Article sur Azura Quilalea au Mozambique avec LUXeTHIKA

Transcription

Océan Indien Magazine, trimestriel,
une publication de 18 Editions Paris SARL,
11 RUE SAINT FLORENTIN - 75 008 PARIS
Tél. 01 56 70 05 90
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MALDIVES
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yves mermet & Philippe Léger
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Sarah Sergent
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Thierry Carbonnier
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Antoine Calvino, Isabelle Fougère, Annie Lebot,
Jean Robert, Sarah Sergent, Maud Tyckaert
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Anne Affortit, Marco Casiraghi , Michel Fainsilber
Stéphane Francès, Jean Robert, Sarah Sergent
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Stephane FRANCES / ONLY WORD
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REnaud lamotte
maïté chaveron
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Imprimé en France/printed in France
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« Les climats, les saisons, les sons, les couleurs, l’obscurité, la lumière, les
éléments, les aliments, le bruit, le silence, le mouvement, le repos, tout agit
sur notre machine, et sur notre âme. » écrivait Jean-Jacques Rousseau dans
Les Confessions.
Des âmes touchées par la nature de l’océan Indien, nous en avons trouvées.
Natives ou non de cette région, toutes conquises par cet environnement
privilégié, elles se sont investies passionnément dans des projets d’envergure qui
contribuent aujourd’hui au partage des beautés et des richesses de ses îles et de ses
continents. C’est ainsi que Patti Seery a ressuscité un phinisi en Indonésie, que
Chrystel de Bricourt propose à l’île Maurice une alternative de choix en matière
d’hébergement, que Mirta Moraitis travaillant de concert avec le gouvernement
maldivien fait progresser la recherche sur la faune sous-marine, qu’Antoine
Calvino a succombé aux charmes de Socotra durant un périple d’un an chez
l’habitant, que Guibert Hoareau producteur de curcuma fait figure d’alchimiste.
Parmi tant d’autres personnalités de ce nouveau numéro…
Pagure Press. tél. 01 46 69 82 82
Diffusion Presstalis — Dépôt légal à parution
ISSN 1766-2538
Actionnaire principal : LTD & associés
Et nous vous confessons avoir pris tant de plaisir à ces rencontres ! En espérant
que le vôtre sera le même et l’occasion de découvrir ou de redécouvrir des
destinations éblouissantes !
Pierre Leprisé
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Thôt ou Thar
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Tél. : +33 1 42 60 58 80
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Deborah Broyer
[email protected]
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Sarah Sergent
Edité avec le soutien de Air Austral,
la Compagnie aérienne de l’Océan Indien
Océan Indien Magazine est réalisé grâce au soutien d’Air Austral, la compagnie aérienne française de l’océan Indien. Aéroport de La Réunion. Toute reproduction (même partielle) des articles publiés
dans Océan Indien Magazine sans accord de la société éditrice est interdite, conformément à la loi du 11 mars 1957 sur la propriété littéraire et artistique.
3
OCÉAN INDIEN MAGAZINE
avril/mai/juin 2012
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gazette
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Au gré du vent
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adresse rare
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rencontre
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Le goût du voyage
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Voyage immobile
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Carnet
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À LA CARTE
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Gazette
Gazette
sciences
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A l’image de son célèbre volcan, la Réunion est
une île en perpétuelle effervescence. Festival des
musiques électroniques et des arts visuels, Les
Electropicales placent le spectateur au centre de
la fête. Mêlant les genres et les formes, la culture
DJ bien sûr mais aussi le concert et le street art,
le mapping, les VJ’s et la danse contemporaine,
Les Electropicales mixent et remixent, dansent,
pensent, inventent et s’immiscent au cœur d’une
scénographie d’inspiration minérale. Festival
écosolidaire, Les Electropicales investissent
cette année l’espace urbain en occupant en sus
le TEAT Champ Fleuri le temps d’une soirée et
en se délocalisant aux Pot’irons et au Barachois
pour deux prestations gratuites. Cette année, il
produit des artistes de premier plan, entre autres
le Peuple de l’Herbe ou encore Labelle.
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MADAGASCAR
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Le plus évolué des lémuriens est considéré
comme l’un des mammifères les plus rares
de la planète, avec une population mondiale
estimée entre 100 et 1000 représentants. La
raison principale de sa disparition est due à
l’homme qui le chasse encore pour sa viande
et qui détruit son habitat naturel par une
déforestation intensive et la pratique d’une
agriculture sur brûlis. Appelé aussi Sifaka soyeux,
il est reconnaissable à sa couleur spectrale. Il vit
essentiellement dans le nord de Madagascar,
dans une zone comprenant la ceinture de forêt
humide qui s’étend de Maroantsetra à la cuvette
d’Andapa et au massif de Marojejy. Mais il
s’adapte facilement à son environnement, à son
aise aussi bien à 300 mètres d’altitude dans le
Makira qu’à 1875 mètres dans le parc national de
Marojejy. Sa structure sociale est variable mais
les groupes recensés vont de 2 à 9 spécimens.
Il consacre 25% de sa journée à s’alimenter
(feuilles, graines et fruits), et 44% à se reposer. Le
reste du temps est dédié à la vie communautaire
(jeux, etc.) et aux déplacements. L’accouplement
a lieu un seul jour dans l’année en décembre
ou janvier. Les femelles donnent généralement
naissance à un petit tous les deux ans. L’espoir
demeure au travers d’hommes engagés dans la
préservation de ce superbe prosimien. Erik Patel,
scientifique américain, éduque les populations
locales dans ce sens.
Pour en savoir plus :
www.simpona.org/silky_sifakas.html
10
www.developpement-durable.gouv.fr
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Les Electropicales
Parc naturel marin
des Glorieuses
L’archipel des Glorieuses présente un complexe
récifal de 17 km de long et d’une superficie
de 165 km², quasiment indemne de pressions
anthropiques directes. Les missions scientifiques
y sont difficiles à mettre en place mais régulières.
Elles ont permis à ce jour le recensement de
près d’un millier d’espèces dont plus de 150
espèces de cnidaires et 349 espèces de poissons
récifaux. Les poissons pélagiques ont été encore
peu étudiés. Cette zone est un refuge pour
de nombreuses espèces menacées : environ
10 % des espèces présentes dans les eaux des
Glorieuses figurent sur la liste rouge de l’Union
Internationale pour la Conservation de la
Nature (et 33 sont classées sur les annexes I ou II
de la Convention sur le commerce International
des espèces de faune et de flore sauvage en
voie d’extinction). Une vigilance s’impose.
Les richesses naturelles des Glorieuses sont
relativement bien préservées, mais il convient
de poursuivre les améliorations entamées
dans le domaine de la pêche. Pour obtenir les
résultats escomptés, il est impératif de pouvoir
observer et surveiller les espaces maritimes.
Administrativement, les îles Glorieuses font
partie du district des Îles Eparses de la collectivité
des Terres australes et antarctiques françaises.
culture
C&+(R/2W/
LE NOUVEL AN TAMOUL
Du 24 au 27 Mai
www.electropicales.com
MADAGASCAR
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Endémique de Madagascar, le Mandravasarotra
ou Saro est un arbre qui peut atteindre 5 m de
haut. Unique au monde, ce miracle de la nature,
aux feuilles translucides et petites baies jaunes,
a développé plusieurs variétés en fonction
des régions. Les médecins traditionnels ou
« Mpitsabo » utilisent aussi bien ses feuilles, son
écorce, ou ses fruits que sa racine pour leurs
vertus médicinales. Entre autres propriétés,
le Saro est un antiviral, un antibactérien, un
antifongicide, un antispasmodique et un
antiparasitaire. En malgache, Mandravasarotra
veut dire « qui tient le mal éloigné ». C’est la
plante la plus utilisée par les populations de
l’ouest de l’île qui l’appellent Motrobeatiagnana,
c’est-à-dire “grand feu dans les entrailles“… car
toute sa partie aérienne a une saveur piquante
et brûlante. Reconnue enfin pour ses bienfaits
apaisants et harmonisant, y compris dans le cas
de personnes dépressives, elle est utilisée par
exemple en huile de massage, combinée avec
du myrte et du romarin. Mais quelques gouttes
diluées dans un bain chaud suffisent déjà à
entrer dans un état de relaxation profonde.
www.madagascar-environnement.com/huilesessentielles/plante-saro.html
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Lake Turkana Festival
Situé au nord du Kenya, le lac Turkana s’étend
sur près de 7200 km² au beau milieu du désert.
Ce sont ses rives qui accueillent depuis 2008, le
Lake Turkana Festival. Réunissant entre autres
les tribus Samburu, Burji, Ghabra et Dassanach
de la région, ce festival est pour les touristes
qui ont la chance d’être présents, une occasion
unique de rencontrer des peuples très différents
dans un même lieu et de découvrir des folklores
singuliers et dynamiques.
De plus, les réjouissances vont jusqu’aux papilles
puisqu’il est aussi question de faire goûter les
spécialités culinaires d’une dizaine d’ethnies.
Entre les ocres du désert et les reflets bleus et
émeraude du lac, la fête est tellement belle !
Du 18 au 20 Mai 2012
www.laketurkanafestival.com
La fête de Bak est l’autre nom du nouvel
an tamoul. A la mi-avril 2012, le calendrier
rentrera dans sa 5112 année. Durant la semaine
qui précède le commencement de la nouvelle
année, les maisons sont débarrassées des objets
encombrants ou cassés. La veille, elles sont
lavées, aspergées avec un mélange d’eau de mer
et de kormion (pipi de vache) pour accueillir
les divinités. Les portes et fenêtres des demeures
se parent de guirlandes de feuilles de lilas et de
mangues pour attirer les bonnes énergies dans
les foyers. Les tamouls se protègent avec un
pouttou, point de poudre de couleur rouge,
signe destiné à contrer les regards envieux.
Un temps important est aussi consacré à la
purification psychique, via les mantras, et
physique, via un régime végétalien qui inclut
l’absorption d’une gorgée d’huile de lilas,
puissant nettoyant d’organes. Le jour du nouvel
an, tout le monde se lève tôt et prend un bain
d’eau de rose, de mer, de safran ou d’huile de
sésame. Chacun s’habille en prenant soin de
choisir des vêtements neufs, sinon propres. Une
lampe est ensuite allumée devant l’autel familial
en hommage à Lakshmi, déesse de la prospérité.
Les participants vont alors assister aux rituels et
aux offrandes des « swamis », les guides spirituels,
ou vont écouter une lecture du Pandjangam,
almanach ancien tamoul riche en informations
à caractère religieux et astrologique qui révèle les
prévisions pour la nouvelle année. La matinée
se termine dans le partage en famille d’un repas
spécifique : un mélange de six saveurs, dont du
sucré, du salé, de l’aigre-doux et de l’amer, qui
incarnent les différentes facettes du quotidien,
les bons moments comme les mauvais. C’est
enfin l’heure des étrennes pour les plus jeunes,
qui en profitent pour déguster des pâtisseries
traditionnelles sucrées, à base de riz, de lait, de
miel et de sucre : les kiribats.
Du 13 au 14 Avril 2012
www.srilankatourism.org
11
46°
46°
Gazette
Gazette
actualité
actualité
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maldives
SEYCHELLES
RAFFLES PRASLIN
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Inauguré le 27 mars
dernier
Bonne nouvelle pour les passionnés de golf qui
salueront l’ouverture du premier golf 9 trous
des Maldives. Conçu et dessiné par le groupe
Shangri-La Hotels and Resorts, le Villingili Golf
Course est implanté sur 7,5 hectares de terre
vierge située à l’extrême sud de l’île. Chaque
trou (Par 3) est l’occasion de profiter de vues
spectaculaires. Le golf est non seulement destiné
aux aficionados mais également accessible aux
débutants. Son parcours met en exergue la flore
existante ainsi que le lagon turquoise, longé par
un sentier pédestre avec panorama sur l’océan.
Une large variété de palmiers, de pandanus et
diverses plantes exotiques ont été essaimées le
long des criques de plage de sable fin sur les deux
rives est et ouest. Dans le cadre du programme
d’activités « Cool Zone », les enfants sont invités
à pratiquer le golf gratuitement. Afin de célébrer
cet évènement, le resort propose une offre
exclusive valable jusqu’au 9 mai 2012. Pour un
séjour minimum de 4 nuitées est inclus un green
fee offert pour 2 personnes pour la réservation
d’un séjour en Pool Villa, Deluxe Pool Villa,
Water Villa, Ocean View Villa ou Beach Villa
ou un Green fee quotidien offert pour un séjour
en Tree Villa, Two Bedroom Beach Villa, Villa
Muthee ou Villa Laalu.
[email protected]
mozambique
Luxethika
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Luxethika, fondée en 2008, est la première
agence de voyage tourisme de luxe éthique.
Elle répond à une demande de plus en
plus pressante : pouvoir vivre les plus
belles destinations nature dans le respect total
des territoires traversés et des populations
rencontrées. Cette approche partisane d’un
tourisme durable et éthique, ne vient pas
contredire les exigences de prestations haut de
gamme, mais vient au contraire les renforcer.
Luxethika offre plus de 160 hôtels et lodges dans
18 pays. Elle propose aujourd’hui un séjour sur
l’île privée de Quilalea située dans l’archipel des
Quirimbas. L’Azura Quilalea, qui a fait peau
neuve en décembre dernier, comprend 9 villas,
12
toutes conçues avec des matériaux indigènes :
pierres coralliennes, meubles en bois sculptés,
toiture makuti. Les activités nautiques vont du
kayak au snorkelling en passant par la plongée
du fait de son emplacement dans une réserve
marine protégée. Avec sa petite plage et sa
piscine privées, sa salle de bain de rêve avec
baignoire œuf, son grand lit à baldaquin avec
jeté de coussins aux couleurs fauves, la Villa
Quilalea est le repaire des amoureux. Le lodge
n’emploie que du personnel local. Une offre
spéciale à partir de 4785 euros par personne pour
8 nuits en pension complète au départ de Paris
via Johannesbourg, est actuellement disponible.
www.luxethika.com
Le Raffles s’étend sur plus de 12 hectares
multipliant ainsi des perspectives fantastiques
sur le lagon. Ses 86 villas s’étagent de la plage
jusqu’au seuil de reliefs arrondis nantis d’une
végétation luxuriante. La baie de sable blanc
fait face à l’île Curieuse. Ses eaux cristallines
sont idéales pour la baignade et la découverte
de la faune marine, y compris des tortues. Anse
Tamataka borde en effet le Marine National
Park. Les îles toutes proches de Félicité et de
Coco sont reconnues pour être des spots de
snorkelling incroyables ! Ces villas adoptent
un style contemporain qui privilégie la magie
des espaces avec de vastes terrasses ainsi
qu’une immense baignoire sous les étoiles. Un
majordome attitré se tient à votre disposition
24h/24. Le resort programme des rendez-vous
culinaires immanquables tels que le « Spice
Toad Buffet » chaque mercredi, des barbecues
à la lueur des torches et la nuit du homard
chaque semaine. Si pléthores d’activités et
d’excursions nautiques sont proposées, le
Raffles Praslin est avant tout une destination
spa, le plus important d’ailleurs de l’archipel. Le
concept repose sur la symbolique de la fleur du
lotus : la transformation, la longévité, la santé
et la chance. Comme pour chacun de ses spas,
Raffles Praslin a choisi un élément propre au
lieu, à partir duquel sont déclinés une partie des
produits de soin et des rituels : la perle noire. Le
« Pure Pearl Signature Treatment » mélange de
la poudre de perle, d’huiles essentielles d’ YlangYlang et de bergamote pour exfolier la peau,
et la préparer à un enveloppement hydratant
reminéralisant. S’ensuit un massage crânien, du
visage et des pieds.
www.raffles.com/praslin
maurice
St. Regis Mauritius
SEYCHELLES
KEMPINSKI SEYCHELLES RESORT
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Le St. Regis Mauritius Resort a choisi de
s’implanter au pied du Morne, site classé
patrimoine mondial par l’Unesco, au sud-ouest
de l’île. Cette toute première propriété du
groupe dans l’océan Indien souhaite donner
une nouvelle dimension au luxe sur mesure.
L’hébergement a été conçu en trois parties : 169
chambres et suites avec terrasse généreuse ; 3 villas
extravagantes avec entrées privatives, 2 piscines,
un spa, plus les services d’un majordome ; le
Manoir comprenant 7 suites luxueuses autour
d’une piscine, d’une salle de cinéma et un salon
bibliothèque. Côté restauration, le resort compte
offrir six expériences culinaires distinctes, en plus
de dîners privés à la demande. Pour le bien-être, le
spa disposera de 7 suites spacieuses et de 12 salons
de soin, ainsi que d’un hammam, d’un sauna et
d’un bain à remous. Outre son environnement
paysagé exceptionnel et sa plage de sable blanc,
le St. Regis est établi face au spot le plus réputé
au monde pour le kite surf : « One Eye ». Le
resort ouvrira de fait sa propre école pour initier
ou perfectionner ses hôtes dans la discipline.
Le Kempinski Seychelles Resort a ouvert ses
portes en mars dernier au sud-ouest de Mahé, sur
l’île principale, à seulement 20 mn de l’aéroport
international. Ses 150 chambres et suites avec
terrasse ou balcon, décorées avec beaucoup
d’élégance, donnent sur la merveilleuse baie de
Cap Lazare… D’où le nom de Café Lazare du
restaurant principal conçu sous forme de buffet,
servant une cuisine d’inspiration internationale.
Pour les amateurs d’exotisme, l’Indochine réserve
des mets locaux avec une dominante de produits
de la mer. En journée, snacking au Windsong Bar,
en soirée, cocktails et tapas au Planters Bar à ciel
ouvert avec ambiance musicale. Pour les couchetard, le casino est un must ! Les activités diurnes
ne sont pas oubliées. Une piscine olympique ravit
les sportifs. Un centre nautique doté d’un club de
plongée propose une alternative aux 2 courts de
tennis ainsi qu’au mur d’escalade. Pause méritée
au spa avec une vue splendide sur les rochers
granitiques caractéristiques de la destination.
Les réservations on line seront possibles dès le
1er avril sur : www.stregis.com/mauritius
www.kempinski.com
46°
46°
publi-reportage
publi-reportage
Elles viennent d’être récompensées par un
prix d’excellence aux Travel Awards à Doha
en janvier dernier. En plus des villas, le Baros
possède une résidence disposant d’une piscine
privée au cœur d’un jardin luxuriant et fleuri,
d’un lit de jour sur terrasse, - quel plaisir
d’y prendre son petit déjeuner ! - d’un lit à
baldaquin immense et d’une extravagante salle
de bain ! Un majordome est à votre disposition
pour assurer un service personnalisé, rapide et
chaleureux.
Le Baros Maldives offre des options culinaires
variées pour satisfaire les gourmets les plus
exigeants. Une cuisine classique et innovante
à l’accent tropical signe l’excellente table du
Lighthouse. Ce restaurant est une nouvelle et
superbe structure aux airs de yacht-club.
Fruits de mer grillés et viandes fines se dégustent
au Cayenne. Le Lime, situé juste à côté du lagon,
offre une cuisine asiatique réalisée devant vous.
Des tables sont dressées sur une vaste terrasse
au-dessus de l’eau. C’est ici aussi que se tient
chaque matin le somptueux buffet du petit
déjeuner, ainsi qu’un snacking à toute heure
de la journée. Au Sails Bar, jus rafraîchissant,
bières et vins vous attendent à l’ombre des
palmiers. Deux fois par semaine s’y produisent
de talentueux groupes locaux.
BAROS,
L’îLE DES BIENHEUREUX
Baros est une petite île corallienne de l’océan Indien ourlée de
sable blanc et entourée d’un superbe récif à seulement 15 mètres
du rivage. Laissez le monde derrière vous pour en découvrir un
autre… Un monde de paix et de raffinement où vous détendre et
profiter d’un cadre et de services exceptionnels…
Vous souhaitez un retour aux sources ? Imaginez
une île encore préservée des caprices de notre
civilisation. Pas de circulation, pas de grande
piscine commune, pas de sports nautiques
motorisés, juste la tranquillité de cette
magnifique retraite tropicale. Faire l’expérience
du Baros, c’est faire corps avec la nature. Le
pavillon d’accueil, les restaurants et les bars
sont tous ouverts sur l’extérieur. Les villas
disposent de larges baies vitrées pour accueillir
14
et sublimer la lumière naturelle. Elles inspirent
la romance, l’intimité et le confort douillet. Le
Baros Maldives a fait le choix d’une architecture
d’inspiration contemporaine minimaliste, en
privilégiant des matériaux tels que la pierre,
les bois exotiques, les toits de palmes séchées.
Sobriété, style et charme caractérisent aussi bien
les parties communes que les villas.
Parmi ces dernières, les water villas bâties sur
pilotis sont au nombre de trente.
Le Nooma est un dhoni de 19 mètres construit
à l’image des voiliers traditionnels. Son nom
signifie fleur bleue. Il est idéal pour une plongée
avec tuba sur le reef ou une croisière au soleil
couchant pour un dîner en tête-à-tête. Avec
une terrasse isolée à l’avant, un salon privé,
une chambre et une salle de bain, ainsi que son
propre personnel, ce bateau est le luxe ultime.
Vous pénétrerez enfin dans l’univers du Spa
en traversant le gué. Les massothérapeutes
proposent un large éventail de soins et de rituels
pour répondre à toutes vos attentes et optimiser
les bienfaits de votre séjour au Baros Maldives.
Vous pourrez profiter des cours de yoga et
des séances de méditation dans le pavillon du
Spa, sur un ponton, un banc de sable, à l’aube
comme au crépuscule.
Admirablement rajeuni – troisième resort des
Maldives bâti en 1973 – Baros a acquis à juste
titre une clientèle fidélisée. Discrétion, élégance
et sophistication sont les maîtres mots de cette
perle, qui de surcroît pratique des prix décents à
ce niveau d’excellence. L’adresse rêvée pour une
escapade romantique…
www.baros.com
Transfert en bateau rapide
depuis l’aéroport de Malé (30mn)
15
46°
46°
Gazette
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actualité
actualité
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Maldives
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COMO Shambhala lance
une nouvelle huile pour le corps
Pour bronzer intelligemment
Aux Maldives, le One&Only Reethi Rha et
Esthederm, un géant de la cosmétique, ont
eu l’idée d’ouvrir le premier Sun Spa. Une
exclusivité ! En proposant des soins solaires
sur mesure aux hôtes du resort fixés d’après un
diagnostic professionnel émis par les thérapeutes
sur place, ils garantissent ainsi un bronzage en
toute sécurité. Une aubaine quand on sait que
le One&Only Reethi Rah ne compte pas moins
de 12 plages privées tout autour de l’île. Fi des
intolérances et des allergies ! Et comble du
bonheur… un traitement hydratant, apaisant et
prolongateur de bronzage viendra clore votre
journée.
A partir de 150 € pour la journée de soins
solaires corporels.
www.reethirah.oneandonlyresorts.com
BALI
Ile Maurice
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Les bienfaits de soins aux couleurs
indo-mauriciennes
Situé à Wolmar, à l’ouest de l’île, le superbe
complexe hôtelier Maradiva qui dispose entre
autres d’une piscine chauffée, d’un hammam
et d’un pavillon de yoga et de méditation,
offre un écrin de choix à ce spa de 1200 mètres
carrés… Pourvu d’une cascade à rebonds, d’un
espace de repos à l’ombre des bougainvilliers,
d’un bassin d’eau froide, d’un samarium et
d’un laconium, il sied à toute personne en
quête de dépaysement et de relaxation. Les 6
salons de soins, individuels ou duo, au décor
aérien et subtil, donnent tous sur un jardin privé.
Les soins signature agissent sur l’équilibre
du corps, la purification ou encore le
rajeunissement. Les soins ayurvédiques, précédés
d’une consultation auprès d’un spécialiste pour
une prescription de traitements adaptés, utilisent
huiles et herbes médicinales pour rétablir
l’équilibre de vos doshas en plus d’apporter une
détente absolue. Les soins esthétiques corps et
visage sont réalisés à base de produits naturels
tels que les plantes et les fruits. Cet espace
unique, membre des Leading Spas, a été élu
meilleur Spa du monde en 2010 par les lecteurs
du Sunday Times en Angleterre.
www.maradiva.com
BeBV(f(/'(e((
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Les produits COMO Shambhala s’inspirent
de la mythologie. Dans d’anciens écrits
bouddhistes, « Shambhala » représente un lieu
sacré où règne le bonheur absolu. Pour parvenir
à cette quête, il faut plonger à l’intérieur de soi,
en explorant son corps, son esprit et son âme.
Le groupe lance une nouvelle huile hydratante
pour le corps et les cheveux pour un résultat
d’une douceur incomparable. Sa formule est
à base d’abricots (riche en oléiques et acides
linoléiques, idéal pour les peaux délicates,
sensibles ou mûres), de noix de coco (un
après-shampoing naturel) et d’huile de monoï,
appréciée pour sa senteur délicate. En plus
d’être un soin hydratant quotidien, elle apaise
les zones les plus sèches comme les pieds et
C’est au cœur du cadre unique et raffiné du
W Retreat & Spa à Seminyak que l’AWAY® Spa
a trouvé son meilleur refuge. L’expérience®
LOIN mélange les couleurs, les parfums, les
sons et les lumières pour stimuler les sens. Des
préparations détoxifiantes sont utilisées pour
optimiser les bienfaits des soins promulgués.
L’architecture des suites spa s’inspire de deux
éléments sacrés de l’île : l’eau, évoquée par
un plafond bleu scintillant et le vent, suggéré
par une division originale et mouvante des
espaces grâce à des matériaux et des faisceaux
incandescents à effets ondulatoires. Gommages,
enveloppements et massages peuvent être
précédés ou suivis par une immersion dans
l’AWAY ® Eau de Spa, un environnement de
piscines, de saunas et de hammams pour se
délasser, se purifier ou se tonifier. Un menu de
rituels novateurs signature offre un large éventail
d’expériences. Parmi nos favoris, le Morning
After Massage à combiner avec le Raw Energy.
Over the Top, relevant de l’alchimie, associe
poussière de diamant et d’or 24 carats pour
révéler tout l’éclat de votre peau…
maldives
B#(!"2&/-(?/.-+$%8((
4/2</.+(S8./2-
Privilégier les thérapies
naturelles
les coudes. Elle peut également être utilisée en
tant que masque de nuit pour les cheveux, une
goutte avant le shampoing suffit pour sublimer
les cheveux secs. Cette huile est réalisée de façon
artisanale, en petites quantités afin d’en assurer
la qualité. Ce nouveau produit vient compléter
la gamme « maison » de cette marque orientale
haut de gamme. Prenez soin de vous…
www.shop.como.bz
Le bien-être 24h/24
www.whotels.com/baliseminyak
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Le Spa Retreat du Conrad Maldives Rangali
Island vient accueillir Hania Opienski,
naturopathe. Elle maîtrise l’acupuncture
traditionnelle chinoise, l’iridologie (bilan de
santé basé sur l’observation de l’iris de l’œil),
les essences de fleurs (médecine énergétique
utile pour l’équilibre émotionnel), la nutrition
et la naturopathie (qui prend en compte ces 3
éléments ainsi que les soins par les plantes et
les conseils d’hygiène de vie). « La naturopathie
et l’acupuncture sont des thérapies holistiques
pouvant répondre à tout problème de santé, qu’il
soit physique, mental, émotionnel ou même
spirituel. « Ces techniques aident à retrouver
un équilibre et sont souvent efficaces dans le
traitement des problèmes de poids, de réduction
du stress et d’amélioration des énergies vitales »
précise Hania. Elle utilise également le Reiki et
la technique de bougie auriculaire. A savoir, une
séance de naturopathie dure 90 minutes.
Enfin, Hania se prépare à animer des séances
abordant différents thèmes afin de permettre aux
clients qui le souhaitent de se familiariser avec
ces thérapies.
www.conradmaldives.com
Ile Maurice
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L’excellence fête
ses 10 ans
Le Dinarobin Hotel Golf & Spa a ouvert ses
portes il y a 10 ans, accueillant le premier Spa by
Clarins. Ce dernier a su s’intégrer parfaitement
au concept du resort, en totale symbiose avec
l’environnement, situé au pied de la célèbre
montagne du Morne qui rappelle le mystère
et la majesté des monastères d’Asie retranchés
dans la nature jusqu’aux plus hauts sommets.
Un choix de traitements variés invite à la tentation :
enveloppements corporels, gommages en
profondeur et délicats, soins après soleil, soins anti
jetlag, soins esthétiques, massages divers allant
du sportif au shanti en passant par le shiatsu,
le tout griffé Clarins. Un espace de 150 mètres
carrés est dédié exclusivement aux traitements
ayurvédiques, au yoga et à la méditation. De
plus en plus demandés, ces soins ancestraux à
visée thérapeutique permettent de stimuler la
circulation des énergies, d’éliminer les toxines
et les tensions et de dénouer les blocages. Pour
compléter son offre bien-être, le Dinarobin vient
de créer deux cabines de massages aménagées sur
la plage, ouvertes aux alizés, pour profiter de la
beauté du lagon en toute intimité.
www.beachcomber-hotels.com
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au gré
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du vent
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L’Indonésie
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Au cœur des îlots reculés de l’archipel de la Sonde,
Patty Seery, une américaine hors du commun,
vous reçoit à bord d’un bateau de légende, le
Silolona. Inspirée des phinisis, bateaux autrefois
utilisés pour le transport des épices, cette goélette
de 50 mètres vous embarque sur les mers pour une
croisière exceptionnelle dans des conditions de
confort dignes d’un palace.
Texte : Isabelle Fougère - photos : réalisées avec la collaboration de Stephane FRANCES / ONLY WORD
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« Silolona, Silolona où es-tu ? », et le coquillage
dans les mains du capitaine devient corne de
brume, soufflant une plainte éperdue. Ce bateau
aurait-il donc une âme ? Il y a bien longtemps,
sur l’archipel de Tanimbar, une belle jeune
femme, Silolona, avait épousé un beau jeune
homme nommé Atuf. Mais à cette époque, le
soleil était si brûlant qu’il tuait les humains.
Silolona n’échappa pas à ses feux. Désespéré, son
époux partit affronter l’astre tueur, accompagné
de l’esprit de la belle Silolona.
Après une longue épopée dans l’archipel
indonésien - qui n’est pas sans rappeler l’Odyssée
d’Ulysse - l’époux finit par transpercer le soleil,
créer les étoiles et sauver le genre humain.
Pendant qu’elle raconte la légende, Patti, qui aime
à dire que le fantôme bienveillant de Silolona
habite son navire, surveille les manœuvres.
Agrippée aux haubans, elle fait corps avec son
bateau. Elle l’a rêvé, dessiné, puis construit
avec les dernières familles de charpentiers de
la communauté Konjo, dans l’île de Sulawesi.
Depuis plus de deux ans, elle guide ses hôtes
dans les plus belles régions d’Indonésie, mais
son histoire d’amour avec l’archipel remonte à
toute une vie. Une vie de roman.
AU PETIT MATIN,
LES CANOËS SONT
DE SORTIE…
LEUR FAIBLE TIRANT
D’EAU PERMET DE
SURPLOMBER LES
JARDINS DE CORAUX
PARFOIS, LE SILOLONA JETTE L’A NCRE PRÈS DES VILLAGES DE PÊCHEURS (INACCESSIBLES AUTREMENT) OU DANS DES BAIES SAUVAGES,
QUE L’ON PEUT CONTEMPLER DE L’A RRIÈRE DU BATEAU
Un voilier de légende :
le Silolona…
MANOEUVRE À BORD DU SILOLONA,
QUELQUE PART DANS LES ÎLES DE LA SONDE.
CES DERNIÈRES AURAIENT ÉTÉ ÉVOQUÉES
POUR LA PREMIÈRE FOIS PAR MARCO POLO
Brun tranchant sur eau turquoise scintillante, le
Silolona est un rêve de bois chaud sur une mer de
carte postale. Les six passagers à peine embarqués
s’immobilisent, pieds nus sur un pont aussi vaste
que ceux des bateaux des films de pirates de notre
enfance. Des divans et des coussins invitent à
se lover près de paniers remplis de coquillages,
mais déjà il est temps de lever l’ancre. Les mâts
craquent au soleil. Un cocktail, quelques mots
d’accueil de la part de Patti Seery la propriétaire
du vaisseau, et les amarres sont larguées.
Navigation sur une mer d’huile.
Le port de Labuan Bajo, à la pointe Est de l’île de
Flores, s’éloigne doucement quand un homme
en pagne, une conque à la main, vient s’installer
à cheval sur le bastingage tribord. Patti présente
le capitaine, qui s’apprête à chanter l’hymne
de départ, le chant de Silolona, la légendaire
insulaire qui a donné son nom au navire.
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au gré
au gré
du vent
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DÉCO SOIGNÉE ET SALLE-DE-BAINS PRIVATIVE
POUR LA CABINE JAVA. UN ESPRIT TRÈS PALACE
ARRANGÉ PAR LA PROPRIÉTAIRE PATTI.
Une croisière grand luxe
HAUT :
DE RETOUR D’EXCURSION, JUSTE LE TEMPS
D’A DMIRER LE COUCHER DE SOLEIL, DEPUIS LE
PONTON TOUT EN BOIS. A BORD, L’ÉQUIPAGE A
CONCOCTÉ UN REPAS INDONÉSIEN.
CHAQUE DINER EST UNE FÊTE PARFAITEMENT
MISE EN SCÈNE DONT LE DÉCOR ET
LES ACCESSOIRES CHANGENT CHAQUE JOUR
BAS :
CAP SUR L’INCROYABLE PLAGE DE CORAIL ROSE DE
PADAR. AVANT QUE LES HÔTES DU SILOLONA NE
FOULENT LE SABLE, NATTES, PARASOLS, MALLE
PIQUE-NIQUE Y AURONT ÉTÉ INSTALLÉS
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Le rêve d’une femme de passions
Enfant, Patti rêvait de commander un baleinier
en lisant Moby Dick. Architecte, professeur,
aventurière, elle s’est laissé mener par les
courants d’une existence qui l’a tour à tour
menée en France, en Sicile, en Australie et
en Inde. Partout elle se passionne, apprend la
cuisine, l’histoire des textiles et accumule les
diplômes. Elle découvre l’Indonésie en 1981.
Patti écume les îles les plus reculées, rencontre
des peuples isolés, étudie leurs traditions, leurs
croyances animistes, organise des expositions
d’art populaire. Elle guide aussi les visiteurs, leur
faisant découvrir des sites de plongée magiques,
des plages sauvages et des volcans mythiques.
L’aventure de la construction du Silolona en
dit long sur l’énergie qui anime l’Américaine.
Il lui a fallu trouver les investisseurs, acheminer
des tonnes de bois dans une île perdue, adapter
la forme traditionnelle aux techniques les plus
modernes, diriger une équipe de plus de cent
ouvriers.
Sûr, spacieux, confortable, le Silona mesure
47 mètres et peut transporter jusqu’à dix
passagers. Comme tous les Phinisis, les bateaux
traditionnels de l’archipel, il vogue propulsé par
sept grandes voiles noires et file ses 12 noeuds.
Lors du baptême de son vaisseau à Bali, Patti a
tenu à respecter scrupuleusement les rites : « Ici
la mise à l’eau c’est comme un mariage, un lien
se tisse pour toujours. Chaque partie du navire
correspond à une partie du corps. Là, on dépose
de l’or, là, des diamants... Il faut demander
toutes les protections avant de prendre la mer ».
Nous croisons au large des petites îles de la
Sonde, un paysage de mer tranquille, de terres
tropicales ourlées de collines sèches et d’anses
de sable blanc. Sumba, l’île des esprits et des
mégalithes ; Komodo, l’île des dragons ; Rinca
la sauvage ; Sangeang la volcanique.... A bord,
visite des suites avant le déjeuner. Immenses…
Patti Seery a su créer des univers délicats,
avec des objets et des tissus glanés partout en
Indonésie. Chaque cabine célèbre l’une des
cultures de l’archipel : Bali, Asmat, Bornéo…
Dans la suite Bali, une orchidée blanche reçoit
par le hublot les feux d’or orangés du soleil
déjà descendant. Sur le pont, le chef, attend les
passagers pour un repas qui marie avec bonheur
les saveurs orientales et méditerranéennes.
Pendant près d’une semaine, le Silolona
sillonne les îles, tout doucement. Les aprèsmidi se déroulent paresseusement à l’abri de
criques sauvages, entre plongées et récolte de
coquillages. Patti, assise en tailleur sur la plage,
raconte. Des légendes, l’histoire de chaque
récif, sa vie, les rites animistes… Au retour,
des serviettes fraîches frottées de citronnelle
nous attendent sur le bateau. Les escales se
succèdent. Sur l’île de Komodo, les célèbres
varans se donnent des airs de dinosaures.
Leur taille (jusqu’à trois mètres de long) est
impressionnante. Plus tard, lors d’une étape
dans un hameau de pêcheurs, le fils du chef de
village nous cueille des noix de coco en signe de
bienvenue. Dans chaque île, Patti est attendue
comme une hôte de marque.
La croisière à bord du Silolona est bien plus
qu’un beau voyage. Patti offre à ses hôtes la
magie de la découverte, les plaisirs du corps et
du confort mais aussi ceux de l’esprit, avec des
talents de conteuse et d’historienne passionnée,
une capacité rare de partage. Oui, le Silolona a
bien une âme ! Chaque soir, en entrant dans
sa cabine, on découvre un petit cadeau qui
rappelle la journée écoulée : un varan miniature
en argent, une statuette votive en bois, un pagne
de soie.
Quand vient la nuit, après une douche fraîche
et un apéritif au coucher du soleil, l’équipage,
dont le professionnalisme et la disponibilité
sont de tous les instants, troque ses uniformes de
barreur ou de cuisinier pour chanter à la guitare
des aubades aux étoiles. Pour les plus éveillés,
Patti, infatigable, continue ses récits au clair de
lune, évoque Datu Bua, son dernier bateau ou
sa maison traditionnelle de Thoraja.
Nous rentrons à Labuan Bajo à la voile. Les
quinze marins s’agitent dans le gréement. Les
toiles noires claquent dans la brise laissant
paraître le lointain volcan de Sangeang.
Doucement bercé par les vagues, on éprouve la
sensation rare d’être entré en profondeur dans
un autre monde, dans une autre culture.
Un petit
frère pour
le Silolona
Inauguré en janvier dernier,
le Datu Bua est la réplique du
Silolona, avec dix mètres en
moins. Sa décoration intérieure
s’inspire des traditions et de
l’héritage culturel de l’île de
Sulawesi. Ce jeune voilier
dispose de trois suites de grand
standing. Pour votre confort,
un équipage constitué de onze
membres assure un service
maximal. De Papua à l’île de
Sulawesi en passant par Raja
Ampat et Banda, il vous emmène
lors d’une croisière d’exception
à la découverte de petits coins
de paradis peu fréquentés. Pour
compléter le plaisir des sens, un
chef sert à bord une délicieuse
cuisine et des vins soigneusement
sélectionnés.
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46°
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adresse rare
adresse rare
matemo
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Texte : Sarah Sergent - PHOTOS : MICHEL FAINSILBER
L’océan Indien réserve encore bien des trésors… Au large des
côtes africaines, les îles de Lamu et de Zanzibar ont déjà fait
beaucoup parler d’elles. En naviguant plus au sud, la découverte
des îles de l’archipel des Quirimbas situé au-delà du lagon de
Pemba et porte d’entrée septentrionale du Mozambique, est
récente. Certains îlots n’émergent qu’à marée basse, d’autres
permanents, abritent des villages de pêcheurs. Tous baignent
dans des méandres turquoise et céruléens d’une beauté irréelle.
Matemo nous voilà !
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46°
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adresse rare
adresse rare
Un joli tour d’horizon
Le Matemo Island Resort est construit sur un
promontoire rocheux. Seuls les bungalows
ont pilier sur océan. D’un côté, l’espace
piscine à quelques marches de la plage,
permet de se délasser ou de lézarder sur des
transats recouverts d’une jolie bayadère
blanche et indigo, en alternant des stages
au bar où le plaisir de siroter un cocktail est
doublé par celui de la conversation. Parmi
les serveurs, certains sont originaires de l’île,
d’autres viennent du continent, de Tanzanie,
du Zimbabwe et d’Afrique du sud. Quant à
l’équipe d’animation en général, elle compte
d’autres nationalités ! Renoir, en charge du
centre nautique et de l’organisation des sorties
plongée - les fonds étant particulièrement
réputés dans la région - est Italien.
De l’autre côté du comptoir, un autre salon
étagé sur une grande dalle en béton ciré
mordoré, aligne des banquettes bariolées plus
confortables les unes que les autres.
S’y alanguir le soir en fumant la chicha est le
comble de la détente. Des poufs tout velours
du 18ème siècle cohabitent avec des faïences,
des tentures ethniques et des lampes d’Aladin
sans aucune fausse note. Passages arborés
et passages couverts aménagés également
d’alcôves nanties de divans satinés courent
de salon en salon jusqu’au belvédère du
restaurant.
Bemvindo a l’ilha
de Matemo1
L’île est en vue. Notre avion amorce sa descente
en contournant une plage magnifique où des
toits en palmes séchées se partagent le ciel
dans un tourbillon de cocotiers et de filaos
balayés par le vent. Sitôt le pied posé sur le
tarmac, nous sommes accueillis par Karen and
Jason, les managers du Matemo Island Resort.
Leur sourire inaltérable et leurs attentions de
tous les instants resteront à jamais dans nos
mémoires. Le bagagiste s’empresse de nous
débarrasser, puis un homme s’avance avec
un superbe plateau en cuivre martelé sur
lequel des serviettes rafraichissantes viennent
tempérer une première sensation de chaleur.
Un minibus aux couleurs vives, aussi avenant
que la camionnette d’un marchand de glaces,
nous promène tous stores levés entre nature et
mer jusqu’à la grande porte du lodge.
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Bienvenue à l’île de Matemo
Une première terrasse en teck égrène d’élégants
parasols camel. Aux premières lueurs de la
journée, un soleil jaune confère au lieu, truffé
de palmiers et d’acacias, une ambiance de
brousse africaine. Une seconde terrasse mène
au buffet. Les retours de pêche étant toujours
miraculeux, ce dernier est une véritable corne
d’abondance… rien de tel pour sonner l’heure
des ripailles !
Il y a le ciel,
le soleil et la mer
Deux lourds vantaux en bois clouté s’ouvrent
avec le grincement caractéristique de ces
bâtisses qui cachent tant de mystères ! Rien ne
pouvait nous laisser entrevoir les entrailles de
cet univers… sublime métissage des cultures
bantu, arabe, swahilie, indienne, hollandaise
et portugaise. Un vaste salon d’accueil décoré
de tapis délavés, de coffres anciens, de petites
tables incrustées et de lampes orientales,
domine une longue anse immaculée. Le
panorama nous laisse bouche bée. Nous
comprenons d’autant plus la présence de ces
lits de jour saturés de coussins soyeux et parés
de voiles délicats tant convoités par les hôtes
de cet hôtel de charme. S’y prélasser du matin
au soir est un sport couru qui n’aurait pas
déplu à Alexandre le Bienheureux ! Quant à
la féérie du soleil couchant…
Vingt-quatre bungalows s’étendent sur la
plage, chacun d’eux prenant leurs aises pour
ne pas compromettre l’intimité d’un petit
monde que l’on ne voudrait que pour soi.
Hamac et chaises longues promettent des
siestes réparatrices. L’intérieur est un petit
bijou d’architecture, agrémenté d’un superbe
mobilier swahili. Avec un sol aux reflets acajou,
des tapis brillants, un lit à baldaquin ouvragé
et son traversin à pompons, des céramiques
peintes aux dessins naïfs accrochés aux murs de
lambris ocres, ses miroirs au pourtour sculpté,
le charme est instantané ! La salle de bain
emprunte au bleu du ciel toute sa douceur et
sa pureté.
Une baie panoramique permet de plonger
dans sa baignoire sans être coupé du spectacle
du lagon. Une douche extérieure en plus
de la douche intérieure, ajoute une touche
d’exotisme pour ceux qui souhaitent se faire
mousser entre de longues feuilles de palmiers
caressantes comme dans une carte postale !
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46°
adresse rare
La mer est à 28°C. Ses couleurs sont aussi
éblouissantes dessus que dessous. Le
snorkelling est ici une activité incontournable
pour les amateurs de coraux et de poissons
de récifs, car les eaux du Mozambique, à
l’inverse de nombreux pays impactés par le
réchauffement climatique, ont été jusqu’à
aujourd’hui épargnées.
Les plongeurs jouissent d’un environnement
privilégié. Certains viennent avec en tête un
seul objectif : voir le cœlacanthe, un poisson
préhistorique que l’on croyait disparu et
qui est de nouveau aperçu dans le Canal
du Mozambique depuis une cinquantaine
d’année. La pêche au gros est aussi très prisée.
Des racines
et des rires
Matemo n’est pas seulement une île-hôtel.
Cette terre étendue sur plus d’une vingtaine
de kilomètres ne demande qu’à être visitée. Ne
pas aller à la rencontre de ses habitants serait un
sacrilège. Pêcheurs et commerçants partagent
leur quotidien avec beaucoup de gentillesse.
Les femmes se font plus rares, affairées en
cuisine, une pièce à toit ouvert située souvent
à l’arrière des maisons. Mais nous les avons
trouvées à la sortie de l’école. Les habitants
sont tout aussi curieux de notre mode de
vie. Leurs témoignages et leurs questions
surprennent, amusent et déconcertent parfois.
Séjourner à Matemo Island Resort est un
retour aux sources… Une divine expérience
pour découvrir des sites encore vierges et des
rapports humains authentiques.
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28
29
46°
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rencontre
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Un bâton de rouge à lèvres, un escarpin,
un fard à joues et un sac à main… Ces
attributs féminins qui rendraient Carrie
Bradshaw1 hystérique, ont inspiré Yadav
Sudhakar pour la création de ses derniers
wacky cars2. A la demande de Patsha, sa
fille de 14 ans, il a planché pendant 16
mois pour faire de ces accessoires de la
vie ordinaire, des voitures extraordinaires.
« Ma fille a découpé les pages mode des magazines,
sélectionné des photos pour me seconder. Elle a
craqué sur un sac Dior que j’ai reproduit. Seule
la couleur a changé. Il était beige, j’ai préféré y
mettre de la couleur » précise Yadav tout en
enfourchant sa moto-rouge à lèvres qui
s’apprête à démarrer à la surprise générale.
« En dépit de leur aspect fantasque, tous mes engins
roulent à une vitesse d’environ 50 km à l’heure.
Je les conduis régulièrement pour les entretenir »
confie-t-il. Chacune de ses sorties lui
garantit d’ailleurs un bain de foule. Il suffit
d’imaginer se faire doubler par une voiturehamburger, un ballon de foot démesuré
ou un wc ambulant pour comprendre la
stupeur des passants et des automobilistes.
Pendant cinq ans, son show annuel sur le
Tank Bund lors duquel toutes ses voitures
défilaient, a fait la joie des Hyderabadis.
Puis, arguant des problèmes de circulation,
la municipalité a coupé court à cette
manifestation en l’an 2000. « J’ai eu alors l’idée
de créer un musée pour montrer mes véhicules »
raconte Yadav Sudhakar. Environ 150
modèles y sont aujourd’hui présentés.
Parmi eux, une trentaine de wacky cars.
Le reste de la collection décline toutes
© Musée Sudhakar
sortes de tricycles, motos, bus, trains, voitures
vintage et même une formule 1. A l’entrée
du musée qui reçoit chaque jour environ
600 visiteurs, trône la pièce qui lui a demandé
trois ans de travail et qui a immortalisé
son nom dans le Guinness des records :
un tricycle de 11 mètres de hauteur et de
5 mètres de diamètre. A l’intérieur sont exhibés
une multitude de modèles extravagants :
un casque de moto digne du périmètre
crânien de Goliath, une tasse de thé géante
que Gargantua aurait pu porter à ses lèvres
après avoir n’avoir fait qu’une bouchée du
hamburger surdimensionné garé un peu plus
loin, ou encore une valise prête à se faire la
malle…
Une passion,
pas un métier
Yadav Sudhakar bidouille la ferraille depuis
l’âge de quinze ans tout en continuant à
assumer la gestion de l’imprimerie familiale
presque centenaire. « Fabriquer des voitures
insolites c’est ma passion, pas mon métier » déclaret-il. C’est sur un terrain jouxtant l’imprimerie,
dans le quartier de Bahadurpura qu’il a
installé ses hangars - où sont exposées ses
créations - et son atelier. Ici, pas de travail à
la chaîne, tout se fait à la force du poignet,
à l’aide de quelques outils et d’une équipe
de fidèles. Dans l’attente d’une nouvelle
destinée, une multitude de pièces détachées
© Musée Sudhakar
© Musée Sudhakar
Se faire
doubler par
un hamburger,
un ballon
de foot ou
une table de
billard…
récupérées à la casse s’entassent. Car Yadav
Sudhakar recycle tout ce qu’il trouve.
« Adolescent je bricolais des bicyclettes, puis je me suis
mis à fabriquer des motos et des voitures vintage. J’ai
consacré énormément de temps à ces dernières, c’est
un travail complexe mais qui m’a beaucoup amusé »
rappelle-t-il, en évoquant ses reproductions
de modèles de véhicules datant du début du
e
XX siècle. C’est au cours d’un voyage à New
York en 1991, en apercevant un skate board
géant utilisé pour vanter les vertus d’une
marque qu’il eut ensuite l’idée de créer
des voitures ludiques. De retour en Inde,
il prépare sa première wacky car en forme
de chaussure de sport. Suivront ensuite des
créations imitant un appareil photo Nikon, un
lit queen size, un ordinateur, une aubergine...
1 - personnage emblématique de la série Sex and the City vouant un véritable culte aux chaussures
30
2 - de l’anglais : voitures farfelues
31
46°
rencontre
Des œuvres
insolites pour
véhiculer des
messages
© Maud Tyckaert
L’artiste met souvent à profit son hobby pour
servir une cause. Ses créations en forme de
préservatif, ou de cage d’oiseau dans laquelle
il invite parfois les enfants à expérimenter
la sensation d’enfermement, ont beau être
farfelues, elles ont aussi une portée civique.
Les médias indiens se souviennent du jour
où Yadav Sudhakar scia sa voiture-cigarette
en deux morceaux. Un geste symbolique
pour inciter son audience à cesser de fumer.
Patriote, ce fou du volant recyclé encourage
également, à sa manière, les compétitions
sportives auxquelles participe son pays.
Pour la coupe du monde de cricket de 2003
il réalisa une voiture imitant une balle de
cricket, et quatre ans plus tard une gigantesque
bat suivit. Cet expert de la ferraille prépare
actuellement une série qui sera achevée
fin 2012 pour commémorer la journée
des enfants, une fête que l’Inde célèbre le
14 novembre de chaque année. Des engins
roulants en forme de compas, d’agrafeuse,
de crayon et de pinceau. « Je reçois beaucoup
de groupes scolaires au sein du musée, et ceux-ci
me suggèrent souvent des idées » avoue-t-il. Un
autre grand projet lui trotte dans la tête
depuis l’an passé. « Je souhaite réaliser une
robe de mariée version occidentale, avec une
grande traîne pour la prochaine journée de la
femme, avec toute une série de bijoux ». Quand
on lui demande quelle voiture il conduit
dans sa vie quotidienne, il répond avec
!"#$%&'
#,(")'*+++%
un sourire. « Vous savez, je rêve de voitures
loufoques jour et nuit, alors dans ma vie, je suis
plutôt à l’aise au volant d’un véhicule très simple. »
Y-aurait-il encore une idée de voiture
délirante, non exploitée par son esprit
fertile ? Un modèle si complexe qu’il nous
faudrait attendre quelques années avant
de nous émerveiller une fois encore ?
« Oui, je cherche à concevoir un éléphant articulé,
qui puisse marcher vraiment. J’espère réussir
ce pari un jour ». Il y a quelques années les
sirènes du monde marchand l’ont un temps
laissé indécis. « On m’a proposé d’acheter
mon musée pour l’installer en Australie. L’offre
était vraiment alléchante en terme financier,
mais sans mes voitures, que deviendrais-je ?
J’y ai consacré quasiment toute ma vie » confesset-il. « J’arrêterais peut être lorsque j’aurai réalisé
100 wacky cars, après je n’aurais de toute façon
plus de place pour les stocker ». Une chose est
sûre, à l’aube de son cinquantième printemps,
Yadav Sudhakar semble être loin d’une panne
des sens créatifs !
Concept Boutique Hôtel & AromaTerre Spa
32
© Musée Sudhakar
© Musée Sudhakar
Contacts : Tél. : +261 20 86 06 151 - +261 34 06 771 87 / 89 /86 - e-mail : [email protected]
33
46°
46°
le goût
le goût
du voyage
du voyage
Sri Lanka
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FRESQUE RUPESTRE
ILLUSTRANT UNE
DEMOISELLE ET SA
SERVANTE PORTANT DES
OFFRANDES DE FLEURS
DANS LA CITADELLE
FORTIFIÉE DE SIGIRYA,
CAPITALE ROYALE DU SRI
LANKA AU VE SIÈCLE.
Fortement influencée par l’Inde dont les côtes sont
situées à une trentaine de kilomètres seulement, la
cuisine sri lankaise s’inspire aussi du passage des
colons et étrangers qui ont jadis bravé les océans
pour convoiter ses épices. De ce brassage culturel
est née une tradition culinaire qui encense des plats
colorés, savoureux et relevés !
CURRY D’OKRAS,
UN PLAT A BASE DE
GOMBOS AGRÉMENTÉ
DE FENUGREC,
D’OIGNONS, DE
CURCUMA, DE POUDRE
DE PIMENT PRÉPARÉ
DANS DU LAIT DE NOIX
DE COCO.
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A l’instar de la plupart des pays d’Asie, les Sri
Lankais ont pour base alimentaire le riz. Sur
près de 40% de ses terres cultivées, l’ex-île de
Ceylan dévoile des rizières qui sculptent un
paysage d’un vert éclatant. Amenagées parfois
en terrasses, celles-ci monopolisent deux fois
par an une main d’œuvre importante pour
les récoltes de janvier et d’août. Mais dans
les foyers, peu importe la saison, le riz se
consomme tous les jours de l’année. Préparé
en bouillie ou à la vapeur, il est servi au menu
du déjeuner et du dîner pour accompagner les
divers curries dont les habitants de l’île ont le
secret. Contrairement à ce que suggère une
idée très répandue en Europe, le mot curry
ne désigne pas une épice, mais plutôt un
mélange. Issu du vocabulaire tamoul, langue
parlée dans le sud de l’Inde mais également
34
au nord et à l’est du Sri Lanka, le mot Khary
signifie «sauce» et se rapporte donc à l’art
délicat de mélanger plusieurs ingrédients.
Si en occident les combinaisons d’épices
se vendent prêtes à l’emploi, au Sri Lanka
chaque cuisinière prend un temps infini
pour concocter son propre curry, sans suivre
de recettes. La texture plus ou moins épaisse
et la couleur de chaque curry donnent aux
palais néophytes de précieuses indications
pour éviter des déconvenues. S’il est rouge,
il s’agit d’un plat dynamité, excessivement
chargé en piments. Brun, il indique que les
épices ne sont pas grillées et quand il vire au
blanc, c’est la voie royale pour les papilles
sensibles. Toutes sortes de viande se préparent
en curry, et selon la chair choisie, le nom du
plat évolue en curry de poisson, de poulet,
de bœuf, de porc ou de mouton… L’île étant
composée de groupes religieux hétérogènes
dont certains suivent de stricts interdits
alimentaires (le bœuf est aux hindous ce que
le porc est aux musulmans), le curry se décline
à toutes les sauces. Dans les grandes villes du
littoral comme Colombo, Bentota ou Galle,
les marchés aux poissons exposent crevettes,
crabes, bonites, barracudas capturés la veille
par des pêcheurs dont certains pratiquent
encore une technique de prise ancestrale.
En effet, dans le sud, vers Ahangama, on
observe encore quelques hommes perchés
sur de grandes échasses dominant l’horizon.
Jusqu’au coucher du soleil, ils attendent
ainsi avec une infinie patience que leurs
filets se remplissent. Des scènes de vie très
photogéniques !
35
46°
46°
le goût
le goût
du voyage
du voyage
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Signature de la cuisine sri lankaise, les curries
sont quasiment tous confectionnés avec de
l’huile de noix de coco ou du lait de coco,
deux corps gras dans lesquels les épices libèrent
leurs parfums. Parmi ces dernières, le cumin,
la cardamome, le curcuma, le poivre, la
coriandre, le gingembre, le clou de girofle et
la muscade sont les plus prisées, bien que se
devinent aussi dans la plupart des plats locaux
l’anis étoilé, la feuille de curry, les graines de
moutarde, le fenugrec, le safran et le piment
dont les Sri Lankais raffolent. La majorité
de ces épices servent d’ailleurs de base à une
préparation culinaire baptisée Colombo,
du nom de la capitale sri lankaise. Un must
devenu aujourd’hui un grand classique de la
cuisine antillaise ! Inversement, une recette
d’origine hollandaise a engendré l’un des plats
les plus populaires du Sri Lanka : le lamprais.
Il s’agit d’une préparation de riz bouilli,
concoctée avec des légumes telle l’aubergine et
de la viande légèrement cuite au four dans une
feuille de bananier. Les frikkadels, boulettes
de viande ou de poisson frais, sont un autre
héritage des Hollandais. Parmi les plats
traditionnels qui font honneur au patrimoine
culinaire de l’île, citons également le kottu roti,
composé de légumes, (carottes et poireaux),
d’œufs, d’oignons, d’ail et de gingembre, de
piments et de viande de bœuf ou de poulet.
R/(&%,%''%(-#(
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Ingrédients : 5 œufs, 250 grammes de miel, 400 ml de lait de noix de coco, une pincée de
cardamome, de cannelle et de noix de muscade, 50 grammes de noix de cajou.
Préparation : 20 minutes. Cuisson : 45 minutes
CURRY DE PORC
PRÉPARÉ AVEC DES
PATATES DOUCES
SUR UN BRASERO EN
TERRE CUITE
Méthode : Battre les œufs. Mélanger le miel et le lait de noix de coco. Ajouter peu à peu les œufs
battus dans le mélange tout en continuant de remuer, ajouter les épices et verser le tout dans un
plat à mettre au four à une température de 170 degrés pendant 45 minutes pour obtenir une texture
«pudding». Saupoudrer de noix de cajou. Laisser refroidir avant de servir.
ECHOPPE DE
POISSON SÉCHÉ
DANS LE MARCHÉ
COUVERT DE
KANDY. POUR
CONSERVER
LONGTEMPS
SON POISSON,
NUL BESOIN
D’INVESTIR DANS
UN CONGÉLATEUR,
PRODUIT DE LUXE
INACESSIBLE POUR
LA MAJORITÉ DES
SRI LANKAIS QUI
CONSOMMENT LE
POISSON FRAIS OU
SÉCHÉ.
36
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Que les gourmands se rassurent, les repas
sri lankais ne se limitent pas à une portion
de riz servie avec un curry. En fait, toute
une farandole de mets agrémentent le plat
de résistance ; comme le parripu (purée de
lentilles rouges), le papadam (sorte de galette
frite), le mallung (feuilles hâchées cuites avec
des épices et des légumes). Sans oublier les
pickles (condiments relevés), chutneys et
sambols qui peuvent s’avérer très épicés. Le
plus populaire de ces derniers, le sambol-noix
de coco est élaboré avec du poisson séché des
Maldives, du jus de citron vert, de la noix
de coco et des piments. Pour éteindre un
incendie en bouche, prière de jeter son dévolu
sur un bol de curd (sorte de yaourt nature à
base de lait de bufflone). C’est la seule issue
de secours. Un homme avertit en valant deux,
la majorité des restaurants, mentionnent le
mot «devilled» sur leurs cartes pour prévenir
le client qu’il s’apprête à commander un plat
diaboliquement épicé.
Côté douceurs, le wattalapam cuisiné avec
de la noix de coco, du lait, des noix de cajou
et du jaggery figure parmi les desserts les plus
simples à réaliser. Toute aussi facile, la recette
du kiribath, à base de riz au lait de coco
servie avec un mélange d’oignons rouges et
d’épices, est connue dans toutes les maisons
sri lankaises où elle est aussi bien préparée
en guise de dessert que de petit déjeuner.
Incontournable lors des occasions festives,
comme le nouvel an cingalais, le kiribath
accompagne des pâtisseries tel le kevum,
gâteau de forme conique, réalisé avec de
l’huile, de la farine de riz épicée, du miel
et des noix de cajou. Enfin, la clémence du
climat sous les latitudes sri lankaises offre
une multitude de fruits exotiques : ananas,
ramboutans, papayes, mangues, grenades,
goyaves, sapotilles, jacquier… En jus ou en
morceaux, ils clôturent le repas sur une note
sucrée. Hormis ces nectars, les boissons de
l’île sont légion. A côté du thé de Ceylan
mondialement connu, se savoure le thambili,
lait de noix de coco aux vertus nutritives, le
toddy, issue de la sève de palmier, qui devient
de l’arrack une fois fermenté et raffiné et des
bières de fabrication artisanale plutôt légères.
Les crêpes
version
sri lankaise
Pris tôt le matin, en général avec
du thé, le petit déjeuner de base
se compose d’une fine crêpe
épaisse au centre et croustillante
sur les bords, à base de farine de
riz et de lait de coco sur laquelle
on ajoute le plus souvent un œuf.
Appelée hopper ou appa, cette
spécialité est accompagnée d’un
curry de viande, de poisson ou
de sambol. Une autre variante de
crêpe est proposée dans la version
string-hopper ou indiappa. Servie
sucrée ou pimentée, elle est faite
de vermicelles issus de la farine
de riz.
37
maldives
+($,-./01
+234,-5.1
maldives...
l’enquête
Partie 2
Texte : Sarah Sergent
Océan Indien Magazine a testé pour vous trois îles-hôtels dans le cadre
de ce dossier, complémentaire au numéro 45. La tâche sera encore
longue si l’on compte les 87 resorts qu’il reste à explorer, toutes catégories
confondues. Des réfections sont en cours et des nouveautés à venir
prochainement. Il est important de rappeler que cet exercice n’a d’autre but
que de vous aider à faire le bon choix pour passer des vacances de rêve.
En dépit des derniers événements rapportés par les médias, ils n’ont
concerné que Malé, la capitale. Sachez que l’aéroport international se
trouve sur une île indépendante, loin de toute agitation, et que vous serez
acheminés directement jusqu’au seuil de votre villa. L’archipel des Maldives
est une destination sûre en plus d’être magnifique.
38
39
maldives
maldives
+6*3789$*
+6*3789$*
Rangali Island
Ithaa… la 8ème
merveille du monde !
LES PIÈCES DU
SERVICE DE TABLE DU
RESTAURANT ITHAA
ÉPOUSENT DES FORMES
D’A ILERONS, DE RAIES
MANTA ET DE COQUES
STYLISÉES
40
A l’approche du site, un pont en bois court
sur 500 mètres au-dessus du lagon pour relier
l’île de Rangali à l’île de Rangalifinolhu.
La première, centre névralgique du complexe,
concentre non seulement la majorité des
activités sportives et des départs en excursions,
mais possède aussi l’unique restaurant
sous marin au monde : « Ithaa ». Vos tongs
vous seront confisquées à l’entrée puisque
l’expérience consiste… à ne plus toucher
terre ! Pour gagner cet incroyable sanctuaire
situé à environ 5 mètres de profondeur, vous
descendrez non sans émotion les marches
qui conduisent à la lumière ! Que d’éclat !
Vous prendrez place sous une voûte caressée
par des bancs de vivaneaux à raies bleues,
des poissons-ange et une licorne à gros nez !
Serez-vous capables de ravir simultanément
vos yeux et vos papilles ? La réponse est oui !
Les mets sont plus qu’à la hauteur. Après
cette immersion quasi amniotique d’où vous
ressortirez avec des yeux d’enfants, d’autres
surprises, vous attendent… En mouillant
votre bateau à seulement 10 minutes de là,
vous plongerez cette fois dans le grand bleu,
à « Madivaru », l’un des spots les plus prisés
au monde pour l’observation des raies manta.
Un spectacle féérique…
© Conrad Maldives
LA SPA WATER VILLA SE TROUVE DANS LE PROLONGEMENT DU SPA RETREAT. ELLE DISPOSE D’UNE SALLE DE MASSAGES
ET D’UN PETIT ESPACE FITNESS. LA BAIGNOIRE DE LA SALLE DE BAIN S’OUVRE SUR LE LAGON
Des sels parfumés à l’huile d’olive, à l’hibiscus
et aux poivres exotiques patientent sur une
table Art déco jusqu’à l’arrivée d’un homard
servi avec ses asperges croquantes et sa
sauce aux noix de cajou, et d’un tournedos
de bœuf sucré salé, accompagné de sa
tarte tatin aux champignons et poivrons.
LA PLONGÉE FAIT L’OBJET D’EXCURSIONS PRIVÉES OU
EN GROUPE. DES COURS SONT DISPENSÉS SELON VOTRE
NIVEAU. LA PHOTOGRAPHIE SOUS-MARINE ET LA
PLONGÉE DE NUIT SONT RÉSERVÉES AUX PLUS AGUERRIS
*%(./(C#+'%(-/28(.%8(+-5%8(`
En mars 2012, le Conrad Maldives Rangali
Island a inauguré ses deux premières « Beach
Suites ». Situées sur l’île principale, l’une est
orientée à l’ouest pour ne manquer aucun
coucher de soleil et l’autre à l’est pour
admirer son lever sur la barrière de corail.
Imaginez 668 mètres carrés, deux chambres
autour d’un immense salon doté de grandes
baies vitrées, et deux salles de bain extérieures
nichées dans la végétation, sans oublier la
douche en plein air. Une cour intérieure,
une fontaine ainsi qu’un pavillon de bain
rappellent l’agencement et l’esprit des
« Beach Villas ». Le raffinement de
l’architecture asiatique et l’esprit des patios
andalous créent ici un environnement aussi
ravissant qu’inattendu. La piscine privée
s’étire dans un jardin tropical, à quelques
pas seulement de la plage. A savourer en
famille ou entre amis, pour profiter d’une
d’intimité absolue tout en ayant accès
aux installations et services du resort.
Le plus : un majordome à disposition.
© Conrad Maldives
Conrad Maldives
Pour les plus terriens d’entre vous, le Conrad
Maldives Rangali Island a enfoui à deux
mètres sous terre une cave pouvant accueillir
douze personnes lors de dégustations. Le sol,
tapissé d’un sable noir et brillant importé de
Nouvelle-Zélande, garantit une température
de conservation idéale. Huit cents bouteilles
y sont exposées dans l’attente d’accompagner
les cent - un fromages sélectionnés par Muaz,
le maître fromager. Enfin, chaque vendredi,
ce Cheese & Wine bar organise une fondue…
Aux Maldives, qui l’eût cru ?
Les amateurs de cuisines du monde se
presseront à l’Atoll Market.
La ronde des plats ira bon train, allant des
spécialités maldiviennes jusqu’au Japon
en passant par l’Italie. La pâtisserie est
évidemment française.
Pour un tête-à-tête, vous privilégierez le
Sunset Grill, jolie plateforme circulaire en
teck flottant à 50 mètres du rivage, desservant
en contrebas des petites terrasses sur l’eau.
Le clapotis des vagues et une musique
jazzy signent une ambiance romantique et
distinguée. Une lampe bleue tachetée façon
Émile Gallé, fait écho aux patates de corail
illuminées sous vos pieds.
© Conrad Maldives
© Conrad Maldives
Le goût de la vie
41
maldives
+6*3789$*
Être dans son élément
Consacrez au moins une journée au Spa
Retreat. Lorsque vous vous engagerez sur
sa longue passerelle, vous serez aussitôt
plongés dans un autre monde. Un incroyable
mur de cactées sert de façade au Mandhoo
Restaurant, ouvert sur le lagon. Sa carte,
tout comme les soins dispensés dans le spa à
proximité, est basée sur le principe d’équilibre
des cinq éléments : terre, air, feu, eau, bois.
L’aromathérapie est au cœur des traitements
proposés.
CETTE SUPERBE JETÉE COUVERTE EN BOIS
DE TECK CONDUIT DE PART ET D’AUTRE AUX
SALONS DE MASSAGE. TEL UN SAS, ELLE A ÉTÉ
CONÇUE COMME UN ESPACE DE TRANSITION ET
DE PROTECTION POUR FAIRE LE VIDE ET CRÉER
RAPIDEMENT UNE SENSATION DE BIEN-ÊTRE
SITUÉ À FLEUR DU LAGON, LE VILU BAR EST UN
BAR-RESTAURANT GASTRONOMIQUE À LA CARTE
OFFRANT DES METS INSPIRÉS DE LA CUISINE
MÉDITERRANÉENNE ET ASIATIQUE
AVEC POUR TOILE DE FOND L’ENSEMBLE DU
SPA RETREAT, LE BATEAU NAVETTE QUITTE L’ÎLE
RANGALI EN DIRECTION DE RANGALIFINOLHU
© Sarah Sergent
© Sarah Sergent
Un dhow fait inlassablement la traversée
entre les deux îles. Prendre le bac plutôt
que d’emprunter le pont n’est pas sans
rappeler des scènes de « L’Amant », film de
Jean-Jacques Annaud. Cette longue étendue
de sable blanc qu’est Rangalifinolhu, cache
derrière une mini forêt tropicale, un spa
sur l’eau dont la perspective s’étire jusqu’à
un vaste jacuzzi. Accrochés aux branches
et aux lianes de ces arbres fantastiques, des
lampions en forme d’ananas s’éclairent le
soir telles des lucioles orangées pour guider
les pas des apprentis “Poucet-Crusoé” que
nous sommes tous en débarquant ici pour
la première fois. Après une journée bien
remplie, rejoindre cette île est comme gagner
la terre promise. Ici, l’agitation fait place au
silence. La bien nommée « Quiet Zone » n’est
pas moins dépourvue de coins aménagés où
se détendre en dehors de l’intimité de votre
villa. Une splendide piscine à débordement,
étagée sur trois niveaux, semble suspendue
entre ciel et mer. Le bar lounge attenant
s’étend sous un élégant velum en forme de
yourte. Des sofas à baldaquin orange, crème
et chocolat essaiment sur la plage. La balade
se poursuit jusqu’à une prochaine halte, un
deck bleu et blanc longeant l’océan : le Vilu
Bar. Y prendre d’ailleurs son petit-déjeuner
au son d’une douce musique brésilienne, est
un de ces moments privilégiés annonciateurs
d’une belle journée.
L’île se rétrécit enfin, prolongée toutefois
par deux jetées… deux tentacules où sont
amarrées de magnifiques villas sur pilotis. La
porte s’ouvre sur un open-space généreux,
vous accueillant dans un salon en cuir blanc
ondulant autour d’un pouf en guise de table.
Dans le prolongement, un lit aussi large que
surélevé, revêt des tissus soyeux. Dans un
renfoncement, une console s’illumine du
miroitement de l’eau au travers d’un sol en
verre. Enfin, un rideau métallique argenté
faisant office de voilage, s’écarte pour révéler
la terrasse… Deux chaises longues précèdent
un bain à remous aux reflets indigo, objets
de tentation auxquels vous ne résisterez pas.
L’éloge de la paresse n’est pas seulement
un livre mais aussi un exercice de tous les
jours ! Pour vous rafraîchir, il vous suffira
de descendre les quelques marches qui
s’enfoncent dans l’eau limpide.
© Sarah Sergent
TOUT SOIN EST PRÉCÉDÉ D’UN RITUEL D’ACCUEIL
QUI CONSISTE À CHOISIR ENTRE LES CINQ HUILES
PROPOSÉES DANS DE JOLIS FLACONS. LE FLACON
DE L’ÉLÉMENT « EAU » PAR EXEMPLE, EST COMPOSÉ
D’HUILES ESSENTIELLES D’YLANG-YLANG, DE BOIS
DE ROSE ET DE CAMOMILLE. LE MASSOTHÉRAPEUTE
PROCÈDE ENSUITE À UNE EXFOLIATION DES PIEDS
À L’A IDE DE SEL ET DE GRAMINÉES
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+6*3789$*
© Sarah Sergent
L’échappée belle
© Conrad Maldives
maldives
LA RÉCEPTION DU SPA RETREAT TOTALEMENT
VITRÉE DONNE SUR LE LAGON ET LE MANDHOO
RESTAURANT. LE BOIS ET LE TURQUOISE SONT
OMNIPRÉSENTS
Si le diagnostic de votre massothérapeute
décèle chez vous un feu faible, vous
recevrez un modelage avec une huile
essentielle d’eucalyptus, de pamplemousse
et de genièvre. Si votre terre est en revanche
trop importante, une huile essentielle
de coriandre, de bergamote et de citron
favorisera votre air et donc une sensation
progressive plus confortable dans l’espace.
L’architecture du spa elle-même participe à
une quiétude certaine. L’omniprésence du
bois, le mobilier turquoise, le ruissellement
de l’eau, les flammèches qui oscillent dans la
galerie qui conduit aux différentes salles sur
pilotis où vous profiterez de ces moments de
bien-être, vous transportent déjà ! Pour vous
détendre tout à fait, que diriez-vous d’un peu
de snorkelling ? L’environnement aquatique
au pied du spa est le meilleur spot de l’île…
S’il doit y avoir un seul voyage aux Maldives
dans votre vie, misez sur la rareté et
l’excellence de ce resort extraordinaire ...
Les « plus » :
A 30mn en hydravion de
l’aéroport de Malé
Un grand choix de sports nautiques
Le petit sous-marin 2 places
« à la Cousteau »
La salle de fitness panoramique
Des boutiques de qualité
Les « moins » :
L’espace restreint pour les transats
autour de la piscine familiale
Les couleurs du Rangali Bar
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maldives
maldives
+6*3789$*
+6*3789$*
Hilton Maldives
allonger… d’immenses lits de jour installés
face une baie panoramique vous tendent les
bras. Vous avez envie d’un jus de fruit frais,
de muffins fondants et d’un café mousseux,
le tout vous est servi en moins de temps qu’il
ne vous en faudra pour le dire. Vous êtes
courbaturé… une masseuse vous propose un
massage Amma particulièrement efficace. Assis
à califourchon sur une chaise professionnelle,
le visage posé confortablement sur un reposetête, la séance peut commencer.
La technique consiste en des étirements, des
pressions, des percussions et des bercements.
Dire qu’en seulement un quart d’heure
140 points sont manipulés pour générer
3000 stimulations. C’est incroyable ! Votre
corps endolori et la sensation de fatigue
ne sont déjà plus qu’un mauvais souvenir.
De quoi recharger vos batteries pour
profiter pleinement de ces vacances à deux,
en famille ou entre amis ! Car l’île cultive
l’esprit « club »…
44
La durée du vol est souvent courte et la stabilité
de ces engins surprend plus qu’agréablement.
C’est généralement à partir de là que vous
dégainerez le zoom de votre appareil photo
pour capturer ces atolls émergeant de l’océan
juste sous vos yeux, sertis de colliers de patates
de corail et d’anneaux de couleurs à faire pâlir
Saturne de jalousie !
A peine sortis de la torpeur de votre voyage,
vous êtes conduit jusqu’au lounge le temps
du transit. Vous souhaitez vous rafraîchir ?
Des douches dignes d’un grand hôtel sont à
votre disposition. Vous avez besoin de vous
© Hilton Maldives
Aux petits soins
Beaucoup d’entre vous hésitent à choisir une
destination qui implique une correspondance
entre deux vols. Il est important de savoir
qu’en ce qui concerne les Maldives ce
deuxième vol n’est pas différent d’un transfert
que vous feriez en voiture ou en minibus de
l’aéroport à votre hôtel. Ce deuxième vol
n’est ni plus ni moins qu’un taxi aérien. En
effet ces hydravions effectuent des rotations
régulières, planifiées au plus proche de votre
horaire d’arrivée. Autre avantage : vos bagages
sont pris en charge de bout en bout jusqu’à
l’installation dans votre villa.
DE JEUX, SON
AIRE DE JEUX
EXTÉRIEURE.
LES ACTIVITÉS
PROPOSÉES SONT
VARIÉES, LUDIQUES
ET PÉDAGOGIQUES.
L’ÉQUIPE
D’ENCADREMENT
FORMÉE À TOUS
LES ÂGES, S’OCCUPERA
ADMIRABLEMENT
DE VOTRE PETITE
FAMILLE POUR
RENDER VOTRE SÉJOUR
INOUBLIABLE.
Faites vos jeux !
Iru Fushi Resort & Spa
Le Hilton Maldives Iru Fushi
Resort & Spa s’étend sur
21 hectares de poudreuse
transcendés par une
abondante flore tropicale.
Noyau de l’atoll de Noonu
appelé aussi « l’île ronde »,
votre resort compile tant
d’atouts qu’il vous sera
impossible de…
tourner en rond !
LE PARADISE KIDZ
A SA PROPRE PISCINE
PRIVÉE, SA SALLE
© Hilton Maldives
© Hilton Maldives
© Sarah Sergent
NOMBREUX SONT LES DÉSERTEURS SOUS LE SOLEIL
DE MIDI ! LES JOUEURS PATIENTERONT JUSQU’À 17H
POUR UNE REVANCHE OU ENCORE LA BELLE.
LES INCONDITIONNELS DE CE RENDEZ-VOUS
QUOTIDIEN SUPPORTENT LEURS CHAMPIONS
EN SE RAVITAILLANT EN COCKTAILS
AU WATER’S EDGE BAR TOUT PROCHE.
La générosité des espaces communs favorise
l’organisation de divertissements. Les installations
sportives sont impressionnantes. Le centre de
plongée a sa propre jetée. Les bateaux de pêche
au gros rentrent avec des prises de taille. En
quelques minutes, vous captez l’énergie et
l’effervescence du resort. L’hôtesse chargée
de vous accueillir à la terrasse panoramique
du Water’s Edge Bar, vous propose une
première visite… virtuelle. Munie d’un
iPad, elle passe en revue les sites majeurs
et présente toutes les activités disponibles.
L’image est immédiatement parlante et
attractive. Misez sur toutes vos envies !
Vous êtes plutôt sport individuel ou sports
collectifs ? A l’ouest, l’île est ouverte au
vent… kayaks, optimistes, planches à voile et
kite surf sont pris d’assaut par les amateurs
de glisse. L’extrême beauté du tombant est le
prétexte incontournable de safaris quotidiens
avec masque et tuba au milieu des poissons
chirurgiens et perroquets, des vivaneaux et
des napoléons et de plongées fantastiques
avec les tortues. Sur la plage, les tournois de
volleyball rassemblent dans la bonne humeur
les débutants comme les plus chevronnés.
Que diriez-vous d’une partie de tennis ou de
badminton aux heures fraiches de la journée ?
Vous êtes addict au golf ? Rendez-vous en
salle de practice face au simulateur pour taper
quelques balles.
Dans un tout autre registre, les cours
d’œnologie font de plus en plus d’adeptes.
Voilà l’occasion d’une pause tout en
apprenant.
Vous êtes en famille, la moitié sud de l’île
vous est dédiée. Sa piscine sur fond de
cascades et son pool bar forment avec le Kidz
Paradise à proximité, le pôle récréatif. Cette
configuration a été voulue pour garantir aux
couples dans la moitié nord, un maximum
d’intimité.
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maldives
+6*3789$*
Qui dit activités n’exclut pas l’exploration
tranquille des 4000 mètres carrés de sable
blanc qui cernent l’île… balades main dans
la main, bronzette et haltes contemplatives
du fond des nombreux hamacs qui essaiment
leurs pompons sous les cocotiers, est une
excellente alternative. Si barboter en journée
dans le lagon sonne l’apothéose du farniente,
nager dans la sublime piscine « Reflections »
au coucher du soleil relève de la jouissance.
La trilogie luxe, calme et volupté, est ici tout
sauf banale. Plus l’horizon rougeoie et plus
vos longueurs deviennent lascives, captivé
par la magie du moment. La fête des couleurs
n’est pas terminée…
LA PISCINE À DÉBORDEMENT, FAITE EN PIERRE
DE LAVE, REFLÈTE DES PALMIERS MAJESTUEUX.
LE SOLEIL COUCHANT CRÉÉ DE DOUCES
ONDULATIONS EN DÉVOILANT PROGRESSIVEMENT
TOUT LE SPECTRE DES COULEURS…
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Le Hilton Maldives Iru Fushi Resort & Spa vient d’inaugurer le Bubble Bar, premier
bar à champagne des Maldives. La carte n’est autre qu’un iPad où figurent 50
références différentes dont une dizaine tel que le Dom Pérignon, servies au verre.
De pétillantes célébrations en perspective…
© Hilton Maldives
Se la couler douce
Palais royal !
© Hilton Maldives
LA «REFLECTIONS POOL» OU «PISCINE MIROIR»
À DÉBORDEMENT JOUIT DU PLUS BEAU SITE DE L’ÎLE.
SERTIE DANS UNE PALMERAIE, ELLE REGARDE
LE LAGON ET LA LONGUE JETÉE DES VILLAS SUR
PILOTIS, QUI SEMBLE VOULOIR S’ÉLANCER VERS
LE CIEL
Les soirées à thèmes donnent lieu à de
vastes et somptueux buffets au restaurant
Iru. Pour plus d’intimité, réservez une table
au Trio où poissons, fruits de mer et saveurs
méditerranéennes se marient divinement.
Mention spéciale pour les desserts !
L’Islander Grill, façon brasserie, les pieds
dans le sable, est un must. Grillades de
poissons et de viandes jouissent de multiples
accompagnements dont une purée qui n’a
rien à envier à la célèbre recette du chef Joël
Robuchon.
© Hilton Maldives
A l’heure du happy hours, les serveurs
secouent leurs shakers pour en sortir des élixirs
aussi beaux qu’enivrants !
Le spa n’est qu’à deux pas. Il vous semble
traverser un gué en pleine forêt amazonienne !
Palmiers, badamiers, bananiers, bougainvilliers,
hibiscus et crotons créent une densité et une
diversité telle que le dépaysement est saisissant.
Des cruches monumentales grignotées par la
mousse et les lichens campent dans l’eau de
bassins comme les gardiennes de l’entrée d’un
temple zen. Autour d’un odéon ajouré, des
sièges préparent déjà au repos du guerrier !
Alors que vous choisissez votre soin sur les
conseils de votre massothérapeute, une tasse
de thé épicé vous est recommandée pour aider
au préalable à la libération des toxines. Les
toitures en bois de fer et les portes sculptées
des cabanes de massages vous transportent à
Bali. Un lavement des pieds et des jambes au
sucre et au miel précède le rituel de bien être à
base d’huile essentielle de lavande. Totalement
délassé, les réjouissances peuvent continuer…
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© Hilton Maldives
maldives
Les « plus » :
45mn de transfert
La « salla » ou petit pavillon privé
des Beach Villas
La salle de bain i-spa bath avec
terrasse et deux douches à jets
de pluie en plein air
Les soins ayurvédiques du spa
Les animations
Le Bamboo restaurant vous emmène jusqu’en
Asie du Sud-Est… le top du raffinement lové
dans un écrin de végétation exubérante. Une
dernière coupe de champagne au Bubble
Lounge ou pourquoi pas dans la somptueuse
baignoire à remous sous les étoiles, dans la salle
de bain de votre Beach villa ?
Fi des clichés de cette destination où le farniente
serait roi et l’ennui, son piètre valet. Le Hilton
Maldives Iru Fushi Resort & Spa est bien la
preuve du contraire. Vous êtes déjà conquis !
L’ISLANDER
GRILL OFFRE
UNE AMBIANCE
DÉTENDUE POUR
UN DÉJEUNER
DÉCONTRACTÉ OU UN
DÎNER À LA CARTE.
A VOTRE GUISE…
INSTALLEZ-VOUS À
L’INTÉRIEUR DE L’UN
DES PAVILLONS OU
CHOISISSEZ UNE
TABLE DRESSÉE SUR
LA PLAGE.
Les « moins » :
L’Iru, le restaurant principal, trop
grand malgré un effort d’agencement
original, et trop impersonnel autour
de la piscine familiale
LA PROUE DE CE DHOW ÉCHOUÉ SUR
LE SABLE BLANC SERT DE CADRE ROMANTIQUE AUX
NOUVEAUX MARIÉS POUR SE FAIRE PHOTOGRAPHIER.
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maldives
maldives
+6*3789$*
+6*3789$*
© Banyan Tree
conservation de ce précieux héritage menacé de
toutes parts, assistée par Moussa, dispose d’un
laboratoire d’avant-garde et fait régulièrement
des rapports au gouvernement. Rares sont les
resorts ayant obtenu par exemple un permis
pour pratiquer l’élevage de tortues. La surpêche
et en l’occurrence les filets, ont tué un nombre
conséquent de tortues vertes dans la région. Il
fallait réagir vite ! Ainsi sont nés sur l’île un
petit hôpital - pour voir grandir ces bébés et
soigner les blessés - et une nurserie immergée
dans le lagon pour les tortues âgées de plus de 6
mois. Vous vous prendrez volontiers au jeu…
Equipés de vos palmes, de votre masque et de
votre tuba, vous suivrez nos deux compères
jusqu’à cette vaste pouponnière. Le moment
des repas est tout aussi excitant. Servez-leur des
crevettes, elles vous adopteront aussitôt ! Mirta
et Moussa nourrissent également les raies, les
fonds n’étant plus aussi riches qu’il y a une
dizaine d’années.
Inutile de vous dire qu’en tant que monitrice
de plongée, - que de casquettes différentes ! -,
Mirta vous en apprendra bien plus que
n’importe qui d’autre. Elle parle d’ailleurs
parfaitement le français. Elle entraine avec
enthousiasme les plongeurs avertis à découvrir
de nuit le monde subaquatique. Vous vous
tiendrez la main le temps qu’il faudra pour
© Banyan Tree
LA DELUXE BEACHFRONT VILLA CÉLÈBRE LE MARIAGE DE L’EXOTISME ET DE L’ORIENTALISME
BANYAN TREE
VABBINFARU
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DEPUIS 2 ANS, 200 TORTUES ONT REJOINT L’OCÉAN,
MIRTA ET MOUSSA LES AYANT JUGÉES D’UNE
TAILLE SUFFISANTE POUR LUTTER CONTRE LES
PRÉDATEURS
Comme dans un cocon
Après cette expérience quasi abyssale, vous
serez heureux de retrouver la lumière des
flambeaux de votre villa. Conçue à la manière
d’un coquillage, celle-ci tourne autour de la
couche nuptiale. Plus qu’une chambre, il s’agit
d’un petit monde de romance, d’exotisme et
de raffinement. De l’encens diffuse un suave
parfum ambré. Ici, pas de télévision qui
risquerait de vous distraire de l’essentiel. Seule
une musique douce est invitée à exalter vos
émotions. Cependant, si l’image vous manque,
le bar est pourvu d’un immense écran plat
où sont diffusés des concerts de jazz et des
rencontres sportives. La grande moustiquaire
Une faune sous-marine
exceptionnelle
L’idée reçue qui consiste à vous faire croire que
vous éloigner le plus loin possible de Malé
vous garantira de trouver les plus beaux récifs
est fausse. A quelques mètres du rivage, selon
le moment de la journée, vous avez ici 100%
de chance de voir non seulement des coraux
d’une beauté extraordinaire mais également des
tortues, des raies et des requins… inoffensifs
rassurez-vous ! Cet aquarium foisonnant est
le résultat d’une prise de conscience en 1996
de la fragilité de l’écosystème. Une trentaine
de jardins artificiels de coraux a été installée
pour limiter l’érosion causée par les vagues.
Des monitorings surveillent en permanence
les prédateurs… Les poissons perroquets et
papillons, les mollusques et les étoiles de mer
sont en effet les pires ennemis du corail. Ces
dernières préoccupent tout particulièrement
les biologistes. Autrefois mangées par les
tritons, espèce aujourd’hui disparue, elles
prolifèrent jusque sur la grande barrière toute
proche. Mirta, en charge du programme de
© Banyan Tree
Le Banyan Tree Vabbinfaru peut
se vanter d’avoir été Le pionnier
de la ruée vers l’or blanc des
Maldives. Premier hôtel de
luxe de la destination, repaire
de Cupidon par excellence,
initiateur et acteur en matière de
protection de l’environnement,
bien plus qu’un caillou parmi
tous ceux qui flattent l’océan
Indien, il est le diamant des
hôtes de ses eaux…
vous habituer à l’obscurité jusqu’à ce que vous
aperceviez ces effets luminescents du fait du
plancton. Grâce à ces lucioles providentielles,
vous verrez des calamars, certains polypes, des
langoustes et des requins.
49
Vers la béatitude
en cascade - épouse une forme légèrement
arrondie. Une première douche dévoile un
socle stylisé cerné de galets vert céladon.
La seconde, extérieure cette fois, dotée de
bambous, est la signature Banyan Tree ! Enfin,
un pont en teck supporte deux chaises longues
au côté d’un superbe bain à remous - ou une
plunge pool selon la catégorie de villa choisie dans lequel vous vous prélasserez en perdant
toute notion du temps.
C’est au restaurant Ilaafathi, à l’ombre des
flamboyants et des badamiers, que vous
prendrez votre petit déjeuner. Un buffet sain
et varié qui réserve certaines surprises dont
un camembert normand ! Produits frais et
biologiques sont mis en avant. Un principe
qui va de pair avec l’esprit bien être des
propriétés Banyan Tree. Après une promenade
digestive autour de l’île, les bienfaits d’un
massage duo au sein du spa ne sauront vous
échapper. Celui-ci baigne en pleine nature.
Certains détails architecturaux et décoratifs
vous transporteront en Thaïlande. Le massage
« Island Dew », effectué avec un mélange d’huile
d’amande douce, d’huile essentielle de rose,
de camomille et de vitamine E est vivement
recommandé les premiers jours… car le soleil
trompeur des Tropiques vous fera la peau et
celle-ci demandera immédiatement réparation !
Un thé frais à la pomme et aux fruits exotiques
vous sera servi pour faciliter la digestion.
Vous poserez ensuite vos pieds dans l’eau très
chaude d’un bassin en cuivre dans lequel sont
plongés des quartiers d’orange glacés pour
aider à décongestionner les chevilles. L’effet
est saisissant. Le massage commencera par des
mouvements longs, se poursuivra en pressions
à l’aide des pouces, des paumes et des avantbras. Une détente musculaire se fera rapidement
sentir et le marchand de sable ne tardera plus
à passer. Pour agrémenter votre réveil, une
serviette chaude sera déposée sous votre nuque.
Votre massothérapeute vous recouvrera ensuite
d’un sarong en soie si confortable que vous
n’aurez plus envie de le quitter. Un thé au
gingembre clôturera ce rituel.
© Banyan Tree
Imaginez la mariée arrivant en hors-bord et
accostant au pied de la Sunset, jetée décorée
de voiles blancs, rejoignant l’homme qu’elle
aime pour parcourir avec lui un chemin
jonché de pétales de fleurs jusqu’au lieu de
la cérémonie. Les vœux sont prononcés et
le champagne est sabré. Le repas des noces
est succulent. Le ciel étoilé est l’occasion de
renouveler vos vœux !
© Banyan Tree
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MOMENT PRIVILÉGIÉ
SUR LA «SUNSET PIER»
© Banyan Tree
du baldaquin, bordée de galons en soie, est un
splendide ornement. Des coussins chatoyants
ajoutent une touche de préciosité aux draps
de lin blanc. Le mobilier venu d’Indonésie,
apporte la note d’élégance finale. Poussez
la porte de votre salle de bain… vous n’êtes
plus tout à fait à l’intérieur, ni totalement à
l’extérieur ! Cet écrin de marbre noir, brillant
et design, sur lequel des vasques transparentes
jouent de multiples reflets et d’effets - l’une
jouit d’un éclairage subtil, l’autre reçoit l’eau
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© Banyan Tree
Les « plus » :
A 20mn de l’aéroport en bateau
rapide
Des villas très charme et leur nouvel
aménagement extérieur
La proximité de l’île-hôtel sœur
Angsana Ihuru, à 5mn en bateau,
pour aller y dîner ou profiter de
certaines activités
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Les « moins » :
L’île est petite. 15mn suffisent pour
en faire le tour à pied
Le dressing situé dans la salle de bain
extérieure
© Banyan Tree
Envie d’une lune de miel les yeux dans les yeux,
d’un paradis terrestre rien que pour vous deux ?
Le Banyan Tree Vabbinfaru est fait pour vous…
Au sud-ouest de l’atoll North Ari, à 30 mn en
hydravion de Malé, Banyan Tree Madivaru
offre un concept exclusif de 6 tentes de luxe
disséminées sur une île sublime, avec piscine
et spa privés et services d’un majordome
disponible 24h/24. Chaque tente se compose
d’un salon, d’une chambre et d’une salle de
bain avec 2 lits pour les soins spa. Pour la
décoration intérieure, une ambiance tropicale
et chaleureuse a été privilégiée. Boa Keyo, le
restaurant bar & lounge permet aux hôtes de
se restaurer tout au long de la journée. Entouré
d’une barrière de corail préservée, Banyan
Tree Madivaru est le paradis des plongeurs. A
bord du Banyan Madi, le bateau de l’hôtel,
les hôtes partent en croisière au coucher du
soleil, font des parties de pêche ou des sorties
en mer pour admirer le spectacle des dauphins
et des raies manta. Pour qu’ils puissent profiter
pleinement de leur luxueux hébergement, une
sélection de dîners privés leur est proposée
mettant à l’honneur les produits de l’océan.
Sur simple demande, ils peuvent aussi
savourer des expériences culinaires hors du
commun sur un îlot corallien ou sur le pont
du Banyan Madi.
51
réunion
+($,-0:/:1
+234,-;;/<1
Texte : Annie LEBOT & Photos : Anne Affortit
Le
Sud
Sauvage,
temple des saveurs
réunionnaises
Côté cour, la région est associée aux
vagues fracassées en geysers d’écume
contre les falaises et aux vestiges
des coulées de lave. Les yeux, sans
cesse sollicités, se gavent de bleu
et de vert. Côté jardin, le Sud est
le berceau de produits mythiques
qui incarnent la signature de l’île
et assurent son rayonnement
au-delà de ses frontières grâce à
l’implication d’hommes et de
femmes amoureux de leur terre.
Pour que la découverte passe aussi
par le prisme de l’odeur et de la
saveur, nous sommes allées à leur
rencontre.
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53
réunion
réunion
+*-=8"-%(8>(4*
Eplucher
rhizome
après
rhizome
Le curcuma,
une épice
en or
LORSQUE LE
TEMPS EMPÊCHE
LES TRAVAUX
EXTÉRIEURS,
L’ÉPICE EST
MOULUE ET
ENSACHÉE DANS
L’ATELIER
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Levé à 5h00 et rentré pour le diner : le rythme
de travail d’un agriculteur reste le même qu’il
se trouve au fin fond de l’Ariège ou sur la
Plaine des Grègues, un plateau de moyenne
altitude culminant à 600 mètres, dans les
Hauts de Saint-Joseph. Ici, les hommes de
la terre se consacrent essentiellement à la
plantation du curcuma, le « safran péi ».
Guibert Hoareau est l’un d’entre eux. Tombé
dans les champs dès l’âge de 16 ans, comme
son père et son grand-père avant lui, comme
la dizaine d’exploitants que compte le site où
flotte une odeur, à la fois suave et âpre. Ses
paumes de mains teintées de l’or de l’épice
manipulée chaque jour, en témoignent.
Sur 3500 m2, ses plantations, pour les plus
lointaines, prennent d’assaut le pied des
montagnes qui enserrent la bourgade. Nous
l’y suivons, car ce sont elles qui réclament
aujourd’hui son attention, bien que la plante
ne soit pas exigeante en matière de soins.
POUR ÉQUILIBRER LES QUANTITÉS
STOCKÉES, GUIBERT HOAREAU
RÉCOLTE SON CURCUMA À L’ISSUE
D’UNE OU DEUX ANNÉES DE CYCLE
+*-=8"-%(8>(4*
A TEINTE SOUTENUE,
QUALITÉ GUSTATIVE PLUS PRONONCÉE
Où trouver
du curcuma
local ?
La terre à la fois grasse et rocailleuse du minicirque convient à sa croissance. « Le problème
ce sont les herbes, après un peu de désherbant sur
les jeunes pousses, on les arrache à la main jusqu’à
la récolte » explique Guibert Hoareau. Il s’agit
donc de veiller scrupuleusement au grain
pour que la plante soit florissante. Guibert
en convient, c’est l’étape la plus ardue de
toutes les manipulations associées au cycle du
curcuma. Très physique, elle exige d’extraire
à la pioche chaque plant de terre, en prenant
soin de ne pas sectionner le bouquet de
rhizomes. Une fois cette besogne achevée,
c’est la bétonnière située dans l’atelier de
transformation qui est sollicitée. A défaut
de fabriquer du béton, elle sert à laver le
curcuma. S’ensuit l’étape de l’épluchure,
incroyablement minutieuse et fastidieuse
lors de laquelle les peaux et les petites
racines seront, une à une, ôtées au couteau.
Les gros rhizomes, les « mères », sont alors
séparés des autres doigts pour être moulus
séparément. Pas question de les mélanger,
car ils concentrent un fort taux de curcumine
qui donne un curcuma de qualité supérieure,
d’un bel orangé et à l’odeur saisissante.
La curcumine,
l’indice d’une épice
de qualité
Ce qui rend cette épice intéressante, c’est le
pigment qu’elle contient, la curcumine, à la
fois goûteuse et curative. « Un bon curcuma
se repère à son odeur et à sa belle couleur ;
une seule pincée suffit à réveiller les caris1 »,
selon Guibert. S’il peine à les colorer,
cela suppose que le curcuma « péi »2 est
mélangé à une forte proportion de produit
importé, le plus souvent indien, dépourvu
de sa curcumine. Guibert ne souhaitant
pas assimiler son épice à celles qui sont
importées, veut garder la maîtrise de sa
production et propose un petit coin boutique
dans son atelier de transformation. Il y vend
du curcuma en poudre, mais également en
sirop. Il a d’ailleurs été primé en 2011 par
Produit Pays Réunion3, une association
à laquelle il est affilié depuis 2010 pour la
qualité de ses articles. Depuis quatre ans,
l’agriculteur organise chaque second weekend de septembre une opération portesouvertes sur son exploitation, avec un
déjeuner payant. Une façon ludique et festive
de faire découvrir l’univers du curcuma, de la
terre à l’assiette. Il a accueilli l’année dernière
150 visiteurs qui se sont régalés d’un cari
canard, d’un boucané baba figue4, de crèmes
la rouroute et de gâteaux de patates douces.
Le curcuma, c’est une histoire
de famille. Sa production reste
marginale et les chiffres restent
approximatifs. Ceux émis par la
Maison de l‘Agriculture du Sud
annoncent 20 tonnes produites
annuellement par la quinzaine
d’exploitants officiels, dont 15
tonnes issues de la Plaine des
Grègues, le reste est issu de la
commune de Saint-Philippe.
Alors que les Réunionnais
en consommeraient 100 000
tonnes par an ! Il faut chercher
l’explication de cet écart du
côté de l’importation massive
de curcuma étranger débutée
dans les années 80, alors que
la production « péi » atteignait
les 80 tonnes. Mais le curcuma
importé est moins cher, soit
3 à 4 €/kg contre les 20 €/kg
du curcuma local, comme
celui de Guibert Hoareau. Les
exploitants répugnent de ce fait à
travailler avec les industriels qui
transforment et commercialisent
l’épice, par crainte de voir
leur curcuma dénaturé par des
mélanges. La transaction se fait
donc directement du producteur
au consommateur qui se rend à la
source, commande par téléphone
ou internet. On en trouve aussi
à la Maison du Curcuma de la
Plaine des Grègues, une maison
créole dédiée à la découverte et à
l’achat de l’épice qui participe à la
réputation d’excellence du terroir.
A moins de profiter de la fête du
curcuma qui bat son plein chaque
année au mois de novembre en
pleine saison de récolte. Pour
ne pas se tromper, l’inscription
Produit Pays Réunion sur les
emballages reste le garant d’un
curcuma 100% local. L’épice sous
sa forme fraîche peut quant à elle
se retrouver sur certains marchés
forains, mais c’est loin d’être
systématique.
55
réunion
réunion
+*-=8"-%(8>(4*
INVISIBLE DEPUIS LE
MINI-CIRQUE, LE SENTIER
DU MARGOZIER SILLONNE
LES MONTAGNES QUI
ENSERRENT LA PLAINE
DES GRÈGUES
Bonbons la rouroute,
la survivance
d’un patrimoine
En plus du curcuma, Guibert est producteur
d’arrow-root5, un rhizome de couleur pâle
transformé aussi en poudre, et dont une partie
est dévolue à la fabrication des bonbons
la rouroute. Ces petits gâteaux renvoient à
l’enfance de tout Réunionnais, excepté ceux
de la dernière génération. Il s’agit d’une petite
galette de couleur crème avec une pellicule de
jaune d’œuf cuite en guise de chapeau. Ce qui
la rend si convoitée et appréciée ? Une matière
fondante qui se répand en bouche aussitôt
croquée. Avec la rouroute dit-on, on en a
plein la bouche ! Hélas, ces friandises sont
devenues introuvables dans les commerces.
Ou si tel était le cas, elles sont presque
toujours éloignées de la recette originale.
Ignominie pour ceux qui les apprécient,
elles contiennent alors de la farine !
Grande responsable de cette distorsion ? La
matière première. Rare car produite en petit
volume, elle est plus chère que le blé !
Guibert est l’un des derniers à fabriquer
cette friandise typique. Sur 3000 m2 de
surface, il ne retire que 460 kg de poudre,
vendue à 20€/kg. C’est une culture qui ne
« rend » pas. Peu de personnes savent que ce
petit gâteau exige autant de manipulations!
Aussitôt sèches, les racines sont broyées au
moulin, pour en sortir sous forme de magma
humide. Placé au-dessus d’un fût recouvert
d’une toile et d’un tamis, on y verse de l’eau
qui aura pour effet de séparer la poudre des
fibres et l’entraîner au fond du fût. Une
opération, répétée trois fois et rythmée par
le changement de l’eau sale par de la claire et
des temps de repos. La pâte humide récupérée
au fond du fût est étalée sur une table où
elle sèche une semaine. Daniela, la maman
de Guibert se charge ensuite de l’écraser avec
une bouteille en verre à la force des bras pour
la réduire en poudre. « Lé trop fatiguant pou
fé tout’ d’un coup, ni fé ti peu par ti peu »6,
admet presque gênée cette charmante mamie.
La poudre est ensuite tamisée, mélangée
à des blancs d’œufs, du beurre et du sucre
glace. Les gâteaux formés à l’emporte-pièce
sont badigeonnés de jaune d’oeuf pour la
coloration et cuisent au four 25 minutes…
Ils se désagrègent instantanément en bouche
comme attendu d’un bonbon la rouroute !
56
Contre les
maux de
ventre et les
démangeaisons
Outre son emploi culinaire pour
enrober les poissons, les viandes
ou épaissir les sauces, la poudre
la rouroute est curative. Encore
maintenant, même en ville, elle
s’utilise comme antidiarrhéique.
A mélanger dans un fond d’eau
pour les enfants, elle soulage
des maux de ventre, et pour les
adultes, Daniela, décidément
inépuisable au chapitre des
recettes d’antan nous apprend
qu’un peu de poudre dans un
fond de vin et une pincée de sel,
c’est tout bonnement magique
contre les coliques. La poudre
appliquée à même la peau
calme également les érythèmes
fessiers des bébés, l’eczéma et les
démangeaisons des piqûres de
moustique.
1 Plat traditionnel créole à base de viandes ou de poissons
qui avec le riz et les grains constituent la base du repas.
2 Pays en créole
3 Label qui garantit la provenance et la transformation
locales des produits.
4 Délicieuse recette à base de viande de porc fumée cuite
avec de la fleur de bananier battue au couteau.
5 Devenu la rouroute dans le langage courant.
6 « C’est trop fatiguant de tout faire d’un coup, on le fait
peu à peu ».
+*-=8"-%(8>(4*
A saupoudrer
sans retenue
Communément entré en cuisine,
le curcuma est avant tout une
épice médicinale concentrant
un nombre incalculable de
propriétés préventives et curatives
reconnues par le monde médical.
Pour les principales, l’épice se
positionne comme puissant
antioxydant, antibactérien,
antiseptique, anti-inflammatoire
et entre dans la composition
de recettes « longtemps » pour
soulager nombreux petits
maux. Daniela, incollable sur
la question, suggère de mettre
à bouillir dans du lait quelques
copeaux de curcuma frais pour
adoucir les maux de gorge, et
d’en proposer aux enfants avec
une cuillerée de miel. De même
qu’une pincée de poudre sur
une blessure stoppe aussitôt
son saignement. La recherche
médicale ne cesse quant à elle
de mettre à jour de nouvelles
propriétés. La curcumine semble
constituer une piste intéressante
pour lutter contre la maladie
d’Alzheimer. Car en s’immisçant
dans les membranes des cellules
du cerveau, elle change leurs
propriétés en les rendant plus
solides. Comme il n’existe
aucune contre-indication quant à
sa consommation, ne pas hésiter
à en saupoudrer ses aliments
comme d’usage à La Réunion. On
en retire que du bon, au goût et
pour sa santé.
57
réunion
réunion
+*-=8"-%(8>(4*
« On m’appelle
Madame gingembre »
+*-=8"-%(8>(4*
Un palmiste pour un chou
MIREILLE SMITH
TRANSFORME
SON GINGEMBRE
BLANC EN
CONFITURE AVEC
CERTAINS FRUITS
DE SAISON
AUSSITÔT DÉNUDÉ,
LE CHOU DOIT ÊTRE
CUISINÉ DANS
L’INSTANT SINON
IL NOIRCIT SELON
BENOÎT MOREL
Elevée aux tisanes de plantes médicinales par
ses parents, des agriculteurs qui plantaient
à la lune descendante et récoltaient à la
nouvelle lune, Mireille Smith l’admet : son
histoire avec le gingembre s’inscrit dans la
continuité des acquis de l’enfance. Parmi
toutes les espèces de gingembre – petit, gros,
papillon, mangue à l’odeur de fruit vert
– c’est le gingembre blanc qui a sa faveur.
« Je vais faire de ce domaine le royaume du
gingembre » prévient-elle. Sa propriété
familiale, véritable réserve d’arbres fruitiers
s’épanouissant sur un hectare, borne le
sentier littoral de Saint-Philippe. Sous peu,
elle abritera la Caz Gingembre, un site de
transformation et de vente de produits
artisanaux. Si le bâti est déjà en place, il
nécessite néanmoins quelques travaux. Trois
années de recherche et un apprentissage
au Centre de formation pour adultes de
Saint-Joseph auront été nécessaires pour
l’élaboration de ces douceurs. Membre de
l’APLAMEDOM1, Mireille s’est au préalable
documentée sur les potentialités toxiques et
les vertus de cette grosse racine rugueuse
avant de se lancer dans sa transformation en
sirops et en compotes.
Pour accompagner
le foie gras, pour
macérer les viandes
Elle nous propose d’ailleurs une petite séance
gustative. Nous acquiesçons, curieuses d’en
savoir davantage sur ces petits bocaux joliment
alignés. Nous testons ainsi la compote de
gingembre, où les goûts suaves de vanille
et de cannelle bien perceptibles n’occultent
en rien celui plus tonique du gingembre. En
petites cuillerées, dans du fromage blanc ou
pour accompagner un foie gras, la compote
de gingembre ayant nécessité une année de
mise au point avant que la recette ne soit
fixée, est sans nul doute le produit culte de
la gamme de Mireille. Celle ci comporte
aussi des sirops : gingembre-curcuma - dont
l’extrait est obtenu du rhizome et non de la
poudre - gingembre-vanille, excellent selon
notre hôtesse pour macérer les viandes à
griller, ou encore curcuma-cannelle…. Gage
de la maîtrise de son savoir-faire, ces sirops se
différencient bien les uns des autres par des
saveurs affirmées. En phase d’être d’affiliés
à Produits Pays Réunion, ils sont vendus
chez Provanille ou sur les foires auxquelles
participe Mireille Smith. Pour trouver cette
dernière, il suffit de demander Madame
gingembre…
Ici, à Saint-Philippe, entre océan et champs
de canne à sucre, les bananeraies côtoient les
cocoteraies, les palmistes servent de tuteurs
aux vanilliers et les lignes de corossols
bornent les plantations de curcuma. Nous
sommes chez Benoît Morel, à la ferme bio
du Souffleur d’Arbonne, établissement
spécialisé dans les produits bio comme son
nom l’indique. Pour cet exploitant renommé
comme étant l’unique producteur de curcuma
bio de l’île, il est impensable d’associer les
produits chimiques à des plantes médicinales.
Outre son curcuma, vendu sur place ou
sur commande, sa vanille et ses fruits rares,
l’adresse est aussi très réputée pour ses
palmistes, dont les choux font le régal des
Réunionnais depuis toujours.
Entre palmistes blancs, palmistes rouges,
palmistes royaux, l’exploitation compte
environ 20 000 arbres. Il faut compter un
chou pour un arbre - un chou consommé
impliquant un arbre abattu - d’où la nécessité
de replanter régulièrement.
Démonstration à l’appui, Benoît Morel en
abat aussitôt un au coupe-coupe1, prélève
la partie qui abrite le chou et dénude ce
dernier comme un oignon, écorce par écorce.
« Voyez, la partie consommable se trouve à
l’intérieur. Je conseille le côté feuilles du chou,
plus tendre, pour les salades et le côté tronc pour
les daubes et les gratins » déclare notre expert.
La plupart des restaurants alentours se
fournissent d’ailleurs chez lui, comme le Cap
Méchant tout proche qui sert une excellente
cuisine créole et dont la réputation ne décline
pas depuis son ouverture. Tel un grand
marché à ciel ouvert, la ferme attire aussi bien
les consommateurs en quête de produits de
qualité que de simples visiteurs souhaitant
renouer avec la nature et redécouvrir toutes
ses générosités.
1 Sabre local largement utilisé par les agriculteurs.
1 Association pour les plantes aromatiques
et médicinales de La Réunion.
58
59
réunion
+*-=8"-%(8>(4*
PATRICK FONTAINE AU-DESSOUS
DE LA VOÛTE TRESSÉE D’UN
AFFOUCHE BLANC, UNE ESPÈCE
« ÉTRANGLEUSE », VISIBLE AU
JARDIN DES ÉPICES ET DES
PARFUMS
POUR FAVORISER
LEUR VITALITÉ,
SEPT À HUIT
GOUSSES
DE VANILLE
MAXIMUM
PAR GRAPPE
SUFFISENT
Où en trouver ?
L’art délicat de
féconder
de la vanille en forêt
Sept hectares de vanilleraies se déploient en
bordure du Jardin des parfums et des épices
de Saint-Philippe. Si Patrick Fontaine est bien
le fondateur de ce site touristique à visée
pédagogique, il est avant tout agriculteur,
producteur de vanille. « Paysan serait plus juste »
tient-il à préciser. A perte de vue, depuis la
route côtière, les lianes prennent d’assaut
les tuteurs tous choisis en fonction de leur
type de feuillage : canneliers, jamblons, baies
roses, bois mamzelle ou filaos. Comme
presque partout dans l’île, la vanille est
60
cultivée en milieu forestier, en sous-bois.
Pour que les plants s’épanouissent, tout est
question d’équilibre entre ombre et lumière
et le compost formé par la chute des feuilles.
Outre la floraison entre octobre et janvier,
où la pollinisation se fait manuellement, il
faut régulièrement « descendre les lianes ».
« Elles sont coupées pour en faire des boutures qui
s’enracinent et donneront de la vanille dans 3 à
4 ans », explique notre guide en pointant
l’une d’elles.
C’est à La Réunion, ex-île
Bourbon, que le jeune esclave
Edmond Albius découvrait que la
vanille pouvait être pollinisée à la
main. Lorsque les fleurs éclosent
dès 5h du matin, on rabat
délicatement la membrane qui
sépare l’organe mâle et femelle à
l’aide d’une pointe – dans le sud
sauvage il s’agit souvent d’une
épine de palmiste – afin de les
mettre en contact en les pressant
légèrement entre deux doigts.
Selon Patrick Fontaine «l’essentiel
est de ramener le pollen vers
l’organe femelle». Il choisit pour
sa part de féconder quelques
fleurs d’une même grappe afin
de favoriser la bonne croissance
de 7 à 8 gousses maximum pour
qu’elles atteignent les 28 à 30 cm
escomptés. Non pollinisée, la
fleur meurt dans l’après-midi du
jour de sa floraison, dès 15h.
Environ 130 exploitants
sont affiliés à la coopérative
Provanille, garante de la qualité
d’une vanille exclusivement
locale. Les 4 tonnes de gousses
qui y sont transformées sont
commercialisées sous le label
Produit Pays Réunion. 80% à
70% de la production est vendue
sur le site, le reste alimente les
boutiques touristiques, situées
en sous-douanes ou intégrées
aux hôtels. Attention, les sachets
placés en grandes et moyennes
surfaces vendus sous l’appellation
Vanille Bourbon Edmond
Albius ne garantissent pas
une provenance réunionnaise.
«Vendue à 350€/kg contre
40€/kg pour la vanille malgache,
notre produit péi peine à
s’imposer sur les marchés à
l’export» regrette Jimmy Peribe,
directeur de la coopérative.
Mais le projet de marquer la
différence pour le placer sur un
marché de niche à l’export avec
une Identification Géographique
Protégée est à l’étude. Pour les
vanilles en récolte tardive, la
quête se complique. Nulle autre
solution que de se rendre à la
source, chez l’exploitant, de
passer commande sur internet,
à moins d’avoir la surprise de
repérer cette perle rare dans les
boutiques touristiques du Sud
sauvage, ou sur les marchés
forains.
Goûteuse, mais chère… la vanille
péi résulte d’une production
encore confidentielle avec
des coûts de main d’œuvre
supérieurs à ceux des pays voisins
producteurs.
61
réunion
Une AOC
péi dans
l’air
En reconversion vers une production
totalement bio, notre exploitant sort de
ses parcelles 250 à 500 kg de vanille par
récolte. Cette anné la récolte a été moins
bonne. En cause, la sécheresse de l’an passé.
« Nous cultivons de la vanille de La Réunion
et non de la vanille Bourbon désignant aussi les
vanilles malgaches et comoriennes qui inondent
l’île. A qualité inégale, nous souffrons de cette
assimilation » insiste Patrick Fontaine. Pour
se démarquer, les producteurs de SaintPhilippe et de Sainte-Rose projettent de
créer une AOC vanille réunionnaise. Sans
être de grandes connaisseuses, les gousses,
charnues et brillantes qui s’offrent à notre
vue témoignent de leur belle vitalité. A ceci,
pas de hasard: pas moins de quinze gestes
précis et quotidiens sont inscrits au cahier des
charges de l’exploitation pour l’entretien de
son or vert.
PANORAMA SUR CHAMPS DE CANNE À SUCRE
ET SUR L’OCÉAN DEPUIS LA ROUTE QUI SERPENTE
JUSQU’À GRAND COUDE
JACQUES LÉPINAY APPRÉCIANT
L’ODEUR DÉLICATE DE SES
PREMIÈRES FLEURS DE CAFÉIER
DE L’AVANT-RÉCOLTE
Agrume, cacao,
fruits rouges
Vanille cueillie verte
ou récolte tardive
Cueillie verte, la vanille est étuvée pour
accélérer son mûrissement, puis passe ensuite
par des phases successives de séchage et de
fermentation dans des coffres. Sur sa récolte
annuelle, Patrick réserve environ 100kg pour
que la vanille soit transformée de la sorte par
Provanille, la coopérative de Bras-Panon. Le
reste provient d’une récolte tardive. Il faut
entendre par là, une cueillette des gousses
lorsqu’elles virent au marron, indice de leur
maturité. Cette vanille passe par des phases
Dépulpage des cerises de café,
fermentation, séchage naturel au
soleil et torréfaction – opération
fondamentale pour permettre à
un grain sans saveur de décliner
tout son arôme – sont les étapes
de transformation du Bourbon
pointu caractérisé par sa très
faible teneur en caféine. Chaque
lot est ensuite soumis à la
dégustation d’un jury d’experts
qui les classeront comme le vin,
en trois catégories supérieures :
premier cru classé, second
cru classé et cru bourgeois,
commercialisées respectivement
sous les appellations de Grand
cru, Sublime et Authentique. Avis
de spécialiste, les crus classés
désignent un breuvage sans
défauts et équilibré, dégageant
de subtiles notes citronnées en
début de bouche, suivies d’une
saveur de céréales grillées qui
laisse ensuite place à celle des
fruits rouges.
de séchage et de fermentation, à l’abri, mais
elle n’est pas étuvée. C’est ainsi que de
brillantes et charnues, les gousses cristallisent
très rapidement au bout de trois mois. Ce
léger aspect givré résulte du suintement de
vanilline naturelle à la surface de la gousse,
un phénomène qui accentue d’autant plus
son arôme, absolument incomparable et
envoûtant. Une propriété qui peut la faire
préférer à la vanille cueillie verte.
Quelques
chiffres
63 exploitants de Bourbon pointu
sont affiliés à la Coopérative
de café de Saint-Pierre. Le
directeur de cette dernière,
Frédéric Descroix, annonce
pour la récolte 2011, 1200 kg
de café marchand, c’est à dire
un café nettoyé et prêt à être
transformé. 69% de ce volume
ont été classés en premier cru,
27% en second cru, le reste ayant
été déclassé. On prévoit pour
la récolte 2012, une production
multipliée par 4 ou 5, grâce
aux 8 hectares supplémentaires
plantés en 2008. Ce surplus de
café sera dédié à l’export, en
constante progression. Son tarif
élevé ne semble pas être un frein
à sa consommation. L’espèce est
en effet l’une des plus chère au
monde, du fait de sa rareté et du
caractère endémique des plants
requis pour sa culture. Pour
exemple, un paquet de 125gr de
Grand cru vendu à 15€ à
La Réunion est proposé à 42€
chez Hédiard.
62
+*-=8"-%(8>(4*
Pique-nique à la sauce
café à Grand-Coude
Arrivées à l’Eucalyptus, la maison d’hôtes de
Marie-Claude Grondin et de Jacques Lépinay,
nous saluons une famille métropolitaine de
trois générations, en vacances sur l’île et
avide d’immersion en pays créole. Avant
de fendre les caféières de son exploitation,
Jacques nous invite au visionnage d’un petit
film sur l’histoire du café. Ce dernier nous
rappelle que le Bourbon pointu résulte
d’une mutation de l’espèce Arabica Laurina
introduite dans l’île il y trois siècles et que
sa culture a été relancée en 2003, après une
longue période de sommeil. Après un passage
à la Maison du café, dont Jacques assure la
présidence, nous prenons la direction des
caféières. Surprise ! Au détour d’un pré, surgit
un kiosque chargé d’accueillir un peu plus
tard les pique-niqueuses que nous sommes.
Nous cheminons en file indienne dans les
allées à la découverte des fameuses cerises
de café. Celles du Bourbon pointu sont
nettement allongées, et ses grains se terminent
en pointe. A hauteur d’homme, les plants
sont petits, tout comme les feuilles, d’un vert
brillant et profond. Hélas, point de cerises
mûres. Il faudra patienter pour apprécier
leur teinte bordeaux, indice de leur maturité,
leur cueillette s’effectuant seulement à partir
d’octobre. Qu’importe, notre plaisir d’être
au coeur d’une caféière de Bourbon pointu,
dans un joli village culminant à 1200 m sur
les Hauts de Saint-Joseph pour profiter d’un
magnifique condensé de ce que la nature peut
offrir de beauté, demeure intact.
Où en trouver ?
A La Réunion, le café torréfié
s’achète à la coopérative de
café, dans les épiceries fines
et les boutiques touristiques.
A l’international, la demande
progresse. Le Bourbon pointu est
exporté au Japon, à Hong-Kong,
aux Etats-Unis, en Angleterre,
en Autriche, en Allemagne,
et bien sûr en métropole
dans les boutiques Hédiard.
Il est également consommé à
quelques tables gastronomiques
comme celles des restaurants
d’Alain Ducasse ou de Thierry
Marx au Mandarin oriental et
a récemment rejoint la table
du jeune et talentueux chef
Christophe Pelé qui officie à
La Bigarrade, dans le XVIIème
arrondissement de Paris.
63
réunion
réunion
+*-=8"-%(8>(4*
MAÏS, CARI PATTES
COCHON ET BRÈDES
CHOUCHOU : UN RÉGAL
DOMINICAL
+*-=8"-%(8>(4*
Un breuvage
convivial
Tout en restant attentives aux commentaires
de Jacques, intarissable sur la nécessité de
créer des brise-vents naturels autour des
parcelles de caféiers, nous apprécions la
traversée rafraichissante d’un sous-bois de
palmistes joliment zébré par les rayons du
soleil. Le soleil tape et nous voici de retour
au kiosque bienfaisant! Boissons et victuailles
y sont acheminées en véhicule tout terrain…
Marmites imposantes et vaisselles sont
débarquées, les agapes peuvent commencer.
Nous nous promettons de rester vigilants
sur les punchs et les rhums arrangés1 au café,
gorgés de sucre et susceptibles de rapidement
faire « peuz »2 la langue. Fort heureusement
Marie-Claude sert les breuvages dans de
minuscules godets en verre, limitant de ce fait
la quantité consommée. Les commentaires
fusent, notre hôtesse nous invite à nous servir
à même les marmites désormais découvertes.
S’inscrivent au menu les traditionnel riz,
grains, brèdes chouchou3, cari poulet, et,
clou du repas, un «cari pattes cochon» à
la gelée de café. Confit à souhait, c’est un
vrai délice une réelle découverte, car la
recette n’existe nulle part ailleurs ! Les petits
verres ne désemplissent pas et les langues se
délient, les conversations rompent le silence.
Ne dit-on pas que le café est une boisson à
fort caractère social ? Le Bourbon pointu a
visiblement tenu ses promesses en créant
le lien entre inconnus du matin devenus
compagnons d’un jour.
1 Alcool local où les fruits macèrent dans du rhum, en général
avec de la vanille et parfois du sirop de canne.
2 Expression créole qui signifie la langue lourde, la langue qui
« pèse » car anesthésiée par une surconsommation d’alcool.
3 Plat typique concocté avec les tiges et feuilles tendres de la
liane de chouchou, accommodées en daube.
PLAGE DU TREMBLET À SAINT PHILIPPE, FORMÉE PAR L’ÉRUPTION VOLCANIQUE
DU PITON DE LA FOURNAISE EN 2007
64
65
maurice
+($,-?0@/.1
+234,-;5/<1
texte : Maud Tyckaert
île MAURICE :
Forte de ses atouts sur les touristes qui
vantent ses plages désertes, ses lagons,
ses hôtels 5 étoiles et la chaleur de son
accueil, l’île Maurice a décidé de stimuler
son pouvoir de séduction en misant sur
le tourisme médical et des programmes
d’investissement immobiliers hauts de
gamme. Deux marchés de niche qui ont le
vent en poupe !
66
© So Mauritius Sofitel Bel Ombre
tourisme
medical
et IRS
67
maurice
&A!)($#23%-%!"8B$#23
De la chirurgie plastique aux soins dentaires,
l’île s’est récemment imposée comme la
destination idéale pour joindre l’utile à
l’agréable. S’offrir des vacances dans un lieu
paradisiaque tout en prenant soin de soi…
l’idée n’est certes pas nouvelle. Après tout,
les cures thermales ou les thalassothérapies
dont les Européens sont friands surfent sur
cette vague avec succès depuis longtemps.
Mais aux sceptiques se questionnant sur
l’intérêt de se rendre au milieu de l’océan
Indien pour soigner une calvitie naissante
ou se refaire un bridge, l’île Maurice
répond par des arguments de poids : la
compétence de ses blouses blanches à des
prix défiant toute concurrence. Les hôpitaux
de l’île proposent en effet de remarquables
prestations pour la moitié, voire le tiers de
leur prix, comparés aux tarifs pratiqués en
France ou aux USA. Si la plupart des patients
n’hésitent pas à prendre un avion pour subir
une opération de chirurgie esthétique, une
poignée d’entre eux font aussi confiance
aux hôpitaux de l’île pour leur savoir-faire
en matière de cardiologie, d’orthopédie,
d’ophtalmologie, de chirurgie dentaire
ou même de fécondation in vitro. Mais la
locomotive de ce nouveau type de tourisme
reste malgré tout indétrônée par la grande
spécialité de l’île : le traitement de la calvitie.
Porte-drapeau de cette discipline, la clinique
du docteur Gérard Guidi inaugurée en 2001,
attire toujours un cortège de patients venus
68
Objectif :
100 000
patients
pour 2020
D’après le BOI (Board of
Investment) 11 000 patients
étrangers se sont rendus à
Maurice en 2010 pour raison
médicale et ont fait confiance à
l’une des nombreuses cliniques
privées qui fleurissent désormais
sur l’île. Un chiffre deux fois plus
élevé qu’en 2005 qui encourage
les ambitions du gouvernement,
bien décidé à convertir l’île
en un centre d’excellence de
la médecine hi-tech et en hub
du tourisme médical. 100 000
patients sont attendus d’ici 2020.
Soit un marché estimé à un
milliard de dollars par an. En
tête de liste des convertis à ce
nouveau type de tourisme, on
retrouve des patients originaires
de Madagascar, des Seychelles
ou de La Réunion talonnés par
des ressortissants français, sudafricains ou britanniques.
des quatre coins du monde. Récompensée
par le prix d’excellence d’or en 2010, elle a
acquit une renommée internationale. « Plus
que ce prix prestigieux qui valide des années de
travail, les meilleurs ambassadeurs de la clinique
restent nos clients » confie Gérard Guidi qui
poursuit en reprenant le témoignage d’un
de ses patients heureux d’avoir rajeuni de
Maurice,
Docteur
Tropique
L’an passé, le Centre de chirurgie esthétique
de l’océan indien situé au nord de l’île
et adossé au Trou aux Biches Resort &
Spa près d’une des plus belles plages de
Maurice, a généré 2500 nuitées à lui seul.
Parmi les autres établissements contribuant
au décollage du tourisme médical, figure
la clinique Fortis Darné fondée en 1953
dans laquelle officie Gérard Crépet, grand
spécialiste de la chirurgie reconstructive.
Réputée également pour son département
cardiologique, elle vient à l’automne dernier
de se doter d’une nouvelle unité de soins
dentaires hi-tech. Citons aussi la Clinique
du Nord près de Port Louis, et la clinique
Harley Street Fertility à Floréal qui excelle
CENTRE DE
CHIRURGIE
ESTHÉTIQUE
DE L’OCÉAN
INDIEN
À TROU
AUX BICHES.
Vite fait,
bien fait
à moindre frais
Grâce à une taxation et un
coût du travail avantageux, les
cliniques mauriciennes peuvent
monopoliser un personnel
qualifié important. Exemple :
pour une micro implantation
folliculaire de 3000 greffons, soit
environ 6000 à 9000 cheveux, pas
moins de douze techniciennes
seront requises, permettant ainsi
d’assurer un traitement de pointe
en une demi-journée seulement
et de libérer du temps afin que le
patient profite pleinement de son
séjour sur l’île.
© NC
Bistouri,
bikini et
bien-être
15 ans grâce à une séance d’implants
capillaires. « Ici ce n’est pas une clinique, c’est
plutôt une maternité. On s’y sent renaître ». Outre
la qualité des soins dispensés, le secret de
son succès est lié à un sens de l’organisation
exemplaire qui décharge le client de toutes
démarches fastidieuses. On lui propose
des formules all inclusive. Billet d’avion,
hébergement dans un hôtel luxueux, soins et
suivi du patient sont compris dans le forfait
en échange de quelques milliers d’euros. Une
belle opportunité pour les hôtels de l’île qui
comptent sur ce marché pour augmenter leur
taux de fréquentation.
dans le domaine de la fécondation in vitro.
Enfin, au centre de l’île à Moka, l’hôpital
multidisciplinaire Apollo Bramwell, seul
établissement privé qui soit accrédité par
la CFE de Maurice (Caisse des Français à
l’étranger) rassemble l’élite médicale et a
même aménagé une chambre présidentielle
pour le confort de ses patients les plus
exigeants ! Pour faire honneur au standing
qui a fait la réputation de l’île, ces centres
de soins disposent d’infrastructures rivalisant
avec les hôtels 5 étoiles. Dotés d’équipements
de pointe, fédérant des médecins spécialisés
et polyglottes, ils n’oublient pas de soigner
également leur décoration. Loin des univers
froids, austères et aseptisés qui se dégagent
souvent des centres hospitaliers, ils adoptent
une architecture moderne inspirant repos et
détente et ont souvent élu domicile dans un
environnement paradisiaque. Tout est alors
conçu pour que le client se sente en vacances,
bien qu’il soit venu pour se refaire le nez,
pour une mésothérapie du visage, ou pour
une blépharoplastie afin de s’offrir un regard
de biche. Tout ces adeptes à la recherche
d’une peau neuve, pourraient reprendre à leur
compte un diction bien connu : les voyages
forment la jeunesse.
&A!)($#23%-%!"8B$#23
© Hôpital Apollo-Bramwell
© Hôpital Apollo-Bramwell
maurice
69
maurice
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Investir
au paradis
L’autre botte secrète de l’île pour attirer des
capitaux étrangers repose sur des programmes
d’investissements donnant la possibilité
aux non-résidents mauriciens de devenir
propriétaires d’une villa luxueuse grâce
à la loi IRS (Integrated Resort Scheme).
« Votée en 2002, celle ci permet à des étrangers
de faire l’acquisition d’une résidence en pleine
propriété pour un investissement minimum de
500 000 dollars. Cette acquisition peut se faire soit
en nom propre, soit via une société de droit mauricien.»
explique Pierre Monville de la société Stone
Investment, spécialisée dans la vente de
produits d’exception. Il commercialise à l’île
Maurice le programme IRS Belle Rivière
Estate, un domaine composé de 33 villas
situé au sud-ouest de l’île, entre les deux
petits villages de Bel-Ombre et de CheminGrenier, à proximité du Morne Brabant (site
classé sur la Liste du patrimoine mondial de
l’UNESCO) et à deux minutes du magnifique
parcours de golf du Château de Bel-Ombre.
Nichée entre l’océan Indien et une riche
réserve naturelle, cette ancienne sucrière de
27 hectares offre à ses habitants un cadre
de vie exceptionnel. Sur la partie basse du
domaine, le groupe Accor a fait construire un
des fleurons de la nouvelle gamme Sofitel :
le So Mauritius Bel-Ombre qui selon les
dirigeants serait le plus beau Spa au monde.
Trois villas d’environ 250 m2 pour une surface
de terrain dix fois supérieure sont toujours à
vendre à Belle Rivière. Leur prix ? Environ
2 millions d’euros.
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Acquérir une
villa à Maurice
et rester
résident fiscal
français
Les acquéreurs français peuvent
bénéficier d’avantages fiscaux
tout en restant résident fiscal
français: dans le cadre d’une
acquisition en nom propre, le
montant de l’investissement à
l’Ile Maurice peut être «sorti»
de l’ISF grâce à la convention
de non double imposition entre
la France et Maurice entrée en
vigueur au début des années
1980. Dans le cadre d’une
acquisition via une société de
droit mauricien, les revenus
fonciers sont imposés sur une
base mauricienne soit à 15%.
maurice
L’UNE DES VILLAS DE PRESTIGE DU DOMAINE DE BELLE RIVIÈRE
CHAMBRE À COUCHER AVEC VUE SUR LA PLAGE DANS UNE SUITE DU SO MAURITIUS BEL OMBRE
70
D’après le groupe Evaco, promoteur
immobilier, leader sur la région de Grand
Baie, les prix actuellement pratiqués sur
les programmes IRS, sont généralement
compris entre 1 million et 4 millions
d’euros. L’avantage de l’IRS, c’est qu’il suffit
de résider plus de 183 jours par an sur l’île
pour prétendre à la résidence permanente et
profiter ainsi d’avantages fiscaux alléchants.
Adieu impôt sur la fortune, plus-values
immobilières et paiement des droits de
succession ! Pour démocratiser l’offre
immobilière, le gouvernement mauricien
a mis en place en 2008 un autre régime, le
RES (Real estate scheme) où l’investissement
n’est sujet à aucun prix minimum. Dans ce
schéma, le titre de séjour permanent n’est pas
automatique mais peut se faire selon d’autres
dispositions légales (investisseur, retraité
souhaitant s’installer à Maurice ou employé).
Fleurissent ainsi, chaque année, une kyrielle
de programmes prestigieux plus accessibles
que les IRS, comme celui du Clos du littoral
à Grand Baie, ou celui de La Tourelle dans
le village de Tamarin au sud-ouest de l’île
qui vient de remporter la distinction très
convoitée de «meilleur appartement de l’île
Maurice» aux International Property Awards.
Preuve que le marché immobilier mauricien
cherche constamment à s’adapter pour rester
attractif auprès d’une clientèle hétérogène, un
autre modèle a vu le jour en 2010. Le IHS
(Invest Hotel Scheme), permet l’achat d’une
chambre, d’un appartement ou d’une villa
dans un complexe touristique. La gestion du
bien est confiée à la compagnie exploitant le
complexe et génère des revenus locatifs pour
le propriétaire. Dans le cadre de certains
IRS ou RES, un service de gestion locative
est également mis en place, pour permettre
aux propriétaires de faire fructifier leur
investissement en leur absence.
© Belle Rivière Estate
RESTAURANT LE FLAMBOYANT DU
SO MAURITIUS BEL OMBRE
71
maurice
maurice
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Double page © Oazure
L’ÉCOLODGE LAKAZ CHAMAREL INNOVE EN
CONJUGANT TOURISME VERT ET RAFFINEMENT
SUPRÊME. AU CŒUR DE LA VALLÉE DE CHAMAREL
À 400 MÈTRES D’ALTITUDE, IL PROPOSE 7 CHAMBRES
ET 13 SUITES AVEC PISCINE PRIVATIVE AU CŒUR
D’UN JARDIN TROPICAL DE 12 HECTARES. GÉRÉ
COMME UNE MAISON D’HÔTES, CE BOUTIK-HÔTEL
PROPOSE UNE KYRIELLE DE SERVICES ALLANT DU
MASSAGE EN CHAMBRE À L’ORGANISATION DE
SORTIES EN PLEINE NATURE.
72
73
maurice
maurice
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&A!)($#23%-%!"8B$#23
Des
séjours
cousus
main
Le marché de la location de villas a explosé ces
dernières années sur l’île. Dans un contexte
de morosité généré par la crise économique,
il semblerait que les touristes chérissent les
moments passés en famille dans un lieu hors
du temps, mais offrant les mêmes critères que
ceux d’un hôtel 5 étoiles. Plusieurs agences
mettent à disposition des vacanciers des
résidences exceptionnelles dans des sites
soigneusement sélectionnés pour la qualité
de leur environnement. Parmi celles-ci,
l’agence Oazure a développé un concept qui
fait des émules. Cette dernière qui se félicite
74
Parcours peu banal pour cette
mère de 4 enfants qui décida un
jour d’aller vérifier que le ciel
des Tropiques était plus beau que
celui de Nantes. Bagages posés
à l’Ile Maurice, elle découvre
la douceur de vivre sur cette
île hospitalière et décide de s’y
installer pour se lancer dans
un projet inédit : la location de
villas privées offrant autant de
prestations et d’activités qu’un
hôtel grand luxe. Aujourd’hui
Chrystel de Bricourt est à la
tête d’Oazure, agence leader
à Maurice sur le marché de la
location de villas d’exception.
d’avoir géré le séjour de 1200 personnes en
2011, propose des services cousus main pour
sa clientèle. Toutes ses villas sont louées avec
un personnel de maison. De la conciergerie
au spa en passant par l’organisation de
sorties récréatives, l’équipe d’Oazure se plie
en quatre pour que le moindre désir de ses
clients soit exaucé dans les plus brefs délais.
© Beachcomber
Chrystel de
Bricourt,
spécialiste des
villas «Pieds
dans l’eau»
Du sur-mesure qui fait ses preuves puisque
l’année 2012 s’annonce prometteuse avec une
progression de 20% à 30%. L’agence intègre
également dans son panel de charmants
boutique hôtels comme le «20° Sud», ex
Colonial Coconut qui inspira John Michelet
pour son best Seller «Coconut» situé sur la
pointe Malartic au nord-ouest de l’île ou
l’écolodge Lakaz Chamarel niché dans une
nature envoûtante, à proximité des Gorges de
la Rivière Noire. Les plus beaux hôtels de l’île,
comme le Trou aux Biches ou Le Paradis sont
sur un créneau proche. Ils proposent en effet,
en plus de leur chambres et de leurs suites, des
villas à louer pour permettre aux vacanciers
de se sentir comme à la maison, tout en
profitant des facilités existantes au sein d’un
complexe hôtelier : piscine, restaurants, spa,
golf 18 trous...
Avec 5% d’augmentation pour l’année 2011,
le marché touristique de l’île Maurice semble
avoir trouvé les bons filons pour se réinventer.
AU CŒUR DE JARDINS TROPICAUX,
LE TROU AUX BICHES RESORT&SPA
PROPOSE DES VILLAS À LOUER.
75
Mayotte
+($,-001
+234,-551
Le
lagon
Grandeur Nature !
Texte & Photos : Jean Robert
Grâce à sa situation géographique au sein du
Canal du Mozambique, le lagon de Mayotte
bénéficie de flux océaniques tourbillonnaires
qui engendrent un enrichissement de ses eaux.
Celles-ci concentrent une faune particulièrement
riche et variée. Avec ses récifs coralliens, ses
mangroves et ses herbiers, Mayotte possède
une multiplicité d’habitats qui accueillent plus
de 2300 espèces marines recensées. Les plus
emblématiques sont les tortues, les dugongs, les
raies, les dauphins et les baleines…
MAYOTTE MÉRITE BIEN SON SURNOM D’ÎLE LAGON.
AVEC UNE SUPERFICIE DE 1500 KM2, C’EST L’UN DES PLUS GRANDS
ET DES PLUS BEAUX DE L’OCÉAN INDIEN.
OURLÉE D’UN RÉCIF FRANGEANT, L’ÎLE EST PROTÉGÉE DU GRAND LARGE
PAR UNE SECONDE BARRIÈRE QUI L’ENTOURE À QUELQUES KILOMÈTRES DES CÔTES.
76
77
Mayotte
Mayotte
+*-+(423-4)(3"*8)-C($8)*
+*-+(423-4)(3"*8)-C($8)*
CHAQUE ANNÉE DE NOMBREUSES BALEINES
À BOSSE REMONTENT DEPUIS LES EAUX FROIDES
DE L’ATLANTIQUE LE LONG DE L’A FRIQUE
PAR LE CANAL DU MOZAMBIQUE JUSQU’AUX
EAUX TRANQUILLES DU LAGON DE MAYOTTE
POUR SE REPRODUIRE.
Rencontre
du troisième type
1 « Baleines » en mahorais
78
C’est l’été. Notre bateau file vers la passe
de Mtsamboro. Soudain, le souffle d’une
baleine à bosse émergeant à moins de
30 mètres du bord, crève le silence du petit
matin. « Regardez ! C’est une femelle avec son
petit » s’exclame Nils en coupant le moteur.
Nils Bertrand, spécialiste des cétacés et
fondateur de Sea Blue safari, n’a pas son
pareil pour pister les mongomés1. Certaines
de ses embarcations sont d’ailleurs équipées
d’hydrophones pour écouter leur chant. Le
baleineau est installé en travers du ventre de
sa mère… une position qui lui permet de
respirer en toute quiétude sans se fatiguer.
C’est le moment ou jamais de se jeter à
l’eau ! Chaussant nos palmes, enfilant nos
masques et tuba, nous avançons groupés vers
cet incroyable tandem. Depuis la surface, les
apparences sont trompeuses car une fois sous
l’eau, la maman affiche une taille gigantesque,
entre 12 et 16 mètres de long. Tandis qu’elle
évolue avec grâce en bougeant ses immenses
nageoires pectorales, le baleineau, lui semble
bercé par l’onde tranquille provoquée par les
mouvements de sa mère.
Il nous regarde du coin de l’oeil, intrigué
par notre présence. « A la naissance,
un baleineau mesure environ cinq mètres
et pèse 700 kg. Après un séjour de deux à
trois mois dans les eaux tropicales du lagon,
il s’enrobera très vite d’une couche de graisse…
si je vous disais que ce bébé est capable d’engloutir
200 litres par jour de lait maternel ! » sourit Nils.
De nouveau à bord de notre zodiac, nous
mettons le cap sur la grande barrière de corail
qui encercle Mayotte. A deux cent mètres
de nous, surgit un autre Léviathan... vision
irréelle d’une baleine de 30 tonnes suspendue
au-dessus de la ligne d’horizon. Un « splash »
extraordinaire déclenche une superbe
déferlante et notre baleine sonde sous la
coque sans attendre nos applaudissements.
Chaque année, les baleines à bosse remontent
le long des côtes orientales africaines par le
Canal du Mozambique, depuis les eaux
riches en krill de l’Antarctique jusqu’au lagon
mahorais. Un périple de plus de 10 000 km
parcourus en l’espace de deux mois. Les
baleines arrivent en juillet pour mettre bas,
profitant des conditions optimales offertes
par ce lagon à parfaite température ! Puis elles
repartent fin octobre avec leur progéniture.
79
Mayotte
Mayotte
+*-+(423-4)(3"*8)-C($8)*
+*-+(423-4)(3"*8)-C($8)*
JEUNE TORTUE VERTE VENANT D’ÉCLORE
SUR UNE PLAGE DE SAZILÉ AU SUD DE MAYOTTE.
(oiseaux, crabes et chiens errants). Près de
deux heures se sont écoulées depuis sa sortie
de l’eau et la tortue s’en retourne dans l’océan.
Tendres sous leur
TORTUE VERTE SOUS LES EAUX
DE LA PLAGE DE N’GOUJA.
carapace
Nous nous rendons cette fois au sud de l’île
pour admirer une autre vedette mahoraise,
la tortue marine. La plage de N’gouja est le
lieu par excellence où se baigner avec elle. Il
est déjà si facile de l’observer. Assis à l’ombre
des baobabs centenaires, nous repérons
rapidement sa tête sortant de l’eau. Plus de
185 tortues ont été recensées sur cette plage
en une seule matinée! Quel bonheur de
nager en leur compagnie. Elles ne sont pas
farouches. Certains d’entre nous s’agrippent
en douceur à leurs pattes arrière – en forme
de petites raquettes qui leur servent de
gouvernail - et plongent avec elles pour les
80
accompagner tandis qu’elles vont brouter les
plantes marines de l’herbier. Toutes les deux
ou trois minutes, elles interromptent leur
masticage pour remonter à fleur d’eau et faire
le plein d’oxygène!
A Mayotte, une cinquantaine de plages sont
des sites importants de nidification pour
les tortues vertes et les tortues imbriquées:
Moya à l’est et Papana sur l’île Petite-terre ;
Saziley, Mbouini, N’Gouja et Bouéni au sud ;
Niamba et Sohoa à l’ouest ; Mtsangadoua
et Mtsamboro au nord. Assister à la ponte
des tortues est possible toute l’année. C’est
à la faveur de la nuit, souvent à marée
montante, que les femelles sortent pour
pondre. Nous nous dirigeons alors vers
la pointe de Saziley pour y installer notre
bivouac. La nuit est tombée depuis deux
bonnes heures. Une forme sombre se hisse
enfin peu à peu jusqu’à la plage et commence
à creuser avec ses pattes avant puis arrière
un puits d’environ 30 cm de diamètre et de
70 cm de profondeur. Notre tortue y dépose
en respirant fortement, entre 100 et 200 oeufs
qu’elle recouvre délicatement.
Épuisée, elle creuse pourtant encore quelques
mètres plus loin pour tromper les prédateurs
Tout comme la majorité des tortues marines,
la tortue verte est en danger. Sa population a
été divisée par deux en moins de dix ans. En
mer, la pollution due aux déchets pétroliers,
aux filets et cordages abandonnés, à la
négligence des plaisanciers, est la principale
cause de sa mortalité. A terre, la raréfication
des sites de pontes, du fait du braconnage et
du développement du tourisme, menace aussi
la survie de l’espèce. D’où l’urgence d’une
mise en place de dispositions réparatrices et
préventives. A Mayotte, depuis 1994, plus de
10000 tortues ont été baguées. Depuis 2008,
les membres de l’association Megaptera
organisent régulièrement des missions
scientifiques dans la région avec des objectifs
similaires et complémentaires. Récemment,
ils ont posé des balises Argos sur quatre
baleines au large de Mohéli. L’itinéraire de
leurs pérégrinations est dorénavant suivi par
satellite!
Nils nous entraîne pour une dernière croisière
au coucher du soleil. Un banc de dauphins
ne tarde pas à venir nous escorter. Leurs
numéros de haute voltige nous réjouissent !
Nul doute que les images de cette journée
aussi magnifique qu’époustouflante nous
permettront de surfer sur une belle nuit de
sommeil ...
81
Mayotte
+*-+(423-4)(3"*8)-C($8)*
Mayotte
+*-+(423-4)(3"*8)-C($8)*
BARRIÈRE DE CORAIL
ÉMERGÉE PENDANT
LES GRANDS MARÉES
AU LARGE DE BOUÉNI.
UN PHÈNOMÈNE QUI
S’OBSERVE DEUX FOIS
PAR AN.
Parc naturel
marin
Décrété second parc naturel
marin de France et premier
d’Outre-Mer le 18 janvier
2010, le lagon de Mayotte doit
montrer l’exemple en matière
de sauvegarde des écosystèmes
marins tropicaux et de la
mangrove, maintenir une bonne
qualité d’eau, faire découvrir
aux visiteurs le patrimoine
marin dans le strict respect
de l’environnement, éduquer
sa population sur le sujet,
pérenniser les pratiques vivrières
et les savoir-faire traditionnels
en terme de pêche, développer
les filières aquacoles au bénéfice
des Mahorais et imposer une
activité de pêche professionnelle
hors de sa barrière de corail.
Mais l’aventure ne s’arrête pas là
puisque vient de naître en février
dernier le parc naturel marin des
Glorieuses, contigu, totalisant
ainsi une aire protégée de plus de
110 000 km2, la plus grande à ce
jour… d’une richesse inestimable
quant à la biodiversité. Bientôt
une référence mondiale et une
formidable plateforme pour la
recherche scientifique.
82
83
Socotra
+($,-:01
+234,-;D1
Texte : Antoine Calvino
Située à trois cents kilomètres des côtes
yéménites, l’île de Socotra n’est accessible
que depuis dix ans grâce à l’ouverture d’un
petit aéroport. L’occasion de découvrir une
terre éblouissante et mystérieuse, où Pline
l’Ancien situait la demeure du Phénix…
84
© Antoine Calvino
Le nouvel
éden
de l’océan
Indien
UN BATEAU DE PÊCHEUR
SUR LA PLAGE DE QALANCIA,
OÙ L’ON PEUT ACHETER
SES POISSONS LE MATIN.
85
SOCOTRA
SOCOTRA
+*-328>*E-!"*3-"*-E62B!(3-F3"#*3
+*-328>*E-!"*3-"*-E62B!(3-F3"#*3
CI-CONTRE
UN CHAMELIER EN ROUTE VERS LE MONT
HAGGIER S’A RRÊTE AUPRÈS D’UN SANDRAGON.
LES SOCOTRIS PRÉLÈVENT ENCORE LA SÈVE DE CET
ARBRE POUR SES VERTUS MÉDICINALES.
Des plages d’une absolue beauté
Les plages de l’île, absolument vierges, sont
d’une beauté à couper le souffle. Sur la côte
d’Arseh, des dunes érigées par les vents forts
de l’été donnent l’impression de jaillir du
bord de mer pour monter à l’assaut des flancs
déchirés de la montagne. Nous bivouaquons
à leur pied, le long d’un filet d’eau douce. Du
fait de l’absence de pollution, le site regorge
de vie ! Des poissons guettent les alluvions
en rangs serrés dans le ruisseau. Des crabes et
des bernard-l’ermite grouillent dans le sable
autour de notre feu de camp sur lequel cuisent
les fruits de la pêche du jour noyés dans un
nuage de fumée aussi dense que capiteux.
EN BAS À DROITE
L’A DÉNIUM FLEURIT CHAQUE ANNÉE EN HIVER.
L’ÉTÉ, SES BRANCHES SE CHARGENT DE LOURDS
CONCOMBRES QUI LUI PERMETTENT DE RÉSISTER
À LA SÉCHERESSE.
La nuit est tombée sur l’oued asséché,
interrompant les tribulations des chèvres,
des lézards et des vautours jaunes. Accroché
au sommet de la falaise, le sandragon déploie
sa silhouette en ombrelle sous la pleine
lune. Notre petit groupe cesse un instant sa
randonnée nocturne pour se perdre dans la
contemplation de cet arbre mythique dont
la sève rouge ne serait autre que le sang d’un
dragon versé lors d’un combat victorieux
contre un éléphant. Il est l’emblème de l’île,
le souverain d’un royaume végétal unique au
monde.
86
© Stan Fautré / Onlyword.net
la richesse, ils faisaient déjà la réputation
de l’île dans tout le bassin méditerranéen.
Les Egyptiens y lançaient des expéditions
depuis le IIeme millénaire pour recueillir ces
résines odorantes entrant dans les différentes
phases de momification des corps des hauts
dignitaires et des pharaons. Quatre siècles
avant notre ère, Aristote allait jusqu’à
y conseiller l’installation d’une colonie
pour fournir les Grecs puis les Romains en
gommes aromatiques qu’ils brûlaient lors des
cérémonies religieuses. Aujourd’hui encore,
les Socotris du plateau de Diksam récoltent la
sève du sandragon, utilisée comme pigment
pour farder les yeux des femmes, décorer les
poteries et colorer les maisons. Appelée aussi
« Kino », elle possède des vertus curatives
pour assainir les plaies, aider à la cicatrisation
et régler les problèmes intestinaux.
© Antoine Lorgnier / Onlyword.net
Socotra doit sa flore exceptionnelle à son
isolement. Il y a vingt millions d’années,
elle se détache de la plaque tectonique afroarabe en emportant avec elle une foule de
plantes aujourd’hui éteintes dans leur région
d’origine. A l’abri des grands herbivores
africains, elle s’est peu à peu transformée en
un conservatoire de l’ère jurassique. Le tiers
de ses neuf cents espèces végétales recensées
est endémique, une exception qui lui vaut le
surnom de « Galapagos de l’océan Indien »,
ainsi qu’une inscription sur la liste du
patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2008.
Le sandragon, qui s’épanouissait naguère des
Canaries à la Russie en suivant le pourtour
méditerranéen, ne pousse plus qu’ici. L’arbreconcombre, de la famille des cucurbitacées,
mesure jusqu’à 6 mètres de haut. Son tronc
atteint 2 mètres de diamètre. Il ressemble à
un épais baobab brillant et fibreux, auquel
un horticulteur facétieux aurait ajouté une
couronne de fleurs jaunes. Ses branches
croulent sous le poids d’énormes fruits.
Et ce ne sont pas les seules plantes géantes
à s’épanouir dans ce jardin insensé. On y
trouve également un citronnier aussi grand
qu’un pommier. L’adénium, au faciès joufflu,
et le pachydermique figuier de Socotra se
plaisent sur les reliefs des falaises de calcaire.
Subsiste aussi une quinzaine de variétés
locales d’arbres à encens et d’arbres à myrrhe,
à l’écorce blanche et aux branches noueuses.
Cultivés depuis la plus haute Antiquité par
les populations arabes dont ils assuraient
Une flore
exceptionnelle
Au réveil, nous partons pour Qalancia et
son sublime lagon… Une palette de bleus
dont les vaguelettes s’étalent paresseusement
sur un croissant de sable blanc divinement
poudreux, complètement désert. Après avoir
englouti tout un banc d’huîtres sauvages,
nous embarquons sur un bateau de pêcheurs
pour nous balader dans la mangrove et
observer des nuées d’oiseaux migrateurs
venant se reproduire sur les rochers et à flanc
de falaises. Au retour, la plage de Qalancia
nous offre le plus merveilleux décor qui soit
pour planter notre tente devant l’océan.
Une histoire
au parfum de
légende
Les Grecs appelaient Socotra,
Dioscoride, du nom d’un de leurs
meilleurs médecins botanistes.
Les Indiens la baptisèrent Dvipas
Sukhadhara, « île des béatitudes »,
d’où est tiré son nom actuel.
Le christianisme gagna l’île au
IVe siècle. Théophile l’Indien,
l’un des grands prêcheurs
des débuts de l’Eglise, était
originaire de l’île. Lorsque les
Portugais débarquèrent en 1507,
ils apportèrent leur soutien à
cette communauté chrétienne,
qui cohabitait tant bien que mal
avec les musulmans. Après le
rattachement de l’île au sultanat
de Qishn, l’islam l’emporta
définitivement. Socotra fût
redécouverte par le monde
occidental en 1850 à l’occasion
d’une expédition britannique de
retour des Indes, durant laquelle
le lieutenant Welchkett nota
quelque 200 mots de la langue
locale. En 1880, la première
expédition scientifique du
botaniste écossais Isaac Balfour
débarquait pour collecter plus
de 500 espèces de plantes
dont 200 encore inconnues.
L’occupation anglaise dura
jusqu’à la création en 1967 de la
république populaire du Yémen
du Sud, étroitement soutenue par
l’URSS. Socotra devint alors une
base militaire soviétique et resta
totalement coupée du monde
jusqu’à la réunification des deux
Yémen - Nord et Sud - en 1990.
LES FALAISES DES ALENTOURS DE QALANCIA
ACCUEILLENT DES MYRIADES D’OISEAUX
MIGRATEURS QUI VIENNENT CHAQUE ANNÉE SE
REPRODUIRE AU DESSUS DES PLAGES DÉSERTES.
87
SOCOTRA
SOCOTRA
+*-328>*E-!"*3-"*-E62B!(3-F3"#*3
+*-328>*E-!"*3-"*-E62B!(3-F3"#*3
Un développement entravé
qui diminue les périodes de
brouillards humides des cimes,
empêchant ainsi la germination.
Afin de remédier au problème, le
botaniste Adebe Abdulah Hadeed
et les femmes du village de Suq
font pousser dans leurs serres,
depuis 1996, de jeunes sandragons
pour les replanter dans leur milieu
naturel.
Socotra s’est dotée depuis peu
d’une route qui fait le tour de l’île.
Les projets de développement
touristique démesurés de l’ancien
président yéménite Ali Abdallah
Saleh semblent gelés du fait d’une
situation politique instable, bien
que sans danger pour les visiteurs.
Voilà qui garantit encore des
paysages inviolés.
L’île, isolée en raison d’une mer le
plus souvent agitée, ne possédait
alors aucune infrastructure et sa
population estimée à environ
50 000 personnes survivait avec
peine. Une antenne de l’ONU fût
installée à la fin des années 1990
pour améliorer leur quotidien,
bientôt épaulée par des ONG.
En parallèle, des expéditions
scientifiques se multiplièrent pour
établir l’inventaire des richesses
naturelles de Socotra. Si 70%
de son territoire est aujourd’hui
officiellement protégé, on observe
une raréfaction des jeunes pousses
de sandragon. Ce phénomène est
peut-être dû à la multiplication des
chèvres, nécessaire aux besoins
d’une population croissante, mais
aussi au réchauffement climatique
88
AU SUD DE L’ÎLE, LA GROTTE DE DOGUD
SERT D’A BRI AUX BERGERS PENDANT LA SAISON
DES PLUIES DEPUIS DES SIÈCLES.
La caverne du dragon
CI-CONTRE : LA PLAGE D’OMAK
EST UNE DES HALTES CLASSIQUES
D’UN SÉJOUR À SOCOTRA.
UN CAMPEMENT RUDIMENTAIRE
Y A ÉTÉ INSTALLÉ AVEC DOUCHES
ET SANITAIRES.
Au matin, après un petit déjeuner sur le
pouce et une liaison en véhicule toutterrain, nous partons en randonnée jusqu’à
la caverne de Homhill. Après deux heures de
cheminement sur un plateau couvert d’une
courte et sèche végétation d’altitude ponctuée
d’arbres tordus à l’image de bonzaïs, nous
nous trouvons face à une immense ouverture
dans la montagne, de celles dont on imagine
volontiers sortir un dragon, les naseaux
soufflant déjà des flammèches menaçantes à
la vue de visiteurs indésirables. Commence
alors un long tunnel jalonné de stalagmites et
stalactites qui fusionnent parfois pour former
des orgues gigantesques. Ça et là, dans ce
paysage aveugle, le faisceau de notre lampe
torche rencontre sur le sol une sorte d’éponge
grise, un corail souterrain. Le périple se
termine quatre kilomètres plus loin par un
étang alimenté au goutte à goutte par de
nombreuses infiltrations. Douce musique…
89
SOCOTRA
+*-328>*E-!"*3-"*-E62B!(3-F3"#*3
+*-328>*E-!"*3-"*-E62B!(3-F3"#*3
Une faune
sous-marine
abondante
UN SOCOTRI
PROPOSE SES POISSONS
À LA VENTE SUR
LA PLAGE D’A RSEH.
Notre séjour s’achève au site de plongée de
Di Ahmri. En guise de club, une cabane de
pierres accrochée à un plateau de roche rouge
s’abîme dans la mer. A peine entrés dans l’eau,
nous découvrons une myriade de poissons
multicolores occupés à brouter les coraux.
Encore quelques mètres et une pieuvre un
tantinet farouche s’enfuit dans un froissement
de tentacules affolées. Une tortue placide nous
passe tranquillement sous le ventre. Enfin,
une raie manta exécute un salto magistral au
dessus des vagues. Alors que nous barbotons,
émerveillés, trois Socotris drapés dans une
jupe longue bigarrée se partagent un mérou
sur le rivage. Devant leur souriante indolence,
nous nous surprenons à échafauder des plans
pour rater l’avion du retour et rester avec eux
partager ce bonheur tranquille.
UN PÊCHEUR
LANCE SON FILET
DEVANT LA PLAGE
DE QALANCIA
POUR ATTRAPER
DES APPÂTS.
© Antoine Calvino
SOCOTRA
Les conseils
d’Océan Indien
Magazine
© Antoine Calvino
Nous vous recommandons
d’organiser votre séjour avec
le centre de protection et de
développement de l’île, dont le
site www.socotraisland.org délivre
de précieuses informations.
Il vous proposera également
un guide et un chauffeur avec
voiture pour une centaine d’euros
par jour. A votre arrivée, vous
dormirez dans l’un des cinq
hôtels d’Hadibo, le chef-lieu de
Socotra. Mais vous passerez la
plupart des nuits suivantes entre
les six campements de tentes
et autres cabanes en bois et en
pierres disséminées le long des
plages. Le confort est sommaire,
mais la splendeur du réveil en
pleine nature vous le fera vite
oublier. Concernant la nourriture,
ne vous attendez pas à des festins
gastronomiques ! Hadibo ne
compte que deux restaurants
plutôt quelconques, et un menu
quasiment dépourvu de légumes.
Faites des provisions de bouche
dans la supérette locale pour
agrémenter le poisson que vous
achèterez chaque jour auprès des
pêcheurs locaux.
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LE WADI DA ARUM
AU SUD DE L’ÎLE.
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voyage
mobile
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livres
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im
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Maurice, île enchantée
Texte de Cathyline Dairin. Photographies : Ludovic Aubert.
Editions Déclics. Nombre de pages : 128. Format 25x18 cm.
Prix conseillé 18,90euros
Bleu le lagon et blanc le sable. Frangée de cocotiers et
ourlée d’une mer turquoise, l’île Maurice correspond
au joli cliché de l’île de rêve sous les tropiques. Elle a
tellement plus à offrir. Peuplée de nations successives,
cosmopolites et tolérantes, elle cultive un brassage
ethnique harmonieux qui s’affiche dans la diversité de
ses fêtes religieuses, de ses cultures et traditions, de sa
gastronomie et de son patrimoine architectural. A l’orée
de banyans, des temples hindous, des pagodes chinoises,
des églises, de pimpantes cases créoles dentelées de frises,
des marchés polychromes aux effluves d’épices et de
gâteaux piments, on se laisse transporter par la beauté
des paysages à travers le regard du photographe Ludovic
Aubert et le texte de la globe-trotteuse Cathyline Dairin.
Un An Autour de l’Océan Indien
Couverture et texte : Antoine Calvino. Editions Phébus.
Format : 20,4x14. Nombre de pages : 270.
Prix conseillé : 17 euros
Qui n’a jamais rêvé de larguer les amarres pour entamer
un voyage au long cours ? Antoine Calvino l’a fait !
Avec son sac à dos, il met le cap entre autres sur l’Inde,
le Yémen, Socotra, l’Éthiopie, le Somaliland, le Kenya
et l’Ouganda. Plus encore que les paysages, ce sont les
rencontres qui l’intéressent. Avec leurs joies et leurs
désillusions aussi. Logé de préférence chez l’habitant, il
fraternise avec les éternels ravers de Goa comme avec les
rastas d’Éthiopie ! La plume aussi vive que son pas, ce
trentenaire témoigne d’une réalité bien éloignée des idées
reçues et transmet une irrépressible envie de tenter la
grande Aventure…
3
3
Madagascar
Texte collectif. Editeur Hachette Tourisme. Guide Evasion.
Nombres de pages : 304. Format 11,7 x 22 cm.
Prix conseillé 14,8 euros.
Immersion garantie grâce aux coups de cœur
du collectif Evasion. Un guide qui allie détente,
activités sportives et découvertes culturelles : des
pages « avant-goût » pour construire votre voyage
selon vos envies et des programmes adaptés à la
durée de votre séjour. Les plus beaux itinéraires
pour découvrir les sites incontournables :
Tananarive, Nosy Be « l’île aux Parfums », l’île
Sainte-Marie, la baie du Courrier... et le tout en
alternant pauses gourmandes et balades. Des
conseils et des adresses pour profiter des produits
de l’artisanat malgache, s’aventurer sur les plages
bordées de cocotiers, se balader en pirogue et visiter
les plus beaux parcs naturels de « l’île rouge ».
carnet
4
5
URISHIKIANO
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Photographies : Chris Jordan. Editions TeNeues.
Format : 25 x 28 cm. Nombre de pages : 96.
Prix conseillé : 39,90 euros
La commission Prix Pictet est une invitation pour
des photographes triés sur le volet, à documenter
un projet écologique dans un pays ou une région
bien précise. Pour la troisième commission, Chris
Jordan a été choisi pour prendre des photographies
lors d’une excursion dans le Nakuprat Gotu
Conservancy, situé au nord du Kenya, une
initiative enthousiasmante pour une région ravagée
par la violence et les changements climatiques. Des
clichés révélateurs des maux d’une société face à la
misère mais témoins d’une véritable solidarité pour
une communauté tournée vers un avenir durable.
5
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NEDUNGOLAM
Photographies et texte de Patrice Olivier. Editeurs Terra
Incognita. Nombre de pages : 76. Format : 21,5 x 21,5.
Prix conseillé : 17 euros
Partez à la rencontre de mondes étrangers. Abbinand,
Anand et Nikhil et leurs familles vous accueillent
en Inde du Sud. Partagez leur quotidien et leurs
habitudes au travers d’un grand nombre de photos.
Vous y découvrirez leurs jeux, leur école, leur cuisine,
la religion qu’ils pratiquent, les traditions qu’ils
suivent respectueusement et l’environnement de
leur village, Nedungolam. L’attention portée sur les
enfants, permet aux jeunes lecteurs de s’immiscer
dans une réalité à mille lieues de la leur. L’ouvrage
est accompagné d’un CD comprenant des courts
métrages pour une rencontre en lecture et en images.
La vente de ce livre soutient la scolarisation d’élèves
d’une des écoles de Nedungolam. Ce projet est suivi
par l’association de tourisme équitable et solidaire
Swagatam : www.swagatam.org
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@GUKIj(
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@dj(
GIHj
@IGKGj( @IHKYj(
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46°
46°
carnet
SOCOTRA
Avant de partir
L’Ambassade du Yémen
25 rue Bizet
75016 Paris
Tél. 01 53 23 87 87
Formalités
Visa obligatoire pour le Yemen (60 €) :
La bonne saison pour s’y rendre
Privilégier un séjour en octobre-novembre ou
février-mars pour voir les adéniums en fleurs.
Des vents violents soufflent sur l’île le reste de
l’année.
Avec qui partir ?
Prendre un vol depuis Paris jusqu’à Sanaa,
la capitale du Yémen.
www.qatarairways.com/fr (environ 750 €).
Un vol intérieur aller/retour dessert l’île de
Socotra tous les jeudis.
www.yemenia.com (environ 200 €).
Où loger ?
www.summerlandsocotra.com
Hôtel récent et propre de catégorie 3 étoiles à la
capitale Hadibo.
www.tovisitsocotra.com/hotels
Quatre autres hôtels de catégorie 1 à 2 étoiles,
sans site internet.
Au delà des hébérgements de Hadibo on ne
trouve que des campings au confort sommaire,
en général des cabanes au bord la mer.
Où s’informer et comment se de déplacer ?
www.socotraisland.org/ses
www.socotra-eco-tours.com
www.socotraisland.com
Ces sites proposent des informations, des séjours
clés en main ou des voitures avec chauffeur pour
100 US dollars/jour.
Indonésie
Avant de partir
Le Silolona
Pour découvir les caractéristiques du bateau, son
histoire ou le programme des croisières :
www.silolona.com
Avec qui partir ?
www.reunion.fr
http://www.sudsauvage.com/Presentation.php
Cathay Pacific Airways
Propose des vols Paris-Denpasar
via Hong-Kong
Billetterie Cathay Pacific
Zone 7, Aérogare 2A,
Aéroport Charles de Gaulle - Roissy
Réservations : • 0811 70 60 50
(Numéro Azur depuis la France métropolitaine)
• 33 (1) 41 43 75 75 (depuis les autres pays et
DOM-TOM)
Dormir, manger
Agences de voyages proposant
une croisière sur le Silolona
L’Eucalyptus
Table et chambres d’hôtes
A trois quart d’heure de Saint-Joseph, dans ce
village coquet et rieur, une petite maison créole
abrite deux chambres confortables pour deux
personnes, ainsi qu’un petit chalet à l’écart
pour six personnes. Marie-Claude Grondin,
l’hôtesse vous régalera de produits du jardin et de
spécialités à base de café.
24, chemin de la croizure, Grand-Coude,
Saint-Joseph
Tel : 0692 68 78 72
Trésors Hideway Voyages
14, Avenue d’Eylau, 75016 Paris
[email protected]
Tél. 01 73 02 15 49
Tselana travel
15 rue Monsigny, 75002 Paris
Tél. 01 55 35 00 30
[email protected]
Saint Mandé Voyages
18 avenue du Général de Gaulle
94160 Saint-Mandé
Tél. 01 43 74 43 74
http://www.saintmandevoyages.fr/
Horizons Nouveaux
(bureaux en Suisse et en Belgique)
Antenne d’information
0 800 200 238
N° vert appel gratuit depuis la France
Rue de Médran 6
Case postale 196
Ch – 1936 Verbier - Suisse
Tél. + 41 27 761 71 71
[email protected]
Conseils
Shopping
L’été de préférence, de juin à septembre, avec
une eau entre 26 et 29°c. Evitez la période la
plus pluvieuse, entre décembre et mars, le taux
d’humidité peut atteindre les 100%.
Avant de partir
Avec qui partir ?
Une autre adresse en Belgique :
Contacter Anne Laurant
Beau-Site 1ere avenue
12-B-1130 Rixensart
Tél. +32 (0)2 6523644
[email protected]
La bonne saison pour partir
REUNION
Malaysia Airlines
Propose des vols Paris-Denpasar via Kuala
Lumpur.
1, Rue de la Pépinière, 75008 Paris
Tél. 0892 35 08 10 (0,34 €TTC/mn)
www.malaysiaairlines.com/
Office de tourisme indonésien
Section consulaire de l’Ambassade d’Indonésie
à Paris
47-49 rue Cortambert
75116 Paris
Tél. : 01 45 03 07 60 - Fax : 01 45 04 50 32
Ouverture : de 9h30 à 12h30
du lundi au vendredi.
www.amb-indonesie.fr
Pour mieux profiter de votre séjour en Indonésie,
prévoyez un séjour à Bali, avant ou après la
croisière sur le Silolona. Vous pouvez aussi choisir
de découvrir en profondeur l’archipel de la Sonde
et l’île de Flores, avec ses chapelles portugaises et
ses volcans endormis.
94
carnet
De Flores, vous pouvez ramener des Ikats, les
tissus traditionnels aux teintes naturelles. Chaque
village de l’île a ses propres couleurs et ses propres
dessins. De Bali, presque tous les types d’artisanat,
de bois, de pierre, de métal, des meubles, des tissus,
des bouddhas… Pour les plus exigeants, certains
antiquaires proposent encore des pièces anciennes
et rares. Patti Seery reste le meilleur conseil en la
matière, n’hésitez pas à lui demander ses bonnes
adresses.
Air Austral
www.airaustral.com
Informations et réservations au 0825 01 30 12
Par les Hauts
Ne comptez pas trouver des hôtels dans la partie
haute de l’île de cette région. Il existe cependant
une multitude de points de chute pour manger
et dormir chez l’habitant. On peut facilement
construire son itinéraire avant son départ et
réserver sa table et/ou son hébergement sur le site
de la Maison de la Montagne, une plateforme qui
fédère les maisons d’hôtes et les gîtes.
www.reunion-nature.com
A faire, à découvrir
Le labyrinthe en champs thé
Johnny Guichard est le jeune initiateur de
cette balade bucolique au sein d’une forêt de
thé. Outre son aspect pédagogique à travers la
découverte de la plante, au gré d’un cheminement
de 700 mètres dans un labyrinthe végétal, le
parcours est également ludique. Petits salons en
rondin de bois, coins lecture, jeux de pistes, on
expérimente le site à sa guise, à son rythme.
Avec en fin de visite, une petite dégustation du
breuvage en otpion.
Rue Emile Mussard, Grand Coude, Saint-Joseph
Tel : 0692 60 18 88
La boucle du curcuma
Il s’agit d’une petite mise en jambes de 5h sur
les contreforts des montagnes qui enserrent le
mini-cirque de la Plaine des Grègues. Ce n’est
pas une balade qui s’entreprend en tongs, car
elle n’est pas facile, présentant uniquement du
dénivelé et jamais de plat. Mais la récompense
est à la hauteur des difficultés : des points de vue
sublimes sur la Rivière des Remparts et le village
de l’Entre-Deux, les villes de Saint-Pierre et
Saint-Joseph.
Point de départ devant l’église, à la Plaine des
Grègues.
Par les Bas
dormir, Manger
Le Palm Hôtel & Spa****
Il s’agit de l’unique adresse luxe et charme qui
ouvre les portes du sud. Chambres confortables,
dont certaines dans des lodges situés au bord
de la falaise, spa, restaurant gastronomique
Le Macassar, tout y est pour en faire une base
arrière douillette après les balades dans les Hauts.
La vue plongeante sur l’océan est absolument
fabuleuse et une petite plage en contrebas permet
la baignade alors que la mer y est souvent agitée,
grâce à sa piscine naturelle.
Grand Anse, Petite Ile
Tel : 0262 56 30 30
www.palm.re
Le crabe sous la Varangue
Chambres et table d’hôte
A ne rater sous aucun prétexte au cours d’un
séjour dans le Sud sauvage. Tenu par Catherine et
Juanito Boyer, Le crabe sous la Varangue, se tient
à l’extrémité de la commune de Saint-Philippe,
non loin des coulées de lave. Catherine, ancienne
décoratrice de cinéma a fait de sa maison un
petit chef d’œuvre. L’intérieur est moderne, les
chambrées décorées avec un goût exquis et la
table excellente. Juanito, accompagnateur de
montagne, originaire de la région n’est pas avare
en informations sur la faune et la flore du coin. Il
propose d’ailleurs des balades en montagne ou sur
le littoral, hors des sentiers battus, des prérogatives
propres aux accompagnateurs de montagne.
1 RN2 Le Tremblet, Saint-Philippe
Tel : 0262 98 91 85 ou 0692 92 13 56
[email protected]
Le Mascarin
En bordure de la plage de galets, le restaurant ne
paie pas de mine, mais il ne faut pas se fier à son
apparence. On y déjeûne simplement mais la
nourriture est vraiment goûteuse et les produits
frais. Salades de palmiste, poulet ou porc au
palmiste, cari de camarons, shop suey au poulet,
aux crevettes… on entend s’affairer en cuisine
aussitôt la commande passée.
Et pour patienter, il n’y a qu’à admirer la mer
venant mourir juste en contrebas.
Sur la route nationale 2, le Baril, Saint-Philippe
Tel : 0692 60 54 82
A faire, à découvrir
Manapany les Bains
Prendre direction Manapany les bains en
direction de Saint-Joseph. Cet ancien village
côtier devenu zone résidentielle compte une
petite merveille, une large piscine naturelle
creusée dans la roche, destination idéale pour faire
trempette par journée ensoleillées.
Le Jardin des épices et des parfums
Sur ce site touristique, la nature est reine, elle
déborde, rampe, grimpe où que le regard se pose.
L’itinéraire tracé pour partie dans la forêt primaire
permet de découvrir des espèces endémiques,
rares, et de redécouvrir fruits et fleurs que l’on
aurait oubliés. Plantes à parfums et à épices oui,
mais aussi d’ébénisterie, ou médicinales… Plus de
1500 espèces y seraient répertoriées. Mieux vaut
réserver sa place pour une visite guidée pour en
ressortir réellement enrichi.
7, chemin forestier à Mare Longue, Saint-Philippe
Tel : 0262 37 06 06 ou 0262 37 10 43
La plage du Tremblet
Il s’agit de la plus jeune plage de l’île formée
par la coulée de l’éruption volcanique de 2007.
Bien évidemment, elle n’est pas indiquée pour la
baignade, mais pendant les beaux jours où la mer
est calme, on peut se poser sur le sable juste pour
apprécier la beauté du site, ou pique-niquer plus
en amont sur les rochers ou à l’ombre des arbres.
Pour s’y rendre, suivre l’indication située sur la
RN2, à partir du lieu-dit Le Tremblet.
Rendre visite à nos exploitants
Guibert Hoareau
61, rue du Rond, Plaine des Grègues, Saint-Joseph
Tel : 0692 66 59 48
www.guiberthoareau.com
Benoît Morel
La Ferme bio du Souffleur d’Arbonne
18, impasse Surcouf, Saint-Philippe
Tel : 0262 37 06 37
[email protected]
Patrick Fontaine
7, chemin forestier de Mare Longue,
Saint-Philippe
Tel : 0692 66 09 01
Mireille Smith
La Caz gingembre
8, chemin les sables blancs, Saint-Philippe
Tel : 0692 85 71 14
[email protected]
Jacques Lépinay
La Maison du Laurina
24, chemin de la croizure, Grand-Coude,
Saint-Joseph
Tel : 0692 03 54 78
www.lamaisondulaurina.fr
[email protected]
Ile Maurice
Avant de partir
Office du Tourisme de l’île Maurice
Tél. 01 44 69 34 50
[email protected]
Avec qui partir ?
Air Mauritius
23 rue de la Paix
75002 Paris
Tél. 0890 710 315
Fax: 01 49 240 425
Email: [email protected]
Réservations:
[email protected]
www.airmauritius.com
Agences spécialisées dans la location de villas :
Oazure Villa Maurice
Royal Road – Roches Noires
Tél. + 230 714 81 05
www.oazure.com
[email protected]
Une cinquantaine de résidences vous
sont proposées à la location par l’agence.
Soigneusement sélectionnées pour faire de votre
séjour une véritable réussite, elles incluent toute
le service d’une gouvernante. Le site internet de
l’agence permet de choisir la villa de vos rêves
grâce à une banque de vidéos accessible aux
internautes.
Quelques exemples :
Villa Bleu lagon
Cette résidence de 400 m2 compte 9 pièces dont
6 chambres climatisées, un jardin de 5000m2 et
une piscine. Depuis sa terrasse vous profitez d’une
vue magnifique sur la Baie de Trou d’Eau Douce.
Selon les saisons, le prix par nuitée varie de 575 €
à 1130 €.
Villa Solara
Au sud de l’île Maurice, au sein du Domaine
de Belle Rivière, cette villa à la décoration
contemporaine compte 8 pièces dont 7 chambres
climatisées et 5 salles de bain. Selon les saisons, le
prix par nuitée varie de 500 € à 1105 €.
L’ecolodge Villa Chamarel
A 10 minutes des plus belles plages de l’île, le
village de Chamarel côtoie les réserves naturelles
des Gorges de la Rivière Noire. Chaque chambre
possède sa piscine privée. Prix variant de 204 € la
nuit pour une Kaz standard de 95m2 à 420 € pour
une Sea view suite de 115 m2.
Domaine de Belle rivière
64, rue Grignan
13001 Marseille
www.belleriviere.com
[email protected]
Les villas du Domaine de Belle rivière sont
également disponibles à la location avec
de nombreux services et activités à la carte:
babysitting, room service, massages, traiteur à
domicile, excursions en quad dans la réserve
naturelle de Valriche, pêche au gros, plongée
dans la barrière de corail, golf, tennis, journée
et soirée en bateau privatisé direction l’Île au
Bénitier ou l’Île aux Cerfs, shopping et visite du
marché typique à Port-Louis, balade dans le jardin
botanique de Pamplemousses.
A partir de 800 € la nuit pour une villa de type
Alcyone (3 suites), 1000 € la nuit pour une villa
de type Cassiopée (4 suites + 1 chambre double)
et 1200 € pour une villa de type Thalie (4 suites et
3 chambres doubles)
Le groupe Beachcomber Hotels perpétue la
tradition d’hospitalité et de qualité de service qui
constituent l’image de marque de l’île Maurice.
Pionnier de l’hôtellerie mauricienne, le groupe a
selectionné des sites d’exception dans des cadres
naturels préservés. Deux de ses hôtels proposent
des villas accessibles à la location :
Le Trou aux Biches Resort & Spa
Triolet
Mauritius
Tél. + 230 204 6800 / 6565
[email protected]
www.trouauxbiches-resort.com
Eparpillées au cœur de jardins tropicaux,
véritables oasis intimes, 17 villas de 3 chambres et
10 villas de 2 chambres vous invitent à découvrir
un monde dédié à l’élégance tropicale. Chaque
villa possède une large terrasse avec salon intégré
et coin repas pour 6 personnes.
Une piscine d’ardoise à débordement promet des
moments de détente et d’exception.
A partir de 1031 € la nuit pour une villa de deux
chambres.
Le Paradis
Le Morne Peninsula
Tél. + 230 401 50 50
www.paradis-hotel.com
Situées en bordure de mer, à l’extrémité du
Paradis, 13 villas privées offrent une combinaison
parfaite entre luxe et intimité. Synonymes de
liberté et de discrétion, elles garantissent le
charme d’une maison créole authentique tout
en offrant l’accès à toutes les facilités 5 étoiles de
l’hôtel. Le service comprend la mise à disposition
d’ une voiturette électrique et d’un majordome
pendant toute la durée du séjour.
A partir de 1656 € la nuit pour une villa pouvant
accueillir 6 personnes.
95
46°
46°
carnet
Agences spécialisées dans les programmes
immobiliers de prestige :
Stone Investment
www.stoneinvestment.fr
[email protected]
Tél. 06 16 64 16 04
Evaco Group
12, Grand Baie Business Park, Grand Baie,
Ile Maurice
Tél. + 230 269 18 00
http://evacogroup.fr
[email protected]
Mozambique
AVANT de partir
www.visitmozambique.net
Guide Lonely Planet Mozambique (édition
anglaise)
FORMALITES
Passeport en cours de validité + visa obligatoire.
Ce dernier s’achète sur place à votre arrivée, en
espèces seulement et en dollars US. Comptez 75$
et ayez l’appoint.
LA BONNE SAISON POUR PARTIR
Concernant l’archipel des Quirimbas au Nord :
de juillet à décembre. Evitez les pluies abondantes
de février et mars. Concernant le Sud du
Mozambique : Evitez les mois de janvier, février,
et mars, avril.
PRECAUTIONS SANITAIRES
Le vaccin contre la fièvre jaune, plus
un traitement contre le paludisme sont
recommandés.
AVEC QUI PARTIR ?
Au départ de Francfort, de Munich
et de Londres :
South African Airways
Centrale de réservations depuis la France
Tél. 01 53 43 79 00
www.flysaa.com
La compagnie assure des vols quotidiens à
destination de Johannesbourg, en correspondance
pour le Mozambique sur ses propres vols ou
via les vols de ses partenaires SA Express et SA
Airlink : 14 vols hebdomadaires sur la ligne
Johannesbourg / Maputo 7 vols hebdomadaires
sur la ligne Johannesbourg / Beira 5 vols par
semaine sur la ligne Johannesbourg / Tete 4
vols hebdomadaires sur la ligne Johannesbourg
/ Nampula 2 vols hebdomadaires sur la ligne
Johannesbourg / Pemba
L’enregistrement de vos bagages se fait de bout
en bout. Les avions de la South African Airways
sont confortables, les sièges sont équipés d’un
écran individuel avec un choix de films, de
documentaires et de musique à la carte. Le service
est particulièrement souriant et dynamique ! Pour
toujours plus de confort, pensez à demander les
issues de secours au moment de l’enregistrement.
Prix à partir de 1190 € TTC, de Munich à Maputo
via Johannesbourg, en classe économique (valable
jusqu’en avril 2012, sauf période de vacances
scolaires)
Au départ de Saint-Denis de La Réunion
Air Austral
Centrale de réservations Tél. 0825 013 012
www.air-austral.com
96
La compagnie dessert Johannesbourg.
La correspondance pour Maputo se fait sur les
lignes de la South African Airways.
Maldives
LES VOLS INTERIEURS / L’ARCHIPEL DES QUIRIMBAS
AVANT de partir
Les vols depuis le continent mozambicain vers
les îles des Quirimbas, ainsi que les vols inter îles
sont assurés par la compagnie CFA.
[email protected]
www.cfa.co.za [email protected]
Centrales de réservations :
A Johannesbourg : Tél. + 27 11 312 01 96
A Maputo : Tél. + 258 21 466 881
A Pemba : Tél. + 258 272 20 553
A Vilanculos : Tél. + 258 29 382 055
Tout comme les compagnies internationales,
la CFA délivre des billets électroniques ou «
Passenger vouchers ». La flotte des ces avions
de tourisme de 8 places est récente. Ces avions
sont extrêmement stables, permettant de profiter
pleinement des paysages survolés. Les horaires
de vols sont toujours reconfirmés la veille pour
le lendemain. Chaque directeur d’hôtel est en
contact direct avec les pilotes.
ORGANISER VOTRE SEJOUR
Rani Resorts : groupe hôtelier haut de gamme,
réservant non seulement les chambres de leurs
propriétés mais également les chambres d’hôtels
et de lodges partenaires, sans oublier les vols
intérieurs.
Centrales de réservations :
A Johannesbourg
Tél. + 27 11 467 1277
Fax. + 27 11 465 9623
[email protected]
A Maputo
Tél. + 258 21 301 618
Fax. + 258 21 301 625
[email protected]
VOTRE HÔTEL
Matemo Island
Ilha de Matemo Quirimbas Archipelago Cabo
Delgado
Mozambique
Tél. + 258 250 70004
[email protected]
www.raniresorts.com
A combiner idéalement avec l’île de Medjumbe et
le lodge Lugenda Wilderness Camp.
Medjumbe Private Island
Quirimbas Archipelago Cabo Delgado
Mozambique
Tél. + 258 2 507 0000
Fax. + 258 2 507 0002
[email protected]
www.raniresorts.com
Medjumbe est l’archétype de l’île paradisiaque
dont tout le monde rêve ! Seulement 9 bungalows
se disputent une plage immense. Idéal pour des
mariés en voyage de noces. Mention spéciale
pour la cuisine, créative. Possibilité de faire un
séjour de 3 jours de farniente au Quirimbas
et 4 jours de safari en séjournant au Lugenda
Wilderness Camp, situé à la frontière mozambicotanzanienne, dans la réserve de Niassa.
[email protected]
www.raniresorts.com
www.visitmaldives.com/fr
AVEC QUI PARTIR ?
Au départ de Paris :
XL Airways
Centrale d’informations et de réservations
depuis la France
Tél. 0892 231 300
www.xlairways.fr / www.xl.com
La compagnie assure la ligne régulière, directe,
Paris / Malé d’octobre à mai. Le départ se fait de
l’aéroport Roissy Charles de Gaulle, Terminal 2A.
Tarif à partir de 659 €TTC l’aller-retour
en classe économique.
Pour voyager dans un confort supérieur, optez
pour la classe Galaxie. Elle se décline en
16 ou 21 sièges selon le type d’appareil, dans une
cabine privative. Sièges en cuir, presse du jour et
magazines, coupe de champagne de bienvenue,
cuisine raffinée avec un choix de plats chauds
et de desserts, vins fins, vidéo individuelle avec
une sélection de films récents, trousse confort et
serviettes chaudes.
Vous enregistrez enfin sans attente à un comptoir
spécialement dédié à la classe Galaxie.
LES TRANSFERTS INTERIEURS
Que ce soient des vols nationaux, des transferts
en hydravion ou en bateau rapide, votre hôtel se
charge de réserver votre transfert aller et retour.
VOS HOTELS
Conrad Maldives Rangali Island
South Ari Atoll
Tél. + 960 668 0629 Guest
Fax. + 960 668 0619
[email protected]
www.conradhotels.com
Hilton Maldives Iru Fushi Resort & Spa
Noonu Atoll
Tél. + 960 656 0591
Fax. + 960 656 0592
Ré[email protected]
www.maldivesirufushi.hilton.com
Banyan Tree Vabbinfaru
Tél. + 960 664 3147
Fax. + 960 664 3843
[email protected]
[email protected]
www.banyantree.com
Centrale de réservation française de Banyan Tree :
00 800 300 200 00
MAYOTTE
AVANT de partir
Antenne du CDT Mayotte
33, avenue de l’Opéra, 75002 Paris
Tél. 01 55 03 03 03
[email protected]
www.mayotte-tourisme.com
Association de protection des tortues :
www.tortuesdemayotte.com
Association Megaptera pour les baleines:
www.megaptera.org
FORMALITÉS d’entrée
Pour les ressortissants français :
- Carte d’identité ou passeport en cours de
validité.
La période la plus agréable court de mai à
septembre.
AVEC QUI PARTIR ?
Air Austral
Ligne directe Dzaoudzi / Paris
depuis le 31 octobre 2011 - 3 vols par semaine
A bord d’un Boeing 777 200 LR
Dzaoudzi / Paris CDG :
les lundis, mercredis et samedis
Paris CDG / Dzaoudzi : les mardis, vendredis
et dimanches
Réservations au 0825 013 012
ou sur www.air-austral.com
LIAISONS AÉRIENNES INTER-RÉGIONALES
Avec les compagnies Air Madagascar,
Kenya Airways, Air Mauritius, Air Seychelles
Transports
Il n’existe pas de transport régulier à Mayotte.
Cependant plusieurs taxis-brousses desservent
les principaux villages de l’île. (Environ 5 euros
entre Mamoudzou et Sada). La barge permet la
traversée entre la Petite–terre et la Grand terre. le
coût du ticket est de 75 centimes.
VOS HÔTELS
Sakouli
Plage de Sakouli
97600 Bandrelé
Tél. 02 69 60 63 63
Fax. : 02 69 60 63 64
[email protected]
www.hotelsakouli.com
Un site d’exception ouvrant sur le lagon,
le Sakouli est le plus bel hôtel de Mayotte
proposant, à l’image de sa destination, un charme
authentique, surprenant et attachant.
Le Jardin Maoré
Plage de N’gouja
Kani-Kéli
BP 636
97620 Chirongui
Tél. 02 69 60 14 19 / + 00 262 269 60 14 19
[email protected]
www.hotel-jardin-maore.com
Niché dans un parc arboré de 18 hectares au bord
d’une plage de sable blond, l’hôtel se situe sur un
lieu paradisiaque où il fait bon venir passer des
moments de repos et de détente, dans un cadre
authentique et naturel.
AUTRES ACTIVITÉS
Golf Club “Les Ylangs”
Tél. 02 69 62 01 20
[email protected]
www.golfylang-mayotte.com
Centres nautiques (voile et kayak)
[email protected]
Tél. 06 39 69 02 59
[email protected]
Tél. 06 39 39 11 33
VTT : Tél. 06 39 29 17 73
[email protected]
Centre équestre Sainte Armelle
Tél. 06 39 40 11 21 / 02 69 62 54 00
[email protected]
sri lanka
Avant de partir
Ambassade du Sri Lanka
16, rue Spontini
75016 Paris
Tél. 01 55 73 31 31
www.srilankaembassy.fr
Un site internet à consulter (en anglais)
www.srilankatourism.org
Formalités
Pas de visa requis pour un séjour touristique
effectué par un ressortissant français, si celui ci
n’excède pas 30 jours. Un visa vous sera délivré
gratuitement à votre arrivée. Il vous suffit d’être
en possession de votre passeport en cours de
validité d’au moins 6 mois à compter de la date
d’entrée au Sri Lanka.
La saison sèche, la plus agréable, s’étend de
décembre à mars sur les côtes ouest et sud, ainsi
que dans les montagnes, et de mai à septembre
sur la côte est.
Comment s’y rendre ?
Sri Lankan Airlines
115 rue de Réaumur, 75002 Paris
Tél. 01 42 97 43 44
[email protected]
Seule compagnie aérienne à assurer des vols
directs Paris-Colombo. Vols tous les mercredis,
vendredis et dimanches
Emirates
Tél. 01 57 32 49 99
www.emirates.com
Qatar
Tél. 01 55 27 80 80
www.qatarairways.com
OU SE RESTAURER ?
A Jaffna
Taste of Jaffna
101 Main street, Kandy road
La cuisine de Jaffna se distingue de celle du reste
du pays avec des plats typiques comme le Odiyal
Kool, soupe à base de crabe et de crevettes,
cuisinée avec des haricots, des fruits de jacquier,
des épinards et du manioc. Pour goûter à d’autres
spécialités de la région, ce restaurant est une
aubaine. Environ 500 roupies pour un repas
complet
A Colombo
Lotus Leaf
466 Union Place, Colombo 2
Petit resto réputé pour sa cuisine locale et ses prix
doux. Entre 700 et 1200 roupies le repas
Beach Wadiya
2, station Avenue
L’un des meilleurs restaurants de poissons de la
capitale. Cadre sympathique dans une paillotte
avec vue sur l’océan.
The Gallery House
2, Alfred House, Road Kollupitiya, Colombo 3
Une adresse plébiscitée par les globes-trotteurs.
C’est ici que le célèbre architecte Geoffrey
Bawa avait installé son bureau. On y vient pour
l’ambiance et le décor mais aussi pour déguster
des plats d’inspiration sri lankaise et d’excellents
cafés. Environ 2000 roupies par personne.
carnet
Semondu Fusion from the sky
Old Dutch hospital Shopping Precinct, Echelon Square
Le chef est européen mais sert une cuisine fusion
avec parfois une touche française. (par exemple
le Nagombo style bouillabaisse). On y sert aussi
de fameux lamprais. Environ 2500 roupies par
personne.
Palmyrah restaurant, hôtel Renuka
328 Galle Road, Colombo 03
Situé au sein de l’hôtel Renuka, ce restaurant est
réputé pour sa cuisine qui fait la part belle aux
saveurs locales. On y sert les meilleurs pittu et
hoppers de la ville. Bonne introduction pour
s’initier à la cuisine sri lankaise et pour goûter aux
spécialités de Jaffna.
Curry Leaf garden restaurant
Colombo Hilton, 2 Sir Chittampalam A.
Gardiner Mawatha, Colombo 01
Le restaurant de l’hôtel Hilton propose le meilleur
buffet sri lankais de la ville. Les gothamba roti,
kotthu et hoppers y sont préparés devant vous.
Entre 1800 et 2500 roupies par personne.
A Bentota
The Waterside
Yathramulla
Excellents curries et plats de poissons variant
selon la pêche du jour. Service impeccable et vue
imprenable sur la rivière.
A Hikkaduwa
Blue Moon Beach restaurant & guest house
Galle Road, Narigama
Belle et bonne adresse, située sur la plage. Un lieu
romantique par excellence. Sisil et Panditha y
servent des plats de poissons, langoustes, crevettes
et une kyrielle de mets sri lankais à des prix
raisonnables.
A Galle
Galle Fort Hotel, 28 church street
Une adresse très chic pour se faire plaisir car le
prix des menus est relativement élevé. La carte
change tous les jours mais propose aussi bien des
spécialités locales qu’une cuisine occidentale. Vue
superbe sur le fort. Environ 45 euros par personne
A Tangalle
Prem restaurant
Tout près du marché, cette minuscule adresse a
beaucoup de cachet, on s’y sent comme dans un
jardin et surtout comme à la maison . On y sert
des produits toujours frais. Pour ceux que cela
intéresse, des cours de cuisine sont également
proposés. Tarifs dérisoires.
A Kandy
Kandy Muslim hôtel, Dalada vidiya
Oubliez le décor peu soigné, c’est l’adresse qui
fournit les meilleurs samoussas de la ville et de
succulents kotthu rottis pour un prix défiant toute
concurrence. Une section familiale est réservée a
la gent féminine.
A Ella
Jade Green Tea centre & restaurant
Rue principale
L’adresse préférée des voyageurs. Petite
particularité : on y commande son menu une
heure à l’avance car tout est préparé à la demande.
En attendant de vous faire servir vous pouvez
déguster une bière locale ou aller faire un tour en
ville. La maîtresse de maison concocte aussi de
délicieux pains d’épice.
97
47°
magazine
m2(W+"89#%(
INDE
fin juin
!&"+8+i&%(T(.L/2,+%22%(8#&(.%(l/2<%(
Embarquez sur le Bengale Ganga River Boat, réplique d’un bateau à vapeur du
temps où l’Inde était encore une colonie de l’empire britannique. Naviguez de
Bénarès à Calcutta, en découvrant tout au long de cette croisière les hauts lieux
de ce vaste pays, pour vous familiariser avec les subtilités du bouddhisme et de
l’hindouisme. Vivre le fleuve sacré à un rythme différent permet de prendre le
temps d’apprécier la vie de ses rives dans une atmosphère irréelle.
MADAGASCAR
*%(*+%<"(C#/&%b(T(E"8X(J%
Partez en balade dans le nord de Madagascar, une merveilleuse découverte
entre mer et montagne des richesses de l’île : nature endémique, formations
géologiques étonnantes et plages aux eaux cristallines...
AFRIQUE DU SUD
*#&1/2(.5<%2-%8(
Avec ses grattes ciels bordés langoureusement par l’océan Indien, Durban
compte parmi les plus grands ports du continent. Ses immeubles arborent des
styles architecturaux allant de l’Art Nouveau au Constructivisme stalinien, et
créent ainsi un ensemble éclectique particulièrement intéressant. Dans les rues,
les klaxons retentissent allègrement, évoquant un Bronx new-yorkais aux parfums
insolites. Mais Durban est avant tout une ville animée et un bouillon de cultures.
Patrie du surf, elle revendique ses racines balnéaires. Elle partage enfin son coeur
entre l’Afrique et l’Inde.
ILE DE LA REUNION
["X/<%(-/28(.%(,+%.(/#8'&/.(
Le photographe Luc Perrot nous propose un superbe voyage dans le ciel austral,
aux frontières de la science et de l’art. Ses objectifs percent les secrets de l’infini
cosmos, tout en magnifiant les paysages montagneux de la Réunion. Certaines
de ses images ont déjà fait le tour du monde !
Abonnez-vous
a2%(/225%(-%(["X/<%8(%'(-%(*5,"#$%&'%8(
-/28(.Lc,5/2(S2-+%2
1an : 22€* = 4 numéros
*France métropolitaine
(Résidents Comores — Madagascar — Maurice — Mayotte — La Réunion — Seychelles : 25€ pour un an, 4 numéros)
Autres pays : nous consulter.
BULLETIN D’ABONNEMENT À OCÉAN INDIEN MAGAZINE
(c#+K(h%(AL/1"22%(T(c,5/2(S2-+%2(?/</b+2%(0"#&(#2(/2F((
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NUMÉRO
PRÉNOM
RUE
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CODE POSTAL
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TÉLÉPHONE
PAYS
e-mail :
OCÉAN INDIEN MAGAZINE, 11 RUE SAINT FLORENTIN - 75 008 PARIS
RÈGLEMENT PAR CHÈQUE BANCAIRE UNIQUEMENT, À L’ORDRE DE 18 EDITIONS.
SERVICE ABONNEMENT : TÉL. : 01 56 70 05 90 - COURRIEL : [email protected]
98

Article sur Azura Quilalea au Mozambique avec LUXeTHIKA

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