enquête « racket » : synthèse

Transcription

enquête « racket » : synthèse
ENQUÊTE « RACKET » :
SYNTHÈSE
TABLE DES MATIERES
1)
INTRODUCTION .............................................................................................................. 3
2)
RACKET ............................................................................................................................ 3
3)
BAGARRE ......................................................................................................................... 5
4)
INSULTE ........................................................................................................................... 6
5)
AGRESSION PHYSIQUE ................................................................................................. 8
6)
SENTIMENT D’INSÉCURITÉ ....................................................................................... 10
7)
CONNAISSANCE DES GARDIENS DE LA PAIX ...................................................... 15
8) CONNAISSANCE DE L’UNIFORME DES GARDIENS DE LA PAIX ...................... 16
INFORMATION SOUHAITÉE SUR LES MISSIONS DES GARDIENS DE LA PAIX
……………………………………………………………………………………..…...18
9)
CONCLUSION ................................................................................................................ 19
2
1) INTRODUCTION
Dans le courant des mois de mai et juin 2010, ce sont près de 1500 questionnaires qui ont été
déposés dans les différentes écoles auderghemoises (à l’exception de l’école japonaise). De
cela, 911 questionnaires complétés nous sont revenus.
Les questionnaires réalisés dans le cadre de notre enquête avaient pour objectif d’en savoir un
petit peu plus sur le sentiment d’insécurité chez les jeunes mais également sur les phénomènes
de racket, d’insultes, d’agression, de bagarre dont ils seraient victimes. D’autre part, nous
étions fortement intéressés de savoir dans quelle mesure les jeunes des écoles auderghemoises
sont familiarisés avec le service des gardiens de la paix et si, éventuellement, ils seraient en
demande d’informations à ce sujet.
2)
RACKET
Concernant le phénomène de racket, nous avons pu constater que sur les 911 élèves ayant
participé à l’enquête, 85 d’entre eux ont affirmé avoir subi un racket, ou du moins une
tentative de racket. Cela équivaut à environ 9% de la population totale des répondants.
Élèves rackettés (toutes écoles confondues)
2%
9%
Oui
Non
Abstention
89%
Ce qu’il faut également savoir par rapport au racket, c’est que les victimes sont plus
généralement des garçons que des filles puisqu’il s’agit de garçons dans deux tiers des cas et
de filles dans seulement un tiers des cas.
3
Racket en fonction du sexe (toutes écoles
confondues)
34%
Filles
Garçons
66%
L’âge des victimes varie fortement puisque nous retrouvons des cas de racket pour chaque âge
de la population interrogée qui, rappelons-le, varie de 11 à 18 ans et plus1. Cependant, nous le
voyons bien dans le graphique ci-dessous, c’est très clairement la tranche des 13-15 ans qui
compte le plus de victimes.
23
25
20
17
16
15
10
10
8
5
3
2
5
1
(+
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18
17
16
15
14
13
12
0
11
Nombre d'élèves
Racket en fonction de l'âge (toutes écoles
confondues)
Âge
Même si dans un certain nombre de cas, le racket n’a pas réellement « abouti » dans le sens
où a victime a tout simplement refusé de donner ce qu’on lui demandait, s’est défendue ou a
réussi à s’échapper, il n’en reste pas moins que la plupart des jeunes ont néanmoins été très
effrayés et se sont sentis véritablement menacés.
Ci-dessous, nous avons un aperçu des écoles pour lesquelles il y a le plus d’élèves affirmant
avoir subi un racket. Comme nous le voyons, c’est l’établissement Sainte-Bernadette qui
présente le taux le plus important de victimes de racket, suivi de près par l’établissement
Schaller. À l’inverse, pour les Marronniers et pour le Stadsmus, aucun élève ne nous a fait
1
Nous avons un seul élève parmi les 911 répondants qui est âgé de seulement 10 ans.
4
savoir qu’il a été victime d’un fait de racket. Notons toutefois qu’il s’agit d’écoles pour
lesquelles nous n’avons que très peu de répondants2
24
22
18
5
7
9
5
0
8
3
4
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7
5
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15
10
5
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Pourcentage
Taux d'élèves ayant été rackettés
Écoles
Enfin, il nous a semblé plus qu’intéressant de se pencher sur les lieux où ces phénomènes se
produisent. Nous précisons qu’il ne s’agit pas d’une liste exhaustive mais des lieux les plus
largement cités par les répondants dans les questionnaires.
Ce qui revient le plus fréquemment dans les réponses des élèves, ce sont les stations de métro
(Herrmann-Debroux, Demey, Delta et Hankar) ainsi que, largement, les arrêts de bus et tram.
À côté de cela, d’autres lieux sont assez fréquemment cités : il s’agit de l’ancienne voie ferrée
(également nommée « promenade verte ») et de la pompe Texaco située boulevard du
Souverain (face au collège Val Duchesse). Enfin, un certain nombre de faits a lieu aux abords
directs des écoles, voire au sein même de celles-ci.
3)
BAGARRE
D’après les réponses obtenues par les 911 répondants, 284 élèves ont affirmé avoir été témoin
d’une bagarre sur le chemin de l’école. Cela signifie que le fait d’avoir, au moins une fois, été
témoin d’un tel fait sur le chemin de l’école concerne près d’un élève sur trois.
2
Il s’agit très exactement de 7 répondants pour les Marronniers et de 5 pour le Stadsmus.
5
Témoin d'une bagarre (toutes écoles confondues)
700
594
Nombre d'élèves
600
500
400
300
284
200
100
33
0
Oui
Non
Abstention
Témoin bagarre (toutes écoles confondues)
4%
31%
Oui
Non
Abstention
65%
4)
INSULTE
Sur les 911 répondants, 113 nous ont fait part du fait d’avoir été insultés de manière blessante
sur le chemin de l’école, soit environ 12% des élèves.
6
Nombre d'élèves
Élèves ayant été insultés sur le chemin de l'école
(toutes écoles confondues)
900
800
700
600
500
400
300
200
100
0
770
113
28
Oui
Non
Abstention
Élèves ayant été insultés sur le chemin de l'école
(toutes écoles confondues)
3%
12%
Oui
Non
Abstention
85%
L’établissement pour lequel il y a un taux d’élèves ayant été insultés sur le chemin de l’école
le plus élevé est Sainte-Bernadette avec 30%. Vient ensuite la section primaire de l’ARA où
le taux d’élèves ayant déjà été insultés est de 28%. En troisième position, nous retrouvons
l’établissement d’enseignement spécial Schaller où un élève sur quatre a déjà fait l’objet
d’insultes blessantes sur le chemin de l’école.
7
Taux d'élèves insultés sur le chemin de l'école
35
30
28
30
25
Pourcentage
25
20
20
18
14
15
10
7
5
11
9
6
0
5
7
5
6
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Écoles
5)
AGRESSION PHYSIQUE
Concernant les agressions physiques sur le chemin de l’école, fort heureusement, leur nombre
est relativement limité. Le dépouillement des questionnaires fait état de 45 faits d’agressions
physiques sur 911 répondants, soit un taux de 5%. Toutefois, il faut noter que pour cette
question, le taux d’abstention est particulièrement élevé (46%). Peut-être est-ce le fait que le
questionnaire a été, dans la plupart des cas, comme cela avait été demandé, complété par les
jeunes avec leurs parents.
Nombre d'élèves
Agression physique sur le chemin de l'école
500
450
400
350
300
250
200
150
100
50
0
447
419
45
Oui
Non
Abstention
8
Agression physique (toutes écoles confondues)
5%
Oui
46%
Non
Abstention
49%
Si l’on se penche sur le taux d’agression physique propre à chaque école, nous constatons que
deux établissements se partagent le haut du panier : il s’agit de Schaller et de SainteBernadette. Précisons que ces deux écoles sont des établissements d’enseignement spécial et
que les jeunes qui les fréquentent constituent peut-être des cibles plus « faciles » pour les
agresseurs potentiels. D’un autre côté, il y a un certain nombre d’établissements pour lesquels
aucun fait d’agression sur le chemin de l’école n’a été dénoncé. Il s’agit des établissements du
Blankedelle, l’Autre École, les Marronniers, l’ARA section primaire, Saint-Julien section
primaire, Lutgardisschool, le Stadsmus et le CS Souverain.
Taux d'agressions physiques
13
Pourcentage
14
12
10
8
7
6
4
3
0
5
0
0
0
3
0
0
0
0
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6
4
2
0
13
Écoles
Pour ce qui est du sexe des victimes d’agressions physiques, nous sommes dans la même
situation que pour le racket. Il s’agit le plus souvent de garçons puisqu’ils sont les victimes
dans deux tiers des cas contre un tiers des cas pour les filles.
9
Agression en fonction du sexe (toutes écoles
confondues)
33%
Filles
Garçons
67%
Les lieux où les agressions se produisent qui sont les plus fréquemment cités sont sans
conteste les transports en commun. Les faits ont aussi bien lieu à l’intérieur de ces derniers
qu’aux arrêts de bus ou de tram ou aux stations de métro (avec Herrmann-Debroux et Delta en
tête). À côté de cela, ce qui revient assez régulièrement également, ce sont les abords directs
des écoles.
6)
SENTIMENT D’INSÉCURITÉ
Sur un total de 911 élèves interrogés dans les différentes écoles auderghemoises, 457 ont
déclaré se sentir en permanence en sécurité sur le chemin de l’école, soit environ la moitié des
élèves. Ensuite, ils sont 349 à estimer se sentir souvent en sécurité. Enfin, ils sont 71 à
déclarer ne se sentir que rarement en sécurité sur le chemin de l’école et, cela est plutôt
rassurant, seulement 25 à ne jamais se sentir en sécurité.
Sentiment de sécurité sur le chemin de l'école (toutes écoles
confondues)
500
457
450
Nombre d'élèves
400
349
350
300
250
200
150
100
71
25
50
9
0
Toujours
Souvent
Rarement
Jamais
Abstention
10
Sentiment de sécurité sur le chemin de l'école (toutes écoles
confondues)
Abstention
1%
Jamais
3%
Rarement
8%
Toujours
Souvent
Toujours
50%
Rarement
Jamais
Souvent
38%
Abstention
Comme nous le constatons dans le graphique ci-dessus, 88% des élèves interrogés dans le
cadre de notre enquête affirment se sentir toujours ou souvent en sécurité sur le chemin de
l’école. Ils sont 8% à se sentir rarement en sécurité et un petit peu moins de 3% à ne jamais se
sentir en sécurité.
Nombre d'élèves
Sentiment de sécurité sur le chemin de l'école
(toutes écoles confondues)
900
800
700
600
500
400
300
200
100
0
806
96
9
Toujours/Souvent
Rarement/Jamais
Abstention
11
Sentiment de sécurité sur le chemin de l'école
(toutes écoles confondues)
11%
1%
Toujours/Souvent
Rarement/Jamais
Abstention
88%
En ce qui concerne le moment de la journée au cours duquel les jeunes se sentent le moins en
sécurité, c’est le chemin du retour qui est le plus fréquemment cité. En effet, un élève sur 4
affirme ne pas se sentir en sécurité en rentrant de l’école. Ensuite, en deuxième position, c’est
le matin. Ce moment est cité par 117 répondants, soit environ 13% du total des élèves
interrogés. Pour 6% des répondants, c’est à la fois le trajet aller et le trajet retour qui les
insécurisent. Le sentiment d’insécurité à tout moment de la journée concerne moins d’un demi
pourcent des répondants.
Notons enfin que pour 401 élèves, la réponse à cette question ne s’applique pas puisqu’ils ont
déclaré se sentir en permanence en sécurité sur le chemin de l’école. Un décalage est donc
observable puisque, initialement, 457 élèves avaient affirmé se sentir toujours en sécurité.
Seulement voilà, malgré cette réponse, certains d’entre eux ont néanmoins répondu à la
question du moment auquel ils se sentent le moins en sécurité.
Moment du sentiment d'insécurité (toutes écoles confondues)
450
401
Nombre d'élèves
400
350
300
229
250
200
150
117
91
100
58
50
11
4
0
Matin
Midi
Retour
Trajet A&R
Abstention
/
Tout le temps
Moment
12
Moment du sentiment d'insécurité (toutes écoles confondues)
Tout le temps
Matin
0%
13%
Midi
1%
Matin
Midi
/
45%
Retour
Trajet A&R
Retour
25%
Abstention
/
Tout le temps
Abstention
10%
Trajet A&R
6%
Si l’on se penche à présent sur l’âge des jeunes interrogés, nous constatons que c’est
principalement la tranche des 12-15 ans qui se sent rarement, voire jamais en sécurité sur le
chemin de l’école.
Rarement ou jamais en sécurité (âge)
23
25
Nombre d'élèves
20
19
20
14
15
10
8
7
5
2
3
17
18(+)
0
11
12
13
14
15
16
Âge
Si l’on se penche sur le sexe des élèves qui ont déclaré ne se sentir que rarement ou jamais en
sécurité sur le chemin de l’école, nous voyons qu’il règne une certaine parité puisqu’il y a
pratiquement autant de filles que de garçons qui sont plutôt insécurisés sur ce chemin.
13
Rarement ou jamais en sécurité : rapport fillesgarçons (toutes écoles confondues)
51%
49%
Filles
Garçons
Abordons enfin la question des lieux où les jeunes ne se sentent pas en sécurité et les raisons à
cela. Il faut savoir que, lorsque l’on demande aux jeunes de nous citer les endroits où ils ne se
sentent pas en sécurité, nous obtenons une multitude de réponses. Cependant, il y a clairement
des lieux qui se détachent, qui sont très fréquemment cités. Sans dévoiler ici la liste
exhaustive des lieux cités, nous mettrons toutefois en évidence les grandes tendances qui
reviennent inlassablement dans les réponses obtenues.
En tête de liste des lieux où les jeunes déclarent ne pas se sentir en sécurité, il y a les
transports en commun. Les « transports en commun » sont à entendre au sens large car il
s’agit aussi bien de l’intérieur de ceux-ci (métro, tram et bus) que des différents arrêts et
stations de métro. Au sujet des stations de métro, c’est Herrmann-Debroux qui est le plus
souvent citée. Les jeunes y craignent les « bandes de jeunes » qui, selon leurs dires, se rendent
responsables de phénomènes de racket ou encore d’agression. Ensuite, c’est la station Demey
qui revient fréquemment. La présence de SDF intimide les jeunes et le manque d’éclairage les
insécurise grandement. Enfin, la station Delta est elle aussi très souvent évoquée. C’est à
nouveau principalement la présence de bandes de jeunes qui est présentée comme la cause du
sentiment d’insécurité des jeunes et les phénomènes de bagarres qui en découleraient.
À côté de cela, d’autres lieux reviennent de manière très régulière. Tout d’abord, il y a le
carrefour Herrmann-Debroux. Deux éléments insécurisent nos répondants. D’une part, la
présence de bandes de jeunes et, d’autre part, la circulation routière. Ils estiment que les
automobilistes roulent vite et ne respectent pas forcément les feux de signalisation et les
passages pour piétons.
Ensuite, nous avons la « promenade verte ». De jeunes gens « patibulaires » y effrayeraient
les jeunes et, une fois de plus, le manque d’éclairage est souvent pointé.
D’autre part, le lieu qui revient fréquemment dans les réponses est la pompe Texaco située
boulevard du Souverain, en face du collège Val Duchesse. Ce lieu pourrait, à notre sens, être
mis en relation avec les transports en commun car, en effet, c’est juste à hauteur de cette
pompe que se trouve l’arrêt de bus « Rond-point du Souverain » et c’est lorsqu’ils attendent le
bus que beaucoup d’élèves déclarent se faire importuner, bousculer par les plus grands.
14
Les avenues Chaudron et Schaller de même que le square du Sacré-Cœur sont souvent pointés
par les élèves de Saint-Hubert et du Blankedelle. Ils y subiraient les remarques, moqueries et
tentatives de racket des élèves de l’établissement Sainte-Bernadette.
Le boulevard du Souverain, de manière générale, est pointé du point de vue de l’insécurité
routière. Les élèves mentionnent ponctuellement les travaux relatifs à la prolongation de la
ligne de tram qui, selon eux, mettent en péril les usagers faibles.
Plus largement, les jeunes ne se sentent pas en sécurité dans les rues peu fréquentées et le
matin et le soir, en hiver, lorsqu’il fait noir.
Enfin, ce qui revient de manière régulière comme lieux d’insécurité, ce sont les abords directs
des différentes écoles auderghemoises. Une fois de plus, ce sont les « bandes de jeunes » qui
semblent être la cause du sentiment d’insécurité.
7)
CONNAISSANCE DES GARDIENS DE LA PAIX
Globalement, en ce qui concerne la connaissance du service des gardiens de la paix, celle-ci
est loin d’être généralisée. En effet, sur 911 élèves interrogés, 599 ne connaissent pas les
gardiens de la paix, soit deux tiers des répondants.
Connaissance des GP (toutes écoles
confondues)
700
599
Nombre d'élèves
600
500
400
300
273
200
100
39
0
Oui
Non
Abstention
15
Connaissance des GP (toutes écoles
confondues)
4%
30%
Oui
Non
Abstention
66%
Comme nous le voyons dans le graphique ci-dessous, aucune école ne se détache de manière
très nette en ce qui concerne la méconnaissance des gardiens de la paix. La tendance est
même plutôt généralisée.
Taux de méconnaissance des GP
90
82
74
67
70
Pourcentage
79
74
80
56
60
57
59
53
51
50
63
62
60
65
45
40
30
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Écoles
8)
CONNAISSANCE DE L’UNIFORME DES GARDIENS DE LA PAIX
Avant toute chose, il faut savoir que le taux d’abstention, pour cette question, est
particulièrement élevé. Sur 911 répondants, 736 n’ont pas répondu à la question, soit un taux
de 81%. Sans vouloir interpréter ce taux et sans en tirer de conclusions hâtives, nous
pourrions toutefois penser que les élèves qui se sont abstenus de répondre à cette question
l’ont fait parce qu’ils ne connaissaient pas la réponse. En effet, cette question est posée de la
manière suivante :
16
« Tu connais le Service des Gardiens de la Paix : Oui- Non
Les uniformes des Gardiens de la Paix sont de couleur : Orange-Brun-Mauve ».
Il nous semble dès lors assez logique que si les élèves ont répondu « Non » à la première
partie de la question, ils ne répondent pas à la seconde partie de celle-ci.
Connaissance de l'uniforme des GP (toutes
écoles confondues)
736
800
Nombre d'élèves
700
600
500
400
300
200
148
100
27
0
Bon
Mauvais
Abstention
Connaissance de l'uniforme des GP (toutes
écoles confondues)
16%
3%
Bon
Mauvais
Abstention
81%
Ensuite, nous remarquons que seuls 148 élèves parmi les 911 qui ont été interrogés ont donné
une bonne réponse quant à la couleur de l’uniforme des gardiens de la paix alors qu’à la
question qui portait sur la connaissance du service des gardiens de la paix, ils étaient 273 à
répondre par l’affirmative. Cela signifie dès lors que, parmi les jeunes affirmant connaître le
service, une partie méconnaît malgré tout l’uniforme de ses membres.
17
9)
INFORMATION SOUHAITÉE SUR LES MISSIONS DES GARDIENS DE LA
PAIX
Ce qui apparaît clairement dans les réponses au questionnaire, c’est que la demande
d’information par rapport aux missions des gardiens de la paix est généralisée.
Taux d'information souhaitée sur les missions des GP
80
69
70
Pourcentage
60
50
66
59
54
54
46
56
54
42
40
30
33
29
22
26
25
23
20
20
10
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CS
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n
0
Écoles
Comme nous pouvons le constater, le taux de demande d’information sur le travail des
gardiens de la paix concerne tous les établissements et il varie de 20 à 69%.
Toutes écoles confondues, 343 élèves sur 911, soit 38% des élèves interrogés, sont
demandeurs d’informations sur les gardiens de la paix.
Information souhaitée sur les missions des
gardiens de la paix (toutes écoles confondues)
11%
38%
Oui
Non
Abstention
51%
18
10) CONCLUSION
Comme nous l’avons déjà précisé, cette enquête avait l’objectif de nous renseigner sur
différents phénomènes de la vie des jeunes fréquentant les écoles d’Auderghem. Il s’agit,
entre autres, du phénomène de racket, des bagarres, des insultes, des agressions physiques
mais d’autre part, cette enquête avait également l’objectif de nous faire savoir dans quelle
mesure les jeunes connaissent les gardiens de la paix et leurs missions.
Près d’un tiers des répondants a affirmé avoir été témoin d’une bagarre sur le chemin de
l’école. Ensuite, environ 12% nous ont fait savoir qu’ils avaient déjà été insultés de manière
blessante sur ce même chemin. Pour ce qui est du racket, il concerne 9% des élèves interrogés
et enfin, des faits d’agressions physiques sont dénoncés par à peu près 5% des élèves ayant
participé à l’enquête.
Lorsque nous demandons aux jeunes à quels endroits ont eu lieux ces faits, nous observons
une relative constance dans les réponses données. Ainsi, en tête de liste, ce sont les transports
en commun qui sont les plus fréquemment cités. Ce sont aussi bien les stations de métro
(Herrmann-Debroux, Demey, Delta et Hankar), les arrêts de bus et de tram que l’intérieur
même de ces transports qui sont cités. Ensuite, un autre endroit qui revient très régulièrement,
c’est l’ancienne voie ferrée, également appelée « promenade verte ». L’endroit serait bien
souvent occupé par des bandes d’adolescents qui importunent les plus jeunes. D’autre part, le
lieu qui revient continuellement est la pompe Texaco située sur le boulevard du Souverain, en
face du collège Val Duchesse. Enfin, ce qui revient également avec une certaine régularité
dans les réponses, ce sont les abords directs des écoles.
Dans le questionnaire, le sentiment d’insécurité a lui aussi été abordé. Ce qu’il faut retenir,
c’est que, globalement, ce dernier est assez bon. En effet, la moitié des répondants affirment
se sentir « toujours » en sécurité sur le chemin de l’école. En outre, ils sont près de quatre sur
dix à déclarer se sentir « souvent » en sécurité sur ce même chemin. Nous pouvons donc en
arriver à la conclusion selon laquelle près de neuf élèves sur dix se sentent toujours ou du
moins souvent en sécurité sur le chemin de l’école. En ce qui concerne les lieux où les jeunes
se sentent insécurisés, ceux qui sont les plus systématiquement cités sont identiques à ceux
déjà évoqués pour les faits de bagarres, insultes, rackets, et agressions physiques. Ainsi, le
haut du classement est toujours occupé par les transports en commun avec peut-être une
fréquence particulièrement élevée pour Herrmann-Debroux. Ensuite, c’est la « promenade
verte » (ancienne voie ferrée) et la pompe Texaco du boulevard du Souverain qui reviennent
constamment. Un certain nombre d’élèves ne se sentent pas en sécurité sur les avenues
Schaller et Chaudron ainsi qu’au square du Sacré-Cœur. Enfin, ce qui revient régulièrement,
c’est le boulevard du Souverain et le carrefour Herrmann-Debroux.
Les causes de ce sentiment d’insécurité sont, elles aussi, assez constantes. Il y a, chez les
élèves interrogés, une réelle peur des bandes de jeunes. Aussi, beaucoup ont peur des SDF,
des rues peu fréquentées et des endroits sombres (à ce sujet, ce sont les alentours de la station
de métro Demey ainsi que la « promenade verte » qui sont souvent évoqués). Enfin, les
travaux de prolongation de la ligne de tram 94 (boulevard du Souverain) semblent, eux aussi,
être source d’angoisse. Ces derniers mettraient trop souvent la sécurité des piétons en péril.
Pour terminer, le moment de la journée où l’insécurité est la plus grande est le trajet du retour,
c’est-à-dire le chemin de l’école vers la maison.
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Pour ce qui est du service des gardiens de la paix, près de sept élèves sur dix n’en ont pas
connaissance. Parmi ceux qui affirment les connaître les gardiens de la paix, la moitié ne s’est
pas prononcé sur la couleur de leur uniforme. Parallèlement à tout cela, la demande
d’informations au sujet des missions des gardiens de la paix est généralisée.
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