Oui, j`ai peur pour ma fille - SOS Parents Luxembourg et frontaliers

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Oui, j`ai peur pour ma fille - SOS Parents Luxembourg et frontaliers
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SUDPRESSE
MARDI 15 JUILLET 2014
ARLON/LUXEMBOURG – JUSTICE
Une petite Arlonaise de 7 ans
victime d’un rapt parental
Marie a disparu avec la petite Océane alors que la justice en confiait la garde à son papa
Depuis le 10 juillet, Alain –
d’Arlon – n’a plus de
nouvelles de sa petite fille,
Océane (7 ans). Sa maman a
disparu avec elle après que la
justice grand-ducale a ordonné
que la garde de l’enfant soit
confiée au papa. Un dossier pour
non-présentation d’enfant et rapt
parental a été ouvert. Un avis de
recherche devrait être diffusé à
l’échelle internationale.
Le scénario est triste mais hélas
presque banal. Deux parents qui
se séparent, une bagarre pour la
garde de l’enfant commun, des
décisions de justice non respectées et, finalement, une disparition. Depuis le 10 juillet, Alain –
un Arlonais – n’a plus de nouvelles de sa petite Océane (7 ans).
Alors que la justice grand-ducale
lui en avait confié la garde intégrale. « Le 10 juillet c’est le jour
même où la Cour de cassation à
Luxembourg a débouté Marie, mon
ex-compagne et maman d’Océane.
C’était là sa dernière carte judiciaire. Elle voulait faire annuler un
arrêt de la Cour d’appel. Elle devait
maintenant soit me confier la petite, soit disparaître avec elle. Depuis deux ans, j’annonce qu’elle
choisira de kidnapper notre enfant.
Et c’est ce qu’elle a fait », nous dit
Alain.
DES VISITES NON RESPECTÉES
C’est là l’ultime épisode d’une véritable saga juridique. « Ma com-
pagne et moi nous sommes séparés
en 2010. La question de la garde
d’Océane a évidemment été centrale », poursuit-il. Lui est belge et
vit à Arlon. Elle réside au GrandDuché et a la double nationalité
grande-ducale et portugaise. Une
première décision en référé, à Diekirch, décide d’un droit de visite
dit « classique » au Luxembourg.
Alain peut voir Océane 1 week-end
sur 2 et la moitié des vacances. Le
juge des tutelles confirme cette
décision, malgré qu’Alain plaidait
pour une garde alternée. « Au
Grand-Duché, cette garde « classique » est la norme. Mais, déjà, Marie n’a pas respecté mes droits. Il a
fallu que mon avocat intervienne
pour qu’elle obtempère, en partie. »
Ces procédures sont civiles. Mais
le dossier va basculer du côté pénal. Car Marie écope d’un retrait
de permis. Puis d’un second. Pour
une infraction commise avec
deux enfants à bord. Du coup, les
services de protection de la jeunesse s’emparent du dossier qui
est alors traité par le tribunal de la
jeunesse de Luxembourg. Et la
garde d’Océane s’invite, évidemment, dans les débats. Les attendus sont cinglants pour Marie qui
« a tout mis en œuvre pour boycotter les visites de l’enfant auprès de
son père, allant jusqu’à son instrumentalisation ». Le tribunal décide
alors de placer Océane auprès de
sa mère. Elle reste chez sa maman,
mais sous supervision des services
sociaux. Cette décision est assortie
de mesures : respecter les droits
de visite du père, que la mère participe à un suivi psychologique,
que l’enfant ait un suivi éducatif,
social et psychologique. « J’ai donc
pu voir la petite, quelques fois. Et cela s’est très bien passé. Cela n’a pas
plu à sa mère. » Qui a donc fait appel du jugement, incommodée
par les trois mesures prescrites.
Mal lui en a pris puisque la Cour
d’appel a totalement réformé le
jugement et accordé la garde à
Alain. « Mais la juge a oublié d’indiquer que cet arrêt était exécutable
contre toutes voies de recours. Du
coup, mon ex-compagne s’est pourvue en Cassation. Elle savait sa
cause perdue, ce qui a été confirmé
le 10 juillet. Mais cela lui a donné 4
mois pour préparer sa fuite. »
Un dossier a été ouvert à Luxembourg pour rapt parental. Un avis
de recherche international devrait être diffusé rapidement. l
NICOLAS LÉONARD
ZOOM
Il a reçu l’aide de SOS
Parents Luxembourg
Dans son combat, Alain a pu
compter sur l’aide de l’ASBL
SOS Parents Luxembourg.
Une jeune association qui
souhaite être un support aux
échanges et soutien pour parents et grands-parents
confrontés à des soucis de
maintien du lien familial.
Cela suite à une séparation
ou à un divorce. Elle milite
aussi, notamment, pour une
modernisation du droit de la
famille. « Son aide a été
énorme », souligne encore
Alain.
Plus d’informations sur
www.sosparents.lu. l
l DR
La justice a confié la garde d’Océane à son papa. Mais sa maman et elle ont disparu depuis le 10 juillet.
ENTRETIEN
« Oui, j’ai peur pour ma fille »
Alain
PAPA DE LA PETITE OCÉANE
Alain est inquiet. Depuis le 10
juillet, la petite Océane, sa fille de
7 ans, a disparu avec sa mère.
Alain est aussi en colère. Car,
selon lui, ce rapt parental était
prévisible.
Vous êtes sans nouvelle de votre
petite fille de qui la justice vous a
confié la garde. Quelles sont les
démarches que vous avez
effectuées ?
Je sors de la police de Capellen (L). On m’a averti que je
devais aller y signaler que la
petite ne m’avait pas été présentée. C’est une étape indispensable pour qu’ensuite un
signalement de disparition
soit lancé au niveau international et que des mesures
soient prises : surveillance
dans les aéroports, aux frontières…
Où pensez-vous que la petite
puisse se trouver ?
Sa maman a la double nationalité luxembourgeoise et
portugaise. Donc, il faut sans
doute investiguer du côté du
Portugal. Mais le père de son
premier enfant vit en Martinique, où elle a aussi habité et
où elle a des connexions. C’est
une autre piste à creuser.
Vous avez des craintes pour la
sécurité de votre fille ?
Oui, je suis inquiet. Sa maman est dans un tel état psychique qu’elle est capable de
tout.
Vous avez aussi des griefs à
l’égard de la justice
grand-ducale…
Ce rapt était tout à fait prévisible. Vu l’état de la maman,
la non-exécution des décisions
de la justice, son refus de
collaborer, c’était clair qu’elle
allait partir une fois qu’elle
aurait perdu et joué sa dernière carte. J’ai écrit au moins
quatre fois en deux ans au
procureur général d’État Biever pour le lui signaler. Mais
pour ces gens-là, nous
sommes des idiots. D’ailleurs
ils ne vous répondent même
pas. Mais ce que j’avais annoncé s’est réalisé !
Au-delà de votre cas personnel
vous estimez que le Grand-Duché
connaît un problème avec les
dossiers de non-présentation
d’enfant…
C’est ce que pensent beaucoup de personnes au Luxembourg, notamment au sein
d’associations d’aide aux parents. Une question parlementaire a été posée en 2013 afin
de savoir combien de dossiers,
suite à des plaintes, étaient
suivis d’effet. Et bien, le suivi
est très faible. C’est hallucinant. Cela donne aux mamans - mais aussi parfois à
certains papas, il faut être de
bon compte - un sentiment
d’impunité. C’est une attitude
qui est tout simplement dramatique.
Le plus fou dans votre histoire est
que vous ne vous opposez pas à
ce que votre ex-compagne voit
votre fille…
Bien entendu que non. Un
enfant a besoin de ses deux
parents, même si ceux-ci ne
s’entendent plus. Dès le départ je souhaitais une garde
alternée, qui aurait été « la
moins mauvaise » des solutions. Mais elle n’en a pas
voulu. Et voilà où on en est
maintenant.
Votre espoir ?
Qu’on localise au plus vite
Océane et que je sache qu’elle
est en bonne santé. Pour le
reste, on verra plus tard. Mais
Océane aura certainement
besoin d’aide et d’un suivi
psychologique. l
LIBRAMONT – UN COURRIER UN PEU SURRÉALISTE
La consommation d’eau limitée à Libramont
Il tombe des cordes depuis
plusieurs jours dans la province. Pourtant, on prie les Libramontois de limiter leur consommation d’eau. Un courrier communal reçu jeudi dernier, leur demande en effet d’éviter d’arroser
leur jardin ou de nettoyer leur voiture… Surréaliste quand on compare avec les inondations subies
ces derniers jours. « Le toutes-boîtes
était prévu depuis plus de deux se-
CHEF D’ÉDITION :
Nicolas LÉONARD
maines, explique une employée
communale. Quand nous avons
voulu l’annuler, la Poste nous a dit
qu’il faudrait de toute façon payer la
réservation de 650 euros. On a donc
choisi de l’envoyer quand même. »
Incroyable !
D’autant que les nappes phréatiques ont pu se remplir grâce aux
pluies de la semaine dernière.
L’échevin Paul Jérouville nuance
un peu. « Un courrier comme ça, il
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faut compter huit jours pour l’envoyer. C’est sûr que certains ont dû
rire quand ils l’ont reçu alors qu’il
pleuvait. Mais la situation n’est pas
réglée pour autant. Il faut des semaines pour que les nappes phréatiques reviennent à un niveau normal. » Si la commune n’est plus en
manque d’eau aujourd’hui, elle
pourrait toutefois l’être à nouveau
dans quelques jours ou semaines,
avec les périodes plus chaudes qui
DIRECTEUR GÉNÉRAL : Pierre LEERSCHOOL
RÉDACTEUR EN CHEF : Michel MARTEAU
SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA RÉDACTION : Philippe MIEST
RÉDACTEURS EN CHEF ADJOINTS :
Thierry REMACLE - Demetrio SCAGLIOLA
s’annoncent. Depuis janvier dernier, neige et pluie se sont raréfiées. « Et les gros orages n’ont que
peu d’impact sur les réserves. L’eau
ruisselle sur le sol au lieu de pénétrer les nappes phréatiques », ajoute
Paul Jérouville qui conseille aux citoyens d’être prudent avec leur
consommation durant l’été.
La commune libramontoise a
d’ailleurs déjà dû acheter de l’eau
à la SWDE cette année. « En cas de
CHEF DES SERVICES SPORTIFS : Jean-Marc GHÉRAILLE
DIRECTEUR DU DÉVELOPPEMENT : André THIEL
SUDPRESSE S.A., RUE DE COQUELET, 134 - 5000 NAMUR
EDITEUR RESPONSABLE : Patrick HURBAIN
sécheresse, on peut également pomper de l’eau dans certains réservoirs
de la commune, mais ça coûte cher.
Nous n’avons pas de camion, il faut
donc en louer un pour acheminer
l’eau vers les villages déficitaires »,
rappelle l’échevin.
Au vu des intempéries, les Libramontois ne devraient pourtant
pas arroser leur jardin ou nettoyer
leur voiture rapidement ! l
F.J.
Le surréalisme à la belge !
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