Le Directeur général

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Le Directeur général
FORUM MONDIAL DE L’UNESCO SUR LA CULTURE ET LES INDUSTRIES CULTURELLES
Première édition
CRÉATIVITÉ, INNOVATION ET EXCELLENCE :
DE L’ARTISANAT A L’INDUSTRIE DU DESIGN ET DE LA MODE
Villa Reale, Monza, Italie - 24-26 septembre 2009
PROGRAMME
Jeudi 24 septembre
10h30-11h30
Arrivée et enregistrement des participants
11h30-12h30
Cérémonie d’ouverture
Maître de cérémonie :
Françoise Rivière, Sous-directrice générale pour la
culture à l’UNESCO
Koïchiro Matsuura, Directeur général de l’UNESCO
Sandro Bondi, Ministre de la culture et des biens culturels, Italie
Roberto Formigoni, Président de la Région Lombardie
12h30-14h30
Déjeuner
14h30-17h00
Comment encourager l’excellence dans les métiers d’art ?
(Première séance plénière)
Allocution d’ouverture : Alfredo Mantica, Vice-Ministre des Affaires étrangères,
Italie
Modérateur :
Gianni Riotta, Editorialiste, Il Sole 24 Ore
Mona Almunajjed, Conseillère, The Ideation Center Booz & Co.,
Dubai
Alber Elbaz, Directeur artistique de la Maison Lanvin
Giuseppe Guzzetti, Président de la Fondation Cariplo
Gulnara Karimova, Présidente du Forum de la culture et des
arts de la Fondation d’Ouzbekistan
Sabri Rbeihat, Ministre de la culture, Jordanie
Invitée d’honneur :
19h30
Emma Marcegaglia, Présidente de Confindustria, Italie
Soirée de Gala et visite de « La Cène » de Leonard de Vinci
Vendredi 25 septembre
09h30–11h00
Villes et régions, alliées de l’excellence
(Deuxième séance plénière)
Allocution d’ouverture : Giovanni Puglisi, Président de la Commission nationale
italienne pour l’UNESCO et Jonas Ridderstråle,
Professeur, Ashridge Business School
Modérateur :
Bob Marino, International Herald Tribune
Germano Celant, Directeur artistique, Fondation Prada
Françoise Montenay, Présidente du Conseil d’administration du
Comité Colbert et Présidente du Conseil de Surveillance de
Chanel SAS
Xiaoming Wang, Présidente, Centre Créative et Culturel de
Shenzhen, Chine
Rebecca Wurzburger, Adjointe au Maire de Santa Fe, New
Mexico
11h00–11h30
Pause café
11h30–13h00
La transmission des savoir-faire, conditions de l’innovation
et de la croissance
(Ateliers parallèles)
Atelier N° 1 : Quel rôle pour l’éducation formelle et non
formelle ?
Modérateur :
Francesca Pini, Il Corriere della Sera
Sadika Keskes, Artiste du verre soufflé et Directrice de Sadika
RMA, Tunisie
Jean-Pierre Martial, Président Directeur général, Integrated
Sustainable Development
Severino Salvemini, Directeur du diplôme d’Économie et
Administration des Arts, de la Culture et de la Communication,
Université Bocconi
Enrico Tallone, Direceur, Alberto Tallone Editions
Pradyumna Vyas, Directeur, Institut national du design, Inde
Atelier N° 2 : Quel est l’apport des nouvelles technologies
dans la création ?
Modérateur :
Don Morrison, Time Magazine
Alberto Abruzzese, Professeur, IULM, Université de Milan
Cheick Diallo, Designer
Eber Lopes Ferreira, Directeur executif, Coexis, Brésil
David O’Connor, Président, Aid-to-Artisans
2
Atelier N° 3 : Quelles nouvelles stratégies pour l’entreprise
culturelle ?
Modérateur :
Michel Schifres, Le Figaro
Thomas A. Aageson, Directeur exécutif, Museum of New Mexico
Foundation (MNMF), États-Unis
Armando Branchini, CEO, Altagamma
Marcella Echavarría, Directrice, SURevolution
Agatha Ruiz de la Prada, Designer and Styliste
13h00–14h30
Déjeuner
14h30–17h00
Les femmes, forces
développement
(Ateliers parallèles)
majeures
de
l’artisanat
Atelier N° 1 : L’entreprise culturelle,
développement pour les femmes ?
un
et
du
gage
de
Modérateur : Kathy O’Meny, ABC Luxe
Martine Assouline, Fondatrice des Editions Assouline
Cecilia Duque-Duque, Ancienne Directrice de Artesanías de
Colombia
Ann McCreath, Présidente, Fondatrice du Festival for African
Fashion and Arts
Vandana Shiva, Présidente, Fondatrice de Navdanya
Atelier N° 2 : Peut-on parler d’une innovation au féminin en
matière culturelle ?
Modérateur :
Mariangela Pira, CNBC Italie
Sara Abera, Designer et Directrice générale de Muya
Nilda Callañaupa, Directrice du Centre de textiles traditionnels de
Cuzco, Pérou
Aissa Dione, Artiste Textile et Directrice d’Aissa Dione Tissus,
Sénégal
Emilienne Limón de León, Co-fondatrice de Fábrica Social,
Mexique
Atelier N° 3 : L’accès des femmes à la prise de décision
dans les entreprises culturelles
Modérateur :
Ann M. Morrison, Time Magazine
Cándida Fernández de Calderón, Directrice de la Fondation
Culturelle Banamex, Mexique
Marilena Ferrari, Présidente FMR Art’è
Usha Krishna, Présidente du Conseil mondial de l’artisanat
Milia Maroun, Designer
19h00
Dîner et soirée à La Scala
3
Samedi 26 septembre
09h30–11h30
La culture, moteur de relance dans le contexte de la
mondialisation
(Troisième séance plénière)
Allocution d’ouverture :
Modérateur :
Antonio Paolucci, Directeur, Musée du Vatican et
Fons Trompenaars, fondateur et Directeur de
Trompenaars Hampden-Turner
Valerio De Molli, The European House Ambrosetti
Sheika Mai bint Muhammad Al-Khalifa, Ministre de la culture et
de l’information, Royaume de Bahreïn
Jean-Michel Debrat, Directeur adjoint de l’Agence française du
développement
Piergaetano Marchetti, Président, RCS
Paula Moreno, Ministre de la culture, Colombie
Tony Pigott, co-Fondateur de BrandAid et PDG d’Ethos JWT
11h30–12h00
Pause café
12h00–13h00
Cérémonie de clôture
Françoise Rivière, Sous-directrice générale pour la culture à
l’UNESCO
Massimo Zanello, Ministre de la culture, de l’identité et de
l’autonomie de la Lombardie
Remarques de conclusion par Franco Frattini, Ministre des
Affaires étrangères, Italie
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AVIS AUX MEDIAS
– 30 juin 2009
(pouvant servir par la suite comme base pour une communication)
L’UNESCO organise les 24-26 septembre 2009 à Monza en Italie, à la Villa Reale, la
première édition du Forum mondial des industries culturelles (FOCUS). Initiative
inédite, cette première édition est consacrée au thème inattendu du « mariage » de
raison et de création qui unit aujourd’hui l’industrie du design et de la mode et
l’artisanat. Pour en débattre, les plus grandes figures de l’industrie du design et de la
mode, de la culture et de l’économie mondiale ont été invitées, parmi lesquelles
Bernard Arnault, Muhammad Yunus, Lindsay Owen-Jones, Ralph Lauren, John Galiano,
Philippe Starck, Narciso Rodriguez, Aissa Dione et Michael Kra.
Une initiative originale
Pensé comme une plateforme d’échange et de rencontres sur des thèmes spécifiques
variant d’une édition à l’autre, le Forum a pour vocation de mettre en lumière le rôle
de la culture dans et pour le développement économique et social.
A travers cette initiative, l’UNESCO souhaite illustrer le potentiel et le dynamisme du
secteur culturel qui ne se mesure pas seulement en termes de pourcentage de PIB,
mais aussi par sa capacité de transformation des sociétés. Source d’emploi et de
revenus, comme de développement humain et social, la culture est un secteur à part
entière de l’économie.
« A l’image des opérations à grande visibilité qu’a menées l’UNESCO au titre de la
sauvegarde du patrimoine, l’Organisation lance une initiative inédite ayant pour but de
faire se rencontrer le secteur privé, les décideurs et les créateurs autour de la place de
la culture dans le développement », explique Koïchiro Matsuura, Directeur général de
l’UNESCO.
Pour cette première édition, l’UNESCO a choisi d’explorer l’association entre l’artisanat
et l’industrie du design et de la mode « Artisanat et industrie du design et de la mode,
une association certes inédite pour une organisation comme l’UNESCO, mais qui
néanmoins affirme avec force le rôle indispensable des savoir-faire et de l’artisanat
dans l’entreprise culturelle et le développement économique et social qu’elle permet »,
poursuit M. Matsuura.
L’association artisanat et industrie du design et de la mode, un antidote à la
crise
Longtemps considérés comme des secteurs antinomiques, l’artisanat et le monde de
l’industrie du design et de la mode partagent les mêmes valeurs d’excellence,
d’innovation et de créativité.
Dans cette association gagnante, l’artisanat d’excellence apporte créativité et tradition
; l'industrie du design et de la mode apporte quant à elle une visibilité sans pareille,
source de développement économique, garant de la pérennité de ces savoir-faire.
Aujourd’hui pour faire face à la crise et continuer à assumer leur responsabilité
économique et culturelle, l’artisanat et l’industrie du design et de la mode peuvent
renforcer leur association, créatrice de synergies, et multiplier les ponts de coopération
qui sont tout autant de ponts entre les cultures.
La prise de conscience des défis du monde actuel, notamment celui du développement
durable, la promotion de la diversité culturelle, la nécessaire préservation de
l’environnement, sont au cœur de la dynamique de perpétuel renouvellement, voire
« d’un nouveau luxe ».
Pour être durable, l’industrie du design et de la mode doit-elle devenir
équitable ?
La pérennité de l’artisanat d’excellence, segment fort des économies
locales, passe-t-elle par les débouchés du luxe ?
Réflexion transversale
Pour en débattre et contribuer à la promotion d‘une réflexion, riche, transversale et
originale, l’UNESCO réunira à Monza des personnalités majeures issues de :
· l’industrie du design et de la mode : Bernard Arnault, François-Henri Pinault,
Giorgio Armani, Lindsay Owen-Jones, Ralph Lauren, Anna Zegna, etc.
· des
grands
centres
décisionnels
internationaux :
ministères,
instances
financières internationales, banques mondiales de développement, etc.
· des grandes organismes d’aide au développement : Word Crafts Council, WWF,
Oxfam, Aid to Aritisans, Grameen Bank,PlaNet Finance, etc.
· de la création, du design : Agatha Ruiz de la Prada, Narciso Rodriguez, Takada
Kenzo, Philippe Starck, Yohji Yamamoto, Aissa Dione, Marcela Echeverria, etc.
· d’universités et d’écoles d’excellence et d’innovation durable : ESSEC (France),
Bocconi (Italy), IIM Ahmedabad (India), HEC (Montreal), et IAE Management
and Business School (Argentina), etc.
A l’issue du Forum, l’UNESCO annoncera la création d’une chaire internationale de
performance dans les entreprises culturelles, ainsi que d’un laboratoire de l’innovation
culturelle pour les pays en voie de développement.
La première édition du Forum est organisée par l’UNESCO, en coopération avec le
gouvernement italien, les autorités locales et le secteur privé.
FORUM MONDIAL DE L’UNESCO SUR LA CULTURE ET LES INDUSTRIES
CULTURELLES
CRÉATIVITÉ, INNOVATION ET EXCELLENCE :
DE L’ARTISANAT A L’INDUSTRIE DU DESIGN ET DE LA MODE
A l’image des opérations à grande visibilité qu’a menées l’UNESCO au titre de la
sauvegarde du patrimoine, l’Organisation lance une initiative inédite ayant pour
but de faire se rencontrer le secteur privé, les décideurs et les créateurs autour
de la place de la culture dans le développement.
L’UNESCO se réjouit d’associer son nom à celui du
République italienne et à la Région de Lombardie à
organiser à la Villa Reale de Monza, la première édition
l’UNESCO sur la culture et les industries culturelles
septembre 2009.
Gouvernement de la
cette occasion, pour
du Forum mondial de
(FOCUS), les 24-26
Initiative inédite, cette première édition est consacrée au thème inattendu du
« mariage » de raison et de création qui unit aujourd’hui l’industrie du design et
de la mode, et l’artisanat. Pour en débattre, l’UNESCO a souhaité réunir des
grandes figures de l’industrie du design et de la mode, de la culture et de
l’économie mondiale.
Une initiative originale
Pensé comme une plateforme d’échange et de rencontres sur des thèmes
spécifiques variant d’une édition à l’autre, le Forum a pour vocation de mettre en
lumière le rôle de la culture dans et pour le développement économique et social.
A travers cette initiative, l’UNESCO souhaite illustrer le potentiel et le dynamisme
du secteur culturel qui ne se mesure pas seulement en termes de pourcentage
de PIB, mais aussi par sa capacité de transformation des sociétés. Source
d’emploi et de revenus, comme de développement humain et social, la culture
est un secteur à part entière de l’économie.
Pour cette première édition, l’UNESCO a choisi d’explorer l’association entre
l’artisanat et l’industrie du design et de la mode affirmant ainsi avec force le rôle
indispensable des savoir-faire et de l’artisanat dans l’entreprise culturelle et le
développement économique et social qu’elle permet.
Artisanat et industrie du design et de la mode : un antidote à la crise
Longtemps considérés comme des secteurs antinomiques, l’artisanat et le
monde de l’industrie du design et de la mode partagent les mêmes valeurs
d’excellence, d’innovation et de créativité.
Dans cette association gagnante, l’artisanat d’excellence apporte créativité et
tradition ; l'industrie du design et de la mode apporte quant à elle une visibilité
sans pareille, source de développement économique, garant de la pérennité de
ces savoir-faire.
Aujourd’hui pour faire face à la crise et continuer à assumer leur responsabilité
économique et culturelle, l’artisanat et l’industrie du design et de la mode
peuvent renforcer leur association, créatrice de synergies, et multiplier les ponts
de coopération qui sont tout autant de ponts entre les cultures.
La prise de conscience des défis du monde actuel, notamment celui du
développement durable, la promotion de la diversité culturelle, la nécessaire
préservation de l’environnement, sont au cœur de la dynamique de perpétuel
renouvellement, voire « d’un nouveau luxe ».
Poids économique du secteur culturel
L’artisanat participe largement du rayonnement des villes, des espaces urbains
et ruraux qui s’appuient sur la réputation de leurs artisans, incarnée par des
savoir-faire locaux et récepteur de tendances nouvelles. L’artisanat est très
souvent constitué de petites, voire de très petites entreprises, constante
commune aux pays développés qu’à ceux en voie de développement. Le
développement de la production et de la commercialisation de l’artisanat favorise,
maintient et renforce ce secteur, et représente une recette économique
considérable dans de nombreux pays. A ce titre, les pays producteurs devraient
pouvoir tirer un meilleur parti de l’intérêt manifesté pour les savoir-faire, investir
davantage dans la professionnalisation des créateurs dans l’encouragement
engagé à l’égard des formateurs, mais encore par une assistance technique en
matière de gestion des entreprises, de production et de diffusion. De même afin
d’accompagner et d’installer durablement la croissance qui résulte des industries
culturelles, une politique pour favoriser le dynamisme et la réussite des
entreprises culturelles doit être engagée. A ce titre, la croissance de ce secteur
se compte sur une échelle de 5 à 20% dans les pays développés et entre 2 et
6% dans les pays en voie de développement. C’est dire l’importance de ce
secteur.
En réunissant des personnes issues d’horizons et d’expériences différents, ce
Forum contribue à la promotion d‘une réflexion, riche, transversale et originale, et
est l’occasion de faire le point sur les principales interrogations des
professionnels de la culture, en particulier des artisans, du monde de l’entreprise
du design et de la mode, ainsi que des pouvoirs locaux. Le Forum entend
apporter un regard novateur sur l’évolution de ce secteur, mieux cerner le poids
économique qu’il permet, apprécier et appréhender l’innovation qui le caractérise.
A l’issue du Forum, l’UNESCO annoncera la création d’une chaire internationale
de performance dans les entreprises culturelles, d’une bourse UNESCO pour
l’innovation dans l’entreprise culturelle, ainsi que d’un laboratoire de l’innovation
culturelle pour les pays en voie de développement.
Discours de M. Koïchiro Matsuura, Directeur général de l’UNESCO,
à l’ouverture du premier Forum mondial de
l’UNESCO sur la culture et les industries culturelles
Monza, Italie, 24 septembre 2009
Monsieur le Ministre de la culture,
Monsieur le Président de la région Lombarde,
Monsieur le Secrétaire d’Etat aux affaires étrangères,
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
C’est un grand honneur pour moi que d’inaugurer ce premier Forum sur la culture
et les industries culturelles, organisé par l’UNESCO et les autorités italiennes ici,
à Monza.
Permettez-moi, à cet égard, d’exprimer mes plus vifs remerciements au
gouvernement italien, représenté ici par M. le Ministre de la culture Sandro Bondi.
Je salue également la présence de M. Roberto Formigoni, Président de la région
Lombarde, ainsi que les représentants de la ville de Monza.
Leur soutien constant nous a permis de mener à bien cette belle initiative, et de
répondre ensemble à une attente très largement partagée : créer une plate-forme
internationale de dialogue et d’échanges sur les politiques à mener dans le
domaine des arts et des industries culturelles.
Pour ma part, je ne pouvais trouver meilleure consécration à l’action de
l’Organisation en faveur de la diversité des expression culturelles que dans le
lancement de cette initiative pionnière, destinée à rapprocher les décideurs, les
créateurs et le secteur privé autour des enjeux de créativité, d’innovation et
d’excellence.
DG/2009/120 – Original : français
Je vous remercie donc tous très chaleureusement d’avoir répondu présent à notre
invitation et de nous aider à mener un tel dialogue.
Mesdames et Messieurs,
En lançant ce forum, nous sommes partis d’une conviction : la mondialisation,
souvent perçue comme une menace pour la diversité culturelle et la créativité, en
est, en réalité, un support et un vecteur.
Mais il me faut immédiatement ajouter : à condition que cette mondialisation soit
placée au service de l’émergence d’un véritable développement durable,
respectueux des personnes et des environnements socio-culturels.
Cette exigence en recouvre d’autres, que ce forum essayera de décliner : une
éducation de qualité pour tous, qu’elle soit formelle ou non formelle ; des processus
participatifs et inclusifs permettant une meilleure intégration et représentation des
femmes ; des mécanismes de solidarité Nord/Sud et Sud/Sud ; des partenariats
diversifiés, notamment au niveau des villes et des régions.
L’ambition de ce forum est précisément de voir comment ces différents thèmes,
dans les domaines de la mode, du design et de l’artisanat, peuvent s’intégrer dans
des stratégies de développement durable.
A travers ces trois secteurs d’activité se joue en effet un rapport essentiel à la
transmission et au partage du savoir, à l’excellence et à l’innovation.
Il convient aujourd’hui de mener cette réflexion avec tous les acteurs concernés
des industries culturelles, car ce sont eux qui font vivre au quotidien la diversité des
expressions culturelles et permettent, à travers la création, la production, la
distribution et la diffusion des expressions culturelles, l’émergence de secteurs
culturels dynamiques.
Pour l’UNESCO, c’est là une question décisive, tant il est aujourd’hui reconnu que
les industries culturelles ont un potentiel immense en matière de développement
durable, de croissance économique et d’amélioration des niveaux de vie.
DG/2009/120 - Page 2
Au-delà, elles concourent, par la diversité des expressions culturelles qu’elles
représentent, au maintien nécessaire de la vitalité des cultures.
Mesdames et Messieurs,
La vitalité culturelle est synonyme d’innovation et de diversification. Elle sert
également à maintenir un objectif plus général de paix et de cohésion sociale.
L’UNESCO a besoin de vous, dans ce contexte, pour penser des stratégies de
développement alternatives, qui permettent l’épanouissement des capacités
créatrices de chacun et prennent en compte les besoins de tous les artistes,
professionnels et praticiens du secteur culturel concernés.
Je suis certain qu’au cours des séances plénières et ateliers parallèles qui se
dérouleront pendant les trois premiers jours, vous saurez nous faire part de vos
expériences respectives, et tracer des pistes d’action communes.
Dans un souci de coopération et de partage des bonnes pratiques, nous gagnerons
notamment à mieux connaître les nouveaux enjeux de développement auxquels
font face les industries culturelles locales; le rôle des autorités publiques, de la
société civile et des acteurs du secteur privé pour soutenir la viabilité du secteur
culturel ; et enfin, les mesures nécessaires à prendre pour renforcer durablement
les capacités des organisations culturelles aux niveaux régional et local.
En somme, il s’agit surtout, à travers ce Forum, de mieux comprendre comment
nous pouvons, ensemble, faciliter un accès soutenu, équitable et universel à la
création et à la production de biens, d’activités et de services culturels.
C’est dans cet esprit que la réflexion se concentrera plus directement, le dernier
jour du forum, sur le thème de la culture comme moteur de relance face aux effets
de la crise économique et financière mondiale.
Mesdames et Messieurs,
En conclusion, je souhaite vous redire combien nous sommes heureux d’amorcer
cette réflexion en réunissant des partenaires venus d’horizons très différents, unis
par la même conviction que le partage permet l’émergence de véritables sociétés
du savoir, libres et pluralistes.
DG/2009/120 - Page 3
C’est en effet par de tels échanges que nous saurons mieux relayer les
préoccupations des acteurs du secteur culturel, et associer ces derniers
à l'élaboration et au suivi des politiques culturelles. Il s’agit là d’un enjeu de
démocratie, mais aussi de transparence et de bonne gouvernance.
Je forme donc le souhait que l’élan donné par le Forum de Monza influe de façon
durable sur nos pratiques et comportements et, dans cet espoir, vous souhaite de
très agréables et fructueux travaux.
Je vous remercie de votre attention.
DG/2009/120 - Page 4
Eléments allocution de clôture ADG/CLT
__________________________________
™ L’UNESCO a voulu cette initiative inédite à l’image des opérations à
grande visibilité qu’elle a menées au titre de la sauvegarde du patrimoine.
™ Initiative qui a pour but de faire se rencontrer le secteur privé, les
décideurs et les créateurs autour de la place de la culture dans le
développement.
™ Pensé comme une plateforme d’échange et de rencontres sur des thèmes
spécifiques variant d’une édition à l’autre, le Forum a pour vocation de
mettre en lumière le rôle de la culture dans et pour le développement
économique et social ; de contribuer à la réflexion sur les principales
interrogations des professionnels de la culture, en particulier des artisans,
du monde de l’entreprise du design et de la mode, ainsi que des pouvoirs
locaux, sur l’évolution de ce secteur aussi bien du point de vue
économique que de celui de l’innovation qui le caractérise.
™ C’est dans cet esprit qu’existent déjà le Programme UNESCO pour
Reconnaissance d’excellence par exemple et celui des Villes créatives.
™ UNESCO depuis longtemps engagée en faveur du développement des
petits et moyennes entreprises culturelles et artisanales, notamment
Programmes professionnalisation des artisans, éducation et formation
formelle et non-formelle, développement du microcrédit et soutien à la
commercialisation et à la diffusion par l’accès aux marchés internationaux.
™ Cette première édition a été consacrée au thème inattendu du « mariage »
de raison et de création qui unit l’industrie du design et de la mode, et
l’artisanat. Pour en débattre, l’UNESCO a souhaité réunir des grandes
figures de l’industrie du design et de la mode, de la culture et de
l’économie mondiale.
™ A travers cette initiative, l’UNESCO a voulu illustrer le potentiel et le
dynamisme du secteur culturel qui ne se mesure pas seulement en
termes de pourcentage de PIB, mais aussi par sa capacité de
transformation des sociétés. Source d’emploi et de revenus, comme de
développement humain et social, la culture est un secteur à part entière de
l’économie.
™ Les débats ont confirmé que l’artisanat et le monde de l’industrie du
design et de la mode partagent les mêmes valeurs d’excellence,
d’innovation et de créativité ; l’artisanat d’excellence apportant
créativité et tradition ; l’industrie du design et de la mode, une visibilité
sans pareille, source garant de la pérennité de ces savoir-faire.
1
™ Les industries culturelles participent largement du rayonnement des
villes, des espaces urbains et ruraux qui s’appuient sur la réputation de
leurs artisans et de leurs savoir-faire locaux tant dans les pays développés
que dans les pays en voie de développement.
™ Aujourd’hui, et notamment, face à la crise, l’artisanat et l’industrie du
design et de la mode peuvent renforcer leur association, créatrice de
synergies, et multiplier les ponts de coopération pour mieux répondre aux
défis du développement durable et de la promotion de la diversité
culturelle.
Deux objectifs recherchés par l’UNESCO pour ce Forum :
™ D’une part, celui de favoriser la coopération nord-sud et sud-sud
permettant de tisser ou de renforcer les liens entre les créateurs du
nord et le créateurs du sud pour démontrer à la fois la vitalité des deux
hémisphères, et que leur coopération, permet à la fois un développement
durable et le renouvellement de la créativité et l’innovation.
™ D’autre part, pour donner un suivi à ce premier Forum et annoncer la
création d’une chaire internationale UNESCO de performance dans
les entreprises culturelles, couplée d’une bourse UNESCO pour
l’innovation, toujours dans l’entreprise culturelle destinée à des
créateurs issus de pays en voie de développement. Autant de chantiers
qui se veulent impulser la création et le développement, pour une
coopération qui soit plus équitable entre pays développés et pays en voie
de développement. Les réponses viendront de l’engagement que les
partenaires de l’UNESCO prendront en s’associant à l’engagement de
l’UNESCO pour mettre en avant le rôle de la culture dans le
développement des sociétés à travers le monde.
Ces partenariats que nous lançons aujourd’hui, ont été conçus en vue
d’aider nos partenaires à identifier des sources de créativité susceptibles de
donner une direction nouvelle aux entreprises de niveau global, assurer
une visibilité mondiale aux entreprises culturelles innovatrices ayant
démontré l’excellence de leur création, et donner de réelles opportunités
aux entrepreneurs culturels pour construire et consolider leurs entreprises.
Enfin, je ne pouvais conclure sans remercier les autorités italiennes, le
Ministère de la Culture et le Ministère des Affaires Étrangères, la Région
Lombardie et la ville de Monza, pour avoir accueilli cette première édition
du Forum dans le cadre exceptionnel de la Villa Reale. Mais aussi le
secteur privé, pour sa mobilisation afin de promouvoir les industries de la
création comme levier de développement économique et social de nos
sociétés.
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