groupe d`études helvétiques de paris helvetische
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GROUPE D'ÉTUDES HELVÉTIQUES DE PARIS HELVETISCHE STUDIENGRUPPE PARIS GRUPPO DI STUDI ELVETICI DI PARIGI GRUPPA DA STUDIS HELVETICS DA PARIS 17 rue de l'Arcade, 75008 Paris Adresse postale : 23 av. Pasteur, 92170 Vanves – email : [email protected] Association déclarée régie par la loi du 1er Juillet 1901 – J.O. du 23 Avril 1965 Lettre mensuelle du GEHP – Mars 2014 Paris, le 4 mars 2014 Aux membres du GEHP et de la communauté suisse de Paris Mesdames, Messieurs, chers compatriotes et chers amis, Le GEHP se réunira le lundi 17 mars à 18h30 précises à l’hôtel Bedford, 17 rue de l’Arcade Paris 8° Plusieurs sujets ont particulièrement retenu notre attention dans les semaines écoulées, et certains parmi vous ont exprimé le souhait d’en parler à loisir. Le moment est venu d’une « Réunion de réflexion et de discussion » pour laquelle je vous propose deux thèmes essentiels : la votation du 9 février 2014 et le Congrès de l’UASF qui vient d’avoir lieu. D’autres sujets pourront être abordés si vous le souhaitez. La séance commencera bien entendu par la revue de la presse suisse de Jean-Paul Hardy. Lors de notre dernière réunion nous avons eu le grand plaisir d’accueillir plusieurs nouveaux adhérents, nous leur souhaitons la bienvenue et nous espérons qu’ils se plairont avec nous. L’Assemblée générale de l’UASF (notre organisation faîtière) a eu lieu le 28 février, avec deux mois d’avance sur le calendrier habituel en raison d’un vote de rattrapage pour combler les démissions de l’été 2013. Tous les postes vacants ont été pourvus. Ainsi la délégation française au Conseil des Suisses de l’Etranger sera complète pour sa séance du 22 mars et l’UASF a retrouvé un nouveau bureau. Des détails vous seront communiqués à la prochaine réunion. Je vous espère nombreux le 17 mars ! Cordialement vôtre Aline Messmer-Kesselring Présidente du GEHP Aline MESSMER – Présidente Jean Paul HARDY - Secrétaire M.C. DESCHENAUX - Trésorière André BOURGOUIN Philippe FROTE Henriette GERMAIN Catherine MINCK André POULIN Guy SAMADEN – Prés. d’honneur Edouard SECRETAN 23 avenue Pasteur, 92170 Vanves - 01 47 36 72 84 33 rue du Parc de Clagny, 78000 Versailles - 01 30 21 43 08 7 rue des Prêcheurs, 75001 Paris 11 avenue Constant Coquelin, 75007 Paris 8 rue Armengaud, 92210 Saint-Cloud 18 rue Merlin de Thionville, 92150 Suresnes 6 impasse Mozart, 95110 Sannois 5 rue Bigourdan, 91320 Wissous 8 rue de Conflans, 95220 Herblay - 01 39 97 30 29 80 rue Vaneau, 75007 Paris - 01 42 22 44 27 « Oiseaux d’hier et d’aujourd’hui » Les premiers terrains d’aviation suisses et savoyards (1910-1921). Le centenaire du terrain d’aviation de Challes-les-Eaux (1913-2013). par Jean-Pierre Lombard Le terrain d’aviation de Challes-les-Eaux a fêté son centenaire en 2013; cette commémoration a donné lieu à diverses festivités, rencontres et conférences, ainsi qu’à l’édition d’une plaquette illustrée qui vous a été remise. Quelques rappels historiques: Avec les débuts de l’aviation civile des terrains d’aviation se sont ouverts un peu partout, notamment en Suisse romande et en Savoie. Il s’agit en général d’un terrain herbeux sans piste dure, parfois doté d’un hangar à son extrémité comme à Challes en 1913, bâtiment qui existe toujours. Un des premiers terrains suisses fut celui de Collex-Bossi près de Carouge (1910) mais son activité a pris fin dès 1917. En revanche, « la Blécherette » au-dessus de Lausanne, créé en 1911, existe toujours; il reprend de l’importance avec la création récente de deux lignes régulières : Lausanne Paris et Lausanne- Londres. Une « aire d’atterrissage » fut installée à Saint-Georges près de Carouge, au « petit Lancy ». Avenches, un ancien site romain entre Fribourg et Lausanne, servit aussi de terrain d’aviation à cette époque (de 1910 à 1921). Près de Zurich, à Dübendorf, un terrain fut ouvert dès 1910, qui a été utilisé longtemps par l’aviation civile; il est aujourd’hui réservé à l’activité militaire et comporte un musée. Saint-Georges (1919-1921) connaîtra une existence éphémère, mais préparera l’émergence du terrain de Cointrin, sur le site de Meyrin, dès 1920. Dans les années 30 des terrains s’ouvrent à Aigle, Prangins et ailleurs; plus tard à Sion où s’ouvrira dans les années 50 un centre de secours en montagne, devenu le Centre de secours Hermann Jaeger qui s’est développé et existe toujours. Quelques vols mémorables: C’est en 1784 qu’eut lieu le premier vol de Chambéry à Challes, par une « machine aérostatique », un ballon gonflable, qui atterrira dans le marécage qu’était alors Challes. Dès 1910 un pilote péruvien tenta de partir de Brigue pour Domodossola, mais l’avion s’écrasa à l’arrivée. Le 11 février 1914, Parmelin, pilote suisse intrépide, passa par-dessus les Alpes pour atterrir en Italie. Il mourut à 35 ans dans un accident d’avion. En 1920 François Durafour, un franco-suisse qui a laissé des mémoires très vivantes de sa vie de pilote, avait le projet d’atterrir dans le massif du Montblanc, en partant du terrain de St-Georges, mais le mauvais temps l’en empêcha (juillet 1920). Après le refus du directeur du terrain d’aviation de St-Georges d’abriter sans frais son avion Caudron jusqu’à l’été suivant, il put garer son avion à Lausanne pour l’hiver grâce à la générosité du directeur du terrain de la Blécherette. Le 30 juillet 1921 Durafour décolla de la Blécherette à 6h30 et atterrit 45 minutes plus tard au Dôme du Goûter (à plus de 4000 m d’altitude) sur une surface plane. Il connut de ce fait de grandes difficultés pour redécoller et dut recourir à de multiples câbles sandoz. Trente ans plus tard Geiger développa la technique de l’atterrissage en pente, repris ensuite par tous les pilotes de montagne. En 1913, le pilote Gruard, 18 ans, fut le premier à atterrir sur le futur site de Challes. Le même participa en France et en Suisse à une quarantaine de meetings entre 1911 et 1914. Challes fut d’abord un terrain d’exercices militaires pour les dragons basés à Chambéry: une photo montre de nombreux militaires à cheval avant 1910. Soixante ans plus tard, le 13e bataillon de chasseurs alpins fut logé à l’extrémité du terrain grâce à un arrangement entre la municipalité de Chambéry et l’armée, ce qui permit la coexistence de l’aviation avec l’armée. Quelques avions: L’hippodrome d’Aix-les-Bains fut utilisé avant 1914 au moins une fois comme aérodrome ; seuls des avions très légers pouvaient y atterrir en roulant bien droit sur des roues de bicyclette à une vitesse inférieure à 100 kmh. Deux types de moteurs étaient utilisés: a) 4 cylindres en ligne, comme sur une voiture, ou b) un moteur rotatif, tel celui utilisé par Roland Garros pour traverser la Méditerrannée. Les frères Dufaux fabriquaient des motos à Genève, mais dès 1905 ils se lancèrent dans la construction d’un prototype d’hélicoptère. Ils abandonnèrent ce projet pour un avion bi-plan très performant. En 1912 une souscription fut lancée dans le département de la Savoie pour l’achat d’un avion Farman : le surplus des fonds réunis fut utilisé pour construire le hangar de Challes. Quelques commentaires au hasard des photos: Le hangar de Challes -les - Eaux est très présent sur les photos. D’abord avec l’inscription « Chambéry-Aviation 1913 » et un bi-plan, puis, repeint au bout d’un siècle, avec « ChambéryAviation 1913-2013 » et quelques planeurs contemporains. Pendant la guerre de 14, la France a construit environ 50 000 avions. Les pilotes recevaient une formation de 30 heures, leur mission se limitait d’abord à l’observation et à la photo. Puis ils furent secondés par un mitrailleur. Roland Garros invente le tir à travers l’hélice, mais son avion tombé derrière les lignes de front fut récupéré et copié par l’adversaire. Le Stamp était un bi-plan belge très utilisé dans les aéroclubs français après guerre, à la fois avion école, avion de remorquage et avion de voltige ! On pratiquait beaucoup le vol à voile en montagne comme le montre le cliché avec la Croix du Nivolet et le Mont St-Michel : les parois calcaires chauffent l’air au soleil et favorisent le vol à voile. Aujourd’hui Challes-les-Eaux est le second centre national français pour la pratique du vol à voile, et le premier pour la formation des jeunes vélivolistes. Le 24 février 2014.