À la découverte du ciel

Transcription

À la découverte du ciel
Illustrations : Delphine Zigoni
Un guide pratique pour observer le ciel
De la préparation d’une sortie à l’observation sur le terrain.
Planètes, étoiles,
constellations,
sachez les repérer
La photo de l’objet
ou de la constellation
observés à l’œil nu,
ou aux instruments
Quand et comment
observer ?
Des explications pour
mieux comprendre
Prolongez la découverte à la maison
Des idées d’activités et une foule d’adresses pour aller plus loin.
du
15,90 e Prix France TTC
www.dunod.com
Se repérer dans le guide
Le Système solaire
pp. 74 à 128
Lune
pp. 74 à 89
Soleil et planètes
pp. 90 à 113
Phénomènes célestes
pp. 114 à 128
Les constellations
pp. 129 à 181
Ciel d’été
pp. 134 à 147
Ciel d’automne
pp. 148 à 159
Ciel d’hiver
pp. 160 à 169
Ciel de printemps
pp. 170 à 181
Dans la même collection :
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Un gui d
6687404
ISBN 978-2-10-054770-8
Emmanuel Beaudoin
découverte
po
Emmanuel Beaudoin
est enseignant chercheur à
l’université de Provence.
Il photographie le ciel depuis
près de vingt-cinq ans et
collabore régulièrement à
la revue Ciel et Espace, dans
laquelle il a publié plus d’une
centaine d’articles.
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Comment voir la c
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dirigée par Alain Foucault
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E. Beaudoin
L’amateur de nature
du
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collection
découverte
À la découverte du ciel
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Sommaire
Mode d’emploi ………………………………………… 4
À la découverte du ciel
6
Réussir des observations à l’œil nu…………………… 6
Réussir des observations aux jumelles… ………… 13
Réussir des observations au télescope……………… 20
Préparer des observations… ……………………… 37
Voir et comprendre… ……………………………… 44
Réussir une première photographie… …………… 62
Pour aller plus loin… ……………………………… 68
Observer le ciel
73
 Le système solaire………………………………… 74
Lune… …………………………………………… 74
Soleil et planètes… …………………………………… 90
Phénomènes célestes… …………………………………114
 Les constellations………………………………… 129
Ciel d’été… ……………………………………… 134
Ciel d’automne……………………………………… 148
Ciel d’hiver………………………………………… 160
Ciel de printemps…………………………………… 170
Carnet d’adresses… ………………………………… 183
Index… ……………………………………………… 189
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À la découverte du ciel
À la découverte
du ciel
Comment réussir des observations à l’œil
nu, aux jumelles ou au télescope ? Comment
préparer une veillée aux étoiles ? Que peuton voir et de quoi s’agit-il ? Cette première
partie est destinée à l’amateur d’astronomie
désireux d’en savoir plus avant de partir à la
découverte du ciel.
Réussir des observations
à l’œil nu
6
L’observation du ciel à l’œil nu peut apporter bien des satisfactions. Il n’y a pas besoin de télescope en effet pour s’émerveiller devant un firmament étoilé et songer alors que l’infini
n’est plus très loin. Ni pour admirer notre bonne vieille Lune et
imaginer combien il a été difficile et périlleux pour des hommes
d’y laisser leurs empreintes… Il suffit d’ailleurs souvent de ce
premier regard vers le ciel, à l’œil nu, pour vouloir ensuite en
savoir plus.
‡‡
Ne pas se perdre dans le ciel
Trouver les points cardinaux
Pour s’orienter dans le ciel, et y reconnaître les astres, il
est nécessaire de savoir dans quelle direction on regarde. Les
quatre grandes directions, le sud, le nord, l’est et l’ouest, sont
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À la découverte du ciel
appelées points cardinaux. La solution la plus simple pour les
trouver est d’utiliser le Soleil. Depuis chez vous, repérez-le
vers midi. Cette direction correspond au sud. C’est là que les
astres passent au plus haut dans le ciel. Lorsque vous êtes face
au sud, le bras gauche levé dans le prolongement du corps
indique l’est. Le bras droit levé indique l’ouest. Le nord est
derrière vous. Voilà, les quatre points cardinaux sont identifiés, fini la gymnastique ! Enfin, pas tout à fait… si vous levez
les yeux tout droit au-dessus de votre tête, jusqu’à vous tordre
complètement le cou, vous regardez le point le plus haut du
ciel : on l’appelle le zénith.
7
La Grande Ourse et l’étoile Polaire
La nuit, la Grande Ourse peut être utilisée comme principal
repère à la place du Soleil : c’est elle qu’il convient de trouver
en premier lieu. Située cette fois toujours vers le nord, ses
étoiles principales forment une « casserole » (voir aussi p. 172). Le
prolongement de deux de ses étoiles permet de repérer l’étoile
Polaire, qui indique presque exactement le nord. Un demi-tour
sur vous-même et vous vous retrouvez face au sud, vous pouvez
alors localiser l’est, à gauche, et l’ouest, à droite.
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À la découverte du ciel
8
Position moyenne de la Grande Ourse
autour de l’étoile Polaire selon la saison
Le ciel tourne !
Au fil de la nuit
Les étoiles, mais aussi la Lune et les planètes (ainsi que le
Soleil, la journée), se lèvent à l’est, culminent au méridien
(plein sud) puis se couchent à l’ouest… Toute la voûte céleste
semble ainsi tourner autour d’un axe, pointé en direction de
l’étoile Polaire.
Ce mouvement vient du fait que la Terre tourne sur ellemême. En l’absence d’autre repère, l’impression que le ciel
tourne autour de la Terre est si trompeuse que nous l’avons cru
pendant des millénaires !
À raison d’un tour complet en 24 heures, le ciel change vite
d’aspect au cours de la nuit : des constellations (voir p. 129 à 181)
se couchent, d’autres se lèvent. Le ciel du matin ne ressemble
pas à celui du soir. Le plus simple pour connaître le ciel à une
heure donnée est d’utiliser une carte céleste tournante ou un
logiciel planétarium (voir p. 187).
Pour les amateurs utilisant un télescope, la rotation du ciel
implique une contrainte d’ordre pratique : pour ne pas avoir
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Mouvement d’est en ouest des astres au cours de la nuit
À la découverte du ciel
à recentrer sans arrêt les astres, il est nécessaire de pouvoir
compenser ce mouvement (voir p. 24). Ceci n’est pas utile avec
des jumelles, car leur faible grossissement laisse largement le
temps de regarder.
9
Mouvement diurne
Le mouvement diurne est le phénomène de rotation apparente
des étoiles de la voûte céleste.
Au fil des saisons
Alors que le Soleil passe toujours au sud vers midi, à minuit,
on ne voit pas les mêmes constellations au sud tout au long de
l’année. C’est qu’un mouvement supplémentaire à la rotation
de la Terre sur elle-même vient s’en mêler : celui de la rotation
de la Terre autour du Soleil. Nous ne pouvons voir les étoiles
que quand il fait nuit, c’est-à-dire lorsque le Soleil est derrière
la Terre. Et puisque la Terre n’est pas à la même position sur
son orbite selon les saisons, nous ne regardons pas vers les
mêmes constellations. Dans la dernière partie de ce livre, des
cartes du ciel permettent d’identifier les constellations visibles
aux différentes saisons.
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À la découverte du ciel
Vision changeante des étoiles selon les saisons,
du fait de la révolution de la Terre autour du Soleil
10
Durée du jour et de la nuit
Sous nos latitudes tempérées, le jour et la nuit n’ont pas la même
durée selon les saisons. Cela vient du fait que la Terre est inclinée sur
son axe. En été, notre hémisphère Nord est davantage tourné vers le
Soleil que l’hiver : les journées sont alors plus longues que les nuits,
et il faut s’armer de patience pour pouvoir observer les étoiles. C’est
l’inverse en hiver.
‡‡
Bien observer à l’œil nu
Laisser ses yeux s’acclimater à l’obscurité
L’une des conditions essentielles pour bien voir la nuit est
d’être caché des lumières directes éblouissantes (lampadaires,
éclairages extérieurs). Il est ensuite nécessaire de laisser l’œil
s’acclimater au noir. Cela n’est pas anodin, et prend un certain temps.
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La nuit, tous les chats sont gris !
La nuit, nous utilisons la partie de notre rétine qui est la plus sensible. Elle capte beaucoup de lumière mais distingue très mal les couleurs. Le proverbe est donc bien fondé ! Du coup, sur la voûte céleste,
il est difficile de distinguer la couleur des étoiles à l’œil nu.
Outre le fait de laisser les yeux s’habituer à la nuit, il faut
également avoir une bonne vue pour profiter pleinement du
spectacle du ciel. Si vous portez des lunettes pour la vision de
loin, n’hésitez pas à les mettre pour regarder les étoiles à l’œil
nu. Plusieurs cibles peuvent servir de test : le couple Alcor et
Mizar dans la Grande Ourse (voir p. 172) ; l’étoile double epsilon
de la Lyre (voir p. 138) ou encore l’amas des Pléiades (voir p. 162)
permettent un bon test. Bien entendu, le meilleur moyen de
contrôler votre vue, de près comme de loin, est tout simplement
de consulter un ophtalmologiste !
À la découverte du ciel
Avoir une bonne vue de loin
11
Carte détaillée de l’amas des Pléiades (voir p. 162)
permettant de tester votre vue, ainsi que la qualité du ciel
La magnitude (voir p. 12) de certaines étoiles figure pour information.
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La magnitude :
unité de brillance des astres
À la découverte du ciel
Les astronomes caractérisent la luminosité des astres dans le ciel
par leur magnitude : c’est un chiffre d’autant plus petit que l’astre
est brillant. Une étoile de magnitude 0 est très facile à voir, tandis
qu’une étoile de magnitude 6 est à la limite de la visibilité à l’œil
nu. Il existe des magnitudes négatives pour les objets les plus
lumineux. L’étoile la plus brillante du ciel, Sirius, affiche ainsi une
magnitude de –1,6. La magnitude de la pleine lune grimpe à –13
et celle du Soleil à –27 !
12
‡‡
Que peut-on voir ?
Durant des millénaires, l’œil a été le seul télescope des
hommes. Cela ne les a pas empêchés de définir les constellations,
de voir certaines étoiles changer d’éclat, de mettre en équation
le mouvement des planètes ou de prévoir les éclipses, pour ne
citer que ces quelques exemples.
La Lune et les planètes
Qu’elle soit en croissant, en quartier ou pleine, la Lune est
l’astre le plus apparent du ciel. On la voit même en plein jour.
La plupart des planètes peuvent aussi être repérées à l’œil nu,
même si elles ne sont pas plus grosses qu’un point. Ces astres
sont décrits dans la deuxième partie de ce livre.
Les étoiles et les constellations
Lorsque la nuit est bien tombée, les étoiles peuplent le ciel.
Loin de toute pollution lumineuse (voir p. 37), quelques milliers
– près de 3 000 – peuvent apparaître en même temps. Pour
s’y reconnaître, les astronomes ont regroupé les plus brillantes
d’entre elles selon les dessins qu’elles semblaient former à
travers le ciel : ainsi sont nées les constellations. Reconnaître
quelques constellations est un exercice gratifiant lorsqu’on
débute, et un passage obligé pour arpenter le ciel au télescope.
Vous les trouverez dans la dernière partie de ce livre.
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Observer le ciel
Mercure
94
Mercure en quartier photographiée au télescope
Soleil et planètes
bonne visibilité est limitée à quelques jours
lors de ses élongations maximales (voir p. 48).
Caractéristiques
À l’œil nu
Première planète du Système solaire, Mercure ressemble assez à la Lune : sa surface
désertique est criblée de vieux cratères.
Elle boucle en 88 jours une orbite excentrique qui la fait s’approcher à seulement
46 millions de kilomètres du Soleil. Dénuée
d’atmosphère, elle subit des variations de
températures extrêmes entre le jour, où la
température s’élève à 430 °C et la nuit, où
elle descend à -180 °C.
Conditions de visibilité
Mercure demeure toujours proche du Soleil
et se déplace très rapidement. Sa période de
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Lors d’apparitions favorables, Mercure apparaît comme un petit point légèrement doré,
posé sur les brumes de l’horizon. La vision
de cet astre éphémère est toujours chargée
d’émotion. Mercure est à rechercher environ trois quarts d’heure après le coucher
du Soleil ou avant son lever. Attention : sa
magnitude varie rapidement de -1,5 à +2,5.
Au télescope
Les phases de Mercure
Mercure est une planète difficile. En effet,
sauf à l’observer en plein jour, vous ne pouvez la voir que près de l’horizon, si bien
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Le Système solaire
95
À l’œil nu, Mercure (ici au milieu du cliché)
brille d’un éclat doré dans les strates du crépuscule
que la turbulence brouille son image. Ses
phases, semblables à celles de la Lune, peuvent être reconnues uniquement lorsque les
conditions sont bonnes. Il faut alors grossir
l’image au moins 100 fois. Le premier ou le
dernier quartier, moment qui correspond à
une élongation maximale de la planète, est
la phase la plus accessible.
Les nuances au sol
Les premières observations de nuances à la
surface de Mercure n’ont eu lieu qu’à partir
de la fin du XIXe siècle. L’astronome Eugène
Antoniadi a ainsi noté que des marques au
sol pouvaient devenir visibles lorsque les
conditions sont exceptionnelles. Un télescope de 200 mm, armé d’un grossissement
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de 200 × et d’un filtre orange, paraît être un
minimum pour relever le défi.
Mercure : Hermès
ou Apollon ?
Lorsqu’ils regardaient Mercure, les
Grecs ont longtemps pensé que
l’astre du soir (Hermès) était différent
de celui du matin (Apollon), avant de
comprendre qu’il s’agissait d’une seule
et même planète. Le nom d’Hermès
(Mercure en grec) lui est resté.
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Observer le ciel
Éclipses
de Lune
120
Phénomènes célestes
Caractéristiques
Une éclipse de Lune se produit lorsque notre
satellite passe dans le cône d’ombre de la
Terre et se retrouve ainsi privé de la lumière
du Soleil. La Lune peut simplement effleurer ce cône, l’éclipse est alors partielle, ou
alors le traverser entièrement et dans ce cas
l’éclipse est totale.
Conditions de visibilité
Une éclipse de Lune est visible depuis n’importe quelle zone du globe terrestre où notre
satellite n’est pas couché au moment du
phénomène. Vous consulterez les éphémérides pour connaître les dates des éclipses,
qui n’ont lieu que très occasionnellement.
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À l’œil nu
Le phénomène peut être suivi entièrement à
l’œil nu. Lors des phases partielles, on voit
l’ombre de la Terre se projeter et avancer sur
notre satellite. Lors de la phase de totalité,
la coloration rouge brique (due aux rayons
du Soleil qui arrivent à filtrer à travers l’atmosphère de la Terre) est en général parfaitement visible.
Au télescope
Une éclipse est encore plus spectaculaire
à travers un instrument d’optique. Des
jumelles grossissant une dizaine de fois par
exemple permettent une vision magnifique
– et en relief – de la Lune éclipsée. Dans les
lunettes et les télescopes, un grossissement
de 20 à 40 × s’avère amplement suffisant.
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Le Système solaire
Aspect de la Lune lors d’une éclipse totale
On note que le pôle Nord (en haut de l’image)
était plus clair que le reste du disque lunaire
Les phases partielles
La phase de totalité
L’avancée rapide de l’ombre de la Terre sur la
surface lunaire permet de constater le mouvement de notre satellite autour de notre
planète, chose qui ne se remarque habituellement pas aussi facilement. Au télescope,
la transition entre l’ombre et la lumière
prend des reflets jaune vert. Enfin, même
lors des éclipses partielles, il est possible
de constater assez rapidement que la partie
de la Lune plongée dans l’ombre demeure
légèrement lumineuse et colorée.
Lors d’une éclipse totale, le disque lunaire
se trouve fortement affaibli et se pare d’une
somptueuse couleur rouge cuivré. Pour
caractériser la luminosité de la Lune pendant le phénomène, l’astronome français
André Danjon a proposé une gradation allant
de 0 (éclipse très sombre, Lune difficilement
visible) à 4 (éclipse très claire). En règle
générale, on remarque qu’un bord du disque,
celui le plus près du bord du cône d’ombre,
demeure plus clair que l’autre. La phase de
totalité peut parfois durer plus d’une heure.
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121
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Observer le ciel
Aurores
polaires
126
Phénomènes célestes
Caractéristiques
Après une violente éruption solaire, des particules envoyées dans l’espace atteignent la
Terre et déclenchent les aurores polaires. La
période la plus propice à leur apparition est
au moment du maximum d’activité solaire.
Le phénomène a lieu à chaque pôle terrestre simultanément, si bien qu’une aurore
boréale ne va pas sans une aurore australe.
Conditions de visibilité
Pour observer une aurore, il convient de
fuir les lumières des villes et de regarder
vers le nord. Bien entendu, il est inutile
de monter la garde chaque nuit claire « au
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cas où » : il suffit de suivre l’actualité
astronomique, en consultant notamment
le site www.spaceweather.com qui fournit
des prévisions sur ces phénomènes.
À l’œil nu
Une aurore crée un voile coloré dans le ciel
qui peut durer plus d’une heure. La forme et
l’intensité de ce rideau de lumière, parfois
ondulant, sont très variables d’une aurore
à l’autre. Une aurore ne devra pas être
confondue avec des nuages d’altitude, dont
la couleur est inexistante (sauf pendant le
crépuscule).
Au télescope
Étant donné l’étendue des aurores, l’œil
nu est le seul instrument d’observation qui
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convienne. Une chaise peut en tout cas être
utile lors d’une observation prolongée.
Sous nos latitudes tempérées
Les aurores sont très rares sous nos latitudes,
mais un phénomène de grande ampleur peut
être perçu jusqu’à chez nous (des aurores
ont été observées jusqu’en Espagne). Cela
n’arrive guère plus d’une fois par maximum
solaire et, lorsque c’est le cas, l’aurore se
cantonne généralement à l’horizon nordnord-ouest. Elle est presque exclusivement
rougeâtre, le plus souvent assez diffuse et
d’intensité faible à modérée.
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Le Système solaire
Activité des
aurores sur le site
spaceweather.com
Des aurores pourront être observées dans les pays
situés sous une zone
teintée d’orange ou
de rouge (et dans
laquelle il fait bien
entendu nuit).
127
Depuis les régions polaires
Depuis les cercles polaires, il arrive que
d’immenses traînées vertes et mouvantes
envahissent le ciel. Pour les Européens, les
destinations les plus proches pour observer
de telles aurores sont le Nord de la Scandinavie et l’Islande. Attention à ce que la période
choisie pour un tel voyage ne corresponde
pas à une absence totale de nuit noire (cela
se produit une bonne partie de l’été). Gare
aussi aux périodes de pleine lune, cette
dernière atténuant la visibilité des aurores.
L’équipement vestimentaire abordé dans la
première partie de cet ouvrage devra être
revu en prévision du climat polaire.
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Observer le ciel
Ciel d’été
134
Carte du ciel d’été indiquant les principales constellations
Ciel d’été
Horaires d’utilisation
de la carte du ciel d’été
Cette carte des nuits d’été peut être utilisée en pratique durant toute cette saison. Toutefois, pour plus de précision, il
convient de savoir que le ciel représenté est
rigoureusement celui visible mi-juin vers
04 h 00, mi-juillet vers 02 h 00 et mi-août
vers minuit. Les constellations seront décalées vers l’est ou vers l’ouest selon que l’on
observe respectivement plus tôt ou plus
tard dans la nuit.
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Visibilité des constellations
vers l’horizon sud
Les étoiles sont positionnées pour la latitude moyenne de la France, soit 45°. Les
observateurs situés à des latitudes plus
septentrionales verront moins facilement
les constellations les plus basses au sud (le
Scorpion et le Sagittaire notamment), tandis
que ceux plus au sud les verront mieux.
Les grands repères du ciel d’été
Arcturus et la Grande Ourse
En début de nuit, les étoiles de la Grande
Ourse (qui dessinent le célèbre chariot)
sont encore visibles à bonne hauteur en
direction du nord-ouest. En prolongeant les
trois étoiles du timon du chariot, on arrive à
Arcturus, une brillante étoile à la coloration
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Les constellations
135
Région du triangle d’été, principale figure du ciel d’été
Vous reconnaîtrez Véga en haut à droite, Deneb en haut à gauche
et Altaïr en bas de l’image
légèrement orangée qui domine l’horizon
ouest. Toute cette région occidentale du ciel
se trouve occupée par des constellations de
printemps sur le déclin. Ces constellations
se couchent d’ailleurs de plus en plus tôt au
cours de l’été.
Véga et le Triangle de l’été
Le principal repère du ciel d’été est appelé
le Triangle de l’été. Il est constitué de
trois étoiles brillantes dont la plus lumineuse est Véga de la Lyre. Véga est facile
à trouver : elle demeure visible toute la
nuit, haut dans le ciel, et brille d’un éclat
blanc acier. Depuis Véga, il faut décaler le
regard légèrement vers l’est pour trouver
Deneb (étoile principale de la constellation du Cygne), qui constitue le second
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sommet du triangle. La pointe du triangle
d’été se trouve plus au sud et est occupée
par l’étoile Altaïr (étoile principale de la
constellation de l’Aigle).
Antarès et le Scorpion
En regardant le ciel d’été vers l’horizon sud,
on remarque que les étoiles très brillantes
ne sont pas légion. L’astre qui se démarque
est Antarès, l’étoile principale du Scorpion.
Antarès signifie « anti-Mars », c’est-à-dire
la rivale de Mars, à cause de son éclat semblable à celui de la planète rouge. Antarès
sert de point de départ pour la localisation
des grandes constellations d’été situées
bas au sud : le Scorpion, le Sagittaire plus
à l’est, ou encore des constellations plus
discrètes comme Ophiucus ou le Serpent.
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pp. 129 à 181
Ciel d’été
pp. 134 à 147
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Ciel de printemps
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