ENVOI N°6 ORTHOPHONISTE ORAL Contenu des épreuves

Transcription

ENVOI N°6 ORTHOPHONISTE ORAL Contenu des épreuves
ENVOI N°6
ORTHOPHONISTE
ORAL
Contenu des épreuves
Introduction :
Le contenu des épreuves diffère d’une ville à une autre.
Voici 3 villes détaillées.
Nous verrons les autres lors des cours suivants.
I) Besançon
1) Modalités de l’épreuve
L’épreuve dure environ 20 minutes.
Elle est composée uniquement d’un oral de motivation.
Il y a deux membres du jury (2 orthophonistes). La plupart du temps, un des deux
enseigne dans l’école et le second est le directeur.
Parfois, un second oral est organisé pour vérifier la déglutition ou la phonation.
Conseil : on demande souvent aux candidats d’avoir de bonnes connaissances de la
ville et de la région. Vous pouvez par exemple demander une documentation à l’office
de tourisme ou effectuer des recherches sur internet.
Il est également important de savoir que l’école d’orthophonie de Besançon offre la
possibilité d’apprendre la langue des signes.
2) Les épreuves
► On demande tout d’abord aux candidats de se présenter.
Il est donc indispensable de faire une présentation rapide : prénom, nom, dernier
diplôme obtenu et éventuellement l’âge.
► Quelle est la profession de votre père ?
Ici, il faut vous attendre à ce que le jury vous demande de faire le lien avec le métier
d’orthophoniste.
► Que vont vous apporter les quatre années de formation dans notre école ?
Il est important de montrer au jury vos connaissances de la formation : les cours, les
stages ou encore les spécificités de l’école. Vous pouvez trouver tous ces
renseignements sur les sites internet notamment ceux des universités.
► En dehors de votre préparation aux concours : qu’est-ce qui vous a marqué ?
Ici, le jury attend de vous que vous exposiez vos centres d’intérêt (autre que les
études).
Essayez de toujours trouver un lien entre ceux-ci et l’orthophonie (exemple : le théâtre
pour la communication au delà des mots).
► Quelle différence faites-vous entre le langage, la langue et la parole ?
Ce type de question nécessite d’avoir des connaissances sur des thèmes propres à
l’orthophonie. Il est indispensable d’avoir une bonne culture générale pour pouvoir
argumenter.
Exemple :
- La parole : il s’agit d’un acte individuel de phonation, de production des sons
- La langue : elle représente le code
- Le langage : il est le résultat de l’application du code à travers la parole. Il permet
la symbolisation et est spécifique à l’homme.
► Comment avez-vous connu la profession ?
Il ne faut pas hésiter à montrer votre désir d’exercer le métier d’orthophoniste.
► Lisez ce texte de façon à le rendre compréhensible.
Comment serais-je devenu méchant quand je n’avais sous les yeux que DES
EXEMPLES de douceur, et autour de moi que les meilleures gens du monDE mon
père, ma tante, ma mie, mes parents, nos a mis nOs vOisins, tout ce qui m’environnait
ne M’obéissait pas à la véRIté m’aimait ET Moi je les ai mais de mêME. Mes volont
étaient si peu exCitées et SI peu contrariées, QU’il ne ME venait pas à l’es prit d’EN
AVOIR
(d’après Rousseau J J, Confessions I, Livre I)
II) Bordeaux
1) Modalités de l’épreuve
Il y a 5 entretiens que vous organisez sur la journée comme vous le souhaitez :
- un oral de groupe avec 5 autres candidat(e)s (en présence de 2 orthophonistes et
de la directrice)
un « écrit de motivation » (document remis pendant l’épreuve orale de groupe,
à compléter et rendre lors du 3ème entretien)
- un oral de motivation (2 formateurs ou orthophonistes de l’école)
- une évaluation du langage avec 2 orthophonistes, la directrice de l’école et/ou
une directrice de stage
- un entretien avec un psychologue
2) Les épreuves
a) l’oral de groupe (20 mn)
Un thème est donné. Les candidats présents doivent débattre par rapport à ce
dernier.
Exemple : « Comment régler le conflit entre deux personnes du groupe dans
mon association sportive ? »
Le jury attend de vous que vous ayez une participation active mais sans
monopoliser la parole.
Cependant, il est important de relancer le débat si nécessaire et de proposer des
solutions aux problèmes posés.
Il faut nuancer les propos c'est-à-dire ne rien imposer aux autres candidats.
Essayez d’être neutre et évitez les hors-sujets !
b) l’écrit de motivation
Exemple : complétez les huit phrases suivantes :
J’ai choisi le métier d’orthophoniste car …
Les problèmes de langage m’intéressent ; en effet…
Mes principaux traits de caractère sont…
Je suis attiré par les enfants ; en effet…
Je crains de rencontrer des difficultés ; en effet…
Pour moi, l’orthophonie, c’est…
J’ai l’expérience de…
Mon but est de…
c) oral de motivation (20 mn)
Au début de cette troisième épreuve, vous devez remettre l’écrit de motivation.
Le jury vous posera des questions à partir de celle-ci.
Exemples :
1) Quel est votre parcours solaire et universitaire ?
Il faut être concis et employer un discours adapté.
2) Pourquoi vouloir devenir orthophoniste et non pas médecin
phoniatre ?
Ici, il est important de d’insister sur la différence entre la relation
médecin/patient et orthophoniste/patient.
En effet, cette dernière est plus étroite, plus interactive, et permet
de suivre, pas à pas, les progrès du patient.
3) Est-ce un problème pour vous de quitter votre famille ?
Il ne faut jamais répondre « oui » à cette question et ne pas
omettre de dire si l’on a de la famille proche dans la ville de
passation du concours.
4) Quelles relations entretenez-vous avec votre famille ?
Il est indispensable d’avoir de bons rapports familiaux mais de
rester neutre ici. Il ne faut pas rentrer dans les détails.
5) Quelle école préférez-vous ?
Il faut insister sur les connaissances de l’école dans laquelle vous
passez l’oral et ne pas trop en dire sur les autres.
6) Avez-vous quelque chose à rajouter ?
Vous pouvez éventuellement parler ici de vos rencontres avec
des professionnelles ou poser des questions concernant
l’organisation de l’école.
Cela montre votre curiosité d’esprit et intérêt.
Exemple : Existe-t-il une association sportive dans
l’établissement ?
d) l’évaluation du langage
Ici, le jury utilise une série d’exercices
Il n’y a pas de consignes écrites.
Tout est dicté oralement.
Exercice n°1 : syntaxe
Transposez les phrases de style direct en style indirect :
1) Le ministre a déclaré : « il y avait eu des erreurs évidentes. Je
les assume. »
Réponse : le ministre a déclaré qu’il y avait eu des erreurs évidentes et qu’il les
assumait.
2) « Je veux que ce rapport soit à l’ordre du jour de la prochaine
réunion » a-t-elle expliqué.
Elle a expliqué qu’elle voulait que ce rapport-là fût à l’ordre du jour de la réunion
prochaine.
3) « Maintenant, il faut dire stop, basta. Je vais demander des
comptes » a précisé le chanteur.
Le chanteur a précisé qu’à ce moment-là il fallait dire stop ou basta, et qu’il allait
demander des comptes.
Exercice n°2 : mime
Pourriez-vous mimer les actions qui sont énoncées dans le texte suivant :
« Assis sur le bord de son lit, Pierre s’étira longuement avant de se lever. Une fois
debout, il décida de se brosser les dents et de se raser. Il prit quelques instants
pour choisir ses vêtements dans son placard puis s’habilla. »
Il est important pour réussir ce mime de mémoriser l’enchaînement logique car
vous n’avez pas le droit de lire le texte.
Le jury vous le dicte de nouveau oralement. Soyez donc très attentif !
Cette épreuve demande une grande concentration.
En ce qui concerne, le mime en lui-même, n’hésitez pas à accentuer vos gestes et
à utiliser l’espace !
Exercice n°3 : commentaire d’une image
Pouvez-vous raconter l’histoire représentée par cette image ?
Dans un premier temps, il est indispensable de bien observer l’ensemble de
l’image.
Ensuite, vous pouvez commenter l’image en prenant soin d’employer un
vocabulaire riche, précis.
La narration doit également être compréhensible.
Imaginez que le jury n’a pas l’image sous les yeux !
N’oubliez pas de décrire les événements (si possible selon l’ordre chronologique).
Exemple de commentaire pour cette image :
Sur un trottoir, une femme assiste à un événement remarquable : un accident. Un
camion a heurté un échafaudage. Une voiture s’est retournée sous l’effet de la
collision. De nombreuses personnes semblent immobiles, probablement blessées.
La dame court et se rend chez une tierce personne. On suppose qu’elle lui
raconte ce qu’elle a vu
Exercice n°4 : lecture à haute voix
Ici, le jury propose aux candidats de lire un long texte à voix haute (pas de
questions ni de résumé).
Lors de cette épreuve, il est indispensable de lire distinctement, en respectant la
ponctuation, l’intonation et la diction.
Si toutefois vous faites des erreurs, corrigez-vous en prenant soin de vous
excuser auprès du jury !
Pour cet exercice, il est recommandé de s’entraîner régulièrement.
Consigne : vous allez maintenant lire le texte suivant :
« Toute personne vit dans un monde social qui l’amène à avoir des contacts, face à
face ou médiatisés, avec les autres. Lors de ces contacts, l’individu tend à
extérioriser ce qu’on nomme parfois une ligne de conduite, c’est-à-dire un canevas
d’actes verbaux et non verbaux qui lui sert à exprimer son point de vue sur la
situation, et, par là, l’appréciation qu’il porte sur les participants, et en particulier
sur lui-même. Qu’il ait ou non l’intention d’adopter une telle ligne, l’individu finit
toujours par s’apercevoir qu’il en a effectivement suivi une. Et, comme les autres
participants supposent toujours chez lui une position plus ou moins intentionnelle,
il s’ensuit que, s’il veut s’adapter à leurs réactions, il lui faut prendre en
considération l’impression qu’ils ont pu se former à son égard.
On peut définir le terme de face comme étant la valeur sociale positive qu’une
personne revendique effectivement à travers la ligne d’action que les autres
supposent qu’elle a adoptée au cours d’un contact particulier. La face est une
image du moi délinée selon certains attributs sociaux approuvés, et néanmoins
partageables, puisque, par exemple, on peut, donner une bonne image de sa
profession ou de sa confession en donnant une bonne image de soi.
L’individu a généralement une réponse émotionnelle immédiate à la face que lui
fait porter un contact avec les autres : il la soigne ; il s’y « attache ». Si la
rencontre confirme une image de lui-même qu’il tient pour assurée cela le laisse
assez indifférent. Si les événements lui font porter une face plus favorable qu’il ne
l’espérait, il « se sent bien ». Si ses vœux habituels ne sont pas comblés, on
s’entend à ce qu’il se sente « mal » ou « blessé ». En général, l’attachement à une
certaine face, ainsi que le risque de se trahir ou d’être démasqué, expliquent en
partie pourquoi tout contact avec les autres est ressenti comme un engagement. »
Erving Goffman, Les Rites d’interaction,
Édition de Minuit, 1974
e) l’entretien psychologique
Il vise à évaluer la motivation du candidat. Le psychologue pose surtout des
questions sur les loisirs, le parcours scolaire, le choix professionnel…
III) Caen
1) Modalités de l’épreuve
Il n’y a qu’un seul entretien mais il comporte beaucoup d’exercices.
Le jury est composé d’un professeur en psychologie et d’un orthophoniste.
L’épreuve dure 15 à 20 mn.
Exercice n°1 : logatomes
Lecture de logatomes (groupement de lettres ou de syllabes ne formant
aucun mot et n’ayant aucun sens).
APRIMALTROSFASTIBLE
STRIPATILATION
ESPRIPAGOMATRE
PSYTRIGALOUPATON
Cela permet au jury de vérifier l’articulation, la respiration et la déglutition.
Exercice n°2 : chant
Pouvez-vous chanter quelque chose ?
Il est fortement conseillé de préparer la chanson avant et de l’apprendre.
Les chansons à texte sont conseillées (Georges Brassens, Serge Gainsbourg).
Il est également important de donner le titre de la chanson, l’interprète et le
compositeur. On peut également vous demander de justifier votre choix. Il est donc
indispensable de l’analyser au préalable afin de bien connaître le sens.
Exercice n°3 : lecture à haute voix
Le jury test vos capacités d’articulation, vocales et la respiration.
Exemple de texte :
« Le singe
Il est un singe dans Paris
À qui l’on avoit donné femme.
Singe en effet d’aucuns maris,
Il la battoit : la pauvre dame
En a tant soupiré qu’enfin elle n’est plus.
Leur fils se plaint d’étrange sorte,
Il éclate en cris superflus :
Le père en rit, sa femme est morte ;
Il a déjà d’autres amours
Que l’on croit qu’il battra toujours ;
Il hante la taverne et souvent s’enivre.
N’attendez rien de bon du peuple imitateur,
Qu’il soit singe ou qu’il fasse un livre :
La pire espèce, c’est l’auteur. » (Jean de la Fontaine)
Exercice n°4 : dictée de phrases
Le jury regarde avant tout la façon dont vous tenez votre stylo pour écrire.
Exemple :
« Il était neuf heures et demie. La plupart des habitués avaient quitté le restaurant.
Jacques et Jenny s’installèrent sur la droite, où il y avait peu de monde. »
R. Martin du Gard, Les Thibault
Exercice n°5 : dictée de textes
Le jury vous dicte un texte sans relecture possible. La ponctuation est également
dictée.
Exemple de texte :
« Ils disent que ce n’est rien, qu’on ne souffre pas, que c’est une fin douce, que la
mort de cette façon est bien simplifiée. Eh ! Qu’est-ce donc que cette agonie de six
semaines et ce râle de tout un jour ? Qu’est-ce que les angoisses de cette journée
irréparable, qui s’écoule si lentement et si vite ? Qu’est-ce que cette échelle de
tortures qui aboutit à l’échafaud ? Apparemment ce n’est pas là souffrir. Ne sont-ce
pas les mêmes convulsions, que le sang s’épuise goutte à goutte, ou que l’intelligence
s’éteigne pensée à pensée ? Et puis, on ne souffre pas, en sont-ils sûrs ? Qui le leur a
dit ? Conte-t-on que jamais une tête coupée se soit dressée sanglante au bord du
panier, et qu’elle ait crié au peuple : Cela ne fait pas de mal ! Y-a-t-il des morts de leur
façon qui soient venus les remercier et leur dire : c’est bien inventé. Tenez-vous-en là.
La mécanique est bonne. Est-ce Robespierre ? Est-ce Louis XVI ? Non, rien ! moins
qu’une minute, moins qu’une seconde, et la chose est faite. – Se sont – ils jamais mis,
seulement en pensée, à la place de celui qui est là, au moment où le lourd tranchant
qui tombe mort la chair, rompt les nerfs, brise les vertèbres… Mais quoi ! une demiseconde ! la douleur est escamotée… Horreur ! »
Victor Hugo, Le denier jour d’un condamné
Exercice n°5 : rétention de chiffres
Veuillez restituer la série suivante dans le même ordre :
5–8–9–4–2–8–6–5
Veuillez restituer la série suivante dans l’ordre inverse :
4–6–2–8–7–9–5–7
Ici, le jury va tester votre mémoire.
En théorie, la mémoire à court terme permet de mémoriser 9 éléments dans l’ordre et
7 dans le désordre.
Il est donc important ici pour réussir cette épreuve de s’entraîner régulièrement.
Exercice n°6 : rétention de phrases
Le jury vous dicte des phrases oralement et vous devez les répéter.
Exemple :
« Les voiles s’envolent dans le vent violent. »
« Tout cet été les petits ont été téter leur mère nourricière. »
« Connais-tu les distractions des chauffeurs des dix tractions ? »