l`envol des laureates

Date : 23 SEPT 16
Page de l'article : p.169-170
Journaliste : Cora Delacroix
Périodicité : Hebdomadaire
OJD : 330715
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« ELLE » SOLIDARITE MODE
L'ENVOL DES
LAUREATES
SOLÊNE,ORNELLAET
AWA ONT GAGNE, LE
9JUIN, LE DOUZIEME
CONCOURS «ELLE»
SOLIDARITE MODE,
PRESIDE PAR LA
CREATRICE VANESSA
SEWARD. ELLES
DEBUTENT LEU RS
ETUDES DE STYLISME...
PAR CORA DELACROIX
PHOTOGRAPHE NICOLAS HERON
En cette rentrée de septembre, Awa, Solène
et Ornella sont enchantées. « C'est encore
mieux que je ne l'espérais. Les enseignants
sont très pros el l'école est chaleureuse »,
raconte Solène, 23 ans, en première année à
Esmod. « Pour l'instant, on apprend les bases
et on analyse les défilés, maîs |e sens que le
rythme va s'accélérer», sountOrnella, 24 ans,
tout|uste arrivée de Marseille pour ses etudes
ou Studio Berçot Un sentiment partage par
Awa, 20 ans, désormais étudiante a L'Ecole
de la chambre syndicale de la couture parisienne « ll n'y a rien de plus excitant que de
commencer ses etudes en cette période de
fashion week, on entre directementdans le vif
du sujet I » Ces trois jeunes femmes sont les
lauréates de ELLE Solidarite Mode,
Tous droits réservés à l'éditeur
Les trois gagnantes entourent
la créatrice Vanessa Seward
Très pro, Awa Kone présente sa robe modulable
ESMOD 6919019400524
Date : 23 SEPT 16
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Journaliste : Cora Delacroix
Périodicité : Hebdomadaire
OJD : 330715
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concours organisé par la Fondation
ELLE, en partenariat avec Comptoir des
Cotonniers et Amazon Début |um, elles ont
passé la derniere etape du concours, sous les
yeux du |ury, préside par Vanessa Seward,
compose de directeurs d'écoles, de |ournalistes de ELLE et des marques partenaires
L'en|eu était de taille pour ces passionnées de
mode qui n'ont pas les moyens de s'offrir une
formation privée a l'issuede la finale, cestrois
|eunesfemmesontgagné leur entrée dans une
prestigieuse école de stylisme parisienne
(Esmod, le Studio Bercot et L'Ecole de la
chambre syndicale de la couture parisienne)
et le financement de leurs etudes
RETOUR SUR CETTE JOURNÊE
QUI A CHANGE LEUR VIE
9 |um, le |ury n'est pas encore sur place que le
stress estdé|a palpable dans le hall d'entrée
du musée des Arts decoratifs, à Paris Tandis
que la plupart des jeunes femmes présentes
pianotent nerveusement sur leur telephone,
d'autres entamenttimidement une discussion
«Dommage qu'il n'existe pas plus d écoles qui
permettent de faire de la mode à petit prix
Coree ne sont pas les moyens qui déterminent
l'envie de creer et d'apprendre» assure Dominique, qui respire la gentillesse avec son
visage poupin et son gros chignon vissé sur la
tête La Toulousaine de 23 anssetientdebout
à côte de son ensemble veste-short en |ean,
pour lequel elle s'est inspirée des uniformes
bleus des ouvriers Pour cette douzième édition, les candidatesontdû creer une piecede
leur choix a partir de trois metres de «denim»,
matière très appréciée par Vanessa Seward,
quil'utilisesouventdanssescreations «llpeut
se travailler à l'infini », explique-t-elle avantde
s'installera l'étage pour débuter la finale
On sent la tension monter d'un cran chez les
finalistes, assises en demi-cercle face au jury.
La première s'avance avec une veste qu'elle
enfile pour mieux rendre compte de la coupe
ample et déstructurée, trèsstreetetsportswear
« Mon rêve serait d intégrer la maison Balenciaga », confiait quèlques minutes plus tôt
Megane, tout juste sortie du lycee Parmi les
idoles des candidates'•'Les créateurs stars du
moment Demna Gvasaha, directeur artis
tique de Balenciaga qui dessine également
sa propre griffe, ainsi qu'Olivier Roustemg,
directeur artistique de Balmain, salue «pour
sa creativite sans limite » Maîs plus qu'une
simple envie de travailler dans la mode, on
sent que toutes sont mues par une vive volonté
d'apprendre
Tous droits réservés à l'éditeur
Awa, 20 ans, originaire d'Asnières, en région
parisienne, rêve d'intégrer une école pour
compléter son bac pro de mode. Sa force de
conviction tape tout de suite dans I oeil du |ury
« Chacun devrait être autorise à s habiller
comme il le souhaite Je veux créer des vête
ments qu hommes et femmes peuvent porter
Une mode pour tous » La preuve par sa robe
androgyne aux manches amovibles grâce a
l'a|outde fermetures Eclair pour la creer, elle
s'est inspirée d'un ami qui voudrait, comme
elle, abolir les contraintes vestimentaires
«C'est primordial de rencontrer les élevés, la
personnalité peut tout faire basculer Le talent
seul ne suffit pas elles doivent nous toucher»,
insiste Vanessa Seward «On sent quand une
piece a ete réalisée avec amour », renchérit
Caroline de Fayet, redactrice en chef de la
mode à ELLE C'est particulièrement le cas de
Solene, de|à passée par des etudes de communication et des stages dans des maisons de
mode - le concours est son ultime chance
d intégrer des etudes de stylisme Le top que
cette discrète Parisienne presente est
graphique, linéaire et légèrement décolleté
dans le dos Son rendu simple et féminin
impressionne le |ury, aussi bien sur le plan de
la technique que du tombe «Je suis bluffe par
le tres haut niveau de cette annee, et |e peux
toutde suite imagmerlehautde Solene surun
cintre en boutique C'est aussi important
d avoir conscience de la réalité du marche »,
souligne Nicolas Bertrand, directeur de la
communication de Comptoir des Cotonniers
et membre du |ury
d'une maturité étonnante « Maîs elle peut
aussi se porter comme une salopette, avec un
T-shirt en dessous », sourit-elle Le |ury se rend
vite compte du grand nombre d'heures quelle
a dû passer sur son ouvrage cette preuve
d'application et de patience n'est pas négligeable quand on ve ut se lancerdans la mode
Après l'annonce du palmarès, les gagnantes
n'en reviennent pas Awa tombe dans les bras
de son amie Neelie, gagnante 2015, grâce
a laquelle elle a envoyé sa candidature
« Nous sommes un peu les marraines des
lauréates, explique Chloé Freoa, déléguée
generale adpmte de la Fondation ELLE On
sassurequ'ellesonttrouveunlogementa Paris
et qu'elles s'en sortent On les met en contact
avec des anciennes eton prend des nouvelles
tous les trimestres pour s'assurer que tout va
bien Nous avons crée un groupe Facebook
pour qu'elles échangent des conseils » « Le
concours nous permet de reperer les talents
de demain etd'accompogner des jeunes filles
sur le chemin qu'elles ont rêve de suivre C'est
pour nous une fierté depuis douze ans »,
apute Karine Guldemann, déléguée genérale de la Fondation ELLE Fierté partagée par
les trois heureuses élues, pour qui le rêve a
dep commence a devenir réalité •
Le jury 2'
autour d
Après une heure trente de présentations, parfois enflammées, vient enfin le tour d'Ornella,
brune aux magnifiques yeux clairs. Sa timidité
contraste avec sa création une robe ultrasexy,
a|ouree sur les côtés, aux extrémités rebrodées defilsextrêmementfms unespritcouture
Timidement, Ornella Pighin
détaille sa robe aux
découpes plus que sexy
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