Alors, on se le mange, ce thé

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Alors, on se le mange, ce thé
Alors, on se le mange, ce thé ?
Écrit par Philippe Bui Do Diep
Lundi, 10 Septembre 2012 14:33
En Asie, les feuilles de thé peuvent se manger et servir d’aromates dans la préparation
de nombreux plats. Tour de reconnaissance, recette à l'appui.
Boisson millénaire devenue universelle, le thé est né en Chine. Sa consommation se répand
rapidement dans tout le continent asiatique avant de toucher le reste de la planète à partir du
17e siècle. Pour souligner son importance dans son pays d’origine, rappelons le célèbre
aphorisme de Wu Zimu, un écrivain chinois du 13e siècle : « Il y a huit denrées essentielles
pour la vie d'une famille : le bois de chauffage, le riz, l'huile, le sel, le vin, la sauce de soja, le
vinaigre et le thé. »
Ce breuvage parfumé, légèrement astringent est obtenu à partir des feuilles d’un arbre, le
théier, et il en existe plusieurs variétés selon leur fermentation. Seul le thé vert, la boisson de
base, échappe à ce traitement : ses feuilles sont séchées avant oxydation.
Vietnam, Birmanie, Japon : le thé à toutes les sauces .
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Alors, on se le mange, ce thé ?
Écrit par Philippe Bui Do Diep
Lundi, 10 Septembre 2012 14:33
Dans la Birmanie voisine, le thé est même considéré comme de la nourriture lorsque les feuilles
sont mises à mariner avec du vinaigre pour être ensuite incorporées dans une délicieuse salade
parfumée, le laphet thoke. Dans certaines régions d’Asie, on consomme quelquefois les feuilles
fraîches ou infusées en salade mais, généralement, le thé est plutôt perçu comme un aromate.
Au Vietnam, on ajoutera quelques feuilles au poisson mijoté ca kho ou bien, comme au Japon,
on mariera riz et thé vert.
En Chine, du canard fumé... au thé, pardi !
En Chine, c’est l’un des ingrédients principaux d’un plat de légende dans la province
gourmande du Sichuan : le canard fumé au thé zhangcha. Nous allons vous en proposer une
version simplifiée à base de poulet.
Si, en France, le fumage est conçu davantage comme un moyen de conservation des aliments,
en Chine cette technique est bien souvent utilisée pour obtenir des saveurs particulières en
complément d'un autre mode de cuisson (vapeur ou friture). Ainsi, la fumée est le résultat de la
combustion des feuilles de thé, mais aussi de quelques épices et de grains de riz cru pour
entretenir le foyer. Profitons de cette fin d’été pour ouvrir les fenêtres et laisser échapper la
fumée odorante - mais assez dense - nécessaire à la préparation de cette recette originale,
simple et savoureuse.
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