N SPANews - Queen`s University Belfast
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1 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006 STRATEGIC PLANNING News SPAN ACTION NETWORK NOVEMBRE | NOVEMBER 2006 Éditorial Editorial par Jean-Paul BACHY, Président du Conseil Régional Champagne-Ardenne by Jean-Paul BACHY, Chairman of the ChampagneArdenne Regional Council Située au Nord Est de la France, la Champagne-Ardenne possède une frontière commune avec la Belgique et se place au cœur des grands échanges européens. Cette position stratégique lui offre une ouverture internationale enviable et de réelles opportunités de coopération soutenues par les fonds européens et génératrices d’échanges culturels, économiques, universitaires ou touristiques notamment. Facilement accessible, la région dispose d’infrastructures performantes de dimension européenne avec un réseau autoroutier dense, une plateforme multimodale avec l’Aéroport International de Vatry, troisième plate-forme de fret de France, un réseau ferroviaire à grande vitesse avec la mise en service du TGV EST Européen en juin 2007 et un réseau fluvial connecté au gabarit belge à Givet et au réseau à 1 000 tonnes à Nogent-sur-Seine. La Champagne-Ardenne est la première région française de production de fonte et d’équipement automobile, la deuxième région agroalimentaire et la troisième région en matière de sous-traitance d’emballageconditionnement et de métallurgie. Dotée de pôles d’excellence sur lesquels elle appuie son développement économique, d’une main d’œuvre de qualité, d’espaces naturels préservés, la région Champagne-Ardenne voit l’implantation d’entreprises à capitaux étrangers sur son territoire en augmentation constante ces dernières années. C’est là la marque bien tangible de l’intérêt porté par les investisseurs internationaux à notre région. Fortement exportatrice - vins et champagne, équipements automobiles, préparations pharmaceutiques, produits de l’industrie sucrière et céréales - la Champagne-Ardenne marque également sa présence à l’international. Champagne-Ardenne, in northeastern France, shares a border with Belgium and lies at the heart of major European exchanges. This strategic position lends it an enviable international openness and offers real opportunities for cooperation supported by European funds, giving rise to exchanges in areas such as culture, the economy, universities or tourism, to name but a few. This easily accessible region has efficient infrastructures on a European scale, with a dense motorway network, a multimodal platform with Vatry International Airport, France’s third largest freight platform, a high-speed train rail network with the TGV EST Européen scheduled to come into service in June 2007, and a network of inland waterways connected to the Belgian gauge at Givet and to the 1 000-tonne network at Nogentsur-Seine. Champagne-Ardenne is the leading region in France for numéro | issue 7- 8 the production of cast iron and automotive equipment, the second region for agrifoodstuffs and the third in terms of wrapping-packaging subcontracting and metallurgy. With skills centres on which it bases its economic development, a highly skilled workforce and well preserved natural areas, the Champagne-Ardenne region has seen a constant rise in the number of foreign-capital companies being established on its territory over the past few years. This is a tangible sign of the interest shown by international investors in our region. As a major exporter of wine and champagne, automotive equipment, pharmaceutical preparations, and products from the sugar and cereals industries, Champagne-Ardenne also has an international presence. Quite naturally, therefore, the Champagne-Ardenne region has SOMMAIRE | CONTENTS Editorial Est-ce que les démarches participatives permettent d’être plus efficace ? Coup de projecteur sur le Pays des Crêtes pré-ardennaises | Does a participatory approach increase efficiency ? Spotlight on the Pays des Crêtes pré-ardennaises “Connecting Communities – Creating Change” - Making the most of community-based networks | «Interconnecter les communautés – Créer le changement» – Comment exploiter au mieux les réseaux communautaires Evaluer aujourd’hui – réussir demain | Evaluate today – succeed tomorrow Modelling Community Preferences for a Dispersed Rural Settlement Pattern : Insights from the western shores of Lough Neagh. | Modéliser les préférences des communautés locales pour élaborer le plan d’aménagement des territoires ruraux à habitat dispersé : l’exemple de la rive occidentale du Lough Neagh. Cohésion territoriale et stratégie de Lisbonne - éléments issus de la conférence du 28 juin 2006 à Amsterdam | Territorial cohesion and the Lisbon strategy - elements to emerge from the Amsterdam conference on 28 June 2006 Conference of Irish Geographers : Living in the Countryside session | Conférence des géographes irlandais : Session «Vivre à la campagne» SPAN évalué… les premières conclusions de l’auto-évaluation menée par les partenaires régionaux | SPAN evaluated… first conclusions from the self-evaluation carried out by the regional partners QUB planning students’ study visit to Wallonia | Visite des étudiants en planification de la QUB en Wallonie Interview with Dave Lawless | Entretien avec Dave Lawless Quoi de neuf sur le site web SPAN ? | What’s new on the SPAN website ? Calendrier des activités à venir | Agenda of forthcoming events Notre carnet d'adresses | Our address book 1 3 6 10 12 15 18 20 22 24 26 27 28 2 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006 C’est ainsi que tout naturellement, la région Champagne-Ardenne se trouve être l’une des régions d’Europe associées dans le projet de coopération SPAN, d’autant que la Wallonie région frontalière avec laquelle existe une vraie tradition d’échanges, collabore elle aussi au projet. Sous l’impulsion du Conseil Régional que je préside et avec son aide financière, l’Université de Reims Champagne-Ardenne et son Centre de Recherche sur la Décentralisation Territoriale, le pôle recherche de Reims Management School, sont devenus partenaires opérationnels du projet SPAN avec pour objet d’étude deux territoires laboratoires : le Pays rémois et le Pays des Crêtes pré-ardennaises. Avec la constitution de Pays, les acteurs ont pu dégager des visions communes de développement à long terme et construire des plans stratégiques concrets. Les partenariats ainsi noués renforcent l’ouverture de la région et sont une incitation forte à la poursuite d’actions de coopération interrégionales et transfrontalières. De nombreuses pistes de développement équilibré et durable de nos territoires existent et doivent être poursuivies avec pour but l’amélioration de la qualité de vie et de l’environnement de leurs populations. Le Pôle de Compétitivité Industries et Agro-ressources à vocation mondiale fondé sur la logique de la raffinerie végétale et porté par les acteurs publics et privés de Champagne-Ardenne et de Picardie est de ces dossiers. En se positionnant sur le développement durable et l’innovation industrielle, le Pôle répond à une préoccupation majeure de préservation de l’environnement et offre des opportunités de coopération entre acteurs européens de la recherche. Il en va de même de la mise en valeur et de la préservation de notre patrimoine commun qui, telle la Meuse, a structuré pendant des siècles un espace cohérent, parfois porteur de catastrophes si l’on se souvient des graves inondations des années 1993 et 1995, mais surtout axe de développement d’échanges commerciaux et humains entre cités européennes. La mise en valeur touristique de cette voie d’eau sur un axe européen Nord-Sud renforcera la cohérence territoriale de l’espace Mosan offrant de belles perspectives de développement économique pour les sites traversés. La Commission Internationale de la Meuse réunie au mois de mai dernier en symposium a rassemblé plus de 300 participants élus, scientifiques, ONG… venant de tout le bassin international de la Meuse : Pays Bas, Belgique (Flandre et Wallonie), Allemagne, Luxembourg et France. Les travaux du Symposium Junior ont permis de lancer l’idée d’une association internationale des étudiants du bassin de la Meuse. Approches française, néerlandaise, allemande de la Directive Cadre Européenne, aspect écologique du bassin, problématique d’inondations et d’étiages, utilisation et valorisation des ressources ont permis, au-delà des potentialités de développement économique, d’ouvrir le débat par une approche historique et culturelle du bassin de la Meuse, notre patrimoine commun. Le prochain symposium est prévu en 2010 en Wallonie. Ce sont là de prometteuses perspectives de développement de partenariats transfrontaliers qui entrent pleinement dans les objectifs de la future coopération territoriale européenne. come to be one of the regions of Europe associated with the SPAN cooperation project, particularly since the neighbouring Walloon Region, with which it shares a genuine tradition of exchanges, is also working on the project. Encouraged by the Regional Council which I chair, and with its financial support, the University of Reims ChampagneArdenne through its Territorial Decentralisation Research Centre, and the research unit of the Reims Management School have become operational partners of the SPAN project, with a view to studying two laboratory territories : the Pays rémois and the Pays des Crêtes pré-ardennaises. With the establishment of the Pays, it has proved possible to generate common views of longterm development and draw up concrete strategic plans. The partnerships forged in this way are strengthening the opening up of the region and serve as a major incentive to continue actions involving interregional and crossborder cooperation. There are many paths for balanced and lasting development in our territories that need to be followed with a view to improving the quality of life and the environment of local people. The Worldwide Industries and Agro-Resources Competitiveness Centre founded on the basis of plant refining and underpinned by both public and private players in Champagne-Ardenne and Picardie is one of these dossiers. By establishing a position on sustainable development and industrial innovation, the Centre is responding to a major concern in terms of environmental conservation and offers opportunities for cooperation between European researchers. This also applies to the schemes designed to preserve and enhance the value of our common heritage, such as the Meuse, a coherent area for centuries, sometimes the scene of disasters - let us not forget the serious flooding in 1993 and 1995 - but above all an axis for the development of trade and human exchanges between European cities. Enhancing the tourist value of this waterway on a North-South European axis will increase the territorial coherence of the Meuse area, offering fine prospects for economic development in the sites it crosses. The International Commission of the Meuse held a symposium last May which was attended by over 300 participants, including elected representatives, scientists, NGOs, etc. from the entire international basin on the Meuse : the Netherlands, Belgium (Flanders and Wallonia), Germany, Luxembourg and France. The work done by the Symposium Junior gave rise to the idea of an international association of students from the Meuse basin. French, Dutch and German approaches to the European Framework Directives, the ecological aspect of the basin, the problem of flooding and low-water levels, the use and enhancement of resources have made it possible - above and beyond the potential for economic development - to open up the debate by adopting a historical and cultural approach to the Meuse basin, our shared heritage. The next symposium is scheduled to be held in Wallonia in 2010. These are promising prospects for the development of crossborder partnerships that are fully in line with the objectives of future European territorial cooperation. 3 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006 Est-ce que les démarches participatives permettent d’être plus efficace ? Coup de projecteur sur le Pays des Crêtes pré-ardennaises Does a participatory approach increase efficiency? Spotlight on the Pays des Crêtes préardennaises par Valéry Michaux, Reims Management School by Valéry Michaux, Reims Management School «Est-ce que les démarches participatives permettent d’être plus efficace ?» C’est la question que s’est posé le territoire des Crêtes pré-ardennaises en France. En effet, depuis le début des années 2000, ce territoire développe une approche « pays » qui se distingue particulièrement par son caractère participatif. “Does a participatory approach increase efficiency ?” This is the question that the territory of Crêtes préardennaises in France has been considering. In fact, since the start of the decade, this territory has been developing a “pays” approach characterised in particular by its participatory nature. Rappelons que le « pays » c’est tout d’abord une échelle territoriale pertinente pour imaginer et construire l’avenir d’un territoire. Dans les Crêtes pré-ardennaises, le périmètre le plus pertinent pour mener de telles réflexions a dessiné un territoire de 80 km de long et 50 km de large, réunissant 93 communes partageant des enjeux liés à la ruralité. Mais le « pays », c’est aussi un cadre incitant fortement les autorités locales à faire participer la société civile à ses réflexions. Ces questions sont bien sûr vastes. Pour commencer à y répondre, les représentants du territoire ont travaillé avec Reims Management School dans le cadre du projet européen SPAN pour étudier 68 projets en détail. Quels sont les résultats de cette analyse ? The “pays”, it should be remembered, is first and foremost a relevant territorial scale on which to devise and build the future of a territory. In the Crêtes pré-ardennaises, the most relevant area within which to consider such matters traced out a territory 80 km long and 50 km - Tout d’abord, il ressort que 80 % des projets lancés ont nécessité un partenariat complexe de différents acteurs socio-économiques du territoire, différentes institutions et différents niveaux d’autorité locale. Ce premier constat souligne l’importance de la mise en réseau des acteurs pour identifier, monter, financer et mettre en œuvre des projets concrets de développement. Cette complexité souligne le rôle essentiel de l’ingénierie territoriale (équipe technique locale) au côté des autorités locales et de la société civile pour créer et maintenir une dynamique de développement local. wide, comprising 93 communes sharing challenges linked to rural life. However, the “pays” is also a framework that provides a major incentive for local authorities to draw local people into their discussions. Les Crêtes pré-ardennaises font figure sur ce thème de territoire « exemplaire » puisque 80 % des projets développés ces 3 dernières années par les autorités locales ont impliqué, à un moment ou un autre, la société civile. Ce territoire va même plus loin puisque plus de 60 % de ces projets ont impliqué aussi la société civile lors de leur mise en œuvre. Enfin, le « pays » constitue des axes de développement à 10 ans concrétisés par une suite de programmes d’actions définis pour 3 années. Dans les Crêtes pré-ardennaises, le premier programme d’actions s’achève en cette fin d’année 2006. C’est donc un moment clé pour le territoire qui va rentrer dans un processus d’évaluation des 70 projets lancés sur la période 2004-2006. Cette évaluation permettra entre autres de répondre à une des questions que s’est posé le territoire : Quel est l’impact de la forte participation de la société civile sur le développement des Crêtes pré-ardennaises ? Est-ce que cette participation de la société civile permet d’être plus efficace ? The Crêtes pré-ardennaises serve as an example in this area, as 80% of the projects developed by the local authorities over the past three years have included ordinary citizens at some point. This territory goes even further, since over 60% of these projects have also included ordinary citizens in their implementation. Finally, the “pays” constitutes development axes over ten years, given practical shape by a series of action programmes defined for three years. In the Crêtes pré-rdennaises, the first action programme is drawing to a close at the end of this year, 2006. This is therefore a key time for this territory, which is to embark upon a process of evaluating the 70 projects launched over the period 2004-2006. This evaluation will enable us, amongst other things, to answer one of the questions the territory has asked : What impact is the major participation of ordinary citizens having on the development of the Crêtes pré-ardennaises? Does this participation by ordinary citizens increase efficiency? Of course, these are wideranging questions. To begin to answer them, representatives from the territory worked together with the Reims Management School in the context of the European SPAN project to examine 68 projects in detail. What are the results of this analysis? - First of all, it emerges that 80 % of the projects launched called for a complex partnership between various socio-economic players in the territory, various institutions and different levels of local authority. This first observation underlines the importance of networking players to identify, arrange, fund and implement practical development projects. This complexity emphasises the essential role of territorial engineering (local technical team) alongside the local authorities and ordinary citizens to create and maintain a local development process. 4 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006 - Second constat : malgré leur complexité, près de 75 % des projets sont jugés efficaces (critères de résultats par rapport aux objectifs initiaux…) et 70 % induisent un changement significatif entre la situation initiale et la situation actuelle du territoire (critères de changement avant/ après). L’étude montre que les projets jugés les plus efficaces, à la fois sur des critères de résultats et de changements sur le territoire, sont aussi les projets les plus participatifs (implication de la société civile au démarrage et/ou lors de la mise en œuvre du projet). Les changements concrets constatés sur le territoire peuvent être regroupés en 4 principales catégories. Quels sont les facteurs qui expliquent le plus la réussite des projets (recherche de critères convergents) ? Le constat ici est unanime : ce qui fait la différence c’est le facteur humain. En effet, « l’implication » est le facteur le Les habitants mettant en place une carte d’identité géante du Pays / Residents putting together a giant identity map of the Pay - Une meilleure utilisation des ressources déjà présentes sur le territoire : 44 % des projets apportent une mise en cohérence, une meilleure coordination, une meilleure couverture du territoire par rapport à l’existant. plus cité. Au côté de l’implication des politiques (31 % des projets) et d’acteurs institutionnels plus locaux (20 %), l’étude montre que c’est l’implication de la société civile qui est le facteur de réussite le plus déterminant (35 %). - Une meilleure information et mobilisation des habitants : près de 40 % des projets ont permis de mobiliser des habitants et 20 % de créer du lien social sur le territoire. Cette étude croise le point de vue de différentes personnes ayant participé à la mise en œuvre des projets (membres de l’équipe technique) et de différentes personnes en position d’observateurs (représentants du Conseil de Développement, chercheur de Reims Management School). Il ne s’agissait pas de répondre à des questions précises avec des critères présélectionnés mais d’une batterie de questionnements très larges permettant de ne pas influencer les répondants et de croiser différents points de vue. Cette étude rentre dans le cadre plus large du dispositif d’évaluation du Pays des Crêtes pré-ardennaises qui comprend une enquête auprès des habitants, différents entretiens ciblés auprès d’acteurs socio-économiques du territoire et d’élus ainsi que différentes analyses permettant d’identifier l’impact des projets sur le territoire. - Une meilleure attractivité : 36 % des projets ont créé des opportunités d’emplois, des débouchés touristiques ou contribué à l’attractivité économique du territoire… 14 % améliorent le cadre de vie. - Une meilleure offre de services aux habitants : près de 20 % des projets ont créé de nouvelles structures en capacité d’offrir de nouveaux services aux habitants ou de mettre en œuvre des projets locaux de développement. 14 % des projets ont d’ailleurs mobilisé les élus sur des sujets jusque là peu traités. - Second observation : despite their complexity, almost 75 % of projects are considered effective (criteria relating to results compared with initial objectives, etc.) and 70% give rise to a significant change between the initial situation and the current situation in the territory (before/after criteria). The survey shows that the projects deemed to be the most efficient, judging by both results criteria and changes in the territory, are also those which are the most participatory (involvement of ordinary citizens in the start-up and/or during the implementation of the project). The concrete changes observed in the territory may be grouped into four main categories. - Better use of resources already found in the territory : 44 % of projects bring coherence, better coordination, better cover of the territory compared with the existing situation. - Better information and mobilisation of local people : almost 40 % of projects succeeded in mobilising local people and 20 % created a social link in the territory. - Greater attraction : 36 % of projects created job opportunities or prospect for tourism, or contributed toward increasing the economic attractiveness of the territory. Fourteen per cent improved the living environment. - Improved range of services for local people : almost 20 % of projects created new structures with the capacity to offer new services to local people or implement local development projects. 14 % of projects also prompted elected representatives to take action in areas given scant attention so far. What are the factors that best explain the success of projects (search for convergent criteria)? The finding is unanimous : what makes the difference is the human factor. In fact, ‘involvement’ is the factor most frequently mentioned. Alongside the involvement of politicians (31 % of projects) and more local institutional players (20 %), the survey shows that the involvement of ordinary citizens is the most decisive success factor (35 %). This survey combines the point of view of various people who took part in the implementation of projects (members of the technical team) and various people acting as observers (representatives of the Development Council, researcher at Reims Management School). It was not a matter of answering specific questions with preselected criteria, but a series of very wide-ranging questions designed not to influence the respondents and to combine various points of view. This survey was undertaken within the larger framework of the Pays des Crêtes pré-ardennaises evaluation mechanism, which includes a survey conducted among local people, various targeted interviews with socio-economic players in the territory and elected representatives, and a number of analyses used to identify the impact of the projects on the territory. 5 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006 % projets -> génère quels changements ? % projects -> bring about what changes? Mise en cohérence, meilleure coordination, meilleure couverture du territoire par rapport à l’existant. Coherence, better coordination, better cover of the territory compared with the existing situation. Meilleure connaissance et mobilisation des habitants. Better knowledge and mobilisation of local people. Meilleure attractivité économique du territoire (emploi, débouchés touristiques…) Greater economic attraction of the territory (employment, prospects for tourism, etc.) Développement de structures en capacité d’offrir des services ou de mettre en œuvredes projets locaux de développement. Development of structures able to offer services or implement local development projects. Développement de lien social. Development of social link. Mobilisation des élus sur des sujets jusque là peu traités. Mobilisation of elected representatives in areas given scant attention so far. Amélioration du cadre de vie. Improved living environment. 44% 39% 36% 19% 19% 14% 14% 0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45% % projets -> quels facteurs de réussite ? % projects -> what are the success factors? Implication des bénévoles. Involvement of volunteers. Soutien politique, élus référents. Political support, elected representatives referents. Implication des acteurs institutionnels (grosses associations, missions locales, ADEME…) Involvement of institutional players (large associations, local missions, ADEME, etc.) Implication des acteurs socioprofessionnels (agriculteurs…) Involvement of socio-professional players (farmers, etc. ) Synergie avec d’autres actions du programme, coopération avec d’autres acteurs, synergie avec d’autres modes de financement. Synergy with other programme actions, cooperation with other players, synergy with other forms of funding. Soutien logistique des communes. Joint logistic support. Accompagnement des porteurs de projets. Support for project leaders. 35% 31% 29% 20% 20% 18% 10% 0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% % projets -> quels facteurs de réussite ? % projects -> what are the success factors? Oui, la participation a un impact ! Yes, participation has an impact ! Projets n'ayant pas impliqué de bénévoles Trop tôt pour le dire Too early to say Projects that did not involve volunteers Projets ayant impliqué de bénévoles Projects that involved volunteers Changements Avant/après Pas de changement No change Before/after changes Changements faibles Slight change Changements importants Major change 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 6 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006 “Connecting Communities – Creating Change” - Making the most of community-based networks «Interconnecter les communautés – Créer le changement» – Comment exploiter au mieux les réseaux communautaires by Brendan Bartley & Caroline Creamer, NUIMNIRSA par Brendan Bartley & Caroline Creamer, NUIMNIRSA All too often, the notion of ‘networks’ is associated with the business community only – business networks, development networks, etc. Yet the term is increasingly mentioned within community development circles. While many do not realise that they are actually ‘networking’ as part of their day-to-day activities, networks have become a vital component of community development practice. In December 2005, it was agreed that the focus of thematic events hosted under the auspices of SPAN by the Irish and Northern Irish practitioner partners in 2006 would be ‘Networks, Territorial Cohesion and Collaboration’. In meeting this obligation Southside Partnership (Ireland) and Rural Community Network (Northern Ireland) each hosted a half-day seminar in May of this year on the role of networks in connecting communities and the many benefits and challenges associated with them. These two seminars were complementary in their focus and the same keynote speaker (Alison Gilchrist, Community Development Foundation) addressed both events. Purpose of Events These events aimed to raise awareness of the logic that underpins networks in the field of community development and to illustrate through practical examples the role of networks in promoting community participation. They also provided delegates with an opportunity to examine their working practices and develop an insight into : • how they become involved in networks, • how to achieve buy-in to networks, • the role of networks in building capacity, promoting learning and influencing decisionmakers, • the importance of a common vision within networks, and • good practice in communicating the work of the network. Audience Both events were very well attended thus illustrating the increasing importance being attached to networking in both the community & voluntary and public sectors. The Southside Partnership (SSP) seminar on ‘Connecting Communities – Creating Change’ took place on 11th May and was attended by approximately 65 people. These consisted of mainly practitioners from the local planning authority, service providers including representatives from the Health Service Executive and An Garda Siochana, locally elected councillors, and local development agencies. Bien trop souvent, la notion de «réseau» est associée aux seules activités économiques, comme les réseaux commerciaux, les réseaux de développement etc. Ce terme est pourtant de plus en plus usité au sein des cercles de développement communautaire. Nous sommes nombreux à ignorer que le ‘travail en réseau’ fait partie de nos activités quotidiennes ; pourtant, les réseaux sont devenus une composante vitale de la pratique liée au développement communautaire. Objectifs des deux rencontres Ces deux conférences entendaient sensibiliser les participants à la logique qui sous-tend les réseaux dans le secteur du développement communautaire et illustrer par le biais d’exemples concrets le rôle de ces réseaux dans la promotion de la participation communautaire. Elles offraient également aux participants une opportunité d’analyser leurs pratiques de travail et de mieux appréhender les points suivants : • comment s’implique-t-on au sein de réseaux ? • comment convaincre quant à l’utilité des réseaux ? • quel est le rôle des réseaux dans la construction des capacités, la promotion de l’apprentissage et l’influence sur les décideurs ? • quelle est l’importance d’une vision commune au sein des réseaux ? • quelles sont les bonnes pratiques dans la manière de présenter le travail des réseaux ? Les participants Marie Caroll, Manager of Southside Partnership - Alison Gilchrist, Community Development Foundation (UK) Eleven days later, Rural Community Network (RCN) hosted their seminar in Rural College, Draperstown as part of their 2006 Summer School - the theme of which was ‘People, Action and Space’. Approximately 25 people participated in this seminar, the particular focus of which was exploring the challenges and opportunities of networking. Keynote Address : Alison Gilchrist In her presentation in both Dublin and Draperstown, Alison Gilchrist highlighted the existence of both formal and informal networks and the importance of both to community development. From the very outset, delegates were left in no doubt that the process of networking is not random. Given that everyone is influenced in what they do and say by those En décembre 2005, il a été convenu que « les réseaux, la cohésion territoriale et la collaboration » seraient la clé de voûte des événements organisés sous le patronage de SPAN par nos partenaires de la République d’Irlande et d’Irlande du Nord en 2006. Dans la droite ligne de cette convention, Southside Partnership (République d’Irlande) et Rural Community Network (Irlande du Nord) ont respectivement accueilli un séminaire d’une demi-journée, au mois de mai de cette année, dont le thème était le rôle des réseaux dans l’interconnexion communautaire et les multiples avantages et défis qui en découlaient. Ces deux séminaires, complémentaires quant à leur objectif, mettaient à l’honneur la même conférencière : Alison Gilchrist, de la Fondation pour le Développement communautaire. Les deux événements ont attiré de nombreux participants, preuve de l’intérêt croissant que rencontre le travail en réseau tant auprès des secteurs communautaires et bénévoles qu’auprès des secteurs publics. Le séminaire de Southside Partnership (SSP) sur le thème « Interconnecter les communautés – Créer le changement » s’est tenu le 11 mai et a accueilli une soixantaine de participants. Parmi eux, une grosse majorité de praticiens des administrations locales responsables de la planification, des prestataires de services – dont des représentants du HSE (Health Service Executive – exécutif du Ministère de la Santé) et de l’An Garda Siochana (la police nationale irlandaise), des conseillers élus localement et des agences locales pour le développement. Onze jours plus tard, RCN (Rural Community Network – Réseau des Communautés rurales) organisait à son tour un séminaire au Rural College de Draperstown dans le cadre de son Université d’été 2006. Ce séminaire intitulé 7 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006 around them, it is logical that any networks people become involved in reflect their priorities and preferences. However, being involved with a network does not equate with, or necessarily translate into, automatic success. To network means ‘to work’ – it takes time, effort, skills and patience to build up a network but the benefits are such that they outweigh the trunk costs. The main benefits are evident where increases occur in social capital, critical mass, trust among members, ability to be creative, and sharing of resources including knowledge and experiences. The success of networks lies in their flexibility and a decentralised decision-making system. Through collective action, they can exert advocacy or lobbying influence. However, there are also many challenges to being involved in networks. The make-up and rationale/objectives of the network (i.e. who is involved and why working together) can change regularly. Furthermore, given the diversity that can be represented on the network, consensus can be difficult to achieve. Using ‘Complexity Theory’ to explain why some networks succeed and others don’t, it was argued that networks with low levels of connectivity but similar objectives become stagnant while networks influenced by a wide diversity of interests are often volatile and unstable. To be successful, networks must operate on the ‘edge of chaos’ i.e. somewhere between rigidity and randomness. Such networks are characterised by their robustness, horizontal communication, self-regulation and evaluation, and the maintenance of a dynamic equilibrium through adjustments to the operating environment in response to changing conditions (Gilchrist, 2000). The ‘edge of chaos’ model also notes that beyond their formal raison d’être, networks also provide “opportunities for interaction, mutual learning and the development of relationships based on trust as well as respect” (Gilchrist, 2000:269). Networks don’t just happen – they must be created and nurtured. Community workers have a key role to play, as catalysts and connectors, in the formation and development of networks. Their skills in communication, identifying links, building relationships, identifying gaps in representation, etc. are essential to the survival of a network. By being wellconnected, community groups and associated networks will be better positioned to adapt effectively, and if necessary pro-actively, to changing circumstances – which makes them more durable and sustainable in a rapidly changing environment. Case Studies During the course of both events, three case studies highlighting the importance of networks in the field of community development were showcased. Fatima Mansions Regeneration : Fatima Mansions, a local authority flat complex built in the late 1940s and located in the south west of Dublin City, began to go into social decline due to high unemployment, drug problems, low levels of education, etc. in the early 1980s. The current regeneration scheme for the area began in 2003 and is being delivered through a public-private partnership, the first time such an approach has been used in Ireland in the redevelopment of a local authority complex. The regeneration involves the construction of social, affordable, super-affordable and private dwellings as well as retail, enterprise, leisure space and a neighbourhood centre. The programme is being overseen and monitored by the Fatima Regeneration Board, an integrated partnership established in 2001. This is a network involving Dublin City Council, statutory and public representatives, local resident associations, the Rialto Community Forum and Fatima Groups United. The network relies heavily on clear organisational structures and horizontal communication including keeping residents informed of all activities. It is also flexible and robust enough to address issues directly as they arise. Southside Childcare Action Network : The second Dublin case study focused on the Southside Childcare Action Network (SCAN), a small network established in 1997 focusing on the needs of local children and families. This network is very task-oriented and often ‘forgets’ that it is a network. Its work programme is dictated by its annual budget and subsequently decided action plan, and, like the previous case study, it is a network of statutory and voluntary agencies. The strength of the network comes from “Individus, action et espace” réunit quelque 25 participants et s’était fixé pour objectif d’examiner les défis et les opportunités du travail en réseau. Alison Gilchrist, conférencière d’honneur Tant à Dublin qu’à Draperstown, Alison Gilchrist a souligné l’existence parallèle de réseaux officiels et informels, de même que l’importance que chacun revêt pour le développement communautaire. D’emblée, elle a clairement expliqué aux participants que le travail en réseau n’avait rien d’un processus arbitraire. Nous sommes tous influencés, dans nos actes comme dans nos paroles, par les gens qui nous entourent ; il est donc logique que les réseaux reflètent les priorités et les préférences des gens qui s’y impliquent. Néanmoins, s’impliquer dans un réseau n’est pas nécessairement synonyme de réussite – ou ne se traduit pas automatiquement par une réussite. Travailler en réseau implique d’abord, comme le mot l’indique, une nécessité de travailler. Créer un réseau exige du temps, des efforts, des compétences et de la patience, mais les avantages sont tels qu’ils compensent les investissements consentis. Les bénéfices majeurs se font clairement sentir là où l’on assiste à une amélioration du capital social, de la masse critique, de la confiance entre les membres, de la capacité créative et du partage des ressources – en ce compris du savoir et des expériences. Le succès des réseaux est conditionné par leur flexibilité et la décentralisation du système décisionnel. Par le biais d’actions collectives, ils peuvent s’imposer en tant que plaidoyer ou lobbyiste. Néanmoins, intégrer un réseau suppose aussi de nombreux défis. La composition et les motivations / les objectifs du réseau (c’est-à-dire les gens qui y sont impliqués et les motifs qui ont poussé ces gens à travailler ensemble) peuvent évoluer régulièrement. De plus, certains réseaux se caractérisent par une composition hétérogène, ce qui rend le consensus difficile à atteindre. En s’appuyant sur la «théorie de la complexité» pour justifier le fait que certains réseaux réussissent là où d’autres échouent, Alison Gilchrist a expliqué que les réseaux qui présentent un faible niveau de connectivité tout en poursuivant des objectifs similaires finissent par stagner et que les réseaux caractérisés par une grande diversité d’intérêts s’avèrent souvent versatiles et instables. Pour être rentable, un réseau se doit de naviguer à «la pointe du chaos», c’est-àdire quelque part entre rigidité et libéralité. Les réseaux de ce type se caractérisent par leur solidité, par une communication horizontale, une autorégulation et une auto-évaluation, et par le maintien d’un équilibre dynamique acquis en ajustant l’environnement opératoire en fonction de l’évolution du contexte (Gilchrist, 2000). Le modèle de la «pointe du chaos» indique aussi qu’au-delà de leur raison d’être officielle, les réseaux sont aussi des « opportunités d’interaction, d’apprentissage mutuel et de développement de relations basées sur la confiance et le respect » (Gilchrist, 2000:269). Les réseaux ne naissent pas du néant – ils doivent être conçus et nourris. Les acteurs communautaires ont un rôle essentiel à jouer, en tant que catalyseurs et entremetteurs, dans la formation et le développement de ces réseaux. Leurs compétences en communication, identification des liens, construction des relations et identification des manquements dans la représentation – entre autres – sont essentielles à la survie du réseau. Moyennant une interconnexion de qualité, les groupes communautaires et les réseaux y associés seront mieux placés pour s’adapter efficacement – et si nécessaire proactivement – à l’évolution du contexte, ce qui leur garantira une meilleure durabilité et une meilleure viabilité dans un environnement prompt à évoluer. Études de cas Trois études de cas ont été présentées lors des deux conférences. Ces études soulignent l’importance des réseaux dans le développement communautaire. Régénération du complexe Fatima Mansions : Fatima Mansions, un complexe d’appartements que les autorités locales avaient fait construire fin des années ‘40 au sud-ouest de la ville de Dublin, avait amorcé un mouvement de déclin social au début des années ‘80, entre autres en raison du taux élevé de chômage, des problèmes de drogue et du faible niveau d’instruction de ses habitants. Un schéma de régénération de la zone a été mis sur pied 8 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006 the support it offers members, the sharing of information and resources, and the potential that exists for sharing of experiences and discussing new policy issues as they arise – and within the childcare sector, there have been many policy changes in the last few years. Although operating on a very different scale to Fatima Mansions Regeneration, issues still arise around changing membership, time resources including gaining access to training and meetings, staff turnover, and being underresourced. North Antrim Community Network : The third case study, presented as part of the Draperstown event, focused on networking for the North Antrim Community Network (NACN). Established in 1985, this network stretches across four Council areas and involves over 35 member groups. Managed by an elected Board of Directors, There are many reasons to become involved in, or establish, networks but for the community development sector, there are three key principles on which networks are constituted : equality, empowerment, and participation. Not only are they recognised as being cost effective, they are also seen as being essential in building the critical mass of the community. Their success, however, is dependent on a number of factors : • building on existing relationships, • maintaining some independence, • having clear objectives, • being flexible and willing to negotiate, • recognising the agendas of all players involved, and • recognising each others strengths and weaknesses. What makes a network sustainable? (5 Rs) 1. Rationale 2. Reciprocity 3. Resources 4. Relevance 5. Relationships (Extract : Gilchrist PowerPoint Presentation) this network establishes links between rural groups on the ground and through sharing of resources, develops good working relationships with other communities. Given the wide geographical area covered by this network, distance was a key challenge to its sustainability. This has been overcome using Information Technology (IT) and organising networking events/ exchange visits. Such practical steps allow for the exchange of information and ideas, and give the constituent members a strong and influential voice on rural issues. Plenary & Conclusion Networks and the process of networking are now integral elements of community development practice. The number of networks in existence throughout the community & voluntary sector is on the increase and this can largely be attributed to their importance in supporting the work of practitioner organisations through facilitating the exchange of information and two-way communication. There are also challenges to be taken into consideration. Networks evolve like most aspects of life. Challenges are posed by growth within the network – the larger the network becomes, the more necessary are formal structures, terms of reference, etc. This should stem the potential for manipulation and cooption within the network, particularly given that the formalising of structures will guarantee a constant reminder of the aims and objectives of the network and why members became involved in the first instance. A further challenge is encouraging new membership – both to replace members who have left but also to reflect the changing nature and diversity of the community. The role of networks in developing successful community and local development organisations cannot be ignored – with such agencies working closely and liaising with a diverse number of other organisations and groups, their involvement in networks is essential to stabilising tumultuous environments and easing tensions. It is essential, therefore, en 2003 ; sa mise en œuvre est assurée par un partenariat public-privé. C’est la première fois que l’Irlande adopte une telle approche pour donner un nouvel élan à un complexe administré par les autorités locales. La régénération inclut la construction de plusieurs types de logements (sociaux, abordables, ultra abordables et privés) ainsi que la création de petits commerces, d’entreprises, d’un espace de loisir et d’un centre de voisinage. Le programme est contrôlé par le Fatima Regeneration Board, un partenariat intégré créé en 2001. Le réseau repose en très grande partie sur des structures organisationnelles claires et transparentes et sur une communication horizontale, y compris une information correcte des résidents quant à l’ensemble de ses activités. Il offre également une flexibilité et une souplesse suffisantes pour pouvoir résoudre les problèmes dès que ceux-ci surgissent. Le Southside Childcare Action Network : La seconde étude de cas pour la région de Dublin est celle du SCAN (Southside Childcare Action Network), un petit réseau créé en 1997 afin de répondre aux besoins des enfants et des familles locales. Le SCAN est particulièrement axé sur l’action et «oublie» souvent sa qualité de réseau. Son programme de travail est dicté par son budget annuel et par le plan d’action mis sur pied en conséquence. Tout comme dans l’étude de cas précédente, le réseau regroupe des agences statutaires et bénévoles. La force du réseau réside dans le soutien qu’il apporte à ses membres, dans le partage de l’information et des ressources, et dans le potentiel qu’il offre en matière de partage des expériences et de discussion sur les controverses politiques et ce, dès leur apparition (soulignons à ce propos que la politique liée à la petite enfance a été n’en est pas moins confronté à des problèmes liés au mouvement de ses membres, à ses ressources en termes de temps – en ce compris la possibilité de participer à des formations et des rencontres diverses –, à la rotation de son personnel et à son manque de ressources. Le North Antrim Community Network : La troisième étude de cas présentée à Draperstown évaluait le travail en réseau tel que pratiqué par le NACN (North Antrim Community Network). Créé en 1985, ce réseau de 35 membres couvre un territoire relevant de 4 conseils différents. Administré par un conseil de direction élu, il jette un pont entre les différents groupes ruraux en présence et, par le partage des ressources, développe de bonnes relations de travail avec les autres communautés. Étant donné l’importance géographique de la zone couverte par le réseau, la distance constituait le principal défi à gérer pour assurer sa durabilité. Ce problème a été résolu grâce aux TI (technologies de l’information) et à l’organisation de séminaires de travail en réseau et de visites d’échange. Ces actions concrètes permettent un échange d’informations et d’idées et confèrent aux membres du réseau une influence et un poids indéniables pour débattre des enjeux ruraux. Résumé & conclusions Les réseaux et le travail en réseau sont devenus des composantes à part entière du développement communautaire. Le nombre de réseaux est en voie d’augmentation sur l’ensemble du secteur communautaire et bénévole, une tendance qui se justifie principalement par l’important soutien qu’ils apportent aux organisations de praticiens dans leur travail, en facilitant l’échange d’informations et la communication mutuelle. Comment se définit la durabilité d’un réseau ? (règle des 5 «R») 1. Raison d’être 2. Réciprocité 3. Ressources 4. Relevance (pertinence) 5. Relations (Extrait de la présentation PowerPoint de A. Gilchrist) particulièrement mouvementée ces dernières années). Bien que se situant à un échelon totalement différent du Fatima Mansions Regeneration, le réseau Il existe de multiples raisons qui incitent à s’investir dans des réseaux ou à en créer. En matière de développement communautaire, trois principes 9 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006 that they (i.e. networks) continue to be given the time and attention necessary to maintain these linkages. Furthermore, on-going investment in such networks must remain high on the agenda in local development. Reference : Gilchrist, A (2000): “The well-connected community : networking to the ‘edge of chaos’” in Community Development Journal, Vol. 35(3), pp.264-275, July 2000. majeurs justifient leur constitution : l’égalité, l’habilitation et la participation. Les réseaux sont non seulement reconnus comme étant rentables, mais ils sont en outre considérés comme essentiels pour la construction de la masse critique de la communauté. Leur succès repose toutefois sur plusieurs facteurs : • construire sur base des relations existantes ; • conserver un certain degré d’indépendance ; • se fixer des objectifs clairs ; • faire preuve de flexibilité et être prêt à négocier ; • reconnaître les agendas de tous les acteurs impliqués ; • reconnaître les forces et les faiblesses respectives de chacun. refléter la nature évolutive et la diversité de la communauté. Le rôle des réseaux dans la réussite des organisations de développement local et communautaire ne peut être ignoré. A l’heure où nombre de ces agences assurent la jonction avec d’autres groupes et organisations, avec lesquels elles travaillent en étroite collaboration par ailleurs, leur implication au sein des réseaux se révèle essentielle pour stabiliser les environnements tumultueux et apaiser les tensions. Il est de ce fait capital que l’on continue à octroyer aux réseaux le temps et l’attention nécessaires pour leur permettre d’entretenir ces liens. Sans oublier que la continuité en matière d’investissement doit demeurer un point prioritaire dans les agendas liés au développement local. Group discussion at the Dublin thematic workshop / Discussion en groupe à l’atelier thématique de Dublin Il convient en outre de tenir compte de certains défis. A l’image de la vie quotidienne, les réseaux évoluent. La croissance au sein d’un réseau appelle de nouveaux défis – plus le réseau s’élargit, plus il nécessite des structures formelles, des termes de référence etc. Ces processus permettent d’endiguer les risques de manipulation et de cooptation au sein du réseau, principalement du fait que l’officialisation des structures constitue un rappel constant des buts et des objectifs du réseau et des motifs pour lesquels les membres l’ont initialement rejoint. Toujours en matière de défis, le réseau devra aussi encourager l’apport de nouveaux membres – à la fois pour remplacer les membres sortants mais aussi pour mieux Référence : Gilchrist, A (2000) : « The well-connected community : networking to the ‘edge of chaos’ » dans le Community Development Journal, vol. 35(3), pp.264-275, juillet 2000. 10 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006 Evaluer aujourd’hui – réussir demain Evaluate today – succeed tomorrow par Marie Bourgeois, Fondation Rurale de Wallonie by Marie Bourgeois, Fondation Rurale de Wallonie Le 18 mai dernier s’est tenu à Charleroi un atelier thématique organisé par la Fondation Rurale de Wallonie en partenariat avec l’Institut de Gestion de l’Environnement et d’Aménagement du Territoire de l’Université Libre de Bruxelles (IGEAT-ULB). Ce séminaire, intitulé « Evaluer aujourd’hui – réussir demain » a réuni une centaine de personnes. Parmi eux, de nombreux représentants d’administrations et surtout un grand nombre d’acteurs du développement local avaient tenu à faire le déplacement. On 18 May this year, a thematic workshop organised by the Fondation Rurale de Wallonie in partnership with the Institut de Gestion de l’Environnement et d’Aménagement du Territoire of the Université Libre de Bruxelles (IGEAT-ULB) was held in Charleroi. This seminar, entitled “Evaluate today – succeed tomorrow” was attended by around a hundred people, including many representatives of administrations and above all a large number of local development players. Plus qu’une mode, l’évaluation est un passage obligé pour réussir son projet ou sa stratégie. On n’est pas assez riche pour s’en passer ! Dans un proche avenir, l’évaluation sera incontournable. Autant s’y préparer ! Ce séminaire a proposé des méthodes simples mais performantes pour évaluer le fonctionnement d’une petite organisation, une stratégie de développement ou un projet local. Les acteurs du développement local et les décideurs y ont trouvé des outils transposables, élaborés à partir d’exemples d’évaluations menées sur le terrain, des outils peu coûteux en temps et en argent. Un cahier spécial du SPANews est prévu pour capitaliser les enseignements du séminaire. En attendant, voici quelques éléments de réflexion. L’(auto-)évaluation peut être un outil d’animation de territoire, faisant participer l’ensemble des acteurs concernés. En ce sens, lancer une dynamique mobilisante est le grand mérite de l’évaluation : • elle force à une réflexion (sur nos pratiques, les objectifs, … et pas seulement sur les résultats) ; • elle débouche sur des recommandations et un nouveau plan d’action en vue d’améliorer méthodologies et pratiques ; Evaluation is more than a fashion - it is an essential element in a successful project or strategy. We can’t afford to ignore it! Evaluation will shortly become inescapable, so we might as well get ready for it! This seminar suggested simple but effective methods of evaluating the way a small organisation, a development strategy or a local project is working. Local development players and decision-makers found tools at this seminar that they will be able to use in their own situations, drawn up on the basis of examples of evaluations carried out in the field - tools that do not cost much in terms of time and money. There are plans to produce a special SPANews dossier to capitalise on the lessons learnt from the seminar. In the meantime, here are a few points that may provide food for thought. (Self) evaluation may be a tool to lead events in the territory, involving all the players concerned. In this sense, the great value of evaluation is its capacity to mobilise : • it forces us to think (about our practices and objectives, and not just about the results) ; • it gives rise to recommendations and a new action plan designed to improve methodologies and practices ; • it promotes self-learning and capitalisation. A range of tools is available to us. Here are just some of them, set out in a certain chronological order, which may be of interest to you. • elle favorise auto-apprentissage et capitalisation. Un panel d’outils est à notre disposition. En voici quelques-uns, avec une certaine chronologie, qui pourraient vous intéresser. Katty De Groote et Cathérine M. Leroy de la FRW à l’accueil de l’atelier thématique / at the registration desk 11 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006 1. IDENTIFIER LES ENJEUX 1. IDENTIFYING THE STAKES Grille des bénéfices mutuels potentiels La clé de voûte de cette démarche est la négociation et la prise en compte de la résistance au changement. En effet, certains projets de développement local déséquilibrent le système. Dès lors, un outil pour une bonne compréhension des enjeux (ce que l’on a à gagner et à perdre) est une grille des bénéfices mutuels potentiels. Les bénéfices de chacun ne sont pas forcément de même nature (économiques pour les uns, symboliques pour les seconds, culturels pour les troisièmes, …), mais les échanges doivent être équilibrés. La transparence sur ce qui est recherché et obtenu par chacun est indispensable. 2. PRECISER LES OBJECTIFS Potential mutual benefits grid The cornerstone of this process is negotiation and the realisation of resistance to change. In fact, certain local development projects cause an imbalance in the system. Consequently, one tool that can be used to gain a proper understanding of the stakes (what we have to gain and to lose) is a grid of potential mutual benefits. The benefits for each party are not necessarily the same (economic for some, symbolic for others, cultural for a third group, etc.), but the exchanges must be balanced. Transparency regarding what each party is seeking and gains is essential. 2. SPECIFYING THE OBJECTIVES méthode « OTLR » “OTLR” method La méthode OTLR (Objectif qui Tient La Route) permet de bien formuler les objectifs du projet. Pour qu’un objectif soit opérationnel et donc évaluable, il faut que l’on puisse aisément répondre aux questions suivantes : • L’objectif est-il concret ? • Est-il défini en termes positifs ? • Est-il limité dans le temps (délai / date-butoir) ? • Comment saura-t-on que l’objectif est un succès ? - Construire des critères d’évaluation pertinents et en limiter le nombre (voir ci-dessous FCS) - Etablir les indicateurs d’évaluation (voir ci-dessous) • L’objectif est-il sous le contrôle des acteurs qui le programment ? • Dispose-t-on d’éléments de contextualisation : avec qui ? quand ? et où pourra-t-il être réalisé ? • Est-ce que ça vaut la peine de sélectionner cet objectif ? The OTLR method (Objectif qui Tient La Route or feasible objective) can be used to formulate the project objectives correctly. For an objective to be operational and therefore suitable for evaluation, it must be possible to answer the following questions easily : • Is the objective concrete ? • Has it been defined in positive terms ? • Is it limited in time (period / target date) ? • How will we know if the objective is a success ? - Establish relevant evaluation criteria and limit the number (see CSF below) - Establish evaluation indicators (see below) • Is the objective under the control of the players who are programming it ? • Do we have elements to set the context ? With whom ? When ? and Where could it be attained ? • Is it worth selecting this objective ? 3. CHOISIR DES CRITERES 3. SELECTING CRITERIA méthode « FCS » Pour ne pas se perdre dans un système d’évaluation trop complexe, il est conseillé d’identifier les facteurs critiques du succès (FCS) – c’està-dire nos exigences fondamentales. Il convient donc de sélectionner les points les plus significatifs (maximum 5) et d’éliminer les autres. De même, on cherchera à éliminer les critères de même nature, qui ne seraient pas indépendants les uns par rapport aux autres. “CSF” method In order to avoid becoming lost in an overly complex evaluation system, it is advisable to identify the critical success factors or CSFs - that is our basic requirements. To do this, the most significant points should be selected (a maximum of five) and the others should be left aside. In the same way, criteria that are similar, that would not be independent of one another, should also be left aside. 4. CHOISIR DES INDICATEURS Un indicateur qualifie ou quantifie la réalisation d’un critère. Il évoque une barre mesurable ou observable (hauteur de l’exigence). Un comité de pilotage peut aider à mettre en place un système d’enregistrement des données qui soit simple, calculable et pertinent. Le tableau de bord qui en résulte doit être visuel et compréhensible de tous. L’évaluation réside dans l’indispensable analyse de ces indicateurs. A chacun de s’approprier ces techniques pour que l’évaluation entre dans nos habitudes ! 4. SELECTING INDICATORS An indicator qualifies or quantifies the fulfilment of a criterion. It establishes a measurable or observable bar (the level of the requirement). A steering committee can help set up a data recording system that is simple, calculable and relevant. The resultant performance indicators need to be visual and understandable to everyone. The evaluation consists of the essential analysis of these indicators. It is up to everyone to make use of these techniques so that evaluation becomes a habit for us ! Débat plénier (de gauche à droite) / Plenary session (from left to right) : M Impe, S Letilleux, JM Oudart, MQb, JP Vercruysse, JC Bontron. 12 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006 Modelling Community Preferences for a Dispersed Rural Settlement Pattern : Insights from the western shores of Lough Neagh. Modéliser les préférences des communautés locales pour élaborer le plan d’aménagement des territoires ruraux à habitat dispersé : l’exemple de la rive occidentale du Lough Neagh. by Michael Murray, David Houston, Brendan Murtagh, Sarah McCann (Queen’s University, Belfast) and Gareth Harper (Rural Community Network) par Michael Murray, David Houston, Brendan Murtagh et Sarah McCann (Queen’s University, Belfast) et Gareth Harper (RCN - Réseau des Communautés rurales) Introduction Rural planning in Northern Ireland is a deeply contested sphere of public policy that on the one hand is linked to environmental and landscape protection, and on the other hand to broad based rural development. Over the past 40 years, Government planners have sought to reconcile this tension through a combination of policy responses that vary between very strict controls over new development in the countryside and a more liberal development control regime. In March 2006, Government announced new draft proposals to deal with perceived over-development in the Northern Ireland countryside that have from publication imposed a moratorium on planning permission for most new dwellings in the countryside. The draft policy framework has been a number of years in the making and has generated considerable reaction as denoted by the unwillingness of the Northern Ireland Assembly to endorse its content, over 8,000 submissions to the Department for Regional Development, and challenges in the High Court by way of Judicial Review. Many of the current difficulties relate to how planning reads and responds to the rural in Northern Ireland. Traditionally, town and country planning is comfortable in dealing with nucleated settlement patterns and its toolkit of land zoning and development limits can more easily be applied to towns and villages. On the other hand there is a professional planning indifference to the existence of dispersed rural communities across Northern Ireland. These express themselves spatially as locality-oriented living, social activities and sense of belonging. Put more simply, planning tends to read the countryside as landscape rather than society. It is blind to the reality that the rural settlement pattern functions on the basis of close interaction between its various components : small towns, villages and countryside. To date, there has been limited research on seeking to understand the dynamics shaping rural settlement in Northern Ireland with a view to informing spatial planning policy. Pilot action research being carried out under the SPAN project is addressing this deficit and, in line with the broader objectives of SPAN, is developing a new methodology for engaging with the rural that can have transferable relevance. There are three SPAN study areas in rural Northern Ireland comprising different geographies of accessibility to the Belfast metropolitan area: (i) east Down (an accessible rural area), (ii) the western loughshore area of Lough Neagh (an intermediate rural area) and (iii) the rural localities west of Castlederg, County Tyrone (a peripheral rural area). Over the past two years the SPAN project, working closely with local community stakeholders, has assembled a portfolio of secondary data and engaged in primary data collection in the form of household questionnaires. Ordnance Survey maps and air photographs have been used to examine aspects of the changing morphology of the rural settlement pattern, and the investigative process has been designed to conclude with community feedback and participatory planning workshops. To date the entire process has been completed within the western loughshore area of Lough Neagh, with work in the two additional territories due to be completed before the end of 2006. A complete report of the methodology and its application more broadly, is Introduction En Irlande du Nord, la planification rurale constitue une sphère très disputée de la politique publique. Elle touche d’une part à la sauvegarde de l’environnement et du paysage, et d’autre part au développement de la ruralité au sens large. Au cours des quatre dernières décennies, au sein du gouvernement, les planificateurs ont cherché à aplanir ces tensions par le biais d’un éventail de réponses politiques – du contrôle draconien de tout nouveau projet de développement jusqu’au régime plus libéral en matière d’examen des développements. En mars 2006, le gouvernement a annoncé de nouveaux projets de propositions visant à gérer ce qui était perçu comme un surdéveloppement des campagnes nord-irlandaises. Dès leur publication, ces derniers ont imposé un moratoire sur les permis d’aménagement pour la plupart des nouvelles constructions en zones rurales. La structure de ces projets, en chantier depuis plusieurs années, a suscité une levée de boucliers : l’Assemblée nordirlandaise rechigne à en sanctionner le contenu, le Ministère du Développement régional a reçu pas moins de 8.000 conclusions à cet égard et la Haute Cour a été saisie de l’affaire par le biais de contrôles judiciaires. Une grande part des difficultés actuelles découle de la lecture et de la réponse de la planification à la ruralité en Irlande du Nord. Traditionnellement parlant, la planification urbaine et rurale a coutume de gérer des schémas d’aménagement nucléés ; l’ensemble d’outils dont elle dispose en matière de zonage et de limites de développement s’avère mieux adapté aux villes et aux villages. On constate d’autre part une certaine indifférence de la planification professionnelle vis-à-vis des communautés rurales disséminées sur le territoire nord-irlandais. Ces dernières se définissent, sur le plan spatial, par un mode de vie axé sur leur localité, par leurs activités sociales et par un sentiment d’appartenance. Plus simplement, la planification tend à considérer la campagne davantage sous sa facette paysagère que sous sa forme sociale. Elle reste aveugle au fait que le plan d’aménagement rural résulte d’une étroite interaction entre ses différentes composantes : petites villes, villages et campagnes. A ce jour, peu de choses ont été entreprises pour chercher à comprendre la dynamique qui conditionne l’habitat rural en Irlande du Nord et documenter ainsi la politique d’aménagement du territoire. La recherche-action pilote menée dans le cadre du projet SPAN comble ce déficit et, à l’instar des objectifs SPAN à plus vaste échelle, développe une nouvelle méthodologie qui tient compte de la ruralité et se montre pertinente en termes de transfert. Il existe en Irlande du Nord rurale trois zones d’étude SPAN qui englobent différentes topographies d’accessibilité à la région métropolitaine de Belfast : (1) East Down (zone rurale accessible), (2) les localités rurales situées à l’ouest de Lough Neagh (zone rurale intermédiaire) et (3) les localités rurales à l’ouest de Castlederg dans le comté de Tyrone (zone rurale périphérique). Ces deux dernières années, le projet SPAN a travaillé en étroite collaboration avec les divers acteurs des communautés locales, a constitué un portefeuille de données complémentaires et a organisé une première collecte de données via un questionnaire distribué aux ménages. Plans cadastraux et photographies aériennes ont été 13 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006 intended for publication in 2007 by Queen’s University Belfast and Rural Community Network. This paper presents the emergent findings from one of three territories in rural Northern Ireland that have provided opportunity for rural people to debate community preference and environmental responsibility with a view to building guiding principles for informing planning policies which can be more responsive to local circumstances. The Loughshore Study Area The loughshore study area extends across some 250 square kilometres and is situated within two District Council areas : Cookstown District and Dungannon and South Tyrone Borough. The area comprises four wards (The Loup, Ardboe, Killycolpy and Washing Bay) whose total population in 1991 was 9,065 persons, rising to 9,212 persons in 2001. Notwithstanding this upward trend, one of the wards (Washing Bay) recorded a population decrease from 2,545 persons to 2,382 persons over the intercensus period. The rural settlement pattern comprises a series of village-style nucleations surrounded by a mosaic of dwellings, related community infrastructure and business enterprise within the open countryside. Some of this countryside housing is recent in origin and is situated on more stable building land adjacent to roads and on the top of small hills. Beyond the study area, but inextricably linked to it in terms of services and employment, are the regional towns of Cookstown and Dungannon. The area lies adjacent to the largest inland water area within the United Kingdom and Ireland and carries a number of significant environmental designations related to its wetland and wildlife resources. There are Ramsar and Natura 2000 designations, statutory Areas of Special Scientific Interest and National Nature Reserves, while the edge of the loughshore is regarded as an area of scenic quality. Planning policy, through its development plan framework, has designated a series of Countryside Policy Areas to protect the landscape from the perceived threat of future single dwellings construction. Quite clearly, therefore, there is a complex range of spatial planning issues relating to the development and protection of land within this area. The SPAN project provided scope for local reflection about what has been happening within the area and the ways by which planning policy should respond to locally based cultural, social, economic and environmental concerns. In order to facilitate this process of enquiry a local platform of stakeholders was convened in late 2004 to help guide the action research. Participation was secured from Cookstown District Council and Dungannon and South Tyrone Borough Council, the Lough Neagh Partnership, Cookstown and Western Shores Area Network and Future Ways, working closely with staff from Rural Community Network and Queen’s University Belfast. This participation culminated in a well attended one day community workshop in Washing Bay Community Centre on 6th May 2006 to identify potential development trajectories for the western shores of Lough Neagh. The remainder of this paper discusses the events of that day and concludes with some preliminary observations on the wider value of the process. The Participatory Planning Workshop The workshop comprised four stages : Stage 1- Reflection : participants were asked to take a retrospective look at their area using maps and air photographs and to identify the nature and scale of physical change ; Stage 2- Reality Checking : the main findings from 300 household questionnaires were presented and participants were asked to discuss the extent to which they recognised their community from the data ; Stage 3 – Revisioning : a small-group housing allocation modelling task was undertaken utilisés afin d’étudier les aspects de l’évolution morphologique du plan d’aménagement rural. Le processus d’investigation a été quant à lui élaboré de manière à se clôturer par un feed-back des communautés et des ateliers de planification participative. A ce jour, l’ensemble du processus a été mené à terme sur la rive ouest du Lough Neagh. Le travail conduit dans les deux autres territoires devrait être terminé fin 2006. La publication d’un rapport complet sur la méthodologie et sur les possibilités d’application qu’elle offre à plus vaste échelle est prévue en 2007 par la Queen’s University de Belfast et RCN (Rural Community Network). Ce livre blanc présentera les premiers résultats obtenus pour le premier des trois territoires ruraux d’Irlande du Nord à avoir offert à leur population l’opportunité de débattre des préférences communautaires et de la responsabilité environnementale dans le but d’élaborer des principes directeurs qui serviront ensuite à documenter une politique de planification plus attentive aux spécificités locales. La zone d’étude du Loughshore La zone d’étude du Loughshore s’étend sur quelque 250 km2 et couvre un territoire administré par deux conseils de districts : le district de Cookstown et la commune de Dungannon et South Tyrone. Elle se subdivise en quatre quartiers (The Loup, Ardboe, Killycolpy et Washing Bay) et recense 9.212 habitants en 2001, contre 9.065 en 1991. En dépit de cette progression, l’un des quartiers (Washing Bay) a enregistré une baisse de population, passant de 2.545 à 2.382 habitants pour la période de recensement. Le schéma d’implantation rural se présente comme une succession de petits noyaux (les villages) autour desquels s’articulent, dans la campagne environnante, une mosaïque d’habitations, d’infrastructures communautaires et de zones d’activité. Les habitations les plus récentes ont été construites sur des terrains offrant une meilleure stabilité, en bordure des routes ou au sommet de petites collines. Les villes régionales de Cookstown et Dungannon se situent hors du périmètre de la zone d’étude mais lui sont étroitement liées sur le plan des services et de l’emploi. Cette zone jouxte le plus grand lac du Royaume-Uni et d’Irlande. Ses zones marécageuses, la qualité de sa faune et de sa flore lui ont valu plusieurs titres environnementaux importants : elle figure sur les listes Ramsar et Natura 2000 et est classée Area of Special Scientific Interest (site d’intérêt scientifique particulier) et Réserve naturelle nationale. Les rives du lac sont quant à elles considérées comme site paysager exceptionnel. La politique de planification, par le biais de la structure de son plan de développement, a désigné une série de «zones de politique rurale» pour protéger le paysage face à la menace que représente la construction de futures habitations unifamiliales. Le développement et la protection du site faisant partie de cette zone sont donc l’objet d’un éventail complexe d’enjeux en matière d’aménagement du territoire. Le projet SPAN offre une perspective de réflexion locale sur l’historique de la zone et sur les différentes réponses que pourrait apporter la politique de planification aux préoccupations locales sur le plan culturel, social, économique et environnemental. Afin de faciliter ce processus d’enquête, une plate-forme constituée d’acteurs locaux a été mise sur pied fin 2004 pour mieux diriger la recherche-action. Elle réunit des représentants du conseil de district de Cookstown, du conseil communal de Dungannon et South Tyrone, du Lough Neagh Partnership, du Cookstown and Western Shores Area Network (CWSAN) et de Future Ways, et travaille en étroite collaboration avec RCN (Réseau des Communautés rurales) et la Queen’s University de Belfast. Le point culminant de cette collaboration a été l’atelier communautaire qui s’est tenu le 6 mai 2006 au centre communautaire de Washing Bay et dont l’objectif consistait à identifier les voies potentielles de développement du littoral ouest du Lough Neagh. Le chapitre qui suit présente les thèmes abordés au cours de cette journée avant de conclure par quelques observations préliminaires sur l’intérêt global d’un tel processus. Atelier sur la planification participative L’atelier se déroulait en quatre étapes : 1ère étape – réflexion : les participants étaient invités à porter un regard rétrospectif sur la zone étudiée par le biais de cartes et de photographies aériennes afin d’identifier la nature et la portée de son évolution physique ; 2ème étape – contrôle de la réalité : présentation des principaux résultats découlant des 300 questionnaires distribués aux ménages. Les participants étaient invités à s’interroger jusqu’à quel point ces données leur paraissaient 14 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006 to distribute a 10 year scenario of 500 new houses across the study area as well neighbouring towns and villages outside the study area. Environmental protection priorities were also to be identified. Participants at five tables were each given a grid square map of the territory and ‘Lego’ bricks to make these choices. They were asked to take on-board the background information and, having completed the distribution activity, to agree the principles that had informed the spatial outcome for their table ; Stage 4 – Synthesis : GIS software was then used to capture the distribution of housing and environment priorities for each table. A final plenary Powerpoint session explored comparisons between the existing housing distribution and the alternative table distributions, including the environmental protection priorities. The overall conclusions were that local villages, and to a lesser extent neighbouring towns, should accommodate a large proportion of future housing demand, but that there should still be some capacity to build single dwellings in the countryside. Emphasis was placed on securing better design and addressing the issue of house size. Participants supported the need to protect the edge of the loughshore, together with river valleys and woodlands. They stated a need to invest in sewerage infrastructure and to protect and develop existing local services. Finally participants expressed their appreciation of an imaginative way for them to connect with a development process that placed weight on local knowledge and dialogue. Conclusion The work of the SPAN project in the Western shores of Lough Neagh has provided an opportunity for local people to discuss what has shaped their communities and settlement pattern over the last 100 years, has invited critical reflection on the contemporary drivers of change, and has allowed for the identification of communitybased values that can inform dialogue within the planning policy formulation process. The process demonstrates that it is possible to have a serious conversation around community preference and environmental responsibility at a local level. The clear lesson is that if rural planning policy is to be acceptable locally, then there must be respect based on ownership of its aspirations. Moreover, once that type of constructive dialogue has commenced, it would seem vital that every effort is made to widen engagement, roll it forward and broadcast the outputs. Accordingly, the mantra of “survey – analysis – plan” can find new meaning when a range of community development and planning tools are brought together to model dispersed rural settlement patterns. correspondre au cas de leur propre communauté. 3ème étape – révision : exercice pratique en petits groupes sur l’implantation de l’habitat : schéma de distribution sur la zone d’étude ainsi que sur les villes et villages environnants de 500 nouvelles habitations correspondant au scénario d’évolution sur 10 ans, avec identification des priorités en matière de protection de l’environnement. Les participants, répartis en 5 groupes, disposaient pour ce faire d’une carte quadrillée du territoire et de blocs Lego à placer sur la carte pour marquer leur choix. Il leur était demandé de tenir compte de la situation historique de la zone et, après s’être mis d’accord sur la nouvelle distribution de l’habitat, de définir les principes qui avaient servi de support à la «politique» spatiale élaborée par leur groupe ; 4ème étape – synthèse : un logiciel SIG fut utilisé pour saisir la distribution de l’habitat et les priorités environnementales de chaque groupe. Les cinq groupes réunis ont ensuite assisté à une présentation Powerpoint qui procédait à une analyse comparative du schéma actuel de l’habitat et des alternatives proposées par les différents groupes, sans oublier les priorités en matière de protection de l’environnement. Il en est globalement ressorti que les villages locaux et, dans une moindre mesure, les villes environnantes devaient pouvoir accueillir la majeure partie des demandes de nouveaux logements, mais sans néanmoins fermer totalement la porte à la construction de nouvelles habitations unifamiliales dans les campagnes. Les participants ont insisté sur l’importance de mieux contrôler l’architecture et de définir clairement la taille des nouvelles constructions. Ils ont souligné aussi la nécessité de protéger le périmètre du lac, de même que les vallées bordant les rivières et les zones boisées. Ils ont encore souligné la nécessité d’investir dans un schéma d’égouttage et de protéger et développer les services locaux existants. Enfin, les participants ont exprimé leur satisfaction face à cette méthode inventive qui leur a permis de s’impliquer dans un processus de développement mettant l’accent sur le savoir local et sur le dialogue. Conclusion Le travail mené dans le cadre du projet SPAN sur la rive ouest du Lough Neagh constituait pour les participants une occasion de débattre de la manière dont avait évolué la physionomie de leur communauté et de leur habitat au cours du siècle écoulé, de mener une réflexion critique sur les facteurs actuels conditionnant le changement et enfin d’identifier les valeurs propres à la communauté pouvant servir à documenter le dialogue au sein du processus de formulation des politiques d’aménagement. Ce processus démontre qu’il est possible de mener, au niveau local, un débat sérieux sur les préférences communautaires et sur la responsabilité environnementale. Nous en tirerons une leçon majeure : si la politique de planification rurale s’avère acceptable localement, il convient de faire preuve de respect à l’égard de la légitimité de ses aspirations. De plus, une fois ce type de dialogue constructif mis en place, il semble essentiel que l’on mette tout en œuvre pour encourager l’engagement, faire progresser ce dialogue et en diffuser les conclusions. C’est ainsi que le mantra «enquête – analyse – programme» pourra intégrer une nouvelle signification dès le moment où l’on réunira une série d’outils de développement communautaire et de planification permettant de modéliser les plans d’aménagement dans les territoires ruraux à habitat dispersé. 15 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006 Cohésion territoriale et stratégie de Lisbonne - éléments issus de la conférence du 28 juin 2006 à Amsterdam Territorial cohesion and the Lisbon strategy - elements to emerge from the Amsterdam conference on 28 June 2006 par Catherine Niarchos, ULBIGEAT et Fabrice Thuriot, Université de Reims - CRDT by Catherine Niarchos, ULBIGEAT and Fabrice Thuriot, University of Reims - CRDT Organisée sous l’égide de la Ministre néerlandaise de l’Aménagement du Territoire, de l’Habitat et de l’Environnement, Sybilla Dekker, la conférence européenne «Cohésion territoriale et Stratégie de Lisbonne : exploiter les potentiels territoriaux européens» a réuni à Amsterdam le 28 juin dernier quelque 150 délégués - parties prenantes au débat en cours sur l’avenir de l’Agenda territorial de l’Union européenne (voir encadré). SPAN, projet européen de coopération territoriale portant sur les nouveaux modes de programmation stratégique du territoire et de gouvernance multiniveaux se devait évidemment de suivre le débat et de vous en tenir informés. n’était pas forcément pertinente pour toutes les régions. Comme le soulignait le directeur de l’ORATE 1, Peter Mehibye, dans son intervention introductive des débats « Pour assurer leur développement durable, certaines régions doivent envisager d’adopter des priorités autres que celle de l’économie de la connaissance » (le leitmotiv de l’agenda de Lisbonne - voir encadré). Aux deux objectifs classiques des politiques de développement régional, compétitivité et attractivité, les travaux de l’ORATE ajoutent l’objectif nouveau de « vivabilité » défini comme la capacité à « assurer une communauté durable avec un haut niveau de qualité de vie et d’environnement tant pour les citoyens que pour les activités existantes et futures ». The European conference on “Territorial Cohesion and the Lisbon Strategy : exploiting European territorial potential” organised under the auspices of the Dutch Minister for Spatial Planning, the Habitat and the Environment, Sybilla Dekker, and held in Amsterdam on 28 June this year, was attended by around 150 delegates - stakeholders in the current debate on the future of the European Union territorial agenda (see inset). SPAN, a European territorial cooperation project focusing on new means of strategic territorial planning and multi-level governance, clearly had an interest in following the debate and keeping you informed. strategy, recognising that it was not necessarily relevant for all the regions. As the ESPON1 director, Peter Mehibye, stressed in his introductory speech to the debates, “To ensure their sustainable development, some regions need to consider adopting priorities other than those of the knowledge economy” (the leitmotiv running through the Lisbon agenda - see inset). The work done by ESPON adds a new objective to the two conventional aims of local development policy, competitiveness and attractiveness - that of “livability” defined as the capacity to “ensure a sustainable community with a high quality of life and environment for both the citizens and for current and future activities”. L’Agenda territorial de l’Union européenne The EU territorial agenda L’Agenda territorial de l’Union européenne a été initié à Rotterdam sous la présidence néerlandaise au cours du second semestre 2004 afin de répondre à l’impact majeur – bien que souvent invisible – des politiques européennes sur le développement territorial dans les États membres, ainsi qu’au besoin grandissant d’une coopération à l’échelle européenne visant à renforcer la structure territoriale de l’Union à la lumière des objectifs de Lisbonne. Le débat sur la Constitution européenne a donné naissance à un nouvel objectif politique pour l’UE : la cohésion territoriale. C’est à Rotterdam, le 29 novembre 2004, que les ministres européens en charge de l’aménagement du territoire avaient convenu d’un Agenda pour une approche plus cohérente du développement territorial dans les politiques européennes, inspiré du nouvel objectif européen de cohésion territoriale.Les recommandations de l’Agenda s’appuient sur un rapport d’experts intitulé « état et perspectives du territoire de l’Union » ; elles seront adoptées à l’occasion de la réunion informelle des ministres européens sur la cohésion territoriale et le développement urbain, qui se tiendra à Leipzig les 10 et 11 mai 2007. Les ministres avaient déjà adopté, lors de la réunion informelle sur la cohésion territoriale et la politique régionale organisée au Luxembourg en 2005, un document d’intention qui définissait le profil du rapport d’évaluation. The EU territorial agenda started in Rotterdam under the Dutch EU Presidency in the 2nd half of 2004 against the background of the often unseen but huge impact of EU policies on territorial developments in the member states and the growing need to cooperate in Europe on strengthening the European territorial structure in the light of the Lisbon aims. The debate on the EU Constitution had led to a new political objective for the EU : territorial cohesion. In Rotterdam, on November 29, 2004, the EU Spatial Development Ministers agreed on an agenda aiming at a more coherent approach towards territorial development within EU policies, based on the new EU objective of territorial cohesion. The key product of the agenda will be an assessment of the ‘territorial state and perspectives of the Union’ that will be adopted during the informal EU ministerial meeting on territorial cohesion and urban development in Leipzig on May 10 and 11, 2007. At the informal EU Ministerial meeting on territorial cohesion and regional policy in Luxemburg in 2005, the Ministers adopted a scoping document, describing the contours of the assessment. En plein période de négociation des cadres de soutien de l’Union européenne pour les années 2007-2013, cette réunion informelle de hauts responsables de l’aménagement du territoire en Europe était la bienvenue. Elle permit notamment de battre en brèche la stratégie du tout Lisbonne, reconnaissant qu’elle 1 ORATE : La dimension territoriale des défis de Lisbonne Durant la première table ronde, les exemples contrastés du Plan Stratégique Métropolitain de Barcelone et du triangle technologique Eindhoven-LeuvenAachen vinrent illustrer ces propos. Si Barcelone n’est pas une région Observatoire en Réseau de l’Aménagement du Territoire Européen, aussi connu sous son acronyme anglais ESPON. www.espon.lu Held in the middle of the negotiation of the European Union support frameworks for the period from 2007 to 2013, this informal meeting of senior figures in the field of spatial planning in Europe was more than welcome. Amongst other things, it provided an opportunity to demolish the all-Lisbon 1 The territorial dimension of the Lisbon challenges During the first round table, the contrasting examples of the Barcelona Metropolitan Strategic Plan and the Eindhoven-LeuvenAachen technological triangle were put forward to illustrate this. While Barcelona is not a “high ESPON : European Spatial Planning Observation Network. www.espon.lu 16 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006 «high tech», elle n’en demeure pas moins l’un des moteurs de la croissance européenne et ce, grâce à une programmation stratégique associant les promoteurs privés aux pouvoirs publics. Selon le maire d’Eindhoven, Alexandre Sakkers, la clé de la compétitivité réside effectivement dans la capacité des régions à associer entreprises, centres de compétences et pouvoirs publics au service d’un projet ambitieux en termes de résultats économiques, d’emploi, de qualité de vie et d’aménagement du territoire. C’est grâce à un tel modèle de partenariat tripartite qu’Eindhoven s’est fixé comme objectif de doubler les objectifs de Lisbonne d’ici 2013 ! S’en suivit un débat où le directeur général adjoint à la Direction Générale de la Politique régionale de la Commission européenne, JeanCharles Leygues, s’exprima aux côtés de responsables nationaux et européens, dont les ministres de l’aménagement du territoire de Slovénie et de Hongrie. « La cohésion territoriale et Lisbonne ne sont pas contradictoires, c’est dans l’intérêt des territoires de réussir Lisbonne » dit en substance Monsieur Leygues. Cependant, « en dehors du Pentagone, la compréhension de Lisbonne est faible, l’appropriation de cet agenda par les Régions et les Villes ne s’est pas faite ». D’où la triple nécessité : - pour les pouvoirs locaux de se mobiliser et de mieux intégrer les partenariats publics-privés dans leurs plans d’investissement et leurs politiques en faveur des petites et moyennes entreprises ; - pour les gouvernements de s’engager dans une coopération inter-gouvernementale accrue2 ; également des responsables nationaux et européens. Le président du Comité des Régions, Michel Delebarre a conclu cette session par une intervention très appréciée. M. Delebarre s’est dit satisfait que la politique régionale soit devenue « le principal instrument » de la stratégie de Lisbonne révisée, mais il regrette que le budget initialement consacré à la coopération territoriale, ait été amputé de presque 50%, « alors que c’est l’instrument par excellence de soutien à la cohésion territoriale ». En effet, le renforcement de la cohésion territoriale, définie par le Président du CdR comme « permettant de remédier aux écarts les plus criants entre les régions en tirant partie de la diversité territoriale et régionale », participe au succès de la stratégie de Lisbonne. « La coopération territoriale révèle le mieux l’articulation entre les impératifs de cohésion et les objectifs de Lisbonne. C’est là où s’exprime la valeur ajoutée du projet européen », a déclaré Michel Delebarre. Aux yeux du Président de l’assemblée européenne d’élus régionaux et locaux, « rendre le L’impact territorial des politiques européennes concept de cohésion territoriale plus opérationnel dans un paysage dominé par la stratégie de Lisbonne » est donc un objectif qui se décline en deux priorités : exploiter le potentiel régional et local en faveur de la stratégie de Lisbonne et relancer la cohésion territoriale. Mais « le plus secret espoir » du Président du CdR est d’obtenir que d’ici quelques années « les trois dimensions - économique, sociale et territoriale - de la cohésion deviennent un des objectifs de la stratégie de Lisbonne. Autrement dit, que nos 25 Chefs d’État s’accordent pour faire de l’Europe l’économie de la connaissance la plus compétitive, la plus dynamique et cohésive du monde ». L’après-midi, ce fut au tour de Birmingham et du Tyrol de faire état de leurs démarches de développement introduisant une seconde table ronde regroupant Espoir pleinement partagé par le Ministre fédéral allemand des Transports, de la Construction et du Développement urbain, Wolfgang Tiefensee, qui souhaite remettre le - pour la politique de Cohésion de l’Union européenne d’être partenaire des objectifs de Lisbonne. Sur ce dernier point, la Commission se déclare satisfaite des priorités retenues pour la nouvelle période de programmation 2007-2013, (convergence, compétitivité et emploi et coopération territoriale), mais déçue du peu de moyens alloués à la coopération territoriale (1,3 milliards d’euros au lieu des 7 proposés par la CE). 2 Le projet établissant un traité constitutionnel pour l’Europe n’ayant pas été ratifié, la cohésion territoriale ne constitue pas une compétence de l’Union européenne. tech” region, it is nonetheless one of the driving forces behind European growth thanks to strategic planning involving private developers and the public authorities. According to the mayor of Eindhoven, Alexandre Sakkers, the key to competitiveness does indeed lie in the regions’ capacity to bring together businesses, skills centres and the public authorities for the benefit of an ambitious project in terms of economic results, employment, quality of life and spatial planning. Eindhoven has set itself the aim of doubling the Lisbon objectives by the year 2013 thanks to this type of tripartite model ! This was followed by a debate in which the Deputy DirectorGeneral of the Directorate General for Regional Policy at the European Commission, JeanCharles Leygues, spoke alongside national and European officials, including the ministers for spatial planning of Slovenia and Hungary. Basically, Mr Leygues said that “Territorial cohesion and Lisbon are not contradictory. It is in the interest of the territories for Lisbon to succeed”. However, “Lisbon is not properly understood outside the Pentagon. This agenda has not been applied by the Regions and the Towns and Cities”. Hence the threefold need : - for local public authorities to take action and integrate public-private partnerships more effectively into their investment plans and the policies for the promotion of small and mediumsized enterprises ; - for governments to commit to increased inter-governmental cooperation2 ; - for the European Union’s Cohesion policy to partner the Lisbon objectives. On this latter point, the Commission has said that it is satisfied with the priorities adopted for the new planning period from 2 As 2007 to 2013, (convergence, competitiveness and employment, and territorial cooperation), but disappointed by the small volume of resources allocated to territorial cooperation (EUR 1.3 billion instead of the EUR 7 proposed by the EC). The territorial impact of European policies In the afternoon, it was the turn of Birmingham and the Tyrol to take stock of their development processes, introducing a second round table that was also attended by national and European officials. The President of the Committee of the Regions, Michel Delebarre, closed this session with a speech that was greatly appreciated. Mr Delebarre said he was satisfied that regional policy has become “the main instrument” of the revised Lisbon strategy, but regretted that the budget initially set aside for territorial cooperation has been virtually halved “even though it is the perfect instrument to support territorial cohesion”. In fact, strengthening territorial cohesion, defined by the President of the Committee of the Regions as “taking steps to remedy the most glaring disparities between the regions by making the most of territorial and regional diversity”, is contributing to the success of the Lisbon strategy. “Territorial cooperation best reveals the link between the imperatives of cohesion and the Lisbon objectives. This is where the added value of the European project can be seen”, Michel Delebarre declared. In the view of the President of the European assembly of regional and local elected representatives, “making the concept of territorial cohesion more operational in a landscape dominated by the Lisbon strategy” is therefore an objective that comprises two priorities : making the most of regional and local potential in favour of the Lisbon strategy and re-launching territorial cohesion. However “the most secret hope” of the President of the Committee of the Regions is, in a few years’ time, to see “the three dimensions - economic, social and territorial - of cohesion become one of the objectives of the Lisbon strategy. In other words, for our 25 Heads of State to agree to make Europe the world’s most competitive, dynamic and cohesive knowledge economy”. the draft establishing a constitutional treaty for Europe was not ratified, territorial cohesion is not among the Euroepan Union’s areas of competence. 17 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006 potentiel humain au centre des politiques de développement. « Aux Pays-Bas on utilise une expression très parlante: on parle de «capital territorial» d’une région ou d’une ville. Les responsables politiques doivent mettre davantage l’accent sur ce capital territorial, c’est-à-dire sur les habitants, sur les entreprises opérant dans les régions et les villes, sur les ressortissants nationaux et étrangers qui font le produit national de chaque pays. La politique doit être rendue plus tangible pour les personnes dans leurs communautés locales. Dans de nombreux domaines l’avenir de l’UE se décidera moins au niveau gouvernemental et davantage par l’expérience directe des personnes. C’est là que se trouve le potentiel de l’Europe. La diversité régionale constitue l’un des atouts majeurs du continent ». L’Allemagne exerçant la présidence de l’Union européenne au premier semestre 2007, M. Tiefensee a déclaré que les ministres des 25 devraient définitivement adopter à Leipzig, en mai 2007, l’Agenda territorial de l’Union européenne, sous la forme d’un document cadre «Etat et perspectives du territoire de l’UE». Cette démarche vise à la fois à reconnaître la diversité des territoires européens et à intégrer de manière transversale les questions territoriales aux politiques européennes. Conclusion La conférence d’Amsterdam a clairement confirmé qu’il existe un risque de voir la stratégie de Lisbonne contribuer à accroître les disparités territoriales (concentrations urbaines avec les pressions et pollutions correspondantes ; zones périphériques et rurales se dépeuplant ou bien soumises à l’étalement urbain). La riche diversité régionale constitue sûrement le fruit et le socle d’une combinaison de potentiels et de défis propres à chacune tout en s’insérant dans des cadres nationaux, européens et mondiaux plus larges. Il est ainsi à la fois nécessaire de respecter les singularités locales qui procurent des avantages comparatifs, y compris dans des secteurs non commerciaux, et de regrouper les régions dans des entités plus vastes pour promouvoir un développement solidaire, ce qu’Interreg a fait jusqu’à présent et ce que promet de poursuivre le nouvel Objectif 3. Les programmes Interreg IIC (1997-99) et IIIB (2000-06) ont montré qu’ils permettaient un renforcement des acteurs régionaux et une meilleure visibilité de l’intégration européenne, ainsi que la mise en place de réseaux à long terme et une possibilité de développement régional plus rapide. En accord avec la stratégie de Lisbonne et dans la continuité des programmes Interreg, le Projet de programme opérationnel Objectif 3 Coopération territoriale transnationale Europe du NordOuest propose un certain nombre d’axes de travail plus précis et se réfère également à la Déclaration du sommet de Varsovie en mai 2005 sur la gouvernance démocratique ainsi qu’à l’Accord de Bristol de décembre 2005 à propos des communautés durables. Les communautés durables y sont définies comme « un endroit où les gens désirent vivre et travailler, aujourd’hui et à l’avenir ». Huit « ingrédients » sont nécessaires pour qu’une communauté soit considérée comme durable : elle doit être dynamique, inclusive, sûre, gérée efficacement, respecter l’environnement, être bien pensée et bien construite, avoir de bonnes liaisons de transports, avoir une économie saine, des services publics efficaces, et être solidaire. Pour en savoir plus Le programme et la majorité des présentations de la conférence d’Amsterdam se trouvent sur le site du Ministère néerlandais de l’Aménagement du Territoire, de l’Habitat et de l’Environnement : http://www.sharedspaces.nl/ pagina.html?id=9951 Le site du ministère fédéral allemand des Transports, de la Construction et du Développement urbain rassemble tous les travaux en cours en matière d’agenda territorial européen : http://www.bmvbs. de/territorial-agenda Les orientations stratégiques communautaires 2007-2013 en matière de cohésion sont consultables sur le site de la Commission européenne http:// ec.europa.eu/regional_policy/ sources/docoffic/2007/osc/index_ fr.htm Le projet de programme opérationnel Objectif 3 Coopération territoriale transnationale Europe du Nord-Ouest est accessible sur http://www.nweurope.org/upload/ documents/programme/1945. Operational_Programme_NWE_ DRAFT4_F.pdf This is a hope that is fully shared by the German Federal Minister for Transport, Construction and Urban Development, Wolfgang Tiefensee, who would like to put human potential back at the centre of development policies. “In the Netherlands, they have a very eloquent expression : they refer to the “territorial capital” of a region or a town. Politicians need to put more emphasis on this territorial capital, that is on the people, the businesses operating in the regions and the towns, the national and foreign citizens who create the national product of each country. Politics must be made more tangible for people in their local communities. In numerous areas, the future of the EU will be decided less at government level and more by the direct experiences of the people. This is where Europe’s potential lies. Regional diversity is one of the continent’s major assets”. As Germany will hold the presidency of the European Union in the first half of 2007, Mr Tiefensee declared that the ministers of the 25 are expected to finally accept the European Union territorial agenda in Leipzig in May 2007, in the form of a framework document entitled “Territorial state and perspectives of the Union”. This process is designed both to acknowledge the diversity of the territories of Europe and integrate territorial issues into European policies on a cross-disciplinary basis. Conclusion The Amsterdam conference clearly confirmed that there is a risk that the Lisbon strategy may contribute towards increasing territorial disparities (urban concentrations with the corresponding pressure and pollution ; outlying and rural areas losing their population or subject to urban spread). The wealth of regional diversity surely constitutes the fruit and the basis of a combination of potential and challenges specific to each one, while at the same time forming part of wider national, European and world contexts. Consequently, there is a need both to respect specific local features that create comparative advantages, including those in non-commercial sectors, and to combine regions to form larger entities to promote mutually supportive development, which Interreg has done until now and which the new Objective 3 promises to continue. The Interreg IIC (1997-99) and IIIB (2000-06) programmes have shown that they made it possible to strengthen regional players and improve the visibility of European integration, as well as setting up long-term networks and creating opportunities for faster regional development. In line with the Lisbon strategy and following on from the Interreg programmes, the draft operational programme Objective 3 Transnational territorial cooperation North East Europe puts forward a number of more specific axes for work and also refers to the Declaration from the Warsaw Summit in May 2005 on democratic governance and the Bristol Agreement of December 2005 on sustainable communities. Here, sustainable communities are described as a place where people want to live and work, today and in the future. Eight “ingredients” are needed for a community to be considered sustainable : it must be dynamic, inclusive, safe, efficiently managed, respect the environment, be well thought out and well constructed, have good transport links, a sound economy, efficient public services, and must be mutually supportive. To find out more The programme and most of the presentations at the Amsterdam conference can be found on the site of the Dutch Ministry for Spatial Planning, the Habitat and the Environment : http ://www.sharedspaces.nl/ pagina.html ?id=9951 The site of the German Federal Ministry of Transports, Construction and Urban Development includes all the work in progress on the subject of the European Union territorial agenda : http://www.bmvbs.de/ territorial-agenda Community strategic orientations 2007-2013 in the field of cohesion can be consulted on the European Commission site http://ec.europa.eu/regional_ policy/sources/docoffic/2007/osc/ index_en.htm The draft operational programme Objective 3 Transnational Territorial Cooperation North East Europe is accessible on http://www.nweurope.org/upload/ documents/programme/1945. Operational_Programme_NWE_ DRAFT4_E.pdf 18 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006 La stratégie de Lisbonne The Lisbon strategy En mars 2000, le Conseil européen de Lisbonne a adopté une stratégie visant à faire de l’Union « l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde d’ici à 2010 ». Les Chefs d’Etats ou de gouvernements se sont fixé pour 2010 un certain nombre d’objectifs chiffrés, comme atteindre les 70 % de taux d’emploi ou consacrer 3 % du PIB de l’UE aux dépenses de recherche et développement. Parmi les autres priorités identifiées : le renforcement de l’éducation et de la formation, la promotion des technologies de l’information et de la communication, la modernisation des modèles sociaux, le tout dans un environnement macroéconomique «stable». In March 2000, the European Council in Lisbon adopted a strategy aimed at making the Union “the world’s most competitive and most dynamic knowledge economy by the year 2010”. The Heads of State and Government set a number of targets for 2010, such as attaining employment of 70 % or devoting 3 % of the EU’s GDP to research and development expenditure. The other priorities defined included improving education and training, promoting information and communication technologies and modernising social models, all in a “stable” macroeconomic environment. Le Conseil européen de Göteborg, en décembre 2001, a précisé que la croissance européenne devait se faire dans un souci de développement durable, inscrivant la stratégie de Lisbonne dans une perspective environnementale. Le Conseil européen a lancé en 2004 un processus de révision à mi-parcours de la stratégie de Lisbonne. Les travaux préparatoires menés par un groupe d’experts présidé par le Néerlandais Wim Kok faisaient état de résultats décevants (dans un environnement économique certes moins favorable qu’en 2000), en partie dus à une trop grande dispersion des objectifs. Suivant les recommandations de la Commission, les chefs d’Etats et de gouvernements ont donc décidé, lors du Conseil européen de mars 2005, de concentrer leur action autour de deux objectifs : la croissance et l’emploi. On parle aujourd’hui de stratégie de Lisbonne «révisée», ou encore de «stratégie pour la croissance et pour l’emploi», pour bien montrer que ce sont désormais les deux objectifs phares de l’action européenne. The European Council meeting in Göteborg in December 2001 specified that European growth should be achieved with a concern for sustainable development, setting the Lisbon strategy in an environmental perspective. In 2004, the European Council set up a revision process at the half-way stage of the Lisbon strategy. The preparatory work undertaken by a group of experts chaired by the Dutchman Wim Kok noted disappointing results (admittedly in an economic environment that was less favourable than that of the year 2000), due partly to the fact that the objectives were too widely scattered. Following the Commission’s recommendations, the Heads of State and Government therefore decided at the European Council meeting in March 2005 to focus their action on two objectives : growth and employment. These days, we refer to the “revised” Lisbon strategy or the “strategy for growth and employment “, to show that these are now the two leading objectives of European action. Conference of Irish Geographers : Living in the Countryside session Conférence des géographes irlandais : Session «Vivre à la campagne» by Karen Keaveney, Queen’s University Belfast par Karen Keaveney, Queen’s University, Belfast (QUB) The Conference of Irish Geographers (CIG) was held in the Richview campus of University College Dublin (UCD) on May 5th to 7th 2006. The conference was hosted by the newly formed School of Geography, Planning and Environmental Policy. As part of the conference a session was organised by QUB, with a number of SPAN participants taking part. The session was titled ‘Living in the countryside : perception and process’. Objectives for the session were : to attempt to move beyond the anecdotal evidence so often relied on in the examination of living in the countryside ; to examine the processes at work in rural areas, in particular the interaction between rural development and planning processes; and to critically assess the perceptions of rural dwellers in light of development and change in the countryside. Four papers were presented over the hour and half session with time for questions after each presentation. Mark Scott of the School of Geography, Planning and Environmental Policy examined the Politics of rural housing and planning. Mark drew attention to the growth in civic engagement and activity which is focused on development in rural areas. In line with the theme of the session, the paper investigated contested views of the countryside that underpin such activism and are used to frame the debate on rural housing. The activism now identified in the Irish countryside is not merely a lobby group but represents, at least in part, a radically different understanding of the rural as compared to the local and central state and environmental groups. The overall research project from which preliminary results were presented is funded by the Royal Irish Academy’s Third Sector Research Programme (Civil Society, Environmental Change and Contested Rurality). The research comprises two elements: firstly, to provide an overview of the rural housing movement at a national level ; and secondly, to undertake in-depth case studies of activity La toute nouvelle Faculté de géographie, aménagement du territoire et politique environnementale a accueilli du 5 au 7 mai 2006 la Conférence des Géographes irlandais (CIG) sur le campus de Richview à l’Université de Dublin (UCD). Dans le cadre de cette conférence, une session réunissant plusieurs participants SPAN était organisée par la QUB. Cette session intitulée «Vivre à la campagne : perception et processus» poursuivait plusieurs objectifs : tenter d’aller au-delà du témoignage anecdotique trop souvent invoqué dans l’observation de la vie dans les campagnes, examiner les processus mis en œuvre dans les régions rurales – et plus particulièrement l’interaction entre le développement rural et les processus de planification –, et procéder à une évaluation critique de la manière dont les propriétaires terriens perçoivent l’évolution et les changements intervenus dans les campagnes. Quatre exposés se sont succédés au cours de cette session d’une heure et demie, avec un temps réservé aux questions-réponses après chaque présentation. Mark Scott (Faculté de géographie, aménagement du territoire et politique environnementale à l’UCD) a abordé la «Politique du logement et de la planification rurale». Mark a souligné la poussée de l’activité et de l’engagement civiques axés sur le développement dans les zones rurales. A l’image du thème de la session, l’exposé a investigué plusieurs avis contestés sur la campagne, avis qui soustendent cet activisme et sont mis à profit pour structurer le débat sur le logement rural. L’activisme actuellement identifié dans les campagnes irlandaises ne se résume pas à un simple groupe lobbyiste mais figure, pour le moins en partie, une manière radicalement différente d’appréhender la ruralité par comparaison à l’approche des groupes politiques et environnementaux locaux ou nationaux. Le programme de recherche, dont les résultats préliminaires ont été présentés 19 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006 and engagement in rural areas. This paper will selectively focus on the national-level debate. The second paper was given by Sarah-Jane McCann of QUB, titled Community Planning in Northern Ireland : Looking from the past to shape the future. She presented preliminary findings from research being carried out as part of SPAN in Northern Ireland. This research is designed to contribute to a much needed evidence-based approach to policy formulation whilst designing a tool that creatively engages the wider local community. The paper linked the academic process and principal findings that explore the attitudes, behaviour, knowledge and expectations of people from the pilot action territories, through to its contribution in developing community debate. Specifically the information will assist serious discussion by local people about future development, whilst building local community capacity in order for communities to move from individualism into a more strategic view, through the development of a methodology that is reflective, reality checking and creates a community vision. Brendan O’Keeffe from NUI Maynooth gave the third paper on Civic Engagement in Rural Areas : neo-endogenous approaches. This was presented in light of the view that civic engagement is increasingly being considered as a feature of good governance. The presentation looked at the impact of local development partnerships in animating and sustaining civic engagement and considered the approaches pursued by partnerships in convening geographical and thematic associations of citizens. The case study of County Offaly was used in the Irish Midlands and identified aspects of good practice, and makes recommendations for reform. Finally, Karen Keaveney of QUB presented a paper on Representations of the Rural : the housing debate in Ireland. This presentation examined the rural housing debate in Ireland in terms of wider rural change in Ireland : the new emerging, ‘booming’ economy of the late 1990s ; the historical and cultural imperatives that dictate the Irish relationship with land ; and considerable demographic changes that have taken place in recent years. The presentation ended with a brief examination of the case study of the north County Leitrim experience of rural housing change. The tensions between the desire to maintain a rural population and the need to protect rural assets, such as landscape and environment, was identified as a clear source of debate. From the four presentations it was clear that significant efforts are being made to move beyond the use of anecdotal evidence in the rural debate. Although preliminary, results show that the values and perspectives of the rural population must be taken into account in decision making processes. Follow-on reading The presentation by Sarah-Jane McCann can be viewed at : http:// www.qub.ac.uk/ep/research/span/ resources/cig_conf2006.pdf Conference presentation and abstracts can be accessed at http://www.ucd.ie/cig2006/index. html à cette occasion, est financé par le Third Sector Research Programme (société civile, changement environnemental et ruralité contestée) de la Royal Irish Academy. Cette recherche repose sur deux volontés : premièrement, celle de brosser un tableau global de l’évolution du logement rural à l’échelle nationale et, deuxièmement, celle d’entreprendre des études de cas approfondies sur l’activité et l’implication dans les zones rurales. Cette analyse sera exclusivement axée sur le débat au niveau national. La seconde allocution était assurée par Sarah-Jane McCann de la QUB et s’intitulait «Planification communautaire en Irlande du Nord : s’inspirer du passé pour façonner l’avenir». Elle y a présenté les résultats préliminaires de la recherche menée dans le cadre du projet SPAN en Irlande du Nord. Cette recherche entend contribuer à une approche fondée sur le témoignage (indispensable) dans la formulation des politiques tout en créant un outil impliquant de manière créative la communauté locale au sens large. Elle a tissé un lien entre le processus académique et les principaux résultats qui explorent les attitudes, les comportements, les connaissances et les attentes des populations vivant dans les territoires pilotes, jusqu’à leur contribution à l’évolution du débat communautaire. Ces informations serviront plus spécifiquement à alimenter un débat solide au sein des populations locales quant au développement futur, tout en renforçant la capacité des communautés locales en les encourageant à se défaire d’une vision individualiste pour adopter une vision plus stratégique par la mise en place d’une méthodologie réfléchie, soucieuse de la réalité et créatrice d’une vision communautaire. Brendan O’Keeffe, de la NUI Maynooth, a consacré le troisième exposé à «L’engagement civique en zones rurales : approches néoendogènes». Le choix se justifiait par le fait que l’engagement civique est de plus en plus considéré comme un des composants de la bonne gouvernance. La présentation était axée sur l’impact des partenariats de développement local en ce sens qu’ils encouragent et soutiennent l’engagement civique, et elle considérait les approches adoptées par les partenariats pour réunir les associations citoyennes tant géographiques que thématiques. L’étude de cas du Comté d’Offaly a été utilisée dans la région des Midlands, en Irlande, et a permis d’identifier divers aspects de bonne pratique; elle a également généré diverses recommandations dans l’objectif d’une réforme. Karen Keaveney de la QUB clôturait la session par un exposé sur les «Représentations de la ruralité : le débat du logement en Irlande». Elle y a analysé le débat sur le logement rural en Irlande en termes d’évolution de la ruralité au sens large : la nouvelle économie émergente et ‘galopante’ de la fin des années ‘90, les impératifs historiques et culturels qui dictent l’attachement de l’Irlande à ses terres, et enfin les importants changements démographiques intervenus au cours de ces dernières années. La présentation s’est terminée par une brève analyse de l’étude de cas relatant l’expérience du Comté de Leitrim quant à l’évolution du logement. Les tensions entre le désir de maintenir une population rurale et la nécessité de protéger le patrimoine rural – comme le paysage et l’environnement – ont été identifiées comme étant une source évidente de controverse. Les quatre interventions ont clairement souligné les efforts significatifs actuellement mis en œuvre pour ne pas se limiter au seul témoignage anecdotique au cœur du débat sur la ruralité. Bien que préliminaires, les résultats ont démontré qu’il était impératif de tenir compte des valeurs et des perspectives de la population rurale dans les processus décisionnels. Pour en savoir plus La présentation de Sarah-Jane McCann peut être consultée sur : http://www.qub.ac.uk/ep/research/ span/resources/cig_conf2006.pdf Présentation de la conférence et résumés disponibles sur http://www. ucd.ie/cig2006/index.html 20 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006 SPAN évalué… les premières conclusions de l’auto-évaluation menée par les partenaires régionaux SPAN evaluated… first conclusions from the self-evaluation carried out by the regional partners par Monique Coppens, coordinatrice de l’auto-évaluation by Monique Coppens, self-evaluation coordinator L’évaluation est un outil très utilisé, très promu et très demandé par l’Union Européenne. L’évaluation permet en effet d’améliorer les pratiques de façon continue. Les partenaires de SPAN sont convaincus de son efficacité, notamment en matière de développement local. Ils en ont fait le thème de l’atelier thématique organisé en Wallonie en mai 2006. En décembre 2005, les 8 partenaires régionaux ont décidé de mener eux-mêmes un processus d’évaluation interne « chemin faisant », à la place de l’évaluation externe prévue à mi-parcours du projet. L’objectif de cette auto-évaluation est double. D’une part, il s’agit de faire le point sur les actions déjà menées, pour éventuellement orienter celles à venir de manière telle qu’elles correspondent mieux aux objectifs poursuivis. D’autre part, dans le but de pérenniser les activités de SPAN au-delà de la période de programmation Interreg III, il faut faire la sélection des actions à promouvoir et renouveler, de celles à améliorer, de celles à abandonner. Un cahier d’évaluation commun a été réalisé, comprenant des fiches à remplir par action, relatives à leur fonctionnement, et d’autres pour les partenariats, sur leur composition, leur efficacité et l’élargissement éventuel souhaité. Il a été demandé aux partenaires de se concerter pour remplir un seul cahier par région, chacun étant libre sur la façon de récolter les informations. Un exercice réussi Tous les partenaires ont joué le jeu de l’auto-évaluation. Leur démarche a été positive, mais pas complaisante. Ils ont reconnu tant les réussites que les échecs, ont pu les nuancer, les justifier. Un seul cahier a été rempli par région. Cela témoigne d’une volonté de travailler ensemble, caractéristique que l’on retrouvera tout au long de l’évaluation. Très peu d’opinions opposées ont été relevées. Il y a même eu unanimité pour certains avis ou certaines actions. Le plus souvent, l’identification des réussites, des échecs ou des problèmes est commune. Les facteurs explicatifs sont plus souvent complémentaires que divergents. Les partenaires de SPAN sont donc en général sur la même longueur d’onde. L’auto-évaluation semble avoir été réalisée à un moment adéquat : suffisamment de travail a été accompli pour avoir un certain recul. Mais il est encore temps d’augmenter la pression sur certaines actions, de redéfinir les priorités et les tâches à terminer pour l’échéance du projet. Les bonnes choses Les partenaires sont contents et enthousiastes de travailler sur le projet SPAN. Ils s’y investissent beaucoup et en retirent beaucoup. La satisfaction est générale quant au projet et il y a un désir constant d’améliorer, de continuer. Monique Coppens / Monique Coppens Le partenariat : c’est la base de SPAN. Les échanges sont constants, d’une langue à l’autre, entre les 4 pays participants, entre partenaires académiques et de terrain, entre partenaires régionaux et territoires pilotes, entre platesformes locales et pool d’expertise, avec les institutions ou les acteurs locaux… C’est du partenariat que SPAN tire son énergie, son identité et sa richesse. L’échange est un mode de fonctionnement permanent tout au long du projet. Ce partenariat et la richesse des échanges qu’il engendre donnent à SPAN une importante plus-value et aux 8 partenaires un de leur plus grand motif de satisfaction. Evaluation is a tool that is widely used, widely promoted and very much in demand by the European Union. In fact, evaluation can be used to improve practices constantly. The SPAN partners are convinced of its effectiveness, amongst other things as regards local development. They made this the topic of a thematic workshop organised in Wallonia in 2006. In December 2005, the 8 regional partners decided to undertake an ongoing internal evaluation process instead of the mid-term external evaluation scheduled in the project. This self-evaluation has a twofold aim. On the one hand, it involves taking stock of the actions already carried out, possibly to direct future actions so that they correspond better to the objectives pursued. On the other hand, with a view to ensuring the long-term future of the SPAN activities beyond the Interreg III programming period, a selection must be made of actions to be promoted and renewed, those to be improved and those to be abandoned. A common evaluation notebook was produced, comprising sheets to be filled in for each action, relating to the way they function, and others for the partnerships, on their composition, their effectiveness and any desired expansion. The partners were asked to consult one another to fill in a single notebook per region, with each partner being free to gather information as they see fit. A successful exercise All the partners took part in the selfevaluation process. Their approach was positive, but not complacent. They acknowledged both successes and failures, and were able to qualify and justify them. One notebook per region was completed. This bears witness to a willingness to work together, which is characteristic of the attitude found throughout the evaluation process. Very few opposing opinions came to light. There was even unanimity in respect of certain opinions or certain actions. In most cases, common successes, failures or problems were identified. The explanatory factors are more often complementary than divergent. Generally speaking, therefore, the SPAN partners are on the same wavelength. The self-evaluation seems to have been undertaken at an appropriate point in time : enough work has been done to be able to step back to a degree. However, it is still time to increase the pressure on certain actions, to redefine priorities and the tasks to be completed by the end of the project. The good things The partners are pleased and enthusiastic about working on the SPAN project. They are investing a great deal in this project, and getting a lot out of it. There is general satisfaction with the project, and there is a constant desire to improve, to continue. The partnership is the basis of SPAN. The exchanges are constant; from one language to another, between the four participating countries, between academics and partners in the field, between regional partners and pilot territories, between local platforms and pools of expertise, with the institutions or local players… SPAN draws its energy, its identity and its wealth from the partnership. Exchange is an ongoing working method throughout the project. This partnership and the wealth of the exchanges that it engenders represent a major gain for SPAN and one of the main grounds for satisfaction for the 8 partners. The association between academics and partners in the field is a success. Bringing together two points of view is a source of mutual enrichment, even if it sometimes gives rise to discussions, or even disagreements. The geographic exchanges between regions add more than a European dimension: they provide an opportunity to discover new solutions, other ways of working. Networking is a widely encountered SPAN objective. The project gives rise to a great deal of “mixing”, leading to the creation and development of interpersonal and inter-institutional relations. One networking action proved particularly successful : the transnational exchanges of practitioners. As the 21 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006 L’association partenaire académique/partenaire de terrain est une réussite. La confrontation des deux points de vue est source d’enrichissement mutuel, même si elle conduit parfois à générer des discussions, voire des conflits. Les échanges géographiques entre régions apportent plus qu’une dimension européenne : c’est l’occasion de découvrir des solutions nouvelles, d’autres modes de fonctionnement. La mise en réseau est un objectif de SPAN largement rencontré. Le « brassage » qu’engendre le projet est très important, entraînant création et développement de relations interpersonnelles et interinstitutionnelles. Parmi les actions de mise en réseau, il en est une particulièrement réussie : les échanges internationaux de praticiens. Véritable porte drapeau du label SPAN, on y trouve échanges et dialogues entre tous les partenaires et à tous les niveaux. La richesse d’idées et de contacts qui en découlent a naturellement suscité l’émergence de synergies transfrontalières, un des boni du projet ! SPAN est un projet expérimental, évolutif et dynamique : on tente, on adapte, on change les démarches. Il faut en effet adapter constamment le temps du développement local, demandeur d’investissement à moyen et plus souvent long terme, au cadre d’un projet européen, d’une durée limitée par les périodes de programmation. Cette gymnastique continuelle entre court et long terme, progrès et résultats, échecs et améliorations, est totalement intégrée dans le projet SPAN. C’est possible grâce à une structure suffisamment légère, une gestion souple, un partenariat solide et solidaire. La formation des acteurs locaux est de plus en plus prise en compte, à mesure du déroulement du projet. Les partenaires l’ont évoquée plusieurs fois comme un levier très important du développement local : l’acquisition de connaissances/ compétences met les personnes en capacité d’exercer leur rôle d’acteur local. Ce faisant, ils bénéficient de la reconnaissance de leurs pairs et ont tendance à accroître leur investissement sur leur territoire, démarrant ainsi une sorte de spirale positive. Et les moins bonnes… Les partenaires ont appris à moduler leur travail dans les territoires en fonction du moment du processus de développement local auquel SPAN intervient, qu’ils ont appelé « facteur de temporalité ». De cet « état au temps t » dépendent les types d’actions à mener, les résultats escomptés et l’accompagnement à prévoir. En cette matière, il apparaît plus efficace d’augmenter l’encadrement plutôt que les subventions. real standard bearer of the SPAN label, it involves exchanges and dialogue between all the partners, and at all levels. The wealth of ideas and contacts resulting from this has naturally given rise to the emergence of cross-border synergies – one of the bonuses of the project ! D’autres actions doivent être modifiées, comme le pool d’expertise, qui mérite d’être sauvé, à condition de revoir son fonctionnement. Certaines devraient être prolongées, comme la « maintenance » des réseaux : comment entretenir les contacts établis ? SPAN is an experimental, evolutive and dynamic project : participants try, adapt, change their approaches. In fact, there is a constant need to adapt the time element of local development, which requires investment in the medium and more frequently in the long term, in the context of a European project, lasting for a length of time limited by programming periods. These constant gymnastics between the short and the long term, progress and results, failures and improvements, is fully integrated into the SPAN project. This is possible thanks to a sufficiently light structure, flexible management, a sound and mutually supportive partnership. Les partenaires se montrent également soucieux de nourrir la mémoire collective, et d’intensifier la capitalisation du travail accompli, avec les territoires, au cours des échanges et des ateliers. Ils ont à cœur également de bien communiquer sur SPAN, afin de transmettre au mieux les acquis du projet. En la matière, ils sont contents de SPANews. La revue leur permet de toucher en même temps les instances européennes et les acteurs locaux. Mais bien sûr, elle est perfectible ! Vous qui l’avez en main, quelles suggestions pourriez-vous faire pour l’améliorer ? En matière d’évaluation, l’exercice compte peut-être autant que les résultats, et de ce point de vue, les partenaires de SPAN l’ont réussi. Dans le même état d’esprit, ils ont testé d’autres méthodes, s’interrogeant encore sur leur travail et sur l’avenir de SPAN. Fin août, sous la conduite de Libby Keys, ils ont consacré une journée, lors de leur réunion transnationale dans le Massif des Mournes (Irlande du Nord), à des exercices de dynamique prospective. Une série de questions concrètes et de mises en situation les ont amenés à échanger leurs expériences, à partager leurs projets et à imaginer l’avenir de SPAN, prolongeant déjà les premières conclusions de l’autoévaluation. Soucieux d’appliquer les principes qu’ils promeuvent dans leurs actions, les partenaires de SPAN ont eu à cœur et ont réussi à remettre leur travail en question, pour être (encore !) meilleurs dans la suite du projet. Training for local players is increasingly taken into account, as the project moves forward. The partners have mentioned this several times as a very important lever in local development: the acquisition of knowledge/skills gives people the capacity to carry out their roles as local players. Other actions need to be modified, such as the pool of expertise, which is worth saving, provided that its working method is reviewed. Some would need to be extended in time, such as the network “maintenance”: how can the contacts established be maintained ? The partners are equally anxious to feed the collective memory, and to intensify the capitalisation on the work accomplished with the territories, during exchanges and workshops. They are also very keen to communicate well about SPAN, so as to pass on the achievements of the project as well as possible. In this respect, they are pleased with SPANews. The newsletter gives them a chance to reach the European bodies and local players at the same time. However, there is of course room for improvement! You have copies of it, so what suggestions can you make to improve it ? As regards evaluation, the exercise itself is perhaps as important as the results, and from this point of view, the SPAN partners have succeeded. With the same aim in view, they have tested other methods, asking further questions about their work and the future of SPAN. At the end Les partenaires de SPAN à l’issue de leur réunion transnationale dans les Mournes / SPAN partners after their transnational meeting in the Mournes. By doing this, they benefit from the recognition of their peers, and tend to increase their investment in their territory, thereby creating a sort of positive spiral. And the not as good… The partners have learnt to modulate their work in the territories on the basis of the point in time in the process of local development at which SPAN intervenes, which they have called the “temporality factor”. The types of actions to be taken, the anticipated results, and the support to be provided depend on this “state at time t”. In this respect, it seems more effective to increase the framework rather than the subsidies. of August, under the leadership of Libby Keys, they spent one day, during their transnational meeting in the Mountains of Mourne (Northern Ireland) doing forward-looking dynamic exercises. A series of practical questions and situations led them to exchange their experiences, share their projects and think about the future of SPAN, thereby extending the initial conclusions of the process of self-evaluation. Anxious to apply the principles they promote in their actions, the SPAN partners were keen to question their work – and succeeded in doing so – so as to be (even) better as the project moves on. 22 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006 QUB planning students’ study visit to Wallonia Visite des étudiants en planification de la QUB en Wallonie by Michael Murray, Queen’s University Belfast Key insights into planning practice par Michael Murray, Queen’s University Belfast Introduction The programme provided a very rich content related to planning and development in Wallonia. The emphasis given to strategic spatial planning at the regional scale was complemented by an endorsement of community participation in implementation. Sustainability is a theme common to both dimensions and this was emphasised in the case study of Seraing as it endeavours to grapple with the legacy of its heavy industry past. The importance of investment in innovative technology and research linked to education and training is viewed as vital to the attraction and retention of investment. The completion and Introduction In April 2006 the 43 students enrolled on the MSc programme in Environmental Planning at Queen’s University Belfast spent four days in Belgium studying spatial planning and development. The group was based at the Louvain Institute for Ireland in Europe which provided an excellent venue not only to see planning practice in the cities of Leuven, Brussels and Gent, but also to travel south into the Wallonia region. On Wednesday 26th April the SPAN project hosted a full day of presentations and site visits for the group. This commenced in Val Saint Lambert, Seraing with a context setting lecture on local development strategies and policies in Wallonia by Dominique-Paule Decoster from the Institut de Gestion de l’Environnement et d’Aménagement du Territoire at Université Libre de Bruxelles. A comprehensive account of the Walloon Regional Spatial Development Strategy was then given by Christian Bastin from the Walloon Region’s Ministry for Housing, Transport and Territorial Development. Before going out to complete a field visit of Seraing, the group was given a briefing on strategic planning for the regeneration of this industrial city by the Association pour le redéploiement économique du bassin sérésien. In the afternoon the content of the programme switched to rural matters and the group spent time in the Parc régional des Vallées de la Mehaigne et de la Burdinale. Cathérine Leroy introduced the rural development portfolio of the Fondation Rurale de Wallonie and was followed by Vincent Germeau who talked about the work of the local development agency for Braives. An accompanied tour through the Regional Park was preceded by presentations from Gaëtan de Plaen (Director of the Regional Natural Park) and Marc Clignez (President of the Technical and Scientific Council). En avril 2006, 43 étudiants préparant leur maîtrise en planification environnementale à la Queen’s University de Belfast ont passé quatre jours en Belgique afin d’y étudier la planification et le développement spatial du pays. Le Louvain Institute for Ireland in Europe, point de chute du groupe pendant son séjour, constituait l’emplacement idéal non seulement pour l’étude de la pratique d’aménagement dans les villes de Louvain, Bruxelles et Gand, mais aussi pour sa facilité d’accès vers la Wallonie, au sud du pays. les grandes lignes de la programmation stratégique mise en œuvre pour la régénération de cette ville industrielle. Le programme de l’après-midi étant consacré aux enjeux ruraux, le groupe s’est rendu au parc naturel des vallées de la Mehaigne et de la Burdinale. Cathérine Leroy y a présenté le portefeuille du développement rural de la Fondation Rurale de Wallonie, un exposé suivi par une présentation de Vincent Germeau sur le travail de l’agence de développement local pour Braives. La journée s’est terminée par une visite guidée du parc naturel, après une brève introduction des lieux par Gaëtan de Plaen (directeur du parc) et Marc Clignez (président du conseil scientifique et technique). Les points clés de la pratique d’aménagement Seraing / Seraing delivery of Master Plan proposals, to include the harnessing of brownfield potential, provide the necessary spatial framework for this activity. Within the sphere of rural development the point was emphasised that there has to be integration of environmental management, landscape protection and economic revitalisation objectives. While physical projects represent the visible face of rural development, it is vital that concepts such as multiple use and carrying capacity underpin the practice of territorial planning in the countryside. This approach secures a balance between the conservation of villages, vernacular buildings, wildlife and plant species on the one hand, and the promotion of opportunities for rural recreation and tourism on the other hand. Amenity thus becomes a significant motivation for policy preparation and implementation. Le mercredi 26 avril, SPAN a organisé une journée de présentations et de visites pour l’ensemble du groupe. Le périple a débuté au Val Saint-Lambert (Seraing) par un exposé préliminaire sur les stratégies et les politiques de développement local en Wallonie, présenté par Dominique-Paule Decoster de l’IGEAT (Institut de Gestion de l’Environnement et d’Aménagement du Territoire) de l’Université Libre de Bruxelles. Christian Bastin (Ministère wallon du Logement, des Transports et du Développement territorial) a enchaîné par une analyse circonstanciée de la stratégie de la Région wallonne en matière de développement territorial. Avant que le groupe ne parte à la découverte de Seraing, l’Association pour le redéploiement économique du bassin sérésien a tracé Le programme s’est avéré particulièrement riche sur le thème du développement et de l’aménagement du territoire en Wallonie. Tout en mettant l’accent sur la programmation stratégique rurale à l’échelle régionale, il a également souligné l’engagement des communautés dans sa mise en œuvre proprement dite. La durabilité, thème commun à ces deux dimensions, était particulièrement mise en valeur dans l’étude de cas de Seraing, une ville qui s’efforce de composer avec l’héritage de son passé industriel. Investir dans les technologies novatrices et la recherche liée à l’éducation et à la formation s’avère crucial pour attirer et retenir les investisseurs. L’achèvement et la mise en œuvre de propositions de schémas directeurs qui tiennent compte de l’exploitation du potentiel que présentent les anciens terrains industriels constituent le fondement spatial indispensable de cette activité. Dans la sphère propre au développement rural, l’accent a été mis sur l’utilité d’intégrer le management environnemental, la sauvegarde des paysages et les objectifs de revitalisation économique. Si les projets physiques représentent la face visible du développement rural, il est essentiel que des concepts tels que l’usage multiple et la capacité de charge sous-tendent 23 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006 Student feedback The following are some of the comments provided by students in their reports of the study visit : • The field trip around Seraing was an eye-opener ! I have never seen a city which is so industrialised and I was amazed by this, especially the close proximity of facilities such as children’s play parks to large industrial areas. (Lisa McCallion) • The innovative idea of ‘social investment’ in Seraing is useful in the context of planning issues in Ireland as means of changing image. (Colm Cavanagh) • I would like in the future to find out how successful the new programme to develop Seraing has been and what changes have taken place in the area, particularly regarding the dereliction close to the furnace. (David Beard) • What interested me about the Nature Park of the Valleys of the Burdinale and the Mehaigne is that it not only preserves the environment and species enclosed by it, but also the villages, vernacular architecture and thus certain ways of life within the area. (Lorraine McGee) action oriented, forward looking and supported by Government. (Claire Grant) • The talks and tours illustrated the importance of strategies used to revitalise disadvantaged areas through the reuse of derelict or vacant sites and also the importance of the preservation of natural environments. The importance of ‘place’ was emphasised. (Dominic McLaughlin) • The visit to Braives in rural Wallonia reinforced the importance of local development and the bottom-up approach. (Sinead Fowley) • I highly commend those providing us with translations for their concentration and endurance. (Michelle Maloney) Conclusion Environmental planning is essentially a field-based profession which depends critically on being able to read places ‘on the ground’, to talk with local stakeholders, and to reflect on how things may be done differently and better. It is vital that university curricula continue to invest in this quality learning la pratique de la planification territoriale dans les campagnes. Cette approche garantit un équilibre entre la sauvegarde des villages, l’architecture vernaculaire, la faune et la flore d’une part, et la promotion des opportunités dans le domaine des loisirs et du tourisme d’autre part. La sauvegarde de l’environnement devient dès lors l’une des motivations majeures dans l’élaboration et l’implémentation des politiques. • The topic of the Walloon Regional Spatial Development Strategy showed the importance of having a strategic planning context and demonstrated the need for it to promote sustainable development. (Anna Rea) • The presentations on planning in Wallonia demonstrated the importance of looking beyond the regional level to the supraregional level to see how areas are interconnected and integration between areas can be enhanced. (Adele Robinson) • The spatial vision for Wallonia is very focused, analysis grounded, experience both domestically and internationally. The study visit to Wallonia provides valuable evidence of comparative planning practice at work. It fits well, therefore, with the overall aims of SPAN to encourage shared understanding of different systems and an appreciation of the benefits of knowledge transfer. Queen’s University Belfast values the opportunity provided by SPAN for this significant contribution to our visit to Belgium and thanks all who gave so willingly of their time and expertise. • La vision spatiale en Wallonie est très ciblée, axée sur l’analyse, guidée par l’action, tournée vers l’avenir et soutenue par le gouvernement. (Claire Grant) Feed-back des étudiants Voici quelques commentaires épinglés dans les comptes-rendus des étudiants après leur visite d’étude : • L’excursion sur le terrain organisée à Seraing a été une révélation ! Je n’avais jamais vu une ville à ce point industrialisée et j’en ai été stupéfaite ; j’ai été particulièrement impressionnée par la grande proximité entre les différentes infrastructures, comme cette plaine de jeux pour enfants implantée juste à côté de grands parcs industriels. (Lisa McCallion) • L’idée novatrice de «l’investissement social» à Seraing est utile dans le contexte de la planification en Irlande en tant que moyen permettant de modifier son image. (Colm Cavanagh) • Je serais intéressé de connaître les résultats du nouveau programme de développement de Seraing et les changements qui seront intervenus dans la ville, plus particulièrement en ce qui concerne les terrains laissés à l’abandon à proximité des hauts-fourneaux. (David Beard) Downtown Seraing / Dans le bas de Seraing que la sphère régionale et de s’intéresser à ce qui se passe au-delà pour analyser de quelle manière les territoires sont interconnectés et comment on peut améliorer cette intégration inter-territoriale. (Adele Robinson) • Ce qui m’a interpellée au parc naturel des vallées de la Mehaigne et de la Burdinale, c’est que l’on y préserve non seulement l’environnement et les espèces qui y vivent ou s’y développent, mais aussi les villages, l’architecture vernaculaire et, de ce fait, certains styles de vie propres à l’endroit. (Lorraine McGee) • Le thème de la stratégie de développement spatial de la Région wallonne prouve qu’il est important de disposer d’un contexte de planification stratégique et démontre son utilité dans la promotion d’un développement durable. (Anna Rea) • Les exposés sur la planification en Wallonie prouvent qu’il est important de voir plus loin • Les exposés et les visites ont illustré l’importance des stratégies utilisées pour revitaliser les zones défavorisées par le réemploi de sites abandonnés ou inoccupés, de même que l’importance de la sauvegarde des environnements naturels. On y insiste beaucoup sur l’importance du «lieu». (Dominic McLaughlin) • La visite de Braives, dans la Wallonie rurale, a donné tout son sens au rôle du développement local et de l’approche ascendante. (Sinead Fowley) • Bravo à tous ceux qui ont assuré la traduction pour leur concentration, leur patience et leur endurance. (Michelle Maloney) Conclusion La planification environnementale est essentiellement une profession de terrain, qui dépend largement de la capacité à déchiffrer un endroit «sur le vif», à parler avec les acteurs locaux et à réfléchir à la manière dont les choses pourraient être mieux ou différemment menées. Il est essentiel que les programmes universitaires continuent à investir dans cette expérience d’apprentissage de qualité, tant à l’échelle nationale qu’internationale. La visite d’étude en Wallonie est un témoignage vivant de la mise en pratique concrète de la planification comparative. Elle s’inscrit dès lors parfaitement dans les objectifs globaux de SPAN, qui encourage une compréhension partagée de différents systèmes et une évaluation des avantages du transfert de connaissances. La Queen’s University apprécie à sa juste valeur la contribution significative de SPAN lors de cette visite en Belgique et tient à remercier chaleureusement toutes les personnes qui ont si volontiers consacré leur temps aux étudiants et qui ont partagé leur expertise. 24 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006 Interview with Dave Lawless Entretien avec Dave Lawless It is always a pleasure to talk to Dave Lawless, because of the passion and enthusiasm he has for the people and the area he works in, where he has earned his stripes as a youth worker, community worker and now Coordinator of the local RAPID Programme (Revitalising Areas through Planning, Investment and Development) based in the Shanganagh/Rathsallagh and Loughlinstown areas of Dun Laoghaire (pop 6,000). Dave is also a member of the SPAN Local Advisory Group in the Republic of Ireland. Bavarder avec Dave Lawless est un plaisir sans cesse renouvelé ! Il y a tant de passion et d’enthousiasme dans la manière dont il parle des gens qu’il côtoie et de la région où il travaille – région où il a progressivement gagné ses «galons», d’abord en tant que délégué à la jeunesse, puis agent communautaire et, aujourd’hui, coordinateur de l’antenne locale du programme RAPID – une initiative en faveur de la revitalisation des territoires par la planification, l’investissement et le développement – créée sur le territoire de Shanganagh/Rathsallagh et de Loughlinstown dans le comté de Dun Laoghaire (6.000 habitants). Dave fait aussi partie du groupe de conseil local SPAN en République d’Irlande. RAPID, established in 2001, is a government initiative of targeted investment into 45 areas of social disadvantage around the country. There is only one RAPID programme in Dun Laoghaire Rathdown. The overall aim of the programme is to “improve the quality of life” of local residents by attracting new investment ; improving coordination of current service provision to meet local needs and developing community participation at all levels of the programme. The programme is made up of a Local Area Implementation Team (AIT) with local people, councillors and agency service providers ; a county Social Inclusion Monitoring committee, of senior agency people with the role of “unblocking” and a National Monitoring Committee. The AIT were charged with the role of developing a five year integrated strategy, based on the local needs. A consultation process lead to the establishment of seven taskgoups where the work happens on the identified issues and actions. The taskgroups cover Youth, Crime and Safety, Children and Families, Capacity Building, Education and Training, Social Inclusion of target groups and Estate Management. Each taskgroup has an appointed agency as chairperson. SPANews : Dave, what do you see as the opportunities for agency and community people regarding the concepts of strategic territorial planning and multilevel governance as applied to the Rapid area ? The opportunity for agencies and organisations to work together, at local level, and with national links, on a clear, agreed strategic plan has been a big benefit for the area, and all were involved, as it is the first time they have worked in this planned, focused way. With the plan, we found when funding became available, people knew the actions that needed to be done and had the background and research to put in good applications – as they say “opportunity favours the prepared !”. As a youth worker and community worker, I was used to firefighting, now working in Rapid in a planned approach I couldn’t work any other way ! The programme also presents the opportunity to redesign existing services provision. Through a process of integrated planning of services it has lead to a more effective usage of resources and improved service delivery. However, all of this needed good leadership, openness to change and a commitment to participation (which does not just mean attending meetings !) by all involved in the process. The door-to door research was a real highlight, as it informed the integrated planning by discovering real evidence of need and because it was an action supported and funded by a number of agencies working together. It has resulted in organisations like the Local Authority, Youth Service and local programmes using the information to write their work programmes. It was a catalyst for the Gardai to work with people on crime and personal safety, which appeared as the key issue. And there are now 14 local community people who have developed new skills in compiling, administering and analysing a questionnaire ; participated in an action in their community ; and by being part of the process they got real understanding of the overall picture of their community. The structure of our thematic based taskgroups with attached actions, provides a good opportunity for local community participation. This allows for local people to sit with organisations such as the Youth Service or County Council and be involved in the planning and decision making for their local activities. The establishment of three new Community Development Projects in the RAPID area presents a new opportunity to build the capacity of the local communities to engage in planning and decision making processes. Créé en 2001, RAPID est une initiative gouvernementale d’investissements ciblés sur 45 zones socialement défavorisées du pays. Il n’y a qu’un seul programme RAPID dans le comté de Dun Laoghaire/Rathdown. Cette initiative a pour objectif global «d’améliorer la qualité de vie» des populations locales en attirant de nouveaux investissements ; en améliorant la coordination des services existants afin de mieux répondre aux besoins locaux et en développant la participation communautaire à tous les niveaux du programme. Le programme est géré par une équipe de mise en œuvre locale (l’AIT – Local Area Implementation Team, qui réunit des citoyens, des conseillers et des représentants des agences de services), par un comité de contrôle de l’inclusion sociale à l’échelle du comté, par des hauts représentants des agences (dans un rôle de «déblocage») et par un comité de contrôle national. La mission de l’AIT consistait à développer une stratégie intégrée sur cinq ans axée sur les besoins locaux. Un processus de consultation a servi à définir sept groupes de travail qui se sont réparti les enjeux et les actions ainsi identifiés. Ces sept groupes sont répartis comme suit : Jeunesse – Criminalité et sécurité – Petite enfance et familles – Construction des capacités – Éducation et formation – Inclusion sociale des groupes cibles – Gestion immobilière. La présidence de chaque groupe est assurée par une agence désignée. SPANews : Dave, selon vous, quelles opportunités les concepts de programmation stratégique territoriale et de gouvernance multi-niveaux appliqués à la zone RAPID présentent-ils pour les agences et les communautés ? Pour les agences et les organisations, l’opportunité de travailler ensemble, au niveau local mais avec des liens à l’échelle nationale, sur un programme stratégique clair et convenu s’est avéré très positive pour notre région. Grâce au plan, nous connaissions la disponibilité des financements, nous savions quelles étaient les actions à entreprendre et nous disposions des données nécessaires pour nous investir dans les applications pertinentes – comme on l’a d’ailleurs dit : « il est plus facile de saisir les opportunités qui se présentent quand on y est bien préparé ! ». En tant que délégué à la jeunesse et agent communautaire, j’ai appris à agir et réagir au quart de tour; mais depuis que j’ai adopté une approche planifiée en travaillant pour RAPID, je ne pourrais plus travailler autrement ! Le programme présente aussi l’avantage de permettre un remodelage de l’actuel schéma de distribution des services. Il a ainsi été possible, par le biais d’un processus de planification intégrée des services, d’utiliser les ressources de manière plus efficace et d’améliorer la mise à disposition des services. Tout ceci supposait néanmoins un bon leadership, une volonté de s’ouvrir au changement et de s’impliquer (et pas uniquement en assistant aux réunions !) de la part de toutes les personnes engagées dans le processus. La recherche porte-à-porte a été très révélatrice car elle a documenté la planification intégrée en mettant à jour la preuve manifeste des besoins et parce qu’il s’agissait d’une action soutenue et financée par plusieurs agences travaillant de concert. Ces informations ont pu être mises à profit par divers organismes – autorité locale, service à la jeunesse et plusieurs programmes locaux – pour élaborer leurs programmes de travail. Elle a été un catalyseur pour les Gardaí (patrouilles de policiers irlandaises) et les a incités à travailler avec la population sur les sujets brûlants de la criminalité et de la sécurité personnelle. Aujourd’hui, 14 personnes représentant les communautés locales ont développé de nouvelles compétences en compilation, gestion et analyse des questionnaires d’enquête, ont activement participé à une action au sein de leur communauté et, en tant que parties prenantes au processus, ont appris à parfaitement cerner l’ensemble de leur communauté. 25 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006 SPANews : What do you see as some of the challenges for agency and community people regarding the concepts of strategic territorial planning and multilevel governance as applied to the Rapid area ? Community Participation. There should be community involvement at every level, but experience has taught me it is very difficult! The opportunities the economic climate is providing is having an impact on community life and development of strong sustainable neighbourhoods. While there are now many opportunties to work, people work overtime to go on holiday or get a new car, rather than get involved in community activity. On legitimacy of community representation, the issue of how we recruit community representatives is very important. We often take Mary from number 34 because she put her hand up but she is not La structure de nos groupes de travail thématiques et les actions qui y sont associées s’avèrent très positives pour la participation des communautés locales. Elles permettent en effet aux citoyens d’assister aux rencontres de ces organismes, comme celles du service à la jeunesse ou du conseil de comté, et de s’impliquer dans la planification et dans les décisions liées à leurs activités locales. La création de trois nouveaux projets de développement communautaires (CDP) dans la zone RAPID est une nouvelle occasion de construire les capacités des communautés locales pour leur permettre de mieux s’imposer dans les processus de planification et de prise de décision. SPANews : Quels sont pour vous les défis majeurs auxquels sont confrontées les agences et les communautés en matière de concepts de rpogrammation stratégique territoriale et de gouvernance multiniveaux, tels qu’appliqués à la zone RAPID ? Participation communautaire. Il faudrait que la communauté s’implique réellement à tous niveaux, mais l’expérience m’a appris que c’est très difficile ! Les opportunités que nous offre le climat économique influencent la vie communautaire et le développement de liens de voisinage solides et durables. Comme l’emploi est actuellement favorable, les gens préfèrent faire des heures supplémentaires pour s’offrir des vacances ou une nouvelle voiture, plutôt que de s’impliquer dans une activité communautaire. En ce qui concerne la légitimité de la représentation communautaire, la manière dont nous recrutons les représentants communautaires est aujourd’hui une de nos priorités. Il nous arrive régulièrement de choisir telle personne plutôt qu’une autre simplement parce qu’elle lève la main plus souvent. Mais cette personne est-elle nécessairement représentative des avis ou des enjeux de la communauté ? Jusqu’à quel point reflète-t-elle les opinions de sa communauté ? Et quel feed-back leur apporte-t-elle ? Nous devons aider les communautés à développer des structures pour leurs représentants locaux qui, à leur tour, pourront les représenter auprès des instances supérieures, au niveau du comté ou au niveau national. Dave Lowless & Lorraine Stewart / Dave Lowless & Lorraine Stewart necessarily representative of community opinion or issues. How do people feed into Mary ? Who does Mary feed back to? We need to assist communities to develop local representative structures, from which they can in turn have representation on various countywide and national bodies. Raising expectations. When you are strategic planning at local level you have to be clear and realistic about what can happen. It is very important not to take people down wars that can’t be won or chasing resources that do not exist. For example, a pilot youth project ended up not getting core funding because it is not current national policy to fund out school programmes for young people – this created real disappointment. Local versus central planning. Some agency people found it a challenge to take direction from a locally identified plan rather than the traditional way of ideas coming from within the agency. The physical versus the people building. There have been huge strides in improving the physical infrastucture with more than Euro 17M of investment in the area over the past 5 years in bricks and mortar, lighting, a playground, refurbishment of a community centre, fasttracking of funding to redevelop housing, clearing overgrown hedging from antisocial areas, etc. However, when it comes to looking for funding for a community worker –no, or a youth worker to work with young people hanging around at 11pm at night –no! We need to access more money for this type of capacity building activity as it helps address the need to skill people up to participate at local, county, regional and national level and the youth worker while good for young people, would also help support the key issue of safety in the community. SPANews : Anything you want to add ? The success of programmes like this depends on coordination, linkage and strategic planning skills and leadership at all levels- in the programme coordinator, locally in communities and agencies and at county agency and national government levels. Susciter de grandes espérances. Quand on s’occupe de programmation stratégique à l’échelle locale, il faut surtout rester réaliste quant aux attentes. Il est très important de ne pas entraîner la population dans un combat qu’elle ne pourra pas gagner ou de courir après des ressources qui n’existent pas. Par exemple, un projet pilote pour les jeunes s’est vu refuser le financement que nous espérions parce qu’il n’entrait pas dans les objectifs de la politique nationale actuelle de financer des programmes scolaires pour les jeunes – et ce fut une réelle déception. Planification locale contre planification nationale. Certaines agences se posent le défi de travailler sur base d’un plan identifié localement plutôt que d’adopter la méthode traditionnelle qui consiste à travailler sur les idées émises en interne. Construction physique contre construction humaine. De grand progrès ont été réalisés pour améliorer l’infrastructure physique, avec un investissement de plus de 17M d’euros dans la région ces 5 dernières années : briques et mortier, éclairage, une plaine de jeu, remise à neuf d’un centre communautaire, recherche de financements pour la rénovation du logement, nettoyage des haies non entretenues dans les zones non habitées, etc. Mais quand il s’agit d’obtenir un financement pour un travailleur communautaire, c’est non ! Ou pour un délégué à la jeunesse qui travaille avec les jeunes jusqu’à minuit, c’est non ! Nous devons pouvoir bénéficier de plus de ressources pour ce type d’activité, pour construire nos capacités, car c’est par ce biais que nous pourrons bénéficier de la présence de gens compétents qui travailleront avec nous au niveau local, au niveau du comté, au niveau régional et national. Idem pour l’éducateur qui, s’il joue un rôle positif auprès des jeunes, peut aussi nous aider à gérer la question vitale de la sécurité dans la communauté. SPANews : Quelque chose à ajouter ? La réussite de ce type de programme repose sur de vraies compétences en matière de coordination, relations et programmation stratégique, et sur un leadership à tous les niveaux : au niveau du coordinateur du programme, au niveau local (communautés et agences), au niveau des agences du comté et au niveau du gouvernement national. Le programme RAPID a bénéficié localement d’un solide soutien grâce aux compétences et au leadership de deux agences. Le conseil de comté de Dun Laoghaire/Rathdown, en tant qu’organisation responsable d’un vaste 26 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006 The RAPID programme locally has had huge support through the skills and leadership from two key agencies. The Dun Laoghaire Rathdown County Council as the organisation with a large service delivery responsibility – parks, roads, community... a lot of work in RAPID has been implemented through them and it has been strategically important to have had a very close working relationship with them. Being connected to their structure has given me access and the opportunities to build relationships with staff who have got things done. The other organisation is Southside Partnership who have been vital in supporting the invisible process work, in facilitating taskgroups, the strategic planning… It is not bricks and mortar work, not obvious spend and work that can go unnoticed but they are the invisible cogs. éventail de services (parcs, voiries, communauté…), a servi de vecteur pour la mise en œuvre d’une grosse partie du travail dans le cadre du programme RAPID et notre étroite collaboration avec leurs services s’est avérée essentielle sur le plan stratégique. L’interconnexion avec leur structure m’a permis de développer des contacts avec le personnel qui s’occupe de la mise en œuvre concrète des projets. La seconde organisation est le Southside Partnership qui a joué un rôle clé en nous aidant dans la partie invisible du processus : animation des groupes de travail, programmation stratégique… Un travail qui n’a rien à voir avec les briques ou le mortier, qui n’offre rien de visible ni de tape à l’œil, mais dont les rouages invisibles maintiennent l’ensemble debout. SPANews : Pour conclure, en quoi est-ce un avantage de faire partie du projet SPAN ? SPANews : And finally any benefits of being involved in SPAN ? It has been very useful learning about other places and practices, especially on the trip to Northern Ireland, their consultation techniques, the notion of employing a professional planner to help communities with local plans and their county council and local government system. A cartoon from the series of “Conversations” in Ireland showing a car with strategic plans for wheels also struck a cord with me as symptomatic of what happens here for us – a lot of plans, not necessarily strategic, with little implementation! SPAN nous a beaucoup appris sur la manière dont les choses se font ailleurs. Le voyage en Irlande du Nord, surtout, a été une formidable expérience : leurs techniques de consultation, le fait qu’ils emploient un planificateur professionnel pour aider les communautés dans l’élaboration de leurs plans locaux, le fonctionnement de leur conseil de comté et de leur gouvernement local… Il y a en Irlande un dessin humoristique dans la série «Conversations» qui montre une voiture dont les roues ont été remplacées par des plans stratégiques : j’ai trouvé cette idée particulièrement symptomatique de ce que nous connaissons ici : beaucoup de plans – pas nécessairement stratégiques – mais peu de concrétisation ! Interview with Lorraine Stewart, Southside Partnership Interview réalisée par Lorraine Stewart, Southside Partnership Quoi de neuf sur le site web SPAN ? par Marie Bourgeois, Fondation Rurale de Wallonie Le travail n’a pas été simple, mais nous y voilà : la base de données des acteurs locaux est maintenant tout à fait fonctionnelle. et le site web associés à chaque association active dans le domaine permettent ensuite d’affiner la recherche. A vous de jouer ! Un outil au service des réseaux La base de données « acteurs locaux » est une mine d’information pour qui sait l’exploiter. Cet outil est à votre disposition pour élargir vos réseaux dans votre région et même au-delà. En termes de communication ou d’échange d’expériences à partir de vos pratiques, cet outil vous permet de prendre contact avec d’autres porteurs de projets. De même, des partenaires potentiels pour le développement de projets de coopération ne sont plus qu’à quelques clics. A titre d’exemple Pour s’inspirer de ce qui se fait ailleurs en matière de services de proximité, un agent de terrain français trouvera facilement les coordonnées de quelques agences de développement local wallonnes ayant des compétences en la matière. Pour contacter un organisme impliqué dans le développement communautaire en République d’Irlande, rien de plus simple : une quinzaine de contacts ont déjà été répertoriés. Les autres mots clés Pour améliorer cet outil, rien de tel que la participation de chacun. Si vous identifiez des acteurs locaux qui ne sont pas encore repris dans la base de données, n’hésitez pas à nous le faire savoir en cliquant sur « suggérer un nouvel acteur ». Si vous faites déjà partie de la base de données vous recevrez prochainement un courrier du partenaire SPAN régional ayant ceci en charge. Grâce à un login et un mot de passe personnel, vous aurez l’occasion de mettre à jour vos données directement en ligne. www.span-eu.org faitil bien partie de vos « favoris » ? What’s new on the SPAN website ? by Marie Bourgeois, Fondation Rurale de Wallonie It hasn’t been an easy task, but it’s done : the local players’ database is now up and running. A tool at the service of the networks The “local players” database is a mine of information for those who know how to use it. This tool is at your disposal to help you expand the networks in your region and even beyond. For communication or to exchange experiences based on your practical work, you can use this tool to contact other project leaders. In addition, potential partners for the development of cooperation projects are now just a few clicks away. For example To gain inspiration from what others are doing elsewhere as regards local services, a French field worker will easily find the addresses of a number of Walloon local development agencies with skills in this area. To contact an organisation involved in community development in the Republic of Ireland, nothing could be easier : around fifteen contacts are already listed. The search can then be narrowed still further by entering other key words and consulting the website linked to each association working in the field. Now it’s your turn ! To improve this tool, there’s nothing like a contribution from everyone. If you identify local players who are not yet listed in the database, please do not hesitate to let us know by clicking “Suggest a new player”. If you are already included in the database, you will shortly be receiving a letter from the regional SPAN partner responsible for this. Using a login and a personal password you will be able to update your data directly online. Is www.span-eu.org included in your “favourites”? 27 SPANews NOVEMBRE | NOVEMBER 2006 Calendrier des activités à venir Agenda of forthcoming events 16 novembre 2006 16th of November 2006 Conférence «Villages : futurs possibles» Lieu : Queen’s University Belfast, Irlande du Nord Conference “Village Futures” Location : Queen’s University Belfast, Northern Ireland Au cours de la prochaine décennie, l’aménagement et le développement des villages en Irlande du Nord constitueront l’une des priorités majeures des communautés locales, des prestataires de services publics et privés et des promoteurs. Ce défi d’envergure bénéficiera des efforts substantiels déjà fournis afin d’assurer la revitalisation villageoise. La conférence tombe à point nommé en donnant à chacun l’occasion de réfléchir à l’évolution de cette importante composante du schéma d’aménagement rural. Les différents exposés permettront de mieux appréhender les expériences qui se sont avérées positives en d’autres endroits et de définir de nouvelles voies pour la politique de planification villageoise en Irlande du Nord. Village planning and development in Northern Ireland is set to become a prominent issue for local communities, public and private service providers and developers over the next decade. This will build on substantial efforts already made to secure village regeneration. This conference provides a timely opportunity to consider the way forward for this important component of the rural settlement pattern. Conference presentations will provide insights into what has worked well elsewhere and will signpost new directions for village planning policy in Northern Ireland. Cette troisième «Conférence SPAN en Irlande du Nord» aura comme thème l’Aménagement et le développement des villages. Les éditions précédentes ont porté sur le Logement en milieu rural (2004) et sur le Développement du Tourisme basé sur les ressources naturelles (2005). Les thèmes de travail sont proposés par les membres des plates-formes locales de SPAN en Irlande du Nord. Ces conférences offrent l’occasion à des élus, des praticiens et des groupes locaux de débattre de sujets importants pour l’avenir de la société rurale. The third “SPAN in Northern Ireland conference” will deal with Village Development and Planning. Previous events have dealt with Rural Housing (2004) and Natural Resource based Tourism (2005). These conference themes have been proposed by SPAN local platforms’ members in Rural Northern Ireland and bring together politicians, practitioners and community groups to debate important issues for the well-being of rural society. >>> Contact : Sarah McCann [email protected] >>> Contact : Sarah McCann [email protected] 25 novembre 2006 (9h à 13h) 25th of November 2006 (9.00-13.00) Journée-rencontre des habitants, des associations, des acteurs sociaux, économiques et culturels, ainsi que du monde politique du Pays de Herve. Formulation de la «Charte du paysage». Lieu : Collège Marie-Thérèse à Herve, Wallonie One-day meting of inhabitants, associations, social, economic and cultural actors as well as the political representatives of Pays de Herve Defining a “Landscape Charter” for Pays de Herve Location : Collège Marie-Thérèse, Herve, Wallonia En collaboration directe avec les pouvoirs publics et l’ensemble des acteurs socio-économiques et de la société civile, l’association Pays de Herve-Futur développe actuellement une démarche s’appuyant sur ses précédents travaux et le lancement de projets concrets en cohérence avec ceux-ci. In direct collaboration with the public authorities and the whole of the socio-economic actors and the civil society, the non for profit association Pays de Herve-Futur currently develops an approach based on its work undertaken in the past and the launching of concrete projects in coherence with this work. Les résultats d’un questionnaire portant sur le paysage du Pays de Herve (perception et évolution), transmis à ± 1.000 personnes et instances, et rempli par 10% d’entre elles, seront présentés. Ils seront débattus par les participants en vue de faire émerger les enjeux et propositions qui serviront à la rédaction d’une charte du paysage, présentée aux parlementaires de la région. The results of a questionnaire on landscape qualities of Pays de Herve (perception and evolution) which was sent to ± 1,000 people and organisations and returned by 10% of them will be presented. Questions at stake and proposals emerging from the debate will inform the Landscape Charter which will then be presented to the regional Members of Parliament. >>> Contact : Stany Noël [email protected] >>> Contact : Stany Noël [email protected] 29 novembre 2006 29th of November 2006 Atelier thématique - Nouvelles opportunités pour une citoyenneté active par la gouvernance multi-niveaux et la planification stratégique Lieu : National University of Ireland Maynooth (Dublin), Irlande Thematic event : New Opportunities for Active Citizenship through Multi-Level Governance & Strategic Territorial Planning Location : National University of Ireland Maynooth (Dublin), Ireland L’atelier (a) débattra des enjeux en matière de gouvernance multiniveaux et de planification stratégique auxquels seront confrontés les territoires pilotes de SPAN et l’Irlande urbaine et rurale, et (b) analysera les similitudes et les différences que présentent ces enjeux dans les autres territoires pilotes de SPAN. Les thèmes de la construction de la bonne gouvernance et du soutien à la participation citoyenne feront l’objet d’une attention toute spécifique. Cette rencontre sera également l’occasion d’étudier quelques nouvelles approches qui émergent en la matière (e-consultation, supports visuels etc.) et de débattre quant à leur efficacité à aider les divers intervenants – principalement les groupes communautaires – à vaincre les obstacles qu’ils rencontrent lorsqu’ils souhaitent s’impliquer dans des systèmes de gouvernance et de planification. This workshop will (a) flag the multi-level governance and strategic territorial planning issues being faced both in the SPAN pilot territories and in urban and rural Ireland and (b) examine to what extent theses issues are the same or different within the other SPAN pilot territories. Particular attention is to be paid to the issues of building and maintaining good governance and enhancing citizen participation. This event will also examine some of the new approaches emerging to address these issues (i.e. e-consultation, visual aids, etc.) and discuss their effectiveness in assisting stakeholders, particularly community groups, in overcoming the barriers they face in engaging in both the governance and planning systems. >>> Contact : Caroline Creamer [email protected] >>> Contact : Caroline Creamer [email protected] Notre carnet d’adresses | Our address book Université Libre de Bruxelles Institut de Gestion de l’Environnement et d’Aménagement du Territoire (ULB-IGEAT) Rue de Villers, 227 B-6010 – Charleroi Fax: +32.71.60.02.75 http://www.ulb.ac.be/igeat/udtl Queen’s University Belfast (QUB) Institute of Spatial and Environmental Planning 3rd floor, David Keir Bldg Stanmillis Road Belfast BT9 5AG United Kingdom Fax: +44.28.90.68.76.52 http://www.qub.ac.uk/ep/ > Dominique-Paule DECOSTER Co-director of the department Tel.: +32.71.60.02.71 Email: [email protected] > Michèle MENIN Finance manager Tel.: +32.71.60.02.70 Email: [email protected] > Catherine NIARCHOS Transnational coordinator Tel.: +32.71.60.02.78 Email: [email protected] > Fabienne BRUNO Website & data processing Tel.: +32.71.60.02.72 Email: [email protected] Fondation Rurale de Wallonie (FRW) Avenue Reine Astrid, 14 B-5000 – Namur Fax: +32.81.22.45.77 http://www.frw.be > Cathérine-Marie LEROY Secrétaire Générale, Coordinatrice du projet Tel.: +32.81.26.18.82 Secr.: 063/380 808 (Nelly Derlet) Email: [email protected] > Stany NOËL Tel.: +32.80.67.84.70 Fax: +32.80.67.20.74 Email: [email protected] > Marie BOURGEOIS Co-coordinatrice du projet Tel.: +32.81.72.10.23 Email : [email protected] > Sabrina FRATE Website & data processing Tel.: +32.81.72.10.28 Email: [email protected] > Etienne TIMMERMANS Tel.: +32.81.42.04.90 Fax: +32.81.41.36.42 Email: [email protected] > Viviane de VILLENFAGNE Tel.:+32.81.72.10.27 Email: [email protected] Republic of Ireland National University of Ireland Maynooth (NUIM) National Institute for Regional and Spatial Analysis John Hume Building Maynooth Co. Kildare - Ireland Fax: +353 1 708 6456 http://www.nuim.ie/nirsa > Brendan BARTLEY Project coordinator Tel.: +353.1.708.61.77 Email: [email protected] Northern Ireland (United Kingdom) > Caroline CREAMER Project coordinator Tel. : +353.1.708.69.71 Email : [email protected] > Jeanne MELDON Tel./Fax: +353.1.627.32.30 Email: [email protected] > Cheryl FORDE Tel.: +353.1.708.37.97 Email: [email protected] > Brendan O’KEEFFE Tel: +353.87.6591788 Email: [email protected] Southside Partnership (SSP) 24 Adelaide Street Dun Laoghaire Co. Dublin - Ireland Tel: +353.1.230.10.11 Fax: +353.1.202.06.30 http://www.southsidepartnership.ie/ > Niall SEXTON Community worker Email: [email protected] > Lorraine STEWART Project coordinator Email: [email protected] > John LALOR Finances Email: [email protected] > Malachy McELDOWNEY Tel.: +44.28.90.97.43.83 Email: [email protected] > Michael MURRAY Project coordinator Tel.: +44.28.90.33.55.65 Email: [email protected] > David HOUSTON Tel.: +44.28.90.97.47.41 Email: [email protected] > Brendan MURTAGH Tel.: +44.28.90.27.47.42 Email: [email protected] > Karen KEAVENEY Tel.: +44.28.90.97.66.38 Email: [email protected] > Stephen McKAY Tel. : +44.28.90.27.42.44 Email: [email protected] > Pauline McCANN Finance Directorate Tel: +44 28 90 97 2590 Fax: +44 28 90 97 2570 Email: [email protected] Rural Community Network (RCN) 38a, Oldtown Street Cookstown BT80 8EF United Kingdom Tel: +44.28.86.76.66.70 Fax: +44.28.86.76.60.06 http://www.ruralcommunitynetwork. org > Roger O’SULLIVAN Research Officer Email: [email protected] > Mark ALLEN Email: [email protected] > Michael HUGHES Director Email: michael@ruralcommunitynetwork. org > Linda ROGERS Administration Email: [email protected] > Gareth HARPER Project coordinator Email: [email protected] > Deirdre HANNA Finances Email: [email protected] Champagne-Ardenne (France) Université de Reims Centre de Recherche sur la Décentralisation Territoriale (CRDT) 57 bis, rue Pierre Taittinger F-51096 – Reims Cedex Fax: +33.3.26.04.20.74 http://www.univ-reims.fr/Labos/ CRDT > Fabrice THURIOT Coordinateur du projet Tel.: +33.3.26.91.38.38 Email: [email protected] > Jean-Claude NEMERY Directeur du CRDT Tel.: +33.3.26.91.38.52 Email: [email protected] > Jean-Michel BRICAULT Administration et finances Tel.: +33.3.26.91.37.35 Email: [email protected] Reims Management School (RMS) 59, rue Pierre Taittinger, BP302 F- 51061 – Reims Cedex Fax: +33.3.26.04.69.63 http://www.reims-ms.fr > Patrick BOGACKI Directeur adjoint Tel. :+33.3.26.77.47.20 Email : [email protected] > Marie CARROLL Director Email: [email protected] > Sarah McCANN Tel. : +44.28.90.97.43.69 Email: [email protected] > Hervé Colas Directeur de la recherche Tel.: +33.3.26.77.46.49 Email: [email protected] > Valéry MICHAUX Coordinatrice du projet Tel. : +33.3.26.77.47.16 (assist.) ou +33.3.26.77.47.97 Email : [email protected] ou [email protected] > Renée BOUTET Assistante Tel.: +33.3.26.77.47.16 Email: [email protected] > Sophie PONSART Service comptabilité Tel. : +33.3.26.50.62.76 Email : [email protected] Éditeur: Université Libre de Bruxelles, Institut de Gestion de l’Environnement et d’Aménagement du Territoire (ULB-IGEAT), Dominique-Paule Decoster, Rue de Villers 227, 6010 Charleroi, [email protected] Traductions réalisées par Extraversion sprl - [email protected] | Graphisme et impression : Adrénaline sprl - www.adrenaline.be • Printed on environment friendly paper | Imprimé sur papier respectant l’environnement. Wallonie (Belgique)