affaires culturelles

Transcription

affaires culturelles
# 199
Du 29 AVRIL au 12 MAI 2014
Dinner in the Sky au cœur de Bruxelles. © www.dinnerinthesky.be/visitbrussels.be
anous.fr
City breaks
L’EUROPE
À PORTÉE
DE VOL
Parcours L’Ardèche, une destination quatre étoiles
Vivement mercredi Ateliers ciné et souliers à croquer
BD Trois aventures “made in Lyon” à dévorer
03
15, rue Louis Blanc - 69006 Lyon.
Tél. : 04 72 83 96 96.
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Rédaction des pages Lyon : Agence de presse
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Ont collaboré à ce numéro : Antoine Allegre,
Murielle Bachelier, Nathalie Bergue-Mura,
Smaël Bouaici, Frédéric Crouzet, Fabien Menguy,
Emmanuelle Rodeghiero, Olivier Roy, Studio
Sukibi
Édition déléguée : Cécile Mascheleyn assistée
de Frédérique Roche.
Secrétaire de rédaction :
Nathalie Bergue-Mura
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jeter sur la voie publique. La reproduction,
même partielle, de tous les éléments parus
dans A Nous Lyon est interdite.
Membre de l’OJD : PV 2008.
Une diffusion garantie certifiée OJD 40 000 ex.
Les super-héros
sont éternels
Las, le prochain Spiderman, qu’on a déjà vu pour
pouvoir vous en parler, n’a pas vraiment
enthousiasmé les grands enfants que nous
Carine
sommes (lire critique page 30). Pourtant, avec ses
Chenaux
Rédactrice
effets spéciaux, et même ses produits dérivés, il
en chef
devrait quand même réjouir les pas bien vieux.
Des jouets, des baskets, des gants-bracelets qui
permettent de tisser une vraie toile (ou de balancer de la flotte pour
les plus basiques), des masques et aussi une irrésistible petite
bouteille d’eau minérale initiée par une marque qui aime faire
danser les bébés : l’entreprise promet de faire un carton. C’est que
côté rase-mottes, ça s’agite toujours dès qu’un super-héros sort du
bois. D’où une étonnante discussion qui m’a amenée à disserter
avec une personne de petite taille, pas encore bien rompue à la
lecture, quant aux mérites comparés des personnages grandioses
que les plus de cinq ans ne pouvaient à coup sûr pas connaître. Et
de m’expliquer pourquoi Hulk était vert, comme la Kryptonite de
Superman, qui n’avait rien à voir, malgré son goût pour le rouge et
le bleu, avec l’homme-araignée précité. De l’art de faire mine d’en
apprendre tous les jours… Jusqu’à l’interrogatoire à option “langue
au chat” : « Et toi, tu voudrais être lequel ? » Ou comment se rendre
compte qu’au fond, on ne sait plus tout à fait ce que ces chers
mutants font. Alors, si beaucoup sauvent le
monde, certains peuvent se transformer en
caillou, en chewing-gum mâché, en lanceflammes… Tentant, mais non. Alors voyons voir,
Monsieur l’expert, j’en voudrais un qui pourrait se
téléporter pour éviter les retards et les longs
trajets, qui déménagerait l’appartement d’un
doigt, qui aurait une oreille bionique (quoi ?) et qui
serait invisible pour savoir tout ce qui se dit et se
fait quand on n’y est pas, et puis qui lirait dans les
pensées, et puis qui rechargerait ses batteries
sans avoir besoin de dormir, parce que dormir,
ça ne sert à rien, hein ? Alors, c’est qui ce superhéros ? Tu ne dis plus rien ?_
édito
sommaire
dans l’air
style de ville
affaires culturelles
06❘ ❘- évasion
14❘ - parcours
20❘ - événement
16❘ - à boire et à manger
22❘ - cinéma
26❘ - conversations
City breaks en Europe
pour ponts de printemps
08❘ ❘- nuit
Des DJ’s en vue racontent
leur premier mix
Entre vestiges à couper
le souffle et restos étoilés,
l’Ardèche monte en gamme
10❘ ❘- shopping
Gimme the night !
Imouto et le Burger des garçons
font l’unanimité, l’Auberge
de L’île baisse ses prix
12❘ ❘- high-tech
18❘ - vivement mercredi
Nouveautés pour
un printemps mobile
Deux idées d’activités
et une marque de chaussons
adorables
La peinture “troubadour” s’expose au musée
des Beaux-Arts de Lyon
agnès b., de la mode au grand écran ;
Keanu Reeves, artiste et un peu martial
28❘ - sons
Le rap de SchoolBoyQ, la pop de Fake Oddity,
la folk de Black Lilys
29❘ - BD
Coup de cœur pour trois albums lyonnais
30❘ - radio-télé
28/04/14 A NOUS
save the date
04
Textes : Antoine Allegre et Emmanuelle Rodeghiero
Ça se passe cette semaine ou celle d’après. Date unique ou événement régulier,
c’est noté dans notre agenda.
le WEEK-END
SAMEDI 03/05
LUNDI
28/04
MARDI
29/04
photo
rires
New fashion
generation
MERCREDI
30/04
rencontre
Joseph Mount (en haut à gauche)
et sa bande. © Phil Sharp
© Gilbert Spagnoli et Guy Bonneton
© DR
En noir et blanc
Boulevard fripon
L’expo Nos années Free investit
des lieux emblématiques
du 7e arrondissement avec des photos
de concerts free jazz prises
par les mélomanes Gilbert Spagnoli
et Guy Bonneton, à Paris, entre 1971
à 1974. L’occasion d’aller croquer
un burger veggie au Court-Circuit
ou de faire une pause café au Bistrot
des Fauves pour re-découvrir musiciens
et salles mythiques._
L’enfant prodigue du café-théâtre made
in Lyon, Jocelyn Flipo, présente Trash,
sa nouvelle création hilarante
dans laquelle un pornographe amateur
essaye de faire chuter l’empire
d’une superstar du cinéma pour adultes.
Casting impeccable, mise en scène
nerveuse, romantisme dévergondé
et beaucoup d’humour dans cette farce
grivoise qui se transforme
en histoire d’amour._
Jusqu’au 31 mai. Tél. : 06 16 92 01 73.
Jusqu’au 5 mai à la Comédie Odéon :
6, rue Grolée, Lyon 2e. Tél. : 04 72 05 10 00.
www.comedieodeon.com
JEUDI
01/05
show
« Metrolovely »
Le plus subtil des groupes pop anglais
est de retour. Metronomy est de passage
à Lyon pour un concert événement
au Radiant-Bellevue de Caluire, déjà
complet hélas. Pour ceux qui n’ont pas eu
la chance d’acheter leur place, sachez
que la bande à Joseph Mount est
en rencontre-dédicace l’après-midi
à la Fnac Bellecour. A Nous Lyon anime
ce moment convivial , rendez-vous dès
maintenant sur notre page Facebook
pour une surprise._
À 17 h 30. Fnac Bellecour :
85, rue de la République, Lyon 2e.
www.fnac.com/Lyon-Bellecour
et www.facebook.com/anouslyon
LUNDI
05/05
JEUDI
08/05
concours
cultures
La 7e édition de cette
brocante du 3e type
se tient sur le roof-top
du Sucre. Des jeuxvidéo rétro, mangas,
comic books,
dvd et plein d’autres
bonnes affaires
à shopper - on espère sous le soleil._
DIMANCHE 04/05
Plus de 400 vététistes
un peu fous dévalent
la colline de Fourvière
avec la ferme intention
de remporter la 20e édition
de l’Avalanche Cup.
Dégonflés ?
Direction le village expo,
où vous pouvez aussi
contempler les nouveaux
modèles de vélos
de la marque VAE._
www.avalanchecup.com
Entrez dans la danse
Dessine-moi un croquis
Un bal urbain où l’accordéon s’acoquine
d’une boîte à rythme, la cornemuse
d’une guitare électrique… et pourquoi
pas ? Des prodiges de la vielle à roue
et de la trompette débarquent d’Auvergne
ou de Suède pour le cinquième
anniversaire du festival Funam’Bals.
Jusqu’au 4 mai cinq grands bals folk
sont organisés à Lyon et Villeurbanne,
pour faire valser les amateurs,
les curieux et les préjugés._
Créateurs de mode ou d’accessoires,
hâtez-vous, vous avez jusqu’à ce soir
pour déposer ou envoyer votre projet
au Village des Créateurs. Le concours
Talents de mode, présidé cette année
par Serge Bensimon, offre une belle
somme d’argent pour développer
sa marque, une résidence dans
un atelier-boutique, ainsi qu’un
accompagnement de pro. Un vrai ticket
d’or dans le domaine de la mode._
funambals.lacampanule.fr
www.talentsdemode.com
Jusqu’au 25 mai. europeetcies.eu
28/04/14 A NOUS
Vide-greniers
du Geek
Très chers voisins
Le 7e festival Printemps d’Europe
continue de tisser d’étroits liens
avec de nombreux pays par le biais
des arts de la scène, et, cette année,
il voit les choses en grand. En marge
des pièces jouées par des troupes
venues de Roumanie ou de Grèce,
les organisateurs ont érigé un véritable
petit village des cultures dans le parc
Blandan : agora, mairie-école, place
publique, taverne et maisonnettes
pour accueillir les associations.
5 600 m2 au carrefour de toutes
les cultures d’Europe._
© DR
newfashiongeneration.com
De 12 h 30 à 17 heures
au Sucre :
50, quai Rambaud, Lyon 2e.
www.aoa-prod.com
© Émile Zeizig
© DR
Première édition
de ce concours
de mannequins organisé
par l’école Graine de Mode
et l’agence Enjoy Models ;
À Lyon, rendez-vous
au Novotel Part-Dieu
pour marcher
dans les pas des tops
Aymeline Valade, Anaïs
Mali ou Cindy Bruna
- vue dans la dernière
campagne Prada -,
toutes repérées
par Enjoy Models._
Avalanche Cup
PHOTO FRED MEYLAN
évasion
10
06
dans l’air
UNE PAUSE
TRÈS URBAINE
Textes : Murielle Bachelier
Opter pour un city break le temps d’un week-end prolongé, c’est plus
que possible. La plupart des grandes villes européennes sont
à deux heures d’avion voire de train : le choix est donc large
et plein de promesses. D’autant plus que la saison estivale approche
et les évènements culturels et festifs ne manquent pas.
2
1
Un dîner dans les
airs au cœur de
Bruxelles ? C’est
possible avec
Dinner in the Sky.
www.dinnerinthesky.be
2
Le Hampton
Court Palace,
l’ancienne
demeure
d’Henry VIII,
à quelques
kilomètres
à l’ouest
de Londres.
1
P
Pour un selfie avec la fontaine de Trevi ou Big Ben
en arrière-plan, c’est assez simple. Trouver un vol
pas cher sur la Toile est devenu un sport national
à la portée de tous. C’est même d’ailleurs pour
cela que les habitudes des Français en matière de
tourisme ont bien changé. Fini les vacances
uniques et prolongées, aujourd’hui, on préfère
partir souvent sur de plus courtes périodes et avec
un budget maîtrisé, d’où le boom des fameux “city
breaks”.
Vous prendrez bien une pause urbaine ? D’autant plus que nous avons tout de même un avantage de taille sur la carte de l’Europe, celle d’être
28/04/14 A NOUS
extrêmement bien situés à proximité de tous nos
voisins européens. Rome, Venise, Prague, Séville,
Dubrovnik, Lisbonne, Londres, Bruxelles, Oslo,
Milan, Munich, Madrid, Berlin, Florence, Budapest… De Paris, deux heures d’avion suffisent pour
un dépaysement immédiat. Des villes si proches,
et où pourtant, parfois, nous n’avons jamais eu
l’occasion de nous rendre !
Démarrons de façon classique avec un tour dans
la séduisante capitale anglaise. On ira voir l’expo
Véronèse à la National Gallery (jusqu’au 15 juin),
les collages d’Henri Matisse à la Tate Modern
(jusqu’au 7 septembre), ou encore le glamour de
la mode italienne au Victor and Albert Museum
(jusqu’au 27 juillet). Avec votre billet de train Eurostar, vous pouvez bénéficier d’une entrée gratuite
dans l’un de ces musées pour une achetée, alors
conservez-le bien en arrivant sur place ! Le célèbre train fête ses vingt ans cette année et vient
d’annoncer une nouvelle liaison entre Londres,
Lyon et la Provence pour le milieu de l’année 2015,
et une autre avec Amsterdam pour fin 2016.
Si vous vous rendez en Grande-Bretagne début
juillet, et que vous avez quelques jours devant
vous, il faudra passer par la région typique du
Yorkshire. Son célèbre festival prendra certes fin,
mais c’est de là que partira le Tour de France, le
6 juillet. Il y a aussi un événement culturel de taille
cette année en Grande Bretagne : le 450e anniversaire de la naissance de William Shakespeare.
On en profitera donc pour explorer le Hampton
Court Palace, la demeure d’Henri VIII située à
quelques kilomètres à l’ouest de Londres. Il s’agit
du plus ancien palais Tudor d’Angleterre, un lieu
emblématique à découvrir.
Un nouveau parc va également ouvrir à Londres
cet été. La London Legacy Development Corporation a été chargée du réaménagement du parc
Olympique, qui va être rebaptisé Queen Elizabeth
Olympic Park. Dix-huit mois de travaux ont été
nécessaires pour transformer le site en un nouveau
quartier au cœur de l’East End, soit un parc d’agrément de 230 hectares sans pareil dans le pays.
Bruxelles vu du ciel
Sans doute connaissez-vous déjà Bruxelles, mais
il y a certainement une façon dont vous ne l’avez
jamais scruté : vu du ciel, le temps d’un dîner. Ce
sont les incontournables Dinner in the Sky, dont
l’idée originale est née dans la capitale belge. En
sept ans, le concept a acquis une notoriété folle, et
comme la ville est reconnue pour ses restaurants
gastronomiques, on ne compte plus les grandes
0711
dans l’air
toques qui sont passées derrière les fourneaux
de Dinner in the Sky. Pendant tout le mois de juin,
chaque jour un chef étoilé bruxellois (Yves Mattagne du Sea Grill, Lionel Rigolet du Comme chez
soi, Pascal Devalkeneer du Chalet de la forêt, David
Martin de La Paix…) va préparer et servir un menu
spécial à l’heure du déjeuner ou du dîner (deux services) à 22 convives comme suspendus dans le
ciel au-dessus du parc du Cinquantenaire (250 €
par personne, réservation sur www.dinnerin
thesky.be).
Vienne vient de reprendre son titre de ville la plus
agréable à vivre au monde en 2014, après s’être
fait voler la couronne l’an passé par Melbourne. La
majestueuse capitale autrichienne s’articule autour
d’un immense boulevard baptisé Ring, qui fête
ses 150 ans cette année. Avec ses splendides
palais et ses monuments officiels datant de la
deuxième moitié du XIXe siècle, la Ringstrasse
présente une succession impressionnante de
curiosités viennoises. Une ville qui invite à la flânerie avec son architecture baroque et ses fameux
cafés qui, comme à Paris, jouent un rôle central
dans la vie quotidienne.
Il ne faut pas hésiter à se prendre au jeu, et à pousser la porte de l’un des plus réputés comme le
café Landtmann, ouvert depuis 1752 et classé
monument historique. À voir, l’exposition Les
Voyages de Sigmund Freud à l’occasion du
soixante-quinzième anniversaire de la mort du
4
célèbre psychanalyste. Le musée qui lui est dédié
et qui porte son nom est d’autant plus intéressant
à visiter qu’il s’agit de son cabinet. Sa vie y est
retracée, du déménagement de sa famille à Vienne
lorsqu’il avait trois ans jusqu’à son exil forcé à Londres pendant la Seconde Guerre mondiale.
Événements culturels
et destinations mystère
Pour vous faciliter la vie, certains professionnels ont
décidé de vous proposer des formules de city
breaks combinant le transport et une place pour
un spectacle ou une exposition. C’est le cas de la
SNCF, avec sa toute nouvelle offre baptisée “Instants V”. L’intérêt ? Des réductions sur des événements culturels, comme les festivals d’été. Par
exemple, pour les Eurockéennes, si vous réservez
votre billet de train avec l’entrée pour le festival,
vous bénéficiez de dix euros de réduction en
optant pour le pass de trois jours. Les offres concernent aussi les grands événements sportifs comme
le championnat de France d’athlétisme à Reims en
juillet ou le match-test de l’équipe de France contre
la Norvège au Stade de France le 27 mai. Pour
connaitre l’ensemble des propositions : www.
spectacles.voyages-sncf.com.
Dans un autre genre, si vous aimez les expériences
surprenantes le temps d’un week-end, une agence
en ligne s’en est fait sa spécialité, il s’agit de emoo
vio.com. Citybreaks en Europe, escapades en
5
3
3
Vienne, avec
la cathédrale
Saint-Étienne
à l’arrière-plan.
Photo Christian Stemper/
Wien Tourismus
4
La maison violet,
bleu, vert, jaune,
orange, rouge de
Raphaël Hefti à la
Fondation Vincent
Van Gogh d’Arles.
Photo Stefan Alternburger
5
Le théâtre de la
Fenice à Venise.
Photo Michele Crosera
amoureux, circuits gastronomiques entre amis,
enterrements de vie de garçon ou de jeune fille
car il paraît que ça se pratique encore… Emoovio
s’occupe de vous, selon votre budget, avec des
formules sur-mesure ou des packages. Là, vous
pensez qu’il s’agit d’une simple agence de voyage
en ligne. Pas tout à fait, car il y a une option de
taille, celle du mystère. En réalité, vous ne savez
pas où vous partez !
C’est seulement une fois votre expérience validée
et payée en ligne que vous recevez votre récapitulatif mystère justifiant de votre droit à la prestation choisie. Une semaine environ avant le
départ, un carnet est envoyé à votre domicile,
contenant le planning et des indices dissimulés
dans des enveloppes à ouvrir au fur et à mesure.
C’est ludique, ça s’adresse avant tout aux aventuriers urbains… en espérant ne pas tomber sur
une ville d’Europe qui ne vous rappelle que des
mauvais souvenirs !
Et puis, parce que les city breaks concernent aussi
la France, et qu’il y a une multitude de villes à
explorer chez nous, pourquoi ne pas partir à Arles ?
La saison des ferias débute, les Rencontres d’Arles,
grand rendez-vous des passionnés de photo,
reviennent comme chaque été (du 7 juillet au 21
septembre), et la Fondation Vincent Van Gogh
vient d’ouvrir ses portes après trois ans de travaux. Reconnue d’utilité publique en 2010, elle a
pour mission de valoriser l’héritage artistique de
l’artiste hollandais tout en questionnant la résonance de son œuvre dans l’art actuel.
Arles, qui ne détient aucun tableau du peintre,
accueillera désormais régulièrement des originaux de Van Gogh pour les y présenter. La relation de la ville avec lui ? C’est à Arles que l’artiste
produisit en à peine quinze mois ses œuvres
majeures. Une raison valable pour aller constater sur place la corrélation entre les paysages et
la peinture du maître._
nuit
08
dans l’air
Laurent Garnier,
légende française
Toute
première
fois
Texte : Smaël Bouaici
Un premier mix, c’est
toujours un moment spécial,
celui où l’on se jette à l’eau
face à un public. Nous avons
demandé à quelques DJ’s,
vétérans de l’électro ou
nouveau venus prometteurs,
de nous raconter leurs plus
ou moins grands débuts
derrière les platines.
« C’était au collège lors de la fête de fin d’année. J’avais 14 ans, je faisais déjà de la radio
chaque vendredi pour mes potes de l’école
(c’était l’explosion des radios libres), mais je
n’avais encore jamais joué devant un vrai
public… J’avais des vinyles et des cassettes,
du funk, du disco, du reggae et du rock… J’ai
pris un pied monstre. Après, je n’ai plus
jamais arrêté. Quelques semaines plus tard,
ma grand-mère se fait planter par le DJ qu’elle
avait booké pour la nuit du Nouvel An dans
son auberge, près d’Étampes. Elle m’a dit :
« Tu veux être DJ ? Eh bien c’est l’occasion
ou jamais, viens faire danser mes cent clients
le 31 décembre ! » Voilà comment tout a
commencé. »_
Actu : en DJ set le 18 mai au Rex Club.
Deux maxis AF 4302 (50Weapons/La Baleine)
et AF 0490 (Still Music/La Baleine).
Photo Richard Bellia
Mr Flash, producteur parisien (Ed Banger)
« C’était dans les années 90, dans une petite salle près d’Aix-en-Provence, un endroit qui n’existe plus, je pense. Je connaissais vaguement l’un de ceux qui organisaient la soirée. C’était un genre d’endroit mi-cave, mi-bar, mi-fête votive pour dégénérés, qui sent l’alcool,
le stupre et la débauche, au milieu du néant. Le DJ joue dans un
espace exigu avec du grillage devant, histoire de se protéger des
bikers qui balancent des bouteilles de bière. Bien ghetto. Je devais
avoir 18 ans. Je n’avais pas de platines vinyle à l’époque et je suis
venu avec un sac plein de maxis de rap des 90’s et quelques trucs
de rock un peu brutaux, joués sans coordination précise ni élégance. Je me souviens que l’ambiance était assez partagée entre
émotion, menaces de mort, panache et baston. Ils ont tout cassé.
Je pense qu’ils ont bien aimé. Ça s’est terminé au moment où
deux fous sur une moto ont
fait irruption à l’intérieur de la
salle. Après avoir fait deux
tours de piste au guidon de
leur destrier en hurlant des
borborygmes incompréhensibles, ils ont disparu dans la
nuit. Je suis rentré chez moi
avec quelques disques en
moins et des sentiments un
peu confus. Un moment inoubliable de générosité et de
chaleur humaine. »_ Daniel Avery, producteur anglais
(Phantasy Records)
« Ce mois-ci, cela fait exactement dix ans depuis
mon premier mix. J’avais 18 ans, c’était à Bournemouth, la ville où j’ai grandi. Il y avait une soirée “alternative” nommée Project Mayhem. J’y
allais tous les week-ends et un jour, j’ai vu une
affiche disant : “Cherche DJ pour warm-up”. Je
n’avais jamais mixé, mais je savais qu’il me fallait
ce job, c’était un sentiment très puissant. J’ai passé
des heures à préparer mon set. J’ai embarqué une
énorme boîte de CD, que je pouvais à peine porter. Il y avait du Joy Division, du TV On The Radio
et un disque d’ambient d’Aphex Twin. J’ai joué
une heure, les gens arrivaient petit à petit. Je crois
que je me suis pas mal démerdé, puisqu’ils m’ont
demandé de revenir… »_
Actu : album Drone Logic (Phantasy/Because).
En DJ set le 6 juin au Cabaret Sauvage avec
Andrew Weatherall.
Actu : album Sonic Crusader
le 2 juin sur Ed Banger.
Photo Steve Gullick
28/04/14 A NOUS
Photo Cédric Blaisbois
09
dans l’air
Gilb’R, boss du label Versatile
Ricardo Villalobos,
« J’avais 15 ou 16 ans. Mon beau-frère de l’époque
avait eu la curieuse idée (il était juif orthodoxe !) d’ouvrir un club à Nice qui s’appelait le Pharaon’s Club (très
Las Vegas comme nom). Il était associé avec un
ancien champion de karaté qui l’a carotté par la suite…
Mais le club était cool avec sa cabine à l’ancienne. Il
n’y avait que des platines, et derrière moi, une grosse
étagère de disques… et le contrôle des lights ! J’étais
fasciné par tous ces boutons, toutes ces lumières,
tous ces gens avec des verres d’alcool à la main. Je
me rappelle avoir joué One Night in Bangkok de Murray Head, qui était le tube du moment… et les gens
n’ont pas fui. »_
gourou chilien
« C’était au lycée, dans une petite ville près de
Francfort. À l’époque, je faisais des mixtapes que
j’apportais à l’école pour les revendre et m’acheter des disques. Comme les gens aimaient bien
mes mixtapes, ils m’ont demandé de mixer pour
la soirée de l’école. J’ai joué plein de trucs des
80’s, de la new wave, Depeche Mode, des trucs
électro. J’étais hyper nerveux, parce que je n’avais
pas de mixette, j’avais juste un bouton qu’il fallait
que je presse pour envoyer le morceau suivant,
c’était vraiment old school. Mais ça a bien marché.
De toute façon, lors des fêtes d’école, les gens sont
bourrés très vite, donc ils dansent facilement… »_
Actu : en DJ set au Badaboum le 10 mai (soirée Missive).
Maxi Terry Riley Cover sous le nom de Château Flight
avec le Cabaret Contemporain, en mai sur Versatile.
Actu : en DJ set le 7 juin au Weather Festival
au Bourget.
Photo DR
Jennifer Cardini, DJ française
« C’était à Nice, je mixais depuis six mois seulement
quand je me suis retrouvée à faire le warm-up de Jeff
Mills. Paralysée par la peur, j’ai oublié d’enchaîner mon
disque quand il est entré dans la salle… Il y a eu un blanc
de 30 secondes ! Je me souviens avoir joué beaucoup
de techno de Detroit mais aussi des trucs de Chicago,
et Red (la face B) de Dave Clark sur Bush Records ! J’ai
aussi rencontré Miss Kittin ce soir-là. C’était en 1994, je
crois, j’avais donc 20 ans. Je n’oublierai jamais cette
soirée, ni le T-shirt très 90’s avec une spirale ! »_
Actu : Compilation Correspondant II (Correspondant).
Photo DR
Molecule, producteur électro parisien
(Mille Feuilles)
« C’était en 2008 pour la Nuit Blanche, j’ai mixé huit heures
dans une piscine. Concept : des enceintes tout autour du
bassin, un jeu de lumières psychédéliques et un soundsystem “aquatique” permettant aux nageurs d’entendre la
musique sous l’eau. À 18 heures, le mix a commencé
au milieu des cris d’enfants. Avec le son des enceintes qui
se répercutait sur le carrelage, c’était un carnage inaudible. En maillot de bain avec mon casque, je me suis
amusé à jouer avec ces effets d’écho naturel. Résultat : un
magma sonore rempli de réverbérations. Pas facile pour
les danseurs de garder le rythme… En fin de soirée, les
nageurs avaient du mal à sortir la tête de l’eau… Était-ce
la qualité du son proposé, ou pour une autre raison ? »_
Photo Karl Hab
Cony, producteur parisien (ClekClekBoom)
« C’était à Paris, dans un club des Champs-Élysées. J’avais 16 ans,
je n’étais pas payé et le promoteur flippait un peu de me mettre sur
l’event. Je devais jouer une heure, et au final, je suis resté trois heures
aux platines. À la fin, j’étais dans la merde, je n’avais plus de morceaux à passer ! Dans ma tête, j’avais complètement réussi mon set,
mais je suis sûr que j’idéalise (rires). Je me souviens juste que le club
était assez blindé et que je n’ai pas vidé la salle. »_
Actu : en DJ set le 16 mai au Showcase avec Rone.
Maxi Leitmotiv (Mille Feuilles). www.millefeuilles.org
Actu : Maxi Comfort Zone (sortie le 5 mai sur ClekClekBoom).
© TTZ
g
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p
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*Tarif indiqué pour un vol aller-retour, par personne, et toutes taxes incluses. Dates de réservation : du 15 avril au 26 mai 2014. Dates de voyage : de Paris et Lyon : du 1er mai au 2 juillet 2014 et du 1er septembre au 30 septembre
2014 et de Nice : du 1er mai au 2 juillet 2014 et du 1er septembre au 31 octobre 2014. Au départ de Paris tarifs valables sur le vol aller EK72 et sur le vol retour EK71 uniquement. Ces tarifs sont soumis à disponibilité au moment
de la réservation. Remboursement / annulation : non remboursable. Modiication de réservation : 150 EUR de pénalité seront prélevés par transaction dans la limite de validité du billet. Hello Tomorrow : Bonjour Demain
high-tech
12
dans l’air
Textes : James Martin, Olivier Roy
Nouveautés de printemps
jeu VIDÉO
Un casque, un smartphone, une liseuse et une tablette,
pour être plus mobile que jamais !
N’ayez crainte : derrière cette pluie
d’acronymes se cache l’une des plus
belles innovations que l’on ait pu voir
dernièrement. Rescape est le premier
jeu de tir en vue première personne
(FPS) auquel on joue “dans la vraie
vie” (IRL) grâce à la réalité augmentée
(AR). Pour jouer, il suffit de placer
son smartphone à la façon d’un viseur
sur une arme électronique qu’on tient
comme un fusil mitrailleur. Lorsqu’on
regarde notre environnement réel
à travers son écran, notre bureau
devient un champ de bataille, et nos
amis des ennemis – ou coéquipiers –
virtuels. Le résultat a l’air totalement
scotchant : les jeux de “cow-boys
contre Indiens” de notre enfance
devenus (une sorte de) réalité !
Développé par une start-up suédoise,
Rescape est actuellement en levée de
fonds via Kickstarter. On lui souhaite
un très bel avenir, en attendant de
pouvoir le tester… dès que possible !_
Le premier FPS AR IRL !
Un smartphone
HTC One “M8”
Un casque
AKG K451
On aura largement vanté les
mérites du AKG K450 dans
ces pages. Surprise : son
successeur est encore
meilleur ! Autant de bon son
pour si peu d’euros – environ
50, en l’occurrence –, c’est
totalement inédit. Et donc idéal
pour vos balades au soleil.
Le K451 s’est doté d’une
structure plus solide, ainsi que
d’un micro/télécommande,
parfait pour les utilisateurs
de smartphone. Mais c’est
surtout pour sa qualité sonore
qu’on craque totalement.
En comparaison avec
les écouteurs standard,
notre collection musicale
semble entièrement revigorée.
Même les excellentes
oreillettes de l’iPhone ne
révèlent que la moitié des
détails de nos morceaux
préférés par rapport au K451,
qui délivre un son pur, cristallin
et intense. On regrette juste
une légère absence de basses.
Mais pas de quoi gâcher
notre très grand plaisir !_
28/04/14 A NOUS
Annoncé comme le nouveau
“meilleur smartphone Android
du moment”, le HTC One “M8”
(environ 680 €) a effectivement
de quoi séduire. D’abord, sa
structure en métal brossé est
plutôt élégante. Ensuite, son
grand écran HD affiche les
couleurs avec une vivacité
assez rare pour un
smartphone. Enfin et surtout,
l’appareil est incroyablement
rapide, et capable de gérer
plusieurs tâches et
applications à la fois. Sa coque
de protection est également
très originale : trouée, elle
laisse entrapercevoir l’heure
et la date à tout moment.
Malheureusement, cette
dernière coûte la modique
somme de 50 euros… Par
ailleurs, le M8 déçoit par sa
tendance à surchauffer au bout
d’un certain temps d’utilisation
normale ; par son appareil
photo, qui tend à surexposer
les photos prises à l’intérieur ;
et par certains raccourcis
tactiles, “trop” intelligents.
Tapoter deux fois l’écran
pour réveiller le téléphone,
c’est pratique ; lancer une
application par erreur, en
revanche, c’est embêtant…_
Une liseuse
et une tablette
Kindle Paperwhite
& Fire HDX
Si l’on veut se divertir où que
l’on se trouve, rien de mieux
qu’un Kindle. Sauf que les
produits culturels d’Amazon
n’ont pas toujours été au top en
termes de facilité d’utilisation.
Ces défauts semblent avoir été
largement corrigés aujourd’hui,
d’abord avec la liseuse Kindle
Paperwhite (environ 130 €
sans 3G, 190 € avec).
L’affichage, en noir sur blanc,
permet de lire facilement dans
toutes les conditions de
lumière, sans se fatiguer
les yeux. L’écran tactile
– très imprécis auparavant –
fonctionne à merveille,
et facilite grandement
la navigation dans les livres
numériques. Enfin, on
apprécie toujours autant
la connectivité 3G du Kindle,
qui permet d’accéder
à sa collection et d’acheter
de nouveaux titres où que
l’on soit.
Un peu moins mobile (car
uniquement wi-fi), la nouvelle
tablette Fire HDX (environ
230 € en 7 pouces, 380 €
en 8,9 pouces ; en photo cidessus) confirme une fois de
plus l’embellie de l’offre
hardware d’Amazon.
Finie, l’ergonomie chaotique
des premières tablettes
de la marque ; l’expérience
Fire est enfin devenue
agréable. Et donc vivement
conseillée !_
Pour plus d’infos (et pour
cofinancer le projet !) :
http://kck.st/1p4oK3Y
le chiffre
DE LA SEMAINE
2 milliards
de dollars
C’est la somme que Facebook a
déboursée pour acquérir Oculus Rift,
une start-up qui fabrique des lunettes
de réalité virtuelle. De quoi imaginer
un réseau social en 3D et totalement
immersif. Mais… pourquoi?_
PRÉCISION
La Solowheel, dont nous
avons parlé dans le n° 642,
s’est vendue à une cinquantaine
d’exemplaires à Paris, et à environ
500 en France au total._
parcours
14
style de ville
Patrimoine
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L’entrée de la Cité
de la Préhistoire.
© F. Prud’homme
RNWU"DGNNG"
NÔCTFëEJG
Textes : Emmanuelle Rodeghiero
Culturel et gastronomique, le département nous sert de nouvelles
curiosités sur son plateau : vestiges historiques saisissants,
restaurants étoilés, hébergements pleins de charme.
Et prend un virage haut de gamme, aussi prometteur qu’attrayant.
La célèbre
descente
des gorges,
au sud du
département.
© Mathieu Dupont
28/04/14 A NOUS
Premier stop à moins d’une heure de Lyon,
dans la jolie ville de Tournon-sur-Rhône.
Une page d’histoire à elle toute seule, avec
ses ruelles étroites et pavées, son jardin
d’Éden et son château-musée. Du 17 juin
au 6 octobre ce dernier accueille une partie de la collection du musée du quai Branly.
Pour un shoot de cultures du monde, avec
masques, amulettes, ou peintures en provenance d’Océanie, d’Afrique et d’Amérique.
On descend ensuite vers Vallon-Pont-d’Arc
où la découverte de la grotte Chauvet a
chahuté le monde de l’histoire de l’art et de
l’archéologie, en 1994. Et pour cause, ses
parois recouvertes de dessins datant de
36 000 ans en arrière font de cette cavité
gigantesque le plus ancien chef-d’œuvre
de l’art pariétal connu à ce jour. Il faudra
attendre le printemps 2015 pour visiter la
reconstitution au millimètre de la grotte et de
son bestiaire fascinant, ours, rhinos, lions...
En attendant, une visite du chantier est
organisée le samedi 17 mai. Passionnante
pour les curieux de scénographies muséales.
À 20 kilomètres, on s’arrête à Orgnacl’Aven. Célèbre pour un autre joyau
souterrain, ce Grand site de France
accueille depuis peu la Cité de la Préhistoire :
expos, ateliers feu, taille du silex et tables
tactiles où les kids se glissent, le temps d’une
chasse au mammouth, dans la peau de
Cro-Magnon. Trois lieux, trois événements
et voilà l’Ardèche catapultée en destination
culturelle de premier choix._
Office de tourisme de Vallon-Pont-d’Arc
au 04 75 88 04 01.
Château-musée de Tournon-sur-Rhône : 04 75 08 10 30.
15
style de ville
Gastronomie
Loisirs
Nc"rkuvg"cwz"fivqkngu
L’Ardèche, ses gorges sauvages, ses châtaigneraies touffues, ses coquets villages… et ses
restaurants étoilés. Cette année, deux tables
gourmandes ont fait parler d’elles en obtenant chacune un macaron au célèbre guide
Michelin. Au Carré d’Aléthius à Charmessur-Rhône on déguste la cuisine surprenante et aromatique d’Olivier Samin, ancien second d’Anne-Sophie Pic. Fondant
et croquant de légumes à l’anis vert, cochon
en deux cuissons infusé au satay, lotte aux
copeaux de jambon ibérique… Le tout serxk"fcpu"wp"rcvkq"rctfi"fÔqnkxkgtu"gv"fg"Þiwkgtu0"
Olivier Samin a d’ailleurs rejoint « les Toqués
d’Ardèche », une association regroupant sept
ambassadeurs du bien manger, qui s’engage
à servir une cuisine préparée sur place, composée majoritairement de produits frais et loecwz0"Gv"eqpÞtog"ckpuk"nÔfincp"icuvtqpqokswg"
du département.
Au sud du département, Likoké, aux Vans, est
la seconde table ardéchoise à décrocher son
étoile. Le chef belge Piet Huysentruyt, une star
de la télé dans son pays d’origine, est tombé
Hébergements
Qkugcwz"fg"pwkv"
Cabane d’architecte. © Cabane perchée-Vinezac
Architecte d’intérieur Koen Pinnoo avait
un rêve : construire une cabane tout en
bois au milieu de la forêt. C’est fait. Posée
en pleine nature à quelques kilomètres
Vtkr"pcvwtg"gv"ctv{
amoureux du coin. Il accueille les clients
avec saucisson fait-maison et olives revisitées, avant de travailler la truite, le veau, les
frites, le melon en prodige. Surprenant et renversant._
Assiette fraîche
au Carré
d’Aléthius.
© C. Fougeirol
Le Carré d’Aléthius : 4, rue Paul-Bertois,Charmessur-Rhône. www.lecarredalethius.com
Likoké : 7, route de Païolive, Les Vans.
www.likoke.fr
d’Aubenas, elle combine nature et cocooning
pour les amoureux en quête de nature...
mais pas trop : terrasse en bois, coin cuisine,
salle de bains, sauna et bain nordique
pour pousser le confort encore plus loin.
Une cabane en bois grand luxe à côté
du « nid d’oiseau » perché à quelques
mètres, dans un autre arbre. Au sommet
d’une structure métallique, flanquée d’un
filet façon catamaran, il vient d’être inauguré et bercera les moins frileux, à la belle
étoile, entre chênes, pins et acacias. La
nuit risque d’être insolite...
Vous cherchez un nid… plus douillet ?
Poussez les yeux fermés la porte de la
Maison Jaffran. Située au cœur d’un vallon,
à 30 km d’Aubenas, elle mixe tout ce qu’on
attend d’une chambre d’hôtes : propriétaires
adorables, terrasse plein soleil, assiette
exquise, arrosée d’une petite liqueur de
châtaigne assez redoutable._
Cabane et nid, à Vinezac. À partir de 200 € les 2 nuits
dans la cabane et 50 € la nuit dans le « nid d’oiseau ».
www.cabane-perchee.com
Maison Jaffran :
La Borie de Chancolant, Berzème.
Tél. : 04 75 39 22 21.
À partir de 75 € la nuit.
Le Safari de Peaugres, à une heure et quart
de Lyon, est une étape incontournable.
Quelques semaines après la naissance de
Flamenco, le girafon tout mignon, et de deux
bébés guépards doux comme des peluches,
les rats, les blattes, les chauve-souris et les
araignées font leur entrée remarquée dans
« Les Souterrains du Manoir », nouvelle
attraction du parc. Cet espace fait honneur
aux animaux de l’ombre et plonge les prétendants dans un parcours plus fascinant qu’angoissant, onirique et super pédagogique.
On conseille aux claustrophobes de rester
accompagnés dans le labyrinthe aux miroirs
quelque peu oppressant. Mais surtout ne pas
se priver de cette expérience d’une heure,
surprenante et magique.
Plus bas, sur la route de Privas, arrêtez-vous
chez Dalva Duarte. Cette artiste brésilienne
a transformé des bâtiments industriels en
véritable centre d’art contemporain avec vue
saisissante sur la nature ardéchoise, à voir
absolument.
GpÞp."uk"qp"rqwtuwkv"xgtu"ngu"iqtigu."qp"pÔqwdnkg"
pas de visiter l’éco-usine Melvita, inaugurée en
2012 et située à Lagorce. Depuis peu la marque
de cosméto bio ouvre les portes de ses
coulisses et dévoile ses secrets de fabrication.
Avant de quitter les lieux, on passe bien sûr
par la boutique shopper les it-produits et
les nouveautés 2014 à la pulpe de rose.
À prix réduit._
www.safari-peaugres.com
www.dalva-duarte.fr
www.melvita.com
Le manoir
du Safari de
Peaugres.
© Arthus Boutin Safari de Peaugres
à boire et à manger
16
style de ville
exotique
fast-food
Textes : Antoine Allegre et Frédéric Crouzet
Ecpvkpg""
pkrrq/ejke
© F.C./Objectif Une
sauce moutarde), ou encore
le « Phillies » (émincé de faux
Þngv."9.7"Û+0"Ngu"uvgcmu"uqpv"
élaborés à partir de viande
charolaise et coiffés d’un pain
de boulanger aérien, un poil
brioché et servi légèrement
toasté. La vraie bonne idée
des garçons a été de retirer
une partie de la mie du bun,
ce qui évite au steak
gv" "uc"ucweg"fg"Þpkt"
sur les genoux. Autre réussite,
et non des moindres, :
des frites maison (2,5 €)
aussi croustillantes
que charnues, grâce
à l’imbattable méthode belge
de la cuisson en deux bains.
Qwxgtvg"Þp"hfixtkgt."nÔgpugkipg"
a déjà séduit les cols blancs
du quartier et la rédaction
d’A Nous Lyon qui en a fait
une de ses cantines. Le Burger
des garçons sera inauguré
qhÞekgnngogpv" "nc"ok/ock."
le temps de mettre
en place une plateforme
web pour commander
ses sandwiches en un clic
depuis le bureau._F.C.
restaurateurs : les classiques
« cheese » ou « bacon » (7 €)
et des variantes intéressantes
comme le végétarien italien
(mozzarella, roquette), un burger Le Burger des garçons :
des « gones » (sauce cervelle
90-94, cours Lafayette, Lyon 3e.
de canut), un bressan (poulet,
Tél. : 04 72 56 06 62.
gastronomie
Ouvert sans tambour ni trompette en septembre 2013, le restaurant Imouto
est, sans conteste, l’une des tables les plus bluffantes de la ville. Associé
à la chef japonaise Junko Matsunaga, Gaby Didonna – déjà aux commandes
du japonais Oto Oto – propose, dans sa cuisine fusion, un mariage d’amour
entre la France et le Japon. Leur plat signature est un cantique
au programme national de nutrition : on trouve dans notre entrée colorée
18 légumes cuits un à un, à l’anglaise. Une merveille croustillante,
rehaussée par une vinaigrette à la pâte de sésame et au vinaigre de yuzu.
Ce jour-là, nous avons également pu tester des saint-jacques juste saisies
ceeqorcipfigu"fÔwpg"gpfkxg"dtckufig."uweewngpvgu0"Rqwt"Þpkt."hckvgu"eqoog"
pqwu."lgvg|/xqwu"ucpu"tgoqtf"uwt"ng"echfi"iqwtocpf"fg"nc"ockuqp"<"Þpcpekgt"
thé vert, madeleine au vinaigre et mousse au chocolat émulsionnée avec
un trait d’huile d’olive. Un sans-faute pour ce très prometteur combo de
chefs qui, malgré le haut niveau dans l’assiette, reste sympathique avec le
client au moment de l’addition. Pour la petite histoire, la mère de Gaby tient
dans la même rue La Jonque-d’Or, le restaurant vietnamien qui sert les
meilleurs bo buns de la ville. Ce garçon a vraiment été à bonne école._A.A.
28/04/14 A NOUS
Les Garçons bouchers ont fait
un petit. Gilbert Vincent
et David Mollard, créateurs
du fameux restaurant à viandes
des Halles de Lyon, déclinent
leur enseigne avec le « Burger
des garçons », un petit
fast-food qui vient donner
un peu de hauteur au genre.
Ils proposent une carte variée
de douze hamburgers de
© Nicolas Villon
Dans cet établissement décoré tout en bois, la cuisine fusion
n’est pas un vain mot. Poissons et viandes y sont assaisonnés
à la japonaise. Zen et yummy !
21, rue Pasteur, Lyon 7e. Tél. : 04 72 76 99 53. Ouvert du mardi au vendredi,
de 12 à 14 heures et de 19 h 30 à 22 heures. Le samedi, de 19 h 30 à 22 heures.
2 menus à 20 €, renouvelés tous les jours à midi. Menu du soir à 28 €.
Le Burger
des garçons
L’Auberge de l’île
baisse ses prix
Après la perte de sa deuxième
étoile dans l’édition 2014
du guide Michelin, le chef
de l’Auberge de l’île JeanChristophe Ansanay-Alex
a décidé de diminuer
ses tarifs. Son menu déjeuner
vient par exemple de passer
de 52 à 35 € et son menu
« tradition » de 98 € à 75 €.
« Mais ma cuisine demeure
la même. Je ne change
pas ma carte », prévient le
chef qui a enregistré une
baisse de réservation de
25 % depuis mars. Jean-
© F. C./Objectif Une
Christophe Ansanay-Alex
compte reprendre son élan. Il
signe la nouvelle carte de La
Voile à Annecy et recherche
activement un nouveau
lieu pour s’exprimer à Lyon,
estimant la cuisine de son
Auberge de l’île trop étroite._F.C.
Place Notre-Dame, Ile Barbe,
Lyon 9e. Tél. : 04 78 83 99 49.
DB52/014176D4/ALY
TENDANCES // REPÉRAGES // BONS PLANS
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vivement mercredi
18
style de ville
Enfants gâtés !
Textes : Antoine Allegre et Emmanuelle Rodeghiero
Un nouveau terrain de jeu-défouloir, des ateliers pour Spielberg en herbe,
et de mignons chaussons... les petits sont servis.
plein air
accessoires
cinéma
Wakoo Park
Les chaussons
Mélanie F
Institut Lumière
Depuis le 19 avril, le parc de Parilly accueille
un nouvel espace de loisirs : Wakoo Park,
3 500 m2 de fun intégral divisés en sept aires
de jeu adaptées aux 2-12 ans. Au programme :
trampolines, ballons géants, château fort
iqpàcdng."vqdqiicp."mctv" "rfifcngu."vtke{engu"
et même parcours d’accrobranche et tyrolienne dans les arbres. Pendant que les kids
s’amusent et se défoulent, les parents gardent
un œil sur eux en lézardant dans des transats.
Ils peuvent aussi se restaurer à la buvette sans
perdre une miette des acrobaties de leur progéniture. Sachez que le Wakoo Park propose
également des formules clé en main pour
organiser l’anniversaire des enfants avec
cartons d’invitations, boissons et gâteau. À
seulement vingt minutes du centre de Lyon
en voiture, vous savez où vous rendre pour
savourer le plein air et épuiser les enfants._A.A.
Parc de Parilly : rue du Clos-Verger, Vénissieux (69).
Ouvert d’avril à octobre, les mercredi, samedi, dimanche,
jours fériés et vacances scolaires. De 10 à 19 heures.
Prix : 8 € (enfant) / 2 € (adulte accompagnateur).
28/04/14 A NOUS
Wakoo Park,
un espace
où décompresser
au parc
de Parilly.
© Jérémie Villet
Cuir tout doux et couleurs bonbons, les
chaussons Mélanie F sont irrésistibles aux
pieds des petits. Le cuir d’agneau souple leur
assure une totale liberté de mouvement et
résiste aux cabrioles dans le salon, tandis
qu’une languette en cuir aide les enfants à
gpÞngt"ngwtu"uqwnkgtu"eqoog"fgu"itcpfu0"Wp"
produit bien étudié mais Mélanie Fleury sait
de quoi elle parle. Elle est elle-même jeune
maman. « J’ai commencé l’an dernier par bricongt"wpg"rgvkvg"rcktg"rqwt"oqp"Þnu0"Vqwvgu"ogu"eqpines ont craqué dessus et m’en ont réclamés. De
là, l’idée d’une collection a germé. » Disponibles
du 16 au 27, ils accompagnent les enfants de
la naissance à la maternelle. « Mais ne sont
pas conçus pour gambader dans la boue ou
sauter dans le bac à sable », précise la créatrice. On fond pour les couleurs de l’été : le
pep’s de la menthe, la tendresse du rose
poudré, le cuir irisé du gold et la suédine du
chocolat. En attendant les mini-boots en moumoute moelleuse prévues pour la rentrée._E.R.
Des ateliers pour mieux comprendre les origines
du cinématographe. © DR
La collection de chaussons Mélanie F est à croquer. © DR
O‒og" uk" nc" ofivfiq" guv" cw" dgcw" Þzg." kn" guv" uk"
bon de se rendre dans une salle obscure.
Pendant les vacances de mai, l’Institut
Lumière s’occupe de l’éducation cinématographique de vos enfants. Outre l’instructive visite guidée du musée (à partir de
7 ans), divers ateliers leur permettent de
comprendre ce qu’il se passe devant et
derrière la caméra. Le module intitulé « Secrets
du cinéma » décortique le vocabulaire propre
au 7e art par le biais de nombreux jeux d’observation et autres trucs et astuces de réalisateur (les 2 et 8 mai). Le mardi 6 mai, le personnel de l’Institut invite les enfants à un jeu
de rôle géant, où chaque candidat se glisse
dans la peau d’un personnage clé dans
l’organigramme ciné : « clap guy », preneur
de son, directeur de la photographie, réalisavgwtÈ"Gpugodng"knu"tficnkugpv"ngwt"rtgokgt"Þno."
et le visionnent ensuite sur grand écran (de 8
à 12 ans). Ajoutez à cela la séance ciné tout
public le mercredi et … action !_A.A.
De 38 € à 44 €.
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Institut Lumière : 25, rue du Premier-Film, Lyon 8e.
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événement
20
affaires culturelles
Dans l’intimité
des têtes couronnées
Le musée des Beaux-Arts revient sur le mouvement « troubadour », un style
à succès né au début du XIXe siècle et porté par des artistes lyonnais. Ils
brossaient des portraits intimistes des rois
et princesses du Moyen Âge.
Valentine de Milan pleurant la mort de son époux Louis d’Orléans,
assassiné en 1407 par Jean sans Peur, duc de Bourgogne, de Fleury Richard.
Texte : Frédéric Crouzet
© Musée de l’Hermitage
C
C’est un tableau rare qui est exposé actuellement au musée des Beaux-Arts de Lyon.
Une toute petite toile réalisée au début du
XIXe siècle par un jeune peintre lyonnais, et
qui connut un succès immense. Avant de
disparaître jusqu’au début du XXIe siècle.
Dans le cadre de l’exposition L’invention
du passé, histoires de cœur et d’épée en
Europe (1802-1850), consacré au mouvement des représentations médiévales en
vogue au XIXe siècle, le musée accueille la
Valentine de Milan pleurant la mort de son
époux Louis d’Orléans, assassiné en 1407
par Jean sans Peur, duc de Bourgogne.
Prêtée par le musée de Saint-Pétersbourg,
l’œuvre est signée de Fleury Richard (17771852), peintre né à Lyon, parti se former à
Paris à l’atelier de Jacques-Louis David. Elle
représente une femme devant une fenêtre, le
visage éclairé par la lumière que laisse passer
un rideau vert. Lors de sa présentation
au salon de Paris en 1802, cette peinture, qui donne une illustration intime d’un
28/04/14 A NOUS
événement historique, détonne par son souci
du détail, la force de la lumière. « Tout le
monde parlait de ce rideau vert. Et chaque
fois qu’un collectionneur passait commande
à Fleury Richard, il voulait ce rideau sur la
toile », raconte Patrice Béghain, ancien adjoint à la Culture de la Ville de Lyon et coauteur d’une monographie sur le peintre
parue en avril, Les pinceaux de la mélancolie
(éditions EMCC). Baptisé « troubadour », ce
nouveau style né à Lyon, avec également le
peintre Pierre Révoil, frère ennemi de Fleury
Richard, va se propager à travers l’Europe
durant plusieurs décennies, inspirant Ingres
ou Delacroix. « Ce fut un phénomène très
important au XIX e siècle », souligne
Stéphane Paccoud, conservateur en chef
du musée des Beaux-Arts de Lyon. L’épouse
de Napoléon Bonaparte, Joséphine de Beauharnais, fait l’acquisition de cette Valentine et
de six autres toiles de Fleury Richard, jusqu’à
sa mort en 1814. Ses enfants héritent de
sa collection qui se disperse au gré de leur
exil en Allemagne, en Suisse. Le tableau
se retrouve dans la galerie de l’empereur de
Russie avant de disparaître. Il sort de l’ombre
en 2000 lors d’une vente et est acheté par
le musée de l’Hermitage. Le mouvement
« troubadour » est tombé dans l’oubli dans la
deuxième moitié du XIXe siècle, balayé par
les impressionnistes, puis les surréalistes.
Et l’on dut attendre les années 1970 pour le
voir timidement réapparaître dans des expositions. « Mais ce mouvement demeure la
pierre angulaire de la peinture lyonnaise »,
estime Patrice Béghain. Car Fleury Richard
et Pierre Révoil ont fait de nombreux émules,
en dirigeant tour à tour, la classe de peinture
des Beaux-Arts, donnant naissance à ce qui
sera baptisée plus tard « l’école lyonnaise »._
L’invention du passé, histoires de cœur et d’épée
(1802-1850). Jusqu’au 21 juillet au musée des Beaux-Arts
de Lyon. En lien avec l’exposition au Monastère de Brou
(Bourg-en-Bresse), L’invention du passé, gothique mon
amour, jusqu’au 21 septembre.
EXPOSE EN ARDÈCHE
du 17/06/14 au 06/10/14
IMAGE’N MAGIE
les arts premiers dialoguent avec
La Grotte Chauvet
CHÂTEAU MUSÉE DE TOURNON-SUR-RHÔNE
www.expo2014.fr
Nouvelle exposition
40 oeuvres inédites
cinéma
22
30
le film de la semaine
•••••
Barbecue
D’Éric Lavaine, avec Lambert Wilson, Franck Dubosc, et Florence Foresti.
comédie
drame
Joe
© Wild Side Dist./Le Pacte
De David Gordon Green, avec Nicolas Cage, Tye Sheridan
et Adriene Mishler. Durée : 1 h 57.
© Stduio Canal Distr.
•••••
Le Destin d’un héros
© Columbia Pictures
De Marc Webb, avec Andrew Garfield et Emma Stone. Durée : 2 h 21.
En plein chagrin d’amour
avec Gwen (Emma Stone),
se posant des questions
sur ses parents, Spider-Man
est de plus aux prises
avec un nouveau méchant,
Electro (Jamie Foxx)
un inhibé maladif devenu
superpuissant suite à une
électrocution. Autant
dire pas grand-chose de nouveau à mettre dans la toile de
ce super-héros pour les longues 140 minutes que dure le film,
si ce n’est une réalisation plus spectaculaire que jamais._
28/04/14 A NOUS
D’Alexandre Arcady. DRAME
Man Of Tai Chi
Last Days of Summer
De Jason Reitman, avec Kate Winslet et Josh Brolin. Durée : 1 h 51.
Mère célibataire vivant avec
son jeune fils, Adele (Kate
Winslet) est contrainte
d’héberger chez elle Frank
(Josh Brolin), un prisonnier
en cavale. Une rencontre
forcée avec un forcené
qui, entre la torpeur de l’été
et le charisme viril de cet
étranger, va tourner à la rencontre tout court. De cette relation
fragile, bâtie sur un passé douloureux, le réalisateur Jason
Reitman (Juno, Young Adults) tire un drame intense, un thriller
tendu, et surtout une envoûtante histoire d’amour passionnelle
et sensuelle._
•••••
The Amazing Spider-Man
24 jours
Ils sont amis et font des
barbecues. Parmi eux,
Antoine (Lambert Wilson),
50 ans, qui a choisi, après
son infarctus, de profiter de
la vie envers et contre tout
(et tous). Olivia (Florence
Foresti), elle, a quitté
Baptiste (Franck Dubosc).
Laurent (Lionel Abelanski)
a des problèmes d’argent,
Yves parle tout le temps pour ne rien dire, et Jean-Mich (Jérôme
Commandeur) est bien brave. Ils sont amis et partent en
vacances ensemble, s’amusent, s’engueulent, et… vivent,
tout simplement, dans cette comédie croustillante et réussie,
de facture beaucoup moins beauf que son titre, qui va même
jusqu’à rappeler l’ambiance de Mes meilleurs copains._
drame
thriller
Le Dernier Diamant
D’Éric Barbier, avec Yvan Attal et Bérénice Bejo. Durée : 1 h 48.
© Ocean Films
super-héros
aussi à L’AFFICHE
Durée : 1 h 38.
•••••
Photo Dale Robinette
Sirotant du whisky coca toute la journée, fumant clope sur
clope, et réglant ses problèmes à coups de poings quitte à
s’en attirer encore plus, Joe (Nicolas Cage), ex-taulard,
engage Gary, un jeune paumé de 15 ans, pour un travail de
déforestation. Se prenant d’affection pour l’adolescent, Joe
décide de s’occuper de lui et de le protéger de son père alcoolique et violent, ce qui va lui causer encore un peu plus
d’ennuis… Avec cette adaptation d’un roman de Larry
Brown, spécialiste du style “Rough South” (“le Sud rugueux”),
David Gordon Green nous plonge dans la noirceur du Texas.
Et de cette atmosphère moite, superbement étouffante, naît
une chose que l’on n’avait pas vue depuis trop longtemps :
Nicolas Cage enfin en train de jouer, nous offrant une composition à la fois violente et touchante, et l’un de ses plus
grands rôles de ces dernières années._
•••••
affaires culturelles
Textes : Fabien Menguy
Talentueux perceur
de coffres en liberté
conditionnelle, Simon (Yvan
Attal) est embarqué dans un
mauvais coup : le vol d’un
diamant de valeur dans un
grand hôtel d’Anvers. Pour
réussir ce casse du siècle,
Simon doit approcher
Juliette (Bérénice Bejo),
la commissaire des ventes… quitte à l’approcher de très près.
Une histoire de cœur et d’arnaqueur, donc, qui ne révolutionne
certes pas le genre, mais qui, si l’on oublie une fin un peu
bâclée, parvient à nous tenir efficacement en haleine._
De Keanu Reeves. ARTS MARTIAUX
Pas son genre
De Lucas Belvaux.
DRAME ROMANTIQUE
3x3D
De Jean-Luc Godard, Peter
Greenaway, Edgar Pêra. ESSAI
en BREF
“Enfants des nuages,
la dernière colonie”
Si l’on retrouve cette semaine Javier
Bardem au cinéma, c’est pour nous
servir de guide dans un documentaire
surprenant. Un voyage au cœur du
Sahara à la découverte d’une colonie
africaine abandonnée, et au cœur
de la diplomatie internationale, plus
prompte à défendre ses territoires
que les âmes qui y vivent.
“Conversation animée
avec Noam Chomsky”
Le nouveau Michel Gondry est arrivé,
mais attention, il est pointu ! Dans la
lignée de ses films intimistes comme
L’Épine dans le cœur avec sa tante,
celui-ci consiste en une conversation
filmée et animée par ses soins avec
le linguiste et philosophe américain
Noam Chomsky. Une occasion rare
d’entendre parler de génétique
et de grammaire transformationnelle
de manière ludique.
toujours À VOIR
Babysitting
De Philippe Lacheau et Nicolas
Benamou. COMÉDIE
Tom à la ferme
De Xavier Dolan. THRILLER
Retrouvez les bandes-annonces
de notre sélection cinéma
sur la version iPad du magazine
conversation
agnès b. : La fugue, c’est là où l’amour se pose. Tout d’un coup, il y
a une sorte d’amour très pur entre ce camionneur qui a perdu sa
femme et sa fille dans un accident, et cette petite fille qui a fui un foyer
où il se passe des choses terribles. Et d’une certaine manière, ces
deux drames les rapprochent. Bien qu’ils ne parlent pas du tout la
même langue, ils arrivent à se comprendre, à jouer ensemble, à
s’amuser. Il lui permet de vivre une enfance qu’elle n’a pas eue.
“Bloody Belgium”
“Catalogue”
d’Étienne Charry
« Étienne Charry est plus
qu’un graphiste, c’est
quelqu’un qui fait des
pseudo-pochettes
de disques. Sa création
graphique est pleine
d’humour. Il fait le tour
de la Chine avec de faux
musiciens, de fausses
scènes. Il a inventé un
label avec des artistes
fictifs, Catalogue,
et produit de la pseudomusique. »
Jusqu’au 3 mai, du lundi au vendredi
de 10 h à 19 h, et le samedi
de 14 h à 19 h, chez agnès b.,
17, rue Dieu, 10e.
28/04/14 A NOUS
affaires culturelles
Pourquoi avez-vous eu envie de filmer une fugue ?
les expos d’Agnès
« C’est la Belgique, une
certaine Belgique. J’aime
bien la liberté, l’humour,
les gens qui ne se
prennent pas au sérieux.
C’est génial, c’est la vie,
quoi ! Alors en Belgique,
en plus ! Les Belges
adorent le rock, le punk.
Même encore
aujourd’hui, il y a des
jeunes gens qui sont
punks, mais qui ne
poussent pas l’image
plus loin. Il y a toujours
des punks, et il y a
toujours eu des punks.
Est-ce qu’Antonin Artaud
n’était pas un punk avant
la lettre ? Ou Van Gogh ?
Ou Rimbaud ? L’esprit
punk, c’est être libertaire,
et un peu iconoclaste
aussi. »
Bloody Belgium, Punk rock
en Belgique, 1976-1983
de Luc Lacroix, jusqu’au 17 mai,
du mardi au samedi de 11 h à 12 h 30
et de 13 h 30 à 19 h, à la Galerie du jour,
44, rue Quincampoix, 4e.
galeriedujour.com.
28
24
Pourquoi avoir choisi de parler de l’inceste ?
C’est une fiction, mais je sais de quoi je parle en tant qu’ancienne adolescente. Ce n’est pas toujours facile, ce passage de l’existence,
lorsque les adultes s’intéressent trop à vous…
Vous avez écrit l’histoire il y a dix ans. Pourquoi avoir attendu
tout ce temps avant de faire ce film ?
Parce que je travaille beaucoup, je dessine tout moi-même, j’ai la
marque agnès b., j’ai une galerie, des enfants et des petits-enfants.
Mais je me disais : « Un jour, je le ferai », et je l’ai fait ! J’avais envie de
m’exprimer autrement que par le vêtement qui ne me comblait pas
totalement, même si j’aime beaucoup mon travail.
Comment êtes-vous perçue par le milieu du cinéma ?
Je vais voir comment le film est reçu, mais j’ai déjà des amis comme
Costa-Gavras, Vincent Gallo, Serge Toubiana, le directeur de la Cinémathèque, Michel Piccoli ou François Weyergans, écrivain et académicien, qui m’ont dit qu’ils l’aimaient beaucoup. Ça m’a vraiment
touchée, je n’en reviens pas. Maintenant, j’attends la suite.
Photo Patrick Swirc
agnès b. fait son cinéma
Figure de la mode à l’initiale indémodable, agnès b.
reprend cette semaine son nom de jeune fille,
Agnès Troublé, pour signer son premier film :
Je m’appelle Hmmm…, ou la fugue d’une fillette maltraitée
qui trouve refuge auprès d’un camionneur anglais.
Une fuite tragique et poétique qui porte la griffe
de cette mécène passionnée d’art.
Texte : Fabien Menguy
Et inversement, comment
le milieu de la mode voit-il
votre incursion dans
le cinéma ?
Je n’en sais rien, parce que les
gens de la mode, je ne les vois
jamais. Je ne vais dans aucune
boutique, aucun défilé. Mes collègues, je les fréquente très peu
en fait. Il y en a que j’admire
comme Azzedine Alaïa que je
connais un peu, ou Jean-Charles
de Castelbajac qui est un copain
depuis toujours, mais on ne se
voit jamais.
Du coup, où trouvez-vous
l’inspiration ?
Ça vient de ce que j’ai envie de
faire à partir des tissus. De la rue.
Je me dis : « Tiens, faut plus faire
ça, faut faire autre chose… » Je
crois qu’instinctivement, depuis
toujours, je me protège de ce que
font les autres. Je n’ai jamais vu
un cahier de tendances de ma
vie, par exemple. Je me sens
totalement libre.
29
25
Même si vous avez d’autres centres d’intérêt, vous êtes
toujours autant passionnée par la mode ?
Je ne suis pas passionnée par la mode, mais j’adore habiller les gens.
Ce n’est pas la même chose. J’adore leur faire plaisir. J’adore avoir
des idées, il faut les attraper au vol quand elles viennent. C’est
comme les papillons.
Enfant, est-ce que vous rêviez de tout ça ?
interview cinéma
affaires culturelles
Vous vous investissez beaucoup
dans l’art, c’est ça. Et ce sont les affinités
électives qui nous rapprochent toujours,
dans la coproduction et la
distribution de films. D’où vous vient et qui dirigent ma vie.
cette envie d’aider le cinéma ?
a.b. : Quand j’étais petite et que je voyais des
Quels sont vos premiers souvenirs
feuilles mortes dans le caniveau, je n’avais
de cinéma ?
qu’une envie : donner un coup dedans pour que
ça parte. Et c’est un peu la même chose avec
des gens qui ont du talent et qui ont besoin d’un
coup de pouce. C’est comme ça que j’ai débuté
avec Gaspar Noé ou Claire Denis. Ils n’avaient
plus d’argent pour le montage de leurs films,
je les ai aidés.
Quand j’étais petite, j’habitais dans une impasse
à Versailles, près d’un cinéma qui s’appelait
l’Alhambra. Et c’était drôle, parce qu’en jouant
dans la cour, j’entendais les westerns, les
scènes d’amour… Je crois que ça m’a marquée.
Dans ma tête, je créais les images pour aller
avec la bande-son.
Je suis ravie d’avoir chaque jour un jour nouveau. Je le vois comme
une plage ou de la neige sur laquelle on n’a pas encore marché.
Comme un cadeau. Il faut en faire quelque chose._
Comment expliquez-vous que vous
aidiez toujours des gens à part,
comme Noé ou Harmony Korine ?
Quel genre de spectatrice
êtes-vous ?
Je m’appelle Hmmm... d’Agnès Troublé, dite agnès b.,
avec Lou-Lélia Demerliac, Douglas Gordon et Jacques
Bonnaffé. Drame. Sortie le 23 avril.
Ce sont des gens à part, sans doute, mais c’est
ceux-là que j’aime le plus. Ils osent être euxmêmes, parlent de l’humain, des sentiments, et
de ce que ça provoque. Ce qui me bouleverse
Pas du tout. Je voulais être conservateur de musée. Je voulais me
rapprocher de l’art, mais je ne savais pas comment. Enfant, j’adorais
les artistes, déjà. C’était surtout l’art ancien qui me fascinait, la Renaissance : Botticelli, Raphaël, Le Tintoret. Donc styliste, j’ai fait ça tout à
fait par hasard, pour gagner ma vie.
De quoi rêvez-vous maintenant ?
Je suis vraiment de ceux qui croient tout ce
qu’on leur dit et montre au cinéma. Pour La Nuit
des morts-vivants, je m’étais tournée pour ne
plus être face à l’écran, mais je voyais le film
dans les lunettes de la dame derrière moi._
TENDANCES // REPÉRAGES // BONS PLANS
TOUTE L’ACTU
URBAINE
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UNE SEMAINE SUR DEUX
C’EST DANS A NOUS LYON
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conversation
Keanu Reeves : Au début, je ne savais pas qui allait réaliser le film,
mais à force de travailler pendant plusieurs années sur cette histoire,
je me la suis appropriée. J’avais ma propre vision des choses, et je
me suis dit que je ne pouvais pas être simplement acteur. Je voulais
mettre en scène.
Tourner Man of Tai
Chi en Chine
Son nouveau projet :
le film Passengers
« Faire un film est
compliqué, mais
heureusement on va
bientôt pouvoir le tourner.
Le pitch est en ligne et
c’est une bonne intrigue,
vous pouvez vérifier ! Un
vaisseau spatial se dirige
vers une lointaine planète
avec 2 000 passagers en
état d’hibernation à son
bord. L’un d’eux – moi – se
réveille trop tôt. Il ne peut
pas faire demi-tour et il ne
pourra pas finir ce trop long
voyage. Alors il devient
fou et réveille une autre
passagère. Que va-t-il
se passer ? »
28/04/14 A NOUS
affaires culturelles
Pourquoi avez-vous eu envie de passer pour la première fois
derrière la caméra avec Man of Tai Chi ?
derrière la caméra
« On a tourné à Pékin et à
Hong Kong. J’avais un
chef-op américain, des
techniciens hongkongais,
un designer japonais, un
monteur et un compositeur
chinois. À mon sens, les
équipes américaines sont
peut-être plus efficaces,
mais les Hongkongais sont
plus flexibles : peu importe
ce qui arrive, ils savent
improviser. Les Chinois
ont eux aussi une vraie
tradition de cinéma.
Leurs équipes sont plus
nombreuses, tout est plus
rapide. Mais au fond,
c’est un peu la même
chose. Pour plaisanter,
on dit que la seule
différence entre les pays
quand on tourne un film,
c’est ce qu’on mange
au déjeuner. Au Japon,
sur 47 Ronin, je mangeais
japonais, mais en Chine,
sur Man of Tai Chi, j’étais
au régime pour mon rôle ! »
26
32
Est-ce que cela vous a donné envie de réaliser un autre film ?
Oui, je crois que je pourrais diriger n’importe quoi. Il me faut juste l’histoire. Je me sens à l’aise. Les codes pour raconter une histoire au
cinéma sont maintenant tellement établis qu’avec Man of Tai Chi,
j’avais même envie de franchir un peu la ligne : faire des sautes de
montage, ou même tourner une scène où le héros frappe la caméra.
Le chef opérateur m’a dit : « Qu’est-ce que tu fais ? Tu ne peux pas
faire ça ! » Je lui ai répondu : « Si, je peux. Tu vas voir que je peux ! »
J’ai très envie d’expérimenter.
Dans 47 Ronin vous êtes un gentil samouraï, alors que
dans Man of Tai Chi vous interprétez un tueur sanguinaire.
Vous préférez jouer les good guys ou les bad guys ?
Je ne sais pas, mais je dois reconnaître que j’ai pris beaucoup de plaisir à jouer le méchant dans Man of Tai Chi. Je n’avais jamais joué un
monstre comme ça auparavant. C’est une espèce de maître du mal.
Pour moi, il représente le coté obscur, il entraîne le héros Tiger dans
les ténèbres. Il parvient à lui faire croire qu’il sera vraiment lui-même
s’il parvient à tuer quelqu’un. Ah ah ah ! (rire d’outre-tombe) Dans
47 Ronin, j’ai tout simplement de l’admiration pour cet homme humble et respectueux que j’interprète.
© Universal Pictures
Retour en forme
pour Keanu Reeves
Éternel Neo de Matrix, Keanu Reeves, 50 ans cette année,
est de retour dans la matrice cinéma, bien décidé
à en découdre ! Samouraï vengeur dans 47 Ronin,
déjà sur les écrans, on le retrouve cette semaine en
machiavélique organisateur de combats clandestins
dans Man of Tai Chi, son premier film en tant que réalisateur.
Rencontre entre deux Reeves.
Texte : Fabien Menguy
Quel effet ça fait de jouer dans
47 Ronin face à Neil Fingleton,
l’homme le plus grand d’Europe,
qui mesure 2,32 mètres ?
Il est grand et surtout rapide. C’est un
joueur de basket. Il est très athlétique.
La première fois, il a pris son épée – qui
était aussi grande que moi – et il m’a
porté un coup tellement vite que je n’ai
rien vu venir.« Neil, tu as failli me tuer ! »
Et lui, avec sa grosse voix : « Oui,
excuse-moi Keanu ! » Mais sinon, on
s’est bien entendus. On a juste dû renforcer les casques. (rires)
Vous restez l’éternelle star
de Matrix. Comment voyez-vous
Hollywood aujourd’hui ?
Je ne fais plus tellement partie du système des studios. Il y a dix ans, j’ai
tourné Constantine et je me suis beaucoup amusé. En 2008, j’ai fait Le Jour
où la Terre s’arrêta, mais je n’ai pas
réellement eu l’occasion de retravailler pour un grand studio après cela,
jusqu’à 47 Ronin. J’ai essentiellement
tourné dans des films indépendants.
27
33
Mais je ne le regrette pas, j’ai fait des choses qui me plaisaient,
même si les gros films, c’est amusant aussi. Surtout s’ils sont bons !
Ce n’était donc pas votre choix de vous éloigner d’Hollywood ?
Non, ce n’est pas un choix du tout. J’espère juste continuer à avoir
une carrière et à faire des films. En fait, j’espère travailler de nouveau
pour les studios, faire des films, et revenir en France. (rires)
On vous le souhaite. Pour terminer, que pensez-vous du projet
de remake de Point Break ?
C’est super. Je ne sais pas. Pourquoi pas ?
Ils vous ont appelé ?
Non ! Pour jouer Johnny Utah vieux ? Non, personne ne m’a
contacté, mais je leur souhaite bonne chance. Je trouve ça cool
d’avoir joué dans un film devenu un classique, et de le voir remis
au goût du jour._
47 Ronin de Carl Erik Rinsch, avec Keanu Reeves et Hiroyuki
Sanada. Arts martiaux. En salle actuellement.
Man of Tai Chi de Keanu Reeves, avec Tiger Hu Chen,
Keanu Reeves et Simon Yam. Arts martiaux. Sortie le 30 avril.
interview “Asie”
affaires culturelles
Quelles valeurs
du code du samouraï
appliquez-vous dans la vie ?
K.R. : (Rires) Je n’ai pas de code samouraï
affiché sur mon frigo ou sur ma porte d’entrée.
J’ai lu un peu le Bushido, c’est vrai que ça
m’attire, mais c’est plutôt le côté romantique de
la chose. J’aimerais m’identifier et me retrouver
dans toutes ces valeurs que sont l’honneur, le
sacrifice, la foi en quelque chose. J’aime l’idée
de respecter la nature, d’avoir du self-control,
et d’être capable de grandes choses. Ce sont
des valeurs importantes pour moi, même
si je n’arrive pas forcément à les appliquer.
D’où vous vient votre goût pour
la culture et le cinéma asiatiques ?
Enfant, j’ai toujours aimé les films d’art
martiaux. Je lisais des haïkus, le Bushido. Et
en grandissant, j’appréciais de plus en plus la
poésie et l’esthétique japonaises, leurs jardins,
47 Ronin. © Universal Pictures
leur art. J’ai appris des notions de tai-chi et
d’arts martiaux. Ça m’a toujours attiré, et c’est
super de pouvoir m’approcher de cette culture
et de raconter des histoires qui y sont liées.
Qu’est-ce qui vous fascine dans
la philosophie asiatique ?
La différence entre ce qui s’exprime
intérieurement et extérieurement, la façon dont
les Asiatiques ressentent les choses et dont ils
les partagent avec les autres. Et de manière
générale, leur manière d’être reliés à la nature
et à l’existence._
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le 27/05
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sons
28
affaires culturelles
Textes : Antoine Allegre
rap
pop
Schoolboy Q
Fake Oddity
EÔguv"nc"Þp"fÔwpg"jkuvqktg"gpvcofig"kn"{"c"fkz"cpu0"
Celle du groupe Fake Oddity, qui s’est battu
pour faire exister la scène pop-rock à Lyon.
« Après la sortie de notre album French Beauté
en 2011, nous n’avions plus vraiment la
motivation pour sortir un nouveau disque »,
assure Faik, chanteur du groupe. « Un album
demande beaucoup d’efforts, c’est deux
ou trois ans de travail. Entre temps, tous les
membres ont travaillé sur leurs projets personels ». Le guitariste Antoine a lancé son label
Honey Pie ainsi que le site internet Artist’Up.
Le batteur Fred et le bassiste Mathieu ont monté leur groupe, Le Laboratoire des gros barbus,
et donnent des concerts partout en France, en
Turquie et en Slovaquie. Aperçu du côté de la
Nouvelle Star, Faik planche sur son projet solo.
Le groupe « célèbre » sa rupture le temps d’un
ultime concert sur la péniche La Marquise, où
ils avaient lancé leur premier album, en 2005.
Le Californien Schoolboy Q détonne dans Le rappeur
le paysage du rap à Los Angeles, où 2Pac à suivre
Q.
reste une légende. « Q » préfère l’hédonisme ©Schoolboy
Renata Raksha
cwz"jkuvqktgu"fg"icpiuvgtu0"Kn"uwhÞv"fg"lgvgt"wp"
œil à sa dégaine débraillée, bob sur la tête,
ejgokug" " àgwtu." ujqtv" ucpu" hqtog" gv"
toujours une ou deux poupées court-vêtues à ses côtés. Aperçu l’été dernier sur le
morceau Collard Greens en duo avec Kendrick Lamar, Schoolboy (de son vrai nom
Quincy Matthew Hanley) n’est pas à un paradoxe près : il traîne son àqy écorché vif et lent
sur des instrumentaux nerveux, aux nappes
chaleureuses. Autoproclamé Man of the year
par le titre du single de son extraordinaire
album Oxymoron,"uqtvk"Þp"hfixtkgt."kn"c"oku"fw"
temps avant de se faire connaître. Ses débuts discrets, en 2006, et ses multiples mixtapes distribuées sous le manteau dans les
rues de Los Angeles sont vite oubliés avec la
sortie, en 2011, de son tube There He Go. En
première partie de son concert au Transbordeur, il faudra compter sur son compatriote
Isaiah Rashad et Joke, un jeune rappeur
montpelliérain très prometteur._
folk
Transbordeur : 3, boulevard de Stalingrad,
Villeurbanne (69). Le 12 mai. À partir de 20 heures.
Tarifs : 30 €. www.transbordeur.fr
L’Antre Autre : 11, rue Terme, Lyon 1er.
Le 9 mai. À partir de 20 heures. Entrée libre.
blacklilys-music.com
28/04/14 A NOUS
Black Lilys
Inconnu il y a un an et des poussières, le duo
Black Lilys a enchaîné les dates de concert
gpvtg"N{qp"gv"Rctku."lwuswÔ "nc"uqtvkg."Þp"octu"
dernier, de leur maxi 5 titres Memories of
Blind Mind. Le groupe a déjà fait chavirer
de nombreux cœurs grâce au subtil mélange de la voix soul et joliment éraillée de
Camille et de la guitare pop folk de Robin, à
peine 40 ans à eux deux. L’alchimie entre
les deux membres des Lilys fonctionne à
merveille sur scène. Et pour cause, Camille
et Robin sont frère et sœur. Ensemble, ils
ont tissé un univers doux amer, peuplé de
souvenirs d’enfance et autres histoires touejcpvgu"swÔknu"gpàcoogpv"fg"ucxqwtgwz"tkhh"
de guitare. Leur univers et leurs chansons
à la Cocorosie sont à découvrir dans le très
sympathique café-concert l’Antre Autre sur
les pentes de la Croix-Rousse._
Ng"swcvwqt"gp"rtqÞvgtc"rqwt"tglqwgt"ugu"xkgwz"
morceaux nettement plus rock que pop. Bon
vent les gars._
Les membres de Fake Oddity prennent de nouveaux chemins...
© Marc Ribes
La Marquise : 20, quai Augagneur, Lyon 3e.
Le 2 mai. 20 h 30. Entrée libre. marquise.net
à réserver
Mieux vaut tôt que jamais.
Lyrique
10/05
Journée portes ouvertes
Opéra de Lyon : place de la Comédie,
Lyon 1er. Entrée libre.
www.opera-lyon.fr
Chaque année, c’est un événement
incontournable, l’Opéra de Lyon ouvre
ses portes pour nous faire découvrir de façon
insolite l’envers du décor... Cerise sur le gâteau,
ce lieu mythique fête cette année ses vingt ans
de rénovation et nous dévoile pour l’occasion
ses secrets les plus précieux ! L’Opéra propose
ainsi un focus passionnant sur les métiers
du spectacle et des arts vivants à travers
des animations, des rencontres avec les artistes
et des visites inédites : du hip-hop aux ateliers
clarinette pour les enfants, des bals de valse
et tango au karaoké lyrique en passant par
le Choeur des esclaves de Verdi interprété
par l’Orchestre national de Lyon.
BD
29
affaires culturelles
Découvertes
Textes : Antoine Allegre et Emmanuelle Rodeghiero
Aventures bouleversante, rocambolesque ou franchement
comique, coup de cœur pour ces trois bandes dessinées made in Lyon.
dramatique
hallucinant
girly
“Au cœur des ténèbres”
“Flash
ou le grand voyage”
“40 ans, c’est pas vieux
pour un arbre”
Ejctngu"Octnqy."qhÞekgt"cpincku"fg"octkpg"octejcpfg."tgoqpvg"ng"eqwtu"fÔwp"àgwxg"fÔChtkswg"
noire à la recherche de l’énigmatique Kurtz, le
directeur d’un comptoir d’ivoire perdu dans la
jungle. Le jeune homme va devoir se confronter
à l’éloignement de la civilisation et l’âpreté d’une
nature sauvage. On le suit, littéralement absorbés
dans cet enfer primitif, retranscrit avec beaucoup
de justesse. Au cœur des ténèbres, nouvelle
d’une grande noirceur écrite par Joseph Conrad,
c"nctigogpv"kpurktfi"ng"Þno"fg"Htcpeku"Hqtf"Eqrpola, Crqecn{rug" Pqy. Il fallait un maximum
de cran pour s’attaquer à ce mythe en version
bande-dessinée. C’est un pari réussi pour l’exjournaliste devenu scénariste Stéphane Miquel
et le dessinateur, formé à l’école lyonnaise Émile
Cohl, Loïc Godart. La narration est majoritairement introspective et le cauchemar se colorise
en sépia. Nous vous conseillons grandement ce
roman graphique aussi beau que brutal._A.A.
Au cœur des ténèbres, adapté de Joseph Conrad.
Scénario : Stéphane Miquel. Dessin : Loïc Godart.
Aux éditions Noctambule. Prix conseillé : 17 €.
Les aventures
de Charles
Marlow dans
Au cœur
des ténèbres.
Dans son roman autobiographique Flash ou le
grand voyage, Charles Duchaussois raconte son
incroyable road trip"swk"fqkv"ng"ogpgt." "nc"Þp"fgu"
années 60, de Paris à Katmandou. Cet incroyable
roman culte, sorti chez Fayard en 1971, s’est vendu à 6 millions d’exemplaires. Brillamment dessiné
par Jef et habilement scénarisé par le Lyonnais
Thomas Kotlarek, cette adaptation en bande dessipfig"tgpf"wp"xkdtcpv"gv"Þfflng"jqoocig" "eg"ocpkfeste de la contre-culture hippie post-68. Le récit
initiatique de ce magouilleur sans attache nous
entraîne entre France, Liban, Turquie, Irak, Pakistan
et Népal, où les drogues sont dures et les amours
doux. Des pérégrintations sous acide dingues
et toujours inattendues à dévorer. En attendant le
tome 2 qui devrait sortir dans les prochains trois
mois._A.A.
© Loïc Godart
Le tome 1
de Flash
ou le grand
voyage.
© Jef
Flash ou le grand voyage, adapté de Charles
Duchaussois. Scénario : Thomas Kotlarek.
Dessin : Jef. Aux éditions Des ronds dans l’O.
Prix conseillé : 22 €.
Les tribulations d’héroïnes des temps modernes.
© Alexandra Brijatoff
NÔgurtkv"fg"Dtkfigv"Lqpgu"àqvvg"uwt"egvvg"BD exquise qui retrace les aventures comiques d’une
blonde et de sa copine brunette, à l’aube de la
quarantaine, amies à la vie à la ride. Du premier
cheveu blanc, à la mini-crise de jalousie devant
« la jeune meuf de 20 ans qui se la pète », de
l’éventualité du plan cougar, à celle de la botox
rctv{."fg"nc"rwpkvkqp"fgu"urgevcengu"fg"Þp"fÔcpnée des enfants, au retour des poux… La journaliste et bloggeuse, installée à Lyon, Claire de Procé-Blanchard et l’illustratrice Alexandra Brijatoff
ont su débusquer le potentiel hilarant des petits
drames de la vie quotidienne. Et mitonné, pour
l’occasion, un album de chevet idéal pour dédramatiser les contrariétés de l’âge adulte. Et surtout
ne pas s’apitoyer sur son sort, face au ridicule…
qui, lui, ne prend pas une ride._E.R.
40 ans, c’est pas vieux pour un arbre.
Scénario : Claire de Procé-Blanchard.
Dessin : Alexandra Brijatoff. Aux éditions Marabout.
Prix : 13,50 €
radio-télé
La Rochelle,
en CharenteMaritime, l’un
des 100 Lieux
qu’il faut voir,
sur France 5.
© PMP Pénélope
Morgane/France 5
découverte
Label France
La télévision aurait-elle pris le goût du terroir ?
Après la déferlante du “made in France” dans
nos dressings, nous voilà partis à la conquête
de nos régions. Avec notamment La Plus Belle
Région de France, à venir sur M6, dont le concept
ne dépareillera pas avec ceux des émissions de
compétition actuelles. Chaque “prime” verra cinq
régions s’affronter sous les yeux de trois jurés : la
journaliste et historienne Clémentine Portier-Kaltenbach, le chef Christian Etchebest et Jean-Bernard Carrillet, auteur des guides touristiques
Lonely Planet.
Allez-vous défendre votre région ? Le concept va-
30
40
Textes : Murielle Bachelier
t-il être fédérateur ? Quand il s’agit de faire s’affronter la Bretagne et la Normandie ou la Corse,
peut-être ! Puisque l’idée est de vous les montrer
sous leurs plus beaux jours, cela promet en tout cas
de très belles images format carte postale. Les
plus fiers d’entre vous vont devoir voter pour leur
région. Tel est le but de l’émission, car si le jury
donne son avis à chaque étape, cela ne comptera
pas pour le résultat final et ce sont les téléspectateurs qui vont devoir choisir en votant par SMS…
Et pour bien faire participer les plus régionalistes
d’entre vous, M6 vous invite à poster votre plus
belle photo de votre région sur Instagram via le
#regionm6. Les plus réussies seront diffusées
dans le générique de fin des émissions.
Sur ce même créneau, France 5 a été plus rapide
puisque depuis le début du mois d’avril est diffusé
Les 100 Lieux qu’il faut voir. A 18 heures chaque
samedi, la chaîne vous invite à un voyage très
terroir également, avec là aussi de superbes
images. Baie de Somme, Calvados, Finistère…
L’émission va sillonner la France à la découverte
de ses plus impressionnants paysages, pour montrer sa diversité. Cette série documentaire invite à
des balades bucoliques avec des guides avisés,
fiers de leur région._
La Plus Belle Région de France, bientôt sur M6.
Les 100 Lieux qu’il faut voir, tous les samedis
à 18 h sur France 5.
téléfilm
Karembeu, le biopic
France 2 adapte le récit de la vie du footballeur Christian
Karembeu dans un téléfilm consacré à sa jeunesse en Nouvelle-Calédonie. Il sera diffusé prochainement, aucune date
n’ayant pour l’instant été communiquée par la chaîne. Réalisé par Stéphane Kappes, Kanak, l’histoire oubliée, dont le
scénario a été coécrit par Christian Karembeu, Béatrice
Espinasse et Didier Lacoste, se concentre sur l’année 1988,
alors que le futur champion du monde et d’Europe a dix-sept
ans, et qu’éclatent les événements de la grotte d’Ouvéa.
Dans le rôle principal, Yaël Mayat, dont on dit la ressemblance frappante avec la star du ballon. Toute l’atmosphère
familiale dans laquelle Karembeu a baigné s’y retrouve,
avec notamment le personnage de son père qui le poussa
à réussir dans le football. Celui qui présentait la Coupe du
monde avec le roi Pelé lors de son escale parisienne en
mars dernier est aujourd’hui plutôt discret sur la scène
publique. Il est néanmoins parrain de l’opération Pièces
Christian Karembeu aux 25 ans de l’opération Pièces Jaunes. Photo Micky Clément
Jaunes pour la troisième année consécutive._
28/04/14 A NOUS
affaires culturelles
le “rendez-vous”
de France Culture
On écoute quoi, cette semaine ?
Par Carine Chenaux
La pop intemporelle
Que de monde encore
sur les ondes, ces deux
prochaines semaines,
avec de vrais habitués
de la maison, à l’instar
d’Arthur H et Nicolas
Repac, qui évolueront
là comme des frères
Dardenne au Festival
Étienne Daho
de Cannes. Et puis, des par Richard Dumas.
“multi-tâches” dont le
champion toutes catégories pourrait être ce « scénariste de bande dessinée, essayiste, traducteur,
éditeur, conférencier et enseignant » qui interviendra le 2 mai. Mais nous, nous attendrons encore
toute une semaine pour entendre Étienne Daho, le
9, « en direct et en public », à trois semaines de la
Carte blanche que lui a offerte le festival Days Off,
à la Cité de la musique à Paris. Nous avons rencontré il y a quelques jours le chanteur pop, rétif
aux classifications, mais qui n’aime cependant rien
de plus que de se faire appeler ainsi, tant l’étiquette
lui permet de faire exactement ce qu’il veut, musicalement parlant. Les 1er, 5 et 8 juillet, ont le verra
donc revisiter son fameux Pop Satori, puis livrer
son best-of personnel, sans laisser quiconque tenter d’intervenir dans sa sélection par-dessus son
épaule. Enfin et surtout, pendant une soirée, l’icône
que l’artiste est devenu au fil des décennies ouvrira
la scène à tout un tas de jeunes talents prometteurs, puisque l’homme qui a réussi à devenir l’extrême contraire de la star blasée envisage son rôle
de passeur comme un devoir obligé. Après, il nous
fera tourner la tête dans la France entière avec ses
Chansons de l’innocence retrouvée. Et si, plutôt
que d’innocence, on serait tenté de parler d’apaisement dans la courbe de ses multiples sentiments,
de sa capacité à toujours nous surprendre et à se
renouveler, on ne saurait douter._
Chaque jour, du lundi au vendredi de 19 h à 20 h
sur France Culture, notre émission partenaire
Le Rendez-vous reçoit deux ou trois invités pour avoir,
à la fin de la semaine, passé en revue l’essentiel
de ce qui fait l’actualité culturelle.
Chaque vendredi, assistez au Rendez-vous en direct et
en public du Palais de Tokyo (Paris 16e) – entrée libre !
Toi
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B. TOUILLON / G. DORTIGNAC - AG17693
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DU6AU9JUIN2014
AIX-EN-PROVENCE
PARC JOURDAN
www.vivrecotesud.fr