Georges Delerue - Le Hall de la chanson

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Georges Delerue - Le Hall de la chanson
Georges Delerue
(1925 – 1992)
Compositeur
Georges Delerue naît à Roubaix le 12 mars 1925. Issu d’un milieu modeste, il passe
une jeunesse plutôt difficile ; il doit en effet quitter très tôt l’école pour travailler en
usine. Passionné de musique, il prend néanmoins des cours de piano, et est admis
au Conservatoire de musique de Paris où il poursuit ses études, entres autres, sous
la direction de Darius Milhaud. En 1952, il obtient la direction de l’orchestre de la
Radiodiffusion française. Attiré depuis longtemps par le cinéma et la scène, il écrit de
nombreuses musiques pour des courts métrages, des ballets, des pièces de théâtre
et même pour des spectacles de Sons et lumières. Lorsqu’à la fin des années
cinquante la « Nouvelle vague » commence à se manifester, il devient l’un des
compositeurs privilégiés de François Truffaut, Jean-Luc Godard, Alain Resnais,
Pierre Kast, Claude Chabrol. En 1959, il compose la valse que l’on entend au milieu
du film d’Alain Resnais, Hiroshima mon Amour ; il signe ensuite les musiques des
films Le bel âge de P. Kast, La morte saison des amours d’Edouard Molinaro, Une
aussi longue absence d’Henri Colpi puis celles de Tirez sur le pianiste et de Jules et
Jim de François Truffaut. En 1963, il compose la partition du film Le Mépris de JeanLuc Godard, dans lequel la musique joue un rôle particulièrement important. Il
collabore ensuite avec Philippe de Broca : L’homme de Rio, Les tribulations d’un
chinois en Chine et Le roi de cœur. En 1964, il signe la musique du film de Gérard
Oury, Le corniaud qui obtient un succès commercial retentissant. Il accède à une
renommée internationale avec la partition de Viva Maria ! de Louis Malle en 1965. Il
fait en effet chanter le tandem Jeanne Moreau et Brigitte Bardot, et devient l’un des
très rares musiciens français avec Maurice Jarre et Michel Legrand à être sollicité
par le cinéma américain. En quarante deux ans de carrière, Delerue écrit une
centaine de musiques pour la télévision (téléfilms et séries) et signe presque 200
partitions de longs métrages : La vingt-cinquième heure d’Henri Verneuil, Women in
Love de Ken Russell, Le dernier métro, L’été meurtrier, La passante du Sans-souci,
Vivement dimanche… Son œuvre, son écriture, son sens de la mélodie en font le
digne successeur de Maurice Jaubert, compositeur des musiques de Quai des
brumes, Le jour se lève de Marcel Carné et de L’Atalante de Jean Vigo et le placent
parmi les grands compositeurs de musiques de films français. Son travail est
récompensé par un Emmy Award à New-York en 1967 et trois Césars en France. Il
meurt à Los Angeles le 20 mars 1992, peu de temps après la sortie de Dien Bien
Phu de Pierre Schoendoerffer, sa dernière musique de film.
© Hall de la Chanson

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