MUSIQUE AU Mexique : OLÉ - Médiathèque Côte-d`Or

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MUSIQUE AU Mexique : OLÉ - Médiathèque Côte-d`Or
MUSIQUE AU Mexique : OLÉ !!!
Dans la musique mexicaine dite folklorique, plusieurs éléments sont antérieurs à la conquête
espagnole, en particulier l'usage des percussions qui accompagnent traditionnellement les
danses. La renommée des mariachis éclipse malheureusement le reste de la musique
populaire riche et variée. Heureusement de grands interprètes comme Chavela Vargas ou
Lila Downs font connaître leur voix à l’extérieur des frontières mexicaines. Partez avec nous
à la découverte de la musique mexicaine…
Auteur : Jose Luis Martinez Alvarez / Source : Wikimedia Commons
Discographie réalisée avec les ouvrages suivants :
 Les musiques du monde / sous la dir. de François Bensignor (Larousse, Guide Totem, 2002)
 Petit Atlas des musiques du monde (Les Editions Cité de la Musique – Mondomix Editions, 2006)
 Petit Atlas des musiques urbaines (Les Editions Cité de la Musique – Mondomix Editions / Editions de
l’œuvre, 2010)
MUSIQUE TRADITIONNELLE
La musique des Aztèques n’a pas disparu et, dans le Yucatán, au Chiapas et même dans la
périphérie de Mexico, on peut toujours entendre résonner les teponatzli, ces tambours de bois
richement sculptés, qui rythmaient les cérémonies religieuses. Les Indiens ont adopté guitares
et harpes venues d’Espagne, en les adaptant et en créant toute une gamme d’instruments à
cordes allant des guitarons ventrus des orchestres de mariachis jusqu’aux jaranas, délicates
petites guitares en bois précieux de Veracruz.
Mexique : musiques des Indiens Mayas, Coras, Totonaques (Globe Music) 055.3MEX
Musiques et chants des Amérindiens : peuples Maya, Totonaque, Cora (Frémeaux, 2009)
055.3MUS
Musiques indiennes du Mexique / Delfino Guevara (Sunset, 1994) 055.3GUE
Yazkin : ethnic music of the Mayas (Mariposa, 1999) 055.3YAZ
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Dans la même ville, on peut entendre les orchestres de marimbas, ces xylophones qui
évoquent les calebasses des balafons africains. C’est aussi une région de harpistes où on peut
entendre Graciana Silva García, dite « La Negra », chanter ses sones jarochos. Le son
mexicain regroupe des danses et musiques populaires combinant des éléments espagnols et
africains, nées à la fin du XIXe siècle.
Mexique : sones jarochos de Veracruz / Graciana Silva García (Buda, 1998) 055.3MEX
La Morena / Graciana Silva García :
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Marimbas vol. 1 : Mexique, marimbas de Veracruz (Universal, 2006) 055.3MEX
Marimba mexicain, vol. 2 / Luc Le Masne (Buda, 2006) 055.3MEX
La brève intervention française de 1867 pour tenter d’aider Maximilien à garder son trône, a
laissé le danzón, héritier de la contredanse française et a peut-être donné leur nom aux
mariachis, qui proviendrait du mot français « mariage ». Les orchestres mariachis, qui avaient
un rôle d’animateurs de mariage, sont devenus le symbole de la musique du pays. Ces
orchestres où les guitarones, les guitares, les violons et les trompettes accompagnent les
corridos (ballades chantées populaires apparue dans les années 20), célèbrent l’amour ou les
exploits de Pancho Villa et d’Emiliano Zapata.
Viva Mexico / Mariachi Sol (Arc Music, 2004) 055.3MAR
Mexico : from Vera Cruz to Acapulco (Playa Sound, 2006) 055.7A.
Mi jalisco / Mariachi Sol :
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Il existe bien d’autres formes orchestrales que les orchestres mariachis et chaque région a son
type de son, qu’il soit huasteca, calentano ou jalisco, qu’il s’accompagne au violon, à la
guitare, à la harpe ou au tambour.
El Caiman : sones huastecos (Corason, 1996) 055.3CAI
Mexique : la huasteca : danses et huapangos (Ocora-Radio France, 2003) 055.3MEX
El Son de la huasteca (Arion, 2005) 055.3MEX
The Muse / Los Camperos del Valle (Corason, 1995) 055.3CAM
El Tepetzintleco / Los Camperos del Valle :
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La ranchera est un style de chanson urbaine et sa musique romantique s’est en grande partie
répandue grâce à un cinéma mexicain fécond et à de grandes voix comme celle de Lola
Beltrán.
Paloma Negra / Lola Beltrán :
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SCENE ACTUELLE
Cette compilation permet de découvrir les saveurs épicées et romantiques de la musique
mexicaine, des sones de Veracruz jusqu’aux boléros d’Oaxaca :
Putumayo presents Mexico (Putumayo World Music, 2001) 040.7A.
Cette anthologie présente les artistes des années 2000 du Mexique, dans tous les genres
musicaux :
Como un Rio Loco : le meilleur des musiques mexicaines (Say it loud !, 2004) 055.7A.
Chavela Vargas
La Llorona (Turner, 1993) 055.7VAR
Chavela Vargas (Warner, 1997) 055.7VAR
En Carnegie Hall (Warner, 2005) 055.7VAR
Cupaima (Tropical Music, 2007) 055.7VAR
Isabelle Vargas Lizano, dite Chavela Vargas, est née le 17 avril 1919 au Costa Rica. A 14 ans,
elle s’installe au Mexique qui devient sa patrie de cœur. Elle est la diva de la canción
ranchera, un style de chansons populaires, passionnées et légèrement machistes. Elle devient
célèbre dans les années 60 et 70 avec ses compositions Piensa en mi, La Llorona… Absente
de la scène pendant plus de douze ans, c’est le film Talons Aiguilles du réalisateur Pedro
Almodovar qui la fait redécouvrir au public. Homosexuelle assumée et affirmée, adepte de la
tequila, la Vargas est un personnage haut en couleurs qui, à 90 ans passés, continue à chanter
les fulgurances de l’âme et du cœur.
Macorina, chanson engagée du XVIIe siècle, qui la révéla au public :
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Piensa en mi :
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Lila Downs
Border (Narada, 2001) 055.7DOW
One blood – Una sangre (Virgin, 2004) 055.7DOW
La cantina : entre copa y copa… (EMI Music, 2006) 055.7DOW
Shake away (Manhattan, 2008) 055.7DOW
The very best of : El alma de Lila Downs (Capitol, 2009) 055.7DOW
Lila Downs y la Misteriosa en Paris : live à FIP (World Village, 2010) 055.7DOW
Cette chanteuse mexicaine née en 1968 chante ses propres compositions en mixtèque, en
zapotèque, en maya et en nahuatl, mais aussi en espagnol et en anglais.
Ses interprétations personnelles, à la fois ardentes et intériorisées, des standards de la chanson
ranchera l'ont rendue célèbre. Ses enregistrements de chants indigènes du Mexique aspirent à
lutter contre la disparition de cultures minoritaires. Ses textes personnels parlent de
l'émigration aux États-Unis, du racisme et de la pauvreté au Mexique.
Paloma Negra :
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Rodrigo y Gabriela
11-11 (Rubyworks, 2009) 055.6ROD
Rodrigo y Gabriela est un groupe de musique originaire de Mexico et composé de Rodrigo
Sánchez à la guitare solo et de Gabriela Quintero à la guitare rythmique. Ces deux spécialistes
de la guitare acoustique qui se sont rencontrés en jouant dans un groupe de métal réinventent
une musique latino très influencée par le rock, le jazz, le folk et le métal.
A noter que le groupe n'a pas de batteur : en effet, Gabriela emploie une technique de jeu lui
permettant de jouer les percussions sur le corps de sa guitare en même temps que la guitare
rythmique, en alternant avec la main droite le grattage des cordes et les coups de percussions.
Tamacun :
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Lhasa
La Llorona (Tôt ou tard, 1997) 055.7LHA
The Living road (Tôt ou tard, 2003) 055.7LHA
Lhasa (Les disques Audiogramme, 2009) 060.7LHA
Lhasa de Sela née en 1972 aux Etats-Unis d’un père écrivain mexicain et d’une mère
photographe américaine, est décédée le 1er janvier 2010 à Montréal. En 1991, elle rencontre le
musicien Yves Desrosières à Montréal : ensemble ils créent un univers unique où sa voix
émouvante est portée par des arrangements subtils. En 1997, La Llorona mélange standards
mexicains et chansons originales et lui apporte le succès, confirmé en 2002 avec The Living
Road. Elle chantait d'une voix grave et profonde et dans trois langues : anglais, français et
espagnol. Sa musique est inspirée par différents grands courants musicaux comme la musique
mexicaine, gitane, le folk américain, la chanson française, la soul et le rock.
De Cara a la Pared :
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Chingón
Mexican spaghetti western (Rounder, 2007) 055.7CHI
Chingón est un groupe de rock basé au Texas, influencé par la musique mariachi, ranchera et
le rock texan. Il a été créé par le réalisateur américain d’origine mexicaine Robert Rodriguez.
Guitariste du groupe, il compose également la plupart de ses musiques de film. Le style de
Chingón est caractéristique du style tex-mex, le style hybride texan-mexicain à base de
guitare et d’accordéon qui mêle musiques mexicaines (rancheras et corridos), country et
rock.
Malagueña Salerosa (qui fait aussi partie de la bande originale de Kill Bill) :
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Frida
Frida : bande originale du film / Elliot Goldenthal (Deutsche Grammophon, 2002) 520FRI
Frida est un film américain réalisé par Julie Taymor en 2002, retraçant la vie du peintre
mexicain Frida Kahlo, avec Salma Hayek dans le rôle-titre. La bande originale du film,
composée par Elliot Goldenthal a remporté l’Oscar de la meilleure musique originale en 2003.
Lila Downs et Chavela Vargas, qui apparaissent aussi dans le film, participent à cette bande
originale tragique et colorée.
Le clip La Llorona par Chavela Vargas, avec des images du film :
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Nortec
The Tijuana Sessions vol. 3 (Nacional Records/ Because Music, 2006) 2NOR94
L’électro gagne l’Amérique Latine dès la fin des années 1990. Mexico City devient l’une des
deux places fortes (avec Santiago du Chili) de l’épanouissement d’une musique électronique
longtemps tournée vers l’Europe.
Composée de quatre musiciens issus de la région de Tijuana, Nortec est la formation de
musique électronique la plus influente en Amérique latine : il fusionne norteño (musique
traditionnelle du Mexique issue des danses de salon européennes) et techno.
Tijuana Bass :
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The Chieftains
San Patricio (Blackrock Records, 2010) 055.7CHI
L’ovni de cette sélection, coup de cœur Musique à la MCO : le groupe culte des musiques
irlandaises dans un répertoire mexicain ? Paddy Moloney, le cofondateur et leader des
Chieftains a voulu rendre hommage au bataillon Saint-Patrick alias les San Patricios. Partis en
1845 pour fuir la grande famine « de la pomme de terre », ces Irlandais s'étaient engagés dans
l'armée américaine qui leur promettait de l'argent et un bout de terre. Mais face aux
Mexicains, catholiques comme eux, ils ont refusé de livrer bataille et ont traversé le Rio
Grande à la nage. Longtemps l'histoire de ces « traîtres déserteurs » a été occultée, aussi bien
en Irlande qu'aux Etats-Unis. En se plongeant dans de vieilles chansons de l'époque, Paddy
Moloney est revenu sur leurs pas et a décelé nombre de ressemblances avec les anciennes
mélodies irlandaises, qui lui ont permis d'accommoder les mariachis, rancheros et huastecos
d'Amérique centrale aux flûtes, aux violons et aux cornemuses d'Europe du Nord. A ses côtés,
le guitariste californien Ry Cooder, grand amateur de musique tex-mex, cosigne la
production, et participe somptueusement à deux titres (au chant tendrement fêlé sur l'un
d'eux). Au casting figurent également Lila Downs, Carlos Núñez, La Negra Graciana, Los
Tigres del Norte... Mention spéciale à l'immense Chavela Vargas dont le timbre écorché,
revanchard mais au bord du sanglot, apporte une pure note mexicaine dans ce périple plus
latino que « celtico » (Eliane Azoulay - Telerama n° 3148 - 15 mai 2010).
Cancion Mixteca (avec Los Tigres del Norte) :
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