EP133-ESC Troyes - Studyrama grandes écoles
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EP133-ESC Troyes - Studyrama grandes écoles
espace Une École en pleine action L’ESC TROYES VERS LA PROCHAINE ÉTAPE La business school ne s’en cache pas: elle est déçue d’accueillir moins d’une quarantaine d’élèves de prépas cette année. Comme l’an passé, l’ESC Troyes vous proposait cinquante places à la rentrée 2010, mais il faut croire que l’image qui circule chez les préparationnaires vous empêche encore de l’envisager à sa juste valeur. Loin de s’en trouver découragée, l’ESC Troyes sait qu’il ne s’agit que d’une étape de sa jeune histoire (l’École a été créée en 1992). Elle a vu ses promotions se remplir sans mal les années passées et nous faisons le pari que ce sera de nouveau le cas dès l’an prochain. En attendant, l’École savoure le renouvellement de son grade de Master accordé pour quatre ans, poursuit la réforme de son cursus et la structuration de l’ensemble de ses programmes. Prochaine étape : l’ouverture d’un nouveau campus à Troyes prévue pour l’année de votre intégration… i l’on commençait par vous demander de réaliser un portrait de la ville de Troyes, les plus au fait nous parleraient d’une agglomération de taille moyenne (125 000 habitants), chef-lieu du département de l’Aube se disputant avec Reims le titre de capitale de la Champagne- S Ardenne. Ceux qui puisent leurs références dans les livres de cuisine auront certainement en mémoire quelques recettes typiques à base d’andouillette quand d’autres, qui ne jurent que par le taux de pluviométrie, resteront circonspects. Seuls ceux qui auront fait le déplacement jusqu’à Troyes, également répu- 39 tée pour ses magasins d’usine (Lacoste et Petit Bateau y sont implantés depuis le début du XXe siècle), comprendront sans mal pourquoi elle est classée depuis deux ans par le magazine L’Entreprise comme l’une des villes moyennes les plus attractives pour ceux qui ont l’esprit d’entreprendre. Une caractéristique qui ne devrait pas laisser indifférents les élèves de prépas que vous êtes et que possède justement la business school locale… Jouer ses atouts Soyons clairs mais impartiaux : s’il faut saluer la persévérance de l’ESC Troyes c’est aussi le moment d’abattre les atouts d’un territoire réputé difficile, qui offre pourtant, aux portes de Paris (moins de 90 minutes en train), une qualité de vie appréciable et un cadre de vie dynamique. « Avec 9 000 étudiants pour 125 000 habitants, Troyes est une agglomération jeune qui a pu bénéficier d’une véritable volonté politique de voir cette “petite ville” se doter d’un outil de Octobre 2010 ■ espace formation de haut niveau », explique Christian Henry, le directeur du développement de l’École. Mais au-delà du soutien régional, l’ESC Troyes a pu également compter sur la bienveillance de la filière. « Nous ne sommes pas une École jugée dangereuse par les Parisiennes qui nous ont apporté une aide constante. De “grandes figures” comme Bernard Ramanantsoa, le directeur général d’HEC, Pierre Tapie, de l’ESSEC et d’autres encore, nous ont été d’une aide précieuse à certains moments du développement de l’École », complète Christian Henry. Il faut dire qu’en tant que président de RETIS (regroupement des technopoles et incubateurs français) jusqu’à tout récemment encore, Francis Bécard, le directeur du Groupe ESC Troyes, a su tisser un solide réseau de partenaires autour de l’École, à l’appui duquel il a pu faire des choix de développement audacieux. Rapprochement des savoir-faire « À l’époque où les classes préparatoires sont passées en deux ans, l’École a connu quelques difficultés, raconte Christian Henry. Il n’était pas question d’élargir nos promotions à outrance, alors que leur taille humaine, permettant un accompagnement personnalisé, avait fait le succès du programme Grande École depuis sa création en 1992. Il nous a donc fallu faire preuve de réactivité et d’inventivité. » En ouvrant, il y a maintenant une dizaine d’années, les programmes post-bac nommés INBA (École internatio- Le point de vue des étudiants Nous avons voulu savoir ce que d’anciens préparationnaires qui ont intégré l’ESC Troyes pensent de leur école. Avant et après l’intégration… des témoignages révélateurs ! Bakari Camara, e en 2 année à l’ESC Troyes après une prépa Techno (Val de Marne) ■ Que disait-on de l’ESC Troyes dans votre prépa ? Elle n’était pas reconnue à sa juste valeur, sans doute simplement parce qu’elle est la plus jeune des Grandes Écoles membre de la CGE. Mais nos ■ Espace Prépas n° 133 nale de Management) et EMVOL (École internationale de Tourisme), le Groupe ESC Troyes est reparti sur une courbe ascendante. Mais sa véritable audace a été de miser à deux reprises sur la croissance externe. En 2004 d’abord, le groupe prend la gestion de l’École Supérieure d’Arts Appliqués (ESAA), rebaptisée École Supérieure de Design, avec un nouveau programme au positionnement orienté design et entreprise. En 2007, c’est le premier centre de formation continue et conventionnée de Champagne-Ardenne (le Groupe ADPS) qui est géré par la business school, lui permettant, entre autres formations en management, langues, bureautique et santé, de proposer de l’aide aux personnes en recherche d’emploi et bénéficiant d’une école de la deuxième chance… Vous ne l’auriez peut-être pas imaginé venant d’une business school qui travaille également en étroite collaboration avec une école doctorale et s’apprête à rentrer dans le processus d’accréditation AACSB, mais voilà un moyen original — « qui existe aux États-Unis depuis des années », souligne David Moroz, le directeur des Masters — de prendre en compte la dimension sociale de la mission que l’École s’est donnée. « Nous sommes un Groupe à double transversalité, complète Christian Henry. Nous avons décloisonné les filières de formation et les publics concernés. » Transversalité au programme ! Est-il besoin de vous dire à quel point cette transversalité est une richesse pour professeurs avaient bien conscience de son potentiel de développement et de sa capacité à devenir une école de référence à moyen terme. ■ Quelle image aviez-vous de l’ESC Troyes avant de venir y passer vos oraux ? Excellente ! Après ma visite de l’École lors des journées portes ouvertes, j’ai été invité à venir passer un busy day sur le campus, c’est-à-dire une journée dans la peau d’un étudiant. Parfait pour rentrer en contact avec les autres étudiants (dont les nombreux internationaux), les professeurs et les membres de l’administration. ■ Que diriez-vous aujourd’hui aux préarationnaires qui hésitent ? La meilleure des façons de se faire sa propre opinion est de participer à un busy day, mais je peux déjà leur dire 40 les étudiants de la business school ? Sans même parler des 350 étudiants d’origine étrangère qui viennent sur le campus chaque année, chacun d’entre vous, à l’ESC Troyes, sera amené à travailler avec des étudiants aux profils différents. Tout au long de l’année, les entreprises soumettent des projets à l’École qui pourra vous proposer de travailler sur certains cas avec des étudiants en tourisme (EMVOL) ou en design (ESAA). Mais les collaborations se créent aussi en dehors du contexte purement académique. À l’occasion, par exemple, d’un travail demandé par la ville de Troyes sur la mise en place de l’Agenda 21 (proposition d’un calendrier, d’un plan de communication, etc.) ou encore avec la sortie récente du premier guide étudiant Débrouille Troyes qui a vu se mobiliser ensemble des équipes de l’ESC et de l’ESAA. C’est d’ailleurs une mini-entreprise qui a vu le jour pour mettre sur pied ce guide, comme il peut s’en créer parmi les étudiants de 2e année qui ont monté un projet solide au long de leur 1re année. Les plus enthousiastes — ils sont entre 5 et 10 par promotion à soutenir un projet réaliste de création d’entreprise — pourront ensuite emprunter la filière Entrepreneuriat en dernière année et suivre la majorité des cours dans les locaux de la technopole de l’Aube. Ils auront l’occasion d’y croiser certains de leurs aînés hébergés au sein de l’incubateur du Groupe. Autre exemple de collaboration interprogrammes qui n’est pas passé inaperçu: celle qui a réuni les compétences des que l’ambiance est très agréable, que la relation avec les professeurs, qui nous considèrent comme des professionnels, est très enrichissante et que l’esprit de compétition qui règne en prépa laisse place à l’esprit de solidarité! Sandra Boisloret, en 2e année à l’ESC Troyes après une prépa Éco (Basse-Normandie) ■ Que disait-on de l’ESC Troyes dans votre prépa ? Nous étions très focalisés sur les classements, qui n’étaient pas toujours à l’avantage de l’ESC Troyes. Mais nos professeurs étaient là pour nous faire savoir que l’École était sur une pente ascendante et surtout nous rappeler l’essentiel : intégrer une école dans laquelle on se sente bien ! espace étudiants du Groupe ESC Troyes avec ceux de l’UTT (Université de Technologie de Troyes) et de l’ESAA autour d’un travail pour l’enseigne McDonald’s, qui souhaite proposer à ses clients un nouveau packaging « développement durable ». Et il ne s’agit pas de la seule interaction entre la business school et l’université, puisque l’ESC Troyes, qui a récemment réformé son cursus, propose désormais, en dernière année, le choix entre une spécialisation fonctionnelle (finance, marketing, ressources humaines…) ou sectorielle. Dans le cadre de cette dernière, l’École a conclu des accords avec l’université qui permettent à ses étudiants d’obtenir un ■ Qu’est ce qui vous a convaincu d’intégrer l’École ? J’ai eu un coup de cœur pour l’ESC Troyes en venant y passer mes oraux. J’ai beaucoup aimé l’ambiance un peu familiale de sa petite structure, son design, son univers et surtout ses valeurs. ici, je n’ai entendu personne dénigrer les autres écoles mais plutôt rechercher des étudiants qui partagent leurs valeurs. ■ Par quoi avez-vous été surprise à l’ESC Troyes ? D’abord par la grande proximité avec nos professeurs et le fait que nous soyons accompagnés par un tuteur tout au long de notre scolarité. Ça m’a beaucoup rassurée. La découverte des ateliers de développement personnel a été très enrichissante et amusante également. La place de l’international, enfin, que je n’imaginais pas aussi essentielle : nous partageons notre quotidien avec des étudiants double diplôme en Management du sport ou en Technologies de l’information et de la communication. Développement personnel On vous le concède, la dernière année de Grande École vous semble encore sûrement loin. Surtout si vous décidez, comme 15 % de chaque promotion en moyenne, d’effectuer une année césure que l’École vous laisse le choix de placer à la fin de la 1re ou de la 2e année. Ce qui se rapproche en revanche, c’est le moment de votre intégration… « Nous savons à quel point les élèves de prépa ont eu le sentiment de venus des quatre coins du monde, un certain nombre de cours sont dispensés en anglais et nous sommes très rapidement invités à choisir une destination d’expatriation… de quoi nous donner envie de partir ! Alexis Kirat, en 2e année à l’ESC Troyes après deux années de préparation pour intégrer l’ESM Saint-Cyr ■ Que disait-on de l’ESC Troyes dans votre prépa ? C’est une école qui n’a jamais été dénigrée par mes professeurs. Mais je me préparais avant tout à intégrer Saint-Cyr et nous n’avions pas de conseils spécifiques sur une éventuelle « redirection ». Alors que mes résultats qui m’auraient permis d’intégrer des écoles que les 41 jouer leur vie au moment des oraux. Et même une fois leur choix d’école effectué, les premiers mois sur le campus peuvent être difficiles, constate David Moroz. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de donner une autre dimension à notre pédagogie d’accompagnement. » Depuis la 1re année jusqu’à l’obtention du diplôme, l’ESC Troyes vous proposera un suivi personnalisé de votre projet professionnel: attribution d’un tuteur, rédaction de lettres de motivation, préparation aux entretiens, échanges avec des anciens, etc. « Et parce que les autres comptent beaucoup dans le processus de développement personnel, nous organisons des ateliers spécifiques qui apprennent aux étudiants à gérer les regards, complète David Moroz. Cela peut sembler difficile les premières fois, mais les répétitions des ateliers théâtre, poésie ou encore clown gestalt que nous organisons ont lieu en petits comités et les étudiants prennent rapidement de l’assurance avant de se produire devant un public plus large au sein de notre arène de plus de 500 places ! » C’est pourtant juste assez pour faire se réunir l’ensemble des 450 étudiants du programme Grande École. Mais les projets d’extension du campus — qui devrait doubler sa surface actuelle à l’horizon 2013 — permettront au Groupe ESC Troyes de regrouper sur un même site les 1 650 étudiants de l’ensemble de ses programmes et les dix enseignants nouvellement recrutés qui viennent gonfler les rangs du corps professoral. Ne nous dites pas que vous ne vous sentez pas concernés ! classements considèrent comme meilleures, mes camarades en revanche me taquinaient sur mon envie d’intégrer l’ESC Troyes ■ Qu’est ce qui vous a convaincu d’intégrer l’École ? Je suis entré à l’ESC Troyes pour son double diplôme Management du sport, pour les nombreuses destinations dans les universités étrangères qu’elle propose (je pars à Taïwan dans quelques semaines) et parce que la ville n’est ni trop grande ni trop agitée. ■ Par quoi avez-vous été surpris à l’ESC Troyes ? L’effectif relativement réduit des promotions permet une grande proximité entre professeurs et étudiants. Ça serait impossible à envisager avec des promotions de 400 étudiants et c’est vraiment appréciable. Octobre 2010 ■