Actualité Avril 2006 - Isabelle Chaumont
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Actualité Avril 2006 - Isabelle Chaumont
Lettre d’actualité Isabelle Chaumont Avocate Au Barreau de Lyon Avril 2006 DROIT DES PERSONNES ET DE LA FAMILLE • DROIT DE LA CONSOMMATION DROIT BANCAIRE • RECOUVREMENT DE CREANCES CIVILES ET COMMERCIALES PROCEDURES CIVILES D’EXECUTION • DROIT DES BIENS ET DES OBLIGATIONS DROIT DE LA FAMILLE La détermination de la prestation compensatoire La cour de cassation vient d’approuver une cour d’appel d’avoir condamné un mari à payer à sa femme une somme de 15.000,00 euros à titre de prestation compensatoire en prenant en considération la durée de leur vie commune et non celle du mariage. Pour parvenir à cette solution la cour de cassation relève : « l’énumération de l’article 272 du code civil n’étant pas limitative, la cour d’appel pouvait aussi tenir compte, dans la détermination des besoins et des ressources des époux, d’éléments d’appréciation non prévus par ce texte» (Cour de cassation 1ère ch.civ. 14 mars 2006 n° de pourvoi 04-20352) Ainsi, même si l’article 272 du code civil vise expressément la durée du mariage, il est possible de prendre en compte la durée du concubinage pour déterminer la prestation compensatoire. DROIT BANCAIRE De l’irrégularité d’un endossement par cachet commercial Une société a remis à l’escompte à sa banque une lettre de change acceptée revenue impayée à son échéance. Maître Isabelle Chaumont - 148 rue de Créqui - 69003 Lyon Tél. : 04 78 95 19 89 - Fax : 04 37 24 12 51 - Courriel : [email protected] http://www.chaumont-avocat.com 2 Le tiré accepteur, après avoir fait l’objet de saisies, a assigné la banque pour contester sa qualité de porteur légitime à défaut d’un endossement régulier. La cour d’appel l’a débouté en affirmant que la signature de l’endosseur de la lettre litigieuse y figure au verso et que cet endossement a transmis à l’endossataire les droits résultants de la lettre. Par arrêt du 25 avril 2006 rendu au visa de l’article L.511-8 du code de commerce, la cour de cassation a sanctionné cette décision en retenant que : « le cachet commercial apposé sur la lettre de change pour endossement et comportant le nom de la société, son adresse et ses coordonnées téléphoniques ne peut tenir lieu de signature non manuscrite apposée par le procédé de la griffe» (Cour de cassation ch. com. 25 avril 2006 n° de pourvoi 04-20583) PROPRIETE INTELLECTUELLE L’acquéreur d’un DVD peut se voir privé par un dispositif technique de la possibilité de réaliser une copie à partir de cet exemplaire La cour d’appel de PARIS avait accueilli favorablement la demande de l’acquéreur d’un DVD et d’une association de consommateurs tendant à interdire l’utilisation de mesures techniques de protection rendant impossible la copie ainsi que la commercialisation des DVD ainsi protégés. La cour de cassation a cassé cette décision par arrêt du 28 février 2006 en retenant que : « l’atteinte à l’exploitation normale de l’œuvre, propre à faire écarter l’exception de copie privée s’apprécie au regard des risques inhérents au nouvel environnement numérique quant à la sauvegarde des droits d’auteur et de l’importance économique que l’exploitation de l’œuvre, sous forme de DVD, représente pour l’amortissement des coûts de production cinématographique ». (Cour de cassation 1ère ch. civ. 28 février 2006 n° de pourvoi 05-15824) Maître Isabelle Chaumont - 148 rue de Créqui - 69003 Lyon Tél. : 04 78 95 19 89 - Fax : 04 37 24 12 51 - Courriel : [email protected] http://www.chaumont-avocat.com