AUTOROUTE A 31
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AUTOROUTE A 31
A31 Faisabilité de l’élargissement Page 5 / 30 2 - DIAGNOSTIC ACTUELLE DE LA SITUATION Les échanges transfrontaliers concernent aussi les 60 000 lorrains qui ont un emploi au Luxembourg et qui empruntent majoritairement l'A31. 2.2 - L A SITUATION ACTUELLE 2.1 - H ISTORIQUE UNE AUTOROUTE INTERNATIONAL INTERURBAINE 2.2.1 - Géométrie DEVENUE UN GRAND AXE ROUTIER Dès le début des années 1970 l'autoroute A31 relie Nancy à Thionville. C'est alors une autoroute interurbaine qui dessert les principales villes du sillon mosellan ainsi que les nombreuses activités de la Région. Les années 1980 voient l'A31 se prolonger vers Dijon au Sud et Luxembourg au Nord. Elle devient un axe Nord-Sud important dépassant largement le cadre lorrain. L'ouverture des frontières, le développement des échanges commerciaux à l'échelle mondiale et l'essor des ports flamands feront progressivement de l'A31 un axe majeur pour le transit Nord-Sud européen. Mais elle conserve pour autant ses fonctions de liaison entre les pôles régionaux et de desserte urbaine à Thionville, Metz et Nancy. LE SILLON MOSELLAN : COLONNE VERTEBRALE DE LA LORRAINE Le sillon mosellan est la colonne vertébrale de la région et ressort comme l'espace le plus dynamique, sur les plans démographique et économique. L'A31 a été, dans les années 1980, le support du redéploiement de l'activité en Lorraine après la crise de la sidérurgie en permettant la mobilité professionnelle des populations touchées. LA LORRAINE AU CŒUR DE FORTS COURANTS NATIONAUX ET EUROPEENS La Lorraine est au cœur de forts courants d'échanges internationaux, comme le montre l'importance des flux qui la traversent. Plus de 30% des marchandises en transit en France2 passent par le sillon mosellan. Elle a su tirer parti de sa position, de la qualité de ses infrastructures de transport et de ses disponibilités foncières pour développer de nouvelles activités d'avenir dans le domaine de la logistique, domaine porteur de près de 65 000 emplois aujourd'hui. La vocation logistique de la Lorraine s'est bien affirmée ces dernières années et c'est une vision partagée par une large majorité des acteurs régionaux. 2 L’ensemble de l’A31 présente des caractéristiques souvent inférieures à celles requises pour les autoroutes nouvelles, pour lesquelles les prescriptions favorisant la sécurité ont été renforcées. C’est le cas notamment pour ce qui concerne les distances de visibilité en courbe, la largeur roulable au passage des ouvrages d’art, et les interdistances entre échangeurs. Les bandes d’arrêt d’urgence (BAU) en particulier sont souvent étroites, et parfois même inexistantes. De plus, l’aspect général et les caractéristiques sont hétérogènes : - certaines sections en traverse d’agglomération ont l’apparence et les caractéristiques d’une voie rapide urbaine, plutôt que d’une autoroute interurbaine ; - ces sections plus urbaines se trouvent en continuité de sections interurbaines plus roulantes, parfois sans zone de transition (entre l’urbain et l’interurbain) qui permettrait d’inciter au changement de comportement des usagers. Les sections de plus mauvaises caractéristiques géométriques sont essentiellement (du Sud vers le Nord) : Au sud de Toul Dans l’échangeur avec A33 à Laxou Au droit de Maxéville Maxéville à Bouxières-auxDames Au nord de Custines Au nord d’Augny Entre Metz Centre et Metz Nord De Hauconcourt à Richemont Traversée de Thionville Bifurcation vers la RN4 dans une rampe de 4% et qui oblige à sortir par la voie de gauche pour certaines destinations, tracé sinueux avec échangeurs rapprochés ; Le tracé d’A33 est privilégié alors que les trafics d’A31 sont prédominants ; forte pente (5 %) conjuguée avec 2 virages serrés en sens inverse ; section passant à 3 voies avec enchaînement de virages serrés et échangeurs rapprochés ; Tracé sinueux, succession de 2 virages serrés ; Succession de plusieurs virages de rayons différents ; Échangeurs rapprochés, succession de virages très serrés avec de longues voies d’entrecroisement entre échangeurs, BAU étroites ; Echangeurs rapprochés, virages de rayons modestes. Enchaînement de courbes assez difficiles, géométrie très inconfortable, BAU étroites. Tous modes de transport confondus Faisabilité de l’élargissement de l’A 31 Juillet 2004 A31 Faisabilité de l’élargissement Les secteurs recensés constituent des zones accidentogènes. Page 6 / 30 • La densité des échangeurs est élevée, avec en moyenne un échangeur tous les 3,5 km. On relève la présence d’échangeurs dans des courbes relativement serrées, en rase campagne ; c’est le cas à Dommartin-les-Toul, Bouxières ou encore à Yutz. 2.2.2 - Ouvrages d’art Les ouvrages d’art sont au nombre de 175, avec une densité importante dans les portions urbaines (un tous les 300 m dans le secteur de Metz, un tous les 500 m dans le secteur de Thionville). Certains sont dans un état de conservation problématique et devront subir des interventions lourdes (viaducs de Richemont, Autreville et Frouard en particulier). Cf. l’annexe n° 1. Par ailleurs, l'autoroute qui s'inscrit partiellement dans le lit majeur de la Moselle est inondable sur 9 km ; lors des crues de 1983, la circulation a, de ce fait, été coupée à plusieurs endroits entre Metz et Thionville. • 2.2.3 - Environnement Le diagnostic de la situation actuelle met en évidence des nuisances et des risques importants générés par l'autoroute. • En matière de bruit, près de 1 200 logements, soit environ 3 500 personnes, sont exposés à une gêne sonore imputable à l'autoroute, avec un niveau de bruit en façade supérieur à 65 décibels (A). Plus de 200 de ces logements sont même soumis à un niveau de bruit excessif dépassant 70 décibels (A). Les sections les plus bruyantes correspondent aux traversées urbaines (Thionville-Beauregard, Nancy et surtout Metz). Toutefois, un certain nombre des immeubles concernés sont équipés de double-vitrage réduisant sensiblement le bruit à l'intérieur des logements. Localement, à Custines, Talange, Hagondange…, les dispositifs anti-bruit mis en place le long de l'autoroute (merlons de terre, écrans phoniques, etc.) constituent généralement une protection satisfaisante. • Concernant la pollution atmosphérique, les mesures effectuées sur un certain nombre de polluants montrent que dans leur grande majorité les lieux habités sont soumis à des niveaux de pollution largement inférieurs aux valeurs de référence des directives européennes. Cependant, certaines habitations très proches de l'infrastructure peuvent être exposées à des niveaux supérieurs aux objectifs de qualité de l'air, notamment pour le dioxyde d'azote. C'est le cas en particulier dans les secteurs de Toul, Nancy, Metz, Talange et Thionville. Des risques existent également dans le domaine de la pollution des eaux. L'A31 passe relativement près de points de captage d'eau potable. Par ailleurs, dans certaines zones traversées par l'autoroute, la nappe d'eau souterraine est peu protégée des pollutions routières habituelles ou accidentelles pouvant se produire en surface, en raison de la forte fissuration des roches réservoirs ou de la perméabilité des terrains recouvrants. L'autoroute traverse de telles zones vulnérables sur une longueur totale d'environ 70 km. Pour prévenir ce risque, il conviendrait d'équiper l'autoroute d'un réseau de récupération des eaux en provenance de la plate-forme et de traitement avant rejet. Moins de 22 km disposent actuellement de tels dispositifs. Souvent de conception ancienne, ils nécessiteraient en cas de nouveaux travaux une mise aux normes édictées par la Loi sur l'eau du 3 janvier 1992 qui fait obligation de prévenir toute pollution accidentelle. En matière d'accidentologie impliquant la faune sauvage, des dysfonctionnements sont également à noter. De conception et de réalisation souvent anciennes, les clôtures bordant l'infrastructure ne remplissent qu'imparfaitement leur fonction de barrière contre l'intrusion des animaux sur les chaussées ; elles sont souvent endommagées, de hauteur parfois insuffisante et installées sur un linéaire trop court. Cette situation est à l'origine d'une certaine mortalité animale et d'une insécurité pour les usagers. Nota : Les "objectifs de la qualité de l'air" correspondent aux objectifs à atteindre pour assurer la protection de la santé et de l'environnement à long terme. Les valeurs de référence sont des valeurs de concentration maximale tolérée selon les normes de santé publique. Faisabilité de l’élargissement de l’A 31 Juillet 2004 A31 Faisabilité de l’élargissement Page 7 / 30 2.3 – T RAFIC – D IFFICULTÉS ACTUELLES ET PERSPECTIVES D ’ ÉVOLUTION 2.3.1 - Les trafics en 2003 Faisabilité de l’élargissement de l’A 31 Juillet 2004 A31 Faisabilité de l’élargissement Page 8 / 30 2.3.2 Évolutions récentes du trafic sur l’autoroute A31 Le contexte national C’est à partir de la fin de l’année 2000 que le ralentissement de l’économie mondiale se traduit en France par une moindre croissance, voire même une baisse, des flux de transports terrestres. Pour les trafics de marchandises, tous modes confondus, le transport national se maintient en 2003 au même niveau qu’en 2002 (+0,4%), alors que le transport international enregistre un nouveau recul (-5,3%) de même ampleur qu’en 2002 (-4,5%). Ceci s’est traduit pour le transport routier de marchandises par une faible progression du trafic métropolitain en 2002 (+0,8%) et en 2003 (+1,1%), alors que le trafic international subissait un fort recul en 2002 (-8,7%), mais de moindre ampleur en 2003 (-1,8%). On observe donc sur le réseau routier national un ralentissement de la croissance de la circulation (tous véhicules) en 2002 (+2,8%), qui se poursuit en 2003 (+1,6%). Et c’est sur les autoroutes non concédées que ce ralentissement est le plus sensible avec +2,1% en 2002 et +0,8% en 2003. Il faut toutefois évoquer l’amélioration de la conjoncture économique, marquée en 2003 par une nette progression de la production de biens d’équipements, même si cette progression n’est pas encore sensible pour les biens de consommation et les biens intermédiaires. Il est donc possible qu’en 2004 on assiste à une inversion de tendance, avec une reprise de la production des biens intermédiaires qui constitue le principal moteur de l’activité du transport routier de marchandises. On retrouverait alors les taux de croissance plus élevés des trafics routiers constatés dans les années 90. L’autoroute A31 Bien qu’elle subisse aussi l’effet du ralentissement de la conjoncture économique, le caractère multifonctionnel d’A31 explique que la croissance du trafic y soit toujours supérieure à la moyenne nationale. Globalement, entre Toul et Luxembourg, le trafic a progressé en 2003 de +2,5%, alors que le trafic poids lourds régresse pour la seconde année consécutive avec -0,9%. Il reste que sur les six dernières années, le trafic tous véhicules a augmenté de +22% et le trafic poids lourds de + 14%. Les graphiques suivants donnent les évolutions de trafic par section de l’autoroute. Ils mettent en évidence une évolution différenciée : les sections situées au nord de Metz présentent des taux de croissance des trafics plus élevés que celles situées au sud. Faisabilité de l’élargissement de l’A 31 Juillet 2004 A31 Faisabilité de l’élargissement Faisabilité de l’élargissement de l’A 31 Page 9 / 30 Juillet 2004 Faisabilité de l’élargissement A31 Page 10 / 30 Ceci concerne en particulier la section de Thionville à la frontière luxembourgeoise où les navettes domicile-travail de frontaliers ont fortement progressé ces dernières années. - dans le sens Nord-sud, elle est très faible, voire nulle, à Guénange entre 16 et 19 h, et très faible à Metz-sud et Hauconcourt entre 17 et 18 h, tandis qu’elle est très faible à Champigneulles entre 8h et 9h. Depuis six ans, le trafic poids lourds a augmenté de 14% en moyenne sur l’A31 non concédée. Mais cette croissance est modérée entre Metz et Nancy (+6,5%) et nettement plus forte au nord de Metz ( +28%). On peut donc considérer que la saturation, qui se caractérise par une conduite difficile et très inconfortable, une vitesse moyenne inférieure à 30 km/h et une circulation en accordéon, est proche, et même atteinte à certaines heures de la journée, entre Nancy et Custines, entre Fey et Hauconcourt, et de la frontière luxembourgeoise à Hauconcourt (dans le sens nord-sud uniquement). 2.3.3 - Les difficultés de circulation et d’exploitation Bien entendu des niveaux de trafic élevés compliquent les interventions sur l’autoroute, que ce soit pour des urgences ou pour des opérations d’entretien. Inversement, l’entretien de l’autoroute devient de plus en plus perturbant pour les usagers et conduira à des interventions nocturnes coûteuses. Des trafics en forte croissance et des prévisions inquiétantes La circulation est très dense avec des pointes horaires à 5000 véh./h qui occasionnent régulièrement des bouchons dans les traversées urbaines, sans compter les perturbations quotidiennes sur l'ensemble de l'itinéraire dues à des accidents ou à la densité du trafic. Les migrations estivales sont particulièrement sensibles sur le trafic de l'A31 : en juillet et août il atteint un niveau supérieur de 25% à la moyenne annuelle, avec toutefois des déplacements des heures et jours de pointe. Le tableau suivant présente les encombrements (durée en heure x longueur en km) recensés sur l’A31 en 2002, en distinguant 6 secteurs, selon le sens de circulation et la cause de ces encombrements, et il en donne le détail selon les différents jours de la semaine. Examinons ensuite quelques chiffres d'évolution des trafics sur 20 ans entre 1981 et 2000 : (trafics en moyenne journalière annuelle: TMJA – c’est-à-dire avec un effet de lissage des hyper-pointes journalières) Encombrements en heures x km Secteurs Long. (km) CAUSE3 SENS 2 sens nordcumulés sud 344 270 408 1572 1679 1141 sudnord JOUR DE LA SEMAINE Obstacle Trafic Chantier Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche Toul-Nancy Nancy Nancy-Metz4 Metz A4-A30 A30-frontière 20,6 11,5 30,9 21,9 9,7 26,0 518 849 2212 2666 3204 3630 174 579 1804 1094 1025 2489 250 486 752 1002 925 1240 250 363 142 1282 687 1746 18 0 1318 382 1092 644 40 100 268 352 552 180 0 282 134 416 372 802 102 48 300 456 173 618 66 78 782 798 202 1050 92 210 444 590 680 904 78 97 38 26 595 72 140 34 246 28 130 4 Total 120,6 12579 5414 7165 4655 4470 3454 1492 2006 1697 2976 2920 906 582 Sections Nancy nord Lesménils A4 - Richemont Thionville – frontière Lux. Trafics 1981 35 000 17 500 34 000 7000 (RN53) Trafics 2000 83 500 45 000 87 000 49 000 Croissance 140% 157% 156% - Ces croissances sont supérieures à tous les taux nationaux et les études de prévisions de trafics5 montrent que la saturation sera atteinte sur tout l'itinéraire avant 2010. Elle devrait s'échelonner entre 2005 et 2010 dans l'ordre suivant : En 2002, plus de 12.500 heures x km d’encombrements ont été recensés sur l’A31 ; 4470 (35 %) étaient dus à la densité du trafic, 4650 (37 %) à la présence d’un obstacle et 3450 au déroulement d’opérations d’entretien. Ces encombrements se sont manifestés principalement à la sortie « Metz centre » et à la frontière luxembourgeoise. Des encombrements réguliers se produisent également sur la section A4-A30 (Richemont – Hauconcourt), notamment les vendredis et samedis. Richemont - Yutz Nancy centre – Nancy nord A4 – Richemont Metz centre – Metz nord Yutz – Elange Nancy nord – Pont à Mousson Toul – Nancy centre Elange – frontière Lux Pont à Mousson – Fey. L’examen de la réserve de capacité moyenne, fait apparaître que : - dans le sens Sud-Nord, celle-ci est très faible (de l’ordre de 5 %) entre 17 et 18 h à Champigneulles et Metz-sud, 3 Cause : obstacle = accident, incident, manifestation et obstacle non prévisible ; trafic = trafic dense ; chantier= opération d’entretien avec balisage 4 Les secteurs 3 et 5 ont enregistré des encombrements inhabituels pendant 10 jours en raison de la déviation du trafic entre les diffuseurs 28 et le nœud A4/A31, imposée par un chantier situé à Metz-centre Faisabilité de l’élargissement de l’A 31 5 Prévisions de trafic réalisées en 2001 par le CETE de l'EST dans le cadre de la concertation régionale sur les schémas de services collectifs de transports Juillet 2004 A31 Faisabilité de l’élargissement Entre Metz sud et Metz centre, la mise en service de la rocade sud à 2x2 voies permettra un délestage des trafics de l'A31 repoussant de quelques années l'échéance de saturation. Ces chiffres sont inquiétants car ils donnent corps à une réalité que tous les observateurs pressentent depuis maintenant une dizaine d'années, mais ils indiquent aussi l'urgence et l'importance des moyens à mettre en œuvre pour y remédier. Des conditions de sécurité qui risquent de se dégrader. La configuration de la voirie, mais également la densité et le mélange de trafics hétérogènes conduisent à un fort sentiment d'insécurité, sentiment encore accru par l'ampleur des carambolages qui surviennent périodiquement (et peut être aussi par l'ampleur médiatique qui leur est donnée, comparativement à d’autres axes routiers). Bien que des analyses statistiques relativisent le caractère dangereux de l'A31, la situation en matière de sécurité reste préoccupante. Bien que les mesures de limitation des vitesses (90 et 110 km/h), renforcées par l'implantation de radars se soient traduites ces derniers temps par une amélioration sensible de la sécurité. Rappelons les principales causes de dysfonctionnements, qui sont autant de freins à la prévention en matière de sécurité et à la gestion des situations de crises : en premier lieu l'importance et la superposition de trafics fondamentalement différents, du grand transit européen aux déplacements urbains, en second lieu les caractéristiques géométriques hétérogènes avec des variations du nombre de voies selon les sections qui sont autant de points potentiellement dangereux ; et une densité d'échangeurs qui ralentissent et perturbent l'écoulement du trafic, enfin, et c'est certainement le point le plus important, l'impossibilité de mettre en œuvre une gestion des trafics, notamment en cas de crise, par manque d'itinéraires de substitution. La mise en service prochaine de la rocade sud de Metz apportera cependant une solution à la gestion des trafics au droit de l'agglomération messine. Page 11 / 30 De nouvelles hypothèses de croissance nationales sont attendues cet été et de nouvelles prévisions de trafic du CETE cet automne, en s’appuyant sur un nouveau logiciel. L’ouverture de la rocade sud de Metz avant la fin de l’année devrait soulager la traverse de Metz et donc y limiter les encombrements. De même l’aménagement de la VR 52, en 2 phases, devrait améliorer légèrement les conditions de circulation sur l’A31 entre Hauconcourt et Richemont à partir de juin 2004, puis en 2008. Cependant, ces améliorations ne dureront que quelques années et les encombrements ne manqueront pas de réapparaître, tandis qu’ils se seront renforcés sur le contournement de Nancy. A l’horizon 2010 on peut prévoir des encombrements récurrents : - dans le sens nord-sud : o entre 7 h et 9 h en traversée de Nancy o entre 16 h et 19 h entre la frontière luxembourgeoise et Hauconcourt, et en traversée de Metz, ainsi que dans le créneau 17-18 h entre Hauconcourt et Metz, et entre Nancy et Toul. - dans le sens sud-nord : o entre 7 h et 9 h : entre Hauconcourt et la frontière luxembourgeoise o entre 16 et 19 h : dans les traversées de Metz et Nancy et entre Richemont et Hauconcourt. Ces encombrements allongeront bien entendu les temps de transport au détriment du temps personnel et familial et se répercuteront également sur l’activité économique. Ils devraient avoir également une incidence négative en matière de sécurité routière car ils pourront surprendre les usagers insuffisamment attentifs et engendrer des manœuvres dangereuses aux abords des échangeurs. En outre ils amèneront certains usagers à emprunter des itinéraires secondaires, qui sont plus accidentogènes. 2.3.3 Les perspectives d’évolution Le délestage de l’A31 par les autres modes de transport prévu lors de l’élaboration des Schémas de services était de 6.000 poids lourds par jour et de 10.000 véhicules légers par jour à l’horizon 2020 (par rapport à un scénario de poursuite des tendances constatées). Or aujourd’hui, on constate une régression du fret ferroviaire et sa multiplication par 3 d’ici à 2020 ne paraît plus possible. Le plan fret en cours d’adoption par la SNCF s’inscrit d’ailleurs dans une logique de renforcement des axes bénéficiaires au détriment des lignes les moins rentables. A court terme, la politique de la SNCF risque de conduire à une diminution sensible du fret ferroviaire. Il en résulte que les prévisions de trafic sur l’A31 réalisées en 2001 sont très probablement sous-estimées. Faisabilité de l’élargissement de l’A 31 Juillet 2004