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# 199 Du 29 AVRIL au 12 MAI 2014 Dinner in the Sky au cœur de Bruxelles. © www.dinnerinthesky.be/visitbrussels.be anous.fr City breaks L’EUROPE À PORTÉE DE VOL Parcours L’Ardèche, une destination quatre étoiles Vivement mercredi Ateliers ciné et souliers à croquer BD Trois aventures “made in Lyon” à dévorer 03 15, rue Louis Blanc - 69006 Lyon. Tél. : 04 72 83 96 96. E-mail : [email protected] Président et directeur de la publication : Hugues De Waele Directeur général : Bruno Zaro Directrice marketing : Françoise Caillon Responsable promotion et communication : Alizée Szwarc Rédactrice en chef : Carine Chenaux Rédaction des pages Lyon : Agence de presse Objectif Une, 172, rue Duguesclin, 69003 Lyon Tél. : 04 72 32 29 10. [email protected]. Coordinatrice de la rédaction : Audrey Grosclaude Ont collaboré à ce numéro : Antoine Allegre, Murielle Bachelier, Nathalie Bergue-Mura, Smaël Bouaici, Frédéric Crouzet, Fabien Menguy, Emmanuelle Rodeghiero, Olivier Roy, Studio Sukibi Édition déléguée : Cécile Mascheleyn assistée de Frédérique Roche. Secrétaire de rédaction : Nathalie Bergue-Mura Édition déléguée : Frédérique Roche Publicité : Régie publicitaire régionale Claudine Chartier, Élodie Dupard, Anne Jaudoin, Laetitia Souci Partenaire, 15, rue Louis Blanc, 69006 Lyon. Tél. : 04 72 83 96 96 Publicité nationale : 23, rue de Châteaudun, 75308 Paris cedex 09. E-mail : [email protected]. Tél. : 01 75 55 10 00. Fax : 01 75 55 12 61. Site internet : www.anous.fr Directeur des opérations : Stéphane Lafosse. E-mail : [email protected] Responsable fabrication : Emmanuel Lambert. Ressources humaines : [email protected] Edité par : A NOUS PROVINCE, S.A.S. au capital de 2 704 950 euros. Filiale de Roularta Media Group. 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Des jouets, des baskets, des gants-bracelets qui permettent de tisser une vraie toile (ou de balancer de la flotte pour les plus basiques), des masques et aussi une irrésistible petite bouteille d’eau minérale initiée par une marque qui aime faire danser les bébés : l’entreprise promet de faire un carton. C’est que côté rase-mottes, ça s’agite toujours dès qu’un super-héros sort du bois. D’où une étonnante discussion qui m’a amenée à disserter avec une personne de petite taille, pas encore bien rompue à la lecture, quant aux mérites comparés des personnages grandioses que les plus de cinq ans ne pouvaient à coup sûr pas connaître. Et de m’expliquer pourquoi Hulk était vert, comme la Kryptonite de Superman, qui n’avait rien à voir, malgré son goût pour le rouge et le bleu, avec l’homme-araignée précité. De l’art de faire mine d’en apprendre tous les jours… Jusqu’à l’interrogatoire à option “langue au chat” : « Et toi, tu voudrais être lequel ? » Ou comment se rendre compte qu’au fond, on ne sait plus tout à fait ce que ces chers mutants font. Alors, si beaucoup sauvent le monde, certains peuvent se transformer en caillou, en chewing-gum mâché, en lanceflammes… Tentant, mais non. Alors voyons voir, Monsieur l’expert, j’en voudrais un qui pourrait se téléporter pour éviter les retards et les longs trajets, qui déménagerait l’appartement d’un doigt, qui aurait une oreille bionique (quoi ?) et qui serait invisible pour savoir tout ce qui se dit et se fait quand on n’y est pas, et puis qui lirait dans les pensées, et puis qui rechargerait ses batteries sans avoir besoin de dormir, parce que dormir, ça ne sert à rien, hein ? Alors, c’est qui ce superhéros ? Tu ne dis plus rien ?_ édito sommaire dans l’air style de ville affaires culturelles 06❘ ❘- évasion 14❘ - parcours 20❘ - événement 16❘ - à boire et à manger 22❘ - cinéma 26❘ - conversations City breaks en Europe pour ponts de printemps 08❘ ❘- nuit Des DJ’s en vue racontent leur premier mix Entre vestiges à couper le souffle et restos étoilés, l’Ardèche monte en gamme 10❘ ❘- shopping Gimme the night ! Imouto et le Burger des garçons font l’unanimité, l’Auberge de L’île baisse ses prix 12❘ ❘- high-tech 18❘ - vivement mercredi Nouveautés pour un printemps mobile Deux idées d’activités et une marque de chaussons adorables La peinture “troubadour” s’expose au musée des Beaux-Arts de Lyon agnès b., de la mode au grand écran ; Keanu Reeves, artiste et un peu martial 28❘ - sons Le rap de SchoolBoyQ, la pop de Fake Oddity, la folk de Black Lilys 29❘ - BD Coup de cœur pour trois albums lyonnais 30❘ - radio-télé 28/04/14 A NOUS save the date 04 Textes : Antoine Allegre et Emmanuelle Rodeghiero Ça se passe cette semaine ou celle d’après. Date unique ou événement régulier, c’est noté dans notre agenda. le WEEK-END SAMEDI 03/05 LUNDI 28/04 MARDI 29/04 photo rires New fashion generation MERCREDI 30/04 rencontre Joseph Mount (en haut à gauche) et sa bande. © Phil Sharp © Gilbert Spagnoli et Guy Bonneton © DR En noir et blanc Boulevard fripon L’expo Nos années Free investit des lieux emblématiques du 7e arrondissement avec des photos de concerts free jazz prises par les mélomanes Gilbert Spagnoli et Guy Bonneton, à Paris, entre 1971 à 1974. L’occasion d’aller croquer un burger veggie au Court-Circuit ou de faire une pause café au Bistrot des Fauves pour re-découvrir musiciens et salles mythiques._ L’enfant prodigue du café-théâtre made in Lyon, Jocelyn Flipo, présente Trash, sa nouvelle création hilarante dans laquelle un pornographe amateur essaye de faire chuter l’empire d’une superstar du cinéma pour adultes. Casting impeccable, mise en scène nerveuse, romantisme dévergondé et beaucoup d’humour dans cette farce grivoise qui se transforme en histoire d’amour._ Jusqu’au 31 mai. Tél. : 06 16 92 01 73. Jusqu’au 5 mai à la Comédie Odéon : 6, rue Grolée, Lyon 2e. Tél. : 04 72 05 10 00. www.comedieodeon.com JEUDI 01/05 show « Metrolovely » Le plus subtil des groupes pop anglais est de retour. Metronomy est de passage à Lyon pour un concert événement au Radiant-Bellevue de Caluire, déjà complet hélas. Pour ceux qui n’ont pas eu la chance d’acheter leur place, sachez que la bande à Joseph Mount est en rencontre-dédicace l’après-midi à la Fnac Bellecour. A Nous Lyon anime ce moment convivial , rendez-vous dès maintenant sur notre page Facebook pour une surprise._ À 17 h 30. Fnac Bellecour : 85, rue de la République, Lyon 2e. www.fnac.com/Lyon-Bellecour et www.facebook.com/anouslyon LUNDI 05/05 JEUDI 08/05 concours cultures La 7e édition de cette brocante du 3e type se tient sur le roof-top du Sucre. Des jeuxvidéo rétro, mangas, comic books, dvd et plein d’autres bonnes affaires à shopper - on espère sous le soleil._ DIMANCHE 04/05 Plus de 400 vététistes un peu fous dévalent la colline de Fourvière avec la ferme intention de remporter la 20e édition de l’Avalanche Cup. Dégonflés ? Direction le village expo, où vous pouvez aussi contempler les nouveaux modèles de vélos de la marque VAE._ www.avalanchecup.com Entrez dans la danse Dessine-moi un croquis Un bal urbain où l’accordéon s’acoquine d’une boîte à rythme, la cornemuse d’une guitare électrique… et pourquoi pas ? Des prodiges de la vielle à roue et de la trompette débarquent d’Auvergne ou de Suède pour le cinquième anniversaire du festival Funam’Bals. Jusqu’au 4 mai cinq grands bals folk sont organisés à Lyon et Villeurbanne, pour faire valser les amateurs, les curieux et les préjugés._ Créateurs de mode ou d’accessoires, hâtez-vous, vous avez jusqu’à ce soir pour déposer ou envoyer votre projet au Village des Créateurs. Le concours Talents de mode, présidé cette année par Serge Bensimon, offre une belle somme d’argent pour développer sa marque, une résidence dans un atelier-boutique, ainsi qu’un accompagnement de pro. Un vrai ticket d’or dans le domaine de la mode._ funambals.lacampanule.fr www.talentsdemode.com Jusqu’au 25 mai. europeetcies.eu 28/04/14 A NOUS Vide-greniers du Geek Très chers voisins Le 7e festival Printemps d’Europe continue de tisser d’étroits liens avec de nombreux pays par le biais des arts de la scène, et, cette année, il voit les choses en grand. En marge des pièces jouées par des troupes venues de Roumanie ou de Grèce, les organisateurs ont érigé un véritable petit village des cultures dans le parc Blandan : agora, mairie-école, place publique, taverne et maisonnettes pour accueillir les associations. 5 600 m2 au carrefour de toutes les cultures d’Europe._ © DR newfashiongeneration.com De 12 h 30 à 17 heures au Sucre : 50, quai Rambaud, Lyon 2e. www.aoa-prod.com © Émile Zeizig © DR Première édition de ce concours de mannequins organisé par l’école Graine de Mode et l’agence Enjoy Models ; À Lyon, rendez-vous au Novotel Part-Dieu pour marcher dans les pas des tops Aymeline Valade, Anaïs Mali ou Cindy Bruna - vue dans la dernière campagne Prada -, toutes repérées par Enjoy Models._ Avalanche Cup PHOTO FRED MEYLAN évasion 10 06 dans l’air UNE PAUSE TRÈS URBAINE Textes : Murielle Bachelier Opter pour un city break le temps d’un week-end prolongé, c’est plus que possible. La plupart des grandes villes européennes sont à deux heures d’avion voire de train : le choix est donc large et plein de promesses. D’autant plus que la saison estivale approche et les évènements culturels et festifs ne manquent pas. 2 1 Un dîner dans les airs au cœur de Bruxelles ? C’est possible avec Dinner in the Sky. www.dinnerinthesky.be 2 Le Hampton Court Palace, l’ancienne demeure d’Henry VIII, à quelques kilomètres à l’ouest de Londres. 1 P Pour un selfie avec la fontaine de Trevi ou Big Ben en arrière-plan, c’est assez simple. Trouver un vol pas cher sur la Toile est devenu un sport national à la portée de tous. C’est même d’ailleurs pour cela que les habitudes des Français en matière de tourisme ont bien changé. Fini les vacances uniques et prolongées, aujourd’hui, on préfère partir souvent sur de plus courtes périodes et avec un budget maîtrisé, d’où le boom des fameux “city breaks”. Vous prendrez bien une pause urbaine ? D’autant plus que nous avons tout de même un avantage de taille sur la carte de l’Europe, celle d’être 28/04/14 A NOUS extrêmement bien situés à proximité de tous nos voisins européens. Rome, Venise, Prague, Séville, Dubrovnik, Lisbonne, Londres, Bruxelles, Oslo, Milan, Munich, Madrid, Berlin, Florence, Budapest… De Paris, deux heures d’avion suffisent pour un dépaysement immédiat. Des villes si proches, et où pourtant, parfois, nous n’avons jamais eu l’occasion de nous rendre ! Démarrons de façon classique avec un tour dans la séduisante capitale anglaise. On ira voir l’expo Véronèse à la National Gallery (jusqu’au 15 juin), les collages d’Henri Matisse à la Tate Modern (jusqu’au 7 septembre), ou encore le glamour de la mode italienne au Victor and Albert Museum (jusqu’au 27 juillet). Avec votre billet de train Eurostar, vous pouvez bénéficier d’une entrée gratuite dans l’un de ces musées pour une achetée, alors conservez-le bien en arrivant sur place ! Le célèbre train fête ses vingt ans cette année et vient d’annoncer une nouvelle liaison entre Londres, Lyon et la Provence pour le milieu de l’année 2015, et une autre avec Amsterdam pour fin 2016. Si vous vous rendez en Grande-Bretagne début juillet, et que vous avez quelques jours devant vous, il faudra passer par la région typique du Yorkshire. Son célèbre festival prendra certes fin, mais c’est de là que partira le Tour de France, le 6 juillet. Il y a aussi un événement culturel de taille cette année en Grande Bretagne : le 450e anniversaire de la naissance de William Shakespeare. On en profitera donc pour explorer le Hampton Court Palace, la demeure d’Henri VIII située à quelques kilomètres à l’ouest de Londres. Il s’agit du plus ancien palais Tudor d’Angleterre, un lieu emblématique à découvrir. Un nouveau parc va également ouvrir à Londres cet été. La London Legacy Development Corporation a été chargée du réaménagement du parc Olympique, qui va être rebaptisé Queen Elizabeth Olympic Park. Dix-huit mois de travaux ont été nécessaires pour transformer le site en un nouveau quartier au cœur de l’East End, soit un parc d’agrément de 230 hectares sans pareil dans le pays. Bruxelles vu du ciel Sans doute connaissez-vous déjà Bruxelles, mais il y a certainement une façon dont vous ne l’avez jamais scruté : vu du ciel, le temps d’un dîner. Ce sont les incontournables Dinner in the Sky, dont l’idée originale est née dans la capitale belge. En sept ans, le concept a acquis une notoriété folle, et comme la ville est reconnue pour ses restaurants gastronomiques, on ne compte plus les grandes 0711 dans l’air toques qui sont passées derrière les fourneaux de Dinner in the Sky. Pendant tout le mois de juin, chaque jour un chef étoilé bruxellois (Yves Mattagne du Sea Grill, Lionel Rigolet du Comme chez soi, Pascal Devalkeneer du Chalet de la forêt, David Martin de La Paix…) va préparer et servir un menu spécial à l’heure du déjeuner ou du dîner (deux services) à 22 convives comme suspendus dans le ciel au-dessus du parc du Cinquantenaire (250 € par personne, réservation sur www.dinnerin thesky.be). Vienne vient de reprendre son titre de ville la plus agréable à vivre au monde en 2014, après s’être fait voler la couronne l’an passé par Melbourne. La majestueuse capitale autrichienne s’articule autour d’un immense boulevard baptisé Ring, qui fête ses 150 ans cette année. Avec ses splendides palais et ses monuments officiels datant de la deuxième moitié du XIXe siècle, la Ringstrasse présente une succession impressionnante de curiosités viennoises. Une ville qui invite à la flânerie avec son architecture baroque et ses fameux cafés qui, comme à Paris, jouent un rôle central dans la vie quotidienne. Il ne faut pas hésiter à se prendre au jeu, et à pousser la porte de l’un des plus réputés comme le café Landtmann, ouvert depuis 1752 et classé monument historique. À voir, l’exposition Les Voyages de Sigmund Freud à l’occasion du soixante-quinzième anniversaire de la mort du 4 célèbre psychanalyste. Le musée qui lui est dédié et qui porte son nom est d’autant plus intéressant à visiter qu’il s’agit de son cabinet. Sa vie y est retracée, du déménagement de sa famille à Vienne lorsqu’il avait trois ans jusqu’à son exil forcé à Londres pendant la Seconde Guerre mondiale. Événements culturels et destinations mystère Pour vous faciliter la vie, certains professionnels ont décidé de vous proposer des formules de city breaks combinant le transport et une place pour un spectacle ou une exposition. C’est le cas de la SNCF, avec sa toute nouvelle offre baptisée “Instants V”. L’intérêt ? Des réductions sur des événements culturels, comme les festivals d’été. Par exemple, pour les Eurockéennes, si vous réservez votre billet de train avec l’entrée pour le festival, vous bénéficiez de dix euros de réduction en optant pour le pass de trois jours. Les offres concernent aussi les grands événements sportifs comme le championnat de France d’athlétisme à Reims en juillet ou le match-test de l’équipe de France contre la Norvège au Stade de France le 27 mai. Pour connaitre l’ensemble des propositions : www. spectacles.voyages-sncf.com. Dans un autre genre, si vous aimez les expériences surprenantes le temps d’un week-end, une agence en ligne s’en est fait sa spécialité, il s’agit de emoo vio.com. Citybreaks en Europe, escapades en 5 3 3 Vienne, avec la cathédrale Saint-Étienne à l’arrière-plan. Photo Christian Stemper/ Wien Tourismus 4 La maison violet, bleu, vert, jaune, orange, rouge de Raphaël Hefti à la Fondation Vincent Van Gogh d’Arles. Photo Stefan Alternburger 5 Le théâtre de la Fenice à Venise. Photo Michele Crosera amoureux, circuits gastronomiques entre amis, enterrements de vie de garçon ou de jeune fille car il paraît que ça se pratique encore… Emoovio s’occupe de vous, selon votre budget, avec des formules sur-mesure ou des packages. Là, vous pensez qu’il s’agit d’une simple agence de voyage en ligne. Pas tout à fait, car il y a une option de taille, celle du mystère. En réalité, vous ne savez pas où vous partez ! C’est seulement une fois votre expérience validée et payée en ligne que vous recevez votre récapitulatif mystère justifiant de votre droit à la prestation choisie. Une semaine environ avant le départ, un carnet est envoyé à votre domicile, contenant le planning et des indices dissimulés dans des enveloppes à ouvrir au fur et à mesure. C’est ludique, ça s’adresse avant tout aux aventuriers urbains… en espérant ne pas tomber sur une ville d’Europe qui ne vous rappelle que des mauvais souvenirs ! Et puis, parce que les city breaks concernent aussi la France, et qu’il y a une multitude de villes à explorer chez nous, pourquoi ne pas partir à Arles ? La saison des ferias débute, les Rencontres d’Arles, grand rendez-vous des passionnés de photo, reviennent comme chaque été (du 7 juillet au 21 septembre), et la Fondation Vincent Van Gogh vient d’ouvrir ses portes après trois ans de travaux. Reconnue d’utilité publique en 2010, elle a pour mission de valoriser l’héritage artistique de l’artiste hollandais tout en questionnant la résonance de son œuvre dans l’art actuel. Arles, qui ne détient aucun tableau du peintre, accueillera désormais régulièrement des originaux de Van Gogh pour les y présenter. La relation de la ville avec lui ? C’est à Arles que l’artiste produisit en à peine quinze mois ses œuvres majeures. Une raison valable pour aller constater sur place la corrélation entre les paysages et la peinture du maître._ nuit 08 dans l’air Laurent Garnier, légende française Toute première fois Texte : Smaël Bouaici Un premier mix, c’est toujours un moment spécial, celui où l’on se jette à l’eau face à un public. Nous avons demandé à quelques DJ’s, vétérans de l’électro ou nouveau venus prometteurs, de nous raconter leurs plus ou moins grands débuts derrière les platines. « C’était au collège lors de la fête de fin d’année. J’avais 14 ans, je faisais déjà de la radio chaque vendredi pour mes potes de l’école (c’était l’explosion des radios libres), mais je n’avais encore jamais joué devant un vrai public… J’avais des vinyles et des cassettes, du funk, du disco, du reggae et du rock… J’ai pris un pied monstre. Après, je n’ai plus jamais arrêté. Quelques semaines plus tard, ma grand-mère se fait planter par le DJ qu’elle avait booké pour la nuit du Nouvel An dans son auberge, près d’Étampes. Elle m’a dit : « Tu veux être DJ ? Eh bien c’est l’occasion ou jamais, viens faire danser mes cent clients le 31 décembre ! » Voilà comment tout a commencé. »_ Actu : en DJ set le 18 mai au Rex Club. Deux maxis AF 4302 (50Weapons/La Baleine) et AF 0490 (Still Music/La Baleine). Photo Richard Bellia Mr Flash, producteur parisien (Ed Banger) « C’était dans les années 90, dans une petite salle près d’Aix-en-Provence, un endroit qui n’existe plus, je pense. Je connaissais vaguement l’un de ceux qui organisaient la soirée. C’était un genre d’endroit mi-cave, mi-bar, mi-fête votive pour dégénérés, qui sent l’alcool, le stupre et la débauche, au milieu du néant. Le DJ joue dans un espace exigu avec du grillage devant, histoire de se protéger des bikers qui balancent des bouteilles de bière. Bien ghetto. Je devais avoir 18 ans. Je n’avais pas de platines vinyle à l’époque et je suis venu avec un sac plein de maxis de rap des 90’s et quelques trucs de rock un peu brutaux, joués sans coordination précise ni élégance. Je me souviens que l’ambiance était assez partagée entre émotion, menaces de mort, panache et baston. Ils ont tout cassé. Je pense qu’ils ont bien aimé. Ça s’est terminé au moment où deux fous sur une moto ont fait irruption à l’intérieur de la salle. Après avoir fait deux tours de piste au guidon de leur destrier en hurlant des borborygmes incompréhensibles, ils ont disparu dans la nuit. Je suis rentré chez moi avec quelques disques en moins et des sentiments un peu confus. Un moment inoubliable de générosité et de chaleur humaine. »_ Daniel Avery, producteur anglais (Phantasy Records) « Ce mois-ci, cela fait exactement dix ans depuis mon premier mix. J’avais 18 ans, c’était à Bournemouth, la ville où j’ai grandi. Il y avait une soirée “alternative” nommée Project Mayhem. J’y allais tous les week-ends et un jour, j’ai vu une affiche disant : “Cherche DJ pour warm-up”. Je n’avais jamais mixé, mais je savais qu’il me fallait ce job, c’était un sentiment très puissant. J’ai passé des heures à préparer mon set. J’ai embarqué une énorme boîte de CD, que je pouvais à peine porter. Il y avait du Joy Division, du TV On The Radio et un disque d’ambient d’Aphex Twin. J’ai joué une heure, les gens arrivaient petit à petit. Je crois que je me suis pas mal démerdé, puisqu’ils m’ont demandé de revenir… »_ Actu : album Drone Logic (Phantasy/Because). En DJ set le 6 juin au Cabaret Sauvage avec Andrew Weatherall. Actu : album Sonic Crusader le 2 juin sur Ed Banger. Photo Steve Gullick 28/04/14 A NOUS Photo Cédric Blaisbois 09 dans l’air Gilb’R, boss du label Versatile Ricardo Villalobos, « J’avais 15 ou 16 ans. Mon beau-frère de l’époque avait eu la curieuse idée (il était juif orthodoxe !) d’ouvrir un club à Nice qui s’appelait le Pharaon’s Club (très Las Vegas comme nom). Il était associé avec un ancien champion de karaté qui l’a carotté par la suite… Mais le club était cool avec sa cabine à l’ancienne. Il n’y avait que des platines, et derrière moi, une grosse étagère de disques… et le contrôle des lights ! J’étais fasciné par tous ces boutons, toutes ces lumières, tous ces gens avec des verres d’alcool à la main. Je me rappelle avoir joué One Night in Bangkok de Murray Head, qui était le tube du moment… et les gens n’ont pas fui. »_ gourou chilien « C’était au lycée, dans une petite ville près de Francfort. À l’époque, je faisais des mixtapes que j’apportais à l’école pour les revendre et m’acheter des disques. Comme les gens aimaient bien mes mixtapes, ils m’ont demandé de mixer pour la soirée de l’école. J’ai joué plein de trucs des 80’s, de la new wave, Depeche Mode, des trucs électro. J’étais hyper nerveux, parce que je n’avais pas de mixette, j’avais juste un bouton qu’il fallait que je presse pour envoyer le morceau suivant, c’était vraiment old school. Mais ça a bien marché. De toute façon, lors des fêtes d’école, les gens sont bourrés très vite, donc ils dansent facilement… »_ Actu : en DJ set au Badaboum le 10 mai (soirée Missive). Maxi Terry Riley Cover sous le nom de Château Flight avec le Cabaret Contemporain, en mai sur Versatile. Actu : en DJ set le 7 juin au Weather Festival au Bourget. Photo DR Jennifer Cardini, DJ française « C’était à Nice, je mixais depuis six mois seulement quand je me suis retrouvée à faire le warm-up de Jeff Mills. Paralysée par la peur, j’ai oublié d’enchaîner mon disque quand il est entré dans la salle… Il y a eu un blanc de 30 secondes ! Je me souviens avoir joué beaucoup de techno de Detroit mais aussi des trucs de Chicago, et Red (la face B) de Dave Clark sur Bush Records ! J’ai aussi rencontré Miss Kittin ce soir-là. C’était en 1994, je crois, j’avais donc 20 ans. Je n’oublierai jamais cette soirée, ni le T-shirt très 90’s avec une spirale ! »_ Actu : Compilation Correspondant II (Correspondant). Photo DR Molecule, producteur électro parisien (Mille Feuilles) « C’était en 2008 pour la Nuit Blanche, j’ai mixé huit heures dans une piscine. Concept : des enceintes tout autour du bassin, un jeu de lumières psychédéliques et un soundsystem “aquatique” permettant aux nageurs d’entendre la musique sous l’eau. À 18 heures, le mix a commencé au milieu des cris d’enfants. Avec le son des enceintes qui se répercutait sur le carrelage, c’était un carnage inaudible. En maillot de bain avec mon casque, je me suis amusé à jouer avec ces effets d’écho naturel. Résultat : un magma sonore rempli de réverbérations. Pas facile pour les danseurs de garder le rythme… En fin de soirée, les nageurs avaient du mal à sortir la tête de l’eau… Était-ce la qualité du son proposé, ou pour une autre raison ? »_ Photo Karl Hab Cony, producteur parisien (ClekClekBoom) « C’était à Paris, dans un club des Champs-Élysées. J’avais 16 ans, je n’étais pas payé et le promoteur flippait un peu de me mettre sur l’event. Je devais jouer une heure, et au final, je suis resté trois heures aux platines. À la fin, j’étais dans la merde, je n’avais plus de morceaux à passer ! Dans ma tête, j’avais complètement réussi mon set, mais je suis sûr que j’idéalise (rires). Je me souviens juste que le club était assez blindé et que je n’ai pas vidé la salle. »_ Actu : en DJ set le 16 mai au Showcase avec Rone. Maxi Leitmotiv (Mille Feuilles). www.millefeuilles.org Actu : Maxi Comfort Zone (sortie le 5 mai sur ClekClekBoom). © TTZ g n i p p o sh R ion : éalisat Carine Chena 10 12 dans l’air ux s e t u To acettes les f nuit de la aude Nuiut dcehtoilemttee it BlemupneuFace5s,7, 5 €. La nel, 50 nel.fr. Colo .moncolo www Ea r hom pou boisée, e, épicé 1 8 8 1 ti Cerru a Notte, Bell 25 ml, 1 75 ou4 et 75 €. 5 5 €. acestuter sjavari.fr, 22 f à e l l Be C.petula Diva ssure Chau lme tes bio Nuéitlacnage deuprlainnfusion, ère €, et lumi 00 g, 62 Ombree Baies, 3 M os, po Zen, 0 €. ib Løv is se de roo anic, 12,1 a g r b à Løv O ré e. ie colo Diptyqu Boug minuit e nuit”, Baairnfudmeé “Begll, e4,9d 0 €. 00 np Savo urance, 1 D ais rland f née e Party ti c e ll eleas ée en du co econmoumvel albudmred Spiritasr)is. ,Rpuis tourn r s n o S e Hunt, ight (Kin d’or à P Th le by N Flèche Jung avril à la le 29 e. 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Plus d’informations sur Australia.com/fr/Emirates ou auprès de votre agence de voyages. L’AUSTRALIE, COMME NULLE PART AILLEURS EXPLOREZ LA BEAUTÉ SAUVAGE DE KANGAROO ISLAND SUR AUSTRALIA.COM *Tarif indiqué pour un vol aller-retour, par personne, et toutes taxes incluses. Dates de réservation : du 15 avril au 26 mai 2014. Dates de voyage : de Paris et Lyon : du 1er mai au 2 juillet 2014 et du 1er septembre au 30 septembre 2014 et de Nice : du 1er mai au 2 juillet 2014 et du 1er septembre au 31 octobre 2014. Au départ de Paris tarifs valables sur le vol aller EK72 et sur le vol retour EK71 uniquement. Ces tarifs sont soumis à disponibilité au moment de la réservation. Remboursement / annulation : non remboursable. Modiication de réservation : 150 EUR de pénalité seront prélevés par transaction dans la limite de validité du billet. Hello Tomorrow : Bonjour Demain high-tech 12 dans l’air Textes : James Martin, Olivier Roy Nouveautés de printemps jeu VIDÉO Un casque, un smartphone, une liseuse et une tablette, pour être plus mobile que jamais ! N’ayez crainte : derrière cette pluie d’acronymes se cache l’une des plus belles innovations que l’on ait pu voir dernièrement. Rescape est le premier jeu de tir en vue première personne (FPS) auquel on joue “dans la vraie vie” (IRL) grâce à la réalité augmentée (AR). Pour jouer, il suffit de placer son smartphone à la façon d’un viseur sur une arme électronique qu’on tient comme un fusil mitrailleur. Lorsqu’on regarde notre environnement réel à travers son écran, notre bureau devient un champ de bataille, et nos amis des ennemis – ou coéquipiers – virtuels. Le résultat a l’air totalement scotchant : les jeux de “cow-boys contre Indiens” de notre enfance devenus (une sorte de) réalité ! Développé par une start-up suédoise, Rescape est actuellement en levée de fonds via Kickstarter. On lui souhaite un très bel avenir, en attendant de pouvoir le tester… dès que possible !_ Le premier FPS AR IRL ! Un smartphone HTC One “M8” Un casque AKG K451 On aura largement vanté les mérites du AKG K450 dans ces pages. Surprise : son successeur est encore meilleur ! Autant de bon son pour si peu d’euros – environ 50, en l’occurrence –, c’est totalement inédit. Et donc idéal pour vos balades au soleil. Le K451 s’est doté d’une structure plus solide, ainsi que d’un micro/télécommande, parfait pour les utilisateurs de smartphone. Mais c’est surtout pour sa qualité sonore qu’on craque totalement. En comparaison avec les écouteurs standard, notre collection musicale semble entièrement revigorée. Même les excellentes oreillettes de l’iPhone ne révèlent que la moitié des détails de nos morceaux préférés par rapport au K451, qui délivre un son pur, cristallin et intense. On regrette juste une légère absence de basses. Mais pas de quoi gâcher notre très grand plaisir !_ 28/04/14 A NOUS Annoncé comme le nouveau “meilleur smartphone Android du moment”, le HTC One “M8” (environ 680 €) a effectivement de quoi séduire. D’abord, sa structure en métal brossé est plutôt élégante. Ensuite, son grand écran HD affiche les couleurs avec une vivacité assez rare pour un smartphone. Enfin et surtout, l’appareil est incroyablement rapide, et capable de gérer plusieurs tâches et applications à la fois. Sa coque de protection est également très originale : trouée, elle laisse entrapercevoir l’heure et la date à tout moment. Malheureusement, cette dernière coûte la modique somme de 50 euros… Par ailleurs, le M8 déçoit par sa tendance à surchauffer au bout d’un certain temps d’utilisation normale ; par son appareil photo, qui tend à surexposer les photos prises à l’intérieur ; et par certains raccourcis tactiles, “trop” intelligents. Tapoter deux fois l’écran pour réveiller le téléphone, c’est pratique ; lancer une application par erreur, en revanche, c’est embêtant…_ Une liseuse et une tablette Kindle Paperwhite & Fire HDX Si l’on veut se divertir où que l’on se trouve, rien de mieux qu’un Kindle. Sauf que les produits culturels d’Amazon n’ont pas toujours été au top en termes de facilité d’utilisation. Ces défauts semblent avoir été largement corrigés aujourd’hui, d’abord avec la liseuse Kindle Paperwhite (environ 130 € sans 3G, 190 € avec). L’affichage, en noir sur blanc, permet de lire facilement dans toutes les conditions de lumière, sans se fatiguer les yeux. L’écran tactile – très imprécis auparavant – fonctionne à merveille, et facilite grandement la navigation dans les livres numériques. Enfin, on apprécie toujours autant la connectivité 3G du Kindle, qui permet d’accéder à sa collection et d’acheter de nouveaux titres où que l’on soit. Un peu moins mobile (car uniquement wi-fi), la nouvelle tablette Fire HDX (environ 230 € en 7 pouces, 380 € en 8,9 pouces ; en photo cidessus) confirme une fois de plus l’embellie de l’offre hardware d’Amazon. Finie, l’ergonomie chaotique des premières tablettes de la marque ; l’expérience Fire est enfin devenue agréable. Et donc vivement conseillée !_ Pour plus d’infos (et pour cofinancer le projet !) : http://kck.st/1p4oK3Y le chiffre DE LA SEMAINE 2 milliards de dollars C’est la somme que Facebook a déboursée pour acquérir Oculus Rift, une start-up qui fabrique des lunettes de réalité virtuelle. De quoi imaginer un réseau social en 3D et totalement immersif. Mais… pourquoi?_ PRÉCISION La Solowheel, dont nous avons parlé dans le n° 642, s’est vendue à une cinquantaine d’exemplaires à Paris, et à environ 500 en France au total._ parcours 14 style de ville Patrimoine FfiÞnfi"fg"jcwvg"ewnvwtg L’entrée de la Cité de la Préhistoire. © F. Prud’homme RNWU"DGNNG" NÔCTFëEJG Textes : Emmanuelle Rodeghiero Culturel et gastronomique, le département nous sert de nouvelles curiosités sur son plateau : vestiges historiques saisissants, restaurants étoilés, hébergements pleins de charme. Et prend un virage haut de gamme, aussi prometteur qu’attrayant. La célèbre descente des gorges, au sud du département. © Mathieu Dupont 28/04/14 A NOUS Premier stop à moins d’une heure de Lyon, dans la jolie ville de Tournon-sur-Rhône. Une page d’histoire à elle toute seule, avec ses ruelles étroites et pavées, son jardin d’Éden et son château-musée. Du 17 juin au 6 octobre ce dernier accueille une partie de la collection du musée du quai Branly. Pour un shoot de cultures du monde, avec masques, amulettes, ou peintures en provenance d’Océanie, d’Afrique et d’Amérique. On descend ensuite vers Vallon-Pont-d’Arc où la découverte de la grotte Chauvet a chahuté le monde de l’histoire de l’art et de l’archéologie, en 1994. Et pour cause, ses parois recouvertes de dessins datant de 36 000 ans en arrière font de cette cavité gigantesque le plus ancien chef-d’œuvre de l’art pariétal connu à ce jour. Il faudra attendre le printemps 2015 pour visiter la reconstitution au millimètre de la grotte et de son bestiaire fascinant, ours, rhinos, lions... En attendant, une visite du chantier est organisée le samedi 17 mai. Passionnante pour les curieux de scénographies muséales. À 20 kilomètres, on s’arrête à Orgnacl’Aven. Célèbre pour un autre joyau souterrain, ce Grand site de France accueille depuis peu la Cité de la Préhistoire : expos, ateliers feu, taille du silex et tables tactiles où les kids se glissent, le temps d’une chasse au mammouth, dans la peau de Cro-Magnon. Trois lieux, trois événements et voilà l’Ardèche catapultée en destination culturelle de premier choix._ Office de tourisme de Vallon-Pont-d’Arc au 04 75 88 04 01. Château-musée de Tournon-sur-Rhône : 04 75 08 10 30. 15 style de ville Gastronomie Loisirs Nc"rkuvg"cwz"fivqkngu L’Ardèche, ses gorges sauvages, ses châtaigneraies touffues, ses coquets villages… et ses restaurants étoilés. Cette année, deux tables gourmandes ont fait parler d’elles en obtenant chacune un macaron au célèbre guide Michelin. Au Carré d’Aléthius à Charmessur-Rhône on déguste la cuisine surprenante et aromatique d’Olivier Samin, ancien second d’Anne-Sophie Pic. Fondant et croquant de légumes à l’anis vert, cochon en deux cuissons infusé au satay, lotte aux copeaux de jambon ibérique… Le tout serxk"fcpu"wp"rcvkq"rctfi"fÔqnkxkgtu"gv"fg"Þiwkgtu0" Olivier Samin a d’ailleurs rejoint « les Toqués d’Ardèche », une association regroupant sept ambassadeurs du bien manger, qui s’engage à servir une cuisine préparée sur place, composée majoritairement de produits frais et loecwz0"Gv"eqpÞtog"ckpuk"nÔfincp"icuvtqpqokswg" du département. Au sud du département, Likoké, aux Vans, est la seconde table ardéchoise à décrocher son étoile. Le chef belge Piet Huysentruyt, une star de la télé dans son pays d’origine, est tombé Hébergements Qkugcwz"fg"pwkv" Cabane d’architecte. © Cabane perchée-Vinezac Architecte d’intérieur Koen Pinnoo avait un rêve : construire une cabane tout en bois au milieu de la forêt. C’est fait. Posée en pleine nature à quelques kilomètres Vtkr"pcvwtg"gv"ctv{ amoureux du coin. Il accueille les clients avec saucisson fait-maison et olives revisitées, avant de travailler la truite, le veau, les frites, le melon en prodige. Surprenant et renversant._ Assiette fraîche au Carré d’Aléthius. © C. Fougeirol Le Carré d’Aléthius : 4, rue Paul-Bertois,Charmessur-Rhône. www.lecarredalethius.com Likoké : 7, route de Païolive, Les Vans. www.likoke.fr d’Aubenas, elle combine nature et cocooning pour les amoureux en quête de nature... mais pas trop : terrasse en bois, coin cuisine, salle de bains, sauna et bain nordique pour pousser le confort encore plus loin. Une cabane en bois grand luxe à côté du « nid d’oiseau » perché à quelques mètres, dans un autre arbre. Au sommet d’une structure métallique, flanquée d’un filet façon catamaran, il vient d’être inauguré et bercera les moins frileux, à la belle étoile, entre chênes, pins et acacias. La nuit risque d’être insolite... Vous cherchez un nid… plus douillet ? Poussez les yeux fermés la porte de la Maison Jaffran. Située au cœur d’un vallon, à 30 km d’Aubenas, elle mixe tout ce qu’on attend d’une chambre d’hôtes : propriétaires adorables, terrasse plein soleil, assiette exquise, arrosée d’une petite liqueur de châtaigne assez redoutable._ Cabane et nid, à Vinezac. À partir de 200 € les 2 nuits dans la cabane et 50 € la nuit dans le « nid d’oiseau ». www.cabane-perchee.com Maison Jaffran : La Borie de Chancolant, Berzème. Tél. : 04 75 39 22 21. À partir de 75 € la nuit. Le Safari de Peaugres, à une heure et quart de Lyon, est une étape incontournable. Quelques semaines après la naissance de Flamenco, le girafon tout mignon, et de deux bébés guépards doux comme des peluches, les rats, les blattes, les chauve-souris et les araignées font leur entrée remarquée dans « Les Souterrains du Manoir », nouvelle attraction du parc. Cet espace fait honneur aux animaux de l’ombre et plonge les prétendants dans un parcours plus fascinant qu’angoissant, onirique et super pédagogique. On conseille aux claustrophobes de rester accompagnés dans le labyrinthe aux miroirs quelque peu oppressant. Mais surtout ne pas se priver de cette expérience d’une heure, surprenante et magique. Plus bas, sur la route de Privas, arrêtez-vous chez Dalva Duarte. Cette artiste brésilienne a transformé des bâtiments industriels en véritable centre d’art contemporain avec vue saisissante sur la nature ardéchoise, à voir absolument. GpÞp."uk"qp"rqwtuwkv"xgtu"ngu"iqtigu."qp"pÔqwdnkg" pas de visiter l’éco-usine Melvita, inaugurée en 2012 et située à Lagorce. Depuis peu la marque de cosméto bio ouvre les portes de ses coulisses et dévoile ses secrets de fabrication. Avant de quitter les lieux, on passe bien sûr par la boutique shopper les it-produits et les nouveautés 2014 à la pulpe de rose. À prix réduit._ www.safari-peaugres.com www.dalva-duarte.fr www.melvita.com Le manoir du Safari de Peaugres. © Arthus Boutin Safari de Peaugres à boire et à manger 16 style de ville exotique fast-food Textes : Antoine Allegre et Frédéric Crouzet Ecpvkpg"" pkrrq/ejke © F.C./Objectif Une sauce moutarde), ou encore le « Phillies » (émincé de faux Þngv."9.7"Û+0"Ngu"uvgcmu"uqpv" élaborés à partir de viande charolaise et coiffés d’un pain de boulanger aérien, un poil brioché et servi légèrement toasté. La vraie bonne idée des garçons a été de retirer une partie de la mie du bun, ce qui évite au steak gv" "uc"ucweg"fg"Þpkt" sur les genoux. Autre réussite, et non des moindres, : des frites maison (2,5 €) aussi croustillantes que charnues, grâce à l’imbattable méthode belge de la cuisson en deux bains. Qwxgtvg"Þp"hfixtkgt."nÔgpugkipg" a déjà séduit les cols blancs du quartier et la rédaction d’A Nous Lyon qui en a fait une de ses cantines. Le Burger des garçons sera inauguré qhÞekgnngogpv" "nc"ok/ock." le temps de mettre en place une plateforme web pour commander ses sandwiches en un clic depuis le bureau._F.C. restaurateurs : les classiques « cheese » ou « bacon » (7 €) et des variantes intéressantes comme le végétarien italien (mozzarella, roquette), un burger Le Burger des garçons : des « gones » (sauce cervelle 90-94, cours Lafayette, Lyon 3e. de canut), un bressan (poulet, Tél. : 04 72 56 06 62. gastronomie Ouvert sans tambour ni trompette en septembre 2013, le restaurant Imouto est, sans conteste, l’une des tables les plus bluffantes de la ville. Associé à la chef japonaise Junko Matsunaga, Gaby Didonna – déjà aux commandes du japonais Oto Oto – propose, dans sa cuisine fusion, un mariage d’amour entre la France et le Japon. Leur plat signature est un cantique au programme national de nutrition : on trouve dans notre entrée colorée 18 légumes cuits un à un, à l’anglaise. Une merveille croustillante, rehaussée par une vinaigrette à la pâte de sésame et au vinaigre de yuzu. Ce jour-là, nous avons également pu tester des saint-jacques juste saisies ceeqorcipfigu"fÔwpg"gpfkxg"dtckufig."uweewngpvgu0"Rqwt"Þpkt."hckvgu"eqoog" pqwu."lgvg|/xqwu"ucpu"tgoqtf"uwt"ng"echfi"iqwtocpf"fg"nc"ockuqp"<"Þpcpekgt" thé vert, madeleine au vinaigre et mousse au chocolat émulsionnée avec un trait d’huile d’olive. Un sans-faute pour ce très prometteur combo de chefs qui, malgré le haut niveau dans l’assiette, reste sympathique avec le client au moment de l’addition. Pour la petite histoire, la mère de Gaby tient dans la même rue La Jonque-d’Or, le restaurant vietnamien qui sert les meilleurs bo buns de la ville. Ce garçon a vraiment été à bonne école._A.A. 28/04/14 A NOUS Les Garçons bouchers ont fait un petit. Gilbert Vincent et David Mollard, créateurs du fameux restaurant à viandes des Halles de Lyon, déclinent leur enseigne avec le « Burger des garçons », un petit fast-food qui vient donner un peu de hauteur au genre. Ils proposent une carte variée de douze hamburgers de © Nicolas Villon Dans cet établissement décoré tout en bois, la cuisine fusion n’est pas un vain mot. Poissons et viandes y sont assaisonnés à la japonaise. Zen et yummy ! 21, rue Pasteur, Lyon 7e. Tél. : 04 72 76 99 53. Ouvert du mardi au vendredi, de 12 à 14 heures et de 19 h 30 à 22 heures. Le samedi, de 19 h 30 à 22 heures. 2 menus à 20 €, renouvelés tous les jours à midi. Menu du soir à 28 €. Le Burger des garçons L’Auberge de l’île baisse ses prix Après la perte de sa deuxième étoile dans l’édition 2014 du guide Michelin, le chef de l’Auberge de l’île JeanChristophe Ansanay-Alex a décidé de diminuer ses tarifs. Son menu déjeuner vient par exemple de passer de 52 à 35 € et son menu « tradition » de 98 € à 75 €. « Mais ma cuisine demeure la même. Je ne change pas ma carte », prévient le chef qui a enregistré une baisse de réservation de 25 % depuis mars. Jean- © F. C./Objectif Une Christophe Ansanay-Alex compte reprendre son élan. Il signe la nouvelle carte de La Voile à Annecy et recherche activement un nouveau lieu pour s’exprimer à Lyon, estimant la cuisine de son Auberge de l’île trop étroite._F.C. Place Notre-Dame, Ile Barbe, Lyon 9e. Tél. : 04 78 83 99 49. DB52/014176D4/ALY TENDANCES // REPÉRAGES // BONS PLANS MAINTENANT SUR VOS ÉCRANS · Téléchargez gratuitement l’application iPad® “A NOUS Le magazine urbain” dans l’App store · L’application vient automatiquement se ranger dans votre kiosque · Consultez votre magazine préféré un lundi sur deux · Profitez d’enrichissements photos et vidéos www.anous.fr Rejoignez-nous sur www.facebook.com/anouslyon vivement mercredi 18 style de ville Enfants gâtés ! Textes : Antoine Allegre et Emmanuelle Rodeghiero Un nouveau terrain de jeu-défouloir, des ateliers pour Spielberg en herbe, et de mignons chaussons... les petits sont servis. plein air accessoires cinéma Wakoo Park Les chaussons Mélanie F Institut Lumière Depuis le 19 avril, le parc de Parilly accueille un nouvel espace de loisirs : Wakoo Park, 3 500 m2 de fun intégral divisés en sept aires de jeu adaptées aux 2-12 ans. Au programme : trampolines, ballons géants, château fort iqpàcdng."vqdqiicp."mctv" "rfifcngu."vtke{engu" et même parcours d’accrobranche et tyrolienne dans les arbres. Pendant que les kids s’amusent et se défoulent, les parents gardent un œil sur eux en lézardant dans des transats. Ils peuvent aussi se restaurer à la buvette sans perdre une miette des acrobaties de leur progéniture. Sachez que le Wakoo Park propose également des formules clé en main pour organiser l’anniversaire des enfants avec cartons d’invitations, boissons et gâteau. À seulement vingt minutes du centre de Lyon en voiture, vous savez où vous rendre pour savourer le plein air et épuiser les enfants._A.A. Parc de Parilly : rue du Clos-Verger, Vénissieux (69). Ouvert d’avril à octobre, les mercredi, samedi, dimanche, jours fériés et vacances scolaires. De 10 à 19 heures. Prix : 8 € (enfant) / 2 € (adulte accompagnateur). 28/04/14 A NOUS Wakoo Park, un espace où décompresser au parc de Parilly. © Jérémie Villet Cuir tout doux et couleurs bonbons, les chaussons Mélanie F sont irrésistibles aux pieds des petits. Le cuir d’agneau souple leur assure une totale liberté de mouvement et résiste aux cabrioles dans le salon, tandis qu’une languette en cuir aide les enfants à gpÞngt"ngwtu"uqwnkgtu"eqoog"fgu"itcpfu0"Wp" produit bien étudié mais Mélanie Fleury sait de quoi elle parle. Elle est elle-même jeune maman. « J’ai commencé l’an dernier par bricongt"wpg"rgvkvg"rcktg"rqwt"oqp"Þnu0"Vqwvgu"ogu"eqpines ont craqué dessus et m’en ont réclamés. De là, l’idée d’une collection a germé. » Disponibles du 16 au 27, ils accompagnent les enfants de la naissance à la maternelle. « Mais ne sont pas conçus pour gambader dans la boue ou sauter dans le bac à sable », précise la créatrice. On fond pour les couleurs de l’été : le pep’s de la menthe, la tendresse du rose poudré, le cuir irisé du gold et la suédine du chocolat. En attendant les mini-boots en moumoute moelleuse prévues pour la rentrée._E.R. Des ateliers pour mieux comprendre les origines du cinématographe. © DR La collection de chaussons Mélanie F est à croquer. © DR O‒og" uk" nc" ofivfiq" guv" cw" dgcw" Þzg." kn" guv" uk" bon de se rendre dans une salle obscure. Pendant les vacances de mai, l’Institut Lumière s’occupe de l’éducation cinématographique de vos enfants. Outre l’instructive visite guidée du musée (à partir de 7 ans), divers ateliers leur permettent de comprendre ce qu’il se passe devant et derrière la caméra. Le module intitulé « Secrets du cinéma » décortique le vocabulaire propre au 7e art par le biais de nombreux jeux d’observation et autres trucs et astuces de réalisateur (les 2 et 8 mai). Le mardi 6 mai, le personnel de l’Institut invite les enfants à un jeu de rôle géant, où chaque candidat se glisse dans la peau d’un personnage clé dans l’organigramme ciné : « clap guy », preneur de son, directeur de la photographie, réalisavgwtÈ"Gpugodng"knu"tficnkugpv"ngwt"rtgokgt"Þno." et le visionnent ensuite sur grand écran (de 8 à 12 ans). Ajoutez à cela la séance ciné tout public le mercredi et … action !_A.A. De 38 € à 44 €. Points de vente sur melanie-f.com Institut Lumière : 25, rue du Premier-Film, Lyon 8e. Tél. : 04 78 78 18 95. www.institut-lumiere.org Esprit Des Sens – RCS LYON 503 231 854 – © Mathilde Leca Avec le soutien de : Journées portes ouvertes Samedi 17 & Dimanche 18 mai : venez découvrir notre école ! Cours gratuits sur inscription : [email protected] Un centre de Yoga pour tous en plein centre de Lyon 10 styles différents - 9 professeurs passionnés Osez le yoga et trouvez votre style CABARET J'AI FAIT UNE BELLE CROISIÈRE AVEC JEAN-PIERRE + L'ORCHESTRE DUCOIN Le bruit des couverts La compagnie Ducoin VENDREDI 16 MAI 19 H 30 Une soirée cabaret-repas-théâtre-accordéon champêtre ! 04 78 86 82 28 SUIVEZ LA SAISON SUR WWW.LAMOUCHE.FR 04 78 29 50 41 www.onlyoga.fr événement 20 affaires culturelles Dans l’intimité des têtes couronnées Le musée des Beaux-Arts revient sur le mouvement « troubadour », un style à succès né au début du XIXe siècle et porté par des artistes lyonnais. Ils brossaient des portraits intimistes des rois et princesses du Moyen Âge. Valentine de Milan pleurant la mort de son époux Louis d’Orléans, assassiné en 1407 par Jean sans Peur, duc de Bourgogne, de Fleury Richard. Texte : Frédéric Crouzet © Musée de l’Hermitage C C’est un tableau rare qui est exposé actuellement au musée des Beaux-Arts de Lyon. Une toute petite toile réalisée au début du XIXe siècle par un jeune peintre lyonnais, et qui connut un succès immense. Avant de disparaître jusqu’au début du XXIe siècle. Dans le cadre de l’exposition L’invention du passé, histoires de cœur et d’épée en Europe (1802-1850), consacré au mouvement des représentations médiévales en vogue au XIXe siècle, le musée accueille la Valentine de Milan pleurant la mort de son époux Louis d’Orléans, assassiné en 1407 par Jean sans Peur, duc de Bourgogne. Prêtée par le musée de Saint-Pétersbourg, l’œuvre est signée de Fleury Richard (17771852), peintre né à Lyon, parti se former à Paris à l’atelier de Jacques-Louis David. Elle représente une femme devant une fenêtre, le visage éclairé par la lumière que laisse passer un rideau vert. Lors de sa présentation au salon de Paris en 1802, cette peinture, qui donne une illustration intime d’un 28/04/14 A NOUS événement historique, détonne par son souci du détail, la force de la lumière. « Tout le monde parlait de ce rideau vert. Et chaque fois qu’un collectionneur passait commande à Fleury Richard, il voulait ce rideau sur la toile », raconte Patrice Béghain, ancien adjoint à la Culture de la Ville de Lyon et coauteur d’une monographie sur le peintre parue en avril, Les pinceaux de la mélancolie (éditions EMCC). Baptisé « troubadour », ce nouveau style né à Lyon, avec également le peintre Pierre Révoil, frère ennemi de Fleury Richard, va se propager à travers l’Europe durant plusieurs décennies, inspirant Ingres ou Delacroix. « Ce fut un phénomène très important au XIX e siècle », souligne Stéphane Paccoud, conservateur en chef du musée des Beaux-Arts de Lyon. L’épouse de Napoléon Bonaparte, Joséphine de Beauharnais, fait l’acquisition de cette Valentine et de six autres toiles de Fleury Richard, jusqu’à sa mort en 1814. Ses enfants héritent de sa collection qui se disperse au gré de leur exil en Allemagne, en Suisse. Le tableau se retrouve dans la galerie de l’empereur de Russie avant de disparaître. Il sort de l’ombre en 2000 lors d’une vente et est acheté par le musée de l’Hermitage. Le mouvement « troubadour » est tombé dans l’oubli dans la deuxième moitié du XIXe siècle, balayé par les impressionnistes, puis les surréalistes. Et l’on dut attendre les années 1970 pour le voir timidement réapparaître dans des expositions. « Mais ce mouvement demeure la pierre angulaire de la peinture lyonnaise », estime Patrice Béghain. Car Fleury Richard et Pierre Révoil ont fait de nombreux émules, en dirigeant tour à tour, la classe de peinture des Beaux-Arts, donnant naissance à ce qui sera baptisée plus tard « l’école lyonnaise »._ L’invention du passé, histoires de cœur et d’épée (1802-1850). Jusqu’au 21 juillet au musée des Beaux-Arts de Lyon. En lien avec l’exposition au Monastère de Brou (Bourg-en-Bresse), L’invention du passé, gothique mon amour, jusqu’au 21 septembre. EXPOSE EN ARDÈCHE du 17/06/14 au 06/10/14 IMAGE’N MAGIE les arts premiers dialoguent avec La Grotte Chauvet CHÂTEAU MUSÉE DE TOURNON-SUR-RHÔNE www.expo2014.fr Nouvelle exposition 40 oeuvres inédites cinéma 22 30 le film de la semaine ••••• Barbecue D’Éric Lavaine, avec Lambert Wilson, Franck Dubosc, et Florence Foresti. comédie drame Joe © Wild Side Dist./Le Pacte De David Gordon Green, avec Nicolas Cage, Tye Sheridan et Adriene Mishler. Durée : 1 h 57. © Stduio Canal Distr. ••••• Le Destin d’un héros © Columbia Pictures De Marc Webb, avec Andrew Garfield et Emma Stone. Durée : 2 h 21. En plein chagrin d’amour avec Gwen (Emma Stone), se posant des questions sur ses parents, Spider-Man est de plus aux prises avec un nouveau méchant, Electro (Jamie Foxx) un inhibé maladif devenu superpuissant suite à une électrocution. Autant dire pas grand-chose de nouveau à mettre dans la toile de ce super-héros pour les longues 140 minutes que dure le film, si ce n’est une réalisation plus spectaculaire que jamais._ 28/04/14 A NOUS D’Alexandre Arcady. DRAME Man Of Tai Chi Last Days of Summer De Jason Reitman, avec Kate Winslet et Josh Brolin. Durée : 1 h 51. Mère célibataire vivant avec son jeune fils, Adele (Kate Winslet) est contrainte d’héberger chez elle Frank (Josh Brolin), un prisonnier en cavale. Une rencontre forcée avec un forcené qui, entre la torpeur de l’été et le charisme viril de cet étranger, va tourner à la rencontre tout court. De cette relation fragile, bâtie sur un passé douloureux, le réalisateur Jason Reitman (Juno, Young Adults) tire un drame intense, un thriller tendu, et surtout une envoûtante histoire d’amour passionnelle et sensuelle._ ••••• The Amazing Spider-Man 24 jours Ils sont amis et font des barbecues. Parmi eux, Antoine (Lambert Wilson), 50 ans, qui a choisi, après son infarctus, de profiter de la vie envers et contre tout (et tous). Olivia (Florence Foresti), elle, a quitté Baptiste (Franck Dubosc). Laurent (Lionel Abelanski) a des problèmes d’argent, Yves parle tout le temps pour ne rien dire, et Jean-Mich (Jérôme Commandeur) est bien brave. Ils sont amis et partent en vacances ensemble, s’amusent, s’engueulent, et… vivent, tout simplement, dans cette comédie croustillante et réussie, de facture beaucoup moins beauf que son titre, qui va même jusqu’à rappeler l’ambiance de Mes meilleurs copains._ drame thriller Le Dernier Diamant D’Éric Barbier, avec Yvan Attal et Bérénice Bejo. Durée : 1 h 48. © Ocean Films super-héros aussi à L’AFFICHE Durée : 1 h 38. ••••• Photo Dale Robinette Sirotant du whisky coca toute la journée, fumant clope sur clope, et réglant ses problèmes à coups de poings quitte à s’en attirer encore plus, Joe (Nicolas Cage), ex-taulard, engage Gary, un jeune paumé de 15 ans, pour un travail de déforestation. Se prenant d’affection pour l’adolescent, Joe décide de s’occuper de lui et de le protéger de son père alcoolique et violent, ce qui va lui causer encore un peu plus d’ennuis… Avec cette adaptation d’un roman de Larry Brown, spécialiste du style “Rough South” (“le Sud rugueux”), David Gordon Green nous plonge dans la noirceur du Texas. Et de cette atmosphère moite, superbement étouffante, naît une chose que l’on n’avait pas vue depuis trop longtemps : Nicolas Cage enfin en train de jouer, nous offrant une composition à la fois violente et touchante, et l’un de ses plus grands rôles de ces dernières années._ ••••• affaires culturelles Textes : Fabien Menguy Talentueux perceur de coffres en liberté conditionnelle, Simon (Yvan Attal) est embarqué dans un mauvais coup : le vol d’un diamant de valeur dans un grand hôtel d’Anvers. Pour réussir ce casse du siècle, Simon doit approcher Juliette (Bérénice Bejo), la commissaire des ventes… quitte à l’approcher de très près. Une histoire de cœur et d’arnaqueur, donc, qui ne révolutionne certes pas le genre, mais qui, si l’on oublie une fin un peu bâclée, parvient à nous tenir efficacement en haleine._ De Keanu Reeves. ARTS MARTIAUX Pas son genre De Lucas Belvaux. DRAME ROMANTIQUE 3x3D De Jean-Luc Godard, Peter Greenaway, Edgar Pêra. ESSAI en BREF “Enfants des nuages, la dernière colonie” Si l’on retrouve cette semaine Javier Bardem au cinéma, c’est pour nous servir de guide dans un documentaire surprenant. Un voyage au cœur du Sahara à la découverte d’une colonie africaine abandonnée, et au cœur de la diplomatie internationale, plus prompte à défendre ses territoires que les âmes qui y vivent. “Conversation animée avec Noam Chomsky” Le nouveau Michel Gondry est arrivé, mais attention, il est pointu ! Dans la lignée de ses films intimistes comme L’Épine dans le cœur avec sa tante, celui-ci consiste en une conversation filmée et animée par ses soins avec le linguiste et philosophe américain Noam Chomsky. Une occasion rare d’entendre parler de génétique et de grammaire transformationnelle de manière ludique. toujours À VOIR Babysitting De Philippe Lacheau et Nicolas Benamou. COMÉDIE Tom à la ferme De Xavier Dolan. THRILLER Retrouvez les bandes-annonces de notre sélection cinéma sur la version iPad du magazine conversation agnès b. : La fugue, c’est là où l’amour se pose. Tout d’un coup, il y a une sorte d’amour très pur entre ce camionneur qui a perdu sa femme et sa fille dans un accident, et cette petite fille qui a fui un foyer où il se passe des choses terribles. Et d’une certaine manière, ces deux drames les rapprochent. Bien qu’ils ne parlent pas du tout la même langue, ils arrivent à se comprendre, à jouer ensemble, à s’amuser. Il lui permet de vivre une enfance qu’elle n’a pas eue. “Bloody Belgium” “Catalogue” d’Étienne Charry « Étienne Charry est plus qu’un graphiste, c’est quelqu’un qui fait des pseudo-pochettes de disques. Sa création graphique est pleine d’humour. Il fait le tour de la Chine avec de faux musiciens, de fausses scènes. Il a inventé un label avec des artistes fictifs, Catalogue, et produit de la pseudomusique. » Jusqu’au 3 mai, du lundi au vendredi de 10 h à 19 h, et le samedi de 14 h à 19 h, chez agnès b., 17, rue Dieu, 10e. 28/04/14 A NOUS affaires culturelles Pourquoi avez-vous eu envie de filmer une fugue ? les expos d’Agnès « C’est la Belgique, une certaine Belgique. J’aime bien la liberté, l’humour, les gens qui ne se prennent pas au sérieux. C’est génial, c’est la vie, quoi ! Alors en Belgique, en plus ! Les Belges adorent le rock, le punk. Même encore aujourd’hui, il y a des jeunes gens qui sont punks, mais qui ne poussent pas l’image plus loin. Il y a toujours des punks, et il y a toujours eu des punks. Est-ce qu’Antonin Artaud n’était pas un punk avant la lettre ? Ou Van Gogh ? Ou Rimbaud ? L’esprit punk, c’est être libertaire, et un peu iconoclaste aussi. » Bloody Belgium, Punk rock en Belgique, 1976-1983 de Luc Lacroix, jusqu’au 17 mai, du mardi au samedi de 11 h à 12 h 30 et de 13 h 30 à 19 h, à la Galerie du jour, 44, rue Quincampoix, 4e. galeriedujour.com. 28 24 Pourquoi avoir choisi de parler de l’inceste ? C’est une fiction, mais je sais de quoi je parle en tant qu’ancienne adolescente. Ce n’est pas toujours facile, ce passage de l’existence, lorsque les adultes s’intéressent trop à vous… Vous avez écrit l’histoire il y a dix ans. Pourquoi avoir attendu tout ce temps avant de faire ce film ? Parce que je travaille beaucoup, je dessine tout moi-même, j’ai la marque agnès b., j’ai une galerie, des enfants et des petits-enfants. Mais je me disais : « Un jour, je le ferai », et je l’ai fait ! J’avais envie de m’exprimer autrement que par le vêtement qui ne me comblait pas totalement, même si j’aime beaucoup mon travail. Comment êtes-vous perçue par le milieu du cinéma ? Je vais voir comment le film est reçu, mais j’ai déjà des amis comme Costa-Gavras, Vincent Gallo, Serge Toubiana, le directeur de la Cinémathèque, Michel Piccoli ou François Weyergans, écrivain et académicien, qui m’ont dit qu’ils l’aimaient beaucoup. Ça m’a vraiment touchée, je n’en reviens pas. Maintenant, j’attends la suite. Photo Patrick Swirc agnès b. fait son cinéma Figure de la mode à l’initiale indémodable, agnès b. reprend cette semaine son nom de jeune fille, Agnès Troublé, pour signer son premier film : Je m’appelle Hmmm…, ou la fugue d’une fillette maltraitée qui trouve refuge auprès d’un camionneur anglais. Une fuite tragique et poétique qui porte la griffe de cette mécène passionnée d’art. Texte : Fabien Menguy Et inversement, comment le milieu de la mode voit-il votre incursion dans le cinéma ? Je n’en sais rien, parce que les gens de la mode, je ne les vois jamais. Je ne vais dans aucune boutique, aucun défilé. Mes collègues, je les fréquente très peu en fait. Il y en a que j’admire comme Azzedine Alaïa que je connais un peu, ou Jean-Charles de Castelbajac qui est un copain depuis toujours, mais on ne se voit jamais. Du coup, où trouvez-vous l’inspiration ? Ça vient de ce que j’ai envie de faire à partir des tissus. De la rue. Je me dis : « Tiens, faut plus faire ça, faut faire autre chose… » Je crois qu’instinctivement, depuis toujours, je me protège de ce que font les autres. Je n’ai jamais vu un cahier de tendances de ma vie, par exemple. Je me sens totalement libre. 29 25 Même si vous avez d’autres centres d’intérêt, vous êtes toujours autant passionnée par la mode ? Je ne suis pas passionnée par la mode, mais j’adore habiller les gens. Ce n’est pas la même chose. J’adore leur faire plaisir. J’adore avoir des idées, il faut les attraper au vol quand elles viennent. C’est comme les papillons. Enfant, est-ce que vous rêviez de tout ça ? interview cinéma affaires culturelles Vous vous investissez beaucoup dans l’art, c’est ça. Et ce sont les affinités électives qui nous rapprochent toujours, dans la coproduction et la distribution de films. D’où vous vient et qui dirigent ma vie. cette envie d’aider le cinéma ? a.b. : Quand j’étais petite et que je voyais des Quels sont vos premiers souvenirs feuilles mortes dans le caniveau, je n’avais de cinéma ? qu’une envie : donner un coup dedans pour que ça parte. Et c’est un peu la même chose avec des gens qui ont du talent et qui ont besoin d’un coup de pouce. C’est comme ça que j’ai débuté avec Gaspar Noé ou Claire Denis. Ils n’avaient plus d’argent pour le montage de leurs films, je les ai aidés. Quand j’étais petite, j’habitais dans une impasse à Versailles, près d’un cinéma qui s’appelait l’Alhambra. Et c’était drôle, parce qu’en jouant dans la cour, j’entendais les westerns, les scènes d’amour… Je crois que ça m’a marquée. Dans ma tête, je créais les images pour aller avec la bande-son. Je suis ravie d’avoir chaque jour un jour nouveau. Je le vois comme une plage ou de la neige sur laquelle on n’a pas encore marché. Comme un cadeau. Il faut en faire quelque chose._ Comment expliquez-vous que vous aidiez toujours des gens à part, comme Noé ou Harmony Korine ? Quel genre de spectatrice êtes-vous ? Je m’appelle Hmmm... d’Agnès Troublé, dite agnès b., avec Lou-Lélia Demerliac, Douglas Gordon et Jacques Bonnaffé. Drame. Sortie le 23 avril. Ce sont des gens à part, sans doute, mais c’est ceux-là que j’aime le plus. Ils osent être euxmêmes, parlent de l’humain, des sentiments, et de ce que ça provoque. Ce qui me bouleverse Pas du tout. Je voulais être conservateur de musée. Je voulais me rapprocher de l’art, mais je ne savais pas comment. Enfant, j’adorais les artistes, déjà. C’était surtout l’art ancien qui me fascinait, la Renaissance : Botticelli, Raphaël, Le Tintoret. Donc styliste, j’ai fait ça tout à fait par hasard, pour gagner ma vie. De quoi rêvez-vous maintenant ? Je suis vraiment de ceux qui croient tout ce qu’on leur dit et montre au cinéma. Pour La Nuit des morts-vivants, je m’étais tournée pour ne plus être face à l’écran, mais je voyais le film dans les lunettes de la dame derrière moi._ TENDANCES // REPÉRAGES // BONS PLANS TOUTE L’ACTU URBAINE DB52/014182D4/ALY UNE SEMAINE SUR DEUX C’EST DANS A NOUS LYON www.anous.fr // www.facebook.com/anouslyon conversation Keanu Reeves : Au début, je ne savais pas qui allait réaliser le film, mais à force de travailler pendant plusieurs années sur cette histoire, je me la suis appropriée. J’avais ma propre vision des choses, et je me suis dit que je ne pouvais pas être simplement acteur. Je voulais mettre en scène. Tourner Man of Tai Chi en Chine Son nouveau projet : le film Passengers « Faire un film est compliqué, mais heureusement on va bientôt pouvoir le tourner. Le pitch est en ligne et c’est une bonne intrigue, vous pouvez vérifier ! Un vaisseau spatial se dirige vers une lointaine planète avec 2 000 passagers en état d’hibernation à son bord. L’un d’eux – moi – se réveille trop tôt. Il ne peut pas faire demi-tour et il ne pourra pas finir ce trop long voyage. Alors il devient fou et réveille une autre passagère. Que va-t-il se passer ? » 28/04/14 A NOUS affaires culturelles Pourquoi avez-vous eu envie de passer pour la première fois derrière la caméra avec Man of Tai Chi ? derrière la caméra « On a tourné à Pékin et à Hong Kong. J’avais un chef-op américain, des techniciens hongkongais, un designer japonais, un monteur et un compositeur chinois. À mon sens, les équipes américaines sont peut-être plus efficaces, mais les Hongkongais sont plus flexibles : peu importe ce qui arrive, ils savent improviser. Les Chinois ont eux aussi une vraie tradition de cinéma. Leurs équipes sont plus nombreuses, tout est plus rapide. Mais au fond, c’est un peu la même chose. Pour plaisanter, on dit que la seule différence entre les pays quand on tourne un film, c’est ce qu’on mange au déjeuner. Au Japon, sur 47 Ronin, je mangeais japonais, mais en Chine, sur Man of Tai Chi, j’étais au régime pour mon rôle ! » 26 32 Est-ce que cela vous a donné envie de réaliser un autre film ? Oui, je crois que je pourrais diriger n’importe quoi. Il me faut juste l’histoire. Je me sens à l’aise. Les codes pour raconter une histoire au cinéma sont maintenant tellement établis qu’avec Man of Tai Chi, j’avais même envie de franchir un peu la ligne : faire des sautes de montage, ou même tourner une scène où le héros frappe la caméra. Le chef opérateur m’a dit : « Qu’est-ce que tu fais ? Tu ne peux pas faire ça ! » Je lui ai répondu : « Si, je peux. Tu vas voir que je peux ! » J’ai très envie d’expérimenter. Dans 47 Ronin vous êtes un gentil samouraï, alors que dans Man of Tai Chi vous interprétez un tueur sanguinaire. Vous préférez jouer les good guys ou les bad guys ? Je ne sais pas, mais je dois reconnaître que j’ai pris beaucoup de plaisir à jouer le méchant dans Man of Tai Chi. Je n’avais jamais joué un monstre comme ça auparavant. C’est une espèce de maître du mal. Pour moi, il représente le coté obscur, il entraîne le héros Tiger dans les ténèbres. Il parvient à lui faire croire qu’il sera vraiment lui-même s’il parvient à tuer quelqu’un. Ah ah ah ! (rire d’outre-tombe) Dans 47 Ronin, j’ai tout simplement de l’admiration pour cet homme humble et respectueux que j’interprète. © Universal Pictures Retour en forme pour Keanu Reeves Éternel Neo de Matrix, Keanu Reeves, 50 ans cette année, est de retour dans la matrice cinéma, bien décidé à en découdre ! Samouraï vengeur dans 47 Ronin, déjà sur les écrans, on le retrouve cette semaine en machiavélique organisateur de combats clandestins dans Man of Tai Chi, son premier film en tant que réalisateur. Rencontre entre deux Reeves. Texte : Fabien Menguy Quel effet ça fait de jouer dans 47 Ronin face à Neil Fingleton, l’homme le plus grand d’Europe, qui mesure 2,32 mètres ? Il est grand et surtout rapide. C’est un joueur de basket. Il est très athlétique. La première fois, il a pris son épée – qui était aussi grande que moi – et il m’a porté un coup tellement vite que je n’ai rien vu venir.« Neil, tu as failli me tuer ! » Et lui, avec sa grosse voix : « Oui, excuse-moi Keanu ! » Mais sinon, on s’est bien entendus. On a juste dû renforcer les casques. (rires) Vous restez l’éternelle star de Matrix. Comment voyez-vous Hollywood aujourd’hui ? Je ne fais plus tellement partie du système des studios. Il y a dix ans, j’ai tourné Constantine et je me suis beaucoup amusé. En 2008, j’ai fait Le Jour où la Terre s’arrêta, mais je n’ai pas réellement eu l’occasion de retravailler pour un grand studio après cela, jusqu’à 47 Ronin. J’ai essentiellement tourné dans des films indépendants. 27 33 Mais je ne le regrette pas, j’ai fait des choses qui me plaisaient, même si les gros films, c’est amusant aussi. Surtout s’ils sont bons ! Ce n’était donc pas votre choix de vous éloigner d’Hollywood ? Non, ce n’est pas un choix du tout. J’espère juste continuer à avoir une carrière et à faire des films. En fait, j’espère travailler de nouveau pour les studios, faire des films, et revenir en France. (rires) On vous le souhaite. Pour terminer, que pensez-vous du projet de remake de Point Break ? C’est super. Je ne sais pas. Pourquoi pas ? Ils vous ont appelé ? Non ! Pour jouer Johnny Utah vieux ? Non, personne ne m’a contacté, mais je leur souhaite bonne chance. Je trouve ça cool d’avoir joué dans un film devenu un classique, et de le voir remis au goût du jour._ 47 Ronin de Carl Erik Rinsch, avec Keanu Reeves et Hiroyuki Sanada. Arts martiaux. En salle actuellement. Man of Tai Chi de Keanu Reeves, avec Tiger Hu Chen, Keanu Reeves et Simon Yam. Arts martiaux. Sortie le 30 avril. interview “Asie” affaires culturelles Quelles valeurs du code du samouraï appliquez-vous dans la vie ? K.R. : (Rires) Je n’ai pas de code samouraï affiché sur mon frigo ou sur ma porte d’entrée. J’ai lu un peu le Bushido, c’est vrai que ça m’attire, mais c’est plutôt le côté romantique de la chose. J’aimerais m’identifier et me retrouver dans toutes ces valeurs que sont l’honneur, le sacrifice, la foi en quelque chose. J’aime l’idée de respecter la nature, d’avoir du self-control, et d’être capable de grandes choses. Ce sont des valeurs importantes pour moi, même si je n’arrive pas forcément à les appliquer. D’où vous vient votre goût pour la culture et le cinéma asiatiques ? Enfant, j’ai toujours aimé les films d’art martiaux. Je lisais des haïkus, le Bushido. Et en grandissant, j’appréciais de plus en plus la poésie et l’esthétique japonaises, leurs jardins, 47 Ronin. © Universal Pictures leur art. J’ai appris des notions de tai-chi et d’arts martiaux. Ça m’a toujours attiré, et c’est super de pouvoir m’approcher de cette culture et de raconter des histoires qui y sont liées. Qu’est-ce qui vous fascine dans la philosophie asiatique ? La différence entre ce qui s’exprime intérieurement et extérieurement, la façon dont les Asiatiques ressentent les choses et dont ils les partagent avec les autres. Et de manière générale, leur manière d’être reliés à la nature et à l’existence._ TENDANCES // REPÉRAGES // BONS PLANS Spécial HIGH TECH DB52/014177D4/ALY le 27/05 www.anous.fr / www.facebook.com/anouslyon / Disponible sur iPad® sons 28 affaires culturelles Textes : Antoine Allegre rap pop Schoolboy Q Fake Oddity EÔguv"nc"Þp"fÔwpg"jkuvqktg"gpvcofig"kn"{"c"fkz"cpu0" Celle du groupe Fake Oddity, qui s’est battu pour faire exister la scène pop-rock à Lyon. « Après la sortie de notre album French Beauté en 2011, nous n’avions plus vraiment la motivation pour sortir un nouveau disque », assure Faik, chanteur du groupe. « Un album demande beaucoup d’efforts, c’est deux ou trois ans de travail. Entre temps, tous les membres ont travaillé sur leurs projets personels ». Le guitariste Antoine a lancé son label Honey Pie ainsi que le site internet Artist’Up. Le batteur Fred et le bassiste Mathieu ont monté leur groupe, Le Laboratoire des gros barbus, et donnent des concerts partout en France, en Turquie et en Slovaquie. Aperçu du côté de la Nouvelle Star, Faik planche sur son projet solo. Le groupe « célèbre » sa rupture le temps d’un ultime concert sur la péniche La Marquise, où ils avaient lancé leur premier album, en 2005. Le Californien Schoolboy Q détonne dans Le rappeur le paysage du rap à Los Angeles, où 2Pac à suivre Q. reste une légende. « Q » préfère l’hédonisme ©Schoolboy Renata Raksha cwz"jkuvqktgu"fg"icpiuvgtu0"Kn"uwhÞv"fg"lgvgt"wp" œil à sa dégaine débraillée, bob sur la tête, ejgokug" " àgwtu." ujqtv" ucpu" hqtog" gv" toujours une ou deux poupées court-vêtues à ses côtés. Aperçu l’été dernier sur le morceau Collard Greens en duo avec Kendrick Lamar, Schoolboy (de son vrai nom Quincy Matthew Hanley) n’est pas à un paradoxe près : il traîne son àqy écorché vif et lent sur des instrumentaux nerveux, aux nappes chaleureuses. Autoproclamé Man of the year par le titre du single de son extraordinaire album Oxymoron,"uqtvk"Þp"hfixtkgt."kn"c"oku"fw" temps avant de se faire connaître. Ses débuts discrets, en 2006, et ses multiples mixtapes distribuées sous le manteau dans les rues de Los Angeles sont vite oubliés avec la sortie, en 2011, de son tube There He Go. En première partie de son concert au Transbordeur, il faudra compter sur son compatriote Isaiah Rashad et Joke, un jeune rappeur montpelliérain très prometteur._ folk Transbordeur : 3, boulevard de Stalingrad, Villeurbanne (69). Le 12 mai. À partir de 20 heures. Tarifs : 30 €. www.transbordeur.fr L’Antre Autre : 11, rue Terme, Lyon 1er. Le 9 mai. À partir de 20 heures. Entrée libre. blacklilys-music.com 28/04/14 A NOUS Black Lilys Inconnu il y a un an et des poussières, le duo Black Lilys a enchaîné les dates de concert gpvtg"N{qp"gv"Rctku."lwuswÔ "nc"uqtvkg."Þp"octu" dernier, de leur maxi 5 titres Memories of Blind Mind. Le groupe a déjà fait chavirer de nombreux cœurs grâce au subtil mélange de la voix soul et joliment éraillée de Camille et de la guitare pop folk de Robin, à peine 40 ans à eux deux. L’alchimie entre les deux membres des Lilys fonctionne à merveille sur scène. Et pour cause, Camille et Robin sont frère et sœur. Ensemble, ils ont tissé un univers doux amer, peuplé de souvenirs d’enfance et autres histoires touejcpvgu"swÔknu"gpàcoogpv"fg"ucxqwtgwz"tkhh" de guitare. Leur univers et leurs chansons à la Cocorosie sont à découvrir dans le très sympathique café-concert l’Antre Autre sur les pentes de la Croix-Rousse._ Ng"swcvwqt"gp"rtqÞvgtc"rqwt"tglqwgt"ugu"xkgwz" morceaux nettement plus rock que pop. Bon vent les gars._ Les membres de Fake Oddity prennent de nouveaux chemins... © Marc Ribes La Marquise : 20, quai Augagneur, Lyon 3e. Le 2 mai. 20 h 30. Entrée libre. marquise.net à réserver Mieux vaut tôt que jamais. Lyrique 10/05 Journée portes ouvertes Opéra de Lyon : place de la Comédie, Lyon 1er. Entrée libre. www.opera-lyon.fr Chaque année, c’est un événement incontournable, l’Opéra de Lyon ouvre ses portes pour nous faire découvrir de façon insolite l’envers du décor... Cerise sur le gâteau, ce lieu mythique fête cette année ses vingt ans de rénovation et nous dévoile pour l’occasion ses secrets les plus précieux ! L’Opéra propose ainsi un focus passionnant sur les métiers du spectacle et des arts vivants à travers des animations, des rencontres avec les artistes et des visites inédites : du hip-hop aux ateliers clarinette pour les enfants, des bals de valse et tango au karaoké lyrique en passant par le Choeur des esclaves de Verdi interprété par l’Orchestre national de Lyon. BD 29 affaires culturelles Découvertes Textes : Antoine Allegre et Emmanuelle Rodeghiero Aventures bouleversante, rocambolesque ou franchement comique, coup de cœur pour ces trois bandes dessinées made in Lyon. dramatique hallucinant girly “Au cœur des ténèbres” “Flash ou le grand voyage” “40 ans, c’est pas vieux pour un arbre” Ejctngu"Octnqy."qhÞekgt"cpincku"fg"octkpg"octejcpfg."tgoqpvg"ng"eqwtu"fÔwp"àgwxg"fÔChtkswg" noire à la recherche de l’énigmatique Kurtz, le directeur d’un comptoir d’ivoire perdu dans la jungle. Le jeune homme va devoir se confronter à l’éloignement de la civilisation et l’âpreté d’une nature sauvage. On le suit, littéralement absorbés dans cet enfer primitif, retranscrit avec beaucoup de justesse. Au cœur des ténèbres, nouvelle d’une grande noirceur écrite par Joseph Conrad, c"nctigogpv"kpurktfi"ng"Þno"fg"Htcpeku"Hqtf"Eqrpola, Crqecn{rug" Pqy. Il fallait un maximum de cran pour s’attaquer à ce mythe en version bande-dessinée. C’est un pari réussi pour l’exjournaliste devenu scénariste Stéphane Miquel et le dessinateur, formé à l’école lyonnaise Émile Cohl, Loïc Godart. La narration est majoritairement introspective et le cauchemar se colorise en sépia. Nous vous conseillons grandement ce roman graphique aussi beau que brutal._A.A. Au cœur des ténèbres, adapté de Joseph Conrad. Scénario : Stéphane Miquel. Dessin : Loïc Godart. Aux éditions Noctambule. Prix conseillé : 17 €. Les aventures de Charles Marlow dans Au cœur des ténèbres. Dans son roman autobiographique Flash ou le grand voyage, Charles Duchaussois raconte son incroyable road trip"swk"fqkv"ng"ogpgt." "nc"Þp"fgu" années 60, de Paris à Katmandou. Cet incroyable roman culte, sorti chez Fayard en 1971, s’est vendu à 6 millions d’exemplaires. Brillamment dessiné par Jef et habilement scénarisé par le Lyonnais Thomas Kotlarek, cette adaptation en bande dessipfig"tgpf"wp"xkdtcpv"gv"Þfflng"jqoocig" "eg"ocpkfeste de la contre-culture hippie post-68. Le récit initiatique de ce magouilleur sans attache nous entraîne entre France, Liban, Turquie, Irak, Pakistan et Népal, où les drogues sont dures et les amours doux. Des pérégrintations sous acide dingues et toujours inattendues à dévorer. En attendant le tome 2 qui devrait sortir dans les prochains trois mois._A.A. © Loïc Godart Le tome 1 de Flash ou le grand voyage. © Jef Flash ou le grand voyage, adapté de Charles Duchaussois. Scénario : Thomas Kotlarek. Dessin : Jef. Aux éditions Des ronds dans l’O. Prix conseillé : 22 €. Les tribulations d’héroïnes des temps modernes. © Alexandra Brijatoff NÔgurtkv"fg"Dtkfigv"Lqpgu"àqvvg"uwt"egvvg"BD exquise qui retrace les aventures comiques d’une blonde et de sa copine brunette, à l’aube de la quarantaine, amies à la vie à la ride. Du premier cheveu blanc, à la mini-crise de jalousie devant « la jeune meuf de 20 ans qui se la pète », de l’éventualité du plan cougar, à celle de la botox rctv{."fg"nc"rwpkvkqp"fgu"urgevcengu"fg"Þp"fÔcpnée des enfants, au retour des poux… La journaliste et bloggeuse, installée à Lyon, Claire de Procé-Blanchard et l’illustratrice Alexandra Brijatoff ont su débusquer le potentiel hilarant des petits drames de la vie quotidienne. Et mitonné, pour l’occasion, un album de chevet idéal pour dédramatiser les contrariétés de l’âge adulte. Et surtout ne pas s’apitoyer sur son sort, face au ridicule… qui, lui, ne prend pas une ride._E.R. 40 ans, c’est pas vieux pour un arbre. Scénario : Claire de Procé-Blanchard. Dessin : Alexandra Brijatoff. Aux éditions Marabout. Prix : 13,50 € radio-télé La Rochelle, en CharenteMaritime, l’un des 100 Lieux qu’il faut voir, sur France 5. © PMP Pénélope Morgane/France 5 découverte Label France La télévision aurait-elle pris le goût du terroir ? Après la déferlante du “made in France” dans nos dressings, nous voilà partis à la conquête de nos régions. Avec notamment La Plus Belle Région de France, à venir sur M6, dont le concept ne dépareillera pas avec ceux des émissions de compétition actuelles. Chaque “prime” verra cinq régions s’affronter sous les yeux de trois jurés : la journaliste et historienne Clémentine Portier-Kaltenbach, le chef Christian Etchebest et Jean-Bernard Carrillet, auteur des guides touristiques Lonely Planet. Allez-vous défendre votre région ? Le concept va- 30 40 Textes : Murielle Bachelier t-il être fédérateur ? Quand il s’agit de faire s’affronter la Bretagne et la Normandie ou la Corse, peut-être ! Puisque l’idée est de vous les montrer sous leurs plus beaux jours, cela promet en tout cas de très belles images format carte postale. Les plus fiers d’entre vous vont devoir voter pour leur région. Tel est le but de l’émission, car si le jury donne son avis à chaque étape, cela ne comptera pas pour le résultat final et ce sont les téléspectateurs qui vont devoir choisir en votant par SMS… Et pour bien faire participer les plus régionalistes d’entre vous, M6 vous invite à poster votre plus belle photo de votre région sur Instagram via le #regionm6. Les plus réussies seront diffusées dans le générique de fin des émissions. Sur ce même créneau, France 5 a été plus rapide puisque depuis le début du mois d’avril est diffusé Les 100 Lieux qu’il faut voir. A 18 heures chaque samedi, la chaîne vous invite à un voyage très terroir également, avec là aussi de superbes images. Baie de Somme, Calvados, Finistère… L’émission va sillonner la France à la découverte de ses plus impressionnants paysages, pour montrer sa diversité. Cette série documentaire invite à des balades bucoliques avec des guides avisés, fiers de leur région._ La Plus Belle Région de France, bientôt sur M6. Les 100 Lieux qu’il faut voir, tous les samedis à 18 h sur France 5. téléfilm Karembeu, le biopic France 2 adapte le récit de la vie du footballeur Christian Karembeu dans un téléfilm consacré à sa jeunesse en Nouvelle-Calédonie. Il sera diffusé prochainement, aucune date n’ayant pour l’instant été communiquée par la chaîne. Réalisé par Stéphane Kappes, Kanak, l’histoire oubliée, dont le scénario a été coécrit par Christian Karembeu, Béatrice Espinasse et Didier Lacoste, se concentre sur l’année 1988, alors que le futur champion du monde et d’Europe a dix-sept ans, et qu’éclatent les événements de la grotte d’Ouvéa. Dans le rôle principal, Yaël Mayat, dont on dit la ressemblance frappante avec la star du ballon. Toute l’atmosphère familiale dans laquelle Karembeu a baigné s’y retrouve, avec notamment le personnage de son père qui le poussa à réussir dans le football. Celui qui présentait la Coupe du monde avec le roi Pelé lors de son escale parisienne en mars dernier est aujourd’hui plutôt discret sur la scène publique. Il est néanmoins parrain de l’opération Pièces Christian Karembeu aux 25 ans de l’opération Pièces Jaunes. Photo Micky Clément Jaunes pour la troisième année consécutive._ 28/04/14 A NOUS affaires culturelles le “rendez-vous” de France Culture On écoute quoi, cette semaine ? Par Carine Chenaux La pop intemporelle Que de monde encore sur les ondes, ces deux prochaines semaines, avec de vrais habitués de la maison, à l’instar d’Arthur H et Nicolas Repac, qui évolueront là comme des frères Dardenne au Festival Étienne Daho de Cannes. Et puis, des par Richard Dumas. “multi-tâches” dont le champion toutes catégories pourrait être ce « scénariste de bande dessinée, essayiste, traducteur, éditeur, conférencier et enseignant » qui interviendra le 2 mai. Mais nous, nous attendrons encore toute une semaine pour entendre Étienne Daho, le 9, « en direct et en public », à trois semaines de la Carte blanche que lui a offerte le festival Days Off, à la Cité de la musique à Paris. Nous avons rencontré il y a quelques jours le chanteur pop, rétif aux classifications, mais qui n’aime cependant rien de plus que de se faire appeler ainsi, tant l’étiquette lui permet de faire exactement ce qu’il veut, musicalement parlant. Les 1er, 5 et 8 juillet, ont le verra donc revisiter son fameux Pop Satori, puis livrer son best-of personnel, sans laisser quiconque tenter d’intervenir dans sa sélection par-dessus son épaule. Enfin et surtout, pendant une soirée, l’icône que l’artiste est devenu au fil des décennies ouvrira la scène à tout un tas de jeunes talents prometteurs, puisque l’homme qui a réussi à devenir l’extrême contraire de la star blasée envisage son rôle de passeur comme un devoir obligé. Après, il nous fera tourner la tête dans la France entière avec ses Chansons de l’innocence retrouvée. Et si, plutôt que d’innocence, on serait tenté de parler d’apaisement dans la courbe de ses multiples sentiments, de sa capacité à toujours nous surprendre et à se renouveler, on ne saurait douter._ Chaque jour, du lundi au vendredi de 19 h à 20 h sur France Culture, notre émission partenaire Le Rendez-vous reçoit deux ou trois invités pour avoir, à la fin de la semaine, passé en revue l’essentiel de ce qui fait l’actualité culturelle. Chaque vendredi, assistez au Rendez-vous en direct et en public du Palais de Tokyo (Paris 16e) – entrée libre ! Toi e les B. TOUILLON / G. DORTIGNAC - AG17693 t DU6AU9JUIN2014 AIX-EN-PROVENCE PARC JOURDAN www.vivrecotesud.fr