enquête « racket » : synthèse
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enquête « racket » : synthèse
ENQUÊTE « RACKET » : SYNTHÈSE TABLE DES MATIERES 1) INTRODUCTION .............................................................................................................. 3 2) RACKET ............................................................................................................................ 3 3) BAGARRE ......................................................................................................................... 5 4) INSULTE ........................................................................................................................... 6 5) AGRESSION PHYSIQUE ................................................................................................. 8 6) SENTIMENT D’INSÉCURITÉ ....................................................................................... 10 7) CONNAISSANCE DES GARDIENS DE LA PAIX ...................................................... 15 8) CONNAISSANCE DE L’UNIFORME DES GARDIENS DE LA PAIX ...................... 16 INFORMATION SOUHAITÉE SUR LES MISSIONS DES GARDIENS DE LA PAIX ……………………………………………………………………………………..…...18 9) CONCLUSION ................................................................................................................ 19 2 1) INTRODUCTION Dans le courant des mois de mai et juin 2010, ce sont près de 1500 questionnaires qui ont été déposés dans les différentes écoles auderghemoises (à l’exception de l’école japonaise). De cela, 911 questionnaires complétés nous sont revenus. Les questionnaires réalisés dans le cadre de notre enquête avaient pour objectif d’en savoir un petit peu plus sur le sentiment d’insécurité chez les jeunes mais également sur les phénomènes de racket, d’insultes, d’agression, de bagarre dont ils seraient victimes. D’autre part, nous étions fortement intéressés de savoir dans quelle mesure les jeunes des écoles auderghemoises sont familiarisés avec le service des gardiens de la paix et si, éventuellement, ils seraient en demande d’informations à ce sujet. 2) RACKET Concernant le phénomène de racket, nous avons pu constater que sur les 911 élèves ayant participé à l’enquête, 85 d’entre eux ont affirmé avoir subi un racket, ou du moins une tentative de racket. Cela équivaut à environ 9% de la population totale des répondants. Élèves rackettés (toutes écoles confondues) 2% 9% Oui Non Abstention 89% Ce qu’il faut également savoir par rapport au racket, c’est que les victimes sont plus généralement des garçons que des filles puisqu’il s’agit de garçons dans deux tiers des cas et de filles dans seulement un tiers des cas. 3 Racket en fonction du sexe (toutes écoles confondues) 34% Filles Garçons 66% L’âge des victimes varie fortement puisque nous retrouvons des cas de racket pour chaque âge de la population interrogée qui, rappelons-le, varie de 11 à 18 ans et plus1. Cependant, nous le voyons bien dans le graphique ci-dessous, c’est très clairement la tranche des 13-15 ans qui compte le plus de victimes. 23 25 20 17 16 15 10 10 8 5 3 2 5 1 (+ ) Ab st en tio n 18 17 16 15 14 13 12 0 11 Nombre d'élèves Racket en fonction de l'âge (toutes écoles confondues) Âge Même si dans un certain nombre de cas, le racket n’a pas réellement « abouti » dans le sens où a victime a tout simplement refusé de donner ce qu’on lui demandait, s’est défendue ou a réussi à s’échapper, il n’en reste pas moins que la plupart des jeunes ont néanmoins été très effrayés et se sont sentis véritablement menacés. Ci-dessous, nous avons un aperçu des écoles pour lesquelles il y a le plus d’élèves affirmant avoir subi un racket. Comme nous le voyons, c’est l’établissement Sainte-Bernadette qui présente le taux le plus important de victimes de racket, suivi de près par l’établissement Schaller. À l’inverse, pour les Marronniers et pour le Stadsmus, aucun élève ne nous a fait 1 Nous avons un seul élève parmi les 911 répondants qui est âgé de seulement 10 ans. 4 savoir qu’il a été victime d’un fait de racket. Notons toutefois qu’il s’agit d’écoles pour lesquelles nous n’avons que très peu de répondants2 24 22 18 5 7 9 5 0 8 3 4 3 7 5 0 3 d St ell H e L' A u ub tre ert M Éc A R a r r ol A on e se nie c r A R on s d a Pr A pr ire é de im a s Ag ire ne St au St Jul Sch x i -J ul en alle pr ie n i r se ma i Va con re d lD a St uc ire eh B e Lu ern sse tg a Lu ard det tg iss te .S c ec hoo on l d S t ai r C ad e s S So mu uv s er ai n 30 25 20 15 10 5 0 Bl an ke Pourcentage Taux d'élèves ayant été rackettés Écoles Enfin, il nous a semblé plus qu’intéressant de se pencher sur les lieux où ces phénomènes se produisent. Nous précisons qu’il ne s’agit pas d’une liste exhaustive mais des lieux les plus largement cités par les répondants dans les questionnaires. Ce qui revient le plus fréquemment dans les réponses des élèves, ce sont les stations de métro (Herrmann-Debroux, Demey, Delta et Hankar) ainsi que, largement, les arrêts de bus et tram. À côté de cela, d’autres lieux sont assez fréquemment cités : il s’agit de l’ancienne voie ferrée (également nommée « promenade verte ») et de la pompe Texaco située boulevard du Souverain (face au collège Val Duchesse). Enfin, un certain nombre de faits a lieu aux abords directs des écoles, voire au sein même de celles-ci. 3) BAGARRE D’après les réponses obtenues par les 911 répondants, 284 élèves ont affirmé avoir été témoin d’une bagarre sur le chemin de l’école. Cela signifie que le fait d’avoir, au moins une fois, été témoin d’un tel fait sur le chemin de l’école concerne près d’un élève sur trois. 2 Il s’agit très exactement de 7 répondants pour les Marronniers et de 5 pour le Stadsmus. 5 Témoin d'une bagarre (toutes écoles confondues) 700 594 Nombre d'élèves 600 500 400 300 284 200 100 33 0 Oui Non Abstention Témoin bagarre (toutes écoles confondues) 4% 31% Oui Non Abstention 65% 4) INSULTE Sur les 911 répondants, 113 nous ont fait part du fait d’avoir été insultés de manière blessante sur le chemin de l’école, soit environ 12% des élèves. 6 Nombre d'élèves Élèves ayant été insultés sur le chemin de l'école (toutes écoles confondues) 900 800 700 600 500 400 300 200 100 0 770 113 28 Oui Non Abstention Élèves ayant été insultés sur le chemin de l'école (toutes écoles confondues) 3% 12% Oui Non Abstention 85% L’établissement pour lequel il y a un taux d’élèves ayant été insultés sur le chemin de l’école le plus élevé est Sainte-Bernadette avec 30%. Vient ensuite la section primaire de l’ARA où le taux d’élèves ayant déjà été insultés est de 28%. En troisième position, nous retrouvons l’établissement d’enseignement spécial Schaller où un élève sur quatre a déjà fait l’objet d’insultes blessantes sur le chemin de l’école. 7 Taux d'élèves insultés sur le chemin de l'école 35 30 28 30 25 Pourcentage 25 20 20 18 14 15 10 7 5 11 9 6 0 5 7 5 6 0 Bl an ke de lle St -H ub L' Au er t tr e Éc M ol a e AR rr o n ni A e se co rs nd AR ai re A Pr p rim é de ai s Ag re ne au x St S -J ch ul al St ie le n -J r pr ul ie im n ai se re co nd Va l D a ir e uc St he eBe sse rn Lu ad tg et ar te di Lu ss tg c ho .S ol ec on da ir St ad e sm CS So us uv er ai n 0 Écoles 5) AGRESSION PHYSIQUE Concernant les agressions physiques sur le chemin de l’école, fort heureusement, leur nombre est relativement limité. Le dépouillement des questionnaires fait état de 45 faits d’agressions physiques sur 911 répondants, soit un taux de 5%. Toutefois, il faut noter que pour cette question, le taux d’abstention est particulièrement élevé (46%). Peut-être est-ce le fait que le questionnaire a été, dans la plupart des cas, comme cela avait été demandé, complété par les jeunes avec leurs parents. Nombre d'élèves Agression physique sur le chemin de l'école 500 450 400 350 300 250 200 150 100 50 0 447 419 45 Oui Non Abstention 8 Agression physique (toutes écoles confondues) 5% Oui 46% Non Abstention 49% Si l’on se penche sur le taux d’agression physique propre à chaque école, nous constatons que deux établissements se partagent le haut du panier : il s’agit de Schaller et de SainteBernadette. Précisons que ces deux écoles sont des établissements d’enseignement spécial et que les jeunes qui les fréquentent constituent peut-être des cibles plus « faciles » pour les agresseurs potentiels. D’un autre côté, il y a un certain nombre d’établissements pour lesquels aucun fait d’agression sur le chemin de l’école n’a été dénoncé. Il s’agit des établissements du Blankedelle, l’Autre École, les Marronniers, l’ARA section primaire, Saint-Julien section primaire, Lutgardisschool, le Stadsmus et le CS Souverain. Taux d'agressions physiques 13 Pourcentage 14 12 10 8 7 6 4 3 0 5 0 0 0 3 0 0 0 0 Bl an ke de lle St -H L' ub Au er tr e t Éc M ol a AR rr o e nn A ie se co rs AR nda ir A Pr pr e é im de a s Ag ire ne au St Sc x -J St ulie ha l le -J n r ul pr ie i m n ai se co re nd Va l D a ir e St uch ee Be s s e r Lu na tg de a t Lu rdis te sc tg .S h e c ool on d St aire a CS dsm So us uv er ai n 6 4 2 0 13 Écoles Pour ce qui est du sexe des victimes d’agressions physiques, nous sommes dans la même situation que pour le racket. Il s’agit le plus souvent de garçons puisqu’ils sont les victimes dans deux tiers des cas contre un tiers des cas pour les filles. 9 Agression en fonction du sexe (toutes écoles confondues) 33% Filles Garçons 67% Les lieux où les agressions se produisent qui sont les plus fréquemment cités sont sans conteste les transports en commun. Les faits ont aussi bien lieu à l’intérieur de ces derniers qu’aux arrêts de bus ou de tram ou aux stations de métro (avec Herrmann-Debroux et Delta en tête). À côté de cela, ce qui revient assez régulièrement également, ce sont les abords directs des écoles. 6) SENTIMENT D’INSÉCURITÉ Sur un total de 911 élèves interrogés dans les différentes écoles auderghemoises, 457 ont déclaré se sentir en permanence en sécurité sur le chemin de l’école, soit environ la moitié des élèves. Ensuite, ils sont 349 à estimer se sentir souvent en sécurité. Enfin, ils sont 71 à déclarer ne se sentir que rarement en sécurité sur le chemin de l’école et, cela est plutôt rassurant, seulement 25 à ne jamais se sentir en sécurité. Sentiment de sécurité sur le chemin de l'école (toutes écoles confondues) 500 457 450 Nombre d'élèves 400 349 350 300 250 200 150 100 71 25 50 9 0 Toujours Souvent Rarement Jamais Abstention 10 Sentiment de sécurité sur le chemin de l'école (toutes écoles confondues) Abstention 1% Jamais 3% Rarement 8% Toujours Souvent Toujours 50% Rarement Jamais Souvent 38% Abstention Comme nous le constatons dans le graphique ci-dessus, 88% des élèves interrogés dans le cadre de notre enquête affirment se sentir toujours ou souvent en sécurité sur le chemin de l’école. Ils sont 8% à se sentir rarement en sécurité et un petit peu moins de 3% à ne jamais se sentir en sécurité. Nombre d'élèves Sentiment de sécurité sur le chemin de l'école (toutes écoles confondues) 900 800 700 600 500 400 300 200 100 0 806 96 9 Toujours/Souvent Rarement/Jamais Abstention 11 Sentiment de sécurité sur le chemin de l'école (toutes écoles confondues) 11% 1% Toujours/Souvent Rarement/Jamais Abstention 88% En ce qui concerne le moment de la journée au cours duquel les jeunes se sentent le moins en sécurité, c’est le chemin du retour qui est le plus fréquemment cité. En effet, un élève sur 4 affirme ne pas se sentir en sécurité en rentrant de l’école. Ensuite, en deuxième position, c’est le matin. Ce moment est cité par 117 répondants, soit environ 13% du total des élèves interrogés. Pour 6% des répondants, c’est à la fois le trajet aller et le trajet retour qui les insécurisent. Le sentiment d’insécurité à tout moment de la journée concerne moins d’un demi pourcent des répondants. Notons enfin que pour 401 élèves, la réponse à cette question ne s’applique pas puisqu’ils ont déclaré se sentir en permanence en sécurité sur le chemin de l’école. Un décalage est donc observable puisque, initialement, 457 élèves avaient affirmé se sentir toujours en sécurité. Seulement voilà, malgré cette réponse, certains d’entre eux ont néanmoins répondu à la question du moment auquel ils se sentent le moins en sécurité. Moment du sentiment d'insécurité (toutes écoles confondues) 450 401 Nombre d'élèves 400 350 300 229 250 200 150 117 91 100 58 50 11 4 0 Matin Midi Retour Trajet A&R Abstention / Tout le temps Moment 12 Moment du sentiment d'insécurité (toutes écoles confondues) Tout le temps Matin 0% 13% Midi 1% Matin Midi / 45% Retour Trajet A&R Retour 25% Abstention / Tout le temps Abstention 10% Trajet A&R 6% Si l’on se penche à présent sur l’âge des jeunes interrogés, nous constatons que c’est principalement la tranche des 12-15 ans qui se sent rarement, voire jamais en sécurité sur le chemin de l’école. Rarement ou jamais en sécurité (âge) 23 25 Nombre d'élèves 20 19 20 14 15 10 8 7 5 2 3 17 18(+) 0 11 12 13 14 15 16 Âge Si l’on se penche sur le sexe des élèves qui ont déclaré ne se sentir que rarement ou jamais en sécurité sur le chemin de l’école, nous voyons qu’il règne une certaine parité puisqu’il y a pratiquement autant de filles que de garçons qui sont plutôt insécurisés sur ce chemin. 13 Rarement ou jamais en sécurité : rapport fillesgarçons (toutes écoles confondues) 51% 49% Filles Garçons Abordons enfin la question des lieux où les jeunes ne se sentent pas en sécurité et les raisons à cela. Il faut savoir que, lorsque l’on demande aux jeunes de nous citer les endroits où ils ne se sentent pas en sécurité, nous obtenons une multitude de réponses. Cependant, il y a clairement des lieux qui se détachent, qui sont très fréquemment cités. Sans dévoiler ici la liste exhaustive des lieux cités, nous mettrons toutefois en évidence les grandes tendances qui reviennent inlassablement dans les réponses obtenues. En tête de liste des lieux où les jeunes déclarent ne pas se sentir en sécurité, il y a les transports en commun. Les « transports en commun » sont à entendre au sens large car il s’agit aussi bien de l’intérieur de ceux-ci (métro, tram et bus) que des différents arrêts et stations de métro. Au sujet des stations de métro, c’est Herrmann-Debroux qui est le plus souvent citée. Les jeunes y craignent les « bandes de jeunes » qui, selon leurs dires, se rendent responsables de phénomènes de racket ou encore d’agression. Ensuite, c’est la station Demey qui revient fréquemment. La présence de SDF intimide les jeunes et le manque d’éclairage les insécurise grandement. Enfin, la station Delta est elle aussi très souvent évoquée. C’est à nouveau principalement la présence de bandes de jeunes qui est présentée comme la cause du sentiment d’insécurité des jeunes et les phénomènes de bagarres qui en découleraient. À côté de cela, d’autres lieux reviennent de manière très régulière. Tout d’abord, il y a le carrefour Herrmann-Debroux. Deux éléments insécurisent nos répondants. D’une part, la présence de bandes de jeunes et, d’autre part, la circulation routière. Ils estiment que les automobilistes roulent vite et ne respectent pas forcément les feux de signalisation et les passages pour piétons. Ensuite, nous avons la « promenade verte ». De jeunes gens « patibulaires » y effrayeraient les jeunes et, une fois de plus, le manque d’éclairage est souvent pointé. D’autre part, le lieu qui revient fréquemment dans les réponses est la pompe Texaco située boulevard du Souverain, en face du collège Val Duchesse. Ce lieu pourrait, à notre sens, être mis en relation avec les transports en commun car, en effet, c’est juste à hauteur de cette pompe que se trouve l’arrêt de bus « Rond-point du Souverain » et c’est lorsqu’ils attendent le bus que beaucoup d’élèves déclarent se faire importuner, bousculer par les plus grands. 14 Les avenues Chaudron et Schaller de même que le square du Sacré-Cœur sont souvent pointés par les élèves de Saint-Hubert et du Blankedelle. Ils y subiraient les remarques, moqueries et tentatives de racket des élèves de l’établissement Sainte-Bernadette. Le boulevard du Souverain, de manière générale, est pointé du point de vue de l’insécurité routière. Les élèves mentionnent ponctuellement les travaux relatifs à la prolongation de la ligne de tram qui, selon eux, mettent en péril les usagers faibles. Plus largement, les jeunes ne se sentent pas en sécurité dans les rues peu fréquentées et le matin et le soir, en hiver, lorsqu’il fait noir. Enfin, ce qui revient de manière régulière comme lieux d’insécurité, ce sont les abords directs des différentes écoles auderghemoises. Une fois de plus, ce sont les « bandes de jeunes » qui semblent être la cause du sentiment d’insécurité. 7) CONNAISSANCE DES GARDIENS DE LA PAIX Globalement, en ce qui concerne la connaissance du service des gardiens de la paix, celle-ci est loin d’être généralisée. En effet, sur 911 élèves interrogés, 599 ne connaissent pas les gardiens de la paix, soit deux tiers des répondants. Connaissance des GP (toutes écoles confondues) 700 599 Nombre d'élèves 600 500 400 300 273 200 100 39 0 Oui Non Abstention 15 Connaissance des GP (toutes écoles confondues) 4% 30% Oui Non Abstention 66% Comme nous le voyons dans le graphique ci-dessous, aucune école ne se détache de manière très nette en ce qui concerne la méconnaissance des gardiens de la paix. La tendance est même plutôt généralisée. Taux de méconnaissance des GP 90 82 74 67 70 Pourcentage 79 74 80 56 60 57 59 53 51 50 63 62 60 65 45 40 30 20 18 10 Bl an ke de lle St -H ub L' er Au t tr e Éc ol M e ar r o AR nn A ie rs se co nd ai AR re A pr Pr i é m de ai re s Ag ne au x Sc St -J ha ul lle ie St r n -J p ul rim ie ai n re se co nd Va ai re lD uc he St ss eBe e rn ad Lu et tg te ar di ss Lu ch tg .S oo l ec on da ire St ad sm CS us So uv er ai n 0 Écoles 8) CONNAISSANCE DE L’UNIFORME DES GARDIENS DE LA PAIX Avant toute chose, il faut savoir que le taux d’abstention, pour cette question, est particulièrement élevé. Sur 911 répondants, 736 n’ont pas répondu à la question, soit un taux de 81%. Sans vouloir interpréter ce taux et sans en tirer de conclusions hâtives, nous pourrions toutefois penser que les élèves qui se sont abstenus de répondre à cette question l’ont fait parce qu’ils ne connaissaient pas la réponse. En effet, cette question est posée de la manière suivante : 16 « Tu connais le Service des Gardiens de la Paix : Oui- Non Les uniformes des Gardiens de la Paix sont de couleur : Orange-Brun-Mauve ». Il nous semble dès lors assez logique que si les élèves ont répondu « Non » à la première partie de la question, ils ne répondent pas à la seconde partie de celle-ci. Connaissance de l'uniforme des GP (toutes écoles confondues) 736 800 Nombre d'élèves 700 600 500 400 300 200 148 100 27 0 Bon Mauvais Abstention Connaissance de l'uniforme des GP (toutes écoles confondues) 16% 3% Bon Mauvais Abstention 81% Ensuite, nous remarquons que seuls 148 élèves parmi les 911 qui ont été interrogés ont donné une bonne réponse quant à la couleur de l’uniforme des gardiens de la paix alors qu’à la question qui portait sur la connaissance du service des gardiens de la paix, ils étaient 273 à répondre par l’affirmative. Cela signifie dès lors que, parmi les jeunes affirmant connaître le service, une partie méconnaît malgré tout l’uniforme de ses membres. 17 9) INFORMATION SOUHAITÉE SUR LES MISSIONS DES GARDIENS DE LA PAIX Ce qui apparaît clairement dans les réponses au questionnaire, c’est que la demande d’information par rapport aux missions des gardiens de la paix est généralisée. Taux d'information souhaitée sur les missions des GP 80 69 70 Pourcentage 60 50 66 59 54 54 46 56 54 42 40 30 33 29 22 26 25 23 20 20 10 Bl an ke de lle St -H ub L' Au er t tr e Éc M ol a e AR rr o n ni A e se co rs AR nda ire A Pr p r é im de ai s Ag re ne au x St S -J ch ul al St ie le n -J r pr ul ie im n ai se re co n Va d l D a ir e uc St he eBe sse rn Lu ad tg et ar te di Lu ss tg . S cho ol ec on da ir St ad e sm CS So us uv er ai n 0 Écoles Comme nous pouvons le constater, le taux de demande d’information sur le travail des gardiens de la paix concerne tous les établissements et il varie de 20 à 69%. Toutes écoles confondues, 343 élèves sur 911, soit 38% des élèves interrogés, sont demandeurs d’informations sur les gardiens de la paix. Information souhaitée sur les missions des gardiens de la paix (toutes écoles confondues) 11% 38% Oui Non Abstention 51% 18 10) CONCLUSION Comme nous l’avons déjà précisé, cette enquête avait l’objectif de nous renseigner sur différents phénomènes de la vie des jeunes fréquentant les écoles d’Auderghem. Il s’agit, entre autres, du phénomène de racket, des bagarres, des insultes, des agressions physiques mais d’autre part, cette enquête avait également l’objectif de nous faire savoir dans quelle mesure les jeunes connaissent les gardiens de la paix et leurs missions. Près d’un tiers des répondants a affirmé avoir été témoin d’une bagarre sur le chemin de l’école. Ensuite, environ 12% nous ont fait savoir qu’ils avaient déjà été insultés de manière blessante sur ce même chemin. Pour ce qui est du racket, il concerne 9% des élèves interrogés et enfin, des faits d’agressions physiques sont dénoncés par à peu près 5% des élèves ayant participé à l’enquête. Lorsque nous demandons aux jeunes à quels endroits ont eu lieux ces faits, nous observons une relative constance dans les réponses données. Ainsi, en tête de liste, ce sont les transports en commun qui sont les plus fréquemment cités. Ce sont aussi bien les stations de métro (Herrmann-Debroux, Demey, Delta et Hankar), les arrêts de bus et de tram que l’intérieur même de ces transports qui sont cités. Ensuite, un autre endroit qui revient très régulièrement, c’est l’ancienne voie ferrée, également appelée « promenade verte ». L’endroit serait bien souvent occupé par des bandes d’adolescents qui importunent les plus jeunes. D’autre part, le lieu qui revient continuellement est la pompe Texaco située sur le boulevard du Souverain, en face du collège Val Duchesse. Enfin, ce qui revient également avec une certaine régularité dans les réponses, ce sont les abords directs des écoles. Dans le questionnaire, le sentiment d’insécurité a lui aussi été abordé. Ce qu’il faut retenir, c’est que, globalement, ce dernier est assez bon. En effet, la moitié des répondants affirment se sentir « toujours » en sécurité sur le chemin de l’école. En outre, ils sont près de quatre sur dix à déclarer se sentir « souvent » en sécurité sur ce même chemin. Nous pouvons donc en arriver à la conclusion selon laquelle près de neuf élèves sur dix se sentent toujours ou du moins souvent en sécurité sur le chemin de l’école. En ce qui concerne les lieux où les jeunes se sentent insécurisés, ceux qui sont les plus systématiquement cités sont identiques à ceux déjà évoqués pour les faits de bagarres, insultes, rackets, et agressions physiques. Ainsi, le haut du classement est toujours occupé par les transports en commun avec peut-être une fréquence particulièrement élevée pour Herrmann-Debroux. Ensuite, c’est la « promenade verte » (ancienne voie ferrée) et la pompe Texaco du boulevard du Souverain qui reviennent constamment. Un certain nombre d’élèves ne se sentent pas en sécurité sur les avenues Schaller et Chaudron ainsi qu’au square du Sacré-Cœur. Enfin, ce qui revient régulièrement, c’est le boulevard du Souverain et le carrefour Herrmann-Debroux. Les causes de ce sentiment d’insécurité sont, elles aussi, assez constantes. Il y a, chez les élèves interrogés, une réelle peur des bandes de jeunes. Aussi, beaucoup ont peur des SDF, des rues peu fréquentées et des endroits sombres (à ce sujet, ce sont les alentours de la station de métro Demey ainsi que la « promenade verte » qui sont souvent évoqués). Enfin, les travaux de prolongation de la ligne de tram 94 (boulevard du Souverain) semblent, eux aussi, être source d’angoisse. Ces derniers mettraient trop souvent la sécurité des piétons en péril. Pour terminer, le moment de la journée où l’insécurité est la plus grande est le trajet du retour, c’est-à-dire le chemin de l’école vers la maison. 19 Pour ce qui est du service des gardiens de la paix, près de sept élèves sur dix n’en ont pas connaissance. Parmi ceux qui affirment les connaître les gardiens de la paix, la moitié ne s’est pas prononcé sur la couleur de leur uniforme. Parallèlement à tout cela, la demande d’informations au sujet des missions des gardiens de la paix est généralisée. ___________________________________________________________________________ 20