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Rapport à la une – décembre 2012
Le secteur laitier dans les Caraïbes :
enjeux et développements
Table des matières
1.
L’ampleur de la production laitière dans les Caraïbes _______________ 2
2. Le secteur laitier des Caraïbes et la libéralisation commerciale _______ 3
3. Le régime commercial du secteur laitier caribéen __________________ 4
4. Enjeux actuels du secteur laitier : le cas de Pine Hill Dairy à la Barbade _ 5
5. Vue d’ensemble de la situation du secteur laitier des Caraïbes _______ 6
Principales sources _____________________________________________ 8
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1.
L’ampleur de la production laitière dans les Caraïbes
Les principaux producteurs laitiers dans la région des Caraïbes sont la Jamaïque, le Guyana, la
Barbade, Trinité-et-Tobago et la République dominicaine. Parmi les pays de la Communauté des
Caraïbes (CARICOM), Trinité-et-Tobago s’est imposé comme le principal producteur laitier,
supplantant la Jamaïque et le Guyana, qui ont dominé la production régionale jusqu’au début des
années 1990.
Les pays des Caraïbes accueillaient traditionnellement des industries laitières qui étaient
essentielles pour l’approvisionnement en lait frais des marchés nationaux, et l’industrie laitière de
la région est toujours dominée par un grand nombre de petits producteurs faisant appel à une
combinaison de techniques manuelles et de machines pour la traite. Les systèmes d’alimentation
varient également, et comprennent généralement un mélange de pâturage ou de concentré, et
des systèmes fourragers « cut-and-carry » (où l’alimentation animale est coupée/récoltée près du
bétail).
La production de lait nationale dans les pays des Caraïbes est étroitement liée aux programmes
gouvernementaux d’acquisition alimentaire, principalement les programmes d’alimentation
scolaire nationaux (SFP). Ce lien est évident au Guyana, en République dominicaine, en Jamaïque
et à la Barbade, entre autres. Le développement des SFP nationaux a contribué non seulement à
l’accroissement des importations de poudre de lait mais également à l’amélioration du
conditionnement du lait prêt à consommer, plus particulièrement la technologie Tetra Pak.
Nestlé Trinité-et-Tobago Ltd a le premier lancé la production de lait condensé en Tetra Pak en
1989, un nouveau concept de produit développé avec l’aide de ses conseillers techniques.
D’après des articles de presse de la région, dans le cadre de la mondialisation et de la
libéralisation, les politiques des multinationales telles que Nestlé Jamaïque, qui a
progressivement réduit les achats locaux au fil des années tout en augmentant les importations
d’extraits secs laitiers, ont eu pour conséquence que les développements de l’industrie laitière
mondiale se sont reproduits dans le secteur laitier caribéen local. Nestlé a des filiales à Trinité-etTobago, en Jamaïque et en République dominicaine. Dans ces pays, Nestlé est la principale partie
prenante des opérations de transformation laitière. La Barbade est le plus gros producteur de lait
des Caraïbes où Nestlé ne joue pas de rôle.
L’industrie laitière des Caraïbes est dominée par la production de lait frais, avec toute une série
de produits laitiers dérivés, notamment des boissons lactées et des yaourts. La production locale
de produits laitiers est généralement insuffisante pour satisfaire la demande nationale de lait
frais et de produits transformés.
Le déficit de la production locale a traditionnellement été comblé par les importations de poudre
de lait pour transformation en provenance du Royaume-Uni, du Canada, de la Nouvelle-Zélande,
du Danemark et des États-Unis, ainsi que d’autres pays, même si les importations de lait liquide
sont de plus en plus courantes, notamment le lait « frais » UHT (stérilisé par traitement à haute
température) et d’autres boissons lactées.
Ces importations n’ont cessé d’augmenter dans tous les pays des Caraïbes, aidées en grande
partie par les politiques publiques visant à améliorer l’accès à des « denrées alimentaires bon
marché ». Nonobstant les coûts de production élevés et les considérations d’efficacité
opérationnelle, la libéralisation commerciale est largement accusée par les producteurs laitiers
caribéens d’être responsable de la contraction de la taille des industries laitières nationales dans
tous les pays producteurs de produits laitiers des Caraïbes. À Trinité-et-Tobago, par exemple, la
production de lait locale est passée de 52 % de la consommation à 27 % entre 2000 et 2010. Ceci
peut être jugé comme étant le signe d’une tendance généralisée dans les Caraïbes.
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2.
Le secteur laitier des Caraïbes et la libéralisation
commerciale
En Jamaïque. Le Conseil de développement du secteur laitier de la Jamaïque et l’Association des
producteurs de bœuf et de produits laitiers de la Jamaïque ont affirmé en 2009 que « le secteur
laitier de la Jamaïque s’est fortement contracté du fait de l’adoption d’une politique de
libéralisation commerciale en 1992, qui a fait chuter la production de lait de 64 pour cent, aux
niveaux actuels avoisinant les 14 millions de litres par an ». À partir de la fin des années 1990
jusqu’au milieu des années 2000, les agriculteurs jamaïcains ont vu leur part de marché pour le
lait local tomber de 24 % à 4,2 %, et, rien qu’entre 2000 et 2002, la production de lait liquide a
chuté de 35 %, passant de 27,5 millions de litres en 1999 à 20,5 millions de litres en 2002. Ces
développements sont intervenus au moment même où Nestlé Jamaïque, qui s’est établi dans le
pays à la fin des années 1940, a commencé à changer ses pratiques d’acquisition.
Traditionnellement, Nestlé Jamaïque était le plus gros acheteur de lait frais, mais l’entreprise a
progressivement réduit ses achats locaux pour augmenter ses importations d’extraits secs de
lait.
À Trinité-et-Tobago. Le Conseil du bétail et des produits du bétail (LLPB), tout en regrettant le
soutien inadéquat apporté par le gouvernement au secteur, a souvent accusé les importations de
poudre de lait d’être la cause principale du déclin rapide de la production de lait. L’offre de lait
des producteurs laitiers est passée de 11 000 tonnes à 2 000 tonnes au cours de la période 20092011. Avec seulement une laiterie sur quatre qui est opérationnelle (centres de collecte du lait), le
LLPB prévoit un déclin continu de la production de lait pour le marché local.
En République dominicaine. Un résultat similaire a été signalé pour la République dominicaine,
où la hausse de la demande et une augmentation substantielle de la consommation dans les
années 1990 ont été satisfaites par des importations croissantes de produits laitiers « bon
marché », qui ont créé une certaine dépendance. À partir de 1974/75, lorsque l’importation et la
réhydratation du lait en poudre par les usines de transformation ont été autorisées (avant cela,
toute la poudre importée devait être vendue en tant que poudre), la production de lait nationale
a soit stagné, soit connu une croissance lente par rapport aux importations. La reconstitution du
lait en poudre importé subventionné est considérée comme étant moins coûteuse que la collecte
de lait auprès des producteurs à travers le pays, en particulier du fait de l’extrême dispersion des
exploitations et de la mauvaise infrastructure routière.
Au Guyana. En 2004, la production locale représentait moins de 5 % de la demande nationale. Le
pays n’avait à l’époque qu’une usine de transformation, le St Stanislaus College Farm, fournissant
toute une série de produits, notamment le yaourt et le fromage. Depuis 2004, la demande de
produits à base de lait de vache n’a cessé de croître, entraînant un développement de l’industrie
laitière et une augmentation du nombre de produits laitiers à plus forte valeur ajoutée fabriqués
dans un nombre croissant d’usines de pasteurisation à petite échelle.
À la Barbade. Le secteur laitier local se compose d’un transformateur unique, Pine Hill Dairy
(PHD), une filiale de Banks Holdings Ltd. Malgré les droits de douane élevés appliqués sur le lait,
les importations continuent de progresser. Cela reflète la tendance vers le retrait des barrières
non tarifaires conformément aux exigences de l’OMC. Les licences d’importation, bien que
toujours en place, sont accordées automatiquement, tandis que les mesures non tarifaires ont
essentiellement été converties en droits de douane en 2000, ces droits de douane ayant été
progressivement réduits entre 1995 et 2004. Bien que les droits de douane élevés sur les
importations de lait frais aient dans une certaine mesure atténué l’impact de la libéralisation
commerciale sur la production locale, la production de lait nationale de la Barbade a chuté de 14 à
7 millions de kg entre 1991 et 2012. En effet, les développements mondiaux du secteur laitier
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semblent mettre de plus en plus de pression sur le secteur laitier de la Barbade, aussi bien sur les
transformateurs que sur les producteurs.
3.
Le régime commercial du secteur laitier caribéen
D’après la base de données de la CE sur l’accès au marché, il existe des écarts importants entre
les droits de douane prélevés sur les produits laitiers par les pays du CARIFORUM
individuellement (membres ACP de la CARICOM et République dominicaine). Au sein de la
CARICOM, les droits de douane varient largement (voir tableau ci-dessous).
Exemples de droits de douane prélevés sur les produits laitiers
Droits de douane de la nation la plus favorisée (NPF)
Pays
Lait et crème
(droit de douane en %)
Poudres de lait
(droit de douane en %)
Barbade
141
141
Guyana
40
0-20
Jamaïque
75
75
Sainte-Lucie
0
0
Trinité-et-Tobago
40
0-20
Source : CE, Base de données sur l’accès au marché, disponible à l’adresse :
http://madb.europa.eu/mkaccdb2/datasetPreviewFormATpubli.htm?datacat_id=AT&from=pub
li.
Au-delà de la CARICOM, le droit de douane NPF maximum sur les importations laitières à Haïti est
de 5 %, et en République dominicaine de 20 %, un taux appliqué à la plupart des produits.
Des concessions tarifaires sur certains produits laitiers sont accordées à l’UE, essentiellement
pour les yaourts, le lactosérum et divers fromages. Soit ces concessions tarifaires réduisent
marginalement les droits, soit, lorsque les droits sont déjà faibles (par ex. 5 %), elles exonèrent les
échanges des droits d’importation. Toutefois, les produits laitiers sont généralement exclus du
processus d’ouverture du marché dans le cadre de négociations de zone de libre-échange (ZLE),
avec quelques exceptions pour des produits spécifiques dans certains pays.
Pratiquement toutes les importations laitières extra-régionales proviennent des États-Unis, du
Canada et du Royaume-Uni, dans cet ordre. La Jamaïque est le seul pays caribéen achetant
régulièrement des produits laitiers en France.
La poudre de lait continue de dominer les importations, représentant environ un tiers des
importations laitières totales, et la tendance à long terme est à l’augmentation des importations
de poudre de lait. Cependant, les importations ont été extrêmement variables au cours de ces
onze dernières années, les baisses notables étant liées aux prix mondiaux élevés.
Au sein de la CARICOM, seuls Trinité-et-Tobago et la Barbade sont d’importants fournisseurs des
principaux produits laitiers vers le reste de l’Organisation des États des Caraïbes orientales
(OECS).
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4. Enjeux actuels du secteur laitier : le cas de Pine Hill Dairy à la
Barbade
Pine Hill Dairy (PHD) se décrit elle-même comme « un leader du marché à la Barbade, une
présence au sein de la CARICOM ». Afin de conserver son leadership dans un « marché mûr et
compétitif » caractérisé par une « faible consommation de lait de vache frais », dans lequel les
« produits réfrigérés sont privilégiés » par rapport au « lait UHT », PHD affirme qu’elle a reconnu
le besoin de changement. La stratégie de l’entreprise consistait à « revitaliser cette catégorie de
produits à travers la différenciation, tout en maintenant le caractère abordable pour le
consommateur » grâce à des solutions de transformation, de conditionnement et de distribution
innovantes liées à une image de marque solide. La solution clé a été le passage au processus de
l’ultrapasteurisation, ainsi que l’utilisation du conditionnement Tetra Gemina Aseptic.
En 2010, pour améliorer l’efficacité et le rendement et augmenter la qualité des produits, afin de
pouvoir être concurrentielle dans un marché libéralisé (à la fois national et régional), PHD a
investi 14,2 millions de dollars barbadiens (environ 5,48 millions d’euros) dans un projet de
restructuration majeur pour fusionner ses deux installations de production – produits laitiers et
jus – en une seule. Celle-ci a été décrite comme l’une des usines « les plus modernes et
automatisées de la région ». La production du nouveau lait « ultra-pasteurisé » a commencé en
mai 2010. Après une première réaction plutôt négative des consommateurs, les chiffres des
ventes sont devenus plus encourageants.
La marque PHD a déjà obtenu une reconnaissance régionale et, grâce aux améliorations de
produit en cours, une croissance supplémentaire des exportations régionales est prévue. En
2009, les marchés d’Antigua, de Sainte-Lucie et du Guyana représentaient ensemble 73 % des
exportations de lait et de jus de PHD, contre à peine 9 % des exportations pour Trinité-et-Tobago.
Les exportations vers Trinité-et-Tobago sont devenues particulièrement problématiques, les
exigences en matière de sécurité alimentaire et d’étiquetage menant à la fermeture du marché
de Trinité-et-Tobago aux nouveaux produits laitiers de PHD utilisant le conditionnement Tetra
Gemina Aseptic (TGA). Aucune action similaire n’étant entreprise dans d’autres pays de la
CARICOM, cela a été jugé par les exportateurs de la Barbade comme étant une « barrière non
tarifaire discriminatoire ». En juillet 2012, il a été annoncé que la question était en cours de
résolution, les autorités de Trinité ayant « convenu d’autoriser l’entreprise de la Barbade à vendre
le conditionnement “controversé” de lait concentré, de lait frais et de lait aromatisé, jusqu’à ce
qu’elle puisse changer les étiquettes ». En contrepartie, « Pine Hill Dairy (PHD) a accepté de
changer son étiquetage non conforme dans les six mois ». Ceci semble ouvrir de nouvelles
opportunités d’exportation (voir article Agritrade « Le différend sur le commerce alimentaire entre
la Barbade et Trinité-et-Tobago se poursuit », 3 septembre 2012).
Cependant, cette résolution n’est pas intervenue avant que les producteurs laitiers locaux de la
Barbade ne soient invités à réduire l’offre de lait de 30 % pour lutter contre le surapprovisionnement accumulé sur le marché local. PHD avait auparavant tenu compte d’une
augmentation de la production des producteurs laitiers locaux pour permettre à l’entreprise
d’utiliser pleinement ses capacités de production et de mettre l’accent sur la croissance des
exportations pour toute une série de produits laitiers. Dans cette optique, en décembre 2010,
PHD a augmenté le prix payé pour le lait frais de 6,5 % et, en juillet 2011, elle a suspendu le
système de quotas de production qu’elle avait utilisé jusqu’à présent.
En 2010/11, les coûts élevés des intrants, notamment l’alimentation animale, ont exercé une
pression croissante sur les producteurs laitiers de la Barbade, tout comme la concurrence
grandissante des importations de poudre de lait à bas prix. Ceci est venu assombrir le tableau
plutôt optimiste du secteur, étant donné l’investissement consenti dans la transformation
laitière. Les producteurs laitiers de la Barbade se sont ainsi trouvés en mauvaise position pour
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faire face à la crise de marché actuelle, le président de l’Association des producteurs de produits
laitiers et de bœuf de la Barbade tirant la sonnette d’alarme, en précisant qu’en cas de réduction
des achats de lait frais « cela signifierait la mort de l’industrie à la fin de l’année ».
Globalement, malgré les investissements réalisés et le repositionnement commercial stratégique
adopté, 2011 a été décrite par PHD comme une année extrêmement difficile, avec un chiffre
d’affaires de 59,14 millions de dollars barbadiens (22,83 millions d’euros), soit une baisse de 5,8 %
par rapport à 2010, et une perte de 6,65 millions de dollars barbadiens (2,57 millions d’euros)
pour l’exercice en question.
5.
Vue d’ensemble de la situation du secteur laitier des
Caraïbes
Les gouvernements de Jamaïque, de Trinité-et-Tobago, de la Barbade et du Guyana ont tous
compris que l’industrie laitière locale est essentielle pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle,
l’emploi et les revenus ruraux dans leurs pays respectifs. Toutefois, malgré les efforts des
producteurs laitiers, des transformateurs locaux et des gouvernements, à la fin 2011 l’industrie
laitière dans les pays des Caraïbes, en particulier la production de lait frais locale, a été décrite
comme étant en crise, avec des profits en baisse, une contraction des marchés, l’absence
d’incitations et un manque de règles claires pour la gestion des importations de poudre de lait.
Par exemple, en République dominicaine, les producteurs de lait ont affirmé en septembre 2011
que leur secteur « était sur le point de s’effondrer », et à Trinité-et-Tobago le directeur du Conseil
du bétail et des produits du bétail a décrit l’industrie laitière locale, en décembre 2011, comme
étant « en crise », avec un « déclin constant aussi bien de la production de lait que de
l’approvisionnement en viande de bœuf sur le marché local », ajoutant que « la poudre de lait
importée était largement responsable du déclin de la production de lait ».
Au-delà du problème de la gestion efficace des importations de poudre de lait, le secteur laitier
régional continue de faire face à la hausse des coûts des intrants et à des niveaux d’inefficacité
alarmants. Néanmoins, la région estime que les perspectives pour la production locale de lait frais
sont encore bonnes si des opérations efficaces et verticalement intégrées peuvent être
entreprises, ciblant des segments de marché clés. Une autosuffisance plus large pour la
fabrication de produits laitiers basée sur une offre de lait frais produit localement est, cependant,
jugée difficilement concevable dans la plupart des économies productrices de lait des Caraïbes.
Pour avoir une économie laitière plus limitée qui stabilise et maintient une production de lait frais
nationale, un juste mélange de mesures nationales et de mesures de politique commerciale sera
nécessaire, épaulé par l’innovation technologique et des stratégies claires de commercialisation
et de développement du secteur. Outre la technologie et les interventions du secteur public, il
conviendra d’aborder des problèmes agro-économiques tels que l’utilisation des terres,
l’amélioration de la gestion des pâturages et le renforcement de la base génétique du cheptel
laitier pour accroître les rendements. Plus généralement, ceci suggère qu’il faut examiner et
évaluer les diverses mesures en place de politique publique et celles à l’initiative de l’industrie
pour s’assurer de la mise en œuvre du bon mélange de politiques aux niveaux national et
régional.
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Développer la production laitière intégrée
L’Association des producteurs de bœuf et de produits laitiers de la Jamaïque (BDPAJ) a proposé un
« modèle groupé » censé offrir la meilleure option disponible pour le développement futur de l’industrie
laitière, fondé sur l’intégration des petits agriculteurs dans un modèle d’exploitation agricole plus large. Le
modèle incorpore les investissements des petits agriculteurs dans les exploitations agricoles nucléaires
gérées de manière professionnelle et l’adoption d’approches de financement non traditionnelles (en
fonction du contexte local), telles que le crédit-bail (équipement) et la location de vaches. En effet, pour la
Jamaïque et le reste des Caraïbes, le concept de location de vaches, qui est devenu populaire dans des pays
tels que l’Argentine, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis, constituera très certainement une nouvelle
stratégie de développement de l‘industrie.
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Principales sources
« Revitalisation of the Jamaica dairy sector: Strategies for financing
new investments in dairying », par P.G. Jennings et al., 2009
http://www.moa.gov.jm/Speeches/data/UWI%20FOOD%20SECURITY
%20CONFERENCE%20Dr%20Jennings.pdf
IPS, « Dairy farmers pit “Jamaica Hope” against subsidies », 17 mars
2004
http://www.ipsnews.net/2004/03/globalisation-dairy-farmers-pitjamaica-hope-against-subsidies/
Louis B Homer South Bureau, « “Crisis” in dairy industry », 13
décembre 2011
www.trinidadexpress.com/business/_Crisis__in_dairy_industry135557003.html
Third World Network (TWN), « Effects of agricultural liberalisation:
Experiences of rural producers in developing countries », par M.
Raman, Trade & Development Series 23, 2004
http://www.twnside.org.sg/title/td23.htm
Virginia Polytechnic Institute and State University, « Factors
influencing the reproductive efficiency of dairy herds in the Dominican
Republic », par A.R.
Billings, 4 février 2002
http://scholar.lib.vt.edu/theses/available/etd-02192002143551/unrestricted/arbillingsthesis.pdf
University of British Columbia, « Spilt milk: Trade liberalisation and the
Barbados dairy industry », par S.N. Kellman, MSc thesis submission,
octobre 2011
https://circle.ubc.ca/bitstream/handle/2429/38432/ubc_2012_spring_k
ellman_sophia.pdf?sequence=3
« PHD continues tradition of innovation », point d’accès à « Download
presentation », non daté
http://www.thebhlgroup.com/showsubsidiary.cfm?p=phdtradition
Jamaica Gleaner, « T&T moves to stave off trade dispute with
Barbados », 24 juin 2012
http://jamaica-gleaner.com/gleaner/20120624/business/business7.html
Barbados Nation, « Farmers fear new PHD plan », 6 juillet 2012
http://www.nationnews.com/articles/view/farmers-fear-new-phd-plan/
Barbados Dairy Industries Ltd, « Pine Hill Dairy Annual Report 2011 », disponible à :
http://www.thebhlgroup.com/pdf/BdosDairyIndLtdFs2011.pdf
Jamaica Dairy Development Board, « A perspective on the Jamaican dairy industry: Challenges for
the Jamaica Dairy Development Board », par P.G. Jennings, septembre 2009 (voir également source
n° 1 pour plus de détails sur le « modèle d’exploitation laitière groupé à grande échelle »)
http://www.jddb.gov.jm/files/Publications/A%20Perspective%20-%20Jamaica%20Dairy%20Sector.pdf
http://agritrade.cta.int/fr
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