Comme les 8 doigts de la main
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Comme les 8 doigts de la main
StephanieG Comme les 8 doigts de la main Publié sur Scribay le 31/07/2015 Comme les 8 doigts de la main Comme les 8 doigts de la main Mardi matin. Le réveil sonne. Colère : Pas encore ce maudit cadran! Techno : Fais un snooze! Paresse : Je ne veux pas bouger, moi! Violence : Jette-le au bout de tes bras! Casse la vitre au besoin! Bouffe : Lève-toi, j’ai faim. Moi : Bon, si je veux avoir une paye au bout de la semaine, je dois me lever et aller travailler. Taisez-vous un peu. Bouffe : Oui, un chèque de paye pour acheter plein de trucs à manger! Solitaire : Il y a trop de monde au bureau. Reste à la maison. Vengeance : Ils t’ont fait travailler jusqu’à 18h30 l’autre fois. Appelle et dis que tu es malade. Techno : Tu pourrais travailler depuis ton portable. Paresse : Et rester sur ta chaise toute la journée. Pas besoin de faire 1 heure d’autobus ce matin, pas besoin de faire 1 heure d’autobus ce soir. Solitaire : En plus, il y a trop de monde dans l’autobus. Moi : Ce n’est pas si pire, j’ai toujours une place assise. Et au pire, je pourrais prendre un taxi et partir un peu plus tard. Paresse : Moi, je suis d’accord. Un taxi, c’est moins fatiguant qu’un autobus. Colère : Mais ça coûte plus cher! Damnés taxis qui nous arnaquent! Et en plus, ils vont passer par les petites rues plutôt que l’autoroute sous prétexte que c’est bouché partout. Vengeance : Ne lui donne pas de pourboire, hein, c’est tout ce qu’ils méritent! Moi : Je suis debout, calmez-vous. Je dois juste me laver les cheveux et m’habiller. Paresse : Reste en pyjama pour cette fois. Techno : N’oublie pas d’emporter ton téléphone et ton lecteur MP3. Bouffe : C’est quand le déjeuner? Je veux des crêpes. Paresse : C’est fatiguant de faire des crêpes. Juste un bol de céréales, ça va faire. Moi : Je n’ai pas très faim ce matin… Comme les 8 doigts de la main Bouffe : Dis-le tout de suite si tu ne m’aimes plus! Vengeance : Et tu vas voir ce qui va se passer! Moi : D’accord, d’accord. Je vais manger des toasts. Là. Ça va? Techno : J’aime utiliser le toaster, moi. Paresse : Ce n’est pas trop compliqué : va pour ça. Solitaire : Au moins tu n’as pas besoin de faire le déjeuner de quelqu’un d’autre! Violence : Mords sauvagement dans le pain. Allez, quoi, fais-les payer! Moi : J’espère que vous vous conduirez bien aujourd’hui. Hier, Geignard m’a suivie et c’était pas génial, surtout quand vous savez qui m’a demandé vous savez quoi. Violence : On va lui faire sa fête et lui péter les rotules. Techno : On va détraquer son ordinateur. Bouffe : On va royalement jouer les indifférents, dac’? Solitaire : Il ne mérite pas qu’on en fasse tout un plat. On a bien travaillé et il est venu se mêler de ce qui ne le regardait pas. Colère : Tu aurais pu dire quelque chose! Paresse : Bof, qu’est-ce qu’elle aurait pu dire? Le silence est d’or comme dit le proverbe. Vengeance : Tu gardes ton calme et tu le zigouille à la première occasion. Ça va saigner! Techno : Attention, ça tache le sang et la machine à laver ne peut pas tout enlever. Bouffe : Au moins, la collation était bonne. Tu amènes une autre collation aujourd’hui? Paresse : Elle a déjà un plat en plastique. Où veux-tu qu’elle mette son plat à collation? Moi : Je veux une collation au cas où j’aurais faim. Au pire, je la mangerai demain. Bouffe : Non, je veux que tu la manges aujourd’hui! Techno : Et près de l’ordinateur, pas sur ton clavier comme la dernière fois. Solitaire : Tant que c’est à ton bureau et pas dans la cuisine commune. Il y a trop de monde dans la cuisine. Moi : Ça dépend. Tous en même temps : 3 Comme les 8 doigts de la main Violence, dans un grincement de dents : De quoi? Colère, en aboyant : De quoi? Bouffe, un peu inquiet : De quoi? Techno, qui a sans doute zappé une partie de la conversation : Hein? Paresse : M’en fiche. Vengeance, sur un ton menaçant : Si tu ne me le dis pas tout de suite… Solitaire, sur un ton moqueur : Ah, ah, moi je sais! Tous (sauf Moi) : Ben alors? Solitaire : Ça dépend de Moi! 4