éduSCOL - Université du Maine

Transcription

éduSCOL - Université du Maine
Ressources pour le lycée général et technologique
éduSCOL
Ressources pour le cycle terminal
Langues vivantes étrangères
Exemples de sujets d'études
Anglais
Ces documents peuvent être utilisés et modifiés librement dans le cadre des activités
d'enseignement scolaire, hors exploitation commerciale.
Toute reproduction totale ou partielle à d’autres fins est soumise à une autorisation
préalable du Directeur général de l’enseignement scolaire.
La violation de ces dispositions est passible des sanctions édictées à l’article L.335-2
du Code la propriété intellectuelle.
janvier 2012
© MEN/DGESCO
http://eduscol.education.fr/prog
© MEN/DGESCO
http://eduscol.education.fr/prog
Gestes fondateurs et mondes en mouvement
Chaque sujet d’étude proposé pour illustrer les quatre notions du programme est abordé à travers le prisme
d’un ou de plusieurs domaines qui sont les suivants :
Arts (architecture, cinéma, musique, peinture, photographie)
Croyances et représentations
Histoire et géopolitique
Langue et langages
Littérature
Sciences et techniques
Sociologie et économie
1. Mythes et héros :
Un mythe est un récit qui traduit les préoccupations d’un peuple ou d’une époque, et s’incarne le plus
souvent dans un héros, un lieu… Récits explicatifs ou légendaires, les mythes ne cessent d’être réinventés
en fonction du contexte et de modifier la conception des héros qui les représentent. QUELLE EST LA SPECIFICITE DES MYTHES ANGLO-SAXONS ?
Toute société réécrit et s’approprie des mythes dits universels. Comment les Anglo-Saxons ont-ils
réinterprété ces mythes, en y intégrant leurs propres héros ? Réécriture de mythes grecs et romains
- Frankenstein, l’homme-dieu, réécriture du mythe de Prométhée.
- Le mythe d’Aphrodite revisité :
En littérature et au cinéma : la quête de la jeunesse éternelle de Dorian Gray ; A.E. Poe, The Oval Portrait ;
J.M. Barrie, Peter Pan, or The Boy Who Wouldn’t Grow Up ; films : Death Becomes Her ; Forever Young.
Culte de la jeunesse et fabrication de héros populaires : J.F. Kennedy, M. Monroe, J. Dean, Lady Diana, The
27 Club.
- Le mythe de l’amour éternel : Roméo et Juliette, descendants d’Orphée et Eurydice ; E.A. Poe, Ligeia,
Annabel Lee (voir la version de Stevie Nicks d’Annabel Lee).
- Le mythe du parcours, du voyage initiatique : dans les pas d’Ulysse, les odyssées anglo-saxonnes.
Beowulf ; J. Bunyan, The Pilgrim’s Progress ; J.R.R. Tolkien, Lord of the Rings ; film : G. Lucas, Star Wars.
Archetype of the hero’s journey : www.webenglishteacher.com/hero.html
Mythes fondateurs
Le mythe est porteur d’une identité culturelle dans laquelle la nation peut se reconnaitre. Pour les sociétés
issues de l’immigration et de la colonisation, les mythes fondateurs permettent de légitimer et d’asseoir leur
identité ou de justifier des choix politiques. La coexistence de ces mythes avec ceux des peuples indigènes
est parfois complexe. 1. La légende arthurienne (voir encadré sur l’enseignement approfondi).
Ministère de l’éducation nationale, (DGESCO)
Langues vivantes, Anglais –. Cycle terminal –. Gestes fondateurs et mondes en mouvement
http://eduscol.education.fr/prog
2. Les mythes fondateurs des États-Unis :
- The Pilgrim Fathers, Thanksgiving, the Shining City Upon a Hill, the Founding Fathers, the Constitution.
- La Frontière ; Manifest Destiny ; le mythe de la route, ouverture vers un espace à découvrir, la conquête de
l’inconnu, le dépassement de soi, (W. Whitman, Song of the Open Road ; J. Kerouac, On the Road ; C.
McCarthy, The Road).
3. Mythes fondateurs de L’Afrique du Sud :
- Le Grand Trek ; the Empty Land, comment la Guerre des Boers a servi de « justification » à l’Apartheid.
- Le récit de la réconciliation autour de la figure du « père » Nelson Mandela avec la victoire des Springboks
à la coupe du monde de rugby en 1995.
4. Le mythe, refuge des peuples colonisés : The Dreaming des Aborigènes.
EASTWOOD C., Invictus, 2009
LINCH.D.,The Straight Story, 1999
Thanksgiving : http:/americanhistory.about.com
Thanksgiving, Shining City Upon a Hill, Manifest Destiny : www.ushistory.org/us/
The Constitution : www.archives.gov/
The Great Trek : www.sahistory.org.za
POURQUOI UNE SOCIETE CREE-T-ELLE DES MYTHES ET DES HEROS ?
A la recherche d’exemples à suivre, de modèles à imiter, en quête d’identité individuelle ou collective, la
société crée ses propres héros, incarnations des valeurs et des préoccupations d’une époque.
Mythes et héros : facteurs de cohésion sociale
Mythes et héros cristallisent les valeurs de la société qui les crée. Archétypes et références symboliques
sont mis au service de la préservation de l’unité et de la stabilité du groupe, notamment en temps de crise. 1. Le rêve américain, le rags to riches myth : quelles sont les voies qui mènent de la misère à la gloire ? Estil encore d’actualité, ou le poids des déterminismes sociaux est-il aujourd’hui trop prégnant ?
Obama : from “reclaiming the American dream” to “the American Dream in reverse”.
2. Eloge de la figure du cow-boy, de l’état de nature à l’état social. 3 :10 to Yuma, Delmer Daves, 1957 ; The
Tin Star, Anthony Mann, 1957 ; The Man Who Shot Liberty Vallance, John Ford, 1962.
3. The American way of life, largement diffusé par la publicité, la musique, le cinéma : Coca Cola, icône
impérialiste du mode de vie américain ; le mythe de Suburbia, 1950s ; le rock ‘n’ roll ; Hollywood ; le culte de
l’automobile.
4. 9/11 : pompiers et policiers, héros autour desquels se cristallise l’union patriotique de la nation toute
entière face au terrorisme.
Rag to Riches Billionaires : www.forbes.com
Obama : a dream come true? : cle.ens-lyon.fr/workbook/
American myth of Suburbia : www.popmatters.com
The suburban challenge : http://www.brookings.edu/research/ N. Rockwell : www.nrm.org/programs-and-events/ (cliquer sur family guide) Rock ‘n’ roll : effectuer des recherches à partir des mots clés ‘history of rock’
Cowboys : www.nationalcowboymuseum.org
Le héros marginal
Un héros subversif, qui s’affranchit des codes sociaux et rend floue la frontière entre le Bien et le Mal. 1. Du rebelle au héros : Robin Hood, brigand au service des pauvres et des opprimés ; Rob Roy en Ecosse ;
Ned Kelly, résistant face au pouvoir colonial en Australie ; le highlander et l’exaltation des valeurs celtes au
sein de l’empire britannique ; le gangster bootlegger, réponse à la prohibition (Films : Little Caesar, The
Public Enemy, Scarface); la figure du parrain.
2. Le mythe de la route, source de fascination et d’inspiration, synonyme de liberté, pour des héros qui
cherchent à échapper au carcan des conventions sociales. (Films : Bonnie and Clyde ; Thelma and Louise ;
Into The Wild).
DOWNES A. and MACLEOD B., A History of Scotland, BBC Scotland, 2010 (episode 9)
Ministère de l’éducation nationale, (DGESCO)
Langues vivantes, Anglais –. Cycle terminal –. Gestes fondateurs et mondes en mouvement
http://eduscol.education.fr/prog
2
JORDAN G., Ned Kelly, 2003
Gangsters : www.criminology.fsu.edu
Le mythe : un puissant moyen d’influence
1. Mythes ou héros utilisés en politique pour incarner une idéologie, renforcer des valeurs ou contrecarrer un
problème existant. - La légende arthurienne et ses différentes déclinaisons au fil des siècles permettant de répondre aux
attentes de chaque époque (voir encadré sur l’enseignement approfondi).
- Les G-men et représentants de l’ordre et de la loi qui remplacent les gangsters dans le cinéma américain :
une volonté politique de fournir à la nation des héros politiquement corrects et de diaboliser l’ennemi public
devenu dangereusement populaire.
- Captain America : champion de la propagande permettant de cristalliser le sentiment national.
- Les vétérans américains : héroïsés pour éluder la question du bien-fondé de la guerre au début de
l’intervention américaine au Vietnam.
- Cool Britannia : marque de fabrique des années Tony Blair en réaction au pouvoir conservateur.
2. Mythes réinterprétés ou revisités a posteriori pour réécrire ou expliquer l’histoire.
- Abraham Lincoln : une vie réécrite pour coïncider avec les besoins de l’époque ; autobiographies d’anciens
esclaves : BT Washington, le récit modéré d’un esclave libéré.
- Glorification d’un pays à travers la mythification d’époques d’apogée : the Golden Age of Elisabeth I, l’ère
victorienne, the Roaring Twenties.
KEIGHLEY W., G Men, 1935
JOHNSTON J., Captain America : The First Avenger, 2011
Lincoln: the American myth : http://xroads.virginia.edu
MYTHES ET HEROS A L’EPREUVE DU TEMPS ET DES TECHNIQUES
C’est avec le recul que l’Histoire ou le récit devient mythe, que l’humain devient héros. Mais c’est aussi le
temps qui apporte l’oubli, qui peut défaire les héros ou mettre à mal les mythes. De l’âge d’or du mythe à la démythification
1. Des héros qui restent populaires au fil du temps : figures nationales (A.W.Wellington ; le soldat inconnu),
héros politiques (Nelson Mandela ; Martin Luther King ; Rosa Parks ; Disraeli ; Gladstone ; Lloyd George ;
Churchill) ; héros du monde médical et de l’éducation (Florence Nightingale) ; artistes qui traversent les
générations : The Beatles, Bob Dylan, Joan Baez…
2. Debunking American Historical Myths : la traduction d’une déception ?
3. En Grande Bretagne certains mythes et héros sont tournés en dérision à travers la satire (Monty Python
et le mythe arthurien, Glen Baxter).
4. Des héros mis à mal :
- General Custer and Buffalo Bill, villains or heroes ?
- Vieillir en politique, le cas de Margaret Thatcher : anti-Thatcher songs and films.
- Du héros à l’anti-héros ? L’évolution de la figure du cowboy. Les westerns de Sam Peckinpah; Unforgiven,
C. Eastwood, 1992 ; Dead Man, J. Jarmusch,1995.
- L’agent secret, du héros à l’homme ordinaire : de James Bond à Spooks en passant par George Smiley
(John Le Carré) ; une figure héroïque parodiée : Johnny English.
Florence Nightingale : www.myhero.com/; www.ibe.unesco.org/
Cowboys’ shifting reputation : http://exploringthewest.stanford.edu/
Cambridge spies : www.bbc.co.uk/history/worldwars/coldwar/
HOWITT P., Johnny English, 2003
Margaret (Great Meadows Production) BBC, 2009
CASH J., Bitter Tears: Ballads of the American Indian, Columbia, 1964
Debunking American myths : www.nytimes.com/learning/
Debunking Boston Tea party myth : www.historynet.com
Ministère de l’éducation nationale, (DGESCO)
Langues vivantes, Anglais –. Cycle terminal –. Gestes fondateurs et mondes en mouvement
http://eduscol.education.fr/prog
3
Le super-héros à travers les âges
Les caractéristiques d’un super-héros sont-elles fondamentalement les mêmes malgré les évolutions,
notamment techniques et scientifiques ? - De Beowulf à Batman : quelle filiation ?
- La science au service des super-héros : comment les avancées scientifiques accroissent-elles le pouvoir
de bienfaisance ou de nuisance des super-héros ?
Beowulf : www.umm.maine.edu
Science and superheroes : http://news.nationalgeographic.com
The science behind superheroes : www.cosmosmagazine.com
Les changements dans les processus d’héroïsation et de mythification
1. Rôle des nouveaux modes de communication : changement d’échelle et accélération du rythme des
processus d’héroïsation et de mythification. Heroes just for one day : le quart d’heure de célébrité d’Andy Warhol ; la téléréalité et la scénarisation de la
vie quotidienne ; héros de faits divers ; les héros et héroïnes sportifs.
Smash Mouth : Everyday Superhero, 2006
2. Le rôle des arts :
- Les vertus amplificatrices et vulgarisatrices de la photographie (The Black Power Salute aux JO de 1968),
de la bande dessinée (Beowulf), du cinéma et des séries télévisées (Robin Hood, Ivanhoe, Elizabeth
Bennet, Sherlock Holmes, Harry Potter).
- Le cinéma hollywoodien, vecteur de l’image des Américains justiciers et sauveurs du monde, notamment
au travers des films catastrophes.
EMMERICH R., Independence Day, 1996 ; The Day After Tomorrow, 2004 ; 2012, 2009
BAY M., Armageddon, 1998
Approfondir… Les légendes arthuriennes
1.
Le roi Arthur, entre réalité et fiction. Le travail des historiens à la recherche de preuves de
l’existence d’Arthur pour asseoir les récits de ses exploits : qu’est-ce que ces preuves apporteraient au
mythe ? Pourquoi cette soif d’ancrage dans le réel ? La question des processus d’héroïsation et de
mythification (approfondissement de “mythes et héros").
2.
L’évolution du récit arthurien. De Geoffroy de Monmouth à Chrétien de Troyes puis à Sir
Thomas Malory et Lord Tennyson : réécritures, réinterprétations et récupérations pour servir les intérêts
d’un peuple ou illustrer les valeurs d’une époque. (croisement avec ‘lieux et formes du pouvoir’ et
espaces et échanges).
Arthurian studies : effectuer une recherche à partir des mots clés arthurian pedagogy.
Lesson plans : www.webenglishteacher.com/kingarthur.html
Arthur and his kingdom : www.earlybritishkingdoms.com/arthur/index.html
Réalité et fiction : Arthurian geography : effectuer une recherche à partir de ces mots clés.
The truth in pictures : http://channel.nationalgeographic.com/
Man or legend ? Depiction of King Arthur in literature and the arts: http://artsedge.kennedycenter.org/
Arthurian Science-fiction and Fantasy 1980-1989 : www.lib.rochester.edu/
Filmographie : www.lib.rochester.edu/camelot/
L’évolution du récit : http://edsitement.neh.gov/lesson-plan/
BRADSHAW-JONES C., GUEST C., KNOWLES J., Legends of King Arthur Through the Ages, 2005
The Making of King Arthur (documentaire BBC 2010) : www.bbc.co.uk/programmes/
GILLIAM T., Monty Python and the Holy Grail, 1975
Ministère de l’éducation nationale, (DGESCO)
Langues vivantes, Anglais –. Cycle terminal –. Gestes fondateurs et mondes en mouvement
http://eduscol.education.fr/prog
4
2. Espaces et échanges
Le monde anglophone s’est construit sur l’exploration et la conquête de nouveaux espaces. Quelles sont les
interactions culturelles, politiques, économiques, sociologiques ou linguistiques qui l’ont façonné et le
caractérisent ?
DECOUVRIR ET/OU CONQUERIR DE NOUVEAUX ESPACES
A la découverte de nouveaux territoires
Au-delà des frontières se trouvent des territoires inconnus, à découvrir et explorer, lieux de tous les
fantasmes et de tous les espoirs. L’espace est à élargir dans un esprit de conquête mais aussi afin d’initier
de nouveaux échanges :
- Les grands explorateurs et aventuriers britanniques (James Cook, Francis Drake, Sir Walter Raleigh, David
Livingstone, Robert Scott). Récits de ces découvertes de leur point de vue (Lewis and Clark).
- La Frontière, les frontières, la Nouvelle Frontière.
FREND C., Scott of the Antarctic, 1948
COOK J., The Journals, 1768-1771
James Cook : http://ebooks.adelaide.edu.au
David Livingstone and Victorian explorers: www.unlockingthearchives.rgs.org/themes/
Lewis and Clark : http://lewisandclarkjournals.unl.edu/ - www.nationalgeographic.com/lewisandclark/
Idée de tâches en lien avec leur expédition : http://academics.uww.edu/cni/webquest/Fall02/lewisclark/
Robert Scott : www.spri.cam.ac.uk/museum/diaries/scottslastexpedition/
Explorers : www.educationforum.co.uk
The Frontier experience on the Northwest coast : www.lib.washington.edu/exhibits/frontier/local/
Les grands flux migratoires et leur évolution
Des migrations vers des espaces qui attirent ou une fuite loin d’espaces qui repoussent ? Qui migre, vers
quelle destination, pour saisir quelles opportunités ? Et quels sont les obstacles à surmonter ?
- Immigration irlandaise ; comparaison du peuplement de l’Australie et de la Nouvelle Zélande.
- Rôle de l’immigration dans le développement de la nation américaine (idéaux religieux, Manifest Destiny).
- Immigration et décolonisation : l’indépendance de l’Inde, la création du Commonwealth et l’Open Door
Policy de la Grande Bretagne.
LEVY A., Small Island, 2004
PHILLIPS C., The Final Passage, 1985
Australian migrations : www.migrationheritage.nsw.gov.au
New Zealand migrations : www.teara.govt.nz (voir la section : history of immigration)
US society, a nation of immigrants : http://usa.usembassy.de/society.htm
UK immigration : http://news.bbc.co.uk
Franchir la frontière comme un acte de transgression
Comment et pourquoi transgresser la frontière ? Pour échapper à l’oppression ? Repartir à zéro dans un
nouvel espace et se donner une chance de réussir ? Pratiquer et exprimer ses croyances ou ses
convictions ?
- Le Canada comme terre d’asile ou lieu de passage du temps de l’esclavage, de la prohibition, pour les
déserteurs du Vietnam.
- Comment la frontière mexicaine enrichit-elle les passeurs mexicains mais aussi les entrepreneurs
américains ?
- Immigration clandestine et traversée de la Manche.
- Les centres de détention pour les immigrants sans papier aux États-Unis et au Royaume-Uni.
The underground railroad : www.nationalgeographic.com/railroad/
Underground Railroad to Canada : www.blackhistorycanada.ca
Ministère de l’éducation nationale, (DGESCO)
Langues vivantes, Anglais –. Cycle terminal –. Gestes fondateurs et mondes en mouvement
http://eduscol.education.fr/prog
5
Smuggling along the US-Canada border : effectuer une recherche à partir des mots clés : ‘Vermont,
smuggling, prohibition’
Vietnam War archives : http://archives.cbc.ca/war_conflict/vietnam_war/
Illegal immigrants desperate to escape the squalor of Britain : www.bbc.co.uk/news/
KRAMER W., Crossing Over, 2009
CLEAVE C., Little Bee, 2008
Voyager : à la découverte de l’autre, en quête d’exotisme ou à la recherche d’un sentiment de
communauté
Les anglo-saxons ont-ils une manière particulière de voyager et d’en rendre compte? Comment
appréhendent-ils la découverte de l’Autre, en s’adaptant à l’ailleurs ou en s’appropriant les lieux à travers la
reproduction de leur propre milieu social ?
- Tourisme de classe en Angleterre (Blackpool, Brighton, Bath), aux États-Unis (Martha’s Vineyard, Maine).
- La tradition du Grand Tour, les gap years, les programmes d’échanges et bourses d’études (Rhodes).
- L’installation des Britanniques dans certaines régions découvertes grâce au tourisme (sud de la France).
- La littérature de voyage (réel ou fictif) et l’évolution du regard porté sur l’ailleurs et sur l’autre. Pionnier de
ce type de littérature : R. L. Stevenson, T.E. Lawrence, W. Thesiger. Travel writers plus récents : P.Theroux,
B. Bryson, J. Morris, B. Chatwin, E. Newby.
- L’attrait de l’ailleurs en art.
LAWRENCE T.E., The Seven Pillars of Wisdom, 1922
NAIPAUL V.S., India, A Wounded Civilization, 1977
MAYLE P., A Year in Provence, 1991
STEWARD C., Driving Over Lemons, 1999
W.Thesiger’s photos : http://www.bbc.co.uk/news/world-11954293
British tourism : www.history.uk.com/history/
The Grand Tour : www.metmuseum.org/
American tourists : http://xroads.virginia.edu
Views of the Grand Tour : taper ces mots clés sur un moteur de recherche
British orientalist painting : www.tate.org.uk/whats-on/tate-britain/
ESPACES D’ECHANGES
Les espaces d’échange sont nombreux : places financières, lieux de culture, zones portuaires places
financières. Quels sont les lieux d’échange qui participent de l’identité du monde anglophone ?
Evolution des modes d’échanges commerciaux et économiques, de l’époque coloniale au
libéralisme
Quel a été le lien entre développement commercial et exploration de nouveaux espaces dans l’histoire de la
Grande-Bretagne ?
- British East India Company et Hudson Bay Company.
- Du troc aux comptoirs commerciaux et aux ports qui deviennent les plaques tournantes du commerce
triangulaire (Bristol, Liverpool, Londres, La Nouvelle Orléans,…).
- Les espaces d’échanges entre différents pays partenaires : le Commonwealth.
East India Company : www.bbc.co.uk/history/british/
Hudson Bay Company : effectuer une recherche à partir de ces mots clés.
Arts, éducation et échanges
L’art comme témoin et terrain d’échange. De l’espace clos des musées à l’appropriation de l’espace public,
quels sont les lieux d’apprentissage et d’échange artistiques dans les pays anglophones ?
- Un art contemporain qui tend à investir l’espace public et à croiser les courants artistiques : poems on the
underground, busking, crossover art, street art, les murals à Belfast, graffiti, Mr Brainwash, Banksy et son
appropriation de la ville, des musées, des œuvres d’autres peintres.
Ministère de l’éducation nationale, (DGESCO)
Langues vivantes, Anglais –. Cycle terminal –. Gestes fondateurs et mondes en mouvement
http://eduscol.education.fr/prog
6
- Des espaces d’échange qui enrichissent notre perception de la culture (book clubs, festivals, debating
societies).
- Littérature de “l’entre-deux” : des livres qui évoquent le fait de vivre entre deux cultures.
- Musique et échanges culturels : l’exemple du jazz.
ADICHIE, C.N, The Thing Around Your Neck, 2009
KINGSOLVER B., Poisonwood Bible, 1998 ; The Lacuna, 2009
FORSTER, E. M., A Passage to India, 1924
HUXLEY, E., The Flame Trees of Thika : Memories of an African Childhood, 1959
Mr Brainwash : www.mrbrainwash.com/ - http://cle.ens-lyon.fr/workbook/
Debating societies : www.enotes.com - http://www.oxford-union.org/
Top 10 expatriate tales : www.guardian.co.uk
Documentaire sur le jazz : BURNS K., Jazz, 2001
La ville lieu de divisions ou creuset du multiculturalisme ?
Les grandes villes sont souvent le point d’intersection des brassages de population. Comment les différentes
communautés urbaines font-elles face aux défis posés par cette coexistence multiculturelle ?
- Glasgow : le sport, l’éducation ou encore le développement urbain ont-ils contribué à cristalliser ou à
estomper les sectarismes religieux, protestant et catholique ?
- Belfast : vers une résolution des conflits après l’ère des Troubles ?
- Londres : peut-on parler de réussite multiculturelle ?
- New York : régénération urbaine, gentrification.
Northern Ireland : http://www.insightonconflict.org/conflicts/northern-ireland/
New hope for Belfast : www.time.com/time/
Multiculturalism Scottish Identity in the UK : http://news.bbc.co.uk
Sectarianism in Glasgow : http://cle.ens-lyon.fr/workbook/
Les obstacles à la cohésion d’espaces dits unis (US / UK)
Royaume-Uni et États-Unis : chacun de ces espaces, censé ne faire qu’un, est néanmoins traversé par des
frontières. Comment une barrière culturelle et politique se substitue-t-elle à une frontière géographique ?
- Identité nationale au Pays de Galle, en Ecosse et en Irlande du Nord.
In search of 21st century Welsh identity : www.bbc.co.uk/news/uk-wales-14176558
British identity : www.britishfuture.org/
Scotland film clips : http://scotlandonscreen.org.uk/
- Aux États-Unis : des différences difficiles à concilier entre le nord et le sud ou entre une Amérique rurale
conservatrice et une Amérique urbaine plus libérale.
SPHERES D’INFLUENCE
Comment des espaces et les liens se redéfinissent-ils dans l’ère postcoloniale ?
- The Special Relationship : comment expliquer ce lien qui unit l’Angleterre aux États-Unis d’Amérique ?
Quelles sont les conséquences de cette relation privilégiée sur la place de l’Angleterre dans l’Europe ?
- Quelles valeurs sont partagées par les pays du Commonwealth ?
- L’arbitraire des frontières ; des territoires objets de litiges dans l’ère postcoloniale.
Uncle Sam and John Bull, 4 centuries of American and British relations : www.loc.gov/exhibits/british
Commonwealth : www.thecommonwealthconversation.org
Frontier disputes : http://www.economist.com/blogs/dailychart/
Mondialisation : vers un village global ?
Peut-on conserver des identités locales et linguistiques face à une culture globale ?
Ministère de l’éducation nationale, (DGESCO)
Langues vivantes, Anglais –. Cycle terminal –. Gestes fondateurs et mondes en mouvement
http://eduscol.education.fr/prog
7
- L’influence de grandes multinationales (Disney, Coca Cola,…) qui exportent et diffusent une culture globale
d’inspiration américaine.
- le globish : un esperanto acculturé vecteur d’échanges à l’échelle mondiale ?
McCRUM, R., Globish : How the English Language Became the World's Language, 2012
NERRIERE, J.P., HON, D., Globish the World Over, 2009
Le globish : www.globish.com/
Sphère privée et sphère publique
Où se situe la frontière entre espace privé et espace public ?
- Internet, espace d’échanges sans frontières : que font Google et Facebook des informations que nous leur
confions ? Quels sont les dangers d’un internet qui n’oublie rien ? Les privacy laws offrent-elles une
protection suffisante aux citoyens ?
- La protection et la sécurisation de ces deux espaces – privé et public – impliquent-t-elle nécessairement
une limitation et/ou un contrôle des échanges, de la circulation des individus et de l’information ?
The End of Forgetting (Jeffrey Rosen) : http://cle.ens-lyon.fr/anglais/
Approfondir… Le mythe de la frontière et l’identité américaine. (enseignement de spécialité)
1.
Création du mythe de la frontière et les héros qui l’incarnent (les tableaux de Frederic Remington,
Thomas Cole, George Caleb Bingham, John Gast (American Progress) etc., les écrits de J. F. Cooper, les
frontiersmen : D. Boone, D. Crockett, Buffalo Bill. Le rôle et les codes du Western dans la création du mythe
de la frontière (croisement avec “mythes et héros”).
2.
Comment ce mythe a-t-il contribué à forger l’identité américaine (la thèse de Turner)? Que symbolise
la frontière dans l’imaginaire collectif (limite entre civilisation et barbarie, émancipation de l’influence
européenne etc.)? (Croisement avec “mythes et héros” et approfondissement d’ “espaces et échanges”).
3.
Comment ce mythe a-t-il été exploité à des fins idéologiques. Comment a-t-il été réinterprété à
différentes époques? Manifest Destiny, The New Frontier (croisement avec “mythes et héros” et “idée de
progrès”).
Richard Slotkin (articles + lectures) : http://works.bepress.com/
The Adventures of Daniel Boone : www.gutenberg.org/files/
F. J. Turner’s frontier thesis and its criticism : www.pbs.org/weta/thewest/
Kennedy’s New Frontier speech : Transcript + recording : www.jfklibrary.org/JFK/Historic-Speeches.aspx
Poème : Robert Frost, The Gift Outright.
Westerns and the Frontier Myth : www.imagesjournal.com/issue06/infocus/silentwesterns.htm
Interpreting the West : www.pbs.org/weta/thewest/lesson_plans/lesson05.htm
Frontier Myth and Progress : www.gilderlehrman.org/
McCarthy C., Blood Meridian, 1985
3. Lieux et formes du pouvoir
LE POUVOIR DES LIEUX
Où les différentes formes de pouvoir s’implantent-elles ? Comment le pouvoir s’affiche-t-il à travers ses choix
de localisation et d’architecture ?
Implantation et développement des lieux de pouvoir (capitales, quartiers…)
1. Quels sont les impératifs qui ont influencé la désignation d’une capitale dans les pays anglophones ?
L’exemple des USA : les 9 capitales, Philadelphie est finalement remplacée par Washington D.C.
2. Les capitales politiques sont-elles également des capitales économiques et/ou culturelles ? Londres,
Edinburgh et Glasgow, Washington D.C. et New York, Sydney et Canberra, Wellington et Auckland.
3. Les spécificités de la géographie urbaine dans les pays anglophones. Les Central Business Districts, les
technopôles (Silicon Valley, Research Triangle Park en Caroline du Nord…).
9 capitals : effectuer une recherche à partir de ces mots clés
Ministère de l’éducation nationale, (DGESCO)
Langues vivantes, Anglais –. Cycle terminal –. Gestes fondateurs et mondes en mouvement
http://eduscol.education.fr/prog
8
Washington D.C. : www.historydc.org
History of U.S. Capitals : www.ushistory.org
Urban models (in MEDCS) : www.bbc.co.uk/schools/
History of New Zealand : www.nzhistory.net.nz/
Lieux emblématiques du pouvoir
1. Certains lieux deviennent symboles d’un mode de gouvernement au point d’en devenir synonyme :
Buckingham Palace ; La Maison Blanche (et le Bureau Ovale) ; 10, Downing Street ; The Capitol.
2. Des lieux symboles d’une volonté d’équilibre des pouvoirs : le parlement britannique et ses deux
chambres (chambre des Lords et chambre des communes).
Oval Office : www.ourwhitehouse.org/ovaloffice.html
Capitol : www.aoc.gov/cc/capitol/capitol_location.cfm
Houses of Parliament : www.parliament.uk/
Comment ces lieux de pouvoir sont-ils perçus ?
1. Des lieux qui reflètent une fascination attestée par le succès de séries télévisées : The West Wing (ÉtatsUnis), Yes Minister et Yes Prime Minister (Grande Bretagne).
2. Des lieux dont on s’approche pour faire entendre sa voix. La question de la représentativité de l’ensemble
des individus dans ces lieux de pouvoir. Représentants élus, lobbyists, l’homme de la rue.
3. Des lieux pris pour cible lorsque le peuple cherche à exprimer son mécontentement et déstabiliser le
pouvoir : les suffragettes et un siècle plus tard B. Haw devant le parlement britannique ; Occupy Wall Street.
REITMAN J., Thank You For Smoking, 2005
CAPRA F., Mr Smith Goes to Washington, 1939
Lobbies in the U.S : www.businesspundit.com/
Lobbying : www.teenink.com
HIBBARD T., The Lobbyist, 2009
L’architecture, medium d’un pouvoir qui veut s’exhiber
Au cours des siècles le pouvoir politique, religieux et financier s’impose à travers l’architecture : les
normands visent à asseoir leur autorité ; l’église médiévale se dote de cathédrales grandioses ; les pouvoirs
coloniaux soulignent leur légitimité ; les grandes firmes rivalisent dans l’affichage de leur toute puissance.
Norman architecture : www.bbc.co.uk/history/british/
History of the Tower of London : www.hrp.org.uk/TowerOfLondon/
Medieval architecture : www.historylearningsite.co.uk/
Colonial architecture : www.britishempire.co.uk/
History of skyscrapers : www.infoplease.com/
Les antichambres du pouvoir
L’éducation des hommes de pouvoir : les universités de l’Ivy League aux États-Unis, les public schools et
Oxbridge en Angleterre forment les élites destinées à investir les différentes sphères du pouvoir.
Influence of the Ivy-League educated : lire l’article Poison Ivy Leagues du Huffington Post
Public schools : www.guardian.co.uk/education/
Oxbridge graduates : www.guardian.co.uk/education/
POUVOIR ET COMMUNICATION
Afin d’asseoir son autorité ou de légitimer son existence, le pouvoir se met en scène. Quelle est l’image du
pouvoir dans les arts, les médias et les manifestations culturelles du monde anglophone ?
Représentations du pouvoir
1. Le spectacle du pouvoir : investitures, passations de pouvoir, anniversaires et jubilés.
Ministère de l’éducation nationale, (DGESCO)
Langues vivantes, Anglais –. Cycle terminal –. Gestes fondateurs et mondes en mouvement
http://eduscol.education.fr/prog
9
2. La mise en scène de la justice aux États-Unis. Effets et ressorts dramatiques : de la lettre écarlate au
chain gang, à ses formes plus modernes (perp walk, sex offender registration, naming and shaming).
3. Portraits du pouvoir : expression d’une subjectivité et acte politique. Quelle interprétation l’artiste donne-til du pouvoir ? Que dit l’œuvre sur le rapport de pouvoir entre l’artiste et son sujet ?
- Les portraits sculptés du Mont Rushmore et le Crazy Horse Memorial en contrepoint.
- Les portraits officiels et royaux. De l’hagiographie de Holbein à Lucian Freud.
- La représentation de la royauté à travers le prisme de la fiction cinématographique.
4. Art, pouvoir et propagande.
- La tapisserie de Bayeux comme apologie de la conquête normande.
- Les expositions universelles : Crystal Palace, 1851.
- Patriotisme et promotion d’un modèle idéologique. Hollywood et les films de guerre – campagnes
d’affichage en Grande Bretagne et aux États-Unis pendant la seconde guerre mondiale et la guerre froide.
Crazy Horse Memorial : effectuer des recherches à partir de ces mots clés.
Portraits of Elizabeth II : www.npg.org.uk/whatson/the-queen/
Crystal Palace : www.victorianstation.com
World War I Posters : www.firstworldwar.com/posters/
World War II Posters : www.archives.gov/exhibits/powers_of_persuasion/
HAWTHORNE N., The Scarlet Letter, 1850
LUMET S., Twelve Angry Men, 1957
JARROTT C., Anne of the Thousand Days, 1969
HYTNER N., The Madness of King George, 1994
MADDEN J., Mrs Brown, 1997
KAPUR S., Elizabeth, 1998
FREARS S., The Queen, 2006
Le pouvoir des médias
Les médias mettent en lumière les différentes formes de pouvoir mais constituent également un puissant
moyen d’influence ou de pression.
1. Le pouvoir historique de la presse. La presse comme quatrième pouvoir aux États-Unis. La presse
britannique : quelles différences et quels points communs avec la presse américaine ? Puissance des
groupes de presse dirigés par des media barons (de William Randolph Hearst à Rupert Murdoch).
- La presse qui façonne l’opinion publique.
- La presse comme contre-pouvoir efficace (le Watergate Scandal et le Washington Post).
- La presse accusée de collusion avec le pouvoir (examen sommaire des motifs d’intervention en Iraq).
- Quand le contre-pouvoir se transforme en abus de pouvoir (Murdoch – News of the World).
2. Journalisme participatif. Au cours de la dernière décennie le succès d’internet a entraîné le
développement des réseaux sociaux (Facebook, Twitter…), de blogs ou de sites privés qui permettent à
l’opinion publique de s’exprimer « en direct ». Quel positionnement pour la presse traditionnelle au sein de
cette nouvelle sphère d’influence ?
British press : www.economist.com
Links BBC / government : www.bbc.co.uk/historyofthebbc/resources/
News of the World Scandal : www.bbc.co.uk/news/
WELLS O., Citizen Kane, 1941
PAKULA A.J., All the President’s Men, 1976
CLOONEY G., Good Night and Good Luck, 2005
Ministère de l’éducation nationale, (DGESCO)
Langues vivantes, Anglais –. Cycle terminal –. Gestes fondateurs et mondes en mouvement
http://eduscol.education.fr/prog
10
La langue comme lieu de pouvoir
1. Comment la langue anglaise dans son évolution au cours des siècles porte-t-elle la marque de ses
différents envahisseurs (les Vikings, les Normands).
2. Qui parle quelle langue ? En Angleterre : l’accent marque l’appartenance à une catégorie sociale /
économique (le Queen’s English / Oxford English – l’anglais des East Enders, le cockney rhyming slang…).
3. L’anglais, langue officielle imposée par le pouvoir politique ? Lien entre colonialisme, langue et éducation.
Processus d’anglicisation au Royaume Uni : le gallois est interdit à l’école à la fin du XIXème siècle. ÉtatsUnis : l’anglais, ciment d’une nation d’immigrants et dont l’hégémonie est largement contestée aujourd’hui
par l’espagnol (et le spanglish).
4. La rhétorique, instrument de conquête ou d’affirmation d’un pouvoir :
- Discours et leadership : discours de Churchill pendant WWII, de Bush après les attentats de 9/11,
d’Obama. The King’s Speech, ou comment l’absence de qualités oratoires a failli être un frein à l’accession
au pouvoir.
- Le choix de lieux symboliques pour donner du relief à un discours qui fera date : A. Lincoln : The
Gettysburg address ; M. L. King au Lincoln Memorial ; R. Reagan à la Porte de Brandebourg, 1987 ; le
discours inaugural de B. Obama sur le National Mall à Washington D.C.
History of the English Language : http://topdocumentaryfilms.com/adventure-of-english/
Language and social class : www.bbc.co.uk/radio4/routesofenglish/
Cockney Rhyming slang : www.cockneyrhymingslang.co.uk
The role of English in Ghana : www.guardian.co.uk/world/
SHAW G.B., Pygmalion, 1914
HITCHINGS H., The Secret Life of Words, 2008
CUKOR G., My Fair Lady, 1964
GILBERT, L. Educating Rita, 1983
LA RESISTANCE AU POUVOIR
Le pouvoir vécu comme injuste, voire inique et nocif, appelle un contre-pouvoir qui entre en résistance.
Les abus de pouvoir
- Les dérives du pouvoir face à une menace. La chasse aux sorcières, le maccarthysme, Guantanamo.
- Naissance du crime organisé et d’un pouvoir hors la loi en réaction à une législation perçue comme
abusive, la prohibition (Films : The Roaring Twenties, Some Like it Hot).
MILLER A., The Crucible, 1953
KENNEDY D., The Pursuit of Happiness, 2001
KINGSOLVER B., The Lacuna, 2009
Maccarthysme : www.ushistory.org/us/53a.asp
Formes de protestation et de révolte
Lutte pour un pouvoir plus équitable et représentatif contre les différentes formes d’oppression et
d’assujettissement des minorités.
1. Revendications sociales :
- Les relations hommes-femmes : vers un pouvoir partagé ? Les suffragettes (en Grande-Bretagne : E.
Davison, E. Pankhurst, le Women's Social and Political Union, the cat and mouse act). Le Women’s
Liberation Movement. La dénonciation du glass ceiling. La voie vers la parité.
- Les trade-unions : organisation d’un contre-pouvoir. Emergence de la Nouvelle Gauche américaine dans
les années 60. Mouvements ouvriers en Grande Bretagne.
2. Revendications raciales :
L’histoire des noirs aux États-Unis : conquêtes et reculs. L’accès aux lieux comme enjeu de la domination
raciale. La cause abolitionniste et l’abolition de l’esclavage. Jim Crow Laws. Separate but Equal / the KKK.
The Harlem Renaissance. La poésie de L. Hughes. The Civil Rights Movement. Affirmative action.
3. Revendications nationales : Northern Ireland ; Paul Revere and The American Revolution.
4. Patriots and Protesters :
- Le pacifisme et les désertions pendant la 1ère guerre mondiale ; la poésie de cette période.
Ministère de l’éducation nationale, (DGESCO)
Langues vivantes, Anglais –. Cycle terminal –. Gestes fondateurs et mondes en mouvement
http://eduscol.education.fr/prog
11
- Les Protest songs et protest marches : de la guerre du Vietnam aux guerres en Irak.
5. La résistance pacifique :
- Notion de désobéissance civile : Thoreau et Emerson (voir encadré « Approfondir » ci-dessous).
- Gandhi, la marche du sel, et son influence sur le Civil Rights Movement (M. L. King) ; sur la lutte contre
l’apartheid en Afrique du sud (S. Biko, D. Tutu : Campaign for the Defiance of Unjust Laws).
- Des révoltes populaires emblématiques : la Boston Tea Party, la mobilisation des Dalits en Inde.
6. Autres formes de résistance : résistance au pouvoir de l’argent, à la société de consommation et aux
dérives de la mondialisation : anti-globalization movements, Buy-Nothing-Day et boycotts, les mouvements
Occupy Wall Street et Anonymous (voir encadré « Approfondir » ci-dessous). Les films de M. Moore ; The
Corporation (documentaire canadien de M. Achbar and J. Abbott, 2003). Les eco-warriors.
WEBB K., The Unseen, 2011
Non-violent protests in photos : www.time.com/time/photogallery/
History of the suffragette movement : http://news.bbc.co.uk/2/hi/uk_news/3153388.stm
Anti-Vietnam protest songs : http://news.bbc.co.uk/2/hi/americas/
History of non-violence : http://portal.unesco.org/
The Dalit movement : www.opendemocracy.net/democracy-protest/
Arts et contrepouvoir
Le contre-pouvoir investit lui aussi les arts. La littérature engagée et la satire anglo-saxonnes s’inscrivent
dans une tradition particulièrement riche.
1. Protest Literature et satire : Chaucer (The Canterbury Tales) ; Swift (Gulliver’s Travels, A Modest
Proposal) ; Huxley (Brave New World) ; G. Orwell (Burmese Days) ; J. Thurber (The Rabbits Who Caused
All The Trouble) ; J. Coe (What A Carve Up).
2. Illustrateurs, dessinateurs, caricaturistes : G. Trudeau (Doonesbury), S. Bell, D. Cagle, South Park.
Political cartoons by Cagle : www.cagle.com/politicalcartoons/
Puppets on British TV : www.museum.tv/
Cartoons by Polyp : www.polyp.org.uk/cartoons.html
Approfondir : le Mouvement Anonymous
1. Guy Fawkes, un mythe en perpétuelle évolution. De conspirateur catholique détesté des
protestants anglais, il devient un personnage mythique. Symbole de résistance au fascisme, il est une figure
de la contestation sociale durant les années Thatcher. Puis, grâce à V for Vendetta et avec le mouvement
Anonymous, son masque incarne une critique des néo-conservateurs américains, de la société de
surveillance, avant d’être récupéré par toute forme de contestation (croisement avec « mythes et héros »).
2. Quel est le rôle des nouvelles technologies et des réseaux sociaux dans la contestation politique des
mouvements anti-mondialisation tels que Anonymous et Occupy Wall Street ? L’âge de la transparence ne
devient-il pas aussi celui de la délation et d’une nouvelle forme de criminalité ? La liberté d’expression a-telle des limites ? (croisement avec « espaces et échanges »)
3. Le mouvement des Anonymous puise-t-il ses sources dans la tradition américaine de la
désobéissance civile telle que l’ont définie Thoreau et le mouvement transcendentaliste ? Dans quelle
mesure redéfinit-il les relations entre l’État et l’individu (croisement avec « idée de progrès »).
MOORE. A, V for Vendetta, illustrated by Loydd D, bande-dessinée publiée de 1982 à 1990
MOORE A., Viewpoint: V for Vendetta and the rise of Anonymous. Guy Fawkes - from failed revolutionary to
hacktivist icon (BBC News /12.02.2012) : www.bbc.com/news/technology-16968689
McTEIGUE J, V. for Vendetta, 2006
Extraits de la bande-dessinée d’Alan Moore et de David Lloyd: www.scribd.com/
De Guy Fawkes à Occupy Wall Street : http://abcnews.go.com/blogs/headlines/
Articles sur les activités illégales des Anonymous:
www.guardian.co.uk/technology/2012/mar/22/hacking-anonymous
www.guardian.co.uk/uk/2012/mar/10/anonymous-hacker-women-abortion
Ministère de l’éducation nationale, (DGESCO)
Langues vivantes, Anglais –. Cycle terminal –. Gestes fondateurs et mondes en mouvement
http://eduscol.education.fr/prog
12
4. L’idée de progrès
Reposant sur la conviction que l’homme et la société peuvent et doivent faire l’objet d’une amélioration
constante, l’idée de progrès oriente l’évolution des sociétés anglo-saxonnes, tout en engendrant de
nouvelles contraintes et contradictions.
L’IDEE DE PROGRES, MOTEUR DE TRANSFORMATION
Le progrès, qu’il soit technique, social, artistique, philosophique ou politique, fait évoluer nos comportements
et notre perception du monde et de l’autre.
Les grandes découvertes techniques et scientifiques anglo-saxonnes
En quoi des révolutions successives ont-elles permis d’accroître le confort de vie des individus ainsi que la
richesse et l’influence des pays du monde anglo-saxon ?
1. Inventions et découvertes qui favorisent une hégémonie anglo-saxonne.
- The Printed Wor(l)d : William Caxton et l’introduction de l’imprimerie en Angleterre.
- The Machine Age : La révolution Industrielle (J. Watt : la machine à vapeur, la machine à ramasser le
coton, la machine à filer de S. Crompton et ses évolutions) ; le Fordisme et la Taylorisation.
- Développement des moyens de communication : chemin de fer ; canaux ; moyens de communication à
distance. W. Morse ; A. G. Bell ; J.L. Baird (television) ; the Age of Computers: S. Jobs et S. Wozniak.
-The Space Age.
2. Le progrès médical et scientifique : J. Lind et le traitement du scorbut ; E. Jenner et le vaccin contre la
variole ; Darwin : sa théorie de l’évolution et son impact ; R. Ross et le mode de transmission de la malaria
F. G. Hopkins : les vitamines ; Fleming : l’invention de la pénicilline ; Dr Drew : les banques du sang.
William Caxton, the first British printer : www.bl.uk/onlinegallery/
British and American discoveries : www.loc.gov/exhibits/british/
Inventions of the industrial revolution : www.saburchill.com/history/
Great inventors : www.mainlesson.com
Medicine and WWII : effectuer des recherches à partir de ces mots clefs.
Idée de progrès, travail et réussite
Les sociétés anglo-saxonnes ont particulièrement associé l’idée de progrès à un cheminement spirituel, un
parcours de vie. Dans quelle mesure la religion a-t-elle influencé cette quête du bonheur ?
- Importance de l’éthique protestante du travail dans l’accomplissement individuel et le développement du
capitalisme aux États-Unis.
- Articulation de la réussite individuelle avec le mieux-être et l’enrichissement collectif. The Gospel of Wealth
(la philanthropie selon Carnegie et Rockefeller), Bill Gates et sa fondation.
- Travailler à sa réussite. Succès de l’idée de self-improvement: self-help books, groupes de soutien afin
d’exploiter son potentiel physique et intellectuel.
CONWELL R., Acres of Diamond, 1890
Carnegie : www.fordham.edu
Carnegie, Rockefeller, Gates : http://www.nytimes.com
Protestant work ethics : www.chron.com/life/
La recherche d’un équilibre des forces entre l’individu et l’État
Dans quelle mesure la tension entre avancées individuelles et collectives a-t-elle remis en question
l’équilibre entre l’individu et l’État dans les pays anglo-saxons au cours des siècles?
- L’Habeas Corpus ; les Puritains, leurs demandes de réforme de l’Eglise d’Angleterre et leur opposition à la
Couronne ; The Age of Revolutions (1775-1848) ; la révolution américaine et l’idée de progrès (Thomas
Jefferson et l’Empire de la Liberté) ; the Right to Rebel : The Bill of Rights and the Second Amendment. Plus
récemment, The New Deal, le Welfare State britannique dans le consensus d’après-guerre puis les années
Thatcher (Rolling back the frontiers of the State).
Les Puritains : www.saburchill.com/history/chapters/empires/
Habeas Corpus : http://news.bbc.co.uk
Ministère de l’éducation nationale, (DGESCO)
Langues vivantes, Anglais –. Cycle terminal –. Gestes fondateurs et mondes en mouvement
http://eduscol.education.fr/prog
13
Welfare State : http://www.bbc.co.uk
BARKER M., To Kill a King, 2003
La recherche d’un équilibre entre progrès industriel ou technologique et progrès social
- Révolution industrielle et social reform : les Quakers (Cadbury, Rowntree : les model villages) ; Dickens ;
the Fabian Society ; Robert Owen et New Lanark.
Quaker social reformers : effectuer une recherche à partir de ces mots clefs
Robert Owen : www.newlanark.org
La recherche d’un équilibre entre les différents groupes qui constituent la société
1. Condition de la femme : conquête de nouveaux droits (droit de vote, travail des femmes, contraception).
Redéfinition du rôle de la femme dans la société et dans la sphère domestique. Importance des avancées
technologiques dans cette évolution.
2. Evolution de la perception de la différence. Droits des homosexuels.
3. Avancées raciales dans le monde anglophone : d’une idéologie fondée sur la suprématie de la race
blanche à une société multiculturelle qui tend à se libérer de ses préjugés. Aux États-Unis « De Booker T
Washington à Barack Obama ».
Feminism in the US : http://civilliberty.about.com/od/gendersexuality/
Home appliances : www.skwirk.com.au
Evolution des droits des homosexuels : http://www.bbc.co.uk/archive/gay_rights
Obama and gay rights : www.huffingtonpost.com
The Booker T Washington era : http://memory.loc.gov
Black American History (frise chronologique) : www.pbs.org/wnet/aaworld/timeline.html
VAN SANT G., Milk, 2008
MAUPIN A., Tales of the City, 1978 ; More Tales of the City, 1980
AMBIVALENCE DU PROGRES
Même si le progrès est pensé pour le bien du plus grand nombre, il génère des laissés-pour-compte, de
nouvelles contraintes et des dangers.
Ecueils et victimes du progrès
- Le travail des enfants : révolutions industrielles, production high-tech en Inde, au Pakistan…
- La prohibition (voir séquence détaillée du tronc commun).
- Les laissés pour compte des crises économiques (crise de 29 et les effets de la Grande Dépression, crise
des subprimes).
- Dégradation de l’environnement. Les nouvelles technologies et les nouvelles énergies : progrès ou
menace? Au cœur de la controverse : pollution automobile (prolifération des SUVs aux États-Unis ;
exploitation du gaz de schiste aux États-Unis ; OGM (Monsanto, …). Conflits d’intérêts : des obstacles à la
conservation de la planète (les États-Unis et les accords de Kyoto).
Progress isn’t always progress : www.stwr.org/economic-sharing-alternatives/
Automobiles : pollution and energy use : http://bicycleuniverse.info/cars/
MACKENDRICK A., The Man in the White Suit, 1951
La crise des subprimes : AUSTER P., Sunset Park, 2010 (chapter 1)
Ethique du progrès
La prise de conscience de la responsabilité et la réflexion sur les conséquences des avancées scientifiques
amènent à fixer des limites à ce progrès. Quelle est la spécificité des choix anglo-saxons en ce qui concerne
les tests sur les animaux, les enfants médicaments, l’avortement, les mères porteuses, le clonage et les
manipulations génétiques, l’euthanasie ?
PICOULT J., My Sister’s Keeper, 2003 (sur les enfants médicaments)
Ethical treatment of animals : effectuer des recherches sur l’association PETA
America and abortion : http://www.livescience.com/
Ministère de l’éducation nationale, (DGESCO)
Langues vivantes, Anglais –. Cycle terminal –. Gestes fondateurs et mondes en mouvement
http://eduscol.education.fr/prog
14
L’IDEE DE PROGRES : ADHESION OU REJET
L’idée de progrès est par essence subjective. Ce qui peut être recherché à tout crin ou constituer une
avancée aux yeux de certains peut être perçu par d’autres comme une menace.
Frénésie de l’innovation
- Innover pour assurer le bonheur matériel : le progrès technologique au service d’une production accrue de
biens de consommation.
- Innover pour asseoir son hégémonie : la révolution industrielle en Grande-Bretagne, la conquête spatiale
aux États-Unis.
Résistance au progrès
Quelles différentes formes prend la résistance au progrès ? Comment s’exprime ce rejet ou ce scepticisme
dans la société anglo-saxonne ?
- Refus d’associer le progrès à la vie urbaine, à l’industrialisation, à la société de consommation (the
Agrarians, the hippy generation, …).
- La violence réactionnaire : les luddites (bris de machines pour contester la révolution industrielle). Les néo
luddites (Bill Joy, les robots remplaceront l’humanité).
- Des communautés qui refusent le progrès technologique ou scientifique pour des raisons religieuses : les
Amish, les témoins de Jéhovah.
- Mouvements ultra conservateurs ou traditionnalistes : Tea Party movement, pro-lifers ; polémique autour
de l’enseignement de la théorie de l’évolution dans les écoles.
Luddites : www.nationalarchives.gov.uk/education/
History of conservative movements in the U.S.A : www.thedailybeast.com/newsweek/
KRAMER S., Inherit The Wind, 1960
Penser et représenter le progrès : rôle de l’art
- Le regard des artistes sur un monde commandé par l’idée de progrès, ses avancées et ses abus :
Littérature : T. More, Utopia ; J. Swift, Gulliver’sTravels ; R. L. Stevenson, Strange Case of Dr Jekyll and Mr
Hyde ; H. G. Wells, The Time Machine ; A. Huxley, Brave New World ; K. Ishiguro, Never Let Me Go.
Peinture : W. Hogarth : The Rake’s Progress et Mariage à la Mode ; Joseph Wright of Derby, ombres et
lumières de la science : An Experiment on a Bird in an Air Pump.
Photographie : D. Goldstein, Fallen Princesses.
- Réactions du public ou de l’institution aux ruptures inhérentes à la création artistique : admiration ou rejet ?
La querelle des Anciens et des Modernes se rejoue sans cesse. Le Préraphaélisme au XIXème siècle. The
Royal Academy of Arts : artistes refusés (Whistler) et artistes refusant d’y entrer (Damien Hirst). Rôle
controversé de la Saatchi Gallery.
- Progrès technique et émergence de nouvelles formes artistiques. Art comme imitation de la nature (Frank
Lloyd Wright and organic architecture) ; vers l’abstraction en réaction à la photographie.
Wright F.L. : www.pbs.org/flw/
Enseigner Hogarth en cours d’anglais : http://cle.ens-lyon.fr/anglais/
BBC program on Hogarth : effectuer des recherches à partir de ces mots clés
The Fallen Princess : www.fallenprincesses.com
Desperate Romantics, BBC drama, 2009 : www.bbc.co.uk/programmes/
Approfondir… Darwin and Evolution
Darwin, figure scientifique élevée au rang de héros national dont le portrait s’affiche fièrement au dos
du billet de 10 livres anglais. Personnage glorifié par certains, diabolisé par d’autres, il est devenu le
symbole de l’antagonisme entre science et croyance.
1)
Pourquoi la théorie de l’évolution apparaît-elle si tardivement et sous la plume de Darwin ? On
reviendra sur la cohérence de la science et de la théologie dans l’Europe des 17ème et 18ème avec
notamment Robert Burton, homme d’église et auteur d’un célèbre traité d’anatomie.
Ministère de l’éducation nationale, (DGESCO)
Langues vivantes, Anglais –. Cycle terminal –. Gestes fondateurs et mondes en mouvement
http://eduscol.education.fr/prog
15
2)
On connaît l’importance du créationnisme aux États-Unis, mais ce courant de pensée est également
présent au pays de Darwin. Dans les universités britanniques, un nombre croissant d’étudiants appartenant
à des communautés chrétiennes ou musulmanes refuse de considérer l’Evolution comme la seule théorie
scientifiquement valide expliquant les origines de l’homme moderne. Chaque année des étudiants en
médecine ou en biologie sont recalés pour avoir cité la Bible ou le Coran dans leur copie et pour avoir mis
en avant le ‘intelligent design’ comme une théorie scientifiquement valide.
3)
"Every age of the world has increased, and still increases, the real wealth, the happiness, the
knowledge, and perhaps the virtue of the human race" (Edward Gibbon, Introduction to The Decline and Fall
of the Roman Empire). Le progrès et l’accumulation de connaissances scientifiques doivent-ils conduire au
Bonheur et à la Vertu ?
Sitographie Darwin Clé des langues : http://cle.ens-lyon.fr/anglais/
Academics fight rise of creationism in universities : www.guardian.co.uk/
Scientists demand tougher guidelines : www.guardian.co.uk/
The works of Charles Darwin : www.gutenberg.org/
Science heroes : http://myhero.com/
BBC documentary on Darwin : www.bbc.co.uk/
AMIEL J., Creation, 2009
Ministère de l’éducation nationale, (DGESCO)
Langues vivantes, Anglais –. Cycle terminal –. Gestes fondateurs et mondes en mouvement
http://eduscol.education.fr/prog
16
Ressources pour le lycée général et technologique
éduSCOL
Ressources pour le cycle terminal
Exemples de démarches
détaillées accompagnées
d'enregistrements audio
Anglais
Ces documents peuvent être utilisés et modifiés librement dans le cadre des activités
d'enseignement scolaire, hors exploitation commerciale.
Toute reproduction totale ou partielle à d’autres fins est soumise à une autorisation
préalable du Directeur général de l’enseignement scolaire.
La violation de ces dispositions est passible des sanctions édictées à l’article L.335-2
du Code la propriété intellectuelle.
janvier 2013
© MEN/DGESCO
http://eduscol.education.fr/prog
ANGLAIS
Séquence mise en œuvre en enseignement obligatoire en classes de
terminale S, ES, LV1 et 1ère L LV1 au cours du premier trimestre de
l’année scolaire
GESTES FONDATEURS ET MONDES EN MOUVEMENT
L’idée de progrès
LA PROHIBITION AUX ETATS-UNIS
Problématique culturelle :
Comment une loi visant à générer du progrès social conduit-elle à l’explosion du crime organisé et
de la violence ? Comment le 18ème amendement de la Constitution et le Volstead Act de 1919 qui
voulaient réduire l’alcoolisme et moraliser la société aux Etats-Unis ont-ils contribué à développer
un marché souterrain à grande échelle, une lutte sanglante entre chefs de gangs, qui contrôlaient
ce trafic, et la corruption de fonctionnaires ?
Démarche
Remarque préliminaire
La démarche adoptée ici vise à entraîner les élèves à s’approprier des éléments de contexte précis pour
ensuite les mettre en lien et les resituer dans un cadre plus large. Ils acquerront ainsi, via l’approche
actionnelle, des compétences transférables qu’ils pourront mobiliser lors de l’oral du baccalauréat afin de
rendre compte d’un ou plusieurs thèmes d’étude en lien avec une des notions du programme.
Cette séquence s’attache aussi à illustrer, à l’attention des enseignants, que l’étude d’un fait culturel
commande des choix pédagogiques spécifiques selon la notion retenue (mythes et héros / lieux et formes
du pouvoir / idée de progrès / espaces et échanges) et que l’angle d’attaque est donc différent (voir étape 4).
Projet de la séquence / tâches finales
Expression orale en continu : recruter un nouveau guide pour le Chicago History Museum, à même de
présenter la nouvelle exposition ‘Prohibition in America : going dry for the better ?’
Étape 1 : découvrir la thématique
Compréhension de l’oral, compréhension écrite et interaction orale
a-Phase d’anticipation
Amener les élèves à émettre des hypothèses sur le contenu de la séquence. Planter le décor de la
Prohibition en proposant des supports déclencheurs de parole tels que :
 un morceau de jazz évocateur des années 20, le charleston par exemple dans Some like it hot et/ou
les toutes premières images de ce film ;
 un nuage de mots réalisé par le professeur (via le logiciel wordle : www.wordle.net/) en lien avec
l’alcool et la Prohibition.
RESSOURCES POUR LA MISE EN ŒUVRE DES PROGRAMMES DE LANGUES POUR LE CYCLE TERMINAL
FICHE INTERLANGUES
b. La prohibition comme ‘Noble Experiment’ : sensibilisation aux causes, faits et conséquences
Faire émerger un questionnement sur l’idée de progrès qui a motivé les partisans de la Prohibition, au
travers de l’étude :
 du diaporama de PBS, A Nation of Drunkards ;
 d’extraits de films : The Hallelujah Trail, JOHN STURGES, 1965 ; les newsreels de The Roaring
Twenties, RAOUL WALSH, 1939 ; le début de Some Like It Hot, BILLY WILDER, 1959, ou de The
Untouchables, BRIAN DE PALMA, 1987 ; l’arrestation du héros dans Scarface, HOWARD HAWKS, 1932 ;
la fin de The Public Enemy, WILLIAM A. WELLMAN, 1931.
c. Découverte du contexte général de la Prohibition
La classe repère des éléments clés dans un site web. Le travail d’appropriation des faits historiques se fait
via un jeu de cartes questions/réponses sur le sujet ou d’un quiz, réalisés par les élèves ou par le
professeur.
 Taper dans un moteur de recherche les termes « history.com + prohibition ».
Étape 2 : constituer et s’approprier le parcours de l’exposition
Compréhension écrite et expression écrite ou expression orale en continu
a. Annonce du projet d’exposition
Les élèves vont monter une exposition intitulée ‘Prohibition in America ; going dry for the better ?’
Les documents qu’ils auront collectés ou réalisés tout au long de la séquence seront présentés sous forme
de diaporama ou de panneaux.
b. Préparation à l’entrée dans l’exposition
Recherche d’informations complémentaires en fonction de la thématique de l’exposition pour enrichir le
nuage de mots, confectionner un panneau de contextualisation et une timeline.
www.fold3.com/ (‘The Prohibition Era’)
www.pbs.org/kenburns/prohibition/prohibition-nationwide/ (map and timeline)
c. Déclinaison du parcours de l’exposition
La classe est répartie en sous-groupes qui travaillent chacun sur une des « salles » de l’exposition. Pour
constituer ces équipes, le professeur veillera à prendre en compte le niveau de complexité des ressources à
traiter et de la réflexion à conduire.
L’exposition peut s’organiser en 5 salles selon la déclinaison thématique suivante:
 Les origines : l’alcool, un fléau national (alcohol : a national scourge) et le mouvement pour la
Tempérance (Temperance leagues / movement) qui se développe en réaction.
 La mise en place de la Prohibition : une volonté de moraliser le pays et d’imposer le progrès en
légiférant.
 Échec du progrès imposé :
- les données chiffrées, les tentatives légales de s’opposer à la Prohibition, les stratégies de contournement
individuelles et collectives dans la vie quotidienne,
- the rise of organized crime et la corruption.
 La fin de la Prohibition et l’abandon du ‘noble experiment’ : réaction de l’état fédéral / la nécessité de
rétablir l’ordre.
 Conclusion à tirer du parcours : peut-on parler de progrès ?
http://www.bbc.co.uk/schools/gcsebitesize (Taper ‘Prohibition summary’)
d. Elaboration des différentes parties de l’exposition
Sélection d’éléments (photos, vidéos, extraits de films et de romans, chansons… : voir les sources). Cette
sélection est amorcée par le professeur ; les élèves prennent ensuite le relais.
 Proposer et négocier avec ses partenaires le choix d’un élément à exposer dans la salle.
 Rédiger une note pour convaincre le conservateur du musée de la pertinence de la sélection pour
chaque salle par rapport à la problématique de l’exposition.
Travail d’illustration / d’éclairage de ce qui a été retenu pour être exposé : à effectuer à l’écrit ou à l’oral
selon les compétences et les besoins de chacun. Il s’agit de légender les documents iconographiques, de
commenter en voix off un extrait de film à projeter dans la salle, de repérer des citations clés à mettre en
Ministère de l’éducation nationale, DGESCO
Langues vivantes, Anglais – Cycle terminal- Fiche interlangues
http:// eduscol.education.fr/ressources-LV-cycle-terminal
2
RESSOURCES POUR LA MISE EN ŒUVRE DES PROGRAMMES DE LANGUES POUR LE CYCLE TERMINAL
FICHE INTERLANGUES
regard d’autres éléments de l’exposition... Certains élèves pourront également proposer une sélection
d’œuvres littéraires pour la librairie du musée.
Constitution d’un panneau / d’une diapositive synthétique et analytique qui prépare à la visite détaillée de la
salle.
e. Mise en commun de l’exposition
La classe est divisée à nouveau en plusieurs groupes, composés cette fois d’un représentant de chaque
salle de l’exposition. Chacun présente aux autres un élément destiné à être exposé dans sa salle (l’objet est
soit tiré au sort, soit choisi par l’élève ou par les autres membres du groupe) et explique brièvement en quoi
il illustre le sujet d’étude. Les partenaires devront retenir les informations fournies pour la suite du projet.
L’ensemble de l’exposition est mis à disposition de toute la classe (soit sous forme de panneaux affichés sur
les murs de la salle ou au CDI, soit sous forme de diaporama ou de catalogue numérique sur un blog classe
ou l’ENT de l’établissement, par exemple). Les élèves ont pour consigne de se l’approprier.
Étape 3 : recrutement d’un guide
Expression orale en continu et interaction orale
a. Réflexion collective sur les compétences attendues d’un guide conférencier
Les élèves pourront effectuer une recherche sur internet en tapant les mots clés be a museum guide puis
compléter les conseils donnés sur le site par des remarques personnelles pertinentes. Cela leur permettra
d’appréhender les compétences socio-linguistiques et pragmatiques qu’ils devront mettre en œuvre ensuite.
b. Entraînement au jeu de rôles
Une série de diapositives est projetée à toute la classe. Sur chacune figurent 2 ou 3 éléments prélevés par
le professeur dans une des parties de l’exposition. Les élèves doivent se glisser dans la peau d’un guide et
s’exercer en temps strictement minuté à les décrire, les contextualiser et les mettre en lien avec la
problématique de l’exposition de façon à répondre, pour les visiteurs, à la question initialement posée :
Prohibition in America : going dry for the better ? Après un exemple en classe entière, l’activité se prête à
une mise en œuvre en binômes façon speed dating avec remédiation entre les différents tours ou ‘rounds’.
Les élèves changent de partenaire et de rôle (guide/speaker ou visiteur/listener) pour chaque diapositive. Ils
doivent être amenés à commenter la totalité des salles.
c. Candidater comme guide conférencier
- Tâche finale individuelle évaluée (salle multimedia, baladodiffusion…) : chaque élève enregistre 3 minutes
de présentation orale de 2 ou 3 éléments de l’exposition (pris cette fois dans différentes salles) visant à
répondre à la problématique (Prohibition et idée de progrès). La sélection est imposée par le professeur.
- Follow up work : retenir quelques candidats qui ont produit les enregistrements les plus convaincants. Leur
faire jouer un moment de la visite en interagissant cette fois avec un groupe de visiteurs (leurs camarades),
qui votera pour les départager et déterminer celui d’entre eux qu’il convient d’embaucher.
Étape 4 : raconter ou argumenter en lien avec l’exposition
Expression écrite

Rédiger le témoignage d’un des acteurs de la Prohibition en s’inspirant de documents authentiques
retenus pour l’exposition (niveau B1). Par exemple, écrire un poème à la manière de, en s’inspirant
de la Spoon River Anthology de EDGAR LEE MASTERS (prendre appui, entres autres, sur le poème de
DEACON TAYLOR).
et / ou
 rédiger la lettre du commissaire de l’exposition en exergue du catalogue qui lui est consacré.
Produire donc un texte argumentatif en réponse à la problématique posée par l’exposition (niveau
B2).
Autre angle d’attaque du même fait culturel
l serait possible d’étudier la Prohibition dans le cadre d’une autre notion ; l’entrée dans le sujet et la
problématique seraient alors différentes :
 Mythes et héros : processus d’héroïsation du gangster via le cinéma, le film de gangster comme réécriture tragique du rags to riches myth...
Ministère de l’éducation nationale, DGESCO
Langues vivantes, Anglais – Cycle terminal- Fiche interlangues
http:// eduscol.education.fr/ressources-LV-cycle-terminal
3
RESSOURCES POUR LA MISE EN ŒUVRE DES PROGRAMMES DE LANGUES POUR LE CYCLE TERMINAL
FICHE INTERLANGUES

Lieux et Formes du Pouvoir : naissance et essor du crime organisé et d’un pouvoir hors la loi en
réaction à une législation perçue comme abusive, la Prohibition ; sa répression par l’état fédéral qui
gagne en puissance et se renforce.

Espaces et échanges : intégrer la Prohibition à une séquence consacrée à la transgression de la
frontière entre les Etats-Unis et le Canada. Il s’agira d’étudier comment la porosité de cette frontière
a permis de contourner la législation fédérale, du temps de l’underground railroad, ou de la
Prohibition, et d’échapper à la conscription pendant la guerre du Vietnam.
Pour l’enseignement approfondi
Ce travail sur la prohibition effectué en tronc commun peut trouver un prolongement en enseignement
approfondi en croisant la notion idée de progrès avec une autre notion, lieux et formes du pouvoir, par
exemple :
 on peut envisager un travail sur les dry / moist / wet counties aujourd’hui : un groupe de lobbyistes
fait pression sur les représentants du comté pour modifier la législation en vigueur (références
obligatoires au contexte historique, local et national).
 A produire : une présentation orale prenant appui sur un diaporama.
Activités langagières dominantes
 ETAPE 1 : DÉCOUVRIR LA THÉMATIQUE
Ecouter et comprendre
B2
Comprendre la plupart des émissions / documentaires en langue standard,
reconnaître le point de vue et l’attitude du locuteur.
Lire et Comprendre
Parcourir rapidement un texte long et complexe et en relever les points pertinents.
B2
Réagir et dialoguer
Echanger des informations précises, expliciter, demander des éclaircissements.
B2
 ETAPE 2 : CONSTITUER ET S’APPROPRIER LE PARCOURS DE L’EXPOSITION
Lire et comprendre
Comprendre des articles spécialisés hors de son domaine à condition de se référer à un
B2
dictionnaire de temps en temps pour vérifier la compréhension.
Ecrire
B1
B2
Prendre des notes sous forme d’une liste de points.
Résumer un large éventail de textes factuels et de fiction en commentant et en critiquant les
points de vue opposés et les thèmes principaux.
Ecrire un essai ou un rapport qui développe une argumentation de façon méthodique en
soulignant de manière appropriée les points importants et les détails pertinents qui viennent
l’appuyer.
Réagir et dialoguer
Argumenter et réagir aux arguments d’autrui.
B2
 ETAPE 3 : RECRUTEMENT D’UN GUIDE
Réagir et dialoguer
Echanger des informations précises, expliciter, demander des éclaircissements.
B2
Parler en continu
Développer un exposé de manière claire et méthodique en soulignant les éléments.
B2
significatifs. Développer une argumentation claire, nuancée et enchaîner les arguments avec
logique. Peut s’écarter spontanément d’un texte préparé pour réagir aux points intéressants
Ministère de l’éducation nationale, DGESCO
Langues vivantes, Anglais – Cycle terminal- Fiche interlangues
http:// eduscol.education.fr/ressources-LV-cycle-terminal
4
RESSOURCES POUR LA MISE EN ŒUVRE DES PROGRAMMES DE LANGUES POUR LE CYCLE TERMINAL
FICHE INTERLANGUES
soulevés par les auditeurs.
 ETAPE 4 – RACONTER OU ARGUMENTER EN LIEN AVEC L’EXPOSITION
Ecrire
Rendre compte d’expériences, de faits et d’événements.
B1
Ecrire un essai ou un rapport qui développe une argumentation de façon méthodique en
B2
soulignant de manière appropriée les points importants ou les détails pertinents qui viennent
l’appuyer.
Outils linguistiques
Lexique
Vocabulaire en lien avec la Prohibition, le crime organisé et la loi, le musée et
l’exposition ; localisation dans l’espace et dans le temps ; marqueurs
d’opinion ; expressions pour expliciter, convaincre.
Grammaire Interdiction et obligation ; marqueurs chronologiques ; temps du passé ;
connecteurs logiques.
Phonologie Prononciation du lexique spécifique de la Prohibition ; tournures
exclamatives et interrogatives pour capter et conserver l’attention de
l’auditeur.
Sitographie, bibliographie, filmographie
LONDON J., John Barleycorn, 1913 (sur le projet Gutenberg)
MASTERS E. L., Spoon River anthology, 1915 (voir le poème Deacon
FITZGERALD J. F., The Great Gatsby, 1925
FAULKNER w., Sanctuary, 1931
FARRELL J. T., Studs Lonigan Trilogy, 1932-1935
BROWN R. E., Bootlegger’s daughter, 2009
Taylor)
Romans graphiques
KHAN G., HIRSCHFELD “AL”; The Speakeasies of 1932, 1932
BUTLER T. J., Lackadaisy / Lackadaisy cats, 2012 (web comic)
Alcoholic Blues (Laska /A. Von Tilzer), Billy Murray, 1919
At The Prohibition Ball, (Gerber/Silver), 1919
No Beer - No Work (Edwards), 1919
John Barleycorn Good-bye (Stark), 1919
What'll We Do On Saturday Night (When The Town Goes Dry) (Ruby), 1919
How Are You Going To Wet Your Whistle (When The Town Goes Dry) (Byrne/McIntyre/Wenrich), 1919
Prohibition Blues (Lardner/ Kaukonen), 1919
WELLMAN W. A., The Public Enemy, 1931
HAWKS H., Scarface, 1932
WALSH R., The Roaring Twenties, 1939
WILDER B., Some Like it Hot, 195
STURGES J., The Hallelujah Trail, 1965
PARKER A., Bugsy Malone, 1976
COPPOLA F.F., The Cotton Club, 1984
DE PALMA B., The Untouchables, 1987
HILLCOAT J., Lawless, 2012
www.pbs.org/kenburns/prohibition/ : nombreuses vidéos, textes et photographies
www.guardian.co.uk/film/2012/aug/26/lawless-prohibition-gangsters-speakeasies
www.albany.edu/~wm731882/organized_crime1_final.html
Le crime organisé et la prohibition. Quel impact pour l’Américain moyen ? Témoignages.
http://ehistory.osu.edu/osu/mmh/clash/Prohibition/prohibition-index.htm
Ministère de l’éducation nationale, DGESCO
Langues vivantes, Anglais – Cycle terminal- Fiche interlangues
http:// eduscol.education.fr/ressources-LV-cycle-terminal
5
RESSOURCES POUR LA MISE EN ŒUVRE DES PROGRAMMES DE LANGUES POUR LE CYCLE TERMINAL
FICHE INTERLANGUES
Photos – dessins humoristiques – documents reflétant la diversité des points de vue sur la prohibition (voir
par exemple celui de Charles Stelzle, Why Prohibition!)
http://prohibition.osu.edu/ : site très riche de l’Ohio State University.
http://library.thinkquest.org/04oct/00492/index.htm
Travaux réalisés par des élèves ou étudiants, très synthétiques.
www2.potsdam.edu/hansondj/FunFacts/Prohibition.html
Une série d’informations inattendues, drôles, décalées concernant la prohibition.
www.authentichistory.com/1921-1929/2-socialchange/1-prohibition/
Site recommandé pour la collecte d’éléments à faire figurer dans l’exposition.
http://themobmuseum.org/inside-the-mob-museum/notable-names/
http://museumoftheamericangangster.org/?tag=prohibition
Sites consacrés au gangster américain et à la pègre.
Pour l’enseignement approfondi :
www.bbc.co.uk/news/magazine-17291978
La “mort lente” de la prohibition – bilan sur la situation aujourd’hui aux Etats-Unis: une consommation
d’alcool plus ou moins restreinte selon les comtés.
www.idebate.org/debatabase/topic_details.php?topicID=107
La prohibition: les arguments pour et contre. Allusion au phénomène du binge drinking.
Enregistrements
baccalauréat
audio :
simulations
d’épreuves
de
production
orale
au
Épreuve de tronc commun LV1
Notion tirée au sort : L’idée de progrès
Durée de l’épreuve :
- pour les séries ES, S, STI2D, STD2A, STG, ST2S et STL : 10 min (5 min de prise de parole en
continu, 5 min d’interaction). Cela est précédé de 10 min de préparation. Les élèves n’ont pas les
documents étudiés en classe sous les yeux.
- pour la série L : 20 min (10 min de prise de parole en continu, 10 min d’interaction). Cela est
précédé de 10 min de préparation. Dans cette série les élèves peuvent s’appuyer sur les documents
étudiés en classe.
Les enregistrements audio sélectionnés tentent de rendre compte de la variété des
situations de la classe de langue.
Remarque préliminaire
Cette séquence sur la Prohibition a été mise en œuvre dans un groupe de 1ère L et deux groupes de
Terminale ES et S, de deux lycées différents, au cours du 1er trimestre de l’année scolaire 2012-2013.
Les objectifs et la problématique étaient identiques. Les professeurs ont opéré des choix parmi les
ressources citées, en fonction des caractéristiques de leurs élèves.
Les enregistrements attachés à ce fichier sont des simulations de l’épreuve d’expression orale du
baccalauréat (prise de parole en continu et interaction) selon le cadrage du BO n°43 du 24-11-2011. Ils sont
à distinguer des évaluations mises en place dans une séquence, qui privilégient des situations authentiques
d’utilisation de la langue et donnent sens aux apprentissages. Au cours de l’année, c’est en effet au travers
de tâches concrètes et en cohérence avec les activités langagières dominantes retenues par l’enseignant
que sont développées et évaluées les compétences des élèves.
Ces enregistrements audio ont pour but d’aider les enseignants à se représenter la diversité des prestations
pouvant être produites en situation d’examen. Ils s’accompagnent d’une analyse qui souligne les forces et
les faiblesses de chaque candidat. Pour chacun d’eux des pistes permettant de consolider ensuite leurs
compétences sont suggérées. Des conseils concernant la conduite d’entretiens sont également proposés.
Les professeurs pourront utiliser ces simulations d’oraux pour s’entraîner à évaluer, individuellement et en
équipe, d’après la grille qui figure dans le BO.
Etant donné la période de l’année où ces enregistrements ont été effectués, les élèves ne pouvaient rendre
compte que d’un seul thème d’étude s’inscrivant dans le cadre de la notion ‘Idée de Progrès’. Il pourra en
ème
trimestre de l’année scolaire.
être différemment pour les épreuves du baccalauréat au 3
Ministère de l’éducation nationale, DGESCO
Langues vivantes, Anglais – Cycle terminal- Fiche interlangues
http:// eduscol.education.fr/ressources-LV-cycle-terminal
6
RESSOURCES POUR LA MISE EN ŒUVRE DES PROGRAMMES DE LANGUES POUR LE CYCLE TERMINAL
FICHE INTERLANGUES
Analyse et commentaire des prestations
Enregistrement audio de Charlotte – élève de Terminale ES, LV1
Cette élève est interrogée par son professeur.
Charlotte est une élève consciencieuse qui a acquis des outils linguistiques et assimilé des connaissances
culturelles sur le sujet d’étude qu’elle s’applique à restituer d’une manière cohérente et articulée. Sa prise de
parole en continu, marquée par un débit qui manque encore d’authenticité, laisse transparaitre une
préparation écrite trop prégnante de sa part. En vue du baccalauréat, Charlotte devra s’entraîner davantage
à mobiliser les compétences pragmatiques que cette séquence s’est attachée à lui faire développer.
Le discours demeure fluide tant en prise de parole en continu qu’en interaction. Elle comprend les questions
et est à même de prendre sa part dans l’échange. Le propos est pertinent par rapport au sujet d’étude et
rend clairement compte de la façon dont Charlotte et ses camarades ont été amenés à se l’approprier au
travers de diverses activités. Mais il ne semble pas suffisamment guidé par la problématique annoncée et
n’établit pas de lien explicite avec « l’idée de progrès » sauf dans la conclusion de la prise de parole en
continu. Au cours de l’entretien, Charlotte évoque un sujet d’actualité, la fat tax, qu’elle pourrait mettre en
relation plus étroite avec la notion présentée.
L’élève s’exprime dans une langue globalement correcte malgré un certain nombre d’erreurs grammaticales
récurrentes : utilisation du présent simple à la place du prétérit, accord sujet-verbe. Sur un plan
phonologique, plusieurs aspects appellent un travail de remédiation notamment le schéma intonatif et
l’apprentissage du lexique spécifique au sujet d’étude (accent de mots, réalisation des voyelles,
prononciation des mots transparents).
Grâce à son travail rigoureux, Charlotte parviendra à améliorer la qualité de son expression orale. Ses
connaissances culturelles solides lui permettront de prendre confiance et de gagner en spontanéité et
aisance.
Enregistrement audio de Louise, élève de Terminale S, LV1
Cette élève est interrogée par son professeur.
La prestation de Louise est équilibrée : l’élève s’exprime avec naturel et fluidité dans le cadre de la prise de
parole en continu et de l’interaction ; la qualité linguistique de sa prestation est à souligner. Le sujet est
clairement introduit, resitué dans la notion, problématisé et habilement rappelé dans la conclusion.
Louise joue le jeu de l’oral de l’examen, en accepte les codes sans donner l’impression de réciter un
discours appris par cœur. Sa spontanéité est perceptible, ce qui confère une authenticité à la prestation et à
l’échange.
La qualité du discours est due à la bonne maîtrise phonologique et grammaticale, à la richesse lexicale
générale et à l’acquisition d’un lexique spécifique au sujet, qu’elle a par ailleurs soin d’expliciter dans
certains cas. L’accent germanique, certes perceptible, ne gêne jamais la compréhension.
Malgré une réelle volonté de répondre à la problématique et d’illustrer le propos par des exemples dans
l’ensemble pertinents, Louise est moins convaincante lorsqu’il s’agit d’expliquer les liens de cause à effet, ce
qui rend parfois le contenu du discours un peu simpliste. Les explications sur l’essor du crime organisé
demeurent superficielles, malgré les relances du professeur. Quelques références plus approfondies aux
documents étudiés auraient permis de mieux étayer la démonstration.
En s’appuyant sur ses compétences communicatives déjà solides, l’élève gagnera à s’entraîner à nuancer, à
préciser son propos et à mieux argumenter ainsi qu’à clarifier certaines connaissances culturelles, ce qui lui
permettra de réaliser une excellente prestation le jour de l’épreuve.
Enregistrement audio de Maxime, élève de Première L, LV1
Cet élève est interrogé par son professeur.
Maxime se livre à une présentation fluide qu’il illustre en prenant appui sur des documents étudiés en
classe. Le discours est construit tout en ayant le caractère spontané que l’on attend dans le cadre de la
communication orale. Le sujet d’étude est commenté de façon organisée et structurée par le candidat qui a
soin de rapporter à plusieurs reprises ses propos à la notion.
Même si la problématique n’est pas clairement présentée en introduction, elle sous-tend l’ensemble de la
prise de parole. Maxime fait montre de connaissances culturelles et sait exprimer un point de vue personnel.
Mais on note toutefois certaines approximations (repères chronologiques) et des difficultés à cerner les
mécanismes du crime organisé et les enjeux de la prohibition à l’échelle de l’état fédéral.
Ministère de l’éducation nationale, DGESCO
Langues vivantes, Anglais – Cycle terminal- Fiche interlangues
http:// eduscol.education.fr/ressources-LV-cycle-terminal
7
RESSOURCES POUR LA MISE EN ŒUVRE DES PROGRAMMES DE LANGUES POUR LE CYCLE TERMINAL
FICHE INTERLANGUES
Le candidat s’exprime avec conviction et sait prendre une part active à l’échange. Il comprend les questions
et fait preuve de réactivité. Il s’engage parfois dans des développements peu pertinents comme par exemple
lorsque le professeur l’invite à évoquer le contexte de la Prohibition. Il s’efforce cependant de rebondir sur
les propos de l’enseignant et de recentrer son discours.
La langue utilisée est globalement correcte mais Maxime devra s’efforcer de corriger des confusions
récurrentes portant sur les pronoms relatifs, les formes nominales et verbales et les déterminants. Sur le
plan phonologique, le propos demeure intelligible même si la réalisation des voyelles et les déplacements
d’accents de mots requièrent par moment un effort de la part de l’interlocuteur.
La vivacité de cet élève de classe de 1ère, son intérêt pour le sujet étudié et sa volonté de convaincre sont
des atouts indéniables sur lesquels il pourra s’appuyer pour affiner sa perception de la notion et donner plus
de poids à une argumentation qui témoigne déjà d’une réflexion personnelle.
Enregistrement audio de Agathe, élève de Première L, LV1
Cette élève est interrogée par son professeur.
Dès l’introduction Agathe s’attache à montrer la pertinence du sujet d’étude par rapport à la notion. Le
problème est clairement posé en termes de progrès (improve, better). La candidate s’investit dans sa
présentation et prend position avec enthousiasme. Ceci donne d’emblée le sentiment qu’elle a su tirer
pleinement profit de la séquence. La démonstration, qui prend intelligemment appui sur les documents et
exemples étudiés, est bien structurée, articulée et témoigne d’une bonne maîtrise du sujet.
Agathe s’exprime avec aisance dans une langue globalement bien maîtrisée. En matière de phonologie, on
pourra noter ses efforts pour respecter non seulement l’intonation mais surtout le schéma accentuel des
mots polysyllabiques. Les erreurs dans ce domaine sont assez rares, peu marquées (experiment) et ne
nuisent pas à la compréhension des arguments. On constate par contre d’importants problèmes dans la
réalisation des voyelles. La candidate devra travailler sur la distinction entre voyelles longues et brèves
(league, enforce, saloon) ainsi que sur la prononciation des diphtongues (lives, organization, motives, vote,
noble ou focus). Sur le plan morpho-syntaxique, Agathe maintient un degré élevé de contrôle grammatical
tout au long de sa présentation. Les erreurs sont rares et ne génèrent pas de malentendus. Le vocabulaire
spécifique au thème étudié est bien assimilé. Plus généralement, le lexique employé durant la première
partie est adapté et varié, voire riche (to provide for their families). On notera aussi l’utilisation de verbes à
particules tels que bring about, turn out, qui traduisent une volonté de s’exprimer avec précision et justesse,
dans un anglais idiomatique. La phase d’interaction est très bien gérée. Les réponses sont construites,
argumentées et illustrées par des exemples pertinents tirés de l’actualité ou par des connaissances
personnelles. La candidate s’implique dans l’échange et répond avec spontanéité et humour.
ère
est donc sans conteste de grande qualité. Ses compétences
La prestation de cette élève de 1
linguistiques sont à souligner malgré une marge certaine de progression sur le plan phonologique. Son
aisance, la fluidité de son débit, ses connaissances culturelles solides, la finesse de son analyse et son
aptitude à prendre position sont de précieux atouts sur lesquels elle peut d’ores et déjà compter.
Conseils pour les pratiques de classe en vue de la préparation à l’expression orale du baccalauréat
Afin que l’élève puisse construire sa présentation de la notion, il convient, pour chacun des sujets d’étude
retenus, d’expliciter la problématique, de la rappeler tout au long de la séquence et de montrer l’éclairage
spécifique apporté par les différents supports étudiés. S’il paraît raisonnable de limiter le nombre de
documents par séquence et de renoncer à l’exhaustivité, il est indispensable de nourrir la réflexion
personnelle de l’élève en le confrontant à différents points de vue. En aucun cas, on n’attendra de lui ni un
commentaire de chaque document ni un simple exposé de connaissances. Il s’agira pour l’élève de rendre
compte du parcours qui l’a amené, dans le cadre d’un projet concret, à s’approprier des savoirs culturels, à
s’interroger de manière personnelle sur une problématique et à inscrire ce travail dans la perspective plus
générale d’une des notions du programme.
Afin que l’élève soit capable de construire son discours et son raisonnement, les parcours envisagés devront
comporter des activités variées favorisant l’acquisition de savoirs linguistiques et culturels, un entraînement
régulier à la prise de parole et le développement de compétences pragmatiques discursives (savoir planifier
sa prise de parole, organiser et structurer son discours, introduire et conclure un exposé).
Conseils pour la conduite d’entretien
Rappelons tout d’abord que les deux parties de l’épreuve (expression orale en continu et interaction orale)
ne doivent pas excéder le temps imparti pour chacune (5 min pour toutes les séries, sauf pour la série L où il
est de 10 min.). Par conséquent, le temps global de l’épreuve sera inférieur à dix minutes pour les séries
Ministère de l’éducation nationale, DGESCO
Langues vivantes, Anglais – Cycle terminal- Fiche interlangues
http:// eduscol.education.fr/ressources-LV-cycle-terminal
8
RESSOURCES POUR LA MISE EN ŒUVRE DES PROGRAMMES DE LANGUES POUR LE CYCLE TERMINAL
FICHE INTERLANGUES
autres que la série L et à 20 min pour la série L si le candidat n’utilise pas la totalité du temps qui lui est
alloué pour l’expression orale en continu. Il conviendra par ailleurs d’indiquer discrètement à l’élève de clore
sa prestation s’il dépasse le temps imparti pour la première partie.
Lors de l’entretien, lorsqu’un professeur interroge ses élèves, il peut tout à fait poser des questions qui
permettent de faire des liens avec d’autres notions et problématiques traitées en cours. Le professeur ou
l’examinateur peuvent relancer le candidat à partir des documents étudiés ou en fonction de la tâche finale
réalisée. Si l’élève ne resitue pas spontanément sa prestation dans la notion qu’il doit présenter, l’enseignant
essaiera de l’amener à le faire lors de la phase d’interaction. Des questions plus générales ou plus
personnelles ne sont bien sûr pas exclues si elles s’inscrivent naturellement dans l’entretien en prenant
appui sur l’exposé (cf. BO n°43 du 24 novembre 2011 : « conversation conduite par le professeur, qui prend
appui sur l’exposé du candidat »). Les examinateurs veilleront par ailleurs à ne pas poser des questions trop
longues, trop fermées ou trop précises sur le plan culturel.
Nous insisterons pour finir sur les précisions apportées par le BO cité ci-dessus : « Toutes les épreuves
doivent être conduites dans un esprit positif, en mettant le candidat en situation de confiance et en évitant de
le déstabiliser ».
Ministère de l’éducation nationale, DGESCO
Langues vivantes, Anglais – Cycle terminal- Fiche interlangues
http:// eduscol.education.fr/ressources-LV-cycle-terminal
9

Documents pareils