Après le succès de la Zambie : C`était quand

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Après le succès de la Zambie : C`était quand
Après le succès de la Zambie : C’était quand même frustrant !
Écrit par L'Observateur Paalga
Mardi, 14 Février 2012 09:27 -
Une finale sans but après 90 minutes de jeu et des prolongations, c’est quand même frustrant
pour le public, surtout si elle débouche finalement sur des tirs au but ; mais il fallait faire avec et,
ce coup-ci, la chance était du côté de la Zambie, qui a réussi 8 tirs alors que la Côte d’Ivoire en
a marqué 7. Quand Gervais Yao Kouassi, dit Gervinho, a raté son tir et que Sunzu Stoppila n’a
pas tremblé, les rêves des Eléphants sont partis en fumée.
Cette finale, originale, a révélé des facettes et quand on pousse loin l’analyse, on constate qu’il
y a eu des temps forts où chaque équipe aurait pu faire bouger le tableau d’affichage. Si le
gardien de but ivoirien, Boubacar Barry, dit Copa, n’avait pas, d’une parade salvatrice, bloqué la
frappe puissante du droit de Nathan Sinkala à la première minute, on n’en serait peut-être pas
venu aux tirs au but. Il en est de même pour le penalty quand Didier Drogba a lamentablement
envoyé sa frappe dans le ciel gabonais.
De part et d’autre, il y a eu des opportunités qui n’ont pu être exploitées. Le premier quart
d’heure fut, à ce titre, le parfait résumé du rapport de force entre les deux formations. Toutefois,
on peut noter que les Zambiens ont affiché de grandes qualités de circulation. Christopher
Katongo, Emmanuel Mayuka et Nathan Sinkala n’ont jamais manqué de cœur pour aller au
charbon. Dans cette bataille farouche, on a vu les Chipolopolos élever leur niveau de jeu aux
moments opportuns, mais Copa, toujours présent, a sorti des balles chaudes.
Dix minutes après la reprise, le jeu zambien a baissé d’intensité et ce n’était plus l’équipe qui
avait d’entrée attaqué avec fougue. La prudence semble s’installer dans son camp, et c’est à
ce moment que les Eléphants ont commencé à jouer plus haut. Ils se sont certainement dit que
leurs adversaires avaient perdu des forces. Les accélérations de Gervinho en ont presque fait
le premier attaquant ivoirien le plus dangereux. Balle au pied, celui-ci a tenté, par ses
débordements, ce qu’il avait déjà fait contre les Aigles du Mali en demi-finales. Mais on ne lui
laissait pas d'espace pour entreprendre quoi que ce soit. L’équipe de François Zahoui a pu
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imposer une emprise plus sensible sur le match. Mais bien que bousculée, la Zambie a, par
moments, contesté à la Côte d’Ivoire sa possession du ballon et a visiblement refusé la
stratégie du repli permanent.
A partir de la 64e minute, les hommes d’Hervé Renard sont revenus dans le jeu comme pour
dire qu’ils ont encore des ressources. On a vu les spectateurs, dont le plus grand nombre sont
des Gabonais, prendre fait et cause pour eux. Mais leur jeu n’est pas efficace à l’approche des
buts malgré une bonne tenue de balle. Et puis ce penalty, discutable, est venu (il a été
provoqué par Gervinho à la 68e minute). Drogba se présente comme d’habitude et frappe
au-dessus. Va-t-il se racheter comme il l'avait fait lors des quarts de finale contre le Nzalang
nacional et tracer la voie du succès pour son équipe ? Les Orange et même le président
Alassane Dramane Ouattara, venus de la lagune Ebrié, ont espéré qu’il referait le même coup
mais, l'horizon ne s’éclaircissait pas. Les prolongations n’apportèrent rien de positif et ce que le
public redoutait arriva : les tirs au but. C’est à l’issue d’une insoutenable séance de tirs au but
que les Zambiens sortent victorieux.
Pour leur troisième tentative après celles de 1974 et 2004, les voilà entrés dans l’histoire de la
CAN par la grande porte. C’est sûr qu’à Lusaka ils dédieront ce trophée à leurs joueurs
disparus le 27 avril 1993 à la suite d’un accident d’avion aux larges des côtes gabonaises.
Justin Daboné à Libreville
L'observateur paalga
Dans les coulisses
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• La cérémonie de clôture, qui a eu lieu avant la finale, a vu la présence de plusieurs chefs
d’Etat et de sommités du football mondial. Deux heures avant le coup d’envoi, un spectacle
haut en couleur et riche de symboles a été offert aux invités et aux hôtes de marque qui ont pu
admirer des facettes de la culture gabonaise. Plusieurs danses traditionnelles étaient au
rendez-vous pour la circonstance.
• Décidément, les aéroports en Afrique ne sont plus sûrs et on se demande si parmi les
employés les délinquants ne sont pas les plus nombreux. En effet, ceux-ci ne manquent pas
l’occasion, dans leur lieu de travail, de commettre des vols. Après Jacques Balima de Fasozine,
ils viennent encore de faire une victime : notre confrère Guy Florentin Yaméogo, du quotidien
Nord-Sud de la Côte d’Ivoire. On a soutiré de sa valise, dont le cadenas a été cassé, son
ordinateur portable. C’était le 9 février 2012, quand il a quitté Malabo pour Libreville avec Royal
Air Maroc. A l’arrivée à l’aéroport Léon- M’ba, Florentin a attendu en vain sa valise et ce n'est
que le lendemain qu’il l’a retrouvée sans son portable et un chargeur. C’est à l’hôtel que le
journaliste a constaté le vol. Mais quelle idée de mettre un tel outil de travail dans une valise
pour la soute !
• Contrairement à Malabo, à Libreville on sentait véritablement la coupe d’Afrique des nations.
Dans les rues où vous passez, on ne parle que football et des exploits de certains joueurs qui
ont marqué la compétition. Le centre de presse situé à quelques mètres du stade de l’Amitié
sino-gabonais est, de loin, différent de celui qui se trouve à l’Estadio en Guinée-Equatoriale.
Equipé d'ordinateurs et de téléviseurs, il offre vraiment un bon cadre de travail. A chaque match
et à la fin, un repas est servi aux journalistes et des navettes assurent leurs déplacements à
partir d’un point de ralliement.
La tribune de presse, elle, est également vaste et son plancher recouvert d'un tapis moelleux.
Aucun reporter sportif ne peut dire en tout cas qu’il n’a pas eu de place pour la finale.
Seulement pour avoir accès à cette tribune, il fallait avoir du souffle pour en gravir les marches.
A un moment, on a l’impression que son cœur va lâcher.
• Le stade de l’Amitié, d’une capacité de 40 000 places, est situé en banlieue de la capitale,
dans un quartier appelé Angondjé. Pour se rendre dans ce temple du football gabonais, c’est
tout un problème. En effet, il n’y a qu’une seule voie et vous repassez également par là pour
regagner le centre-ville. Lors de la finale, il y avait un embouteillage monstre, à tel point que les
agents étaient débordés. A la fin du match, il fallait patienter longtemps pour trouver une issue
et rejoindre son hôtel. Les privilégiés étaient les personnalités invitées par le président Ali
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Odimba Bongo.
En ce qui nous concerne, nous avons rejoint notre lieu d’hébergement vers 3 heures du matin
TU (2h du matin heure locale).
• Le ministre des Sports et des Loisirs de notre pays, Yacouba Ouédraogo, a assisté à cette
finale sur invitation de son homologue du Gabon. Une promesse qu’il a tenue, et c’était lors du
match amical international entre les Panthères et les Etalons à Bitam. Il avait souhaité que les
deux équipes se retrouvent à Libreville pour la finale, mais leur destin était écrit autrement. Si le
onze du Burkina a quitté la compétition après le premier tour, le Gabon par contre, lui, est sorti
après les quarts de finale. C’est même honorable, alors que pour les Burkinabè c’est une
humiliation qu’on n’oubliera pas de si tôt.
• 600 supporters ivoiriens sont arrivés dans l’après-midi à Libreville par un vol spécial. Au même
moment, après eux, sont arrivés de Lusaka les inconditionnels des Chipolopolos, qui étaient
aussi en grand nombre.
A l’heure du match, l’ambiance était tellement surchauffée qu’on ne savait pas qui des Orange
ou des Verts faisaient le plus de bruit dans les gradins. A un moment, on se demandait
exactement de quel côté étaient les supporters gabonais, qui étaient en grand nombre. A dire
vrai, ils ont le plus applaudi les Zambiens quand ceux-ci développaient des actions tranchantes
ponctuées d’un jeu en triangle. Quant à Drogba et ses partenaires, ils étaient constamment
sifflés et il y a eu un brouhaha quand l’arbitre sénégalais, Badara Diatta, a sifflé le penalty en
faveur des Eléphants. Il y aura encore un tonnerre d’applaudissements quand le capitaine
ivoirien n’a pas profité de l’aubaine.
• On a vu le président Alassane Dramane Ouattara sourire quand son équipe venait de
bénéficier du penalty, mais quand le sociétaire de Chelsea en a décidé autrement il a fait la
moue. La fête n’aura donc pas lieu sur les bords de la lagune Ebrié. Cependant, malgré la
défaite des siens, il a décrété la journée du lundi 13 février 2012 chômée et payée sur toute
l’étendue du territoire ivoirien.
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