Luis Sepulveda

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Luis Sepulveda
Luis Sepulveda
BIOGRAPHIE
Ecrivain chilien né le 4 octobre 1949 à Ovalle. Son premier
roman, Le Vieux qui lisait des romans d'amour, traduit en
trente-cinq langues et adapté au grand écran en 2001, lui a
apporté une renommée internationale. Son œuvre, fortement
marquée par l'engagement politique et écologique ainsi que
par la répression des dictatures des années 70, mêle le goût du
voyage et son intérêt pour les peuples premiers.
Il milite très jeune dans les Jeunesses communistes en 1961. Étudiant, il est emprisonné par le
régime du général Augusto Pinochet et séjourne deux ans et demi à Temuco, prison pour
opposants politiques : « À la fin d’un procès sommaire du tribunal militaire, en temps de
guerre, à Temuco en février 1975, au terme duquel je fus accusé de trahison de la patrie,
conspiration subversive, et appartenance aux groupes armés, entre autres délits, mon avocat
commis d’office (un lieutenant de l’armée chilienne) est sorti de la salle - nous sommes restés
dans une salle à côté - et, euphorique, m’a annoncé que ça s’était bien passé pour moi : j’avais
échappé à la peine capitale et j’étais condamné seulement à vingt-huit ans de prison. »
En 1977, grâce à l'intervention d'Amnesty International, Luis Sepúlveda est libéré. Sa peine
de vingt-huit ans de détention est commuée en huit années d'exil en Suède. En fait, le jeune
homme va voyager et sillonner l'Amérique du Sud. Il séjourne en Équateur, où il fonde une
troupe de théâtre dans le cadre de l'Alliance française ; puis au Pérou, en Colombie et au
Nicaragua. En 1978, il partage pendant un an la vie des indiens shuars dans le cadre d'un
programme d'étude pour l'UNESCO afin d'étudier l'impact de la colonisation sur ce peuple.
Au Nicaragua, il s'engage dans la lutte armée aux côtés des sandinistes (il intègre en 1979 la
Brigade Internationale Simón Bolívar). Après la victoire de la révolution, il travaille comme
reporter.
À partir de 1982, Luis Sepúlveda s'installe en Europe, d'abord à
Hambourg en Allemagne et y travaille comme journaliste,
voyageant souvent en Amérique latine et en Afrique. Il travaille
avec Greenpeace de 1982 à 1987 sur l'un de ses bateaux. Il est
coordinateur entre différentes sections de l'organisation.
L'écrivain s'établit ensuite dans les Asturies, dans le nord de
l'Espagne. Il milite à la Fédération internationale des droits de
l'homme.
BIBLIOGRAPHIE
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1992 : Le Vieux qui lisait des romans d'amour
1993 : Le Monde du bout du monde
1996 : Un Nom de toréro
1996 : Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler
1996 : Le Neveu d'Amérique
1997 : Rendez-vous d'amour dans un pays en guerre
1998 : Journal d'un tueur sentimental
1999 : Hot Line
1999 : Yakaré
2001 : Les Roses d'Atacama
2003 : La Folie de Pinochet
2005 : Une sale histoire
2005 : Les Pires Contes des frères Grimm (coécrit avec Mario Delgado Aparaín)
2008 : La lampe d'Aladino et autres histoires pour vaincre l'oubli
2010 : L'ombre de ce que nous avons été
2011 : Histoires d’ici et d’ailleurs
FILMOGRAPHIE
Comme scénariste
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1986 : Vivir a los 17
2000 : Tierra del fuego
2002 : Corazón verde
2002 : Nowhere
2004 : Corazón-bajo
Comme réalisateur
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1986 : Vivir a los 17
2002 : Nowhere
2004 : Mano armada
2004 : Corazón-bajo
Comme monteur
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2004 : Mano armada
2004 : Corazón-bajo
Comme acteur
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1998 : La Mouette et le chat (La Gabbianella e il gatto) : Poet (voix)
2000 : Bibo per sempre : Il Barbone
Comme directeur de la photographie
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2004 : Corazón-bajo
Comme producteur
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2004 : Mano armada
Daniel Mordzinski
BIOGRAPHIE
En près de trente ans d’activité, le photographe argentin Daniel Mordzinski s’est imposé dans
le monde comme le photographe des écrivains sud-américains. Jorge Borjes, Gabriel García
Márquez, José Luis Sampedro, mais aussi Salman Rushdie ou même Alain Mabanckou sont
immortalisés par le photographe. Si Daniel Mordzinski vit aujourd’hui à Paris, et travaille
pour le quotidien espagnol El País, il n’est pas coupé de ses racines sud-américaines, et
continue de couvrir de nombreux festivals de littérature comme le Hay Festival.
Daniel Mordzinski ne se borne pas à suivre une esthétique en particulier. Il se déclare plutôt
comme le "grand complice de trois générations d’écrivains" : en leur laissant une grande
liberté il parvient à tirer des portraits poignants et très révélateurs de la personnalité de ses
sujets.
Face au monde qui change, dont les distances diminuent sans cesse, et dont les destinations
autrefois dangereuses sont aujourd’hui prisées des touristes, Daniel Mordzinski et Luis
Sepúlveda décident en 1996 de partir pour un dernier voyage vers les confins du monde. Les
deux comparses se lancent dans un périple au coeur des terres qui ont vu naître le realismo
mágico, et à la manière des personnages de Borjes ou de García Márquez, évoluent entre
réalité et rêve. Partis de San Carlos de Bariloche, ils prévoient de mettre le cap au Sud à partir
du 42e parallèle, jusqu’au Cap Horn, pour ensuite revenir en Argentine par la Patagonie. De
ce périple de près de 4000km, ils ne parcourront que quelques centaines de bornes, mais
livreront ensuite un ouvrage fort sur l’amitié, mais aussi un "inventaire des pertes" de ces
espaces sauvages aujourd’hui livrés à la cupidité des hommes, dans lesquels il ne reste que
peu de place pour la rêverie.
BIBLIOGRAPHIE
Dernières nouvelles du Sud, en collaboration avec Luis Sepúlveda (Métailié, 2012)
Les Trois Rives (Catalogue de l’Exposition, Métailié, 2011)
Israël Terre d’Écritures (Gallimard, 2009)
La Senda de los Moriscos (Lunwerg, 2009)
El Refugio des Fuego (Ediciones B., 2003)
Les Visages de l’Écriture (Hurtubise, 2003)
Marseille, en collaboration avec Jean-Claude Izzo (Hoëbeke, 2000)
Présentation de « Dernières nouvelles du Sud »
Traduit de l’Espagnol (Chili) par Bertille Hausberg.
Luis Sepúlveda et son ami le photographe Daniel Mordzinski sont partis en 1996 pour un
long voyage qui devait les mener, au sud du monde, à travers la Patagonie, de San Carlos
de Bariloche, puis à partir du 42e parallèle sud jusqu’au Cap Horn et retour par la grande
île de Chiloé.
Ils en ont rapporté un livre d’aventures, de rencontres, de témoignages sur la
transformation d’un territoire mythique, l’un des derniers endroits où sont encore
possibles les légendes. Mais le temps, les changements violents de l’économie, le règne de
la cupidité ont fait que sur chacune de leurs histoires passe le
souffle des choses inexorablement perdues et qu’ils nous
donnent ici “un inventaire des pertes” qui est aussi le coût
impitoyable de notre époque.
Ce voyage sans but, sans boussole, sans souci du temps est
aussi le récit d’une amitié, le refuge que deviennent les
voyages heureux dans les souvenirs, le formidable roman d’un
monde à jamais disparu.