l`escroc qui fait trembler le foot français

Transcription

l`escroc qui fait trembler le foot français
1
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL
NATATION
RUGBY
L’ESCROC QUI FAIT
TREMBLER
LE FOOT FRANÇAIS
THORPE :
LE DÉPART
DU MAÎTRE
DE L’ONDE
VERMEULEN,
NOUVEAU
POIDS
LOURD
(Page 13 et notre
éditorial, page 2)
(Page 12)
(Page 11)
*61 ANNÉE - N 19 138 0,80 e
o
(Photo Richard Martin)
France métropolitaine
(Photo Bernard Papon)
www.lequipe.fr
Mercredi 22 novembre 2006
T 00106 - 1122 - F: 0,80 E
3:HIKKLA=[UU]U^:?b@b@c@m@k;
LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE
LYON PREMIER PARTOUT
Grâce à son match nul (2-2) à Madrid face au Real, Lyon, qui a mené
2-0, est assuré de finir premier de sa poule de Ligue des champions
avant de recevoir le Steaua Bucarest, le 6 décembre. L’OL jouera
son huitième de finale retour à domicile, en mars. (Pages 2 et 3)
SPÉCIAL FOOT
LILLE EN
MAUVAISE
POSTURE
(Pages 4 et 5)
(Page 8)
BORDEAUX
VISE L’UEFA
(Page 8)
MADRID. – La lutte a été âpre hier soir à Madrid entre le Real et Lyon, alors que Cris s’impose ici de la tête face à Sergio Ramos. Une image qui reflète l’intensité d’une rencontre de belle facture qui
s’est soldée comme l’an dernier par un nul (2-2). Pourtant, Lyon assure sa place de leader du groupe E.
(Photo Didier Fèvre)
LA LIGUE
S’OPPOSE
À LA FUSION
TPS-CANAL
(Page 9)
L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 ; AUTRICHE, 2 ; BELGIQUE, 1,5 ; ESPAGNE, 1,75 ; GRÈCE, 1,95 ; ITALIE, 1,7 ; LUXEMBOURG, 1,5 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 1,8 .
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
BARCELONE
SOUS
PRESSION
Bleu
Rouge
(Page 4)
Jaune
Bleu
Jaune
ARSENAL
PREND
UNE OPTION
Noir
Noir
Plestan (à gauche) ici à la lutte avec
Tchité, c’est le symbole de Lillois
tenus en échec par les Belges
d’Anderlecht.
(Photo Richard Martin)
2
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (1
L’HUMEUR
re phase, 5e journée) – REAL MADRID - LYON : 2-2
Un Carew de gala
LES JOUEURS LYONNAIS. – Aligné pour la première fois de la saison en Ligue des champions,
le Norvégien, auteur du premier but, a été éblouissant.
MADRID –
de notre envoyé spécial
L’ÉDITO
NATATION
SAVOIR
S’ARRÊTER
I
Le Havre
14
11
13
7
Renness
10
5
15
10
9
5
10
5
Limooges
Bordeauux
Foot (Ligue des champions),
reç
eçoit
ç Galatasaray (TUR)
ço
Biarritz
7
Toulouse
ouse
11
5
Auxerre
Metz
10
6
Aurillac
12
10
Dijon
Clermont
Cl
ClermontFerrandd Lyon
6
4
15
10
17
13
Paris
Marcccous
Marcous
ousssis 5
Strasbbourg 8
Rugby, entraî
aînement
în
de
5
O éans l’équipe de France
Orl
14
6
Nantees
La Rochelle
9
6
Sd
Sedan
Montpell
Montpellier
9
4
13
Besanççon
7
3
Valence
c
Monaco
onaco
16
8 13
12
Le matin, de nouvelles
9
pluies arrosent la façade ou
Marseeille
M
Perpignan
Pe
rpignan 20
rpignan
du pays. Ces précipitations sont à
11
nouveau bien marquées sur le sud de
l’Aquitaine. Sur le reste du pays, soit du Nord-Pas-de-Calais au Bassin parisien
17
jusqu’à l’Auvergne, le matin, le ciel est assez bien dégagé mais les nuages élevés
10
donnent un ciel de plus en plus laiteux et même quelques gouttes sur le Nord vers Ajaccio
la mi-journée.
LA QUESTION D’HIER
Roger Federer est-il d’ores
et déjà le plus grand joueur
de l’histoire du tennis ?
OUI ............................................................................................ 71 %
NON ........................................................................................... 29 %
(nombre de votants : 88 170)
Selon le résultat de vos votes sur lequipe.fr et par SMS.
tion d’un coup franc de Juninho
(31e). Peu à peu, il monta en intensité, et s’il ne réalisa rien de vraiment
spectaculaire, il fit du mal au Real
grâce à sa puissance.
MALOUDA (6,5) : alors qu’il avait
été quelconque jusque-là, il réussit à
inscrire le deuxième but à la récep-
Les chiffres du match
Real Madrid
Lyon
2-2
SÉBASTIEN TARRAGO
Tirs
15
8
MADRID –
6
CASILLAS (5,5) : mystifié par Carew dès la
11e minute, décisif à la 18e devant Toulalan, en
partie fautif sur le deuxième but lyonnais, il a
donc alterné le bon et le moins bon.
SERGIO RAMOS (5,5) : le moins décevant
des défenseurs madrilènes. Accrocheur, résolu, il a fait ce qu’il a pu, limitant ainsi l’influence
de Malouda, même s’il a eu plus de mal en deuxième période.
HELGUERA (4) : lent, peu incisif, souvent
emprunté, il a eu beaucoup de mal à contrôler
Carew sur l’axe droit. Insuffisant.
CANNAVARO (3) : alors que la rumeur enfle
en Espagne qu’il pourrait bien être le prochain
Ballon d’Or, hier soir, c’était plutôt « pied de
plomb ». Méconnaissable, l’Italien a souvent
été à la peine. Un carton jaune pour conclure
une soirée difficile.
ROBERTO CARLOS (5) : pas spécialement
mis en danger par Clerc, mais l’inverse est également vrai. Un avertissement cent fois mérité
pour une faute caractérisée sur le milieu droit
de l’OL (75e).
EMERSON (4) : un match d’un grande neutra-
Anthony RÉVEILLÈRE (Lyon) : « On a fait un bon match. On aurait dû en
mettre plus mais le Real a réussi à revenir sur un coup de pied arrêté. Sur les deux
buts, on manque d’ailleurs de réussite car le ballon leur est revenu dessus sur des
contres ou des remises de notre part. Derrière, on a eu pas mal de coups à jouer et
aux avant-postes, John Carew a très bien tenu le ballon. On est contents du
résultat. Si on avait perdu sur ce penalty imaginaire, on aurait donc été déçus. »
– C. C.
Sébastien SQUILLACI (Lyon) : « On a fait une très grosse première mitemps. On s’est créé pas mal d’occasions, et on a marqué deux buts, ce qui est
déjà pas mal. Après, on s’attendait à ce genre de deuxième période. Le Real a
joué à quatre devant et il a fallu s’arracher. Le dernier match ne se jouera pas
pour rien, on a envie de rester invaincus. Vu la qualité de notre équipe, on n’était
pas venus ici pour jouer tous derrière. On a encore vu qu’on pouvait rivaliser avec
beaucoup d’équipes européennes. En revanche, on concède nos deux premiers
buts en C 1, c’est dommage. À chaque fois, on a été pris sur des coups de pied
arrêtés, ça prouve qu’il reste encore du boulot. Carew ? Il a été énorme, il nous a
vraiment fait du bien et ça fait plaisir de le voir comme ça. » – S. Ta.
Fabio CAPELLO (entraîneur du Real Madrid) : « Nous avons vu un grand
match. Nous avons eu la possibilité de le gagner mais nous avons manqué un
penalty. Lyon a montré qu’il était très difficile à battre. Marquer Carew
aujourd’hui aurait été compliqué pour n’importe quel joueur. Je connais bien
Cannavaro pour l’avoir vu jouer en Italie et je peux vous assurer que je ne l’avais
jamais vu jouer comme ça. Sur le premier but, il y avait hors jeu. Et, sur le second,
qu’est-ce que vous pouvez faire quand c’est un joueur comme Juninho qui
frappe ? Aucun joueur ne frappe comme lui, c’est un phénomène. »
PAGE 2
lité. Souvent dépassé par le rythme, pourtant
pas toujours très élevé. Ayant permuté avec
Diarra en deuxième mi-temps, on ne l’a pas vu
plus à son avantage, avant que, touché à une
jambe, il ne cède sa place à CASSANO (76e),
de retour après une période de purgatoire.
M. DIARRA (5,5) : de l’imprécision, pour commencer, à un poste de relayeur axial qui n’est
pas forcément celui qui lui convient le mieux.
Auteur du but de l’espoir, il s’est beaucoup
mieux accommodé de son retour au poste de
milieu défensif après le repos.
RAUL (4,5) : il a traversé la première période
tel un zombie, passant sans succès de droite à
gauche, puis dans l’axe de l’entrejeu madrilène. Une petite flambée en début de deuxième
mi-temps avant de retomber dans un certain
anonymat, malgré son implication sur le but
égalisateur.
GUTI (non noté) : sorti au bout de vingt
minutes à cause d’un adducteur droit douloureux, il a été remplacé par REYES (5), qui a pris
le côté droit, sans le marquer vraiment de son
empreinte.
ROBINHO (6) : vif, mobile, bon dribbleur, il a
obligé Réveillère à serrer les dents. Mais il a du
mal à finir ses actions.
19
Tirs cadrés
LES JOUEURS DU REAL. – Auteur du but égalisateur, le Néerlandais a manqué
le penalty qui aurait pu donner la victoire aux Espagnols, sur le fil.
Jean-Michel AULAS (président de Lyon) : « Il n’y a pas de regret à avoir de
repartir de Madrid avec le match nul. À la limite, je préfère ce scénario plutôt
qu’une courte victoire, car non seulement on a démontré qu’on pouvait marquer
à l’extérieur, sur le terrain d’un grand club, mais aussi qu’on savait résister dans
la tempête, ce qui était le cas en fin de match. L’objectif, en venant ici, était de
finir premier du groupe. Nous y sommes. Et c’est évidemment une très grande
satisfaction. De même, c’est une très grande satisfaction de voir un John Carew
exceptionnel, époustouflant, qui a fait se lever le stade Bernabeu. » – C. C.
Grenoble
dité d’une passe décisive si Tiago
n’avait pas gâché l’offrande. Même
si l’arbitrage lui a été plus favorable
qu’en L1, dans l’utilisation de son
physique dos au but, il a été
immense.
Van Nistelrooy, le jour et la nuit
ILS ONT DIT
9
4
8
4
le troisième attaquant de l’OL pour
son premier match de Ligue des
champions de la saison. Cannavaro
s’en souviendra. L’Italien a passé son
temps à courir après un Carew qui
avait tout pour lui : la puissance, la
vitesse, le jeu de tête et le talent
technique. Il a marqué un but
superbe et aurait même dû être cré-
5
Tirs non cadrés
10
Tirs contrés
1
4
Fautes commises
15
19
Corners
6
4
Possession du ballon
58 %
Source : UEFA.com
42 %
Houllier : « Retrouver le Real en finale... »
MADRID –
de notre correspondant
« QU’AVEZ-VOUS PENSÉ de votre équipe ?
– C’est, pour moi, le match de C 1 le plus difficile de
l’OL depuis que je suis à la tête de cette équipe. Les
efforts et l’application ont été tout simplement fantastiques. Nous avons fait un grand match contre une
grande équipe. Ce match est la meilleure promotion
qu’on puisse faire pour le foot grâce à l’engagement,
à la vitesse, à l’émotion. Nous avons eu l’occasion de
marquer le troisième but mais nous avons subi en
deuxième période une énorme pression…
– N’êtes-vous quand même pas un peu déçu
de ne pas avoir gagné ?
– J’ai pensé, après le 2-0, que nous tenions l’exploit.
Mais, pour remporter des matches à un tel niveau, il
faut être capables de concrétiser les occasions. Mais
quand même, ce 2-2 est un superbe résultat et, sincèrement, il me semble logique.
– Vous êtes assuré de la première place du
groupe, quelles qualités vous ont permis une
nouvelle fois d’y accéder ?
– Trois choses ont été essentielles. Le talent, qui est
un alliage de travail et de dons. Le caractère car c’est
une équipe gagneuse dans l’âme qui s’acharne sur la
pelouse. Et puis, le grand respect tactique car les
joueurs ont vraiment appliqué chaque fois qu’ils l’ont
pu ce que nous avions établi. Il ne faut pas oublier
l’humilité car je reconnais qu’on aurait pu gagner…
Mais qu’on aurait aussi pu perdre.
– Impossible de passer sous silence la
grande performance de John Carew…
– C’est d’abord grâce à son talent qu’il a pu faire ce
qu’il a fait. Il va mieux. Il avait été bon en équipe
nationale, bon en Championnat et je savais qu’il était
sur une pente ascendante. Il a beaucoup gêné les
défenseurs madrilènes. C’était un plan que nous
avions dessiné mais je ne vais pas le révéler car
j’espère bien retrouver le Real Madrid en finale. »
FRÉDÉRIC HERMEL
Higuain : le Real attend, Domenech appelle
À L’INVERSE de Raymond Domenech, qui jusqu’ici ne s’est pas déplacé
en Argentine, le secrétaire technique
du Real Madrid, Franco Baldini, a fait le
voyage à Buenos Aires cette semaine
pour superviser les deux éventuelles
recrues madrilènes : l’attaquant de
River Plate Gonzalo Higuain, âgé de
dix-huit ans, et le milieu de terrain de
Boca Juniors Fernando Gago, vingt
ans.
Selon les premiers commentaires de
Baldini, Gago, considéré comme le
successeur de Redondo, est la priorité
absolue du Real au mercato d’hiver.
Avec River Plate, où évolue Higuain,
Baldini se montre moins pressé : « On
est devant un jeune joueur à fort
potentiel mais qui n’a rien prouvé et
dont on ne sait rien. Higuain nous intéresse toujours mais pas au prix demandé par River Plate. » Le prix de sortie ?
Quinze millions de dollars (11,7 millions d’euros), alors qu’Aguilar, le président de River, a déjà vendu une partie
des droits du joueur à un groupe
d’investisseurs au capital « opaque »,
pour 6 millions de dollars (4,6 millions
d’euros).
Jorge Higuain, le père, maintient toujours que son fils « ira en priorité au
Real, peu importe si c’est en janvier ou
en juin 2007 ». Il a également révélé
qu’il s’était entretenu par téléphone
avec Raymond Domenech : « Il n’était
pas fâché et les choses sont claires
entre nous. De nombreux journalistes
m’avaient appelé et je trouvais bizarre
qu’il ne l’ait pas fait. » S’il n’a pas voulu évoquer le prochain FranceArgentine du 7 février prochain au
Stade de France, l’ancien défenseur
brestois a précisé que lui et son fils
(mineur) se tiendraient « prêts, quelle
que soit la date, à répondre à une nouvelle convocation du sélectionneur ».
Selon nos sources, il se pourrait que
d’ici à la fin du Tournoi d’Ouverture (*),
le 4 décembre, une délégation fédérale
aille superviser Gonzalo Higuain, qui a
inscrit un but samedi dernier contre
Gimnasia, son quatorzième depuis
qu’il est passé pro, il y a tout juste six
mois. – G. R.
(*) Le Championnat se divise en deux parties (Tournoi d’Ouverture et de Fermeture), chacune donnant lieu à un titre de
champion.
RECTIFICATIF. – Contrairement à
ce que nous laissions entendre dans
notre édition d’hier, c’est bien entendu
en 2003 et non en 2002 que Claude
Makelele a quitté le Real Madrid pour
Chelsea.
MERCREDI 22 NOVEMBRE 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Brest
9
5
été déjà aussi fort avec Lyon ? À ce
niveau, il est quand même rare de
voir un joueur effectuer autant de
différences individuelles. Médiocre
depuis de longs mois, dépassé par
Fred, puis Benzema (blessés) dans
l’esprit de ses patrons, considéré
comme un partant potentiel au mercato d’hiver, il se présentait comme
Bleu
Rouge
avec
9
5
Cherbourg
8
6
CAREW (8,5) : depuis combien de
temps le Norvégien n’avait-il pas été
aussi brillant ? Avait-il seulement
de notre envoyé spécial
Lille
11
8
amène le deuxième but du Real. Pour
le reste, il a assez bien contrôlé son
couloir face à Roberto Carlos et, s’il
ne possède pas le profil pour percuter, il étala une grande justesse technique.
Jaune
Bleu
Jaune
LA MÉTÉO
MADRID. – John Carew avait des ailes hier soir. Comme sur cette action, à la 11e minute, où il se joue de Cannavaro avant d’inscrire le premier but lyonnais.
(Photo Didier Fèvre)
Noir
Noir
L faut applaudir une dernière fois le nageur australien
Ian Thorpe, et l’applaudir aussi fort qu’à l’époque toute
récente de ses exploits aquatiques. En décidant, à vingt-quatre
ans, de mettre un terme à son exceptionnelle carrière sans avoir
attendu l’inévitable déclin qui n’épargne pas les meilleurs, il
laissera en effet de lui une éternelle image de perfection
triomphale à tous ceux qui l’ont admiré.
Avec, pour s’en tenir aux sommets de son palmarès, cinq
médailles d’or olympiques, onze titres mondiaux – dont six dans
les mêmes Championnats, en 2001 au Japon – et vingt-trois
records du monde, Ian Thorpe aura donc, si toutefois il ne
change pas d’avis, marqué l’histoire de son sport jusque dans
cette élégante manière de tirer sa révérence avec un halo de
gloire intacte.
On retiendra, bien sûr, qu’il a pris cette décision après une année
sabbatique décidée après les Jeux d’Athènes, puis après une
nouvelle année creuse, celle-là à cause d’une mononucléose et
d’une fracture du poignet. C’est au moment de reprendre
sérieusement l’entraînement que l’Australien s’est rendu compte,
avec une magistrale lucidité, qu’il avait désormais la tête
ailleurs : « Quand je me regardais dans le miroir, l’image me
ressemblait bien. De l’extérieur, j’étais en forme. À l’intérieur, il
n’y avait plus rien… »
Circonstancielle ou pas, cette retraite pointe très précisément la
délicate question du moment des adieux pour un champion,
toujours tenté de continuer tant que ça marche et, souvent alors,
jusqu’au déclin, voire jusqu’au « combat de trop ».
Si l’athlète Marie-Jo Pérec, ainsi, manqua sa sortie après son
double triomphe d’Atlanta, pour avoir craqué ensuite à Sydney,
d’autres ont su mieux tourner la page. Tel le pilote de F 1
Michael Schumacher, qui avait programmé son départ cette
année en prouvant qu’il s’en allait au sommet de son art, tel le
judoka David Douillet, encore plus impeccable avec son arrêt sur
un titre olympique en 2000 à Sydney.
Mais que penser du sprinteur Maurice Greene, qui connut tous
les triomphes – champion olympique, champion et recordman du
monde du 100 m – avant de laisser ces distinctions à des rivaux
plus jeunes pour une inexorable descente dans les classements ?
Eh bien, Maurice nous dit qu’il court encore tout simplement
parce qu’il aime toujours courir. Et contre ça, il n’y a rien à dire !
COUPET (7,5) : une claquette parfaite sur une tête de Raul (16e), deux
arrêts importants en seconde
période, et un penalty repoussé en
fin de match qui permet à Lyon
d’assurer la première place du
groupe. Du très bon Coupet, malgré
quelques relances au pied approximatives.
RÉVEILLÈRE (6) : en un contre un, il
n’a été vraiment dépassé qu’une
fois, sur un geste magnifique de
Robinho. Le reste du temps, il a été
irréprochable, même s’il a subi la
montée en puissance madrilène
après la pause. Une participation
offensive très limitée, en revanche.
SQUILLACI (6,5) : il a été piégé de
la tête par Van Nistelrooy sur le but
de Diarra. Mais il a effectué plusieurs
interventions décisives et, dans
l’ensemble, il a quand même été le
maître du jeu aérien.
CRIS (5,5) : le Brésilien n’a pas été
mis en difficulté de manière déraisonnable. Mais il est apparu moins
tranchant que d’habitude, moins
impérial dans les duels, correct, mais
sans plus. Sanctionné d’un penalty
injustifié en fin de match.
ABIDAL (5,5) : un drôle de match. Il
a été à la fois le plus brillant des
défenseurs lyonnais et le plus dangereux pour sa propre équipe. En première période, il s’est montré d’une
dureté implacable dans les duels et a
effectué des passes magnifiques
vers l’avant. Il fut ainsi à l’origine du
premier but. Mais il se troua totalement en tentant de couper une trajectoire (36e) et perdit, en fin de
match, un ballon qu’il aurait dû
balancer sans se poser de question,
sur l’action qui amena le penalty de
Van Nistelrooy (89e).
TIAGO (5,5) : en première période,
il a effectué quelques mauvais choix
et manqué une sacrée occasion, tout
en se montrant lumineux lorsqu’il se
projeta vers la moitié de terrain du
Real. Par la suite, il se montra insistant dans le harcèlement sans
prendre le dessus sur ses adversaires
et perdit un duel aérien sur l’égalisation madrilène. Un bilan convenable.
TOULALAN (5,5) : on a encore pu
vérifier que le Toulalan des trois premiers mois de la saison avait cédé sa
place à un Toulalan moins resplendissant. Dans une forme physique
qui semble précaire, il a quand même
montré un acharnement qui compte
beaucoup. Cela lui a peut-être coûté
quelques approximations dans l’utilisation du ballon. Remplacé par
A. DIARRA (90e + 2).
JUNINHO (5) : il s’est attaché à bien
se replacer à la perte du ballon et a
délivré sa passe décisive de la soirée,
sur coup franc, à Malouda. Mais tout
a semblé compliqué pour le Brésilien, qui n’a pas souvent opté pour
les bonnes solutions.
CLERC (6) : il fut responsable, pour
une perte de balle, du coup franc qui
3
FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (1
re
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
phase, 5e journée)
REAL MADRID - LYON : 2-2
Lyon, forte tête
Après avoir longtemps mené au score, les Lyonnais sont finalement heureux du match nul qui leur assure la première place.
Rejoints à 2-2 après avoir
compté deux buts
d’avance après une
demi-heure, les Lyonnais
ont définitivement
conquis, hier soir, à
Bernabeu, la première
place du groupe E, avant
même leur dernier match
face à Bucarest, dans
deux semaines. Mais ils
ont beaucoup souffert en
seconde période et il a
fallu que Coupet arrête
un penalty de Van
Nistelrooy en toute fin
de match.
MADRID –
de notre envoyé spécial
Un drôle de penalty
Robinho
Roberto Carlos
Clerc
6
5
6
Helguera Emerson
4
4
Casillas
Guti
5,5
non noté Van Carew
Nistelrooy 8,5
Cannavaro M. Diarra
4,5
3
5,5
Raul
S. Ramos
Malouda
cap., 4,5
5,5
6,5
Réveillère
6
Tiago
5,5
Toulalan
5,5
Juninho
cap., 5
Squillaci
6,5
Coupet
7,5
Cris
5,5
Abidal
5,5
VINCENT DULUC
Tout près de l’exploit
LE JEU. – Lyon a confirmé sa solidité au niveau international et a même failli gagner à Madrid,
emmené par un étonnant Carew.
MADRID –
de notre envoyé spécial
Remplacements. 21e : Guti par REYES
(note : 5) ; 76e : Emerson par CASSANO.
Non utilisés : Diego Lopez (g.), Salgado,
Mejia, Raul Bravo, Pavon.
Entraîneur : F. Capello (ITA).
Remplacements. 90e + 2 : Toulalan par
A. DIARRA.
Non utilisés : Vercoutre (g.), Berthod, Müller,
Källström, Ben Arfa, L. Rémy.
Entraîneur : G. Houllier.
LES BUTS
0-1 : CAREW (11e). – Carew récupère le ballon à une quarantaine de mètres du but et prend de
vitesse Cannavaro. Le Norvégien passe entre Helguera et Emerson pour marquer d’un extérieur du
pied droit.
0-2 : MALOUDA (31e, passe de Juninho). – Juninho tire un coup franc excentré sur la droite
que Malouda reprend à bout portant de l’extérieur du pied gauche, profitant de l’inertie de Sergio
Ramos.
1-2 : M. DIARRA (39e, passe de Van Nistelrooy). – Sur un corner frappé de la gauche par
Reyes, Van Nistelrooy prend le meilleur sur Squillaci de la tête. Le ballon revient sur Diarra qui
marque de la tête.
2-2 : VAN NISTELROOY (83e). – Roberto Carlos centre de la gauche. Cassano dévie de la tête
pour Raul qui place une tête plongeante sur le poteau gauche de Coupet. Le ballon revient sur Van
Nistelrooy qui marque du droit à bout portant.
LES CARTONS
8 AVERTISSEMENTS. – Real Madrid : Roberto Carlos (75e, tacle dangereux sur Clerc), Cannavaro (84e, antijeu), Raul (90e + 2, contestation), Sergio Ramos (90e + 4e, charge sur Malouda) ;
Lyon : Toulalan (19e, tacle dangereux sur Guti), Réveillère (50e, charge sur Robinho), Juninho
(54e, croc-en-jambe sur M. Diarra), Malouda (90e + 2, altercation avec Sergio Ramos).
LYON N’A TOUJOURS PAS perdu
contre le Real et a même été tout près
de la victoire à Madrid, à sa portée
pendant plus d’une heure. Le point qui
lui assure la première place du groupe
a été obtenu en première période
quand, bien que n’ayant pas le monopole du ballon (60 % de possession en
faveur du Real), l’OL fut très dangereux
en contre-attaque, face à une défense
du Real passablement inconsistante.
Mais il n’est pas anormal, finalement,
que l’équipe espagnole soit revenue
au score pour s’être refait la santé en
seconde période en durcissant le combat, et pour avoir porté le danger
devant Coupet sur des phases tactiques, surtout des coups francs excentrés.
ORGANIS ATION DE JEU DE
DÉPART : le 4-3-3 lyonnais ressemblait plus nettement hier à un 4-1-4-1.
Devant les quatre défenseurs, Toula-
lan, au centre, occupait la position la
plus défensive. Devant lui, Tiago et
Juninho jouaient pratiquement sur la
même ligne que les deux joueurs de
couloirs, Clerc à droite et Malouda à
gauche. Carew était seul en pointe.
Le Real était organisé en 4-2-3-1, avec
un couple de milieux centraux
(M. Diarra et Emerson) devant la
défense. Dans le secteur offensif,
l’équipe madrilène a commencé la rencontre avec Raul et Robinho partant de
positions très excentrées. Dans l’axe,
Guti jouait un rôle de numéro 10, derrière Van Nistelrooy, attaquant-pivot.
Avec la sortie précoce de Guti, Raul
s’est recentré pour retrouver une place
de deuxième avant-centre. Reyes l’a
remplacé sur le côté droit.
ANIMATION DÉFENSIVE : les Lyonnais se sont évertués à serrer les lignes
pour gêner le plus possible le jeu dans
les espaces des Madrilènes. Il leur a fallu aussi être très attentifs aux déplacements des attaquants du Real, changeant souvent de position. Toulalan
MERCREDI 22 NOVEMBRE 2006
ayant un rôle défensif particulier à
tenir pour empêcher les transmissions
vers Van Nistelrooy, c’est à Tiago et à
Juninho qu’il revenait de presser le
porteur adverse, M. Diarra surtout.
Clerc et Malouda ont dû bloquer les
montées des deux arrières latéraux
adverses.
Même si la philosophie de jeu du Real a
évolué avec Capello, la notion de bloc
en phase défensive n’est quand même
pas une priorité absolue. Les quatre
joueurs offensifs ne se transforment
jamais en combattants de la récupération. Cela n’a pas aidé une défense
elle-même en grande difficulté, en particulier dans l’axe.
ANIMATION OFFENSIVE : le jeu
d’attaque de Lyon a surtout été animé
par la présence, physique et technique,
de Carew. Sur jeu long, le Norvégien
est très utile par son jeu de corps, dos
au but adverse. Mais dans le jeu plus
court, mené surtout sur des contreattaques, il a été aussi redoutable, par
ses courses au sein de la défense du
Real et ses dribbles (pauvre Cannavaro !). Dans la première partie de
match, il y eut plusieurs possibilités
pour Lyon dans le jeu profond, tant il y
avait d’espaces dans l’arrière-garde
madrilène.
Le Real a usé de plusieurs formules en
attaque : Guti (auteur de plusieurs
bonnes passes dans le dos des défenseurs) en meneur de jeu en début de
rencontre, puis Van Nistelrooy - Raul
dans l’axe, et, après le repos, le capitaine dans une position plus repliée. Ce
fut celle-ci qui permit de mieux trouver
Van Nistelrooy. Le jeu madrilène manqua singulièrement de profondeur et
de promptitude dans les transmissions. Dès lors, il valut par quelques
actions isolées de Robinho, deux
centres pour deux buts, et un forcing
de fin de rencontre.
CHANGEMENTS EN COURS DE
MATCH : on a dit plus haut ce que
modifia la rapide sortie de Guti. Le
deuxième changement opéré par
Capello tendait à renforcer le secteur
offensif. Le remplacement d’Emerson
par Cassano eut pour conséquence de
faire reculer davantage Raul, le nouveau venu occupant le poste de deuxième avant-centre. Pour une fois,
Houllier n’a opéré qu’un changement
dans les dernières secondes des arrêts
de jeu, avec A. Diarra à la place de
Toulalan.
À NOTER :
– Le rôle de Cris et de Squillaci sur tous
les coups de pied excentrés offensifs
de la droite. L’un faisant écran pour
l’autre et bloquant le marquage
adverse, cela a été très perturbant
pour la défense du Real et cela permit à
un troisième homme d’en profiter,
comme Malouda sur le deuxième but.
– Le Real a joué l’essentiel du match
avec un attaquant droitier sur la
gauche (Robinho) et un gaucher sur la
droite (Reyes). Les deux joueurs ont
donc eu une tendance toute naturelle à
rentrer sur l’intérieur, plutôt qu’à tenter des débordements.
DIDIER BRAUN
MADRID. – Beau joueur,
Ruud Van Nistelrooy félicite
Grégory Coupet à la fin
du match pour sa splendide
parade sur le penalty
de la 89e minute. Le gardien
de l’OL a ainsi assuré
à son équipe la première
place du groupe E.
(Photo Didier Fèvre)
GROUPE E
HIER
Real Madrid (ESP) - Lyon ............... 2-2
Steaua Bucarest (ROU) - Dynamo Kiev
(UKR) .............................................. 1-1
Classement
Pts J. G. N.
— — — —
1. Lyon ............. 13 5 4 1
2. Real Madrid . 10 5 3 1
3. Steaua Bucarest 4 5 1 1
4. Dynamo Kiev ...... 1 5 0 1
P.
—
0
1
3
4
p.
—
11
12
6
3
c.
—
2
6
10
14
Diff.
—
+9
+6
-4
-11
LYON, assuré de terminer premier, et le REAL MADRID sont
qualifiés.
Le Steaua Bucarest jouera les 16es de
finale de la C 3. Le Dynamo Kiev est éliminé.
PAGE 3
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Temps frais, vent fort. Pelouse moyenne. 65 000 spectateurs. Arbitre : M. Hauge (NOR).
Bleu
Jaune
Rouge
REAL MADRID - LYON : 2-2 (1-2)
Jaune
Ce qui a sauvé le Real, c’est le but de
Mahamadou Diarra, de la tête, face
à ses anciens coéquipiers, à un
moment de doute intense (39e). Car
la seconde période a été extrêmement différente. Signe de ses difficultés de l’automne, l’OL a été soudain incapable de récupérer le
ballon, et surtout incapable de le
garder. L’évidence est que son
milieu, notamment, a perdu une
bonne partie de ses jambes.
Mais le Real Madrid, bien sûr, avait
le droit d’être bon, aussi. Il l’a été par
périodes. Les décrochages de Robinho et sa vivacité ont fait souffrir
Lyon, mais sans doute moins que les
combinaisons axiales des Madrilènes, au gré de leurs déplacements
et de leur jeu à une touche. Avec un
peu plus d’efficacité, l’OL aurait pu
doucher le suspens, mais Carew
n’avait pas vu Juninho, seul devant
le but (52e), de la même manière
qu’il ne l’avait pas vu un an plus tôt
sur sa talonnade, et Malouda a dû
revenir sur son pied droit à la réception d’un coup franc de 60 mètres
que la défense madrilène regardait
passer (67e).
Alors, même dans un match à
l’enjeu infiniment moindre, le fantôme des dernières minutes de San
Siro est revenu à la surface de Bernabeu, hier soir, alors que le Real
Madrid poussait pour échapper à
son destin de deuxième de groupe,
et à la perspective moins engageante de disputer son huitième de
finale retour à l’extérieur, l’année
prochaine.
Il y eut, d’abord, une égalisation
malheureuse, avec un double contre
sur le duel aérien, une tête de Raul
sur le poteau, le ballon revenant vers
Van Nistelrooy (83e). Il y eut surtout,
six minutes plus tard, un penalty
imaginaire sifflé par M. Hauge,
lorsque Van Nistelrooy frappa sur
Cris qui venait en opposition. L’OL
aurait pu tout perdre, et repartir
avec le sentiment lourd d’une fatalité face aux grands d’Europe. Mais le
bel arrêt de Coupet, giclant sur sa
gauche, a bouleversé le tableau de
la soirée. Perdre après avoir mené
2-0 aurait été une gifle considérable.
Conserver le point du match nul
reste une belle performance, parfaitement en phase avec l’objectif.
Considérant la physionomie de cette
belle soirée de football, à laquelle
Lyon a eu le mérite de survivre alors
qu’une bonne partie de ses forces
l’avaient abandonné, le match nul
est une belle issue. Le Lyon de la première période et le Real de la
seconde ne méritaient pas de
perdre.
Lyon a réussi à faire mieux que la saison dernière lors de la première
phase : pas en terme de points, mais
en assurant sa première place dès la
5e journée. Il lui reste, maintenant, à
faire mieux au printemps. Il a tout
l’hiver pour se préparer. Et presque
plus que cela à penser.
Noir
Bleu
Noir
L’OLYMPIQUE LYONNAIS disputera son huitième de finale retour de
Ligue des champions sur sa pelouse
de Gerland, début mars, et il rencontrera un deuxième de groupe. Tel est
l’avantage que Lyon est venu
conquérir, hier soir, à Bernabeu
(2-2), s’assurant de la première
place du groupe E et faisant du baisser de rideau contre Bucarest, dans
deux semaines, un match amical
comme seuls les grands d’Europe
sont en mesure de s’offrir.
En un peu plus d’un an et quatre
matches, le Real Madrid n’est
jamais parvenu à battre Lyon. Le
paradoxe du quatrième affrontement, hier soir, est qu’il aura
d’abord laissé l’impression que les
Lyonnais étaient très au-dessus,
puis que le Real était difficilement
résistible. En fait, Lyon a confirmé à
la fois sa nature compétitrice, sa
capacité à réunir son énergie et sa
concentration autour d’un objectif
majeur, mais également ses difficultés du moment.
L’équipe qui menait 2-0, hier soir,
après une demi-heure de jeu, a vraiment les jambes très lourdes par les
temps qui courent. L’automne lui est
pénible. Les Lyonnais se sont battus
avec constance, mais ils ont parfois
été un peu en retard dans certains
duels, et ils n’ont pas toujours été
lucides dans leurs choix techniques.
Ce n’est probablement pas un
hasard si le meilleur d’entre eux a
été John Carew. Le Norvégien sort
d’un très long séjour au frigo, il est
frais comme un gardon, et il a fait,
hier, les différences individuelles
qu’on attendrait d’un junior dans un
match de minimes. Il a été absolument énorme. Il faut dire, aussi, que
Cannavaro, candidat au prochain
Ballon d’Or, s’est jeté comme un
cadet, le plus souvent. Ses trois
matches face à des équipes françaises, depuis la Coupe du monde,
auront été catastrophiques.
Sur le premier but, hier soir, l’Italien
s’est donc jeté, de face, devant le
Norvégien. Un enfant de l’école de
football sait que dans ces cas-là, le
contre est presque toujours défavorable. Et Carew a filé, puissant puis
adroit (11e). Tiago a manqué deux
fois le 2-0, en ne donnant pas son
ballon (15e) puis en perdant son duel
devant Casillas sur une nouvelle
offre de Carew (18e). Abidal aurait
pu être sanctionné d’un penalty
pour une main (26e), mais c’est
Malouda qui a fait le break à la
réception d’un coup franc de Juninho (31e).
4
FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (1
re
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
phase, 5e journée)
LILLE - ANDERLECHT : 2-2
Le rêve s’éloigne
Après avoir mené deux fois au score, le LOSC a concédé un nul qui réduit considérablement ses chances de qualification.
LENS –
de notre envoyé spécial
LE SCÉNARIO REDOUTÉ depuis le
tirage au sort par Claude Puel s’est réalisé. Pour arracher sa qualification en
huitièmes de finale de la Ligue des
champions, Lille devra obtenir un
résultat à Milan lors de la dernière journée. Et le pire, c’est que même une victoire à San Siro ne serait pas forcément
suffisante. Telle est la leçon de la soirée d’hier.
Le LOSC ne maîtrise plus son destin. Il
n’est même pas sûr de terminer à la
troisième place, synonyme de relégation en Coupe de l’UEFA. Car l’AEK
d’Athènes, incapable avant de recevoir Lille de gagner un match de C 1 en
21 tentatives, a aligné hier contre l’AC
Milan son deuxième succès d’affilée
(1-0). S’ils gagnent dans deux
semaines sur le terrain d’Anderlecht,
les Grecs sont assurés de finir deuxièmes. Seul Anderlecht sait à quoi
s’en tenir. Les Belges sont éliminés de
l’épreuve. Et savent leurs chances de
grimper à la troisième place minimes.
Pour Lille, la difficulté de la tâche rappelle la saison passée. Il y a un an,
après cinq journées, ils étaient dans
une situation quasi identique : six
Les chiffres du match
Lille
Anderlecht
2-2
Tirs
21
7
Tirs cadrés
5
5
Tirs non cadrés
13
2
Tirs contrés
3
0
Fautes commises
11
7
Corners
3
40 %
Mpenza deux fois
Le LOSC, si souvent imperméable en
Ligue 1 dès qu’il ouvre le score, s’est
laissé rejoindre deux fois hier. Et, s’il
poussa avec un enthousiasme évident
durant la dernière demi-heure, son
expression collective a été décevante.
En tout cas bien en deçà de ce qu’il
avait pu montrer depuis deux mois.
Notamment au cours d’une première
période pendant laquelle l’absence de
Rouge
Jaune
L’ARBITRE AURAIT-IL DÛ SIFFLER
UN PENALTY, À LA 67e, POUR UNE
FAUTE SUR MATHIEU DEBUCHY ?
Sur l’action, le centre au deuxième
poteau du Nigérian Peter Odemwingie
est parfaitement dosé. Ce qui amène le
défenseur belge Bart Goor à commettre une faute de main sur Debuchy.
Poussé dans le dos, ce dernier n’a pu
s’exprimer et l’arbitre norvégien de la
rencontre, Tom Övrebö, aurait dû siffler penalty. Le public de Bollaert le lui
a d’ailleurs largement fait savoir.
LA RENCONTRE S’EST-ELLE
DISPUTÉE À GUICHETS FERMÉS ?
las, malgré des séquences interminables dans les trente mètres d’Anderlecht, le LOSC se procura ensuite
beaucoup de situations chaudes mais
peu de franches occasions, en-dehors
de frappes non cadrées par Bodmer
(70e, 75e ). Et l’expulsion de Van
Damme (87e) arriva trop tard pour
extirper le LOSC de la résignation qui
l’avait lentement gagné. Lille n’a pas
perdu hier mais c’est tout comme.
RÉGIS DUPONT
LILLE - ANDERLECHT : 2-2 (1-1)
Taafforeeau
cap.,, 6
M. Robaail
4
B mer
Scchmittz Bodm
5,5 Fauvergue
erguee
Syl
Sy
yllvvva 4
6,5
5,55
Pllestan
6
Makooun
5,55
CChhhalm
almé
6
GROUPE H
Par
areja
eja
5
Vaandenn Bor
Borre
5,5
5,
Dee Man
M
5
Tccchit
hité
6
BBigliaa
65
6,5
Hasssan
6
Odemwing
Odemwingie
wingie
6,55 M
M. Mpennza
7
AA. Keiita
4,5
,
Goor
cap.,
p , 5,5
,
SSchol
Scho
choolllle
len
en
5
Dessschhacht
h htt
5
Van
an Da
Dammee
5
HIER
Lille - Anderlecht(BEL) ............... 2-2
AEK (GRE) - AC Milan(ITA) .......... 1-0
Classement
Pts J. G. N.
— — — —
1. AC Milan ...... 10 5 3 1
2. AEK Athènes .. 7 5 2 1
3. Lille .............. 6 5 1 3
4. Anderlecht ... 3 5 0 3
P.
—
1
2
1
2
p.
—
8
4
6
5
c.
—
2
7
5
9
Remplacements.– 55e : M. Robail par DEBUCHY ; 71e : Fauvergue par BASTOS ; 75e :
Odemwingie par MIRALLAS.
Non utilisés : Malicki (g.), Lichtsteiner, Youla, Franquart.
Entraîneur : C. Puel.
Diff.
—
+6
-3
+1
-4
1-0 : ODEMWINGIE (28e, passe de Fauvergue). – Sur la ligne de sortie de but, Odemwingie
chipe le ballon dans les pieds de Deschacht. Fauvergue le récupère le long de la ligne et centre en
retrait pour Odemwingie, qui reprend, à l’angle des six mètres, de l’intérieur du gauche à ras de
terre et trompe Schollen de près.
1-1 : M. MPENZA (38e, passe de Biglia). – Côté gauche, Biglia tente de lancer Tchité, qui, à la
lutte avec Schmitz, ne peut contrôler le ballon, lequel parvient à Mbo Mpenza. Ce dernier contrôle
et frappe à l’entrée de la surface de réparation de l’intérieur du droit malgré le retour de Tafforeau. Sylva ne peut que détourner le ballon, qui, après avoir heurté le montant gauche, franchit la
ligne.
2-1 : FAUVERGUE (47e). – Sur le flanc gauche, Odemwingie, après un relais avec Fauvergue,
centre devant le but. Dévié, le ballon parvient à Fauvergue, qui, à l’entrée de la surface de réparation, le reprend de l’extérieur du droit. Contré par Goor, l’attaquant lillois marque d’une puissante
demi-volée croisée du droit.
2-2 : M. MPENZA (48e, passe de Tchité). – Côté droit, Vanden Borre passe à Tchité, à l’entrée
de la surface de réparation. Après un contrôle, celui-ci sert Mbo Mpenza dans la profondeur.
L’attaquant belge, déséquilibré par Schmitz en bout de course, parvient à tromper de près Sylva,
d’un petit ballon piqué du droit.
AC MILAN QUALIFIÉ
L’AC Milan est assuré de terminer
premier.
AEK ATHÈNES
QUALIFIÉE SI...
– Elle gagne à Anderlecht.
– Elle fait match nul à Anderlecht et
Lille ne gagne pas à Milan.
– Elle perd à Anderlecht et Lille perd
à Milan.
LILLE QUALIFIÉ SI...
– Il gagne à Milanet l’AEK Athènes ne
gagne pas à Anderlecht.
– Il fait match nul à Milan et l’AEK
Athènes perd à Anderlecht.
Anderlecht est éliminé.
Rencontré quelques minutes avant le
coup d’envoi, Jérôme Lastir, le directeur général adjoint du LOSC, affirmait
que toutes les places avaient été vendues. 40 001 exactement. Pourtant,
au coup d’envoi, de nombreux trous
apparaissaient dans les tribunes de
Bollaert. Plusieurs centaines de spectateurs étaient, en fait, bloqués aux
abords du stade. Il a fallu attendre le
premier quart d’heure de jeu pour que
Bollaert fasse complètement le plein. Il
s’agissait du premier match du LOSC
en Ligue des champions joué devant
autant de spectateurs. Contre le Milan
(0-0), le 26 septembre, ils n’étaient que
35 000 et un peu plus de 32 000 pour
Remplacements.– 65e : M. Mpenza par
BOUSSOUFA ; 83e : Hassan par VANDERHAEGHE ; 90e + 2 : Biglia par JUHASZ.
Non utilisés : Van Steenberghe (g.), Leiva,
Legear, Serhat.
Entraîneur : F. Vercauteren.
LES BUTS
LES CARTONS
LENS. – Sous les yeux de Jelle Van Damme (à droite), Bart Goor (à gauche) bouscule Mathieu Debuchy dans la
surface de réparation et l’empêche de poursuivre son action.
(Photo Alain de Martignac)
assister à la victoire sur l’AEK Athènes
(3-1), le 17 octobre dernier.
COMMENT SE SONT COMPORTÉS
LES SUPPORTERS AVANT
LE COUP D’ENVOI
ET PENDANT LA RENCONTRE ?
Pour les organisateurs et les forces de
l’ordre, il s’agissait d’une rencontre à
risques. C’est la raison pour laquelle
600 gardes mobiles avaient été
déployés dans la ville et aux alentours
de Bollaert. Descendus de Lille, où ils
se trouvaient en majorité en début
d’après-midi, certains supporters
d’Anderlecht ont été appréhendés
deux heures avant le coup d’envoi près
de la gare. D’autres ont eu affaire aux
forces de l’ordre à la demi-heure de
5 AVERTISSEMENTS. – Lille : Tafforeau (42e, altercation avec Hassan) ; Anderlecht : Van
Damme (29e, contestation ; 87e, geste d’humeur), Hassan (42e, altercation avec Tafforeau), Pareja
(50e, obstruction sur Odemwingie).
1 EXPULSION. – Anderlecht : Van Damme (87e, second avertissement).
Puel : « Beaucoup de regrets »
LE MATCH EN QUESTIONS. – Le milieu de terrain lillois Mathieu Debuchy peut avoir des regrets.
Peu après l’heure de jeu, il aurait dû bénéficier d’un penalty.
de notre envoyé spécial
l’explosion à chaque contre belge. Lors
des poussées nordistes, la tête de Fauvergue (51e) passa au-dessus comme
la volée de Keita (59e) et la reprise
d’Odemwingie (60e). Physiquement,
Anderlecht lâchait peu à peu. Mais le
lob de Keita tomba sur la transversale
(63e) et l’arbitre ne siffla pas la poussette de Goor sur Debuchy, alors que
celui-ci s’apprêtait à reprendre dans la
surface de réparation un long centre
d’Odemwingie (67e ). Malgré les
entrées de Debuchy, Bastos puis Miral-
Temps pluvieux. Pelouse très grasse. 40 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Övrebö (NOR).
Le penalty oublié
LENS –
dien sénégalais, qui était aussi sorti à
la 19e devant Tchité.
Lille avait cru à la qualification pendant une dizaine de minutes en première période. Il eut droit à dix fois
moins en secondes. Car Fauvergue
avait à peine eu le temps de marquer
(47e) que, comme face à Athènes, il
encaissa la réplique dès l’engagement
via Mpenza, qui résistait au retour d’un
Schmitz en retard (2-2, 48e).
Le public, qui avait appris entre-temps
ce qui se passait à Athènes, commença
à comprendre que la soirée était partie
pour se dérouler jusqu’au bout à
l’envers. Lille semblait au bord de
jeu. Les CRS ont, en effet, fait une
entrée remarquée dans la tribune
Trannin afin d’y remettre un peu
d’ordre.
CLAUDE PUEL A-T-IL ENCORE
ALIGNÉ UNE ÉQUIPE INÉDITE
FACE AUX BELGES ?
En raison des suspensions du défenseur grec Tavlaridis, remplacé poste
pour poste par Plestan, et de Cabaye,
l’entraîneur lillois a dû se résoudre à
faire reculer Mathieu Bodmer en
milieu défensif. L’international Espoirs
retrouvait ainsi le poste qu’il occupait
il y a deux ans aux côtés du Camerounais Jean II Makoun. Hier soir, le LOSC
évoluait donc dans une sorte de
« 4-2-2-1-1 » avec un Fauvergue
beaucoup plus offensif.
DEPUIS COMBIEN DE TEMPS
L’ATTAQUANT LILLOIS
PETER ODEMWINGIE
N’AVAIT-IL PLUS MARQUÉ ?
Depuis le 9 septembre dernier, en
Championnat contre Nantes (1-1). Le
meilleur buteur du club de L 1 avec
Bodmer (cinq buts) a, en revanche, inscrit hier soir au stade Bollaert son premier but en Ligue des champions. Pour
la petite histoire, il faut rappeler qu’à
l’époque où il évoluait à La Louvière
dans le Championnat de Belgique,
l’adversaire des Lillois n’avait pas voulu recruter l’attaquant nigérian. Ce
dernier s’en est peut-être souvenu…
Quant à Nicolas Fauvergue, il a inscrit
à la 47e minute son deuxième but en
Ligue des champions, le premier
l’ayant été à Bruxelles contre cette
même équipe d’Anderlecht.
LE FAIT DE NE PAS JOUER SES
MATCHES DE C 1 À DOMICILE
INFLUENCE-T-IL
LES RÉSULTATS DU LOSC ?
La saison dernière, le Stade de France
avait accueilli les joueurs de Claude
Puel. Bien que très loin de leur base de
Villeneuve-d’Ascq, ces derniers ne
s’étaient jamais inclinés à « domicile ». Victoire contre Manchester United (1-0) et matches nuls face à Villarreal et Benfica (0-0). Cette saison, au
stade Bollaert, les Lillois ont une nouvelle fois réalisé deux matches nuls
face à Milan (0-0) et Anderlecht (2-2)
et ne se sont imposés qu’une seule fois,
face à l’AEK Athènes (3-1). Un parcours en tous points similaire.
JEAN-PHILIPPE COINTOT
(avec M. Bo.)
« QUEL SENTIMENT prédomine après ce match nul ?
– C’était un gros match, équilibré. C’est un peu dommage
de prendre cette égalisation. On sait pourtant que sur ces
phases-là on doit vite se re-concentrer. L’égalisation vient
donc avec beaucoup de regrets. De plus, on est malheureux
avec ce tir sur la barre et cette faute sur Debuchy qui n’a pas
été sifflée. Donc, je le répète, beaucoup de regrets ce soir
comme lors des derniers matches d’ailleurs. Maintenant,
nous n’avons pas notre destin entre nos mains puisque c’est
l’AEK qui est devant. Nous serons donc les supporters des
Belges lors de la prochaine rencontre…
– Votre équipe n’a-t-elle pas un peu payé physiquement tous ses efforts ?
– Nous avons eu une grosse débauche d’énergie. En première mi-temps il y a eu beaucoup d’intensité. C’était du très
très haut niveau. Nous nous sommes un peu précipités
défensivement et avons dû fournir énormément d’efforts
pour contenir Anderlecht sur les contres. C’est un peu les
défauts de notre effectif.
– Avez-vous été surpris par Anderlecht ?
– Non, avant la rencontre, j’avais simplement dit qu’à l’aller
nous n’avions pas su nous adapter à cette formation. Ce soir,
cette équipe a fait un très bon match. Même si par la suite,
nous nous sommes repris.
– Il va maintenant falloir aller gagner à Milan…
– Je ne sais pas si les Italiens ont joué le coup à fond face à
l’AEK. Ce que je sais, c’est que nous n’avons plus notre destin
entre nos mains. Mais il nous suffirait d’un match nul pour
passer. Il faudra donc être bien présents là-bas. Car nous
sommes encore en position de pouvoir nous qualifier. Donc,
on jouera le coup à fond. » – J.-Ph. C.
ILS ONT DIT
Mathieu CHALMÉ (Lille) : « Nous
n’avons pas su faire ce qu’il fallait. Il y a
eu des fautes de concentration et
beaucoup trop d’erreurs. On avait
pourtant fait le plus dur en menant
deux fois au score. Mais, à ce niveau,
on n’a pas le droit de subir deux égalisations aussi rapidement. On est à
notre place, il faut revenir sur terre et
aller à Milan avec de grosses ambitions. Peut-être la pression de l’événement nous a-t-elle rattrapés. » – S. Ko.
Grégory TAFFOREAU (Lille) :
« On vient de prendre une soufflante
par le coach. On avait tout pour bien
faire et on se retrouve dos au mur. Mais
tout reste jouable. Le premier but
d’Anderlecht aurait dû nous servir de
leçon. C’était quand même une belle
équipe en face, qui a su bien
défendre. » – S. K.
Mathieu BODMER (Lille) : « C’est
très dur. Nous n’avons pas le droit de
nous déconcentrer de cette façon.
Nous avons foutu en l’air la possibilité
de faire un grand pas vers la qualification et nous ne pouvons nous en
prendre qu’à nous-mêmes. Nous
devons maintenant aller gagner à
Milan, ce sera très difficile. Même si
Milan est déjà qualifié, ça reste une
grande équipe, qui sera difficile à
manœuvrer chez elle. » – M. Bo.
Franck VERCAUTEREN (entraîneur d’Anderlecht) : « Je tiens tout
d’abord à dire que nous sommes
déçus. Avant de venir ici, nous avions
des ambitions certaines. Des ambitions qui se sont évanouies ce soir,
même si nous sommes parvenus à inscrire deux buts à Lille, ce qui n’est pas
évident. Mais nous avons aussi encaissé deux buts de trop, deux buts évitables. C’est dommage, car nous
avons montré de la qualité. Mon
équipe est en progression certaine,
même si elle ne se situe pas encore là
où elle devrait être. » – J.-Ph. C.
ARSENAL - HAMBOURG : 3-1
Arsenal n’y est pas encore
Vainqueurs de Hambourg au finish, les Gunners seront obligés d’aller chercher un nul à Porto sans Thierry Henry, suspendu.
VOICI
ENFIN LA
SAISON
ARSENAL - HAMBOURG : 3-1 (0-1)
Temps froid. Pelouse excellente. Arbitre : M. Larsen (DAN). 59 962 spectateurs.
Buts. – ARSENAL : Van Persie (52e), Éboué (83e), Julio Baptista (88e). HAMBOURG :
Van der Vaart (4e). Avertissements. – Arsenal : Senderos (19e, tacle par derrière sur
Mahdavikia), Hleb (41e, jeu dur sur Mahdavikia), Henry (53e, jeu dangereux sur
Mathijsen), Clichy (57e, tacle dangereux sur Benjamin). Hambourg : Benjamin (27e,
contestation), Van der Vaart (32e, tacle dangereux sur Van Persie), Sanogo (47e, antijeu), Fillinger (90e, tirage de maillot sur Walcott).
ARSENAL : Lehmann – Éboué, K. Touré, Senderos, Clichy – Hleb (Julio Baptista,
81e), Fabregas, Flamini, Ljungberg (Walcott, 75e), Van Persie (Adebayor,
70e) – Henry (cap). Entraîneur : A. Wenger.
HAMBOURG : Wächter – Benjamin, Reinhardt, Mathijsen, Atouba (Ljuboja,
67e) – Mahdavikia(Feilhaber,45e + 1), Wicky (Lauth,87e),Van der Vaart,Fillinger –
Trochowski – Sanogo. Entraîneur : T. Doll.
07
Inutile de te dire que je suis le meilleur.
Je te le prouverai. Toujours et encore.
But après but, match après match.
Je te laisserai peut-être marquer,
mais juste pour que ta défaite soit
encore plus douloureuse.
LONDRES –
de notre envoyé spécial
La saison commence le 28 septembre
Jouez à EA SPORT FIFA 07 sur votre mobile
Orange en envoyant «Foot» au 23333*
Très prochainement
PlayStation®Portable
FIFA07.ea.com
© 2006 Electronic Arts Inc. Electronic Arts, EA, EA SPORTS et le logo EA SPORTS sont des marques commerciales ou des marques déposées d’Electronic Arts aux Etats Unis et/ou dans d’autres pays. Tous droits réservés. Produit sous licence officielle de la FIFA. Le logo FIFA © 1977 FIFA TM. Produit sous
licence par Electronic Arts Inc. Les noms et les apparences physiques des joueurs sont utilisés sous licence de la Fédération Internationale des footballeurs professionnels (FIFPro), des sélections nationales, des clubs et/ou des fédérations. Fabriqué en UE. NINTENDO GAMECUBE, LE LOGO NINTENDO GAMECUBE, GAME BOY ADVANCE ET NINTENDO DS SONT DES MARQUES COMMERCIALES DE NINTENDO. “PlayStation” and the “PS” Family logos are registered trademarks of Sony Computer Entertainment Inc. “
” is a trademark of Sony Computer Entertainment Inc. Microsoft, Xbox, Xbox 360, Xbox
Live, le logo Xbox Live et les logos Xbox et Xbox 360 sont des marques déposées ou des marques commerciales de Microsoft Corporation aux Etats-Unis et/ou dans d'autres pays. Toutes les autres marques commerciales appartiennent à leur propriétaire respectif. EA SPORTS™ est une marque déposée
d’Electronic Arts Arts™. *Pour les clients Orange uniquement. Coût du SMS selon votre forfait.
LONGTEMPS à la traîne et sans inspiration, distancé au repos (0-1) mais
vainqueur in extremis et à l’énergie de
Hambourg grâce à des buts d’Éboué et
de Julio Baptista dans les sept dernières minutes, Arsenal a longtemps
craint le pire pour finalement assurer
l’essentiel. Le finaliste de la dernière
Ligue des champions n’est pourtant
pas encore en huitièmes de finale.
À moins que le CSKA Moscou ne
s’impose pas lors de la dernière journée de poule à Hambourg, Arsenal
aura en effet absolument besoin d’un
match nul à Porto pour se sortir
d’affaire mais il devra se déplacer chez
PAGE 4
le champion d’Europe 2004 sans
William Gallas (claqué et arrêté pour
un bon mois) et sans Thierry Henry,
suspendu après avoir reçu hier un troisième carton jaune.
Excès de confiance contre un adversaire avant-dernier et rélégable en
Bundesliga – après un seul but inscrit
lors de ses cinq derniers matches ! –
privé de quelques-uns de ses meilleurs
joueurs (Sorin, Kompany, De Jong,
blessés, ou Ljuboja, laissé sur le banc)
et de surcroît sans le moindre point
dans cette Ligue des champions ?
Toujours est-il que, dès la 4e minute,
Arsenal, baillant aux corneilles, laissa
Van der Vaart armer de 20 mètres une
frappe atomique qui déchira la lucarne
droite de Lehmann (0-1). Le scénario
catastrophe semblait en place : en
effet, depuis qu’ils ont pris possession
de l’Emirates Stadium, en août, les
Gunners s’étaient toujours montrés
incapables de gagner un match après
avoir été menés au score sur leur nouvelle pelouse et c’était déjà arrivé à
quatre reprises en Championnat
d’Angleterre, avec le même score (1-1)
à l’arrivée !
Le tir de Hleb sur la transversale confirmait la malédiction (13e), comme le
coup franc canon de Van Persie, légèrement hors cadre (39e). Nerveux,
faute de mettre leur habituel jeu collectif en place, les joueurs de Wenger
n’y étaient pas, de toute façon, alors
que Hambourg jouait tous les coups à
fond. Mahdavikia eut ainsi la balle de
2-0 (33e) mais, après avoir sauvé sur sa
ligne un essai détourné de Van Persie
(40e ), l’épatant petit Iranien allait
ensuite se faire éliminer du jeu par une
dangereuse intervention de Hleb illustrant la frustration de son équipe, au
sein de laquelle Thierry Henry n’eut sa
première occasion (coup franc en
angle fermé) qu’à la 47e minute.
Est-ce le passage du 4-5-1 au 4-4-2
décidé par Wenger à la pause qui
recentra Van Persie ? En tous les cas, le
pied… droit du gaucher néérlandais
ne trembla au moment de faire fructifier la passe axiale de Van Persie (1-1,
52e). Van der Vaart fit encore passer un
gros frisson sur le nord de Londres
(60e), où l’on se prit à désespérer après
un deuxième tir sur la barre transversale (Fabregas, 76e). Avec un peu de
réussite et la complicité de Wächter,
qui laissa le ballon lui filer sous le bras,
Éboué libéra donc tout un stade et tout
un club avec sa tentative à angle fermé
(2-1, 83e) et Julio Baptista passa la dernière couche à la réception d’un centre
de Walcott (3-1, 88e). Fin de la malédiction et signe du destin ?
JEAN-MICHEL ROUET
ILS ONT DIT
Wenger : « On se qualifiera »
Arsène WENGER (entraîneur d’Arsenal) : « On a joué un
bon match contre une bonne équipe. Mon équipe a refusé de
perdre, malgré la malchance qui semblait nous poursuivre
avec ces tirs sur la barre. Jusque-là, cette saison, on n’avait
jamais gagné en étant menés 0-1 sur notre terrain. Le fait
d’avoir su enfin renverser une situation va libérer mes
joueurs pour l’avenir. J’ai décidé de jouer plus directement
en deuxième mi-temps avec deux attaquants axiaux (Henry
et Adebayor). La vitesse de Theo Walcott en fin de match a
aussi été décisive. La suspension de Thierry (Henry) pour le
déplacement à Porto est un coup dur, mais je pense que l’on
se qualifiera sans lui. Un nul qualifierait Porto et Arsenal
dans deux semaines ? (Sourire.) Je pense que les deux
équipes chercheront à gagner, et je serais déçu de ne faire
que match nul à Porto (re-sourire)… »
Thomas DOLL (entraîneur de Hambourg) : « On a fait un
bon match, technique. La sortie de Mahdavikia juste avant la
mi-temps nous a pénalisés. Nous avons su mettre la pression
sur Arsenal et, malgré cette cinquième défaite en Ligue des
champions, je retire des satisfactions de ce match où l’on n’a
malheureusement pas su garder notre organisation jusqu’au
bout. » – J.-M. R.
MERCREDI 22 NOVEMBRE 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Source : UEFA.com
presque une garantie pour le LOSC.
Mais, comme face à Athènes il y a un
mois, l’équipe de Claude Puel ne sut
pas le capitaliser.
Alors qu’elle avait enfin retrouvé de
l’assise, elle se laissa piéger par une
passe du poison Biglia qui décala idéalement Mpenza, malgré le retour de
Tafforeau, la main gauche de Sylva et
le poteau (1-1, 38e). À cet instant, Lille
pouvait pester. Mais, sur l’ensemble
de ce qui avait précédé, il n’y avait surtout pas scandale. Au quart d’heure,
Hassan s’était ainsi retrouvé seul à
neuf mètres de la cage pour adresser
un tir mollasson dans les gants du gar-
Bleu
60 %
percussion d’Abdulkader Keita qui
permit à Odemwingie de frapper en
pivot (12e), les Français profitaient peu
de la fébrilité de Schollen, le troisième
gardien belge. Mais ils finirent par
bénir l’impayable Deschacht, qui, à
force de protéger la sortie d’un ballon
en « six mètres », laissa Odemwingie
l’intercepter alors qu’il atteignait la
ligne. Fauvergue en hérita, le redonna
exactement dans le bon tempo au
Nigérian, qui inscrivit du gauche son
premier but en Ligue des champions
– et son premier tout court depuis le
9 septembre (1-1 à Nantes, en Ligue 1).
En général, la prise d’avantage est
Jaune
Possession du ballon
Cabaye (suspendu) laissa parfois le
milieu de terrain en perdition.
Jusqu’au repos, donc, le LOSC fut
fébrile et en équilibre très instable. Il
possédait souvent le ballon (60 % du
temps à la pause) mais était en danger
dès qu’il le perdait. Car Biglia, un Pirlo
à la sauce argentine, bénéficiait d’une
large liberté pour poser ses relances. Et
trouvait régulièrement Hassan en
vadrouille dans le dos de Bodmer et
Makoun. Du coup, la défense nordiste
se laissait écarteler par les remuants
Mbo Mpenza et Tchité. Et c’était un
demi-miracle si Lille menait au score à
la demi-heure de jeu. En dehors d’une
Noir
Bleu
Noir
4
points en poche et l’obligation de faire
un résultat à Villarreal pour terminer
parmi les deux premiers. Ils avaient
échoué. À l’époque, cela n’avait rien
d’infamant. Mais, cette fois, l’élimination serait plus durement ressentie.
Après trois journées, le LOSC se trouvait en effet dans une situation très
favorable. Mais la défaite subie à
Athènes (0-1), en partie explicable par
l’expulsion précoce de Tavlaridis, a
tout compliqué. Elle semble en tout cas
avoir atteint les esprits nordistes. Car
hier, hormis Fauvergue et Odemwingie voire Chalmé, quel autre Lillois a su
évoluer au niveau de l’enjeu ?
5
FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (1
re
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
phase, 5e journée) – LILLE - ANDERLECHT : 2-2
Odemwingie a retrouvé le chemin
LES JOUEURS. – Muet depuis le 9 septembre, le Nigérian a enfin marqué. Insuffisant pour mener Lille au succès.
LENS –
de notre envoyé spécial
SYLVA (5,5) : l’international sénégalais s’interposa efficacement sur
un centre de Goor (5e) puis une
frappe d’Hassan (15e) dans son style
coulé, mais se montra impuissant
sur les deux buts bruxellois.
Constamment vigilant sur le plan
aérien mais pour une fois pas décisif
en Ligue des champions.
CHALMÉ (6) : comme nombre de
ses coéquipiers, il parut longtemps
contracté et mit du temps à se montrer sur le plan offensif. La vivacité
de Tchité lui posa des problèmes.
Une seconde mi-temps nettement
plus aboutie.
PLESTAN (6) : au sein d’une
défense lilloise parfois fébrile, il fut
plus solide que Schmitz en charnière, notamment grâce à de bons
jaillissements. À l’aise dans les airs
également.
SCHMITZ (4) : inhabituellement
friable, il connut un match très difficile. Les appels croisés de Tchité et
Mpenza compliquèrent sa tâche et il
fut piégé sur les buts bruxellois. Trop
souvent en retard et abusa parfois
de longs ballons balancés à l’aveuglette.
TAFFOREAU (6) : plein de vigueur,
il fut le plus offensif des défenseurs
lillois, comme souvent. Des erreurs
techniques peu coutumières paru-
rent d’abord traduire une certaine
nervosité, mais il se racheta après le
repos, notamment sur coup de pied
arrêté.
MAKOUN (5,5) : son duo avec Bodmer ne donna pas satisfaction
durant les premières quarante-cinq
minutes. Il eut notamment du mal à
se situer par rapport à Biglia et Hassan et courut parfois dans le vide.
Ensuite, un gros travail de récupération et quelques bonnes inspirations
vers l’avant.
BODMER (5,5) : ayant reculé d’un
cran pour pallier la suspension de
Cabaye, il peina sur la plan défensif
et laissa trop d’espaces à ses homologues. Contracté comme beaucoup
de Lillois, il monta en régime au fil
des minutes. Son aisance technique
frôla parfois la nonchalance, et il ne
trouva finalement jamais le bon
décalage ni la position de frappe
idéale.
A. KEITA (4,5) : alternant entre les
deux flancs de l’attaque nordiste, sa
prestation rima avec déception. Un
bon slalom (12e), un lob sur la barre
(63e ) mais ses prises de balle,
dribbles et centres restèrent bien
trop souvent stériles. Très loin de
son meilleur visage.
M. ROBAIL (4) : de nouveau titularisé, le jeune gaucher mit du temps à
prendre la mesure de l’événement.
Son travail de replacement et de harcèlement fut louable, mais son
LA QUESTION DU JOUR
Lille parviendra-t-il à se qualifier
pour les huitièmes de finale
de la Ligue des champions ?
Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr entre
6 heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMS
au 61008 (0,34 euro + coût d’un SMS).
LENS. – Deux mois et demi qu’il attendait ça ! Peter Odemwingie semble s’arracher des griffes de son adversaire belge pour filer au but.
Également à l’origine du deuxième but lillois, on ne l’avait plus vu aussi en verve depuis le 9 septembre.
(Photo Alain de Martignac)
apport offensif insuffisant malgré
quelques centres intéressants. Remplacé par DEBUCHY (55e), qui
aurait pu bénéficier d’un penalty sur
une charge de Goor (67e).
FAUVERGUE (6,5) : en neuf et
demi, il eut d’abord du mal à se
situer et à inquiéter la pourtant
lourde charnière bruxelloise. Mais il
insista et, à l’affût, offrit une passe
décisive à Odemwingie avant de
placer une bonne volée non cadrée
(33e). Il fut plus précis en inscrivant
un but magnifique après un unedeux avec Odemwingie (47e). Un
bon bilan, avant d’être remplacé par
BASTOS (71e), qu’on ne vit pratiquement pas.
ODEMWINGIE (6,5) : très mobile
et agressif, il pesa immédiatement
dans la surface adverse, tout en
n’hésitant pas à décrocher pour
trouver des solutions. Inspiré techniquement, il fut omniprésent. Au
pressing sur Deschacht, il fut ainsi à
l’origine comme à la conclusion du
premier but lillois puis le passeur
quasi décisif sur le second. Ne ménagea jamais ses efforts jusqu’à sa sortie au profit de MIRALLAS (75e),
qui tenta sans succès d’utiliser sa
force de pénétration.
Côté belge, mention évidemment à
M. MPENZA, auteur d’un doublé
plein de sang-froid et qui fut un poison pour la défense lilloise par la
qualité de ses appels. TCHITÉ se
montra aussi dangereux, souvent
bien lancé par HASSAN. GOOR
travailla beaucoup sur son flanc
gauche, comme VANDEN BORRE
à droite, bien protégés par l’Argentin BIGLIA, dont le calme et la qualité de passe furent notables. La charnière DE MAN - DESCHACHT
sembla manquer de vivacité et plia
deux fois, tandis que le gardien
SCHOLLEN n’eut finalement que
peu d’arrêts à effectuer.
STÉPHANE KOHLER
COUPE DE L’UEFA (phase de poules, 3e journée, demain)
Rouge
Jaune
FC BÂLE (SUI) - NANCY
(20 h 15, TPS Foot)
Brison dans le groupe
CORREA ENREGISTRE le retour de Brison, absent depuis
deux mois (péroné) et qui a rejoué dimanche avec la CFA. Forfait contre Troyes (1-0), Zerka est aussi du voyage, tout comme
Abdoulaye Keita. Entré en jeu samedi, Hamdani est le seul
joueur à sortir du groupe, qui compte donc vingt joueurs.
Demain soir, l’effectif nancéien devrait de nouveau tourner,
comme contre le Wisla Cracovie (2-1). Les Lorrains partent ce
matin pour la Suisse et s’entraîneront sur la pelouse du SaintJakob Park en fin d’après-midi. – L. D.
L’équipe probable : Sorin (cap.) – Macaluso, Diakhaté,
Lécluse, Biancalani – André Luiz – Zerka, Duchemin,
Bérenguer, Kim ou Brison – Dosunmu.
EN L’ABSENCE d’un meneur axial capable d’animer
son traditionnel 4-2-3-1 (Mathis et Kahlenberg sont blessés, A. Traoré trop tendre), Jean Fernandez a changé son
système, dimanche dernier, face à Toulouse (1-0). Dans
un système « à la lyonnaise », l’entraîneur auxerrois a
évolué avec trois milieux récupérateurs, Kaboul se positionnant juste devant la défense. S’il conservera ce schéma face aux Rangers demain, ce dernier retrouvera sa
place en charnière centrale, Mignot n’étant pas suffisamment rétabli d’une douleur musculaire à une cuisse
et Grichting purgeant le premier de ses trois matches de
suspension après son expulsion contre le Maccabi Haïfa
(1-3). Il sera donc suppléé par Frédéric Thomas dans un
entrejeu qui retrouvera également, sur son flanc droit
offensif, le Polonais Jelen – Remis de problèmes à une
cuisse et au dos – en remplacement d’un Moussa
N’Diaye décevant et touché à une cuisse. – F. L. D.
L’équipe probable : Cool – Sagna, Kaboul, Kalabane,
Jaurès – Pedretti, F. Thomas, Be. Cheyrou (cap.) – Jelen,
Pieroni, Akalé. Entraîneur : J. Fernandez.
ODENSE (DAN) - LENS
(20 h 45, Eurosport)
€
299
PACK SKI STREETRACER DEMO 8
ET FIXATIONS Z10
NICOLAS GILLET (qui ne s’est pas entraîné hier) et Éric
Carrière (qui a dû interrompre la séance) sont incertains
en raison de douleurs aux adducteurs. « Ce n’est pas
méchant mais il faut être prudent », souligne Carrière.
Les deux joueurs effectueront un dernier test, ce matin,
avant le départ pour le Danemark. « Après notre victoire
à domicile contre Osasuna (3-1), c’est important
d’enchaîner à l’extérieur, de montrer aux autres équipes
du groupe qu’on est là, note Colbert Marlot, entraîneur
adjoint. On a besoin de se sécuriser à l’extérieur, et on
peut profiter d’Odense pour préparer Le Mans
(dimanche). » Lens sera privé d’Aruna (genou), d’Issam
Jemaa (en reprise) et de Nenad Kovacevic (non qualifié).
– J.-L. G.
L’équipe probable : Itandje – Barul, Gillet (ou A. Coulibaly), Hilton, Vignal – Si. Keita, Se. Keita – Jussiê, Carrière
(ou Boukari), Thomert – Cousin. Entraîneur : F. Gillot.
Une enquête ouverte sur les propos
de Georges Frêche
Le garde des Sceaux Pascal Clément a annoncé hier qu’une enquête avait été
ouverte par le procureur général près la cour d’appel de Montpellier, « pour
voir si les propos de Georges Frêche relèvent du code pénal ». La semaine
dernière, le président PS de la région Languedoc-Roussillon avait regretté que
l’équipe de France compte « neuf blacks sur onze » joueurs alors que, selon
lui, « la normalité serait qu’il y en ait trois ou quatre (voir L’Équipe du
17 novembre). » Hier, l’élu socialiste a réaffirmé que ses propos n’avaient
« rien de scandaleux », tout en se déclarant prêt à revenir devant les
électeurs au cas où sa majorité le lâcherait.
MALDINI À LA RETRAITE
EN JUIN ? – Le capitaine de
l’AC Milan, Paolo Maldini, a laissé
entendre qu’il pourrait prendre sa
retraire à la fin de la saison en
raison de ses blessures récurrentes
à un genou. « À l’heure actuelle,
je souffre beaucoup et je songe
vraiment à m’arrêter en juin », a
déclaré le défenseur de trente-huit
ans au quotidien italien
la Repubblica. Maldini évolue à
l’AC Milan depuis 1985.
470
Gillet et Carrière
incertains
JUSTICE
ARBITRAGE : LA VIDÉO
AU CHAMPIONNAT DU MONDE
DES CLUBS 2007. – Sepp Blatter, le
président de la FIFA, a annoncé que
la vidéo serait utilisée en 2007 lors
du Championnat du monde des
clubs, uniquement pour déterminer
si un ballon a franchi ou non la ligne
de but. La FIFA pratique depuis
l’année dernière des tests dans les
compétitions de jeunes.
€
LE PSG AU SERVICE
DU SECOURS POPULAIRE. – À la
veille des fêtes de Noël, le Paris-SG
et l’association de supporters des
Lutèces Falco organisent, au Parc
des Princes, une collecte de jouets
en faveur du Secours populaire et
des enfants défavorisés, entre le
20 novembre et le 15 décembre.
Pour un jouet neuf donné à l’espace
service du PSG, le club parisien offre
une invitation gratuite pour assister
à PSG-Toulouse, le 3 décembre, ou à
PSG-Nice, le 16 décembre.
ERRATUM. – Dans notre édition
d’hier, nous avons fait dire à
Grégory Tafforeau qu’il jouait à
Laval avant de signer à Lille en
2001. Mille excuses à nos lecteurs et
surtout à l’intéressé qui n’avait pas
évoqué le club mayennais, même
sous la contrainte, puisqu’il évoluait
alors à Caen. – S. K.
WEST HAM RACHETÉ. –
L’annonce de la reprise du club
anglais de West Ham par un groupe
d’hommes d’affaires islandais a été
officialisée hier. Le président de la
Ligue islandaise de football et
membre du conseil exécutif de
l’UEFA, Eggert Magnusson, est à la
tête de ce plan de reprise, appuyé
par Bjorgolfur Gudmundsson,
président de la banque islandaise
Landsbanki. Le président de West
Ham, Terry Brown, demandait
75 millions de livres (plus de
110 M) pour le rachat du club,
ainsi que l’engagement de se porter
caution pour les quelques 35 M de
dettes bancaires.
Ski facilitateur de virages. Sa nouvelle interface
avec dispositif d'adhérence Spartrak ® améliore
son accroche et ses performances. Réf. : 573186.
ARABIE SAOUDITE :
HALILHODZIC LIMOGÉ.–
La collaboration entre Vahid
Halilhodzic et le club saoudien
d’Al-Ittihad n’aura duré que cinq
mois. L’entraîneur bosniaque a en
effet été limogé après la défaite en
Coupe arabe face au club algérien
de l’ES Setif (1-4). Il a été remplacé
par le Belge Dimitri Davidovic.
– D. Mo.
PORTUGAL (10e journée,
matches décalés). – DIMANCHE,
U. Leiria - Boavista, 0-0 ; LUNDI,
Estrela Amadora - Belenenses, 1-0.
À l’issue de ces matches, U. Leiria
est 4e avec 17 points, Boavista 11e
avec 11 points, Estrela Amadora 15e
avec 7 points et Belenenses 10e
avec 11 points.
PREPAREZ-VOUS A UN NOEL SPORTIF
DU 22 NOVEMBRE AU 24 DECEMBRE
Il y a forcément un magasin Decathlon près de chez vous
MERCREDI 22 NOVEMBRE 2006
du lundi au samedi de 9h00 à 20h00
PAGE 5
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Kaboul derrière,
Thomas au milieu
GUY LACOMBE va composer une défense centrale encore
inédite cette saison. L’entraîneur parisien sort Yepes de
l’équipe type et redescend d’un cran le Tchèque Rozehnal qu’il
associera dans l’axe à Armand. C’est du moins ainsi qu’il a procédé hier matin lors de la séance à huis clos. Sammy Traoré, lui,
ne devrait plus rejouer avant janvier 2007. Il souffre d’une
désinsertion du grand adducteur gauche et d’un claquage à
l’abdomen contractés face à Bordeaux (0-2). Son indisponibilité est estimée à un mois.
Sur le flanc droit de la défense, c’est Édouard Cissé que les
spectateurs du Parc devraient retrouver. Le joueur, vingt-huit
ans, préfère évoluer au milieu et l’a fait savoir à son entraîneur
il y a quelques jours. Mais ce dernier est convaincu que c’est
comme latéral droit que Cissé est le plus efficace au PSG. Au
milieu, justement, Lacombe redonne sa chance à Hellebuyck,
qui ne faisait plus partie du groupe depuis plusieurs semaines.
Clément Chantôme, lui, souffre d’une entorse de la cheville
droite. Il est forfait et incertain pour le déplacement à Nantes
dimanche. C’est donc Youssuf Mulumbu qui sera aligné à côté
d’Hellebuyck. Enfin, en attaque, Frau, suspendu de compétition nationale jusqu’au 18 décembre dans l’attente de son
appel, fera son retour à l’occasion de ce match européen au
détriment de Kalou. Une incertitude pèse encore sur le poste de
gardien, même si Mickaël Landreau part tout de même avec
plusieurs longueurs d’avance sur sa doublure, Jérôme Alonzo
qui, pour ses trente-quatre ans, a généreusement offert pizzas
et beaujolais à ses coéquipiers. – D. D., J. T.
L’équipe probable : Landreau (ou Alonzo) – É. Cissé, Rozehnal, Armand, Dramé – Paulo Cesar, Mulumbu, Hellebuyck,
Rothen – Frau, Pauleta (cap.).
Bleu
Sans Yepes ni Kalou
Jaune
AUXERRE - GLASGOW RANGERS (ECO)
(19 h 30, Sport +)
Noir
Bleu
Noir
PARIS-SG - HAPOËL TEL-AVIV (ISR)
(20 h 45, Canal + Sport)
6
FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (1
re
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
phase, 5e journée)
HIER
GROUPE E
GROUPE F
GROUPE G
GROUPE H
Real Madrid (ESP) - Lyon ............................................................................ 2-2
Steaua Bucarest (ROU) - Dynamo Kiev (UKR) ........................................ 1-1
Celtic Glasgow (ECO) - Manchester United (ANG) ................................. 1-0
Benfica (POR) - FC Copenhague (DAN)..................................................... 3-1
CSKA Moscou (RUS) - FC Porto (POR) ...................................................... 0-2
Arsenal (ANG) - Hambourg (ALL) ................................................................ 3-1
Lille - Anderlecht (BEL) ................................................................................. 2-2
AEK Athènes (GRE) - AC Milan (ITA) .......................................................... 1-0
REAL MADRID - LYON : 2-2 (1-2)
CELTIC GLASGOW - MANCHESTER UTD : 1-0 (0-0)
CSKA MOSCOU - FC PORTO : 0-2 (0-1)
LILLE - ANDERLECHT : 2-2 (1-1)
Temps frais, vent fort. Pelouse moyenne. 65 000 spectateurs. Arbitre : M. Hauge
(NOR).
Buts. –REAL MADRID: M. Diarra(39e),Van Nistelrooy(83e) ; LYON :Carew (11e),
Malouda(31e). Avertissements.–RealMadrid: RobertoCarlos(75e, tacledangereux sur Clerc), Cannavaro (84e, antijeu), Raul (90e+ 2, contestation), Sergio
Ramos (90e + 4, charge sur Malouda) ; Lyon : Toulalan (19e, Tacle dangereux sur
Guti), Réveillère (50e, charge sur Robinho), Juninho (54e, croc en jambe sur M.
Diarra), Malouda (90e + 2, altercation avec Sergio Ramos).
REAL MADRID: Casillas – Sergio Ramos,Cannavaro, Helguera,Roberto Carlos
– M. Diarra, Emerson (Cassano, 76e) – Raul (cap.), Guti (Reyes, 20e), Robinho –
Van Nistelrooy. Entraîneur : F. Capello (ITA).
LYON : Coupet – Réveillère, Squillaci, Cris, Abidal – Tiago Toulalan (A. Diarra,
90e + 2), Juninho (cap.) – Clerc, Carew, Malouda. Entraîneur : G. Houllier.
Temps frais. Pelouse excellente. 58 000 spectateursenviron. Arbitre : M. Mejuto
Gonzalez (ESP). But : Nakamura (81e). Avertissements. – Celtic Glasgow :
McManus (33e, jeu dur sur Saha), Gravesen (89e, main volontaire), N. Lennon
(89e, contestation) ; Manchester United : Scholes (49e, charge sur Maloney).
CELTIC GLASGOW : Boruc – Telfer, Baldé, McManus, Naylor – Nakamura (K.
Miller, 85e), Gravesen, N. Lennon (cap.), Sno (Jarosik, 46e) – Zurawski (Maloney,
46e), Vennegoor of Hesselink. Entraîneur : G. Strachan.
MANCHESTER UNITED : Van der Sar – G. Neville (cap.), R. Ferdinand, Vidic,
Heinze (Evra, 87e) – C. Ronaldo, Carrick (O’Shea, 87e), Scholes, Giggs – Rooney,
Saha. Entraîneur : A. Ferguson (ECO).
Temps froid et pluvieux. Pelousegrasse. 27 000 spectateurs environ.Arbitre : M.
Vassaras (GRE). Buts : Quaresma (2e), Lucho Gonzalez (61e). Avertissements. –
CSKA Moscou : Vagner Love (46e, antijeu), Kochubei (66e, antijeu), Rahimic(73e,
jeu dur sur Bruno Alves), Jirkov (90e, contestation) ; FC Porto : Paulo Assunçao
(7e, main volontaire), Pepe (19e, jeu dur sur D. Carvalho), Bruno Alves (38e,
charge sur D. Carvalho).
CSKA MOSCOU :Akinfeyev – A. Berezoutski (cap.),V. Berezoutski, Semberas–
Krasic(Olic,66e),Rahimic,Dudu(Kochubei,27e),Jirkov–Aldonine,D.Carvalho–
Vagner Love. Entraîneur : V. Gazzaev.
FC PORTO : Helton – Bosingwa, Pepe, Bruno Alves, Fucile – Paulo Assunçao,
Raul Meireles (Jorginho, 70e), Lucho Gonzalez (cap.) – Lisandro Lopez, Helder
Postiga (Moraes, 77e), Quaresma (Alan, 88e). Entraîneur : J. Ferreira.
Temps pluvieux. Pelouse très grasse. 40 000 spectateurs environ. Arbitre :
M. Övrebö (NOR). Buts. – LILLE : Odemwingie (28e), Fauvergue (47e) ; ANDERLECHT:M. Mpenza(38e, 48e). Avertissements.– Lille: Tafforeau(42e, altercation
avec Hassan) ; Anderlecht : Van Damme (29e, contestation et 87e, geste
d’humeur), Hassan (42e, altercation avec Tafforeau), Pareja (50e, obstruction sur
Odemwingie). Expulsion. – Anderlecht : Van Damme (87e, second avertissement).
LILLE : Sylva – Chalmé, Plestan, Schmitz, Tafforeau (cap.) – Makoun, Bodmer – A. Keita, Fauvergue (Bastos, 71 e ), M. Robail (Debuchy,
55e) – Odemwingie (Mirallas, 75e). Entraîneur : C. Puel.
ANDERLECHT : Schollen – Pareja, De Man, Deschacht, Van Damme – Vanden
Borre, Biglia (Juhasz, 90e + 2), Goor (cap.) – Hassan (Vanderhaeghe,
83e) – M. Mpenza (Boussoufa, 65e), Tchité. Entraîneur : F. Vercauteren.
BENFICA - FC COPENHAGUE : 3-1 (3-0)
Temps doux. Pelouse en bon état. 30 000 spectateurs environ. Arbitre :
M. Rosetti (ITA). Buts. – BENFICA : Léo (14e), Miccoli (16e, 37e) ; FC
COPENHAGUE : Allbäck (89e). Avertissements. – Benfica : Miccoli (27e, altercation avec Silberbauer),Nelson(90e, jeu dur sur Gronkjaer) ; FC Copenhague: Linderoth (24e, charge sur A. Petit), Silberbauer (27e, altercation avec Miccoli),
Wendt (74e, antijeu).
BENFICA : Quim – Nelson, Anderson, Ricardo Rocha, Léo – Katsouranis (Mantorras, 86e), A. Petit, Nuno Assis (Karagounis,80e) – Simao (cap.) – Nuno Gomes,
Miccoli (Karyaka, 70e). Entraîneur : F. Santos.
FC COPENHAGUE : Christiansen – L. Jacobsen, Gravgaard, Hangeland, Wendt
(Bergvold, 80e) – Silberbauer (Kvist, 59e), Linderoth (cap.), Nörregaard
(Berglund, 59e), Hutchinson – Groenkjaer – Allbäck. Entraîneur : S. Solbakken
(NOR).
STEAUA BUCAREST - DYNAMO KIEV : 1-1 (0-1)
Temps doux. Pelouse en bon état. 25 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Jara
(RTC). Buts. – STEAUA BUCAREST : Dica (69e) ; DYNAMO KIEV : Cernat (29e).
Avertissements. – Steaua Bucarest : Oprita (30e, antijeu), Ghionea (76e, jeu dur
sur Chatskikh),Cernea (90e + 1, antijeu) ; Dynamo Kiev : Rodrigo (19e, contestation), Kleber (26e, jeu dur sur Stancu), Yussuf (59e, antijeu), Gavrancic (63e,
charge sur Stancu), Goussev (90e + 3, jeu dur sur Marin).
STEAUA BUCAREST : Cernea – Stancu, Ghionea, Goian, P. Marin – Nicolita, O.
Petre, Paraschiv(cap., Radoi,67e), Oprita(Cristocea,55e) –Dica (Lovin, 90e + 2),
Théréau. Entraîneur : C. Olaroiu.
DYNAMO KIEV : Chovkovsky – Markovic, Rodrigo, Rodolfo (Gavrancic, 46e),
El-Kaddouri– Goussev(cap.), Yussuf, Cernat (Rincon, 78e) – Bielkevitch– Chatskikh, Kleber (Milevsky, 66e). Entraîneur : A. Demianenko.
1.
2.
3.
4.
Classement
Pts J. G. N. P. p. c.
—
— — — — — —
13 5
4 1 0 11
2
10 5
3 1 1 12
6
4 5
1 1 3 6 10
1 5
0 1 4 3 14
Lyon
Real Madrid
Steaua Bucarest
Dynamo Kiev
Diff.
—
+9
+6
-4
-11
LYON, assuré de terminer premier, et le REAL MADRID
SONT QUALIFIÉS.
Le Steaua Bucarest jouera les 16es de finale de la C 3.
Le Dynamo Kiev est éliminé de toute compétition européenne.
1.
2.
3.
4.
Manchester United
Celtic Glasgow
Benfica
FC Copenhague
Classement
Pts J. G. N. P. p. c.
—
— — — — — —
9 5
3 0 2 7 4
9 5
3 0 2 7 6
7 5
2 1 2 6 5
4 5 1 1 3 2 7
Diff.
—
+3
+1
+1
-5
BENFICA QUALIFIÉ SI :
– Il gagne contre Manchester United.
Le FC Copenhague est éliminé de
toute compétition européenne.
DÉJÀ JOUÉS
DÉJÀ JOUÉS
1.
2.
3.
4.
Arsenal
FC Porto
CSKA Moscou
Hambourg
Pts J. G. N. P. p. c.
—
— — — — — —
10 5
3 1 1 7 3
10 5
3 1 1 9 4
8 5 2 2 1 2 2
0 5 0 0 5 4 13
Diff.
—
+4
+5
0
-9
ARSENAL QUALIFIÉ SI :
– il ne perd pas contre le FC Porto ;
LE CELTIC GLASGOW EST QUALIFIÉ.
MANCHESTER UTD QUALIFIÉ SI :
– Il ne perd pas contre Benfica.
ARSENAL - HAMBOURG : 3-1 (0-1)
13 septembre : Lyon - Real Madrid, 2-0 ; Dynamo Kiev - Steaua Bucarest, 1-4.
26 septembre : Steaua Bucarest - Lyon, 0-3 ; Real Madrid - Dynamo Kiev, 5-1.
17 octobre : Dynamo Kiev - Lyon, 0-3 ; Steaua Bucarest - Real Madrid, 1-4.
1er novembre : Lyon - Dynamo Kiev, 1-0 ; Real Madrid - Steaua Bucarest, 1-0.
RESTENT À JOUER
13 septembre : Manchester U. - Celtic, 3-2 ; FC Copenhague - Benfica, 0-0.
26 septembre : Benfica - Manchester U., 0-1 ; Celtic - FC Copenhague, 1-0.
17 octobre : Celtic - Benfica, 3-0 ; Manchester U. - FC Copenhague, 3-0.
1er novembre : FC Copenhague - Manchester U. ; 1-0 ; Benfica - Celtic, 3-0.
Mercredi 6 décembre : Lyon - Steaua Bucarest, Dynamo Kiev - Real Madrid.
Mercredi 6 décembre : Manchester U. - Benfica, FC Copenhague - Celtic.
RESTENT À JOUER
AEK ATHÈNES - AC MILAN : 1-0 (1-0)
Temps froid. Pelouse excellente. Arbitre : M. Larsen (DAN). 59 962 spectateurs.
Buts. – ARSENAL : Van Persie (52e), Eboué (83e), Julio Baptista (88e). HAMBOURG : Van der Vaart (4e). Avertissements. – Arsenal : Senderos (19e, tacle parderrièresur Mahdavikia),Hleb (41e, jeudur sur Mahdavikia),Henry (53e, jeu dangereux sur Mathijsen), Clichy (57e, tacle dangereux sur Benjamin). Hambourg :
Benjamin (27e, contestation), Van der Vaart (32e, tacle dangereux sur Van Persie), Sanogo (47e, antijeu), Fillinger (90e, tirage de maillot sur Walcott).
ARSENAL:Lehmann –Eboué,K. Touré, Senderos,Clichy– Hleb(Julio Baptista,
81e), Fabregas, Flamini, Ljungberg (Walcott, 75e), Van Persie (Adebayor, 70e) –
Henry (cap). Entraîneur : A. Wenger.
HAMBOURG : Wächter – Benjamin, Reinhardt, Mathijsen, Atouba (Ljuboja,
67e) – Mahdavikia (Feilhaber, 45e + 1), Wicky (Lauth, 87e), Van der Vaart, Fillinger – Trochowski – Sanogo. Entraîneur : T. Doll.
Temps doux. Pelouse en bon état. 60 000 spectateurs environ. Arbitre : M.
Braamhaar(HOL). But : Julio César (32e). Avertissements.– AEK Athènes: Tziortziopoulos(34e, antijeu),Tozser(58e,jeu dursurKakà) ; ACMilan:R. Oliveira(45e,
antijeu), Seedorf (75e, antijeu).
AEK ATHÈNES : Sorrentino – Cirillo, Dellas, Papastathopoulos, Tziortziopoul o s ( M o r a s , 7 8e ) – E m e r s o n , Z i k o s , T o z s e r ( K i r i ak i d i s ,
66e) – Manduca – Liberopoulos (cap.), Julio César (Hetemaj, 86e). Entraîneur :
L. Serra Ferrer (ESP).
AC MILAN: Dida(Kalac, 78e) – Brocchi,Costacurta(Jankuslovski,46e), Maldini
(cap.), Bonera – Gourcuff, Pirlo, Seedorf – Kakà – R. Oliveira (Borriello, 70e),
F. Inzaghi. Entraîneur : C. Ancelotti.
1.
2.
3.
4.
Pts J. G. N. P. p. c.
—
— — — — — —
10 5
3 1 1 8 2
7 5
2 1 2 4 7
6 5
1 3 1 6 5
3 5
0 3 2 5 9
AC Milan
AEK Athènes
Lille
Anderlecht
Diff.
—
+6
-3
+1
-4
L’AC MILAN QUALIFIÉ et assuré de terminer premier.
– il perd et le CSKA Moscou ne gagne
pas à Hambourg.
LE CSKA MOSCOU QUALIFIÉ SI :
– il perd et le CSKA Moscou ne gagne
– il gagne et FC Porto-Arsenal ne se
pas à Hambourg.
termine pas par un nul.
LE FC PORTO QUALIFIÉ SI :
Hambourg est éliminé de toute
– il ne perd pas contre Arsenal ;
compétition européenne.
DÉJÀ JOUÉS
L’AEK ATHÈNES QUALIFIÉ SI...
– Il bat Anderlecht.
– Il fait match nul et Lille ne gagne pas à
Milan.
– Il perd et Lille perd.
13 septembre : FC Porto - CSKA Moscou, 0-0 ; Hambourg - Arsenal, 1-2.
26 septembre : Arsenal - FC Porto, 2-0 ; CSKA Moscou - Hambourg, 1-0.
17 octobre : CSKA Moscou - Arsenal, 1-0 ; FC Porto - Hambourg, 4-1.
1er novembre : Arsenal - CSKA Moscou, 0-0 ; Hambourg - FC Porto, 1-3.
RESTENT À JOUER
13 septembre : Anderlecht - Lille, 1-1 ; AC Milan - AEK Athènes, 3-0.
26 septembre : Lille - AC Milan, 0-0 ; AEK Athènes - Anderlecht, 1-1.
17 octobre : Lille - AEK Athènes, 3-1 ; Anderlecht - AC Milan, 0-1.
1er novembre : AEK Athènes - Lille, 1-0 ; AC Milan - Anderlecht, 4-1.
Mercredi 6 décembre : FC Porto - Arsenal, Hambourg - CSKA Moscou.
Mercredi 6 décembre : AC Milan - Lille, Anderlecht - AEK Athènes.
LILLE QUALIFIÉ SI...
– Il gagne et Athènes ne gagne pas.
– Il fait matchnul et l’AEK Athènes perd.
Anderlecht est éliminé mais sera
reversé en 16es de finale de la C 3 s’il
gagne et que Lille perd.
DÉJÀ JOUÉS
RESTENT À JOUER
BUTEURS
WERDER BRÊME - CHELSEA
INTER MILAN - SPORTING PORTUGAL
Chelsea, le bon point ?
Qui avec
le Bayern ?
Un match nul face au Werder assurerait d’ores et déjà au club anglais la première place du groupe.
Face au Werder, Baumann, suspendu, ne sera pas
là. Mais les internationaux Mertesacker, Frings,
Borowski et Klose sont décidés à faire barrage au
capitaine de la sélection allemande, Michael Ballack. Diego, le jeune meneur italo-brésilien (vingt et
un ans), peut, lui, choisir ce moment pour confirmer,
en direct devant les caméras de soixante pays, les
propos d’Ottmar Hitzfeld, l’ancien entraîneur du
Bayern : « C’est la révélation de l’année, le joueur le
plus brillant qu’on puisse voir actuellement dans
notre pays. »
Il a été le meilleur buteur de la dernière
Coupe du monde… mais Miroslav Klose (ici
au-dessus de Ricardo Carvalho) n’a toujours
pas marqué cette saison en Ligue des
champions.
(Photo Fics united/Presse Sports)
JEAN-MARC BUTTERLIN
AUJOURD’HUI
Les huit premiers et les huit deuxièmes de
chaque groupe seront qualifiés pour les huitièmes de finale (au cours desquels les premiers recevront au match retour et affronteront forcément des deuxièmes). Les équipes
classées troisièmes de leur groupe disputeront
les seizièmes de finale de la Coupe de l’UEFA.
Les équipes classées quatrièmes seront éliminées. En cas d’égalité de points entre deux ou
plusieurs équipes après les matches de
groupe, le classement sera établi selon les critères suivants :
1. Plus grand nombre de points obtenus dans
les rencontres directes ; 2. Meilleure différence de buts dans les rencontres directes ; 3.
Plus grand nombre de buts marqués à l’extérieur dans les rencontres directes ; 4. Meilleure différence de buts sur l’ensemble des
matches du groupe ; 5. Plus grand nombre de
buts marqués ; 6. Points de coefficient obtenus par l’équipe et son association lors des
cinq saisons précédentes.
CALENDRIER
HUITIÈMES DE FINALE (tirage au sort vendredi 15 décembre 2006, 12 heures, à Nyon,
SUI). – Aller : mardi 20 et mercredi 21 février
2007. Retour : mardi 6 et mercredi 7 mars.
QUARTS DE FINALE (tirage au sort du
tableau, avec les demi-finales, vendredi
9 mars, 12 heures, à Athènes, GRE). – Aller :
mardi 3 et mercredi 4 avril. Retour : mardi 10
et mercredi 11 avril.
DEMI-FINALES. – Aller : mardi 24 et mercredi 25 avril. Retour : mardi 1er et mercredi
2 mai.
FINALE. – Mercredi 23 mai, à Athènes (GRE),
stade olympique.
GROUPE A
GROUPE B
GROUPE C
GROUPE D
Werder Brême (ALL) - Chelsea (ANG)
Levski Sofia (BUL) - FC Barcelone (ESP)
Inter Milan (ITA) - Sporting Portugal (POR)
Spartak Moscou (RUS) - Bayern Munich (ALL)
Bordeaux - Galatasaray (TUR)
Liverpool (ANG) - PSV Eindhoven (HOL)
Valence CF (ESP) - Olympiakos (GRE)
Chakhtior Donetsk (UKR) - AS Rome (ITA)
1.
2.
3.
4.
WERDER BRÊME - CHELSEA
INTER MILAN - SPORTING PORTUGAL
BORDEAUX - GALATASARAY
VALENCE CF - OLYMPIAKOS
AUJOURD’HUI, 20 H 45, À BRÊME, WESERSTADION
(Sport + et en multiplex sur Canal +)
WERDERBRÊME : Wiese– Fritz,Naldo,Mertesacker,Womé –Borowski,Frings
(cap.), Schulz ou Vranjes – Diego – Klose, Hunt ou Hugo Almeida. Entraîneur :
T. Schaaf.
CHELSEA : Cudicini – Geremi, Terry (cap.), Boulahrouz, As. Cole – Makelele –
Essien, Ballack, J. Cole – Chevtchenko, Drogba. Entraîneur : J. Mourinho (POR).
Arbitre : M. Michel (SLQ).
AUJOURD’HUI, 20 H 45, À MILAN, STADE DE SAN SIRO
(Foot + et en multiplex sur Canal +)
INTER MILAN: Julio César – J. Zanetti (cap.), I. Cordoba, Samuel,Grosso – Figo,
Vieira, Stankovic, Solari – Ibrahimovic, Crespo. Entraîneur : R. Mancini.
SPORTINGPORTUGAL: Ricardo(cap.) –Caneira,Tonel,AndersonPolga,Tello
– Carlos Martins, Custodio, Joao Moutinho, Nani – Alecsandro, Yannick Djalo.
Entraîneur : Paulo Bento.
Arbitre : M. De Bleeckere (BEL).
AUJOURD’HUI, 20 H 45, STADE JACQUES-CHABAN-DELMAS
(Canal + Sport et en multiplex sur Canal +)
BORDEAUX : Ramé – Faubert, Enakarhire, Planus, Jurietti – Alonso, Mavuba
ou Ducasse, Wendel – Micoud – Darcheville, Laslandes. Entraîneur : Ricardo
(BRE).
GALATASARAY : Mondragon – Sabri, R. Song, Tolga, Cihan – Hasan Sas, Inamoto, Ayhan, Arda – Ilic – Ümit Karan. Entraîneur : E. Gerets (BEL).
Arbitre : M. Hrinak (SLQ).
AUJOURD’HUI, 20 H 45, À VALENCE, MESTALLA
(Foot + et en multiplex sur Canal +)
VALENCE CF : Canizares (cap.) – Miguel, Raul Albiol, Ayala, Curro Torres –
Joaquin,Hugo Viana, Pallardo,D. Silva – Villa, Tavanoou Morientes. Entraîneur:
Q. Sanchez Flores.
OLYMPIAKOS: Nikopolidis– Zewlakow,Anatolakis,Ouaddou,Domi – Kafes,
Stoltidis – Castillo, Rivaldo, P. Djordjevic (cap.) – M. Konstantinou. Entraîneur :
T. Sollied (NOR).
Arbitre : M. Duhamel.
LEVSKI SOFIA - FC BARCELONE
SPARTAK MOSCOU - BAYERN MUNICH
LIVERPOOL - PSV EINDHOVEN
AUJOURD’HUI, 20 H 45, À SOFIA, STADE VASSIL-LEVSKI
(Foot + et en multiplex sur Canal +)
LEVSKI SOFIA : Petkov – S. Angelov, Topuzakov, Tomasic, Lucio Vagner – Eromoigbe,Borimirov,Telkijski,Bardon–Yovov, Domovchiski.Entraîneur: S. Stoilov.
FC BARCELONE : Valdes – Zambrotta, Marquez, Puyol (cap.), Sylvinho – Iniesta, Edmilson, Deco – Giuly, Gudjohnsen, Ronaldinho. Entraîneur : F. Rijkaard
(HOL).
Arbitre : M. Baskakov (RUS).
AUJOURD’HUI, 20 H 30 (18 H 30, HEURE FRANÇAISE), À MOSCOU,
STADE LOUJNIKI (Canal + Sport)
SPARTAK MOSCOU : Khomich – Jiranek, Geder, Stranzl, Chichkine – Mozart,
Ra. Kovac – Bistrov, Titov (cap.), Boyarintsev – Pavlyuchenko. Entraîneur :
V. Fedotov.
BAYERN MUNICH : Kahn (cap.) – Sagnol, Van Buyten, Demichelis, Lell –
Van Bommel, Ottl, Salihamidzic – Schweinsteiger – Makaay, C. Pizarro.
Entraîneur : F. Magath.
Arbitre : M. Gilewski (POL).
AUJOURD’HUI, 19 H 45 (20 H 45, HEURE FRANÇAISE), A LIVERPOOL,
ANFIELD (Foot + et en multiplex sur Canal +)
LIVERPOOL : Reina – Finnan, Carragher, Agger, Riise – Bellamy ou Pennant,
Gerrard (cap.), Xabi Alonso, Luis Garcia – Kuyt, Crouch. Entraîneur : R. Benitez
(ESP).
PSV EINDHOVEN : Gomes – Kromkamp, Alex, Da Costa, Salcido – Culina,
Simons, Cocu (cap.), Afellay – A. Koné, Farfan. Entraîneur : R. Koeman.
Arbitre : M. Messina (ITA).
Chelsea
Werder Brême
FC Barcelone
Levski Sofia
Classement
Pts J. G. N. P. p. c.
—
— — — — — —
10 4
3 1 0 8 3
7 4 2 1 1 6 3
5 4
1 2 1 8 4
0 4
0 0 4 1 13
Diff.
—
+5
+3
+4
-12
CHELSEA QUALIFIÉ SI…
– Il ne perd pas contre le Werder Brême.
– Il perd et le FC Barcelone ne bat pas le Levski Sofia.
– Il ne perd pas 2-0 ou par trois buts d’écart ou plus.
LE WERDER BRÊME QUALIFIÉ SI…
– Il bat Chelsea et le FC Barcelone ne bat pas le Levski Sofia.
Le Levski Sofia est éliminé.
DÉJÀ JOUÉS
12 septembre : Chelsea - Werder Brême, 2-0 ; FC Barcelone - Levski Sofia, 5-0.
27 septembre : Levski Sofia - Chelsea, 1-3 ; Werder Brême - FC Barcelone, 1-1.
18 octobre : Werder Brême - Levski Sofia, 2-0 ; Chelsea - FC Barcelone, 1-0.
31 octobre : FC Barcelone - Chelsea, 2-2 ; Levski Sofia - Werder Brême : 0-3.
RESTENT À JOUER.
1.
2.
3.
4.
Bayern Munich
Inter Milan
Sporting Portugal
Spartak Moscou
Classement
Pts J. G. N. P. p. c.
—
— — — — — —
10 4
3 1 0 7 0
6 4
2 0 2 3 4
5 4
1 2 1 2 2
1 4
0 1 3 2 8
Diff.
—
+7
-1
0
-6
LE BAYERN MUNICH EST QUALIFIÉ.
1.
2.
3.
4.
Liverpool
PSV Eindhoven
Galatasaray
Bordeaux
Classement
Pts J. G. N. P. p. c.
—
— — — — — —
10 4
3 1 0 7 2
10 4
3 1 0 5 1
1 4
0 1 3 3 7
1 4
0 1 3 0 5
Diff.
—
+5
+4
-4
-5
LIVERPOOL et le PSV EINDHOVEN QUALIFIÉS.
L’INTER MILAN QUALIFIÉ SI…
Galatasaray et Bordeaux, éliminés, se disputeront la place qualificative pour
les 16es de finale de la C 3.
– Il bat le Sporting Portugal.
CHAKHTIOR DONETSK - AS ROME
AUJOURD’HUI, 21 H 45 (20 H 45, HEURE FRANÇAISE), À DONETSK,
STADE OLYMPIQUE (Foot + et en multiplex sur Canal +)
CHAKHTIOR DONETSK : Shust – Srna (cap.), Chygrinski, Leonardo, Rat –
Duljaj, Timochtchouk, Fernandinho, Brandao – Marica, Aghahowa. Entraîneur :
M. Lucescu (ROU).
AS ROME : Doni – Cassetti, Mexès ou Ferrari, Chivu, Panucci – De Rossi,
D. Pizarro – Taddei, Perrotta, Mancini – Totti (cap.). Entraîneur : L. Spalletti.
Arbitre : M. Stark (ALL).
1.
2.
3.
4.
Valence CF
AS Rome
Olympiakos
Chakhtior Donetsk
Classement
Pts J. G. N. P. p. c.
—
— — — — — —
10 4
3 1 0 10
5
7 4
2 1 1 7 3
2 4
0 2 2 5 8
2 4
0 2 2 4 10
Diff.
—
+5
+4
-3
-6
VALENCE CF QUALIFIÉ.
L’AS ROME QUALIFIÉE SI…
– Elle ne perd pas contre le Chakhtior Donetsk.
DÉJÀ JOUÉS
DÉJÀ JOUÉS
DÉJÀ JOUÉS
12 septembre : Sport. Portugal - Inter Milan, 1-0 ; B. Munich - Sp. Moscou, 4-0.
27 septembre : Sp. Moscou - Spor. Portugal, 1-1 ; Inter Milan - Bayern Munich,0-2.
18 octobre : Inter Milan - Sp. Moscou, 2-1 ; Sp. Portugal - Bayern Munich, 0-1.
31 octobre : Bayern Munich - Sp. Portugal, 0-0 ; Sp. Moscou - Inter Milan, 0-1.
12 septembre : Galatasaray - Bordeaux, 0-0 ; PSV Eindhoven - Liverpool, 0-0.
27 septembre : Liverpool - Galatasaray, 3-2 ; Bordeaux - PSV Eindhoven, 0-1.
18 octobre : Bordeaux - Liverpool, 0-1 ; Galatasaray - PSV Eindhoven, 1-2.
31 octobre : Liverpool - Bordeaux, 3-0 ; PSV Eindhoven - Galatasaray, 2-0.
12 septembre : Olympiakos - Valence CF, 2-4 ; AS Rome - Chakhtior Donetsk, 4-0.
27 septembre : Chakhtior Donetsk - Olympiakos, 2-2 ; Valence CF - AS Rome, 2-1.
18 octobre : Valence CF - Chakhtior Donetsk, 2-0 ; Olympiakos - AS Rome, 0-1.
31 octobre : Chakhtior Donetsk - Valence CF, 2-2 ; AS Rome - Olympiakos, 1-1.
RESTENT À JOUER
RESTENT À JOUER
Mardi 5 décembre : Sp. Portugal - Sp. Moscou, Bayern Munich - Inter Milan.
Mardi 5 décembre : Galatasaray - Liverpool, PSV Eindhoven - Bordeaux.
RESTENT À JOUER
Mardi 5 décembre : Olympiakos - Chakhtior Donetsk, AS Rome - Valence CF.
Mardi 5 décembre : Chelsea - Levski Sofia, FC Barcelone - Werder Brême.
PAGE 6
MERCREDI 22 NOVEMBRE 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Mais il ne faut sans doute pas rêver et c’est pourquoi
le Werder a, lui, jeté la calculette dans les eaux
sombres du port. Les Allemands veulent gagner et
conserver les deux points d’avance qu’ils possèdent
actuellement sur le Barça, avec la perspective
d’aller au Nou Camp pour y arracher le match nul de
la qualification. Et ils y croient. Les joueurs de
l’équipe la plus spectaculaire de la Bundesliga se
sont repassé les images du match aller (0-2), par
exemple les deux occasions manquées par Klose qui
n’a toujours pas débloqué son compteur européen.
Thomas Schaaf, l’entraîneur de Brême, n’a pas eu le
sentiment qu’il y avait eu un monde entre les deux
formations : « Je retiens deux choses de notre première rencontre : qu’il ne faut pas commettre la
moindre erreur contre Chelsea mais aussi qu’il y a
moyen de réussir un truc. »
RÈGLEMENT
Bleu
Rouge
Jaune
LES LOURDS NUAGES posés sur la ville de Brême
n’y font rien : le ciel de Chelsea est largement dégagé au moment d’attaquer l’avant-dernière journée,
ce soir au Weserstadion. Avant d’en finir, le
5 décembre prochain à Stamford Bridge, face au
souffre-douleur de la poule, le Levski Sofia, pour
une manière de formalité, les Londoniens ont
l’occasion, tout à l’heure, de régler tout ou partie de
l’affaire. Chelsea peut en effet se qualifier tout en
perdant, à condition de s’incliner avec moins de
deux buts d’écart ou avec cette marge-là mais en
marquant au moins une fois. Mieux encore : un nul
lui assurerait dès ce soir la première place. En évoquant « une excellente situation », José Mourinho
n’a donc rien inventé, hier, lors de sa conférence de
presse.
Le contexte apparaît à ce point favorable que
l’essentiel du débat a tourné autour de la déconcentration qui pourrait frapper l’équipe anglaise, et pas
seulement en raison des positons au classement.
Car nous sommes aussi à quatre jours du sommet de
la Premier League, dimanche à Manchester. Sur le
thème, Mourinho a d’abord été banal : « Le match
qui vient est toujours le plus important. Il faut respecter tout le monde. » Puis amusant : « Je ne fais
exprès de perdre que lorsque je joue avec mes
enfants. »
Sans Lampard, suspendu, Ricardo Carvalho et Salomon Kalou, blessés, Bridge resté à Londres auprès
de sa femme sur le point d’accoucher, avec Joe Cole
dans l’équipe de départ plutôt que Robben, Chelsea
a donc promis de ne pas laisser filer. Même si un
succès allemand enverrait en enfer un Barcelone qui
ne gagnerait pas à Sofia. Se débarrasser du tenant à
si peu de frais peut donner des idées.
Jaune
de notre envoyé spécial
Noir
Bleu
Noir
BRÊME – (ALL)
DEPUIS LA DERNIÈRE SOIRÉE de Ligue des champions, le
Bayern Munich est assuré de participer à la seconde phase.
Il suffit même d’une victoire aux Allemands lors de leurs
deux dernières rencontres pour conserver la première place
de ce groupe. L’autre billet se jouera donc entre l’Inter Milan
qui, après un début catastrophique, reste sur deux succès
d’affilée face au Spartak Moscou, et le Sporting Portugal qui
s’était imposé 1-0 face aux Milanais dans des circonstances
particulières (Vieira expulsé au bout d’une heure de jeu).
Autant dire que la seconde manche disputée ce soir à San
Siro revêt une importance toute particulière, comme le rappelait le président de l’Inter, Massimo Moratti, en début de
semaine. « L’angoisse te porte toujours à te tourner vers le
prochain match. Nous sommes au début d’une longue route.
Le match contre le Sporting compte énormément, plus que
celui de dimanche à Palerme (deuxième du Championnat).
J’espère que les joueurs se rendent compte de son importance. »
Les leaders de la Serie A seront privés du meilleur buteur du
groupe (3 buts): l’Argentin Julio Cruz, blessé dimanche dernier face à la Reggina (1-0), sera indisponible en raison d’une
blessure aux ligaments d’un genou. Le Brésilien Adriano, qui
a effectué son retour à la compétition au cours du même
match, devrait débuter sur le banc de touche.
De son côté, le Sporting, qui ne s’est jamais imposé à l’extérieur en Ligue des champions, devra composer sans son attaquant brésilien Liedson, suspendu. Mais les Portugais, deuxièmes de leur Championnat à deux points de Porto, ont tout
de même prouvé leur capacité à voyager en partageant les
points avec le Bayern à Munich. – J. L. F.
1. Drogba (Chelsea) ; Kakà (AC Milan),
5 buts. 3. Van Nistelrooy (+ 1) (Real
Madrid) ; Morientes (Valence CF), 4 buts. 5.
K. Miller (Celtic Glasgow) ; Cruz (Inter
Milan) ; Crouch, Luis Garcia (Liverpool) ;
Saha (Manchester United) ; Lisandro Lopez,
Lucho Gonzalez (+ 1) (FC Porto) ; Raul (Real
Madrid) ; Totti (AS Rome) ; Dica (+ 1)
(Steaua Bucarest) ; Villa (Valence CF), 3
buts.
7
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
AU CINÉMA
LE 22 NOVEMBRE
w w w . b o u l a n g e r. f r
MERCREDI 22 NOVEMBRE 2006
PAGE 7
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
EN VENTE CHEZ
Bleu
Rouge
Casino Royale © 2006 Danjaq, LLC, United Artists Corporation, Columbia Pictures Industries, Inc. Logo pistolet 007 et autres marques commerciales associées à James Bond © 1962-2006 Danjaq, LLC et United Artists Corporation.
Casino Royale, 007 et les autres marques associées à James Bond sont propriétés de Danjaq, LLC. Tous droits réservés.
Intel, Intel logo, Core 2 Duo Inside logo sont des marques déposées ou enregistrées d’Intel Corporation ou de ses filiales, aux Etats-Unis et dans d’autres pays.
Sony et VAIO sont des marques déposées de Sony Corporation, Japon. Sony France SA – 20-26 rue Morel – 92110 Clichy – 712 034 800 RCS Nanterre – Capital 122 231 495?.
Jaune
Bleu
Jaune
Avec les nouveaux VAIO FE31 H/M basés
sur la technologie Centrino ® Duo
et munis du processeur Intel ® Core ™ 2 Duo,
soyez per for mants en toute circonstance.
Noir
Noir
ÉQUIPEZ-VOUS
COMME JAMES BOND
8
FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (1
re
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
phase, 5e journée)
LEVSKI SOFIA - BARCELONE
Le Barça joue son avenir
Le champion d’Europe en titre ne doit pas perdre en Bulgarie, sous peine de risquer l’élimination.
SOFIA –
de notre envoyé spécial
LA SITUATION est inédite et inattendue. Le champion d’Europe en
titre, leader de la Liga, à l’effectif
quasi incomparable, joue une partie
de son avenir européen dans les frimas de Sofia. Frank Rijkaard,
l’entraîneur, n’a pas passé ses nuits
à cogiter, à penser tous les scénarios
possibles : son équipe sera façonnée
pour gagner, pour asphyxier le Levski Sofia et s’assurer ainsi un final à
suspense contre Brême dans deux
semaines. Qui imagine en effet le
Barça chuter ce soir ?
Un tel résultat constituerait l’une des
plus grosses surprises de l’histoire de
la Ligue des champions, même si la
probabilité de voir le Levski vaincre
est plus élevée que de gagner à
l’Euro Millions. En dépit des précautions oratoires logiques prises par les
Barcelonais, un sentiment d’optimisme se dégage de ce groupe-là.
Cette équipe aime la pression, elle a
l’expérience de ces moments
majeurs d’une saison. Tous les
indices soulignent d’ailleurs la supériorité de Ronaldinho et de ses équipiers. D’abord, le niveau de l’adver-
saire. Les champions de Bulgarie ont
péniblement marqué un but durant
cette compétition : c’était chez eux
contre Chelsea (1-3). Cela ne soulève
pas l’enthousiasme et Cédric Bardon, l’un de ses meilleurs hommes,
aurait tout juste le droit au Camp
Nou à une place dans la tribune des
supporters.
Deco : « On se moque
de Brême-Chelsea »
À domicile, le palmarès du Levski est
carrément affligeant : Brême, pas
réputé pour sa solidité défensive, lui
a donné une leçon de réalisme (3-0).
Inutile de revenir sur le match aller
englouti par le Barça (5-0), ce qui
offre actuellement à Sofia le titre peu
envié de plus mauvaise défense de
toute la compétition (13 buts encaissés, comme le Dynamo Kiev). Autre
signe : Stanimir Stoilov, l’entraîneur,
a avoué que le match le plus important de la semaine se disputerait
dimanche contre Litex Lovech, quatrième du Championnat. L’objectif
majeur de sa saison reste la conservation du sacre national, pas un succès de prestige sur le Barça.
Si l’incertitude réside dans la prépa-
ration mentale du match, Rijkaard a
tout tenté pour aborder la rencontre
avec humilité. Même sans Eto’o,
Messi ou Saviola, blessés, Barcelone, emmené par Ronaldinho et
Deco, semble posséder trop d’atouts
pour craindre cet écueil. « Je ne veux
pas comparer avec le Barça de la saison dernière mais je peux dire que
j’aime la mentalité de cette équipe :
elle apprécie le combat, assure Rijkaard. On sait que ce ne sera pas
facile mais on sait aussi pourquoi
on est là. »
Deco souligne : « On se moque de
l’autre match à Brême. Je ne vois pas
d’ailleurs Chelsea gagner là-bas.
Brême est une très bonne équipe.
Pour nous, ce sera compliqué en
théorie mais ce n’est pas notre problème. De toute façon, nous n’avons
pas d’option. Ce soir, c’est une finale
pour Barcelone. » Et la dernière, en
Ligue des champions, s’était plutôt
bien terminée…
HERVÉ PENOT
LE FC BARCELONE ÉLIMINÉ
SI…
– il ne gagne pas à Sofia et le Werder Brême bat Chelsea.
Ronaldinho, de bas en haut
La plus grande star du foot retrouve son meilleur niveau.
Démonstration ce soir ?
SOFIA –
de notre envoyé spécial
En l’absence de Messi, de dos, tout le poids d’une victoire du Barça à Sofia va reposer sur les épaules de Ronaldinho, ici face au Chelsea de
Ballack (à gauche) et Terry.
(Photo Franck Nataf)
sur l’importance du Brésilien. Ces
paravents tombés, Ronaldinho ne
pouvait plus se cacher éternellement
derrière son retard physique.
jours. » Et Ronaldinho en trois mois...
« C’était logique qu’il paye tout ça,
poursuit Seirul.lo. Il a été longtemps
sans étincelles, sans pouvoir utiliser sa
vitesse de débordement. Et plus la fatigue venait dans les matches, plus il
commettait des erreurs techniques. Le
physique avait hypothéqué son rendement au sein de l’équipe. » Une prise
de conscience était donc nécessaire.
Soutenu par ses partenaires, protégé
par Rijkaard, fan absolu, Ronaldinho a
modifié son mode préparatoire. Et
enclenché, pense-t-on en Espagne,
son retour vers les sommets. « Sans
Eto’o et Messi, on a vraiment besoin de
lui », confirme Edmilson. Aujourd’hui
plus que jamais. H. P. (avec G. R.)
BORDEAUX - GALATASARAY
Vivre ou laisser mourir
Une victoire contre Galatasaray qualifierait les Girondins pour la Coupe de l’UEFA
et atténuerait la déception d’un parcours raté.
BORDEAUX –
de notre envoyé spécial
POUR CEUX qui se souviennent du
match aller, il y a plus de deux mois en
Turquie, il n’est pas surprenant de
revoir Bordeaux et Galatasaray lutter
ce soir pour les 3e et 4e places du
groupe, si loin de Liverpool et du
PSV Eindhoven. Ce soir-là, glacées par
la peur et le vent d’Istanbul, les deux
équipes avaient offert un spectacle
digne du dernier rang. Au lendemain
de ce tout petit 0-0, on s’était dit qu’il y
avait la place pour faire mieux, que
Galatasaray ne valait pas tripette et
que les Girondins finiraient par se
mordre les doigts de leur manque
d’audace.
Tout compte fait, il n’y avait pas grandchose à regretter, car, si Bordeaux était
sans doute supérieur aux Turcs, une
victoire n’aurait probablement pas
changé son destin européen cette saison : tenter d’accrocher la 3e place du
groupe pour rallier les 16es de finale de
la Coupe de l’UEFA. Ce n’était pas
l’idée de départ cet été en allant chercher Micoud, et encore moins après un
tirage que l’on continue de juger clément, mais Bordeaux n’a jamais été au
niveau de l’épreuve. Il n’avait ni les
joueurs, ni l’effectif, ni la dynamique
ou le vécu pour exister à ce niveau, ce
que reflète son zéro pointé : zéro victoire et zéro but inscrit en quatre
matches.
Que les Girondins n’aient pas existé
pour leur retour au plus haut niveau est
un fait, mais ce n’est pas une raison
pour tout gâcher et disparaître dès la
mi-novembre. Depuis la défaite éliminatoire à Liverpool il y a trois semaines
(0-3), Bordeaux a donc un devoir :
battre Galatasaray pour poursuivre
l’aventure européenne, dans la cuisine
plutôt qu’au salon, soit, mais c’est
aujourd’hui sa place.
Battre les Turcs serait la victoire du
caractère et de l’humilité, mais aussi
d’une certaine forme d’ambition,
conforme à l’actualité girondine. La
chance de Bordeaux est en effet de
jouer son avenir européen dans une
période plutôt faste, quatre jours après
avoir gagné au Parc des Princes (2-0).
Le PSG a beau être devenu une équipe
ordinaire, il n’est jamais anodin de le
battre au Parc, et l’on a bien senti ces
derniers jours, dans les sourires bordelais, que quelque chose d’heureux
s’était passé là-haut.
À Paris, les Girondins ont envoyé un
Ramé :
« Comme une finale »
BORDEAUX –
de notre envoyé spécial
« BORDEAUX dispute-t-il le
match de la dernière chance ce
soir ?
– En tout cas, il est essentiel, car
source d’un avenir européen. Il s’agira
d’une sorte de finale. Une défaite mettrait à mal nos chances de qualification
pour la Coupe de l’UEFA. Un nul rendrait la dernière journée décisive. Bordeaux doit donc gagner.
– En possède-t-il les moyens ?
– Oui. Il nous a manqué peu de choses
sur nos deux précédentes sorties à
domicile. En même temps, au regard
du niveau que requiert la Ligue des
champions, nous avons montré trop de
lacunes.
– Bordeaux souffre-t-il d’un blocage psychologique à ce
niveau ?
– Je ne pense pas. Nous nous sommes
créé des occasions au cours de nos
quatre premières rencontres. Mais, par
maladresse, inexpérience et moins de
réalisme qu’en L 1, nous n’avons pas
su les mettre au fond.
– Devrez-vous aborder différemment cette rencontre pour
espérer l’emporter ?
– Pas nécessairement. Comme le PSV
et Liverpool, Galatasaray va rester
regroupé derrière et balancer devant.
On va se heurter à un mur. À nous de
trouver la solution par notre percussion ou sur coups de pied arrêtés.
– Comptez-vous vous appuyer
sur votre dernière prestation à
Paris (2-0, samedi dernier) ?
– Oui, car nous avons produit de
bonnes séquences de jeu offensives et
défensives. Ces progrès résultent, bien
sûr, de notre travail à l’entraînement,
mais aussi de nos claques prises en
Ligue des champions. Gagner à l’extérieur, où nous n’avons pas ramené
beaucoup de bons résultats cette saison, est toujours bon pour le moral
avant un tel match. »
BERNARD LIONS
PAS D’APPEL POUR FERNANDO. – Bordeaux a décidé de renoncer à interjeter appel de la suspension de quatre matches infligée à Fernando à la suite de son
expulsion consécutive à un coup de tête porté à Riise lors de Liverpool-Bordeaux
(3-0, le 31 octobre dernier). « Connaissant la rigueur de l’UEFA, cela ne changerait
rien à sa sanction », justifie Ricardo. Fernando ne rejouera donc pas en Coupe
d’Europe avant au moins les huitièmes de finale aller de la Coupe de l’UEFA, si les
Girondins se qualifient pour cette compétition.– B. Li.
PAGE 8
résultats comme pour ses petites
phrases. La dernière en date continue
de faire grand bruit. « Depuis que je
suis ici (à Istanbul), mon chien a une
plus belle vie que la mienne, j’aimerais
être mon chien », a estimé dernièrement Gerets, dont le contrat ne devrait
pas être renouvelé en fin de saison.
En gagnant ce week-end à Antalyaspor (1-0) grâce à un but contre son
camp de l’adversaire, Galatasaray a
pourtant récupéré la deuxième place
de la Super Ligue turque, à seulement
quatre points de Fenerbahçe. Vu d’ici,
ça ne veut pas dire grand-chose. Vu
d’Istanbul, c’est le plus petit écart de la
saison entre les deux rivaux, et cela
suffit à persuader les Turcs qu’ils vont
manger de ce petit Bordelais qui ne
marque pas un but. Facile de se
moquer du plus petit, surtout lorsque
celui-ci n’a plus remporté le moindre
match de C 1 depuis sept ans (le
20 octobre 1999 face au Spartak Moscou, 2-1) et que son dernier but dans
cette compétition remonte maintenant au 21 mars 2000 (un but dans les
arrêts de jeu de Batlles contre la Fiorentina, 3-3). Alors, on remet les compteurs à zéro ?
certain nombre de signaux. D’abord,
ils y ont gagné à l’ancienne, dans
l’attentisme et le contre, mais en évoluant un peu plus haut que l’an passé.
Ensuite, cette configuration défensive
n’a pas empêché les créateurs de
s’exprimer. On pense à Micoud, mais
aussi à Wendel, qui a une bonne tête
de héros par les temps qui courent.
Enfin, Laslandes a retrouvé le chemin
des filets, et l’on sait l’importance du
point de départ dans la loi des séries.
Surtout, les Girondins ont le moral,
quand bien même le stade ChabanDelmas risque à nouveau de ne pas
être plein et quand bien même ils
seront retransmis dans l’anonymat
relatif de Canal + Sport, réponse
cruelle mais logique à leur piteux parcours.
Gerets : « J’aimerais
être mon chien »
Leur malchance, jusqu’à preuve du
contraire, c’est que leur rival du soir ne
va pas moins bien. Il irait même deux
fois mieux qu’il y a deux mois, même si
Éric Gerets, l’entraîneur belge des
Turcs, est toujours aussi discuté. Pour
ses choix, comme celui de laisser
Hakan Sükür sur le banc, pour ses
RÉGIS TESTELIN (avec S. M.)
Arbitre :
M. Hrinak (SLQ)
Bordeaux
17
Wendel
27
Planus
24
7
Laslandes
14
Faubert
55
Hassan Sas Sabri
cap.
22
99
Ramé
Mavuba Micoud
Ümit
cap. 21 ou Ducasse
Karan
9
(19)
Enakarhire
Darcheville
18
Galatasaray
11
6
Jurietti
16
En direct sur Canal + Sport
et en multiplex sur Canal +
20 : 45
Stade Jacques-Chaban-Delmas
8
Ilic
23
1
Mondragon
18
Ayhan
66
Alonso
4
Inamoto R. Song
Arda
26
Tolga
19
Cihan
Remplaçants : Valverde (g.) (30), Ducasse (19)
ou Mavuba (24), Obertan (32), Marange (23) ou
Jemmali (13), Perea (12), Dalmat (20), Henrique
(3).
Entraîneur : Ricardo. Absents : Smicer (cuisse),
Chamakh (genou), Cid (adducteurs), Olimpa, Trémoulinas, Baysse, Francia (choix de l’entraîneur).
Suspendu : Fernando.
Suspendus au prochain avertissement : aucun.
Remplaçants : Aykut (g.) (12), Emre Asik
(21), Ergun (67), Okan (7), Hakan Sükür
(9), Hasan Kabze (58), Mehmet Topal (14)
ou Carrusca (16).
Entraîneur : E. Gerets (BEL). Absents :
Necati, Orhan Ak (choix de l’entraîneur).
Suspendu : Tomas.
Suspendu au prochain avertissement : Ayhan.
Deux en attaque ?
Tomas,
le grand absent
Avec le retour de Darcheville, Ricardo peut
revenir à un milieu en losange, souhaité par
Micoud. Mavuba ou Ducasse devraient
suppléer Fernando, suspendu, à la récupération. Derrière, la présence dans le groupe
de Jemmali laisse planer le doute. Jamais
Ricardo n’a titularisé un joueur sans entraînement avec le groupe. Va-t-il tenter un
coup en remplaçant Enakarhire pour
retrouver sa charnière habituelle ? – L. L.
Jugé irremplaçable, le défenseur
central croate Tomas manquera
son premier match depuis des
mois. Il a été expulsé contre le PSV
Eindhoven. Necati, le meneur de
jeu, est également absent d’un
onze de départ en 4-4-1-1 dans
lequel Hakan Sükür, en conflit
avec l’entraîneur Gerets, a perdu
sa place. – S. M. et R. Te.
MERCREDI 22 NOVEMBRE 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Il l’a compris en s’astreignant à un programme individualisé de deux
semaines après la réception de Chel-
Mexique. Les notes d’entraînement de
Paco Seirul.lo, le préparateur physique
du Barça, sont sans concession : Ronaldinho comptait trente jours d’entraînement depuis sa reprise au moment
d’affronter Chelsea ! Il précise : « C’est
le travail que fait Raul Lopez (le basketteur espagnol de NBA, ex-Utah Jazz
aujourd’hui à Memphis) en vingt-cinq
Bleu
Rouge
Edmilson :
« On a besoin de lui »
sea (2-2, le 31 octobre). Même s’il
n’incarne pas un modèle d’application
professionnelle, et c’est un euphémisme, Ronaldinho n’est pas l’unique
responsable de son passage à vide. Il a
été victime de la volonté de Barcelone
de monnayer une lucrative tournée
d’été : pas moins de 26 000 kilomètres
parcourus entre les États-Unis et le
Jaune
Bleu
Jaune
fois annonciateurs du renouveau du
héros chevelu ? Ses deux dernières
sorties exhument, en tout cas, un
Ronaldinho du passé : un coup franc
d’inspiration « juninhesque » et un
autre but contre Saragosse (3-1), trois
coups de patte géniaux initiateurs de
trois buts devant Majorque (4-1). « Il
n’a pas eu de vacances depuis quatre
ans, explique Edmilson, l’ancien Lyonnais. Et avec toutes les sollicitations,
les pubs… Ce n’est pas évident. »
Bien sûr, Barcelone reste leader du
Championnat, lui meilleur buteur
blaugrana (huit réalisations) et son
début de saison évoquait une vraie
baisse de régime, pas encore un
malaise. Combien de joueurs accepteraient de telles stats en temps de
crise ? Mais Ronaldinho ne se compare
pas aux autres. Les blessures d’Eto’o,
d’abord, puis de Messi, plus récemment, relançaient d’ailleurs le débat
Noir
Noir
SON ARRIVÉE à l’aéroport de Sofia
figure un statut de rock star. Large
bonnet épousant le crâne, lunettes
noires façon surfeur, Ronaldinho,
entouré comme un roitelet, avance à
pas comptés : il truste tous les regards,
aimante toutes les attentions. À ses
côtés, Lilian Thuram, accroché à son
téléphone portable, n’existe plus. Le
Français donne son passeport, hérite
d’un regard éphémère de la douanière
qui fixe avant tout son illustre équipier.
Les policiers, emportés dans cette
« Ronnie-mania », sortent leurs appareils photos, leurs cellulaires et mitraillent le Brésilien. Edmilson est déjà loin,
Marquez, dernier à franchir le poste de
contrôle, aussi. La star s’arrête,
accepte les sollicitations, presque
mécaniquement, puis rejoint ses collè-
gues de Barcelone. Lui et les autres.
Dans l’aérogare, les cris stridents
retentissent dès l’ouverture des portes
coulissantes : Ronnie est en ville…
« C’est impressionnant, glisse en souriant Edmilson. C’est la star. C’est
comme ça chaque fois. Le pire, c’était
lors de la Coupe du monde au Japon : il
y avait lui et Ronaldo. C’était fou ! »
L’un a vu, en quatre ans, sa cote chuter,
l’autre grimper dans une proportion
irréelle en dépit d’un début de saison
raté.
Le Ballon d’Or en titre, en sommeil
post-Mondial, tardait à retrouver ses
fulgurances d’antan. Brimé dans son
expression individuelle par un physique déficient, il n’arrivait pas, non
plus, à œuvrer dans le sens du collectif.
Cette impuissance soulevait des interrogations sur sa (ou ses) forme(s) et
son implication.
Des signes récents seraient-ils toute-
9
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL DROITS TÉLÉ
La Ligue veut changer la loi
Inquiète pour ses droits de télévision après la fusion entre Canal + et TPS, la LFP veut modifier les règles du jeu.
À PLUS D’UN AN de la fin du contrat
entre la Ligue et Canal + pour les
droits de retransmission du Championnat (600 millions d’euros en
moyenne par an jusqu’en juin 2008),
les grandes manœuvres ont déjà
commencé. Car même s’ils ne veulent
pas l’avouer publiquement, les dirigeants du football professionnel n’en
mènent pas large depuis l’annonce de
la fusion entre Canal + et TPS, les
ennemis d’hier. Un rapprochement
qui va totalement changer la donne.
Avec le risque pour la Ligue d’être privée d’une précieuse concurrence susceptible de faire monter les prix.
Depuis plusieurs semaines, elle a
donc entamé un intense lobbying
auprès des pouvoirs publics afin
d’obtenir la suppression du décret
no 2004-699, du 15 juillet 2004, qui
régit la vente de ses droits de télévision. Dans un courrier du 12 septembre dernier adressé à Thierry Breton, le ministre de l’Économie, des
Finances et de l’Industrie, comme
dans un autre envoyé à Jean-François
Lamour, son homologue des Sports,
Frédéric Thiriez, le président de la LFP,
se dit « particulièrement préoccupé
par les conséquences de la fusion
entre le groupe Canal + et TPS, opération qui modifie radicalement la
situation du paysage audiovisuel
français ». « La présence très probable d’un seul acheteur lors du lancement du prochain appel d’offres de
la LFP (décembre 2007 - janvier 2008)
place l’ensemble du monde du football dans une très grande incertitude,
poursuit-il. (...) La situation qui
résulte de la fusion est d’autant plus
préoccupante que les contraintes
réglementaires du décret auquel est
soumise la LFP pour la commercialisation de ses droits placent celle-ci dans
une position d’asymétrie concurrentielle par rapport à l’entité fusionnée :
encadrement des appels d’offres ;
interdiction de tenir compte de la
diversité des acheteurs ; durée des
contrats... Or seule la latitude de la
LFP dans l’élaboration de ses appels
d’offres peut créer un contrepoids
suffisant face à la puissance d’achat
du nouvel ensemble. »
s’oppose
à la fusion
DÉJÀ TENDUES, les relations entre la Ligue de football professionnel (LFP) et Canal + ne vont pas s’arranger. Selon nos informations, la LFP a en effet déposé un
recours gracieux auprès du Premier ministre contre la
fusion entre le groupe Canal + et son concurrent TPS.
Elle l’a adressé le 15 novembre dernier, soit au tout dernier moment pour qu’il soit pris en compte. Frédéric Thiriez, le président de la Ligue, reconnaît cette initiative
qui ne va pas être appréciée de Canal +, son diffuseur.
« Je confirme que nous avons adressé un recours gracieux dans ce dossier, révèle le patron du football professionnel. Mais je ne souhaite pas faire d’autre commentaire. » Ainsi, il ne dit pas sur quels points précis
porte ce recours gracieux.
En engageant cette procédure, la Ligue entend, en fait,
gagner du temps. Ce recours n’étant pas suspensif, le
processus de fusion entre le groupe Canal + et TPS se
poursuit, mais la LFP a désormais deux mois supplémentaires, jusqu’au 15 janvier prochain, pour s’y opposer encore plus énergiquement, en déposant cette foisci un recours contentieux. En attendant, elle va tenter
d’obtenir des aménagements (voir ci-contre) à la procédure d’appel d’offres qu’elle doit respecter, dans le but
de l’assouplir. Et si elle n’obtient pas satisfaction, elle
pourra alors taper encore plus fort en contestant purement et simplement la fusion par le biais de ce recours
contentieux. – E. M.
Si elle obtient satisfaction, la Ligue
retrouvera une grande souplesse
pour défendre ses chances lors de son
prochain appel d’offres. Mais pas la
garantie de maintenir ses droits au
niveau actuel. De toute façon, rien
n’est encore fait, comme en témoigne
un courrier daté du 7 novembre, dans
lequel Thierry Breton indique à Frédéric Thiriez que ces questions « nécessitent un examen approfondi, tant à
la lumière des règles de concurrence
qu’à celle des dispositions législatives
et réglementaires spécifiques encadrant le secteur sportif ».
ÉTIENNE MOATTI
* Vidéo à la demande.
AGENDA
SEDAN
DEMAIN
Le Moigne out six mois
Sorti sur une civière lors du match Sedan-Lyon (0-1) suite à une mauvaise réception
au sol, Le Moigne sera absent des terrains durant six mois. L’IRM a en effet décelé
une rupture des ligaments croisés antérieurs et des lésions du ménisque interne du
genou gauche. L’ancien Toulonnais consultera aujourd’hui le professeur Jaeger à
Strasbourg. – P. R.
MONACO
Bonne nouvelle pour Koller et Monsoreau (ischio-jambiers), en avance sur
leur protocole de soins d’une dizaine
de jours. Ils ont pu reprendre les
séances avec le groupe, tout comme
Kallon (genou). – E. Ba.
NANTES
Payet (adducteurs) est resté en soins.
Oliech et Diallo (genou) ont repris avec
le groupe. Adriano (adducteurs) et
Diop (adducteur droit et paroi abdominale) sont en soins toute la semaine.
– Ph. C.
NICE
Footing pour Moussilou (pincement au
genou) et programme personnalisé
pour Kanté (élongation adducteur).
Tous deux reprennent ce matin avec le
groupe. – Ja. G.
SAINT-ÉTIENNE
Sakho (adducteurs) a repris la course.
Diawara (allergie) était absent.
– J.-Y. D.
Classement
Pts J. G. N. P. p.
— — — — — —
1. Lyon
37 14 12 1 1 30
2. Lille
25 14 7 4 3 20
3. Lens
25 14 7 4 3 21
4. Nancy
25 14 7 4 3 13
5. Saint-Étienne 24 14 7 3 4 23
6. Marseille 23 14 7 2 5 20
7. Sochaux 23 14 6 5 3 17
8. Bordeaux 22 14 7 1 6 18
9. Toulouse 21 14 6 3 5 19
10. Lorient 20 14 5 5 4 15
11. Le Mans 19 14 4 7 3 18
12. Rennes 17 14 4 5 5 11
13. Auxerre 17 14 4 5 5 14
14. Paris-SG 16 14 4 4 6 15
15. Valenciennes 14 14 4 2 8 13
16. Monaco 12 14 3 3 8 15
17. Nice
12 14 3 3 8 12
18. Nantes 11 14 2 5 7 11
19. Troyes 10 14 2 4 8 12
20. Sedan
9 14 1 6 7 16
c.
—
10
12
14
9
18
13
15
17
18
15
19
13
18
19
21
18
17
20
21
26
Diff.
—
+20
+8
+7
+4
+5
+7
+2
+1
+1
0
-1
-2
-4
-4
-8
-3
-5
-9
-9
-10
Fondateur : Jacques GODDET
Direction, administration, rédaction, ventes et publicité commerciale : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-les-Moulineaux
Cedex 9. Tél. : 01-40-93-20-20.
S.A. INTRA-PRESSE
Capital : 2.150.620 . Durée : 99 ans.
Principal associé : S.A. Éditions P. AMAURY.
Président du Conseil d’administration : Marie-Odile AMAURY.
COUPE DE L’UEFA
(phase de poules, 3e journée)
19 H 30
Auxerre - Glasgow Rangers (ECO)
(Sport +)
20 H 15
FC Bâle (SUI) - Nancy (TPS Foot)
20 H 45
Odense (DAN) - Lens (Eurosport)
Paris-SG - Hapoël Tel-Aviv (ISR)
(Canal + Sport)
VENDREDI 26 NOVEMBRE
COUPE DE FRANCE
(7e tour, matches avancés)
Avec l’entrée en lice des clubs de L 2
SAMEDI 25 NOVEMBRE
LIGUE 1 (15e journée)
17 H 15
Troyes - Marseille (Canal +)
20 HEURES
Bordeaux - Saint-Étienne
Lille - Monaco
Lorient - Sochaux
Nice - Sedan
Toulouse - Rennes
(Ces cinq matches sur Foot +)
COUPE DE FRANCE (7e tour, suite)
DIMANCHE 26 NOVEMBRE
COUPE DE FRANCE
12 HEURES
Directeur général, Directeur de la publication : Christophe CHENUT
Tirage au sort, au siège de la Caisse
d’épargne à Paris, du 8e tour de la Coupe
de France (samedi 16 et dimanche
17 décembre).
COUPE DE L’UEFA
(phase de poules, 4e journée)
20 H 45
Partizan Belgrade (SER) - Auxerre (W 9)
Lens - Parme (ITA) (Sport +)
JEUDI 30 NOVEMBRE
VENTE : Tél : 01-40-93-20-05
Allemagne, 2 ; Andorre, 1 ; Antilles, la Réunion, 1,30 ; Autriche, 2 ; Belgique, 1,50 ; Canada, 2,75 CAD ; Côte
d’Ivoire, 1 400 CFA ; Danemark, 15 DKK ; Espagne, 1,75 ; États-Unis, 2,5 $ ; Gabon, 1 400 CFA ; Grande-Bretagne,
1,20 £ ; Grèce, 1,95 ; Hollande, 2 ; Italie, 1,70 ; Luxembourg, 1,50 ; Maroc, 10 MAD ; Pays-Bas, 2 ; Portugal,
1,80 ; Sénégal, 1 400 CFA ; Suisse, 2,30 FS ; Tunisie, 1,40 DIN.
ABONNEMENTS : Tél. : 01-55-56-70-60.
22, rue René Boulanger, 75472 Paris Cedex 10.
France métropolitaine, lundi à samedi, 6 mois : 154,50 ; 1 an : 309 . Lundi à dimanche, 6 mois : 179,10 ; 1 an : 358,20 .
ÉTRANGER : nous consulter.
Modifications : joindre dernière bande.
Publicité commerciale : MANCHETTE SPORTS, Tél. : 01-40-93-24-99.
Petites annonces : 25, av. Michelet, 93408 St-Ouen Cedex. Tél. : 01-40-10-52-15.
Commission paritaire no 1207I82523 ISSN 0153-1069.
SE
Tirage du mardi 21 novembre 2006 : 389 233 exemplaires
Les 50 meilleures stations françaises : informations pratiques,
infrastructures, événements, activités hors ski…
L’Équipe + L’Équipe Magazine et son supplément des stations.
LIGUE 1
(15e journée, matches décalés)
18 HEURES
Le Mans - Lens (Canal + Sport)
Valenciennes - Nancy
Nantes - Paris-SG
(Ces deux matches sur Foot +)
21 HEURES
Lyon - Auxerre (Canal +)
COUPE DE FRANCE (7e tour, suite)
MERCREDI 29 NOVEMBRE
S.N.C. L’EQUIPE
Capital : 50 000 . Durée : 99 ans du 12 avril 1985. Siège social : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-les-Moulineaux Cedex
9. Gérant : Christophe CHENUT. Principal associé : S.A. INTRA-PRESSE.
Directeur des rédactions : Claude DROUSSENT
Directeur de la rédaction du quotidien : Michel DALLONI
Cet hiver, ne partez pas sans savoir où vous allez.
Samedi 25 novembre, chez votre marchand de journaux 1,80 €.
COUPE DE L’UEFA
(phase de poules, 4e journée)
20 H 45
Nancy - Feyenoord (HOL)
(Canal + Sport)
Mlada Boleslav (RTC) - Paris-SG
(Paris Première)
MERCREDI 22 NOVEMBRE 2006
PAGE 9
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
EN DIRECT DE LA LIGUE 1
soit supprimée l’obligation d’établir
des lots tenant compte des caractéristiques objectives des marchés sur lesquels ils sont proposés à l’achat ». Et
enfin « qu’elle devrait pouvoir exploiter elle-même ces droits, y inclus sous
la forme d’une chaîne de télévision
propre ».
Bleu
durée de quatre ans pourrait attirer
plus facilement de nouveaux
acteurs », estime la Ligue.
2. « La suppression de la notion
d’appel d’offres ouvert à tous les éditeurs de services intéressés, et l’ajout
d’une disposition autorisant la LFP à
tenir compte, éventuellement, de
l’exposition comme critère d’attribution des droits. »
3. « L’affirmation que le décret
n’interdit pas à la LFP de recourir au
gré à gré en cas d’appel d’offres
infructueux. »
4. « L’affirmation que rien n’interdit à
la LFP de produire ses propres
images. »
La Ligue veut même aller plus loin,
avec des revendications qui sont
autant de déclarations de guerre visà-vis de Canal +. Car la LFP soutient
éga lement qu’il conv iendra it
qu’« elle puisse réserver ses produits
audiovisuels à des catégories prédéfinies de médias (télévision gratuite,
télévision payante, VOD *, mobile,
Internet...) ». Elle veut aussi « que
Jaune
Rouge
Jaune
En résumé, la Ligue veut obtenir une
modification radicale des règles
d’attribution des droits, en ayant la
peau de ce maudit décret « qui ne
s’applique qu’à elle ». Dans un document qu’elle a élaboré pour une réunion qui a eu lieu le 10 novembre dernier avec la DGCCRF (autorité de la
concurrence) et la Direction des
sports, le détail des revendications est
listé. Selon la LFP, « un certain
nombre d’éléments (quatre) ont été
actés ou à tout le moins ont été privilégiés comm e hypothèses de
réforme ».
1. « La suppression de toute référence, dans le décret, à la durée des
contrats. » Actuellement, ils ne peuvent pas excéder trois ans. « Une
La Ligue
Noir
Bleu
Noir
La LFP productrice
d’images ?
L’absence de concurrence
pour l’acquisition des droits
de retransmission de la Ligue 1 pose
problème à Frédéric Thiriez (à droite).
Lors des prochaines négociations,
en 2008, Canal + et Bertrand Méheut
(à gauche) ne verseront certainement
pas les mêmes montants (600 M
par saison, sur trois ans) à la LFP.
(Photo Didier Fèvre)
10
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Noir
Jaune
Rouge
Rouge
Bleu
Rouge
Bleu
Jaune
Bleu
Jaune
MERCREDI 22 NOVEMBRE 2006
Noir
Noir
PAGE 10
11
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL
Une sale affaire
Arbitres, Fédération, Ligue. Quelques-uns des principaux acteurs du foot français sont éclaboussés par un scandale.
expliqué qu’il était en déplacement
professionnel en Alsace pour des
affaires au Parlement européen et qu’il
venait chercher du matériel Adidas
pour des arbitres, justifie-t-il auprès de
sa hiérarchie. Au cours de sa dernière
venue, il m’a proposé des téléphones
portables à des prix exceptionnels, de
l’ordre de – 70 % par rapport au prix de
vente public. J’en ai acheté un, tout
comme deux amis présents à la boutique à cet instant. L’ayant interrogé
sur la provenance de ces appareils, il
m’a répondu qu’il connaissait très bien
le responsable des approvisionnements du ministère de l’Intérieur. »
Qui était la taupe
de Pettinato ?
MICHEL VAUTROT, l’ancien patron de l’arbitrage français, regrette
qu’on puisse comparer la France à l’Italie.
« EN 2003, VOUS DEMANDEZ officiellement à écarter Xavier Pettinato du monde de l’arbitrage. Pourquoi ?
– Sa présence était aussi étrange que louche. La personne
qui l’avait introduit dans le milieu, à savoir Stéphane Bré,
n’est pas le premier venu. Il est inspecteur aux Renseignements généraux. J’ai très vite compris qu’il se moquait de
moi en me le présentant comme conseiller de Nicolas Sarkozy et directeur adjoint du cabinet de Gilles de Robien.
– Pourquoi Bré a-t-il cherché à se moquer de vous ?
– C’est le grand mystère. Je l’ai toujours apprécié en tant
qu’arbitre. Il ne pourra pas dire que je ne l’avais pas mis en
garde au sujet de ses relations. Je me suis retrouvé au tribunal en compagnie du président des arbitres de l’UEFA, Volker
Roth. Bré nous reprochait d’avoir dit qu’il était très proche
d’un membre de la mafia corse. On n’a jamais pu dire ça, sauf
qu’effectivement il se montrait trop en compagnie d’une
personne pour le moins troublante.
– Des portables, on peut en acquérir pour 1 euro…
– Le portable, c’est anecdotique sur la forme. C’est sur le
fond que cette affaire m’a interpellé. Au minimum, c’est de la
grivèlerie, au maximum de l’escroquerie. J’étais persuadé
qu’il fallait porter plainte. La FFF a sans doute trouvé que
quelqu’un qui achète en son nom du matériel n’était pas
répréhensible. Le commerçant m’a quand même expliqué
qu’une secrétaire de la FFF l’avait appelé pour s’excuser des
problèmes de trésorerie momentanés. Ce n’était bien sûr pas
une salariée de la FFF qui appelait le commerçant. Mais
quand même…
– Vous êtes-vous senti lâché par les principaux dirigeants du football français ?
– J’ai été lâché mais aussi lynché. Malgré toutes mes
demandes, je n’ai jamais été entendu. J’ai démissionné mais
en fait on m’a viré comme une merde. Je n’oublierai jamais
qu’on m’a traité de fou, de parano, de malade.
– Des efforts ont été consentis. La Ligue, notamment, œuvre beaucoup pour les arbitres de haut
niveau.
– La Ligue fait des efforts pour l’arbitrage, c’est incontestable. La crédibilité de l’arbitrage passe par son indépendance. Contrairement aux usages et aux règlements internationaux, en discutant directement de l’augmentation de
leurs émoluments avec la Ligue, certains ont vendu leur âme
et tous ont perdu leur indépendance. Je regrette que Frédéric
Thiriez parle publiquement de vidéo, ce qui n’engendre pas
de sérénité pour nos arbitres quand il y a des erreurs. J’aurais
préféré qu’il soit plus attentif aux fréquentations de certains
de ses arbitres.
– Un parallèle entre les affaires qui ont secoué
l’arbitrage italien et la situation de crise que
connaît l’arbitrage français est-il crédible à vos
yeux ?
– Si on m’avait écouté, on n’en serait pas à se poser la question. Dans le dossier Pettinato, si le pouvoir sportif avait pris
ses responsabilités avec discernement, au lieu de se tromper
d’homme et de combat, un sacré gâchis aurait été évité. En
Italie, il n’y a jamais eu d’affaire de corruption mais des trafics d’influence. J’ai lu dans votre journal que Guy Roux avait
inventé le Challenge Batta du penalty le plus discutable. Il
aime m’écorner dans les médias. Comme tout le monde le
sait, je peux confirmer que Guy Roux était, avec d’autres, un
expert en matière d’influence directe sur ceux qui dirigent
l’arbitrage, voire sur les arbitres. Dans ce domaine, je lui
décerne sans contestation possible le sifflet d’or. » – R. R.
C’est à cette époque que « Pascal » (1)
fait la connaissance de Xavier Pettinato. Son témoignage est hallucinant :
« Xavier m’a expliqué qu’il était superviseur bénévole à la LFP mais que,
compte tenu des frais remboursés, il
s’agissait de bénévolat déguisé. Pour
justifier son train de vie, il m’a également dit que son grand-père était un
préfet à la retraite, disposant de biens
immobiliers importants. Petit à petit, il
a obtenu une crédibilité certaine à mes
yeux. Il se présentait à moi comme un
délégué de l’UEFA. Il a réglé des achats
en faisant stipuler qu’il s’agissait d’une
dotation UEFA. Dans une boutique de
vêtements, avenue de l’Opéra, à Paris,
je l’ai vu se plaindre des délais de livraison de costumes pour les officiels de la
Ligue. La responsable du magasin le
connaissait et le considérait clairement comme un membre de la Ligue.
Je m’apprêtais à quitter mon job pour
un autre mais il m’a proposé un poste à
la Ligue, pour m’occuper des maisons
du football. Je lui ai demandé si c’était
vraiment sérieux. Il m’a répondu qu’il
connaissait personnellement le président Thiriez. En décembre 2005, j’ai
rencontré Thiriez à son cabinet professionnel, à côté de l’Assemblée nationale, en compagnie de Pettinato. Nous
avons évoqué les maisons du football (2). Thiriez a précisé qu’elles verraient le jour. Lors de ce rendez-vous,
Pettinato et Thiriez ont parlé de lettres
que Vautrot aurait envoyées au ministère de l’Intérieur et qu’ils voulaient
récupérer. Ces lettres, qui sont en réalité des faux, visaient Stéphane Bré. On
m’a assuré que Thiriez avait commandé à Pettinato un rapport sur l’arbitrage. Ce rapport, Pettinato me l’a
montré. »
Le président de la Ligue a-t-il été abusé
par Xavier Pettinato ? Contacté hier, il
nous a renvoyé vers son directeur
général (voir ci-dessous). Pour « Pascal », c’est certain, Thiriez veut aider
Bré, alors dans la panade. L’arbitre
s’est prévalu d’un faux classement des
arbitres européens, qu’il dit avoir reçu
anonymement chez lui. Le mystérieux
expéditeur est-il un ami qui lui veut du
bien ? Pour Bré, qui travaille aux Renseignements généraux, il n’y a pas de
doute : Vautrot, avec qui les accrochages se sont multipliés depuis
l’affaire des portables, veut sa peau.
L’UEFA, choquée par l’affaire, diligente une enquête. Dans son rapport,
l’inspecteur disciplinaire Edgar Obertüfer s’étonne que Pettinato ait « ses
entrées un peu partout dans le football
français et dans l’arbitrage en particulier » (voir ci-contre). Bré sera suspendu jusqu’au 31 juillet 2005 par la commission de discipline de l’UEFA. La
Pettinato a préparé
sa défense
« Pascal » va pourtant vite déchanter
quand il s’aperçoit que celui qui se fait
passer pour Thébault est un délégué de
la Ligue, complice de Pettinato, et que
la secrétaire serait en réalité une callgirl. « Pascal » envoie deux courriers
recommandés à la Ligue pour demander quand commence sa mission. À ce
jour, il n’a reçu aucune réponse. Le
vrai-faux contrat a-t-il été rédigé grâce
à une complicité interne à la Ligue ?
« Pascal » a déposé plainte contre Pettinato, le 13 juin dernier. La police judiciaire a dépêché un agent au siège de
la LFP pour entendre plusieurs collaborateurs. Dans le cadre d’une commission rogatoire, elle a aussi sollicité le
témoignage de Michel Vautrot, qui a
enfin pu dire ce que le football n’avait
jamais voulu entendre. « Quand j’ai
appelé Thiriez pour lui expliquer ce qui
était arrivé à Pettinato à Nice, révèle
“Pascal”, il a fait mine d’être surpris.
Je lui ai rappelé qu’il était l’avocat de la
ville de Nice, laquelle a porté plainte
contre Pettinato. Quand je lui ai dit que
j’avais des documents, il m’a dit de ne
surtout pas les envoyer à la Ligue. Il
m’a donné le numéro de son fax personnel. La Ligue a attendu septembre
pour porter plainte, dans un commissariat de Paris. »
Xavier Pettinato aurait déjà fignolé
son plan de défense. Fin juin, la Justice
lui avait laissé six mois pour trouver
une caution de 160 000 euros, faute de
quoi il serait placé sous mandat de
dépôt. Pettinato assure ne plus avoir
un seul centime. Quand la mairie de
Nice a porté plainte contre lui, il s’est
fait interner dans une clinique psychiatrique. On lui aurait prescrit des soins
en psychiatrie pour douze mois. Surtout, il bénéficierait d’une déclaration
d’irresponsabilité civile pénale. « Au
moment où j’ai commis les délits, a-t-il
confié à Pascal, j’étais en irresponsabilité. À partir de là, ce sont les assurances de l’État qui prendront le
relais. »
À Besançon, Michel Vautrot attend
impatiemment que la justice lui rende
son honneur. Ces trois dernières
années, l’ex-Platini du sifflet a beaucoup pleuré, envisagé aussi des solutions extrêmes pour mettre un point
final à sa détresse. Il s’est juré de ne
plus se rendre dans un stade en France
tant qu’il ne serait pas réhabilité.
« C’est ma grève de la faim », dit-il. La
mort dans l’âme, il tient bon. Vus sous
cet angle, les ravages de Rocancourt
junior sont nettement moins drôles.
« En Italie, juge Vautrot, on a broyé les
responsables de l’arbitrage au prétexte d’avoir fermé les yeux. Moi, j’ai
été laminé pour les avoir ouverts. On a
étouffé l’homme. J’espère qu’on
n’étouffera pas la vérité. »
Dossier réalisé par
RAPHAËL RAYMOND
(1) Le nom a volontairement été changé.
(2) Un concept sans doute inventé par
Xavier Pettinato lui-même.
(3) Ce contrat, que nous nous sommes
procuré, prévoit « une rémunération
nette de 17 926 euros et 78 centimes » et
divers avantages, comme « un logement
de fonction meublé de cinq pièces, avenue Van Dyck, à Paris » et « un véhicule
de fonction de type Lexus RXH 400
neuf ».
Une lettre envoyée par Xavier Pettinato à Frédéric Thiriez. Il y fait part de sa « détresse devant
les accusations » dont il a été la cible…
Les principaux
personnages
Xavier Pettinato. Après son rôle trouble dans l’affaire des
portables, il a été mis en examen dans une affaire d’escroquerie immobilière, à Nice.
(Photo Richard Ray/Nice-Matin/PQR)
La Ligue est sereine
JOINT HIER, alors qu’il se rendait à Lens, Jean-Pierre Hugues, le directeur général
de la Ligue, estime que la LFP et son président, Frédéric Thiriez, n’ont rien à se
reprocher : « Lorsque nous avons reçu une lettre d’un Niçois à qui Pettinato aurait
offert un contrat à la Ligue, nous l’avons immédiatement transmise à M. Éric de
Montgolfier, le procureur de la République de Nice. C’était en juin et nous n’avons
pas eu de nouvelles pendant deux mois. En septembre, la police nous a demandé si
nous voulions porter plainte. C’est ce que j’ai fait, personnellement, dans un commissariat du XVIe arrondissement, au nom de la Ligue.
Frédéric Thiriez a rencontré M. Pettinato a deux reprises. M. Pettinato s’était
recommandé de la mairie de Nice. Il avait expliqué qu’il avait des idées pour le
football. M. Thiriez n’étant pas intéressé, ça s’est arrêté là. M. Thiriez n’a aucun
souvenir d’avoir rencontré celui à qui M. Pettinato a offert un contrat. Ce n’est pas
impossible qu’il l’ait rencontré. Mais Frédéric Thiriez n’est en rien concerné par les
affaires de M. Pettinato. Il n’y a pas l’ombre d’une connivence entre eux. Il ne lui a
jamais demandé de rapport sur l’arbitrage. Les affaires de téléphones portables
concernent, éventuellement, la FFF. Ce qui est certain, c’est que M. Pettinato est
doué. Il n’a pas abusé que le milieu du foot. »
Le rapport de l’UEFA
Il y a moins de deux ans, une enquête de la Confédération européenne concluait
à une défaillance de la gestion de la FFF.
LE 8 DÉCEMBRE 2004, l’enquêteur de l’UEFA Edgar
Obertüfer signe un rapport de plusieurs dizaines de
pages qui apporte un éclairage saisissant sur l’état de
l’arbitrage français et sur les responsabilités des dirigeants du football français, et en particulier Claude
Simonet, alors président de la Fédération. En voici
quelques extraits.
« Un classement des arbitres UEFA circule depuis
quelques mois au sein de l’arbitrage français. Ce classement, qui est un faux grossier, a été utilisé par un
des arbitres internationaux français, Stéphane Bré,
pour se plaindre de son traitement au niveau international et plus particulièrement de Michel Vautrot,
avec lequel sa relation s’est dégradée depuis plusieurs mois.
Toute cette affaire se déroule sur un fond de malaise
général au sein de l’arbitrage français en raison de
diverses affaires l’ayant quelque peu ébranlé depuis
deux ans.
(…)
Depuis plusieurs années, un certain M. Pettinato se
retrouve bien souvent en compagnie d’arbitres français lors des matches et lors de nombreux séminaires.
M. Pettinato, à la réputation de mythomane, avait
donc ses entrées un peu partout dans le football français et dans l’arbitrage en particulier. On le voyait lors
des matches en compagnie de certains arbitres et il
fournissait un grand nombre d’informations aux
arbitres, notamment des informations confidentielles et connues uniquement de la DTNA sur les
désignations des arbitres pour les finales et les notes
obtenues par ces derniers. M. Pettinato devait donc
MERCREDI 22 NOVEMBRE 2006
bénéficier d’un informateur au sein de la DTNA.
Comme indiqué supra, on le voyait également apparaître dans les hôtels lors de séminaires des arbitres.
(…)
Quant à M. Simonet, il a déclaré que l’achat de téléphones à bas tarifs par des arbitres français ne
concernait pas la FFF.
Lors de l’entretien du 19 novembre 2004, M. Simonet
a déclaré qu’il n’existait aucune preuve des achats
effectués par les arbitres. Les nombreux e-mails reçus
suite à son enquête par M. Vautrot de la part
d’arbitres reconnaissant avoir acheté des téléphones
démontrent à l’évidence que M. Simonet a tort.
Comme établi ci-dessus, de nombreux arbitres ont
profité des largesses de M. Pettinato en lui achetant
du matériel « à cul de camion ».
(…)
Le 2 juin 2003, le bureau de Michel Vautrot à la FFF a
été cambriolé. La police est venue constater les faits,
mais, une fois encore, la FFF n’a pas donné de suite et
n’a jamais porté plainte. Lors de l’apparition du faux
classement des arbitres, M. Vautrot déclare s’être
demandé si les visiteurs de son bureau n’étaient pas
venus y chercher les notes des arbitres européens.
(…)
Le malaise général régnant dans l’arbitrage français
semble être la conséquence d’un laisser-aller regrettable de la part des dirigeants concernés. De nombreux incidents sont survenus sans que la FFF ne réagisse véritablement. En effet, que cela soit suite aux
divers articles de presse, au cambriolage du bureau
de M. Vautrot, à l’affaire des portables et à l’enquête
interne qui à suivi ou encore suite au rapport confidentiel de M. Vautrot relatif à M. Pettinato, il n’y a eu
aucune réelle réaction ou démarche officielle entreprise par les dirigeants de la FFF.
Le comportement de M. Simonet semble quelque peu
ambigu en ce sens que pour chacune de ces affaires, il
justifie son inaction en les qualifiant de « conflits de
personnes » pour lesquels la FFF n’a pas à intervenir.
Ce comportement quelque peu laxiste a très certainement permis à la situation de se dégrader.
Il est difficile de comprendre ce manque de réaction,
notamment vis-à-vis de M. Pettinato, qui achetait
pourtant du matériel électronique au nom de la FFF et
le revendait ensuite aux arbitres. Cette affaire nous
semble grave. À titre d’exemple, comment juger la
note donnée par un observateur d’arbitre à M. Bré si
l’observateur en question a acheté du matériel à bas
prix à M. Pettinato, qui est l’ami de M. Bré ? Comment ne pas s’inquiéter des informations parfois
fausses, parfois confidentielles, divulguées aux
arbitres par M. Pettinato ? Pourquoi ne pas avoir
donné suite au rapport accablant établi par M. Vautrot concernant les agissements de M. Pettinato ?
Pourquoi affirmer qu’il n’y a pas de preuves de l’achat
de matériel par les arbitres alors que les réponses
obtenues suite à l’enquête menée par M. Vautrot,
avec l’accord de M. Enault (alors directeur général de
la FFF), démontrent clairement le contraire ?
Toutes ces questions restent sans réponse, mais laissent quelque peu songeur quant à la gestion de M.
Simonet. »
Michel VAUTROT
En guerre ouverte avec Bernard
Saules, le président de l’UNAF, il a
démissionné de son poste de DTNA en
juillet 2004. C’est lui qui a révélé
l’affaire des portables, en mai 2003. À
soixante et un ans, il consacre sa
retraite aux missions que lui confie la
commission des arbitres de l’UEFA. En
revanche, il est complètement écarté
des dossiers d’arbitrage en France.
Stéphane BRÉ
Arbitre de la FFF depuis 1992, il fait
partie des meilleurs arbitres français
depuis plusieurs saisons. Ami de Pettinato, il s’est servi d’un faux classement
des arbitres européens en 2004. Après
enquête, l’UEFA l’a suspendu jusqu’au
31 juillet 2005. En septembre, la FFF a
demandé à la FIFA de réintégrer Bré
(40 ans) parmi le contingent des internationaux français. Si la FIFA accède
aux désirs de la FFF, l’UEFA, qui n’a pas
apprécié son attitude, peut aussi décider de ne lui confier aucun match.
Xavier PETTINATO
L’homme par qui le scandale est arrivé.
Fils d’un dirigeant de la Ligue de Corse,
ce jeune homme brillant est souvent
apparu au côté des principaux arbitres
français, à qui il a procuré du matériel
électronique et des vêtements à des
prix imbattables. Son père s’occupe de
la réception des arbitres à Ajaccio et
Xavier en a profité pour sympathiser
avec quelques-uns d’entre eux. En
2003, Vautrot a cherché à le chasser de
l’arbitrage français. En vain.
Frédéric THIRIEZ
Président de la Ligue (LFP) depuis
2002, Frédéric Thiriez (54 ans) soutient
activement les arbitres. Il se rend régulièrement à leurs rassemblements et
les a engagés sur la voie de la professionnalisation. Thiriez a été contacté
par Pettinato une première fois le
17 septembre 2003. Il n’aurait pas
répondu à sa lettre. En revanche, JeanPierre Hugues, le directeur général de
la LFP, admet que les deux hommes se
sont rencontrés « à deux reprises ».
« Les affaires se sont arrêtées là »,
assure le DG de la Ligue.
Claude SIMONET
Président de la FFF de 1994 à 2005.
C’est lui qui a installé Vautrot à la tête
de l’arbitrage français et c’est avec sa
bénédiction que fut créée la DTNA.
Lorsque l’affaire des portables défraie
la chronique, en mai 2003, il décide de
ne pas suivre Vautrot. À soixante-seize
ans, Simonet s’est retiré des affaires du
football français et ne joue plus qu’un
rôle honorifique au conseil d’administration du FC Nantes.
Jean-Pierre ESCALETTES
Il est président de la Ligue fédérale du
football amateur (LFFA) quand éclate
la crise de l’arbitrage en France, en
2003. À ce titre, il est l’un des membres
du conseil fédéral de la FFF, le gouvernement du football français. Vautrot le
considère comme son ami et il est persuadé qu’il va le soutenir. Nommé président de la FFF le 12 février 2005,
Escalettes signera deux lettres contre
Vautrot. La première est adressée à
l’UEFA, pour exiger qu’il ne représente
plus la France à la commission des
arbitres. La seconde est destinée au
ministère de l’Éducation nationale.
Escalettes demande que la mise à disposition de Vautrot cesse. Cette position va déplaire jusqu’au plus haut
sommet de l’État. Vautrot recevra ainsi
la Légion d’honneur des mains du président de la République en personne.
PAGE 11
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
«Les arbitres ont perdu
leur indépendance »
Un faux contrat
de travail
à en-tête de la LFP
FIFA étendra la peine au niveau planétaire.
Michel Vautrot, lui, veut que la vérité
éclate. Il va même jusqu’à demander
au conseil national de l’éthique de le
recevoir. Sa demande restera lettre
morte. Pettinato continue à balader
« Pascal ». Il lui fait signer un vrai-faux
contrat de travail à la LFP (3). « Pascal » le fait vérifier par un avocat, qui
ne trouve rien à y redire. Pettinato lui
fait fabriquer des cartes de visite à entête de la LFP. Surtout, « Pascal »
reçoit régulièrement des appels de
deux personnes : la première se présente comme étant Jacques Thébault,
le directeur général de la LFP ; la
seconde dit être une secrétaire de la
Ligue.
Bleu
Rouge
Le témoignage d’Alain Sars, ancien arbitre international. Dans son courrier adressé à Michel
Vautrot, il s’avoue « sidéré des informations secrètes que détenait Xavier Pettinato ».
début de l’année 2004, en pleine
affaire des portables, le fils du viceprésident de la Ligue de Corse s’invite
à la traditionnelle thalasso des
arbitres, à Biarritz. Il promet une conférence de presse cinglante avec
Me Francis Szpiner, un ténor du barreau, qu’il présente comme son avocat… Il quittera l’établissement thermal satisfait de son effet et de la
pagaille qu’il a semée. Lors du voyage
aller, il s’est même débrouillé pour
occuper le siège voisin de celui de
Claude Simonet.
Le jeune Corse avait visiblement ses
entrées à la Ligue et à la Fédération.
Les arbitres et les délégués qui l’ont
côtoyé ont tous été sidérés par sa
connaissance du milieu et sa capacité
à détenir des informations confidentielles. Quelle était la taupe ou quelles
étaient les taupes de Pettinato dans les
instances ? C’est la question soulevée
par l’enquêteur de l’UEFA à la fin de
son rapport (voir ci-dessous). Elle reste
posée.
Vautrot parti, on n’entend plus guère
parler de Pettinato. Ses parents ont
réglé son ardoise auprès du commerçant ajaccien. L’affaire des portables
n’existe plus puisque aucune plainte
n’a été déposée. Mais elle a coûté à
Pettinato son poste à la mairie de Nice,
au début de l’année 2005.
Jaune
Bleu
Jaune
Pettinato s’est fabriqué un personnage. Toutes les élucubrations sont
valables pour gonfler sa crédibilité.
Ainsi demande-t-il à l’arbitre en question d’établir les factures des vêtements à l’attention du ministère de
l’Intérieur. Le 19 avril 2003, Pettinato
rencontre Alain Sars en marge de la
rencontre AC Ajaccio - Bordeaux (1-6)
et n’hésite pas à lui demander des invitations pour le fils de… Nicolas
Sarkozy !
Stéphane Bré est l’arbitre dont Pettinato est le plus proche. Bré est-il abusé ou
souhaite-t-il défendre son ami ? Le
directeur de jeu breton jure à Vautrot
que Pettinato connaît « une réussite
professionnelle insolente en plein
cœur du pouvoir à Paris ». Bré précise
que Pettinato a été « conseiller technique de M. Sarkozy au ministère de
l’Intérieur pendant un certain temps
puis chef de cabinet adjoint du cabinet
Robien au ministère du Logement et
des Transports, à vingt-trois ans ».
Mais Stéphane Bré se trompe. En fait,
Pettinato a demandé au député UMPCNI de la 1re circonscription des AlpesMaritimes, Jérôme Rivière, d’intervenir auprès de Robien afin de lui obtenir
un stage pour préparer le concours de
catégorie A de la fonction publique.
Vautrot s’inquiète des liens que le personnage a tissés dans le monde de
l’arbitrage. Il veut agir et pense que sa
hiérarchie va l’aider à écarter Pettinato. Il a pris connaissance de son commerce de bas étage quand un commerçant d’Ajaccio l’a appelé pour se
plaindre d’une facture impayée de
45 000 euros (300 000 francs, à
l’époque). Le commerçant précise que
Pettinato, qui présentait une carte de
membre de la section corse de l’UNAF
(Union nationale des arbitres français,
l’un des syndicats d’arbitres), devrait
également 15 000 euros
(100 000 francs) à un collègue vendant des ordinateurs.
Vautrot est persuadé que la FFF va porter plainte. Il en est tellement sûr qu’il
le déclare lors du congrès national de
l’UNAF à Lannion, à la fin du mois de
mai 2003. Dans un mémo adressé à
Claude Simonet, le président de la FFF,
Vautrot demande « des sanctions pour
les arbitres qui auraient agi avec légèreté compte tenu de l’image qu’ils
représentent ». « Beaucoup d’arbitres
non concernés par cette affaire attendent cette issue », insiste-t-il. Certains, comme Gilles Veissière, Claude
Colombo, Éric Poulat, Pascal Garibian,
Stéphane Moulin ou Bruno Derrien
sont effectivement outrés. Ils n’ont
jamais marché dans la combine de Pettinato et ils craignent des répercussions négatives sur l’ensemble de la
corporation.
En attendant que la justice soit saisie,
Vautrot demande en urgence au
conseil fédéral de déclarer Pettinato
persona non grata. Dans un rapport
confidentiel au président de la FFF,
Vautrot avait fait état d’informations
sur des « mouvements importants et
louches sur les comptes bancaires de
Pettinato ». Simonet désavoue pourtant son directeur de l’arbitrage et
choisit la politique de l’autruche. Pour
la FFF, qui patauge déjà dans la crise
qui commence à secouer l’arbitrage
français, pas question de porter
l’affaire des portables devant la justice. « Lors d’une réunion de la DNA,
Jean-Louis Piette, le président du
conseil supérieur de l’arbitrage, m’a
dit que si je prononçais à nouveau le
nom de Pettinato il me virerait sur-lechamp, se souvient Vautrot. Il était
pourtant de mon devoir de me poser
des questions. Comme par exemple de
savoir si Pettinato n’était pas utilisé
par des clubs pour influencer les
arbitres. C’est ce qui s’est passé récemment en Italie, non ? Comme beaucoup, je suis en droit, aujourd’hui, de
me poser des questions sur la passivité
du pouvoir sportif, sa volonté d’étouffer mes rapports et de m’éliminer. Il ne
fallait pourtant pas avoir fait de hautes
études ni être voyant pour comprendre. »
Fort de ses appuis, Xavier Pettinato a
mené la vie dure à Michel Vautrot. Au
Noir
Noir
C’EST L’HISTOIRE d’une escroquerie
qui n’a pas fini de secouer le football
français. En juin 2003, Michel Vautrot
avait révélé au grand jour le trafic de
téléphones, d’ordinateurs portables et
de vêtements de sport qu’un certain
Xavier Pettinato avait orchestré au
profit des arbitres de haut niveau, de
délégués, voire de membres de la
direction technique nationale de
l’arbitrage (DTNA).
À l’époque, Michel Vautrot, qui exigeait de ses troupes un comportement
exemplaire, avait estimé qu’il n’avait
pas été entendu par les instances du
football français. Devant ce qu’il considérait comme un désaveu, le Bisontin
avait même remis sa démission de
directeur technique national de l’arbitrage. Mais aujourd’hui, « l’affaire
Pettinato » rebondit. Le 28 juin dernier, la justice niçoise a rattrapé cet
admirateur de Christophe Rocancourt,
cet escroc de haut vol qui menait la
grande vie à New York en se faisant
passer pour un héritier de la famille
Rockefeller. Xavier Pettinato a été mis
en examen pour « escroquerie commise par personne chargée du service
public ».
Celui qui, pendant cinq mois, a été
agent territorial détaché au cabinet de
Jacques Peyrat, le maire UMP de Nice,
était parvenu à faire croire à des particuliers que le premier magistrat de la
ville l’avait mandaté pour vendre, à
très bon marché, une partie du parc
immobilier de la municipalité.
Pour tromper ses « clients », Pettinato
n’avait pas lésiné sur les moyens. Brochures plus vraies que nature avec
photos paradisiaques des biens,
fausses délibérations du conseil municipal, lettres avec fausse signature du
maire… En l’espace de dix mois, son
stratagème lui avait rapporté plus
d’1 million d’euros.
Aujourd’hui, plusieurs arbitres français de premier plan se sont repris à
trembler. Parce que la véritable passion de Pettinato, ce n’est pas l’immobilier, mais le football. Et que ses agissements dans le petit monde du ballon
rond ont laissé des traces. Michel Vautrot (voir ci-dessous) craint même un
scandale à l’italienne.
Retour en juin 2003. À l’époque, Philippe Kalt, un arbitre qui gère un magasin de vêtements dans l’est de la
France, reconnaît avoir reçu trois
visites de Pettinato. « Lors de sa première venue, avec un chauffeur, il m’a
12
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
RUGBY ÉQUIPE DE FRANCE
Vermeulen, allégé et pesant
Délesté de 7 kilos, bon à deux reprises contre la Nouvelle-Zélande, le Clermontois a avivé la concurrence au poste de numéro 8.
SA FACE EST MARQUÉE par de frais
stigmates qui traduisent l’engagement physique de l’entraînement
matinal. « Je n’ai pas pu éviter Pascal
(Papé) », sourit Elvis Vermeulen. Le
numéro 8 clermontois vient de se faire
poser trois points de suture à l’arcade
sourcilière droite, son nez tordu est
orné d’une croûte, souvenir du récent
match de Saint-Denis, et sur son
arcade gauche, également suturée,
reste l’empreinte du combat de Lyon.
Qu’importe, ce visage est radieux et
traduit le bonheur présent du joueur.
« J’avais un sursis de deux semaines et
on me donne une semaine de plus donc
je suis plus qu’heureux », savoure-t-il.
À vrai dire, souligner que Vermeulen
est un troisième-ligne centre de poids
n’a rien d’une découverte. C’était déjà
le cas il y a trois ans et demi, lors de sa
troisième et ultime sélection avant son
rappel en bleu. En cette fraîche soirée
du 28 juin 2003, le Clermontois avait
évolué dans un registre identique sur
la pelouse du Jade Stadium de Christchurch (victoire néo-zélandaise,
31-23). Percutant, puissant mais sur
un mode alternatif, conséquence
d’une surcharge pondérale.
Aujourd’hui, Vermeulen est un autre
homme, un autre joueur. Plus léger,
plus résistant à l’effort, plus apte à
répéter les longues séquences. Et, heureusement, toujours aussi pesant,
comme il a pu le démontrer à Gerland
et à Saint-Denis, lorsqu’il a voulu
déchirer ce rideau noir qui obscurcissait l’horizon des Bleus. « Avec
l’embonpoint en moins, je me déplace
mieux, admet l’ancien Briviste, qui
pèse aujourd’hui 107 kilos (pour
1,87 m) contre 114 la saison dernière
encore. Quand tu as moins de poids, tu
enchaînes plus le jeu, tu es plus lucide
dans le combat physique et tu colles
plus au ballon. »
En vue semaine après semaine avec
Clermont, il a tout naturellement attiré
l’attention des sélectionneurs, qui le
citent aujourd’hui en référence. « Certains doivent travailler et suivre
l’exemple d’Elvis », a encore répété
Bernard Laporte dimanche matin, au
lendemain du second test contre la
Nouvelle-Zélande (11-23). L’entraîneur des Bleus venait de dire sa satisfaction du joueur « puissant » .
Quelques jours avant la revanche, il
avait même osé le cataloguer comme
l’un des leaders du groupe France. On a
beau savoir que « Bernie » est un
maître quand il s’agit de dire tout et
son contraire, le joueur paraît touché.
Mais, surtout, il est gêné : « Je suis plus
un soldat qu’un leader. Mon rôle premier, c’est d’aller au mastic. “Leader”,
c’est plus des joueurs comme Fabien
Pelous ou Raphaël Ibanez. Ils ont une
telle expérience… »
Le quatrième homme
Il n’en demeure pas moins qu’à dix
mois de la Coupe du monde (du 7 septembre au 20 octobre 2007) le retour
dans le groupe France d’un numéro 8
de métier, habitué à trier les ballons
derrière sa mêlée, à imposer sa puissance dans le jeu au près ou franchir le
rideau adverse dans d’autres zones,
modifie les données à ce poste. Depuis
la Coupe du monde 2003, si l’on fait
abstraction des expériences sans lendemain de Tabacco (contre l’Écosse,
en 2005) et Chabal (contre les Tonga,
en 2005), trois hommes se sont partagés le maillot floqué du numéro 8 :
Imanol Harinordoquy (7 fois), Thomas
Lièvremont (9) et Julien Bonnaire (11).
Évoluant davantage dans le registre de
l’ex-capitaine du BO que dans celui,
plus coureur et aérien, d’Harinordoquy
et de Bonnaire, Vermeulen ne veut
cependant pas voir plus loin que cette
expérience automnale : « Avant que
l’on me rappelle, la Coupe du monde
2007, j’y pensais un tout petit peu. Ma
priorité, c’était de revenir à un bon
niveau avec Clermont. Aujourd’hui, si
je pense au Mondial ? Oui et non. Surtout, je prends ce qu’on me donne. »
Mais si les techniciens ont pointé sa
performance offensive, ils ont également insisté sur quelques manques
défensifs. « C’est vrai, reconnaît l’intéressé. Samedi dernier, en première mitemps, je manque deux plaquages qui
font mal. Mon premier loupe Kelleher
et c’est “Roro” (Rougerie) qui rattrape
le coup à 5 mètres de notre ligne. Puis,
c’est MacDonald qui me prend à l’intérieur et cela aboutit à l’essai de Rokocoko. C’est le genre d’actions où je dois
progresser ; c’est cela, le haut
niveau. »
Prochaine session de rattrapage samedi contre les Pumas. « Ce match, on l’a
bien tête, dit Vermeulen. On reste sur
quatre défaites contre eux, 80 % de
leur équipe évolue dans le Top 14. Ils
nous connaissent, on les connaît. Et
moi, en face, j’aurai trois Clermontois :
Scelzo, Ledesma et Longo. » Et avec ce
dernier, concurrent direct en club, il
pourrait même y avoir un match dans
le match à la saveur auvergnate. « Ah
Longo ! Il m’a gentiment appelé pour
me féliciter avant le test de Lyon. À
Clermont, on l’appelle affectueusement “Franklin” en référence au dessin animé. Il est chauve, un peu bossu », s’esclaffe Vermeulen. Samedi, il
n’y aura pas de tortue. Juste des Pumas
redoutables et redoutés.
HAMID IMAKHOUKHENE
Remaniement minimal
À partir d’un groupe inchangé, le quinze titulaire face aux Argentins samedi prochain au Stade de France
devrait peu varier par rapport à celui présenté samedi dernier face aux All Blacks.
Opposition au menu
Huis clos de plus en plus tôt. Hier, les deux séances d’entraînement de l’équipe de
France se sont déroulées à l’abri des regards. Le matin, après l’observation
d’Angleterre-Argentine (21-23), c’est la défense qui fut le fil conducteur de la
séance, dont Julien Bonnaire (légère entorse de la cheville gauche) et Aurélien
Rougerie (hématome costal) furent dispensés. L’après-midi, c’est du travail en
opposition face aux jeunes du pôle France qui fut proposé, avec répétition de certains lancements et organisation défensive. En plus de Bonnaire et Rougerie,
Pierre Mignoni (élongation d’un adducteur en phase de guérison) et Pascal Papé
(traumatisme « chondrocostal ») furent ménagés.
« Rougerie a passé une radio et une échographie hier matin qui n’ont révélé
aucune lésion costale, précise Thierry Hermerel, le médecin de l’équipe de France.
On fera un nouveau bilan ce matin avant de fixer la date de reprise. A priori, les
trois autres pourront s’entraîner normalement aujourd’hui. » – S. T.
CHRISTIAN JAURENA
Le quinze de France probable contre l’Argentine
Samedi, à Saint-Denis, Stade de France, 15 heures, France 2.
15 Elhorga
(Agen, 28 ans/17 sélections)
14 Heymans
11 Dominici
13 Fritz
12 Jauzion
(Stade Français, 34/54) (Toulouse, 22/11) (Toulouse, 28/36) (Toulouse, 28/25)
ou Rougerie
(Clermont, 26/44) 10 Traille
9 Yachvili
(Biarritz, 26/31)
(Biarritz, 27/48)
7 Bonnaire
8 Vermeulen
6 Betsen
(Bourgoin, 28/23)
(Clermont, 27/5)
(Biarritz, 32/50)
5 Papé
4 Nallet
(Castres, 30/21)
(Castres, 25/14)
1 Milloud
(Bourgoin, 30/37)
banez (cap.)
p , ANG
ps,
ANG,, 33/82))
Les remplaçants
Entraîneur : B. Laporte.
), 17 Marconnet (Stade Français, 30/67),
Martin (Stade Français, 27/15), 20 Mignoni
minici, 22 Marty (Perpignan, 24/7).
Sur fond bleu, les nouveaux joueurs par rapport au quinze qui a débuté samedi dernier.
AGENDA
ARGENTINE
Une sélection atypique
AUJOURD’HUI
Quasiment tous titulaires de diplômes universitaires, les Pumas constituent une équipe unique dans le top 10 du rugby mondial.
LES CV DES VINGT-NEUF PUMAS
en tournée en Europe ne sont pas remplis que de titres acquis sur les terrains.
La sélection de Marcelo Loffreda
compte en effet une large palette de
têtes pensantes. La grande majorité
d’entre eux a bien souvent usé ses pantalons sur les bancs de l’université. Ce
qui fait de la sélection argentine une
équipe plus qu’atypique dans le paysage du rugby mondial. À écouter l’un
des leaders des Pumas, Felipe Contempomi, (demi d’ouverture ou centre),
ces qualifications donneraient même
un certain avantage à son équipe :
« C’est important pour nous d’avoir un
diplôme universitaire ou une expé-
L’équipe néo-zélandaise : Muliaina – Gear, Smith, McAlister, Sivivatu – (o) Carter,
(m) Kelleher – McCaw (cap.), So’oialo, Collins – Williams, Robinson – Hayman, Oliver,
Tialata. Remplaçants : Hore, Woodcock, Ryan, Thorne, Weepu, Evans, Nonu.
COUPE DU MONDE : LA CORÉE BAT HONGKONG. – La Corée du Sud a
battu Hongkong, 23-5, hier à Hongkong. Les Coréens affronteront samedi le
Japon, vainqueur de Hongkong, 52-3. Le gagnant sera qualifié pour la Coupe
du monde dans la poule B, en compagnie de l’Australie, Galles, Fidji et
Canada. Le perdant jouera un barrage contre les Tonga.
rience professionnelle. Parce que cela
signifie que l’on a eu plus de temps
pour se former comme personne. Et
cette richesse humaine aide à donner
une certaine unité dans le groupe. »
Felipe, par exemple, fait partie des
trois blouses blanches de l’équipe.
Puisque lui comme Avramovic et Pablo
Gomez Cora étudient ou ont étudié la
médecine. Sans parler de Rodrigo Roncero, absent pour cause de blessure.
Ces médecins ne représentent pourtant pas le gros de la troupe. Même si le
pilier Juan Gomez est aussi un scientifique puisqu’il est sur le point de terminer ses études de vétérinaire. La majorité des vingt-neuf Pumas qui
s’apprêtent à affronter les français
samedi ont choisi la filière commerciale. Certains peuvent se vanter
d’avoir déjà leur diplôme en poche
comme Pichot, Manuel Contempomi
ou Gonzalo Longo, pendant que
d’autres, comme Ayerza, Vernet
Basualdo, Arocena, Albacete (il suit
des cours à l’université de Toulouse)
ou Lozada continuent de bûcher pour
avoir un diplôme en administration
d’entreprise. Mais ce n’est pas tout,
puisque les Pumas ont toute une panoplie de corps de métiers à offrir. Hernan
Senillosa et Nicolas Fernandez Miranda travaillent dans des petites entreprises familiales. Le premier dans les
chaussures et le second dans la fabrication de trophées en métal argenté.
Juan Fernandez Lobbe, lui, est ingénieur, Federico Todeschini et Ignacio
Fernandez Lobbe, eux, sont professeurs d’éducation physique. Sans parler d’Omar Hasan, connu pour ses réels
talents de chanteur lyrique et qui failli
embrasser une carrière professionnelle de baryton il y a trois ans. Et que
dire de Nuñez Piossek, qui gère les
terres familiales dans son Tucuman
natal (nord-ouest de l’Argentine) ?
Bref, les joueurs de la sélection argentine ont toujours eu en tête qu’il existait un avant et un après-rugby. L’ailier
de Hindu Horacio Agulla, qui découvre
avec gourmandise l’ambiance du rugby professionnel, se voit bien « continuer à faire des études. Si je pars en
Europe, eh bien ! j’essaierai de trouver
un club dans une ville qui a une bonne
université. Peut-être alors que cette
expérience me servira également pour
l’après-rugby ». Les Argentins ont
donc une mentalité qui frise encore
avec l’amateurisme dans le sens où la
formation universitaire est un élément
qu’ils prennent toujours en compte.
ALEXANDRE JUILLARD
DEUX ENTRAINEMENTS HIER. – Les Pumas ont réalisé deux séances
d’entraînement dans la journée d’hier. Les douleurs de Martin Durand (dos) et
Nuñez Piossek (genou) ne sont qu’un mauvais souvenir. Les vingt-neuf joueurs
argentins ont tout d’abord travaillé le jeu défensif, avant qu’avants et trois-quarts
se séparent. Les uns ont travaillé les touches pendant que les autres ont effectué
des attaques-défenses. Dans l’après-midi, sous les ordres de Marcelo Loffreda, ils
ont travaillé le jeu d’attaque et commencé à mettre en place certaines combinaisons offensives. Aujourd’hui, les joueurs et le staff ont prévu d’aller à Eurodisney.
– A. Ju.
ÉQUIPE DE FRANCE. – Annonce de la
composition de l’équipe contre l’Argentine (samedi 25 novembre au Stade de
France).
VENDREDI 24 NOVEMBRE
TOP 14 (15e journée). – Stade Français - Castres (20 heures) ; Albi-Toulouse
(20 h 30, Canal + Sport).
ANGLETERRE (9e journée).– Bristol-Gloucester ; Sale-Harlequins.
SAMEDI 25 NOVEMBRE
MATCHES INTERNATIONAUX. –
France-Argentine (15 heures, France 2) ;
Angleterre - Afrique du Sud (18 h 15,
Canal + Sport) ; Écosse-Australie ; ItalieCanada ; Galles - Nouvelle-Zélande.
COUPE DU MONDE (qualifications, Zone Europe). – PortugalGéorgie.
COUPE DU MONDE (qualifica-
tions, Zone Asie). – Corée du Sud Japon.
TOP 14 (15e journée). – Brive-Bourgoin, Montauban-Bayonne, Agen-Montpellier, Biarritz-Narbonne (18 h 30) ; Perpignan-Clermont (20 heures, Canal +
Sport).
PRO D 2 (11e journée). – OyonnaxPau, La Rochelle - Racing-Métro 92, Bordeaux-Bègles - Mont-de-Marsan, Grenoble-Auch, Toulon-Tarbes (18 h 30),
Béziers-Lyon (20 heures).
ANGLETERRE (9e journée). – BathNewscastle.
LIGUE CELTIQUE. – Munster (IRL) Ospreys (GAL).
DIMANCHE 26 NOVEMBRE
PRO D 2 (11e journée). – ColomiersGaillac (15 heures), Dax-Limoges(15 h 15,
France 3 Régions Sud, Aquitaine et Poitou-Charentes - Limousin).
ANGLETERRE (9e journée). – Saracens-Worcester ; London Irish - Northampton ; Wasps-Leicester.
?
U
E
J
U
D
N
I
F
N
E
ENTINE
G
R
A
E
FRANC
GENT.
I DÉRAN
U
Q
S
N
TIO
10 QUES
B LEU S .
E : NOS
C
N
A
R
F
EUR DES
P
S
A
P
XV DE
N'A
NANDEZ
AN HER
U
J
:
LE.
E
IN
N TRAIL
ARGENT
E DAMIE
D
S
N
IO
PLICAT
: LES EX
RETOUR
!
M ARRE
ÈS EN A
V
O
N
Y
: GU
TO P 14
PAGE 12
MERCREDI 22 NOVEMBRE 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
On mettra encore une pièce sur un
troisième Biarrot, le flanker Serge
Betsen, absent du premier groupe
face aux Blacks et entré en seconde
période samedi dernier. Tout simplement parce que Maso, la semaine
passée, l’a annoncé par anticipation.
C’est Rémy Martin, déjà remplaçant
pour le premier match, qui devrait se
rasseoir sur le banc… à moins que la
cheville douloureuse de Julien Bonnaire n’incite les décideurs à préserver le Berjallien. Mais ce serait étonnant, vu son activité en touche et au
plaquage samedi face aux NéoZélandais. En deuxième ligne, il
serait tout aussi surprenant de voir le
jeune Loïc Jacquet lancé dans les
griffes des gros Pumas. Pascal Papé
et Lionel Nallet reformeront l’attelage bleu, couleur castraise.
Restent les chaises musicales. Olivier
Milloud, Pieter De Villiers et Sylvain
Marconnet se disputent les deux fauteuils de pilier avec autant d’âpreté
que Christophe Dominici, Cédric
Heymans et Aurélien Rougerie ceux
d’ailier. Les derniers nommés de
chaque trio étant, probablement,
remplaçants cette fois.
Mais rien n’est sûr car les entraînements de Marcoussis, désormais à
huis clos, ne nous auront donné
aucune indication.
Le grand oral de Marcel Dagrenat – président démissionnaire mais revenu
dans la course – et Paul Goze prévu ce soir pour présenter leur projet pour la
présidence de l’USA Perpignan à l’Amicale des anciens joueurs est reporté à
demain, pour permettre une tentative de conciliation – il y en a déjà eu une
hier – entre les deux camps en lice, selon les anciens. Le vote – demain – de
cette dernière sera décisif puisque, avec 1 % des actions de la holding USAP
per sempre, l’Amicale offrira la majorité à l’un ou l’autre camp, qui possède
chacun 49,5 %.
Le projet Dagrenat s’articule autour du ticket Francis Gendre - Jordi Pujol
(fils), qui, s’ils sont élus, confirmeront l’actuel président à son poste et lui
adjoindront deux vice-présidents, dix administrateurs et un manager sportif
général. Promesse est faite de porter le budget à 13 millions d’euros d’ici
2010 et le capital du club dans une fourchette de 750 000 à 1,5 million
d’euros. Du côté de Paul Goze, on assure vouloir dissoudre la holding pour lui
substituer une « Association des amis de l’USAP » permettant d’ouvrir le
capital du club au plus grand nombre. L’ancien patron des Sang et Or
(1989-1993) revendique, quant à lui, le soutien de Philippe Donnet, membre
exécutif d’Axa, lequel s’est engagé, en son nom, à trouver 2 millions d’euros
par an pendant trois ans.
Chacun des 39 votants des anciens s’exprimera demain à bulletin secret.
Jean-François Imbernon, le président de l’Amicale, n’a donné aucune consigne
de vote. – V. C.
SIX CHANGEMENTS CHEZ LES BLACKS.– McCaw et Carter seront
titulaires pour la quatrième fois consécutive lors de la tournée d’automne de
la Nouvelle-Zélande, contre le pays de Galles, samedi à Cardiff, dans une
équipe qui compte six changements. Gear, Smith, McAlister, Robinson, Oliver
et Tialata remplacent MacDonald, Rokococo, Nonu’u, Jack, Mealamu et
Woodcock. Mauger, blessé au genou, est rentré en Nouvelle-Zélande pour
subir une petite intervention chirurgicale.
Bleu
par Yannick Jauzion et Florian Fritz.
Autre paire qui devrait être reconstituée, celle des demis de Biarritz,
Dimitri Yachvili retrouvant son
numéro 9 et son rôle de buteur aux
dépens de Pierre Mignoni (appelé
pour suppléer Jean-Baptiste Élissalde, forfait).
Tentative de conciliation
Jaune
Rouge
Jaune
On peut donc s’attendre à une
équipe solide (pour s’opposer aux
redoutables conquérants argentins)
et sérieuse (pour ne pas donner aux
Hernandez ou autre Corleto les ballons pour briller). Pas de fantaisie ni
trop de roulement. La logique énoncée en début de mois par le staff qui
voulait que tous les joueurs convoqués devraient débuter un des trois
matches pourrait être écornée : le
centre David Marty sera sans doute,
pour la troisième fois, remplaçant,
derrière la paire toulousaine formée
PERPIGNAN
Noir
Bleu
Noir
NUMÉRO 2 ET CAPITAINE :
Raphaël Ibañez. Voilà une certitude
dans la liste que dévoileront ce matin
à Marcoussis l’entraîneur de l’équipe
de France, Bernard Laporte, et son
manager, Jo Maso. Pepito Elorgha à
l’arrière et Damien Traille à l’ouverture en sont deux autres : le premier
parce qu’il a fait un retour remarqué,
samedi dernier contre la NouvelleZélande (11-23), le second parce
qu’il a besoin de temps de jeu à son
nouveau poste. Après, il y a quand
même de très fortes présomptions
concernant la composition d’un
quinze de départ qui devra être le
meilleur possible pour remporter
une victoire impérative.
L’enjeu, en effet, dominera le jeu jusqu’à samedi, 15 heures, jusqu’au
coup d’envoi d’une rencontre dont
on n’aurait pas imaginé, voici deux
semaines, avant les deux passages
de la tornade noire, qu’elle soumettrait les Bleus à une telle pression.
Gagner impérativement pour, à
défaut de se croire à l’égal des meilleurs (les All Blacks), se redonner
l’espoir de bien figurer sur l’échiquier
mondial.
Elvis Vermeulen (ballon en main), qui s’apprête à
servir Dimitri Yachvili devant Rodney So’oialo et
Richie McCaw (à droite), a marqué des points en
troisième-ligne centre des Bleus, malgré deux nets
revers face aux Blacks.
(Photo Bernard Papon)
13
NATATION
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
LA RETRAITE DE IAN THORPE
1
2
3
4
5
Janvier 1998, Ian Thorpe devient à quinze ans le plus jeune champion du monde de l’histoire en s’imposant sur 400 m devant Hackett (photo 1). Sous son impulsion, alors qu’il a gagné le 400 m quelques minutes auparavant, et celle de Klim, le relais 4 × 100 m australien s’impose aux Jeux de Sydney. Pour la première fois, les Américains sont battus (photo 2). Grâce à sa nage, alliant technique et puissance, il empoche six titres mondiaux à
Fukuoka en 2001, un record (photo 3). Podium de légende pour le 200 m des Jeux d’Athènes : Thorpe devance Van den Hoogenband (à gauche) et Phelps au bout d’une course incroyable de maîtrise. Son ultime chefd’œuvre (photo 4). Hier à Sydney, l’Australien annonce sa retraite, en direct sur deux chaînes australiennes (photo 5).
(Photos Nicolas Luttiau, Greg Wood/AFP, Toshifumi Kitamura/AFP, Richard Martin et Rick Rycroft/AP)
Thorpe, un géant s’en va
L’Australien a annoncé hier qu’il mettait, à vingt-quatre ans, un terme à son incomparable carrière.
VERBATIM
BENOÎT LALLEMENT (avec A. Col.)
Ses chiffres
1
1,95
,
2
… défaite en ggrand rendez-vous sur 200 m, face à
Pieter Van dden Hoogenband aux Jeux de Sydney, en 2000.
… mètre, sa taaille pour une envergure de bras de 1,90 m.
m
… il détient auujourd’hui deux records du monde en grandd bassin :
celui du 2000 m en 1’44”06 et celui du 400 m en 3’400”08.
2”61
… le temps qu’il
u a ôté au record du monde du 200 m entree 1999 et 2001.
3”72
… le temps qu’il
u a ôté au record du monde du 400 m entree 1999 et 2002.
5
… TTITRES OLLYMPIQUES : trois en 2000 (400 m, relais 4 x 100 m
eet relais 4 x 200 m)) et deux en 2004 (200 m et 400 m).
7
… années d’invincibilit
i
é sur 400 m entre sa défaite faace à
Grant Hackkett le 12 août 1997 en finale des Championnnats
Panpacifiqu
p ques et son titre olympique
y p q à Athènes le 14 août 2004.
9
… il détient les neuf meilleures performances de touss les temps sur
400 m et neeuf des dix meilleurs chronos de tous les tem
mps sur 200 m.
11
… TTITRES MONDIAUX, un record : deux en 1998 (400 m et
rrelais 4 x 2000 m), six en 2001 (200 m, 400 m, 800 m, relais 4x 100 m,
rrelais 4 x 2000 m et relais 4 x 100 m 4 nages) et trois en 2003
((200 m, 4000 m, relais 4 x 200 m).
13
… records
r
ddu monde individuels battus en grand bassin. Il a
raaccourci six fois la marque du 200 m, cinq fois celle du 400 m et
deux fois ccelle du 800 m. Il a également battu cinqq records du
monde en reelais et cinq records en petit bassin.
m
15
… ans, 3 mois et 2 jours : son âge quand, le 15 janvieer 1998,
il remporte le 400 m à Perth pour devenir le plus jeunne champion
du monde dde l’histoire.
24
… ans, son âge,
g il est né le 13 octobre 1982 à Sydney.
54
… sa pointurre.
100
… kilos, son poids de forme.
213
… son pouls juste après son record du monde du 200 m en 1999.
RÉACTIONS
« À l’intérieur, il n’y avait plus rien » « Comme un frère »
Chemise blanche, l’air digne, les yeux secs et le sourire radieux, c’est
ainsi que Ian Thorpe est apparu hier, dans un hôtel de Kingscross,
quartier branché de Sydney, pour la dernière fois de sa carrière. En
trente-cinq minutes, tantôt ému, en remerciant le public australien,
tantôt léger, il a livré, en direct sur deux chaînes de télévision, les
dessous de sa décision. Extraits.
L’IMAGE TROMPEUSE
« Quand je me regardais dans le
miroir, ces derniers temps, l’image me
ressemblait bien. De l’extérieur, j’étais
en forme. À l’intérieur, il n’y avait
plus rien. »
LE DÉCLIC CALIFORNIEN
« À Los Angeles (l’été dernier), j’ai pu
me concentrer sur ce que j’avais à faire
sans les distractions que je peux avoir
en Australie. Je ne sais pas si j’ai déjà
été aussi en forme que lorsque j’étais
là-bas. En retrouvant la forme physique, j’ai aussi retrouvé un esprit. J’ai
commencé à me poser beaucoup de
questions, à me regarder, non plus
comme un simple nageur, mais comme
un homme. Et tout en nageant, longueur après longueur, en fixant la ligne
au fond du bassin, j’ai soudain regardé
autour de moi… Je me suis demandé
ce que nager représentait pour moi et à
quoi pourrait ressembler ma vie sans la
natation ? C’est une question vraiment très sombre pour moi parce que
de la course du siècle, Thorpe prend
une année sabbatique. Il ne s’en
remettra jamais tout à fait. Ses velléités de retour affichées à l’automne
2005 et marquées par trois apparitions en compétition – dont la dernière lors des sélections pour les Jeux
du Commonwealth en janvier – sont
plombées par une mononucléose
puis une main cassée dans sa salle de
bains. Son exil de trois mois à Los
Angeles, censé lui redonner l’envie
l’été passé, le conforte plutôt dans
ses désirs d’ailleurs. Ni les Mondiaux, en mars à Melbourne, ni la
possibilité d’un troisième titre olympique de rang sur 400 m – exploit
inédit chez les hommes – en 2008 à
Pékin n’ont permis d’entretenir la
flamme. À vingt-quatre ans, il quitte
donc la scène sur la pointe des pieds.
Élégant paradoxe pour un tel géant.
ce sport constituait une véritable couverture de survie. Mais ma vie n’était
pas aussi équilibrée qu’elle aurait dû.
J’ai réalisé qu’il fallait que la natation
occupe une place moins importante
dans ma vie. »
LA PEUR
AVANT L’EXCITATION
« En me posant ces questions, ma première réaction a été la peur. Et, en
même temps, ça m’a excité d’imaginer
de quoi serait faite ma vie. Une vie où
la natation n’occuperait plus une place
de choix. Alors, dimanche dernier, à
14 h 53, j’ai décidé de ne pas nager en
mars aux Championnats du monde à
Melbourne. Ce jour-là, j’ai aussi pris
une décision difficile : arrêter ma carrière professionnelle. C’était vraiment
dur comme choix. Mais, aujourd’hui, je
suis heureux de l’avoir fait. J’ai eu une
grande carrière. Ce moment où je
m’éloigne du sport n’est pas mon préféré, mais c’est mon heure. »
DE LA FIERTÉ… ENFIN
« Ce qui est formidable, c’est qu’avec
cette décision je commence à être fier
de ce que j’ai accompli. Jusqu’ici, l’idée
ne m’était pas venue à l’esprit. Je
n’avais pas trop le temps de penser.
Maintenant, je suis plus fier que jamais.
Chacun se souviendra de ce que j’ai fait
dans les bassins, mais être capable
d’être là devant vous pour annoncer
cette nouvelle restera l’un des moments
dont je suis le plus fier. J’aurais pu choisir la facilité en continuant. »
LA FIN DES RÊVES
« Beaucoup auraient voulu que je
continue. Mais ç’aurait été malhonnête vis-à-vis de moi et des autres, de
continuer en nageant moins, parce que
je l’aurais fait pour nourrir les rêves des
autres, mais pas les miens. »
LE MEILLEUR DES JEUX
« Mon meilleur souvenir des Jeux,
c’est le relais 4 × 100 de Sydney
(2000). Mais ma meilleure performance olympique, c’est mon 400 m
d’Athènes (2004) à cause de l’état
dans lequel j’étais avant de nager. J’ai
vraiment dû me battre pour être
capable de m’élever à ce niveau-là. »
UN RIVAL INTIME
« Mon plus grand adversaire, je crois
que c’était moi. Et je m’en rends
compte de plus en plus. C’était moi et
ç’a été difficile à surmonter. En
revanche, les adversaires avec lesquels j’ai pris le plus de plaisir à nager
sont ceux que je considère comme mes
deux grands rivaux, Grant (Hackett) et
Pieter (Van den Hoogenband). »
LA COURSE INOUBLIABLE
« C’était un 200 m en petit bassin à
Berlin (février 2000) avant les JO de
Sydney. L’entraîneur en chef allemand
m’avait accusé de me doper. C’était
une situation de forte pression en
pleine préparation olympique. Je ne
savais pas comment j’allais réagir. Ça
m’a rendu plus fort. C’est la meilleure
course que j’aie jamais faite et ma
meilleure performance (record du
monde, 1’41’’10, qui tient toujours). »
ET MAINTENANT ?
« J’ai vingt-quatre ans. Seulement
vingt-quatre ans ! Je suis assez jeune
pour me lancer de nouveaux défis qui
feront de moi une meilleure personne.
Je n’ai pas ouvert de journal pour chercher un travail, mais si quelqu’un a
quelque chose de bien pour un ancien
champion olympique de natation… »
ADIEU OU AU REVOIR ?
« Je ne me vois pas refaire de compétition. Je ne l’exclus pas. Je n’ai jamais
rien exclu, mais ça n’arrivera pas. »
MERCREDI 22 NOVEMBRE 2006
PIETER VAN DEN HOOGENBAND, tombeur de Thorpe aux Jeux
de Sydney, mesure déjà le poids de son absence.
« QUELLE A ÉTÉ votre réaction en apprenant la
retraite de Ian Thorpe ?
– C’est un coup dur ! Il va me manquer. Ça me fait drôle
de savoir que je ne verrai plus ce gros poisson noir
(il nageait avec une combinaison noire) dans la ligne
d’à côté durant mes courses. Ce sera dur. On a une
histoire commune. Il est comme un frère. On est liés
pour la vie depuis la finale du 200 m des Jeux de Sydney,
une course folle ! J’en ai des frissons rien qu’en y pensant. Ce que nous avons partagé fut incroyable. On
avait tellement d’avance sur nos adversaires que nous
étions seuls au monde. Je nous revois dans la dernière
longueur quand, après avoir viré ensemble, on se regardait à chaque respiration. Cette course (VDH a battu
Thorpe) l’a aidé pour la suite, l’a gardé éveillé jusqu’aux
Jeux d’Athènes où il a pris sa revanche. Malheureusement, le score restera à 1-1, il n’y aura pas de belle
(sourire).
– Êtes-vous surpris par sa décision ?
– Pour l’avoir vécu après mon opération (du dos en
2005), je sais à quel point c’est difficile de repartir de
zéro. C’est beaucoup de souffrance et de patience. Il
faut une motivation énorme. Il ne l’avait plus. J’imagine
que c’est une décision difficile à prendre, tant la natation occupe une place importante, presque exclusive
dans notre vie, mais je suis certain qu’il est soulagé et
heureux de l’avoir prise. De toutes façons, c’est insupportable de continuer à nager quand tu n’es pas heureux… J’espère maintenant que tout le monde mesurera à quel point il a marqué l’histoire de la natation.
– Que vous a-t-il apporté ?
– Il m’a tellement aidé à progresser. Il fut une source
intarissable de motivation, un moteur. Notre concurrence nous a permis de nous dépasser. Dans ma carrière, deux nageurs ont joué un rôle essentiel, Ian et
Alex (Popov).
– En quoi Thorpe était-il un nageur exceptionnel ?
– Il avait son propre style, avec ses pieds immenses,
son battement de jambes insensé. Il était d’une puissance incroyable mais était toujours techniquement
impeccable. D’ordinaire, les demi-fondeurs basent leur
succès sur leur capacité d’endurance plus que sur une
perfection technique. Lui alliait les deux.
– Vous ne le retrouverez donc pas à Melbourne
lors des Mondiaux en mars…
– Oui, il va falloir que je change de tactique ! J’étais en
effet concentré sur ces retrouvailles, sur notre duel. Et il
ne sera pas à côté de moi en chambre d’appel pour me
demander, comme à Athènes, de lui fermer sa combinaison, ou me donner une bouteille d’eau. On ne pourra
pas plaisanter tous les deux. Il va vraiment me manquer. » – B. L.
Roxana MARACINEANU (championne du monde du 200 m dos en 1998) :
« Quand tu goûtes à la vie, la vraie, c’est
difficile de revenir dans les bassins avec la
même certitude pour le travail répétitif que
tu dois faire. De Perth, j’ai le vague souvenir d’un jeune prodige. En fait, je me souviens surtout de l’avoir vu pour la première
fois en vrai lors de la Coupe du monde à
Berlin (en 2000). Il m’a paru plus petit que
ce que j’imaginais et plutôt assez gros mais
dans l’eau… c’était impressionnant, surtout la puissance qu’il dégageait. Il a donné
une vraie dimension à la natation, et surtout au demi-fond. Grâce à lui, tu regardais
ces courses-là, tu mesurais vraiment tout le
travail qu’il y a derrière. » – B. L.
Michael PHELPS (USA, sextuple
champion olympique en 2004) : « Ian a été
une source d’inspiration et un champion
fantastique. Grâce à lui, l’intérêt pour la
natation a atteint un niveau universel.
C’était un grand ambassadeur. »
Kieren PERKINS (AUS, champion
olympique du 1 500 m en 1992 et 1996) :
« La carrière de Ian ne comporte pas une
seule tache d’huile. On ne l’oubliera pas. »
Shane GOULD (AUS, triple championne olympique en 1972, retraitée à 16
ans et 9 mois) : « Je le savais tourmenté, il
se débattait avec sa conscience. La peur de
l’inconnu, plonger dans une nouvelle vie…
Il lui fallait trancher. Bien sûr, il aurait pu
nager plus vite encore et gagner plus de
médailles, comme j’aurais pu le faire à mon
époque… Mais ce n’est que de la natation.
Il y a une vie entière en dehors. »
PAGE 13
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Son physique impressionnant, sa technique parfaite – notamment son incomparable battement de jambes –, sa maturité et son mental hors du commun ont fait de Ian Thorpe un nageur
exceptionnel qui, en six ans seulement, a réécrit l’histoire de la natation. (Photo Richard Martin)
veille à son épanouissement humain
autant qu’à son entraînement, qui
l’accompagne dans sa volonté de
briller également sur 100 m.
Et tant pis si Ian Thorpe ne raccourcit
plus les records. Il retrouve l’envie.
Assez pour taquiner les meilleurs
princes de 100 et rester hors
d’atteinte sur 200 et 400 m. Sa mainmise s’étirera jusqu’en 2004, même
s’il faut la mansuétude de son ami
Craig Stevens, qui lui laisse finalement sa place aux Jeux d’Athènes sur
400 m alors qu’il a été disqualifié
pour un faux départ grotesque aux
sélections. N’est-ce pas le luxe des
champions d’avoir plusieurs vies ?
Celle de « Thorpedo » le nageur a
donc pris fin hier. Ou plutôt à
Athènes en 2004, finalement.
Puisque, dans la foulée de deux or
olympiques de plus, sur 400 m et
200 m devant « VDH » et Phelps lors
(Australie)
Vingt-quatre ans,
né le 13 octobre 1982 à Sydney
1,95 m ; 100 kg
Entraîneur : Tracey Menzies
Bleu
Six titres
et trois records
planétaires
lors des Mondiaux
2001... Il ne nage
pas, il vole
du monde à Berlin en 2000 alors que
l’Allemagne le soupçonne, sans
preuve, de dopage. Un record du
monde, qui tient toujours (1’41’’10),
lui sert de réponse en même temps
qu’il lui forge définitivement son
armure de champion et lui permet de
se poster en garant de la lutte antidopage, puisqu’il ne cessera ensuite
de fustiger la FINA pour son inertie et
proposera, en vain, de congeler son
sang pour des analyses futures.
Un autre 200 m éclaire sa légende.
Une autre folie. Une faille, même,
pour l’embellir. Sydney. Septembre
2000. Un duel majuscule face à Pieter Van den Hoogenband dans
« sa » piscine olympique alors que
son or du 400 m doublé d’un sacre
collectif et historique sur 4 × 100 m
devant les Américains est encore
chaud. Aux 150 mètres, les deux
hommes virent ensemble, se toisent
à chaque respiration. Impensable
ballet synchronisé. Mais, parti trop
vite – une des rares erreurs tactiques
de sa carrière –, amoindri par une
infection des bronches – il n’en parlera que très peu pour ne pas se
cacher derrière cette excuse –,
Thorpe ne parvient pas à répondre à
l’accélération de « VDH », qui s’en
va plomber l’idole. Cette défaite, sa
seule en grands rendez-vous, scellera une belle amitié avec le Néerlandais aujourd’hui orphelin (voir par
ailleurs) et les triomphes à venir.
Notamment l’année suivante à
Fukuoka lors des Mondiaux.
Cette semaine japonaise sonne d’ailleurs comme l’apogée du champion.
Thorpe touche là-bas une forme de
plénitude. Six titres – un record du
genre –, trois records du monde, il ne
nage pas, il vole. Sa manière de
dompter le temps et l’espace rappelle un certain Michael Jordan sur
les parquets de basket. Thorpe n’a
pas encore vingt ans et à l’horizon se
profile le titre de meilleur nageur de
tous les temps. Mais lui réfute les
comparaisons, avoue d’autres ambitions qu’une place dans l’histoire,
parle de quête et d’épanouissement
personnels plus que de gloire.
Thorpe s’affirme ainsi hors de l’eau.
L’univers des bassins semble pour la
première fois trop étriqué pour son
esprit ouvert sur le monde et sa sensibilité exacerbée. Il n’est plus seulement un nageur professionnel. Le
voilà icône de la mode, businessman, mondain. Il ne peut se contenter d’un destin aquatique. Cette
mutation s’accompagne d’une rupture avec Doug Frost en 2002. Il préfère l’aventure avec Tracey Menzies,
ancienne prof d’art plastique, qui
Jaune
Rouge
Jaune
C’EST BEAUCOUP PLUS qu’un
souvenir, même si l’heure, celle des
adieux, s’y prête. C’est une image
forte qui l’escortera au gré d’une
incroyable carrière au parfum d’épopée, une marque de fabrique
presque, une empreinte déjà, même
s’il ne s’agissait que de ses premiers
pas. Perth, janvier 1998. Finale du
400 m des Championnats du monde.
Ian Thorpe n’a que
quinze ans et n’est
qu’une promesse.
D’ailleurs, jusqu’aux
300 mètres, le gamin
fait son âge, en
retrait de ses aînés.
Puis, soudainement,
éclatent sa classe, sa
puissance et une improbable maturité quand il remonte, dépasse puis
noie chacun de ses adversaires dans
le bouillonnement de son ambition
et de son bientôt légendaire battement de jambes.
Le dernier à craquer, dans une ultime
longueur « de muerte », est son
compatriote Grant Hackett, qui
quelques minutes plus tard racontera son calvaire avec deux formules
aussi bien senties que didactiques.
« Je me sentais bien jusqu’à ce que je
m’arrête pour acheter un piano et le
charger sur mon dos… », dit-il pour
résumer son sentiment de surplace
quand il fut dépassé par Thorpe.
« J’étais comme dans le tambour
d’une machine à laver en position
essorage », ajouta-t-il pour décrire
ce qu’il vécut ensuite dans les
remous provoqués par les mouvements de pieds de l’insolent. Existet-il plus symbolique et prégnant acte
de naissance que ce titre mondial –
record de précocité – au bout d’un
400 m en negative split, la deuxième
moitié de course plus rapide que la
première ? Une rareté, plutôt une
hérésie culturelle dans l’univers du
400…
Mais, en sculptant le premier chefd’œuvre de sa carrière, l’Australien
Ian Thorpe venait plus simplement
de jeter les grandes lignes de sa
propre vision de la nage libre, d’une
révolution à venir. Car le jeune
homme qui, hier, dans un hôtel de
Sydney et une agitation symptomatique de sa carrure d’icône, a annoncé sa retraite a bouleversé les frontières de son sport.
Grâce à un physique hors normes
(1,95 m pour 100 kilos) propulsé par
des pieds king size (il chausse du 54),
une technique apurée, un sens de la
glisse inné et une intelligence rare, il
s’en alla défricher de nouveaux territoires. Ce potentiel rare, unique
peut-être, Doug Frost l’avait senti
dès qu’il vit un jour débarquer le
môme de huit ans dans sa piscine de
Padstow, dans la banlieue de Sydney. « Déjà, rappelait le coach de ses
débuts hier, son exceptionnel talent
sautait aux yeux et il mettait tout en
œuvre pour devenir le meilleur… »
La réussite de
Thorpe est
indissociable
de sa complicité avec Frost,
alors quinquagénaire discret, technic i e n d e
l’ ombr e. D e
1998 à 2002,
Thorpe, couvé par l’intransigeance
de cet ancien treiziste, se gava d’ors
et de records. Jusqu’à l’indigestion.
Le 200 m végétait depuis dix ans
sous le joug du record du monde de
Lamberti, 1’46’’69 ? En deux ans, de
1999 à 2001, il en redéfinit les frontières pour porter la référence à
1’44’’06. Le 400 m se cherchait un
patron ? Il en devint le maître omnipotent, rabotant plus de trois
secondes au record du monde pour le
placer à 3’40’’08. Deux records qui
lui appartiennent toujours.
De ce « quadriennat » aux allures de
règne impitoyable, il reste quelques
instants d’éternité. Celui qu’il classe
comme son chef-d’œuvre, d’abord.
Un 200 m en petit bassin à la Coupe
Ian THORPE
Noir
Bleu
Noir
Absent de la scène
internationale depuis
les Jeux d’Athènes,
mutique depuis janvier
et son ultime compétition
nationale, Ian Thorpe
avait programmé
son retour pour
le 3 décembre
à Brisbane, à l’occasion
des sélections en vue
des Mondiaux de mars
prochain. Mais
l’Australien ne reviendra
plus ! Le prodige est sorti
hier de son silence
pour annoncer qu’il
prenait sa retraite
à vingt-quatre ans. C’est
une page de l’histoire de
la natation qui se tourne.
14
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
PROLONGATIONS
LE PATINAGE FRANÇAIS
VIT-IL DANS L’ILLUSION ?
UN DOUBLÉ CHEZ LES HOMMES
avec, pour Brian Joubert, la première
victoire d’un Français à Paris. Sans
oublier la deuxième place des danseurs Isabelle Delobel et Olivier
Schoenfelder, derrière les champions du monde bulgares de la discipline. Au lendemain du Trophée ÉricBompard, et alors que les leaders du
patinage tricolore s’envolent
aujourd’hui pour participer à la
Coupe de Russie, dès vendredi à
Moscou, on peut se demander ce que
valent ces résultats. Un exploit
majeur qui effacerait le zéro médaille
des Jeux Olympiques en février ? Évidemment pas, puisque la concurrence n’était pas au complet, en particulier chez les hommes, où Joubert
passera un test bien plus intéressant
ce week-end.
Pourtant, cette réussite encourageante prouve au moins que sur
deux des quatre catégories, la
France possède de vrais fers de
lance. « À part l’escrime ou le judo,
quel sport en France recèle une réelle
densité de champions et peut
s’appuyer sur une relève permanente ? », interroge Jean-Christophe Simond, l’entraîneur de Joubert. Sur la glace, hormis en Russie
ou aux États-Unis, il est devenu difficile de briller partout. « Beaucoup de
pays nous envient, insiste Simond,
parce que la France a toujours su sortir du lot grâce à quelques individus
d’exception. » Depuis près de vingt
ans et l’avènement des Duchesnay
se sont ainsi succédé les Bonaly,
Candeloro, Moniotte-Lavanchy,
Anissina-Peizerat, Abitbol-Bernadis
et, aujourd’hui, Joubert, tous
médaillés mondiaux.
Mais briller ne signifie pas gagner.
Et quelques-uns de ces champions se
sont parfois vus plus beaux qu’ils
n’étaient. Candeloro voulait être « le
Michael Jordan du patinage », il ne
se désigne jamais avec le terme de
champion – sans doute parce que le
double médaillé de bronze olympique n’a jamais gagné de titres
majeurs –, mais celui de « star »,
illusionné par les fans qui glorifient
les patineurs comme s’ils étaient de
vraies pop stars. Beaucoup aussi ont
délaissé les études, aveuglés par la
perspective d’une belle carrière
amateurs à monnayer ensuite chez
les professionnels.
L’un des paradoxes du patinage
réside en effet dans la difficulté de
dissocier le sport et ses performances des galas, où d’anciennes
gloires, voire, sur certaines tournées,
des champions actuels, s’exhibent
sous les jeux de lumières. Se passionnant autant pour l’une ou l’autre
facette, de même que pour les scandales qui ternissent régulièrement
son image, le spectateur et la télévision maintiennent aisément la
confusion des genres.
Pourtant, ce sont bien les résultats
qui sanctionnent le niveau d’une discipline. En l’occurrence, doit-on
s’inquiéter pour l’avenir du patinage
français quand on dissèque ses
structures ou les problèmes financiers qui ont gangrené la Fédération
française des sports de glace (FFSG)
depuis près de dix ans ? Non, a
répondu hier, sur le plateau de
L’Équipe TV, Didier Gailhaguet, technicien réputé, ancien président de la
Fédération et désormais conseiller
de Joubert. « À une époque, on a
trop voulu concentrer nos
efforts – et je m’inclus dedans – sur
un ou deux endroits privilégiés. On
pourrait aujourd’hui créer un opéra
de la glace, avec des petits rats que
l’on réunirait de manière ponctuelle
pour les confronter, les contrôler,
pour qu’ils bénéficient des meilleurs
experts nationaux et internationaux. » De belles et rassurantes propositions.
CÉLINE LONGUÈVRE
JEAN-CHRISTOPHE SIMOND, coach de Joubert, veut pousser les jeunes patineurs à ne pas sacrifier
leur parcours scolaire.
« Peur pour l’avenir »
« LORSQUE JE GAGNE le Trophée
Bompard samedi dernier, qu’Alban
Préaubert est deuxième, je parle
d’une “belle équipe de France”. Cela
ne concerne que les garçons et ce
n’est pas une illusion. Quand on
remonte le fil, on se rend compte
qu’il y a toujours eu de bons Français : Giletti, Calmat, Péra, Simond,
Candeloro, Millot, Jeannette… Ce
sont les résultats des Jeux, ma
sixième place à Turin, qui ont donné
l’impression du déclin. Mais ça ne
correspond pas à notre valeur. Évidemment, notre équipe est très
jeune, les couples sont en train
d’apprendre, les filles sont dans le
creux de la vague. D’ailleurs, je
pense qu’il vaudrait mieux ne pas les
envoyer en Championnat si elles ne
sont pas capables d’assurer un mini-
« Concilier études et patinage »
mum de difficultés, plutôt que de
voir ce qu’on a vu au Bompard (trois
des quatre dernières places pour les
Françaises). C’est un peu ce qui me
fait peur pour l’avenir, y compris
chez les garçons où la relève existe
pourtant. Avec Alban Préaubert et
Yannick Ponséro, qui sont de ma
génération, on a été élevés dans la
rigueur technique et la richesse de
notre Fédération. Mais, depuis
SPORT À MATURITÉ PRÉCOCE, mais qui peut se
prolonger au-delà des vingt-cinq ans, le patinage
éblouit ses acteurs autant que son public. En France,
beaucoup se sont bercé d’illusions, délaissant leurs
études. À l’image d’un Brian Joubert qui s’est arrêté
avant le bac. « Hormis Gwendal Peizerat ou Alban
Préaubert, peu de patineurs concilient études et patinage, invective Jean-Christophe Simond, le coach de
quelques années, la DTN a oublié
cette rigueur ; elle n’oblige plus les
juniors, par exemple, à réussir le
triple axel. Et comme il y a des problèmes financiers, il n’y a plus de
stages d’organisés, alors que cela
avait créé pour nous une énorme
émulation. On a beaucoup perdu
lorsque la Fédération, qui a été riche,
a continué de dépenser sans se soucier de son portefeuille. » – C. L.
Une Fédération en voie de guérison ?
ÉLU PRÉSIDENT DE LA FFSG en juin dernier,
Claude Ancelet se veut lucide sur la situation de sa
Fédération. Financièrement, l’héritage est lourd,
avec un plan de redressement qui traîne depuis
1997 et le déficit record de 8,3 millions d’euros.
« La vente de notre siège (votée le 14 octobre dernier) va permettre de rembourser la dixième et dernière échéance et de repartir sur des bases
saines », affirme l’expert-comptable de Charleville-Mézières.
TÉLÉVISION
Estimé à 2,5 millions d’euros l’an dernier,
l’immeuble du XVIe arrondissement suscite déjà
des propositions supérieures aux 3 millions.
« Nous pourrons alors nous donner les moyens
pour faire des résultats aux Jeux de Vancouver en
2010, ajoute-t-il. Il faudra tirer les leçons de
l’échec de Turin, mais Brian Joubert, Alban Préaubert ou la danse se portent bien. » Pour éviter le
zéro pointé olympique, Claude Ancelet souhaiterait « utiliser les compétences existantes tout en
apportant du sang neuf à l’encadrement ». Il
songe à de jeunes retraités comme Frédéric Dambier, quatrième Européen en 2004 et en 2006, ou
Marina Anissina, la championne olympique de
2002, qui a chorégraphié le programme de l’Américain Johnny Weir.
De nouvelles têtes qui permettront peut-être
d’atténuer les querelles intestines qui ont si souvent pourri l’ambiance du patinage tricolore.
– C. L.
VOLLEY-BALL
VOLLEY-BALL
MAGAZINE
Un sponsor ravi
La télé vers les galas ?
SAMEDI DERNIER, pour la première fois, un Français a donc inscrit son nom au
palmarès du Trophée Éric-Bompard. Mais la victoire de Brian Joubert n’est pas ce
que l’investisseur retient. « Cela ne fait jamais de mal qu’il y ait des champions. On
en a besoin. Mais je remarque surtout que l’Audimat depuis huit ans est fort.
L’épreuve est retransmise partout dans le monde, y compris en Chine où nous
sommes implantés. C’est un support immense. » Satisfait de l’impact télévisuel,
Éric Bompard s’intéresse moins au nombre de spectateurs présents à Bercy. « Ça
ne me gêne pas du tout que la salle soit vide le vendredi, les programmes courts
sont comme des éliminatoires, mais elle était assez bien remplie pour les finales du
samedi et presque comble pour le gala, qui représente l’ivresse, la détente et la
magie. Un festival lumineux qui attire forcément plus de monde. »
Depuis trois ans que l’étape parisienne du Grand Prix porte son nom (succédant au
Trophée Lalique), Éric Bompard est un sponsor heureux. « Je suis attaché aux
choses qui fonctionnent bien entre elles. Or, le froid, la glace se marient à merveille
avec nos cachemires, dit-il. Et je crois nécessaire de soutenir ce sport qui est un des
plus difficiles au monde car il est beau. » – C. L.
AVEC 18 % DE PARTS DE MARCHÉ
le samedi (environ 2 millions de téléspectateurs), contre 16 % le lendemain à l’occasion du gala, c’est bien le
programme libre des hommes qui a fait
recette sur France Télévisions, lors du
Trophée Bompard.
« Nous en avons été les premiers surpris », admet Nelson Monfort, le présentateur vedette. Mieux, il rappelle
que, « derrière le football, la meilleure
audience de l’année 2006 reste le libre
messieurs des Jeux de Turin », le
16 février, où 9,3 millions de Français
avaient assisté à l’échec de Brian Jou-
Rediff. à 11 h 30
MAGAZINE
10.50
Canal + 100 min
BASKET
France 3 26 min
World Match Racing Tour.
Aux Bermudes.
Canal + Sport 130 min
Cartier International Polo.
Au Guards Club.
VOILE
Eurosport 30 min
22.15
Eurosport 30 min
FOOTBALL
22.40
Sport + 105 min
Ligue des champions. 1 re phase. 5 e journée.
Canal + 35 min
Rediff. à 23 h 15
Les rencontres de la soirée.
Rediff. demain à 19 h Canal+ Sport
MAGAZINE
18.45
Hommage à Ferens Puskas.
Canal + 115 min
Rediff. demain à 17 h 05 Canal+ Sport
21.45
POLO
18.15
Dynamo Moscou (RUS) - Le Mans.
ÉMISSION SPÉCIALE
Ligue des champions. 1 re phase. 5 e journée.
Multiplex. Voir article.
18.15
Foot + 133 min
20.45
Sport + 105 min
17.00
Euroligue H. 1 re phase. 5 e journée. Groupe A.
20.42
FOOTBALL
15.00
Ligue des champions. 1 re phase. 5 e journée.
Spartak Moscou (RUS) - Bayern Munich (ALL).
Canal + Sport 120 min
Ligue des champions 1 re phase. 5 e journée.
Levski Sofia - FC Barcelone (152) ;
Inter Milan - Sporting Portugal (153) ;
Liverpool - PSV Eindhoven (154) ;
Valence-Olympiakos (155) ;
Chakhtior Donetsk - AS Rome (156).
Sport + 90 min
« C’est pas sorcier. » Au sommaire : «Roller, skate
et BMX : comme sur des roulettes ! » Voir article.
FOOTBALL
FOOTBALL
10.00
NBA.
New Orleans Hornets - Miami Heat.
20.40
Ligue des champions. 1 re phase. 5 e journée.
Bordeaux-Galatasaray (TUR).
Sport + 105 min
« NBA Time »
Philadelphia 76ers - Detroit Pistons.
BASKET
FOOTBALL
08.00
Championnat du monde H. 1 er tour. Poule D.
Canada-Serbie. À Sendaï (JAP).
TPS Foot 60 min
23.15
« L’agenda équestre. »
Equidia 26 min
Rediff. à 23 h
ÉQUITATION
TOUT LE SPORT
HOCKEY SUR GLACE
19.45
Coupe du monde de saut d’obstacles.
Ligue d’Europe de l’Ouest. 4 e manche. À Stuttgart (ALL).
Eurosport 60 min
FOOTBALL
DOCUMENTAIRE
Sport + 135 min
04.30
NBA.
Los Angeles Clippers - Seattle Sonics.
20.30
À voir.
NBA TV (Sport +) 150 min
ZAP
Intéressant.
20.30
ESPN Classic 30 min
« ESPN Big Fights.Tyson, y’a du lourd. »
NASN 150 min
BASKET
20.10
Ligue des champions. 1 re phase. 5 e journée.
Werder Brême (ALL) - Chelsea (ANG).
01.00
NHL.
Buffalo Sabres - Toronto Maple Leafs.
France 3 10 min
Championnat du Brésil. 36 e journée.
Sao Paulo - Atlético Paranaense.
l’exploitation économique des patinoires, ouvertes
au public sur les créneaux horaires qui pourraient
convenir aux patineurs. » Tant qu’une volonté politique ne se manifeste pas, Jean-Christophe Simond
est clair sur ce dilemme : « Certains sont passés à côté
de belles carrières, mais je suis le premier à orienter
un gamin vers les études car on n’a jamais aucune
certitude de réussite dans le sport. » – C. L.
bert (sixième). Ces deux résultats
contredisent les velléités des télévisions de privilégier les galas plutôt que
la compétition. Même si Nelson Monfort s’en défend : « Hormis celui de
Courchevel, diffusé le 31 décembre,
nous ne retransmettons jamais de gala
seul, mais toujours précédé d’une
compétition. »
Il souligne, en revanche, que sa rédaction « tient compte des goûts des spectateurs qui cherchent autre chose que
le sport » . Et de citer les musiques ou
les costumes. Des éléments très éloignés de la seule performance. – C. L.
LA SÉLECTION DE « L’ÉQUIPE »
Championnat du monde H. 1 er tour. Poule B.
France-Cuba. À Fukuoka (JAP).
FOOTBALL
Joubert. Y parvenir, selon moi, reste le nerf de la
guerre. Il faut ouvrir ce débat avec les ministères des
Sports et de l’Éducation nationale. » Vice-champion
d’Europe en 1981 et 1982, lui s’est parfois préparé
aux États-Unis : « À partir de 15 heures, les gars
étaient libres pour s’entraîner, se souvient-il. Chez
nous, à l’exception de deux ou trois endroits où ça
marche, grâce à des initiatives locales, on se heurte à
20.30
TPS Foot 105 min
À ne pas rater.
Les cases vertes
correspondent aux
retransmissions
en direct.
Ce soir 18 : 30
LA GRANDE ÉDITION
> LIGUE DES CHAMPIONS
Retrouvez les analyses de notre consultant Angel Marcos.
> FOOTBALL
PAGE 14
Un multiplex européen
CANAL +. 20 h 45. Foot. Ligue des champions (5e journée).
POUR LES DEUX dernières journées de la phase de poules de la
Ligue des champions, Canal + propose un multiplex sur toutes les rencontres. Ainsi, ce soir, les abonnés
pourront suivre en fil rouge Bordeaux-Galatasaray, mais seront
transportés sur tous les autres stades
dès qu’il y aura un but. Il s’agit d’une
nouveauté en Ligue des champions,
dictée par les mauvais résultats de
Bordeaux et par l’impossibilité pour
Canal + de diffuser Lille, qui joue le
même jour que Lyon (retransmis par
TF 1). « Nous avons fait ce choix, car
Bordeaux est d’ores et déjà éliminé
de la Ligue des champions, explique
Alexandre Bompard, le directeur des
sports de Canal +. Et, de toute façon,
le match sera visible sans interruption sur Canal + Sport. »
Ce multiplex a été autorisé sans
peine par l’UEFA. « Nous avons simplement informé Team (l’agence qui
gère les droits de la Confédération
européenne) de notre volonté de le
Roller, skate et gravité
FRANCE 3. 17 heures. Mag. C’est pas sorcier . 26’.
DÉFIER LES LOIS de la gravité, les adeptes de roller, skate et BMX savent le
faire ; les comprendre, c’est autre chose. Le magazine C’est pas sorcier a donc
décidé de s’intéresser, de plus près, à ces sports prisés par son jeune public.
Force d’inertie, principe d’action-réaction ou énergie cinétique sont expliqués
à l’aide des figures habituelles des sports de rue : « switch ollie », « flip »…
Une leçon de choses sympa à regarder pour les jeunes accros de la rampe. Mais
malgré les démonstrations de champions comme Marc Haziza ou Taïg Khris,
pas sûr qu’ils échappent à ce principe fondamental et parfois douloureux : « La
terre exerce sur les corps une force qui les attire vers elle. » – F.-G. L.
HOMMAGE À PUSKAS SUR TPS FOOT. – Dans le cadre de la case hebdomadaire qu’elle réserve aux programmes de Real Madrid TV, TPS Foot diffuse ce soir, à
18 h 45, une émission spéciale (rediffusée à 23 heures) consacrée à Ferenc Puskas,
disparu samedi dernier à l’âge de soixante-dix-neuf ans. Ce document propose
notamment vingt-six minutes de la finale de la Coupe d’Europe des clubs champions de 1960, à Glasgow, où le « Major galopant », auteur d’un quadruplé, fut
l’artisan du triomphe du Real Madrid face à l’Eintracht Francfort (7-3).
faire à titre exceptionnel, poursuit
Bompard. Cela n’a pas posé de problème. » Canal + aura donc une soirée vivante, avec l’attrait de la nouveauté. Reste que la chaîne cryptée
aurait préféré pouvoir diffuser un
club français susceptible de se qualifier pour les huitièmes de finale…
Mais c’est TF 1 qui bénéficie du premier choix et qui dicte sa loi. Même si
le groupe Canal + peut proposer
tous les matches en paiement à la
séance sur Foot +.
ÉTIENNE MOATTI
L’ÉQUIPE TV
6. Édition du matin. 10. Édition de la journée. 11. Question de sport. « Le patinage
français vit-il dans l’illusion ? » (rediff à
14. et 16.). 18.30 La Grande Édition.
21. Édition de la nuit. 3. Un jour avec…
Michaël Llodra.
INFOSPORT
6. La Matinale Sport. 10. Le Journal en
continu. 18. La Grande Heure.
LE COIN DES RADIOS
France Info. À .8 et à .38 de chaque heure,
chronique sportive. 5.35 et 6.45 RTL.
Sports. 5.48 Europe 1. Journal des sports.
5.50 et 6.40 France Inter. Journal des
sports. 7.40 Europe 1. Sports. 16. RMC.
DKP. 18. Sud Radio. Rugby & Compagnie.
18.53 RTL. Mégasports. 19. RMC. Luis
attaque. 19.30 RMC. Le 30’ d’RMC Sport.
20. RTL. RTL Foot. 20. RMC. Intégrale
Foot. 20. Europe 1. Europe Sport.
23. RMC. After Foot.
MERCREDI 22 NOVEMBRE 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
BRIAN JOUBERT avoue son inquiétude sur la formation technique de ses héritiers.
Bleu
À Bercy, samedi, Isabelle Delobel et Olivier Schoenfelder (ici lors du gala) ont présenté leurs nouveaux programmes lors du Trophée Éric-Bompard. Ils ont terminé à la
deuxième place de l’épreuve de danse.
(Photo Jean-Marc Pochat)
Jaune
Rouge
Jaune
Vous avez regardé Questions de sport sur L’Équipe TV ou vous nous avez lu.
Faites-nous part de vos réactions. Vos contributions ne peuvent que faire
avancer le débat. Dès aujourd’hui, sur www.lequipe.fr, elles vont faire l’objet
d’un volet interactif. Notre adresse mail : qdslequipe.fr.
Noir
Bleu
Noir
D’ACCORD ? PAS D’ACCORD ?
15
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
VOLLEY-BALL CHAMPIONNAT DU MONDE HOMMES (1
er tour, 4e journée)
FRANCE - ALLEMAGNE : 1-3
Les Bleus grillent leur joker
La France a gâché, face à l’Allemagne, son exploit de dimanche contre le Brésil. Elle doit vaincre Cuba pour croire au dernier carré.
FUKUOKA – (JAP)
Le chiffre
de notre envoyé spécial
31
Soit le faible pourcentage (31,33 %
exactement) de réceptions parfaites
réalisées par les Français hier. Ce
qui souligne la qualité du service
allemand.
HIER
Brésil - Allemagne (6 heures)
France - Cuba (8 heures)
Grèce - Australie (10 heures)
DEMAIN
Repos.
DÉJÀ JOUÉS : Brésil - Cuba, 3-1 ;
France - Grèce, 3-1 ; Allemagne - Aus-
Des Bleus crispés
Ctr.
4
1
3
3
1
12
Fautes : 27 dont 15 au service.
Entraîneur : S. Moculescu
Arbitres : MM. Nastase (ROM) et Hobor (HON).
Spectateurs : 916
En gras les six de départ, passeur (p), libero (l), capitaine (c).
FRANCE - CUBA (5e journée)
AUJOURD’HUI, 16 HEURES
(8 heures, heure française), MARINE MESSE,
À FUKUOKA (Sport +)
CUBA : 1 Y. Sanchez (2 m, 21 ans) ; 2 Aldazabal (1,93 m, 30 ans) ; 4 Portuondo
(1,96 m, 23 ans) ; 8 Pimienta (2,04 m, 30 ans, cap.) ; 9 B. Sanchez (2,06 m, 20 ans) ;
13Simon (2,06m, 19 ans) ; 15 Camejo(2,07m, 20 ans) ; 16 Corrales (2,01m, 24 ans) ;
17Dominico(2,05m, 29 ans) ; 18 Diaz(1,96m, 21ans).Libero: 3J.L. Sanchez(1,97m,
21 ans). Entraîneur : R. Garcia.
TOUS SPORTS
Le CNOSF gagne
contre Leclerc
riété des marques Olympique et Jeux
Olympiques] en se plaçant délibérément dans le sillage de l’olympisme
pour profiter astucieusement de
l’image d’excellence du mouvement
olympique (...), pour en tirer avantage
et sans bourse délier ». La notion de
« parasitisme » retenue par la cour
pour ordonner, en outre, la radiation
des marques « Olymprix » sous
astreinte et en interdire l’usage était
sans précédent dans l’histoire du mouvement sportif français.
Cette décision faisait l’objet d’un troisième pourvoi en cassation. La
chambre commerciale, financière et
économique de la Cour de cassation l’a
rejeté, assortissant sa décision d’une
somme de 2 000 euros à verser par
Leclerc au CNOSF et mettant ainsi un
terme définitif à ce dossier. – P. I.
LAMOUR DÉBOUTÉ EN APPEL. – La cour d’appel de Nancy a confirmé la décision
prise le 12 juin dernier en première instance par le tribunal de grande instance de Nancy
qui avait relaxé Pascal Marry, ancien cadre technique salarié de la Fédération d’équitation et fonctionnaire en disponibilité. Le ministre des Sports, Jean-François Lamour, et le
ministère de la Justice s’étaient émus de propos tenus par lui le 1er octobre 2005. Pascal
Marry avait comparé l’arrêté de retrait d’agrément pris par Jean-François Lamour à
l’encontre de la Fédération d’équitation (pour statuts non conformes à la loi Lamour
2003) à celui du maréchal Pétain concernant la Fédération de rugby à XIII. Face à cette
évocation de la France de Vichy, le tribunal avait jugé en juin la citation frappée de nullité
et les faits prescrits. Le ministre a été débouté de sa constitution de partie civile et de
l’ensemble de ses demandes. – P. I.
BRÉSIL - AUSTRALIE : 3-0 (25-19, 25-19, 25-23)
BRÉSIL : Ricardo (cap., 1) ; André Heller (10) ; Giba (8) ; André (6) ; Gustavo (7) ; Dante (3).
Libero : Sergio. Puis : Marcelinho ; Murilo (6) ; Anderson (1) ; Samuel (5) ; Rodrigao (1).
Entraîneur : B. Rezende (dit Bernardinho).
AUSTRALIE : Aldermann (3) ; Howard (13) ; Hardy (cap., 7) ; Campbell ; Yudin (5) ;
Carroll (10). Libero : De Salvo. Puis : Grant ; Panagopka (1). Entraîneur : R. Borgeaud.
FUKUOKA. – L’Allemagne de Hübner – ici face au block français composé de Granvorka (à gauche) et Kieffer –
a infligé sa première défaite à la France.
(Photo Pierre Lablatinière)
16-17, 22-25), les Allemands pouvaient entamer une ronde sympathique et enjouée. Aujourd’hui, ils
joueront la tête du groupe face au
Brésil. De son côté, l’équipe de
France devra espérer une victoire des
champions du monde et battre Cuba
pour arriver au deuxième tour relativement sereine (voir le point). Elle en
est évidemment parfaitement
capable, à condition de refuser de
baisser la tête dans les moments difficiles et, surtout, de ne pas céder à la
précipitation sur les ballons de
relance. Bref, de ne pas se prendre
pour ce qu’elle n’est pas et ne sera
sans doute jamais : une formation
qui peut se contenter de l’à-peu-près
dans sa construction offensive,
comme l’Italie, la Russie ou… l’Allemagne. Franchement, ces Bleus-là
nous doivent une revanche.
GUILLAUME DEGOULET
ILS ONT DIT
Stelian MOCULESCU (entraîneur de
l’Allemagne) : « Nous avons montré
beaucoup de caractère. C’est ainsi que
nous devons jouer. Je suis d’autant plus
satisfait que nous avions mal débuté.
Nous nous sommes libérés progressivement. Le Brésil ? Ce sera du 50-50 ! »
Ralph BERGMANN (contreur allemand) : « Nous sommes devenus meilleurs au fil du match. C’est étrange mais
l’équipe a commencé le stress au ventre.
Nous avons essayé de rester positifs après
la première manche et puis voilà ! » – G. De.
« On a oublié notre passé »
Onze qualifiés connus
FRANTZ GRANVORKA estime que les Bleus doivent revenir
aux valeurs qui ont fait leur force.
FUKUOKA – (JAP)
de notre envoyé spécial
LE VISAGE de Stéphane Antiga, creusé et fermé, en dit long
sur les tourments qui l’ont agité tout au long du match. Il a
peu de mots pour décrire son impuissance, celle des siens.
« L’équipe de France n’a jamais de matches faciles, entame
le réceptionneur. Elle sait très bien qu’elle doit batailler longtemps, s’accrocher, défendre, s’appuyer sur sa réception
pour user et décourager ses adversaires. C’est avec cette
méthode que nous avons toujours poussé les meilleurs à la
faute. Alors, il ne faut pas se cacher la face : depuis le début
du Championnat, nous n’avons réussi qu’un bon match dans
ce domaine, c’était contre le Brésil (3-1). »
Sur le thème, Frantz Granvorka, un autre ancien, rappelle
quelques fondamentaux. « On a oublié notre passé, notre
fonds de commerce, affirme-t-il, moins abattu que son partenaire. Là où on était capable de tenir le ballon au milieu, de
défendre pour reconstruire, on s’est éparpillé. Même s’il ne
faut pas discuter la performance des Allemands. On a voulu
être trop parfait en attaque et l’on s’est trompés. Le
contexte, l’Allemagne demandaient de la patience, ce qui,
d’ordinaire, est notre qualité. Malheureusement, nous
n’avons montré aucune continuité dans le jeu. »
« Pas le temps de pleurer »
Il n’y a aucun dépit chez le pointu français, seulement un
sens aigu de l’analyse : « Plus on dure dans un match, plus on
sait attendre, plus nous sommes gênants pour l’adversaire.
Et chacun dans son rôle, pas en ordre dispersé. Je me dis que
l’on n’a pas fait un match si mauvais que ça, que cela fait
partie des aléas d’un Championnat du monde et qu’il est dif-
ATHLÉTISME
ficile de croire que l’on va remporter tous les matches de
poule. » La défaite sonne davantage comme un avertissement sur la philosophie du jeu qu’il va falloir retrouver.
« Chacun, souligne Loïc Le Marrec, a assez de vécu pour ne
pas tout remettre en cause après un revers. Je ne sens pas le
groupe spécialement défait. Après notre mauvais match
contre l’Australie, tout le monde s’était remis en question
pour la victoire que l’on sait face au Brésil. Je ne suis pas
inquiet avant de retrouver Cuba. » Il y a bien quelques inconsolables comme Guillaume Samica : « Cette défaite est stupide. On s’est un peu forcés et nous n’avons pas avancé. »
Comme si le rôle du favori, une nouvelle fois, pesait trop
lourd sur les épaules françaises. « Favori ou pas, nous
savons que la marge de manœuvre est étroite, reprend Stéphane Antiga. Moi, je suis abattu, déçu de ma propre performance mais nous n’avons pas le temps de pleurer. Il faut
regarder en face, vers Cuba. Avoir, encore, à l’esprit que ce
que nous proposons depuis le début de la compétition est
insuffisant. »
Frantz Granvorka enfonce le clou : « J’espère que tout le
monde va avoir des regrets après ce match. Il faut vivre avec
pour se relever. Bien visualiser cette rencontre face à l’Allemagne, ne pas oublier encore que l’on a perdu notre première place, gâché probablement une chance importante
d’aller en demi-finale. Mais ce qui compte maintenant est ce
qui nous attend. Et j’espère que l’on a bien compris qu’il n’y
avait pas trente-six méthodes. »
Retrouver ce passé qui, de tout temps, a animé les aventures
françaises. « Tout simplement aller au combat, positive
enfin Stéphane Antiga, avec des armes déjà éprouvées :
l’agressivité, la patience et l’envie de défendre. »
LAURENT MOISSET
FOOT US
DOPAGE
La Fédération allemande a porté plainte contre le célèbre manager, au centre
d’une possible filière de dopage.
2003-2004, lors de sa collaboration
avec Springstein, il ne risquerait
qu’une suspension.
Hermens, leur agent, est, lui, suspecté
d’avoir organisé leurs contacts avec le
docteur Peraita. Selon la Süddeutsche
Zeitung, Peraita travaillerait à Madrid
avec le docteur Merino, expert sanguin
qui fut avec le docteur Fuentes à l’origine du scandale « Puerto ». Excompagne de Schumann, la sauteuse
en hauteur allemande Amewu Mensah, contrôlée positive à l’oxandrolone
(anabolisant) en juin 2001 (et suspendue jusqu’en juillet 2003), avait reconnu s’être fournie en produits auprès du
docteur Peraita, qu’elle avait consulté
sur les conseils de son agent, Jos Hermens. Selon la Süddeutsche Zeitung, le
premier manager mondial, qui préside
aux trajectoires de 120 athlètes, dont
les Éthiopiens Gebreselassie et Bekele
ou, jadis, les Russes Privalova et Masterkova, serait au centre de cette filière
de dopage. C’est sa société, Global
Sport Communication, organisatrice
notamment des meetings de Hengelo,
Shanghai et Mexico, qui aurait ainsi
payé tous les frais, y compris médicamenteux, des athlètes à Madrid.
« Je crois effectivement que Nils Schumann et Grit Breuer sont allés voir
Peraita, ils avaient un bon contact avec
lui, et trois ou quatre autres athlètes y
sont allés, a expliqué Hermens à
l’agence sportive allemande SID. Mais
je n’ai rien fait d’interdit. J’ai beaucoup
fait pour les athlètes et je ne suis pas le
manager du dopage. » Dans le Tagesspiegel d’aujourd’hui, l’agent reconnaît
néanmoins que travailler avec Springstein, entraîneur de Krabbe quand elle
fut contrôlée positive elle aussi en
1992, était « une erreur ». « Je savais
qu’il travaillait à la limite et même qu’il
allait au-delà, mais je n’ai pas réagi
comme j’aurais dû le faire, précise-t-il.
Mais, pendant toute ma carrière, je me
suis occupé de 500 athlètes différents
et je ne peux pas contrôler tout ce
qu’ils font. » – N. H.
CHRISTIAN OLSSON AMBITIEUX. – Ayant réussi à conserver son titre européen
l’été dernier à Göteborg, le Suédois Christian Olsson est ambitieux pour cet hiver. « Il
espère battre le record du monde en salle du triple saut (17,83 m par le Cubain Urrutia et
lui-même) », indique son manager, Daniel Wessfeldt. Pour cela, Olsson a choisi d’aller se
préparer sous le soleil de Brisbane, en Australie. Il effectuera sa rentrée le 27 janvier à
Glasgow. L’idée d’une coopération avec le recordman du monde de la spécialité
(18,29 m), Jonathan Edwards, n’est pas abandonnée. Le Britannique devrait venir
conseiller le champion olympique pour quelques séances le printemps prochain.
DU PENTATHLON POUR HELLEBAULT.– La championne d’Europe belge de la hauteur Tia Hellebault a confirmé qu’elle entendait disputer cet hiver le pentathlon des
Championnats d’Europe en salle (2-4 mars à Birmingham). Une décision motivée par le
plaisir et qui ne préjuge en rien d’un retour à l’heptathloncet été. Elle effectuera d’ailleurs
sa rentrée cet hiver par un concours de hauteur le 27 janvier à Bruxelles.
MERCREDI 22 NOVEMBRE 2006
LA DERNIÈRE journée du premier
tour, aujourd’hui, délivrera les cinq
derniers visas encore en jeu pour la
deuxième phase, puisque onze
équipes ont déjà assuré leur avenir
dans la compétition. Le groupe B, celui
où évolue l’équipe de France, est le
seul où l’on connaît déjà les quatre
qualifiés : l’Allemagne, le Brésil
(tenant du titre), la France et Cuba.
Face à Cuba – qui peut prétendre au
mieux à la deuxième place –, la France
doit s’imposer si elle veut encore croire
aux demi-finales (voir formule).
En cas de victoire du Brésil face à l’Allemagne invaincue, alliée à un succès
français contre Cuba, la première place
serait attribuée au ratio de points. Les
Bleus, moins bien pourvus dans ce
domaine que leurs deux rivaux après
les quatre premières journées,
devraient créer de gros écarts face aux
Cubains pour envisager une première
place qui semble cependant bien hypothétique. Alors que les Allemands
n’ont pas vraiment à craindre cette
dernière journée (une défaite ne serait
pas catastrophique, une victoire, en
revanche, un bonus exceptionnel), les
Brésiliens n’ont, eux, plus le droit à
l’erreur. Une défaite les écarterait en
effet quasi définitivement du dernier
carré.
Les sept autres équipes qualifiées sont
la Pologne, le Japon (groupe A), la Bulgarie, l’Italie (groupe C), la SerbieMonténégro, la Russie et le Canada de
Glenn Hoag, ancien mentor du Paris
Volley et ex-entraîneur adjoint des
Bleus (groupe D). – L. M.
ZOBO-LEBAY À TOURS. – Libéré de ses engagements par le PAOK
Salonique (GRE), comme les autres joueurs étrangers, en raison de difficultés
financières, le pointu international français Gabriel Zobo-Lebay (27 ans,
1,95 m) s’est engagé avec Tours pour remplacer Sébastien Ruette,
indisponible pour le reste de la saison en raison de problèmes vasculaires à la
main droite. Toujours en Grèce, Zobo-Lebay et Tours se sont mis d’accord,
même si le contrat ne sera signé que dans le courant de la semaine.
L’ex-Montpelliérain ne pourra cependant pas disputer la Ligue des champions
car il avait été inscrit sur la liste de joueurs du PAOK en Top Teams Cup (la
3e Coupe d’Europe), compétition qui ne débute qu’à… la mi-décembre.
Le TVB semble donc clairement privilégier le Championnat de France. Par
ailleurs, le libero espagnol du TVB, Alexis Valido, passera demain une IRM
pour déterminer la nature d’une douleur récurrente au genou. – B. B.
NFL
Chicago brille,
Pittsburgh tremble
Hermens,
agent troublant
« NOTRE FÉDÉRATION ne fait pas
que parler de la tolérance zéro en
matière de dopage, elle la met en pratique. » Clemens Prokop, le président
de la Fédération allemande (DLV), a
mis les pointes dans le plat, lundi, en
convoquant, d’ici une semaine, Grit
Breuer et Nils Schumann devant sa
commission antidopage et en portant
plainte contre le docteur espagnol
Miguel Angel Peraita et l’agent néerlandais Jos Hermens. Les deux procédures sont liées au procès du sulfureux
entraîneur Thomas Springstein,
condamné en mars dernier par le tribunal de Magdebourg à seize mois de prison avec sursis pour avoir dopé une
athlète mineure.
En septembre, la DLV a eu accès aux
éléments de ce dossier judiciaire.
Notamment les échanges d’e-mails
entre Springstein et Peraita sur
l’« anabo-entraînement ». Coachés
par Springstein (durant toute sa carrière pour Breuer, sa compagne, en
2003-2004 pour Schumann), la double
championne d’Europe du 400 m
(1990-1998) et le champion olympique du 800 m (2000) devront s’expliquer sur des « infractions à la réglementation sur l’utilisation de
médicaments ». En théorie, si le
dopage est prouvé, la retraitée Breuer
pourrait perdre ses médailles jusque
huit ans en arrière, donc depuis 1998.
Elle a fait savoir par son avocat, hier,
qu’elle n’avait « rien à se reprocher »
et qu’elle « ne laisserait pas la Fédération allemande détruire sa réputation ». Schumann ayant été blessé en
LE POINT
La saison de football américain entame sa dernière ligne droite, avec son plein
de surprises et de déceptions. Le point à six journées de la fin.
SAN ANTONIO –
de notre correspondant
LES TOPS
CHICAGO BEARS. – Meilleure
défense du Championnat avec
12 points concédés par match, les
Bears 2006-2007 sont une machine à
freiner l’adversaire avec un œil sur
l’horloge pour bien gérer la possession
de balle. Le jeu offensif n’est pas sensationnel, et même si le quarterback
Rex Grossman (18 TD, 11 int., 2 214
yards) a montré quelques signes
d’inexpérience, il est en course pour
battre l’historique record de touchdowns du club. La route du Superbowl
risque fort de passer par Windy City.
PEYTON MANNING. – Les années
passent et se ressemblent pour le
maître à jouer des Indianapolis Colts,
une fois encore lancé pour mettre la
main sur le trophée de MVP pour la
troisième fois en quatre ans. Un honneur individuel auquel Peyton Manning (20 TD, 5 int., 278,1 yards de
moy., et le meilleur rating de la NFL
avec 100,5 pts) ne porte pas un regard,
obsédé par la conquête de ce Superbowl qui se refuse toujours à lui et ses
coéquipiers. Longtemps invaincus, les
Colts (9 v.-1 d.) se sont inclinés le dernier week-end à Dallas, enterrant pour
de bon la distraction inutile de la saison parfaite. Un pas en arrière pour
mieux repartir en avant et enfin décrocher un titre attendu depuis deux ans.
NEW ORLEANS SAINTS. – Les belles
histoires sont nombreuses cette saison, mais aucune n’est aussi forte que
le retour des New Orleans Saints. La
ville dévastée par l’ouragan Katrina se
remet doucement debout, portée par
cette équipe de l’espoir. À sa tête, Sean
Payton, aujourd’hui favori pour être
nommé entraîneur de l’année, alors
même que les Saints (6-4) restent sur
trois défaites en quatre matches. Le QB
Drew Brees livre une saison fantastique (17 TD, 10 int., 3 114 yards), et
l’excitation générée par le rookie Reggie Bush a fait le reste. Ces Saints ont
su ramener la confiance à toute une
région qui en avait bien besoin.
LES FLOPS
PITTSBURGH STEELERS. – La chute
est brutale pour les champions en titre.
Après avoir célébré leur premier Superbowl en vingt-six ans et enregistré
avec bonheur le retour miraculeux de
leur quarterback, Ben Roethlisberger,
après son grave accident de moto, les
Steelers n’ont jamais retrouvé leur
rythme ni leur défense. Jérome Bettis
s’en est allé et avec lui un gros morceau de l’âme de ce club. Résultat, le
champion (5 v.-5 d.) est en passe de ne
pas pouvoir défendre son titre.
MIAMI DOLPHINS. – Annoncés par
plusieurs publications sérieuses
comme l’un des favoris au prochain
Superbowl, disputé dans leur propre
stade, les Floridiens se sont vus trop
beaux trop vite. L’entraîneur, Nick
Saban, n’écoute plus les rumeurs
annonçant son départ. Après un début
de saison catastrophique (1-6), les
Dolphins ont remporté leurs trois dernières sorties derrière une défense qui
est la seule satisfaction de la saison.
Un retard à l’allumage probablement
conclu par la même sanction que l’an
passé : l’absence de place en play-offs.
DONOVAN McNABB. – La saison du
quarterback Philadelphie Eagles s’est
terminée dimanche contre les Titans.
Et avec lui, celle de son équipe. Victime
d’une rupture des ligaments croisés du
genou droit, McNabb doit maintenant
se battre pour effectuer son retour la
saison prochaine. Le coup de grâce
pour cette équipe bien difficile à cerner
après la déprimante saison écoulée,
car McNabb (18 TD, 6 int., 264 yards
par match) livrait une des meilleures
saisons de sa carrière. Les fâcheuses
inconstances des Eagles les plongeant
dans un océan d’incertitudes à
l’entame de la dernière ligne droite,
avec 5 victoires et autant de défaites.
OLIVIER PHEULPIN
RÉSULTATS
11e JOURNÉE (match du lundi). – Jacksonville - NY Giants 24-10. Classements. AFC
Est : 1. New England, 7 v.-3 d. ; 2. NY Jets
5-5 ; 3. Buffalo et Miami 4-6. AFC Nord :
1. Baltimore, 8-2 ; 2. Cincinnati, 5-5 ; 3. Pittsburgh, 4-6 ; Cleveland, 3-7. AFC Sud :
1. Indianapolis, 9-1 ; 2. Jacksonville, 6-4 ;
3. Tennessee et Houston, 3-7. AFC Ouest :
1. San Diego, 8-2 ; 2. Denver, 7-3 ; 3. Kansas
City, 6-4 ; 4. Oakland, 2-8. NFC Est : 1. NY
Giants et Dallas, 6-4 ; 3. Philadelphie, 5-5 ;
4. Washington, 3-7. NFC Nord : 1. Chicago,
9-1 ; 2. Green Bay et Minnesota, 4-6 ;
4. Detroit, 2-8. NFC Sud : 1. Carolina et
La Nouvelle-Orléans, 6-4 ; 3. Atlanta, 5-5 ;
4. Tampa Bay, 3-7. NFC Ouest : 1. Seattle,
6-4 ; 2. San Francisco, 5-5 ; Saint-Louis, 4-6 ;
4. Arizona, 2-8.
PAGE 15
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Pujol (p)
Kieffer
Granvorka
Antiga (c)
Samica
Vadeleux
Exiga (l)
Le Marrec (p)
Hardy-Dessources
Castard
Kilama
Kapfer
TOTAL
Fautes : 25 dont 11 au service.
Entraîneur : P. Blain
3
CUBA - GRÈCE, 3-2 (25-19, 20-25, 25-22, 21-25, 15-12)
CUBA : Diaz (2) ; Portuondo (20) ; Pimienta (cap., 4) ; B. Sanchez (9) ; Corrales (28) ;
Dominico (15). Libero : J.-L. Sanchez. Puis : Y. Sanchez ; Aldazabal ; Camejo (1). Entraîneur :
R. Garcia.
GRÈCE : Kournetas ; Christofidelis (20) ; N. Roumeliotis (cap., 14) ; Smaragdis (1) ; Pantaleon
(16) ; Lappas (15). Libero : Stefanou. Puis : Prousalis (2) ; Andreadis (6) ; Kravarik (2).
Entraîneur : K. Charitonidis.
Bleu
1 ALLEMAGNE
LA FORMULE. – Les quatre premiers de chaque groupe accèdent au deuxième tour,
conservant les points acquis contre les autres formations qualifiées de son groupe.
En cas d’égalité, les équipes sont d’abord départagées par le ratio points marqués/points encaissés, puis éventuellement par le ratio sets gagnés/sets perdus.
Le groupe A croise avec le groupe D (groupe E, à Sendai) ; le groupe B croise avec le
groupe C (groupe F, à Hiroshima). Les deux premiers des groupes E et F accèdent aux
demi-finales (2 décembre, à Tokyo).
Horaires en heure française. Pour l’heure locale, ajouter huit heures.
Jaune
Rouge
Jaune
Et c’est bien dommage, aurait-on
envie de répondre. Car comment
expliquer cette brutale panne de
courant au cœur de la deuxième
manche ? Ses joueurs menaient
tranquillement 17-13 et jusqu’alors
Frantz Granvorka (7 pts au 1er set) et
Guillaume Samica (7 pts aussi)
avaient joliment posé les fondations
de la maison. Le toit devait pourtant
leur tomber sur la caboche quelques
instants plus tard (21-25) : la réception venait de flancher (voir le
chiffre).
Il y eut bien des sursauts, des refus de
soumission. Dans le troisième acte,
le passage arrière de Florian Kilama
au relais de son capitaine Stéphane
Antiga, apparu essoufflé offensivement, ainsi que le métier de Kieffer
au block offrirent un retour inespéré (16-20, 24-23) et trois balles
pour passer devant. En vain. Moins
en verve que les jours précédents,
Granvorka attaqua dehors, avant
qu’Antiga, de retour pour les derniers points, ne se fasse bloquer.
Menés deux manches à une, les
Français n’avaient pourtant aucune
raison de paniquer : dans ce genre
de match où l’équipe adverse sert
le plomb, le temps finit par jouer en
votre faveur car les fautes s’accumulent. Et puis, après tout, cette équipe
en avait vu d’autre, cet été, en Ligue
mondiale ! Mais, visiblement, la
crispation, ce vieux sentiment poisseux dont on pensait les Bleus définitivement débarrassés avait fini par
trouver une place sur le terrain. Dans
ce contexte, les entrées délicates du
passeur Loïc Le Marrec et du pointu
Ludovic Castard ne changèrent rien à
l’affaire.
Un ultime spasme plus tard (10-17,
25-22 (26’) ; 21-25 (26’) ; 26-28 (29’) ; 22-25 (27’)
Pts Att. Aces. Ctr.
Pts Att. Aces
1
1/2
Tischer (p)
7
3/3
8
7/12
1
Hübner
6
4/9
2
18 15/32 3
Schöps
4
1/8
3
6
6/25
Andrae
16 14/32 1
20 16/27 2
2
Popp
17 14/22 9
6/11 2
1
Bergmann
11 8/12
Kröger (l)
1
1
Dehne (p) (c)
Walter
4
4/9
Pampel
14 11/20 2
0
0/1
Siebeck
Kromm
67 55/119 4
8
TOTAL
75 55/106 8
APRÈS DIX ANNÉES de procédures,
le Comité national olympique et sportif
français a obtenu gain de cause dans le
bras de fer qui l’opposait au groupement d’achats Édouard Leclerc.
L’affaire remonte à 1996. Le CNOSF
avait attaqué Leclerc en justice pour
utilisation à plusieurs reprises du
terme « Olymprix », seul ou accompagné des termes « transporteur officiel
des Olymprix » sur ses chariots.
Après une cascade de procédures, la
cour d’appel d’Orléans, statuant sur un
deuxième renvoi après cassation, avait
donné raison au CNOSF en juillet 2004.
Leclerc avait été condamné à verser au
CNOSF 1 million d’euros de dommages
et intérêts pour usage abusif de signes
et appellation olympiques. La cour
avait estimé que les activités du groupement d’achat « usurpent [la noto-
Cuba - Grèce ................................... 3-2
Brésil- Australie ............................. 3-0
France - Allemagne ....................... 1-3
Classement : 1. Allemagne, 8 pts ;
2. Brésil et France, 7 ; 4. Cuba, 6 ;
5. Australie et Grèce, 4.
AUJOURD’HUI
comme en connaissent décidément
souvent les formations qui affrontent l’équipe de France, ou bien doiton lire ici la preuve que les Bleus sont
toujours plus à l’aise quand on ne les
attend pas ? « Je l’ignore, répond
Blain. Ça, il faut le demander aux
joueurs. Je ne suis pas dans leur
tête. »
tralie, 3-1 ; Brésil- Grèce, 3-0 ; France Australie, 3-1 ; Allemagne - Cuba, 3-0 ;
Cuba - Australie, 3-0 ; Allemagne Grèce, 3-0 ; France - Brésil, 3-1.
GROUPE C (à Nagano). – HIER :
Bulgarie - Iran, 3-0 (25-19, 25-18,
25-23) ; Rép. tchèque - Venezuela, 3-0
(25-20, 25-14, 25-19) ; Italie - ÉtatsUnis, 3-1 (22-25, 25-17, 25-22, 25-18).
Classement : 1. Bulgarie, 8 pts ; 2. Italie, 7 ; 3. Rép. tchèque et Venezuela, 6 ;
5. États-Unis, 5 ; 6. Iran, 4.
AUJOURD’HUI : Bulgarie Rép. tchèque (6 heures) ; États-Unis Iran (8 heures) ; Venezuela - Italie
(10 heures).
DEMAIN : Repos.
GROUPE D (à Sendai). – HIER :
Canada - Tunisie, 3-2 (25-15, 27-29,
21-25, 25-21, 15-13) ; Serbie-Monténégro - Corée du Sud, 3-1 (25-22,
23-25, 25-21, 25-18) ; Russie Kazakhstan, 3-0 (25-16, 25-18, 25-18).
Classement : 1. Serbie-Monténégro,
8 pts ; 2. Russie et Canada, 7 ; 4. Corée
du Sud et Tunisie, 5 ; 6. Kazakhstan, 4.
AUJOURD’HUI : Kazakhstan - Tunisie
(6 he ur es ) ; C an ada - S e rb i e Monténégro (8 heures) ; Corée du Sud Russie (10 heures). DEMAIN : Repos.
Noir
Bleu
Noir
SUR LE TARAFLEX déserté de
l’immense Marine Messe de Fukuoka, Stéphane Antiga, Guillaume
Samica et Philippe Blain discutent, la
mine sombre. De temps en temps,
l’un d’eux jette un regard incrédule
vers le lumineux tableau d’affichage
qui surplombe le terrain. 3-1 pour
l’Allemagne. Comment les Bleus
ont-ils pu en arriver là, alors que
deux jours plus tôt, ils terrassaient le
grand Brésil avec un panache époustouflant ? Comment ont-ils pu laisser échapper cette rencontre face à
l’Allemagne qui leur offrait une occasion en or de terminer en tête du premier tour, leur assurant ainsi un droit
à l’erreur en deuxième semaine, à
Hiroshima ? Comment les joueurs de
l’équipe de France ont-ils pu courber
l’échine après avoir empoché le premier set (25-22) le plus sérieusement
du monde ?
À toutes ces interrogations, Philippe
Blain, le sélectionneur national,
peine à répondre. Il invoque, à juste
titre, la grande qualité du service
germanique et ces trois coups de poignard au service plantés par le pointu Jochen Schöps en fin de deuxième
set (21-22 ; 21-25). Puis parle de la
nécessité de penser tout de suite à
Cuba, qui s’annonce déjà comme
une rencontre particulièrement crispante, aujourd’hui. « Nous n’avons
pas le temps d’être abattus. La compétition ne nous le pardonnerait pas.
Nous avions pourtant bien débuté le
match contre les Allemands, mais
nos erreurs offensives au milieu du
deuxième set leur ont rendu
confiance. Ils ont lâché le bras au service et notre réception ne nous a pas
permis de développer notre jeu par le
centre. » À eux deux, Oliver Kieffer,
finalement jugé apte par le staff
médical, et Romain Vadeleux n’ont
en effet inscrit que dix-sept points,
soit autant que le total réalisé par le
seul Parisien face au Brésil…
Derrière ce constat chiffré, une évidence saute aux yeux : la réception a,
par moments, failli. « Il faut aussi
accepter, parfois, que l’adversaire
joue mieux que vous. Cela fait partie
du sport et sur un tournoi aussi long,
c’est inévitable », estime Blain. Toujours invaincue après quatre
matches, l’Allemagne laisse perplexe toutefois. Fondamentalement,
la Mannschaft ne semble guère
éloignée de celle qui avait été terrassée début novembre au Tournoi
de France (3-0) par les Bleus ou
même, quelques années auparavant, chez elle, lors de l’Euro 2003
(3-1). A-t-elle simplement vécu un
jour faste (8 aces sur 99 tentatives),
FRANCE
GROUPE A (à Saitama). – HIER
(4e journée) : Chine - Égypte, 3-2
(22-25, 22-25, 32-30, 25-20, 18-16) ;
Pologne - Porto Rico, 3-0 (25-22, 25-22,
25-23) ; Japon - Argentine, 3-1 (25-16,
22-25, 27-25, 27-25). Classement :
1. Pologne, 8 pts ; 2. Japon, 7 ; 3. Chine,
6 ; 4. Argentine, Porto Rico et Égypte, 5.
AUJOURD’HUI (5e et dernière
journée) : Chine - Porto Rico
(5 heures) ; Argentine - Égypte
(7 heures) ; Japon - Pologne
(10 heures). DEMAIN : Repos.
GROUPE B (à Fukuoka)
16
TENNIS
MOTO
FEDERER NE LÂCHE RIEN. – Le bon roi Roger n’aime pas non plus perdre en
exhibition : dans le gymnase olympique de Séoul bondé, jouant pour une bourse
tenue jalousement secrète par les organisateurs, Federer n’a pas laissé sa chance
hier à son dauphin officiel, Rafael Nadal (6-3, 3-6, 6-3). Badin, le Suisse a même
interrompu la rencontre pour revoir sur écran un point exceptionnel de l’Espagnol
s’envolant dans les airs pour planter un smash magistral.
INTERCLUBS FÉMININS : LE RACING CHAMPION DE FRANCE. – Le
Lagardère Paris Racing (ex-Racing Club de France) a remporté le week-end dernier
le titre féminin de champion de France par équipes en battant en finale le
TCM Denain (4-1). Seule Youlia Fedossova s’est inclinée (contre la Luxembourgeoise Anne Kremer), les quatre autres simples étant remportés par Stéphanie
Cohen-Aloro, Selima Sfar, Alizé Cornet et Camille Pin.
TAEKWONDO
TOURNOI DE PARIS : EPANGUE
FORFAIT. – Insuffisamment remise de sa
blessure à la main gauche, Glawdys Epangue, médaillée d’argent des Championnats du monde en – 67 kg, ne sera pas aligné e, ce w ee k- end , au T our no i
international de Paris, à la halle Carpentier (XIIIe). Touchée à un pied, Vanessa
Furet aussi(– 49 kg) sera absente.
PENTATHLON
MODERNE
CHAMPIONNATS DU MONDE (Guatemala [GUA], 16-21 novembre). – FEMMES.
Relais : 1. Pologne, 5 364 pts ; 2. GrandeBretagne, 5 220 ; 3. Russie, 5 128 ; 4. Canada, 4 944 ; 5. Hongrie, 4924. La France n’était
pas engagée. LA NUIT DERNIÈRE : relais
hommes (avec Zakrzewski, Astier, Viala).
BATEAUX
RENDEZ-VOUSSUR LA SEINE. – Le deuxièmeGrand Prix du Salon nautique de Paris
aura lieu après-demain, en préambule à l’exposition de la porte de Versailles, à Paris
(2-11 décembre). Cette compétition amicale sur des First Class 7.5 Bénéteau est organisée sur la Seine, entre les ponts de Saint-Cloud et de Suresnes : à bord de chaque bateau,
un skipper professionnel, un chef d’entreprise,une célébrité et un journaliste… Parmi les
skippers professionnels, une forte tonalité sera donnée à la Route du Rhum avec
d’anciens vainqueurs, comme Mike Birch, Marc Pajot, Laurent Bourgnon, Michel Desjoyeaux, et les héros de 2006, Lionel Lemonchois et Roland Jourdain. – S. B.
STAR : ROHART-RAMBEAUEN BRONZE.– Un mois après le Mondial de la spécialité, le Championnatnord-américainde Star, qui s’est achevé le week-end dernier à Miami,
a donné lieu au même podium : victoire des Néo-Zélandais Pepper-Williams devant les
Brésiliens Scheidt-Prada et les Français Rohart-Rambeau, qui ont été dépossédés de la
deuxième place dans la dernière régate.
HOCKEY SUR GLACE
COUPE DE LA LIGUE (demi-finales aller). – DIMANCHE : Villard-Rouen 1-1. HIER : GrenobleMorzine, 6-4 (1-1 ; 3-0 ; 2-3). Retour le mardi 28 novembre.
LIGUE MAGNUS (13e journée). – HIER (match avancé) : Dijon-Anglet, 3-4 (1-1 ; 1-2 ; 1-1).
Classement : 1. Grenoble et Morzine, 19 pts ; 3. Briançon, 17 ; 4. Angers, 14 ; 5. Rouen, 13 ; 6.
Caen, 12 ; 7. Amiens et Épinal, 9 ; 9. Strasbourg, 8 ; 10. Chamonix, 7 ; 11. Villard-de-Lans et
Mont-Blanc, 6 ; 13. Anglet, 5 ; 14. Dijon, 2.
NHL (résultats de lundi). – Boston-Florida, 2-3 ; Buffalo - Tampa Bay, 7-2 ; PhiladelphiePittsburgh, 3-5 ; Columbus-Nashville, 1-3 ; Toronto - NY Islanders, 4-2 ; Ottawa-Minnesota, 5-3 ;
Dallas-Colorado, 5-4.
LUTTE
ESCRIME
BOUBRYEMM PATIENTE. – Opérée
des ligaments croisés du genou gauche, fin
juillet dernier, Vanessa Boubryemm
reprendra l’entraînement mi-janvier. « Je
suis remontée sur le tapis fin octobre, pour
travailler un peu les déplacements, mais la
douleur était encore présente et j’ai préféré ne pas insister, ne rien brusquer, résume
la championne d’Europe des 51 kg, Cela
dit, le moral est excellent et je prends avec
le sourire mon mal en patience. »
NISIMA OPÉRÉE. – Déjà opérée de
l’épaule droite en juin dernier, Maureen
Nisima est à nouveau passée entre les
mains du chirurgien, cette fois pour
consolider les ligaments de son poignet
droit (son bras armé). Vice-championne
du monde par équipes en octobre dernier
à Turin, l’épéiste devrait pouvoir
reprendre l’entraînement mi-décembre.
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
MOTOGP
Hayden au repos forcé
Le nouveau champion du monde est rentré aux États-Unis pour y être opéré de son épaule
droite touchée lors de sa chute à Estoril.
IL N’AVAIT RIEN DIT et pour cause ! Avec un titre
mondial en jeu, il était hors de question de montrer le
moindre signe de faiblesse à ses adversaires. Touché
à la clavicule droite lors de sa chute à Estoril provoquée par son équipier Dani Pedrosa, Nicky Hayden
attendit d’avoir enfin le titre mondial bien en poche
pour révéler sa blessure. « J’avais du mal à lever le
bras car ça me faisait mal, j’ai serré les dents à
Valence », confia le nouveau champion du monde
MotoGP qui va enfin pouvoir trouver un moment
pour se soigner.
Car depuis la conquête de son premier titre mondial à
Valence le 5 novembre dernier, Hayden n’a pas chômé. Deux jours après son sacre, il reprenait la piste à
Valence pour entamer les premiers essais hivernaux
et le développement de la nouvelle Honda 800 cm3
avant d’enchaîner par une autre série de tests à
Sepang en Malaisie, le tout entrecoupé d’obligations
promotionnelles avec ses employeurs, le team Honda
Repsol. « La nouvelle 800 est agréable à piloter, on
n’est pas encore au point, il nous manque un peu de
puissance moteur », analyse-t-il.
De passage à Londres en début de semaine, Hayden a
confirmé qu’il rentrait dare-dare aux États-Unis pour
être opéré à San Francisco par le docteur Arthur Ting,
le chirurgien orthopédique qui s’occupa entre autres
de Mike Doohan. Du coup, le marathonien des
bitumes manquera l’ultime séance d’essais hivernaux de l’année qui se déroulera à Jerez la semaine
prochaine. Mais pas la traditionnelle dinde du
Thanksgiving Day (célébré aujourd’hui aux ÉtatsUnis) préparée par sa mère. « C’est vrai que depuis
mon titre mondial, je n’ai pas eu réellement l’occasion de souffler, mais bon je ne vais pas me plaindre
non plus. Cette coupure va me permettre de me reposer et surtout de fêter ce titre avec toute ma famille.
Mes prochains essais sont prévus fin janvier 2007 à
Sepang. D’ici là, je vais me faire opérer de l’épaule,
j’aurai tout le temps nécessaire pour effectuer une
bonne rééducation afin d’être prêt à défendre mon
titre la saison prochaine », confia le champion américain avant de s’envoler outre-Atlantique. – P.-H. P.
JACQUE EN PISTE. – Comme Hayden, Olivier Jacque
était lui aussi en piste à Sepang pour un premier contact
avec la Kawasaki 800 cm3. Malgré quelques soucis de
jeunesse rencontrés avec ce nouveau prototype, O.J. était
satisfait de ce galop d’essai. « Je n’ai pas trouvé de points
négatifs sur cette machine. Je regrette simplement de
n’avoir pas assez roulé car c’est en étant en piste qu’on
peut le mieux résoudre les problèmes. »
ISDE : LA FRANCE DEUXIÈME. – Composée
d’Aubert, Germain, Planet, Albepart, Frétigné et Guillaume, l’équipe de France s’est classée deuxième des Six
Jours Internationaux d’Enduro en Nouvelle-Zélande.
Cette 81e édition a été remportée par la Finlande.
HANDBALL
SQUASH
SAISON TERMINÉE POUR SAYAD.
– L’ex-international français Seufyann
Sayad (26 ans), qui évolue cette saison à
Cangas (4e de D2 espagnole), s’est rompu
un ligament croisé antérieur. Le ménisque
et le tibia (fissure) sont également touchés. L’ex-Toulousain, dont la saison est
terminée, devrait rentrer en France dans
les jours à venir pour y subir une opération, probablement à Strasbourg.
– G. Tho.
LINCOU REJOINT GAULTIER ET
LAVIGNE. – Thierry Lincou, battu en
quarts de finale de l’US Open la semaine
dernière par le vainqueur, Grégory Gaultier, a rejoint Lavigne et Gaultier en huitièmes de finale, hier, à Islamabad. Cette
fois, Lincou et Gaultier, chacun dans une
moitié de tableau, ne pourraient se retrouver qu’en finale.
LES BLEUES EN NORVÈGE. –
L’équipe de France femmes attaque la
dernière phase de sa préparation pour le
Championnat d’Europe (7-17 décembre,
en Suède). Les Bleues participeront du 24
au 26 novembre, en Norvège, à la Mobelringen Cup, qui réunira un plateau de très
haut niveau, avec la Russie, championne
du monde et victorieusece week-end de la
World Cup, la Norvège, championne
d’Europe, et l’Allemagne. Olivier Krumbholz a retenu seize joueuses, dont Valérie
Nicolas et Stéphanie Cano, qui réintègrent le collectif.
Le groupe. – Gardiennes : Pradel et
Nicolas. Joueuses de champ : Lambert,
Kanto, Spincer, Pecqueux-Rolland, Baudouin, Herbrecht, Cano, Wendling, Jacquinot, Fiossonangaye, Dembele, Van
Parys, Tervel, Tounkara. Le tournoi. –
Vendredi 24 : Norvège-France
(19 heures, à Hamar). Samedi 25 :
France-Russie (18 h 15, à Gjovik).
Dimanche 26 : France-Allemagne
(17 heures, à Lillehammer).
OP EN D U P AK I S TA N (I s l am ab a d ,
20-25 novembre). – 1er tour : 1. Lincou (no 3
mondial) - Mosaad (EGY, no 53), 3-0.
AUJOURD’HUI. – 2e tour : Gaultier (no 5) Zaman (PAK, no 29) ; Lavigne (no 33) Ricketts (AUS, no 6) ; Lincou (no 3) Barrington (ANG, no 28).
SKI ALPIN
PREMIER ENTRAÎNEMENT À LAKE
LOUISE. – C’est aujourd’hui à 19 h 30
(11 h 30, heure locale) qu’a lieu la première descente d’entraînement à Lake
Louise (CAN), en vue de l’épreuve de
Coupe du monde de samedi (même
heure). Sont au départ, côté français :
Dénériaz, Dalcin, Bertrand, Poisson, Bottollier, Théaux, Clarey et Nocenti, ces
deux derniers skieurs se disputant la septième et dernière place chez les Bleus.
Rappelons que, cette saison, les chronos
d’entraînementne servent plus à déterminer l’ordre des départs, qui s’appuiera sur
le classement mondial (WCSL) inversé de
la spécialité. Signalons enfin qu’un superG sera également couru dimanche
(19 h 30, heure française) à Lake Louise.
JUDO
LES BLEUS ENTRE BRÉSIL ET GÉORGIE. – Rentrée de Sao Paulo (Brésil) lundi, à
l’issue d’un stage de deux semaines, l’équipe de France hommes a retrouvé le tapis de
l’INSEP hier après-midi. « Nous avons effectué un gros travail qualitatif, résume Patrick
Rosso, le responsable du secteur masculin. Notamment dans le domaine du sol. Ce
périple a été très bénéfique. » Cap désormais sur la Géorgie, à partir de lundi prochain,
pour un nouveau stage de dix jours version randoris durs. Seront du voyage : Ould Saïd,
Darbelet(– 66 kg), Fernandes, Fritsch (– 73 kg), Rodriguez, Schmitt (– 81 kg), Humbert et
Stiegelmann (– 90 kg). Soyer (– 60 kg), Dafreville (– 90 kg), Robin et Bataille (– 100 kg)
sont pour l’heure incertains en raison de divers petits pépins physiques.
EMANE FORFAITPOUR FUKUOKA.– Victime d’une fracture du cartilage aux côtes,
au début du mois, à Besançon, lors des Championnats de France par équipes, Gévrise
Emane, championne d’Europe des – 70 kg, a dû déclarer forfait pour le tournoi de Fukuoka (JAP), les 16 et 17 décembre prochains. Elle sera remplacée par Anne Morlot.
SKI NORDIQUE
Une fois ses obligations professionnelles assumées, le nouveau champion du
monde de MotoGP va enfin pouvoir trouver un moment pour se soigner.
(Lukasz Swiderek/PSP/Presse Sports)
BADMINTON
TENNIS DE TABLE
PLUS D’INFO
PLUS DE RÉACTION
PLUS DE RIRE
RÉUNION DE HAMBOURG (ALL, 21 nov.). – Lourds (8 × 3) : Oloukun (NGR) b. Palatis, arrêt de l’arbitre au 6e rd. Super-coq (4 × 3) :
Zsolt Bedak (HON) b. Abdallah Ben Said aux points.
MONDIAL AMATEURS FEMMES (New Delhi [IND], 18-23
novembre). – Quarts de finale. 52 kg : Saa Hassan (EGYP) b.
Ouchen, arrêt au 2e round (+ 15). 60 kg : Villaflor (PHI) b. Bertaud
21-11. AUJOURD’HUI. – Demi-finale. 66 kg. Cissoko-Anruna (IND).
TOURNOI MOHAMED-VI (Fes [MAR], 20-24 novembre). – Quarts
de finale. Mouche : Oualid (TUN) b. Lamiri 44-19. Plume : Lbida
(MAR) b. Djelkhir, disqualification au 2e round. Super-légers : Alexis
Vastine b. Hastings (ZAM) 21-20. Welters : Chiguer b. Khalssi (MAR)
26-19. Moyens : Belkhere (TUN) b. Zidi Nettour 26-26 (séparés par
pointages individuels).
AUTOMOBILE
PLUS D’AUDITEURS
F 1 : McLAREN TRANCHERA
AVANT NOËL. – Qui sera le coéquipier
de Fernando Alonso chez McLaren l’an
prochain ? Pedro De La Rosa, trentecinq ans, pilote essayeur titularisé en
cours d’année après le départ de Juan
Pablo Montoya, et Lewis Hamilton, vingt
et un ans, la petite merveille sur laquelle
veille religieusement Ron Dennis, sont les
candidats annoncés. Mais il a fallu une
journée de travail de Mika Häkkinen sur le
simulateur de l’écurie pour que la rumeur
envisage également un retour du Finlandais en F 1. « Nous annoncerons notre
décision avant Noël, a assuré en tout cas
Martin Whitmarsh à une télévision britannique. Cela se jouera très clairement entre
Lewis et Pedro. »
VETTEL, ENTRE F 1 ET WORLD
SERIES BY RENAULT. – Confirmé à son
poste de pilote essayeur pour BMW-Sauber en 2007, Sebastian Vettel, dix-neuf
ans, ne sera pas pour autant coupé de la
compétition l’an prochain puisqu’il disputera les World Series by Renault avec
l’écurie britannique Carlin Motorsport.
« Sebastian continuera ainsi son apprentissage de la course et enrichira son expérience globale du sport auto. C’est un facteur important dans la carrière d’un si
jeune pilote. Pour nous, il était important
que durant un week-end de Grand Prix
F 1, il ne se partage pas entre deux voitures de course différentes, c’est pourquoi
nous n’avons pas opté pour un engagement en GP 2 », explique Mario Theissen,
le patron de BMW Motorsport.
PAU À L’HEURE DU WTCC. – Pour la
première fois de sa longue histoire, le GP
de Pau accueillera avec le WTCC (1er, 2 et
3 juin) une épreuve de Championnat de
monde. Le circuit béarnais sera d’ailleurs
la seule manche française du Mondial des
Voitures de Tourisme, une compétition
qui mise de plus en plus sur les circuits
urbains. « À la demande des construc-
teurs, nous souhaitons, au fil des années,
installer la discipline dans des villes, afin
que le public s’identifie à la voiture de M.
Tout-le-Monde », souligne François
Ribeiro, directeur commercial de KSO, le
promoteur du Championnat. Outre le
WTCC, Pau accueillera la nouvelle monoplace International Formula Masters, le
Spider Peugeot 207 (qui ouvrira par ailleurs les manches de LMS) et la Peugeot
206 RCC. Une voire deux autres disciplines nationales pourraient compléter le
programme du GP. – M.-F. E.
WTCC : CALENDRIER. – 11 mars :
Curibata (BRE) ; 15 avril : Puebla (MEX) ;
20 mai : Valence(ESP) ; 1, 2, 3 juin : Pau ;
17 juin : Brno (RTC) ; 8 juillet : Porto
(POR) ; 29 juillet : Istanbul (TUR) ; 2 septembre : Oschersleben (ALL) ; 23 septembre : Brands-Hatch (GBR) ; 7 octobre :
Monza (ITA) ; 18 novembre : Macao.
CYCLISME
AG2R et Mancebo négocient
Le coureur espagnol a encore un an de contrat qu’il entend bien se faire payer.
1 RADIO DE FRANCE
RE
*
1RE RADIO EN PART D’AUDIENCE* - 1RE RADIO EN DURÉE D’ÉCOUTE* - 1RE RADIO EN AUDIENCE CUMULÉE*
*Source : Médiamétrie, 126 000 radio, Sept-Oct. 2006, 13 ans et +, lundi-vendredi, 5h-minuit, PDA, DEA, AC.
PAGE 16
S’IL EST CLAIR, depuis cet été, que
l’équipe AG2R ne souhaite pas garder
la saison prochaine Francisco Mancebo dans ses rangs en raison de son
implication dans l’affaire Puerto, les
négociations entre les deux parties ne
sont pas encore terminées. Elles se
poursuivent même activement, ces
derniers temps, l’Espagnol possédant
encore une année de contrat jusqu’au
31 décembre 2007. « Nous n’avons
pas changé de position, rappelait hier
Vincent Lavenu. Alors, on négocie,
même si la récente décision du juge
espagnol chargé du dossier (l’interdiction pour les Fédérations d’utiliser les
documents de l’enquête policière à des
fins disciplinaires) ne nous facilite pas
les choses aujourd’hui. »
La semaine dernière, après de longues
heures de discussion, Vincent Lavenu
et Paco Mancebo se sont quittés… sur
un parfait désaccord. Le premier qui a
signé le Code éthique des équipes veut
respecter son engagement. Il ne fera
donc jamais plus courir celui qu’il avait
recruté comme leader en début
d’année et qui pèse sur son budget…
sans lui avoir jamais rien rapporté, si ce
n’est de gros soucis. Il lui verse en effet
scrupuleusement tous les mois son
conséquent salaire, même si l’Espagnol n’a plus porté le maillot AG2R
depuis le 30 juin dernier, date de son
exclusion du Tour de France. « Ce n’est
effectivement pas simple, souffle le
manager d’AG2R. Mais je souhaite
que cela s’arrange à l’amiable. Dernièrement, les choses ont un peu changé,
on devrait y arriver. »
Dans le camp espagnol, la situation
paraît pourtant moins évidente.
« Paco Mancebo possède un contrat
qui court jusqu’à la fin de l’année 2007
et nous comptons bien qu’il soit respecté, nous expliquait hier David Plaza, le manager du coureur madrilène,
qui joue sur le flou actuel autour de
l’affaire espagnole. Aujourd’hui,
AG2R est tenue par un problème de
charte signée par les équipes du Pro
Tour qui, à mon sens, sont allées trop
vite en besogne. Car, ce qui n’est pas
logique, c’est que Paco ne fait l’objet
d’aucun type de procédure, ni judi-
ciaire ni sportive. Nous avons toujours
été bien traités par les gens d’AG2R
mais Paco ne doit pas subir de préjudices financier et moral et nous voulons trouver une solution juste. Le
contact avec Vincent Lavenu reste
aujourd’hui permanent. »
La semaine dernière, une rumeur laissait entendre que le nouveau groupe
sportif Tinkoff lui avait offert un
contrat de deux ans. Hier, l’équipe italo-russe, qui devrait bientôt accueillir
Tyler Hamilton de retour de suspension, a pourtant démenti tout contact.
David Plaza, de son côté, nuançait : « Il
ne s’agit pas d’une offre concrète mais
d’une approche informelle. Il n’y a pas
eu de propositions financières. De
toute manière, nous sommes toujours
liés par contrat à AG2R. » Jusqu’à
quand ? – M. M.
BETTINI CRITIQUE LE PRO TOUR. – Le champion du monde Paolo Bettini,
qui a terminé sa saison aux Six Jours de Munich, le 14 novembre dernier, a
déclaré dans un entretien à la Gazzetta dello Sport : « La réalité du cyclisme
se trouve dans des épreuves comme les Six Jours. Sur la piste, on trouve la
crème de la crème des champions. Le Pro Tour s’est peut-être engagé sur une
voie dangereuse, celle de la modernisation à tout prix, et les spectateurs ne
comprennent plus rien. Des courses comme Tirreno-Adriatico et Paris-Nice se
disputent en même temps. Quelle est la logique de tout ça ? » Il a aussi tenu
à défendre son compatriote, Ivan Basso : « Assez des hypocrisies ! Comment
pourrait-on interdire à Basso de faire du vélo alors qu’on raconte que Manolo
Saiz a le droit de monter une nouvelle équipe Pro Tour ? Ivan a parfaitement
le droit de courir. »
MERCREDI 22 NOVEMBRE 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
MENDY TOUJOURS CHAMPION. – La Ligue nationale
de boxe professionnelle étant revenue sur sa décision de destituer Jean-Paul Mendy de son titre de champion de France des
super-moyens, Medhi Amar et Mohamed Nedjadi s’affronteront pour le titre national « par intérim », vendredi aux
Pennes-Mirabeau, près de Marseille. « Opéré d’un kyste au dos
mi-octobre,Mendy disait ne pas pouvoir boxer le 24 novembre,
explique Daniel Talon, président de la Ligue. Et il tient à tout
prix à avoir un délai, car, bien qu’il soit sur une trajectoire mondiale, il veut défendre son titre national. Le vainqueur d’AmarNedjadi devra affronter Mendy, avant le 17 mars, qui dispute
d’abord un combat aux États-Unis le 5 janvier. »
Bleu
Rouge
Jaune
BOXE
Jaune
LES BLEUS BIEN PARTIS. – L’équipe de France (Patrick Chila, Sébastien
Jover, Emmanuel Lebesson) a fait un grand pas vers la qualification pour les Championnats d’Europe (à Belgrade du 25 mars au 1er avril) en battant le Portugal 3-2,
hier soir à Tours. Emmanuel Lebesson a eu le dernier mot à la belle face à Marco
Freitas, le champion d’Europe juniors. Le match retour aura lieu au Portugal le
9 janvier 2007.
CHAMPIONNATS D’EUROPE HOMMES. – QUALIFICATIONS, demi-finales (Tours, 21
novembre). HIER. France-Portugal : 3-2 (Chila [no 33 mondial] - Freitas [no 224], 3-0 ; Lebesson
[no 323] - Monteiro [no 118], 0-3 ; Jover [no 142] - Apolonia [no 183], 1-3 ; Chila -Monteiro, 3-0 ;
Lebesson-Freitas, 3-2).
Noir
Bleu
Noir
R E N C O N T R E S FR A N C E - A L LEMAGNE. – Classée au sixième rang européen, l’équipe de France (Hongyan Pi,
Lefort, Kehlhoffner, Stoyanov, Popov, Rahmawati, Eymard) était opposée, hier soir à
Metz, en match amical, à celle d’Allemagne
(no 3 européenne). « Revanche » ce soir, à
Rüsselsheim, près de Francfort.
LILLEHAMMER REMPLACE TRONDHEIM. – La deuxième étape des Coupes
du monde de saut à skis et de combiné nordique qui devait avoir lieu à Trondheim
(NOR) les 2 et 3 décembre se déroulera à Lillehammer, toujours en Norvège, en
raison du manque de neige, selon un communiqué de la Fédération internationale
(FIS). La FIS a par ailleurs précisé que les épreuves prévues à partir de vendredi à
Kuusamo (FIN) n’étaient pas remises en question en dépit des températures supérieures aux normales saisonnières. Kuusamo accueille également ce week-end la
3e étape de la Coupe du monde de ski de fond.
17
BASKET EUROLIGUE HOMMES (5 journée)
e
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
DYNAMO MOSCOU - LE MANS
Koffi, retour express
Arrêtée depuis quatre mois, l’araignée mancelle a précipité son retour à la compétition face
au Dynamo Moscou, qui lui fit un pont d’or l’hiver dernier.
MOSCOU –
de notre envoyé spécial
LA SEMAINE DERNIÈRE, Vincent
Collet a commandé un expresso. Un
Koffi et vite ! Très court à l’intérieur
depuis deux matches, à la suite du
départ (contrat garanti à Sofia) du
pigiste croate Mate Skelin, l’entraîneur manceau a dû précipiter le retour
de son araignée noire, l’intérieur international Alain Koffi (2,05 m et, surtout,
2,25 m d’envergure, 4 sélections A
en 2004), absent depuis la finale du
Championnat, le 18 juin dernier (fracture du scaphoïde gauche). « On avait
envisagé de le retrouver début
décembre mais le chirurgien a donné le
feu vert pour qu’il reprenne les oppositions », apprécie le coach des champions de France au cœur de ce mois de
novembre très chargé.
L’effet stimulant de Koffi reste néanmoins encore à démontrer. Le FrancoIvoirien (23 ans ce jeudi) n’a participé
qu’à deux entraînements collectifs
après quatre mois d’arrêt. Mais pas
d’immobilisme car sa carrière s’est
brusquement accélérée cette année.
LE DYNAMO,
PARADIS PERDU
J.
—
4
4
4
4
4
4
4
4
G.
—
4
3
2
2
2
2
1
0
P.
—
0
1
2
2
2
2
3
4
p.
—
375
315
271
294
260
270
296
316
c.
—
309
293
267
281
278
281
345
343
AUJOURD’HUI
Rome (ITA)-Badalone (ESP)
Ljubljana (SLV) - P. Belgrade (SEM)
DEMAIN
Pts
—
1. Panathinaïkos ........ 8
2. Tel Aviv .................... 7
3. Badalone ................. 6
Belgrade .................. 6
C. Zagreb ................ 6
6. Ljubljana .................. 5
Malaga ..................... 5
Rome ....................... 5
J.
—
4
4
4
4
4
4
4
4
G.
—
4
3
2
2
2
1
1
1
P.
—
0
1
2
2
2
3
3
3
p.
—
341
367
304
315
315
264
312
273
c.
—
284
344
291
320
331
297
316
308
C. Zagreb (CRO) - M. Tel-Aviv (ISR)
Panathinaïkos (GRE) - Malaga (ESP)
PROCHAINE JOURNÉE. – MERCREDI
29 NOVEMBRE : P. Belgrade - Panathinaïkos ; Rome - Malaga. JEUDI
30 NOVEMBRE : M. Tel-Aviv - Ljubljana ; Badalone - C. Zagreb.
Pts
—
1. Barcelone ................ 8
2. CSKA Moscou ........ 7
3. A. Salonique .......... 6
Pau-Orthez .......... 6
Trévise ..................... 6
6. Fenerbahçe ............. 5
Kaunas ..................... 5
Naples ...................... 5
J.
—
4
4
4
4
4
4
4
4
G.
—
4
3
2
2
2
1
1
1
P.
—
0
1
2
2
2
3
3
3
p.
—
337
307
277
279
324
291
326
271
c.
—
292
272
284
279
330
302
336
317
GROUPE C
DEMAIN
Naples (ITA) - Pau-Orthez (20 h 45,
en différé sur Sport + à 21 h 30)
Trevise (ITA) - A. Salonique (GRE)
Z. Kaunas (LIT) - CSKA Moscou (RUS)
FC Barcelone (ESP) - Fenerbahce (TUR)
PROCHAINE JOURNÉE. – MERCREDI
29 NOVEMBRE. – CSKA Moscou-FC
Barcelone. JEUDI 30 NOVEMBRE :
A. Salonique - Z. Kaunas ; NaplesFenerbahce ; Pau-Orthez - Trévise.
EUROLIGUE FEMMES (4e journée)
Valenciennes
chez le champion d’Europe
Le retour d’Alain Koffi, ici la saison dernière face aux Burgiens Frédéric Moncade (à terre) et Jérôme Schmitt,
devrait faire beaucoup de bien aux Manceaux, un peu en mal d’intérieurs.
(Photo Nicolas Luttiau)
LE MATCH
Un Dynamo à plat
BOLOGNE
DYNAMO MOSCOU : 4 B. Popovic (1,90 m, SER), 5 Ivanov (1,97 m), 6 Hansen
(1,98 m, USA),7 Khvostov(1,90 m), 8 Gill(1,83 m, USA),10 Bykov(1,90 m), 11 Monya
(2,02 m), 13 Trouchkine (2,07 m), 14 Domani (2 m), 15 Fotsis (2,07 m, GRE), 17 Vassiliev (2,07 m). Entraîneur : D. Ivkovic (SER).
LE MANS : 5 Gregory (1,91 m, USA), 6 Amagou(1,82 m), 7 A. Koffi (2,05 m), 8 Batum
(2,02 m), 9 Bokolo (1,88 m), 10 Nicevic (2,10 m, CRO), 11 Adjiwanou (2,04 m), 12 Cel
(2,04 m), 13 Campbell (1,94 m, USA), 20 Wheeler (1,78 m, USA). Entraîneur : V. Collet.
EUROCOUPE HOMMES. 3e journée. – HIER : Ploiesti (ROU) - Dijon, 75-77 ;
ASVEL - Amsterdam (HOL), 92-70. AUJOURD’HUI : Gérone (ESP) - Gravelines.
EUROCOUPE FEMMES (3e journée) – AUJOURD’HUI : Leon (ESP) - Tarbes
(20 h 30) ; Irun (ESP) - Aix-en-Provence (20 heures) ; Dorsten (ALL) - Villeneuve-d’Ascq (19 h 30). DEMAIN : Gran Canaria (ESP) - Montpellier (20 h 30).
Pilier : [ pî-lié ] n.c.m.
Homme trapu pouvant soutenir indifféremment une mêlée ou un bar.
Syn. : pilar, la pile.
Ex. : Le pilier boit et la mêlée passe.
Abdul-Wahad, l’aventure italienne
L’arrière français Tariq Abdul-Wahad tente un retour en Europe, à la Fortitudo Bologne.
À TRENTE-DEUX ANS, l’arrière français Tariq Abdul-Wahad ressurgit de
nulle part. Avant-hier, il a posé ses
valises à Bologne pour y tenter une
nouvelle aventure. Officiellement sans
club depuis octobre 2005, l’ancien
joueur NBA (236 matches de saison
régulière à Sacramento, Orlando, Dallas et Denver, entre 1997 et 2003) a
surpris en décidant de remonter sur les
planches, trois ans après sa dernière
apparition en match officiel, lors de
l’Euro 2003 avec l’équipe de France.
« C’est vrai que ce n’était pas forcément dans ses plans, mais cette opportunité ne lui a pas déplu », expliquait
hier maître Jean-Jacques Bertrand, son
avocat. À sa descente d’avion avanthier, Tariq a commenté son arrivée en
Émilie-Romagne. « Il n’y a qu’une
seule réponse à ma venue ici : c’est
l’amour du jeu. (…) Je n’ai jamais cessé de me considérer comme un
joueur », expliquait-il sur le site Internet du club. Installé à Dallas, l’ancien
pupille d’Évreux (sous le nom d’Olivier
Saint-Jean, entre 1990 et 1993) allait
d’ailleurs régulièrement tapoter la
balle avec les étudiants d’un junior college de la ville.
Financièrement à l’abri, après avoir
touché à plein un contrat garanti de
43 millions de dollars (46 millions
d’euros à l’époque) sur sept ans signé
avec Denver en 2000, Tariq revient
attiré seulement par le challenge sportif. « Je n’ai pas besoin de jouer au basket pour faire vivre ma famille, mais ça
ne veut pas dire que j’aime moins le
basket. Quand, par pur hasard, j’ai
demandé à mon agent de jeter un œil
sur le marché européen et qu’il m’a
parlé de la Fortitudo, du niveau de ce
club, de sa situation actuelle (13e de
Lega et 4 défaites en Euroligue), j’ai
ressenti le désir de recommencer à
jouer, de me prouver que j’ai encore le
niveau du meilleur basket européen, je
pense connaître la réponse, mais je
laisserai le terrain le dire pour moi »,
précisait-il encore. Après des tentatives de relance infructueuses en NBA,
Tariq reprend sa carrière en Europe, où
il n’a jamais joué à un tel niveau en
club. Bologne et le joueur se sont mis
d’accord pour un essai « d’une
semaine à dix jours », auquel l’une ou
l’autre des deux parties pourront
mettre fin, expliquait hier Michele Forino, l’attaché de presse de la Fortitudo.
Le club entend évaluer le joueur, sans
le qualifier en compétitions officielles.
Ainsi, Tariq n’a-t-il pas fait le déplacement à Vitoria en Euroligue ce soir et il
ne sera pas sur la feuille de match en
Lega ce week-end. « On devrait avoir
Tracy Murray,
une ancienne star NBA à Chalon
Pour pallier l’indisponibilité de Willem Laure (dissection de l’artère cervicale)
que l’on ne devrait pas revoir sur les parquets au mieux avant le
printemps 2007, l’Élan Chalon a fait appel à l’ailier américain Tracy Murray
(35 ans, 2,01 m). En préretraite depuis son passage au PAOK Salonique, en
2005-2006, cet ailier réputé pour la fiabilité de son shoot longue distance
(43 % en 80 m. avec les Washington Bullets en 2000) débarque en France
avec l’un des plus beaux cursus NBA que l’on ait vus dans l’Hexagone depuis
longtemps. Drafté au 1er tour (18e rang) par les Spurs en 1992 à l’issue de son
année junior, l’ancien d’UCLA a disputé 659 matches dans la ligue majeure
nord-américaine entre Portland, Houston, Toronto, Washington, les
Los Angeles Lakers, puis de nouveau Portland, où il a disputé son dernier
match NBA en 2004. « On a conscience qu’il lui faudra un certain temps pour
retrouver le rythme de la compétition, explique Gregor Beugnot. Mais, vu
qu’il n’y avait pas sur le marché de 4 du profil que l’on recherchait, on a
priviligié la menace extérieure qu’il peut nous apporter, car c’est un shooteur
fabuleux. » Séduit par l’opportunité d’un dernier challenge dans un club de
Pro A ambitieux (Chalon est actuellement deuxième ex aequo avec Nancy), le
Californien, qui retrouvera en Bourgogne Geoff Lear, avec lequel il est très
lié, a participé à son premier entraînement hier soir. Recruté en tant que
joker étranger, et non médical, il devrait être qualifié pour la réception de
l’ASVEL samedi au Colisée. – P. Des.
EUROLIGUE : ELLIS À NAPLES. – Naples, adversaire de Pau jeudi soir, a
engagé l’arrière américain au passeport georgien Tyrone Ellis. Rome a fait
signer le meneur Mire Chatman (ex-Pau et D. Dynamo Moscou).
une idée plus précise en fin de
semaine », indiquait encore Michele
Forino. Tariq, lui, paraît déjà tout
émoustillé par cette nouvelle histoire,
qui pourrait être une renaissance. « Je
pense que ma légèreté d’âme et mon
envie peuvent apporter quelque chose
de positif à ce club », disait-il. Tariq
Abdul-Wahad est prêt pour l’aventure.
– D. L.
COUPE ULEB (4e journée)
Groupe A. – HIER : LR Vilnius (LIT) - Gran Canaria (ESP), 72-70 ; Bamberg (ALL) - Vrsac
(SER), 64-71 ; Nancy - AEK Athènes (GRE), 86-69.
Classement : 1. LR Vilnius et Nancy, 7 pts ; 3. Gran Canaria et Vrsac, 6 ; 5. AEK Athènes et
Bamberg, 5.
NANCY - AEK ATHÈNES : 86-69 (27-22 ; 30-15 ; 11-16 ; 18-16)
NANCY : Banks (7), Julian (15), McClintock (6), Soliver, Zianveni (2), Salmon (2), Linahan (9),
Samnick (10), Hayes (17), Kirksay (18).
AEK ATHÈNES : Gkagkaloudis (5), S. Nikolaidis (5), P. Nikolaidis (18), Maglos (7), Magkounis
(2), Vetoulas (10), N. Papanikolaou (1), Perkovic (9), Scott (12).
Groupe B : HIER : Zeleznik (SER) - Strasbourg, 79-78 ; Ventspils (LET) - Udine (ITA),
77-74 ; Besiktas Istanbul (TUR) - Wloclawek (POL), 74-61.
Classement : 1. Zeleznik et Strasbourg, 7 pts ; 3. Udine, Ventspils et Besiktas Istanbul, 6 ;
5. Wlowlawek, 4.
ZELEZNIK - STRASBOURG : 79-78 (20-16 ; 21-19 ; 19-20 ; 19-23)
ZELEZNIK : Teodosic (3), Cvetkovic (18), Djerasimovic, Erceg (15), Zigeranovic, Labovic (11),
S. Popovic (3), Krstovic (10), Micic, Protic (6), Rasic (5), Samardziski (8).
STRASBOURG : Cooper (3), Darrigand (9), Marquis (2), Sanders (10), M. Smith (10), Nissim
(16), Eidson (21), Mädrich (7).
NBA EXPRESS
La nuit française
LES RÉSULTATS
Charlotte-Dallas, 85-93 ; New York - Houston, 90-97 ; Memphis-Orlando, 95-86 ; Utah-Toronto, 101-96 ; Seattle - New
Jersey, 99-87 ; Portland - San Antonio, 98-107 ; Golden State Phoenix, 110-113.
LE FAIT DU JOUR
Le superbe début de saison continue pour Mike PIETRUS. Même si sa
soirée s’est soldée par une défaite face à une équipe des Phoenix Suns
opiniâtreet menée de main de maître par Steve Nash(19 pts, 15 p.d.), de
retour au jeu après une mise au repos de deux matches en raison de
spasmes dorsaux. Le meneur canadien a réglé le sort du match avec un panier à trois
points à quatre secondes de la fin, dans une partie éclaboussée par les joueurs français.
Avec 24 points (10/18 aux tirs, dont 3/5 à trois points), mais aussi 8 rebonds, 1 passe,
1 interception, 5 contres (!) et 4 balles perdues en 45 minutes, Mike Pietrus a mené la
danse des Warriors au côté du jeune arrière Monta Ellis (31 pts, 7 pds). En face, les Suns se
félicitaient d’avoir enfin retrouvé Boris DIAW, auteur de son meilleur match de la saison
avec 10 points (dont 8 dans les cinq premières minutes) à 4/9 aux tirs et 2/2 aux lancerfrancs, 9 rebonds, 9 passes, 3 contres, 2 interceptions et 1 balle perdue en 34 minutes.
Un dictionnaire
débordant d'humour
sur les termes
propres au milieu
du rugby,
signé Serge Simon.
11 € - en librairie
LES FRANÇAIS
Sous les cris de « Sacrebleu » (La France s’apparentesouventau Québec
dans l’esprit de l’Américain moyen) des commentateurs de la chaîne
locale, Johan PETRO était omniprésent lors de la fin de match contre
New Jersey. À l’arrivée, le pivot des Sonics a livré son meilleur match de
la saison avec 12 points (4/8 aux tirs, 4/5 aux LF), 6 rebonds, 1 passe, 1 interception,
3 contres, et 1 balle perdue en 29 minutes. Et il était plus que satisfait d’avoir contré Vince
Carter à deux reprises, en souvenir du dunk stratosphérique de l’ailier des Nets sur Frédéric Weis aux Jeux Olympiques…Tony PARKER (14 pts à 5/15 aux tirs, 4/4 aux l.f., 3 rbds,
3 p.d., 2 int., 4 b.p. en 31 min) a pris un peu de recul pour regarder Tim Duncan et Manu
Ginobili dompter les Blazers, avec tous deux 25 points.
MERCREDI 22 NOVEMBRE 2006
PAGE 17
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
en Coupe ULEB l’an dernier (67-69 à
Moscou, 76-70 à Antarès) avant le
triomphe moscovite en finale face à
l’Aris Salonique (70-63), vit d’expédients.
À une victoire arrachée face à
Bologne (78-73) a répondu un tunnel
offensif à Sopot (49-60), notamment
du fuyant intérieur Antonis Fotsis
(0 sur 6), principale arme offensive
cette saison avec l’ailier US Travis
Hansen, venu de Vitoria. « Mais la
défense est très solide », prévient
Collet qui prévoit un petit score entre
deux équipes misant prioritairement
sur la dissuasion. Il sait aussi qu’un
succès ici dans la capitale du basket
européen 2006 (CSKA vainqueur de
l’Euroligue, Dynamo de la Coupe
ULEB) vaudrait probablement double
en vue du Top 16. – Ar. L.
Bleu
Rouge
LE RETOUR d’Alain Koffi dans la
rotation mancelle se double d’une
deuxième bonne nouvelle pour Vincent Collet. Le pivot grec Lazaros
Papadopoulos et ses mouvements old
school n’enracineront pas le jeu du
Dynamo Moscou.
Touché à un talon depuis deux
grosses semaines, le finaliste mondial
sera encore absent ce soir, tout
comme l’ailier-fort serbe Miroslav
Raicevic (genou), absent depuis le
début de la saison. Du coup, le Dynamo, bien pourvu sur la ligne de
départ, toussote, très affaibli par
un secteur intérieur défiguré.
« L’absence de Papadopoulos se fait
plus sentir en attaque », note l’entraîneur manceau. Et pour cause…
Depuis, l’escouade de Dusan Ivkovic,
à laquelle Le Mans avait bien résisté
AUJOURD’HUI,18 H 15 (20 H 15, heure locale),
À MOSCOU, PALAIS DES SPORTS KRYLATSKOE
(en direct sur Sport +).
AVEC UN COLLECTIF qui commence à se trouver, témoins les victoires arrachées
en prolongation contre Mondeville (60-59) et Gdynia (75-67), Valenciennes se
déplace à Brno, le champion en titre. «Nous avons une petite revanche à prendre
sur la demi-finale de l’an dernier », estime Laurent Buffard, le coach nordiste.
Devant une équipe tchèque privée de Kulichova, qui sera absente plusieurs
semaines (fracture du coude), Valenciennes se présentera au complet avec une
Boba Tuvic qui retrouve progressivement ses sensations. À Vilnius, Mondeville
sera toujours privé de son américaine Candace Futrell, mais pourra compter sur
son intérieure slovaque Silvia Janostinova, qui a fait son retour samedi après un
mois d’absence. – H. Leroy
GROUPE A. – AUJOURD’HUI : Cracovie (POL) - Schio (ITA) ; Vilnius (LIT) - Mondeville
(18 heures) ; Spartak Moscou (RUS) - Sopron (HON). Classement : 1. S. Moscou et Sopron, 6 pts ; 3.
Mondeville, 5 ; 4. Vilnius, 4 ; 5. Cracovie et Schio, 3.
GROUPE B. – Samara (RUS) - Pecs (HON). DEMAIN : Prague (RTC) - Bourges (19 heures) ; Namur
(BEL) - Salamanque (ESP). Classement : 1. Bourges et Samara, 6 pts ; 3. Pecs, 5 ; 4. Salamanque, 4 ;
5. Namur et Prague, 3.
GROUPE C. – AUJOURD’HUI : Brno (RCT) - Valenciennes (17 h 45) ; Ekaterinbourg (RUS) - Fenerbahçe (TUR). DEMAIN : Gdynia (POL) - Valence (ESP). Classement : 1. Valence, Fenerbahçe, Brno
et Ekaterinbourg, 5 pts ; 5. Valenciennes, 4 ; 6. Gdynia, 3.
Jaune
Bleu
Jaune
ARNAUD LECOMTE
Cologne (ALL) - Sopot (POL)
PROCHAINE JOURNÉE. – MERCREDI
29 NOVEMBRE : EP Istanbul F. Bologne. JEUDI 30 NOVEMBRE :
Cologne - Le Mans ; Sopot-Vitoria ;
Olympiakos - D. Moscou.
Pts
—
1. Olympiakos ............. 8
2. Vitoria ...................... 7
3. E.P. Istanbul .......... 6
Le Mans ................ 6
Moscou .................... 6
Sopot ......................... 6
7. Cologne ................... 5
8. Bologne ................... 4
GROUPE B
LA NBA DANS LE VISEUR
Non drafté par la NBA, Alain Koffi
affiche, sur la foi de la saison
2005-2006, un vrai potentiel de départ
vers la Ligue US. « Tout dépendra du
temps que je mets pour me remettre à
niveau. Mais en jouant l’Euroligue, j’ai
plus de chances d’atteindre la NBA. »
Jadis fruste, l’araignée a progressé
dans sa lecture du jeu et a travaillé un
petit shoot en crochet efficace à quatre
mètres du cercle. Son envergure et son
activité en font surtout un défenseur
redouté comme l’avait douloureusement expérimenté le grand pivot grec
du Dynamo Moscou, Lazaros Papadopoulos, l’an dernier lors d’une double
confrontation en Coupe ULEB (67-69 ;
76-70). « S’il poursuit sa progression,
il ira en NBA, assure Vincent Collet. Il
doit travailler son tir et son dribble
pour devenir un ailier-fort (poste 4)
moderne avec la panoplie d’un ailier. »
Dès ce soir, Vincent Collet envisage
d’offrir à Koffi une poignée de
séquences de quatre à cinq minutes.
« J’espère qu’il pourra apporter une
vraie rotation. Mais son temps de jeu
dépendra de ses poumons », dit
l’entraîneur. « Pour un retour, il y a
plus facile qu’un déplacement à Moscou », sourit le joueur, dans un clin
d’œil à une ville qui aura marqué son
année.
AUJOURD’HUI
EP Istanbul (TUR) - Olympiakos (GRE)
D. Moscou (RUS) - Le Mans
(20 h 15 locale, 18 h 15 heure française,
en direct sur Sport +)
Vitoria (ESP) - F. Bologne (ITA)
DEMAIN
Noir
Noir
L’hiver dernier, Alain Koffi, lié au Mans
jusqu’en 2009, a décliné une offre de
contrat de 1,8 million d’euros sur trois
ans du Dynamo Moscou, là même où il
effectue ce soir son retour sur les parquets. Son salaire de l’époque aurait
été multiplié par huit… Une somme
considérable pour le basket européen
et pour un joueur français encore en
phase d’apprentissage. Moscou proposait même un rachat de contrat avec
effet immédiat ainsi que le prêt gratuit
du Finlandais Hanno Möttöla. « J’ai
beaucoup hésité car les sommes
étaient importantes. À ma place, tout
le monde aurait réfléchi, non ? glissaitil hier à Moscou. Mais je n’ai pas de
regrets car j’ai été champion de
France. »
Curieusement, Vincent Collet était
favorable au départ de son joueur.
« Avec cette somme, il mettait sa
famille à l’abri pour longtemps. Mais le
président (Jean-Pierre Goisbault) s’y
est opposé ; il a pensé qu’Alain aurait
du mal à s’adapter au contexte. Je le
remercie car c’est ce qui nous a permis
d’être champions », sourit l’entraîneur, qui a fait du développement des
jeunes pousses du club (Amagou,
Bokolo, Koffi, et aujourd’hui Batum,
Cel ou Leloup) un investissement.
Koffi assure avoir chassé de son esprit
ce paradis perdu. Mais l’épisode moscovite n’est pas clos pour autant. Le
Franco-Ivoirien est cité devant le tribunal correctionnel du Mans par l’ancien
agent limougeaud Didier Rose pour…
diffamation. Rose était mandaté par le
Dynamo pour cueillir Koffi. Mais le
joueur s’est plaint de ses méthodes,
évoquant dans un fax adressé, notamment, au président du club russe, avoir
été « harcelé ». Le jugement sera rendu le 15 décembre.
ARRÊT AU STAND
Désorienté un temps par les sirènes
russes, Koffi achève la saison
2005-2006 au pas de l’oie (9,3 points à
57 % de réussite, 4,7 rebonds en
21 minutes). Champion de France, son
contrat au Mans est revalorisé et protégé avec des clauses de départ. La
NBA renifle. Le gamin d’Abidjan est
invité à des tests par les Denver Nuggets et les Phoenix Suns. Denver
l’engage dans son équipe de Ligue
d’été. Pour quatre petits matches… et
une fracture du scaphoïde gauche,
qu’il s’était déjà brisé il y a deux ans.
« J’ai été touché à la fin de la saison et
j’ai joué avec une douleur. Et à Denver,
j’ai repris un coup plus violent. » Cette
fois, l’arrêt au stand est plus long que
prévu. Deux mois et demi avant tout
retour. Le Mans, qui n’avait pas prévu
de joker, pensait retrouver son araignée à la reprise du Championnat.
« On n’avait pas anticipé la durée »,
admet Vincent Collet.
Bonne pâte, le MSB a libéré Skelin
avant la fin de sa pige. « Cette histoire
nous a peut-être coûté un succès
contre Olympiakos la semaine dernière », souffle Collet.
L’intérieur des champions de France a
repris l’entraînement collectif ce lundi.
Il jouera ce soir avec une protection en
mousse. « J’espère que je ne vais pas
être ridicule », avoue-t-il. « Au bout de
deux allers-retours, j’ai les mains sur
les genoux. Et j’ai du mal à retrouver
mes repères dans le jeu sans ballon.
Ma main ? Ça va mais mes coéquipiers
font attention. Cela ne sera pas pareil
en match… »
GROUPE A
18
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Relevés de prix effectués dans 355 magasins dans la période du 2 au 18 octobre 2006.
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Les prix comparés des distributeurs.
Bleu
Rouge
www.quiestlemoinscher.com
Jaune
Bleu
Jaune
Avec quiestlemoinscher.com vous avez accès à 414 469 prix comparés chez les principaux distributeurs, portant sur 1536 produits de marques
nationales parmi les plus consommés. C’est un formidable moyen pour défendre vous-même votre pouvoir d’achat à partir d’une information
objective. Désormais, sur ces 1 536 produits, vous avez le pouvoir de connaître rapidement l’enseigne la moins chère qui vous permettra
d’économiser tout au long de l’année et pas seulement à l’occasion de promotions exceptionnelles.
Noir
Noir
Aucun distributeur ne pourra plus affirmer qu’il est
le moins cher sans vous le prouver.