économiematin – N° 4

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économiematin – N° 4
couv N°4
4/09/04
économiematin
1:27
Page 1
LE PREMIER HEBDO DE L'ÉCO - WWW.ECONOMIEMATIN.COM
Du 6 au 12 septembre – Numéro 4
LE PREMIER HEBDO DE L'ÉCO - WWW.ECONOMIEMATIN.COM
>
p. 7
VOTRE ÉCONOMIE
A quoi employer la
« cagnotte » fiscale ?
5 milliards d’euros inespérés,
dus à la croissance dit-on, aiguisent
les appétits ministériels. Répartition ?
>
POLITIQUE
p. 8
L’UDF Hervé Morin
(très) critique
Le président du groupe UDF à
l’Assemblée nationale critique en bloc
la politique gouvernementale :
budget, 35 heures, social…
>
AGENDA
Le pétrole,
un produit de luxe
A 50 $ le baril, peut-être demain
1,50 € le litre de super sans plomb à la pompe,
l’ère des « années pétrole » est sur le point de s’achever.
Evénement p. 2 et 3.
p. 12
EXCLUSIF
Grosse fatigue !
La productivité de la main d’œuvre
française stagne, révèle une étude
de Proudfoot Consulting : 84 jours
de travail perdus par an et par
personne, soit 87 milliards d’euros.
5 CONTINENTS
p. 14
Bush en berne
74,49
Avec 35,9 millions de pauvres recensés,
les Etats-Unis d’avant-élections
demandent des comptes à leur président.
>
Cours
du pétrole
$/baril en $
constants 2003
Vers
p. 22
LIVRE ÉCO
45 $
43,01
30,27
31,02
Sécu, main basse
sur le trou :
19,48
le livre d’enquête de deux journalistes
dévoile le rôle peu clair de l’organisme
chargé de gérer le déficit de la Sécurité
sociale.
> La bourse du 30 août au 03 septembre
CAC 40
Nikkei 225
+ 0,46 %
-1,67 %
Vers
5,8
Super
1,12
Sans
plomb 98 1,09
1,20
0,88
0,9
Vers
1,15 €
0,87
0,88
Gazole
1,5 €
0,70
0,83
0,63
0,61
1990
1995
0,59
Dow Jones
DJ Euro
Stoxx 50
+0,64 %
+ 1,29 %
Semaine
36
1970
1980
1985
Prix ttc par litre, en euros constants 1998
2000
2004
Source Économie Matin – Photo : Laure Tosin
N° 4 – Du 6 au 12 septembre – 0,50 € – Offert par Datops
>
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3/09/04
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ACTU
POLITIQUE
FINANCE
AGENDA
5 CONTINENTS
COACH
BIEN VIVRE
TECHNO ÉCO
LIVRE ÉCO
événement
ECONOMIE MATIN – 60 rue de Ponthieu –
75008 PARIS – Tél. : 01 56 43 24 44 – Fax :
01 56 43 24 25 – www.economiematin.com –
[email protected]
Directeur de la publication et de la rédaction :
Jean-Baptiste Giraud – Rédacteur en chef : Olivier
Magnan – Rédaction : Aude Leroy, Véronique
Rigolet, Isabelle R. Doumic, François Guguen,
Gilles Klein, Gérard Jouany, Laure Tosin, Judikael
Hirel, Corinne Rieber, Laure Japiot, Arianne Faure,
Murielle Roy Président du comité de suivi éditorial : Alain Fourment Stagiaire : Virginie de
Gouberville – Conception graphique : Nathalie
Sautière
Ont participé à ce numéro :
Axel Dyèvre, Nicolas Pernin, Olivier Chaduteau
(Dayone), Jean-Michel Deluc (Chateau- online),
Marcel Lévy – Régie publicitaire : Stéphane
Moullé Berteaux, Angélique Daure 01 47 72 72 88 –
Marketing-Développement : Aude de Rose –
Emploi / Formation : Thierry Le Gueut – [email protected] – Opération / Diffusion :
Marc Japiot – [email protected] –
Relations Presse : Pro-File Presse, 65 rue de
Sèvres 92100 Boulogne-Billancourt, Gaëlle
Toussaint 01 46 05 86 59 – gtoussaint@ pro-filepresse.com
ISSN en cours. Numéro de commission paritaire
en cours. Imprimé par Quebecor, Torcy. Distribué
par Promotion Étoile.
Ce numéro a une valeur de 0,50 centime
d’euro – Abonnements : 01 56 43 24 44, [email protected], 20 euros par an.
ECONOMIE MATIN est distribué à 200 000 exemplaires dans les quartiers d’affaires de Paris et des
principales grandes villes françaises. Il est édité
par la SAS de presse LE POOL PRESSE au capital
de 40 000 euros, ayant pour principaux associés
Bleucom, Datops, Jean-Baptiste Giraud.Tous
droits de reproduction réservés.
éco +
Bourse : tous perdants
Paradoxe. Historiquement, certains secteurs de l’économie souffrent d’un pétrole
cher. En premier lieu les transporteurs,
les chimistes, les pneumaticiens... Par
répercussion, l’hôtellerie et les loisirs.
En revanche, les compagnies pétrolières,
les acteurs de l’agro-alimentaires ou du
tabac profitent traditionnellement de cette
conjoncture. Aujourd’hui il n’en est rien.
Les inquiétudes du prix du baril font souffrir
tous les secteurs d’activité et n’en favorisent aucun (lire p. 3, Pétrole cher, hausse
des prix). Même les compagnies pétrolières
n’arrivent pas à tirer leur épingle du jeu.
Le marché boursier mondial refuse tout à la
fois de croire que la situation puisse durer –
d’où le désintérêt relatif pour les acteurs de
la filière pétrole – et de prendre des risques
avant une stabilisation des prix. Tant que
la cherté de l’énergie freinera la croissance
mondiale, les marchés boursiers paraissent
décidés à n’enregistrer qu’une hausse
limitée.
I.R.D.
www.economiematin.com
50 $ le baril
40, 45, 48… Les chiffres qui ont
échauffé les esprits cet été
n’étaient pas des degrés centigrades, mais bien des dollars. À
47,70 $ le baril de brut (lire définition ci-contre), le lundi 23
août, soit 39,18 euros, jamais le
pétrole n’avait atteint de tels
sommets. Jamais ? Refermez
quelques instants ce journal, et
regardez bien l’infographie de
couverture. Oui, vous avez bien
lu. Les années 70, celles des
deux krachs pétroliers, 73 et 79,
s’achevaient sur un baril à 74,49
dollars, en dollars constants
2003 (données corrigées en
tenant compte de l’inflation et
du coût de la vie). Autrement
dit, en 1980, le baril de pétrole
était plus d’une fois et demi plus
cher par rapport à son prix
actuel en 2004. Voilà pourquoi
les analystes se refusent à parler
de troisième krach. Le prix
actuel du baril n’est donc pas
catastrophiquement élevé ni
définitivement accroché à ces
plafonds. Pourquoi, alors, n’a-til cessé de grimper depuis ces
derniers mois ? Bien sûr, la
crise, puis la guerre en Irak et les
sabotages quotidiens d’installations pétrolières sont une des
causes. Mais il faut compter
aussi avec l’affaire Ioukos, première compagnie pétrolière de
Russie, dont le dirigeant est en
prison et dont les comptes bancaires ont été bloqués jeudi dernier. C’est ce qui a semble-t-il
provoqué le dernier rebond,
Ioukos risquant de ne pas pou-
: la faute à qui ?
voir payer salaires et fournisseurs, et donc d’être obligé d’arrêter la production. la Russie est
tout de même le premier pays
producteur de pétrole au monde,
avec 8,49 millions de barils/jour,
soit près de 10 % de la production mondiale quotidienne…
Ont joué ensuite les tensions au
Venezuela, gros producteur de
pétrole en plein processus électoral. Enfin dernière hypothèse,
purement financière, la spéculation sur la pénurie : d’aucuns
peuvent montrer un intérêt
certain à pousser les prix à la
hausse en agitant le spectre
d’une demande non satisfaite.
La pénurie est-elle d’actualité ?
Peu probable, du moins à
court terme. Les marges de
manœuvres sont certes serrées,
et, certains jours, la différence
entre la production et la demande ne dépasse pas un demi-million de barils. Mais sur le long
terme, en revanche, le risque de
pénurie devient plus sérieux. La
Chine, pour ne citer qu’elle, en
raison de son exceptionnelle
croissance économique, a triplé
ses importations de pétrole en à
peine plus de deux ans, et ce
n’est qu’un début. Suivent
l’Inde, le reste de l’Asie et toute
l’Afrique. Les Etats-Unis n’ont
de leur côté en rien l’intention
de changer leur mode de vie, et,
donc, le gaspillage énergétique
qui l’accompagne. L’Europe
n’est pas mieux lotie. Malgré
son voeu de respecter ses engagements pris à Kyoto de conte-
nir, à défaut de diminuer, ses
émissions de gaz à effets de
serre, rien n’indique qu’elle stabilisera ou réduira sa consommation d’hydrocarbures dans les
cinq
prochaines
années.
Autrement dit, et pour faire
simple : oui, le syndrome de la
pénurie de pétrole se posera
bien un jour, confrontée à la
croissance de la demande ou
affrontée à des événements
extérieurs qui fermeraient un ou
plusieurs robinets, en Russie, au
Moyen-Orient, et ailleurs. Non,
le choc du pétrole rare n’est pas
pour tout de suite, en tout cas
pas pour cette année : tous les
analystes s’accordent à dire que
le prix moyen du baril devrait
refluer autour des 35 dollars en
2005… si les éléments à leur disposition pour arriver à cette
conclusion sont corrects, et leur
jugement objectif. Mais enfin
oui, une chose est sûre et certaine : les enfants entrés à l’école
pour la première fois jeudi dernier risquent fort de ne pas avoir
à passer leur permis au volant
d’une voiture à essence dans
une quinzaine d’années. Car
l’alerte de cet été doit nous faire
prendre enfin conscience que
l’emploi d’énergies alternatives,
« écologiquement correctes »,
devient impératif. Non seulement pour le bien de la planète…
mais, égoïstement, pour que
notre civilisation ne soit pas
contrainte de retourner à l’âge
de pierre.
Jean-Baptiste Giraud
> Comparatif des coûts directs de production par énergie, en euros par MWh
L’éolien et le solaire
aire (photovoltaï
(photovoltaïque) sont difficiles à comparer avec les autres énergies :
l’investissement est en effet souvent lourd, pour un rendement faible,
mais une fois amortis, ces équipements produisent de l’énergie… Gratuite !
de 20 à 100 €
Il faut compter de 7 à 10 ans pour une éolienne,
et 15 ans pour les panneaux solaires.
50 €
pour un baril
à 45 $
Pétrole
de 250 à 1 250 €
de 50 à 130 €
de 33 à 43 €
de 32 à 35 €
Nucléaire
de 37 à 40 €
Charbon
Gaz
Hydraulique
Éolien
Sources : PNUD (programme des Nations-Unies pour le dééveloppement), DGEMP (Direction générale de l’énergie
nergie et des mati
matières premiè
premi res).
2 économiematin – N° 4 – Du 6 au 12 septembre 2004
Photovolta que
Photovoltaï
édito manager
Incollable
sur le baril…
Question à 1 000 euros :
d’où vient le terme « baril » ?
Tout simplement du barrel,
le tonneau utilisé par les
premiers explorateurs et
producteurs de pétrole.
Les Américains utilisent
toujours ce terme, devenu
l’unité de référence internationale sur le marché
du pétrole. Il équivaut à
42 gallons, une unité de
mesure anglo-saxonne qui
correspond à 3,785 litres.
Un baril de pétrole contient
donc 159 litres de pétrole,
ou moins, jusqu’à 124 litres,
si le pétrole est plus lourd.
La densité dépend du gisement. Le Brent, composé
des pétroles de la mer du
Nord, est un pétrole plus
léger, donc plus cher.
La production de pétrole,
elle, s’exprime en barils par
jour (b/j). Un b/j équivaut à
50 tonnes de pétrole par
an. Pour atteindre une
tonne, il faut en moyenne
7,3 barils. L’équivalent de
4 500 kWh d’électricité,
ou de 1 000 m3 de gaz
naturel.
M.R.
Pétrole cher,
hausse des prix
Le pétrole responsable d’une
hausse du prix du kilo de
tomates ? Pourquoi pas… Selon
l’Insee, un baril de pétrole à 50
dollars entraînerait une hausse
des prix de 0,13 point. C’est le
jeu des dominos : à partir du
baril, on obtient, après raffinage,
des produits comme l’essence, le
gaz ou le fioul utilisés par les
agriculteurs pour les serres ou
dans le réservoir des tracteurs, et
bien sûr par les transporteurs.
En fin de chaîne, le consommateur encaisse lui aussi sa part de
hausse. Quand il achète du poisson, il paie en partie le carburant
des cargos. Mais sur les légumes
et le poisson, l’inflation semble
souvent plus digeste que l’agressive valse des prix aux pompes à
essence. Un baril à 50 dollars,
c’est une hausse moyenne de 8 %
du prix de l’essence sur l’année.
Un poids pour les ménages : les
produits pétroliers accaparent
4 % de leurs dépenses annuelles.
Pour certaines entreprises, le cap
d’un baril à 50 dollars sera également difficile à passer, notamment dans les transports routier
et aérien. Le 24 août, Air France
a déjà annoncé une hausse de ses
tarifs, entre 2 et 12 euros par
vol, mais s’engage à revenir en
arrière « dès que le cours du baril
repassera au-dessous de 35 dollars
pendant 30 jours consécutifs ».
Les entreprises de chimie, du BTP
ou les constructeurs d’automobiles pourraient également répercuter la hausse du coût de la
matière première. D’autres en
revanche se frottent les mains…
Areva, premier constructeur
mondial de centrales nucléaires,
devrait encore réaliser de très
bonnes affaires.
Muriel Roy
Olivier Appert,
55 ans, président
de l’institut Français
du Pétrole depuis
2003. L’IFP est un
centre de recherche,
de développement
et de formation
dans le domaine
du pétrole. Diplômé
de Polytechnique,
Olivier Appert
a exercé différents
postes au ministère de l’Industrie, notamment
celui de directeur des hydrocarbures.
Les craintes du
passé resurgissent
La génération du baby-boom des
pays développés apprit à ses dépens
que la société de consommation était
susceptible de se heurter à certaines
limites. La hausse brutale du prix
du pétrole, ressource non renouvelable et omniprésente à travers ses
multiples usages, en fut le premier
signal visible en 1973. Une douloureuse transition économique et des
progrès sans précédent en matière
de technologie de production et
d’usage rationnel de l’énergie furent
Et si les prix du pétrole
ne baissaient plus ?
nécessaires pour surmonter cette
épreuve. Puis le temps fit son œuvre
et l’on considéra ces résultats
comme acquis, le monde ayant eu,
au cours du quart de siècle écoulé,
des préoccupations autrement plus
Hypothèse : les prix du pétrole
ne descendent plus sous la barre
des 50 dollars. Dans ce scénario
pas tellement délirant, l’économie mondiale s’orienterait vers
d’autres directions. D’ici à deux
ou trois ans, tous les gouvernements multiplieraient les dispositions pour favoriser les énergies alternatives et les biocarburants (lire p. 18). L’Allemagne
reviendrait peut-être sur ses
positions anti-nucléaires et les
voitures électriques seraient les
stars du Salon de l’auto. Des
patrons envisageraient certainement un retour au charbon (avec
un baril à plus de 45 dollars,
cette énergie devient aussi ren-
table à importer). Autre atout du
charbon, ses réserves : deux
cents ans de consommation
« normale », cent ans s’il doit
vraiment remplacer le pétrole et
le gaz (le pétrole, lui, n’en a plus
que pour quarante ans). Revers
« noir » de la médaille, le retour
au charbon signifierait un sacré
retour en arrière côté pollution.
Pour les producteurs de pétrole,
le baril à 50 dollars ouvre
d’autres perspectives. À ce prix,
ils sont incités à explorer et
exploiter des gisements ou des
champs non rentables avec un
brut plus bas. Mais un baril trop
cher, c’est peut-être la solution
pour anticiper l’avenir selon
impérieuses que des approvisionnements énergétiques que l’on pensait
enfin sécurisés. La flambée du
prix du pétrole a ravivé ces dernières
semaines des craintes qui semblaient
appartenir au passé. Dans un monde
en mutation, l’histoire semble en
passe de se répéter et rappelle la
nécessité de ne pas relâcher l’effort
face
au
défi
sans
cesse
plus
complexe du développement économique
et
de
ressources.
Le
l’exploitation
des
problème
était
pétrolier dans les années soixante-
certains spécialistes : avant
2050, les réserves de brut seront
épuisées…
MR
dix, il est d’ores et déjà énergétique
et environnemental en ce début
de XXIe siècle.
Olivier Appert
ART PRESSE
3
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ACTU
POLITIQUE
FINANCE
AGENDA
5 CONTINENTS
COACH
BIEN VIVRE
TECHNO ÉCO
LIVRE ÉCO
événement
ECONOMIE MATIN – 60 rue de Ponthieu –
75008 PARIS – Tél. : 01 56 43 24 44 – Fax :
01 56 43 24 25 – www.economiematin.com –
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Directeur de la publication et de la rédaction :
Jean-Baptiste Giraud – Rédacteur en chef : Olivier
Magnan – Rédaction : Aude Leroy, Véronique
Rigolet, Isabelle R. Doumic, François Guguen,
Gilles Klein, Gérard Jouany, Laure Tosin, Judikael
Hirel, Corinne Rieber, Laure Japiot, Arianne Faure,
Murielle Roy Président du comité de suivi éditorial : Alain Fourment Stagiaire : Virginie de
Gouberville – Conception graphique : Nathalie
Sautière
Ont participé à ce numéro :
Axel Dyèvre, Nicolas Pernin, Olivier Chaduteau
(Dayone), Jean-Michel Deluc (Chateau- online),
Marcel Lévy – Régie publicitaire : Stéphane
Moullé Berteaux, Angélique Daure 01 47 72 72 88 –
Marketing-Développement : Aude de Rose –
Emploi / Formation : Thierry Le Gueut – [email protected] – Opération / Diffusion :
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Relations Presse : Pro-File Presse, 65 rue de
Sèvres 92100 Boulogne-Billancourt, Gaëlle
Toussaint 01 46 05 86 59 – gtoussaint@ pro-filepresse.com
ISSN en cours. Numéro de commission paritaire
en cours. Imprimé par Quebecor, Torcy. Distribué
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Ce numéro a une valeur de 0,50 centime
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ECONOMIE MATIN est distribué à 200 000 exemplaires dans les quartiers d’affaires de Paris et des
principales grandes villes françaises. Il est édité
par la SAS de presse LE POOL PRESSE au capital
de 40 000 euros, ayant pour principaux associés
Bleucom, Datops, Jean-Baptiste Giraud.Tous
droits de reproduction réservés.
éco +
Bourse : tous perdants
Paradoxe. Historiquement, certains secteurs de l’économie souffrent d’un pétrole
cher. En premier lieu les transporteurs,
les chimistes, les pneumaticiens... Par
répercussion, l’hôtellerie et les loisirs.
En revanche, les compagnies pétrolières,
les acteurs de l’agro-alimentaires ou du
tabac profitent traditionnellement de cette
conjoncture. Aujourd’hui il n’en est rien.
Les inquiétudes du prix du baril font souffrir
tous les secteurs d’activité et n’en favorisent aucun (lire p. 3, Pétrole cher, hausse
des prix). Même les compagnies pétrolières
n’arrivent pas à tirer leur épingle du jeu.
Le marché boursier mondial refuse tout à la
fois de croire que la situation puisse durer –
d’où le désintérêt relatif pour les acteurs de
la filière pétrole – et de prendre des risques
avant une stabilisation des prix. Tant que
la cherté de l’énergie freinera la croissance
mondiale, les marchés boursiers paraissent
décidés à n’enregistrer qu’une hausse
limitée.
I.R.D.
www.economiematin.com
50 $ le baril
40, 45, 48… Les chiffres qui ont
échauffé les esprits cet été
n’étaient pas des degrés centigrades, mais bien des dollars. À
47,70 $ le baril de brut (lire définition ci-contre), le lundi 23
août, soit 39,18 euros, jamais le
pétrole n’avait atteint de tels
sommets. Jamais ? Refermez
quelques instants ce journal, et
regardez bien l’infographie de
couverture. Oui, vous avez bien
lu. Les années 70, celles des
deux krachs pétroliers, 73 et 79,
s’achevaient sur un baril à 74,49
dollars, en dollars constants
2003 (données corrigées en
tenant compte de l’inflation et
du coût de la vie). Autrement
dit, en 1980, le baril de pétrole
était plus d’une fois et demi plus
cher par rapport à son prix
actuel en 2004. Voilà pourquoi
les analystes se refusent à parler
de troisième krach. Le prix
actuel du baril n’est donc pas
catastrophiquement élevé ni
définitivement accroché à ces
plafonds. Pourquoi, alors, n’a-til cessé de grimper depuis ces
derniers mois ? Bien sûr, la
crise, puis la guerre en Irak et les
sabotages quotidiens d’installations pétrolières sont une des
causes. Mais il faut compter
aussi avec l’affaire Ioukos, première compagnie pétrolière de
Russie, dont le dirigeant est en
prison et dont les comptes bancaires ont été bloqués jeudi dernier. C’est ce qui a semble-t-il
provoqué le dernier rebond,
Ioukos risquant de ne pas pou-
: la faute à qui ?
voir payer salaires et fournisseurs, et donc d’être obligé d’arrêter la production. la Russie est
tout de même le premier pays
producteur de pétrole au monde,
avec 8,49 millions de barils/jour,
soit près de 10 % de la production mondiale quotidienne…
Ont joué ensuite les tensions au
Venezuela, gros producteur de
pétrole en plein processus électoral. Enfin dernière hypothèse,
purement financière, la spéculation sur la pénurie : d’aucuns
peuvent montrer un intérêt
certain à pousser les prix à la
hausse en agitant le spectre
d’une demande non satisfaite.
La pénurie est-elle d’actualité ?
Peu probable, du moins à
court terme. Les marges de
manœuvres sont certes serrées,
et, certains jours, la différence
entre la production et la demande ne dépasse pas un demi-million de barils. Mais sur le long
terme, en revanche, le risque de
pénurie devient plus sérieux. La
Chine, pour ne citer qu’elle, en
raison de son exceptionnelle
croissance économique, a triplé
ses importations de pétrole en à
peine plus de deux ans, et ce
n’est qu’un début. Suivent
l’Inde, le reste de l’Asie et toute
l’Afrique. Les Etats-Unis n’ont
de leur côté en rien l’intention
de changer leur mode de vie, et,
donc, le gaspillage énergétique
qui l’accompagne. L’Europe
n’est pas mieux lotie. Malgré
son voeu de respecter ses engagements pris à Kyoto de conte-
nir, à défaut de diminuer, ses
émissions de gaz à effets de
serre, rien n’indique qu’elle stabilisera ou réduira sa consommation d’hydrocarbures dans les
cinq
prochaines
années.
Autrement dit, et pour faire
simple : oui, le syndrome de la
pénurie de pétrole se posera
bien un jour, confrontée à la
croissance de la demande ou
affrontée à des événements
extérieurs qui fermeraient un ou
plusieurs robinets, en Russie, au
Moyen-Orient, et ailleurs. Non,
le choc du pétrole rare n’est pas
pour tout de suite, en tout cas
pas pour cette année : tous les
analystes s’accordent à dire que
le prix moyen du baril devrait
refluer autour des 35 dollars en
2005… si les éléments à leur disposition pour arriver à cette
conclusion sont corrects, et leur
jugement objectif. Mais enfin
oui, une chose est sûre et certaine : les enfants entrés à l’école
pour la première fois jeudi dernier risquent fort de ne pas avoir
à passer leur permis au volant
d’une voiture à essence dans
une quinzaine d’années. Car
l’alerte de cet été doit nous faire
prendre enfin conscience que
l’emploi d’énergies alternatives,
« écologiquement correctes »,
devient impératif. Non seulement pour le bien de la planète…
mais, égoïstement, pour que
notre civilisation ne soit pas
contrainte de retourner à l’âge
de pierre.
Jean-Baptiste Giraud
> Comparatif des coûts directs de production par énergie, en euros par MWh
L’éolien et le solaire
aire (photovoltaï
(photovoltaïque) sont difficiles à comparer avec les autres énergies :
l’investissement est en effet souvent lourd, pour un rendement faible,
mais une fois amortis, ces équipements produisent de l’énergie… Gratuite !
de 20 à 100 €
Il faut compter de 7 à 10 ans pour une éolienne,
et 15 ans pour les panneaux solaires.
50 €
pour un baril
à 45 $
Pétrole
de 250 à 1 250 €
de 50 à 130 €
de 33 à 43 €
de 32 à 35 €
Nucléaire
de 37 à 40 €
Charbon
Gaz
Hydraulique
Éolien
Sources : PNUD (programme des Nations-Unies pour le dééveloppement), DGEMP (Direction générale de l’énergie
nergie et des mati
matières premiè
premi res).
2 économiematin – N° 4 – Du 6 au 12 septembre 2004
Photovolta que
Photovoltaï
édito manager
Incollable
sur le baril…
Question à 1 000 euros :
d’où vient le terme « baril » ?
Tout simplement du barrel,
le tonneau utilisé par les
premiers explorateurs et
producteurs de pétrole.
Les Américains utilisent
toujours ce terme, devenu
l’unité de référence internationale sur le marché
du pétrole. Il équivaut à
42 gallons, une unité de
mesure anglo-saxonne qui
correspond à 3,785 litres.
Un baril de pétrole contient
donc 159 litres de pétrole,
ou moins, jusqu’à 124 litres,
si le pétrole est plus lourd.
La densité dépend du gisement. Le Brent, composé
des pétroles de la mer du
Nord, est un pétrole plus
léger, donc plus cher.
La production de pétrole,
elle, s’exprime en barils par
jour (b/j). Un b/j équivaut à
50 tonnes de pétrole par
an. Pour atteindre une
tonne, il faut en moyenne
7,3 barils. L’équivalent de
4 500 kWh d’électricité,
ou de 1 000 m3 de gaz
naturel.
M.R.
Pétrole cher,
hausse des prix
Le pétrole responsable d’une
hausse du prix du kilo de
tomates ? Pourquoi pas… Selon
l’Insee, un baril de pétrole à 50
dollars entraînerait une hausse
des prix de 0,13 point. C’est le
jeu des dominos : à partir du
baril, on obtient, après raffinage,
des produits comme l’essence, le
gaz ou le fioul utilisés par les
agriculteurs pour les serres ou
dans le réservoir des tracteurs, et
bien sûr par les transporteurs.
En fin de chaîne, le consommateur encaisse lui aussi sa part de
hausse. Quand il achète du poisson, il paie en partie le carburant
des cargos. Mais sur les légumes
et le poisson, l’inflation semble
souvent plus digeste que l’agressive valse des prix aux pompes à
essence. Un baril à 50 dollars,
c’est une hausse moyenne de 8 %
du prix de l’essence sur l’année.
Un poids pour les ménages : les
produits pétroliers accaparent
4 % de leurs dépenses annuelles.
Pour certaines entreprises, le cap
d’un baril à 50 dollars sera également difficile à passer, notamment dans les transports routier
et aérien. Le 24 août, Air France
a déjà annoncé une hausse de ses
tarifs, entre 2 et 12 euros par
vol, mais s’engage à revenir en
arrière « dès que le cours du baril
repassera au-dessous de 35 dollars
pendant 30 jours consécutifs ».
Les entreprises de chimie, du BTP
ou les constructeurs d’automobiles pourraient également répercuter la hausse du coût de la
matière première. D’autres en
revanche se frottent les mains…
Areva, premier constructeur
mondial de centrales nucléaires,
devrait encore réaliser de très
bonnes affaires.
Muriel Roy
Olivier Appert,
55 ans, président
de l’institut Français
du Pétrole depuis
2003. L’IFP est un
centre de recherche,
de développement
et de formation
dans le domaine
du pétrole. Diplômé
de Polytechnique,
Olivier Appert
a exercé différents
postes au ministère de l’Industrie, notamment
celui de directeur des hydrocarbures.
Les craintes du
passé resurgissent
La génération du baby-boom des
pays développés apprit à ses dépens
que la société de consommation était
susceptible de se heurter à certaines
limites. La hausse brutale du prix
du pétrole, ressource non renouvelable et omniprésente à travers ses
multiples usages, en fut le premier
signal visible en 1973. Une douloureuse transition économique et des
progrès sans précédent en matière
de technologie de production et
d’usage rationnel de l’énergie furent
Et si les prix du pétrole
ne baissaient plus ?
nécessaires pour surmonter cette
épreuve. Puis le temps fit son œuvre
et l’on considéra ces résultats
comme acquis, le monde ayant eu,
au cours du quart de siècle écoulé,
des préoccupations autrement plus
Hypothèse : les prix du pétrole
ne descendent plus sous la barre
des 50 dollars. Dans ce scénario
pas tellement délirant, l’économie mondiale s’orienterait vers
d’autres directions. D’ici à deux
ou trois ans, tous les gouvernements multiplieraient les dispositions pour favoriser les énergies alternatives et les biocarburants (lire p. 18). L’Allemagne
reviendrait peut-être sur ses
positions anti-nucléaires et les
voitures électriques seraient les
stars du Salon de l’auto. Des
patrons envisageraient certainement un retour au charbon (avec
un baril à plus de 45 dollars,
cette énergie devient aussi ren-
table à importer). Autre atout du
charbon, ses réserves : deux
cents ans de consommation
« normale », cent ans s’il doit
vraiment remplacer le pétrole et
le gaz (le pétrole, lui, n’en a plus
que pour quarante ans). Revers
« noir » de la médaille, le retour
au charbon signifierait un sacré
retour en arrière côté pollution.
Pour les producteurs de pétrole,
le baril à 50 dollars ouvre
d’autres perspectives. À ce prix,
ils sont incités à explorer et
exploiter des gisements ou des
champs non rentables avec un
brut plus bas. Mais un baril trop
cher, c’est peut-être la solution
pour anticiper l’avenir selon
impérieuses que des approvisionnements énergétiques que l’on pensait
enfin sécurisés. La flambée du
prix du pétrole a ravivé ces dernières
semaines des craintes qui semblaient
appartenir au passé. Dans un monde
en mutation, l’histoire semble en
passe de se répéter et rappelle la
nécessité de ne pas relâcher l’effort
face
au
défi
sans
cesse
plus
complexe du développement économique
et
de
ressources.
Le
l’exploitation
des
problème
était
pétrolier dans les années soixante-
certains spécialistes : avant
2050, les réserves de brut seront
épuisées…
MR
dix, il est d’ores et déjà énergétique
et environnemental en ce début
de XXIe siècle.
Olivier Appert
ART PRESSE
3
p4.qxd
3/09/04
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Page 4
ACTU
LU
/
VU
POLITIQUE
FINANCE
AGENDA
actu éco
par datops.com
l’homme de la semaine
Marché automobile
français : baisse
de 6,6 % en août
Leclerc et Bernard :
L’art de la baisse
Selon le Comité des constructeurs français
d'automobile, le marché de l'automobile
a accusé le mois dernier une baisse de
6,6 % par rapport au mois d’août 2003,
avec 105 912 voitures particulières neuves
immatriculées. Depuis le début de l’année,
1 342 127 voitures particulières neuves ont
été immatriculées.
Ils sont déjà gagnants : plus
encore que les consommateurs,
les leaders français de la grande
distribution seront les principaux
bénéficiaires de l’accord sur la
baisse des prix. Obtenu conjointement des enseignes et des
fabricants en juin par Nicolas
Sarkozy, ministre de l’Économie,
il promet une baisse moyenne de
2 % sur les prix des produits proposés au public. L’accord est
appliqué effectivement depuis le
1er septembre, à grand renfort de
campagne de publicité, notamment orchestrée par les groupes
Leclerc et Carrefour. Promesse
tenue? Dans les faits, tous n’ont
pas joué la partie de la même
manière. Chez les fabricants,
certains y ont vu le moyen de
repositionner le prix de certains
Quand les salariés ne
croient plus au discours
de l'entreprise
Publié en avril dernier, le livre provocateur
Bonjour paresse, de Corinne Maier, prône
« l'art d'en faire le moins possible en entreprise », faisant ainsi écho à la prise de
distance d'un nombre croissant de salariés
vis-à-vis de leur employeur, une tendance
affectant visiblement tous les pays
développés.
de leurs produits, débordés par
les
marques
distributeurs.
Carrefour, Leclerc et consorts
jouent, eux, le maintient de leurs
parts de marché, grignotées par
le hard discount. Une guerre
des prix qui les oppose pour
commencer aux industriels.
Michel-Édouard Leclerc est ainsi
monté au créneau pour dénoncer
l’attitude des marques qui ont
refusé de baisser le prix de
certains produits. La législation
interdisant de vendre à perte, les
distributeurs n’ont pas les mains
libres, et du côté des marques on
veut évidemment garder le
contrôle des prix sur le marché.
La partie de bras de fer est engagée. Discours plus nuancé chez
Carrefour, mais Daniel Bernard,
son PDG, n’a pas raté l’occasion
l’entreprise de la semaine
La construction
de logements neufs
s'envole
Selon le ministère de l'Équipement,
l'immobilier neuf rencontre un grand
succès en France : le nombre d'autorisations de construire a progressé de 23,5 %
entre mai et juillet. En un an, les ventes de
logements neufs se sont accrues de 16 %.
D’après une étude menée par l’Union
nationale de la propriété immobilière, après
le ralentissement constaté en 2003, la
hausse moyenne nationale provisoire des
loyers depuis le début de l’année serait de
+ 5,1 %. Alors que le prix au mètre-carré
reste inégal sur le territoire français, trois
régions connaissent des tensions importantes sur les prix : le bassin parisien, le littoral méditerranéen et le littoral atlantique.
banque…
Il faut se méfier de l’eau qui dort :
PayPal, le leader mondial des
services de paiement sur
Internet, débarque en France.
Pour devenir le système de paiement de référence du… site leader mondial de vente aux
enchères sur Internet Ebay,
accessoirement sa maison mère
depuis 2002 ! Grâce à ce couplage, les internautes usagers
des deux services paieront leurs
achats et rcevront leurs paiements via une simple adresse email, en toute sécurité. Cette eau
qui dort, à tout le moins qui clapotait, était jusqu’à présent un
service essentiellement américain. PayPal n’était utilisé
qu’accidentellement par des
internautes européens dotés
d’une carte bancaire internationale. Résultat depuis la création,
en 1998 ? 50 millions d’utilisateurs référencés, autant d’usa-
4 économiematin – N° 4 – Du 6 au 12 septembre 2004
gers ponctuels ou réguliers
d’une banque qui n’en est pas
une, mais plutôt « un émetteur
de monnaie électronique ». Au
final, quelque 12 milliards de
dollars ont transité par les
serveurs de PayPal en 2003, et
4,4 milliards au second trimestre
2004, ce qui permet d’envisager
un run-rate (flux de liquidités)
de 18 milliards sur l’année en
cours. Sur ces sommes, PayPal
prélève bien évidemment des
frais qui ressemblent presque à
une dîme, puisqu’ils s’élèvent à
3 % en moyenne du montant
des transactions. De quoi constituer à l’entreprise un chiffre
d’affaires en 2003 de 161,5 millions de dollars, dont 25 à l’international. Pour Christopher
Coonen, le nouveau DG de
PayPal France, le commerce en
ligne et les moyens de paiement
électroniques sont un nouvel
Michel-Edouard Leclerc
de marquer des points : il
annonce que le groupe va dépenser plus de 300 millions d’euros
pour financer la baisse des prix
promise aux consommateurs.
Une stratégie qui n’est pas seulement coûteuse mais payante :
mercredi dernier, jour de l’annonce, le titre Carrefour était en
hausse de plus de 6 %.
François Guguen
Daniel Bernard
45
pays utilisent
PayPal pour
payer en ligne
eldorado, et PayPal se positionne pour en devenir le leader. Sa
prochaine cible : les PMI/PME,
qui pourront offrir à leurs
clients des paiements en ligne
via son service, sans avoir à
développer de système de paiement sécurisé dédié ni devoir
payer des frais fixes élevés
comme le proposent les outils
bancaires de paiement en ligne
français. Autrement dit, vous ne
payez que si vous consommez !
Une philosophie qui fait dire à
Christopher Coonen que l’arrivée de son service devrait bousculer l’immobilisme des services
de télépaiement des banques…
ses concurrents directs.
Jean-Baptiste Giraud
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Page 4
POLITIQUE
ACTU
FINANCE
AGENDA
5 CONTINENTS
actu éco
budget
éco in
Salad business
Le bulldozer McDonald’s a encore sévi.
Lancés, à grands renforts de spots TV et
d’affiches en 4x3 en mai dernier, les nouveaux menus Salads Plus connaissent un
succès plutôt retentissant. Dans les restaurants de l’enseigne, cette offre représenterait aujourd’hui la vente d’un produit sur
quatre. Et, fort de ces débuts prometteurs,
le géant du fast food a déjà imaginé une
déclinaison de ses Salad Plus à l’occasion
des JO d’Athènes. Cette nouvelle opération,
baptisée Go Active, était vouée à affirmer
un peu plus les préoccupations de la
marque en faveur de l’équilibre alimentaire
et de l’activité physique, contexte anti-malbouffe oblige. Et alors que son concurrent
Quick sortait courant août ses Menus
Salade en réponse à cette offensive nutritionnelle, McDonald’s écoulait imperturbablement ses nouveaux repas. Les step-omètres (podomètres) qui étaient offerts
dans les menus Go Active, auraient ainsi
été distribués à près de 2 millions d’exemplaires dans toute la France. Reste à savoir
si ces offres « allégées » inciteront véritablement les Français à renouer avec le sport
et leur éviteront de sombrer dans l’obésité… Affaire à suivre du côté de la santé
publique !
Sophie Stadler
éco out
Cagnotte fiscale : fromage ou dessert
Qui dit cagnotte fiscale dit appétit aiguisé ! Grâce à une croissance plus forte que prévue, près
de cinq milliards d’euros
de recettes supplémentaires
agrémentent le menu de rentrée
du gouvernement. Ministres,
patrons, syndicats, chacun veut
grappiller une partie des fruits de
la croissance. Mais Jean-Pierre
Raffarin s’accroche à un régime
strict : ne pas dépenser un euro
de plus en 2005
> Cagnotte fiscale :
qu’en 2004. Avec
comment le
gouvernement
1 000 milliards de
veut la répartir
dette publique, soit
l’équivalent
de
36 000 euros par
Français, sa prudence se justifie : le
bonus doit participer à la réduction du
déficit et financer les
mesures déjà annoncées, n’en déplaise à
ses deux ministres
pas d’accord, celui
de la Cohésion
sociale, Jean-Louis
Borloo, et celui des
Source : ?
ART PRESSE
Finances, un certain Sarkozy.
L’arbitrage Raffarin aura donné
satisfaction aux deux : le Smic
augmentera bien de 8 % au 1er
juillet 2005, et non pas selon une
hausse étalée sur deux ans (un
point pour Borloo). En contrepartie, les aides aux entreprises sur
les bas salaires seront plafonnées
à 1,6 fois le Smic au lieu de 1,7
actuellement (option Sarkozy).
Quant à l’enveloppe consacrée
aux allègements de charges
sociales, elle reste fixée à 1,7 milliard d’euros. Enfin le Premier
ministre enterre « provisoirement »
le projet d’amnistie fiscale pour
les capitaux rapatriés de l’étranger. Histoire de donner une coloration plus « sociale » à un budget jugé trop libéral par
l’opposition…
Corinne Rieber
consommation
Le bide de la canicule
Fournisseurs d’accès
en danger
Choix stratégiques cruciaux et saignants
pour les fournisseurs d’accès Internet (FAI).
Aujourd’hui une dizaine en France, ils ne
seront guère plus de cinq ou six dans le
proche avenir. Le PDG d’AOL France, filiale
de Time Warner (leader mondial, 35,1 millions d’abonnés), Stéphane Treppoz, vient
parmi les premiers de se voir débarqué.
Pour parvenir à la rentabilité, AOL France
devra, comme les autres majeurs, mettre
en place très vite une offre dite triple play :
accès Internet très haut débit, téléphone et
bouquet de chaînes télévisées sur le même
réseau, pour le forfait global le moins cher
possible. À ce grand jeu de la convergence,
les leaders trinquent : Deutsche Telekom
envisage la vente de T-Online (Club-Internet),
rétrogradé au septième rang. Tiscali l’italien
s’amputerait de dix filiales pour stopper sa
gangrène. Quant au Wanadoo national
(France Télécom), il a perdu dix points de
parts de marché en un an.
« L’été sera chaud ! » Vraiment ?
Les professionnels qui y ont cru
se sont brûlé les ailes. Les chausseurs, par exemple, avaient lancé
dès le printemps d’importantes
collections de chaussures découvertes. Finalement, le ciel restant
gris, ce sont les modèles de
demi-saison qui sont partis…
e
Rue de la Boétie dans le 8
arrondissement de Paris, un
magasin brade ses tongs à
10 euros contre 30 au cœur de
l’été. Les marques de sodas et
autres
boissons
fraîches
tablaient eux aussi sur une saison faste. Ils ont connu un recul
des ventes de12 % en juillet par
rapport à 2003, et -9,1 % pour
les brasseurs. Les plus mal lotis
sont les minéraliers qui ont
accusé une baisse des ventes de
14 %. Gilles Babikian, responsable communication chez
O.M.
6 économiematin – N° 4 – Du 6 au 12 septembre 2004
France-Boissons qui alimente la
majorité des cafés et restaurants
de France, précise qu’ils s’attendaient bien à un été moins
chaud que 2003 d’après leurs
données météorologiques intégrées à leurs plannings. Mais le
mois d’août a été encore pire
que prévu. Dans le même temps,
les ventes de glaces ont aussi
reculé de 15 %. Seul le marché
du climatiseur a sauvé les
meubles, au moins jusqu’en
juillet : Échaudés par la canicule 2003 où tous les magasins
étaient en rupture de stocks,
entreprises et particuliers ont
commencé à s’approvisionner
dès décembre. Le premier
semestre a donc été excellent,
avec un pic des ventes en avril
chez Darty, par exemple.
Flairant la bonne affaire, un
professionnel de l’immobilier a
Vu sur Internet…
même ouvert début juin un
magasin de climatiseurs rue
Berryer dans le 8e, en achetant
une cargaison de 400 appareils
importés de Chine. Résultat,
aujourd’hui, il lui en reste 300
sur les bras... il affirme pourtant
ne pas être inquiet. Chez Darty,
les derniers ventilateurs sont
vendus 19,90 euros au lieu de
49 . Et depuis fin août, le site de
discount
Priceminister.com
propose des climatiseurs neufs
à… –75 % !
Laure Japiot
4/09/04
0:13
Page 5
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BIEN VIVRE
TECHNO ÉCO
LIVRE ÉCO
votre économie
combien ça coûte?
Livres : la meilleure promo, c’est le lecteur
> Que payez-vous
en achetant un livre ?
en % du prix de vente ht
Source : Patrick
ick Pasin/É
Pasin/É
Éditions
ditions Carnot
Les Français
accrocs
Près de sept Français sur dix utilisent un site Internet de service
public, contre quatre Allemands
et cinq Britanniques (étude réalisée le 27 août dernier par l’institut de sondage TNS Sofres pour
le cabinet de conseils en management Capgemini). Plus marquant encore : en un an, la
fréquentation de ces sites progresse de 4 % en France alors
qu’elle décroît de 17 % outreRhin et de 1 % outre-Manche.
Nos voisins déplorent le manque
de documents à télécharger.
Parmi les sites français les plus
consultés, celui de l’ANPE arrive
en tête, talonné par celui de
l’Éducation nationale et ceux des
sociaux
comme
services
l’Assurance maladie et les
Allocations familiales. L’administration en ligne, c’est d’abord un
gain de temps pour obtenir une
information. Très apprécié dans
la foulée, le formulaire qui
s’obtient en quelques clics ou le
paiement des impôts en ligne.
Seul bémol, mais de taille : un
Français sur quatre ignore qu’il
pourrait aller beaucoup plus loin
dans les démarches administratives possibles sur le net !
Rentrée littéraire et course aux
prix. Ce sont quelque mille
romans, premières œuvres ou
valeurs sûres qui paraissent en
moins d’un mois. Parmi lesquels
une poignée décrocheront l’un
des principaux prix littéraires
(Goncourt, Renaudot, Fémina,
Interallié, Académie française).
La littérature, pourtant, ne
"pèse" que 10 % du chiffre d’affaires de ce secteur qui repose
sur les livres « non fiction »,
guides pratiques, albums photos, bandes dessinées, etc.
Comment un éditeur "lance" un
livre ? Dans l'immense majorité
des cas, en s'appuyant sur son
diffuseur dont les commerciaux
vendent le livre aux libraires et
aux grandes surfaces. Côté
promo, tout dépend du produit.
Les Editions Glénat, par
exemple, n’ont pas hésité à
miser 1 million d’euros de publicité sur le dixième album de
Titeuf tiré à presque 2 millions
d’exemplaires. Les romanciers
peu connus dépassent rarement
les 2 000 exemplaires vendus
(souvent moins) ce qui couvre
tout juste les frais de fabrication. « C’est le bouche à oreille
qui doit assurer le démarrage
d’un livre, ensuite un peu de
communication peut conforter
la notoriété de l’auteur » souligne un éditeur réputé du
Quartier Latin. « En France, sur
les 1 304 maisons d’éditions
publiant au moins deux ou trois
titres par an, 12 réalisent 62 %
du CA global de l’édition »,
chiffre Christine Ferrand, rédactrice en chef du magazine
professionnel Livre Hebdo.
Ariane Faure
éco quick
service public
Administration en ligne :
la totale pour 2007
>
L’Administration publique, version
âge de pierre, aux oubliettes ?
C’est en tout cas l’ambition du
gouvernement. L’an passé, vous
avez été plus de 600 000 à payer
vos impôts en ligne, soit cinq fois
plus qu’en 2002, selon les chiffres
du cabinet du Premier ministre.
Aujourd’hui, vous pouvez télécharger sur votre ordinateur neuf
formulaires sur dix. Et vous êtes
près de deux millions à consulter
chaque mois www.service-public.fr,
le portail de l’Administration française,
où fourmillent des milliers d’informations sur vos droits, vos devoirs
et les démarches à accomplir. Mais
il vous faudra patienter jusqu’en
2007 pour résoudre (presque) tout
en un clic ou un coup de téléphone : avec son projet Adele
(Administration ELEctronique), le
gouvernement prépare cent quarante mesures pour vous simplifier
la vie. Deux seulement verront le
jour d’ici à la fin de cette année.
Le « 3939 », un numéro de téléphone unique pour obtenir en
moins de trois minutes une réponse ou une orientation à toute
demande de renseignement administratif. Autre gain de temps à
venir : le service unique de changement d’adresse. Il vous suffira de
vous connecter sur www.servicepublic.fr pour indiquer vos nouvelles coordonnées de domicile et
fixer la liste des organismes que
vous souhaitez prévenir (EDF, les
allocations familiales, le centre des
impôts, etc.). Idem pour obtenir un
acte de naissance, un droit de stationnement résidentiel ou encore
inscrire vos enfants à l’école ou au
centre de loisirs. Courteline, si tu
savais !
Corinne Rieber
1,8 milliard
d’euros pour
140 nouvelles mesures
mises en place
d’ici à 2007.
Prêt immobilier
TAUX
FIXE
Taux
effectif
moyen
3,95 %
>
TAUX
VARIABLE
Taux
effectif
moyen
3,05 %
Prêt à la consommation
CRÉDIT AUTO
5,40 %
CRÉDIT PERSONNEL
6,90 %
Taux effectif moyen
>
Prix de l’essence
SANS PLOMB 95
ART PRESSE
S
p6.qxd
1,19 €
DIESEL
0,99 €
Les derniers chiffres économiques (chômage aux US)
ont entraîné une forte baisse des taux d’intérêt
(-0,20 %). Les taux des crédits immobiliers en
profitent, ils se situent à un niveau exceptionnellement bas. Toute l’info sur www.meilleurtaux.com
C. R.
7
p8.qxd
3/09/04
23:00
Page 2
POLITIQUE
FINANCE
AGENDA
5 CONTINENTS
politique-média
agenda TV radio
interview politique
Hervé Morin président du groupe UDF à l’Assemblée nationale.
Good Morning
Business : Fabrice Lundy semaine
6h00-10h00, revue de presse éco à
6h47 et 7h47 par Nicolas Doze.
Business Expression : Marc Dumas
semaine 10h-12h et 14h-16h
Le Grand Journal de l’éco :
Guillaume Dubois semaine 17h-23h
Le journal
Économique :
Axel de Tarlé, semaine 6h55,
7h50 l’interview économique :
Luc Évrard semaine 12h54
À la une de l’économie :
Jean Leymarie semaine
6h47, 8h47 et 11h47 et
Dominique Esway semaine 18h49,
20h19 et 23h19
Économie Matin : Henry Lauret
semaine 5h57, 7h57 et 9h57
Rue des Entrepreneurs :
Didier Adès, Dominique Dambert.
Samedi 9h00-10h00
I Économie :
Jean-Jérôme Bertolus
semaine à 7h50 (rediffusion 8h50/
9h50 et 10h50)
Aurélie Blonde et Gérard
Bonos semaine 18h50/20h.
Le Cercle des Economistes semaine
19h00.
le Journal économique :
Jean-Yves Hollinger
semaine 7h17
Les Coulisses
de l’Économie :
Jean-Marc Sylvestre, jeudi 1h40
le journal de l’Économie :
Éric Revel et Benaouda
Abdeddaïm, semaine 19h40, 20h40 et
22h40. La Chronique de l’Eco : Pascale
Winkel ou Marc de Chevigny, semaine
6h40, 7h18, 7h48, 8h40, 9h08, 10h08
et 11h08. Le Club de l’Éco : Jean-Marc
Sylvestre, jeudi à 10h10, 14h10, 00h10
et le vendredi 01h10.
L’Invité de l’Éco : Eric Revel ou
Benaouda Abdeddaïm semaine
19h50, 20h50, 22h50.
Matin Bourse : 7h30.
Décodage immediat avec Florence
Duprat: 12h. Tout info bourse : 17h
Député de l’Eure. Chargé de mission (1995-97) auprès de François Léotard, président de l'UDF.
Nommé Délégué général de l'UDF chargé du projet en 2000 jusqu’à son élection à la présidence
du groupe en 2002.
« Dire qu’il existe une cagnotte est un mensonge »
Nicolas Sarkozy a annoncé qu’il
sera candidat à la tête de l’UMP.
Un remaniement ministériel s’annonce. Pourrait-on s’attendre à
l’entrée de ministres UDF, hypothèse exclue cet été par François
Bayrou ?
Cette question n’est pas à l’ordre
du jour. Mais s’il fallait se la
poser, elle serait la suivante :
est-ce que rentrer au sein de
l’équipe gouvernementale permettrait de donner une inflexion
sérieuse et certaine à la politique
du gouvernement ? Or, pas plus
aujourd’hui qu’avant, l’UDF n’a
été consultée sur les décisions du
gouvernement depuis les élections du printemps. Si c’est
uniquement pour avoir des
voitures avec chauffeurs, je n’en
vois pas l’intérêt.
Le gouvernement prépare son budget. L’an dernier, l’UDF s’était abstenue sur la partie « recettes ». Quelle
sera votre attitude cette année ?
Pour le moment, on ne connaît
pas grand-chose des orientations
budgétaires du gouvernement.
Difficile donc de juger. Nous nous
positionnons, comme l’an dernier
d’ailleurs, dans une attitude de
liberté. Nous voulons pouvoir
apprécier le budget. Déjà, nous
contestons l’idée de « cagnotte ».
Dire cela revient à mentir aux
Français. Comment pourrait-il y
en avoir une quand on a les déficits qui sont les nôtres ? Quand le
déficit de l’État atteint à lui seul
55 milliards d’euros, quand les
recettes ne couvrent même pas les
dépenses de fonctionnement ?
Ensuite, il est important de savoir
si, oui ou non, le budget présenté
ne donnera pas un sentiment
d’injustice. Dès que nous aurons
plus d’éléments, nous déciderons.
Il y a deux ans, vous aviez qualifié
l’assouplissement des 35 heures
par la loi Fillon de « coup d’épée
dans l’eau ». Le débat est aujourd’hui rouvert : comment prenezvous cette évolution ?
Une nouvelle fois, c’est une façon
de noyer le poisson, de ne rien
faire ! Notre solution est la même
depuis 2002 : le maintien de la
durée légale à 35 heures, la possibilité de travailler de 35 à 39 heures
en dehors du contingent d’heures
supplémentaires, avec une bonifi-
médias
cation de 25 % pour récompenser
le travail, et une réduction à due
proportion des cotisations sociales
afin que cela ne coûte pas plus cher
à l’entreprise.
Comment jugez-vous le chantage à
la délocalisation de certaines
entreprises qui entendent ainsi
augmenter le temps de travail sans
augmenter les salaires ?
C’est parce que le pouvoir politique n’a pas pris ses responsabilités sur l’erreur des 35 heures que
l’on en arrive à de si mauvaises
solutions. Tant que l’on fait peser
le financement de notre protection sociale essentiellement sur le
travail, on accentue le risque de
délocalisation. Une de nos pistes
serait de la faire financer en
partie par une « TVA sociale » !
C’est une solution pour que les
pays à faible coût de maind’oeuvre paient une partie de
notre sécurité sociale à travers les
produits importés.
Propos recueillis par
Aude Leroy
avec
France-Soir en quête de la formule magique
L’échec début août, pour des
raisons peu claires, de la vente de
France-Soir à la société Financière Hoche (Jean-Pierre Brunois),
ne semble pas dissuader le propriétaire italien du quotidien de
trouver de nouveaux partenaires
pour l’exploitation du titre. Bien
au contraire. Selon nos informations, Poligrafici editoriale aurait
8 économiematin – N° 4 – Du 6 au 12 septembre 2004
en effet donné son accord à un
nouveau projet d’entreprise
ambitieux qui consisterait à
créer trois entités différentes,
chapeautées par la société éditrice, Presse alliance. D’une part, un
quotidien gratuit du soir axé sur
la préparation de la soirée du
lecteur, de l’autre un deuxième
quotidien, payant cette fois, et
consacré aux courses hippiques.
Enfin, la version actuelle de
France-Soir ne sortirait plus que
sur cinq jours, avec maquette
revue et pagination augmentée.
Actuellement, France-Soir perd
500 000 euros par mois, diffuse à
77 000 exemplaires (OJD 2003) et
emploie une centaine de salariés.
3/09/04
17:34
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4/09/04
1:32
Page 1
FINANCE
AGENDA
5 CONTINENTS
COACH
BIEN VIVRE
édito
Jean-Pierre
Gaillard
investir
Du bon et du
moins bon
La Bourse de Paris a conclu la semaine
sur une note positive, le CAC 40 enregistrant un gain hebdomadaire de
0,46 % à 3665,94 points. Intel a jeté un
froid sur le compartiment technologique. Le leader mondial des micro-processeurs a abaissé sa fourchette de
prévisions de chiffre d’affaires pour le
3e trimestre. Celui-ci devrait se situer
entre 8,3 et 8,6 milliards de dollars et
non plus, comme annoncé initialement,
entre 8,6 et 9,2 milliards de dollars. Intel
a également réduit ses estimations de
marge brute. Le groupe a, en outre,
indiqué que la demande de micro-processeurs fléchit. Une bien mauvaise
nouvelle qui sous-entend que les entreprises technologiques, dans leur
ensemble, sont à la merci d’un tassement de leur activité. La déception provoquée par Intel a été toutefois compensée par la relative solidité des chiffres macro-économiques aux EtatsUnis. L’économie américaine est
notamment parvenue à créer 144.000
postes en août. Suez a été plébiscité
pour son retour aux bénéfices. Le
groupe de services aux collectivités a,
en effet, récolté 1,3 milliard de profits
au 1er semestre contre une perte de
1,6 milliard à la même époque l’an
passé. Une performance qui a valu au
titre de s’octroyer 6,30 % sur la
semaine. Par ailleurs, la privatisation de
France Telecom a été un succès, puisque l’Etat a cédé 10,85 % du capital du
groupe pour 5,1 milliards d’euros, soit
plus que prévu. L’Etat possède désormais 42,25 % de l’opérateur.
J.-P. Gaillard
Google : success story
La communauté financière américaine a
vivement critiqué le système de vente aux
enchères utilisé par les fondateurs de
Google pour introduire leur société à Wall
Street. Pour se passer des services des
banques d’affaires conseils, ils ont été obligés de revoir à la baisse leur prix d’introduction. Le jour dit, l’action est passée de
85 dollars à plus de 100 dollars en une heure.
France Télécom privatisé
L’État a cédé le mercredi 1er septembre 9,6 %
du capital de France Télécom au prix de 19,05
euros par action, ramenant sa participation à
43 %. Officiellement, il entend « demeurer
un actionnaire important à moyen terme »
d’une société désormais privée.
Eurotunnel : attendre et voir
-50 %
Le 7 avril 2004, les actionnaires
individuels d’Eurotunnel exultaient. Le « dîner de cons »
organisé chaque année à l’issue
de l’assemblée générale était
transformé en banquet de la victoire : la direction du groupe
avait été renversée par les «
petits », menés par l’Association
de défense des actionnaires
d’Eurotunnel (Adacte), Jacques
Maillot, fondateur de Nouvelles
Frontières, et l’éditeur Nicolas
Miguet. Le 7 juillet, après 90
jours de pouvoir, les nouveaux
dirigeants déclarent : « Le
redressement devient possible ».
Le 26 juillet, les comptes du premier semestre ont fait apparaître
une multiplication par cinq du
montant des pertes (119 millions
d’euros contre 22 millions).
Certes, ces résultats ne sont pas
imputables à la nouvelle direction. Mais ils ont généré un effet
douche froide, entraînant le titre
vers son plus bas historique, à
0,26 euro. La présentation
détaillée du plan de redressement, que tous espéraient
découvrir dès le 7 juillet, a été
reportée au mois d’octobre.
Seules les grandes lignes en sont
connues. La réduction de coûts
devrait atteindre plus de 40 millions d’euros par an. La réorganisation de la politique commerciale et tarifaire pourrait doper le
portefeuille
baisse d’Eurotunnel
en Bourse depuis
le changement de direction.
chiffre d’affaires de 30 à 40 millions d’euros. Le refinancement
de la dette du groupe, qui s’élève
à plus de 9 milliards d’euros,
reste un point vital. L’ancienne
direction en avait fait son cheval
de bataille. La nouvelle préfère
donner la priorité au redressement des ventes. Elle a deux ans
pour réussir… avant le dépôt de
bilan.
Isabelle R. Doumic
lexico bourse
Le Cac 40
> AMF, ex COB
L
3700
L’AMF est née en août 2003 du
rassemblement en une entité
3650
unique des missions auparavant
3600
+ 0,46 %
dévolues à la Commission des
3550
sur la semaine
opérations de Bourse (COB) et
3500
3 665,94 pts
Ven
Lun
Mar
Mer
Jeu
Ven
le 03/09/04
au Conseil des marchés financiers (CMF). L’Autorité est désormais seule responsable du
contrôle des opérations et de l’in-
Son palmarès
formation financières,des prestataires de services d’investisse-
Hausses
libellé
valeur
Cours au
03/09/04
Baisses
% var.
hebdo
Carrefour.................. 41,92 + 7,10
Suez ........................ 17,2 + 6,30
Casino Guichard...... 68,6 + 4,65
Dexia........................ 14,8 + 3,57
Veolia Environ. ........ 22,19 + 2,73
L’avis du Pro
Cours au
03/09/04
libellé
valeur
Cap Gemini.............. 22,42
STmicroelectronics .. 13,61
Pinault-Print.Red. .... 71,25
Alcatel A .................. 9,61
France Telecom ...... 19,4
ment, des produits d’épargne
% var.
hebdo
- 9,23
- 5,62
- 5,57
- 5,23
- 4,39
collective, des marchés et des
activités post-marchés. Elle est
présidée par un haut fonctionnaire, Michel Prada, qui était
président de la COB depuis 1995.
France Kalfon, gérante de portefeuille à la Française des Placements
L’attrait du dividende
Dans une période troublée, le montant du
dividende distribué est devenu l’un des principaux critères de sélection de titres au sein des
portefeuilles d’actions. En effet la poursuite du
versement d’un dividende stable ou en progression prouve la confiance que les dirigeants
mettent dans leur entreprise. Signe de l’attrait
des investisseurs, les actions offrant des
dividendes importants ont plus progressé depuis
10 économiematin – N° 4 – Du 6 au 12 septembre 2004
le début de l’année que le reste du marché.
Cependant, cette pratique ne doit pas cacher
l’absence de véritable projet de développement
ou la crainte des dirigeants de prendre de
nouvelles orientations. C’est pourquoi, au delà
d’une meilleure rémunération, fort louable, des
actionnaires, doit toujours se poser la question
de l’absence ou de la validité de nouveaux
projets de croissance.
H
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Page 2
HIGH TECH
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Découvrez Europe Rendement
+ 7,82 % depuis le 1er janvier
Léonard Cohen et Bénédicte
Provost peuvent être heureux :
Europe Rendement, le fonds qu’ils
gèrent au sein d’Edmond de
Rothschild Asset Management, s’est
en effet classé 2e sur 197 à l’occasion des « Victoires des Sicav
2004 » organisées en mars 2004 par
le quotidien La Tribune et Standard
& Poor’s. Ce classement, obtenu
dans la catégorie des fonds investis
en actions européennes, vient très
justement récompenser la qualité de
leur gestion et la régularité de leurs
performances. Depuis le début de
l’année, ce fonds star poursuit sa
progression en affichant un gain de
7.82 % contre 2.84 % pour son
indice de référence, le « MSCI
Europe », et contre 2.94 % pour
l’ensemble des Sicav et FCP (Fonds
Commun de Placement) apparte-
nant à la même catégorie. Mieux
encore, sur trois ans, Europe
Rendement présente un risque 20 %
inférieur à celui de son indice de
référence. Quant à ses concurrents,
ils apparaissent 17 % plus risqués.
Ce bilan plus que flatteur valide la
stratégie des gérants d’Europe
Rendement.
Celle-ci
consiste
d’abord à privilégier une forte
diversification sectorielle et géographique tout en combinant des
valeurs cycliques et défensives.
Ensuite, Léonard Cohen et
Bénédicte Provost favorisent les
actions « sous-évaluées », c'est-àdire les titres de société présentant
une faible valorisation par rapport
à leur secteur ou au marché et
offrant un rendement élevé.
Comment identifient-ils ces actions ?
Principalement en fonction du
portefeuille
D’ECONOMIE MATIN
fameux ratio PER qui mesure le
rapport entre le cours de l’action et
le bénéfice net par action : alors
que les actions européennes affichent un PER moyen de 13,2, celui
des actions « sous-évaluées » est
aujourd’hui en moyenne de 11.
Elles restent donc toujours très
attractives. Si cette stratégie s’est
pour l’instant avérée gagnante,
l’évolution du marché laisse présager encore de bonnes performances
pour Europe Rendement dans le
futur. Bonne nouvelle pour les épargnants
français :
investi
à
hauteur de 75 % minimum en
actions européennes, ce fonds peut
être acheté dans le cadre de leur PEA.
Florence Chatelet
Analyste Sicavonline
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Gérer, c’est vous donner
les moyens d’agir et non de subir
Malgré un retour de la croissance le
sentiment général reste emprunt de
morosité. De combien les marchés
financiers ont-ils déjà anticipé et à
quel prix ? Certains analystes
réputés parlent d’une croissance
qui, non seulement ne crée pas
d’emplois, mais – comble du paradoxe - en détruit ! Les résultats des
sociétés se sont plus souvent améliorés par économies d’échelle que
par une demande naturelle générant chiffre d’affaires et marges en
hausse. En outre, le contexte international reste hautement aléatoire.
Les récents records des cours du
pétrole auront forcément des conséquences inflationnistes. Le processus de relèvement des taux vient
d’être enclenché et toute la difficulté pour le gouverneur de la
Federal Reserve sera de ne pas brus-
quer les choses et préserver le marché obligataire et immobilier. Ce
tableau suggère une question simple : comment et pourquoi investir
massivement dans des actifs boursiers quand on craint à tout
moment un bouleversement géopolitique et ses conséquences économiques ? La réponse pourrait
s’énoncer ainsi : ceux qui oseront
s’adapter à cette menace et continueront malgré elle à miser sur l’innovation s’en sortiront. Ceux qui
cèderont à la peur de prendre des
risques et se réfugieront dans
l’épargne de précaution resteront à
la traîne. Plus simple à dire qu’à
faire ! Pourtant, la croissance
récompense les pays à forte démographie et donc à capacité d’innovation. En termes de performances
boursières, nous nous garderons
donc d’un pessimisme contreproductif mais nous vous devons
d’être réalistes. Les équipes et les
outils techniques dont nous disposons vous guideront au fil de ces
lignes. Pour l’heure, tant que le
niveau du CAC tiendra au-dessus de
3550, les possibilités de reprise ne
seront pas remises en cause. Notre
stratégie tentera de vous situer des
valeurs et des situations ciblées en
prenant des risques mesurés lors de
nos prochains rendez-vous.
Vincent Bénard
Stratégiste
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11
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Page 12
ACTU
POLITIQUE
AGENDA
FINANCE
5 CONTINENTS
agenda d’août
à retenir
social
3 AOÛT 2004
• Résultats. Havas confirme son
retour à la croissance. La veille,
Vincent Bolloré, hommes d’affaires
connu pour ses choix d’investissement judicieux, a annoncé avoir
acquis 4 ou 5 % du capital.
6 AOÛT 2004
• Résultats. Axa a publié d’excellents
chiffres pour le premier semestre,
illustration de l’efficacité de sa stratégie de maîtrise des coûts.
10 AOÛT 2004
• Résultats. Le chiffre d’affaires de
Bouygues a progressé de 7 % au
cours des six premiers mois de
2004, par rapport au premier
semestre 2003.
Chômage :
une baisse à confirmer
Toute légère embellie sur le
front de l’emploi. En juillet dernier, le taux de chômage est
passé de 9,9 % à 9,8 % de la
population active, soit 12 500
demandeurs d’emploi en moins,
selon les chiffres publiés par le
ministère de la Cohésion sociale.
Cette baisse, aussi modeste soitelle, est une première depuis
février 2002, si l’on exclut l’épisode des « recalculés » de l’assurance chômage sortis des statistiques l’hiver dernier. Mais il
est encore trop tôt pour parler
L’argent coule à
flot chez Microsoft
d’un retournement de tendance
sur fond de reprise économique
qui n’a quasiment pas créé
d’emploi. Logique : il existe en
général un décalage de six mois
entre le redémarrage de l’activité
et celui de l’emploi. De plus, les
chefs d’entreprise tendent à se
refaire une santé financière
avant de recruter. La croissance
devra donc se montrer encore
plus robuste pour convaincre les
patrons d’embaucher.
Corinne Rieber
11 AOÛT 2004
• Jean-Pierre Raffarin renonce à son
projet d’amnistie pour les capitaux
placés illégalement à l’étranger.
finances
L’amnistie aux oubliettes
19 AOÛT 2004
• Google a réussi des débuts boursiers euphoriques aux Etats-Unis.
En une heure, l’action est passée de
85 dollars à plus de 100.
30 AOÛT 2004
• Grande-Bretagne. Les marchés
financiers sont restés fermés.
• Statistiques. Publication aux EtatsUnis des revenus et dépenses des
ménages en juillet.
31 AOÛT 2004
• Résultats. Altadis, TF1 et SanofiSynthélabo ont publié leurs chiffres
pour le premier semestre 2004.
• Statistiques. En France, le taux de
chômage en juillet a enregistré une
baisse de 0,5 %.
1
ER
SEPTEMBRE
2004
• Résultats. L’Oréal annonce un résultat net en forte progression pour les
six premiers mois de l’année et
assure pouvoir afficher une croissance à deux chiffres de son bénéfice avant impôt en 2004.
• France Télécom. Le groupe a réuni
ses actionnaires en assemblée générale extraordinaire, l’Etat annonce la
cession de 9,6 % du capital.
La France n’emboîtera pas le pas
de certains de ses voisins
comme l’Italie, a Belgique ou
l’Allemagne, décidés à tout faire
pour rapatrier des capitaux
coûte que coûte, afin de dynamiser leurs économies. Les centaines de milliards d’euros placés par des Français à l’étranger,
pour, cela va sans dire, fuir la
fiscalité française en toute illégalité, ne reverront pas le soleil
de Paris encore cette année,
faute de clémence gouvernementale. La peur du gendarme
joue, certes. Mais à retardement.
Car l’amnistie aurait déclenché
un autre débat, celui de l’Impôt
de solidarité sur la fortune, le
fameux ISF, également absent
de l’arsenal fiscal de la plupart
de nos voisins européens. Or, si
ces centaines de milliards sont
dehors, c’était bien pour fuir
une fiscalité trop lourde. Donc,
une amnistie fiscale (partielle
qui plus est) aurait été un four,
et réformer ou annuler l’ISF
aujourd’hui provoquerait une
bronca que ni Jean-Pierre
Raffarin ni Nicolas Sarkozy ne
veulent déclencher…
JBG
La baisse des PRI !
Les PRI, entendez « Protiviti Risk
Index », c'est-à-dire les risques
des entreprises (voir classement
tableau ci-dessous), sont en
baisse, hors secteur des services,
d’après le second baromètre du
Risk Management publié cet été
par Protiviti, cabinet de conseil en
gestion des risques et en audit
interne. Désormais, 76 % des
entreprises indiquent intégrer la
12 économiematin – N° 4 – Du 6 au 12 septembre 2004
dimension risque au sein même
de leurs activités.
Classement 2004
1er
2ème
3ème
3ème
3ème
Insatisfaction client
Concurrents
Systèmes d’information
Sécurité informatique
Image de marque
et la réputation
37%
28%
27%
27%
27%
Source : Baromètre du Risk Management de Protiviti.
Bonne nouvelle pour les actionnaires du numéro 1 mondial des
logiciels : Bill Gates et son
conseil d’administration ont
décidé cet été à la surprise générale d’octroyer un dividende
exceptionnel de 3 dollars par
action, soit la bagatelle de… 75
milliards, sur quatre ans !
Perrier de moins
en moins fou
Ambiance morose chez Perrier
où les syndicats sont en train de
perdre leur bras de fer avec la
direction et la maison mère,
Nestlé. La CGT, qui menait un
combat d’arrière-garde pour tenter de sauver un millier de postes
sur les quatre mille que compte
l’entreprise, perd pied : Nestlé
envisage de vendre, ou de…
délocaliser ! Question : où
serait alors produite la célèbre
eau
gazeuse,
aujourd’hui
embouteillée à Vergèze, dans le
Gard ? Bonne question…
7,60 euros
montant du Smic
horaire brut.
+ 17 % en 2 ans
Si vous en doutiez encore, le
Smic signifie bien : « Salaire
minimum
interprofessionnel
de… croissance », la preuve ! en
2005, la hausse totale sur deux
ans du Smic sera de 17 %, à la
grande satisfaction des quasi
deux millions de smicards. C’est
en revanche le désarroi, l’incompréhension, voire la colère chez
les représentants du patronat,
qui, calculette en main, ont déjà
compris que les promesses de
suppression de taxe professionnelles serviraient finalement à
financer la hausse fulgurante
dudit Smic. Le décor de rentrée
est planté : entre l’impact des 35
heures qui ne cesse de se faire
sentir (lire ci-contre) et les
cadeaux repris de l’autre main,
l’embauche à court et moyen
terme a du plomb dans l’aile.
ENTS
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COACH
BIEN VIVRE
TECHNO ÉCO
LIVRE ÉCO
semaine du 6 au 12 septembre
exclusif
6 SEPTEMBRE 2004
Grosse fatigue
de la main-d’œuvre française
Simple pause ou coup de barre
durable ? Après trois ans de
croissance ininterrompue, la productivité de la main-d’œuvre
française stagne. Economie Matin
s’est procuré en avant-première
l’étude internationale menée par
Proudfoot Consulting, treizième
cabinet mondial de conseil en
management. L’enquête a été réalisée dans neuf pays auprès d’une
centaine de moyennes et de grandes
entreprises.
Résultats :
l’Allemagne, la Grande-Bretagne,
l’Espagne, la Hongrie, les ÉtatsUnis, l’Australie et l’Afrique du
Sud enregistrent une progression
de leur productivité. L’Autriche
est le seul pays avec la France à
stagner. Cette contre-performance représente 84 jours de travail perdus par an et par personne, soit 87 milliards d’euros.
Les responsables ? Tous les
acteurs de l’entreprise sans
exception. L’étude montre du
doigt les responsables du management (planification et contrôle
insuffisants, supervision inappropriée), la main-d’œuvre sousqualifiée, mais encore le manque
de motivation des personnels et
la mauvaise communication au
sein de l’entreprise. Seule conso-
lation hexagonale, certains secteurs tirent mieux leur épingle du
jeu comme les télécommunications, l’automobile et l’ingénierie
alors que l’agro-alimentaire et les
services bancaires et financiers
restent les mauvais élèves. De
façon plus générale, l’effet
« dopant » des 35 heures semble
avoir atteint ses limites sur la
productivité de la main-d’œuvre
française. De quoi conforter les
arguments du patronat qui
réclame de nouveaux assouplissements sur le temps de travail.
Corinne Rieber
• Bourse. Les marchés sont fermés
outre-Atlantique, aux Etats-Unis
comme au Canada. Résultats. Air
Liquide publie ses bilans pour le premier semestre 2004.
• Installation de Philippe Séguin dans
ses fonctions de premier président
de la Cour des comptes. Il succède
à François Logerot qui avait quitté
son fauteuil le 18 juillet dernier pour
faire valoir ses droits à la retraite.
7 SEPTEMBRE 2004
• Résultats. CNP Assurances et Vinci
publient après la séance de Bourse
leurs chiffres d’activité pour le premier semestre 2004.
• Appel à la grève de l'ensemble des
fédérations des PTT en réaction à
l'annonce de la privatisation de
France Télécom. Des perturbations
sont à prévoir dans les plates-formes de services de renseignements. Certaines agences France
Télécom seront également fermées.
8 SEPTEMBRE 2004
• Résultats. Bouygues, Total et Inter
Parfums publient leurs résultats pour
les six premiers mois de l’année.
• Gilles de Robien, ministre des
Transports, entame ses discussions
pour mettre en place le service
minimum en 2005.
9 SEPTEMBRE 2004
• Résultats. On connaîtra le matin les
chiffres semestriels de Lafarge,
Lagardère, Essilor et Capgemini.
Il faudra attendre l’issue de la séance
de Bourse pour prendre connaissance
de ceux de Publicis et de Clarins.
• Statistiques. Publication du produit
intérieur brut de la Zone euro pour le
deuxième trimestre.
transport
Robien n’assure pas le service minimum
Il reste un gros trimestre, maximum deux, à Gilles de Robien,
pour tenir sa promesse. Laquelle ?
tout simplement d’arriver à
obtenir ce que tous ses prédécesseurs ont renoncé à faire, voire
échoué, à savoir, instaurer un
service minimum. A cette fin et à
partir du mercredi 8 septembre,
le ministre des Transports
recevra tout ce que la RATP et
la SNCF comptent de syndicats…
mais aussi de décideurs qui
comptent, ce qui inclut les
patrons. Et les usagers ? Ils
seront représentés par Jean
Sivardière, le président de la
Fédération nationale des associations d’usagers de transports. Ce
dernier, comme Gilles de Robien,
voudrait bien voir devenir une
réalité le service minimum,
10 SEPTEMBRE 2004
mais également l’obligation pour
chaque gréviste de se signaler
personnellement 48 heures à
l’avance, ajouté au préavis de dix
jours et non plus cinq. Mais à
trop tirer sur la corde, c’est
un énième printemps social qui
risque de se profiler à l’horizon,
tout le contraire de l’effet
recherché…
JBG
• Statistiques. Publication des balances commerciales française et
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13
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Page 12
ACTU
LU
/
VU
POLITIQUE
FINANCE
AGENDA
5 CONTINENTS
par datops.com
Les dépenses des
consommateurs
augmentent après la
baisse du mois de juin
La consommation des ménages
américains a légèrement augmenté
en juillet, stimulée notamment par des
offres promotionnelles sur plusieurs
biens de consommation. Mais la
hausse modérée des revenus suscite
des doutes quant à la pérennité de
cette tendance.
politique
Bilan Bush
en berne
L’économie américaine lève le
pied. Les chiffres officiels publiés
fin août par le Department of
Commerce révèlent un double
freinage états-unien. Le produit
intérieur brut n’a augmenté que
de 2,8 % au deuxième trimestre,
contre 4,8 % au premier. Les
35,9 millions
d’Américains pauvres
Un nouveau
médicament miracle
fait perdre aux patients
10 % de leur poids
Un nouveau médicament miracle,
baptisé Acomplia, est capable de faire
perdre aux patients 10 % de leur
poids, selon des tests réalisés par
Sanofi-Aventis. Si tout se passe bien,
ce médicament pourrait être mis sur le
marché en 2006 et devenir ainsi l'une
des meilleures ventes de médicaments jamais réalisées.
dépenses de consommation
progressent de 1,6 %, contre
4,1 %. Les bénéfices des entreprises sont en baisse : -1,2 % par
rapport au premier trimestre.
La croissance européenne en
pâtira. Mais le premier touché se
nomme George Bush : les résultats du troisième trimestre seront
informatique
HP vers d’autres
marchés
La Vache qui rit,
laugh…
En un an, les ventes de Vache qui Rit
ont progressé de 250 % aux ÉtatsUnis par la grâce d’un régime amaigrissant ! Le South Beach Diet, pauvre
en hydrates de carbone et riche en
graisses, recommande de manger
une portion de « Laughing Cow » avec
une poire, en guise de collation quotidienne. Face à la rupture de stock,
la fromagerie Bel augmente la
cadence de son usine locale du
Kentucky et accroît ses importations.
Elle espère fournir 5 400 tonnes du
fromage rigolo, alors que, selon la
filiale américaine, le marché pourrait
en écouler deux fois plus.
Hewlett Packard se tourne vers
l’électronique grand public pour
améliorer ses marges rognées
par la concurrence de Dell dans
l’informatique pure. Leader
mondial dans le domaine du PC,
HP proposait ordinateurs, imprimantes, scanneurs et appareils
photos numériques. Le voilà qui
lance en plus, d’abord sur le
marché américain, des téléviseurs à écran plat LCD (Liquid
Crystal Display), des lecteurs de
musique numérique (iPod fournis par Apple), des projecteurs
vidéo (dont un modèle équipé
d’un lecteur DVD incorporé). HP
compte sur sa notoriété, certes.
Mais attaquer un marché dominé
par Sony, Samsung ou Thomson
GK
n’est pas un pari facile.
14 économiematin – N° 4 – Du 6 au 12 septembre 2004
publiés juste
avant l’élection
présidentielle du
2 novembre.
On saura à ce
moment-là
s’il s’agissait
d’un coup de mou provisoire ou
d’une tendance lourde. Si les chiffres restent mauvais, ils risquent
de coûter des voix au président
sortant alors que l’écart avec son
adversaire John Kerry demeure
très faible dans les sondages.
Le nombre d’Américains touchés
par la pauvreté a augmenté de
1,3 million en 2003 : le bilan de
Bush est clairement négatif. Selon
le United States Census Bureau
(bureau du recensement), la pauvreté a atteint son taux le plus
haut depuis 1998. Autre souci,
mais à plus long terme, le vieillissement de la population, qui
inquiète Alan Greenspan, le président de la Réserve Fédérale (FED).
Selon Greenspan, le système de
retraite et l’assurance maladie des
personnes âgées (Medicare) sont
menacés. En contrepartie, Greenspan
ne craint pas l’impact de l’augmentation des prix du baril de pétrole.
S’il le dit…
Gilles Klein
à (San Francisco)
télécom
Un géant s’éteint,
la gratuité s’éveille…
Le marché américain de la téléphonie entre dans une nouvelle
ère. Au moment où l’arrivée de
la téléphonie via Internet, gratuite ou peu coûteuse pour l’utilisateur, commence à faire sentir
ses effets (même si elle ne
concerne encore que quelques
centaines de milliers d’utilisateurs avertis), le paysage est
bouleversé : AT&T (American
Telephone & Telegraph, le téléphoniste historique créé en
1885) a annoncé cet été son
retrait du marché grand public
de la téléphonie fixe. Ce géant
de la téléphonie depuis la fin du
19e siècle se consacrera désormais aux entreprises privées ou
publiques. En 1984, le gouver-
nement américain avait mis fin
au quasi-monopole d’AT&T qui
n’avait sauvé que la téléphonie
longue distance. Les quatre
sociétés qui ont bénéficié de
cette décision à l’époque,
BellSouth, Qwest, SBC et
Verizon, ne se réjouissent pas
pour autant aujourd’hui. La
concurrence de la téléphonie via
l’Internet haut débit avec le
câble ou l’ADSL va diminuer
leurs bénéfices. En France, les
possesseurs de PC équipés du
logiciel Skype savent déjà téléphoner gratuitement à un autre
Internaute, lui aussi équipé de
Skype, où qu’il soit dans le
monde.
GK
COA
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COACH
23:09
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BIEN VIVRE
TECHNO ÉCO
LIVRE ÉCO
en direct des 5 continents
allemagne
Vers la fin du modèle social
Il fut longtemps considéré
comme un modèle. Le système
économique et social allemand,
fondé sur la redistribution des
richesses et le consensus social,
a-t-il vécu ? Le gouvernement
se montre intraitable sur les
réformes, les grandes entreprises
veulent baisser les salaires et la
pauvreté augmente dans la prospère Allemagne… Aujourd'hui
encore, comme tous les lundis
depuis un mois, des dizaines de
milliers d'Allemands devraient
descendre dans les rues pour
protester contre la réforme du
marché du travail engagée par le
chancelier
social-démocrate
Gerhard Schroeder. Une réforme
qui s'inscrit dans un vaste programme de refonte de l'État providence. Pour tous, c'est la fin
d'un système social jusqu'à présent très favorable et le début
pour certains d'une extrême précarité, notamment à l'est du pays
où le chômage frappe 18,5 % de
la population. Exemple : un chômeur, après 18 mois sans emploi,
pouvait toucher jusqu'à 80 % de
son ancien salaire. Ce ne sera
plus possible dès janvier 2005 :
après un an sans emploi, il ne
touchera plus que l'aide sociale,
soit une très nette réduction de
revenu. Et la grogne actuelle
pourrait encore s'étendre. Car à
ces coupes dans les systèmes
sociaux s'ajoutent aujourd'hui
les demandes pressantes de
« sacrifices » émanant des grandes entreprises. Siemens a ainsi
imposé en juin le retour à la
semaine de 40 heures (contre 35)
politique monétaire
Marre des centimes d’euro !
Et de deux. Après la Finlande,
les Pays-Bas viennent de renoncer aux pièces d'un et de deux
centimes d'euro. Encombrantes,
chères à produire (leur coût de
fabrication est plus élevé que
leur valeur nominale en raison
de l'envolée récente du prix de
l'acier), les piécettes sont de plus
en plus boudées en Europe. À tel
point que le débat sur leur abandon agite à présent la Belgique
et l'Allemagne qui pourraient
opter pour un système d'arrondis. Comme aux Pays-Bas où
commerçants et supermarchés
arrondissent désormais les
montants à payer en liquide aux
cinq centimes les plus proches.
Reste une hypothèque : l'impact
inflationniste d'un tel système.
En France, l'Union fédérale
des consommateurs (UFC-Que
Choisir) vient ainsi de lancer une
mise en garde, soulignant qu'il
serait « illusoire de croire qu'on
pourrait empêcher les prix d'être
arrondis au palier supérieur ».
VR
L'économie
pakistanaise devrait
croître de 6 %
1 250 milliards
d'euros transférés
de l'Ouest vers l'Est depuis
la réunification allemande,
soit 15 ans après
la chute du Mur.
sur deux de ses sites – sans compensation salariale, en échange
de l'abandon d'un projet de délocalisation en Hongrie. Des sacrifices financiers sont également
demandés aux salariés des
constructeurs automobiles Opel
et Mercedes. Enfin, la grève
menace chez Volkswagen qui
propose à ses salariés le gel des
salaires pendant deux ans et une
réduction des coûts de personnels de 30 % d'ici à 2011.
Véronique Rigolet
L’économie pakistanaise devrait
progresser de 6 % cette année, malgré la menace d'inflation, une monnaie faible et la pression exercée sur
la balance des paiements du pays.
La Banque Mondiale doit accorder
bientôt un nouveau prêt au Pakistan
pour l'aider à lutter contre la pauvreté.
Corée : désaccords
sur les méthodes
de relance de l'économie
Les politiques et les économistes ne
parviennent pas à s'entendre sur la
manière de relancer l'économie
coréenne. Le parti au pouvoir et le
gouvernement ont néanmoins décidé
une réduction des taxes et une
hausse des dépenses de l'État, afin
d'accélérer la croissance du pays.
zone euro
Les Européens
sont optimistes,
mais ne modifient
pas les taux
d'intérêt
La Banque Centrale Européenne,
qui semble croire en une reprise
économique dans les 12 pays de
la zone euro, a décidé de garder
inchangés ses taux d'intérêt à
2 % et ce, malgré l'annonce
d'une croissance plus forte que
prévue. Une prudence qui
s'expliquerait par la volatilité du
marché pétrolier.
13 % de hausse des
bénéfices pour China
Telecom
China Telecom a vu son bénéfice grimper de 13 % au premier semestre
2004, grâce à l'acquisition de réseaux
auprès de sa maison mère et aux
progrès réalisés dans le secteur de
la téléphonie mobile. Le groupe
compte 310 millions de clients en
téléphonie mobile et 299 millions
d’abonnés au téléphone fixe.
LU
/
VU
par datops.com
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COACH
5 CONTINENTS
BIEN VIVRE
TECHNO ÉCO
economic coach
femmes d’affaires
avec
L’agence des tout petits
Photo Laure Tosin - Économie Matin
Agence Ludique
Alexandra Duchateau, 29 ans, co-gérante
Clémentine Fremontier, 30 ans, co-gérante
• Activité de la société
Organiser l’anniversaire de vos enfants, les emmener
au musée, les initier à la photo…
• Spécificité de la société
SARL créée par deux jeunes femmes, amies d’enfance.
Amies depuis l’enfance, Alexandra
Duchateau et Clémentine Fremontier
ont choisi de vivre ensemble une
aventure peu ordinaire : la création
d’une entreprise. Toutes les
deux avaient connu différentes
expériences professionnelles, jusqu’à
ce qu’Alexandra se retrouve au
chômage. « Nous avons alors eu
l’envie de travailler ensemble, toutes
les deux. Le projet d’une entreprise
commune est même né avant la véritable définition de son activité. Nous
souhaitions juste organiser celle-ci
autour des enfants. L’idée d’une
agence de loisirs et d’offres culturelles pour enfants est née en mai
2003. Nous avons alors effectué une
étude de marché pour valider sa viabilité. Dix mois se sont ensuite écoulés avant le lancement véritable
d’Agence Ludique ». Dix mois au
cours desquels a été mis en place le
modèle de développement de l’entreprise, Clémentine a démissionné
de son poste de fonctionnaire, un
local a été trouvé, les deux amies
ont préparé leurs futures démarches
administratives et financières, etc. «
Nos efforts ont porté, puisque les
statuts de l’Agence Ludique ont été
déposés en février 2004, continue
Alexandra Duchateau. Depuis avril,
l’Agence Ludique fonctionne avec
une clientèle d’environ 80 particuliers et entreprises, et collabore avec
une trentaine d’intermittents, en
proposant un véritable service de
loisirs et d'activités pédagogiques
« clef en main » pour les enfants ».
Tout n’a pas été sans mal, cependant. C’est d’ailleurs pour cela que
l’une et l’autre des co-gérantes se
félicitent de s’être lancées à deux
dans l’aventure. « Pour s’investir
de la même manière, il fallait que
chacune prenne le même risque …
et donc la co-gérance de la société »,
confie Clémentine Fremontier.
Parmi les difficultés rencontrées par
les amies d’enfance, ce sont celles
associées à l’aspect financier de la
création de leur entreprise qui les a
le plus marqué : « Nous n’avons pu
obtenir le bail de notre local dans le
Marais qu’en avançant six mois de
loyer, reprend Clémentine. Par ailleurs, les cotisations sociales se
règlent en avance, sur une base forfaitaire plutôt que sur l’activité
réelle de l’entreprise … avec des remboursements possibles en cas de trop
perçu, mais pas avant la fin 2005.
Nous avons dû avancer cet argent,
ce qui a fortement impacté notre trésorerie … Alors que nous n’avions
pas encore démarré notre activité ».
Et ce n’est pas du côté des banques
que les deux jeunes femmes ont
trouvé un véritable soutien : « Elles
ont du mal à jouer le jeu, demandant
en général autant de garanties qu’elles prêtent d’argent, et prenant leur
temps pour délivrer leurs services :
obtenir une carte bleue a été un par-
cours du combattant, explique
Clémentine. Tout ceci n’est pas
simple et n’aide pas vraiment à
la création d’entreprise par de
jeunes entrepreneurs. ». Clémentine
et Alexandra conservent cependant
un large sourire en repensant à la
création de leur Agence Ludique :
« Nous sommes jeunes et avions
envie de pouvoir décider nousmêmes, de pouvoir maîtriser une
chaîne de bout en bout au sein de
notre activité professionnelle. Nous
sommes aujourd’hui très heureuse
d’y être parvenues », commente
Alexandra Duchateau. Un avis que
complète son associée : « Mais,
pour réussir, il faut réaliser que, en
plus d’avoir une bonne idée, il est
nécessaire d’effectuer des investissements financiers importants sans
véritables aides et qu’il faut être
capable de tenir longtemps sans se
rémunérer ».
développements réalisés en dehors
du coeur d'activité des entreprises
tournent à l'échec. Solution à la
mode ? La « croissance adjacente ».
Les résultats de cette étude auprès
de 1 800 entreprises sont publiés
par l’Américain Chris Zook, associé
chez Bain & Company, dans son
livre Beyond the core (Harvard
Business School Press). Il y explique
que la recherche de croissance
tourne autour de six grands axes :
1.- Se développer le long de la
chaîne de valeur. 2.-Développer les
services périphériques. 3.- Utiliser
de nouveaux modes de distribution.
4.- Jouer la croissance géographique. 5.- S'adresser à une nouvelle
cible client en adaptant son offre.
6.- S'appuyer sur ses compétences
techniques ou commerciales. Au
final, les réflexions du séminaire se
retrouveront dans la fameuse, et de
nouveau à la mode, « analyse
SWOT », entendez analyse de ses
Strengths (Forces), Weaknesses
(Faiblesses),
Opportunities
(Opportunités)
et Threats
(Menaces). Mais la véritable valeur
consistera à créer, suivre et mesurer
la mise en place réelle de plans d’actions concrets qui doivent être identifiés, discutés, et validés avant la
fin du séminaire... ainsi SWOT-il !
marketing
Ainsi SWOT-il !
La rentrée, c’est pour tout le monde,
celle de nos chérubins, celle des universités d’été pour les partis politiques, les syndicats, les organisations
professionnelles, sans oublier les
séminaires de rentrée pour les entreprises. Objectif ultime de ce type
de séminaire, recherche de nouveaux axes de croissance. Eh bien il
se trouve, d’après une étude de Bain
& Company, que près de 90 % des
entreprises n'atteignent jamais ces
objectifs de croissance. Et 70 % des
16 économiematin – N° 4 – Du 6 au 12 septembre 2004
Olivier Chaduteau
est associé fondateur
du cabinet Dayone
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Page 1
!
QUESTIONNAIRE LECTEURS
Vous êtes de plus en plus nombreux chaque semaine à lire et à apprécier ECONOMIE MATIN : nous vous en remercions.
Nous souhaiterions maintenant mieux vous connaître pour vous proposer un hebdomadaire toujours plus adapté à vos attentes.
Vos réponses à notre questionnaire demeureront confidentielles et ne seront pas communiquées à un tiers extérieur.
Pour vous remercier de votre participation, les 50 premiers recevront un bon d’achat
(le cachet de la poste faisant foi) à valoir sur le site de notre partenaire Château OnLine
(www.chateauonline.fr), leader en vente de vins et spiritueux sur Internet.
d’une valeur de 10 euros
A vos stylos et bonne chance !
1) ECONOMIE MATIN ET VOS AUTRES LECTURES
2) VOUS ET VOTRE CONSOMMATION
Lisez-vous les journaux suivants ?
Vous êtes
Vous avez de
Régulièrement
Occasionnellement Jamais
L’EXPANSION
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ENJEUX-LES ECHOS
LA VIE FINANCIERE
LE REVENU
L’ENTREPRISE
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LE POINT
L’EXPRESS
LE NOUVEL OBSERVATEUR
LES ECHOS
LA TRIBUNE
LE MONDE
LIBERATION
LE FIGARO
20 MINUTES
METRO
LE PARISIEN
Vous habitez
Un Homme
15 à 24 ans
50 à 64 ans
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Vous êtes
Actif
Si vous êtes actif :
Vous travaillez
Une Femme
25 à 34 ans
+ de 65 ans
en Région
Parisienne
Etudiant
en Province
Retraité
Dans le privé
Dans le public
Dans le secteur
Services
Commerce
Industrie
Technique
La taille de
votre entreprise
- de 10 salariés
50-499 salariés
10-49 salariés
+ de 500 salariés
Vous êtes
Pdg/Dirigeant
Cadre Moyen
Cadre Supérieur
Employé
Quelle est votre fonction dans l’entreprise ? ......................................................
Possédez-vous un Micro-Ordinateur personnel ?
OUI
NON
Vous-connectez vous à Internet ?
OUI
NON
Si oui ?
A titre personnel
Tous les jours
Autres (les citer) : ...................................................................................................
Pour surfer
sur le Web
Vous avez lu ce numéro de ECONOMIE MATIN …
En entier ou presque
A moitié
Feuilleté et lu quelques articles seulement
Les couvertures de ECONOMIE MATIN vous plaisent…
Beaucoup
Assez
Peu
Pas du tout
plutôt pas
satisfait
Les deux
Au – 1 fois
par mois
Les deux
Avez-vous déjà fait des achats
personnels sur Internet?
OUI
NON
Possédez-vous une voiture à titre personnel ?
OUI
NON
Si oui ?
Achetée d’Occasion
Achetée Neuve
Dans les 12 derniers mois,
avez-vous pris l’avion à titre personnel ?
OUI
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3
4 et +
OUI
NON
3
4 et +
OUI
NON
3
4 et +
Votre foyer est-il abonné à Canal+ ?
OUI
NON
Votre foyer est-il abonné à la TV par cable
ou à une offre de TV par satellite ?
OUI
NON
Si oui , combien de fois?
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Dans les 12 derniers mois,
avez-vous pris l’avion à titre professionnel ?
Etes-vous tout à fait satisfait, plutôt satisfait, plutôt pas satisfait, pas du tout
satisfait de ces caractéristiques de ECONOMIE MATIN ?
plutôt
satisfait
Au travail
1 à 2 fois
par semaine
Pour le courrier
électronique
Quelle est la marque et le modèle
de votre véhicule principal ? .................................................................................
Le contenu général de ECONOMIE MATIN vous plaît…
Beaucoup
Assez
Peu
Pas du tout
tout à fait
satisfait
35 à 49 ans
pas du
tout satisfait
Son FORMAT
Son PAPIER
Son IMPRESSION
Ses RUBRIQUES
Son TON
Son OBJECTIVITE
Sa PRATICITE
Sa PERIODICITE
Sa GRATUITE
Si oui , combien de fois?
1
2
Dans les 12 derniers mois, avez-vous effectué
au – 1 séjour personnel à l’étranger ?
Si oui , combien?
1
2
Si oui , laquelle ? ....................................................................................................
MERCI POUR VOTRE AIDE !
POUR FAIRE PARTIE DES GAGNANTS, RENVOYEZ CE QUESTIONNAIRE A :
NEWREGIE-QUESTIONNAIRE ECONOMIE MATIN
17 rue Pitois – 92800 PUTEAUX
NOM : ……………………………..……………………………..……………....
Prénom : …………………………………………………..
Adresse : ……………………………..……………………………………..……
Code Postal : ……………..……………………………… Ville : ………………………………………............
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COACH
5 CONTINENTS
BIEN VIVRE
TECHNO ÉCO
economic coach
développement durable
patrimoine
L’essence verte a la cote
Transmission :
l’État pousse à la roue
Le gouvernement multiplie les
mesures visant à encourager la
consommation. Il vient d’ajouter
un nouvelle corde à son arc en
matière de donation. But : débusquer l’épargne des Français partout
où elle se niche pour la réinjecter
dans l’économie. La récolte sera-telle au rendez-vous ? Pas sûr
quand on sait que les enfants
du baby-boom bientôt retraités
craignent que les générations qui
suivent aient du mal à financer
leur retraite.
Le principe
Depuis le 1er juin dernier et
jusqu’au 31 mai 2005, vous pouvez
donner 20 000 euros à chacun de
vos enfants et/ou petits-enfants
sans payer de droits. Ce cadeau est
cumulable avec l’abattement de
46 000 euros permis tous les dix
ans. Une donation réalisée par acte
notarié ou directement, par le
remplissage d’un formulaire spécifique dans votre Hôtel des impôts.
Une seule contrainte : l’obligation
de donner une somme d’argent, en
pleine propriété. Impossible donc
de jouer avec des actions ou Sicav
en forte plus-value pour les gommer au passage !
Profiter de cette opportunité fiscale ?
L’avantage fiscal est comme toujours alléchant, mais il faut rester
prudent et ne pas se démunir trop
tôt du capital épargné au fil des
ans. Cette mesure s’adressera donc
principalement aux aînés désireux
d’aider leurs enfants à réaliser
leurs projets et aux détenteurs
de patrimoines importants soucieux d’alléger le poids des droits
de succession pour leurs héritiers.
À l’heure de la suppression annoncée des « niches fiscales », cette
mesure semble ne pas concerner le
plus grand nombre… et de loin.
Nicolas Pernin
Conseiller en gestion de fortune
120 000 euros
à donner avant le 31 mai 2005,
en exonération totale de droits,
si vous avez deux enfants et
quatre petits-enfants.
Encore faut-il en disposer,
bien sûr, et n’en avoir pas besoin
dans les années à venir pour
assurer votre train de vie !
À plus de quarante-cinq dollars le
baril de pétrole, les biocarburants se
taillent une belle image. Le chef de
l’État est en personne monté au
créneau il y a quelques jours en
réclamant un « effort réel » sur la
filière. Elle se verra relancée pour
l’année prochaine. Des mesures
concrètes destinées à accélérer le
développement et la diffusion de
ces biocarburants sont donc attendues à l’automne.
L’ester d’huile végétale, le diester,
principalement tiré du colza, ou
encore l’éthanol à base de betterave
ou de blé, compatible, lui, avec les
essences, ne représentent actuellement que 1 % des carburants utilisés chaque année dans l’hexagone.
La France, bonne élève dans les
années 1990, réussit maintenant
moins bien que ses voisines
allemandes ou espagnoles. Une
directive européenne prévoit pourtant que ce pourcentage devra
grimper au moins à 2 % à la fin de
l’année 2005. Plus ambitieuse
encore, la proportion de carburants
verts utilisés représentera obligatoirement 5,75 % du total en 2010, ce
qui signifiera aussi une coûteuse
industrialisation de la filière.
Objectif ambitieux, mais pas encore
absolument
irréalisable.
Tout
d’abord parce que les cours actuels
du pétrole brut rendent de plus en
plus compétitifs les biocarburants.
« Avec un baril à quarante-cinq
dollars, les coûts sont identiques »,
3 milliards
d’euros économisés par an
sur notre facture pétrolière
grâce aux biocarburants.
estime-t-on à l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de
l’énergie, « d’autant que pour un
millier de tonnes d’ester de colza à
produire en plus, c’est une dizaine
d’emplois à la clé ».
L’avenir va se dessiner dans les
arbitrages attendus à l’automne.
On s’attend à un bras de fer entre
le ministère de l’Agriculture,
désireux d’aider un secteur en
difficulté, et celui des Finances,
auquel la défiscalisation des
biocarburants coûte déjà aujourd’hui 180 millions d’euros. Quant
au consommateur, bien malin qui
pourra lui dire si cette nouvelle
dynamique se traduira un jour par
une baisse du prix à la pompe…
François Guguen
juridique
Nutella étale Gerra : on ne plaisante pas avec des marques
La liberté d’expression n’autorise
pas tout et les fabricants veillent à
ce que leurs marques ne soient pas
tournées en dérision. Laurent Gerra
s’est vu récemment rappeler les
limites de la liberté de parole.
Au cours d’une émission sur une
radio nationale, l’humoriste avait
fait référence à la pâte à tartiner
Nutella en l’associant à des pratiques pédophiles et incestueuses.
La société Ferrero France, titulaire
des droits sur la marque, avait assigné la radio et l’humoriste en réparation de l’atteinte portée à la
marque. Le tribunal avait cependant débouté le fabricant : l’émission, en raison de son caractère
satirique, n’entraînerait dans l’esprit de l’auditeur aucun risque
d’association de la marque Nutella
aux pratiques évoquées. Mais la
18 économiematin – N° 4 – Du 6 au 12 septembre 2004
cour d’appel de Paris n’a pas mené
la même analyse et a infirmé la
décision des premiers juges (CA
Paris 7 mai 2004, Ferrero France c/
RTL et Laurent Gerra).
Cette décision est bien motivée :
« La liberté d’expression et le
caractère se voulant humoristique
des propos tenus n’autorisaient pas
M. Laurent Gerra à citer le nom
d’un produit connu pour être sur-
tout destiné aux enfants en l’associant à des pratiques pédophiles et
incestueuses, ce qui a nécessairement nuit à son image. »
Cet arrêt s’inscrit dans la particulière vigilance des juges dès qu’il
est question de pédophilie. Laurent
Gerra s’est retrouvé… chocolat !
Laurent Delvolvé
Avocat à la Cour de Paris
Cabinet Lucas-Delvolvé
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COACH
5 CONTINENTS
BIEN VIVRE
TECHNO ÉCO
bien vivre mieux vivre
bonne assiette
vin
avec
Goûters à l’école : sodas go home !
Goûter n'est pas jouer avec sa santé. Au
moment où un effort de communication sans
précédent est mené par le ministère de la Santé
à travers le Plan national nutrition et santé
(PNNS), il était urgent de s'intéresser de près à
la façon dont les écoles gèrent l'heure du goûter. Une gestion gentiment déléguée jusqu'ici
aux fabricants de ces sodas et douceurs grasses
et sucrées, mieux faites pour arrondir la courbe
de l'obésité infantile que pour contribuer à
l'équilibre nutritionnel quotidien des écoliers.
L'instrument de la tentation était un distributeur de sodas, barres chocolatées et autres
sucreries à haut pouvoir calorique, rutilant
objet publicitaire dont on se demande encore
comment il s'est retrouvé sans contrôle dans les
couloirs de nos écoles laïques et républicaines…
Des écoles censées à l'abri de ce genre de sollicitations. Le Conseil de discipline nutritionnelle
a tranché. Exit les calories inutiles dans les distributeurs. La logique aurait voulu qu'on les
remplaçât dans ces mêmes distributeurs réfrigérés par des fruits, jus de fruits, eaux, pain, chocolat et produits laitiers pour donner aux petits
affamés de la récré une bonne occasion de se
jeter dessus et de prendre avec plaisir de bonnes
habitudes au goûter. Mais les magnifiques distributeurs prendront la porte, eux aussi :
Jean-Michel Deluc,
sommelier de Chateauonline.
+ 13 %
d’enfants obèses en France
ils n'occupaient les lieux que par la vertu douteuse d'un contrat publicitaire garantissant la
seule livraison du gras et du sucré (sous couleur
de caler le petit creux bien naturel de la récré et
de profiter de la compulsion des gamins à
consommer). Le vide laissé par les distributeurs
ne sera pas de sitôt rempli. La tendance est
enrayée, pas inversée. Dommage ! C'est aux
mamans qu'il reviendra de distribuer dans les
cartables le fruit de saison, le petit pain et la
barre de chocolat, la brique de lait et la bouteille
d'eau qui devraient composer un goûter aussi
gourmand que bien pensé. En attendant que des
joint-venture entre ces produits premiers de la
santé et de l'alimentation quotidienne des enfants
soient créées pour remplir les distributeurs de
goûters qui les mettent à l'abri de l'obésité.
Nathalie Hutter-Lardeau
directrice d’Atlantic Santé
agence conseil en nutrition
voyage
avec
Londres, Las Vegas, Hong Kong
> Économie Matin prend
la temp rature de vos voyages
Week-end à Londres…
…pour les petites boutiques
de Notting Hill capables de
proposer des articles insensés
à des prix fort bas. Méfiance,
le matériel volé a vite fait de
côtoyer les cartons officiels.
Exigez toujours une facture
pour des achats supérieurs à
150 euros. Week-end à partir
de 210 euros en Eurostar (Afat
Voyages).
Craquez pour Las Vegas
La ville américaine la moins
chère, c'est Las Vegas. La plupart des boutiques sympas se
trouvent sur Sahara Avenue
ou dans l’un des centres com-
merciaux les plus attractifs,
le « boulevard mall » (140
boutiques), 732-8949. Si vous
voulez des antiquités autour
du jeu : Red Rooster Antique
Mall, 307 West Charleston
Blvd, 382-5253. Idées séjour :
à partir de 890 – 5 jours,
3 nuits – petit déjeuner (forfait
Directours).
La foire à Hong Kong
Le paradis sur terre des technophiles. À voir, Sam Shui Po
(sur l’île de Kowloon) et le
Golden Tulip Center, trois
étages d’une foire permanente à
l’informatique et aux jeux
vidéos. Apliu Street est la
Maurice
1 100
640
580
365
329
319
Source : Radio du
Maldives
sil
p. Dominicaine
Maroc
Turquie
Tunisie
ART PRESSE
Rapport prix/qualité le plus favorable.
Séjour pour 2 personnes, en demi-pension,
hôtel 3 ou 4 étoiles selon normes locales.
rue de la téléphonie portable.
Pas de question à se poser :
un téléphone acheté à Hong
Kong fonctionnera en France.
Pratique : à partir de 722 euros
par personne 6 jours/3 nuits.
Vols sur Cathay Pacific au
départ de Paris. Maison de la
Chine, 01 40 51 95 00.
Un champion
aux 4 médailles d’or :
Domaine de Grangeneuve
Vieilles Vignes, 2001
Le vin français tient également son champion olympique avec ce vin du Domaine de Grangeneuve
Vieilles Vignes 2001 récompensé de quatre
médailles d’or (médaille d'or au Concours Général
Agricole de Paris 2003, médaille d'or au Concours
de Nyons 2002, médaille d'or au Concours des Vins
du Tricastin 2002, médaille d'or au Bacchus d'or
Concours des Vins de Tricastin 2004). En plein cœur
de la Vallée du Rhône, le Domaine de Grangeneuve
est la référence de l'appellation Coteaux-duTricastin. Créé en 1964, le domaine s'étend sur 68
hectares et nous comble de vins de qualité exemplaire, ensoleillés, avenants et gourmands. C’est le
cas de cette cuvée vieilles vignes, tout en équilibre
et en saveurs, à déguster avec une cuisine familiale
ou de bistrot (estouffade de bœuf, navarin d'agneau,
terrines et charcuteries, etc). Ce vin à la robe rubis
de bonne intensité avec des reflets violets et un
dégradé allant vers une teinte plus mauve annonçant un début d'évolution est brillant, opaque par sa
densité et offre une belle concentration. Au nez, il
présente une belle trame aromatique avec beaucoup
de complexité. Ainsi vous lui trouverez des notes de
toasté, de poudre à fusil, de café pour son côté flatteur mais également des notes de fruits confiturés,
mûres, fraises et cerises. À l'aération, ces arômes de
fruits deviennent plus liquoreux. Mais le vin offre
également une note de fraîcheur avec un arôme de
menthe et des notes plus épicées de poivre et de
vanille. Enfin, pour conclure, une jolie note de
cacao. En bouche l'attaque est suave, soyeuse et
ronde comme le laissait présager la maturité des
arômes de fruits au nez. L'acidité est bien là, mais
s'intègre à la rondeur de la matière. On retrouve
toute la trame aromatique du nez en bouche avec
également, en finale, une note cacaotée. Les tanins
sont fins et le vin offre une bonne longueur. Pas surprenant alors que cette cuvée ait remporté quatre
médailles d’or et l'unanimité auprès du comité de
sélection de ChateauOnline !
7,00 € ttc par bouteille,
le lot de 6
www.chateauonline.fr
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ACTU
POLITIQUE
Un Canon numérique
joue les Rolls
Ou
bien
vous
vous contentez des
images minuscules
d’un cellulaire dopé
appareil
photo.
Ou bien vous cherchez un « vrai »
appareil
photo
numérique sans
téléphone intégré
qui « assure » une
image de qualité. Le
Canon EOS 20D est une
référence. C’est une Rolls de
la photo numérique. Successeur du célèbre EOS 10D, ce reflex semiprofessionnel propose aux Cartier-Bresson en herbe des performances
d‘appareil traditionnel haut de gamme à pellicule. Réactivité, précision
dans la reproduction des couleurs, mise au point automatique à neuf
points, capteur (dont dépend la qualité finale) de 8,25 mégapixels
capable de saisir cinq images par seconde, et même un mode monochrome. Images stockées, Il vous reste à le connecter à votre ordinateur via une interface de transfert rapide USB 2.0 ou à un disque dur
externe pour sauvegarder vos images, avant d’imprimer vos œuvres au
format poster.
Canon EOS 20 D – 1 779 euros
FINANCE
AGENDA
5 CONTINENTS
Les DVD de la semaine
Star Wars Trilogie
Enfin ! La trilogie mythique est disponible, restaurée et remasterisée
avec une bande son 5.1 EX. À chaque
épisode son DVD. Le quatrième
disque du coffret contient 4 heures de
bonus. Que la Force soit avec vous…
FPE – 49,99 euros
Comment ça
marche ?
L’eau, la terre, l’air, l’homme et
les inventions… L’intégralité des
40 émissions de 4 minutes présentées par Michel Chevalet sur la chaîne Météo pour comprendre et faire
comprendre la nature et ses mystères. Un maître de la vulgarisation.
Sony Music Vidéo – 24,80 euros
Le dernier Samouraï
Après un Américain à Paris, un
Américain au Japon à l’époque
de la guerre de Sécession, aux
dernières heures de
l’esprit des Samouraï. Du spectacle,
pas trop de réflexion, une bonne
distraction et une excellente interprétation du petit Tom.
Warner - 27,99 euros
Alias
Avant Alias, James Bond (et le beau
Pierce) occupaient le terrain. Il faut
maintenant compter avec Sydney
Bristow (alias Jennifer Garner).
Voyez (ou revoyez) les 22 épisodes
de la saison 2 d’Alias, au cœur de la
lutte entre CIA et SD-6 !
BVHE – 59,99 euros
7,7 millions
Le nombre de DVD de Star Wars
2 vendus en 2002, contre
4 millions de Star Wars 1
en 2001, quand il y avait trois fois
moins de foyers équipés !
x2
Numérique oblige, le nombre de photos prises
dans le monde devrait doubler en huit ans.
Source GFK
Disque dur
haute
couture
Dommage : vous possédez un
ordinateur portable design mais
vous traînez avec un disque dur
externe aussi lourd que laid.
Amateurs de Vaio et d’iBook, vous
voilà sauvés : offrez-vous le dernier disque dur externe 40 Go de
Sony. Deux cent quatre-vingtquinze grammes d’élégance pour
transférer vos fichiers, quels qu’ils
soient (MP3, images, Word,
Excel…) via une interface USB 2.0.
Comptez 4 heures pour le recharger et 60 minutes d’autonomie
d’utilisation. Le HDPS-M1 est
compatible PC et Mac (OS X),
intègre deux ports pour cartes
Téléphonez casqué
Compact Flash et Memory Stick.
Le dessus de son boîtier affiche des
diodes lumineuses qui jaugent le
degré de remplissage de votre
disque dur !
Sony HDPS-M1 – 329 euros
Facteur 1 000
Un disque dur de 40 Go coûte
le même prix aujourd’hui qu’un
disque de 40 Mo en 1999…
le prix du mégaoctet a ainsi été
divisé par 1 000 en cinq ans !
En Harley sur les highways ou en 125
dans les rues de Paris, comment utiliser votre mobile en toute sécurité ?
En adoptant le Auhelmet de Cellular
Italia, premier kit mains libres pour
motards. Fini les casques bricolés et les
sparadraps d’oreille. L’écouteur se fixe
à l’intérieur du casque (quel qu’il soit)
grâce à un velcro, le micro fixé à une
tige flexible est recouvert
d’une mousse l’isolant
des vibrations et du
bruit ambiant. La
commande décrocher/raccrocher a été
spécialement conçue pour
Coordination J.B. Giraud,
rédaction J. Hirel
20 économiematin – N° 4 – Du 6 au 12 septembre 2004
35 euros
et 2 points
de permis
si vous êtes pris au téléphone
en conduisant.
s’utiliser même avec des gants, et tous
les composants externes du Auhelmet
sont hydrofuges. Si vous changez de
casque, il vous suffira de décrocher votre kit.
Auhelmet Cellular Italia –
39 euros
ENTS
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COACH
BIEN VIVRE
TECHNO
LIVRE ÉCO
techno éco
automobile
Jaguar S-Type Bi Turbo Diesel
La première Jag économique…
80 %
des Audi A8, Mercedes Classe S et BMW Serie
7 roulent au gazole.
Même chez Jaguar, l’évidence du marché a fini par s’imposer : plus on
monte en gamme, plus on roule diesel.
Ne pas disposer d’un diesel pour
Jaguar, c’était donc se condamner à
perdre des clients. Restait à choisir le
moteur digne de la marque, forcément
le « must du must » ! L’actualité a
servi Jaguar : PSA Peugeot Citroën
et Ford, propriétaires de la firme, ont
signé en grande pompe un accord
industriel portant notamment sur
l’étude, le développement et la
construction d’un moteur diesel haut
de gamme. Ce 2,7 litres bi-turbo était
tout à fait désigné pour devenir le
locataire de la première S-Type au
mazout! Le résultat est surprenant.
Le moteur développe 208 chevaux, ce
qui n’est pas monstrueux, mais le
couple est disponible très tôt.
L’inavouable vitesse de pointe frise les
230 kilomètres à l’heure. Les rejets de
CO2 sont minimes, 189 grammes
par kilomètre, performance réputée
« source d’avantages fiscaux. De quoi
anticiper les futures vignettes antipollution! Ce V6 se montre nerveux
comme un pur-sang. Il lance la
voiture de 0 à 100 kilomètres-heure en
8,2 secondes dans la version boîte
automatique 6 vitesses, celle qui
convient le mieux. Les accélérations
sont parfaitement linéaires, dans un
silence impressionnant. Et puis,
palme à la consommation : 8 litres
aux cent, même en « tirant » !
Le confort reste dans les fondamentaux de la marque. Mais ce qui n’a
pas changé non plus, c’est la place
comptée à l’arrière, de même que
le coffre toujours aussi réduit. La
pédale de frein ? Molle, comme avant.
Ces défauts rappelés, la S-Type reste
sans doute l’exemple unique où un
moteur transforme autant une auto.
Regardez bien le petit logotype sur la
partie droite de la malle : 2,7 D Bi
Turbo. C’est le « Bi » en rouge qui va
relancer cette S-Type vendue à
200 000 exemplaires depuis sa sortie
en 1999. Qu’il nous soit permis
d’adresser une supplique aux ingénieurs de chez PSA : de grâce, montez-nous vite ce moteur sur une
Peugeot ou une Citroën ! Le prix, à
partir de 43 540 euros.
Gérard Jouany
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COACH
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BIEN VIVRE
HIGH TECH
LIVRE ÉCO
livre éco
Bonnes feuilles
Plongée dans le trou
de la Sécurité sociale…
Pour gérer le « trou », abyssal de la
Sécurité sociale, le gouvernement
Juppé, avait, en, 1996, créé la Cades
(Caisse d'amortissement de la dette
sociale), établissement public administratif. Son but : prendre en
charge la dette de la Sécurité sociale
correspondant aux déficits 20022004 et aux déficits estimés 20052006 de la branche maladie. À ce
jour, 50 milliards d’euros. Deux
journalistes ont eu le courage de
plonger dans les arcanes secrets
chiffrés et les méthodes de cette
cache-misère d’État. Précis et
inquiétant.
Sécurité sociale, main basse sur le
trou, par Leslie Varenne et Philippe
Blanchard. Carnot, 2004, 17 euros.
« La Cades, notée triple A par toutes
les agences de notation, renforce
sa position d'émetteur sur le marché
de la dette. Le financement des
35 milliards d'euros qui devront être
versés cette année à l'Acoss est
d'ores et déjà assuré. Cet été, un
« club deal », regroupant dix banques, a accordé à la Cades une ligne
de crédit de 20 milliards d'euros sur
un an. Elle a également obtenu des
lignes bilatérales d'un montant
global de 15 milliards d'euros. « Ces
facilités bancaires sont appelées à
être progressivement refinancées sur
les marchés obligataires et de
l'EMTN [programme de dette
moyen terme, ndlr] », dit la Cades
qui, en juillet dernier, avait porté de
10 à 15 milliards un EMTN et de 7 à
20 milliards d'euros un programme
de billets de trésorerie.
p. 20 Une bonne fille
Il faut dire que le fonctionnement
très spécial de la Cades lui permet
d’être bonne fille. […]
Lorsque la Cades est mise en place,
l’État français lui offre des prérogatives exceptionnelles pour un établissement public, avec, sans doute,
l’idée d’utiliser tous ces mécanismes
pour optimiser la gestion de sa
dette. […] « La Cades est une signa-
ture française de référence. Elle a
une gestion dynamique du risque,
des opérations sur mesure qui
garantissent souplesse et prix. » Et
ce n’est pas tout : « Elle a recours à
une gamme très diversifiée d’instruments de financement. Ses émissions se font avec flexibilité avec
une grande variété de produits, de
maturités et de devises. »
[…] Un autre [privilège de cette
Caisse] nous apparaît plus inquiétant : l’ordonnance Juppé lui donne
le droit de réaliser des transactions
sur les marchés à terme. Ces marchés sont la meilleure et la pire des
choses : ils peuvent être utilisés de
manière conventionnelle pour se
protéger d’un risque ; mais utilisés
sciemment à d’autres fins, ils
deviennent un outil de pure spéculation. Serait-il imaginable que
l’État français ait autorisé un établissement public à spéculer avec les
cotisations sociales ? En relisant les
débats au sénat, à l’époque de la
création de la Cades, nous retrou-
formation
emploi
avec
Hays Alpha Travail temporaire préfère Monster
Un leader de l’intérim en ligne avec un grand du site emploi
Depuis sa création, Hays Alpha
Travail Temporaire mobilise ses
compétences pour répondre aux
demandes spécifiques des entreprises de la banque, de la finance, de
l'assurance, ainsi que des PME et
sièges sociaux, quel que soit leur
secteur d'activité. Lorsque nous
avons développé notre site Internet
avec les outils de gestion de candidatures, nos objectifs étaient clairs :
gérer toutes les candidatures via
notre site Internet et le formulaire
d’inscription. Notre approche est de
ce fait plus pragmatique et nous
amène à recevoir plus de CV en
réponse à nos annonces mises en
ligne sur Internet, davantage de
vons cette phrase de Nicole Borvo,
sénatrice communiste : « La CRDS
présente un défaut fondamental :
lier une partie de la protection
sociale à la loi des marchés financiers. » Nous ne savons pas comment interpréter ces mots ; cela
signifie-t-il que la Cades spécule et
que c’est légal ?
OM
candidatures
spontanées
aux
métiers pour lesquels nous recrutons
tels que la comptabilité-gestion, le
secrétariat, la technique banque, la
technique assurance, le back-office,
le télé-marketing, le juridique, l’immobilier et le crédit. Fin d’année
2002, nous avons développé différentes collaborations avec les sites
emploi, notamment Monster, pour
lequel notre choix s’est fondé sur sa
notoriété, son image attractive et
son côté « généraliste ». Dès 2003,
les résultats étaient très encourageants, puisque nous avons atteint
nos objectifs. Sur l’ensemble, nous
sommes réellement satisfaits du
volume de candidatures. Nous
22 économiematin – N° 4 – Du 6 au 12 septembre 2004
avons toujours eu une stratégie
de communication forte et lorsque
Monster nous a proposé de participer à l’opération Monster Webcast,
l’invite nous a paru un excellent
moyen de montrer une image
concrète et dynamique de notre
entreprise auprès des candidats.
C’est un outil extrêmement vivant
pour mettre en avant notre culture
d’entreprise auprès des internautes.
Pour en savoir plus :
www.haysalpha-tt.com
60 rue de Londres
75008 Paris
01 53 42 53 60
La LOI POUR
LA CONFIANCE DANS
L'ECONOMIE NUMERIQUE
(LCEN) est parue au JO le 21 juin 2004
Elle concerne toutes les
entreprises, y compris celles qui
ne font pas commerce sur Internet,
et recèle nombre de dispositions
dont l’interprétation et la mise en
œuvre sont complexes.
ECONOMIE MATIN
Le Cabinet Auguste & Debouzy
vous invitent à participer à
la dernière session
des conférences sur la LCEN
Le mercredi 15 septembre
à partir de 17h30
au 6-8 avenue de Messine,
Paris VIIIème
Nous vous remettrons à cette occasion un
dossier complet de documentation, comprenant notre support de présentation.
Nombre de places très limitées.
R.S.V.P. par e-mail à Sylvie Lesage :
[email protected]
Conformément à la Loi n°2004-801 du 6 août 2004 relative à la
protection des personnes physiques à l’égard des traitements
de données à caractère personnel, vous pouvez accéder à
toute information concernant vos données personnelles, et en
demander toute modification nécessaire.
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JOURNÉES DU PATRIMOINE, ENTREZ
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