais opérationnel pour tous les opérateurs qui auront ainsi à
leur disposition un instrument particulièrement utile à leurs projets.
A cet égard, je voudrais vous dire que si vous avez choisi cette
Université en venant parfois de très loin et en acceptant de vous
séparer de ceux qui vous sont chers, je suis sur que vous saurez être
dignes de la confiance que nous vous avons faite en vous recrutant et
que vous assumerez pleinement les responsabilités qui sont les vôtres
par votre comportement à l’intérieur de l’université et en portant haut
le drapeau de Senghor à l’extérieur.
Nous avons pour objectif et pour raison d’être de former des cadres
de haut niveau pour le développement durable. Votre comportement
individuel et collectif quotidien devra dès lors être à la hauteur de
cette ambition.
Vous devez vous attacher à faire vôtres et à défendre les valeurs
Senghoriennes qui se fondent sur l’excellence : La passion du Service
Public, la défense de l’intérêt général, le souci du travail bien fait, la
probité intellectuelle, la rigueur morale, l’esprit de discipline, le respect
de l’autre et la tolérance.
Vous avez la chance d’être dans un pays d’histoire millénaire, l’Égypte,
dans une ville lumière, Alexandrie.
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Ce pays a été l’une des principales sources de la civilisation. Hérodote
nous raconte comment les anciens Grecs, qui ont constitué la base de la
civilisation occidentale, sont « venus chercher la sagesse en Egypte ».
Vous qui êtes des cadres africains, lisez Cheikh Anta Diop, et vous
découvrirez tout ce que la civilisation Africaine doit à l’Egypte,
particulièrement sur le plan des croyances et des institutions !
Vous avez la chance historique de passer une année dans le plus
grand pays du monde arabe dont les mutations auront sans doute des
conséquences mondiales.
En tant qu’étrangers bénéficiant de l’hospitalité égyptienne et soumis à
un devoir de réserve, vous ne devez pas y prendre part, mais en tant
que cadres responsables, vous devez observer les évènements
d’Egypte, tenter de les comprendre pour tirer leçon de l’histoire qui
s’écrit sous vos yeux.
Au cours de l’année universitaire que vous allez passer ici, vous devez
développer vos connaissances, enrichir votre identité, tisser un réseau
d’amitiés solides, de liens durables et fructueux, entre vous et avec vos
collègues égyptiens, grâce à cette francophonie plurielle, vivante et
solidaire que nous avons pour mission de promouvoir, pour quitter
l’Egypte en laissant des amis derrière vous ;
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Je voudrais donc encore une fois vous féliciter d’avoir choisi l’Université
Senghor et vous souhaiter plein succès dans vos études ; qu’elles vous
fassent acquérir une excellente formation qui vous permettra, par la
suite d’être utiles à vos pays respectifs, d’être des acteurs du
développement en faisant reculer l’ignorance,
la maladie, la
pauvreté.
En effet, comme le disait le philosophe ALAIN, « savoir et ne pas faire
usage de ce que l’on sait au service des autres, c’est pire qu’ignorer,
c’est commettre une faute. »
Je salue les personnels de l’université sans le concours desquels rien ne
serait possible,
Je salue le corps professoral,
Chères étudiantes, Chers étudiants,
L’Université Senghor, c’est l’ensemble de la communauté universitaire
d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Cette institution magnifique nous a
été prêtée en dépôt ; nous n’en sommes que les hôtes de passage.
Notre devoir à tous (professeurs, étudiants, membres du personnel et
de la direction), est de la transmettre à nos successeurs plus grande,
plus forte, plus respectée, plus prestigieuse, plus performante au
service de la mission de développement que nous a confiée la
Francophonie.
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Soyons tous à la hauteur de cette noble ambition ! Construisons
ensemble la grande Université de la Francophonie !
Ma dernière pensée sera l’Egypte qui nous accorde l’hospitalité et que
nous aimons.
Que l’Egypte connaisse, durant cette année qui s’ouvre, la paix, le
développement économique et la prospérité !
Vive l’Université Senghor, Vive la Francophonie !
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