l`escroc qui fait trembler le foot français
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l`escroc qui fait trembler le foot français
1 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL NATATION RUGBY L’ESCROC QUI FAIT TREMBLER LE FOOT FRANÇAIS THORPE : LE DÉPART DU MAÎTRE DE L’ONDE VERMEULEN, NOUVEAU POIDS LOURD (Page 13 et notre éditorial, page 2) (Page 12) (Page 11) *61 ANNÉE - N 19 138 0,80 e o (Photo Richard Martin) France métropolitaine (Photo Bernard Papon) www.lequipe.fr Mercredi 22 novembre 2006 T 00106 - 1122 - F: 0,80 E 3:HIKKLA=[UU]U^:?b@b@c@m@k; LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE LYON PREMIER PARTOUT Grâce à son match nul (2-2) à Madrid face au Real, Lyon, qui a mené 2-0, est assuré de finir premier de sa poule de Ligue des champions avant de recevoir le Steaua Bucarest, le 6 décembre. L’OL jouera son huitième de finale retour à domicile, en mars. (Pages 2 et 3) SPÉCIAL FOOT LILLE EN MAUVAISE POSTURE (Pages 4 et 5) (Page 8) BORDEAUX VISE L’UEFA (Page 8) MADRID. – La lutte a été âpre hier soir à Madrid entre le Real et Lyon, alors que Cris s’impose ici de la tête face à Sergio Ramos. Une image qui reflète l’intensité d’une rencontre de belle facture qui s’est soldée comme l’an dernier par un nul (2-2). Pourtant, Lyon assure sa place de leader du groupe E. (Photo Didier Fèvre) LA LIGUE S’OPPOSE À LA FUSION TPS-CANAL (Page 9) L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 ; AUTRICHE, 2 ; BELGIQUE, 1,5 ; ESPAGNE, 1,75 ; GRÈCE, 1,95 ; ITALIE, 1,7 ; LUXEMBOURG, 1,5 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 1,8 . Bleu Rouge Noir Jaune Rouge BARCELONE SOUS PRESSION Bleu Rouge (Page 4) Jaune Bleu Jaune ARSENAL PREND UNE OPTION Noir Noir Plestan (à gauche) ici à la lutte avec Tchité, c’est le symbole de Lillois tenus en échec par les Belges d’Anderlecht. (Photo Richard Martin) 2 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (1 L’HUMEUR re phase, 5e journée) – REAL MADRID - LYON : 2-2 Un Carew de gala LES JOUEURS LYONNAIS. – Aligné pour la première fois de la saison en Ligue des champions, le Norvégien, auteur du premier but, a été éblouissant. MADRID – de notre envoyé spécial L’ÉDITO NATATION SAVOIR S’ARRÊTER I Le Havre 14 11 13 7 Renness 10 5 15 10 9 5 10 5 Limooges Bordeauux Foot (Ligue des champions), reç eçoit ç Galatasaray (TUR) ço Biarritz 7 Toulouse ouse 11 5 Auxerre Metz 10 6 Aurillac 12 10 Dijon Clermont Cl ClermontFerrandd Lyon 6 4 15 10 17 13 Paris Marcccous Marcous ousssis 5 Strasbbourg 8 Rugby, entraî aînement în de 5 O éans l’équipe de France Orl 14 6 Nantees La Rochelle 9 6 Sd Sedan Montpell Montpellier 9 4 13 Besanççon 7 3 Valence c Monaco onaco 16 8 13 12 Le matin, de nouvelles 9 pluies arrosent la façade ou Marseeille M Perpignan Pe rpignan 20 rpignan du pays. Ces précipitations sont à 11 nouveau bien marquées sur le sud de l’Aquitaine. Sur le reste du pays, soit du Nord-Pas-de-Calais au Bassin parisien 17 jusqu’à l’Auvergne, le matin, le ciel est assez bien dégagé mais les nuages élevés 10 donnent un ciel de plus en plus laiteux et même quelques gouttes sur le Nord vers Ajaccio la mi-journée. LA QUESTION D’HIER Roger Federer est-il d’ores et déjà le plus grand joueur de l’histoire du tennis ? OUI ............................................................................................ 71 % NON ........................................................................................... 29 % (nombre de votants : 88 170) Selon le résultat de vos votes sur lequipe.fr et par SMS. tion d’un coup franc de Juninho (31e). Peu à peu, il monta en intensité, et s’il ne réalisa rien de vraiment spectaculaire, il fit du mal au Real grâce à sa puissance. MALOUDA (6,5) : alors qu’il avait été quelconque jusque-là, il réussit à inscrire le deuxième but à la récep- Les chiffres du match Real Madrid Lyon 2-2 SÉBASTIEN TARRAGO Tirs 15 8 MADRID – 6 CASILLAS (5,5) : mystifié par Carew dès la 11e minute, décisif à la 18e devant Toulalan, en partie fautif sur le deuxième but lyonnais, il a donc alterné le bon et le moins bon. SERGIO RAMOS (5,5) : le moins décevant des défenseurs madrilènes. Accrocheur, résolu, il a fait ce qu’il a pu, limitant ainsi l’influence de Malouda, même s’il a eu plus de mal en deuxième période. HELGUERA (4) : lent, peu incisif, souvent emprunté, il a eu beaucoup de mal à contrôler Carew sur l’axe droit. Insuffisant. CANNAVARO (3) : alors que la rumeur enfle en Espagne qu’il pourrait bien être le prochain Ballon d’Or, hier soir, c’était plutôt « pied de plomb ». Méconnaissable, l’Italien a souvent été à la peine. Un carton jaune pour conclure une soirée difficile. ROBERTO CARLOS (5) : pas spécialement mis en danger par Clerc, mais l’inverse est également vrai. Un avertissement cent fois mérité pour une faute caractérisée sur le milieu droit de l’OL (75e). EMERSON (4) : un match d’un grande neutra- Anthony RÉVEILLÈRE (Lyon) : « On a fait un bon match. On aurait dû en mettre plus mais le Real a réussi à revenir sur un coup de pied arrêté. Sur les deux buts, on manque d’ailleurs de réussite car le ballon leur est revenu dessus sur des contres ou des remises de notre part. Derrière, on a eu pas mal de coups à jouer et aux avant-postes, John Carew a très bien tenu le ballon. On est contents du résultat. Si on avait perdu sur ce penalty imaginaire, on aurait donc été déçus. » – C. C. Sébastien SQUILLACI (Lyon) : « On a fait une très grosse première mitemps. On s’est créé pas mal d’occasions, et on a marqué deux buts, ce qui est déjà pas mal. Après, on s’attendait à ce genre de deuxième période. Le Real a joué à quatre devant et il a fallu s’arracher. Le dernier match ne se jouera pas pour rien, on a envie de rester invaincus. Vu la qualité de notre équipe, on n’était pas venus ici pour jouer tous derrière. On a encore vu qu’on pouvait rivaliser avec beaucoup d’équipes européennes. En revanche, on concède nos deux premiers buts en C 1, c’est dommage. À chaque fois, on a été pris sur des coups de pied arrêtés, ça prouve qu’il reste encore du boulot. Carew ? Il a été énorme, il nous a vraiment fait du bien et ça fait plaisir de le voir comme ça. » – S. Ta. Fabio CAPELLO (entraîneur du Real Madrid) : « Nous avons vu un grand match. Nous avons eu la possibilité de le gagner mais nous avons manqué un penalty. Lyon a montré qu’il était très difficile à battre. Marquer Carew aujourd’hui aurait été compliqué pour n’importe quel joueur. Je connais bien Cannavaro pour l’avoir vu jouer en Italie et je peux vous assurer que je ne l’avais jamais vu jouer comme ça. Sur le premier but, il y avait hors jeu. Et, sur le second, qu’est-ce que vous pouvez faire quand c’est un joueur comme Juninho qui frappe ? Aucun joueur ne frappe comme lui, c’est un phénomène. » PAGE 2 lité. Souvent dépassé par le rythme, pourtant pas toujours très élevé. Ayant permuté avec Diarra en deuxième mi-temps, on ne l’a pas vu plus à son avantage, avant que, touché à une jambe, il ne cède sa place à CASSANO (76e), de retour après une période de purgatoire. M. DIARRA (5,5) : de l’imprécision, pour commencer, à un poste de relayeur axial qui n’est pas forcément celui qui lui convient le mieux. Auteur du but de l’espoir, il s’est beaucoup mieux accommodé de son retour au poste de milieu défensif après le repos. RAUL (4,5) : il a traversé la première période tel un zombie, passant sans succès de droite à gauche, puis dans l’axe de l’entrejeu madrilène. Une petite flambée en début de deuxième mi-temps avant de retomber dans un certain anonymat, malgré son implication sur le but égalisateur. GUTI (non noté) : sorti au bout de vingt minutes à cause d’un adducteur droit douloureux, il a été remplacé par REYES (5), qui a pris le côté droit, sans le marquer vraiment de son empreinte. ROBINHO (6) : vif, mobile, bon dribbleur, il a obligé Réveillère à serrer les dents. Mais il a du mal à finir ses actions. 19 Tirs cadrés LES JOUEURS DU REAL. – Auteur du but égalisateur, le Néerlandais a manqué le penalty qui aurait pu donner la victoire aux Espagnols, sur le fil. Jean-Michel AULAS (président de Lyon) : « Il n’y a pas de regret à avoir de repartir de Madrid avec le match nul. À la limite, je préfère ce scénario plutôt qu’une courte victoire, car non seulement on a démontré qu’on pouvait marquer à l’extérieur, sur le terrain d’un grand club, mais aussi qu’on savait résister dans la tempête, ce qui était le cas en fin de match. L’objectif, en venant ici, était de finir premier du groupe. Nous y sommes. Et c’est évidemment une très grande satisfaction. De même, c’est une très grande satisfaction de voir un John Carew exceptionnel, époustouflant, qui a fait se lever le stade Bernabeu. » – C. C. Grenoble dité d’une passe décisive si Tiago n’avait pas gâché l’offrande. Même si l’arbitrage lui a été plus favorable qu’en L1, dans l’utilisation de son physique dos au but, il a été immense. Van Nistelrooy, le jour et la nuit ILS ONT DIT 9 4 8 4 le troisième attaquant de l’OL pour son premier match de Ligue des champions de la saison. Cannavaro s’en souviendra. L’Italien a passé son temps à courir après un Carew qui avait tout pour lui : la puissance, la vitesse, le jeu de tête et le talent technique. Il a marqué un but superbe et aurait même dû être cré- 5 Tirs non cadrés 10 Tirs contrés 1 4 Fautes commises 15 19 Corners 6 4 Possession du ballon 58 % Source : UEFA.com 42 % Houllier : « Retrouver le Real en finale... » MADRID – de notre correspondant « QU’AVEZ-VOUS PENSÉ de votre équipe ? – C’est, pour moi, le match de C 1 le plus difficile de l’OL depuis que je suis à la tête de cette équipe. Les efforts et l’application ont été tout simplement fantastiques. Nous avons fait un grand match contre une grande équipe. Ce match est la meilleure promotion qu’on puisse faire pour le foot grâce à l’engagement, à la vitesse, à l’émotion. Nous avons eu l’occasion de marquer le troisième but mais nous avons subi en deuxième période une énorme pression… – N’êtes-vous quand même pas un peu déçu de ne pas avoir gagné ? – J’ai pensé, après le 2-0, que nous tenions l’exploit. Mais, pour remporter des matches à un tel niveau, il faut être capables de concrétiser les occasions. Mais quand même, ce 2-2 est un superbe résultat et, sincèrement, il me semble logique. – Vous êtes assuré de la première place du groupe, quelles qualités vous ont permis une nouvelle fois d’y accéder ? – Trois choses ont été essentielles. Le talent, qui est un alliage de travail et de dons. Le caractère car c’est une équipe gagneuse dans l’âme qui s’acharne sur la pelouse. Et puis, le grand respect tactique car les joueurs ont vraiment appliqué chaque fois qu’ils l’ont pu ce que nous avions établi. Il ne faut pas oublier l’humilité car je reconnais qu’on aurait pu gagner… Mais qu’on aurait aussi pu perdre. – Impossible de passer sous silence la grande performance de John Carew… – C’est d’abord grâce à son talent qu’il a pu faire ce qu’il a fait. Il va mieux. Il avait été bon en équipe nationale, bon en Championnat et je savais qu’il était sur une pente ascendante. Il a beaucoup gêné les défenseurs madrilènes. C’était un plan que nous avions dessiné mais je ne vais pas le révéler car j’espère bien retrouver le Real Madrid en finale. » FRÉDÉRIC HERMEL Higuain : le Real attend, Domenech appelle À L’INVERSE de Raymond Domenech, qui jusqu’ici ne s’est pas déplacé en Argentine, le secrétaire technique du Real Madrid, Franco Baldini, a fait le voyage à Buenos Aires cette semaine pour superviser les deux éventuelles recrues madrilènes : l’attaquant de River Plate Gonzalo Higuain, âgé de dix-huit ans, et le milieu de terrain de Boca Juniors Fernando Gago, vingt ans. Selon les premiers commentaires de Baldini, Gago, considéré comme le successeur de Redondo, est la priorité absolue du Real au mercato d’hiver. Avec River Plate, où évolue Higuain, Baldini se montre moins pressé : « On est devant un jeune joueur à fort potentiel mais qui n’a rien prouvé et dont on ne sait rien. Higuain nous intéresse toujours mais pas au prix demandé par River Plate. » Le prix de sortie ? Quinze millions de dollars (11,7 millions d’euros), alors qu’Aguilar, le président de River, a déjà vendu une partie des droits du joueur à un groupe d’investisseurs au capital « opaque », pour 6 millions de dollars (4,6 millions d’euros). Jorge Higuain, le père, maintient toujours que son fils « ira en priorité au Real, peu importe si c’est en janvier ou en juin 2007 ». Il a également révélé qu’il s’était entretenu par téléphone avec Raymond Domenech : « Il n’était pas fâché et les choses sont claires entre nous. De nombreux journalistes m’avaient appelé et je trouvais bizarre qu’il ne l’ait pas fait. » S’il n’a pas voulu évoquer le prochain FranceArgentine du 7 février prochain au Stade de France, l’ancien défenseur brestois a précisé que lui et son fils (mineur) se tiendraient « prêts, quelle que soit la date, à répondre à une nouvelle convocation du sélectionneur ». Selon nos sources, il se pourrait que d’ici à la fin du Tournoi d’Ouverture (*), le 4 décembre, une délégation fédérale aille superviser Gonzalo Higuain, qui a inscrit un but samedi dernier contre Gimnasia, son quatorzième depuis qu’il est passé pro, il y a tout juste six mois. – G. R. (*) Le Championnat se divise en deux parties (Tournoi d’Ouverture et de Fermeture), chacune donnant lieu à un titre de champion. RECTIFICATIF. – Contrairement à ce que nous laissions entendre dans notre édition d’hier, c’est bien entendu en 2003 et non en 2002 que Claude Makelele a quitté le Real Madrid pour Chelsea. MERCREDI 22 NOVEMBRE 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Brest 9 5 été déjà aussi fort avec Lyon ? À ce niveau, il est quand même rare de voir un joueur effectuer autant de différences individuelles. Médiocre depuis de longs mois, dépassé par Fred, puis Benzema (blessés) dans l’esprit de ses patrons, considéré comme un partant potentiel au mercato d’hiver, il se présentait comme Bleu Rouge avec 9 5 Cherbourg 8 6 CAREW (8,5) : depuis combien de temps le Norvégien n’avait-il pas été aussi brillant ? Avait-il seulement de notre envoyé spécial Lille 11 8 amène le deuxième but du Real. Pour le reste, il a assez bien contrôlé son couloir face à Roberto Carlos et, s’il ne possède pas le profil pour percuter, il étala une grande justesse technique. Jaune Bleu Jaune LA MÉTÉO MADRID. – John Carew avait des ailes hier soir. Comme sur cette action, à la 11e minute, où il se joue de Cannavaro avant d’inscrire le premier but lyonnais. (Photo Didier Fèvre) Noir Noir L faut applaudir une dernière fois le nageur australien Ian Thorpe, et l’applaudir aussi fort qu’à l’époque toute récente de ses exploits aquatiques. En décidant, à vingt-quatre ans, de mettre un terme à son exceptionnelle carrière sans avoir attendu l’inévitable déclin qui n’épargne pas les meilleurs, il laissera en effet de lui une éternelle image de perfection triomphale à tous ceux qui l’ont admiré. Avec, pour s’en tenir aux sommets de son palmarès, cinq médailles d’or olympiques, onze titres mondiaux – dont six dans les mêmes Championnats, en 2001 au Japon – et vingt-trois records du monde, Ian Thorpe aura donc, si toutefois il ne change pas d’avis, marqué l’histoire de son sport jusque dans cette élégante manière de tirer sa révérence avec un halo de gloire intacte. On retiendra, bien sûr, qu’il a pris cette décision après une année sabbatique décidée après les Jeux d’Athènes, puis après une nouvelle année creuse, celle-là à cause d’une mononucléose et d’une fracture du poignet. C’est au moment de reprendre sérieusement l’entraînement que l’Australien s’est rendu compte, avec une magistrale lucidité, qu’il avait désormais la tête ailleurs : « Quand je me regardais dans le miroir, l’image me ressemblait bien. De l’extérieur, j’étais en forme. À l’intérieur, il n’y avait plus rien… » Circonstancielle ou pas, cette retraite pointe très précisément la délicate question du moment des adieux pour un champion, toujours tenté de continuer tant que ça marche et, souvent alors, jusqu’au déclin, voire jusqu’au « combat de trop ». Si l’athlète Marie-Jo Pérec, ainsi, manqua sa sortie après son double triomphe d’Atlanta, pour avoir craqué ensuite à Sydney, d’autres ont su mieux tourner la page. Tel le pilote de F 1 Michael Schumacher, qui avait programmé son départ cette année en prouvant qu’il s’en allait au sommet de son art, tel le judoka David Douillet, encore plus impeccable avec son arrêt sur un titre olympique en 2000 à Sydney. Mais que penser du sprinteur Maurice Greene, qui connut tous les triomphes – champion olympique, champion et recordman du monde du 100 m – avant de laisser ces distinctions à des rivaux plus jeunes pour une inexorable descente dans les classements ? Eh bien, Maurice nous dit qu’il court encore tout simplement parce qu’il aime toujours courir. Et contre ça, il n’y a rien à dire ! COUPET (7,5) : une claquette parfaite sur une tête de Raul (16e), deux arrêts importants en seconde période, et un penalty repoussé en fin de match qui permet à Lyon d’assurer la première place du groupe. Du très bon Coupet, malgré quelques relances au pied approximatives. RÉVEILLÈRE (6) : en un contre un, il n’a été vraiment dépassé qu’une fois, sur un geste magnifique de Robinho. Le reste du temps, il a été irréprochable, même s’il a subi la montée en puissance madrilène après la pause. Une participation offensive très limitée, en revanche. SQUILLACI (6,5) : il a été piégé de la tête par Van Nistelrooy sur le but de Diarra. Mais il a effectué plusieurs interventions décisives et, dans l’ensemble, il a quand même été le maître du jeu aérien. CRIS (5,5) : le Brésilien n’a pas été mis en difficulté de manière déraisonnable. Mais il est apparu moins tranchant que d’habitude, moins impérial dans les duels, correct, mais sans plus. Sanctionné d’un penalty injustifié en fin de match. ABIDAL (5,5) : un drôle de match. Il a été à la fois le plus brillant des défenseurs lyonnais et le plus dangereux pour sa propre équipe. En première période, il s’est montré d’une dureté implacable dans les duels et a effectué des passes magnifiques vers l’avant. Il fut ainsi à l’origine du premier but. Mais il se troua totalement en tentant de couper une trajectoire (36e) et perdit, en fin de match, un ballon qu’il aurait dû balancer sans se poser de question, sur l’action qui amena le penalty de Van Nistelrooy (89e). TIAGO (5,5) : en première période, il a effectué quelques mauvais choix et manqué une sacrée occasion, tout en se montrant lumineux lorsqu’il se projeta vers la moitié de terrain du Real. Par la suite, il se montra insistant dans le harcèlement sans prendre le dessus sur ses adversaires et perdit un duel aérien sur l’égalisation madrilène. Un bilan convenable. TOULALAN (5,5) : on a encore pu vérifier que le Toulalan des trois premiers mois de la saison avait cédé sa place à un Toulalan moins resplendissant. Dans une forme physique qui semble précaire, il a quand même montré un acharnement qui compte beaucoup. Cela lui a peut-être coûté quelques approximations dans l’utilisation du ballon. Remplacé par A. DIARRA (90e + 2). JUNINHO (5) : il s’est attaché à bien se replacer à la perte du ballon et a délivré sa passe décisive de la soirée, sur coup franc, à Malouda. Mais tout a semblé compliqué pour le Brésilien, qui n’a pas souvent opté pour les bonnes solutions. CLERC (6) : il fut responsable, pour une perte de balle, du coup franc qui 3 FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (1 re Bleu Rouge Noir Jaune phase, 5e journée) REAL MADRID - LYON : 2-2 Lyon, forte tête Après avoir longtemps mené au score, les Lyonnais sont finalement heureux du match nul qui leur assure la première place. Rejoints à 2-2 après avoir compté deux buts d’avance après une demi-heure, les Lyonnais ont définitivement conquis, hier soir, à Bernabeu, la première place du groupe E, avant même leur dernier match face à Bucarest, dans deux semaines. Mais ils ont beaucoup souffert en seconde période et il a fallu que Coupet arrête un penalty de Van Nistelrooy en toute fin de match. MADRID – de notre envoyé spécial Un drôle de penalty Robinho Roberto Carlos Clerc 6 5 6 Helguera Emerson 4 4 Casillas Guti 5,5 non noté Van Carew Nistelrooy 8,5 Cannavaro M. Diarra 4,5 3 5,5 Raul S. Ramos Malouda cap., 4,5 5,5 6,5 Réveillère 6 Tiago 5,5 Toulalan 5,5 Juninho cap., 5 Squillaci 6,5 Coupet 7,5 Cris 5,5 Abidal 5,5 VINCENT DULUC Tout près de l’exploit LE JEU. – Lyon a confirmé sa solidité au niveau international et a même failli gagner à Madrid, emmené par un étonnant Carew. MADRID – de notre envoyé spécial Remplacements. 21e : Guti par REYES (note : 5) ; 76e : Emerson par CASSANO. Non utilisés : Diego Lopez (g.), Salgado, Mejia, Raul Bravo, Pavon. Entraîneur : F. Capello (ITA). Remplacements. 90e + 2 : Toulalan par A. DIARRA. Non utilisés : Vercoutre (g.), Berthod, Müller, Källström, Ben Arfa, L. Rémy. Entraîneur : G. Houllier. LES BUTS 0-1 : CAREW (11e). – Carew récupère le ballon à une quarantaine de mètres du but et prend de vitesse Cannavaro. Le Norvégien passe entre Helguera et Emerson pour marquer d’un extérieur du pied droit. 0-2 : MALOUDA (31e, passe de Juninho). – Juninho tire un coup franc excentré sur la droite que Malouda reprend à bout portant de l’extérieur du pied gauche, profitant de l’inertie de Sergio Ramos. 1-2 : M. DIARRA (39e, passe de Van Nistelrooy). – Sur un corner frappé de la gauche par Reyes, Van Nistelrooy prend le meilleur sur Squillaci de la tête. Le ballon revient sur Diarra qui marque de la tête. 2-2 : VAN NISTELROOY (83e). – Roberto Carlos centre de la gauche. Cassano dévie de la tête pour Raul qui place une tête plongeante sur le poteau gauche de Coupet. Le ballon revient sur Van Nistelrooy qui marque du droit à bout portant. LES CARTONS 8 AVERTISSEMENTS. – Real Madrid : Roberto Carlos (75e, tacle dangereux sur Clerc), Cannavaro (84e, antijeu), Raul (90e + 2, contestation), Sergio Ramos (90e + 4e, charge sur Malouda) ; Lyon : Toulalan (19e, tacle dangereux sur Guti), Réveillère (50e, charge sur Robinho), Juninho (54e, croc-en-jambe sur M. Diarra), Malouda (90e + 2, altercation avec Sergio Ramos). LYON N’A TOUJOURS PAS perdu contre le Real et a même été tout près de la victoire à Madrid, à sa portée pendant plus d’une heure. Le point qui lui assure la première place du groupe a été obtenu en première période quand, bien que n’ayant pas le monopole du ballon (60 % de possession en faveur du Real), l’OL fut très dangereux en contre-attaque, face à une défense du Real passablement inconsistante. Mais il n’est pas anormal, finalement, que l’équipe espagnole soit revenue au score pour s’être refait la santé en seconde période en durcissant le combat, et pour avoir porté le danger devant Coupet sur des phases tactiques, surtout des coups francs excentrés. ORGANIS ATION DE JEU DE DÉPART : le 4-3-3 lyonnais ressemblait plus nettement hier à un 4-1-4-1. Devant les quatre défenseurs, Toula- lan, au centre, occupait la position la plus défensive. Devant lui, Tiago et Juninho jouaient pratiquement sur la même ligne que les deux joueurs de couloirs, Clerc à droite et Malouda à gauche. Carew était seul en pointe. Le Real était organisé en 4-2-3-1, avec un couple de milieux centraux (M. Diarra et Emerson) devant la défense. Dans le secteur offensif, l’équipe madrilène a commencé la rencontre avec Raul et Robinho partant de positions très excentrées. Dans l’axe, Guti jouait un rôle de numéro 10, derrière Van Nistelrooy, attaquant-pivot. Avec la sortie précoce de Guti, Raul s’est recentré pour retrouver une place de deuxième avant-centre. Reyes l’a remplacé sur le côté droit. ANIMATION DÉFENSIVE : les Lyonnais se sont évertués à serrer les lignes pour gêner le plus possible le jeu dans les espaces des Madrilènes. Il leur a fallu aussi être très attentifs aux déplacements des attaquants du Real, changeant souvent de position. Toulalan MERCREDI 22 NOVEMBRE 2006 ayant un rôle défensif particulier à tenir pour empêcher les transmissions vers Van Nistelrooy, c’est à Tiago et à Juninho qu’il revenait de presser le porteur adverse, M. Diarra surtout. Clerc et Malouda ont dû bloquer les montées des deux arrières latéraux adverses. Même si la philosophie de jeu du Real a évolué avec Capello, la notion de bloc en phase défensive n’est quand même pas une priorité absolue. Les quatre joueurs offensifs ne se transforment jamais en combattants de la récupération. Cela n’a pas aidé une défense elle-même en grande difficulté, en particulier dans l’axe. ANIMATION OFFENSIVE : le jeu d’attaque de Lyon a surtout été animé par la présence, physique et technique, de Carew. Sur jeu long, le Norvégien est très utile par son jeu de corps, dos au but adverse. Mais dans le jeu plus court, mené surtout sur des contreattaques, il a été aussi redoutable, par ses courses au sein de la défense du Real et ses dribbles (pauvre Cannavaro !). Dans la première partie de match, il y eut plusieurs possibilités pour Lyon dans le jeu profond, tant il y avait d’espaces dans l’arrière-garde madrilène. Le Real a usé de plusieurs formules en attaque : Guti (auteur de plusieurs bonnes passes dans le dos des défenseurs) en meneur de jeu en début de rencontre, puis Van Nistelrooy - Raul dans l’axe, et, après le repos, le capitaine dans une position plus repliée. Ce fut celle-ci qui permit de mieux trouver Van Nistelrooy. Le jeu madrilène manqua singulièrement de profondeur et de promptitude dans les transmissions. Dès lors, il valut par quelques actions isolées de Robinho, deux centres pour deux buts, et un forcing de fin de rencontre. CHANGEMENTS EN COURS DE MATCH : on a dit plus haut ce que modifia la rapide sortie de Guti. Le deuxième changement opéré par Capello tendait à renforcer le secteur offensif. Le remplacement d’Emerson par Cassano eut pour conséquence de faire reculer davantage Raul, le nouveau venu occupant le poste de deuxième avant-centre. Pour une fois, Houllier n’a opéré qu’un changement dans les dernières secondes des arrêts de jeu, avec A. Diarra à la place de Toulalan. À NOTER : – Le rôle de Cris et de Squillaci sur tous les coups de pied excentrés offensifs de la droite. L’un faisant écran pour l’autre et bloquant le marquage adverse, cela a été très perturbant pour la défense du Real et cela permit à un troisième homme d’en profiter, comme Malouda sur le deuxième but. – Le Real a joué l’essentiel du match avec un attaquant droitier sur la gauche (Robinho) et un gaucher sur la droite (Reyes). Les deux joueurs ont donc eu une tendance toute naturelle à rentrer sur l’intérieur, plutôt qu’à tenter des débordements. DIDIER BRAUN MADRID. – Beau joueur, Ruud Van Nistelrooy félicite Grégory Coupet à la fin du match pour sa splendide parade sur le penalty de la 89e minute. Le gardien de l’OL a ainsi assuré à son équipe la première place du groupe E. (Photo Didier Fèvre) GROUPE E HIER Real Madrid (ESP) - Lyon ............... 2-2 Steaua Bucarest (ROU) - Dynamo Kiev (UKR) .............................................. 1-1 Classement Pts J. G. N. — — — — 1. Lyon ............. 13 5 4 1 2. Real Madrid . 10 5 3 1 3. Steaua Bucarest 4 5 1 1 4. Dynamo Kiev ...... 1 5 0 1 P. — 0 1 3 4 p. — 11 12 6 3 c. — 2 6 10 14 Diff. — +9 +6 -4 -11 LYON, assuré de terminer premier, et le REAL MADRID sont qualifiés. Le Steaua Bucarest jouera les 16es de finale de la C 3. Le Dynamo Kiev est éliminé. PAGE 3 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Temps frais, vent fort. Pelouse moyenne. 65 000 spectateurs. Arbitre : M. Hauge (NOR). Bleu Jaune Rouge REAL MADRID - LYON : 2-2 (1-2) Jaune Ce qui a sauvé le Real, c’est le but de Mahamadou Diarra, de la tête, face à ses anciens coéquipiers, à un moment de doute intense (39e). Car la seconde période a été extrêmement différente. Signe de ses difficultés de l’automne, l’OL a été soudain incapable de récupérer le ballon, et surtout incapable de le garder. L’évidence est que son milieu, notamment, a perdu une bonne partie de ses jambes. Mais le Real Madrid, bien sûr, avait le droit d’être bon, aussi. Il l’a été par périodes. Les décrochages de Robinho et sa vivacité ont fait souffrir Lyon, mais sans doute moins que les combinaisons axiales des Madrilènes, au gré de leurs déplacements et de leur jeu à une touche. Avec un peu plus d’efficacité, l’OL aurait pu doucher le suspens, mais Carew n’avait pas vu Juninho, seul devant le but (52e), de la même manière qu’il ne l’avait pas vu un an plus tôt sur sa talonnade, et Malouda a dû revenir sur son pied droit à la réception d’un coup franc de 60 mètres que la défense madrilène regardait passer (67e). Alors, même dans un match à l’enjeu infiniment moindre, le fantôme des dernières minutes de San Siro est revenu à la surface de Bernabeu, hier soir, alors que le Real Madrid poussait pour échapper à son destin de deuxième de groupe, et à la perspective moins engageante de disputer son huitième de finale retour à l’extérieur, l’année prochaine. Il y eut, d’abord, une égalisation malheureuse, avec un double contre sur le duel aérien, une tête de Raul sur le poteau, le ballon revenant vers Van Nistelrooy (83e). Il y eut surtout, six minutes plus tard, un penalty imaginaire sifflé par M. Hauge, lorsque Van Nistelrooy frappa sur Cris qui venait en opposition. L’OL aurait pu tout perdre, et repartir avec le sentiment lourd d’une fatalité face aux grands d’Europe. Mais le bel arrêt de Coupet, giclant sur sa gauche, a bouleversé le tableau de la soirée. Perdre après avoir mené 2-0 aurait été une gifle considérable. Conserver le point du match nul reste une belle performance, parfaitement en phase avec l’objectif. Considérant la physionomie de cette belle soirée de football, à laquelle Lyon a eu le mérite de survivre alors qu’une bonne partie de ses forces l’avaient abandonné, le match nul est une belle issue. Le Lyon de la première période et le Real de la seconde ne méritaient pas de perdre. Lyon a réussi à faire mieux que la saison dernière lors de la première phase : pas en terme de points, mais en assurant sa première place dès la 5e journée. Il lui reste, maintenant, à faire mieux au printemps. Il a tout l’hiver pour se préparer. Et presque plus que cela à penser. Noir Bleu Noir L’OLYMPIQUE LYONNAIS disputera son huitième de finale retour de Ligue des champions sur sa pelouse de Gerland, début mars, et il rencontrera un deuxième de groupe. Tel est l’avantage que Lyon est venu conquérir, hier soir, à Bernabeu (2-2), s’assurant de la première place du groupe E et faisant du baisser de rideau contre Bucarest, dans deux semaines, un match amical comme seuls les grands d’Europe sont en mesure de s’offrir. En un peu plus d’un an et quatre matches, le Real Madrid n’est jamais parvenu à battre Lyon. Le paradoxe du quatrième affrontement, hier soir, est qu’il aura d’abord laissé l’impression que les Lyonnais étaient très au-dessus, puis que le Real était difficilement résistible. En fait, Lyon a confirmé à la fois sa nature compétitrice, sa capacité à réunir son énergie et sa concentration autour d’un objectif majeur, mais également ses difficultés du moment. L’équipe qui menait 2-0, hier soir, après une demi-heure de jeu, a vraiment les jambes très lourdes par les temps qui courent. L’automne lui est pénible. Les Lyonnais se sont battus avec constance, mais ils ont parfois été un peu en retard dans certains duels, et ils n’ont pas toujours été lucides dans leurs choix techniques. Ce n’est probablement pas un hasard si le meilleur d’entre eux a été John Carew. Le Norvégien sort d’un très long séjour au frigo, il est frais comme un gardon, et il a fait, hier, les différences individuelles qu’on attendrait d’un junior dans un match de minimes. Il a été absolument énorme. Il faut dire, aussi, que Cannavaro, candidat au prochain Ballon d’Or, s’est jeté comme un cadet, le plus souvent. Ses trois matches face à des équipes françaises, depuis la Coupe du monde, auront été catastrophiques. Sur le premier but, hier soir, l’Italien s’est donc jeté, de face, devant le Norvégien. Un enfant de l’école de football sait que dans ces cas-là, le contre est presque toujours défavorable. Et Carew a filé, puissant puis adroit (11e). Tiago a manqué deux fois le 2-0, en ne donnant pas son ballon (15e) puis en perdant son duel devant Casillas sur une nouvelle offre de Carew (18e). Abidal aurait pu être sanctionné d’un penalty pour une main (26e), mais c’est Malouda qui a fait le break à la réception d’un coup franc de Juninho (31e). 4 FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (1 re Bleu Rouge Noir Jaune phase, 5e journée) LILLE - ANDERLECHT : 2-2 Le rêve s’éloigne Après avoir mené deux fois au score, le LOSC a concédé un nul qui réduit considérablement ses chances de qualification. LENS – de notre envoyé spécial LE SCÉNARIO REDOUTÉ depuis le tirage au sort par Claude Puel s’est réalisé. Pour arracher sa qualification en huitièmes de finale de la Ligue des champions, Lille devra obtenir un résultat à Milan lors de la dernière journée. Et le pire, c’est que même une victoire à San Siro ne serait pas forcément suffisante. Telle est la leçon de la soirée d’hier. Le LOSC ne maîtrise plus son destin. Il n’est même pas sûr de terminer à la troisième place, synonyme de relégation en Coupe de l’UEFA. Car l’AEK d’Athènes, incapable avant de recevoir Lille de gagner un match de C 1 en 21 tentatives, a aligné hier contre l’AC Milan son deuxième succès d’affilée (1-0). S’ils gagnent dans deux semaines sur le terrain d’Anderlecht, les Grecs sont assurés de finir deuxièmes. Seul Anderlecht sait à quoi s’en tenir. Les Belges sont éliminés de l’épreuve. Et savent leurs chances de grimper à la troisième place minimes. Pour Lille, la difficulté de la tâche rappelle la saison passée. Il y a un an, après cinq journées, ils étaient dans une situation quasi identique : six Les chiffres du match Lille Anderlecht 2-2 Tirs 21 7 Tirs cadrés 5 5 Tirs non cadrés 13 2 Tirs contrés 3 0 Fautes commises 11 7 Corners 3 40 % Mpenza deux fois Le LOSC, si souvent imperméable en Ligue 1 dès qu’il ouvre le score, s’est laissé rejoindre deux fois hier. Et, s’il poussa avec un enthousiasme évident durant la dernière demi-heure, son expression collective a été décevante. En tout cas bien en deçà de ce qu’il avait pu montrer depuis deux mois. Notamment au cours d’une première période pendant laquelle l’absence de Rouge Jaune L’ARBITRE AURAIT-IL DÛ SIFFLER UN PENALTY, À LA 67e, POUR UNE FAUTE SUR MATHIEU DEBUCHY ? Sur l’action, le centre au deuxième poteau du Nigérian Peter Odemwingie est parfaitement dosé. Ce qui amène le défenseur belge Bart Goor à commettre une faute de main sur Debuchy. Poussé dans le dos, ce dernier n’a pu s’exprimer et l’arbitre norvégien de la rencontre, Tom Övrebö, aurait dû siffler penalty. Le public de Bollaert le lui a d’ailleurs largement fait savoir. LA RENCONTRE S’EST-ELLE DISPUTÉE À GUICHETS FERMÉS ? las, malgré des séquences interminables dans les trente mètres d’Anderlecht, le LOSC se procura ensuite beaucoup de situations chaudes mais peu de franches occasions, en-dehors de frappes non cadrées par Bodmer (70e, 75e ). Et l’expulsion de Van Damme (87e) arriva trop tard pour extirper le LOSC de la résignation qui l’avait lentement gagné. Lille n’a pas perdu hier mais c’est tout comme. RÉGIS DUPONT LILLE - ANDERLECHT : 2-2 (1-1) Taafforeeau cap.,, 6 M. Robaail 4 B mer Scchmittz Bodm 5,5 Fauvergue erguee Syl Sy yllvvva 4 6,5 5,55 Pllestan 6 Makooun 5,55 CChhhalm almé 6 GROUPE H Par areja eja 5 Vaandenn Bor Borre 5,5 5, Dee Man M 5 Tccchit hité 6 BBigliaa 65 6,5 Hasssan 6 Odemwing Odemwingie wingie 6,55 M M. Mpennza 7 AA. Keiita 4,5 , Goor cap., p , 5,5 , SSchol Scho choolllle len en 5 Dessschhacht h htt 5 Van an Da Dammee 5 HIER Lille - Anderlecht(BEL) ............... 2-2 AEK (GRE) - AC Milan(ITA) .......... 1-0 Classement Pts J. G. N. — — — — 1. AC Milan ...... 10 5 3 1 2. AEK Athènes .. 7 5 2 1 3. Lille .............. 6 5 1 3 4. Anderlecht ... 3 5 0 3 P. — 1 2 1 2 p. — 8 4 6 5 c. — 2 7 5 9 Remplacements.– 55e : M. Robail par DEBUCHY ; 71e : Fauvergue par BASTOS ; 75e : Odemwingie par MIRALLAS. Non utilisés : Malicki (g.), Lichtsteiner, Youla, Franquart. Entraîneur : C. Puel. Diff. — +6 -3 +1 -4 1-0 : ODEMWINGIE (28e, passe de Fauvergue). – Sur la ligne de sortie de but, Odemwingie chipe le ballon dans les pieds de Deschacht. Fauvergue le récupère le long de la ligne et centre en retrait pour Odemwingie, qui reprend, à l’angle des six mètres, de l’intérieur du gauche à ras de terre et trompe Schollen de près. 1-1 : M. MPENZA (38e, passe de Biglia). – Côté gauche, Biglia tente de lancer Tchité, qui, à la lutte avec Schmitz, ne peut contrôler le ballon, lequel parvient à Mbo Mpenza. Ce dernier contrôle et frappe à l’entrée de la surface de réparation de l’intérieur du droit malgré le retour de Tafforeau. Sylva ne peut que détourner le ballon, qui, après avoir heurté le montant gauche, franchit la ligne. 2-1 : FAUVERGUE (47e). – Sur le flanc gauche, Odemwingie, après un relais avec Fauvergue, centre devant le but. Dévié, le ballon parvient à Fauvergue, qui, à l’entrée de la surface de réparation, le reprend de l’extérieur du droit. Contré par Goor, l’attaquant lillois marque d’une puissante demi-volée croisée du droit. 2-2 : M. MPENZA (48e, passe de Tchité). – Côté droit, Vanden Borre passe à Tchité, à l’entrée de la surface de réparation. Après un contrôle, celui-ci sert Mbo Mpenza dans la profondeur. L’attaquant belge, déséquilibré par Schmitz en bout de course, parvient à tromper de près Sylva, d’un petit ballon piqué du droit. AC MILAN QUALIFIÉ L’AC Milan est assuré de terminer premier. AEK ATHÈNES QUALIFIÉE SI... – Elle gagne à Anderlecht. – Elle fait match nul à Anderlecht et Lille ne gagne pas à Milan. – Elle perd à Anderlecht et Lille perd à Milan. LILLE QUALIFIÉ SI... – Il gagne à Milanet l’AEK Athènes ne gagne pas à Anderlecht. – Il fait match nul à Milan et l’AEK Athènes perd à Anderlecht. Anderlecht est éliminé. Rencontré quelques minutes avant le coup d’envoi, Jérôme Lastir, le directeur général adjoint du LOSC, affirmait que toutes les places avaient été vendues. 40 001 exactement. Pourtant, au coup d’envoi, de nombreux trous apparaissaient dans les tribunes de Bollaert. Plusieurs centaines de spectateurs étaient, en fait, bloqués aux abords du stade. Il a fallu attendre le premier quart d’heure de jeu pour que Bollaert fasse complètement le plein. Il s’agissait du premier match du LOSC en Ligue des champions joué devant autant de spectateurs. Contre le Milan (0-0), le 26 septembre, ils n’étaient que 35 000 et un peu plus de 32 000 pour Remplacements.– 65e : M. Mpenza par BOUSSOUFA ; 83e : Hassan par VANDERHAEGHE ; 90e + 2 : Biglia par JUHASZ. Non utilisés : Van Steenberghe (g.), Leiva, Legear, Serhat. Entraîneur : F. Vercauteren. LES BUTS LES CARTONS LENS. – Sous les yeux de Jelle Van Damme (à droite), Bart Goor (à gauche) bouscule Mathieu Debuchy dans la surface de réparation et l’empêche de poursuivre son action. (Photo Alain de Martignac) assister à la victoire sur l’AEK Athènes (3-1), le 17 octobre dernier. COMMENT SE SONT COMPORTÉS LES SUPPORTERS AVANT LE COUP D’ENVOI ET PENDANT LA RENCONTRE ? Pour les organisateurs et les forces de l’ordre, il s’agissait d’une rencontre à risques. C’est la raison pour laquelle 600 gardes mobiles avaient été déployés dans la ville et aux alentours de Bollaert. Descendus de Lille, où ils se trouvaient en majorité en début d’après-midi, certains supporters d’Anderlecht ont été appréhendés deux heures avant le coup d’envoi près de la gare. D’autres ont eu affaire aux forces de l’ordre à la demi-heure de 5 AVERTISSEMENTS. – Lille : Tafforeau (42e, altercation avec Hassan) ; Anderlecht : Van Damme (29e, contestation ; 87e, geste d’humeur), Hassan (42e, altercation avec Tafforeau), Pareja (50e, obstruction sur Odemwingie). 1 EXPULSION. – Anderlecht : Van Damme (87e, second avertissement). Puel : « Beaucoup de regrets » LE MATCH EN QUESTIONS. – Le milieu de terrain lillois Mathieu Debuchy peut avoir des regrets. Peu après l’heure de jeu, il aurait dû bénéficier d’un penalty. de notre envoyé spécial l’explosion à chaque contre belge. Lors des poussées nordistes, la tête de Fauvergue (51e) passa au-dessus comme la volée de Keita (59e) et la reprise d’Odemwingie (60e). Physiquement, Anderlecht lâchait peu à peu. Mais le lob de Keita tomba sur la transversale (63e) et l’arbitre ne siffla pas la poussette de Goor sur Debuchy, alors que celui-ci s’apprêtait à reprendre dans la surface de réparation un long centre d’Odemwingie (67e ). Malgré les entrées de Debuchy, Bastos puis Miral- Temps pluvieux. Pelouse très grasse. 40 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Övrebö (NOR). Le penalty oublié LENS – dien sénégalais, qui était aussi sorti à la 19e devant Tchité. Lille avait cru à la qualification pendant une dizaine de minutes en première période. Il eut droit à dix fois moins en secondes. Car Fauvergue avait à peine eu le temps de marquer (47e) que, comme face à Athènes, il encaissa la réplique dès l’engagement via Mpenza, qui résistait au retour d’un Schmitz en retard (2-2, 48e). Le public, qui avait appris entre-temps ce qui se passait à Athènes, commença à comprendre que la soirée était partie pour se dérouler jusqu’au bout à l’envers. Lille semblait au bord de jeu. Les CRS ont, en effet, fait une entrée remarquée dans la tribune Trannin afin d’y remettre un peu d’ordre. CLAUDE PUEL A-T-IL ENCORE ALIGNÉ UNE ÉQUIPE INÉDITE FACE AUX BELGES ? En raison des suspensions du défenseur grec Tavlaridis, remplacé poste pour poste par Plestan, et de Cabaye, l’entraîneur lillois a dû se résoudre à faire reculer Mathieu Bodmer en milieu défensif. L’international Espoirs retrouvait ainsi le poste qu’il occupait il y a deux ans aux côtés du Camerounais Jean II Makoun. Hier soir, le LOSC évoluait donc dans une sorte de « 4-2-2-1-1 » avec un Fauvergue beaucoup plus offensif. DEPUIS COMBIEN DE TEMPS L’ATTAQUANT LILLOIS PETER ODEMWINGIE N’AVAIT-IL PLUS MARQUÉ ? Depuis le 9 septembre dernier, en Championnat contre Nantes (1-1). Le meilleur buteur du club de L 1 avec Bodmer (cinq buts) a, en revanche, inscrit hier soir au stade Bollaert son premier but en Ligue des champions. Pour la petite histoire, il faut rappeler qu’à l’époque où il évoluait à La Louvière dans le Championnat de Belgique, l’adversaire des Lillois n’avait pas voulu recruter l’attaquant nigérian. Ce dernier s’en est peut-être souvenu… Quant à Nicolas Fauvergue, il a inscrit à la 47e minute son deuxième but en Ligue des champions, le premier l’ayant été à Bruxelles contre cette même équipe d’Anderlecht. LE FAIT DE NE PAS JOUER SES MATCHES DE C 1 À DOMICILE INFLUENCE-T-IL LES RÉSULTATS DU LOSC ? La saison dernière, le Stade de France avait accueilli les joueurs de Claude Puel. Bien que très loin de leur base de Villeneuve-d’Ascq, ces derniers ne s’étaient jamais inclinés à « domicile ». Victoire contre Manchester United (1-0) et matches nuls face à Villarreal et Benfica (0-0). Cette saison, au stade Bollaert, les Lillois ont une nouvelle fois réalisé deux matches nuls face à Milan (0-0) et Anderlecht (2-2) et ne se sont imposés qu’une seule fois, face à l’AEK Athènes (3-1). Un parcours en tous points similaire. JEAN-PHILIPPE COINTOT (avec M. Bo.) « QUEL SENTIMENT prédomine après ce match nul ? – C’était un gros match, équilibré. C’est un peu dommage de prendre cette égalisation. On sait pourtant que sur ces phases-là on doit vite se re-concentrer. L’égalisation vient donc avec beaucoup de regrets. De plus, on est malheureux avec ce tir sur la barre et cette faute sur Debuchy qui n’a pas été sifflée. Donc, je le répète, beaucoup de regrets ce soir comme lors des derniers matches d’ailleurs. Maintenant, nous n’avons pas notre destin entre nos mains puisque c’est l’AEK qui est devant. Nous serons donc les supporters des Belges lors de la prochaine rencontre… – Votre équipe n’a-t-elle pas un peu payé physiquement tous ses efforts ? – Nous avons eu une grosse débauche d’énergie. En première mi-temps il y a eu beaucoup d’intensité. C’était du très très haut niveau. Nous nous sommes un peu précipités défensivement et avons dû fournir énormément d’efforts pour contenir Anderlecht sur les contres. C’est un peu les défauts de notre effectif. – Avez-vous été surpris par Anderlecht ? – Non, avant la rencontre, j’avais simplement dit qu’à l’aller nous n’avions pas su nous adapter à cette formation. Ce soir, cette équipe a fait un très bon match. Même si par la suite, nous nous sommes repris. – Il va maintenant falloir aller gagner à Milan… – Je ne sais pas si les Italiens ont joué le coup à fond face à l’AEK. Ce que je sais, c’est que nous n’avons plus notre destin entre nos mains. Mais il nous suffirait d’un match nul pour passer. Il faudra donc être bien présents là-bas. Car nous sommes encore en position de pouvoir nous qualifier. Donc, on jouera le coup à fond. » – J.-Ph. C. ILS ONT DIT Mathieu CHALMÉ (Lille) : « Nous n’avons pas su faire ce qu’il fallait. Il y a eu des fautes de concentration et beaucoup trop d’erreurs. On avait pourtant fait le plus dur en menant deux fois au score. Mais, à ce niveau, on n’a pas le droit de subir deux égalisations aussi rapidement. On est à notre place, il faut revenir sur terre et aller à Milan avec de grosses ambitions. Peut-être la pression de l’événement nous a-t-elle rattrapés. » – S. Ko. Grégory TAFFOREAU (Lille) : « On vient de prendre une soufflante par le coach. On avait tout pour bien faire et on se retrouve dos au mur. Mais tout reste jouable. Le premier but d’Anderlecht aurait dû nous servir de leçon. C’était quand même une belle équipe en face, qui a su bien défendre. » – S. K. Mathieu BODMER (Lille) : « C’est très dur. Nous n’avons pas le droit de nous déconcentrer de cette façon. Nous avons foutu en l’air la possibilité de faire un grand pas vers la qualification et nous ne pouvons nous en prendre qu’à nous-mêmes. Nous devons maintenant aller gagner à Milan, ce sera très difficile. Même si Milan est déjà qualifié, ça reste une grande équipe, qui sera difficile à manœuvrer chez elle. » – M. Bo. Franck VERCAUTEREN (entraîneur d’Anderlecht) : « Je tiens tout d’abord à dire que nous sommes déçus. Avant de venir ici, nous avions des ambitions certaines. Des ambitions qui se sont évanouies ce soir, même si nous sommes parvenus à inscrire deux buts à Lille, ce qui n’est pas évident. Mais nous avons aussi encaissé deux buts de trop, deux buts évitables. C’est dommage, car nous avons montré de la qualité. Mon équipe est en progression certaine, même si elle ne se situe pas encore là où elle devrait être. » – J.-Ph. C. ARSENAL - HAMBOURG : 3-1 Arsenal n’y est pas encore Vainqueurs de Hambourg au finish, les Gunners seront obligés d’aller chercher un nul à Porto sans Thierry Henry, suspendu. VOICI ENFIN LA SAISON ARSENAL - HAMBOURG : 3-1 (0-1) Temps froid. Pelouse excellente. Arbitre : M. Larsen (DAN). 59 962 spectateurs. Buts. – ARSENAL : Van Persie (52e), Éboué (83e), Julio Baptista (88e). HAMBOURG : Van der Vaart (4e). Avertissements. – Arsenal : Senderos (19e, tacle par derrière sur Mahdavikia), Hleb (41e, jeu dur sur Mahdavikia), Henry (53e, jeu dangereux sur Mathijsen), Clichy (57e, tacle dangereux sur Benjamin). Hambourg : Benjamin (27e, contestation), Van der Vaart (32e, tacle dangereux sur Van Persie), Sanogo (47e, antijeu), Fillinger (90e, tirage de maillot sur Walcott). ARSENAL : Lehmann – Éboué, K. Touré, Senderos, Clichy – Hleb (Julio Baptista, 81e), Fabregas, Flamini, Ljungberg (Walcott, 75e), Van Persie (Adebayor, 70e) – Henry (cap). Entraîneur : A. Wenger. HAMBOURG : Wächter – Benjamin, Reinhardt, Mathijsen, Atouba (Ljuboja, 67e) – Mahdavikia(Feilhaber,45e + 1), Wicky (Lauth,87e),Van der Vaart,Fillinger – Trochowski – Sanogo. Entraîneur : T. Doll. 07 Inutile de te dire que je suis le meilleur. Je te le prouverai. Toujours et encore. But après but, match après match. Je te laisserai peut-être marquer, mais juste pour que ta défaite soit encore plus douloureuse. LONDRES – de notre envoyé spécial La saison commence le 28 septembre Jouez à EA SPORT FIFA 07 sur votre mobile Orange en envoyant «Foot» au 23333* Très prochainement PlayStation®Portable FIFA07.ea.com © 2006 Electronic Arts Inc. Electronic Arts, EA, EA SPORTS et le logo EA SPORTS sont des marques commerciales ou des marques déposées d’Electronic Arts aux Etats Unis et/ou dans d’autres pays. Tous droits réservés. Produit sous licence officielle de la FIFA. Le logo FIFA © 1977 FIFA TM. Produit sous licence par Electronic Arts Inc. Les noms et les apparences physiques des joueurs sont utilisés sous licence de la Fédération Internationale des footballeurs professionnels (FIFPro), des sélections nationales, des clubs et/ou des fédérations. Fabriqué en UE. NINTENDO GAMECUBE, LE LOGO NINTENDO GAMECUBE, GAME BOY ADVANCE ET NINTENDO DS SONT DES MARQUES COMMERCIALES DE NINTENDO. “PlayStation” and the “PS” Family logos are registered trademarks of Sony Computer Entertainment Inc. “ ” is a trademark of Sony Computer Entertainment Inc. Microsoft, Xbox, Xbox 360, Xbox Live, le logo Xbox Live et les logos Xbox et Xbox 360 sont des marques déposées ou des marques commerciales de Microsoft Corporation aux Etats-Unis et/ou dans d'autres pays. Toutes les autres marques commerciales appartiennent à leur propriétaire respectif. EA SPORTS™ est une marque déposée d’Electronic Arts Arts™. *Pour les clients Orange uniquement. Coût du SMS selon votre forfait. LONGTEMPS à la traîne et sans inspiration, distancé au repos (0-1) mais vainqueur in extremis et à l’énergie de Hambourg grâce à des buts d’Éboué et de Julio Baptista dans les sept dernières minutes, Arsenal a longtemps craint le pire pour finalement assurer l’essentiel. Le finaliste de la dernière Ligue des champions n’est pourtant pas encore en huitièmes de finale. À moins que le CSKA Moscou ne s’impose pas lors de la dernière journée de poule à Hambourg, Arsenal aura en effet absolument besoin d’un match nul à Porto pour se sortir d’affaire mais il devra se déplacer chez PAGE 4 le champion d’Europe 2004 sans William Gallas (claqué et arrêté pour un bon mois) et sans Thierry Henry, suspendu après avoir reçu hier un troisième carton jaune. Excès de confiance contre un adversaire avant-dernier et rélégable en Bundesliga – après un seul but inscrit lors de ses cinq derniers matches ! – privé de quelques-uns de ses meilleurs joueurs (Sorin, Kompany, De Jong, blessés, ou Ljuboja, laissé sur le banc) et de surcroît sans le moindre point dans cette Ligue des champions ? Toujours est-il que, dès la 4e minute, Arsenal, baillant aux corneilles, laissa Van der Vaart armer de 20 mètres une frappe atomique qui déchira la lucarne droite de Lehmann (0-1). Le scénario catastrophe semblait en place : en effet, depuis qu’ils ont pris possession de l’Emirates Stadium, en août, les Gunners s’étaient toujours montrés incapables de gagner un match après avoir été menés au score sur leur nouvelle pelouse et c’était déjà arrivé à quatre reprises en Championnat d’Angleterre, avec le même score (1-1) à l’arrivée ! Le tir de Hleb sur la transversale confirmait la malédiction (13e), comme le coup franc canon de Van Persie, légèrement hors cadre (39e). Nerveux, faute de mettre leur habituel jeu collectif en place, les joueurs de Wenger n’y étaient pas, de toute façon, alors que Hambourg jouait tous les coups à fond. Mahdavikia eut ainsi la balle de 2-0 (33e) mais, après avoir sauvé sur sa ligne un essai détourné de Van Persie (40e ), l’épatant petit Iranien allait ensuite se faire éliminer du jeu par une dangereuse intervention de Hleb illustrant la frustration de son équipe, au sein de laquelle Thierry Henry n’eut sa première occasion (coup franc en angle fermé) qu’à la 47e minute. Est-ce le passage du 4-5-1 au 4-4-2 décidé par Wenger à la pause qui recentra Van Persie ? En tous les cas, le pied… droit du gaucher néérlandais ne trembla au moment de faire fructifier la passe axiale de Van Persie (1-1, 52e). Van der Vaart fit encore passer un gros frisson sur le nord de Londres (60e), où l’on se prit à désespérer après un deuxième tir sur la barre transversale (Fabregas, 76e). Avec un peu de réussite et la complicité de Wächter, qui laissa le ballon lui filer sous le bras, Éboué libéra donc tout un stade et tout un club avec sa tentative à angle fermé (2-1, 83e) et Julio Baptista passa la dernière couche à la réception d’un centre de Walcott (3-1, 88e). Fin de la malédiction et signe du destin ? JEAN-MICHEL ROUET ILS ONT DIT Wenger : « On se qualifiera » Arsène WENGER (entraîneur d’Arsenal) : « On a joué un bon match contre une bonne équipe. Mon équipe a refusé de perdre, malgré la malchance qui semblait nous poursuivre avec ces tirs sur la barre. Jusque-là, cette saison, on n’avait jamais gagné en étant menés 0-1 sur notre terrain. Le fait d’avoir su enfin renverser une situation va libérer mes joueurs pour l’avenir. J’ai décidé de jouer plus directement en deuxième mi-temps avec deux attaquants axiaux (Henry et Adebayor). La vitesse de Theo Walcott en fin de match a aussi été décisive. La suspension de Thierry (Henry) pour le déplacement à Porto est un coup dur, mais je pense que l’on se qualifiera sans lui. Un nul qualifierait Porto et Arsenal dans deux semaines ? (Sourire.) Je pense que les deux équipes chercheront à gagner, et je serais déçu de ne faire que match nul à Porto (re-sourire)… » Thomas DOLL (entraîneur de Hambourg) : « On a fait un bon match, technique. La sortie de Mahdavikia juste avant la mi-temps nous a pénalisés. Nous avons su mettre la pression sur Arsenal et, malgré cette cinquième défaite en Ligue des champions, je retire des satisfactions de ce match où l’on n’a malheureusement pas su garder notre organisation jusqu’au bout. » – J.-M. R. MERCREDI 22 NOVEMBRE 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Source : UEFA.com presque une garantie pour le LOSC. Mais, comme face à Athènes il y a un mois, l’équipe de Claude Puel ne sut pas le capitaliser. Alors qu’elle avait enfin retrouvé de l’assise, elle se laissa piéger par une passe du poison Biglia qui décala idéalement Mpenza, malgré le retour de Tafforeau, la main gauche de Sylva et le poteau (1-1, 38e). À cet instant, Lille pouvait pester. Mais, sur l’ensemble de ce qui avait précédé, il n’y avait surtout pas scandale. Au quart d’heure, Hassan s’était ainsi retrouvé seul à neuf mètres de la cage pour adresser un tir mollasson dans les gants du gar- Bleu 60 % percussion d’Abdulkader Keita qui permit à Odemwingie de frapper en pivot (12e), les Français profitaient peu de la fébrilité de Schollen, le troisième gardien belge. Mais ils finirent par bénir l’impayable Deschacht, qui, à force de protéger la sortie d’un ballon en « six mètres », laissa Odemwingie l’intercepter alors qu’il atteignait la ligne. Fauvergue en hérita, le redonna exactement dans le bon tempo au Nigérian, qui inscrivit du gauche son premier but en Ligue des champions – et son premier tout court depuis le 9 septembre (1-1 à Nantes, en Ligue 1). En général, la prise d’avantage est Jaune Possession du ballon Cabaye (suspendu) laissa parfois le milieu de terrain en perdition. Jusqu’au repos, donc, le LOSC fut fébrile et en équilibre très instable. Il possédait souvent le ballon (60 % du temps à la pause) mais était en danger dès qu’il le perdait. Car Biglia, un Pirlo à la sauce argentine, bénéficiait d’une large liberté pour poser ses relances. Et trouvait régulièrement Hassan en vadrouille dans le dos de Bodmer et Makoun. Du coup, la défense nordiste se laissait écarteler par les remuants Mbo Mpenza et Tchité. Et c’était un demi-miracle si Lille menait au score à la demi-heure de jeu. En dehors d’une Noir Bleu Noir 4 points en poche et l’obligation de faire un résultat à Villarreal pour terminer parmi les deux premiers. Ils avaient échoué. À l’époque, cela n’avait rien d’infamant. Mais, cette fois, l’élimination serait plus durement ressentie. Après trois journées, le LOSC se trouvait en effet dans une situation très favorable. Mais la défaite subie à Athènes (0-1), en partie explicable par l’expulsion précoce de Tavlaridis, a tout compliqué. Elle semble en tout cas avoir atteint les esprits nordistes. Car hier, hormis Fauvergue et Odemwingie voire Chalmé, quel autre Lillois a su évoluer au niveau de l’enjeu ? 5 FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (1 re Bleu Rouge Noir Jaune phase, 5e journée) – LILLE - ANDERLECHT : 2-2 Odemwingie a retrouvé le chemin LES JOUEURS. – Muet depuis le 9 septembre, le Nigérian a enfin marqué. Insuffisant pour mener Lille au succès. LENS – de notre envoyé spécial SYLVA (5,5) : l’international sénégalais s’interposa efficacement sur un centre de Goor (5e) puis une frappe d’Hassan (15e) dans son style coulé, mais se montra impuissant sur les deux buts bruxellois. Constamment vigilant sur le plan aérien mais pour une fois pas décisif en Ligue des champions. CHALMÉ (6) : comme nombre de ses coéquipiers, il parut longtemps contracté et mit du temps à se montrer sur le plan offensif. La vivacité de Tchité lui posa des problèmes. Une seconde mi-temps nettement plus aboutie. PLESTAN (6) : au sein d’une défense lilloise parfois fébrile, il fut plus solide que Schmitz en charnière, notamment grâce à de bons jaillissements. À l’aise dans les airs également. SCHMITZ (4) : inhabituellement friable, il connut un match très difficile. Les appels croisés de Tchité et Mpenza compliquèrent sa tâche et il fut piégé sur les buts bruxellois. Trop souvent en retard et abusa parfois de longs ballons balancés à l’aveuglette. TAFFOREAU (6) : plein de vigueur, il fut le plus offensif des défenseurs lillois, comme souvent. Des erreurs techniques peu coutumières paru- rent d’abord traduire une certaine nervosité, mais il se racheta après le repos, notamment sur coup de pied arrêté. MAKOUN (5,5) : son duo avec Bodmer ne donna pas satisfaction durant les premières quarante-cinq minutes. Il eut notamment du mal à se situer par rapport à Biglia et Hassan et courut parfois dans le vide. Ensuite, un gros travail de récupération et quelques bonnes inspirations vers l’avant. BODMER (5,5) : ayant reculé d’un cran pour pallier la suspension de Cabaye, il peina sur la plan défensif et laissa trop d’espaces à ses homologues. Contracté comme beaucoup de Lillois, il monta en régime au fil des minutes. Son aisance technique frôla parfois la nonchalance, et il ne trouva finalement jamais le bon décalage ni la position de frappe idéale. A. KEITA (4,5) : alternant entre les deux flancs de l’attaque nordiste, sa prestation rima avec déception. Un bon slalom (12e), un lob sur la barre (63e ) mais ses prises de balle, dribbles et centres restèrent bien trop souvent stériles. Très loin de son meilleur visage. M. ROBAIL (4) : de nouveau titularisé, le jeune gaucher mit du temps à prendre la mesure de l’événement. Son travail de replacement et de harcèlement fut louable, mais son LA QUESTION DU JOUR Lille parviendra-t-il à se qualifier pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions ? Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr entre 6 heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMS au 61008 (0,34 euro + coût d’un SMS). LENS. – Deux mois et demi qu’il attendait ça ! Peter Odemwingie semble s’arracher des griffes de son adversaire belge pour filer au but. Également à l’origine du deuxième but lillois, on ne l’avait plus vu aussi en verve depuis le 9 septembre. (Photo Alain de Martignac) apport offensif insuffisant malgré quelques centres intéressants. Remplacé par DEBUCHY (55e), qui aurait pu bénéficier d’un penalty sur une charge de Goor (67e). FAUVERGUE (6,5) : en neuf et demi, il eut d’abord du mal à se situer et à inquiéter la pourtant lourde charnière bruxelloise. Mais il insista et, à l’affût, offrit une passe décisive à Odemwingie avant de placer une bonne volée non cadrée (33e). Il fut plus précis en inscrivant un but magnifique après un unedeux avec Odemwingie (47e). Un bon bilan, avant d’être remplacé par BASTOS (71e), qu’on ne vit pratiquement pas. ODEMWINGIE (6,5) : très mobile et agressif, il pesa immédiatement dans la surface adverse, tout en n’hésitant pas à décrocher pour trouver des solutions. Inspiré techniquement, il fut omniprésent. Au pressing sur Deschacht, il fut ainsi à l’origine comme à la conclusion du premier but lillois puis le passeur quasi décisif sur le second. Ne ménagea jamais ses efforts jusqu’à sa sortie au profit de MIRALLAS (75e), qui tenta sans succès d’utiliser sa force de pénétration. Côté belge, mention évidemment à M. MPENZA, auteur d’un doublé plein de sang-froid et qui fut un poison pour la défense lilloise par la qualité de ses appels. TCHITÉ se montra aussi dangereux, souvent bien lancé par HASSAN. GOOR travailla beaucoup sur son flanc gauche, comme VANDEN BORRE à droite, bien protégés par l’Argentin BIGLIA, dont le calme et la qualité de passe furent notables. La charnière DE MAN - DESCHACHT sembla manquer de vivacité et plia deux fois, tandis que le gardien SCHOLLEN n’eut finalement que peu d’arrêts à effectuer. STÉPHANE KOHLER COUPE DE L’UEFA (phase de poules, 3e journée, demain) Rouge Jaune FC BÂLE (SUI) - NANCY (20 h 15, TPS Foot) Brison dans le groupe CORREA ENREGISTRE le retour de Brison, absent depuis deux mois (péroné) et qui a rejoué dimanche avec la CFA. Forfait contre Troyes (1-0), Zerka est aussi du voyage, tout comme Abdoulaye Keita. Entré en jeu samedi, Hamdani est le seul joueur à sortir du groupe, qui compte donc vingt joueurs. Demain soir, l’effectif nancéien devrait de nouveau tourner, comme contre le Wisla Cracovie (2-1). Les Lorrains partent ce matin pour la Suisse et s’entraîneront sur la pelouse du SaintJakob Park en fin d’après-midi. – L. D. L’équipe probable : Sorin (cap.) – Macaluso, Diakhaté, Lécluse, Biancalani – André Luiz – Zerka, Duchemin, Bérenguer, Kim ou Brison – Dosunmu. EN L’ABSENCE d’un meneur axial capable d’animer son traditionnel 4-2-3-1 (Mathis et Kahlenberg sont blessés, A. Traoré trop tendre), Jean Fernandez a changé son système, dimanche dernier, face à Toulouse (1-0). Dans un système « à la lyonnaise », l’entraîneur auxerrois a évolué avec trois milieux récupérateurs, Kaboul se positionnant juste devant la défense. S’il conservera ce schéma face aux Rangers demain, ce dernier retrouvera sa place en charnière centrale, Mignot n’étant pas suffisamment rétabli d’une douleur musculaire à une cuisse et Grichting purgeant le premier de ses trois matches de suspension après son expulsion contre le Maccabi Haïfa (1-3). Il sera donc suppléé par Frédéric Thomas dans un entrejeu qui retrouvera également, sur son flanc droit offensif, le Polonais Jelen – Remis de problèmes à une cuisse et au dos – en remplacement d’un Moussa N’Diaye décevant et touché à une cuisse. – F. L. D. L’équipe probable : Cool – Sagna, Kaboul, Kalabane, Jaurès – Pedretti, F. Thomas, Be. Cheyrou (cap.) – Jelen, Pieroni, Akalé. Entraîneur : J. Fernandez. ODENSE (DAN) - LENS (20 h 45, Eurosport) € 299 PACK SKI STREETRACER DEMO 8 ET FIXATIONS Z10 NICOLAS GILLET (qui ne s’est pas entraîné hier) et Éric Carrière (qui a dû interrompre la séance) sont incertains en raison de douleurs aux adducteurs. « Ce n’est pas méchant mais il faut être prudent », souligne Carrière. Les deux joueurs effectueront un dernier test, ce matin, avant le départ pour le Danemark. « Après notre victoire à domicile contre Osasuna (3-1), c’est important d’enchaîner à l’extérieur, de montrer aux autres équipes du groupe qu’on est là, note Colbert Marlot, entraîneur adjoint. On a besoin de se sécuriser à l’extérieur, et on peut profiter d’Odense pour préparer Le Mans (dimanche). » Lens sera privé d’Aruna (genou), d’Issam Jemaa (en reprise) et de Nenad Kovacevic (non qualifié). – J.-L. G. L’équipe probable : Itandje – Barul, Gillet (ou A. Coulibaly), Hilton, Vignal – Si. Keita, Se. Keita – Jussiê, Carrière (ou Boukari), Thomert – Cousin. Entraîneur : F. Gillot. Une enquête ouverte sur les propos de Georges Frêche Le garde des Sceaux Pascal Clément a annoncé hier qu’une enquête avait été ouverte par le procureur général près la cour d’appel de Montpellier, « pour voir si les propos de Georges Frêche relèvent du code pénal ». La semaine dernière, le président PS de la région Languedoc-Roussillon avait regretté que l’équipe de France compte « neuf blacks sur onze » joueurs alors que, selon lui, « la normalité serait qu’il y en ait trois ou quatre (voir L’Équipe du 17 novembre). » Hier, l’élu socialiste a réaffirmé que ses propos n’avaient « rien de scandaleux », tout en se déclarant prêt à revenir devant les électeurs au cas où sa majorité le lâcherait. MALDINI À LA RETRAITE EN JUIN ? – Le capitaine de l’AC Milan, Paolo Maldini, a laissé entendre qu’il pourrait prendre sa retraire à la fin de la saison en raison de ses blessures récurrentes à un genou. « À l’heure actuelle, je souffre beaucoup et je songe vraiment à m’arrêter en juin », a déclaré le défenseur de trente-huit ans au quotidien italien la Repubblica. Maldini évolue à l’AC Milan depuis 1985. 470 Gillet et Carrière incertains JUSTICE ARBITRAGE : LA VIDÉO AU CHAMPIONNAT DU MONDE DES CLUBS 2007. – Sepp Blatter, le président de la FIFA, a annoncé que la vidéo serait utilisée en 2007 lors du Championnat du monde des clubs, uniquement pour déterminer si un ballon a franchi ou non la ligne de but. La FIFA pratique depuis l’année dernière des tests dans les compétitions de jeunes. € LE PSG AU SERVICE DU SECOURS POPULAIRE. – À la veille des fêtes de Noël, le Paris-SG et l’association de supporters des Lutèces Falco organisent, au Parc des Princes, une collecte de jouets en faveur du Secours populaire et des enfants défavorisés, entre le 20 novembre et le 15 décembre. Pour un jouet neuf donné à l’espace service du PSG, le club parisien offre une invitation gratuite pour assister à PSG-Toulouse, le 3 décembre, ou à PSG-Nice, le 16 décembre. ERRATUM. – Dans notre édition d’hier, nous avons fait dire à Grégory Tafforeau qu’il jouait à Laval avant de signer à Lille en 2001. Mille excuses à nos lecteurs et surtout à l’intéressé qui n’avait pas évoqué le club mayennais, même sous la contrainte, puisqu’il évoluait alors à Caen. – S. K. WEST HAM RACHETÉ. – L’annonce de la reprise du club anglais de West Ham par un groupe d’hommes d’affaires islandais a été officialisée hier. Le président de la Ligue islandaise de football et membre du conseil exécutif de l’UEFA, Eggert Magnusson, est à la tête de ce plan de reprise, appuyé par Bjorgolfur Gudmundsson, président de la banque islandaise Landsbanki. Le président de West Ham, Terry Brown, demandait 75 millions de livres (plus de 110 M) pour le rachat du club, ainsi que l’engagement de se porter caution pour les quelques 35 M de dettes bancaires. Ski facilitateur de virages. Sa nouvelle interface avec dispositif d'adhérence Spartrak ® améliore son accroche et ses performances. Réf. : 573186. ARABIE SAOUDITE : HALILHODZIC LIMOGÉ.– La collaboration entre Vahid Halilhodzic et le club saoudien d’Al-Ittihad n’aura duré que cinq mois. L’entraîneur bosniaque a en effet été limogé après la défaite en Coupe arabe face au club algérien de l’ES Setif (1-4). Il a été remplacé par le Belge Dimitri Davidovic. – D. Mo. PORTUGAL (10e journée, matches décalés). – DIMANCHE, U. Leiria - Boavista, 0-0 ; LUNDI, Estrela Amadora - Belenenses, 1-0. À l’issue de ces matches, U. Leiria est 4e avec 17 points, Boavista 11e avec 11 points, Estrela Amadora 15e avec 7 points et Belenenses 10e avec 11 points. PREPAREZ-VOUS A UN NOEL SPORTIF DU 22 NOVEMBRE AU 24 DECEMBRE Il y a forcément un magasin Decathlon près de chez vous MERCREDI 22 NOVEMBRE 2006 du lundi au samedi de 9h00 à 20h00 PAGE 5 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Kaboul derrière, Thomas au milieu GUY LACOMBE va composer une défense centrale encore inédite cette saison. L’entraîneur parisien sort Yepes de l’équipe type et redescend d’un cran le Tchèque Rozehnal qu’il associera dans l’axe à Armand. C’est du moins ainsi qu’il a procédé hier matin lors de la séance à huis clos. Sammy Traoré, lui, ne devrait plus rejouer avant janvier 2007. Il souffre d’une désinsertion du grand adducteur gauche et d’un claquage à l’abdomen contractés face à Bordeaux (0-2). Son indisponibilité est estimée à un mois. Sur le flanc droit de la défense, c’est Édouard Cissé que les spectateurs du Parc devraient retrouver. Le joueur, vingt-huit ans, préfère évoluer au milieu et l’a fait savoir à son entraîneur il y a quelques jours. Mais ce dernier est convaincu que c’est comme latéral droit que Cissé est le plus efficace au PSG. Au milieu, justement, Lacombe redonne sa chance à Hellebuyck, qui ne faisait plus partie du groupe depuis plusieurs semaines. Clément Chantôme, lui, souffre d’une entorse de la cheville droite. Il est forfait et incertain pour le déplacement à Nantes dimanche. C’est donc Youssuf Mulumbu qui sera aligné à côté d’Hellebuyck. Enfin, en attaque, Frau, suspendu de compétition nationale jusqu’au 18 décembre dans l’attente de son appel, fera son retour à l’occasion de ce match européen au détriment de Kalou. Une incertitude pèse encore sur le poste de gardien, même si Mickaël Landreau part tout de même avec plusieurs longueurs d’avance sur sa doublure, Jérôme Alonzo qui, pour ses trente-quatre ans, a généreusement offert pizzas et beaujolais à ses coéquipiers. – D. D., J. T. L’équipe probable : Landreau (ou Alonzo) – É. Cissé, Rozehnal, Armand, Dramé – Paulo Cesar, Mulumbu, Hellebuyck, Rothen – Frau, Pauleta (cap.). Bleu Sans Yepes ni Kalou Jaune AUXERRE - GLASGOW RANGERS (ECO) (19 h 30, Sport +) Noir Bleu Noir PARIS-SG - HAPOËL TEL-AVIV (ISR) (20 h 45, Canal + Sport) 6 FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (1 re Bleu Rouge Noir Jaune phase, 5e journée) HIER GROUPE E GROUPE F GROUPE G GROUPE H Real Madrid (ESP) - Lyon ............................................................................ 2-2 Steaua Bucarest (ROU) - Dynamo Kiev (UKR) ........................................ 1-1 Celtic Glasgow (ECO) - Manchester United (ANG) ................................. 1-0 Benfica (POR) - FC Copenhague (DAN)..................................................... 3-1 CSKA Moscou (RUS) - FC Porto (POR) ...................................................... 0-2 Arsenal (ANG) - Hambourg (ALL) ................................................................ 3-1 Lille - Anderlecht (BEL) ................................................................................. 2-2 AEK Athènes (GRE) - AC Milan (ITA) .......................................................... 1-0 REAL MADRID - LYON : 2-2 (1-2) CELTIC GLASGOW - MANCHESTER UTD : 1-0 (0-0) CSKA MOSCOU - FC PORTO : 0-2 (0-1) LILLE - ANDERLECHT : 2-2 (1-1) Temps frais, vent fort. Pelouse moyenne. 65 000 spectateurs. Arbitre : M. Hauge (NOR). Buts. –REAL MADRID: M. Diarra(39e),Van Nistelrooy(83e) ; LYON :Carew (11e), Malouda(31e). Avertissements.–RealMadrid: RobertoCarlos(75e, tacledangereux sur Clerc), Cannavaro (84e, antijeu), Raul (90e+ 2, contestation), Sergio Ramos (90e + 4, charge sur Malouda) ; Lyon : Toulalan (19e, Tacle dangereux sur Guti), Réveillère (50e, charge sur Robinho), Juninho (54e, croc en jambe sur M. Diarra), Malouda (90e + 2, altercation avec Sergio Ramos). REAL MADRID: Casillas – Sergio Ramos,Cannavaro, Helguera,Roberto Carlos – M. Diarra, Emerson (Cassano, 76e) – Raul (cap.), Guti (Reyes, 20e), Robinho – Van Nistelrooy. Entraîneur : F. Capello (ITA). LYON : Coupet – Réveillère, Squillaci, Cris, Abidal – Tiago Toulalan (A. Diarra, 90e + 2), Juninho (cap.) – Clerc, Carew, Malouda. Entraîneur : G. Houllier. Temps frais. Pelouse excellente. 58 000 spectateursenviron. Arbitre : M. Mejuto Gonzalez (ESP). But : Nakamura (81e). Avertissements. – Celtic Glasgow : McManus (33e, jeu dur sur Saha), Gravesen (89e, main volontaire), N. Lennon (89e, contestation) ; Manchester United : Scholes (49e, charge sur Maloney). CELTIC GLASGOW : Boruc – Telfer, Baldé, McManus, Naylor – Nakamura (K. Miller, 85e), Gravesen, N. Lennon (cap.), Sno (Jarosik, 46e) – Zurawski (Maloney, 46e), Vennegoor of Hesselink. Entraîneur : G. Strachan. MANCHESTER UNITED : Van der Sar – G. Neville (cap.), R. Ferdinand, Vidic, Heinze (Evra, 87e) – C. Ronaldo, Carrick (O’Shea, 87e), Scholes, Giggs – Rooney, Saha. Entraîneur : A. Ferguson (ECO). Temps froid et pluvieux. Pelousegrasse. 27 000 spectateurs environ.Arbitre : M. Vassaras (GRE). Buts : Quaresma (2e), Lucho Gonzalez (61e). Avertissements. – CSKA Moscou : Vagner Love (46e, antijeu), Kochubei (66e, antijeu), Rahimic(73e, jeu dur sur Bruno Alves), Jirkov (90e, contestation) ; FC Porto : Paulo Assunçao (7e, main volontaire), Pepe (19e, jeu dur sur D. Carvalho), Bruno Alves (38e, charge sur D. Carvalho). CSKA MOSCOU :Akinfeyev – A. Berezoutski (cap.),V. Berezoutski, Semberas– Krasic(Olic,66e),Rahimic,Dudu(Kochubei,27e),Jirkov–Aldonine,D.Carvalho– Vagner Love. Entraîneur : V. Gazzaev. FC PORTO : Helton – Bosingwa, Pepe, Bruno Alves, Fucile – Paulo Assunçao, Raul Meireles (Jorginho, 70e), Lucho Gonzalez (cap.) – Lisandro Lopez, Helder Postiga (Moraes, 77e), Quaresma (Alan, 88e). Entraîneur : J. Ferreira. Temps pluvieux. Pelouse très grasse. 40 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Övrebö (NOR). Buts. – LILLE : Odemwingie (28e), Fauvergue (47e) ; ANDERLECHT:M. Mpenza(38e, 48e). Avertissements.– Lille: Tafforeau(42e, altercation avec Hassan) ; Anderlecht : Van Damme (29e, contestation et 87e, geste d’humeur), Hassan (42e, altercation avec Tafforeau), Pareja (50e, obstruction sur Odemwingie). Expulsion. – Anderlecht : Van Damme (87e, second avertissement). LILLE : Sylva – Chalmé, Plestan, Schmitz, Tafforeau (cap.) – Makoun, Bodmer – A. Keita, Fauvergue (Bastos, 71 e ), M. Robail (Debuchy, 55e) – Odemwingie (Mirallas, 75e). Entraîneur : C. Puel. ANDERLECHT : Schollen – Pareja, De Man, Deschacht, Van Damme – Vanden Borre, Biglia (Juhasz, 90e + 2), Goor (cap.) – Hassan (Vanderhaeghe, 83e) – M. Mpenza (Boussoufa, 65e), Tchité. Entraîneur : F. Vercauteren. BENFICA - FC COPENHAGUE : 3-1 (3-0) Temps doux. Pelouse en bon état. 30 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Rosetti (ITA). Buts. – BENFICA : Léo (14e), Miccoli (16e, 37e) ; FC COPENHAGUE : Allbäck (89e). Avertissements. – Benfica : Miccoli (27e, altercation avec Silberbauer),Nelson(90e, jeu dur sur Gronkjaer) ; FC Copenhague: Linderoth (24e, charge sur A. Petit), Silberbauer (27e, altercation avec Miccoli), Wendt (74e, antijeu). BENFICA : Quim – Nelson, Anderson, Ricardo Rocha, Léo – Katsouranis (Mantorras, 86e), A. Petit, Nuno Assis (Karagounis,80e) – Simao (cap.) – Nuno Gomes, Miccoli (Karyaka, 70e). Entraîneur : F. Santos. FC COPENHAGUE : Christiansen – L. Jacobsen, Gravgaard, Hangeland, Wendt (Bergvold, 80e) – Silberbauer (Kvist, 59e), Linderoth (cap.), Nörregaard (Berglund, 59e), Hutchinson – Groenkjaer – Allbäck. Entraîneur : S. Solbakken (NOR). STEAUA BUCAREST - DYNAMO KIEV : 1-1 (0-1) Temps doux. Pelouse en bon état. 25 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Jara (RTC). Buts. – STEAUA BUCAREST : Dica (69e) ; DYNAMO KIEV : Cernat (29e). Avertissements. – Steaua Bucarest : Oprita (30e, antijeu), Ghionea (76e, jeu dur sur Chatskikh),Cernea (90e + 1, antijeu) ; Dynamo Kiev : Rodrigo (19e, contestation), Kleber (26e, jeu dur sur Stancu), Yussuf (59e, antijeu), Gavrancic (63e, charge sur Stancu), Goussev (90e + 3, jeu dur sur Marin). STEAUA BUCAREST : Cernea – Stancu, Ghionea, Goian, P. Marin – Nicolita, O. Petre, Paraschiv(cap., Radoi,67e), Oprita(Cristocea,55e) –Dica (Lovin, 90e + 2), Théréau. Entraîneur : C. Olaroiu. DYNAMO KIEV : Chovkovsky – Markovic, Rodrigo, Rodolfo (Gavrancic, 46e), El-Kaddouri– Goussev(cap.), Yussuf, Cernat (Rincon, 78e) – Bielkevitch– Chatskikh, Kleber (Milevsky, 66e). Entraîneur : A. Demianenko. 1. 2. 3. 4. Classement Pts J. G. N. P. p. c. — — — — — — — 13 5 4 1 0 11 2 10 5 3 1 1 12 6 4 5 1 1 3 6 10 1 5 0 1 4 3 14 Lyon Real Madrid Steaua Bucarest Dynamo Kiev Diff. — +9 +6 -4 -11 LYON, assuré de terminer premier, et le REAL MADRID SONT QUALIFIÉS. Le Steaua Bucarest jouera les 16es de finale de la C 3. Le Dynamo Kiev est éliminé de toute compétition européenne. 1. 2. 3. 4. Manchester United Celtic Glasgow Benfica FC Copenhague Classement Pts J. G. N. P. p. c. — — — — — — — 9 5 3 0 2 7 4 9 5 3 0 2 7 6 7 5 2 1 2 6 5 4 5 1 1 3 2 7 Diff. — +3 +1 +1 -5 BENFICA QUALIFIÉ SI : – Il gagne contre Manchester United. Le FC Copenhague est éliminé de toute compétition européenne. DÉJÀ JOUÉS DÉJÀ JOUÉS 1. 2. 3. 4. Arsenal FC Porto CSKA Moscou Hambourg Pts J. G. N. P. p. c. — — — — — — — 10 5 3 1 1 7 3 10 5 3 1 1 9 4 8 5 2 2 1 2 2 0 5 0 0 5 4 13 Diff. — +4 +5 0 -9 ARSENAL QUALIFIÉ SI : – il ne perd pas contre le FC Porto ; LE CELTIC GLASGOW EST QUALIFIÉ. MANCHESTER UTD QUALIFIÉ SI : – Il ne perd pas contre Benfica. ARSENAL - HAMBOURG : 3-1 (0-1) 13 septembre : Lyon - Real Madrid, 2-0 ; Dynamo Kiev - Steaua Bucarest, 1-4. 26 septembre : Steaua Bucarest - Lyon, 0-3 ; Real Madrid - Dynamo Kiev, 5-1. 17 octobre : Dynamo Kiev - Lyon, 0-3 ; Steaua Bucarest - Real Madrid, 1-4. 1er novembre : Lyon - Dynamo Kiev, 1-0 ; Real Madrid - Steaua Bucarest, 1-0. RESTENT À JOUER 13 septembre : Manchester U. - Celtic, 3-2 ; FC Copenhague - Benfica, 0-0. 26 septembre : Benfica - Manchester U., 0-1 ; Celtic - FC Copenhague, 1-0. 17 octobre : Celtic - Benfica, 3-0 ; Manchester U. - FC Copenhague, 3-0. 1er novembre : FC Copenhague - Manchester U. ; 1-0 ; Benfica - Celtic, 3-0. Mercredi 6 décembre : Lyon - Steaua Bucarest, Dynamo Kiev - Real Madrid. Mercredi 6 décembre : Manchester U. - Benfica, FC Copenhague - Celtic. RESTENT À JOUER AEK ATHÈNES - AC MILAN : 1-0 (1-0) Temps froid. Pelouse excellente. Arbitre : M. Larsen (DAN). 59 962 spectateurs. Buts. – ARSENAL : Van Persie (52e), Eboué (83e), Julio Baptista (88e). HAMBOURG : Van der Vaart (4e). Avertissements. – Arsenal : Senderos (19e, tacle parderrièresur Mahdavikia),Hleb (41e, jeudur sur Mahdavikia),Henry (53e, jeu dangereux sur Mathijsen), Clichy (57e, tacle dangereux sur Benjamin). Hambourg : Benjamin (27e, contestation), Van der Vaart (32e, tacle dangereux sur Van Persie), Sanogo (47e, antijeu), Fillinger (90e, tirage de maillot sur Walcott). ARSENAL:Lehmann –Eboué,K. Touré, Senderos,Clichy– Hleb(Julio Baptista, 81e), Fabregas, Flamini, Ljungberg (Walcott, 75e), Van Persie (Adebayor, 70e) – Henry (cap). Entraîneur : A. Wenger. HAMBOURG : Wächter – Benjamin, Reinhardt, Mathijsen, Atouba (Ljuboja, 67e) – Mahdavikia (Feilhaber, 45e + 1), Wicky (Lauth, 87e), Van der Vaart, Fillinger – Trochowski – Sanogo. Entraîneur : T. Doll. Temps doux. Pelouse en bon état. 60 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Braamhaar(HOL). But : Julio César (32e). Avertissements.– AEK Athènes: Tziortziopoulos(34e, antijeu),Tozser(58e,jeu dursurKakà) ; ACMilan:R. Oliveira(45e, antijeu), Seedorf (75e, antijeu). AEK ATHÈNES : Sorrentino – Cirillo, Dellas, Papastathopoulos, Tziortziopoul o s ( M o r a s , 7 8e ) – E m e r s o n , Z i k o s , T o z s e r ( K i r i ak i d i s , 66e) – Manduca – Liberopoulos (cap.), Julio César (Hetemaj, 86e). Entraîneur : L. Serra Ferrer (ESP). AC MILAN: Dida(Kalac, 78e) – Brocchi,Costacurta(Jankuslovski,46e), Maldini (cap.), Bonera – Gourcuff, Pirlo, Seedorf – Kakà – R. Oliveira (Borriello, 70e), F. Inzaghi. Entraîneur : C. Ancelotti. 1. 2. 3. 4. Pts J. G. N. P. p. c. — — — — — — — 10 5 3 1 1 8 2 7 5 2 1 2 4 7 6 5 1 3 1 6 5 3 5 0 3 2 5 9 AC Milan AEK Athènes Lille Anderlecht Diff. — +6 -3 +1 -4 L’AC MILAN QUALIFIÉ et assuré de terminer premier. – il perd et le CSKA Moscou ne gagne pas à Hambourg. LE CSKA MOSCOU QUALIFIÉ SI : – il perd et le CSKA Moscou ne gagne – il gagne et FC Porto-Arsenal ne se pas à Hambourg. termine pas par un nul. LE FC PORTO QUALIFIÉ SI : Hambourg est éliminé de toute – il ne perd pas contre Arsenal ; compétition européenne. DÉJÀ JOUÉS L’AEK ATHÈNES QUALIFIÉ SI... – Il bat Anderlecht. – Il fait match nul et Lille ne gagne pas à Milan. – Il perd et Lille perd. 13 septembre : FC Porto - CSKA Moscou, 0-0 ; Hambourg - Arsenal, 1-2. 26 septembre : Arsenal - FC Porto, 2-0 ; CSKA Moscou - Hambourg, 1-0. 17 octobre : CSKA Moscou - Arsenal, 1-0 ; FC Porto - Hambourg, 4-1. 1er novembre : Arsenal - CSKA Moscou, 0-0 ; Hambourg - FC Porto, 1-3. RESTENT À JOUER 13 septembre : Anderlecht - Lille, 1-1 ; AC Milan - AEK Athènes, 3-0. 26 septembre : Lille - AC Milan, 0-0 ; AEK Athènes - Anderlecht, 1-1. 17 octobre : Lille - AEK Athènes, 3-1 ; Anderlecht - AC Milan, 0-1. 1er novembre : AEK Athènes - Lille, 1-0 ; AC Milan - Anderlecht, 4-1. Mercredi 6 décembre : FC Porto - Arsenal, Hambourg - CSKA Moscou. Mercredi 6 décembre : AC Milan - Lille, Anderlecht - AEK Athènes. LILLE QUALIFIÉ SI... – Il gagne et Athènes ne gagne pas. – Il fait matchnul et l’AEK Athènes perd. Anderlecht est éliminé mais sera reversé en 16es de finale de la C 3 s’il gagne et que Lille perd. DÉJÀ JOUÉS RESTENT À JOUER BUTEURS WERDER BRÊME - CHELSEA INTER MILAN - SPORTING PORTUGAL Chelsea, le bon point ? Qui avec le Bayern ? Un match nul face au Werder assurerait d’ores et déjà au club anglais la première place du groupe. Face au Werder, Baumann, suspendu, ne sera pas là. Mais les internationaux Mertesacker, Frings, Borowski et Klose sont décidés à faire barrage au capitaine de la sélection allemande, Michael Ballack. Diego, le jeune meneur italo-brésilien (vingt et un ans), peut, lui, choisir ce moment pour confirmer, en direct devant les caméras de soixante pays, les propos d’Ottmar Hitzfeld, l’ancien entraîneur du Bayern : « C’est la révélation de l’année, le joueur le plus brillant qu’on puisse voir actuellement dans notre pays. » Il a été le meilleur buteur de la dernière Coupe du monde… mais Miroslav Klose (ici au-dessus de Ricardo Carvalho) n’a toujours pas marqué cette saison en Ligue des champions. (Photo Fics united/Presse Sports) JEAN-MARC BUTTERLIN AUJOURD’HUI Les huit premiers et les huit deuxièmes de chaque groupe seront qualifiés pour les huitièmes de finale (au cours desquels les premiers recevront au match retour et affronteront forcément des deuxièmes). Les équipes classées troisièmes de leur groupe disputeront les seizièmes de finale de la Coupe de l’UEFA. Les équipes classées quatrièmes seront éliminées. En cas d’égalité de points entre deux ou plusieurs équipes après les matches de groupe, le classement sera établi selon les critères suivants : 1. Plus grand nombre de points obtenus dans les rencontres directes ; 2. Meilleure différence de buts dans les rencontres directes ; 3. Plus grand nombre de buts marqués à l’extérieur dans les rencontres directes ; 4. Meilleure différence de buts sur l’ensemble des matches du groupe ; 5. Plus grand nombre de buts marqués ; 6. Points de coefficient obtenus par l’équipe et son association lors des cinq saisons précédentes. CALENDRIER HUITIÈMES DE FINALE (tirage au sort vendredi 15 décembre 2006, 12 heures, à Nyon, SUI). – Aller : mardi 20 et mercredi 21 février 2007. Retour : mardi 6 et mercredi 7 mars. QUARTS DE FINALE (tirage au sort du tableau, avec les demi-finales, vendredi 9 mars, 12 heures, à Athènes, GRE). – Aller : mardi 3 et mercredi 4 avril. Retour : mardi 10 et mercredi 11 avril. DEMI-FINALES. – Aller : mardi 24 et mercredi 25 avril. Retour : mardi 1er et mercredi 2 mai. FINALE. – Mercredi 23 mai, à Athènes (GRE), stade olympique. GROUPE A GROUPE B GROUPE C GROUPE D Werder Brême (ALL) - Chelsea (ANG) Levski Sofia (BUL) - FC Barcelone (ESP) Inter Milan (ITA) - Sporting Portugal (POR) Spartak Moscou (RUS) - Bayern Munich (ALL) Bordeaux - Galatasaray (TUR) Liverpool (ANG) - PSV Eindhoven (HOL) Valence CF (ESP) - Olympiakos (GRE) Chakhtior Donetsk (UKR) - AS Rome (ITA) 1. 2. 3. 4. WERDER BRÊME - CHELSEA INTER MILAN - SPORTING PORTUGAL BORDEAUX - GALATASARAY VALENCE CF - OLYMPIAKOS AUJOURD’HUI, 20 H 45, À BRÊME, WESERSTADION (Sport + et en multiplex sur Canal +) WERDERBRÊME : Wiese– Fritz,Naldo,Mertesacker,Womé –Borowski,Frings (cap.), Schulz ou Vranjes – Diego – Klose, Hunt ou Hugo Almeida. Entraîneur : T. Schaaf. CHELSEA : Cudicini – Geremi, Terry (cap.), Boulahrouz, As. Cole – Makelele – Essien, Ballack, J. Cole – Chevtchenko, Drogba. Entraîneur : J. Mourinho (POR). Arbitre : M. Michel (SLQ). AUJOURD’HUI, 20 H 45, À MILAN, STADE DE SAN SIRO (Foot + et en multiplex sur Canal +) INTER MILAN: Julio César – J. Zanetti (cap.), I. Cordoba, Samuel,Grosso – Figo, Vieira, Stankovic, Solari – Ibrahimovic, Crespo. Entraîneur : R. Mancini. SPORTINGPORTUGAL: Ricardo(cap.) –Caneira,Tonel,AndersonPolga,Tello – Carlos Martins, Custodio, Joao Moutinho, Nani – Alecsandro, Yannick Djalo. Entraîneur : Paulo Bento. Arbitre : M. De Bleeckere (BEL). AUJOURD’HUI, 20 H 45, STADE JACQUES-CHABAN-DELMAS (Canal + Sport et en multiplex sur Canal +) BORDEAUX : Ramé – Faubert, Enakarhire, Planus, Jurietti – Alonso, Mavuba ou Ducasse, Wendel – Micoud – Darcheville, Laslandes. Entraîneur : Ricardo (BRE). GALATASARAY : Mondragon – Sabri, R. Song, Tolga, Cihan – Hasan Sas, Inamoto, Ayhan, Arda – Ilic – Ümit Karan. Entraîneur : E. Gerets (BEL). Arbitre : M. Hrinak (SLQ). AUJOURD’HUI, 20 H 45, À VALENCE, MESTALLA (Foot + et en multiplex sur Canal +) VALENCE CF : Canizares (cap.) – Miguel, Raul Albiol, Ayala, Curro Torres – Joaquin,Hugo Viana, Pallardo,D. Silva – Villa, Tavanoou Morientes. Entraîneur: Q. Sanchez Flores. OLYMPIAKOS: Nikopolidis– Zewlakow,Anatolakis,Ouaddou,Domi – Kafes, Stoltidis – Castillo, Rivaldo, P. Djordjevic (cap.) – M. Konstantinou. Entraîneur : T. Sollied (NOR). Arbitre : M. Duhamel. LEVSKI SOFIA - FC BARCELONE SPARTAK MOSCOU - BAYERN MUNICH LIVERPOOL - PSV EINDHOVEN AUJOURD’HUI, 20 H 45, À SOFIA, STADE VASSIL-LEVSKI (Foot + et en multiplex sur Canal +) LEVSKI SOFIA : Petkov – S. Angelov, Topuzakov, Tomasic, Lucio Vagner – Eromoigbe,Borimirov,Telkijski,Bardon–Yovov, Domovchiski.Entraîneur: S. Stoilov. FC BARCELONE : Valdes – Zambrotta, Marquez, Puyol (cap.), Sylvinho – Iniesta, Edmilson, Deco – Giuly, Gudjohnsen, Ronaldinho. Entraîneur : F. Rijkaard (HOL). Arbitre : M. Baskakov (RUS). AUJOURD’HUI, 20 H 30 (18 H 30, HEURE FRANÇAISE), À MOSCOU, STADE LOUJNIKI (Canal + Sport) SPARTAK MOSCOU : Khomich – Jiranek, Geder, Stranzl, Chichkine – Mozart, Ra. Kovac – Bistrov, Titov (cap.), Boyarintsev – Pavlyuchenko. Entraîneur : V. Fedotov. BAYERN MUNICH : Kahn (cap.) – Sagnol, Van Buyten, Demichelis, Lell – Van Bommel, Ottl, Salihamidzic – Schweinsteiger – Makaay, C. Pizarro. Entraîneur : F. Magath. Arbitre : M. Gilewski (POL). AUJOURD’HUI, 19 H 45 (20 H 45, HEURE FRANÇAISE), A LIVERPOOL, ANFIELD (Foot + et en multiplex sur Canal +) LIVERPOOL : Reina – Finnan, Carragher, Agger, Riise – Bellamy ou Pennant, Gerrard (cap.), Xabi Alonso, Luis Garcia – Kuyt, Crouch. Entraîneur : R. Benitez (ESP). PSV EINDHOVEN : Gomes – Kromkamp, Alex, Da Costa, Salcido – Culina, Simons, Cocu (cap.), Afellay – A. Koné, Farfan. Entraîneur : R. Koeman. Arbitre : M. Messina (ITA). Chelsea Werder Brême FC Barcelone Levski Sofia Classement Pts J. G. N. P. p. c. — — — — — — — 10 4 3 1 0 8 3 7 4 2 1 1 6 3 5 4 1 2 1 8 4 0 4 0 0 4 1 13 Diff. — +5 +3 +4 -12 CHELSEA QUALIFIÉ SI… – Il ne perd pas contre le Werder Brême. – Il perd et le FC Barcelone ne bat pas le Levski Sofia. – Il ne perd pas 2-0 ou par trois buts d’écart ou plus. LE WERDER BRÊME QUALIFIÉ SI… – Il bat Chelsea et le FC Barcelone ne bat pas le Levski Sofia. Le Levski Sofia est éliminé. DÉJÀ JOUÉS 12 septembre : Chelsea - Werder Brême, 2-0 ; FC Barcelone - Levski Sofia, 5-0. 27 septembre : Levski Sofia - Chelsea, 1-3 ; Werder Brême - FC Barcelone, 1-1. 18 octobre : Werder Brême - Levski Sofia, 2-0 ; Chelsea - FC Barcelone, 1-0. 31 octobre : FC Barcelone - Chelsea, 2-2 ; Levski Sofia - Werder Brême : 0-3. RESTENT À JOUER. 1. 2. 3. 4. Bayern Munich Inter Milan Sporting Portugal Spartak Moscou Classement Pts J. G. N. P. p. c. — — — — — — — 10 4 3 1 0 7 0 6 4 2 0 2 3 4 5 4 1 2 1 2 2 1 4 0 1 3 2 8 Diff. — +7 -1 0 -6 LE BAYERN MUNICH EST QUALIFIÉ. 1. 2. 3. 4. Liverpool PSV Eindhoven Galatasaray Bordeaux Classement Pts J. G. N. P. p. c. — — — — — — — 10 4 3 1 0 7 2 10 4 3 1 0 5 1 1 4 0 1 3 3 7 1 4 0 1 3 0 5 Diff. — +5 +4 -4 -5 LIVERPOOL et le PSV EINDHOVEN QUALIFIÉS. L’INTER MILAN QUALIFIÉ SI… Galatasaray et Bordeaux, éliminés, se disputeront la place qualificative pour les 16es de finale de la C 3. – Il bat le Sporting Portugal. CHAKHTIOR DONETSK - AS ROME AUJOURD’HUI, 21 H 45 (20 H 45, HEURE FRANÇAISE), À DONETSK, STADE OLYMPIQUE (Foot + et en multiplex sur Canal +) CHAKHTIOR DONETSK : Shust – Srna (cap.), Chygrinski, Leonardo, Rat – Duljaj, Timochtchouk, Fernandinho, Brandao – Marica, Aghahowa. Entraîneur : M. Lucescu (ROU). AS ROME : Doni – Cassetti, Mexès ou Ferrari, Chivu, Panucci – De Rossi, D. Pizarro – Taddei, Perrotta, Mancini – Totti (cap.). Entraîneur : L. Spalletti. Arbitre : M. Stark (ALL). 1. 2. 3. 4. Valence CF AS Rome Olympiakos Chakhtior Donetsk Classement Pts J. G. N. P. p. c. — — — — — — — 10 4 3 1 0 10 5 7 4 2 1 1 7 3 2 4 0 2 2 5 8 2 4 0 2 2 4 10 Diff. — +5 +4 -3 -6 VALENCE CF QUALIFIÉ. L’AS ROME QUALIFIÉE SI… – Elle ne perd pas contre le Chakhtior Donetsk. DÉJÀ JOUÉS DÉJÀ JOUÉS DÉJÀ JOUÉS 12 septembre : Sport. Portugal - Inter Milan, 1-0 ; B. Munich - Sp. Moscou, 4-0. 27 septembre : Sp. Moscou - Spor. Portugal, 1-1 ; Inter Milan - Bayern Munich,0-2. 18 octobre : Inter Milan - Sp. Moscou, 2-1 ; Sp. Portugal - Bayern Munich, 0-1. 31 octobre : Bayern Munich - Sp. Portugal, 0-0 ; Sp. Moscou - Inter Milan, 0-1. 12 septembre : Galatasaray - Bordeaux, 0-0 ; PSV Eindhoven - Liverpool, 0-0. 27 septembre : Liverpool - Galatasaray, 3-2 ; Bordeaux - PSV Eindhoven, 0-1. 18 octobre : Bordeaux - Liverpool, 0-1 ; Galatasaray - PSV Eindhoven, 1-2. 31 octobre : Liverpool - Bordeaux, 3-0 ; PSV Eindhoven - Galatasaray, 2-0. 12 septembre : Olympiakos - Valence CF, 2-4 ; AS Rome - Chakhtior Donetsk, 4-0. 27 septembre : Chakhtior Donetsk - Olympiakos, 2-2 ; Valence CF - AS Rome, 2-1. 18 octobre : Valence CF - Chakhtior Donetsk, 2-0 ; Olympiakos - AS Rome, 0-1. 31 octobre : Chakhtior Donetsk - Valence CF, 2-2 ; AS Rome - Olympiakos, 1-1. RESTENT À JOUER RESTENT À JOUER Mardi 5 décembre : Sp. Portugal - Sp. Moscou, Bayern Munich - Inter Milan. Mardi 5 décembre : Galatasaray - Liverpool, PSV Eindhoven - Bordeaux. RESTENT À JOUER Mardi 5 décembre : Olympiakos - Chakhtior Donetsk, AS Rome - Valence CF. Mardi 5 décembre : Chelsea - Levski Sofia, FC Barcelone - Werder Brême. PAGE 6 MERCREDI 22 NOVEMBRE 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Mais il ne faut sans doute pas rêver et c’est pourquoi le Werder a, lui, jeté la calculette dans les eaux sombres du port. Les Allemands veulent gagner et conserver les deux points d’avance qu’ils possèdent actuellement sur le Barça, avec la perspective d’aller au Nou Camp pour y arracher le match nul de la qualification. Et ils y croient. Les joueurs de l’équipe la plus spectaculaire de la Bundesliga se sont repassé les images du match aller (0-2), par exemple les deux occasions manquées par Klose qui n’a toujours pas débloqué son compteur européen. Thomas Schaaf, l’entraîneur de Brême, n’a pas eu le sentiment qu’il y avait eu un monde entre les deux formations : « Je retiens deux choses de notre première rencontre : qu’il ne faut pas commettre la moindre erreur contre Chelsea mais aussi qu’il y a moyen de réussir un truc. » RÈGLEMENT Bleu Rouge Jaune LES LOURDS NUAGES posés sur la ville de Brême n’y font rien : le ciel de Chelsea est largement dégagé au moment d’attaquer l’avant-dernière journée, ce soir au Weserstadion. Avant d’en finir, le 5 décembre prochain à Stamford Bridge, face au souffre-douleur de la poule, le Levski Sofia, pour une manière de formalité, les Londoniens ont l’occasion, tout à l’heure, de régler tout ou partie de l’affaire. Chelsea peut en effet se qualifier tout en perdant, à condition de s’incliner avec moins de deux buts d’écart ou avec cette marge-là mais en marquant au moins une fois. Mieux encore : un nul lui assurerait dès ce soir la première place. En évoquant « une excellente situation », José Mourinho n’a donc rien inventé, hier, lors de sa conférence de presse. Le contexte apparaît à ce point favorable que l’essentiel du débat a tourné autour de la déconcentration qui pourrait frapper l’équipe anglaise, et pas seulement en raison des positons au classement. Car nous sommes aussi à quatre jours du sommet de la Premier League, dimanche à Manchester. Sur le thème, Mourinho a d’abord été banal : « Le match qui vient est toujours le plus important. Il faut respecter tout le monde. » Puis amusant : « Je ne fais exprès de perdre que lorsque je joue avec mes enfants. » Sans Lampard, suspendu, Ricardo Carvalho et Salomon Kalou, blessés, Bridge resté à Londres auprès de sa femme sur le point d’accoucher, avec Joe Cole dans l’équipe de départ plutôt que Robben, Chelsea a donc promis de ne pas laisser filer. Même si un succès allemand enverrait en enfer un Barcelone qui ne gagnerait pas à Sofia. Se débarrasser du tenant à si peu de frais peut donner des idées. Jaune de notre envoyé spécial Noir Bleu Noir BRÊME – (ALL) DEPUIS LA DERNIÈRE SOIRÉE de Ligue des champions, le Bayern Munich est assuré de participer à la seconde phase. Il suffit même d’une victoire aux Allemands lors de leurs deux dernières rencontres pour conserver la première place de ce groupe. L’autre billet se jouera donc entre l’Inter Milan qui, après un début catastrophique, reste sur deux succès d’affilée face au Spartak Moscou, et le Sporting Portugal qui s’était imposé 1-0 face aux Milanais dans des circonstances particulières (Vieira expulsé au bout d’une heure de jeu). Autant dire que la seconde manche disputée ce soir à San Siro revêt une importance toute particulière, comme le rappelait le président de l’Inter, Massimo Moratti, en début de semaine. « L’angoisse te porte toujours à te tourner vers le prochain match. Nous sommes au début d’une longue route. Le match contre le Sporting compte énormément, plus que celui de dimanche à Palerme (deuxième du Championnat). J’espère que les joueurs se rendent compte de son importance. » Les leaders de la Serie A seront privés du meilleur buteur du groupe (3 buts): l’Argentin Julio Cruz, blessé dimanche dernier face à la Reggina (1-0), sera indisponible en raison d’une blessure aux ligaments d’un genou. Le Brésilien Adriano, qui a effectué son retour à la compétition au cours du même match, devrait débuter sur le banc de touche. De son côté, le Sporting, qui ne s’est jamais imposé à l’extérieur en Ligue des champions, devra composer sans son attaquant brésilien Liedson, suspendu. Mais les Portugais, deuxièmes de leur Championnat à deux points de Porto, ont tout de même prouvé leur capacité à voyager en partageant les points avec le Bayern à Munich. – J. L. F. 1. Drogba (Chelsea) ; Kakà (AC Milan), 5 buts. 3. Van Nistelrooy (+ 1) (Real Madrid) ; Morientes (Valence CF), 4 buts. 5. K. Miller (Celtic Glasgow) ; Cruz (Inter Milan) ; Crouch, Luis Garcia (Liverpool) ; Saha (Manchester United) ; Lisandro Lopez, Lucho Gonzalez (+ 1) (FC Porto) ; Raul (Real Madrid) ; Totti (AS Rome) ; Dica (+ 1) (Steaua Bucarest) ; Villa (Valence CF), 3 buts. 7 Bleu Rouge Noir Jaune AU CINÉMA LE 22 NOVEMBRE w w w . b o u l a n g e r. f r MERCREDI 22 NOVEMBRE 2006 PAGE 7 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge EN VENTE CHEZ Bleu Rouge Casino Royale © 2006 Danjaq, LLC, United Artists Corporation, Columbia Pictures Industries, Inc. Logo pistolet 007 et autres marques commerciales associées à James Bond © 1962-2006 Danjaq, LLC et United Artists Corporation. Casino Royale, 007 et les autres marques associées à James Bond sont propriétés de Danjaq, LLC. Tous droits réservés. Intel, Intel logo, Core 2 Duo Inside logo sont des marques déposées ou enregistrées d’Intel Corporation ou de ses filiales, aux Etats-Unis et dans d’autres pays. Sony et VAIO sont des marques déposées de Sony Corporation, Japon. Sony France SA – 20-26 rue Morel – 92110 Clichy – 712 034 800 RCS Nanterre – Capital 122 231 495?. Jaune Bleu Jaune Avec les nouveaux VAIO FE31 H/M basés sur la technologie Centrino ® Duo et munis du processeur Intel ® Core ™ 2 Duo, soyez per for mants en toute circonstance. Noir Noir ÉQUIPEZ-VOUS COMME JAMES BOND 8 FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (1 re Bleu Rouge Noir Jaune phase, 5e journée) LEVSKI SOFIA - BARCELONE Le Barça joue son avenir Le champion d’Europe en titre ne doit pas perdre en Bulgarie, sous peine de risquer l’élimination. SOFIA – de notre envoyé spécial LA SITUATION est inédite et inattendue. Le champion d’Europe en titre, leader de la Liga, à l’effectif quasi incomparable, joue une partie de son avenir européen dans les frimas de Sofia. Frank Rijkaard, l’entraîneur, n’a pas passé ses nuits à cogiter, à penser tous les scénarios possibles : son équipe sera façonnée pour gagner, pour asphyxier le Levski Sofia et s’assurer ainsi un final à suspense contre Brême dans deux semaines. Qui imagine en effet le Barça chuter ce soir ? Un tel résultat constituerait l’une des plus grosses surprises de l’histoire de la Ligue des champions, même si la probabilité de voir le Levski vaincre est plus élevée que de gagner à l’Euro Millions. En dépit des précautions oratoires logiques prises par les Barcelonais, un sentiment d’optimisme se dégage de ce groupe-là. Cette équipe aime la pression, elle a l’expérience de ces moments majeurs d’une saison. Tous les indices soulignent d’ailleurs la supériorité de Ronaldinho et de ses équipiers. D’abord, le niveau de l’adver- saire. Les champions de Bulgarie ont péniblement marqué un but durant cette compétition : c’était chez eux contre Chelsea (1-3). Cela ne soulève pas l’enthousiasme et Cédric Bardon, l’un de ses meilleurs hommes, aurait tout juste le droit au Camp Nou à une place dans la tribune des supporters. Deco : « On se moque de Brême-Chelsea » À domicile, le palmarès du Levski est carrément affligeant : Brême, pas réputé pour sa solidité défensive, lui a donné une leçon de réalisme (3-0). Inutile de revenir sur le match aller englouti par le Barça (5-0), ce qui offre actuellement à Sofia le titre peu envié de plus mauvaise défense de toute la compétition (13 buts encaissés, comme le Dynamo Kiev). Autre signe : Stanimir Stoilov, l’entraîneur, a avoué que le match le plus important de la semaine se disputerait dimanche contre Litex Lovech, quatrième du Championnat. L’objectif majeur de sa saison reste la conservation du sacre national, pas un succès de prestige sur le Barça. Si l’incertitude réside dans la prépa- ration mentale du match, Rijkaard a tout tenté pour aborder la rencontre avec humilité. Même sans Eto’o, Messi ou Saviola, blessés, Barcelone, emmené par Ronaldinho et Deco, semble posséder trop d’atouts pour craindre cet écueil. « Je ne veux pas comparer avec le Barça de la saison dernière mais je peux dire que j’aime la mentalité de cette équipe : elle apprécie le combat, assure Rijkaard. On sait que ce ne sera pas facile mais on sait aussi pourquoi on est là. » Deco souligne : « On se moque de l’autre match à Brême. Je ne vois pas d’ailleurs Chelsea gagner là-bas. Brême est une très bonne équipe. Pour nous, ce sera compliqué en théorie mais ce n’est pas notre problème. De toute façon, nous n’avons pas d’option. Ce soir, c’est une finale pour Barcelone. » Et la dernière, en Ligue des champions, s’était plutôt bien terminée… HERVÉ PENOT LE FC BARCELONE ÉLIMINÉ SI… – il ne gagne pas à Sofia et le Werder Brême bat Chelsea. Ronaldinho, de bas en haut La plus grande star du foot retrouve son meilleur niveau. Démonstration ce soir ? SOFIA – de notre envoyé spécial En l’absence de Messi, de dos, tout le poids d’une victoire du Barça à Sofia va reposer sur les épaules de Ronaldinho, ici face au Chelsea de Ballack (à gauche) et Terry. (Photo Franck Nataf) sur l’importance du Brésilien. Ces paravents tombés, Ronaldinho ne pouvait plus se cacher éternellement derrière son retard physique. jours. » Et Ronaldinho en trois mois... « C’était logique qu’il paye tout ça, poursuit Seirul.lo. Il a été longtemps sans étincelles, sans pouvoir utiliser sa vitesse de débordement. Et plus la fatigue venait dans les matches, plus il commettait des erreurs techniques. Le physique avait hypothéqué son rendement au sein de l’équipe. » Une prise de conscience était donc nécessaire. Soutenu par ses partenaires, protégé par Rijkaard, fan absolu, Ronaldinho a modifié son mode préparatoire. Et enclenché, pense-t-on en Espagne, son retour vers les sommets. « Sans Eto’o et Messi, on a vraiment besoin de lui », confirme Edmilson. Aujourd’hui plus que jamais. H. P. (avec G. R.) BORDEAUX - GALATASARAY Vivre ou laisser mourir Une victoire contre Galatasaray qualifierait les Girondins pour la Coupe de l’UEFA et atténuerait la déception d’un parcours raté. BORDEAUX – de notre envoyé spécial POUR CEUX qui se souviennent du match aller, il y a plus de deux mois en Turquie, il n’est pas surprenant de revoir Bordeaux et Galatasaray lutter ce soir pour les 3e et 4e places du groupe, si loin de Liverpool et du PSV Eindhoven. Ce soir-là, glacées par la peur et le vent d’Istanbul, les deux équipes avaient offert un spectacle digne du dernier rang. Au lendemain de ce tout petit 0-0, on s’était dit qu’il y avait la place pour faire mieux, que Galatasaray ne valait pas tripette et que les Girondins finiraient par se mordre les doigts de leur manque d’audace. Tout compte fait, il n’y avait pas grandchose à regretter, car, si Bordeaux était sans doute supérieur aux Turcs, une victoire n’aurait probablement pas changé son destin européen cette saison : tenter d’accrocher la 3e place du groupe pour rallier les 16es de finale de la Coupe de l’UEFA. Ce n’était pas l’idée de départ cet été en allant chercher Micoud, et encore moins après un tirage que l’on continue de juger clément, mais Bordeaux n’a jamais été au niveau de l’épreuve. Il n’avait ni les joueurs, ni l’effectif, ni la dynamique ou le vécu pour exister à ce niveau, ce que reflète son zéro pointé : zéro victoire et zéro but inscrit en quatre matches. Que les Girondins n’aient pas existé pour leur retour au plus haut niveau est un fait, mais ce n’est pas une raison pour tout gâcher et disparaître dès la mi-novembre. Depuis la défaite éliminatoire à Liverpool il y a trois semaines (0-3), Bordeaux a donc un devoir : battre Galatasaray pour poursuivre l’aventure européenne, dans la cuisine plutôt qu’au salon, soit, mais c’est aujourd’hui sa place. Battre les Turcs serait la victoire du caractère et de l’humilité, mais aussi d’une certaine forme d’ambition, conforme à l’actualité girondine. La chance de Bordeaux est en effet de jouer son avenir européen dans une période plutôt faste, quatre jours après avoir gagné au Parc des Princes (2-0). Le PSG a beau être devenu une équipe ordinaire, il n’est jamais anodin de le battre au Parc, et l’on a bien senti ces derniers jours, dans les sourires bordelais, que quelque chose d’heureux s’était passé là-haut. À Paris, les Girondins ont envoyé un Ramé : « Comme une finale » BORDEAUX – de notre envoyé spécial « BORDEAUX dispute-t-il le match de la dernière chance ce soir ? – En tout cas, il est essentiel, car source d’un avenir européen. Il s’agira d’une sorte de finale. Une défaite mettrait à mal nos chances de qualification pour la Coupe de l’UEFA. Un nul rendrait la dernière journée décisive. Bordeaux doit donc gagner. – En possède-t-il les moyens ? – Oui. Il nous a manqué peu de choses sur nos deux précédentes sorties à domicile. En même temps, au regard du niveau que requiert la Ligue des champions, nous avons montré trop de lacunes. – Bordeaux souffre-t-il d’un blocage psychologique à ce niveau ? – Je ne pense pas. Nous nous sommes créé des occasions au cours de nos quatre premières rencontres. Mais, par maladresse, inexpérience et moins de réalisme qu’en L 1, nous n’avons pas su les mettre au fond. – Devrez-vous aborder différemment cette rencontre pour espérer l’emporter ? – Pas nécessairement. Comme le PSV et Liverpool, Galatasaray va rester regroupé derrière et balancer devant. On va se heurter à un mur. À nous de trouver la solution par notre percussion ou sur coups de pied arrêtés. – Comptez-vous vous appuyer sur votre dernière prestation à Paris (2-0, samedi dernier) ? – Oui, car nous avons produit de bonnes séquences de jeu offensives et défensives. Ces progrès résultent, bien sûr, de notre travail à l’entraînement, mais aussi de nos claques prises en Ligue des champions. Gagner à l’extérieur, où nous n’avons pas ramené beaucoup de bons résultats cette saison, est toujours bon pour le moral avant un tel match. » BERNARD LIONS PAS D’APPEL POUR FERNANDO. – Bordeaux a décidé de renoncer à interjeter appel de la suspension de quatre matches infligée à Fernando à la suite de son expulsion consécutive à un coup de tête porté à Riise lors de Liverpool-Bordeaux (3-0, le 31 octobre dernier). « Connaissant la rigueur de l’UEFA, cela ne changerait rien à sa sanction », justifie Ricardo. Fernando ne rejouera donc pas en Coupe d’Europe avant au moins les huitièmes de finale aller de la Coupe de l’UEFA, si les Girondins se qualifient pour cette compétition.– B. Li. PAGE 8 résultats comme pour ses petites phrases. La dernière en date continue de faire grand bruit. « Depuis que je suis ici (à Istanbul), mon chien a une plus belle vie que la mienne, j’aimerais être mon chien », a estimé dernièrement Gerets, dont le contrat ne devrait pas être renouvelé en fin de saison. En gagnant ce week-end à Antalyaspor (1-0) grâce à un but contre son camp de l’adversaire, Galatasaray a pourtant récupéré la deuxième place de la Super Ligue turque, à seulement quatre points de Fenerbahçe. Vu d’ici, ça ne veut pas dire grand-chose. Vu d’Istanbul, c’est le plus petit écart de la saison entre les deux rivaux, et cela suffit à persuader les Turcs qu’ils vont manger de ce petit Bordelais qui ne marque pas un but. Facile de se moquer du plus petit, surtout lorsque celui-ci n’a plus remporté le moindre match de C 1 depuis sept ans (le 20 octobre 1999 face au Spartak Moscou, 2-1) et que son dernier but dans cette compétition remonte maintenant au 21 mars 2000 (un but dans les arrêts de jeu de Batlles contre la Fiorentina, 3-3). Alors, on remet les compteurs à zéro ? certain nombre de signaux. D’abord, ils y ont gagné à l’ancienne, dans l’attentisme et le contre, mais en évoluant un peu plus haut que l’an passé. Ensuite, cette configuration défensive n’a pas empêché les créateurs de s’exprimer. On pense à Micoud, mais aussi à Wendel, qui a une bonne tête de héros par les temps qui courent. Enfin, Laslandes a retrouvé le chemin des filets, et l’on sait l’importance du point de départ dans la loi des séries. Surtout, les Girondins ont le moral, quand bien même le stade ChabanDelmas risque à nouveau de ne pas être plein et quand bien même ils seront retransmis dans l’anonymat relatif de Canal + Sport, réponse cruelle mais logique à leur piteux parcours. Gerets : « J’aimerais être mon chien » Leur malchance, jusqu’à preuve du contraire, c’est que leur rival du soir ne va pas moins bien. Il irait même deux fois mieux qu’il y a deux mois, même si Éric Gerets, l’entraîneur belge des Turcs, est toujours aussi discuté. Pour ses choix, comme celui de laisser Hakan Sükür sur le banc, pour ses RÉGIS TESTELIN (avec S. M.) Arbitre : M. Hrinak (SLQ) Bordeaux 17 Wendel 27 Planus 24 7 Laslandes 14 Faubert 55 Hassan Sas Sabri cap. 22 99 Ramé Mavuba Micoud Ümit cap. 21 ou Ducasse Karan 9 (19) Enakarhire Darcheville 18 Galatasaray 11 6 Jurietti 16 En direct sur Canal + Sport et en multiplex sur Canal + 20 : 45 Stade Jacques-Chaban-Delmas 8 Ilic 23 1 Mondragon 18 Ayhan 66 Alonso 4 Inamoto R. Song Arda 26 Tolga 19 Cihan Remplaçants : Valverde (g.) (30), Ducasse (19) ou Mavuba (24), Obertan (32), Marange (23) ou Jemmali (13), Perea (12), Dalmat (20), Henrique (3). Entraîneur : Ricardo. Absents : Smicer (cuisse), Chamakh (genou), Cid (adducteurs), Olimpa, Trémoulinas, Baysse, Francia (choix de l’entraîneur). Suspendu : Fernando. Suspendus au prochain avertissement : aucun. Remplaçants : Aykut (g.) (12), Emre Asik (21), Ergun (67), Okan (7), Hakan Sükür (9), Hasan Kabze (58), Mehmet Topal (14) ou Carrusca (16). Entraîneur : E. Gerets (BEL). Absents : Necati, Orhan Ak (choix de l’entraîneur). Suspendu : Tomas. Suspendu au prochain avertissement : Ayhan. Deux en attaque ? Tomas, le grand absent Avec le retour de Darcheville, Ricardo peut revenir à un milieu en losange, souhaité par Micoud. Mavuba ou Ducasse devraient suppléer Fernando, suspendu, à la récupération. Derrière, la présence dans le groupe de Jemmali laisse planer le doute. Jamais Ricardo n’a titularisé un joueur sans entraînement avec le groupe. Va-t-il tenter un coup en remplaçant Enakarhire pour retrouver sa charnière habituelle ? – L. L. Jugé irremplaçable, le défenseur central croate Tomas manquera son premier match depuis des mois. Il a été expulsé contre le PSV Eindhoven. Necati, le meneur de jeu, est également absent d’un onze de départ en 4-4-1-1 dans lequel Hakan Sükür, en conflit avec l’entraîneur Gerets, a perdu sa place. – S. M. et R. Te. MERCREDI 22 NOVEMBRE 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Il l’a compris en s’astreignant à un programme individualisé de deux semaines après la réception de Chel- Mexique. Les notes d’entraînement de Paco Seirul.lo, le préparateur physique du Barça, sont sans concession : Ronaldinho comptait trente jours d’entraînement depuis sa reprise au moment d’affronter Chelsea ! Il précise : « C’est le travail que fait Raul Lopez (le basketteur espagnol de NBA, ex-Utah Jazz aujourd’hui à Memphis) en vingt-cinq Bleu Rouge Edmilson : « On a besoin de lui » sea (2-2, le 31 octobre). Même s’il n’incarne pas un modèle d’application professionnelle, et c’est un euphémisme, Ronaldinho n’est pas l’unique responsable de son passage à vide. Il a été victime de la volonté de Barcelone de monnayer une lucrative tournée d’été : pas moins de 26 000 kilomètres parcourus entre les États-Unis et le Jaune Bleu Jaune fois annonciateurs du renouveau du héros chevelu ? Ses deux dernières sorties exhument, en tout cas, un Ronaldinho du passé : un coup franc d’inspiration « juninhesque » et un autre but contre Saragosse (3-1), trois coups de patte géniaux initiateurs de trois buts devant Majorque (4-1). « Il n’a pas eu de vacances depuis quatre ans, explique Edmilson, l’ancien Lyonnais. Et avec toutes les sollicitations, les pubs… Ce n’est pas évident. » Bien sûr, Barcelone reste leader du Championnat, lui meilleur buteur blaugrana (huit réalisations) et son début de saison évoquait une vraie baisse de régime, pas encore un malaise. Combien de joueurs accepteraient de telles stats en temps de crise ? Mais Ronaldinho ne se compare pas aux autres. Les blessures d’Eto’o, d’abord, puis de Messi, plus récemment, relançaient d’ailleurs le débat Noir Noir SON ARRIVÉE à l’aéroport de Sofia figure un statut de rock star. Large bonnet épousant le crâne, lunettes noires façon surfeur, Ronaldinho, entouré comme un roitelet, avance à pas comptés : il truste tous les regards, aimante toutes les attentions. À ses côtés, Lilian Thuram, accroché à son téléphone portable, n’existe plus. Le Français donne son passeport, hérite d’un regard éphémère de la douanière qui fixe avant tout son illustre équipier. Les policiers, emportés dans cette « Ronnie-mania », sortent leurs appareils photos, leurs cellulaires et mitraillent le Brésilien. Edmilson est déjà loin, Marquez, dernier à franchir le poste de contrôle, aussi. La star s’arrête, accepte les sollicitations, presque mécaniquement, puis rejoint ses collè- gues de Barcelone. Lui et les autres. Dans l’aérogare, les cris stridents retentissent dès l’ouverture des portes coulissantes : Ronnie est en ville… « C’est impressionnant, glisse en souriant Edmilson. C’est la star. C’est comme ça chaque fois. Le pire, c’était lors de la Coupe du monde au Japon : il y avait lui et Ronaldo. C’était fou ! » L’un a vu, en quatre ans, sa cote chuter, l’autre grimper dans une proportion irréelle en dépit d’un début de saison raté. Le Ballon d’Or en titre, en sommeil post-Mondial, tardait à retrouver ses fulgurances d’antan. Brimé dans son expression individuelle par un physique déficient, il n’arrivait pas, non plus, à œuvrer dans le sens du collectif. Cette impuissance soulevait des interrogations sur sa (ou ses) forme(s) et son implication. Des signes récents seraient-ils toute- 9 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL DROITS TÉLÉ La Ligue veut changer la loi Inquiète pour ses droits de télévision après la fusion entre Canal + et TPS, la LFP veut modifier les règles du jeu. À PLUS D’UN AN de la fin du contrat entre la Ligue et Canal + pour les droits de retransmission du Championnat (600 millions d’euros en moyenne par an jusqu’en juin 2008), les grandes manœuvres ont déjà commencé. Car même s’ils ne veulent pas l’avouer publiquement, les dirigeants du football professionnel n’en mènent pas large depuis l’annonce de la fusion entre Canal + et TPS, les ennemis d’hier. Un rapprochement qui va totalement changer la donne. Avec le risque pour la Ligue d’être privée d’une précieuse concurrence susceptible de faire monter les prix. Depuis plusieurs semaines, elle a donc entamé un intense lobbying auprès des pouvoirs publics afin d’obtenir la suppression du décret no 2004-699, du 15 juillet 2004, qui régit la vente de ses droits de télévision. Dans un courrier du 12 septembre dernier adressé à Thierry Breton, le ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, comme dans un autre envoyé à Jean-François Lamour, son homologue des Sports, Frédéric Thiriez, le président de la LFP, se dit « particulièrement préoccupé par les conséquences de la fusion entre le groupe Canal + et TPS, opération qui modifie radicalement la situation du paysage audiovisuel français ». « La présence très probable d’un seul acheteur lors du lancement du prochain appel d’offres de la LFP (décembre 2007 - janvier 2008) place l’ensemble du monde du football dans une très grande incertitude, poursuit-il. (...) La situation qui résulte de la fusion est d’autant plus préoccupante que les contraintes réglementaires du décret auquel est soumise la LFP pour la commercialisation de ses droits placent celle-ci dans une position d’asymétrie concurrentielle par rapport à l’entité fusionnée : encadrement des appels d’offres ; interdiction de tenir compte de la diversité des acheteurs ; durée des contrats... Or seule la latitude de la LFP dans l’élaboration de ses appels d’offres peut créer un contrepoids suffisant face à la puissance d’achat du nouvel ensemble. » s’oppose à la fusion DÉJÀ TENDUES, les relations entre la Ligue de football professionnel (LFP) et Canal + ne vont pas s’arranger. Selon nos informations, la LFP a en effet déposé un recours gracieux auprès du Premier ministre contre la fusion entre le groupe Canal + et son concurrent TPS. Elle l’a adressé le 15 novembre dernier, soit au tout dernier moment pour qu’il soit pris en compte. Frédéric Thiriez, le président de la Ligue, reconnaît cette initiative qui ne va pas être appréciée de Canal +, son diffuseur. « Je confirme que nous avons adressé un recours gracieux dans ce dossier, révèle le patron du football professionnel. Mais je ne souhaite pas faire d’autre commentaire. » Ainsi, il ne dit pas sur quels points précis porte ce recours gracieux. En engageant cette procédure, la Ligue entend, en fait, gagner du temps. Ce recours n’étant pas suspensif, le processus de fusion entre le groupe Canal + et TPS se poursuit, mais la LFP a désormais deux mois supplémentaires, jusqu’au 15 janvier prochain, pour s’y opposer encore plus énergiquement, en déposant cette foisci un recours contentieux. En attendant, elle va tenter d’obtenir des aménagements (voir ci-contre) à la procédure d’appel d’offres qu’elle doit respecter, dans le but de l’assouplir. Et si elle n’obtient pas satisfaction, elle pourra alors taper encore plus fort en contestant purement et simplement la fusion par le biais de ce recours contentieux. – E. M. Si elle obtient satisfaction, la Ligue retrouvera une grande souplesse pour défendre ses chances lors de son prochain appel d’offres. Mais pas la garantie de maintenir ses droits au niveau actuel. De toute façon, rien n’est encore fait, comme en témoigne un courrier daté du 7 novembre, dans lequel Thierry Breton indique à Frédéric Thiriez que ces questions « nécessitent un examen approfondi, tant à la lumière des règles de concurrence qu’à celle des dispositions législatives et réglementaires spécifiques encadrant le secteur sportif ». ÉTIENNE MOATTI * Vidéo à la demande. AGENDA SEDAN DEMAIN Le Moigne out six mois Sorti sur une civière lors du match Sedan-Lyon (0-1) suite à une mauvaise réception au sol, Le Moigne sera absent des terrains durant six mois. L’IRM a en effet décelé une rupture des ligaments croisés antérieurs et des lésions du ménisque interne du genou gauche. L’ancien Toulonnais consultera aujourd’hui le professeur Jaeger à Strasbourg. – P. R. MONACO Bonne nouvelle pour Koller et Monsoreau (ischio-jambiers), en avance sur leur protocole de soins d’une dizaine de jours. Ils ont pu reprendre les séances avec le groupe, tout comme Kallon (genou). – E. Ba. NANTES Payet (adducteurs) est resté en soins. Oliech et Diallo (genou) ont repris avec le groupe. Adriano (adducteurs) et Diop (adducteur droit et paroi abdominale) sont en soins toute la semaine. – Ph. C. NICE Footing pour Moussilou (pincement au genou) et programme personnalisé pour Kanté (élongation adducteur). Tous deux reprennent ce matin avec le groupe. – Ja. G. SAINT-ÉTIENNE Sakho (adducteurs) a repris la course. Diawara (allergie) était absent. – J.-Y. D. Classement Pts J. G. N. P. p. — — — — — — 1. Lyon 37 14 12 1 1 30 2. Lille 25 14 7 4 3 20 3. Lens 25 14 7 4 3 21 4. Nancy 25 14 7 4 3 13 5. Saint-Étienne 24 14 7 3 4 23 6. Marseille 23 14 7 2 5 20 7. Sochaux 23 14 6 5 3 17 8. Bordeaux 22 14 7 1 6 18 9. Toulouse 21 14 6 3 5 19 10. Lorient 20 14 5 5 4 15 11. Le Mans 19 14 4 7 3 18 12. Rennes 17 14 4 5 5 11 13. Auxerre 17 14 4 5 5 14 14. Paris-SG 16 14 4 4 6 15 15. Valenciennes 14 14 4 2 8 13 16. Monaco 12 14 3 3 8 15 17. Nice 12 14 3 3 8 12 18. Nantes 11 14 2 5 7 11 19. Troyes 10 14 2 4 8 12 20. Sedan 9 14 1 6 7 16 c. — 10 12 14 9 18 13 15 17 18 15 19 13 18 19 21 18 17 20 21 26 Diff. — +20 +8 +7 +4 +5 +7 +2 +1 +1 0 -1 -2 -4 -4 -8 -3 -5 -9 -9 -10 Fondateur : Jacques GODDET Direction, administration, rédaction, ventes et publicité commerciale : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-les-Moulineaux Cedex 9. Tél. : 01-40-93-20-20. S.A. INTRA-PRESSE Capital : 2.150.620 . Durée : 99 ans. Principal associé : S.A. Éditions P. AMAURY. Président du Conseil d’administration : Marie-Odile AMAURY. COUPE DE L’UEFA (phase de poules, 3e journée) 19 H 30 Auxerre - Glasgow Rangers (ECO) (Sport +) 20 H 15 FC Bâle (SUI) - Nancy (TPS Foot) 20 H 45 Odense (DAN) - Lens (Eurosport) Paris-SG - Hapoël Tel-Aviv (ISR) (Canal + Sport) VENDREDI 26 NOVEMBRE COUPE DE FRANCE (7e tour, matches avancés) Avec l’entrée en lice des clubs de L 2 SAMEDI 25 NOVEMBRE LIGUE 1 (15e journée) 17 H 15 Troyes - Marseille (Canal +) 20 HEURES Bordeaux - Saint-Étienne Lille - Monaco Lorient - Sochaux Nice - Sedan Toulouse - Rennes (Ces cinq matches sur Foot +) COUPE DE FRANCE (7e tour, suite) DIMANCHE 26 NOVEMBRE COUPE DE FRANCE 12 HEURES Directeur général, Directeur de la publication : Christophe CHENUT Tirage au sort, au siège de la Caisse d’épargne à Paris, du 8e tour de la Coupe de France (samedi 16 et dimanche 17 décembre). COUPE DE L’UEFA (phase de poules, 4e journée) 20 H 45 Partizan Belgrade (SER) - Auxerre (W 9) Lens - Parme (ITA) (Sport +) JEUDI 30 NOVEMBRE VENTE : Tél : 01-40-93-20-05 Allemagne, 2 ; Andorre, 1 ; Antilles, la Réunion, 1,30 ; Autriche, 2 ; Belgique, 1,50 ; Canada, 2,75 CAD ; Côte d’Ivoire, 1 400 CFA ; Danemark, 15 DKK ; Espagne, 1,75 ; États-Unis, 2,5 $ ; Gabon, 1 400 CFA ; Grande-Bretagne, 1,20 £ ; Grèce, 1,95 ; Hollande, 2 ; Italie, 1,70 ; Luxembourg, 1,50 ; Maroc, 10 MAD ; Pays-Bas, 2 ; Portugal, 1,80 ; Sénégal, 1 400 CFA ; Suisse, 2,30 FS ; Tunisie, 1,40 DIN. ABONNEMENTS : Tél. : 01-55-56-70-60. 22, rue René Boulanger, 75472 Paris Cedex 10. France métropolitaine, lundi à samedi, 6 mois : 154,50 ; 1 an : 309 . Lundi à dimanche, 6 mois : 179,10 ; 1 an : 358,20 . ÉTRANGER : nous consulter. Modifications : joindre dernière bande. Publicité commerciale : MANCHETTE SPORTS, Tél. : 01-40-93-24-99. Petites annonces : 25, av. Michelet, 93408 St-Ouen Cedex. Tél. : 01-40-10-52-15. Commission paritaire no 1207I82523 ISSN 0153-1069. SE Tirage du mardi 21 novembre 2006 : 389 233 exemplaires Les 50 meilleures stations françaises : informations pratiques, infrastructures, événements, activités hors ski… L’Équipe + L’Équipe Magazine et son supplément des stations. LIGUE 1 (15e journée, matches décalés) 18 HEURES Le Mans - Lens (Canal + Sport) Valenciennes - Nancy Nantes - Paris-SG (Ces deux matches sur Foot +) 21 HEURES Lyon - Auxerre (Canal +) COUPE DE FRANCE (7e tour, suite) MERCREDI 29 NOVEMBRE S.N.C. L’EQUIPE Capital : 50 000 . Durée : 99 ans du 12 avril 1985. Siège social : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-les-Moulineaux Cedex 9. Gérant : Christophe CHENUT. Principal associé : S.A. INTRA-PRESSE. Directeur des rédactions : Claude DROUSSENT Directeur de la rédaction du quotidien : Michel DALLONI Cet hiver, ne partez pas sans savoir où vous allez. Samedi 25 novembre, chez votre marchand de journaux 1,80 €. COUPE DE L’UEFA (phase de poules, 4e journée) 20 H 45 Nancy - Feyenoord (HOL) (Canal + Sport) Mlada Boleslav (RTC) - Paris-SG (Paris Première) MERCREDI 22 NOVEMBRE 2006 PAGE 9 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge EN DIRECT DE LA LIGUE 1 soit supprimée l’obligation d’établir des lots tenant compte des caractéristiques objectives des marchés sur lesquels ils sont proposés à l’achat ». Et enfin « qu’elle devrait pouvoir exploiter elle-même ces droits, y inclus sous la forme d’une chaîne de télévision propre ». Bleu durée de quatre ans pourrait attirer plus facilement de nouveaux acteurs », estime la Ligue. 2. « La suppression de la notion d’appel d’offres ouvert à tous les éditeurs de services intéressés, et l’ajout d’une disposition autorisant la LFP à tenir compte, éventuellement, de l’exposition comme critère d’attribution des droits. » 3. « L’affirmation que le décret n’interdit pas à la LFP de recourir au gré à gré en cas d’appel d’offres infructueux. » 4. « L’affirmation que rien n’interdit à la LFP de produire ses propres images. » La Ligue veut même aller plus loin, avec des revendications qui sont autant de déclarations de guerre visà-vis de Canal +. Car la LFP soutient éga lement qu’il conv iendra it qu’« elle puisse réserver ses produits audiovisuels à des catégories prédéfinies de médias (télévision gratuite, télévision payante, VOD *, mobile, Internet...) ». Elle veut aussi « que Jaune Rouge Jaune En résumé, la Ligue veut obtenir une modification radicale des règles d’attribution des droits, en ayant la peau de ce maudit décret « qui ne s’applique qu’à elle ». Dans un document qu’elle a élaboré pour une réunion qui a eu lieu le 10 novembre dernier avec la DGCCRF (autorité de la concurrence) et la Direction des sports, le détail des revendications est listé. Selon la LFP, « un certain nombre d’éléments (quatre) ont été actés ou à tout le moins ont été privilégiés comm e hypothèses de réforme ». 1. « La suppression de toute référence, dans le décret, à la durée des contrats. » Actuellement, ils ne peuvent pas excéder trois ans. « Une La Ligue Noir Bleu Noir La LFP productrice d’images ? L’absence de concurrence pour l’acquisition des droits de retransmission de la Ligue 1 pose problème à Frédéric Thiriez (à droite). Lors des prochaines négociations, en 2008, Canal + et Bertrand Méheut (à gauche) ne verseront certainement pas les mêmes montants (600 M par saison, sur trois ans) à la LFP. (Photo Didier Fèvre) 10 Bleu Rouge Noir Jaune Noir Jaune Rouge Rouge Bleu Rouge Bleu Jaune Bleu Jaune MERCREDI 22 NOVEMBRE 2006 Noir Noir PAGE 10 11 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL Une sale affaire Arbitres, Fédération, Ligue. Quelques-uns des principaux acteurs du foot français sont éclaboussés par un scandale. expliqué qu’il était en déplacement professionnel en Alsace pour des affaires au Parlement européen et qu’il venait chercher du matériel Adidas pour des arbitres, justifie-t-il auprès de sa hiérarchie. Au cours de sa dernière venue, il m’a proposé des téléphones portables à des prix exceptionnels, de l’ordre de – 70 % par rapport au prix de vente public. J’en ai acheté un, tout comme deux amis présents à la boutique à cet instant. L’ayant interrogé sur la provenance de ces appareils, il m’a répondu qu’il connaissait très bien le responsable des approvisionnements du ministère de l’Intérieur. » Qui était la taupe de Pettinato ? MICHEL VAUTROT, l’ancien patron de l’arbitrage français, regrette qu’on puisse comparer la France à l’Italie. « EN 2003, VOUS DEMANDEZ officiellement à écarter Xavier Pettinato du monde de l’arbitrage. Pourquoi ? – Sa présence était aussi étrange que louche. La personne qui l’avait introduit dans le milieu, à savoir Stéphane Bré, n’est pas le premier venu. Il est inspecteur aux Renseignements généraux. J’ai très vite compris qu’il se moquait de moi en me le présentant comme conseiller de Nicolas Sarkozy et directeur adjoint du cabinet de Gilles de Robien. – Pourquoi Bré a-t-il cherché à se moquer de vous ? – C’est le grand mystère. Je l’ai toujours apprécié en tant qu’arbitre. Il ne pourra pas dire que je ne l’avais pas mis en garde au sujet de ses relations. Je me suis retrouvé au tribunal en compagnie du président des arbitres de l’UEFA, Volker Roth. Bré nous reprochait d’avoir dit qu’il était très proche d’un membre de la mafia corse. On n’a jamais pu dire ça, sauf qu’effectivement il se montrait trop en compagnie d’une personne pour le moins troublante. – Des portables, on peut en acquérir pour 1 euro… – Le portable, c’est anecdotique sur la forme. C’est sur le fond que cette affaire m’a interpellé. Au minimum, c’est de la grivèlerie, au maximum de l’escroquerie. J’étais persuadé qu’il fallait porter plainte. La FFF a sans doute trouvé que quelqu’un qui achète en son nom du matériel n’était pas répréhensible. Le commerçant m’a quand même expliqué qu’une secrétaire de la FFF l’avait appelé pour s’excuser des problèmes de trésorerie momentanés. Ce n’était bien sûr pas une salariée de la FFF qui appelait le commerçant. Mais quand même… – Vous êtes-vous senti lâché par les principaux dirigeants du football français ? – J’ai été lâché mais aussi lynché. Malgré toutes mes demandes, je n’ai jamais été entendu. J’ai démissionné mais en fait on m’a viré comme une merde. Je n’oublierai jamais qu’on m’a traité de fou, de parano, de malade. – Des efforts ont été consentis. La Ligue, notamment, œuvre beaucoup pour les arbitres de haut niveau. – La Ligue fait des efforts pour l’arbitrage, c’est incontestable. La crédibilité de l’arbitrage passe par son indépendance. Contrairement aux usages et aux règlements internationaux, en discutant directement de l’augmentation de leurs émoluments avec la Ligue, certains ont vendu leur âme et tous ont perdu leur indépendance. Je regrette que Frédéric Thiriez parle publiquement de vidéo, ce qui n’engendre pas de sérénité pour nos arbitres quand il y a des erreurs. J’aurais préféré qu’il soit plus attentif aux fréquentations de certains de ses arbitres. – Un parallèle entre les affaires qui ont secoué l’arbitrage italien et la situation de crise que connaît l’arbitrage français est-il crédible à vos yeux ? – Si on m’avait écouté, on n’en serait pas à se poser la question. Dans le dossier Pettinato, si le pouvoir sportif avait pris ses responsabilités avec discernement, au lieu de se tromper d’homme et de combat, un sacré gâchis aurait été évité. En Italie, il n’y a jamais eu d’affaire de corruption mais des trafics d’influence. J’ai lu dans votre journal que Guy Roux avait inventé le Challenge Batta du penalty le plus discutable. Il aime m’écorner dans les médias. Comme tout le monde le sait, je peux confirmer que Guy Roux était, avec d’autres, un expert en matière d’influence directe sur ceux qui dirigent l’arbitrage, voire sur les arbitres. Dans ce domaine, je lui décerne sans contestation possible le sifflet d’or. » – R. R. C’est à cette époque que « Pascal » (1) fait la connaissance de Xavier Pettinato. Son témoignage est hallucinant : « Xavier m’a expliqué qu’il était superviseur bénévole à la LFP mais que, compte tenu des frais remboursés, il s’agissait de bénévolat déguisé. Pour justifier son train de vie, il m’a également dit que son grand-père était un préfet à la retraite, disposant de biens immobiliers importants. Petit à petit, il a obtenu une crédibilité certaine à mes yeux. Il se présentait à moi comme un délégué de l’UEFA. Il a réglé des achats en faisant stipuler qu’il s’agissait d’une dotation UEFA. Dans une boutique de vêtements, avenue de l’Opéra, à Paris, je l’ai vu se plaindre des délais de livraison de costumes pour les officiels de la Ligue. La responsable du magasin le connaissait et le considérait clairement comme un membre de la Ligue. Je m’apprêtais à quitter mon job pour un autre mais il m’a proposé un poste à la Ligue, pour m’occuper des maisons du football. Je lui ai demandé si c’était vraiment sérieux. Il m’a répondu qu’il connaissait personnellement le président Thiriez. En décembre 2005, j’ai rencontré Thiriez à son cabinet professionnel, à côté de l’Assemblée nationale, en compagnie de Pettinato. Nous avons évoqué les maisons du football (2). Thiriez a précisé qu’elles verraient le jour. Lors de ce rendez-vous, Pettinato et Thiriez ont parlé de lettres que Vautrot aurait envoyées au ministère de l’Intérieur et qu’ils voulaient récupérer. Ces lettres, qui sont en réalité des faux, visaient Stéphane Bré. On m’a assuré que Thiriez avait commandé à Pettinato un rapport sur l’arbitrage. Ce rapport, Pettinato me l’a montré. » Le président de la Ligue a-t-il été abusé par Xavier Pettinato ? Contacté hier, il nous a renvoyé vers son directeur général (voir ci-dessous). Pour « Pascal », c’est certain, Thiriez veut aider Bré, alors dans la panade. L’arbitre s’est prévalu d’un faux classement des arbitres européens, qu’il dit avoir reçu anonymement chez lui. Le mystérieux expéditeur est-il un ami qui lui veut du bien ? Pour Bré, qui travaille aux Renseignements généraux, il n’y a pas de doute : Vautrot, avec qui les accrochages se sont multipliés depuis l’affaire des portables, veut sa peau. L’UEFA, choquée par l’affaire, diligente une enquête. Dans son rapport, l’inspecteur disciplinaire Edgar Obertüfer s’étonne que Pettinato ait « ses entrées un peu partout dans le football français et dans l’arbitrage en particulier » (voir ci-contre). Bré sera suspendu jusqu’au 31 juillet 2005 par la commission de discipline de l’UEFA. La Pettinato a préparé sa défense « Pascal » va pourtant vite déchanter quand il s’aperçoit que celui qui se fait passer pour Thébault est un délégué de la Ligue, complice de Pettinato, et que la secrétaire serait en réalité une callgirl. « Pascal » envoie deux courriers recommandés à la Ligue pour demander quand commence sa mission. À ce jour, il n’a reçu aucune réponse. Le vrai-faux contrat a-t-il été rédigé grâce à une complicité interne à la Ligue ? « Pascal » a déposé plainte contre Pettinato, le 13 juin dernier. La police judiciaire a dépêché un agent au siège de la LFP pour entendre plusieurs collaborateurs. Dans le cadre d’une commission rogatoire, elle a aussi sollicité le témoignage de Michel Vautrot, qui a enfin pu dire ce que le football n’avait jamais voulu entendre. « Quand j’ai appelé Thiriez pour lui expliquer ce qui était arrivé à Pettinato à Nice, révèle “Pascal”, il a fait mine d’être surpris. Je lui ai rappelé qu’il était l’avocat de la ville de Nice, laquelle a porté plainte contre Pettinato. Quand je lui ai dit que j’avais des documents, il m’a dit de ne surtout pas les envoyer à la Ligue. Il m’a donné le numéro de son fax personnel. La Ligue a attendu septembre pour porter plainte, dans un commissariat de Paris. » Xavier Pettinato aurait déjà fignolé son plan de défense. Fin juin, la Justice lui avait laissé six mois pour trouver une caution de 160 000 euros, faute de quoi il serait placé sous mandat de dépôt. Pettinato assure ne plus avoir un seul centime. Quand la mairie de Nice a porté plainte contre lui, il s’est fait interner dans une clinique psychiatrique. On lui aurait prescrit des soins en psychiatrie pour douze mois. Surtout, il bénéficierait d’une déclaration d’irresponsabilité civile pénale. « Au moment où j’ai commis les délits, a-t-il confié à Pascal, j’étais en irresponsabilité. À partir de là, ce sont les assurances de l’État qui prendront le relais. » À Besançon, Michel Vautrot attend impatiemment que la justice lui rende son honneur. Ces trois dernières années, l’ex-Platini du sifflet a beaucoup pleuré, envisagé aussi des solutions extrêmes pour mettre un point final à sa détresse. Il s’est juré de ne plus se rendre dans un stade en France tant qu’il ne serait pas réhabilité. « C’est ma grève de la faim », dit-il. La mort dans l’âme, il tient bon. Vus sous cet angle, les ravages de Rocancourt junior sont nettement moins drôles. « En Italie, juge Vautrot, on a broyé les responsables de l’arbitrage au prétexte d’avoir fermé les yeux. Moi, j’ai été laminé pour les avoir ouverts. On a étouffé l’homme. J’espère qu’on n’étouffera pas la vérité. » Dossier réalisé par RAPHAËL RAYMOND (1) Le nom a volontairement été changé. (2) Un concept sans doute inventé par Xavier Pettinato lui-même. (3) Ce contrat, que nous nous sommes procuré, prévoit « une rémunération nette de 17 926 euros et 78 centimes » et divers avantages, comme « un logement de fonction meublé de cinq pièces, avenue Van Dyck, à Paris » et « un véhicule de fonction de type Lexus RXH 400 neuf ». Une lettre envoyée par Xavier Pettinato à Frédéric Thiriez. Il y fait part de sa « détresse devant les accusations » dont il a été la cible… Les principaux personnages Xavier Pettinato. Après son rôle trouble dans l’affaire des portables, il a été mis en examen dans une affaire d’escroquerie immobilière, à Nice. (Photo Richard Ray/Nice-Matin/PQR) La Ligue est sereine JOINT HIER, alors qu’il se rendait à Lens, Jean-Pierre Hugues, le directeur général de la Ligue, estime que la LFP et son président, Frédéric Thiriez, n’ont rien à se reprocher : « Lorsque nous avons reçu une lettre d’un Niçois à qui Pettinato aurait offert un contrat à la Ligue, nous l’avons immédiatement transmise à M. Éric de Montgolfier, le procureur de la République de Nice. C’était en juin et nous n’avons pas eu de nouvelles pendant deux mois. En septembre, la police nous a demandé si nous voulions porter plainte. C’est ce que j’ai fait, personnellement, dans un commissariat du XVIe arrondissement, au nom de la Ligue. Frédéric Thiriez a rencontré M. Pettinato a deux reprises. M. Pettinato s’était recommandé de la mairie de Nice. Il avait expliqué qu’il avait des idées pour le football. M. Thiriez n’étant pas intéressé, ça s’est arrêté là. M. Thiriez n’a aucun souvenir d’avoir rencontré celui à qui M. Pettinato a offert un contrat. Ce n’est pas impossible qu’il l’ait rencontré. Mais Frédéric Thiriez n’est en rien concerné par les affaires de M. Pettinato. Il n’y a pas l’ombre d’une connivence entre eux. Il ne lui a jamais demandé de rapport sur l’arbitrage. Les affaires de téléphones portables concernent, éventuellement, la FFF. Ce qui est certain, c’est que M. Pettinato est doué. Il n’a pas abusé que le milieu du foot. » Le rapport de l’UEFA Il y a moins de deux ans, une enquête de la Confédération européenne concluait à une défaillance de la gestion de la FFF. LE 8 DÉCEMBRE 2004, l’enquêteur de l’UEFA Edgar Obertüfer signe un rapport de plusieurs dizaines de pages qui apporte un éclairage saisissant sur l’état de l’arbitrage français et sur les responsabilités des dirigeants du football français, et en particulier Claude Simonet, alors président de la Fédération. En voici quelques extraits. « Un classement des arbitres UEFA circule depuis quelques mois au sein de l’arbitrage français. Ce classement, qui est un faux grossier, a été utilisé par un des arbitres internationaux français, Stéphane Bré, pour se plaindre de son traitement au niveau international et plus particulièrement de Michel Vautrot, avec lequel sa relation s’est dégradée depuis plusieurs mois. Toute cette affaire se déroule sur un fond de malaise général au sein de l’arbitrage français en raison de diverses affaires l’ayant quelque peu ébranlé depuis deux ans. (…) Depuis plusieurs années, un certain M. Pettinato se retrouve bien souvent en compagnie d’arbitres français lors des matches et lors de nombreux séminaires. M. Pettinato, à la réputation de mythomane, avait donc ses entrées un peu partout dans le football français et dans l’arbitrage en particulier. On le voyait lors des matches en compagnie de certains arbitres et il fournissait un grand nombre d’informations aux arbitres, notamment des informations confidentielles et connues uniquement de la DTNA sur les désignations des arbitres pour les finales et les notes obtenues par ces derniers. M. Pettinato devait donc MERCREDI 22 NOVEMBRE 2006 bénéficier d’un informateur au sein de la DTNA. Comme indiqué supra, on le voyait également apparaître dans les hôtels lors de séminaires des arbitres. (…) Quant à M. Simonet, il a déclaré que l’achat de téléphones à bas tarifs par des arbitres français ne concernait pas la FFF. Lors de l’entretien du 19 novembre 2004, M. Simonet a déclaré qu’il n’existait aucune preuve des achats effectués par les arbitres. Les nombreux e-mails reçus suite à son enquête par M. Vautrot de la part d’arbitres reconnaissant avoir acheté des téléphones démontrent à l’évidence que M. Simonet a tort. Comme établi ci-dessus, de nombreux arbitres ont profité des largesses de M. Pettinato en lui achetant du matériel « à cul de camion ». (…) Le 2 juin 2003, le bureau de Michel Vautrot à la FFF a été cambriolé. La police est venue constater les faits, mais, une fois encore, la FFF n’a pas donné de suite et n’a jamais porté plainte. Lors de l’apparition du faux classement des arbitres, M. Vautrot déclare s’être demandé si les visiteurs de son bureau n’étaient pas venus y chercher les notes des arbitres européens. (…) Le malaise général régnant dans l’arbitrage français semble être la conséquence d’un laisser-aller regrettable de la part des dirigeants concernés. De nombreux incidents sont survenus sans que la FFF ne réagisse véritablement. En effet, que cela soit suite aux divers articles de presse, au cambriolage du bureau de M. Vautrot, à l’affaire des portables et à l’enquête interne qui à suivi ou encore suite au rapport confidentiel de M. Vautrot relatif à M. Pettinato, il n’y a eu aucune réelle réaction ou démarche officielle entreprise par les dirigeants de la FFF. Le comportement de M. Simonet semble quelque peu ambigu en ce sens que pour chacune de ces affaires, il justifie son inaction en les qualifiant de « conflits de personnes » pour lesquels la FFF n’a pas à intervenir. Ce comportement quelque peu laxiste a très certainement permis à la situation de se dégrader. Il est difficile de comprendre ce manque de réaction, notamment vis-à-vis de M. Pettinato, qui achetait pourtant du matériel électronique au nom de la FFF et le revendait ensuite aux arbitres. Cette affaire nous semble grave. À titre d’exemple, comment juger la note donnée par un observateur d’arbitre à M. Bré si l’observateur en question a acheté du matériel à bas prix à M. Pettinato, qui est l’ami de M. Bré ? Comment ne pas s’inquiéter des informations parfois fausses, parfois confidentielles, divulguées aux arbitres par M. Pettinato ? Pourquoi ne pas avoir donné suite au rapport accablant établi par M. Vautrot concernant les agissements de M. Pettinato ? Pourquoi affirmer qu’il n’y a pas de preuves de l’achat de matériel par les arbitres alors que les réponses obtenues suite à l’enquête menée par M. Vautrot, avec l’accord de M. Enault (alors directeur général de la FFF), démontrent clairement le contraire ? Toutes ces questions restent sans réponse, mais laissent quelque peu songeur quant à la gestion de M. Simonet. » Michel VAUTROT En guerre ouverte avec Bernard Saules, le président de l’UNAF, il a démissionné de son poste de DTNA en juillet 2004. C’est lui qui a révélé l’affaire des portables, en mai 2003. À soixante et un ans, il consacre sa retraite aux missions que lui confie la commission des arbitres de l’UEFA. En revanche, il est complètement écarté des dossiers d’arbitrage en France. Stéphane BRÉ Arbitre de la FFF depuis 1992, il fait partie des meilleurs arbitres français depuis plusieurs saisons. Ami de Pettinato, il s’est servi d’un faux classement des arbitres européens en 2004. Après enquête, l’UEFA l’a suspendu jusqu’au 31 juillet 2005. En septembre, la FFF a demandé à la FIFA de réintégrer Bré (40 ans) parmi le contingent des internationaux français. Si la FIFA accède aux désirs de la FFF, l’UEFA, qui n’a pas apprécié son attitude, peut aussi décider de ne lui confier aucun match. Xavier PETTINATO L’homme par qui le scandale est arrivé. Fils d’un dirigeant de la Ligue de Corse, ce jeune homme brillant est souvent apparu au côté des principaux arbitres français, à qui il a procuré du matériel électronique et des vêtements à des prix imbattables. Son père s’occupe de la réception des arbitres à Ajaccio et Xavier en a profité pour sympathiser avec quelques-uns d’entre eux. En 2003, Vautrot a cherché à le chasser de l’arbitrage français. En vain. Frédéric THIRIEZ Président de la Ligue (LFP) depuis 2002, Frédéric Thiriez (54 ans) soutient activement les arbitres. Il se rend régulièrement à leurs rassemblements et les a engagés sur la voie de la professionnalisation. Thiriez a été contacté par Pettinato une première fois le 17 septembre 2003. Il n’aurait pas répondu à sa lettre. En revanche, JeanPierre Hugues, le directeur général de la LFP, admet que les deux hommes se sont rencontrés « à deux reprises ». « Les affaires se sont arrêtées là », assure le DG de la Ligue. Claude SIMONET Président de la FFF de 1994 à 2005. C’est lui qui a installé Vautrot à la tête de l’arbitrage français et c’est avec sa bénédiction que fut créée la DTNA. Lorsque l’affaire des portables défraie la chronique, en mai 2003, il décide de ne pas suivre Vautrot. À soixante-seize ans, Simonet s’est retiré des affaires du football français et ne joue plus qu’un rôle honorifique au conseil d’administration du FC Nantes. Jean-Pierre ESCALETTES Il est président de la Ligue fédérale du football amateur (LFFA) quand éclate la crise de l’arbitrage en France, en 2003. À ce titre, il est l’un des membres du conseil fédéral de la FFF, le gouvernement du football français. Vautrot le considère comme son ami et il est persuadé qu’il va le soutenir. Nommé président de la FFF le 12 février 2005, Escalettes signera deux lettres contre Vautrot. La première est adressée à l’UEFA, pour exiger qu’il ne représente plus la France à la commission des arbitres. La seconde est destinée au ministère de l’Éducation nationale. Escalettes demande que la mise à disposition de Vautrot cesse. Cette position va déplaire jusqu’au plus haut sommet de l’État. Vautrot recevra ainsi la Légion d’honneur des mains du président de la République en personne. PAGE 11 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge «Les arbitres ont perdu leur indépendance » Un faux contrat de travail à en-tête de la LFP FIFA étendra la peine au niveau planétaire. Michel Vautrot, lui, veut que la vérité éclate. Il va même jusqu’à demander au conseil national de l’éthique de le recevoir. Sa demande restera lettre morte. Pettinato continue à balader « Pascal ». Il lui fait signer un vrai-faux contrat de travail à la LFP (3). « Pascal » le fait vérifier par un avocat, qui ne trouve rien à y redire. Pettinato lui fait fabriquer des cartes de visite à entête de la LFP. Surtout, « Pascal » reçoit régulièrement des appels de deux personnes : la première se présente comme étant Jacques Thébault, le directeur général de la LFP ; la seconde dit être une secrétaire de la Ligue. Bleu Rouge Le témoignage d’Alain Sars, ancien arbitre international. Dans son courrier adressé à Michel Vautrot, il s’avoue « sidéré des informations secrètes que détenait Xavier Pettinato ». début de l’année 2004, en pleine affaire des portables, le fils du viceprésident de la Ligue de Corse s’invite à la traditionnelle thalasso des arbitres, à Biarritz. Il promet une conférence de presse cinglante avec Me Francis Szpiner, un ténor du barreau, qu’il présente comme son avocat… Il quittera l’établissement thermal satisfait de son effet et de la pagaille qu’il a semée. Lors du voyage aller, il s’est même débrouillé pour occuper le siège voisin de celui de Claude Simonet. Le jeune Corse avait visiblement ses entrées à la Ligue et à la Fédération. Les arbitres et les délégués qui l’ont côtoyé ont tous été sidérés par sa connaissance du milieu et sa capacité à détenir des informations confidentielles. Quelle était la taupe ou quelles étaient les taupes de Pettinato dans les instances ? C’est la question soulevée par l’enquêteur de l’UEFA à la fin de son rapport (voir ci-dessous). Elle reste posée. Vautrot parti, on n’entend plus guère parler de Pettinato. Ses parents ont réglé son ardoise auprès du commerçant ajaccien. L’affaire des portables n’existe plus puisque aucune plainte n’a été déposée. Mais elle a coûté à Pettinato son poste à la mairie de Nice, au début de l’année 2005. Jaune Bleu Jaune Pettinato s’est fabriqué un personnage. Toutes les élucubrations sont valables pour gonfler sa crédibilité. Ainsi demande-t-il à l’arbitre en question d’établir les factures des vêtements à l’attention du ministère de l’Intérieur. Le 19 avril 2003, Pettinato rencontre Alain Sars en marge de la rencontre AC Ajaccio - Bordeaux (1-6) et n’hésite pas à lui demander des invitations pour le fils de… Nicolas Sarkozy ! Stéphane Bré est l’arbitre dont Pettinato est le plus proche. Bré est-il abusé ou souhaite-t-il défendre son ami ? Le directeur de jeu breton jure à Vautrot que Pettinato connaît « une réussite professionnelle insolente en plein cœur du pouvoir à Paris ». Bré précise que Pettinato a été « conseiller technique de M. Sarkozy au ministère de l’Intérieur pendant un certain temps puis chef de cabinet adjoint du cabinet Robien au ministère du Logement et des Transports, à vingt-trois ans ». Mais Stéphane Bré se trompe. En fait, Pettinato a demandé au député UMPCNI de la 1re circonscription des AlpesMaritimes, Jérôme Rivière, d’intervenir auprès de Robien afin de lui obtenir un stage pour préparer le concours de catégorie A de la fonction publique. Vautrot s’inquiète des liens que le personnage a tissés dans le monde de l’arbitrage. Il veut agir et pense que sa hiérarchie va l’aider à écarter Pettinato. Il a pris connaissance de son commerce de bas étage quand un commerçant d’Ajaccio l’a appelé pour se plaindre d’une facture impayée de 45 000 euros (300 000 francs, à l’époque). Le commerçant précise que Pettinato, qui présentait une carte de membre de la section corse de l’UNAF (Union nationale des arbitres français, l’un des syndicats d’arbitres), devrait également 15 000 euros (100 000 francs) à un collègue vendant des ordinateurs. Vautrot est persuadé que la FFF va porter plainte. Il en est tellement sûr qu’il le déclare lors du congrès national de l’UNAF à Lannion, à la fin du mois de mai 2003. Dans un mémo adressé à Claude Simonet, le président de la FFF, Vautrot demande « des sanctions pour les arbitres qui auraient agi avec légèreté compte tenu de l’image qu’ils représentent ». « Beaucoup d’arbitres non concernés par cette affaire attendent cette issue », insiste-t-il. Certains, comme Gilles Veissière, Claude Colombo, Éric Poulat, Pascal Garibian, Stéphane Moulin ou Bruno Derrien sont effectivement outrés. Ils n’ont jamais marché dans la combine de Pettinato et ils craignent des répercussions négatives sur l’ensemble de la corporation. En attendant que la justice soit saisie, Vautrot demande en urgence au conseil fédéral de déclarer Pettinato persona non grata. Dans un rapport confidentiel au président de la FFF, Vautrot avait fait état d’informations sur des « mouvements importants et louches sur les comptes bancaires de Pettinato ». Simonet désavoue pourtant son directeur de l’arbitrage et choisit la politique de l’autruche. Pour la FFF, qui patauge déjà dans la crise qui commence à secouer l’arbitrage français, pas question de porter l’affaire des portables devant la justice. « Lors d’une réunion de la DNA, Jean-Louis Piette, le président du conseil supérieur de l’arbitrage, m’a dit que si je prononçais à nouveau le nom de Pettinato il me virerait sur-lechamp, se souvient Vautrot. Il était pourtant de mon devoir de me poser des questions. Comme par exemple de savoir si Pettinato n’était pas utilisé par des clubs pour influencer les arbitres. C’est ce qui s’est passé récemment en Italie, non ? Comme beaucoup, je suis en droit, aujourd’hui, de me poser des questions sur la passivité du pouvoir sportif, sa volonté d’étouffer mes rapports et de m’éliminer. Il ne fallait pourtant pas avoir fait de hautes études ni être voyant pour comprendre. » Fort de ses appuis, Xavier Pettinato a mené la vie dure à Michel Vautrot. Au Noir Noir C’EST L’HISTOIRE d’une escroquerie qui n’a pas fini de secouer le football français. En juin 2003, Michel Vautrot avait révélé au grand jour le trafic de téléphones, d’ordinateurs portables et de vêtements de sport qu’un certain Xavier Pettinato avait orchestré au profit des arbitres de haut niveau, de délégués, voire de membres de la direction technique nationale de l’arbitrage (DTNA). À l’époque, Michel Vautrot, qui exigeait de ses troupes un comportement exemplaire, avait estimé qu’il n’avait pas été entendu par les instances du football français. Devant ce qu’il considérait comme un désaveu, le Bisontin avait même remis sa démission de directeur technique national de l’arbitrage. Mais aujourd’hui, « l’affaire Pettinato » rebondit. Le 28 juin dernier, la justice niçoise a rattrapé cet admirateur de Christophe Rocancourt, cet escroc de haut vol qui menait la grande vie à New York en se faisant passer pour un héritier de la famille Rockefeller. Xavier Pettinato a été mis en examen pour « escroquerie commise par personne chargée du service public ». Celui qui, pendant cinq mois, a été agent territorial détaché au cabinet de Jacques Peyrat, le maire UMP de Nice, était parvenu à faire croire à des particuliers que le premier magistrat de la ville l’avait mandaté pour vendre, à très bon marché, une partie du parc immobilier de la municipalité. Pour tromper ses « clients », Pettinato n’avait pas lésiné sur les moyens. Brochures plus vraies que nature avec photos paradisiaques des biens, fausses délibérations du conseil municipal, lettres avec fausse signature du maire… En l’espace de dix mois, son stratagème lui avait rapporté plus d’1 million d’euros. Aujourd’hui, plusieurs arbitres français de premier plan se sont repris à trembler. Parce que la véritable passion de Pettinato, ce n’est pas l’immobilier, mais le football. Et que ses agissements dans le petit monde du ballon rond ont laissé des traces. Michel Vautrot (voir ci-dessous) craint même un scandale à l’italienne. Retour en juin 2003. À l’époque, Philippe Kalt, un arbitre qui gère un magasin de vêtements dans l’est de la France, reconnaît avoir reçu trois visites de Pettinato. « Lors de sa première venue, avec un chauffeur, il m’a 12 Bleu Rouge Noir Jaune RUGBY ÉQUIPE DE FRANCE Vermeulen, allégé et pesant Délesté de 7 kilos, bon à deux reprises contre la Nouvelle-Zélande, le Clermontois a avivé la concurrence au poste de numéro 8. SA FACE EST MARQUÉE par de frais stigmates qui traduisent l’engagement physique de l’entraînement matinal. « Je n’ai pas pu éviter Pascal (Papé) », sourit Elvis Vermeulen. Le numéro 8 clermontois vient de se faire poser trois points de suture à l’arcade sourcilière droite, son nez tordu est orné d’une croûte, souvenir du récent match de Saint-Denis, et sur son arcade gauche, également suturée, reste l’empreinte du combat de Lyon. Qu’importe, ce visage est radieux et traduit le bonheur présent du joueur. « J’avais un sursis de deux semaines et on me donne une semaine de plus donc je suis plus qu’heureux », savoure-t-il. À vrai dire, souligner que Vermeulen est un troisième-ligne centre de poids n’a rien d’une découverte. C’était déjà le cas il y a trois ans et demi, lors de sa troisième et ultime sélection avant son rappel en bleu. En cette fraîche soirée du 28 juin 2003, le Clermontois avait évolué dans un registre identique sur la pelouse du Jade Stadium de Christchurch (victoire néo-zélandaise, 31-23). Percutant, puissant mais sur un mode alternatif, conséquence d’une surcharge pondérale. Aujourd’hui, Vermeulen est un autre homme, un autre joueur. Plus léger, plus résistant à l’effort, plus apte à répéter les longues séquences. Et, heureusement, toujours aussi pesant, comme il a pu le démontrer à Gerland et à Saint-Denis, lorsqu’il a voulu déchirer ce rideau noir qui obscurcissait l’horizon des Bleus. « Avec l’embonpoint en moins, je me déplace mieux, admet l’ancien Briviste, qui pèse aujourd’hui 107 kilos (pour 1,87 m) contre 114 la saison dernière encore. Quand tu as moins de poids, tu enchaînes plus le jeu, tu es plus lucide dans le combat physique et tu colles plus au ballon. » En vue semaine après semaine avec Clermont, il a tout naturellement attiré l’attention des sélectionneurs, qui le citent aujourd’hui en référence. « Certains doivent travailler et suivre l’exemple d’Elvis », a encore répété Bernard Laporte dimanche matin, au lendemain du second test contre la Nouvelle-Zélande (11-23). L’entraîneur des Bleus venait de dire sa satisfaction du joueur « puissant » . Quelques jours avant la revanche, il avait même osé le cataloguer comme l’un des leaders du groupe France. On a beau savoir que « Bernie » est un maître quand il s’agit de dire tout et son contraire, le joueur paraît touché. Mais, surtout, il est gêné : « Je suis plus un soldat qu’un leader. Mon rôle premier, c’est d’aller au mastic. “Leader”, c’est plus des joueurs comme Fabien Pelous ou Raphaël Ibanez. Ils ont une telle expérience… » Le quatrième homme Il n’en demeure pas moins qu’à dix mois de la Coupe du monde (du 7 septembre au 20 octobre 2007) le retour dans le groupe France d’un numéro 8 de métier, habitué à trier les ballons derrière sa mêlée, à imposer sa puissance dans le jeu au près ou franchir le rideau adverse dans d’autres zones, modifie les données à ce poste. Depuis la Coupe du monde 2003, si l’on fait abstraction des expériences sans lendemain de Tabacco (contre l’Écosse, en 2005) et Chabal (contre les Tonga, en 2005), trois hommes se sont partagés le maillot floqué du numéro 8 : Imanol Harinordoquy (7 fois), Thomas Lièvremont (9) et Julien Bonnaire (11). Évoluant davantage dans le registre de l’ex-capitaine du BO que dans celui, plus coureur et aérien, d’Harinordoquy et de Bonnaire, Vermeulen ne veut cependant pas voir plus loin que cette expérience automnale : « Avant que l’on me rappelle, la Coupe du monde 2007, j’y pensais un tout petit peu. Ma priorité, c’était de revenir à un bon niveau avec Clermont. Aujourd’hui, si je pense au Mondial ? Oui et non. Surtout, je prends ce qu’on me donne. » Mais si les techniciens ont pointé sa performance offensive, ils ont également insisté sur quelques manques défensifs. « C’est vrai, reconnaît l’intéressé. Samedi dernier, en première mitemps, je manque deux plaquages qui font mal. Mon premier loupe Kelleher et c’est “Roro” (Rougerie) qui rattrape le coup à 5 mètres de notre ligne. Puis, c’est MacDonald qui me prend à l’intérieur et cela aboutit à l’essai de Rokocoko. C’est le genre d’actions où je dois progresser ; c’est cela, le haut niveau. » Prochaine session de rattrapage samedi contre les Pumas. « Ce match, on l’a bien tête, dit Vermeulen. On reste sur quatre défaites contre eux, 80 % de leur équipe évolue dans le Top 14. Ils nous connaissent, on les connaît. Et moi, en face, j’aurai trois Clermontois : Scelzo, Ledesma et Longo. » Et avec ce dernier, concurrent direct en club, il pourrait même y avoir un match dans le match à la saveur auvergnate. « Ah Longo ! Il m’a gentiment appelé pour me féliciter avant le test de Lyon. À Clermont, on l’appelle affectueusement “Franklin” en référence au dessin animé. Il est chauve, un peu bossu », s’esclaffe Vermeulen. Samedi, il n’y aura pas de tortue. Juste des Pumas redoutables et redoutés. HAMID IMAKHOUKHENE Remaniement minimal À partir d’un groupe inchangé, le quinze titulaire face aux Argentins samedi prochain au Stade de France devrait peu varier par rapport à celui présenté samedi dernier face aux All Blacks. Opposition au menu Huis clos de plus en plus tôt. Hier, les deux séances d’entraînement de l’équipe de France se sont déroulées à l’abri des regards. Le matin, après l’observation d’Angleterre-Argentine (21-23), c’est la défense qui fut le fil conducteur de la séance, dont Julien Bonnaire (légère entorse de la cheville gauche) et Aurélien Rougerie (hématome costal) furent dispensés. L’après-midi, c’est du travail en opposition face aux jeunes du pôle France qui fut proposé, avec répétition de certains lancements et organisation défensive. En plus de Bonnaire et Rougerie, Pierre Mignoni (élongation d’un adducteur en phase de guérison) et Pascal Papé (traumatisme « chondrocostal ») furent ménagés. « Rougerie a passé une radio et une échographie hier matin qui n’ont révélé aucune lésion costale, précise Thierry Hermerel, le médecin de l’équipe de France. On fera un nouveau bilan ce matin avant de fixer la date de reprise. A priori, les trois autres pourront s’entraîner normalement aujourd’hui. » – S. T. CHRISTIAN JAURENA Le quinze de France probable contre l’Argentine Samedi, à Saint-Denis, Stade de France, 15 heures, France 2. 15 Elhorga (Agen, 28 ans/17 sélections) 14 Heymans 11 Dominici 13 Fritz 12 Jauzion (Stade Français, 34/54) (Toulouse, 22/11) (Toulouse, 28/36) (Toulouse, 28/25) ou Rougerie (Clermont, 26/44) 10 Traille 9 Yachvili (Biarritz, 26/31) (Biarritz, 27/48) 7 Bonnaire 8 Vermeulen 6 Betsen (Bourgoin, 28/23) (Clermont, 27/5) (Biarritz, 32/50) 5 Papé 4 Nallet (Castres, 30/21) (Castres, 25/14) 1 Milloud (Bourgoin, 30/37) banez (cap.) p , ANG ps, ANG,, 33/82)) Les remplaçants Entraîneur : B. Laporte. ), 17 Marconnet (Stade Français, 30/67), Martin (Stade Français, 27/15), 20 Mignoni minici, 22 Marty (Perpignan, 24/7). Sur fond bleu, les nouveaux joueurs par rapport au quinze qui a débuté samedi dernier. AGENDA ARGENTINE Une sélection atypique AUJOURD’HUI Quasiment tous titulaires de diplômes universitaires, les Pumas constituent une équipe unique dans le top 10 du rugby mondial. LES CV DES VINGT-NEUF PUMAS en tournée en Europe ne sont pas remplis que de titres acquis sur les terrains. La sélection de Marcelo Loffreda compte en effet une large palette de têtes pensantes. La grande majorité d’entre eux a bien souvent usé ses pantalons sur les bancs de l’université. Ce qui fait de la sélection argentine une équipe plus qu’atypique dans le paysage du rugby mondial. À écouter l’un des leaders des Pumas, Felipe Contempomi, (demi d’ouverture ou centre), ces qualifications donneraient même un certain avantage à son équipe : « C’est important pour nous d’avoir un diplôme universitaire ou une expé- L’équipe néo-zélandaise : Muliaina – Gear, Smith, McAlister, Sivivatu – (o) Carter, (m) Kelleher – McCaw (cap.), So’oialo, Collins – Williams, Robinson – Hayman, Oliver, Tialata. Remplaçants : Hore, Woodcock, Ryan, Thorne, Weepu, Evans, Nonu. COUPE DU MONDE : LA CORÉE BAT HONGKONG. – La Corée du Sud a battu Hongkong, 23-5, hier à Hongkong. Les Coréens affronteront samedi le Japon, vainqueur de Hongkong, 52-3. Le gagnant sera qualifié pour la Coupe du monde dans la poule B, en compagnie de l’Australie, Galles, Fidji et Canada. Le perdant jouera un barrage contre les Tonga. rience professionnelle. Parce que cela signifie que l’on a eu plus de temps pour se former comme personne. Et cette richesse humaine aide à donner une certaine unité dans le groupe. » Felipe, par exemple, fait partie des trois blouses blanches de l’équipe. Puisque lui comme Avramovic et Pablo Gomez Cora étudient ou ont étudié la médecine. Sans parler de Rodrigo Roncero, absent pour cause de blessure. Ces médecins ne représentent pourtant pas le gros de la troupe. Même si le pilier Juan Gomez est aussi un scientifique puisqu’il est sur le point de terminer ses études de vétérinaire. La majorité des vingt-neuf Pumas qui s’apprêtent à affronter les français samedi ont choisi la filière commerciale. Certains peuvent se vanter d’avoir déjà leur diplôme en poche comme Pichot, Manuel Contempomi ou Gonzalo Longo, pendant que d’autres, comme Ayerza, Vernet Basualdo, Arocena, Albacete (il suit des cours à l’université de Toulouse) ou Lozada continuent de bûcher pour avoir un diplôme en administration d’entreprise. Mais ce n’est pas tout, puisque les Pumas ont toute une panoplie de corps de métiers à offrir. Hernan Senillosa et Nicolas Fernandez Miranda travaillent dans des petites entreprises familiales. Le premier dans les chaussures et le second dans la fabrication de trophées en métal argenté. Juan Fernandez Lobbe, lui, est ingénieur, Federico Todeschini et Ignacio Fernandez Lobbe, eux, sont professeurs d’éducation physique. Sans parler d’Omar Hasan, connu pour ses réels talents de chanteur lyrique et qui failli embrasser une carrière professionnelle de baryton il y a trois ans. Et que dire de Nuñez Piossek, qui gère les terres familiales dans son Tucuman natal (nord-ouest de l’Argentine) ? Bref, les joueurs de la sélection argentine ont toujours eu en tête qu’il existait un avant et un après-rugby. L’ailier de Hindu Horacio Agulla, qui découvre avec gourmandise l’ambiance du rugby professionnel, se voit bien « continuer à faire des études. Si je pars en Europe, eh bien ! j’essaierai de trouver un club dans une ville qui a une bonne université. Peut-être alors que cette expérience me servira également pour l’après-rugby ». Les Argentins ont donc une mentalité qui frise encore avec l’amateurisme dans le sens où la formation universitaire est un élément qu’ils prennent toujours en compte. ALEXANDRE JUILLARD DEUX ENTRAINEMENTS HIER. – Les Pumas ont réalisé deux séances d’entraînement dans la journée d’hier. Les douleurs de Martin Durand (dos) et Nuñez Piossek (genou) ne sont qu’un mauvais souvenir. Les vingt-neuf joueurs argentins ont tout d’abord travaillé le jeu défensif, avant qu’avants et trois-quarts se séparent. Les uns ont travaillé les touches pendant que les autres ont effectué des attaques-défenses. Dans l’après-midi, sous les ordres de Marcelo Loffreda, ils ont travaillé le jeu d’attaque et commencé à mettre en place certaines combinaisons offensives. Aujourd’hui, les joueurs et le staff ont prévu d’aller à Eurodisney. – A. Ju. ÉQUIPE DE FRANCE. – Annonce de la composition de l’équipe contre l’Argentine (samedi 25 novembre au Stade de France). VENDREDI 24 NOVEMBRE TOP 14 (15e journée). – Stade Français - Castres (20 heures) ; Albi-Toulouse (20 h 30, Canal + Sport). ANGLETERRE (9e journée).– Bristol-Gloucester ; Sale-Harlequins. SAMEDI 25 NOVEMBRE MATCHES INTERNATIONAUX. – France-Argentine (15 heures, France 2) ; Angleterre - Afrique du Sud (18 h 15, Canal + Sport) ; Écosse-Australie ; ItalieCanada ; Galles - Nouvelle-Zélande. COUPE DU MONDE (qualifications, Zone Europe). – PortugalGéorgie. COUPE DU MONDE (qualifica- tions, Zone Asie). – Corée du Sud Japon. TOP 14 (15e journée). – Brive-Bourgoin, Montauban-Bayonne, Agen-Montpellier, Biarritz-Narbonne (18 h 30) ; Perpignan-Clermont (20 heures, Canal + Sport). PRO D 2 (11e journée). – OyonnaxPau, La Rochelle - Racing-Métro 92, Bordeaux-Bègles - Mont-de-Marsan, Grenoble-Auch, Toulon-Tarbes (18 h 30), Béziers-Lyon (20 heures). ANGLETERRE (9e journée). – BathNewscastle. LIGUE CELTIQUE. – Munster (IRL) Ospreys (GAL). DIMANCHE 26 NOVEMBRE PRO D 2 (11e journée). – ColomiersGaillac (15 heures), Dax-Limoges(15 h 15, France 3 Régions Sud, Aquitaine et Poitou-Charentes - Limousin). ANGLETERRE (9e journée). – Saracens-Worcester ; London Irish - Northampton ; Wasps-Leicester. ? U E J U D N I F N E ENTINE G R A E FRANC GENT. I DÉRAN U Q S N TIO 10 QUES B LEU S . E : NOS C N A R F EUR DES P S A P XV DE N'A NANDEZ AN HER U J : LE. E IN N TRAIL ARGENT E DAMIE D S N IO PLICAT : LES EX RETOUR ! M ARRE ÈS EN A V O N Y : GU TO P 14 PAGE 12 MERCREDI 22 NOVEMBRE 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge On mettra encore une pièce sur un troisième Biarrot, le flanker Serge Betsen, absent du premier groupe face aux Blacks et entré en seconde période samedi dernier. Tout simplement parce que Maso, la semaine passée, l’a annoncé par anticipation. C’est Rémy Martin, déjà remplaçant pour le premier match, qui devrait se rasseoir sur le banc… à moins que la cheville douloureuse de Julien Bonnaire n’incite les décideurs à préserver le Berjallien. Mais ce serait étonnant, vu son activité en touche et au plaquage samedi face aux NéoZélandais. En deuxième ligne, il serait tout aussi surprenant de voir le jeune Loïc Jacquet lancé dans les griffes des gros Pumas. Pascal Papé et Lionel Nallet reformeront l’attelage bleu, couleur castraise. Restent les chaises musicales. Olivier Milloud, Pieter De Villiers et Sylvain Marconnet se disputent les deux fauteuils de pilier avec autant d’âpreté que Christophe Dominici, Cédric Heymans et Aurélien Rougerie ceux d’ailier. Les derniers nommés de chaque trio étant, probablement, remplaçants cette fois. Mais rien n’est sûr car les entraînements de Marcoussis, désormais à huis clos, ne nous auront donné aucune indication. Le grand oral de Marcel Dagrenat – président démissionnaire mais revenu dans la course – et Paul Goze prévu ce soir pour présenter leur projet pour la présidence de l’USA Perpignan à l’Amicale des anciens joueurs est reporté à demain, pour permettre une tentative de conciliation – il y en a déjà eu une hier – entre les deux camps en lice, selon les anciens. Le vote – demain – de cette dernière sera décisif puisque, avec 1 % des actions de la holding USAP per sempre, l’Amicale offrira la majorité à l’un ou l’autre camp, qui possède chacun 49,5 %. Le projet Dagrenat s’articule autour du ticket Francis Gendre - Jordi Pujol (fils), qui, s’ils sont élus, confirmeront l’actuel président à son poste et lui adjoindront deux vice-présidents, dix administrateurs et un manager sportif général. Promesse est faite de porter le budget à 13 millions d’euros d’ici 2010 et le capital du club dans une fourchette de 750 000 à 1,5 million d’euros. Du côté de Paul Goze, on assure vouloir dissoudre la holding pour lui substituer une « Association des amis de l’USAP » permettant d’ouvrir le capital du club au plus grand nombre. L’ancien patron des Sang et Or (1989-1993) revendique, quant à lui, le soutien de Philippe Donnet, membre exécutif d’Axa, lequel s’est engagé, en son nom, à trouver 2 millions d’euros par an pendant trois ans. Chacun des 39 votants des anciens s’exprimera demain à bulletin secret. Jean-François Imbernon, le président de l’Amicale, n’a donné aucune consigne de vote. – V. C. SIX CHANGEMENTS CHEZ LES BLACKS.– McCaw et Carter seront titulaires pour la quatrième fois consécutive lors de la tournée d’automne de la Nouvelle-Zélande, contre le pays de Galles, samedi à Cardiff, dans une équipe qui compte six changements. Gear, Smith, McAlister, Robinson, Oliver et Tialata remplacent MacDonald, Rokococo, Nonu’u, Jack, Mealamu et Woodcock. Mauger, blessé au genou, est rentré en Nouvelle-Zélande pour subir une petite intervention chirurgicale. Bleu par Yannick Jauzion et Florian Fritz. Autre paire qui devrait être reconstituée, celle des demis de Biarritz, Dimitri Yachvili retrouvant son numéro 9 et son rôle de buteur aux dépens de Pierre Mignoni (appelé pour suppléer Jean-Baptiste Élissalde, forfait). Tentative de conciliation Jaune Rouge Jaune On peut donc s’attendre à une équipe solide (pour s’opposer aux redoutables conquérants argentins) et sérieuse (pour ne pas donner aux Hernandez ou autre Corleto les ballons pour briller). Pas de fantaisie ni trop de roulement. La logique énoncée en début de mois par le staff qui voulait que tous les joueurs convoqués devraient débuter un des trois matches pourrait être écornée : le centre David Marty sera sans doute, pour la troisième fois, remplaçant, derrière la paire toulousaine formée PERPIGNAN Noir Bleu Noir NUMÉRO 2 ET CAPITAINE : Raphaël Ibañez. Voilà une certitude dans la liste que dévoileront ce matin à Marcoussis l’entraîneur de l’équipe de France, Bernard Laporte, et son manager, Jo Maso. Pepito Elorgha à l’arrière et Damien Traille à l’ouverture en sont deux autres : le premier parce qu’il a fait un retour remarqué, samedi dernier contre la NouvelleZélande (11-23), le second parce qu’il a besoin de temps de jeu à son nouveau poste. Après, il y a quand même de très fortes présomptions concernant la composition d’un quinze de départ qui devra être le meilleur possible pour remporter une victoire impérative. L’enjeu, en effet, dominera le jeu jusqu’à samedi, 15 heures, jusqu’au coup d’envoi d’une rencontre dont on n’aurait pas imaginé, voici deux semaines, avant les deux passages de la tornade noire, qu’elle soumettrait les Bleus à une telle pression. Gagner impérativement pour, à défaut de se croire à l’égal des meilleurs (les All Blacks), se redonner l’espoir de bien figurer sur l’échiquier mondial. Elvis Vermeulen (ballon en main), qui s’apprête à servir Dimitri Yachvili devant Rodney So’oialo et Richie McCaw (à droite), a marqué des points en troisième-ligne centre des Bleus, malgré deux nets revers face aux Blacks. (Photo Bernard Papon) 13 NATATION Bleu Rouge Noir Jaune LA RETRAITE DE IAN THORPE 1 2 3 4 5 Janvier 1998, Ian Thorpe devient à quinze ans le plus jeune champion du monde de l’histoire en s’imposant sur 400 m devant Hackett (photo 1). Sous son impulsion, alors qu’il a gagné le 400 m quelques minutes auparavant, et celle de Klim, le relais 4 × 100 m australien s’impose aux Jeux de Sydney. Pour la première fois, les Américains sont battus (photo 2). Grâce à sa nage, alliant technique et puissance, il empoche six titres mondiaux à Fukuoka en 2001, un record (photo 3). Podium de légende pour le 200 m des Jeux d’Athènes : Thorpe devance Van den Hoogenband (à gauche) et Phelps au bout d’une course incroyable de maîtrise. Son ultime chefd’œuvre (photo 4). Hier à Sydney, l’Australien annonce sa retraite, en direct sur deux chaînes australiennes (photo 5). (Photos Nicolas Luttiau, Greg Wood/AFP, Toshifumi Kitamura/AFP, Richard Martin et Rick Rycroft/AP) Thorpe, un géant s’en va L’Australien a annoncé hier qu’il mettait, à vingt-quatre ans, un terme à son incomparable carrière. VERBATIM BENOÎT LALLEMENT (avec A. Col.) Ses chiffres 1 1,95 , 2 … défaite en ggrand rendez-vous sur 200 m, face à Pieter Van dden Hoogenband aux Jeux de Sydney, en 2000. … mètre, sa taaille pour une envergure de bras de 1,90 m. m … il détient auujourd’hui deux records du monde en grandd bassin : celui du 2000 m en 1’44”06 et celui du 400 m en 3’400”08. 2”61 … le temps qu’il u a ôté au record du monde du 200 m entree 1999 et 2001. 3”72 … le temps qu’il u a ôté au record du monde du 400 m entree 1999 et 2002. 5 … TTITRES OLLYMPIQUES : trois en 2000 (400 m, relais 4 x 100 m eet relais 4 x 200 m)) et deux en 2004 (200 m et 400 m). 7 … années d’invincibilit i é sur 400 m entre sa défaite faace à Grant Hackkett le 12 août 1997 en finale des Championnnats Panpacifiqu p ques et son titre olympique y p q à Athènes le 14 août 2004. 9 … il détient les neuf meilleures performances de touss les temps sur 400 m et neeuf des dix meilleurs chronos de tous les tem mps sur 200 m. 11 … TTITRES MONDIAUX, un record : deux en 1998 (400 m et rrelais 4 x 2000 m), six en 2001 (200 m, 400 m, 800 m, relais 4x 100 m, rrelais 4 x 2000 m et relais 4 x 100 m 4 nages) et trois en 2003 ((200 m, 4000 m, relais 4 x 200 m). 13 … records r ddu monde individuels battus en grand bassin. Il a raaccourci six fois la marque du 200 m, cinq fois celle du 400 m et deux fois ccelle du 800 m. Il a également battu cinqq records du monde en reelais et cinq records en petit bassin. m 15 … ans, 3 mois et 2 jours : son âge quand, le 15 janvieer 1998, il remporte le 400 m à Perth pour devenir le plus jeunne champion du monde dde l’histoire. 24 … ans, son âge, g il est né le 13 octobre 1982 à Sydney. 54 … sa pointurre. 100 … kilos, son poids de forme. 213 … son pouls juste après son record du monde du 200 m en 1999. RÉACTIONS « À l’intérieur, il n’y avait plus rien » « Comme un frère » Chemise blanche, l’air digne, les yeux secs et le sourire radieux, c’est ainsi que Ian Thorpe est apparu hier, dans un hôtel de Kingscross, quartier branché de Sydney, pour la dernière fois de sa carrière. En trente-cinq minutes, tantôt ému, en remerciant le public australien, tantôt léger, il a livré, en direct sur deux chaînes de télévision, les dessous de sa décision. Extraits. L’IMAGE TROMPEUSE « Quand je me regardais dans le miroir, ces derniers temps, l’image me ressemblait bien. De l’extérieur, j’étais en forme. À l’intérieur, il n’y avait plus rien. » LE DÉCLIC CALIFORNIEN « À Los Angeles (l’été dernier), j’ai pu me concentrer sur ce que j’avais à faire sans les distractions que je peux avoir en Australie. Je ne sais pas si j’ai déjà été aussi en forme que lorsque j’étais là-bas. En retrouvant la forme physique, j’ai aussi retrouvé un esprit. J’ai commencé à me poser beaucoup de questions, à me regarder, non plus comme un simple nageur, mais comme un homme. Et tout en nageant, longueur après longueur, en fixant la ligne au fond du bassin, j’ai soudain regardé autour de moi… Je me suis demandé ce que nager représentait pour moi et à quoi pourrait ressembler ma vie sans la natation ? C’est une question vraiment très sombre pour moi parce que de la course du siècle, Thorpe prend une année sabbatique. Il ne s’en remettra jamais tout à fait. Ses velléités de retour affichées à l’automne 2005 et marquées par trois apparitions en compétition – dont la dernière lors des sélections pour les Jeux du Commonwealth en janvier – sont plombées par une mononucléose puis une main cassée dans sa salle de bains. Son exil de trois mois à Los Angeles, censé lui redonner l’envie l’été passé, le conforte plutôt dans ses désirs d’ailleurs. Ni les Mondiaux, en mars à Melbourne, ni la possibilité d’un troisième titre olympique de rang sur 400 m – exploit inédit chez les hommes – en 2008 à Pékin n’ont permis d’entretenir la flamme. À vingt-quatre ans, il quitte donc la scène sur la pointe des pieds. Élégant paradoxe pour un tel géant. ce sport constituait une véritable couverture de survie. Mais ma vie n’était pas aussi équilibrée qu’elle aurait dû. J’ai réalisé qu’il fallait que la natation occupe une place moins importante dans ma vie. » LA PEUR AVANT L’EXCITATION « En me posant ces questions, ma première réaction a été la peur. Et, en même temps, ça m’a excité d’imaginer de quoi serait faite ma vie. Une vie où la natation n’occuperait plus une place de choix. Alors, dimanche dernier, à 14 h 53, j’ai décidé de ne pas nager en mars aux Championnats du monde à Melbourne. Ce jour-là, j’ai aussi pris une décision difficile : arrêter ma carrière professionnelle. C’était vraiment dur comme choix. Mais, aujourd’hui, je suis heureux de l’avoir fait. J’ai eu une grande carrière. Ce moment où je m’éloigne du sport n’est pas mon préféré, mais c’est mon heure. » DE LA FIERTÉ… ENFIN « Ce qui est formidable, c’est qu’avec cette décision je commence à être fier de ce que j’ai accompli. Jusqu’ici, l’idée ne m’était pas venue à l’esprit. Je n’avais pas trop le temps de penser. Maintenant, je suis plus fier que jamais. Chacun se souviendra de ce que j’ai fait dans les bassins, mais être capable d’être là devant vous pour annoncer cette nouvelle restera l’un des moments dont je suis le plus fier. J’aurais pu choisir la facilité en continuant. » LA FIN DES RÊVES « Beaucoup auraient voulu que je continue. Mais ç’aurait été malhonnête vis-à-vis de moi et des autres, de continuer en nageant moins, parce que je l’aurais fait pour nourrir les rêves des autres, mais pas les miens. » LE MEILLEUR DES JEUX « Mon meilleur souvenir des Jeux, c’est le relais 4 × 100 de Sydney (2000). Mais ma meilleure performance olympique, c’est mon 400 m d’Athènes (2004) à cause de l’état dans lequel j’étais avant de nager. J’ai vraiment dû me battre pour être capable de m’élever à ce niveau-là. » UN RIVAL INTIME « Mon plus grand adversaire, je crois que c’était moi. Et je m’en rends compte de plus en plus. C’était moi et ç’a été difficile à surmonter. En revanche, les adversaires avec lesquels j’ai pris le plus de plaisir à nager sont ceux que je considère comme mes deux grands rivaux, Grant (Hackett) et Pieter (Van den Hoogenband). » LA COURSE INOUBLIABLE « C’était un 200 m en petit bassin à Berlin (février 2000) avant les JO de Sydney. L’entraîneur en chef allemand m’avait accusé de me doper. C’était une situation de forte pression en pleine préparation olympique. Je ne savais pas comment j’allais réagir. Ça m’a rendu plus fort. C’est la meilleure course que j’aie jamais faite et ma meilleure performance (record du monde, 1’41’’10, qui tient toujours). » ET MAINTENANT ? « J’ai vingt-quatre ans. Seulement vingt-quatre ans ! Je suis assez jeune pour me lancer de nouveaux défis qui feront de moi une meilleure personne. Je n’ai pas ouvert de journal pour chercher un travail, mais si quelqu’un a quelque chose de bien pour un ancien champion olympique de natation… » ADIEU OU AU REVOIR ? « Je ne me vois pas refaire de compétition. Je ne l’exclus pas. Je n’ai jamais rien exclu, mais ça n’arrivera pas. » MERCREDI 22 NOVEMBRE 2006 PIETER VAN DEN HOOGENBAND, tombeur de Thorpe aux Jeux de Sydney, mesure déjà le poids de son absence. « QUELLE A ÉTÉ votre réaction en apprenant la retraite de Ian Thorpe ? – C’est un coup dur ! Il va me manquer. Ça me fait drôle de savoir que je ne verrai plus ce gros poisson noir (il nageait avec une combinaison noire) dans la ligne d’à côté durant mes courses. Ce sera dur. On a une histoire commune. Il est comme un frère. On est liés pour la vie depuis la finale du 200 m des Jeux de Sydney, une course folle ! J’en ai des frissons rien qu’en y pensant. Ce que nous avons partagé fut incroyable. On avait tellement d’avance sur nos adversaires que nous étions seuls au monde. Je nous revois dans la dernière longueur quand, après avoir viré ensemble, on se regardait à chaque respiration. Cette course (VDH a battu Thorpe) l’a aidé pour la suite, l’a gardé éveillé jusqu’aux Jeux d’Athènes où il a pris sa revanche. Malheureusement, le score restera à 1-1, il n’y aura pas de belle (sourire). – Êtes-vous surpris par sa décision ? – Pour l’avoir vécu après mon opération (du dos en 2005), je sais à quel point c’est difficile de repartir de zéro. C’est beaucoup de souffrance et de patience. Il faut une motivation énorme. Il ne l’avait plus. J’imagine que c’est une décision difficile à prendre, tant la natation occupe une place importante, presque exclusive dans notre vie, mais je suis certain qu’il est soulagé et heureux de l’avoir prise. De toutes façons, c’est insupportable de continuer à nager quand tu n’es pas heureux… J’espère maintenant que tout le monde mesurera à quel point il a marqué l’histoire de la natation. – Que vous a-t-il apporté ? – Il m’a tellement aidé à progresser. Il fut une source intarissable de motivation, un moteur. Notre concurrence nous a permis de nous dépasser. Dans ma carrière, deux nageurs ont joué un rôle essentiel, Ian et Alex (Popov). – En quoi Thorpe était-il un nageur exceptionnel ? – Il avait son propre style, avec ses pieds immenses, son battement de jambes insensé. Il était d’une puissance incroyable mais était toujours techniquement impeccable. D’ordinaire, les demi-fondeurs basent leur succès sur leur capacité d’endurance plus que sur une perfection technique. Lui alliait les deux. – Vous ne le retrouverez donc pas à Melbourne lors des Mondiaux en mars… – Oui, il va falloir que je change de tactique ! J’étais en effet concentré sur ces retrouvailles, sur notre duel. Et il ne sera pas à côté de moi en chambre d’appel pour me demander, comme à Athènes, de lui fermer sa combinaison, ou me donner une bouteille d’eau. On ne pourra pas plaisanter tous les deux. Il va vraiment me manquer. » – B. L. Roxana MARACINEANU (championne du monde du 200 m dos en 1998) : « Quand tu goûtes à la vie, la vraie, c’est difficile de revenir dans les bassins avec la même certitude pour le travail répétitif que tu dois faire. De Perth, j’ai le vague souvenir d’un jeune prodige. En fait, je me souviens surtout de l’avoir vu pour la première fois en vrai lors de la Coupe du monde à Berlin (en 2000). Il m’a paru plus petit que ce que j’imaginais et plutôt assez gros mais dans l’eau… c’était impressionnant, surtout la puissance qu’il dégageait. Il a donné une vraie dimension à la natation, et surtout au demi-fond. Grâce à lui, tu regardais ces courses-là, tu mesurais vraiment tout le travail qu’il y a derrière. » – B. L. Michael PHELPS (USA, sextuple champion olympique en 2004) : « Ian a été une source d’inspiration et un champion fantastique. Grâce à lui, l’intérêt pour la natation a atteint un niveau universel. C’était un grand ambassadeur. » Kieren PERKINS (AUS, champion olympique du 1 500 m en 1992 et 1996) : « La carrière de Ian ne comporte pas une seule tache d’huile. On ne l’oubliera pas. » Shane GOULD (AUS, triple championne olympique en 1972, retraitée à 16 ans et 9 mois) : « Je le savais tourmenté, il se débattait avec sa conscience. La peur de l’inconnu, plonger dans une nouvelle vie… Il lui fallait trancher. Bien sûr, il aurait pu nager plus vite encore et gagner plus de médailles, comme j’aurais pu le faire à mon époque… Mais ce n’est que de la natation. Il y a une vie entière en dehors. » PAGE 13 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Son physique impressionnant, sa technique parfaite – notamment son incomparable battement de jambes –, sa maturité et son mental hors du commun ont fait de Ian Thorpe un nageur exceptionnel qui, en six ans seulement, a réécrit l’histoire de la natation. (Photo Richard Martin) veille à son épanouissement humain autant qu’à son entraînement, qui l’accompagne dans sa volonté de briller également sur 100 m. Et tant pis si Ian Thorpe ne raccourcit plus les records. Il retrouve l’envie. Assez pour taquiner les meilleurs princes de 100 et rester hors d’atteinte sur 200 et 400 m. Sa mainmise s’étirera jusqu’en 2004, même s’il faut la mansuétude de son ami Craig Stevens, qui lui laisse finalement sa place aux Jeux d’Athènes sur 400 m alors qu’il a été disqualifié pour un faux départ grotesque aux sélections. N’est-ce pas le luxe des champions d’avoir plusieurs vies ? Celle de « Thorpedo » le nageur a donc pris fin hier. Ou plutôt à Athènes en 2004, finalement. Puisque, dans la foulée de deux or olympiques de plus, sur 400 m et 200 m devant « VDH » et Phelps lors (Australie) Vingt-quatre ans, né le 13 octobre 1982 à Sydney 1,95 m ; 100 kg Entraîneur : Tracey Menzies Bleu Six titres et trois records planétaires lors des Mondiaux 2001... Il ne nage pas, il vole du monde à Berlin en 2000 alors que l’Allemagne le soupçonne, sans preuve, de dopage. Un record du monde, qui tient toujours (1’41’’10), lui sert de réponse en même temps qu’il lui forge définitivement son armure de champion et lui permet de se poster en garant de la lutte antidopage, puisqu’il ne cessera ensuite de fustiger la FINA pour son inertie et proposera, en vain, de congeler son sang pour des analyses futures. Un autre 200 m éclaire sa légende. Une autre folie. Une faille, même, pour l’embellir. Sydney. Septembre 2000. Un duel majuscule face à Pieter Van den Hoogenband dans « sa » piscine olympique alors que son or du 400 m doublé d’un sacre collectif et historique sur 4 × 100 m devant les Américains est encore chaud. Aux 150 mètres, les deux hommes virent ensemble, se toisent à chaque respiration. Impensable ballet synchronisé. Mais, parti trop vite – une des rares erreurs tactiques de sa carrière –, amoindri par une infection des bronches – il n’en parlera que très peu pour ne pas se cacher derrière cette excuse –, Thorpe ne parvient pas à répondre à l’accélération de « VDH », qui s’en va plomber l’idole. Cette défaite, sa seule en grands rendez-vous, scellera une belle amitié avec le Néerlandais aujourd’hui orphelin (voir par ailleurs) et les triomphes à venir. Notamment l’année suivante à Fukuoka lors des Mondiaux. Cette semaine japonaise sonne d’ailleurs comme l’apogée du champion. Thorpe touche là-bas une forme de plénitude. Six titres – un record du genre –, trois records du monde, il ne nage pas, il vole. Sa manière de dompter le temps et l’espace rappelle un certain Michael Jordan sur les parquets de basket. Thorpe n’a pas encore vingt ans et à l’horizon se profile le titre de meilleur nageur de tous les temps. Mais lui réfute les comparaisons, avoue d’autres ambitions qu’une place dans l’histoire, parle de quête et d’épanouissement personnels plus que de gloire. Thorpe s’affirme ainsi hors de l’eau. L’univers des bassins semble pour la première fois trop étriqué pour son esprit ouvert sur le monde et sa sensibilité exacerbée. Il n’est plus seulement un nageur professionnel. Le voilà icône de la mode, businessman, mondain. Il ne peut se contenter d’un destin aquatique. Cette mutation s’accompagne d’une rupture avec Doug Frost en 2002. Il préfère l’aventure avec Tracey Menzies, ancienne prof d’art plastique, qui Jaune Rouge Jaune C’EST BEAUCOUP PLUS qu’un souvenir, même si l’heure, celle des adieux, s’y prête. C’est une image forte qui l’escortera au gré d’une incroyable carrière au parfum d’épopée, une marque de fabrique presque, une empreinte déjà, même s’il ne s’agissait que de ses premiers pas. Perth, janvier 1998. Finale du 400 m des Championnats du monde. Ian Thorpe n’a que quinze ans et n’est qu’une promesse. D’ailleurs, jusqu’aux 300 mètres, le gamin fait son âge, en retrait de ses aînés. Puis, soudainement, éclatent sa classe, sa puissance et une improbable maturité quand il remonte, dépasse puis noie chacun de ses adversaires dans le bouillonnement de son ambition et de son bientôt légendaire battement de jambes. Le dernier à craquer, dans une ultime longueur « de muerte », est son compatriote Grant Hackett, qui quelques minutes plus tard racontera son calvaire avec deux formules aussi bien senties que didactiques. « Je me sentais bien jusqu’à ce que je m’arrête pour acheter un piano et le charger sur mon dos… », dit-il pour résumer son sentiment de surplace quand il fut dépassé par Thorpe. « J’étais comme dans le tambour d’une machine à laver en position essorage », ajouta-t-il pour décrire ce qu’il vécut ensuite dans les remous provoqués par les mouvements de pieds de l’insolent. Existet-il plus symbolique et prégnant acte de naissance que ce titre mondial – record de précocité – au bout d’un 400 m en negative split, la deuxième moitié de course plus rapide que la première ? Une rareté, plutôt une hérésie culturelle dans l’univers du 400… Mais, en sculptant le premier chefd’œuvre de sa carrière, l’Australien Ian Thorpe venait plus simplement de jeter les grandes lignes de sa propre vision de la nage libre, d’une révolution à venir. Car le jeune homme qui, hier, dans un hôtel de Sydney et une agitation symptomatique de sa carrure d’icône, a annoncé sa retraite a bouleversé les frontières de son sport. Grâce à un physique hors normes (1,95 m pour 100 kilos) propulsé par des pieds king size (il chausse du 54), une technique apurée, un sens de la glisse inné et une intelligence rare, il s’en alla défricher de nouveaux territoires. Ce potentiel rare, unique peut-être, Doug Frost l’avait senti dès qu’il vit un jour débarquer le môme de huit ans dans sa piscine de Padstow, dans la banlieue de Sydney. « Déjà, rappelait le coach de ses débuts hier, son exceptionnel talent sautait aux yeux et il mettait tout en œuvre pour devenir le meilleur… » La réussite de Thorpe est indissociable de sa complicité avec Frost, alors quinquagénaire discret, technic i e n d e l’ ombr e. D e 1998 à 2002, Thorpe, couvé par l’intransigeance de cet ancien treiziste, se gava d’ors et de records. Jusqu’à l’indigestion. Le 200 m végétait depuis dix ans sous le joug du record du monde de Lamberti, 1’46’’69 ? En deux ans, de 1999 à 2001, il en redéfinit les frontières pour porter la référence à 1’44’’06. Le 400 m se cherchait un patron ? Il en devint le maître omnipotent, rabotant plus de trois secondes au record du monde pour le placer à 3’40’’08. Deux records qui lui appartiennent toujours. De ce « quadriennat » aux allures de règne impitoyable, il reste quelques instants d’éternité. Celui qu’il classe comme son chef-d’œuvre, d’abord. Un 200 m en petit bassin à la Coupe Ian THORPE Noir Bleu Noir Absent de la scène internationale depuis les Jeux d’Athènes, mutique depuis janvier et son ultime compétition nationale, Ian Thorpe avait programmé son retour pour le 3 décembre à Brisbane, à l’occasion des sélections en vue des Mondiaux de mars prochain. Mais l’Australien ne reviendra plus ! Le prodige est sorti hier de son silence pour annoncer qu’il prenait sa retraite à vingt-quatre ans. C’est une page de l’histoire de la natation qui se tourne. 14 Bleu Rouge Noir Jaune PROLONGATIONS LE PATINAGE FRANÇAIS VIT-IL DANS L’ILLUSION ? UN DOUBLÉ CHEZ LES HOMMES avec, pour Brian Joubert, la première victoire d’un Français à Paris. Sans oublier la deuxième place des danseurs Isabelle Delobel et Olivier Schoenfelder, derrière les champions du monde bulgares de la discipline. Au lendemain du Trophée ÉricBompard, et alors que les leaders du patinage tricolore s’envolent aujourd’hui pour participer à la Coupe de Russie, dès vendredi à Moscou, on peut se demander ce que valent ces résultats. Un exploit majeur qui effacerait le zéro médaille des Jeux Olympiques en février ? Évidemment pas, puisque la concurrence n’était pas au complet, en particulier chez les hommes, où Joubert passera un test bien plus intéressant ce week-end. Pourtant, cette réussite encourageante prouve au moins que sur deux des quatre catégories, la France possède de vrais fers de lance. « À part l’escrime ou le judo, quel sport en France recèle une réelle densité de champions et peut s’appuyer sur une relève permanente ? », interroge Jean-Christophe Simond, l’entraîneur de Joubert. Sur la glace, hormis en Russie ou aux États-Unis, il est devenu difficile de briller partout. « Beaucoup de pays nous envient, insiste Simond, parce que la France a toujours su sortir du lot grâce à quelques individus d’exception. » Depuis près de vingt ans et l’avènement des Duchesnay se sont ainsi succédé les Bonaly, Candeloro, Moniotte-Lavanchy, Anissina-Peizerat, Abitbol-Bernadis et, aujourd’hui, Joubert, tous médaillés mondiaux. Mais briller ne signifie pas gagner. Et quelques-uns de ces champions se sont parfois vus plus beaux qu’ils n’étaient. Candeloro voulait être « le Michael Jordan du patinage », il ne se désigne jamais avec le terme de champion – sans doute parce que le double médaillé de bronze olympique n’a jamais gagné de titres majeurs –, mais celui de « star », illusionné par les fans qui glorifient les patineurs comme s’ils étaient de vraies pop stars. Beaucoup aussi ont délaissé les études, aveuglés par la perspective d’une belle carrière amateurs à monnayer ensuite chez les professionnels. L’un des paradoxes du patinage réside en effet dans la difficulté de dissocier le sport et ses performances des galas, où d’anciennes gloires, voire, sur certaines tournées, des champions actuels, s’exhibent sous les jeux de lumières. Se passionnant autant pour l’une ou l’autre facette, de même que pour les scandales qui ternissent régulièrement son image, le spectateur et la télévision maintiennent aisément la confusion des genres. Pourtant, ce sont bien les résultats qui sanctionnent le niveau d’une discipline. En l’occurrence, doit-on s’inquiéter pour l’avenir du patinage français quand on dissèque ses structures ou les problèmes financiers qui ont gangrené la Fédération française des sports de glace (FFSG) depuis près de dix ans ? Non, a répondu hier, sur le plateau de L’Équipe TV, Didier Gailhaguet, technicien réputé, ancien président de la Fédération et désormais conseiller de Joubert. « À une époque, on a trop voulu concentrer nos efforts – et je m’inclus dedans – sur un ou deux endroits privilégiés. On pourrait aujourd’hui créer un opéra de la glace, avec des petits rats que l’on réunirait de manière ponctuelle pour les confronter, les contrôler, pour qu’ils bénéficient des meilleurs experts nationaux et internationaux. » De belles et rassurantes propositions. CÉLINE LONGUÈVRE JEAN-CHRISTOPHE SIMOND, coach de Joubert, veut pousser les jeunes patineurs à ne pas sacrifier leur parcours scolaire. « Peur pour l’avenir » « LORSQUE JE GAGNE le Trophée Bompard samedi dernier, qu’Alban Préaubert est deuxième, je parle d’une “belle équipe de France”. Cela ne concerne que les garçons et ce n’est pas une illusion. Quand on remonte le fil, on se rend compte qu’il y a toujours eu de bons Français : Giletti, Calmat, Péra, Simond, Candeloro, Millot, Jeannette… Ce sont les résultats des Jeux, ma sixième place à Turin, qui ont donné l’impression du déclin. Mais ça ne correspond pas à notre valeur. Évidemment, notre équipe est très jeune, les couples sont en train d’apprendre, les filles sont dans le creux de la vague. D’ailleurs, je pense qu’il vaudrait mieux ne pas les envoyer en Championnat si elles ne sont pas capables d’assurer un mini- « Concilier études et patinage » mum de difficultés, plutôt que de voir ce qu’on a vu au Bompard (trois des quatre dernières places pour les Françaises). C’est un peu ce qui me fait peur pour l’avenir, y compris chez les garçons où la relève existe pourtant. Avec Alban Préaubert et Yannick Ponséro, qui sont de ma génération, on a été élevés dans la rigueur technique et la richesse de notre Fédération. Mais, depuis SPORT À MATURITÉ PRÉCOCE, mais qui peut se prolonger au-delà des vingt-cinq ans, le patinage éblouit ses acteurs autant que son public. En France, beaucoup se sont bercé d’illusions, délaissant leurs études. À l’image d’un Brian Joubert qui s’est arrêté avant le bac. « Hormis Gwendal Peizerat ou Alban Préaubert, peu de patineurs concilient études et patinage, invective Jean-Christophe Simond, le coach de quelques années, la DTN a oublié cette rigueur ; elle n’oblige plus les juniors, par exemple, à réussir le triple axel. Et comme il y a des problèmes financiers, il n’y a plus de stages d’organisés, alors que cela avait créé pour nous une énorme émulation. On a beaucoup perdu lorsque la Fédération, qui a été riche, a continué de dépenser sans se soucier de son portefeuille. » – C. L. Une Fédération en voie de guérison ? ÉLU PRÉSIDENT DE LA FFSG en juin dernier, Claude Ancelet se veut lucide sur la situation de sa Fédération. Financièrement, l’héritage est lourd, avec un plan de redressement qui traîne depuis 1997 et le déficit record de 8,3 millions d’euros. « La vente de notre siège (votée le 14 octobre dernier) va permettre de rembourser la dixième et dernière échéance et de repartir sur des bases saines », affirme l’expert-comptable de Charleville-Mézières. TÉLÉVISION Estimé à 2,5 millions d’euros l’an dernier, l’immeuble du XVIe arrondissement suscite déjà des propositions supérieures aux 3 millions. « Nous pourrons alors nous donner les moyens pour faire des résultats aux Jeux de Vancouver en 2010, ajoute-t-il. Il faudra tirer les leçons de l’échec de Turin, mais Brian Joubert, Alban Préaubert ou la danse se portent bien. » Pour éviter le zéro pointé olympique, Claude Ancelet souhaiterait « utiliser les compétences existantes tout en apportant du sang neuf à l’encadrement ». Il songe à de jeunes retraités comme Frédéric Dambier, quatrième Européen en 2004 et en 2006, ou Marina Anissina, la championne olympique de 2002, qui a chorégraphié le programme de l’Américain Johnny Weir. De nouvelles têtes qui permettront peut-être d’atténuer les querelles intestines qui ont si souvent pourri l’ambiance du patinage tricolore. – C. L. VOLLEY-BALL VOLLEY-BALL MAGAZINE Un sponsor ravi La télé vers les galas ? SAMEDI DERNIER, pour la première fois, un Français a donc inscrit son nom au palmarès du Trophée Éric-Bompard. Mais la victoire de Brian Joubert n’est pas ce que l’investisseur retient. « Cela ne fait jamais de mal qu’il y ait des champions. On en a besoin. Mais je remarque surtout que l’Audimat depuis huit ans est fort. L’épreuve est retransmise partout dans le monde, y compris en Chine où nous sommes implantés. C’est un support immense. » Satisfait de l’impact télévisuel, Éric Bompard s’intéresse moins au nombre de spectateurs présents à Bercy. « Ça ne me gêne pas du tout que la salle soit vide le vendredi, les programmes courts sont comme des éliminatoires, mais elle était assez bien remplie pour les finales du samedi et presque comble pour le gala, qui représente l’ivresse, la détente et la magie. Un festival lumineux qui attire forcément plus de monde. » Depuis trois ans que l’étape parisienne du Grand Prix porte son nom (succédant au Trophée Lalique), Éric Bompard est un sponsor heureux. « Je suis attaché aux choses qui fonctionnent bien entre elles. Or, le froid, la glace se marient à merveille avec nos cachemires, dit-il. Et je crois nécessaire de soutenir ce sport qui est un des plus difficiles au monde car il est beau. » – C. L. AVEC 18 % DE PARTS DE MARCHÉ le samedi (environ 2 millions de téléspectateurs), contre 16 % le lendemain à l’occasion du gala, c’est bien le programme libre des hommes qui a fait recette sur France Télévisions, lors du Trophée Bompard. « Nous en avons été les premiers surpris », admet Nelson Monfort, le présentateur vedette. Mieux, il rappelle que, « derrière le football, la meilleure audience de l’année 2006 reste le libre messieurs des Jeux de Turin », le 16 février, où 9,3 millions de Français avaient assisté à l’échec de Brian Jou- Rediff. à 11 h 30 MAGAZINE 10.50 Canal + 100 min BASKET France 3 26 min World Match Racing Tour. Aux Bermudes. Canal + Sport 130 min Cartier International Polo. Au Guards Club. VOILE Eurosport 30 min 22.15 Eurosport 30 min FOOTBALL 22.40 Sport + 105 min Ligue des champions. 1 re phase. 5 e journée. Canal + 35 min Rediff. à 23 h 15 Les rencontres de la soirée. Rediff. demain à 19 h Canal+ Sport MAGAZINE 18.45 Hommage à Ferens Puskas. Canal + 115 min Rediff. demain à 17 h 05 Canal+ Sport 21.45 POLO 18.15 Dynamo Moscou (RUS) - Le Mans. ÉMISSION SPÉCIALE Ligue des champions. 1 re phase. 5 e journée. Multiplex. Voir article. 18.15 Foot + 133 min 20.45 Sport + 105 min 17.00 Euroligue H. 1 re phase. 5 e journée. Groupe A. 20.42 FOOTBALL 15.00 Ligue des champions. 1 re phase. 5 e journée. Spartak Moscou (RUS) - Bayern Munich (ALL). Canal + Sport 120 min Ligue des champions 1 re phase. 5 e journée. Levski Sofia - FC Barcelone (152) ; Inter Milan - Sporting Portugal (153) ; Liverpool - PSV Eindhoven (154) ; Valence-Olympiakos (155) ; Chakhtior Donetsk - AS Rome (156). Sport + 90 min « C’est pas sorcier. » Au sommaire : «Roller, skate et BMX : comme sur des roulettes ! » Voir article. FOOTBALL FOOTBALL 10.00 NBA. New Orleans Hornets - Miami Heat. 20.40 Ligue des champions. 1 re phase. 5 e journée. Bordeaux-Galatasaray (TUR). Sport + 105 min « NBA Time » Philadelphia 76ers - Detroit Pistons. BASKET FOOTBALL 08.00 Championnat du monde H. 1 er tour. Poule D. Canada-Serbie. À Sendaï (JAP). TPS Foot 60 min 23.15 « L’agenda équestre. » Equidia 26 min Rediff. à 23 h ÉQUITATION TOUT LE SPORT HOCKEY SUR GLACE 19.45 Coupe du monde de saut d’obstacles. Ligue d’Europe de l’Ouest. 4 e manche. À Stuttgart (ALL). Eurosport 60 min FOOTBALL DOCUMENTAIRE Sport + 135 min 04.30 NBA. Los Angeles Clippers - Seattle Sonics. 20.30 À voir. NBA TV (Sport +) 150 min ZAP Intéressant. 20.30 ESPN Classic 30 min « ESPN Big Fights.Tyson, y’a du lourd. » NASN 150 min BASKET 20.10 Ligue des champions. 1 re phase. 5 e journée. Werder Brême (ALL) - Chelsea (ANG). 01.00 NHL. Buffalo Sabres - Toronto Maple Leafs. France 3 10 min Championnat du Brésil. 36 e journée. Sao Paulo - Atlético Paranaense. l’exploitation économique des patinoires, ouvertes au public sur les créneaux horaires qui pourraient convenir aux patineurs. » Tant qu’une volonté politique ne se manifeste pas, Jean-Christophe Simond est clair sur ce dilemme : « Certains sont passés à côté de belles carrières, mais je suis le premier à orienter un gamin vers les études car on n’a jamais aucune certitude de réussite dans le sport. » – C. L. bert (sixième). Ces deux résultats contredisent les velléités des télévisions de privilégier les galas plutôt que la compétition. Même si Nelson Monfort s’en défend : « Hormis celui de Courchevel, diffusé le 31 décembre, nous ne retransmettons jamais de gala seul, mais toujours précédé d’une compétition. » Il souligne, en revanche, que sa rédaction « tient compte des goûts des spectateurs qui cherchent autre chose que le sport » . Et de citer les musiques ou les costumes. Des éléments très éloignés de la seule performance. – C. L. LA SÉLECTION DE « L’ÉQUIPE » Championnat du monde H. 1 er tour. Poule B. France-Cuba. À Fukuoka (JAP). FOOTBALL Joubert. Y parvenir, selon moi, reste le nerf de la guerre. Il faut ouvrir ce débat avec les ministères des Sports et de l’Éducation nationale. » Vice-champion d’Europe en 1981 et 1982, lui s’est parfois préparé aux États-Unis : « À partir de 15 heures, les gars étaient libres pour s’entraîner, se souvient-il. Chez nous, à l’exception de deux ou trois endroits où ça marche, grâce à des initiatives locales, on se heurte à 20.30 TPS Foot 105 min À ne pas rater. Les cases vertes correspondent aux retransmissions en direct. Ce soir 18 : 30 LA GRANDE ÉDITION > LIGUE DES CHAMPIONS Retrouvez les analyses de notre consultant Angel Marcos. > FOOTBALL PAGE 14 Un multiplex européen CANAL +. 20 h 45. Foot. Ligue des champions (5e journée). POUR LES DEUX dernières journées de la phase de poules de la Ligue des champions, Canal + propose un multiplex sur toutes les rencontres. Ainsi, ce soir, les abonnés pourront suivre en fil rouge Bordeaux-Galatasaray, mais seront transportés sur tous les autres stades dès qu’il y aura un but. Il s’agit d’une nouveauté en Ligue des champions, dictée par les mauvais résultats de Bordeaux et par l’impossibilité pour Canal + de diffuser Lille, qui joue le même jour que Lyon (retransmis par TF 1). « Nous avons fait ce choix, car Bordeaux est d’ores et déjà éliminé de la Ligue des champions, explique Alexandre Bompard, le directeur des sports de Canal +. Et, de toute façon, le match sera visible sans interruption sur Canal + Sport. » Ce multiplex a été autorisé sans peine par l’UEFA. « Nous avons simplement informé Team (l’agence qui gère les droits de la Confédération européenne) de notre volonté de le Roller, skate et gravité FRANCE 3. 17 heures. Mag. C’est pas sorcier . 26’. DÉFIER LES LOIS de la gravité, les adeptes de roller, skate et BMX savent le faire ; les comprendre, c’est autre chose. Le magazine C’est pas sorcier a donc décidé de s’intéresser, de plus près, à ces sports prisés par son jeune public. Force d’inertie, principe d’action-réaction ou énergie cinétique sont expliqués à l’aide des figures habituelles des sports de rue : « switch ollie », « flip »… Une leçon de choses sympa à regarder pour les jeunes accros de la rampe. Mais malgré les démonstrations de champions comme Marc Haziza ou Taïg Khris, pas sûr qu’ils échappent à ce principe fondamental et parfois douloureux : « La terre exerce sur les corps une force qui les attire vers elle. » – F.-G. L. HOMMAGE À PUSKAS SUR TPS FOOT. – Dans le cadre de la case hebdomadaire qu’elle réserve aux programmes de Real Madrid TV, TPS Foot diffuse ce soir, à 18 h 45, une émission spéciale (rediffusée à 23 heures) consacrée à Ferenc Puskas, disparu samedi dernier à l’âge de soixante-dix-neuf ans. Ce document propose notamment vingt-six minutes de la finale de la Coupe d’Europe des clubs champions de 1960, à Glasgow, où le « Major galopant », auteur d’un quadruplé, fut l’artisan du triomphe du Real Madrid face à l’Eintracht Francfort (7-3). faire à titre exceptionnel, poursuit Bompard. Cela n’a pas posé de problème. » Canal + aura donc une soirée vivante, avec l’attrait de la nouveauté. Reste que la chaîne cryptée aurait préféré pouvoir diffuser un club français susceptible de se qualifier pour les huitièmes de finale… Mais c’est TF 1 qui bénéficie du premier choix et qui dicte sa loi. Même si le groupe Canal + peut proposer tous les matches en paiement à la séance sur Foot +. ÉTIENNE MOATTI L’ÉQUIPE TV 6. Édition du matin. 10. Édition de la journée. 11. Question de sport. « Le patinage français vit-il dans l’illusion ? » (rediff à 14. et 16.). 18.30 La Grande Édition. 21. Édition de la nuit. 3. Un jour avec… Michaël Llodra. INFOSPORT 6. La Matinale Sport. 10. Le Journal en continu. 18. La Grande Heure. LE COIN DES RADIOS France Info. À .8 et à .38 de chaque heure, chronique sportive. 5.35 et 6.45 RTL. Sports. 5.48 Europe 1. Journal des sports. 5.50 et 6.40 France Inter. Journal des sports. 7.40 Europe 1. Sports. 16. RMC. DKP. 18. Sud Radio. Rugby & Compagnie. 18.53 RTL. Mégasports. 19. RMC. Luis attaque. 19.30 RMC. Le 30’ d’RMC Sport. 20. RTL. RTL Foot. 20. RMC. Intégrale Foot. 20. Europe 1. Europe Sport. 23. RMC. After Foot. MERCREDI 22 NOVEMBRE 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge BRIAN JOUBERT avoue son inquiétude sur la formation technique de ses héritiers. Bleu À Bercy, samedi, Isabelle Delobel et Olivier Schoenfelder (ici lors du gala) ont présenté leurs nouveaux programmes lors du Trophée Éric-Bompard. Ils ont terminé à la deuxième place de l’épreuve de danse. (Photo Jean-Marc Pochat) Jaune Rouge Jaune Vous avez regardé Questions de sport sur L’Équipe TV ou vous nous avez lu. Faites-nous part de vos réactions. Vos contributions ne peuvent que faire avancer le débat. Dès aujourd’hui, sur www.lequipe.fr, elles vont faire l’objet d’un volet interactif. Notre adresse mail : qdslequipe.fr. Noir Bleu Noir D’ACCORD ? PAS D’ACCORD ? 15 Bleu Rouge Noir Jaune VOLLEY-BALL CHAMPIONNAT DU MONDE HOMMES (1 er tour, 4e journée) FRANCE - ALLEMAGNE : 1-3 Les Bleus grillent leur joker La France a gâché, face à l’Allemagne, son exploit de dimanche contre le Brésil. Elle doit vaincre Cuba pour croire au dernier carré. FUKUOKA – (JAP) Le chiffre de notre envoyé spécial 31 Soit le faible pourcentage (31,33 % exactement) de réceptions parfaites réalisées par les Français hier. Ce qui souligne la qualité du service allemand. HIER Brésil - Allemagne (6 heures) France - Cuba (8 heures) Grèce - Australie (10 heures) DEMAIN Repos. DÉJÀ JOUÉS : Brésil - Cuba, 3-1 ; France - Grèce, 3-1 ; Allemagne - Aus- Des Bleus crispés Ctr. 4 1 3 3 1 12 Fautes : 27 dont 15 au service. Entraîneur : S. Moculescu Arbitres : MM. Nastase (ROM) et Hobor (HON). Spectateurs : 916 En gras les six de départ, passeur (p), libero (l), capitaine (c). FRANCE - CUBA (5e journée) AUJOURD’HUI, 16 HEURES (8 heures, heure française), MARINE MESSE, À FUKUOKA (Sport +) CUBA : 1 Y. Sanchez (2 m, 21 ans) ; 2 Aldazabal (1,93 m, 30 ans) ; 4 Portuondo (1,96 m, 23 ans) ; 8 Pimienta (2,04 m, 30 ans, cap.) ; 9 B. Sanchez (2,06 m, 20 ans) ; 13Simon (2,06m, 19 ans) ; 15 Camejo(2,07m, 20 ans) ; 16 Corrales (2,01m, 24 ans) ; 17Dominico(2,05m, 29 ans) ; 18 Diaz(1,96m, 21ans).Libero: 3J.L. Sanchez(1,97m, 21 ans). Entraîneur : R. Garcia. TOUS SPORTS Le CNOSF gagne contre Leclerc riété des marques Olympique et Jeux Olympiques] en se plaçant délibérément dans le sillage de l’olympisme pour profiter astucieusement de l’image d’excellence du mouvement olympique (...), pour en tirer avantage et sans bourse délier ». La notion de « parasitisme » retenue par la cour pour ordonner, en outre, la radiation des marques « Olymprix » sous astreinte et en interdire l’usage était sans précédent dans l’histoire du mouvement sportif français. Cette décision faisait l’objet d’un troisième pourvoi en cassation. La chambre commerciale, financière et économique de la Cour de cassation l’a rejeté, assortissant sa décision d’une somme de 2 000 euros à verser par Leclerc au CNOSF et mettant ainsi un terme définitif à ce dossier. – P. I. LAMOUR DÉBOUTÉ EN APPEL. – La cour d’appel de Nancy a confirmé la décision prise le 12 juin dernier en première instance par le tribunal de grande instance de Nancy qui avait relaxé Pascal Marry, ancien cadre technique salarié de la Fédération d’équitation et fonctionnaire en disponibilité. Le ministre des Sports, Jean-François Lamour, et le ministère de la Justice s’étaient émus de propos tenus par lui le 1er octobre 2005. Pascal Marry avait comparé l’arrêté de retrait d’agrément pris par Jean-François Lamour à l’encontre de la Fédération d’équitation (pour statuts non conformes à la loi Lamour 2003) à celui du maréchal Pétain concernant la Fédération de rugby à XIII. Face à cette évocation de la France de Vichy, le tribunal avait jugé en juin la citation frappée de nullité et les faits prescrits. Le ministre a été débouté de sa constitution de partie civile et de l’ensemble de ses demandes. – P. I. BRÉSIL - AUSTRALIE : 3-0 (25-19, 25-19, 25-23) BRÉSIL : Ricardo (cap., 1) ; André Heller (10) ; Giba (8) ; André (6) ; Gustavo (7) ; Dante (3). Libero : Sergio. Puis : Marcelinho ; Murilo (6) ; Anderson (1) ; Samuel (5) ; Rodrigao (1). Entraîneur : B. Rezende (dit Bernardinho). AUSTRALIE : Aldermann (3) ; Howard (13) ; Hardy (cap., 7) ; Campbell ; Yudin (5) ; Carroll (10). Libero : De Salvo. Puis : Grant ; Panagopka (1). Entraîneur : R. Borgeaud. FUKUOKA. – L’Allemagne de Hübner – ici face au block français composé de Granvorka (à gauche) et Kieffer – a infligé sa première défaite à la France. (Photo Pierre Lablatinière) 16-17, 22-25), les Allemands pouvaient entamer une ronde sympathique et enjouée. Aujourd’hui, ils joueront la tête du groupe face au Brésil. De son côté, l’équipe de France devra espérer une victoire des champions du monde et battre Cuba pour arriver au deuxième tour relativement sereine (voir le point). Elle en est évidemment parfaitement capable, à condition de refuser de baisser la tête dans les moments difficiles et, surtout, de ne pas céder à la précipitation sur les ballons de relance. Bref, de ne pas se prendre pour ce qu’elle n’est pas et ne sera sans doute jamais : une formation qui peut se contenter de l’à-peu-près dans sa construction offensive, comme l’Italie, la Russie ou… l’Allemagne. Franchement, ces Bleus-là nous doivent une revanche. GUILLAUME DEGOULET ILS ONT DIT Stelian MOCULESCU (entraîneur de l’Allemagne) : « Nous avons montré beaucoup de caractère. C’est ainsi que nous devons jouer. Je suis d’autant plus satisfait que nous avions mal débuté. Nous nous sommes libérés progressivement. Le Brésil ? Ce sera du 50-50 ! » Ralph BERGMANN (contreur allemand) : « Nous sommes devenus meilleurs au fil du match. C’est étrange mais l’équipe a commencé le stress au ventre. Nous avons essayé de rester positifs après la première manche et puis voilà ! » – G. De. « On a oublié notre passé » Onze qualifiés connus FRANTZ GRANVORKA estime que les Bleus doivent revenir aux valeurs qui ont fait leur force. FUKUOKA – (JAP) de notre envoyé spécial LE VISAGE de Stéphane Antiga, creusé et fermé, en dit long sur les tourments qui l’ont agité tout au long du match. Il a peu de mots pour décrire son impuissance, celle des siens. « L’équipe de France n’a jamais de matches faciles, entame le réceptionneur. Elle sait très bien qu’elle doit batailler longtemps, s’accrocher, défendre, s’appuyer sur sa réception pour user et décourager ses adversaires. C’est avec cette méthode que nous avons toujours poussé les meilleurs à la faute. Alors, il ne faut pas se cacher la face : depuis le début du Championnat, nous n’avons réussi qu’un bon match dans ce domaine, c’était contre le Brésil (3-1). » Sur le thème, Frantz Granvorka, un autre ancien, rappelle quelques fondamentaux. « On a oublié notre passé, notre fonds de commerce, affirme-t-il, moins abattu que son partenaire. Là où on était capable de tenir le ballon au milieu, de défendre pour reconstruire, on s’est éparpillé. Même s’il ne faut pas discuter la performance des Allemands. On a voulu être trop parfait en attaque et l’on s’est trompés. Le contexte, l’Allemagne demandaient de la patience, ce qui, d’ordinaire, est notre qualité. Malheureusement, nous n’avons montré aucune continuité dans le jeu. » « Pas le temps de pleurer » Il n’y a aucun dépit chez le pointu français, seulement un sens aigu de l’analyse : « Plus on dure dans un match, plus on sait attendre, plus nous sommes gênants pour l’adversaire. Et chacun dans son rôle, pas en ordre dispersé. Je me dis que l’on n’a pas fait un match si mauvais que ça, que cela fait partie des aléas d’un Championnat du monde et qu’il est dif- ATHLÉTISME ficile de croire que l’on va remporter tous les matches de poule. » La défaite sonne davantage comme un avertissement sur la philosophie du jeu qu’il va falloir retrouver. « Chacun, souligne Loïc Le Marrec, a assez de vécu pour ne pas tout remettre en cause après un revers. Je ne sens pas le groupe spécialement défait. Après notre mauvais match contre l’Australie, tout le monde s’était remis en question pour la victoire que l’on sait face au Brésil. Je ne suis pas inquiet avant de retrouver Cuba. » Il y a bien quelques inconsolables comme Guillaume Samica : « Cette défaite est stupide. On s’est un peu forcés et nous n’avons pas avancé. » Comme si le rôle du favori, une nouvelle fois, pesait trop lourd sur les épaules françaises. « Favori ou pas, nous savons que la marge de manœuvre est étroite, reprend Stéphane Antiga. Moi, je suis abattu, déçu de ma propre performance mais nous n’avons pas le temps de pleurer. Il faut regarder en face, vers Cuba. Avoir, encore, à l’esprit que ce que nous proposons depuis le début de la compétition est insuffisant. » Frantz Granvorka enfonce le clou : « J’espère que tout le monde va avoir des regrets après ce match. Il faut vivre avec pour se relever. Bien visualiser cette rencontre face à l’Allemagne, ne pas oublier encore que l’on a perdu notre première place, gâché probablement une chance importante d’aller en demi-finale. Mais ce qui compte maintenant est ce qui nous attend. Et j’espère que l’on a bien compris qu’il n’y avait pas trente-six méthodes. » Retrouver ce passé qui, de tout temps, a animé les aventures françaises. « Tout simplement aller au combat, positive enfin Stéphane Antiga, avec des armes déjà éprouvées : l’agressivité, la patience et l’envie de défendre. » LAURENT MOISSET FOOT US DOPAGE La Fédération allemande a porté plainte contre le célèbre manager, au centre d’une possible filière de dopage. 2003-2004, lors de sa collaboration avec Springstein, il ne risquerait qu’une suspension. Hermens, leur agent, est, lui, suspecté d’avoir organisé leurs contacts avec le docteur Peraita. Selon la Süddeutsche Zeitung, Peraita travaillerait à Madrid avec le docteur Merino, expert sanguin qui fut avec le docteur Fuentes à l’origine du scandale « Puerto ». Excompagne de Schumann, la sauteuse en hauteur allemande Amewu Mensah, contrôlée positive à l’oxandrolone (anabolisant) en juin 2001 (et suspendue jusqu’en juillet 2003), avait reconnu s’être fournie en produits auprès du docteur Peraita, qu’elle avait consulté sur les conseils de son agent, Jos Hermens. Selon la Süddeutsche Zeitung, le premier manager mondial, qui préside aux trajectoires de 120 athlètes, dont les Éthiopiens Gebreselassie et Bekele ou, jadis, les Russes Privalova et Masterkova, serait au centre de cette filière de dopage. C’est sa société, Global Sport Communication, organisatrice notamment des meetings de Hengelo, Shanghai et Mexico, qui aurait ainsi payé tous les frais, y compris médicamenteux, des athlètes à Madrid. « Je crois effectivement que Nils Schumann et Grit Breuer sont allés voir Peraita, ils avaient un bon contact avec lui, et trois ou quatre autres athlètes y sont allés, a expliqué Hermens à l’agence sportive allemande SID. Mais je n’ai rien fait d’interdit. J’ai beaucoup fait pour les athlètes et je ne suis pas le manager du dopage. » Dans le Tagesspiegel d’aujourd’hui, l’agent reconnaît néanmoins que travailler avec Springstein, entraîneur de Krabbe quand elle fut contrôlée positive elle aussi en 1992, était « une erreur ». « Je savais qu’il travaillait à la limite et même qu’il allait au-delà, mais je n’ai pas réagi comme j’aurais dû le faire, précise-t-il. Mais, pendant toute ma carrière, je me suis occupé de 500 athlètes différents et je ne peux pas contrôler tout ce qu’ils font. » – N. H. CHRISTIAN OLSSON AMBITIEUX. – Ayant réussi à conserver son titre européen l’été dernier à Göteborg, le Suédois Christian Olsson est ambitieux pour cet hiver. « Il espère battre le record du monde en salle du triple saut (17,83 m par le Cubain Urrutia et lui-même) », indique son manager, Daniel Wessfeldt. Pour cela, Olsson a choisi d’aller se préparer sous le soleil de Brisbane, en Australie. Il effectuera sa rentrée le 27 janvier à Glasgow. L’idée d’une coopération avec le recordman du monde de la spécialité (18,29 m), Jonathan Edwards, n’est pas abandonnée. Le Britannique devrait venir conseiller le champion olympique pour quelques séances le printemps prochain. DU PENTATHLON POUR HELLEBAULT.– La championne d’Europe belge de la hauteur Tia Hellebault a confirmé qu’elle entendait disputer cet hiver le pentathlon des Championnats d’Europe en salle (2-4 mars à Birmingham). Une décision motivée par le plaisir et qui ne préjuge en rien d’un retour à l’heptathloncet été. Elle effectuera d’ailleurs sa rentrée cet hiver par un concours de hauteur le 27 janvier à Bruxelles. MERCREDI 22 NOVEMBRE 2006 LA DERNIÈRE journée du premier tour, aujourd’hui, délivrera les cinq derniers visas encore en jeu pour la deuxième phase, puisque onze équipes ont déjà assuré leur avenir dans la compétition. Le groupe B, celui où évolue l’équipe de France, est le seul où l’on connaît déjà les quatre qualifiés : l’Allemagne, le Brésil (tenant du titre), la France et Cuba. Face à Cuba – qui peut prétendre au mieux à la deuxième place –, la France doit s’imposer si elle veut encore croire aux demi-finales (voir formule). En cas de victoire du Brésil face à l’Allemagne invaincue, alliée à un succès français contre Cuba, la première place serait attribuée au ratio de points. Les Bleus, moins bien pourvus dans ce domaine que leurs deux rivaux après les quatre premières journées, devraient créer de gros écarts face aux Cubains pour envisager une première place qui semble cependant bien hypothétique. Alors que les Allemands n’ont pas vraiment à craindre cette dernière journée (une défaite ne serait pas catastrophique, une victoire, en revanche, un bonus exceptionnel), les Brésiliens n’ont, eux, plus le droit à l’erreur. Une défaite les écarterait en effet quasi définitivement du dernier carré. Les sept autres équipes qualifiées sont la Pologne, le Japon (groupe A), la Bulgarie, l’Italie (groupe C), la SerbieMonténégro, la Russie et le Canada de Glenn Hoag, ancien mentor du Paris Volley et ex-entraîneur adjoint des Bleus (groupe D). – L. M. ZOBO-LEBAY À TOURS. – Libéré de ses engagements par le PAOK Salonique (GRE), comme les autres joueurs étrangers, en raison de difficultés financières, le pointu international français Gabriel Zobo-Lebay (27 ans, 1,95 m) s’est engagé avec Tours pour remplacer Sébastien Ruette, indisponible pour le reste de la saison en raison de problèmes vasculaires à la main droite. Toujours en Grèce, Zobo-Lebay et Tours se sont mis d’accord, même si le contrat ne sera signé que dans le courant de la semaine. L’ex-Montpelliérain ne pourra cependant pas disputer la Ligue des champions car il avait été inscrit sur la liste de joueurs du PAOK en Top Teams Cup (la 3e Coupe d’Europe), compétition qui ne débute qu’à… la mi-décembre. Le TVB semble donc clairement privilégier le Championnat de France. Par ailleurs, le libero espagnol du TVB, Alexis Valido, passera demain une IRM pour déterminer la nature d’une douleur récurrente au genou. – B. B. NFL Chicago brille, Pittsburgh tremble Hermens, agent troublant « NOTRE FÉDÉRATION ne fait pas que parler de la tolérance zéro en matière de dopage, elle la met en pratique. » Clemens Prokop, le président de la Fédération allemande (DLV), a mis les pointes dans le plat, lundi, en convoquant, d’ici une semaine, Grit Breuer et Nils Schumann devant sa commission antidopage et en portant plainte contre le docteur espagnol Miguel Angel Peraita et l’agent néerlandais Jos Hermens. Les deux procédures sont liées au procès du sulfureux entraîneur Thomas Springstein, condamné en mars dernier par le tribunal de Magdebourg à seize mois de prison avec sursis pour avoir dopé une athlète mineure. En septembre, la DLV a eu accès aux éléments de ce dossier judiciaire. Notamment les échanges d’e-mails entre Springstein et Peraita sur l’« anabo-entraînement ». Coachés par Springstein (durant toute sa carrière pour Breuer, sa compagne, en 2003-2004 pour Schumann), la double championne d’Europe du 400 m (1990-1998) et le champion olympique du 800 m (2000) devront s’expliquer sur des « infractions à la réglementation sur l’utilisation de médicaments ». En théorie, si le dopage est prouvé, la retraitée Breuer pourrait perdre ses médailles jusque huit ans en arrière, donc depuis 1998. Elle a fait savoir par son avocat, hier, qu’elle n’avait « rien à se reprocher » et qu’elle « ne laisserait pas la Fédération allemande détruire sa réputation ». Schumann ayant été blessé en LE POINT La saison de football américain entame sa dernière ligne droite, avec son plein de surprises et de déceptions. Le point à six journées de la fin. SAN ANTONIO – de notre correspondant LES TOPS CHICAGO BEARS. – Meilleure défense du Championnat avec 12 points concédés par match, les Bears 2006-2007 sont une machine à freiner l’adversaire avec un œil sur l’horloge pour bien gérer la possession de balle. Le jeu offensif n’est pas sensationnel, et même si le quarterback Rex Grossman (18 TD, 11 int., 2 214 yards) a montré quelques signes d’inexpérience, il est en course pour battre l’historique record de touchdowns du club. La route du Superbowl risque fort de passer par Windy City. PEYTON MANNING. – Les années passent et se ressemblent pour le maître à jouer des Indianapolis Colts, une fois encore lancé pour mettre la main sur le trophée de MVP pour la troisième fois en quatre ans. Un honneur individuel auquel Peyton Manning (20 TD, 5 int., 278,1 yards de moy., et le meilleur rating de la NFL avec 100,5 pts) ne porte pas un regard, obsédé par la conquête de ce Superbowl qui se refuse toujours à lui et ses coéquipiers. Longtemps invaincus, les Colts (9 v.-1 d.) se sont inclinés le dernier week-end à Dallas, enterrant pour de bon la distraction inutile de la saison parfaite. Un pas en arrière pour mieux repartir en avant et enfin décrocher un titre attendu depuis deux ans. NEW ORLEANS SAINTS. – Les belles histoires sont nombreuses cette saison, mais aucune n’est aussi forte que le retour des New Orleans Saints. La ville dévastée par l’ouragan Katrina se remet doucement debout, portée par cette équipe de l’espoir. À sa tête, Sean Payton, aujourd’hui favori pour être nommé entraîneur de l’année, alors même que les Saints (6-4) restent sur trois défaites en quatre matches. Le QB Drew Brees livre une saison fantastique (17 TD, 10 int., 3 114 yards), et l’excitation générée par le rookie Reggie Bush a fait le reste. Ces Saints ont su ramener la confiance à toute une région qui en avait bien besoin. LES FLOPS PITTSBURGH STEELERS. – La chute est brutale pour les champions en titre. Après avoir célébré leur premier Superbowl en vingt-six ans et enregistré avec bonheur le retour miraculeux de leur quarterback, Ben Roethlisberger, après son grave accident de moto, les Steelers n’ont jamais retrouvé leur rythme ni leur défense. Jérome Bettis s’en est allé et avec lui un gros morceau de l’âme de ce club. Résultat, le champion (5 v.-5 d.) est en passe de ne pas pouvoir défendre son titre. MIAMI DOLPHINS. – Annoncés par plusieurs publications sérieuses comme l’un des favoris au prochain Superbowl, disputé dans leur propre stade, les Floridiens se sont vus trop beaux trop vite. L’entraîneur, Nick Saban, n’écoute plus les rumeurs annonçant son départ. Après un début de saison catastrophique (1-6), les Dolphins ont remporté leurs trois dernières sorties derrière une défense qui est la seule satisfaction de la saison. Un retard à l’allumage probablement conclu par la même sanction que l’an passé : l’absence de place en play-offs. DONOVAN McNABB. – La saison du quarterback Philadelphie Eagles s’est terminée dimanche contre les Titans. Et avec lui, celle de son équipe. Victime d’une rupture des ligaments croisés du genou droit, McNabb doit maintenant se battre pour effectuer son retour la saison prochaine. Le coup de grâce pour cette équipe bien difficile à cerner après la déprimante saison écoulée, car McNabb (18 TD, 6 int., 264 yards par match) livrait une des meilleures saisons de sa carrière. Les fâcheuses inconstances des Eagles les plongeant dans un océan d’incertitudes à l’entame de la dernière ligne droite, avec 5 victoires et autant de défaites. OLIVIER PHEULPIN RÉSULTATS 11e JOURNÉE (match du lundi). – Jacksonville - NY Giants 24-10. Classements. AFC Est : 1. New England, 7 v.-3 d. ; 2. NY Jets 5-5 ; 3. Buffalo et Miami 4-6. AFC Nord : 1. Baltimore, 8-2 ; 2. Cincinnati, 5-5 ; 3. Pittsburgh, 4-6 ; Cleveland, 3-7. AFC Sud : 1. Indianapolis, 9-1 ; 2. Jacksonville, 6-4 ; 3. Tennessee et Houston, 3-7. AFC Ouest : 1. San Diego, 8-2 ; 2. Denver, 7-3 ; 3. Kansas City, 6-4 ; 4. Oakland, 2-8. NFC Est : 1. NY Giants et Dallas, 6-4 ; 3. Philadelphie, 5-5 ; 4. Washington, 3-7. NFC Nord : 1. Chicago, 9-1 ; 2. Green Bay et Minnesota, 4-6 ; 4. Detroit, 2-8. NFC Sud : 1. Carolina et La Nouvelle-Orléans, 6-4 ; 3. Atlanta, 5-5 ; 4. Tampa Bay, 3-7. NFC Ouest : 1. Seattle, 6-4 ; 2. San Francisco, 5-5 ; Saint-Louis, 4-6 ; 4. Arizona, 2-8. PAGE 15 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Pujol (p) Kieffer Granvorka Antiga (c) Samica Vadeleux Exiga (l) Le Marrec (p) Hardy-Dessources Castard Kilama Kapfer TOTAL Fautes : 25 dont 11 au service. Entraîneur : P. Blain 3 CUBA - GRÈCE, 3-2 (25-19, 20-25, 25-22, 21-25, 15-12) CUBA : Diaz (2) ; Portuondo (20) ; Pimienta (cap., 4) ; B. Sanchez (9) ; Corrales (28) ; Dominico (15). Libero : J.-L. Sanchez. Puis : Y. Sanchez ; Aldazabal ; Camejo (1). Entraîneur : R. Garcia. GRÈCE : Kournetas ; Christofidelis (20) ; N. Roumeliotis (cap., 14) ; Smaragdis (1) ; Pantaleon (16) ; Lappas (15). Libero : Stefanou. Puis : Prousalis (2) ; Andreadis (6) ; Kravarik (2). Entraîneur : K. Charitonidis. Bleu 1 ALLEMAGNE LA FORMULE. – Les quatre premiers de chaque groupe accèdent au deuxième tour, conservant les points acquis contre les autres formations qualifiées de son groupe. En cas d’égalité, les équipes sont d’abord départagées par le ratio points marqués/points encaissés, puis éventuellement par le ratio sets gagnés/sets perdus. Le groupe A croise avec le groupe D (groupe E, à Sendai) ; le groupe B croise avec le groupe C (groupe F, à Hiroshima). Les deux premiers des groupes E et F accèdent aux demi-finales (2 décembre, à Tokyo). Horaires en heure française. Pour l’heure locale, ajouter huit heures. Jaune Rouge Jaune Et c’est bien dommage, aurait-on envie de répondre. Car comment expliquer cette brutale panne de courant au cœur de la deuxième manche ? Ses joueurs menaient tranquillement 17-13 et jusqu’alors Frantz Granvorka (7 pts au 1er set) et Guillaume Samica (7 pts aussi) avaient joliment posé les fondations de la maison. Le toit devait pourtant leur tomber sur la caboche quelques instants plus tard (21-25) : la réception venait de flancher (voir le chiffre). Il y eut bien des sursauts, des refus de soumission. Dans le troisième acte, le passage arrière de Florian Kilama au relais de son capitaine Stéphane Antiga, apparu essoufflé offensivement, ainsi que le métier de Kieffer au block offrirent un retour inespéré (16-20, 24-23) et trois balles pour passer devant. En vain. Moins en verve que les jours précédents, Granvorka attaqua dehors, avant qu’Antiga, de retour pour les derniers points, ne se fasse bloquer. Menés deux manches à une, les Français n’avaient pourtant aucune raison de paniquer : dans ce genre de match où l’équipe adverse sert le plomb, le temps finit par jouer en votre faveur car les fautes s’accumulent. Et puis, après tout, cette équipe en avait vu d’autre, cet été, en Ligue mondiale ! Mais, visiblement, la crispation, ce vieux sentiment poisseux dont on pensait les Bleus définitivement débarrassés avait fini par trouver une place sur le terrain. Dans ce contexte, les entrées délicates du passeur Loïc Le Marrec et du pointu Ludovic Castard ne changèrent rien à l’affaire. Un ultime spasme plus tard (10-17, 25-22 (26’) ; 21-25 (26’) ; 26-28 (29’) ; 22-25 (27’) Pts Att. Aces. Ctr. Pts Att. Aces 1 1/2 Tischer (p) 7 3/3 8 7/12 1 Hübner 6 4/9 2 18 15/32 3 Schöps 4 1/8 3 6 6/25 Andrae 16 14/32 1 20 16/27 2 2 Popp 17 14/22 9 6/11 2 1 Bergmann 11 8/12 Kröger (l) 1 1 Dehne (p) (c) Walter 4 4/9 Pampel 14 11/20 2 0 0/1 Siebeck Kromm 67 55/119 4 8 TOTAL 75 55/106 8 APRÈS DIX ANNÉES de procédures, le Comité national olympique et sportif français a obtenu gain de cause dans le bras de fer qui l’opposait au groupement d’achats Édouard Leclerc. L’affaire remonte à 1996. Le CNOSF avait attaqué Leclerc en justice pour utilisation à plusieurs reprises du terme « Olymprix », seul ou accompagné des termes « transporteur officiel des Olymprix » sur ses chariots. Après une cascade de procédures, la cour d’appel d’Orléans, statuant sur un deuxième renvoi après cassation, avait donné raison au CNOSF en juillet 2004. Leclerc avait été condamné à verser au CNOSF 1 million d’euros de dommages et intérêts pour usage abusif de signes et appellation olympiques. La cour avait estimé que les activités du groupement d’achat « usurpent [la noto- Cuba - Grèce ................................... 3-2 Brésil- Australie ............................. 3-0 France - Allemagne ....................... 1-3 Classement : 1. Allemagne, 8 pts ; 2. Brésil et France, 7 ; 4. Cuba, 6 ; 5. Australie et Grèce, 4. AUJOURD’HUI comme en connaissent décidément souvent les formations qui affrontent l’équipe de France, ou bien doiton lire ici la preuve que les Bleus sont toujours plus à l’aise quand on ne les attend pas ? « Je l’ignore, répond Blain. Ça, il faut le demander aux joueurs. Je ne suis pas dans leur tête. » tralie, 3-1 ; Brésil- Grèce, 3-0 ; France Australie, 3-1 ; Allemagne - Cuba, 3-0 ; Cuba - Australie, 3-0 ; Allemagne Grèce, 3-0 ; France - Brésil, 3-1. GROUPE C (à Nagano). – HIER : Bulgarie - Iran, 3-0 (25-19, 25-18, 25-23) ; Rép. tchèque - Venezuela, 3-0 (25-20, 25-14, 25-19) ; Italie - ÉtatsUnis, 3-1 (22-25, 25-17, 25-22, 25-18). Classement : 1. Bulgarie, 8 pts ; 2. Italie, 7 ; 3. Rép. tchèque et Venezuela, 6 ; 5. États-Unis, 5 ; 6. Iran, 4. AUJOURD’HUI : Bulgarie Rép. tchèque (6 heures) ; États-Unis Iran (8 heures) ; Venezuela - Italie (10 heures). DEMAIN : Repos. GROUPE D (à Sendai). – HIER : Canada - Tunisie, 3-2 (25-15, 27-29, 21-25, 25-21, 15-13) ; Serbie-Monténégro - Corée du Sud, 3-1 (25-22, 23-25, 25-21, 25-18) ; Russie Kazakhstan, 3-0 (25-16, 25-18, 25-18). Classement : 1. Serbie-Monténégro, 8 pts ; 2. Russie et Canada, 7 ; 4. Corée du Sud et Tunisie, 5 ; 6. Kazakhstan, 4. AUJOURD’HUI : Kazakhstan - Tunisie (6 he ur es ) ; C an ada - S e rb i e Monténégro (8 heures) ; Corée du Sud Russie (10 heures). DEMAIN : Repos. Noir Bleu Noir SUR LE TARAFLEX déserté de l’immense Marine Messe de Fukuoka, Stéphane Antiga, Guillaume Samica et Philippe Blain discutent, la mine sombre. De temps en temps, l’un d’eux jette un regard incrédule vers le lumineux tableau d’affichage qui surplombe le terrain. 3-1 pour l’Allemagne. Comment les Bleus ont-ils pu en arriver là, alors que deux jours plus tôt, ils terrassaient le grand Brésil avec un panache époustouflant ? Comment ont-ils pu laisser échapper cette rencontre face à l’Allemagne qui leur offrait une occasion en or de terminer en tête du premier tour, leur assurant ainsi un droit à l’erreur en deuxième semaine, à Hiroshima ? Comment les joueurs de l’équipe de France ont-ils pu courber l’échine après avoir empoché le premier set (25-22) le plus sérieusement du monde ? À toutes ces interrogations, Philippe Blain, le sélectionneur national, peine à répondre. Il invoque, à juste titre, la grande qualité du service germanique et ces trois coups de poignard au service plantés par le pointu Jochen Schöps en fin de deuxième set (21-22 ; 21-25). Puis parle de la nécessité de penser tout de suite à Cuba, qui s’annonce déjà comme une rencontre particulièrement crispante, aujourd’hui. « Nous n’avons pas le temps d’être abattus. La compétition ne nous le pardonnerait pas. Nous avions pourtant bien débuté le match contre les Allemands, mais nos erreurs offensives au milieu du deuxième set leur ont rendu confiance. Ils ont lâché le bras au service et notre réception ne nous a pas permis de développer notre jeu par le centre. » À eux deux, Oliver Kieffer, finalement jugé apte par le staff médical, et Romain Vadeleux n’ont en effet inscrit que dix-sept points, soit autant que le total réalisé par le seul Parisien face au Brésil… Derrière ce constat chiffré, une évidence saute aux yeux : la réception a, par moments, failli. « Il faut aussi accepter, parfois, que l’adversaire joue mieux que vous. Cela fait partie du sport et sur un tournoi aussi long, c’est inévitable », estime Blain. Toujours invaincue après quatre matches, l’Allemagne laisse perplexe toutefois. Fondamentalement, la Mannschaft ne semble guère éloignée de celle qui avait été terrassée début novembre au Tournoi de France (3-0) par les Bleus ou même, quelques années auparavant, chez elle, lors de l’Euro 2003 (3-1). A-t-elle simplement vécu un jour faste (8 aces sur 99 tentatives), FRANCE GROUPE A (à Saitama). – HIER (4e journée) : Chine - Égypte, 3-2 (22-25, 22-25, 32-30, 25-20, 18-16) ; Pologne - Porto Rico, 3-0 (25-22, 25-22, 25-23) ; Japon - Argentine, 3-1 (25-16, 22-25, 27-25, 27-25). Classement : 1. Pologne, 8 pts ; 2. Japon, 7 ; 3. Chine, 6 ; 4. Argentine, Porto Rico et Égypte, 5. AUJOURD’HUI (5e et dernière journée) : Chine - Porto Rico (5 heures) ; Argentine - Égypte (7 heures) ; Japon - Pologne (10 heures). DEMAIN : Repos. GROUPE B (à Fukuoka) 16 TENNIS MOTO FEDERER NE LÂCHE RIEN. – Le bon roi Roger n’aime pas non plus perdre en exhibition : dans le gymnase olympique de Séoul bondé, jouant pour une bourse tenue jalousement secrète par les organisateurs, Federer n’a pas laissé sa chance hier à son dauphin officiel, Rafael Nadal (6-3, 3-6, 6-3). Badin, le Suisse a même interrompu la rencontre pour revoir sur écran un point exceptionnel de l’Espagnol s’envolant dans les airs pour planter un smash magistral. INTERCLUBS FÉMININS : LE RACING CHAMPION DE FRANCE. – Le Lagardère Paris Racing (ex-Racing Club de France) a remporté le week-end dernier le titre féminin de champion de France par équipes en battant en finale le TCM Denain (4-1). Seule Youlia Fedossova s’est inclinée (contre la Luxembourgeoise Anne Kremer), les quatre autres simples étant remportés par Stéphanie Cohen-Aloro, Selima Sfar, Alizé Cornet et Camille Pin. TAEKWONDO TOURNOI DE PARIS : EPANGUE FORFAIT. – Insuffisamment remise de sa blessure à la main gauche, Glawdys Epangue, médaillée d’argent des Championnats du monde en – 67 kg, ne sera pas aligné e, ce w ee k- end , au T our no i international de Paris, à la halle Carpentier (XIIIe). Touchée à un pied, Vanessa Furet aussi(– 49 kg) sera absente. PENTATHLON MODERNE CHAMPIONNATS DU MONDE (Guatemala [GUA], 16-21 novembre). – FEMMES. Relais : 1. Pologne, 5 364 pts ; 2. GrandeBretagne, 5 220 ; 3. Russie, 5 128 ; 4. Canada, 4 944 ; 5. Hongrie, 4924. La France n’était pas engagée. LA NUIT DERNIÈRE : relais hommes (avec Zakrzewski, Astier, Viala). BATEAUX RENDEZ-VOUSSUR LA SEINE. – Le deuxièmeGrand Prix du Salon nautique de Paris aura lieu après-demain, en préambule à l’exposition de la porte de Versailles, à Paris (2-11 décembre). Cette compétition amicale sur des First Class 7.5 Bénéteau est organisée sur la Seine, entre les ponts de Saint-Cloud et de Suresnes : à bord de chaque bateau, un skipper professionnel, un chef d’entreprise,une célébrité et un journaliste… Parmi les skippers professionnels, une forte tonalité sera donnée à la Route du Rhum avec d’anciens vainqueurs, comme Mike Birch, Marc Pajot, Laurent Bourgnon, Michel Desjoyeaux, et les héros de 2006, Lionel Lemonchois et Roland Jourdain. – S. B. STAR : ROHART-RAMBEAUEN BRONZE.– Un mois après le Mondial de la spécialité, le Championnatnord-américainde Star, qui s’est achevé le week-end dernier à Miami, a donné lieu au même podium : victoire des Néo-Zélandais Pepper-Williams devant les Brésiliens Scheidt-Prada et les Français Rohart-Rambeau, qui ont été dépossédés de la deuxième place dans la dernière régate. HOCKEY SUR GLACE COUPE DE LA LIGUE (demi-finales aller). – DIMANCHE : Villard-Rouen 1-1. HIER : GrenobleMorzine, 6-4 (1-1 ; 3-0 ; 2-3). Retour le mardi 28 novembre. LIGUE MAGNUS (13e journée). – HIER (match avancé) : Dijon-Anglet, 3-4 (1-1 ; 1-2 ; 1-1). Classement : 1. Grenoble et Morzine, 19 pts ; 3. Briançon, 17 ; 4. Angers, 14 ; 5. Rouen, 13 ; 6. Caen, 12 ; 7. Amiens et Épinal, 9 ; 9. Strasbourg, 8 ; 10. Chamonix, 7 ; 11. Villard-de-Lans et Mont-Blanc, 6 ; 13. Anglet, 5 ; 14. Dijon, 2. NHL (résultats de lundi). – Boston-Florida, 2-3 ; Buffalo - Tampa Bay, 7-2 ; PhiladelphiePittsburgh, 3-5 ; Columbus-Nashville, 1-3 ; Toronto - NY Islanders, 4-2 ; Ottawa-Minnesota, 5-3 ; Dallas-Colorado, 5-4. LUTTE ESCRIME BOUBRYEMM PATIENTE. – Opérée des ligaments croisés du genou gauche, fin juillet dernier, Vanessa Boubryemm reprendra l’entraînement mi-janvier. « Je suis remontée sur le tapis fin octobre, pour travailler un peu les déplacements, mais la douleur était encore présente et j’ai préféré ne pas insister, ne rien brusquer, résume la championne d’Europe des 51 kg, Cela dit, le moral est excellent et je prends avec le sourire mon mal en patience. » NISIMA OPÉRÉE. – Déjà opérée de l’épaule droite en juin dernier, Maureen Nisima est à nouveau passée entre les mains du chirurgien, cette fois pour consolider les ligaments de son poignet droit (son bras armé). Vice-championne du monde par équipes en octobre dernier à Turin, l’épéiste devrait pouvoir reprendre l’entraînement mi-décembre. Bleu Rouge Noir Jaune MOTOGP Hayden au repos forcé Le nouveau champion du monde est rentré aux États-Unis pour y être opéré de son épaule droite touchée lors de sa chute à Estoril. IL N’AVAIT RIEN DIT et pour cause ! Avec un titre mondial en jeu, il était hors de question de montrer le moindre signe de faiblesse à ses adversaires. Touché à la clavicule droite lors de sa chute à Estoril provoquée par son équipier Dani Pedrosa, Nicky Hayden attendit d’avoir enfin le titre mondial bien en poche pour révéler sa blessure. « J’avais du mal à lever le bras car ça me faisait mal, j’ai serré les dents à Valence », confia le nouveau champion du monde MotoGP qui va enfin pouvoir trouver un moment pour se soigner. Car depuis la conquête de son premier titre mondial à Valence le 5 novembre dernier, Hayden n’a pas chômé. Deux jours après son sacre, il reprenait la piste à Valence pour entamer les premiers essais hivernaux et le développement de la nouvelle Honda 800 cm3 avant d’enchaîner par une autre série de tests à Sepang en Malaisie, le tout entrecoupé d’obligations promotionnelles avec ses employeurs, le team Honda Repsol. « La nouvelle 800 est agréable à piloter, on n’est pas encore au point, il nous manque un peu de puissance moteur », analyse-t-il. De passage à Londres en début de semaine, Hayden a confirmé qu’il rentrait dare-dare aux États-Unis pour être opéré à San Francisco par le docteur Arthur Ting, le chirurgien orthopédique qui s’occupa entre autres de Mike Doohan. Du coup, le marathonien des bitumes manquera l’ultime séance d’essais hivernaux de l’année qui se déroulera à Jerez la semaine prochaine. Mais pas la traditionnelle dinde du Thanksgiving Day (célébré aujourd’hui aux ÉtatsUnis) préparée par sa mère. « C’est vrai que depuis mon titre mondial, je n’ai pas eu réellement l’occasion de souffler, mais bon je ne vais pas me plaindre non plus. Cette coupure va me permettre de me reposer et surtout de fêter ce titre avec toute ma famille. Mes prochains essais sont prévus fin janvier 2007 à Sepang. D’ici là, je vais me faire opérer de l’épaule, j’aurai tout le temps nécessaire pour effectuer une bonne rééducation afin d’être prêt à défendre mon titre la saison prochaine », confia le champion américain avant de s’envoler outre-Atlantique. – P.-H. P. JACQUE EN PISTE. – Comme Hayden, Olivier Jacque était lui aussi en piste à Sepang pour un premier contact avec la Kawasaki 800 cm3. Malgré quelques soucis de jeunesse rencontrés avec ce nouveau prototype, O.J. était satisfait de ce galop d’essai. « Je n’ai pas trouvé de points négatifs sur cette machine. Je regrette simplement de n’avoir pas assez roulé car c’est en étant en piste qu’on peut le mieux résoudre les problèmes. » ISDE : LA FRANCE DEUXIÈME. – Composée d’Aubert, Germain, Planet, Albepart, Frétigné et Guillaume, l’équipe de France s’est classée deuxième des Six Jours Internationaux d’Enduro en Nouvelle-Zélande. Cette 81e édition a été remportée par la Finlande. HANDBALL SQUASH SAISON TERMINÉE POUR SAYAD. – L’ex-international français Seufyann Sayad (26 ans), qui évolue cette saison à Cangas (4e de D2 espagnole), s’est rompu un ligament croisé antérieur. Le ménisque et le tibia (fissure) sont également touchés. L’ex-Toulousain, dont la saison est terminée, devrait rentrer en France dans les jours à venir pour y subir une opération, probablement à Strasbourg. – G. Tho. LINCOU REJOINT GAULTIER ET LAVIGNE. – Thierry Lincou, battu en quarts de finale de l’US Open la semaine dernière par le vainqueur, Grégory Gaultier, a rejoint Lavigne et Gaultier en huitièmes de finale, hier, à Islamabad. Cette fois, Lincou et Gaultier, chacun dans une moitié de tableau, ne pourraient se retrouver qu’en finale. LES BLEUES EN NORVÈGE. – L’équipe de France femmes attaque la dernière phase de sa préparation pour le Championnat d’Europe (7-17 décembre, en Suède). Les Bleues participeront du 24 au 26 novembre, en Norvège, à la Mobelringen Cup, qui réunira un plateau de très haut niveau, avec la Russie, championne du monde et victorieusece week-end de la World Cup, la Norvège, championne d’Europe, et l’Allemagne. Olivier Krumbholz a retenu seize joueuses, dont Valérie Nicolas et Stéphanie Cano, qui réintègrent le collectif. Le groupe. – Gardiennes : Pradel et Nicolas. Joueuses de champ : Lambert, Kanto, Spincer, Pecqueux-Rolland, Baudouin, Herbrecht, Cano, Wendling, Jacquinot, Fiossonangaye, Dembele, Van Parys, Tervel, Tounkara. Le tournoi. – Vendredi 24 : Norvège-France (19 heures, à Hamar). Samedi 25 : France-Russie (18 h 15, à Gjovik). Dimanche 26 : France-Allemagne (17 heures, à Lillehammer). OP EN D U P AK I S TA N (I s l am ab a d , 20-25 novembre). – 1er tour : 1. Lincou (no 3 mondial) - Mosaad (EGY, no 53), 3-0. AUJOURD’HUI. – 2e tour : Gaultier (no 5) Zaman (PAK, no 29) ; Lavigne (no 33) Ricketts (AUS, no 6) ; Lincou (no 3) Barrington (ANG, no 28). SKI ALPIN PREMIER ENTRAÎNEMENT À LAKE LOUISE. – C’est aujourd’hui à 19 h 30 (11 h 30, heure locale) qu’a lieu la première descente d’entraînement à Lake Louise (CAN), en vue de l’épreuve de Coupe du monde de samedi (même heure). Sont au départ, côté français : Dénériaz, Dalcin, Bertrand, Poisson, Bottollier, Théaux, Clarey et Nocenti, ces deux derniers skieurs se disputant la septième et dernière place chez les Bleus. Rappelons que, cette saison, les chronos d’entraînementne servent plus à déterminer l’ordre des départs, qui s’appuiera sur le classement mondial (WCSL) inversé de la spécialité. Signalons enfin qu’un superG sera également couru dimanche (19 h 30, heure française) à Lake Louise. JUDO LES BLEUS ENTRE BRÉSIL ET GÉORGIE. – Rentrée de Sao Paulo (Brésil) lundi, à l’issue d’un stage de deux semaines, l’équipe de France hommes a retrouvé le tapis de l’INSEP hier après-midi. « Nous avons effectué un gros travail qualitatif, résume Patrick Rosso, le responsable du secteur masculin. Notamment dans le domaine du sol. Ce périple a été très bénéfique. » Cap désormais sur la Géorgie, à partir de lundi prochain, pour un nouveau stage de dix jours version randoris durs. Seront du voyage : Ould Saïd, Darbelet(– 66 kg), Fernandes, Fritsch (– 73 kg), Rodriguez, Schmitt (– 81 kg), Humbert et Stiegelmann (– 90 kg). Soyer (– 60 kg), Dafreville (– 90 kg), Robin et Bataille (– 100 kg) sont pour l’heure incertains en raison de divers petits pépins physiques. EMANE FORFAITPOUR FUKUOKA.– Victime d’une fracture du cartilage aux côtes, au début du mois, à Besançon, lors des Championnats de France par équipes, Gévrise Emane, championne d’Europe des – 70 kg, a dû déclarer forfait pour le tournoi de Fukuoka (JAP), les 16 et 17 décembre prochains. Elle sera remplacée par Anne Morlot. SKI NORDIQUE Une fois ses obligations professionnelles assumées, le nouveau champion du monde de MotoGP va enfin pouvoir trouver un moment pour se soigner. (Lukasz Swiderek/PSP/Presse Sports) BADMINTON TENNIS DE TABLE PLUS D’INFO PLUS DE RÉACTION PLUS DE RIRE RÉUNION DE HAMBOURG (ALL, 21 nov.). – Lourds (8 × 3) : Oloukun (NGR) b. Palatis, arrêt de l’arbitre au 6e rd. Super-coq (4 × 3) : Zsolt Bedak (HON) b. Abdallah Ben Said aux points. MONDIAL AMATEURS FEMMES (New Delhi [IND], 18-23 novembre). – Quarts de finale. 52 kg : Saa Hassan (EGYP) b. Ouchen, arrêt au 2e round (+ 15). 60 kg : Villaflor (PHI) b. Bertaud 21-11. AUJOURD’HUI. – Demi-finale. 66 kg. Cissoko-Anruna (IND). TOURNOI MOHAMED-VI (Fes [MAR], 20-24 novembre). – Quarts de finale. Mouche : Oualid (TUN) b. Lamiri 44-19. Plume : Lbida (MAR) b. Djelkhir, disqualification au 2e round. Super-légers : Alexis Vastine b. Hastings (ZAM) 21-20. Welters : Chiguer b. Khalssi (MAR) 26-19. Moyens : Belkhere (TUN) b. Zidi Nettour 26-26 (séparés par pointages individuels). AUTOMOBILE PLUS D’AUDITEURS F 1 : McLAREN TRANCHERA AVANT NOËL. – Qui sera le coéquipier de Fernando Alonso chez McLaren l’an prochain ? Pedro De La Rosa, trentecinq ans, pilote essayeur titularisé en cours d’année après le départ de Juan Pablo Montoya, et Lewis Hamilton, vingt et un ans, la petite merveille sur laquelle veille religieusement Ron Dennis, sont les candidats annoncés. Mais il a fallu une journée de travail de Mika Häkkinen sur le simulateur de l’écurie pour que la rumeur envisage également un retour du Finlandais en F 1. « Nous annoncerons notre décision avant Noël, a assuré en tout cas Martin Whitmarsh à une télévision britannique. Cela se jouera très clairement entre Lewis et Pedro. » VETTEL, ENTRE F 1 ET WORLD SERIES BY RENAULT. – Confirmé à son poste de pilote essayeur pour BMW-Sauber en 2007, Sebastian Vettel, dix-neuf ans, ne sera pas pour autant coupé de la compétition l’an prochain puisqu’il disputera les World Series by Renault avec l’écurie britannique Carlin Motorsport. « Sebastian continuera ainsi son apprentissage de la course et enrichira son expérience globale du sport auto. C’est un facteur important dans la carrière d’un si jeune pilote. Pour nous, il était important que durant un week-end de Grand Prix F 1, il ne se partage pas entre deux voitures de course différentes, c’est pourquoi nous n’avons pas opté pour un engagement en GP 2 », explique Mario Theissen, le patron de BMW Motorsport. PAU À L’HEURE DU WTCC. – Pour la première fois de sa longue histoire, le GP de Pau accueillera avec le WTCC (1er, 2 et 3 juin) une épreuve de Championnat de monde. Le circuit béarnais sera d’ailleurs la seule manche française du Mondial des Voitures de Tourisme, une compétition qui mise de plus en plus sur les circuits urbains. « À la demande des construc- teurs, nous souhaitons, au fil des années, installer la discipline dans des villes, afin que le public s’identifie à la voiture de M. Tout-le-Monde », souligne François Ribeiro, directeur commercial de KSO, le promoteur du Championnat. Outre le WTCC, Pau accueillera la nouvelle monoplace International Formula Masters, le Spider Peugeot 207 (qui ouvrira par ailleurs les manches de LMS) et la Peugeot 206 RCC. Une voire deux autres disciplines nationales pourraient compléter le programme du GP. – M.-F. E. WTCC : CALENDRIER. – 11 mars : Curibata (BRE) ; 15 avril : Puebla (MEX) ; 20 mai : Valence(ESP) ; 1, 2, 3 juin : Pau ; 17 juin : Brno (RTC) ; 8 juillet : Porto (POR) ; 29 juillet : Istanbul (TUR) ; 2 septembre : Oschersleben (ALL) ; 23 septembre : Brands-Hatch (GBR) ; 7 octobre : Monza (ITA) ; 18 novembre : Macao. CYCLISME AG2R et Mancebo négocient Le coureur espagnol a encore un an de contrat qu’il entend bien se faire payer. 1 RADIO DE FRANCE RE * 1RE RADIO EN PART D’AUDIENCE* - 1RE RADIO EN DURÉE D’ÉCOUTE* - 1RE RADIO EN AUDIENCE CUMULÉE* *Source : Médiamétrie, 126 000 radio, Sept-Oct. 2006, 13 ans et +, lundi-vendredi, 5h-minuit, PDA, DEA, AC. PAGE 16 S’IL EST CLAIR, depuis cet été, que l’équipe AG2R ne souhaite pas garder la saison prochaine Francisco Mancebo dans ses rangs en raison de son implication dans l’affaire Puerto, les négociations entre les deux parties ne sont pas encore terminées. Elles se poursuivent même activement, ces derniers temps, l’Espagnol possédant encore une année de contrat jusqu’au 31 décembre 2007. « Nous n’avons pas changé de position, rappelait hier Vincent Lavenu. Alors, on négocie, même si la récente décision du juge espagnol chargé du dossier (l’interdiction pour les Fédérations d’utiliser les documents de l’enquête policière à des fins disciplinaires) ne nous facilite pas les choses aujourd’hui. » La semaine dernière, après de longues heures de discussion, Vincent Lavenu et Paco Mancebo se sont quittés… sur un parfait désaccord. Le premier qui a signé le Code éthique des équipes veut respecter son engagement. Il ne fera donc jamais plus courir celui qu’il avait recruté comme leader en début d’année et qui pèse sur son budget… sans lui avoir jamais rien rapporté, si ce n’est de gros soucis. Il lui verse en effet scrupuleusement tous les mois son conséquent salaire, même si l’Espagnol n’a plus porté le maillot AG2R depuis le 30 juin dernier, date de son exclusion du Tour de France. « Ce n’est effectivement pas simple, souffle le manager d’AG2R. Mais je souhaite que cela s’arrange à l’amiable. Dernièrement, les choses ont un peu changé, on devrait y arriver. » Dans le camp espagnol, la situation paraît pourtant moins évidente. « Paco Mancebo possède un contrat qui court jusqu’à la fin de l’année 2007 et nous comptons bien qu’il soit respecté, nous expliquait hier David Plaza, le manager du coureur madrilène, qui joue sur le flou actuel autour de l’affaire espagnole. Aujourd’hui, AG2R est tenue par un problème de charte signée par les équipes du Pro Tour qui, à mon sens, sont allées trop vite en besogne. Car, ce qui n’est pas logique, c’est que Paco ne fait l’objet d’aucun type de procédure, ni judi- ciaire ni sportive. Nous avons toujours été bien traités par les gens d’AG2R mais Paco ne doit pas subir de préjudices financier et moral et nous voulons trouver une solution juste. Le contact avec Vincent Lavenu reste aujourd’hui permanent. » La semaine dernière, une rumeur laissait entendre que le nouveau groupe sportif Tinkoff lui avait offert un contrat de deux ans. Hier, l’équipe italo-russe, qui devrait bientôt accueillir Tyler Hamilton de retour de suspension, a pourtant démenti tout contact. David Plaza, de son côté, nuançait : « Il ne s’agit pas d’une offre concrète mais d’une approche informelle. Il n’y a pas eu de propositions financières. De toute manière, nous sommes toujours liés par contrat à AG2R. » Jusqu’à quand ? – M. M. BETTINI CRITIQUE LE PRO TOUR. – Le champion du monde Paolo Bettini, qui a terminé sa saison aux Six Jours de Munich, le 14 novembre dernier, a déclaré dans un entretien à la Gazzetta dello Sport : « La réalité du cyclisme se trouve dans des épreuves comme les Six Jours. Sur la piste, on trouve la crème de la crème des champions. Le Pro Tour s’est peut-être engagé sur une voie dangereuse, celle de la modernisation à tout prix, et les spectateurs ne comprennent plus rien. Des courses comme Tirreno-Adriatico et Paris-Nice se disputent en même temps. Quelle est la logique de tout ça ? » Il a aussi tenu à défendre son compatriote, Ivan Basso : « Assez des hypocrisies ! Comment pourrait-on interdire à Basso de faire du vélo alors qu’on raconte que Manolo Saiz a le droit de monter une nouvelle équipe Pro Tour ? Ivan a parfaitement le droit de courir. » MERCREDI 22 NOVEMBRE 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge MENDY TOUJOURS CHAMPION. – La Ligue nationale de boxe professionnelle étant revenue sur sa décision de destituer Jean-Paul Mendy de son titre de champion de France des super-moyens, Medhi Amar et Mohamed Nedjadi s’affronteront pour le titre national « par intérim », vendredi aux Pennes-Mirabeau, près de Marseille. « Opéré d’un kyste au dos mi-octobre,Mendy disait ne pas pouvoir boxer le 24 novembre, explique Daniel Talon, président de la Ligue. Et il tient à tout prix à avoir un délai, car, bien qu’il soit sur une trajectoire mondiale, il veut défendre son titre national. Le vainqueur d’AmarNedjadi devra affronter Mendy, avant le 17 mars, qui dispute d’abord un combat aux États-Unis le 5 janvier. » Bleu Rouge Jaune BOXE Jaune LES BLEUS BIEN PARTIS. – L’équipe de France (Patrick Chila, Sébastien Jover, Emmanuel Lebesson) a fait un grand pas vers la qualification pour les Championnats d’Europe (à Belgrade du 25 mars au 1er avril) en battant le Portugal 3-2, hier soir à Tours. Emmanuel Lebesson a eu le dernier mot à la belle face à Marco Freitas, le champion d’Europe juniors. Le match retour aura lieu au Portugal le 9 janvier 2007. CHAMPIONNATS D’EUROPE HOMMES. – QUALIFICATIONS, demi-finales (Tours, 21 novembre). HIER. France-Portugal : 3-2 (Chila [no 33 mondial] - Freitas [no 224], 3-0 ; Lebesson [no 323] - Monteiro [no 118], 0-3 ; Jover [no 142] - Apolonia [no 183], 1-3 ; Chila -Monteiro, 3-0 ; Lebesson-Freitas, 3-2). Noir Bleu Noir R E N C O N T R E S FR A N C E - A L LEMAGNE. – Classée au sixième rang européen, l’équipe de France (Hongyan Pi, Lefort, Kehlhoffner, Stoyanov, Popov, Rahmawati, Eymard) était opposée, hier soir à Metz, en match amical, à celle d’Allemagne (no 3 européenne). « Revanche » ce soir, à Rüsselsheim, près de Francfort. LILLEHAMMER REMPLACE TRONDHEIM. – La deuxième étape des Coupes du monde de saut à skis et de combiné nordique qui devait avoir lieu à Trondheim (NOR) les 2 et 3 décembre se déroulera à Lillehammer, toujours en Norvège, en raison du manque de neige, selon un communiqué de la Fédération internationale (FIS). La FIS a par ailleurs précisé que les épreuves prévues à partir de vendredi à Kuusamo (FIN) n’étaient pas remises en question en dépit des températures supérieures aux normales saisonnières. Kuusamo accueille également ce week-end la 3e étape de la Coupe du monde de ski de fond. 17 BASKET EUROLIGUE HOMMES (5 journée) e Bleu Rouge Noir Jaune DYNAMO MOSCOU - LE MANS Koffi, retour express Arrêtée depuis quatre mois, l’araignée mancelle a précipité son retour à la compétition face au Dynamo Moscou, qui lui fit un pont d’or l’hiver dernier. MOSCOU – de notre envoyé spécial LA SEMAINE DERNIÈRE, Vincent Collet a commandé un expresso. Un Koffi et vite ! Très court à l’intérieur depuis deux matches, à la suite du départ (contrat garanti à Sofia) du pigiste croate Mate Skelin, l’entraîneur manceau a dû précipiter le retour de son araignée noire, l’intérieur international Alain Koffi (2,05 m et, surtout, 2,25 m d’envergure, 4 sélections A en 2004), absent depuis la finale du Championnat, le 18 juin dernier (fracture du scaphoïde gauche). « On avait envisagé de le retrouver début décembre mais le chirurgien a donné le feu vert pour qu’il reprenne les oppositions », apprécie le coach des champions de France au cœur de ce mois de novembre très chargé. L’effet stimulant de Koffi reste néanmoins encore à démontrer. Le FrancoIvoirien (23 ans ce jeudi) n’a participé qu’à deux entraînements collectifs après quatre mois d’arrêt. Mais pas d’immobilisme car sa carrière s’est brusquement accélérée cette année. LE DYNAMO, PARADIS PERDU J. — 4 4 4 4 4 4 4 4 G. — 4 3 2 2 2 2 1 0 P. — 0 1 2 2 2 2 3 4 p. — 375 315 271 294 260 270 296 316 c. — 309 293 267 281 278 281 345 343 AUJOURD’HUI Rome (ITA)-Badalone (ESP) Ljubljana (SLV) - P. Belgrade (SEM) DEMAIN Pts — 1. Panathinaïkos ........ 8 2. Tel Aviv .................... 7 3. Badalone ................. 6 Belgrade .................. 6 C. Zagreb ................ 6 6. Ljubljana .................. 5 Malaga ..................... 5 Rome ....................... 5 J. — 4 4 4 4 4 4 4 4 G. — 4 3 2 2 2 1 1 1 P. — 0 1 2 2 2 3 3 3 p. — 341 367 304 315 315 264 312 273 c. — 284 344 291 320 331 297 316 308 C. Zagreb (CRO) - M. Tel-Aviv (ISR) Panathinaïkos (GRE) - Malaga (ESP) PROCHAINE JOURNÉE. – MERCREDI 29 NOVEMBRE : P. Belgrade - Panathinaïkos ; Rome - Malaga. JEUDI 30 NOVEMBRE : M. Tel-Aviv - Ljubljana ; Badalone - C. Zagreb. Pts — 1. Barcelone ................ 8 2. CSKA Moscou ........ 7 3. A. Salonique .......... 6 Pau-Orthez .......... 6 Trévise ..................... 6 6. Fenerbahçe ............. 5 Kaunas ..................... 5 Naples ...................... 5 J. — 4 4 4 4 4 4 4 4 G. — 4 3 2 2 2 1 1 1 P. — 0 1 2 2 2 3 3 3 p. — 337 307 277 279 324 291 326 271 c. — 292 272 284 279 330 302 336 317 GROUPE C DEMAIN Naples (ITA) - Pau-Orthez (20 h 45, en différé sur Sport + à 21 h 30) Trevise (ITA) - A. Salonique (GRE) Z. Kaunas (LIT) - CSKA Moscou (RUS) FC Barcelone (ESP) - Fenerbahce (TUR) PROCHAINE JOURNÉE. – MERCREDI 29 NOVEMBRE. – CSKA Moscou-FC Barcelone. JEUDI 30 NOVEMBRE : A. Salonique - Z. Kaunas ; NaplesFenerbahce ; Pau-Orthez - Trévise. EUROLIGUE FEMMES (4e journée) Valenciennes chez le champion d’Europe Le retour d’Alain Koffi, ici la saison dernière face aux Burgiens Frédéric Moncade (à terre) et Jérôme Schmitt, devrait faire beaucoup de bien aux Manceaux, un peu en mal d’intérieurs. (Photo Nicolas Luttiau) LE MATCH Un Dynamo à plat BOLOGNE DYNAMO MOSCOU : 4 B. Popovic (1,90 m, SER), 5 Ivanov (1,97 m), 6 Hansen (1,98 m, USA),7 Khvostov(1,90 m), 8 Gill(1,83 m, USA),10 Bykov(1,90 m), 11 Monya (2,02 m), 13 Trouchkine (2,07 m), 14 Domani (2 m), 15 Fotsis (2,07 m, GRE), 17 Vassiliev (2,07 m). Entraîneur : D. Ivkovic (SER). LE MANS : 5 Gregory (1,91 m, USA), 6 Amagou(1,82 m), 7 A. Koffi (2,05 m), 8 Batum (2,02 m), 9 Bokolo (1,88 m), 10 Nicevic (2,10 m, CRO), 11 Adjiwanou (2,04 m), 12 Cel (2,04 m), 13 Campbell (1,94 m, USA), 20 Wheeler (1,78 m, USA). Entraîneur : V. Collet. EUROCOUPE HOMMES. 3e journée. – HIER : Ploiesti (ROU) - Dijon, 75-77 ; ASVEL - Amsterdam (HOL), 92-70. AUJOURD’HUI : Gérone (ESP) - Gravelines. EUROCOUPE FEMMES (3e journée) – AUJOURD’HUI : Leon (ESP) - Tarbes (20 h 30) ; Irun (ESP) - Aix-en-Provence (20 heures) ; Dorsten (ALL) - Villeneuve-d’Ascq (19 h 30). DEMAIN : Gran Canaria (ESP) - Montpellier (20 h 30). Pilier : [ pî-lié ] n.c.m. Homme trapu pouvant soutenir indifféremment une mêlée ou un bar. Syn. : pilar, la pile. Ex. : Le pilier boit et la mêlée passe. Abdul-Wahad, l’aventure italienne L’arrière français Tariq Abdul-Wahad tente un retour en Europe, à la Fortitudo Bologne. À TRENTE-DEUX ANS, l’arrière français Tariq Abdul-Wahad ressurgit de nulle part. Avant-hier, il a posé ses valises à Bologne pour y tenter une nouvelle aventure. Officiellement sans club depuis octobre 2005, l’ancien joueur NBA (236 matches de saison régulière à Sacramento, Orlando, Dallas et Denver, entre 1997 et 2003) a surpris en décidant de remonter sur les planches, trois ans après sa dernière apparition en match officiel, lors de l’Euro 2003 avec l’équipe de France. « C’est vrai que ce n’était pas forcément dans ses plans, mais cette opportunité ne lui a pas déplu », expliquait hier maître Jean-Jacques Bertrand, son avocat. À sa descente d’avion avanthier, Tariq a commenté son arrivée en Émilie-Romagne. « Il n’y a qu’une seule réponse à ma venue ici : c’est l’amour du jeu. (…) Je n’ai jamais cessé de me considérer comme un joueur », expliquait-il sur le site Internet du club. Installé à Dallas, l’ancien pupille d’Évreux (sous le nom d’Olivier Saint-Jean, entre 1990 et 1993) allait d’ailleurs régulièrement tapoter la balle avec les étudiants d’un junior college de la ville. Financièrement à l’abri, après avoir touché à plein un contrat garanti de 43 millions de dollars (46 millions d’euros à l’époque) sur sept ans signé avec Denver en 2000, Tariq revient attiré seulement par le challenge sportif. « Je n’ai pas besoin de jouer au basket pour faire vivre ma famille, mais ça ne veut pas dire que j’aime moins le basket. Quand, par pur hasard, j’ai demandé à mon agent de jeter un œil sur le marché européen et qu’il m’a parlé de la Fortitudo, du niveau de ce club, de sa situation actuelle (13e de Lega et 4 défaites en Euroligue), j’ai ressenti le désir de recommencer à jouer, de me prouver que j’ai encore le niveau du meilleur basket européen, je pense connaître la réponse, mais je laisserai le terrain le dire pour moi », précisait-il encore. Après des tentatives de relance infructueuses en NBA, Tariq reprend sa carrière en Europe, où il n’a jamais joué à un tel niveau en club. Bologne et le joueur se sont mis d’accord pour un essai « d’une semaine à dix jours », auquel l’une ou l’autre des deux parties pourront mettre fin, expliquait hier Michele Forino, l’attaché de presse de la Fortitudo. Le club entend évaluer le joueur, sans le qualifier en compétitions officielles. Ainsi, Tariq n’a-t-il pas fait le déplacement à Vitoria en Euroligue ce soir et il ne sera pas sur la feuille de match en Lega ce week-end. « On devrait avoir Tracy Murray, une ancienne star NBA à Chalon Pour pallier l’indisponibilité de Willem Laure (dissection de l’artère cervicale) que l’on ne devrait pas revoir sur les parquets au mieux avant le printemps 2007, l’Élan Chalon a fait appel à l’ailier américain Tracy Murray (35 ans, 2,01 m). En préretraite depuis son passage au PAOK Salonique, en 2005-2006, cet ailier réputé pour la fiabilité de son shoot longue distance (43 % en 80 m. avec les Washington Bullets en 2000) débarque en France avec l’un des plus beaux cursus NBA que l’on ait vus dans l’Hexagone depuis longtemps. Drafté au 1er tour (18e rang) par les Spurs en 1992 à l’issue de son année junior, l’ancien d’UCLA a disputé 659 matches dans la ligue majeure nord-américaine entre Portland, Houston, Toronto, Washington, les Los Angeles Lakers, puis de nouveau Portland, où il a disputé son dernier match NBA en 2004. « On a conscience qu’il lui faudra un certain temps pour retrouver le rythme de la compétition, explique Gregor Beugnot. Mais, vu qu’il n’y avait pas sur le marché de 4 du profil que l’on recherchait, on a priviligié la menace extérieure qu’il peut nous apporter, car c’est un shooteur fabuleux. » Séduit par l’opportunité d’un dernier challenge dans un club de Pro A ambitieux (Chalon est actuellement deuxième ex aequo avec Nancy), le Californien, qui retrouvera en Bourgogne Geoff Lear, avec lequel il est très lié, a participé à son premier entraînement hier soir. Recruté en tant que joker étranger, et non médical, il devrait être qualifié pour la réception de l’ASVEL samedi au Colisée. – P. Des. EUROLIGUE : ELLIS À NAPLES. – Naples, adversaire de Pau jeudi soir, a engagé l’arrière américain au passeport georgien Tyrone Ellis. Rome a fait signer le meneur Mire Chatman (ex-Pau et D. Dynamo Moscou). une idée plus précise en fin de semaine », indiquait encore Michele Forino. Tariq, lui, paraît déjà tout émoustillé par cette nouvelle histoire, qui pourrait être une renaissance. « Je pense que ma légèreté d’âme et mon envie peuvent apporter quelque chose de positif à ce club », disait-il. Tariq Abdul-Wahad est prêt pour l’aventure. – D. L. COUPE ULEB (4e journée) Groupe A. – HIER : LR Vilnius (LIT) - Gran Canaria (ESP), 72-70 ; Bamberg (ALL) - Vrsac (SER), 64-71 ; Nancy - AEK Athènes (GRE), 86-69. Classement : 1. LR Vilnius et Nancy, 7 pts ; 3. Gran Canaria et Vrsac, 6 ; 5. AEK Athènes et Bamberg, 5. NANCY - AEK ATHÈNES : 86-69 (27-22 ; 30-15 ; 11-16 ; 18-16) NANCY : Banks (7), Julian (15), McClintock (6), Soliver, Zianveni (2), Salmon (2), Linahan (9), Samnick (10), Hayes (17), Kirksay (18). AEK ATHÈNES : Gkagkaloudis (5), S. Nikolaidis (5), P. Nikolaidis (18), Maglos (7), Magkounis (2), Vetoulas (10), N. Papanikolaou (1), Perkovic (9), Scott (12). Groupe B : HIER : Zeleznik (SER) - Strasbourg, 79-78 ; Ventspils (LET) - Udine (ITA), 77-74 ; Besiktas Istanbul (TUR) - Wloclawek (POL), 74-61. Classement : 1. Zeleznik et Strasbourg, 7 pts ; 3. Udine, Ventspils et Besiktas Istanbul, 6 ; 5. Wlowlawek, 4. ZELEZNIK - STRASBOURG : 79-78 (20-16 ; 21-19 ; 19-20 ; 19-23) ZELEZNIK : Teodosic (3), Cvetkovic (18), Djerasimovic, Erceg (15), Zigeranovic, Labovic (11), S. Popovic (3), Krstovic (10), Micic, Protic (6), Rasic (5), Samardziski (8). STRASBOURG : Cooper (3), Darrigand (9), Marquis (2), Sanders (10), M. Smith (10), Nissim (16), Eidson (21), Mädrich (7). NBA EXPRESS La nuit française LES RÉSULTATS Charlotte-Dallas, 85-93 ; New York - Houston, 90-97 ; Memphis-Orlando, 95-86 ; Utah-Toronto, 101-96 ; Seattle - New Jersey, 99-87 ; Portland - San Antonio, 98-107 ; Golden State Phoenix, 110-113. LE FAIT DU JOUR Le superbe début de saison continue pour Mike PIETRUS. Même si sa soirée s’est soldée par une défaite face à une équipe des Phoenix Suns opiniâtreet menée de main de maître par Steve Nash(19 pts, 15 p.d.), de retour au jeu après une mise au repos de deux matches en raison de spasmes dorsaux. Le meneur canadien a réglé le sort du match avec un panier à trois points à quatre secondes de la fin, dans une partie éclaboussée par les joueurs français. Avec 24 points (10/18 aux tirs, dont 3/5 à trois points), mais aussi 8 rebonds, 1 passe, 1 interception, 5 contres (!) et 4 balles perdues en 45 minutes, Mike Pietrus a mené la danse des Warriors au côté du jeune arrière Monta Ellis (31 pts, 7 pds). En face, les Suns se félicitaient d’avoir enfin retrouvé Boris DIAW, auteur de son meilleur match de la saison avec 10 points (dont 8 dans les cinq premières minutes) à 4/9 aux tirs et 2/2 aux lancerfrancs, 9 rebonds, 9 passes, 3 contres, 2 interceptions et 1 balle perdue en 34 minutes. Un dictionnaire débordant d'humour sur les termes propres au milieu du rugby, signé Serge Simon. 11 € - en librairie LES FRANÇAIS Sous les cris de « Sacrebleu » (La France s’apparentesouventau Québec dans l’esprit de l’Américain moyen) des commentateurs de la chaîne locale, Johan PETRO était omniprésent lors de la fin de match contre New Jersey. À l’arrivée, le pivot des Sonics a livré son meilleur match de la saison avec 12 points (4/8 aux tirs, 4/5 aux LF), 6 rebonds, 1 passe, 1 interception, 3 contres, et 1 balle perdue en 29 minutes. Et il était plus que satisfait d’avoir contré Vince Carter à deux reprises, en souvenir du dunk stratosphérique de l’ailier des Nets sur Frédéric Weis aux Jeux Olympiques…Tony PARKER (14 pts à 5/15 aux tirs, 4/4 aux l.f., 3 rbds, 3 p.d., 2 int., 4 b.p. en 31 min) a pris un peu de recul pour regarder Tim Duncan et Manu Ginobili dompter les Blazers, avec tous deux 25 points. MERCREDI 22 NOVEMBRE 2006 PAGE 17 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge en Coupe ULEB l’an dernier (67-69 à Moscou, 76-70 à Antarès) avant le triomphe moscovite en finale face à l’Aris Salonique (70-63), vit d’expédients. À une victoire arrachée face à Bologne (78-73) a répondu un tunnel offensif à Sopot (49-60), notamment du fuyant intérieur Antonis Fotsis (0 sur 6), principale arme offensive cette saison avec l’ailier US Travis Hansen, venu de Vitoria. « Mais la défense est très solide », prévient Collet qui prévoit un petit score entre deux équipes misant prioritairement sur la dissuasion. Il sait aussi qu’un succès ici dans la capitale du basket européen 2006 (CSKA vainqueur de l’Euroligue, Dynamo de la Coupe ULEB) vaudrait probablement double en vue du Top 16. – Ar. L. Bleu Rouge LE RETOUR d’Alain Koffi dans la rotation mancelle se double d’une deuxième bonne nouvelle pour Vincent Collet. Le pivot grec Lazaros Papadopoulos et ses mouvements old school n’enracineront pas le jeu du Dynamo Moscou. Touché à un talon depuis deux grosses semaines, le finaliste mondial sera encore absent ce soir, tout comme l’ailier-fort serbe Miroslav Raicevic (genou), absent depuis le début de la saison. Du coup, le Dynamo, bien pourvu sur la ligne de départ, toussote, très affaibli par un secteur intérieur défiguré. « L’absence de Papadopoulos se fait plus sentir en attaque », note l’entraîneur manceau. Et pour cause… Depuis, l’escouade de Dusan Ivkovic, à laquelle Le Mans avait bien résisté AUJOURD’HUI,18 H 15 (20 H 15, heure locale), À MOSCOU, PALAIS DES SPORTS KRYLATSKOE (en direct sur Sport +). AVEC UN COLLECTIF qui commence à se trouver, témoins les victoires arrachées en prolongation contre Mondeville (60-59) et Gdynia (75-67), Valenciennes se déplace à Brno, le champion en titre. «Nous avons une petite revanche à prendre sur la demi-finale de l’an dernier », estime Laurent Buffard, le coach nordiste. Devant une équipe tchèque privée de Kulichova, qui sera absente plusieurs semaines (fracture du coude), Valenciennes se présentera au complet avec une Boba Tuvic qui retrouve progressivement ses sensations. À Vilnius, Mondeville sera toujours privé de son américaine Candace Futrell, mais pourra compter sur son intérieure slovaque Silvia Janostinova, qui a fait son retour samedi après un mois d’absence. – H. Leroy GROUPE A. – AUJOURD’HUI : Cracovie (POL) - Schio (ITA) ; Vilnius (LIT) - Mondeville (18 heures) ; Spartak Moscou (RUS) - Sopron (HON). Classement : 1. S. Moscou et Sopron, 6 pts ; 3. Mondeville, 5 ; 4. Vilnius, 4 ; 5. Cracovie et Schio, 3. GROUPE B. – Samara (RUS) - Pecs (HON). DEMAIN : Prague (RTC) - Bourges (19 heures) ; Namur (BEL) - Salamanque (ESP). Classement : 1. Bourges et Samara, 6 pts ; 3. Pecs, 5 ; 4. Salamanque, 4 ; 5. Namur et Prague, 3. GROUPE C. – AUJOURD’HUI : Brno (RCT) - Valenciennes (17 h 45) ; Ekaterinbourg (RUS) - Fenerbahçe (TUR). DEMAIN : Gdynia (POL) - Valence (ESP). Classement : 1. Valence, Fenerbahçe, Brno et Ekaterinbourg, 5 pts ; 5. Valenciennes, 4 ; 6. Gdynia, 3. Jaune Bleu Jaune ARNAUD LECOMTE Cologne (ALL) - Sopot (POL) PROCHAINE JOURNÉE. – MERCREDI 29 NOVEMBRE : EP Istanbul F. Bologne. JEUDI 30 NOVEMBRE : Cologne - Le Mans ; Sopot-Vitoria ; Olympiakos - D. Moscou. Pts — 1. Olympiakos ............. 8 2. Vitoria ...................... 7 3. E.P. Istanbul .......... 6 Le Mans ................ 6 Moscou .................... 6 Sopot ......................... 6 7. Cologne ................... 5 8. Bologne ................... 4 GROUPE B LA NBA DANS LE VISEUR Non drafté par la NBA, Alain Koffi affiche, sur la foi de la saison 2005-2006, un vrai potentiel de départ vers la Ligue US. « Tout dépendra du temps que je mets pour me remettre à niveau. Mais en jouant l’Euroligue, j’ai plus de chances d’atteindre la NBA. » Jadis fruste, l’araignée a progressé dans sa lecture du jeu et a travaillé un petit shoot en crochet efficace à quatre mètres du cercle. Son envergure et son activité en font surtout un défenseur redouté comme l’avait douloureusement expérimenté le grand pivot grec du Dynamo Moscou, Lazaros Papadopoulos, l’an dernier lors d’une double confrontation en Coupe ULEB (67-69 ; 76-70). « S’il poursuit sa progression, il ira en NBA, assure Vincent Collet. Il doit travailler son tir et son dribble pour devenir un ailier-fort (poste 4) moderne avec la panoplie d’un ailier. » Dès ce soir, Vincent Collet envisage d’offrir à Koffi une poignée de séquences de quatre à cinq minutes. « J’espère qu’il pourra apporter une vraie rotation. Mais son temps de jeu dépendra de ses poumons », dit l’entraîneur. « Pour un retour, il y a plus facile qu’un déplacement à Moscou », sourit le joueur, dans un clin d’œil à une ville qui aura marqué son année. AUJOURD’HUI EP Istanbul (TUR) - Olympiakos (GRE) D. Moscou (RUS) - Le Mans (20 h 15 locale, 18 h 15 heure française, en direct sur Sport +) Vitoria (ESP) - F. Bologne (ITA) DEMAIN Noir Noir L’hiver dernier, Alain Koffi, lié au Mans jusqu’en 2009, a décliné une offre de contrat de 1,8 million d’euros sur trois ans du Dynamo Moscou, là même où il effectue ce soir son retour sur les parquets. Son salaire de l’époque aurait été multiplié par huit… Une somme considérable pour le basket européen et pour un joueur français encore en phase d’apprentissage. Moscou proposait même un rachat de contrat avec effet immédiat ainsi que le prêt gratuit du Finlandais Hanno Möttöla. « J’ai beaucoup hésité car les sommes étaient importantes. À ma place, tout le monde aurait réfléchi, non ? glissaitil hier à Moscou. Mais je n’ai pas de regrets car j’ai été champion de France. » Curieusement, Vincent Collet était favorable au départ de son joueur. « Avec cette somme, il mettait sa famille à l’abri pour longtemps. Mais le président (Jean-Pierre Goisbault) s’y est opposé ; il a pensé qu’Alain aurait du mal à s’adapter au contexte. Je le remercie car c’est ce qui nous a permis d’être champions », sourit l’entraîneur, qui a fait du développement des jeunes pousses du club (Amagou, Bokolo, Koffi, et aujourd’hui Batum, Cel ou Leloup) un investissement. Koffi assure avoir chassé de son esprit ce paradis perdu. Mais l’épisode moscovite n’est pas clos pour autant. Le Franco-Ivoirien est cité devant le tribunal correctionnel du Mans par l’ancien agent limougeaud Didier Rose pour… diffamation. Rose était mandaté par le Dynamo pour cueillir Koffi. Mais le joueur s’est plaint de ses méthodes, évoquant dans un fax adressé, notamment, au président du club russe, avoir été « harcelé ». Le jugement sera rendu le 15 décembre. ARRÊT AU STAND Désorienté un temps par les sirènes russes, Koffi achève la saison 2005-2006 au pas de l’oie (9,3 points à 57 % de réussite, 4,7 rebonds en 21 minutes). Champion de France, son contrat au Mans est revalorisé et protégé avec des clauses de départ. La NBA renifle. Le gamin d’Abidjan est invité à des tests par les Denver Nuggets et les Phoenix Suns. Denver l’engage dans son équipe de Ligue d’été. Pour quatre petits matches… et une fracture du scaphoïde gauche, qu’il s’était déjà brisé il y a deux ans. « J’ai été touché à la fin de la saison et j’ai joué avec une douleur. Et à Denver, j’ai repris un coup plus violent. » Cette fois, l’arrêt au stand est plus long que prévu. Deux mois et demi avant tout retour. Le Mans, qui n’avait pas prévu de joker, pensait retrouver son araignée à la reprise du Championnat. « On n’avait pas anticipé la durée », admet Vincent Collet. Bonne pâte, le MSB a libéré Skelin avant la fin de sa pige. « Cette histoire nous a peut-être coûté un succès contre Olympiakos la semaine dernière », souffle Collet. L’intérieur des champions de France a repris l’entraînement collectif ce lundi. Il jouera ce soir avec une protection en mousse. « J’espère que je ne vais pas être ridicule », avoue-t-il. « Au bout de deux allers-retours, j’ai les mains sur les genoux. Et j’ai du mal à retrouver mes repères dans le jeu sans ballon. Ma main ? Ça va mais mes coéquipiers font attention. Cela ne sera pas pareil en match… » GROUPE A 18 Bleu Rouge Noir Jaune Relevés de prix effectués dans 355 magasins dans la période du 2 au 18 octobre 2006. Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Les prix comparés des distributeurs. Bleu Rouge www.quiestlemoinscher.com Jaune Bleu Jaune Avec quiestlemoinscher.com vous avez accès à 414 469 prix comparés chez les principaux distributeurs, portant sur 1536 produits de marques nationales parmi les plus consommés. C’est un formidable moyen pour défendre vous-même votre pouvoir d’achat à partir d’une information objective. Désormais, sur ces 1 536 produits, vous avez le pouvoir de connaître rapidement l’enseigne la moins chère qui vous permettra d’économiser tout au long de l’année et pas seulement à l’occasion de promotions exceptionnelles. Noir Noir Aucun distributeur ne pourra plus affirmer qu’il est le moins cher sans vous le prouver.