un salaire minimum européen pour mettre fin au dumping social
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un salaire minimum européen pour mettre fin au dumping social
France 24 – Ici l’Europe – Travailleurs détachés : une réforme pour éviter le dumping social ? Transport routier : un salaire minimum européen pour mettre fin au dumping social La France veut que le salaire minimum soit appliqué aux chauffeurs routiers quand ils sont sur son territoire. Mais serait-ce pour le cabotage, pour le transport international, ou bien pour le transit? La Commission européenne demande à la France de clarifier cette mesure. Le transport routier par sa nature mobile est un secteur européen par excellence. En France, il est en grande souffrance, il faut des règles claires pour permettre à nos entreprises de renouer avec le développement. » Quoi qu’il en soit, ces mesures prises individuellement ne peuvent pas être des solutions à long terme. Car au-delà de la règle, la question est surtout celle du contrôle quasi impossible de son application pour ces travailleurs qui par définition sont constamment en mouvement. Il faut que nous allions vers la création d’un statut du travailleur hautement mobile au niveau européen. Je suis en faveur d’un salaire minimum européen pour les chauffeurs routiers, c’est le seul moyen de garantir une concurrence loyale et la fin du dumping social dans le transport routier. Interview France Info : Loi Travail et lutte contre le dumping social en Europe La loi Travail veut lutter contre la fraude au détachement de travailleurs, la Commission européenne aussi. Pour combattre le dumping social et protéger les salariés expatriés, il faut revoir une directive européenne élaborée il y a 20 ans. Au Parlement européen, la révision de la directive sur travailleurs détachés a été confiée à une eurodéputée Elisabeth Morin-Chartier. C’est elle qui planchera, avec députée socialiste néerlandaise, sur le texte proposé Bruxelles. les LR, une par http://elisabeth-morinchartier.eu/wp-content/uploads/2016/05/1 0515-29.05.2016-ITEMA_20996710-0.mp3 Ecarts de salaires de un à dix En 1996, alors que l’Union européenne ne comptait que 15 pays, les écarts de salaires entre les différents états allaient de un à trois. Ils vont maintenant de un à dix, et la concurrence est rude, dans le BTP surtout. Près de la moitié des détachements (43,7%) concerne ce secteur. Les maçons, les routiers, les saisonniers venus de l’Est sont parfois payés moitié moins que leurs collègues du pays d’accueil. “A travail égal, salaire égal sur un même lieu de travail“, le projet de directive aligne aussi les temps de repos, la sécurité et les conditions d’emploi des salariés détachés. La France, l’Allemagne et la Belgique sont les trois pays qui attirent le plus grand nombre de travailleurs détaché La France, l’Allemagne, ainsi que la Pologne sont aussi les états qui en exportent le plus. Devant la Roumanie, la Hongrie, la République tchèque ou les pays baltes, pays pourtant opposés à cette réforme. Les parlements de dix pays de l’ancien bloc communistes ont expédié, avec le Danemark, des “cartons jaunes” à la Commission, une procédure qui permet de contester une directive: La rapporteure française aura donc fort à faire pour concilier tous les points de vue. Elisabeth Morin-Chartier doit aussi attendre la réponse de la Commission aux “cartons jaunes” des 11 états rebelles, en début d’été. Bruxelles pourrait modifier ce texte, très attendu pourtant de ce côté-ci de l’Europe. Corinne Fugler Transport routier en Europe : Pour en finir avec le dumping social ! A l’occasion d’une Question orale posée à la Commission européenne lors la séance plénière du Parlement européen sur le “salaire minimum applicable au transport routier”, j’ai demandé à la Commission de clarifier sa position entre la directive sur les travailleurs détachés et l’organisation du travail des transporteurs routiers. Nous avons vraiment besoin d’avoir plusieurs éclaircissements sur ce sujet : – le premier, c’est la distinction entre les activités de transit et les activités de cabotage. – le second, c’est la mise en place d’un cadre juridique : nous ne pouvons pas accepter le dumping social et la concurrence déloyale entre les entreprises européennes de ce secteur.” a déclaré la Députée européenne. J’ai fermement insisté sur la nature européenne du sujet et critiqué l’attitude de certains député : “nous sommes revenus dans des débats nationaux, chacun est en train de défendre son bout de lard ! Il y a un risque majeur de voir s’amplifier le dumping social et la concurrence déloyale dans le transport routier européen. Le président Jean-Claude Juncker a promis une Commission européenne plus sociale. Elle doit faire un pas en avant dans ce domaine et être très ferme. Je serai très combative sur ce sujet ! Mes propos ont été salués par les orateurs suivants des autres groupes politiques et par la Commissaire aux Transports.