N SPANews - Queen`s University Belfast

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N SPANews - Queen`s University Belfast
1 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006
STRATEGIC
PLANNING
News
SPAN
ACTION
NETWORK
NOVEMBRE | NOVEMBER 2006
Éditorial
Editorial
par Jean-Paul BACHY,
Président du Conseil Régional
Champagne-Ardenne
by Jean-Paul BACHY,
Chairman of the ChampagneArdenne Regional Council
Située au Nord Est de la France,
la Champagne-Ardenne possède
une frontière commune avec la
Belgique et se place au cœur des
grands échanges européens.
Cette position stratégique lui
offre une ouverture internationale
enviable et de réelles opportunités
de coopération soutenues
par les fonds européens et
génératrices d’échanges culturels,
économiques, universitaires ou
touristiques notamment.
Facilement accessible, la
région dispose d’infrastructures
performantes de dimension
européenne avec un réseau
autoroutier dense, une plateforme multimodale avec l’Aéroport
International de Vatry, troisième
plate-forme de fret de France, un
réseau ferroviaire à grande vitesse
avec la mise en service du TGV
EST Européen en juin 2007 et un
réseau fluvial connecté au gabarit
belge à Givet et au réseau à 1
000 tonnes à Nogent-sur-Seine.
La Champagne-Ardenne est
la première région française
de production de fonte et
d’équipement automobile, la
deuxième région agroalimentaire
et la troisième région en matière
de sous-traitance d’emballageconditionnement et de
métallurgie.
Dotée de pôles d’excellence
sur lesquels elle appuie son
développement économique,
d’une main d’œuvre de qualité,
d’espaces naturels préservés,
la région Champagne-Ardenne
voit l’implantation d’entreprises
à capitaux étrangers sur son
territoire en augmentation
constante ces dernières années.
C’est là la marque bien tangible
de l’intérêt porté par les
investisseurs internationaux à
notre région.
Fortement exportatrice - vins
et champagne, équipements
automobiles, préparations
pharmaceutiques, produits de
l’industrie sucrière et céréales
- la Champagne-Ardenne
marque également sa présence à
l’international.
Champagne-Ardenne, in northeastern France, shares a border
with Belgium and lies at the heart
of major European exchanges.
This strategic position lends it an
enviable international openness
and offers real opportunities
for cooperation supported by
European funds, giving rise to
exchanges in areas such as
culture, the economy, universities
or tourism, to name but a few.
This easily accessible region
has efficient infrastructures on
a European scale, with a dense
motorway network, a multimodal
platform with Vatry International
Airport, France’s third largest
freight platform, a high-speed
train rail network with the TGV
EST Européen scheduled to
come into service in June
2007, and a network of inland
waterways connected to the
Belgian gauge at Givet and to the
1 000-tonne network at Nogentsur-Seine.
Champagne-Ardenne is the
leading region in France for
numéro | issue 7- 8
the production of cast iron
and automotive equipment,
the second region for agrifoodstuffs and the third in
terms of wrapping-packaging
subcontracting and metallurgy.
With skills centres on which it
bases its economic development,
a highly skilled workforce and
well preserved natural areas,
the Champagne-Ardenne region
has seen a constant rise in
the number of foreign-capital
companies being established
on its territory over the past few
years.
This is a tangible sign of the
interest shown by international
investors in our region.
As a major exporter of wine
and champagne, automotive
equipment, pharmaceutical
preparations, and products from
the sugar and cereals industries,
Champagne-Ardenne also has an
international presence.
Quite naturally, therefore, the
Champagne-Ardenne region has
SOMMAIRE | CONTENTS
Editorial
Est-ce que les démarches participatives permettent d’être plus efficace ? Coup de projecteur sur le Pays des Crêtes pré-ardennaises |
Does a participatory approach increase efficiency ? Spotlight on the Pays des Crêtes pré-ardennaises
“Connecting Communities – Creating Change” - Making the most of community-based networks |
«Interconnecter les communautés – Créer le changement» – Comment exploiter au mieux les réseaux communautaires
Evaluer aujourd’hui – réussir demain | Evaluate today – succeed tomorrow
Modelling Community Preferences for a Dispersed Rural Settlement Pattern : Insights from the western shores of Lough Neagh. |
Modéliser les préférences des communautés locales pour élaborer le plan d’aménagement des territoires ruraux à habitat dispersé :
l’exemple de la rive occidentale du Lough Neagh.
Cohésion territoriale et stratégie de Lisbonne - éléments issus de la conférence du 28 juin 2006 à Amsterdam |
Territorial cohesion and the Lisbon strategy - elements to emerge from the Amsterdam conference on 28 June 2006
Conference of Irish Geographers : Living in the Countryside session | Conférence des géographes irlandais : Session «Vivre à la campagne»
SPAN évalué… les premières conclusions de l’auto-évaluation menée par les partenaires régionaux |
SPAN evaluated… first conclusions from the self-evaluation carried out by the regional partners
QUB planning students’ study visit to Wallonia | Visite des étudiants en planification de la QUB en Wallonie
Interview with Dave Lawless | Entretien avec Dave Lawless
Quoi de neuf sur le site web SPAN ? | What’s new on the SPAN website ?
Calendrier des activités à venir | Agenda of forthcoming events
Notre carnet d'adresses | Our address book
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2 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006
C’est ainsi que tout naturellement,
la région Champagne-Ardenne
se trouve être l’une des régions
d’Europe associées dans le projet
de coopération SPAN, d’autant que
la Wallonie région frontalière avec
laquelle existe une vraie tradition
d’échanges, collabore elle aussi au
projet.
Sous l’impulsion du Conseil
Régional que je préside et avec son
aide financière, l’Université de Reims
Champagne-Ardenne et son Centre
de Recherche sur la Décentralisation
Territoriale, le pôle recherche de
Reims Management School, sont
devenus partenaires opérationnels
du projet SPAN avec pour objet
d’étude deux territoires laboratoires :
le Pays rémois et le Pays des Crêtes
pré-ardennaises.
Avec la constitution de Pays, les
acteurs ont pu dégager des visions
communes de développement
à long terme et construire des
plans stratégiques concrets.
Les partenariats ainsi noués
renforcent l’ouverture de la région
et sont une incitation forte à la
poursuite d’actions de coopération
interrégionales et transfrontalières.
De nombreuses pistes de
développement équilibré et durable
de nos territoires existent et doivent
être poursuivies avec pour but
l’amélioration de la qualité de vie
et de l’environnement de leurs
populations.
Le Pôle de Compétitivité Industries
et Agro-ressources à vocation
mondiale fondé sur la logique de
la raffinerie végétale et porté par
les acteurs publics et privés de
Champagne-Ardenne et de Picardie
est de ces dossiers.
En se positionnant sur le
développement durable et
l’innovation industrielle, le Pôle
répond à une préoccupation
majeure de préservation de
l’environnement et offre des
opportunités de coopération entre
acteurs européens de la recherche.
Il en va de même de la mise en
valeur et de la préservation de notre
patrimoine commun qui, telle la
Meuse, a structuré pendant des
siècles un espace cohérent, parfois
porteur de catastrophes si l’on se
souvient des graves inondations des
années 1993 et 1995, mais surtout
axe de développement d’échanges
commerciaux et humains entre cités
européennes.
La mise en valeur touristique
de cette voie d’eau sur un axe
européen Nord-Sud renforcera la
cohérence territoriale de l’espace
Mosan offrant de belles perspectives
de développement économique
pour les sites traversés.
La Commission Internationale de
la Meuse réunie au mois de mai
dernier en symposium a rassemblé
plus de 300 participants élus,
scientifiques, ONG… venant de
tout le bassin international de
la Meuse : Pays Bas, Belgique
(Flandre et Wallonie), Allemagne,
Luxembourg et France. Les travaux
du Symposium Junior ont permis
de lancer l’idée d’une association
internationale des étudiants du
bassin de la Meuse.
Approches française, néerlandaise,
allemande de la Directive Cadre
Européenne, aspect écologique du
bassin, problématique d’inondations
et d’étiages, utilisation et valorisation
des ressources ont permis, au-delà
des potentialités de développement
économique, d’ouvrir le débat par
une approche historique et culturelle
du bassin de la Meuse, notre
patrimoine commun. Le prochain
symposium est prévu en 2010 en
Wallonie.
Ce sont là de prometteuses
perspectives de développement
de partenariats transfrontaliers qui
entrent pleinement dans les objectifs
de la future coopération territoriale
européenne.
come to be one of the regions of
Europe associated with the SPAN
cooperation project, particularly
since the neighbouring Walloon
Region, with which it shares a
genuine tradition of exchanges,
is also working on the project.
Encouraged by the Regional
Council which I chair, and
with its financial support, the
University of Reims ChampagneArdenne through its Territorial
Decentralisation Research Centre,
and the research unit of the Reims
Management School have become
operational partners of the SPAN
project, with a view to studying
two laboratory territories : the Pays
rémois and the Pays des Crêtes
pré-ardennaises.
With the establishment of the
Pays, it has proved possible to
generate common views of longterm development and draw up
concrete strategic plans. The
partnerships forged in this way
are strengthening the opening
up of the region and serve as a
major incentive to continue actions
involving interregional and crossborder cooperation.
There are many paths for balanced
and lasting development in our
territories that need to be followed
with a view to improving the quality
of life and the environment of local
people.
The Worldwide Industries and
Agro-Resources Competitiveness
Centre founded on the basis of
plant refining and underpinned by
both public and private players in
Champagne-Ardenne and Picardie
is one of these dossiers.
By establishing a position on
sustainable development and
industrial innovation, the Centre
is responding to a major concern
in terms of environmental
conservation and offers
opportunities for cooperation
between European researchers.
This also applies to the schemes
designed to preserve and enhance
the value of our common heritage,
such as the Meuse, a coherent
area for centuries, sometimes
the scene of disasters - let us
not forget the serious flooding in
1993 and 1995 - but above all an
axis for the development of trade
and human exchanges between
European cities.
Enhancing the tourist value of
this waterway on a North-South
European axis will increase the
territorial coherence of the Meuse
area, offering fine prospects for
economic development in the sites
it crosses.
The International Commission of
the Meuse held a symposium last
May which was attended by over
300 participants, including elected
representatives, scientists, NGOs,
etc. from the entire international
basin on the Meuse : the
Netherlands, Belgium (Flanders and
Wallonia), Germany, Luxembourg
and France. The work done by the
Symposium Junior gave rise to the
idea of an international association
of students from the Meuse basin.
French, Dutch and German
approaches to the European
Framework Directives, the
ecological aspect of the basin, the
problem of flooding and low-water
levels, the use and enhancement
of resources have made it possible
- above and beyond the potential
for economic development - to
open up the debate by adopting
a historical and cultural approach
to the Meuse basin, our shared
heritage. The next symposium is
scheduled to be held in Wallonia
in 2010.
These are promising prospects
for the development of crossborder partnerships that are fully
in line with the objectives of future
European territorial cooperation.
3 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006
Est-ce que les démarches
participatives permettent d’être
plus efficace ?
Coup de projecteur sur le Pays
des Crêtes pré-ardennaises
Does a participatory approach
increase efficiency?
Spotlight on
the Pays des Crêtes préardennaises
par Valéry Michaux, Reims
Management School
by Valéry Michaux, Reims
Management School
«Est-ce que les démarches participatives permettent
d’être plus efficace ?» C’est la question que s’est posé
le territoire des Crêtes pré-ardennaises en France.
En effet, depuis le début des années 2000, ce territoire
développe une approche « pays » qui se distingue
particulièrement par son caractère participatif.
“Does a participatory approach increase efficiency ?”
This is the question that the territory of Crêtes préardennaises in France has been considering.
In fact, since the start of the decade, this territory has
been developing a “pays” approach characterised in
particular by its participatory nature.
Rappelons que le « pays »
c’est tout d’abord une échelle
territoriale pertinente pour
imaginer et construire l’avenir
d’un territoire. Dans les Crêtes
pré-ardennaises, le périmètre
le plus pertinent pour mener de
telles réflexions a dessiné un
territoire de 80 km de long et
50 km de large, réunissant 93
communes partageant des enjeux
liés à la ruralité. Mais le « pays »,
c’est aussi un cadre incitant
fortement les autorités locales à
faire participer la société civile à
ses réflexions.
Ces questions sont bien sûr
vastes. Pour commencer à y
répondre, les représentants du
territoire ont travaillé avec Reims
Management School dans le
cadre du projet européen SPAN
pour étudier 68 projets en détail.
Quels sont les résultats de cette
analyse ?
The “pays”, it should be
remembered, is first and foremost
a relevant territorial scale on
which to devise and build the
future of a territory. In the Crêtes
pré-ardennaises, the most
relevant area within which to
consider such matters traced out
a territory 80 km long and 50 km
- Tout d’abord, il ressort que
80 % des projets lancés
ont nécessité un partenariat
complexe de différents acteurs
socio-économiques du territoire,
différentes institutions et différents
niveaux d’autorité locale.
Ce premier constat souligne
l’importance de la mise en
réseau des acteurs pour identifier,
monter, financer et mettre en
œuvre des projets concrets de
développement. Cette complexité
souligne le rôle essentiel de
l’ingénierie territoriale (équipe
technique locale) au côté des
autorités locales et de la société
civile pour créer et maintenir une
dynamique de développement
local.
wide, comprising 93 communes
sharing challenges linked to rural
life. However, the “pays” is also a
framework that provides a major
incentive for local authorities
to draw local people into their
discussions.
Les Crêtes pré-ardennaises
font figure sur ce thème de
territoire « exemplaire » puisque
80 % des projets développés
ces 3 dernières années par les
autorités locales ont impliqué,
à un moment ou un autre, la
société civile. Ce territoire va
même plus loin puisque plus
de 60 % de ces projets ont
impliqué aussi la société civile
lors de leur mise en œuvre.
Enfin, le « pays » constitue des
axes de développement à 10
ans concrétisés par une suite de
programmes d’actions définis
pour 3 années. Dans les Crêtes
pré-ardennaises, le premier
programme d’actions s’achève
en cette fin d’année 2006. C’est
donc un moment clé pour le
territoire qui va rentrer dans un
processus d’évaluation des 70
projets lancés sur la période
2004-2006. Cette évaluation
permettra entre autres de
répondre à une des questions
que s’est posé le territoire :
Quel est l’impact de la forte
participation de la société
civile sur le développement
des Crêtes pré-ardennaises ?
Est-ce que cette participation
de la société civile permet
d’être plus efficace ?
The Crêtes pré-ardennaises
serve as an example in this
area, as 80% of the projects
developed by the local
authorities over the past three
years have included ordinary
citizens at some point. This
territory goes even further,
since over 60% of these
projects have also included
ordinary citizens in their
implementation.
Finally, the “pays” constitutes
development axes over ten
years, given practical shape by
a series of action programmes
defined for three years. In the
Crêtes pré-rdennaises, the first
action programme is drawing
to a close at the end of this
year, 2006. This is therefore a
key time for this territory, which
is to embark upon a process
of evaluating the 70 projects
launched over the period
2004-2006. This evaluation
will enable us, amongst
other things, to answer one
of the questions the territory
has asked : What impact is
the major participation of
ordinary citizens having on
the development of the Crêtes
pré-ardennaises? Does this
participation by ordinary
citizens increase efficiency?
Of course, these are wideranging questions. To begin to
answer them, representatives
from the territory worked
together with the Reims
Management School in the
context of the European SPAN
project to examine 68 projects
in detail. What are the results of
this analysis?
- First of all, it emerges that 80 %
of the projects launched called for
a complex partnership between
various socio-economic players
in the territory, various institutions
and different levels of local
authority. This first observation
underlines the importance of
networking players to identify,
arrange, fund and implement
practical development projects.
This complexity emphasises
the essential role of territorial
engineering (local technical team)
alongside the local authorities
and ordinary citizens to create
and maintain a local development
process.
4 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006
- Second constat : malgré
leur complexité, près de
75 % des projets sont jugés
efficaces (critères de résultats
par rapport aux objectifs
initiaux…) et 70 % induisent
un changement significatif
entre la situation initiale et la
situation actuelle du territoire
(critères de changement avant/
après). L’étude montre que
les projets jugés les plus
efficaces, à la fois sur des
critères de résultats et de
changements sur le territoire,
sont aussi les projets les plus
participatifs (implication de la
société civile au démarrage
et/ou lors de la mise en
œuvre du projet).
Les changements concrets
constatés sur le territoire peuvent
être regroupés en 4 principales
catégories.
Quels sont les facteurs qui
expliquent le plus la réussite des
projets (recherche de critères
convergents) ? Le constat ici est
unanime : ce qui fait la différence
c’est le facteur humain. En effet,
« l’implication » est le facteur le
Les habitants mettant en place une carte d’identité géante du Pays /
Residents putting together a giant identity map of the Pay
- Une meilleure utilisation des
ressources déjà présentes
sur le territoire : 44 % des
projets apportent une mise
en cohérence, une meilleure
coordination, une meilleure
couverture du territoire par
rapport à l’existant.
plus cité. Au côté de l’implication
des politiques (31 % des projets)
et d’acteurs institutionnels plus
locaux (20 %), l’étude montre
que c’est l’implication de la
société civile qui est le facteur
de réussite le plus déterminant
(35 %).
- Une meilleure information et
mobilisation des habitants :
près de 40 % des projets
ont permis de mobiliser des
habitants et 20 % de créer du
lien social sur le territoire.
Cette étude croise le point de
vue de différentes personnes
ayant participé à la mise en
œuvre des projets (membres
de l’équipe technique) et de
différentes personnes en position
d’observateurs (représentants
du Conseil de Développement,
chercheur de Reims Management
School). Il ne s’agissait pas
de répondre à des questions
précises avec des critères
présélectionnés mais d’une
batterie de questionnements
très larges permettant de ne
pas influencer les répondants
et de croiser différents points
de vue. Cette étude rentre
dans le cadre plus large du
dispositif d’évaluation du Pays
des Crêtes pré-ardennaises
qui comprend une enquête
auprès des habitants, différents
entretiens ciblés auprès d’acteurs
socio-économiques du territoire
et d’élus ainsi que différentes
analyses permettant d’identifier
l’impact des projets sur le
territoire.
- Une meilleure attractivité :
36 % des projets ont créé
des opportunités d’emplois,
des débouchés touristiques
ou contribué à l’attractivité
économique du territoire…
14 % améliorent le cadre de vie.
- Une meilleure offre de
services aux habitants : près
de 20 % des projets ont créé de
nouvelles structures en capacité
d’offrir de nouveaux services
aux habitants ou de mettre
en œuvre des projets locaux
de développement. 14 % des
projets ont d’ailleurs mobilisé
les élus sur des sujets jusque là
peu traités.
- Second observation : despite
their complexity, almost 75 %
of projects are considered
effective (criteria relating to
results compared with initial
objectives, etc.) and 70% give
rise to a significant change
between the initial situation
and the current situation in the
territory (before/after criteria).
The survey shows that the
projects deemed to be the
most efficient, judging by
both results criteria and
changes in the territory, are
also those which are the most
participatory (involvement
of ordinary citizens in the
start-up and/or during
the implementation of the
project).
The concrete changes observed in
the territory may be grouped into
four main categories.
- Better use of resources already
found in the territory : 44 % of
projects bring coherence, better
coordination, better cover of
the territory compared with the
existing situation.
- Better information and
mobilisation of local people :
almost 40 % of projects
succeeded in mobilising local
people and 20 % created a social
link in the territory.
- Greater attraction : 36 % of
projects created job opportunities
or prospect for tourism, or
contributed toward increasing
the economic attractiveness of
the territory. Fourteen per cent
improved the living environment.
- Improved range of services for
local people : almost 20 % of
projects created new structures
with the capacity to offer new
services to local people or
implement local development
projects. 14 % of projects also
prompted elected representatives
to take action in areas given
scant attention so far.
What are the factors that best
explain the success of projects
(search for convergent criteria)?
The finding is unanimous :
what makes the difference
is the human factor. In fact,
‘involvement’ is the factor most
frequently mentioned. Alongside
the involvement of politicians
(31 % of projects) and more
local institutional players (20 %),
the survey shows that the
involvement of ordinary citizens
is the most decisive success
factor (35 %).
This survey combines the point
of view of various people who
took part in the implementation
of projects (members of the
technical team) and various
people acting as observers
(representatives of the
Development Council, researcher
at Reims Management School).
It was not a matter of answering
specific questions with preselected criteria, but a series
of very wide-ranging questions
designed not to influence the
respondents and to combine
various points of view. This
survey was undertaken within the
larger framework of the Pays des
Crêtes pré-ardennaises evaluation
mechanism, which includes
a survey conducted among
local people, various targeted
interviews with socio-economic
players in the territory and elected
representatives, and a number
of analyses used to identify the
impact of the projects on the
territory.
5 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006
% projets -> génère quels changements ?
% projects -> bring about what changes?
Mise en cohérence, meilleure coordination, meilleure couverture du territoire par rapport à l’existant.
Coherence, better coordination, better cover of the territory compared with the existing situation.
Meilleure connaissance et mobilisation des habitants.
Better knowledge and mobilisation of local people.
Meilleure attractivité économique du territoire (emploi, débouchés touristiques…)
Greater economic attraction of the territory (employment, prospects for tourism, etc.)
Développement de structures en capacité d’offrir des services ou de mettre en œuvredes projets locaux de
développement.
Development of structures able to offer services or implement local development projects.
Développement de lien social.
Development of social link.
Mobilisation des élus sur des sujets jusque là peu traités.
Mobilisation of elected representatives in areas given scant attention so far.
Amélioration du cadre de vie.
Improved living environment.
44%
39%
36%
19%
19%
14%
14%
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
35%
40%
45%
% projets -> quels facteurs de réussite ?
% projects -> what are the success factors?
Implication des bénévoles.
Involvement of volunteers.
Soutien politique, élus référents.
Political support, elected representatives referents.
Implication des acteurs institutionnels (grosses associations, missions locales, ADEME…)
Involvement of institutional players (large associations, local missions, ADEME, etc.)
Implication des acteurs socioprofessionnels (agriculteurs…)
Involvement of socio-professional players (farmers, etc. )
Synergie avec d’autres actions du programme, coopération avec d’autres acteurs, synergie avec d’autres
modes de financement.
Synergy with other programme actions, cooperation with other players, synergy with other forms of
funding.
Soutien logistique des communes.
Joint logistic support.
Accompagnement des porteurs de projets.
Support for project leaders.
35%
31%
29%
20%
20%
18%
10%
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
35%
% projets -> quels facteurs de réussite ?
% projects -> what are the success factors?
Oui, la participation a un impact !
Yes, participation has an impact !
Projets n'ayant pas impliqué de bénévoles
Trop tôt pour le dire
Too early to say
Projects that did not involve volunteers
Projets ayant impliqué de bénévoles
Projects that involved volunteers
Changements
Avant/après
Pas de changement
No change
Before/after
changes
Changements faibles
Slight change
Changements importants
Major change
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
6 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006
“Connecting Communities
– Creating Change” - Making
the most of community-based
networks
«Interconnecter les communautés – Créer le changement»
– Comment exploiter au mieux
les réseaux communautaires
by Brendan Bartley &
Caroline Creamer, NUIMNIRSA
par Brendan Bartley &
Caroline Creamer, NUIMNIRSA
All too often, the notion of
‘networks’ is associated with
the business community only –
business networks, development
networks, etc. Yet the term is
increasingly mentioned within
community development circles.
While many do not realise that
they are actually ‘networking’
as part of their day-to-day
activities, networks have become
a vital component of community
development practice.
In December 2005, it was agreed
that the focus of thematic events
hosted under the auspices of
SPAN by the Irish and Northern
Irish practitioner partners in 2006
would be ‘Networks, Territorial
Cohesion and Collaboration’.
In meeting this obligation
Southside Partnership (Ireland)
and Rural Community Network
(Northern Ireland) each hosted a
half-day seminar in May of this
year on the role of networks in
connecting communities and the
many benefits and challenges
associated with them. These two
seminars were complementary
in their focus and the same
keynote speaker (Alison Gilchrist,
Community Development
Foundation) addressed both
events.
Purpose of Events
These events aimed to raise
awareness of the logic that
underpins networks in the field
of community development and
to illustrate through practical
examples the role of networks
in promoting community
participation. They also provided
delegates with an opportunity to
examine their working practices
and develop an insight into :
• how they become involved in
networks,
• how to achieve buy-in to
networks,
• the role of networks in building
capacity, promoting learning
and influencing decisionmakers,
• the importance of a common
vision within networks, and
• good practice in communicating
the work of the network.
Audience
Both events were very well
attended thus illustrating the
increasing importance being
attached to networking in both
the community & voluntary and
public sectors. The Southside
Partnership (SSP) seminar
on ‘Connecting Communities
– Creating Change’ took place on
11th May and was attended by
approximately 65 people. These
consisted of mainly practitioners
from the local planning authority,
service providers including
representatives from the Health
Service Executive and An
Garda Siochana, locally elected
councillors, and local development
agencies.
Bien trop souvent, la notion de
«réseau» est associée aux seules
activités économiques, comme
les réseaux commerciaux, les
réseaux de développement
etc. Ce terme est pourtant de
plus en plus usité au sein des
cercles de développement
communautaire. Nous sommes
nombreux à ignorer que le ‘travail
en réseau’ fait partie de nos
activités quotidiennes ; pourtant,
les réseaux sont devenus
une composante vitale de la
pratique liée au développement
communautaire.
Objectifs des deux rencontres
Ces deux conférences
entendaient sensibiliser les
participants à la logique qui
sous-tend les réseaux dans
le secteur du développement
communautaire et illustrer par le
biais d’exemples concrets le rôle
de ces réseaux dans la promotion
de la participation communautaire.
Elles offraient également aux
participants une opportunité
d’analyser leurs pratiques de
travail et de mieux appréhender
les points suivants :
• comment s’implique-t-on au
sein de réseaux ?
• comment convaincre quant à
l’utilité des réseaux ?
• quel est le rôle des réseaux
dans la construction des
capacités, la promotion de
l’apprentissage et l’influence sur
les décideurs ?
• quelle est l’importance d’une
vision commune au sein des
réseaux ?
• quelles sont les bonnes
pratiques dans la manière de
présenter le travail des réseaux ?
Les participants
Marie Caroll, Manager of Southside Partnership - Alison Gilchrist, Community Development
Foundation (UK)
Eleven days later, Rural
Community Network (RCN) hosted
their seminar in Rural College,
Draperstown as part of their 2006
Summer School - the theme of
which was ‘People, Action and
Space’. Approximately 25 people
participated in this seminar, the
particular focus of which was
exploring the challenges and
opportunities of networking.
Keynote Address :
Alison Gilchrist
In her presentation in both Dublin
and Draperstown, Alison Gilchrist
highlighted the existence of both
formal and informal networks
and the importance of both to
community development. From
the very outset, delegates were
left in no doubt that the process
of networking is not random.
Given that everyone is influenced
in what they do and say by those
En décembre 2005, il a été
convenu que « les réseaux,
la cohésion territoriale et la
collaboration » seraient la clé de
voûte des événements organisés
sous le patronage de SPAN par
nos partenaires de la République
d’Irlande et d’Irlande du Nord
en 2006. Dans la droite ligne
de cette convention, Southside
Partnership (République
d’Irlande) et Rural Community
Network (Irlande du Nord) ont
respectivement accueilli un
séminaire d’une demi-journée,
au mois de mai de cette année,
dont le thème était le rôle des
réseaux dans l’interconnexion
communautaire et les multiples
avantages et défis qui en
découlaient. Ces deux séminaires,
complémentaires quant à leur
objectif, mettaient à l’honneur
la même conférencière : Alison
Gilchrist, de la Fondation pour le
Développement communautaire.
Les deux événements ont attiré
de nombreux participants,
preuve de l’intérêt croissant
que rencontre le travail en
réseau tant auprès des secteurs
communautaires et bénévoles
qu’auprès des secteurs publics.
Le séminaire de Southside
Partnership (SSP) sur le thème «
Interconnecter les communautés
– Créer le changement » s’est
tenu le 11 mai et a accueilli une
soixantaine de participants.
Parmi eux, une grosse majorité
de praticiens des administrations
locales responsables de la
planification, des prestataires de
services – dont des représentants
du HSE (Health Service Executive
– exécutif du Ministère de la
Santé) et de l’An Garda Siochana
(la police nationale irlandaise),
des conseillers élus localement
et des agences locales pour le
développement.
Onze jours plus tard, RCN (Rural
Community Network – Réseau
des Communautés rurales)
organisait à son tour un séminaire
au Rural College de Draperstown
dans le cadre de son Université
d’été 2006. Ce séminaire intitulé
7 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006
around them, it is logical that
any networks people become
involved in reflect their priorities
and preferences. However, being
involved with a network does
not equate with, or necessarily
translate into, automatic success.
To network means ‘to work’
– it takes time, effort, skills and
patience to build up a network
but the benefits are such that
they outweigh the trunk costs.
The main benefits are evident
where increases occur in social
capital, critical mass, trust
among members, ability to be
creative, and sharing of resources
including knowledge and
experiences.
The success of networks lies in
their flexibility and a decentralised
decision-making system. Through
collective action, they can exert
advocacy or lobbying influence.
However, there are also many
challenges to being involved
in networks. The make-up
and rationale/objectives of the
network (i.e. who is involved
and why working together) can
change regularly. Furthermore,
given the diversity that can be
represented on the network,
consensus can be difficult to
achieve.
Using ‘Complexity Theory’ to
explain why some networks
succeed and others don’t, it was
argued that networks with low
levels of connectivity but similar
objectives become stagnant
while networks influenced by
a wide diversity of interests
are often volatile and unstable.
To be successful, networks
must operate on the ‘edge of
chaos’ i.e. somewhere between
rigidity and randomness. Such
networks are characterised
by their robustness, horizontal
communication, self-regulation
and evaluation, and the
maintenance of a dynamic
equilibrium through adjustments
to the operating environment
in response to changing
conditions (Gilchrist, 2000).
The ‘edge of chaos’ model
also notes that beyond their
formal raison d’être, networks
also provide “opportunities for
interaction, mutual learning and
the development of relationships
based on trust as well as respect”
(Gilchrist, 2000:269).
Networks don’t just happen
– they must be created and
nurtured. Community workers
have a key role to play, as
catalysts and connectors, in
the formation and development
of networks. Their skills in
communication, identifying links,
building relationships, identifying
gaps in representation, etc.
are essential to the survival
of a network. By being wellconnected, community groups
and associated networks will
be better positioned to adapt
effectively, and if necessary
pro-actively, to changing
circumstances – which makes
them more durable and
sustainable in a rapidly changing
environment.
Case Studies
During the course of both events,
three case studies highlighting
the importance of networks in the
field of community development
were showcased.
Fatima Mansions Regeneration :
Fatima Mansions, a local authority
flat complex built in the late
1940s and located in the south
west of Dublin City, began to go
into social decline due to high
unemployment, drug problems,
low levels of education, etc. in
the early 1980s. The current
regeneration scheme for the
area began in 2003 and is being
delivered through a public-private
partnership, the first time such
an approach has been used in
Ireland in the redevelopment
of a local authority complex.
The regeneration involves the
construction of social, affordable,
super-affordable and private
dwellings as well as retail,
enterprise, leisure space and
a neighbourhood centre. The
programme is being overseen
and monitored by the Fatima
Regeneration Board, an integrated
partnership established in 2001.
This is a network involving
Dublin City Council, statutory
and public representatives, local
resident associations, the Rialto
Community Forum and Fatima
Groups United. The network relies
heavily on clear organisational
structures and horizontal
communication including keeping
residents informed of all activities.
It is also flexible and robust
enough to address issues directly
as they arise.
Southside Childcare Action
Network :
The second Dublin case study
focused on the Southside
Childcare Action Network (SCAN),
a small network established in
1997 focusing on the needs of
local children and families. This
network is very task-oriented
and often ‘forgets’ that it is a
network. Its work programme is
dictated by its annual budget and
subsequently decided action plan,
and, like the previous case study,
it is a network of statutory and
voluntary agencies. The strength
of the network comes from
“Individus, action et espace” réunit
quelque 25 participants et s’était
fixé pour objectif d’examiner les
défis et les opportunités du travail
en réseau.
Alison Gilchrist,
conférencière d’honneur
Tant à Dublin qu’à Draperstown,
Alison Gilchrist a souligné
l’existence parallèle de réseaux
officiels et informels, de même
que l’importance que chacun
revêt pour le développement
communautaire. D’emblée,
elle a clairement expliqué aux
participants que le travail en
réseau n’avait rien d’un processus
arbitraire. Nous sommes tous
influencés, dans nos actes
comme dans nos paroles, par
les gens qui nous entourent ;
il est donc logique que les
réseaux reflètent les priorités
et les préférences des gens
qui s’y impliquent. Néanmoins,
s’impliquer dans un réseau n’est
pas nécessairement synonyme
de réussite – ou ne se traduit
pas automatiquement par une
réussite. Travailler en réseau
implique d’abord, comme le
mot l’indique, une nécessité
de travailler. Créer un réseau
exige du temps, des efforts, des
compétences et de la patience,
mais les avantages sont tels qu’ils
compensent les investissements
consentis. Les bénéfices majeurs
se font clairement sentir là où
l’on assiste à une amélioration
du capital social, de la masse
critique, de la confiance entre les
membres, de la capacité créative
et du partage des ressources
– en ce compris du savoir et des
expériences.
Le succès des réseaux est
conditionné par leur flexibilité et
la décentralisation du système
décisionnel. Par le biais d’actions
collectives, ils peuvent s’imposer
en tant que plaidoyer ou
lobbyiste. Néanmoins, intégrer
un réseau suppose aussi de
nombreux défis. La composition
et les motivations / les objectifs
du réseau (c’est-à-dire les
gens qui y sont impliqués et les
motifs qui ont poussé ces gens
à travailler ensemble) peuvent
évoluer régulièrement. De plus,
certains réseaux se caractérisent
par une composition hétérogène,
ce qui rend le consensus difficile
à atteindre.
En s’appuyant sur la «théorie de
la complexité» pour justifier le fait
que certains réseaux réussissent
là où d’autres échouent, Alison
Gilchrist a expliqué que les
réseaux qui présentent un faible
niveau de connectivité tout
en poursuivant des objectifs
similaires finissent par stagner et
que les réseaux caractérisés par
une grande diversité d’intérêts
s’avèrent souvent versatiles et
instables. Pour être rentable,
un réseau se doit de naviguer
à «la pointe du chaos», c’est-àdire quelque part entre rigidité
et libéralité. Les réseaux de ce
type se caractérisent par leur
solidité, par une communication
horizontale, une autorégulation
et une auto-évaluation, et
par le maintien d’un équilibre
dynamique acquis en ajustant
l’environnement opératoire en
fonction de l’évolution du contexte
(Gilchrist, 2000). Le modèle de la
«pointe du chaos» indique aussi
qu’au-delà de leur raison d’être
officielle, les réseaux sont aussi
des « opportunités d’interaction,
d’apprentissage mutuel et de
développement de relations
basées sur la confiance et le
respect » (Gilchrist, 2000:269).
Les réseaux ne naissent
pas du néant – ils doivent
être conçus et nourris. Les
acteurs communautaires
ont un rôle essentiel à jouer,
en tant que catalyseurs et
entremetteurs, dans la formation
et le développement de ces
réseaux. Leurs compétences en
communication, identification des
liens, construction des relations et
identification des manquements
dans la représentation – entre
autres – sont essentielles à la
survie du réseau. Moyennant
une interconnexion de qualité,
les groupes communautaires et
les réseaux y associés seront
mieux placés pour s’adapter
efficacement – et si nécessaire
proactivement – à l’évolution du
contexte, ce qui leur garantira
une meilleure durabilité et
une meilleure viabilité dans un
environnement prompt à évoluer.
Études de cas
Trois études de cas ont été
présentées lors des deux
conférences. Ces études
soulignent l’importance des
réseaux dans le développement
communautaire.
Régénération du complexe Fatima
Mansions :
Fatima Mansions, un complexe
d’appartements que les autorités
locales avaient fait construire fin
des années ‘40 au sud-ouest de
la ville de Dublin, avait amorcé
un mouvement de déclin social
au début des années ‘80, entre
autres en raison du taux élevé
de chômage, des problèmes
de drogue et du faible niveau
d’instruction de ses habitants.
Un schéma de régénération
de la zone a été mis sur pied
8 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006
the support it offers members,
the sharing of information and
resources, and the potential that
exists for sharing of experiences
and discussing new policy issues
as they arise – and within the
childcare sector, there have
been many policy changes in
the last few years. Although
operating on a very different
scale to Fatima Mansions
Regeneration, issues still arise
around changing membership,
time resources including gaining
access to training and meetings,
staff turnover, and being underresourced.
North Antrim Community
Network :
The third case study, presented
as part of the Draperstown
event, focused on networking
for the North Antrim Community
Network (NACN). Established
in 1985, this network stretches
across four Council areas
and involves over 35 member
groups. Managed by an
elected Board of Directors,
There are many reasons to
become involved in, or establish,
networks but for the community
development sector, there are
three key principles on which
networks are constituted :
equality, empowerment, and
participation. Not only are
they recognised as being cost
effective, they are also seen as
being essential in building the
critical mass of the community.
Their success, however, is
dependent on a number of
factors :
• building on existing
relationships,
• maintaining some
independence,
• having clear objectives,
• being flexible and willing to
negotiate,
• recognising the agendas of all
players involved, and
• recognising each others
strengths and weaknesses.
What makes a network sustainable? (5 Rs)
1. Rationale
2. Reciprocity
3. Resources
4. Relevance
5. Relationships
(Extract : Gilchrist PowerPoint Presentation)
this network establishes links
between rural groups on the
ground and through sharing
of resources, develops good
working relationships with other
communities. Given the wide
geographical area covered by
this network, distance was a key
challenge to its sustainability.
This has been overcome using
Information Technology (IT) and
organising networking events/
exchange visits. Such practical
steps allow for the exchange
of information and ideas, and
give the constituent members a
strong and influential voice on
rural issues.
Plenary & Conclusion
Networks and the process of
networking are now integral
elements of community
development practice. The
number of networks in existence
throughout the community &
voluntary sector is on the increase
and this can largely be attributed
to their importance in supporting
the work of practitioner
organisations through facilitating
the exchange of information and
two-way communication.
There are also challenges to
be taken into consideration.
Networks evolve like most
aspects of life. Challenges are
posed by growth within the
network – the larger the network
becomes, the more necessary
are formal structures, terms of
reference, etc. This should stem
the potential for manipulation
and cooption within the network,
particularly given that the
formalising of structures will
guarantee a constant reminder
of the aims and objectives of
the network and why members
became involved in the first
instance. A further challenge is
encouraging new membership
– both to replace members who
have left but also to reflect the
changing nature and diversity of
the community.
The role of networks in developing
successful community and local
development organisations
cannot be ignored – with such
agencies working closely and
liaising with a diverse number of
other organisations and groups,
their involvement in networks is
essential to stabilising tumultuous
environments and easing
tensions. It is essential, therefore,
en 2003 ; sa mise en œuvre
est assurée par un partenariat
public-privé. C’est la première
fois que l’Irlande adopte une telle
approche pour donner un nouvel
élan à un complexe administré
par les autorités locales. La
régénération inclut la construction
de plusieurs types de logements
(sociaux, abordables, ultra
abordables et privés) ainsi que
la création de petits commerces,
d’entreprises, d’un espace de
loisir et d’un centre de voisinage.
Le programme est contrôlé
par le Fatima Regeneration
Board, un partenariat intégré
créé en 2001. Le réseau repose
en très grande partie sur des
structures organisationnelles
claires et transparentes et sur
une communication horizontale, y
compris une information correcte
des résidents quant à l’ensemble
de ses activités. Il offre également
une flexibilité et une souplesse
suffisantes pour pouvoir résoudre
les problèmes dès que ceux-ci
surgissent.
Le Southside Childcare Action
Network :
La seconde étude de cas pour
la région de Dublin est celle
du SCAN (Southside Childcare
Action Network), un petit réseau
créé en 1997 afin de répondre
aux besoins des enfants et des
familles locales. Le SCAN est
particulièrement axé sur l’action
et «oublie» souvent sa qualité
de réseau. Son programme de
travail est dicté par son budget
annuel et par le plan d’action
mis sur pied en conséquence.
Tout comme dans l’étude de cas
précédente, le réseau regroupe
des agences statutaires et
bénévoles. La force du réseau
réside dans le soutien qu’il
apporte à ses membres, dans le
partage de l’information et des
ressources, et dans le potentiel
qu’il offre en matière de partage
des expériences et de discussion
sur les controverses politiques et
ce, dès leur apparition (soulignons
à ce propos que la politique
liée à la petite enfance a été
n’en est pas moins confronté à
des problèmes liés au mouvement
de ses membres, à ses
ressources en termes de temps
– en ce compris la possibilité de
participer à des formations et
des rencontres diverses –, à la
rotation de son personnel et à
son manque de ressources.
Le North Antrim Community
Network :
La troisième étude de cas
présentée à Draperstown évaluait
le travail en réseau tel que
pratiqué par le NACN (North
Antrim Community Network).
Créé en 1985, ce réseau de 35
membres couvre un territoire
relevant de 4 conseils différents.
Administré par un conseil de
direction élu, il jette un pont entre
les différents groupes ruraux
en présence et, par le partage
des ressources, développe de
bonnes relations de travail avec
les autres communautés. Étant
donné l’importance géographique
de la zone couverte par le réseau,
la distance constituait le principal
défi à gérer pour assurer sa
durabilité. Ce problème a été
résolu grâce aux TI (technologies
de l’information) et à l’organisation
de séminaires de travail en réseau
et de visites d’échange. Ces
actions concrètes permettent un
échange d’informations et d’idées
et confèrent aux membres du
réseau une influence et un poids
indéniables pour débattre des
enjeux ruraux.
Résumé & conclusions
Les réseaux et le travail en
réseau sont devenus des
composantes à part entière du
développement communautaire.
Le nombre de réseaux est en voie
d’augmentation sur l’ensemble
du secteur communautaire
et bénévole, une tendance
qui se justifie principalement
par l’important soutien qu’ils
apportent aux organisations de
praticiens dans leur travail, en
facilitant l’échange d’informations
et la communication mutuelle.
Comment se définit la durabilité d’un réseau ?
(règle des 5 «R»)
1. Raison d’être
2. Réciprocité
3. Ressources
4. Relevance (pertinence)
5. Relations
(Extrait de la présentation PowerPoint de A. Gilchrist)
particulièrement mouvementée
ces dernières années). Bien
que se situant à un échelon
totalement différent du Fatima
Mansions Regeneration, le réseau
Il existe de multiples raisons
qui incitent à s’investir dans
des réseaux ou à en créer.
En matière de développement
communautaire, trois principes
9 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006
that they (i.e. networks) continue
to be given the time and attention
necessary to maintain these
linkages. Furthermore, on-going
investment in such networks must
remain high on the agenda in
local development.
Reference :
Gilchrist, A (2000): “The
well-connected community :
networking to the ‘edge
of chaos’” in Community
Development Journal, Vol. 35(3),
pp.264-275, July 2000.
majeurs justifient leur constitution :
l’égalité, l’habilitation et la
participation. Les réseaux sont
non seulement reconnus comme
étant rentables, mais ils sont
en outre considérés comme
essentiels pour la construction
de la masse critique de la
communauté. Leur succès repose
toutefois sur plusieurs facteurs :
• construire sur base des
relations existantes ;
• conserver un certain degré
d’indépendance ;
• se fixer des objectifs clairs ;
• faire preuve de flexibilité et être
prêt à négocier ;
• reconnaître les agendas de tous
les acteurs impliqués ;
• reconnaître les forces et les
faiblesses respectives de
chacun.
refléter la nature évolutive et la
diversité de la communauté.
Le rôle des réseaux dans la
réussite des organisations
de développement local et
communautaire ne peut être
ignoré. A l’heure où nombre
de ces agences assurent la
jonction avec d’autres groupes et
organisations, avec lesquels elles
travaillent en étroite collaboration
par ailleurs, leur implication
au sein des réseaux se révèle
essentielle pour stabiliser les
environnements tumultueux et
apaiser les tensions. Il est de ce
fait capital que l’on continue à
octroyer aux réseaux le temps et
l’attention nécessaires pour leur
permettre d’entretenir ces liens.
Sans oublier que la continuité
en matière d’investissement doit
demeurer un point prioritaire
dans les agendas liés au
développement local.
Group discussion at the Dublin thematic workshop /
Discussion en groupe à l’atelier thématique de Dublin
Il convient en outre de tenir
compte de certains défis. A
l’image de la vie quotidienne, les
réseaux évoluent. La croissance
au sein d’un réseau appelle de
nouveaux défis – plus le réseau
s’élargit, plus il nécessite des
structures formelles, des termes
de référence etc. Ces processus
permettent d’endiguer les risques
de manipulation et de cooptation
au sein du réseau, principalement
du fait que l’officialisation des
structures constitue un rappel
constant des buts et des objectifs
du réseau et des motifs pour
lesquels les membres l’ont
initialement rejoint. Toujours en
matière de défis, le réseau devra
aussi encourager l’apport de
nouveaux membres – à la fois
pour remplacer les membres
sortants mais aussi pour mieux
Référence :
Gilchrist, A (2000) : « The
well-connected community :
networking to the ‘edge of
chaos’ » dans le Community
Development Journal, vol. 35(3),
pp.264-275, juillet 2000.
10 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006
Evaluer aujourd’hui –
réussir demain
Evaluate today –
succeed tomorrow
par Marie Bourgeois, Fondation Rurale de Wallonie
by Marie Bourgeois, Fondation Rurale de Wallonie
Le 18 mai dernier s’est tenu à Charleroi un atelier thématique organisé par
la Fondation Rurale de Wallonie en partenariat avec l’Institut de Gestion de
l’Environnement et d’Aménagement du Territoire de l’Université Libre de
Bruxelles (IGEAT-ULB). Ce séminaire, intitulé « Evaluer aujourd’hui – réussir
demain » a réuni une centaine de personnes. Parmi eux, de
nombreux représentants d’administrations
et surtout un grand nombre
d’acteurs du développement
local avaient tenu à faire le
déplacement.
On 18 May this year, a thematic workshop organised by the Fondation
Rurale de Wallonie in partnership with the Institut de Gestion de
l’Environnement et d’Aménagement du Territoire of the Université Libre de
Bruxelles (IGEAT-ULB) was held in Charleroi. This seminar,
entitled “Evaluate today – succeed tomorrow” was
attended by around a hundred people, including many
representatives of administrations and above all a large
number of local development players.
Plus qu’une mode, l’évaluation
est un passage obligé pour réussir
son projet ou sa stratégie.
On n’est pas assez riche pour s’en
passer !
Dans un proche avenir,
l’évaluation sera incontournable.
Autant s’y préparer !
Ce séminaire a proposé des
méthodes simples mais performantes
pour évaluer le fonctionnement d’une
petite organisation, une stratégie de
développement ou un projet local.
Les acteurs du développement local
et les décideurs y ont trouvé des
outils transposables, élaborés à partir
d’exemples d’évaluations menées sur le
terrain, des outils peu coûteux en temps
et en argent.
Un cahier spécial du SPANews est prévu
pour capitaliser les enseignements du
séminaire. En attendant, voici quelques
éléments de réflexion.
L’(auto-)évaluation peut être un outil
d’animation de territoire, faisant participer
l’ensemble des acteurs concernés. En ce
sens, lancer une dynamique mobilisante est
le grand mérite de l’évaluation :
• elle force à une réflexion (sur nos pratiques,
les objectifs, … et pas seulement sur les
résultats) ;
• elle débouche sur des recommandations et
un nouveau plan d’action en vue d’améliorer
méthodologies et pratiques ;
Evaluation is more than a fashion - it is an essential
element in a successful project or strategy. We can’t
afford to ignore it! Evaluation will shortly become
inescapable, so we might as well get ready for it!
This seminar suggested simple but effective methods
of evaluating the way a small organisation, a
development strategy or a local project is working.
Local development players and decision-makers
found tools at this seminar that they will be able to
use in their own situations, drawn up on the basis
of examples of evaluations carried out in the field
- tools that do not cost much in terms of time and
money.
There are plans to produce a special SPANews
dossier to capitalise on the lessons learnt from the
seminar. In the meantime, here are a few points
that may provide food for thought.
(Self) evaluation may be a tool to lead events
in the territory, involving all the players
concerned. In this sense, the great value of
evaluation is its capacity to mobilise :
• it forces us to think (about our practices and
objectives, and not just about the results) ;
• it gives rise to recommendations and a
new action plan designed to improve
methodologies and practices ;
• it promotes self-learning and
capitalisation.
A range of tools is available to us. Here
are just some of them, set out in a certain
chronological order, which may be of
interest to you.
• elle favorise auto-apprentissage et
capitalisation.
Un panel d’outils est à notre disposition. En voici quelques-uns, avec une
certaine chronologie, qui pourraient vous intéresser.
Katty De Groote et Cathérine M. Leroy de la FRW
à l’accueil de l’atelier thématique / at the registration desk
11 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006
1. IDENTIFIER LES ENJEUX
1. IDENTIFYING THE STAKES
Grille des bénéfices mutuels potentiels
La clé de voûte de cette démarche est la négociation et la prise en
compte de la résistance au changement. En effet, certains projets de
développement local déséquilibrent le système. Dès lors, un outil pour
une bonne compréhension des enjeux (ce que l’on a à gagner et à
perdre) est une grille des bénéfices mutuels potentiels. Les bénéfices de
chacun ne sont pas forcément de même nature (économiques pour les
uns, symboliques pour les seconds, culturels pour les troisièmes, …),
mais les échanges doivent être équilibrés. La transparence sur ce qui
est recherché et obtenu par chacun est indispensable.
2. PRECISER LES OBJECTIFS
Potential mutual benefits grid
The cornerstone of this process is negotiation and the realisation
of resistance to change. In fact, certain local development projects
cause an imbalance in the system. Consequently, one tool that can
be used to gain a proper understanding of the stakes (what we have
to gain and to lose) is a grid of potential mutual benefits. The benefits
for each party are not necessarily the same (economic for some,
symbolic for others, cultural for a third group, etc.), but the exchanges
must be balanced. Transparency regarding what each party is seeking
and gains is essential.
2. SPECIFYING THE OBJECTIVES
méthode « OTLR »
“OTLR” method
La méthode OTLR (Objectif qui Tient La Route) permet de bien formuler les
objectifs du projet. Pour qu’un objectif soit opérationnel et donc évaluable,
il faut que l’on puisse aisément répondre aux questions suivantes :
• L’objectif est-il concret ?
• Est-il défini en termes positifs ?
• Est-il limité dans le temps (délai / date-butoir) ?
• Comment saura-t-on que l’objectif est un succès ?
- Construire des critères d’évaluation pertinents et en limiter le
nombre (voir ci-dessous FCS)
- Etablir les indicateurs d’évaluation (voir ci-dessous)
• L’objectif est-il sous le contrôle des acteurs qui le programment ?
• Dispose-t-on d’éléments de contextualisation : avec qui ? quand ? et
où pourra-t-il être réalisé ?
• Est-ce que ça vaut la peine de sélectionner cet objectif ?
The OTLR method (Objectif qui Tient La Route or feasible objective) can
be used to formulate the project objectives correctly. For an objective to
be operational and therefore suitable for evaluation, it must be possible to
answer the following questions easily :
• Is the objective concrete ?
• Has it been defined in positive terms ?
• Is it limited in time (period / target date) ?
• How will we know if the objective is a success ?
- Establish relevant evaluation criteria and limit the number (see CSF
below)
- Establish evaluation indicators (see below)
• Is the objective under the control of the players who are programming it ?
• Do we have elements to set the context ? With whom ? When ? and
Where could it be attained ?
• Is it worth selecting this objective ?
3. CHOISIR DES CRITERES
3. SELECTING CRITERIA
méthode « FCS »
Pour ne pas se perdre dans un système d’évaluation trop complexe, il
est conseillé d’identifier les facteurs critiques du succès (FCS) – c’està-dire nos exigences fondamentales. Il convient donc de sélectionner
les points les plus significatifs (maximum 5) et d’éliminer les autres. De
même, on cherchera à éliminer les critères de même nature, qui ne
seraient pas indépendants les uns par rapport aux autres.
“CSF” method
In order to avoid becoming lost in an overly complex evaluation system,
it is advisable to identify the critical success factors or CSFs - that is our
basic requirements. To do this, the most significant points should be
selected (a maximum of five) and the others should be left aside. In the
same way, criteria that are similar, that would not be independent of one
another, should also be left aside.
4. CHOISIR DES INDICATEURS
Un indicateur qualifie ou quantifie la réalisation d’un critère. Il évoque une
barre mesurable ou observable (hauteur de l’exigence).
Un comité de pilotage peut aider à mettre en place un système
d’enregistrement des données qui soit simple, calculable et pertinent. Le
tableau de bord qui en résulte doit être visuel et compréhensible de tous.
L’évaluation réside dans l’indispensable analyse de ces indicateurs.
A chacun de s’approprier ces techniques pour que l’évaluation
entre dans nos habitudes !
4. SELECTING INDICATORS
An indicator qualifies or quantifies the fulfilment of a criterion. It
establishes a measurable or observable bar (the level of the requirement).
A steering committee can help set up a data recording system that is
simple, calculable and relevant. The resultant performance indicators
need to be visual and understandable to everyone. The evaluation
consists of the essential analysis of these indicators.
It is up to everyone to make use of these techniques so that
evaluation becomes a habit for us !
Débat plénier (de gauche à droite) / Plenary session (from left to right) :
M Impe, S Letilleux, JM Oudart, MQb, JP Vercruysse, JC Bontron.
12 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006
Modelling Community
Preferences for a Dispersed
Rural Settlement Pattern :
Insights from the western
shores of Lough Neagh.
Modéliser les préférences des
communautés locales pour élaborer le plan d’aménagement
des territoires ruraux à habitat
dispersé : l’exemple de la rive
occidentale du Lough Neagh.
by Michael Murray, David
Houston, Brendan Murtagh,
Sarah McCann (Queen’s
University, Belfast) and Gareth
Harper (Rural Community
Network)
par Michael Murray, David
Houston, Brendan Murtagh
et Sarah McCann (Queen’s
University, Belfast) et Gareth
Harper (RCN - Réseau des
Communautés rurales)
Introduction
Rural planning in Northern Ireland
is a deeply contested sphere of
public policy that on the one hand
is linked to environmental and
landscape protection, and on the
other hand to broad based rural
development. Over the past 40
years, Government planners have
sought to reconcile this tension
through a combination of policy
responses that vary between
very strict controls over new
development in the countryside
and a more liberal development
control regime. In March 2006,
Government announced new
draft proposals to deal with
perceived over-development in the
Northern Ireland countryside that
have from publication imposed a
moratorium on planning permission
for most new dwellings in the
countryside. The draft policy
framework has been a number
of years in the making and has
generated considerable reaction
as denoted by the unwillingness
of the Northern Ireland Assembly
to endorse its content, over 8,000
submissions to the Department
for Regional Development, and
challenges in the High Court by
way of Judicial Review.
Many of the current difficulties relate
to how planning reads and responds
to the rural in Northern Ireland.
Traditionally, town and country
planning is comfortable in dealing
with nucleated settlement patterns
and its toolkit of land zoning and
development limits can more easily
be applied to towns and villages. On
the other hand there is a professional
planning indifference to the existence
of dispersed rural communities
across Northern Ireland. These
express themselves spatially as
locality-oriented living, social activities
and sense of belonging. Put more
simply, planning tends to read the
countryside as landscape rather
than society. It is blind to the reality
that the rural settlement pattern
functions on the basis of close
interaction between its various
components : small towns, villages
and countryside.
To date, there has been limited
research on seeking to understand
the dynamics shaping rural
settlement in Northern Ireland with
a view to informing spatial planning
policy. Pilot action research being
carried out under the SPAN project
is addressing this deficit and, in
line with the broader objectives
of SPAN, is developing a new
methodology for engaging with
the rural that can have transferable
relevance.
There are three
SPAN study
areas in rural
Northern Ireland
comprising different
geographies of
accessibility to the
Belfast metropolitan
area: (i) east Down
(an accessible
rural area), (ii)
the western
loughshore area
of Lough Neagh
(an intermediate
rural area) and (iii)
the rural localities
west of Castlederg, County Tyrone
(a peripheral rural area). Over
the past two years the SPAN
project, working closely with local
community stakeholders, has
assembled a portfolio of secondary
data and engaged in primary data
collection in the form of household
questionnaires. Ordnance Survey
maps and air photographs have
been used to examine aspects
of the changing morphology
of the rural settlement pattern,
and the investigative process
has been designed to conclude
with community feedback and
participatory planning workshops.
To date the entire process has
been completed within the western
loughshore area of Lough Neagh,
with work in the two additional
territories due to be completed
before the end of 2006. A complete
report of the methodology and
its application more broadly, is
Introduction
En Irlande du Nord, la planification
rurale constitue une sphère très
disputée de la politique publique.
Elle touche d’une part à la
sauvegarde de l’environnement
et du paysage, et d’autre part au
développement de la ruralité au
sens large. Au cours des quatre
dernières décennies, au sein du
gouvernement,
les planificateurs
ont cherché
à aplanir ces
tensions par le biais
d’un éventail de
réponses politiques
– du contrôle
draconien de tout
nouveau projet de
développement
jusqu’au régime
plus libéral
en matière
d’examen des
développements.
En mars 2006,
le gouvernement
a annoncé de nouveaux projets
de propositions visant à gérer
ce qui était perçu comme
un surdéveloppement des
campagnes nord-irlandaises. Dès
leur publication, ces derniers ont
imposé un moratoire sur les permis
d’aménagement pour la plupart
des nouvelles constructions en
zones rurales. La structure de ces
projets, en chantier depuis plusieurs
années, a suscité une levée de
boucliers : l’Assemblée nordirlandaise rechigne à en sanctionner
le contenu, le Ministère du
Développement régional a reçu pas
moins de 8.000 conclusions à cet
égard et la Haute Cour a été saisie
de l’affaire par le biais de contrôles
judiciaires.
Une grande part des difficultés
actuelles découle de la lecture et
de la réponse de la planification
à la ruralité en Irlande du Nord.
Traditionnellement parlant, la
planification urbaine et rurale a
coutume de gérer des schémas
d’aménagement nucléés ;
l’ensemble d’outils dont elle dispose
en matière de zonage et de limites
de développement s’avère mieux
adapté aux villes et aux villages. On
constate d’autre part une certaine
indifférence de la planification
professionnelle vis-à-vis des
communautés rurales disséminées
sur le territoire nord-irlandais. Ces
dernières se définissent, sur le plan
spatial, par un mode de vie axé
sur leur localité, par leurs activités
sociales et par un sentiment
d’appartenance. Plus simplement,
la planification tend à considérer
la campagne davantage sous sa
facette paysagère que sous sa
forme sociale. Elle reste aveugle
au fait que le plan d’aménagement
rural résulte d’une étroite interaction
entre ses différentes composantes :
petites villes, villages et campagnes.
A ce jour, peu de choses ont
été entreprises pour chercher à
comprendre la dynamique qui
conditionne l’habitat rural en Irlande
du Nord et documenter ainsi
la politique d’aménagement du
territoire. La recherche-action pilote
menée dans le cadre du projet
SPAN comble ce déficit et, à l’instar
des objectifs SPAN à plus vaste
échelle, développe une nouvelle
méthodologie qui tient compte de
la ruralité et se montre pertinente en
termes de transfert.
Il existe en Irlande du Nord rurale
trois zones d’étude SPAN qui
englobent différentes topographies
d’accessibilité à la région
métropolitaine de Belfast : (1) East
Down (zone rurale accessible),
(2) les localités rurales situées à
l’ouest de Lough Neagh (zone rurale
intermédiaire) et (3) les localités
rurales à l’ouest de Castlederg
dans le comté de Tyrone (zone
rurale périphérique). Ces deux
dernières années, le projet SPAN
a travaillé en étroite collaboration
avec les divers acteurs des
communautés locales, a constitué
un portefeuille de données
complémentaires et a organisé
une première collecte de données
via un questionnaire distribué aux
ménages. Plans cadastraux et
photographies aériennes ont été
13 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006
intended for publication in 2007 by
Queen’s University Belfast and Rural
Community Network. This paper
presents the emergent findings
from one of three territories in rural
Northern Ireland that have provided
opportunity for rural people to
debate community preference and
environmental responsibility with a
view to building guiding principles
for informing planning policies which
can be more responsive to local
circumstances.
The Loughshore Study Area
The loughshore study area extends
across some 250 square kilometres
and is situated within two District
Council areas : Cookstown District
and Dungannon and South Tyrone
Borough. The area comprises
four wards (The Loup, Ardboe,
Killycolpy and Washing Bay) whose
total population in 1991 was 9,065
persons, rising to 9,212 persons in
2001. Notwithstanding this upward
trend, one of the wards (Washing
Bay) recorded a population
decrease from 2,545 persons
to 2,382 persons over the intercensus period. The rural settlement
pattern comprises a series of
village-style nucleations surrounded
by a mosaic of dwellings, related
community infrastructure and
business enterprise within the
open countryside. Some of this
countryside housing is recent in
origin and is situated on more stable
building land adjacent to roads and
on the top of small hills. Beyond
the study area, but inextricably
linked to it in terms of services and
employment, are the regional towns
of Cookstown and Dungannon.
The area lies adjacent to the
largest inland water area within
the United Kingdom and Ireland
and carries a number of significant
environmental designations
related to its wetland and wildlife
resources. There are Ramsar and
Natura 2000 designations, statutory
Areas of Special Scientific Interest
and National Nature Reserves,
while the edge of the loughshore
is regarded as an area of scenic
quality. Planning policy, through
its development plan framework,
has designated a series of
Countryside Policy Areas to protect
the landscape from the perceived
threat of future single dwellings
construction.
Quite clearly, therefore, there is a
complex range of spatial planning
issues relating to the development
and protection of land within this
area. The SPAN project provided
scope for local reflection about what
has been happening within the area
and the ways by which planning
policy should respond to locally
based cultural, social, economic and
environmental concerns.
In order to facilitate this process
of enquiry a local platform of
stakeholders was convened in
late 2004 to help guide the action
research. Participation was secured
from Cookstown District Council
and Dungannon and South Tyrone
Borough Council, the Lough Neagh
Partnership, Cookstown and
Western Shores Area Network and
Future Ways, working closely with
staff from Rural Community Network
and Queen’s University Belfast.
This participation culminated in a
well attended one day community
workshop in Washing Bay
Community Centre on 6th May 2006
to identify potential development
trajectories for the western shores
of Lough Neagh. The remainder of
this paper discusses the events of
that day and concludes with some
preliminary observations on the
wider value of the process.
The Participatory Planning
Workshop
The workshop comprised four
stages :
Stage 1- Reflection :
participants were asked to take a
retrospective look at their area using
maps and air photographs and
to identify the nature and scale of
physical change ;
Stage 2- Reality Checking :
the main findings from 300
household questionnaires were
presented and participants were
asked to discuss the extent to which
they recognised their community
from the data ;
Stage 3 – Revisioning :
a small-group housing allocation
modelling task was undertaken
utilisés afin d’étudier les aspects de
l’évolution morphologique du plan
d’aménagement rural. Le processus
d’investigation a été quant à lui
élaboré de manière à se clôturer par
un feed-back des communautés
et des ateliers de planification
participative.
A ce jour, l’ensemble du processus
a été mené à terme sur la rive
ouest du Lough Neagh. Le travail
conduit dans les deux autres
territoires devrait être terminé fin
2006. La publication d’un rapport
complet sur la méthodologie et
sur les possibilités d’application
qu’elle offre à plus vaste échelle
est prévue en 2007 par la Queen’s
University de Belfast et RCN (Rural
Community Network). Ce livre blanc
présentera les premiers résultats
obtenus pour le premier des trois
territoires ruraux d’Irlande du Nord
à avoir offert à leur population
l’opportunité de débattre des
préférences communautaires et de
la responsabilité environnementale
dans le but d’élaborer des principes
directeurs qui serviront ensuite
à documenter une politique de
planification plus attentive aux
spécificités locales.
La zone d’étude du Loughshore
La zone d’étude du Loughshore
s’étend sur quelque 250 km2 et
couvre un territoire administré par
deux conseils de districts : le district
de Cookstown et la commune de
Dungannon et South Tyrone. Elle se
subdivise en quatre quartiers (The
Loup, Ardboe, Killycolpy et Washing
Bay) et recense 9.212 habitants
en 2001, contre 9.065 en 1991.
En dépit de cette progression,
l’un des quartiers (Washing Bay) a
enregistré une baisse de population,
passant de 2.545 à 2.382 habitants
pour la période de recensement.
Le schéma d’implantation rural se
présente comme une succession
de petits noyaux (les villages)
autour desquels s’articulent,
dans la campagne environnante,
une mosaïque d’habitations,
d’infrastructures communautaires et
de zones d’activité. Les habitations
les plus récentes ont été construites
sur des terrains offrant une meilleure
stabilité, en bordure des routes
ou au sommet de petites collines.
Les villes régionales de Cookstown
et Dungannon se situent hors du
périmètre de la zone d’étude mais
lui sont étroitement liées sur le plan
des services et de l’emploi.
Cette zone jouxte le plus grand lac
du Royaume-Uni et d’Irlande. Ses
zones marécageuses, la qualité de
sa faune et de sa flore lui ont valu
plusieurs titres environnementaux
importants : elle figure sur les listes
Ramsar et Natura 2000 et est
classée Area of Special Scientific
Interest (site d’intérêt scientifique
particulier) et Réserve naturelle
nationale. Les rives du lac sont
quant à elles considérées comme
site paysager exceptionnel. La
politique de planification, par le
biais de la structure de son plan
de développement, a désigné
une série de «zones de politique
rurale» pour protéger le paysage
face à la menace que représente la
construction de futures habitations
unifamiliales.
Le développement et la protection
du site faisant partie de cette zone
sont donc l’objet d’un éventail
complexe d’enjeux en matière
d’aménagement du territoire. Le
projet SPAN offre une perspective
de réflexion locale sur l’historique
de la zone et sur les différentes
réponses que pourrait apporter
la politique de planification aux
préoccupations locales sur le plan
culturel, social, économique et
environnemental.
Afin de faciliter ce processus
d’enquête, une plate-forme
constituée d’acteurs locaux a été
mise sur pied fin 2004 pour mieux
diriger la recherche-action. Elle
réunit des représentants du conseil
de district de Cookstown, du
conseil communal de Dungannon
et South Tyrone, du Lough Neagh
Partnership, du Cookstown and
Western Shores Area Network
(CWSAN) et de Future Ways, et
travaille en étroite collaboration avec
RCN (Réseau des Communautés
rurales) et la Queen’s University
de Belfast. Le point culminant de
cette collaboration a été l’atelier
communautaire qui s’est tenu le 6
mai 2006 au centre communautaire
de Washing Bay et dont l’objectif
consistait à identifier les voies
potentielles de développement
du littoral ouest du Lough Neagh.
Le chapitre qui suit présente les
thèmes abordés au cours de cette
journée avant de conclure par
quelques observations préliminaires
sur l’intérêt global d’un tel
processus.
Atelier sur la planification
participative
L’atelier se déroulait en quatre
étapes :
1ère étape – réflexion :
les participants étaient invités à
porter un regard rétrospectif sur la
zone étudiée par le biais de cartes
et de photographies aériennes afin
d’identifier la nature et la portée de
son évolution physique ;
2ème étape – contrôle de la réalité :
présentation des principaux
résultats découlant des 300
questionnaires distribués aux
ménages. Les participants étaient
invités à s’interroger jusqu’à quel
point ces données leur paraissaient
14 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006
to distribute a 10 year scenario of
500 new houses across the study
area as well neighbouring towns
and villages outside the study
area. Environmental protection
priorities were also to be identified.
Participants at five tables were each
given a grid square map of the
territory and ‘Lego’ bricks to make
these choices. They were asked
to take on-board the background
information and, having completed
the distribution activity, to agree
the principles that had informed the
spatial outcome for their table ;
Stage 4 – Synthesis :
GIS software was then used to
capture the distribution of housing
and environment priorities for each
table. A final plenary Powerpoint
session explored comparisons
between the existing housing
distribution and the alternative
table distributions, including the
environmental protection priorities.
The overall conclusions were
that local villages, and to a lesser
extent neighbouring towns, should
accommodate a large proportion
of future housing demand, but that
there should still be some capacity
to build single dwellings in the
countryside. Emphasis was placed
on securing better design and
addressing the issue of house size.
Participants supported the need to
protect the edge of the loughshore,
together with river valleys and
woodlands. They stated a need to
invest in sewerage infrastructure
and to protect and develop existing
local services. Finally participants
expressed their appreciation of an
imaginative way for them to connect
with a development process that
placed weight on local knowledge
and dialogue.
Conclusion
The work of the SPAN project
in the Western shores of Lough
Neagh has provided an opportunity
for local people to discuss what
has shaped their communities
and settlement pattern over the
last 100 years, has invited critical
reflection on the contemporary
drivers of change, and has allowed
for the identification of communitybased values that can inform
dialogue within the planning policy
formulation process.
The process demonstrates that
it is possible to have a serious
conversation around community
preference and environmental
responsibility at a local level.
The clear lesson is that if rural
planning policy is to be acceptable
locally, then there must be
respect based on ownership of its
aspirations. Moreover, once that
type of constructive dialogue has
commenced, it would seem vital
that every effort is made to widen
engagement, roll it forward and
broadcast the outputs. Accordingly,
the mantra of “survey – analysis
– plan” can find new meaning when
a range of community development
and planning tools are brought
together to model dispersed rural
settlement patterns.
correspondre au cas de leur propre
communauté.
3ème étape – révision :
exercice pratique en petits groupes
sur l’implantation de l’habitat :
schéma de distribution sur la zone
d’étude ainsi que sur les villes
et villages environnants de 500
nouvelles habitations correspondant
au scénario d’évolution sur 10 ans,
avec identification des priorités
en matière de protection de
l’environnement. Les participants,
répartis en 5 groupes, disposaient
pour ce faire d’une carte quadrillée
du territoire et de blocs Lego à
placer sur la carte pour marquer leur
choix. Il leur était demandé de tenir
compte de la situation historique
de la zone et, après s’être mis
d’accord sur la nouvelle distribution
de l’habitat, de définir les principes
qui avaient servi de support à la
«politique» spatiale élaborée par leur
groupe ;
4ème étape – synthèse :
un logiciel SIG fut utilisé pour
saisir la distribution de l’habitat et
les priorités environnementales
de chaque groupe. Les cinq
groupes réunis ont ensuite assisté
à une présentation Powerpoint qui
procédait à une analyse comparative
du schéma actuel de l’habitat et
des alternatives proposées par les
différents groupes, sans oublier les
priorités en matière de protection de
l’environnement.
Il en est globalement ressorti que les
villages locaux et, dans une moindre
mesure, les villes environnantes
devaient pouvoir accueillir la
majeure partie des demandes de
nouveaux logements, mais sans
néanmoins fermer totalement la
porte à la construction de nouvelles
habitations unifamiliales dans les
campagnes. Les participants ont
insisté sur l’importance de mieux
contrôler l’architecture et de définir
clairement la taille des nouvelles
constructions. Ils ont souligné aussi
la nécessité de protéger le périmètre
du lac, de même que les vallées
bordant les rivières et les zones
boisées. Ils ont encore souligné
la nécessité d’investir dans un
schéma d’égouttage et de protéger
et développer les services locaux
existants. Enfin, les participants ont
exprimé leur satisfaction face à cette
méthode inventive qui leur a permis
de s’impliquer dans un processus
de développement mettant l’accent
sur le savoir local et sur le dialogue.
Conclusion
Le travail mené dans le cadre du
projet SPAN sur la rive ouest du
Lough Neagh constituait pour
les participants une occasion de
débattre de la manière dont avait
évolué la physionomie de leur
communauté et de leur habitat au
cours du siècle écoulé, de mener
une réflexion critique sur les facteurs
actuels conditionnant le changement
et enfin d’identifier les valeurs
propres à la communauté pouvant
servir à documenter le dialogue au
sein du processus de formulation
des politiques d’aménagement.
Ce processus démontre qu’il est
possible de mener, au niveau
local, un débat sérieux sur les
préférences communautaires et sur
la responsabilité environnementale.
Nous en tirerons une leçon majeure :
si la politique de planification rurale
s’avère acceptable localement, il
convient de faire preuve de respect
à l’égard de la légitimité de ses
aspirations. De plus, une fois ce
type de dialogue constructif mis
en place, il semble essentiel que
l’on mette tout en œuvre pour
encourager l’engagement, faire
progresser ce dialogue et en
diffuser les conclusions. C’est ainsi
que le mantra «enquête – analyse
– programme» pourra intégrer une
nouvelle signification dès le moment
où l’on réunira une série d’outils
de développement communautaire
et de planification permettant de
modéliser les plans d’aménagement
dans les territoires ruraux à habitat
dispersé.
15 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006
Cohésion territoriale et stratégie
de Lisbonne - éléments issus
de la conférence du 28 juin 2006
à Amsterdam
Territorial cohesion and the
Lisbon strategy - elements to
emerge from the Amsterdam
conference on 28 June 2006
par Catherine Niarchos, ULBIGEAT et Fabrice Thuriot,
Université de Reims - CRDT
by Catherine Niarchos, ULBIGEAT and Fabrice Thuriot,
University of Reims - CRDT
Organisée sous l’égide de
la Ministre néerlandaise de
l’Aménagement du Territoire, de
l’Habitat et de l’Environnement,
Sybilla Dekker, la conférence
européenne «Cohésion territoriale
et Stratégie de Lisbonne :
exploiter les potentiels territoriaux
européens» a réuni à Amsterdam
le 28 juin dernier quelque 150
délégués - parties prenantes
au débat en cours sur l’avenir
de l’Agenda territorial de l’Union
européenne (voir encadré).
SPAN, projet européen de
coopération territoriale portant
sur les nouveaux modes de
programmation stratégique du
territoire et de gouvernance multiniveaux se devait évidemment de
suivre le débat et de vous en tenir
informés.
n’était pas forcément pertinente
pour toutes les régions. Comme
le soulignait le directeur de
l’ORATE 1, Peter Mehibye, dans
son intervention introductive
des débats « Pour assurer leur
développement durable, certaines
régions doivent envisager
d’adopter des priorités autres
que celle de l’économie de la
connaissance » (le leitmotiv de
l’agenda de Lisbonne - voir
encadré). Aux deux objectifs
classiques des politiques
de développement régional,
compétitivité et attractivité, les
travaux de l’ORATE ajoutent
l’objectif nouveau de « vivabilité »
défini comme la capacité à
« assurer une communauté
durable avec un haut niveau de
qualité de vie et d’environnement
tant pour les citoyens que pour les
activités existantes et futures ».
The European conference on
“Territorial Cohesion and the
Lisbon Strategy : exploiting
European territorial potential”
organised under the auspices
of the Dutch Minister for Spatial
Planning, the Habitat and the
Environment, Sybilla Dekker,
and held in Amsterdam on 28
June this year, was attended
by around 150 delegates
- stakeholders in the current
debate on the future of the
European Union territorial agenda
(see inset). SPAN, a European
territorial cooperation project
focusing on new means of
strategic territorial planning and
multi-level governance, clearly
had an interest in following
the debate and keeping you
informed.
strategy, recognising that it was
not necessarily relevant for all
the regions. As the ESPON1
director, Peter Mehibye, stressed
in his introductory speech to
the debates, “To ensure their
sustainable development,
some regions need to consider
adopting priorities other
than those of the knowledge
economy” (the leitmotiv running
through the Lisbon agenda
- see inset). The work done by
ESPON adds a new objective
to the two conventional
aims of local development
policy, competitiveness and
attractiveness - that of “livability”
defined as the capacity to
“ensure a sustainable community
with a high quality of life and
environment for both the citizens
and for current and future
activities”.
L’Agenda territorial de l’Union européenne
The EU territorial agenda
L’Agenda territorial de l’Union européenne a été initié à Rotterdam
sous la présidence néerlandaise au cours du second semestre 2004
afin de répondre à l’impact majeur – bien que souvent invisible – des
politiques européennes sur le développement territorial dans les
États membres, ainsi qu’au besoin grandissant d’une coopération
à l’échelle européenne visant à renforcer la structure territoriale
de l’Union à la lumière des objectifs de Lisbonne. Le débat sur la
Constitution européenne a donné naissance à un nouvel objectif
politique pour l’UE : la cohésion territoriale. C’est à Rotterdam,
le 29 novembre 2004, que les ministres européens en charge de
l’aménagement du territoire avaient convenu d’un Agenda pour
une approche plus cohérente du développement territorial dans
les politiques européennes, inspiré du nouvel objectif européen de
cohésion territoriale.Les recommandations de l’Agenda s’appuient
sur un rapport d’experts intitulé « état et perspectives du territoire
de l’Union » ; elles seront adoptées à l’occasion de la réunion
informelle des ministres européens sur la cohésion territoriale et
le développement urbain, qui se tiendra à Leipzig les 10 et 11
mai 2007. Les ministres avaient déjà adopté, lors de la réunion
informelle sur la cohésion territoriale et la politique régionale
organisée au Luxembourg en 2005, un document d’intention qui
définissait le profil du rapport d’évaluation.
The EU territorial agenda started in Rotterdam under the Dutch
EU Presidency in the 2nd half of 2004 against the background
of the often unseen but huge impact of EU policies on territorial
developments in the member states and the growing need to
cooperate in Europe on strengthening the European territorial
structure in the light of the Lisbon aims. The debate on the EU
Constitution had led to a new political objective for the EU :
territorial cohesion. In Rotterdam, on November 29, 2004, the EU
Spatial Development Ministers agreed on an agenda aiming at a
more coherent approach towards territorial development within EU
policies, based on the new EU objective of territorial cohesion.
The key product of the agenda will be an assessment of the
‘territorial state and perspectives of the Union’ that will be adopted
during the informal EU ministerial meeting on territorial cohesion
and urban development in Leipzig on May 10 and 11, 2007. At the
informal EU Ministerial meeting on territorial cohesion and regional
policy in Luxemburg in 2005, the Ministers adopted a scoping
document, describing the contours of the assessment.
En plein période de négociation
des cadres de soutien de l’Union
européenne pour les années
2007-2013, cette réunion
informelle de hauts responsables
de l’aménagement du territoire
en Europe était la bienvenue.
Elle permit notamment de battre
en brèche la stratégie du tout
Lisbonne, reconnaissant qu’elle
1 ORATE :
La dimension territoriale des
défis de Lisbonne
Durant la première table ronde,
les exemples contrastés du
Plan Stratégique Métropolitain
de Barcelone et du triangle
technologique Eindhoven-LeuvenAachen vinrent illustrer ces propos.
Si Barcelone n’est pas une région
Observatoire en Réseau de l’Aménagement du Territoire Européen, aussi connu sous son acronyme
anglais ESPON. www.espon.lu
Held in the middle of the
negotiation of the European
Union support frameworks for
the period from 2007 to 2013,
this informal meeting of senior
figures in the field of spatial
planning in Europe was more
than welcome. Amongst other
things, it provided an opportunity
to demolish the all-Lisbon
1
The territorial dimension of the
Lisbon challenges
During the first round table, the
contrasting examples of the
Barcelona Metropolitan Strategic
Plan and the Eindhoven-LeuvenAachen technological triangle
were put forward to illustrate this.
While Barcelona is not a “high
ESPON : European Spatial Planning Observation Network. www.espon.lu
16 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006
«high tech», elle n’en demeure
pas moins l’un des moteurs de la
croissance européenne et ce, grâce
à une programmation stratégique
associant les promoteurs privés
aux pouvoirs publics. Selon le maire
d’Eindhoven, Alexandre Sakkers,
la clé de la compétitivité réside
effectivement dans la capacité des
régions à associer entreprises,
centres de compétences et
pouvoirs publics au service d’un
projet ambitieux en termes de
résultats économiques, d’emploi,
de qualité de vie et d’aménagement
du territoire. C’est grâce à un tel
modèle de partenariat tripartite
qu’Eindhoven s’est fixé comme
objectif de doubler les objectifs de
Lisbonne d’ici 2013 !
S’en suivit un débat où le directeur
général adjoint à la Direction
Générale de la Politique régionale de
la Commission européenne, JeanCharles Leygues, s’exprima aux
côtés de responsables nationaux
et européens, dont les ministres
de l’aménagement du territoire
de Slovénie et de Hongrie. « La
cohésion territoriale et Lisbonne
ne sont pas contradictoires, c’est
dans l’intérêt des territoires de
réussir Lisbonne » dit en substance
Monsieur Leygues. Cependant,
« en dehors du Pentagone, la
compréhension de Lisbonne est
faible, l’appropriation de cet agenda
par les Régions et les Villes ne s’est
pas faite ». D’où la triple nécessité :
- pour les pouvoirs locaux de se
mobiliser et de mieux intégrer les
partenariats publics-privés dans
leurs plans d’investissement et
leurs politiques en faveur des
petites et moyennes entreprises ;
- pour les gouvernements de
s’engager dans une coopération
inter-gouvernementale accrue2 ;
également des responsables
nationaux et européens. Le
président du Comité des Régions,
Michel Delebarre a conclu cette
session par une intervention
très appréciée. M. Delebarre
s’est dit satisfait que la politique
régionale soit devenue « le principal
instrument » de la stratégie de
Lisbonne révisée, mais il regrette
que le budget initialement consacré
à la coopération territoriale, ait été
amputé de presque 50%, « alors
que c’est l’instrument par excellence
de soutien à la cohésion territoriale ».
En effet, le renforcement de la
cohésion territoriale, définie par
le Président du CdR comme
« permettant de remédier aux écarts
les plus criants entre les régions en
tirant partie de la diversité territoriale
et régionale », participe au succès
de la stratégie de Lisbonne.
« La coopération territoriale révèle
le mieux l’articulation entre les
impératifs de cohésion et les
objectifs de Lisbonne. C’est là
où s’exprime la valeur ajoutée du
projet européen », a déclaré Michel
Delebarre.
Aux yeux du Président de
l’assemblée européenne d’élus
régionaux et locaux, « rendre le
L’impact territorial des politiques
européennes
concept de cohésion territoriale
plus opérationnel dans un paysage
dominé par la stratégie de
Lisbonne » est donc un objectif
qui se décline en deux priorités :
exploiter le potentiel régional et
local en faveur de la stratégie de
Lisbonne et relancer la cohésion
territoriale. Mais « le plus secret
espoir » du Président du CdR est
d’obtenir que d’ici quelques années
« les trois dimensions - économique,
sociale et territoriale - de la cohésion
deviennent un des objectifs de la
stratégie de Lisbonne. Autrement
dit, que nos 25 Chefs d’État
s’accordent pour faire de l’Europe
l’économie de la connaissance la
plus compétitive, la plus dynamique
et cohésive du monde ».
L’après-midi, ce fut au tour de
Birmingham et du Tyrol de faire
état de leurs démarches de
développement introduisant une
seconde table ronde regroupant
Espoir pleinement partagé par
le Ministre fédéral allemand des
Transports, de la Construction et du
Développement urbain, Wolfgang
Tiefensee, qui souhaite remettre le
- pour la politique de Cohésion
de l’Union européenne d’être
partenaire des objectifs de
Lisbonne. Sur ce dernier point,
la Commission se déclare
satisfaite des priorités retenues
pour la nouvelle période de
programmation 2007-2013,
(convergence, compétitivité et
emploi et coopération territoriale),
mais déçue du peu de moyens
alloués à la coopération territoriale
(1,3 milliards d’euros au lieu des 7
proposés par la CE).
2 Le
projet établissant un traité constitutionnel pour l’Europe n’ayant pas été ratifié, la cohésion territoriale ne constitue pas une compétence de l’Union européenne.
tech” region, it is nonetheless
one of the driving forces behind
European growth thanks to
strategic planning involving
private developers and the
public authorities. According
to the mayor of Eindhoven,
Alexandre Sakkers, the key to
competitiveness does indeed
lie in the regions’ capacity to
bring together businesses, skills
centres and the public authorities
for the benefit of an ambitious
project in terms of economic
results, employment, quality of life
and spatial planning. Eindhoven
has set itself the aim of doubling
the Lisbon objectives by the
year 2013 thanks to this type of
tripartite model !
This was followed by a debate
in which the Deputy DirectorGeneral of the Directorate
General for Regional Policy at
the European Commission, JeanCharles Leygues, spoke alongside
national and European officials,
including the ministers for
spatial planning of Slovenia and
Hungary. Basically, Mr Leygues
said that “Territorial cohesion
and Lisbon are not contradictory.
It is in the interest of the
territories for Lisbon to succeed”.
However, “Lisbon is not properly
understood outside the Pentagon.
This agenda has not been applied
by the Regions and the Towns
and Cities”. Hence the threefold
need :
- for local public authorities
to take action and integrate
public-private partnerships more
effectively into their investment
plans and the policies for the
promotion of small and mediumsized enterprises ;
- for governments to commit to
increased inter-governmental
cooperation2 ;
- for the European Union’s
Cohesion policy to partner
the Lisbon objectives. On this
latter point, the Commission
has said that it is satisfied
with the priorities adopted for
the new planning period from
2 As
2007 to 2013, (convergence,
competitiveness and
employment, and territorial
cooperation), but disappointed
by the small volume of
resources allocated to territorial
cooperation (EUR 1.3 billion
instead of the EUR 7 proposed
by the EC).
The territorial impact of
European policies
In the afternoon, it was the turn
of Birmingham and the Tyrol to
take stock of their development
processes, introducing a
second round table that was
also attended by national and
European officials. The President
of the Committee of the Regions,
Michel Delebarre, closed this
session with a speech that was
greatly appreciated. Mr Delebarre
said he was satisfied that regional
policy has become “the main
instrument” of the revised Lisbon
strategy, but regretted that the
budget initially set aside for
territorial cooperation has been
virtually halved “even though it is
the perfect instrument to support
territorial cohesion”. In fact,
strengthening territorial cohesion,
defined by the President of the
Committee of the Regions as
“taking steps to remedy the most
glaring disparities between the
regions by making the most of
territorial and regional diversity”,
is contributing to the success of
the Lisbon strategy. “Territorial
cooperation best reveals the
link between the imperatives
of cohesion and the Lisbon
objectives. This is where the
added value of the European
project can be seen”, Michel
Delebarre declared.
In the view of the President of the
European assembly of regional
and local elected representatives,
“making the concept of territorial
cohesion more operational in
a landscape dominated by the
Lisbon strategy” is therefore an
objective that comprises two
priorities : making the most of
regional and local potential in
favour of the Lisbon strategy and
re-launching territorial cohesion.
However “the most secret hope”
of the President of the Committee
of the Regions is, in a few years’
time, to see “the three dimensions
- economic, social and territorial
- of cohesion become one of the
objectives of the Lisbon strategy.
In other words, for our 25 Heads
of State to agree to make Europe
the world’s most competitive,
dynamic and cohesive knowledge
economy”.
the draft establishing a constitutional treaty for Europe was not ratified, territorial cohesion is not among the
Euroepan Union’s areas of competence.
17 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006
potentiel humain au centre des
politiques de développement.
« Aux Pays-Bas on utilise une
expression très parlante: on
parle de «capital territorial»
d’une région ou d’une ville. Les
responsables politiques doivent
mettre davantage l’accent sur ce
capital territorial, c’est-à-dire sur
les habitants, sur les entreprises
opérant dans les régions et
les villes, sur les ressortissants
nationaux et étrangers qui font le
produit national de chaque pays.
La politique doit être rendue
plus tangible pour les personnes
dans leurs communautés locales.
Dans de nombreux domaines
l’avenir de l’UE se décidera
moins au niveau gouvernemental
et davantage par l’expérience
directe des personnes. C’est
là que se trouve le potentiel de
l’Europe. La diversité régionale
constitue l’un des atouts majeurs
du continent ».
L’Allemagne exerçant la
présidence de l’Union
européenne au premier semestre
2007, M. Tiefensee a déclaré que
les ministres des 25 devraient
définitivement adopter à Leipzig,
en mai 2007, l’Agenda territorial
de l’Union européenne, sous
la forme d’un document cadre
«Etat et perspectives du territoire
de l’UE». Cette démarche vise à
la fois à reconnaître la diversité
des territoires européens et à
intégrer de manière transversale
les questions territoriales aux
politiques européennes.
Conclusion
La conférence d’Amsterdam
a clairement confirmé qu’il
existe un risque de voir la
stratégie de Lisbonne contribuer
à accroître les disparités
territoriales (concentrations
urbaines avec les pressions et
pollutions correspondantes ;
zones périphériques et rurales
se dépeuplant ou bien soumises
à l’étalement urbain). La riche
diversité régionale constitue
sûrement le fruit et le socle d’une
combinaison de potentiels et de
défis propres à chacune tout
en s’insérant dans des cadres
nationaux, européens et mondiaux
plus larges. Il est ainsi à la fois
nécessaire de respecter les
singularités locales qui procurent
des avantages comparatifs, y
compris dans des secteurs non
commerciaux, et de regrouper
les régions dans des entités
plus vastes pour promouvoir
un développement solidaire, ce
qu’Interreg a fait jusqu’à présent
et ce que promet de poursuivre
le nouvel Objectif 3. Les
programmes Interreg IIC (1997-99)
et IIIB (2000-06) ont montré qu’ils
permettaient un renforcement
des acteurs régionaux et une
meilleure visibilité de l’intégration
européenne, ainsi que la mise en
place de réseaux à long terme et
une possibilité de développement
régional plus rapide.
En accord avec la stratégie de
Lisbonne et dans la continuité
des programmes Interreg, le
Projet de programme opérationnel
Objectif 3 Coopération territoriale
transnationale Europe du NordOuest propose un certain nombre
d’axes de travail plus précis et se
réfère également à la Déclaration
du sommet de Varsovie en
mai 2005 sur la gouvernance
démocratique ainsi qu’à l’Accord
de Bristol de décembre 2005
à propos des communautés
durables. Les communautés
durables y sont définies comme
« un endroit où les gens désirent
vivre et travailler, aujourd’hui et
à l’avenir ». Huit « ingrédients »
sont nécessaires pour qu’une
communauté soit considérée
comme durable : elle doit être
dynamique, inclusive, sûre,
gérée efficacement, respecter
l’environnement, être bien pensée
et bien construite, avoir de
bonnes liaisons de transports,
avoir une économie saine, des
services publics efficaces, et être
solidaire.
Pour en savoir plus
Le programme et la majorité des
présentations de la conférence
d’Amsterdam se trouvent sur le
site du Ministère néerlandais de
l’Aménagement du Territoire, de
l’Habitat et de l’Environnement :
http://www.sharedspaces.nl/
pagina.html?id=9951
Le site du ministère fédéral
allemand des Transports,
de la Construction et du
Développement urbain rassemble
tous les travaux en cours en
matière d’agenda territorial
européen : http://www.bmvbs.
de/territorial-agenda
Les orientations stratégiques
communautaires 2007-2013
en matière de cohésion sont
consultables sur le site de la
Commission européenne http://
ec.europa.eu/regional_policy/
sources/docoffic/2007/osc/index_
fr.htm
Le projet de programme
opérationnel Objectif 3
Coopération territoriale
transnationale Europe du
Nord-Ouest est accessible sur
http://www.nweurope.org/upload/
documents/programme/1945.
Operational_Programme_NWE_
DRAFT4_F.pdf
This is a hope that is fully shared
by the German Federal Minister
for Transport, Construction and
Urban Development, Wolfgang
Tiefensee, who would like to
put human potential back at the
centre of development policies.
“In the Netherlands, they have a
very eloquent expression : they
refer to the “territorial capital” of
a region or a town. Politicians
need to put more emphasis
on this territorial capital, that is
on the people, the businesses
operating in the regions and the
towns, the national and foreign
citizens who create the national
product of each country. Politics
must be made more tangible for
people in their local communities.
In numerous areas, the future of
the EU will be decided less at
government level and more by the
direct experiences of the people.
This is where Europe’s potential
lies. Regional diversity is one of
the continent’s major assets”.
As Germany will hold the
presidency of the European
Union in the first half of 2007,
Mr Tiefensee declared that the
ministers of the 25 are expected
to finally accept the European
Union territorial agenda in Leipzig
in May 2007, in the form of a
framework document entitled
“Territorial state and perspectives
of the Union”. This process is
designed both to acknowledge
the diversity of the territories of
Europe and integrate territorial
issues into European policies on a
cross-disciplinary basis.
Conclusion
The Amsterdam conference
clearly confirmed that there is
a risk that the Lisbon strategy
may contribute towards
increasing territorial disparities
(urban concentrations with the
corresponding pressure and
pollution ; outlying and rural
areas losing their population or
subject to urban spread). The
wealth of regional diversity surely
constitutes the fruit and the basis
of a combination of potential
and challenges specific to each
one, while at the same time
forming part of wider national,
European and world contexts.
Consequently, there is a need
both to respect specific local
features that create comparative
advantages, including those in
non-commercial sectors, and to
combine regions to form larger
entities to promote mutually
supportive development, which
Interreg has done until now
and which the new Objective
3 promises to continue. The
Interreg IIC (1997-99) and IIIB
(2000-06) programmes have
shown that they made it possible
to strengthen regional players and
improve the visibility of European
integration, as well as setting up
long-term networks and creating
opportunities for faster regional
development.
In line with the Lisbon strategy
and following on from the
Interreg programmes, the draft
operational programme Objective
3 Transnational territorial
cooperation North East Europe
puts forward a number of more
specific axes for work and also
refers to the Declaration from
the Warsaw Summit in May
2005 on democratic governance
and the Bristol Agreement of
December 2005 on sustainable
communities. Here, sustainable
communities are described as
a place where people want to
live and work, today and in the
future. Eight “ingredients” are
needed for a community to be
considered sustainable : it must
be dynamic, inclusive, safe,
efficiently managed, respect the
environment, be well thought out
and well constructed, have good
transport links, a sound economy,
efficient public services, and must
be mutually supportive.
To find out more
The programme and most of the
presentations at the Amsterdam
conference can be found on
the site of the Dutch Ministry for
Spatial Planning, the Habitat and
the Environment :
http ://www.sharedspaces.nl/
pagina.html ?id=9951
The site of the German
Federal Ministry of Transports,
Construction and Urban
Development includes all the
work in progress on the subject
of the European Union territorial
agenda : http://www.bmvbs.de/
territorial-agenda
Community strategic
orientations 2007-2013 in
the field of cohesion can be
consulted on the European
Commission site
http://ec.europa.eu/regional_
policy/sources/docoffic/2007/osc/
index_en.htm
The draft operational
programme Objective 3
Transnational Territorial
Cooperation North East Europe
is accessible on
http://www.nweurope.org/upload/
documents/programme/1945.
Operational_Programme_NWE_
DRAFT4_E.pdf
18 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006
La stratégie de Lisbonne
The Lisbon strategy
En mars 2000, le Conseil européen de Lisbonne a adopté une
stratégie visant à faire de l’Union « l’économie de la connaissance
la plus compétitive et la plus dynamique du monde d’ici à 2010 ».
Les Chefs d’Etats ou de gouvernements se sont fixé pour 2010 un
certain nombre d’objectifs chiffrés, comme atteindre les 70 % de
taux d’emploi ou consacrer 3 % du PIB de l’UE aux dépenses de
recherche et développement. Parmi les autres priorités identifiées :
le renforcement de l’éducation et de la formation, la promotion
des technologies de l’information et de la communication, la
modernisation des modèles sociaux, le tout dans un environnement
macroéconomique «stable».
In March 2000, the European Council in Lisbon adopted a strategy
aimed at making the Union “the world’s most competitive and most
dynamic knowledge economy by the year 2010”. The Heads of
State and Government set a number of targets for 2010, such as
attaining employment of 70 % or devoting 3 % of the EU’s GDP to
research and development expenditure. The other priorities defined
included improving education and training, promoting information
and communication technologies and modernising social models,
all in a “stable” macroeconomic environment.
Le Conseil européen de Göteborg, en décembre 2001, a précisé
que la croissance européenne devait se faire dans un souci de
développement durable, inscrivant la stratégie de Lisbonne dans une
perspective environnementale.
Le Conseil européen a lancé en 2004 un processus de révision à
mi-parcours de la stratégie de Lisbonne. Les travaux préparatoires
menés par un groupe d’experts présidé par le Néerlandais Wim
Kok faisaient état de résultats décevants (dans un environnement
économique certes moins favorable qu’en 2000), en partie
dus à une trop grande dispersion des objectifs. Suivant les
recommandations de la Commission, les chefs d’Etats et de
gouvernements ont donc décidé, lors du Conseil européen de
mars 2005, de concentrer leur action autour de deux objectifs :
la croissance et l’emploi. On parle aujourd’hui de stratégie de
Lisbonne «révisée», ou encore de «stratégie pour la croissance et
pour l’emploi», pour bien montrer que ce sont désormais les deux
objectifs phares de l’action européenne.
The European Council meeting in Göteborg in December 2001
specified that European growth should be achieved with a concern
for sustainable development, setting the Lisbon strategy in an
environmental perspective.
In 2004, the European Council set up a revision process at the
half-way stage of the Lisbon strategy. The preparatory work
undertaken by a group of experts chaired by the Dutchman
Wim Kok noted disappointing results (admittedly in an economic
environment that was less favourable than that of the year 2000),
due partly to the fact that the objectives were too widely scattered.
Following the Commission’s recommendations, the Heads of
State and Government therefore decided at the European Council
meeting in March 2005 to focus their action on two objectives :
growth and employment. These days, we refer to the “revised”
Lisbon strategy or the “strategy for growth and employment “, to
show that these are now the two leading objectives of European
action.
Conference of Irish
Geographers : Living in the
Countryside session
Conférence des géographes
irlandais : Session «Vivre à la
campagne»
by Karen Keaveney, Queen’s
University Belfast
par Karen Keaveney, Queen’s
University, Belfast (QUB)
The Conference of Irish
Geographers (CIG) was held in
the Richview campus of University
College Dublin (UCD) on May
5th to 7th 2006. The conference
was hosted by the newly formed
School of Geography, Planning
and Environmental Policy. As part
of the conference a session was
organised by QUB, with a number
of SPAN participants taking part.
The session was titled ‘Living
in the countryside : perception
and process’. Objectives for
the session were : to attempt
to move beyond the anecdotal
evidence so often relied on in
the examination of living in the
countryside ; to examine the
processes at work in rural areas, in
particular the interaction between
rural development and planning
processes; and to critically assess
the perceptions of rural dwellers in
light of development and change
in the countryside. Four papers
were presented over the hour and
half session with time for questions
after each presentation.
Mark Scott of the School of
Geography, Planning and
Environmental Policy examined
the Politics of rural housing and
planning. Mark drew attention to
the growth in civic engagement
and activity which is focused on
development in rural areas. In line
with the theme of the session, the
paper investigated contested views
of the countryside that underpin
such activism and are used to
frame the debate on rural housing.
The activism now identified in the
Irish countryside is not merely a
lobby group but represents, at
least in part, a radically different
understanding of the rural as
compared to the local and central
state and environmental groups.
The overall research project from
which preliminary results were
presented is funded by the Royal
Irish Academy’s Third Sector
Research Programme (Civil
Society, Environmental Change and
Contested Rurality). The research
comprises two elements: firstly,
to provide an overview of the rural
housing movement at a national
level ; and secondly, to undertake
in-depth case studies of activity
La toute nouvelle Faculté de
géographie, aménagement
du territoire et politique
environnementale a accueilli du 5
au 7 mai 2006 la Conférence des
Géographes irlandais (CIG) sur le
campus de Richview à l’Université
de Dublin (UCD). Dans le cadre
de cette conférence, une session
réunissant plusieurs participants
SPAN était organisée par la QUB.
Cette session intitulée «Vivre à
la campagne : perception et
processus» poursuivait plusieurs
objectifs : tenter d’aller au-delà
du témoignage anecdotique trop
souvent invoqué dans l’observation
de la vie dans les campagnes,
examiner les processus mis en
œuvre dans les régions rurales – et
plus particulièrement l’interaction
entre le développement rural et
les processus de planification –, et
procéder à une évaluation critique
de la manière dont les propriétaires
terriens perçoivent l’évolution et
les changements intervenus dans
les campagnes. Quatre exposés
se sont succédés au cours de
cette session d’une heure et
demie, avec un temps réservé aux
questions-réponses après chaque
présentation.
Mark Scott (Faculté de géographie,
aménagement du territoire et
politique environnementale à
l’UCD) a abordé la «Politique du
logement et de la planification
rurale». Mark a souligné la poussée
de l’activité et de l’engagement
civiques axés sur le développement
dans les zones rurales. A l’image
du thème de la session, l’exposé a
investigué plusieurs avis contestés
sur la campagne, avis qui soustendent cet activisme et sont mis
à profit pour structurer le débat
sur le logement rural. L’activisme
actuellement identifié dans les
campagnes irlandaises ne se
résume pas à un simple groupe
lobbyiste mais figure, pour le moins
en partie, une manière radicalement
différente d’appréhender la ruralité
par comparaison à l’approche
des groupes politiques et
environnementaux locaux ou
nationaux. Le programme de
recherche, dont les résultats
préliminaires ont été présentés
19 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006
and engagement in rural areas.
This paper will selectively focus on
the national-level debate.
The second paper was given by
Sarah-Jane McCann of QUB,
titled Community Planning in
Northern Ireland : Looking from
the past to shape the future.
She presented preliminary findings
from research being carried out
as part of SPAN in Northern
Ireland. This research is designed
to contribute to a much needed
evidence-based approach to
policy formulation whilst designing
a tool that creatively engages the
wider local community. The paper
linked the academic process and
principal findings that explore the
attitudes, behaviour, knowledge
and expectations of people from
the pilot action territories, through
to its contribution in developing
community debate. Specifically
the information will assist serious
discussion by local people about
future development, whilst building
local community capacity in order
for communities to move from
individualism into a more strategic
view, through the development of
a methodology that is reflective,
reality checking and creates a
community vision.
Brendan O’Keeffe from NUI
Maynooth gave the third paper
on Civic Engagement in Rural
Areas : neo-endogenous
approaches. This was presented
in light of the view that civic
engagement is increasingly being
considered as a feature of good
governance. The presentation
looked at the impact of local
development partnerships in
animating and sustaining civic
engagement and considered
the approaches pursued by
partnerships in convening
geographical and thematic
associations of citizens. The case
study of County Offaly was used
in the Irish Midlands and identified
aspects of good practice, and
makes recommendations for
reform.
Finally, Karen Keaveney of
QUB presented a paper on
Representations of the Rural : the
housing debate in Ireland. This
presentation examined the rural
housing debate in Ireland in terms
of wider rural change in Ireland : the
new emerging, ‘booming’ economy
of the late 1990s ; the historical and
cultural imperatives that dictate
the Irish relationship with land ;
and considerable demographic
changes that have taken place
in recent years. The presentation
ended with a brief examination of
the case study of the north County
Leitrim experience of rural housing
change. The tensions between
the desire to maintain a rural
population and the need to protect
rural assets, such as landscape
and environment, was identified as
a clear source of debate.
From the four presentations it was
clear that significant efforts are
being made to move beyond the
use of anecdotal evidence in the
rural debate. Although preliminary,
results show that the values and
perspectives of the rural population
must be taken into account in
decision making processes.
Follow-on reading
The presentation by Sarah-Jane
McCann can be viewed at : http://
www.qub.ac.uk/ep/research/span/
resources/cig_conf2006.pdf
Conference presentation and
abstracts can be accessed at
http://www.ucd.ie/cig2006/index.
html
à cette occasion, est financé
par le Third Sector Research
Programme (société civile,
changement environnemental et
ruralité contestée) de la Royal Irish
Academy. Cette recherche repose
sur deux volontés : premièrement,
celle de brosser un tableau global
de l’évolution du logement rural à
l’échelle nationale et, deuxièmement,
celle d’entreprendre des études de
cas approfondies sur l’activité et
l’implication dans les zones rurales.
Cette analyse sera exclusivement
axée sur le débat au niveau national.
La seconde allocution était assurée
par Sarah-Jane McCann de la
QUB et s’intitulait «Planification
communautaire en Irlande du
Nord : s’inspirer du passé pour
façonner l’avenir». Elle y a présenté
les résultats préliminaires de la
recherche menée dans le cadre du
projet SPAN en Irlande du Nord.
Cette recherche entend contribuer
à une approche fondée sur le
témoignage (indispensable) dans la
formulation des politiques tout en
créant un outil impliquant de manière
créative la communauté locale au
sens large. Elle a tissé un lien entre
le processus académique et les
principaux résultats qui explorent les
attitudes, les comportements, les
connaissances et les attentes des
populations vivant dans les territoires
pilotes, jusqu’à leur contribution à
l’évolution du débat communautaire.
Ces informations serviront plus
spécifiquement à alimenter un débat
solide au sein des populations
locales quant au développement
futur, tout en renforçant la capacité
des communautés locales en les
encourageant à se défaire d’une
vision individualiste pour adopter une
vision plus stratégique par la mise en
place d’une méthodologie réfléchie,
soucieuse de la réalité et créatrice
d’une vision communautaire.
Brendan O’Keeffe, de la NUI
Maynooth, a consacré le troisième
exposé à «L’engagement civique
en zones rurales : approches néoendogènes». Le choix se justifiait
par le fait que l’engagement civique
est de plus en plus considéré
comme un des composants
de la bonne gouvernance. La
présentation était axée sur l’impact
des partenariats de développement
local en ce sens qu’ils encouragent
et soutiennent l’engagement civique,
et elle considérait les approches
adoptées par les partenariats
pour réunir les associations
citoyennes tant géographiques que
thématiques. L’étude de cas du
Comté d’Offaly a été utilisée dans la
région des Midlands, en Irlande, et
a permis d’identifier divers aspects
de bonne pratique; elle a également
généré diverses recommandations
dans l’objectif d’une réforme.
Karen Keaveney de la QUB
clôturait la session par un exposé
sur les «Représentations de la
ruralité : le débat du logement en
Irlande». Elle y a analysé le débat
sur le logement rural en Irlande en
termes d’évolution de la ruralité au
sens large : la nouvelle économie
émergente et ‘galopante’ de la
fin des années ‘90, les impératifs
historiques et culturels qui dictent
l’attachement de l’Irlande à ses
terres, et enfin les importants
changements démographiques
intervenus au cours de ces
dernières années. La présentation
s’est terminée par une brève
analyse de l’étude de cas relatant
l’expérience du Comté de Leitrim
quant à l’évolution du logement.
Les tensions entre le désir de
maintenir une population rurale et la
nécessité de protéger le patrimoine
rural – comme le paysage et
l’environnement – ont été identifiées
comme étant une source évidente
de controverse.
Les quatre interventions ont
clairement souligné les efforts
significatifs actuellement mis en
œuvre pour ne pas se limiter au
seul témoignage anecdotique au
cœur du débat sur la ruralité. Bien
que préliminaires, les résultats
ont démontré qu’il était impératif
de tenir compte des valeurs et
des perspectives de la population
rurale dans les processus
décisionnels.
Pour en savoir plus
La présentation de Sarah-Jane
McCann peut être consultée sur :
http://www.qub.ac.uk/ep/research/
span/resources/cig_conf2006.pdf
Présentation de la conférence et
résumés disponibles sur http://www.
ucd.ie/cig2006/index.html
20 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006
SPAN évalué…
les premières conclusions
de l’auto-évaluation menée
par les partenaires régionaux
SPAN evaluated…
first conclusions from
the self-evaluation carried out
by the regional partners
par Monique Coppens, coordinatrice de l’auto-évaluation
by Monique Coppens, self-evaluation coordinator
L’évaluation est un outil très utilisé,
très promu et très demandé par
l’Union Européenne. L’évaluation
permet en effet d’améliorer les
pratiques de façon continue.
Les partenaires de SPAN sont
convaincus de son efficacité,
notamment en matière de
développement local. Ils en ont fait
le thème de l’atelier thématique
organisé en Wallonie en mai 2006.
En décembre 2005, les 8
partenaires régionaux ont décidé de
mener eux-mêmes un processus
d’évaluation interne « chemin
faisant », à la place de l’évaluation
externe prévue à mi-parcours du
projet.
L’objectif de cette auto-évaluation
est double. D’une part, il s’agit de
faire le point sur les actions déjà
menées, pour éventuellement
orienter celles à venir de manière
telle qu’elles correspondent mieux
aux objectifs poursuivis. D’autre
part, dans le but de pérenniser les
activités de SPAN au-delà de la
période de programmation Interreg
III, il faut faire la sélection des
actions à promouvoir et renouveler,
de celles à améliorer, de celles à
abandonner.
Un cahier d’évaluation commun a
été réalisé, comprenant des fiches
à remplir par action, relatives à leur
fonctionnement, et d’autres pour les
partenariats, sur leur composition,
leur efficacité et l’élargissement
éventuel souhaité. Il a été demandé
aux partenaires de se concerter
pour remplir un seul cahier par
région, chacun étant libre sur la
façon de récolter les informations.
Un exercice réussi
Tous les partenaires ont joué
le jeu de l’auto-évaluation. Leur
démarche a été positive, mais pas
complaisante. Ils ont reconnu tant
les réussites que les échecs, ont
pu les nuancer, les justifier. Un
seul cahier a été rempli par région.
Cela témoigne d’une volonté de
travailler ensemble, caractéristique
que l’on retrouvera tout au long de
l’évaluation.
Très peu d’opinions opposées
ont été relevées. Il y a même eu
unanimité pour certains avis ou
certaines actions. Le plus souvent,
l’identification des réussites, des
échecs ou des problèmes est
commune. Les facteurs explicatifs
sont plus souvent complémentaires
que divergents. Les partenaires de
SPAN sont donc en général sur la
même longueur d’onde.
L’auto-évaluation semble avoir été
réalisée à un moment adéquat :
suffisamment de travail a été
accompli pour avoir un certain
recul. Mais il est encore temps
d’augmenter la pression sur
certaines actions, de redéfinir les
priorités et les tâches à terminer
pour l’échéance du projet.
Les bonnes choses
Les partenaires sont contents et
enthousiastes de travailler sur le
projet SPAN. Ils s’y investissent
beaucoup et en retirent beaucoup.
La satisfaction est générale quant
au projet et il y a un désir constant
d’améliorer, de continuer.
Monique Coppens / Monique Coppens
Le partenariat : c’est la base
de SPAN. Les échanges sont
constants, d’une langue à l’autre,
entre les 4 pays participants, entre
partenaires académiques et de
terrain, entre partenaires régionaux
et territoires pilotes, entre platesformes locales et pool d’expertise,
avec les institutions ou les acteurs
locaux… C’est du partenariat
que SPAN tire son énergie, son
identité et sa richesse. L’échange
est un mode de fonctionnement
permanent tout au long du projet.
Ce partenariat et la richesse des
échanges qu’il engendre donnent
à SPAN une importante plus-value
et aux 8 partenaires un de leur plus
grand motif de satisfaction.
Evaluation is a tool that is widely
used, widely promoted and very
much in demand by the European
Union. In fact, evaluation can
be used to improve practices
constantly. The SPAN partners
are convinced of its effectiveness,
amongst other things as regards
local development. They made this
the topic of a thematic workshop
organised in Wallonia in 2006.
In December 2005, the 8 regional
partners decided to undertake an
ongoing internal evaluation process
instead of the mid-term external
evaluation scheduled in the project.
This self-evaluation has a twofold
aim. On the one hand, it involves
taking stock of the actions already
carried out, possibly to direct future
actions so that they correspond
better to the objectives pursued.
On the other hand, with a view to
ensuring the long-term future of
the SPAN activities beyond the
Interreg III programming period, a
selection must be made of actions
to be promoted and renewed, those
to be improved and those to be
abandoned.
A common evaluation notebook
was produced, comprising sheets
to be filled in for each action, relating
to the way they function, and
others for the partnerships, on their
composition, their effectiveness and
any desired expansion. The partners
were asked to consult one another
to fill in a single notebook per region,
with each partner being free to
gather information as they see fit.
A successful exercise
All the partners took part in the selfevaluation process. Their approach
was positive, but not complacent.
They acknowledged both successes
and failures, and were able to qualify
and justify them. One notebook per
region was completed. This bears
witness to a willingness to work
together, which is characteristic of
the attitude found throughout the
evaluation process.
Very few opposing opinions came
to light. There was even unanimity
in respect of certain opinions or
certain actions. In most cases,
common successes, failures or
problems were identified. The
explanatory factors are more often
complementary than divergent.
Generally speaking, therefore, the
SPAN partners are on the same
wavelength.
The self-evaluation seems to have
been undertaken at an appropriate
point in time : enough work has
been done to be able to step back
to a degree. However, it is still time
to increase the pressure on certain
actions, to redefine priorities and the
tasks to be completed by the end of
the project.
The good things
The partners are pleased and
enthusiastic about working on the
SPAN project. They are investing
a great deal in this project, and
getting a lot out of it. There is
general satisfaction with the project,
and there is a constant desire to
improve, to continue.
The partnership is the basis of
SPAN. The exchanges are constant;
from one language to another,
between the four participating
countries, between academics
and partners in the field, between
regional partners and pilot territories,
between local platforms and pools
of expertise, with the institutions
or local players… SPAN draws its
energy, its identity and its wealth
from the partnership. Exchange is an
ongoing working method throughout
the project. This partnership and
the wealth of the exchanges that it
engenders represent a major gain for
SPAN and one of the main grounds
for satisfaction for the 8 partners.
The association between academics
and partners in the field is a success.
Bringing together two points of view
is a source of mutual enrichment,
even if it sometimes gives rise to
discussions, or even disagreements.
The geographic exchanges
between regions add more than a
European dimension: they provide
an opportunity to discover new
solutions, other ways of working.
Networking is a widely encountered
SPAN objective. The project gives
rise to a great deal of “mixing”,
leading to the creation and
development of interpersonal and
inter-institutional relations. One
networking action proved particularly
successful : the transnational
exchanges of practitioners. As the
21 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006
L’association partenaire
académique/partenaire de terrain
est une réussite. La confrontation
des deux points de vue est source
d’enrichissement mutuel, même si
elle conduit parfois à générer des
discussions, voire des conflits.
Les échanges géographiques
entre régions apportent plus
qu’une dimension européenne :
c’est l’occasion de découvrir des
solutions nouvelles, d’autres modes
de fonctionnement.
La mise en réseau est un objectif
de SPAN largement rencontré.
Le « brassage » qu’engendre le
projet est très important, entraînant
création et développement de
relations interpersonnelles et
interinstitutionnelles. Parmi les
actions de mise en réseau, il en
est une particulièrement réussie
: les échanges internationaux de
praticiens. Véritable porte drapeau
du label SPAN, on y trouve
échanges et dialogues entre tous
les partenaires et à tous les niveaux.
La richesse d’idées et de contacts
qui en découlent a naturellement
suscité l’émergence de synergies
transfrontalières, un des boni du
projet !
SPAN est un projet expérimental,
évolutif et dynamique : on tente, on
adapte, on change les démarches.
Il faut en effet adapter constamment
le temps du développement local,
demandeur d’investissement à
moyen et plus souvent long terme,
au cadre d’un projet européen,
d’une durée limitée par les
périodes de programmation. Cette
gymnastique continuelle entre court
et long terme, progrès et résultats,
échecs et améliorations, est
totalement intégrée dans le projet
SPAN. C’est possible grâce à une
structure suffisamment légère, une
gestion souple, un partenariat solide
et solidaire.
La formation des acteurs locaux est
de plus en plus prise en compte, à
mesure du déroulement du projet.
Les partenaires l’ont évoquée
plusieurs fois comme un levier très
important du développement local :
l’acquisition de connaissances/
compétences met les personnes en
capacité d’exercer leur rôle d’acteur
local. Ce faisant, ils bénéficient de
la reconnaissance de leurs pairs
et ont tendance à accroître leur
investissement sur leur territoire,
démarrant ainsi une sorte de spirale
positive.
Et les moins bonnes…
Les partenaires ont appris à moduler
leur travail dans les territoires en
fonction du moment du processus
de développement local auquel
SPAN intervient, qu’ils ont appelé
« facteur de temporalité ». De cet
« état au temps t » dépendent
les types d’actions à mener,
les résultats escomptés et
l’accompagnement à prévoir.
En cette matière, il apparaît plus
efficace d’augmenter l’encadrement
plutôt que les subventions.
real standard bearer of the SPAN
label, it involves exchanges and
dialogue between all the partners,
and at all levels. The wealth of ideas
and contacts resulting from this has
naturally given rise to the emergence
of cross-border synergies – one of
the bonuses of the project !
D’autres actions doivent être
modifiées, comme le pool
d’expertise, qui mérite d’être
sauvé, à condition de revoir
son fonctionnement. Certaines
devraient être prolongées, comme
la « maintenance » des réseaux :
comment entretenir les contacts
établis ?
SPAN is an experimental, evolutive
and dynamic project : participants
try, adapt, change their approaches.
In fact, there is a constant need
to adapt the time element of local
development, which requires
investment in the medium and
more frequently in the long term, in
the context of a European project,
lasting for a length of time limited
by programming periods. These
constant gymnastics between
the short and the long term,
progress and results, failures and
improvements, is fully integrated into
the SPAN project. This is possible
thanks to a sufficiently light structure,
flexible management, a sound and
mutually supportive partnership.
Les partenaires se montrent
également soucieux de nourrir la
mémoire collective, et d’intensifier
la capitalisation du travail accompli,
avec les territoires, au cours des
échanges et des ateliers.
Ils ont à cœur également de bien
communiquer sur SPAN, afin de
transmettre au mieux les acquis
du projet. En la matière, ils sont
contents de SPANews. La revue
leur permet de toucher en même
temps les instances européennes
et les acteurs locaux. Mais bien
sûr, elle est perfectible ! Vous qui
l’avez en main, quelles suggestions
pourriez-vous faire pour l’améliorer ?
En matière d’évaluation, l’exercice
compte peut-être autant que les
résultats, et de ce point de vue,
les partenaires de SPAN l’ont
réussi. Dans le même état d’esprit,
ils ont testé d’autres méthodes,
s’interrogeant encore sur leur travail
et sur l’avenir de SPAN. Fin août,
sous la conduite de Libby Keys,
ils ont consacré une journée, lors
de leur réunion transnationale
dans le Massif des Mournes
(Irlande du Nord), à des exercices
de dynamique prospective. Une
série de questions concrètes et de
mises en situation les ont amenés
à échanger leurs expériences, à
partager leurs projets et à imaginer
l’avenir de SPAN, prolongeant déjà
les premières conclusions de l’autoévaluation.
Soucieux d’appliquer les principes
qu’ils promeuvent dans leurs
actions, les partenaires de SPAN ont
eu à cœur et ont réussi à remettre
leur travail en question, pour être
(encore !) meilleurs dans la suite du
projet.
Training for local players is
increasingly taken into account,
as the project moves forward. The
partners have mentioned this several
times as a very important lever in
local development: the acquisition
of knowledge/skills gives people the
capacity to carry out their roles as
local players.
Other actions need to be modified,
such as the pool of expertise, which
is worth saving, provided that its
working method is reviewed. Some
would need to be extended in time,
such as the network “maintenance”:
how can the contacts established
be maintained ?
The partners are equally anxious
to feed the collective memory, and
to intensify the capitalisation on
the work accomplished with the
territories, during exchanges and
workshops.
They are also very keen to
communicate well about SPAN, so
as to pass on the achievements
of the project as well as possible.
In this respect, they are pleased
with SPANews. The newsletter
gives them a chance to reach the
European bodies and local players
at the same time. However, there
is of course room for improvement!
You have copies of it, so what
suggestions can you make to
improve it ?
As regards evaluation, the exercise
itself is perhaps as important as the
results, and from this point of view,
the SPAN partners have succeeded.
With the same aim in view, they
have tested other methods, asking
further questions about their work
and the future of SPAN. At the end
Les partenaires de SPAN à l’issue de leur réunion transnationale dans les Mournes / SPAN
partners after their transnational meeting in the Mournes.
By doing this, they benefit from the
recognition of their peers, and tend
to increase their investment in their
territory, thereby creating a sort of
positive spiral.
And the not as good…
The partners have learnt to
modulate their work in the territories
on the basis of the point in time in
the process of local development at
which SPAN intervenes, which they
have called the “temporality factor”.
The types of actions to be taken, the
anticipated results, and the support
to be provided depend on this
“state at time t”. In this respect, it
seems more effective to increase the
framework rather than the subsidies.
of August, under the leadership of
Libby Keys, they spent one day,
during their transnational meeting in
the Mountains of Mourne (Northern
Ireland) doing forward-looking
dynamic exercises. A series of
practical questions and situations led
them to exchange their experiences,
share their projects and think
about the future of SPAN, thereby
extending the initial conclusions of
the process of self-evaluation.
Anxious to apply the principles they
promote in their actions, the SPAN
partners were keen to question their
work – and succeeded in doing so
– so as to be (even) better as the
project moves on.
22 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006
QUB planning
students’ study
visit to Wallonia
Visite des étudiants
en planification
de la QUB en Wallonie
by Michael Murray, Queen’s
University Belfast
Key insights into planning
practice
par Michael Murray, Queen’s
University Belfast
Introduction
The programme provided a very
rich content related to planning
and development in Wallonia. The
emphasis given to strategic spatial
planning at the regional scale was
complemented by an endorsement
of community participation in
implementation. Sustainability is a
theme common to both dimensions
and this was emphasised in the case
study of Seraing as it endeavours to
grapple with the legacy of its heavy
industry past. The importance of
investment in innovative technology
and research linked to education
and training is viewed as vital to
the attraction and retention of
investment. The completion and
Introduction
In April 2006 the 43 students
enrolled on the MSc programme
in Environmental Planning at
Queen’s University Belfast
spent four days in Belgium
studying spatial planning and
development. The group was
based at the Louvain Institute for
Ireland in Europe which provided
an excellent venue not only to
see planning practice in the cities
of Leuven, Brussels and Gent,
but also to travel south into the
Wallonia region.
On Wednesday 26th April the
SPAN project hosted a full day
of presentations and site visits
for the group. This commenced
in Val Saint Lambert, Seraing
with a context setting lecture
on local development strategies
and policies in Wallonia by
Dominique-Paule Decoster
from the Institut de Gestion
de l’Environnement et
d’Aménagement du Territoire
at Université Libre de Bruxelles.
A comprehensive account of
the Walloon Regional Spatial
Development Strategy was then
given by Christian Bastin from
the Walloon Region’s Ministry for
Housing, Transport and Territorial
Development. Before going
out to complete a field visit of
Seraing, the group was given a
briefing on strategic planning for
the regeneration of this industrial
city by the Association pour le
redéploiement économique du
bassin sérésien.
In the afternoon the content of
the programme switched to rural
matters and the group spent
time in the Parc régional des
Vallées de la Mehaigne et de
la Burdinale. Cathérine Leroy
introduced the rural development
portfolio of the Fondation Rurale
de Wallonie and was followed
by Vincent Germeau who talked
about the work of the local
development agency for Braives.
An accompanied tour through
the Regional Park was preceded
by presentations from Gaëtan de
Plaen (Director of the Regional
Natural Park) and Marc Clignez
(President of the Technical and
Scientific Council).
En avril 2006, 43 étudiants
préparant leur maîtrise en
planification environnementale à la
Queen’s University de Belfast ont
passé quatre jours en Belgique
afin d’y étudier la planification et
le développement spatial du pays.
Le Louvain Institute for Ireland in
Europe, point de chute du groupe
pendant son séjour, constituait
l’emplacement idéal non seulement
pour l’étude de la pratique
d’aménagement dans les villes de
Louvain, Bruxelles et Gand, mais
aussi pour sa facilité d’accès vers
la Wallonie, au sud du pays.
les grandes lignes de la
programmation stratégique mise
en œuvre pour la régénération de
cette ville industrielle.
Le programme de l’après-midi
étant consacré aux enjeux ruraux,
le groupe s’est rendu au parc
naturel des vallées de la Mehaigne
et de la Burdinale. Cathérine
Leroy y a présenté le portefeuille
du développement rural de la
Fondation Rurale de Wallonie,
un exposé suivi par une
présentation de Vincent Germeau
sur le travail de l’agence de
développement local pour
Braives. La journée s’est
terminée par une visite guidée
du parc naturel, après une brève
introduction des lieux par Gaëtan
de Plaen (directeur du parc) et
Marc Clignez (président du conseil
scientifique et technique).
Les points clés de la pratique
d’aménagement
Seraing / Seraing
delivery of Master Plan proposals, to
include the harnessing of brownfield
potential, provide the necessary
spatial framework for this activity.
Within the sphere of rural
development the point was
emphasised that there has to
be integration of environmental
management, landscape protection
and economic revitalisation
objectives. While physical projects
represent the visible face of rural
development, it is vital that concepts
such as multiple use and carrying
capacity underpin the practice of
territorial planning in the countryside.
This approach secures a balance
between the conservation of villages,
vernacular buildings, wildlife and
plant species on the one hand, and
the promotion of opportunities for
rural recreation and tourism on the
other hand. Amenity thus becomes
a significant motivation for policy
preparation and implementation.
Le mercredi 26 avril, SPAN
a organisé une journée de
présentations et de visites
pour l’ensemble du groupe.
Le périple a débuté au Val
Saint-Lambert (Seraing) par
un exposé préliminaire sur les
stratégies et les politiques de
développement local en Wallonie,
présenté par Dominique-Paule
Decoster de l’IGEAT (Institut de
Gestion de l’Environnement et
d’Aménagement du Territoire) de
l’Université Libre de Bruxelles.
Christian Bastin (Ministère wallon
du Logement, des Transports
et du Développement territorial)
a enchaîné par une analyse
circonstanciée de la stratégie
de la Région wallonne en
matière de développement
territorial. Avant que le groupe
ne parte à la découverte de
Seraing, l’Association pour le
redéploiement économique
du bassin sérésien a tracé
Le programme s’est avéré
particulièrement riche sur le
thème du développement et de
l’aménagement du territoire en
Wallonie. Tout en mettant l’accent
sur la programmation stratégique
rurale à l’échelle régionale, il a
également souligné l’engagement
des communautés dans sa
mise en œuvre proprement dite.
La durabilité, thème commun
à ces deux dimensions, était
particulièrement mise en valeur
dans l’étude de cas de Seraing,
une ville qui s’efforce de
composer avec l’héritage de son
passé industriel. Investir dans
les technologies novatrices et la
recherche liée à l’éducation et à
la formation s’avère crucial pour
attirer et retenir les investisseurs.
L’achèvement et la mise en œuvre
de propositions de schémas
directeurs qui tiennent compte
de l’exploitation du potentiel
que présentent les anciens
terrains industriels constituent le
fondement spatial indispensable
de cette activité.
Dans la sphère propre au
développement rural, l’accent a
été mis sur l’utilité d’intégrer le
management environnemental,
la sauvegarde des paysages
et les objectifs de revitalisation
économique. Si les projets
physiques représentent la face
visible du développement rural,
il est essentiel que des concepts
tels que l’usage multiple et la
capacité de charge sous-tendent
23 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006
Student feedback
The following are some of the
comments provided by students in
their reports of the study visit :
• The field trip around Seraing was
an eye-opener ! I have never seen
a city which is so industrialised
and I was amazed by this,
especially the close proximity of
facilities such as children’s play
parks to large industrial areas.
(Lisa McCallion)
• The innovative idea of ‘social
investment’ in Seraing is useful
in the context of planning issues
in Ireland as means of changing
image. (Colm Cavanagh)
• I would like in the future to find
out how successful the new
programme to develop Seraing
has been and what changes have
taken place in the area, particularly
regarding the dereliction close to
the furnace. (David Beard)
• What interested me about the
Nature Park of the Valleys of
the Burdinale and the Mehaigne
is that it not only preserves the
environment and species enclosed
by it, but also the villages,
vernacular architecture and thus
certain ways of life within the area.
(Lorraine McGee)
action oriented, forward looking
and supported by Government.
(Claire Grant)
• The talks and tours illustrated the
importance of strategies used to
revitalise disadvantaged areas
through the reuse of derelict
or vacant sites and also the
importance of the preservation
of natural environments.
The importance of ‘place’
was emphasised. (Dominic
McLaughlin)
• The visit to Braives in rural
Wallonia reinforced the
importance of local development
and the bottom-up approach.
(Sinead Fowley)
• I highly commend those providing
us with translations for their
concentration and endurance.
(Michelle Maloney)
Conclusion
Environmental planning is essentially
a field-based profession which
depends critically on being able to
read places ‘on the ground’,
to talk with local stakeholders, and
to reflect on how things may be
done differently and better. It is vital
that university curricula continue
to invest in this quality learning
la pratique de la planification
territoriale dans les campagnes.
Cette approche garantit un
équilibre entre la sauvegarde
des villages, l’architecture
vernaculaire, la faune et la flore
d’une part, et la promotion des
opportunités dans le domaine des
loisirs et du tourisme d’autre part.
La sauvegarde de l’environnement
devient dès lors l’une des
motivations majeures dans
l’élaboration et l’implémentation
des politiques.
• The topic of the Walloon Regional
Spatial Development Strategy
showed the importance of having
a strategic planning context and
demonstrated the need for it to
promote sustainable development.
(Anna Rea)
• The presentations on planning
in Wallonia demonstrated the
importance of looking beyond
the regional level to the supraregional level to see how areas
are interconnected and integration
between areas can be enhanced.
(Adele Robinson)
• The spatial vision for Wallonia is
very focused, analysis grounded,
experience both domestically and
internationally. The study visit to
Wallonia provides valuable evidence
of comparative planning practice at
work. It fits well, therefore, with the
overall aims of SPAN to encourage
shared understanding of different
systems and an appreciation of
the benefits of knowledge transfer.
Queen’s University Belfast values
the opportunity provided by SPAN
for this significant contribution to our
visit to Belgium and thanks all who
gave so willingly of their time and
expertise.
• La vision spatiale en Wallonie
est très ciblée, axée sur
l’analyse, guidée par l’action,
tournée vers l’avenir et soutenue
par le gouvernement.
(Claire Grant)
Feed-back des étudiants
Voici quelques commentaires
épinglés dans les comptes-rendus
des étudiants après leur visite
d’étude :
• L’excursion sur le terrain
organisée à Seraing a été une
révélation ! Je n’avais jamais vu
une ville à ce point industrialisée
et j’en ai été stupéfaite ; j’ai été
particulièrement impressionnée
par la grande proximité entre
les différentes infrastructures,
comme cette plaine de jeux
pour enfants implantée juste à
côté de grands parcs industriels.
(Lisa McCallion)
• L’idée novatrice de
«l’investissement social»
à Seraing est utile dans le
contexte de la planification
en Irlande en tant que moyen
permettant de modifier son
image. (Colm Cavanagh)
• Je serais intéressé de connaître
les résultats du nouveau
programme de développement
de Seraing et les changements
qui seront intervenus dans la
ville, plus particulièrement en ce
qui concerne les terrains laissés
à l’abandon à proximité des
hauts-fourneaux. (David Beard)
Downtown Seraing / Dans le bas de Seraing
que la sphère régionale et de
s’intéresser à ce qui se passe
au-delà pour analyser de quelle
manière les territoires sont
interconnectés et comment on
peut améliorer cette intégration
inter-territoriale.
(Adele Robinson)
• Ce qui m’a interpellée au
parc naturel des vallées de la
Mehaigne et de la Burdinale,
c’est que l’on y préserve non
seulement l’environnement et
les espèces qui y vivent ou
s’y développent, mais aussi
les villages, l’architecture
vernaculaire et, de ce fait,
certains styles de vie propres à
l’endroit. (Lorraine McGee)
• Le thème de la stratégie de
développement spatial de la
Région wallonne prouve qu’il
est important de disposer
d’un contexte de planification
stratégique et démontre son
utilité dans la promotion d’un
développement durable.
(Anna Rea)
• Les exposés sur la planification
en Wallonie prouvent qu’il est
important de voir plus loin
• Les exposés et les visites
ont illustré l’importance des
stratégies utilisées pour
revitaliser les zones défavorisées
par le réemploi de sites
abandonnés ou inoccupés,
de même que l’importance de la
sauvegarde des environnements
naturels. On y insiste beaucoup
sur l’importance du «lieu».
(Dominic McLaughlin)
• La visite de Braives, dans
la Wallonie rurale, a donné
tout son sens au rôle du
développement local et de
l’approche ascendante.
(Sinead Fowley)
• Bravo à tous ceux qui ont
assuré la traduction pour leur
concentration, leur patience et
leur endurance.
(Michelle Maloney)
Conclusion
La planification environnementale
est essentiellement une profession
de terrain, qui dépend largement
de la capacité à déchiffrer un
endroit «sur le vif», à parler
avec les acteurs locaux et à
réfléchir à la manière dont les
choses pourraient être mieux
ou différemment menées. Il est
essentiel que les programmes
universitaires continuent à
investir dans cette expérience
d’apprentissage de qualité,
tant à l’échelle nationale
qu’internationale. La visite d’étude
en Wallonie est un témoignage
vivant de la mise en pratique
concrète de la planification
comparative. Elle s’inscrit dès lors
parfaitement dans les objectifs
globaux de SPAN, qui encourage
une compréhension partagée
de différents systèmes et une
évaluation des avantages du
transfert de connaissances.
La Queen’s University apprécie
à sa juste valeur la contribution
significative de SPAN lors de
cette visite en Belgique et tient à
remercier chaleureusement toutes
les personnes qui ont si volontiers
consacré leur temps aux étudiants
et qui ont partagé leur expertise.
24 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006
Interview with Dave Lawless
Entretien avec Dave Lawless
It is always a pleasure to talk to Dave Lawless, because of the passion
and enthusiasm he has for the people and the area he works in,
where he has earned his stripes as a youth worker, community worker
and now Coordinator of the local RAPID Programme (Revitalising
Areas through Planning, Investment and Development) based in the
Shanganagh/Rathsallagh and Loughlinstown areas of Dun Laoghaire
(pop 6,000). Dave is also a member of the SPAN Local Advisory Group
in the Republic of Ireland.
Bavarder avec Dave Lawless est un plaisir sans cesse renouvelé ! Il y a
tant de passion et d’enthousiasme dans la manière dont il parle des gens
qu’il côtoie et de la région où il travaille – région où il a progressivement
gagné ses «galons», d’abord en tant que délégué à la jeunesse, puis
agent communautaire et, aujourd’hui, coordinateur de l’antenne locale du
programme RAPID – une initiative en faveur de la revitalisation des territoires
par la planification, l’investissement et le développement – créée sur le
territoire de Shanganagh/Rathsallagh et de Loughlinstown dans le comté de
Dun Laoghaire (6.000 habitants). Dave fait aussi partie du groupe de conseil
local SPAN en République d’Irlande.
RAPID, established in 2001, is a government initiative of targeted
investment into 45 areas of social disadvantage around the country.
There is only one RAPID programme in Dun Laoghaire Rathdown.
The overall aim of the programme is to “improve the quality of life” of
local residents by attracting new investment ; improving coordination of
current service provision to meet local needs and developing community
participation at all levels of the programme.
The programme is made up of a Local Area Implementation Team (AIT)
with local people, councillors and agency service providers ; a county
Social Inclusion Monitoring committee, of senior agency people with the
role of “unblocking” and a National Monitoring Committee.
The AIT were charged with the role of developing a five year integrated
strategy, based on the local needs. A consultation process lead to
the establishment of seven taskgoups where the work happens on
the identified issues and actions. The taskgroups cover Youth, Crime
and Safety, Children and Families, Capacity Building, Education and
Training, Social Inclusion of target groups and Estate Management. Each
taskgroup has an appointed agency as chairperson.
SPANews : Dave, what do you see as the opportunities for agency
and community people regarding the concepts of strategic
territorial planning and multilevel governance as applied to the
Rapid area ?
The opportunity for agencies and organisations to work together, at
local level, and with national links, on a clear, agreed strategic plan has
been a big benefit for the area, and all were involved, as it is the first
time they have worked in this planned, focused way. With the plan, we
found when funding became available, people knew the actions that
needed to be done and had the background and research to put in
good applications – as they say “opportunity favours the prepared !”. As
a youth worker and community worker, I was used to firefighting, now
working in Rapid in a planned approach I couldn’t work any other way !
The programme also presents the opportunity to redesign existing
services provision. Through a process of integrated planning of services
it has lead to a more effective usage of resources and improved service
delivery. However, all of this needed good leadership, openness to
change and a commitment to participation (which does not just mean
attending meetings !) by all involved in the process.
The door-to door research was a real highlight, as it informed the
integrated planning by discovering real evidence of need and because it
was an action supported and funded by a number of agencies working
together. It has resulted in organisations like the Local Authority, Youth
Service and local programmes using the information to write their work
programmes. It was a catalyst for the Gardai to work with people on
crime and personal safety, which appeared as the key issue. And there
are now 14 local community people who have developed new skills in
compiling, administering and analysing a questionnaire ; participated in
an action in their community ; and by being part of the process they got
real understanding of the overall picture of their community.
The structure of our thematic based taskgroups with attached actions,
provides a good opportunity for local community participation. This
allows for local people to sit with organisations such as the Youth
Service or County Council and be involved in the planning and decision
making for their local activities.
The establishment of three new Community Development Projects in the
RAPID area presents a new opportunity to build the capacity of the local
communities to engage in planning and decision making processes.
Créé en 2001, RAPID est une initiative gouvernementale d’investissements
ciblés sur 45 zones socialement défavorisées du pays. Il n’y a qu’un seul
programme RAPID dans le comté de Dun Laoghaire/Rathdown.
Cette initiative a pour objectif global «d’améliorer la qualité de vie» des
populations locales en attirant de nouveaux investissements ; en améliorant
la coordination des services existants afin de mieux répondre aux besoins
locaux et en développant la participation communautaire à tous les niveaux
du programme.
Le programme est géré par une équipe de mise en œuvre locale (l’AIT
– Local Area Implementation Team, qui réunit des citoyens, des conseillers
et des représentants des agences de services), par un comité de contrôle
de l’inclusion sociale à l’échelle du comté, par des hauts représentants des
agences (dans un rôle de «déblocage») et par un comité de contrôle national.
La mission de l’AIT consistait à développer une stratégie intégrée sur cinq
ans axée sur les besoins locaux. Un processus de consultation a servi à
définir sept groupes de travail qui se sont réparti les enjeux et les actions ainsi
identifiés. Ces sept groupes sont répartis comme suit : Jeunesse – Criminalité
et sécurité – Petite enfance et familles – Construction des capacités
– Éducation et formation – Inclusion sociale des groupes cibles – Gestion
immobilière. La présidence de chaque groupe est assurée par une agence
désignée.
SPANews : Dave, selon vous, quelles opportunités les concepts de
programmation stratégique territoriale et de gouvernance multi-niveaux
appliqués à la zone RAPID présentent-ils pour les agences et les
communautés ?
Pour les agences et les organisations, l’opportunité de travailler ensemble,
au niveau local mais avec des liens à l’échelle nationale, sur un programme
stratégique clair et convenu s’est avéré très positive pour notre région. Grâce
au plan, nous connaissions la disponibilité des financements, nous savions
quelles étaient les actions à entreprendre et nous disposions des données
nécessaires pour nous investir dans les applications pertinentes – comme on
l’a d’ailleurs dit : « il est plus facile de saisir les opportunités qui se présentent
quand on y est bien préparé ! ». En tant que délégué à la jeunesse et agent
communautaire, j’ai appris à agir et réagir au quart de tour; mais depuis que
j’ai adopté une approche planifiée en travaillant pour RAPID, je ne pourrais
plus travailler autrement !
Le programme présente aussi l’avantage de permettre un remodelage de
l’actuel schéma de distribution des services. Il a ainsi été possible, par le biais
d’un processus de planification intégrée des services, d’utiliser les ressources
de manière plus efficace et d’améliorer la mise à disposition des services.
Tout ceci supposait néanmoins un bon leadership, une volonté de s’ouvrir au
changement et de s’impliquer (et pas uniquement en assistant aux réunions !)
de la part de toutes les personnes engagées dans le processus.
La recherche porte-à-porte a été très révélatrice car elle a documenté la
planification intégrée en mettant à jour la preuve manifeste des besoins et
parce qu’il s’agissait d’une action soutenue et financée par plusieurs agences
travaillant de concert. Ces informations ont pu être mises à profit par divers
organismes – autorité locale, service à la jeunesse et plusieurs programmes
locaux – pour élaborer leurs programmes de travail. Elle a été un catalyseur
pour les Gardaí (patrouilles de policiers irlandaises) et les a incités à travailler
avec la population sur les sujets brûlants de la criminalité et de la sécurité
personnelle. Aujourd’hui, 14 personnes représentant les communautés
locales ont développé de nouvelles compétences en compilation, gestion et
analyse des questionnaires d’enquête, ont activement participé à une action
au sein de leur communauté et, en tant que parties prenantes au processus,
ont appris à parfaitement cerner l’ensemble de leur communauté.
25 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006
SPANews : What do you see as some of the challenges for agency
and community people regarding the concepts of strategic
territorial planning and multilevel governance as applied to the
Rapid area ?
Community Participation. There should be community involvement
at every level, but experience has taught me it is very difficult! The
opportunities the economic climate is providing is having an impact on
community life and development of strong sustainable neighbourhoods.
While there are now many opportunties to work, people work overtime
to go on holiday or get a new car, rather than get involved in community
activity.
On legitimacy of community representation, the issue of how we
recruit community representatives is very important. We often take
Mary from number 34 because she put her hand up but she is not
La structure de nos groupes de travail thématiques et les actions qui y sont
associées s’avèrent très positives pour la participation des communautés
locales. Elles permettent en effet aux citoyens d’assister aux rencontres de
ces organismes, comme celles du service à la jeunesse ou du conseil de
comté, et de s’impliquer dans la planification et dans les décisions liées à
leurs activités locales.
La création de trois nouveaux projets de développement communautaires
(CDP) dans la zone RAPID est une nouvelle occasion de construire les
capacités des communautés locales pour leur permettre de mieux s’imposer
dans les processus de planification et de prise de décision.
SPANews : Quels sont pour vous les défis majeurs auxquels sont
confrontées les agences et les communautés en matière de concepts
de rpogrammation stratégique territoriale et de gouvernance multiniveaux, tels qu’appliqués à la zone RAPID ?
Participation communautaire. Il faudrait que la communauté s’implique
réellement à tous niveaux, mais l’expérience m’a appris que c’est très
difficile ! Les opportunités que nous offre le climat économique influencent
la vie communautaire et le développement de liens de voisinage solides et
durables. Comme l’emploi est actuellement favorable, les gens préfèrent
faire des heures supplémentaires pour s’offrir des vacances ou une nouvelle
voiture, plutôt que de s’impliquer dans une activité communautaire.
En ce qui concerne la légitimité de la représentation communautaire,
la manière dont nous recrutons les représentants communautaires est
aujourd’hui une de nos priorités. Il nous arrive régulièrement de choisir telle
personne plutôt qu’une autre simplement parce qu’elle lève la main plus
souvent. Mais cette personne est-elle nécessairement représentative des
avis ou des enjeux de la communauté ? Jusqu’à quel point reflète-t-elle les
opinions de sa communauté ? Et quel feed-back leur apporte-t-elle ? Nous
devons aider les communautés à développer des structures pour leurs
représentants locaux qui, à leur tour, pourront les représenter auprès des
instances supérieures, au niveau du comté ou au niveau national.
Dave Lowless & Lorraine Stewart / Dave Lowless & Lorraine Stewart
necessarily representative of community opinion or issues. How do
people feed into Mary ? Who does Mary feed back to? We need to
assist communities to develop local representative structures, from
which they can in turn have representation on various countywide and
national bodies.
Raising expectations. When you are strategic planning at local level
you have to be clear and realistic about what can happen. It is very
important not to take people down wars that can’t be won or chasing
resources that do not exist. For example, a pilot youth project ended
up not getting core funding because it is not current national policy
to fund out school programmes for young people – this created real
disappointment.
Local versus central planning. Some agency people found it a
challenge to take direction from a locally identified plan rather than the
traditional way of ideas coming from within the agency.
The physical versus the people building. There have been huge
strides in improving the physical infrastucture with more than Euro
17M of investment in the area over the past 5 years in bricks and
mortar, lighting, a playground, refurbishment of a community centre,
fasttracking of funding to redevelop housing, clearing overgrown
hedging from antisocial areas, etc. However, when it comes to
looking for funding for a community worker –no, or a youth worker to
work with young people hanging around at 11pm at night –no! We
need to access more money for this type of capacity building activity
as it helps address the need to skill people up to participate at local,
county, regional and national level and the youth worker while good
for young people, would also help support the key issue of safety in
the community.
SPANews : Anything you want to add ?
The success of programmes like this depends on coordination,
linkage and strategic planning skills and leadership at all levels- in the
programme coordinator, locally in communities and agencies and at
county agency and national government levels.
Susciter de grandes espérances. Quand on s’occupe de programmation
stratégique à l’échelle locale, il faut surtout rester réaliste quant aux attentes.
Il est très important de ne pas entraîner la population dans un combat qu’elle
ne pourra pas gagner ou de courir après des ressources qui n’existent pas.
Par exemple, un projet pilote pour les jeunes s’est vu refuser le financement
que nous espérions parce qu’il n’entrait pas dans les objectifs de la politique
nationale actuelle de financer des programmes scolaires pour les jeunes – et
ce fut une réelle déception.
Planification locale contre planification nationale. Certaines agences
se posent le défi de travailler sur base d’un plan identifié localement plutôt
que d’adopter la méthode traditionnelle qui consiste à travailler sur les idées
émises en interne.
Construction physique contre construction humaine. De grand
progrès ont été réalisés pour améliorer l’infrastructure physique, avec un
investissement de plus de 17M d’euros dans la région ces 5 dernières
années : briques et mortier, éclairage, une plaine de jeu, remise à neuf
d’un centre communautaire, recherche de financements pour la rénovation
du logement, nettoyage des haies non entretenues dans les zones non
habitées, etc. Mais quand il s’agit d’obtenir un financement pour un travailleur
communautaire, c’est non ! Ou pour un délégué à la jeunesse qui travaille
avec les jeunes jusqu’à minuit, c’est non ! Nous devons pouvoir bénéficier
de plus de ressources pour ce type d’activité, pour construire nos capacités,
car c’est par ce biais que nous pourrons bénéficier de la présence de gens
compétents qui travailleront avec nous au niveau local, au niveau du comté,
au niveau régional et national. Idem pour l’éducateur qui, s’il joue un rôle
positif auprès des jeunes, peut aussi nous aider à gérer la question vitale de
la sécurité dans la communauté.
SPANews : Quelque chose à ajouter ?
La réussite de ce type de programme repose sur de vraies compétences en
matière de coordination, relations et programmation stratégique, et sur un
leadership à tous les niveaux : au niveau du coordinateur du programme, au
niveau local (communautés et agences), au niveau des agences du comté et
au niveau du gouvernement national.
Le programme RAPID a bénéficié localement d’un solide soutien grâce aux
compétences et au leadership de deux agences. Le conseil de comté de
Dun Laoghaire/Rathdown, en tant qu’organisation responsable d’un vaste
26 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006
The RAPID programme locally has had huge support through the skills
and leadership from two key agencies. The Dun Laoghaire Rathdown
County Council as the organisation with a large service delivery
responsibility – parks, roads, community... a lot of work in RAPID
has been implemented through them and it has been strategically
important to have had a very close working relationship with them.
Being connected to their structure has given me access and the
opportunities to build relationships with staff who have got things
done. The other organisation is Southside Partnership who have been
vital in supporting the invisible process work, in facilitating taskgroups,
the strategic planning… It is not bricks and mortar work, not obvious
spend and work that can go unnoticed but they are the invisible
cogs.
éventail de services (parcs, voiries, communauté…), a servi de vecteur
pour la mise en œuvre d’une grosse partie du travail dans le cadre du
programme RAPID et notre étroite collaboration avec leurs services s’est
avérée essentielle sur le plan stratégique. L’interconnexion avec leur structure
m’a permis de développer des contacts avec le personnel qui s’occupe
de la mise en œuvre concrète des projets. La seconde organisation est le
Southside Partnership qui a joué un rôle clé en nous aidant dans la partie
invisible du processus : animation des groupes de travail, programmation
stratégique… Un travail qui n’a rien à voir avec les briques ou le mortier,
qui n’offre rien de visible ni de tape à l’œil, mais dont les rouages invisibles
maintiennent l’ensemble debout.
SPANews : Pour conclure, en quoi est-ce un avantage de faire partie du
projet SPAN ?
SPANews : And finally any benefits of being involved in SPAN ?
It has been very useful learning about other places and practices,
especially on the trip to Northern Ireland, their consultation
techniques, the notion of employing a professional planner to help
communities with local plans and their county council and local
government system. A cartoon from the series of “Conversations” in
Ireland showing a car with strategic plans for wheels also struck a
cord with me as symptomatic of what happens here for us – a lot of
plans, not necessarily strategic, with little implementation!
SPAN nous a beaucoup appris sur la manière dont les choses se font
ailleurs. Le voyage en Irlande du Nord, surtout, a été une formidable
expérience : leurs techniques de consultation, le fait qu’ils emploient un
planificateur professionnel pour aider les communautés dans l’élaboration
de leurs plans locaux, le fonctionnement de leur conseil de comté et de
leur gouvernement local… Il y a en Irlande un dessin humoristique dans
la série «Conversations» qui montre une voiture dont les roues ont été
remplacées par des plans stratégiques : j’ai trouvé cette idée particulièrement
symptomatique de ce que nous connaissons ici : beaucoup de plans – pas
nécessairement stratégiques – mais peu de concrétisation !
Interview with Lorraine Stewart, Southside Partnership
Interview réalisée par Lorraine Stewart, Southside Partnership
Quoi de neuf
sur le site web SPAN ?
par Marie Bourgeois,
Fondation Rurale de Wallonie
Le travail n’a pas été simple, mais
nous y voilà : la base de données
des acteurs locaux est maintenant
tout à fait fonctionnelle.
et le site web associés à chaque
association active dans le domaine
permettent
ensuite d’affiner
la recherche.
A vous de
jouer !
Un outil au service des réseaux
La base de données « acteurs
locaux » est une mine d’information
pour qui sait l’exploiter. Cet outil
est à votre disposition pour élargir
vos réseaux dans votre région
et même au-delà. En termes de
communication ou d’échange
d’expériences à partir de vos
pratiques, cet outil vous permet
de prendre contact avec d’autres
porteurs de projets. De même,
des partenaires potentiels pour
le développement de projets de
coopération ne sont plus qu’à
quelques clics.
A titre d’exemple
Pour s’inspirer de ce qui se fait
ailleurs en matière de services
de proximité, un agent de terrain
français trouvera facilement les
coordonnées de quelques agences
de développement local wallonnes
ayant des compétences en la
matière.
Pour contacter un organisme
impliqué dans le développement
communautaire en République
d’Irlande, rien de plus simple : une
quinzaine de contacts ont déjà été
répertoriés. Les autres mots clés
Pour améliorer
cet outil, rien
de tel que la
participation de
chacun. Si vous
identifiez des
acteurs locaux
qui ne sont pas
encore repris
dans la base
de données,
n’hésitez pas
à nous le
faire savoir en
cliquant sur
« suggérer un
nouvel acteur ».
Si vous faites
déjà partie
de la base de
données vous
recevrez prochainement un courrier
du partenaire SPAN régional ayant
ceci en charge. Grâce à un login et
un mot de passe personnel, vous
aurez l’occasion de mettre à jour
vos données directement en ligne.
www.span-eu.org faitil bien partie de vos
« favoris » ?
What’s new
on the SPAN website ?
by Marie Bourgeois,
Fondation Rurale de Wallonie
It hasn’t
been an easy
task, but it’s
done : the
local players’
database is now
up and running.
A tool at the
service
of the
networks
The “local
players”
database is
a mine of
information
for those who
know how to
use it. This
tool is at your
disposal to help
you expand
the networks in
your region and
even beyond.
For communication or to exchange
experiences based on your
practical work, you can use this
tool to contact other project
leaders. In addition, potential
partners for the development of
cooperation projects are now just a
few clicks away.
For example
To gain inspiration from what
others are doing elsewhere as
regards local services, a French
field worker will easily find the
addresses of a number of Walloon
local development agencies with
skills in this area.
To contact an organisation involved
in community development in the
Republic of Ireland, nothing could
be easier : around fifteen contacts
are already listed. The search
can then be narrowed still further
by entering other key words and
consulting the website linked to
each association working in the
field.
Now it’s your turn !
To improve this tool, there’s
nothing like a contribution from
everyone. If you identify local
players who are not yet listed in the
database, please do not hesitate to
let us know by clicking “Suggest a
new player”.
If you are already included in
the database, you will shortly be
receiving a letter from the regional
SPAN partner responsible for
this. Using a login and a personal
password you will be able to
update your data directly online.
Is www.span-eu.org
included in your
“favourites”?
27 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006
Calendrier des activités à venir
Agenda of forthcoming events
16 novembre 2006
16th of November 2006
Conférence «Villages : futurs possibles»
Lieu : Queen’s University Belfast, Irlande du Nord
Conference “Village Futures”
Location : Queen’s University Belfast, Northern Ireland
Au cours de la prochaine décennie, l’aménagement et le
développement des villages en Irlande du Nord constitueront l’une
des priorités majeures des communautés locales, des prestataires
de services publics et privés et des promoteurs. Ce défi d’envergure
bénéficiera des efforts substantiels déjà fournis afin d’assurer la
revitalisation villageoise. La conférence tombe à point nommé en
donnant à chacun l’occasion de réfléchir à l’évolution de cette
importante composante du schéma d’aménagement rural. Les
différents exposés permettront de mieux appréhender les expériences
qui se sont avérées positives en d’autres endroits et de définir de
nouvelles voies pour la politique de planification villageoise en Irlande
du Nord.
Village planning and development in Northern Ireland is set to become
a prominent issue for local communities, public and private service
providers and developers over the next decade. This will build on
substantial efforts already made to secure village regeneration.
This conference provides a timely opportunity to consider the way
forward for this important component of the rural settlement pattern.
Conference presentations will provide insights into what has worked
well elsewhere and will signpost new directions for village planning
policy in Northern Ireland.
Cette troisième «Conférence SPAN en Irlande du Nord» aura comme
thème l’Aménagement et le développement des villages. Les éditions
précédentes ont porté sur le Logement en milieu rural (2004) et sur
le Développement du Tourisme basé sur les ressources naturelles
(2005). Les thèmes de travail sont proposés par les membres des
plates-formes locales de SPAN en Irlande du Nord. Ces conférences
offrent l’occasion à des élus, des praticiens et des groupes locaux de
débattre de sujets importants pour l’avenir de la société rurale.
The third “SPAN in Northern Ireland conference” will deal with Village
Development and Planning. Previous events have dealt with Rural
Housing (2004) and Natural Resource based Tourism (2005). These
conference themes have been proposed by SPAN local platforms’
members in Rural Northern Ireland and bring together politicians,
practitioners and community groups to debate important issues for the
well-being of rural society.
>>> Contact : Sarah McCann [email protected]
>>> Contact : Sarah McCann [email protected]
25 novembre 2006 (9h à 13h)
25th of November 2006 (9.00-13.00)
Journée-rencontre des habitants, des associations, des acteurs sociaux,
économiques et culturels, ainsi que du monde politique du Pays de Herve.
Formulation de la «Charte du paysage».
Lieu : Collège Marie-Thérèse à Herve, Wallonie
One-day meting of inhabitants, associations, social, economic and cultural
actors as well as the political representatives of Pays de Herve
Defining a “Landscape Charter” for Pays de Herve
Location : Collège Marie-Thérèse, Herve, Wallonia
En collaboration directe avec les pouvoirs publics et l’ensemble des
acteurs socio-économiques et de la société civile, l’association Pays
de Herve-Futur développe actuellement une démarche s’appuyant
sur ses précédents travaux et le lancement de projets concrets en
cohérence avec ceux-ci.
In direct collaboration with the public authorities and the whole of
the socio-economic actors and the civil society, the non for profit
association Pays de Herve-Futur currently develops an approach
based on its work undertaken in the past and the launching of
concrete projects in coherence with this work.
Les résultats d’un questionnaire portant sur le paysage du Pays de
Herve (perception et évolution), transmis à ± 1.000 personnes et
instances, et rempli par 10% d’entre elles, seront présentés. Ils seront
débattus par les participants en vue de faire émerger les enjeux et
propositions qui serviront à la rédaction d’une charte du paysage,
présentée aux parlementaires de la région.
The results of a questionnaire on landscape qualities of Pays de
Herve (perception and evolution) which was sent to ± 1,000 people
and organisations and returned by 10% of them will be presented.
Questions at stake and proposals emerging from the debate will inform
the Landscape Charter which will then be presented to the regional
Members of Parliament.
>>> Contact : Stany Noël [email protected]
>>> Contact : Stany Noël [email protected]
29 novembre 2006
29th of November 2006
Atelier thématique - Nouvelles opportunités pour une citoyenneté active
par la gouvernance multi-niveaux et la planification stratégique
Lieu : National University of Ireland Maynooth (Dublin), Irlande
Thematic event : New Opportunities for Active Citizenship through Multi-Level
Governance & Strategic Territorial Planning
Location : National University of Ireland Maynooth (Dublin), Ireland
L’atelier (a) débattra des enjeux en matière de gouvernance multiniveaux et de planification stratégique auxquels seront confrontés les
territoires pilotes de SPAN et l’Irlande urbaine et rurale, et (b) analysera
les similitudes et les différences que présentent ces enjeux dans les
autres territoires pilotes de SPAN. Les thèmes de la construction de
la bonne gouvernance et du soutien à la participation citoyenne feront
l’objet d’une attention toute spécifique. Cette rencontre sera également
l’occasion d’étudier quelques nouvelles approches qui émergent en
la matière (e-consultation, supports visuels etc.) et de débattre quant
à leur efficacité à aider les divers intervenants – principalement les
groupes communautaires – à vaincre les obstacles qu’ils rencontrent
lorsqu’ils souhaitent s’impliquer dans des systèmes de gouvernance
et de planification.
This workshop will (a) flag the multi-level governance and strategic
territorial planning issues being faced both in the SPAN pilot territories
and in urban and rural Ireland and (b) examine to what extent
theses issues are the same or different within the other SPAN pilot
territories. Particular attention is to be paid to the issues of building
and maintaining good governance and enhancing citizen participation.
This event will also examine some of the new approaches emerging to
address these issues (i.e. e-consultation, visual aids, etc.) and discuss
their effectiveness in assisting stakeholders, particularly community
groups, in overcoming the barriers they face in engaging in both the
governance and planning systems.
>>> Contact : Caroline Creamer [email protected]
>>> Contact : Caroline Creamer [email protected]
Notre carnet d’adresses | Our address book
Université Libre de Bruxelles
Institut de Gestion de
l’Environnement et d’Aménagement
du Territoire (ULB-IGEAT)
Rue de Villers, 227
B-6010 – Charleroi
Fax: +32.71.60.02.75
http://www.ulb.ac.be/igeat/udtl
Queen’s University Belfast (QUB)
Institute of Spatial and Environmental
Planning
3rd floor, David Keir Bldg
Stanmillis Road
Belfast BT9 5AG
United Kingdom
Fax: +44.28.90.68.76.52
http://www.qub.ac.uk/ep/
> Dominique-Paule DECOSTER
Co-director of the department
Tel.: +32.71.60.02.71
Email: [email protected]
> Michèle MENIN
Finance manager
Tel.: +32.71.60.02.70
Email: [email protected]
> Catherine NIARCHOS
Transnational coordinator
Tel.: +32.71.60.02.78
Email: [email protected]
> Fabienne BRUNO
Website & data processing
Tel.: +32.71.60.02.72
Email: [email protected]
Fondation Rurale de Wallonie (FRW)
Avenue Reine Astrid, 14
B-5000 – Namur
Fax: +32.81.22.45.77
http://www.frw.be
> Cathérine-Marie LEROY
Secrétaire Générale,
Coordinatrice du projet
Tel.: +32.81.26.18.82
Secr.: 063/380 808 (Nelly Derlet)
Email: [email protected]
> Stany NOËL
Tel.: +32.80.67.84.70
Fax: +32.80.67.20.74
Email: [email protected]
> Marie BOURGEOIS
Co-coordinatrice du projet
Tel.: +32.81.72.10.23
Email : [email protected]
> Sabrina FRATE
Website & data processing
Tel.: +32.81.72.10.28
Email: [email protected]
> Etienne TIMMERMANS
Tel.: +32.81.42.04.90
Fax: +32.81.41.36.42
Email: [email protected]
> Viviane de VILLENFAGNE
Tel.:+32.81.72.10.27
Email: [email protected]
Republic of Ireland
National University of Ireland
Maynooth (NUIM)
National Institute for Regional and
Spatial Analysis
John Hume Building
Maynooth
Co. Kildare - Ireland
Fax: +353 1 708 6456
http://www.nuim.ie/nirsa
> Brendan BARTLEY
Project coordinator
Tel.: +353.1.708.61.77
Email: [email protected]
Northern Ireland (United Kingdom)
> Caroline CREAMER
Project coordinator
Tel. : +353.1.708.69.71
Email : [email protected]
> Jeanne MELDON
Tel./Fax: +353.1.627.32.30
Email: [email protected]
> Cheryl FORDE
Tel.: +353.1.708.37.97
Email: [email protected]
> Brendan O’KEEFFE
Tel: +353.87.6591788
Email: [email protected]
Southside Partnership (SSP)
24 Adelaide Street
Dun Laoghaire
Co. Dublin - Ireland
Tel: +353.1.230.10.11
Fax: +353.1.202.06.30
http://www.southsidepartnership.ie/
> Niall SEXTON
Community worker
Email: [email protected]
> Lorraine STEWART
Project coordinator
Email: [email protected]
> John LALOR
Finances
Email: [email protected]
> Malachy McELDOWNEY
Tel.: +44.28.90.97.43.83
Email: [email protected]
> Michael MURRAY
Project coordinator
Tel.: +44.28.90.33.55.65
Email: [email protected]
> David HOUSTON
Tel.: +44.28.90.97.47.41
Email: [email protected]
> Brendan MURTAGH
Tel.: +44.28.90.27.47.42
Email: [email protected]
> Karen KEAVENEY
Tel.: +44.28.90.97.66.38
Email: [email protected]
> Stephen McKAY
Tel. : +44.28.90.27.42.44
Email: [email protected]
> Pauline McCANN
Finance Directorate
Tel: +44 28 90 97 2590
Fax: +44 28 90 97 2570
Email: [email protected]
Rural Community Network (RCN)
38a, Oldtown Street
Cookstown BT80 8EF
United Kingdom
Tel: +44.28.86.76.66.70
Fax: +44.28.86.76.60.06
http://www.ruralcommunitynetwork.
org
> Roger O’SULLIVAN
Research Officer
Email: [email protected]
> Mark ALLEN
Email: [email protected]
> Michael HUGHES
Director
Email: michael@ruralcommunitynetwork.
org
> Linda ROGERS
Administration
Email: [email protected]
> Gareth HARPER
Project coordinator
Email: [email protected]
> Deirdre HANNA
Finances
Email: [email protected]
Champagne-Ardenne (France)
Université de Reims
Centre de Recherche sur la
Décentralisation Territoriale (CRDT)
57 bis, rue Pierre Taittinger
F-51096 – Reims Cedex
Fax: +33.3.26.04.20.74
http://www.univ-reims.fr/Labos/
CRDT
> Fabrice THURIOT
Coordinateur du projet
Tel.: +33.3.26.91.38.38
Email: [email protected]
> Jean-Claude NEMERY
Directeur du CRDT
Tel.: +33.3.26.91.38.52
Email: [email protected]
> Jean-Michel BRICAULT
Administration et finances
Tel.: +33.3.26.91.37.35
Email: [email protected]
Reims Management School (RMS)
59, rue Pierre Taittinger, BP302
F- 51061 – Reims Cedex
Fax: +33.3.26.04.69.63
http://www.reims-ms.fr
> Patrick BOGACKI
Directeur adjoint
Tel. :+33.3.26.77.47.20
Email : [email protected]
> Marie CARROLL
Director
Email: [email protected]
> Sarah McCANN
Tel. : +44.28.90.97.43.69
Email: [email protected]
> Hervé Colas
Directeur de la recherche
Tel.: +33.3.26.77.46.49
Email: [email protected]
> Valéry MICHAUX
Coordinatrice du projet
Tel. : +33.3.26.77.47.16 (assist.) ou
+33.3.26.77.47.97
Email : [email protected]
ou [email protected]
> Renée BOUTET
Assistante
Tel.: +33.3.26.77.47.16
Email: [email protected]
> Sophie PONSART
Service comptabilité
Tel. : +33.3.26.50.62.76
Email : [email protected]
Éditeur: Université Libre de Bruxelles, Institut de Gestion de l’Environnement et d’Aménagement du Territoire (ULB-IGEAT), Dominique-Paule Decoster, Rue de Villers 227, 6010 Charleroi, [email protected]
Traductions réalisées par Extraversion sprl - [email protected] | Graphisme et impression : Adrénaline sprl - www.adrenaline.be • Printed on environment friendly paper | Imprimé sur papier respectant l’environnement.
Wallonie (Belgique)

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