picasso et la guerre.pub

PICASSO et la guerre
Guernica, 1937
Le Massacre en Corée, 1951
Quand Picasso s’engage poli quement, il provoque la
surprise, voire l’incompréhension des militants. Ils lui reprochent de ne pas représenter les massacres (Guernica
par exemple) de façon assez réaliste. En effet, Picasso ne
peint pas à la manière du réalisme socialiste, ce qui déplait fortement. On lui reproche de ne pas peindre d’une
façon plus directement compréhensible, comme le
peintre Fougeron par exemple, à la même époque.
Fougeron, Hommage à André Houiller, 1949
Le Par Communiste aurait sans doute préféré que les soldats du Massacre en Corée soient figurés en uniformes américains... Au-delà de la Corée, c’est surtout un « massacre » que Picasso a représenté. Mais
avec ce9e œuvre, Picasso ne convainc pas comme a convaincu Goya et son « Tres de Mayo » dont Picasso
s’inspire. Guernica aura un impact plus important dans l’Histoire.
Le Massacre en Corée et Guernica ne sont pas des œuvres cubistes à part en ère (le Cubisme s’étend de
1907 à 1914 environ). Picasso n’appar ent pas à un style par culier, ces deux œuvres pourraient tout aussi bien être classées comme « expressionnistes » quant à la force qu’elles dégagent. La par cularité de
Picasso est qu’il puise sa créa on dans différents mouvements, différentes époques, différentes cultures,
créant lui-même des styles différents dans sa propre peinture. Guernica convoque la force de la peinture
préhistorique tout en imprimant aux figures un symbolisme fort (le taureau représente la brutalité, le cheval le peuple, etc.). L’An quité est aussi
présente à la fois dans le taureau de Guernica qui rappelle le minotaure et
dans les soldats nus armés d’une épée du Massacre en Corée.
Picasso impose aux figures les déforma ons de sa propre vision. C’est
avant tout le combat qu’il veut exprimer : « Non, la peinture n’est
pas faite pour décorer les appartements. C’est une arme de
guerre pour l’a aque et la défense contre l’ennemi. »
(Picasso, 1954).
Picasso, le Minotaure
M. Pochic