Le Carnet du Public –Qui a peur de Virginia

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Le Carnet du Public –Qui a peur de Virginia
Le Carnet du Public –Qui a peur de Virginia Woolf- Edward Albee
Dossier pédagogique réalisé par Laurence Lissoir
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Le Carnet du Public –Qui a peur de Virginia Woolf- Edward Albee
Qui a peur de Virginia Woolf ?
Comédie féroce d’Edward Albee
Création – Salle des Voûtes
Du 06/05/14 au 28/06/14
Une création et production du Théâtre Le Public
Mise en scène : Michel Kacenelenbogen
Assistanat à la mise en scène : Hélène Catsaras
Avec : Serge Demoulin, Muriel Jacobs, Toussaint Colombani et Erika Sainte.
Synopsis :
Deux heures du matin. George et Martha rentrent d’une soirée bien arrosée. Ils ont proposé
à Honey et Nick, un couple qu’ils viennent de rencontrer, de prendre un dernier verre chez
eux. Mais lorsque les invités arrivent, Martha et George sont en plein règlement de comptes.
La nuit ne fait que commencer pour Nick et Honey qui se retrouvent pris à parti dans un jeu
psychologique dont ils ne connaissent pas les règles… et qui va leur faire passer un moment
dont ils se souviendront.
La plus extraordinaire scène de ménage écrite pour le théâtre revient à l’affiche au Public
dans une mise en scène qui cligne de l’œil au passé ! De nouveau dirigés par Michel
Kacenelenbogen, Serge Demoulin et Muriel Jacobs interprètent cette fois le couple diabolique
et laissent la place du jeune ménage à Erika Sainte et Toussaint Colombani. La folie et
l’humour seront au rendez-vous !
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Le Carnet du Public –Qui a peur de Virginia Woolf- Edward Albee
I. Biographie de l’auteur
www.themodernword.com
Né le 12 mars 1928, Edward Albee est adopté à l’âge de quinze jours par un couple fortuné,
Reed et Frances Albee. Son père et son grand-père dirigent une chaîne de théâtres de
vaudeville et sont millionnaires. Il se familiarise très jeune avec le monde du théâtre, il côtoie
des artistes et des intellectuels, contre la volonté de sa mère. Il fréquente des écoles pour
aristocrates, dont il est renvoyé à plusieurs reprises pour refus d’assister à certains cours.
Après diverses tentatives dans le domaine du roman et de la poésie, il écrit une pièce en un
acte, Zoo Story (1960) qui sera refusée à New York, mais que l’Allemagne va être la première
à monter, comme The Death of Bessie Smith. Accueilli d’abord par Broadway, c’est-à-dire
dans les théâtres d’essai, Edward Albee est considéré très vite comme un auteur dramatique
de premier plan. Alors qu’il a 18 ans, sa mère le met à la porte et le raye de son testament à
cause de son homosexualité.
En 1961, il s’associe à Richard Barr, un producteur, pour créer le Playwright’s Unit ou
«Théâtre 68 », dont la mission est à la fois de produire les pièces d’Albee et de découvrir et
d’aider de jeunes talents : « Notre but est de permettre aux jeunes dramaturges de développer
leur talent avant d’affronter Broadway ». C’est le metteur en scène Alan Schneider, metteur
en scène attitré de Pinter et de Beckett aux États-Unis, qui montera la plupart de ses pièces.
En 1963, sa pièce la plus connue « Who’s afraid of Virginia Woolf ? » est jouée à Broadway.
Edward Albee a reçu trois fois le Pulitzer Price for Drama, pour A delicate balance (1967),
Seascape (1975) et Three Tall Women (1994). Fervent défenseur du théâtre universitaire, il a
enseigné à l’Université de Houston de 1989 à 2003. EN 2005, il obtient un Special Tony
Award for Lifetime Achievement. Dans un mélange d’existentialisme, d’absurde et de
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métaphysique, ses pièces sont des critiques de la condition moderne et de la vie américaine,
avec des techniques innovantes.
II. Un petit mot sur Qui a peur de Virginia Woolf ?
Quatre personnages partagent la scène, deux couples de deux générations différentes. Au
cours d’une longue nuit, sur le campus universitaire d’une petite ville de la NouvelleAngleterre, ils se livrent un combat cru, dur, sans faux-semblant, qui nous interroge sur nos
choix de vie et de société, sur nos peurs, sur notre capacité à construire un monde où le
désordre, la folie et l’art auraient leur place.
Sur le campus universitaire de la Nouvelle Carthage, un samedi soir. Les enseignants et leurs
épouses sont invités comme chaque semaine chez le président de l’Université, le père de
Martha, pour y faire la connaissance des nouveaux venus. Quand Martha et son mari George
rentrent chez eux à deux heures du matin, ils sont saouls et épuisés, mais Martha annonce à
George qu’ils ont des invités, un jeune enseignant et sa femme, nouveaux sur le campus.
Lorsque Nick et Honey arrivent, ils sont entraînés dans des jeux et des règlements de compte,
dont ils ne se contentent pas d’être les arbitres, mais des joueurs à part entière, malgré eux,
sans connaître les règles complexes et mouvantes fixées par George et Martha. C’est le début
d’une guerre des mots où tout est permis.
Au cœur de cette guerre, il y a l’allusion au fils de George et Martha, qui doit rentrer le
lendemain pour son anniversaire, et que les deux personnages utilisent comme arme l’un
contre l’autre. Mais il est aussi question des parcours de vie de ces deux couples que tout
oppose, et des spécialités respectives de George et Nick, l’Histoire et la Biologie. C’est
d’abord George qui fait les frais des attaques, humilié par Martha qui décrit son incapacité à
reprendre la direction de l’Université et son manque de virilité, puis c’est contre les invités
que la violence se retourne, quand George raconte l’histoire d’un jeune couple arriviste et
sans amour ressemblant trait pour trait à Nick et Honey.
Puis George annonce à Martha que leur fils a été tué et qu’il ne rentrera pas : les masques
tombent et chacun va se coucher au petit matin, seul avec ses peurs.
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Extrait :
Martha : Ha, ha, ha, ha ! Amour... donne-moi à boire.
George : Mon Dieu !
Martha (tanguant) : Écoute, chéri, de nous deux, c’est toi qui roules toujours sous la table... ne
t’inquiète pas pour moi !
George : Ça fait des années que tu es une grande championne, Martha... pour tout ce qui est
abject, tu mérites la palme.
Martha : Si tu existais vraiment, je divorcerais... je le jure.
George : Si tu veux, mais dans l’immédiat, fais des efforts pour tenir debout, c’est tout ce
qu’on te demande... Ces gens sont tes invités, n’oublie pas...
Martha : Je ne te vois même pas... Ça fait des années que je ne te vois pas...
George : ... essaie de ne pas t’évanouir, de ne pas vomir ou de...
Martha : ... t’es un zéro, t’es un nul...
George : ... et, surtout, essaie de rester habillée. Il n’y a rien de plus écœurant que de te voir
avec un verre de trop dans le nez et jupe par-dessus tête...
Martha :...un nul...
George: ... par-dessus les têtes, serait plus juste...
On sonne à la porte.
Activité : Dans les didascalies, le spectacle commence, avant même l’entrée des
personnages, par une chanson, Who’s Afraid of the Big Bad Wolf ?, une musique empruntée
au film de Walt Disney, The Three Little Pigs, les fameux Trois petits cochons que tous les
enfants connaissent encore de nos jours. La romancière anglaise Virginia Woolf ne figure que
par accident dans cette pièce : dans une party antérieure au début de la pièce, quelqu’un a
transformé la chanson originale en Who’s Afraid of Virginia Woolf ? et les personnages se
disputent pour savoir si cette parodie est drôle. Le titre original, lui, est important puisque
Edward Albee indique qu’il faut comprendre « Qui a peur de vivre une vie sans illusions ? »
Travaillez avec vos étudiants sur la figure littéraire de Virginia Woolf. Montrez en quoi cette
auteure dénonce dans ses livres les drames d’une vie faite d’illusions.
Comparez cette approche littéraire anglaise avec la figure de Mme Bovary de Flaubert.
Grande figure littéraire qui vit un drame, car elle ne peut vivre que dans les lectures de son
enfance.
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Mme Bovary ; Partie 1 chapitre VI
« Il y avait au couvent une vieille fille qui venait tous les mois, pendant
huit jours, travailler à la lingerie. […] Elle savait par cœur des chansons
galantes du siècle passé, qu’elle chantait à demi-voix, tout en poussant son
aiguille. Elle contait des histoires, vous apprenait des nouvelles, faisait en ville
vos commissions, et prêtait aux grandes, en cachette, quelque roman qu’elle
avait toujours dans les poches de son tablier, et dont la bonne demoiselle ellemême avalait de longs chapitres, dans les intervalles de sa besogne. Ce
n’étaient qu’amours, amants, amantes, dames persécutées s’évanouissant dans
des pavillons solitaires, postillons qu’on tue à tous les relais, chevaux qu’on
crève à toutes les pages, forêts sombres, troubles du cœur, serments, sanglots,
larmes et baisers, nacelles au clair de lune, rossignols dans les bosquets,
messieurs braves comme des lions, doux comme des agneaux, vertueux comme
on ne l’est pas, toujours bien mis, et qui pleurent comme des urnes. Pendant six
mois, à quinze ans, Emma se graissa donc les mains à cette poussière des vieux
cabinets de lecture. »
Pour aller plus loin, Cervantès et son Don Quichotte sont une belle illustration
de cette folie latente inhérente à la vie dans des illusions plutôt que dans la
réalité.
Illustration de Don Quichotte par Picasso.
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III. Interview du metteur en scène : Michel Kacenelenbogen
Pourquoi cette pièce ?
Il faut savoir que cette pièce est la première que j’ai montée au Public il y a 15 ans. C’était
ma première mise en scène dans ce théâtre et un des premiers gros succès. Je la monte à
nouveau aujourd'hui, car le regard que l’on porte sur les choses à 38 ans n’est pas du tout le
même qu’à 53. Cela a été une belle aventure la création de Qui a peur de Virginia Woolf. Je
me suis toujours dit que je devrais le reprendre. Mais je ne savais pas pourquoi. Maintenant
je sais : ce pourquoi est réellement le regard que je porte actuellement et qui est
fondamentalement différent de celui que j’avais plus jeune sur la vie de couple. Tout ce qui
peut se passer dans un couple à partir du moment où ils n’acceptent pas la réalité ou s’il y a
du non-dit.
C’est l’histoire d’un couple qui n’arrive plus à vivre ensemble, ils sont prêts à tout détruire
autour d’eux y compris, l’autre.
Cette pièce dit la difficulté du couple sans enfant, de durer sans enfant, au point d’en inventer
un. C’est aussi tout le rapport à l’inceste, le rapport à l’interdit, à la mémoire. Aucun présent
n’est possible. C’est du théâtre américain, psychologique, inspiré de Strindberg. Le couple,
les jeunes, tout le monde se retrouve là-dedans, car tout cela est d’un réalisme effrayant sur
l’impact du non-dit. Comment est-on quand on est à deux, comment sommes-nous dès qu’il y
a des gens ? Quels sont les codes de jeu installés dans les couples ?
Le contenu est tellement dense, que je suis ravi d’y revenir avec plus d’expérience.
Maintenant, il y a un lien avec la première mise en scène puisque Serge Demoulin a changé
de rôle, mais est toujours là. Et puis, il va y avoir au niveau de la scénographie quelque chose
d’étonnant. J’ai créé un plateau tournant qui tourne très très lentement. Ils vont jouer sur les
quatre côtés, et cela bouge tout le temps, tout est mouvant. Le contexte scénographique est
novateur. C’est un ring. C’est le cirque, les jeux et cette scénographie vont y participer.
La mise en scène va être contextualisée au moment de l’écriture, dans le milieu des années
70, enfin, je pense. Tous les costumes, les accessoires, les décors seront de cette époque, mais
avec un plateau hyper contemporain.
Pourquoi Serge Demoulin ?
C’est un clin d’œil, il y a toute une histoire avec un comédien qui m’a mis en scène, qui joue
dans notre théâtre. Et puis, le premier personnage qu’il jouait va se faire avoir, par celui
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qu’il joue aujourd’hui qui lui-même se fait avoir par la situation, car il ne peut pas en sortir.
Il y a une filiation avec cette chose dont on n’arrive pas à se libérer. Je suis quelqu’un qui se
veut terriblement attentif à tout ce qui nous empêche d’être libre.
Quel metteur en scène êtes-vous ?
Il faudrait poser la question aux comédiens avec lesquels je travaille ! Mais je pense avant
tout être un metteur en scène qui sait ce qu’est un acteur. J’arrive à identifier où il en est par
rapport au texte. Je suis un metteur en scène qui parle aux gens : les spectateurs du Public
suivent beaucoup mes spectacles. Cela ne veut pas dire que c’est bon, mais juste que cela
intéresse les gens.
À quoi devez-vous ce succès ?
Je pense que c‘est parce que je mets toujours l’aspect humain au-devant, le public peut
s’identifier facilement à ce qui se vit sur le plateau. Je fabrique un théâtre d’identification. Je
ne suis pas un metteur en scène formel, attaché à une esthétique. Après une cinquantaine de
mises en scène, vous ne pouvez pas retrouver un aspect formel récurrent, sauf peut-être dans
la manière dont en général les acteurs jouent bien. C’est vrai que je m’attarde beaucoup à la
direction d’acteurs.
« Qui a peur de Virginia Woolf ? », c’est une comédie ?
Oui, une comédie dramatique. Les spectateurs vont rire, c’est très drôle. Comme un type qui
se balade en rue qui se prend un poteau et vous riez parce que c’est un drame pour lui. Ce
qui n’est pas drôle c’est la tragédie. Mais la manière dont ils se rentrent dedans, c’est
dramatique et drôle, c’est la comédie de la vie.
Allez-vous jouer le texte original ?
J’avais opéré à l’époque des coupes et je les ai gardées. J’ai choisi cette fois-ci l’adaptation
de Daniel Loueza, qui est encore mieux. Vous savez, pour obtenir les droits, il faut toujours
travailler avec une adaptation et aujourd’hui, c’est la sienne qui est sortie et nous avons eu
de la chance, car elle est bien.
Pour vous, ce texte a encore une valeur contemporaine ?
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Rien n’a changé. On a cru avec mai 68 que les choses allaient changer. Mais on est
exactement dans les mêmes situations. Il y a encore beaucoup de personnes qui vivent dans
des rapports comme ceux décrits de la pièce. Ce qui se passe mieux, c’est la notion de
séparation. Et encore, pas dans certains milieux.
Moi, j’aimerais que les gens se parlent plus, qu’ils puissent exprimer leur réalité, leur vérité
sans filtre. Beaucoup de gens n’osent pas parler. En amour, on a peur de dire la vérité, car
l’autre ne nous aimera plus. On a peur de vivre dans le présent, car on a peur du futur…
Activité. Mise en contextualisation : les années 60
Travaillez avec vos étudiants les images qu’ils ont des années 60 : quelles sont leurs
représentations mentales de cette époque ?
Qu’évoque pour eux cette trame de texte en fonction de leur cliché ?
Remettez les choses au clair avec le petit texte ci-dessous :
Qui a peur de Virginia Woolf a été publiée en 1962. Mais il aura fallu environ deux ans à son
écrivain pour lui donner forme et vie. Les disputes, les échecs, les rancœurs, les regrets, les
reproches, les blessures : en clair le passé. Le passé vu par deux couples à l’histoire et à
l’avenir bien différents l’un de l’autre. Le couple de Martha et George qui ne compte plus sur
le futur pour arranger les choses. Et le couple de Honey et Nick, qui a, lui aussi, un passé
chargé en douleurs et secrets, mais qui a encore toute la vie pour les effacer et recommencer.
Et c’est dans ce contexte qu’a été écrite Qui a peur de Virginia Woolf ? En effet, le début des
années 60 est bien le témoin de ce contraste. La jeunesse commence à se rebeller face à la
génération de leurs parents qui, eux, trouvent que la société change bien trop vite, et bien mal.
Les premiers essaient, testent, et tombent ; mais leur devise : « pas grave, ça ira mieux
demain ». Et il le faut, car la société les attend, eux et leur énergie. Ils sont l’avenir, après
cette triste première moitié de 20e siècle (guerres, conflits nucléaires, etc.). Les conséquences
de ce changement, de ce renouveau, et de ce contraste, tomberont d’ailleurs quelques années
après la publication de l’œuvre : la révolte de la jeunesse, en 1968, dans certains pays, le
festival de Woodstock aux USA en 1969, les radios pirates qui diffusent du rock à longueur
de journée, à la fin des années 60, et des humoristes commencent à prendre la scène comme
témoin du chaos politique qui s’annonce. C’est bien ce malaise de la jeunesse qui s’exprime
par ces manifestations.
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Qui a peur de Virginia Woolf ? est bien le témoin de cette crise. Le couple de Martha et
George vit sur les erreurs et les blessures du passé, et voit dans le couple que forment leurs
jeunes invités, une vie qu’ils n’ont connue que dans leur imaginaire. Quant à Honey et Nick
qui débutent dans la vie, ils vivent un profond malaise : le conformisme que la société leur
impose est bien trop lourd à supporter, et ne semble pas leur convenir. Ils ne veulent pas s’y
adapter. Il est temps que cela change, il est temps d’arrêter de faire semblant. La nouvelle
génération ne veut pas reproduire les mêmes erreurs que la précédente, refuse de vivre la
même vie, dans le même moule, dans le même mensonge ; génération qui mettait un point
d’honneur sur l’apparence.
Activité : Travaillez la scénographie en fonction des éléments donnés par le metteur en
scène : plateau rond, tournant, mais ancré dans les années 60. Imaginez avec les étudiants
dans quel décor, dans quelle ambiance vous situeriez les personnages.
Activité finale : Cette pièce de théâtre a été de nombreuses fois adaptée, mais la plus célèbre
reste le film avec Richard Burton et Élisabeth Taylor. Confrontez les deux incarnations
théâtrales et cinématographiques afin de ressortir les différences fondamentales de
l’incarnation du personnage dans ces deux arts.
Activité philosophique : Ce texte parle de conflit prenant source dans les années 60, mais
aujourd’hui encore, les crises que vivent les personnages sont existantes. La « guerre » est
présente entre les générations et entre les sexes. Faites réfléchir vos étudiants sur la notion de
guerre en vous reposant sur la citation de Marguerite Duras : « Même la guerre est
quotidienne ».
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