La date de l`exécution de Saddam Hussein critiquée au

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La date de l`exécution de Saddam Hussein critiquée au
Monde : La date de l'exécution de Saddam Hussein critiquée au Maghreb
(magharebia, 4/1/7)
(Friday, 05 January 2007) - Contributed by Webmaster - Last Updated (Friday, 05 January 2007)
La date de l'exécution de Saddam Hussein suscite la critique au MaghrebMagharebia.com, 4/1/7Par Par Nazim Fethi Ã
Alger, Imane Belhaj à Casablanca et Jamel Arfaoui à Tunis Les algériens, les marocains et les tunisiens s'interrogent sur
la décision qui avait été prise d'exécuter l'ancien dictateur Irakien Saddam Hussein au premier jour de la fête de l'Eid alAdha. Tandis que beaucoup s'accordent sur la destinée sanguinaire de l'homme, reste néanmoins le sentiment que la
date de son exécution était une offense envers les musulmans.
Les pays du Maghreb et leurs médias ont critiqué la date choisie pour l'exécution de l'ancien dictateur irakien Saddam
Hussein, qui avait été planifiée par les autorités irakiennes au 30 décembre, au premier jour de la fête de l'Eid al-Adha
Hussein a été condamné à la pendaison à Bagdad en raison de sa condamnation par une Cour irakienne pour Crimes
contre l'Humanité dans l'affaire du massacre effectué dans le village chi'ite de Dujail en 1982, qui avait fait au moins 148
victimes, et avait été ordonné par le dictateur et ses hommes de main.
Dans un commiuniqué rendu public dimanche, le Gouvernement algérien regrette que l'exécution ait eu lieu "un jour
sacré...de clémence et de générosité pour tout le monde arabe et musulman". Le communiqué fait également éta
l'espoir que "cette pendaison n'ajoutera pas un surcroit de violence en Irak".
Des médias algériens ont décrit l'exécution comme "un acte de vengeance".
Sous le titre "Ignoble pendaison le jour de l'Aid", le quotidien algérien Liberté écrit"La vengeance n’est pas l’État
est mort dans son lit. Milosevic d’une crise cardiaque dans sa cellule, Saddam Hussein n’aura pas eu la chance de ces
“dictateurs― en étant exécuté comme un vulgaire voleur de bétail du Far West".
Le journal plus modéré, El Watan, assimile également cette exécution à in acte de ven,geance contre un homme " accus
des plus abominables crimes contre ses compatriotes kurdes et chiites." Le quotidien remarque que cette exécution
risque de raviver les tensions entre les Sunnites et les Chi'ites en Irak, en particulier depuis que Saddam ait cessé d'être
une figure redoutée, après sa chute du pouvoir.
"Saddam était un président et son jugement était un acte politique", a fait savoir le Parti du Front de Libération National
(FLN). Le porte-parole du Rallye National Démocratique, Miloud Chorfi, a déclaré que son parti était profondément
malheureux de cette exécution "d'autant plus qu'elle a eu lieu le jour de la fête de l'Aïd El-Adha, ce qui représente une
atteinte aux sentiments du monde islamique".
Au Maroc, où les réactions des officiels et des médias sont plus surveillées, quelques 200 personnes issues de diverses
ONG ont manifesté à Rabat et à Casablanca après l'exécution. D'autres manifestations devraient avoir lieu cette
semaine. Le Syndicat National de la Presse marocaine dit que les manifestants protesteront contre la pendaison "d'un
Président de Nation à la veille de l'Eid Al-Adha, alors que les Musulmans se devaient d'honorer la sainteté [de l'Eid]."
"Je ne m'insurge pas contre l'exécution de Saddam - l'homme méritait pire que cela. Mais l'application de la loi
internationale ne justifiait pas le choix de la date déterminée par les américains et les irakiens, personne n'imaginerait
que la sentence s'exécuterait au soir de l'Eid Al-Adha … Ce qui a transformé Saddam en victime et en héros. Je pense
que ce choix était davantage un acte de revanche et d'humiliation que l'application stricte de la Loi", dit Mohamed Alyas'i,
professeur de lycée à Magharebia.
Abdelhak Ettaleb, étudiant à l'Université de Casablanca, déclare, "dans notre établissement, nous critiquions
habituellement la politique et la dictature de Saddam, le considérions comme un despote qui ne vivait que des guerres et
s'appliquait chez lui à orchestrer la guerre civile - depuis le conflit en Iran jusqu'à celui du Koweït...Et tant d'autres crimes
commis en Irak, en son nom, et sous ses ordres ! Mais sa condamnation à mort et son exécution si rapide soulèvent
beaucoup de controverses." Ettaleb dit que la manière dont l'exécution a été menée ouvre les vannes de la "critique de
la politique américaine dans la région entière - pas seulement par rapport à son intervention en Irak."
"L'exécution de Saddam, c'est celle de la tyrannie, et cela s'adresse à tous ceux qui ont essayé de critiquer Saddam, de
s'opposer à lui ou de l'affronter" dit Rachid Elmalki, fonctionnaire.
En tunisie, où le Gouvernement a également regretté le choix de la date de l'exécution, en la définissant comme "une
atteinte sérieuse aux sentiments du peuple musulman", les médias se sont accordés sur le fait que le choix de cette date
était "une provocation contre tous les arabes musulmans".
Journaliste à La Presse, Nouredine Hlaoui écrit, "Il n'y a pas de consensus d'opinion en ce qui concerne le procès de
Saddam ou la condamnation qui en a découlé, mais il n'y a en revanche personne qui n'ait pas été choqué de la date d
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l'exécution, qui a heurté tout le monde."
Le quotidien d'Etat Essahafa affirme que l'ambassadeur des Etats-Unis en Irak avait demandé le report de 15 jours de la
date d'exécution de l'ancien dictateur. pour l'exécution.Alchourouk a également rapporté l'affaire, et a publié des déta
obtenus de sources différentes sur les "doutes" émis par les américains quant à la date de l'exécution.
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