Les modes d`identification des cellules souches des glioblastomes
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Les modes d`identification des cellules souches des glioblastomes
Les modes d’identification des cellules souches des glioblastomes Quillien V Boyer M et SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE EN BIOLOGIE ET BIOTECHNOLOGIES Revue - Mars 2011 Les modes d’identification des cellules souches des glioblastomes Matthieu Boyer1, Véronique Quillien2 1 Master 2 Biologie Gestion, Université de Rennes 1, Composante SVE 2 Département de Biologie Clinique, Centre Eugene Marquis et UMR 6061 Les modes d’identification des cellules souches des glioblastomes Boyer M et Quillien V Les modes d’identification des cellules souches des glioblastomes Matthieu Boyer1, Véronique Quillien2 1 Master 2 Biologie Gestion, Université de Rennes 1, Rennes, France Département de Biologie Clinique, Centre Eugene Marquis et UMR 6061, Rennes, France 2 Résumé Les Cellules Souches des Glioblastomes (CSGs) sont les cellules de la tumeur qui ont été identifiées comme étant responsables de l’initiation et du maintien des glioblastomes (GBMs). Elles partagent les caractéristiques des Cellules Souches Neurales (CSNs) à savoir la capacité d’auto-renouvellement, la multipotence et le maintien d’un stade indifférencié. Le premier marqueur utilisé pour identifier les CSGs a été le CD133 en 2004. Cependant, il a été démontré par de nombreuses études que ce marqueur n’est pas spécifique des CSGs et que les CSGs CD133- initient également les tumeurs. Nous avons fait un état des lieux des différents marqueurs étudiés ces dernières années qui pourraient caractériser les CSGs. Nous avons revu l’ensemble des marqueurs intracellulaires et de surface ainsi que le rôle prédominant du microenvironnement de la tumeur dans la biologie des GBMs. Mots clés : Glioblastomes - Cellules souches des glioblastomes - CD133 - Cellules souches neurales Marqueurs intracellulaires et de surface Sommaire I. Introduction .......................................................................................................................................................... 2 II. Les GBMs et leur initiation .................................................................................................................................... 2 III. Rappel sur les CSGs ................................................................................................................................................ 3 A. Différences entre CSGs, CSNs et cellules tumorales non souches ............................................................................ 3 B. Origine des CSGs ....................................................................................................................................................... 4 C. Les modes de culture des CSGs ................................................................................................................................ 4 IV. Le marqueur CD133 ............................................................................................................................................... 5 A. Définition et caractéristiques du CD133 ................................................................................................................... 5 B. Le CD133 : un marqueur d’identification et d’isolation des CSGs non spécifique .................................................... 6 V. Les marqueurs alternatifs d’identification des CSGs .............................................................................................. 7 A. Les marqueurs intracellulaires .................................................................................................................................. 7 B. Les marqueurs membranaires de surface .............................................................................................................. 10 C. Identification des CSGs via l’autofluorescence et le stress ..................................................................................... 13 VI. Conclusion et perspectives .................................................................................................................................. 13 VII. Remerciements ................................................................................................................................................... 15 VIII. Références bibliographiques ............................................................................................................................... 15 1 Les modes d’identification des cellules souches des glioblastomes I. Introduction Les cancers du cerveau et du système nerveux représentaient dans le monde en 2005 1,7 % des nouveaux cancers avec 189 000 cas et 2,1 % des décès par cancers avec 142 000 décès (Parkin et al., 2005). Les gliomes sont les plus communes des tumeurs primaires du système nerveux central ; ils représentent en effet 40 % des tumeurs cérébrales et 78 % des tumeurs malignes du Système Nerveux Central (SNC) chez l’adulte (Buckner et al., 2007). Les plus communes et les plus agressives d’entre elles sont les glioblastomes (GBMs) qui sont des gliomes de grade IV selon l’Organisation Mondiale de la Santé. La survie médiane des patients atteints par ces tumeurs est de 15 mois et ce lorsqu’ils suivent un traitement intensif (Stupp et al., 2005). Bien que les GBMs soient des cancers relativement rares, ils sont responsables d’une morbidité et d’une mortalité extrêmement élevées chez les patients qui en sont atteints du fait de leur localisation - au niveau du cerveau, du peu de traitements disponibles et de la relative inefficacité de ceux-ci (Park et Rich, 2009). Les GBMs sont constitués de plusieurs types de cellules dont notablement les Cellules Souches des Glioblastomes (CSGs). Ces cellules possèdent des caractéristiques des Cellules Souches Neurales (CSNs) puisqu’elles sont indifférenciées, pluripotentes et ont la capacité de s’auto-renouveler. Cependant, elles sont également tumorigènes et c’est la raison pour laquelle on pense qu’elles sont à l’origine de l’initiation et du développement des tumeurs. L’importance des CSGs est montrée par le lien entre leur nombre et leurs caractéristiques et le pronostic des patients. En effet, le pronostic de survie du patient dépend du nombre de CSGs présentes au sein de la tumeur mais également des caractéristiques de ces cellules (Cheng et al., 2009). Les CSGs étant résistantes aux traitements actuels contre les GBMs, il semble donc primordial d’identifier et de cibler de manière spécifique ces cellules pour pouvoir traiter et éviter les récidives des GBMs. Boyer M et Quillien V Cette synthèse reprend dans un premier temps les grandes caractéristiques des GBMs et des CSGs et fait un point sur les travaux effectués sur le marqueur initial utilisé pour l’identification des CSGs, le CD133. Nous avons ensuite établi une liste des différents marqueurs identifiés à l’heure actuelle comme étant des marqueurs spécifiques potentiels des CSGs et alternatifs au CD133. II. Les GBMs et leur initiation Bien que les GBMs présentent des similarités histologiques, ces tumeurs sont hétérogènes génétiquement et phénotypiquement. Ils ne métastasent que rarement dans les autres organes mais ils se répandent rapidement dans l’ensemble du cerveau. Tous les patients atteints de GBMs sont victimes de récidives. Du point de vue de l’hypothèse « Cellule Souche Cancéreuse », l’échec des traitements de ces GBMs est probablement dû en grande partie au fait que les thérapies ciblent les cellules tumorales proliférantes et non pas les CSGs qui ont une faible capacité de prolifération et un potentiel tumorigène important (Figure 1), potentiel requis pour le développement et le maintien de la tumeur. Ceci peut expliquer le fait qu’environ trois quarts des patients décèdent dans les deux ans suivant leur traitement associant chirurgie, radiothérapie et chimiothérapie. Ce sont les CSGs qui sont les plus résistantes à la radiothérapie et à la chimiothérapie (Bao et al., 2006a ; Liu et al., 2006). Cette résistance à la radiothérapie, c’està-dire aux radiations ionisantes est due à l’activation de mécanismes critiques de la réparation de l’ADN incluant la phosphorylation des protéines de contrôle Chk1 et Chk2 (Cheng et al., 2009). De nombreuses voies de signalisation telles celles du BMP, du Notch, de sonic hedgehog, de PI3 K-Akt-PTEN et de l’EGFR contribueraient également à la résistance des CSGs aux chimio et radiothérapies. 2 Les modes d’identification des cellules souches des glioblastomes Boyer M et Quillien V CSN = Cellule Souche Neurale CSG = Cellule Souche de Glioblastome CSN = Capacité d’auto-renouvellement CSG Progéniteurs neuronaux et gliaux Neurones Oligodendrocytes Astrocytes Cellulaires épendymaires Thérapies actuelles Récidive CSG Thérapie ciblant les CSGs Dégénérescence de la tumeur Figure 1 : Différenciation normale des CSNs, initiation de la tumeur et thérapie conventionnelle versus thérapie ciblant les CSGs. (D’après Hadjipanayis et Van Meir, 2009 ; Schatton et al., 2009) III. Rappel sur les CSGs A. Différences entre CSGs, CSNs et cellules tumorales non souches Les CSNs sont principalement localisées dans la zone subventriculaire (ZSV), entre la couche épendymaire des ventricules latéraux et le parenchyme du striatum. Elles maintiennent la neurogénèse chez l’adulte. Plusieurs terminologies sont employées pour définir les CSGs. Les différents termes que l’on peut trouver tels « Cancer Stem Cells », « Glioblastoma Stem Cells », «Brain Tumor Stem Cells », « Brain Cancer Initiating Cells » se reportent tous au terme ici employé de CSGs. Les CSGs sont des cellules des GBMs présentant les caractéristiques des CSNs à savoir qu’elles sont indifférenciées, pluripotentes et ont la capacité de s’auto-renouveler. Elles ne représenteraient qu’une petite partie de la tumeur (0,5 % à 5 %) (Bao et al., 2006b). Différentes études de localisation ont montré que les CSGs se concentrent autour des vaisseaux sanguins montrant qu’elles résident dans des niches périvasculaires telles leurs analogues saines et dans les régions d’hypoxie (Calabrese et al. ; 2007, Vlashi et al., 2009). Les CSGs ont été identifiées au sein des GBMs pour la première fois en 2002 par Ignatova et al. puis au sein des tumeurs cérébrales chez l’enfant dont les médulloblastomes (Ignatova et al. ; 2002, Hemmati et al., 2003). Elles ont des propriétés qui les différencient des autres cellules tumorales du fait de leur haute résistance aux traitements radio- chimiothérapiques, de leur expression des voies de développement telles que Hedgehog, Notch, de la transduction du signal et de l’activateur de la transcription STAT3. Cependant, c’est leur potentiel tumorigénique qui les définit le mieux et les différencient le plus des autres cellules de la tumeur (Lathia et al., 2010). Une définition plus précise serait leur capacité à générer des tumeurs après une transplantation secondaire. Lors de leur culture in vitro, plusieurs paramètres sont pris en compte tels le potentiel de survie, la prolifération et l’autorenouvellement. 3 Les modes d’identification des cellules souches des glioblastomes B. Origine des CSGs Deux mécanismes cellulaires principaux ont été proposés à ce jour pour expliquer l’origine des CSGs. Le premier envisage que les CSGs proviendraient de cellules tumorales différenciées. Le deuxième concept est celui communément appelé « l’hypothèse CSG ». Selon cette hypothèse, les CSGs proviendraient de cellules saines et immatures comme les CSNs et leurs progéniteurs ou de cellules encore plus différenciées comme les astrocytes ou les oligodendrocytes. Ce concept, initialement proposé par Rosemblum et al. en 1982, a été repris et démontré par deux équipes de recherche indépendantes (Singh et al., 2003, 2004 ; Galli et al., 2004). Malgré les nombreuses controverses émises sur les deux mécanismes, c’est « l’hypothèse CSG » qui semble être la plus probable à ce jour. Boyer M et Quillien V phénotypique, les CSGs de type I sont CD133+ et poussent en neurosphères alors que les CSGs de type II se cultivent d’une manière semi-adhérente et sont CD133-. Les différences moléculaires entre les deux types de cellules sont l’augmentation de l’expression de molécules de la matrice extracellulaire et l’activation de la voie TGFβ/BMP pour les cellules de type II par rapport à celles du type I. Les CSGs de type II CD133- proviendraient de CSNs adultes CD133- situées dans la ZSV et l’hippocampe alors que les CSGs de type I CD133+ doivent acquérir ou préserver un phénotype CSN fœtale-like. C. Les modes de culture des CSGs Le concept des « CSG » est à l’heure actuelle toujours sujet à controverses, principalement du fait que la tumorigénicité n’est pas restreinte à une seule petite population de cellules au sein des tumeurs (Prestegarden et Oyvind Enger, 2010). Il est évident que les méthodes actuelles d’identification des CSGs identifient des cellules initiatrices des GBMs. Cependant, les GBMs sont très hétérogènes et les cellules qui les composent ont un très grand nombre de phénotypes différents. Cette hétérogénéité laisse difficilement penser que le potentiel tumorigène de la tumeur soit restreint à une seule et rare population de cellules au sein de la tumeur. Il est possible qu’une cellule cancéreuse, pour être tumorigénique, ne présente pas un ensemble de caractéristiques intrinsèques mais soit aussi relativement fortement soumise au microenvironnement. Chaque niche serait le reflet d’une tumeur différente. Les cellules de GBMs ont un fort potentiel de plasticité pour augmenter leurs chances de survie et leur croissance. Les CSNs qui sont des cellules multipotentes, lors du développement ou chez l’adulte, se cultivent en présence de mitogènes sans sérum et donnent ce que l’on appelle des neurosphères. Ces neurosphères sont des grappes sphériques de clones de cellules poussant en suspension qui dérivent donc de cellules souches neurales (Reynolds et Weiss, 1992). Elles sont composées de cellules souches multipotentes et de progéniteurs à différents stades de différenciation. Les CSGs ont été initialement cultivées en neurosphères du fait donc de leurs fortes similarités avec les CSNs. En 2004, les deux équipes qui ont développé « l’hypothèse CSG » cultivèrent les CSGs de cette manière (Singh et al., 2004 ; Galli et al., 2004). Singh et al. ont ensuite isolé les CSGs grâce aux techniques de cytométrie de flux basé sur leur expression du marqueur CD133. Une analyse des différents types de CSGs a été effectuée sur la base de 24 gènes, distingue deux souscatégories de CSGs : les CSGs de type I arborant une signature « proneurale » ressemblant sur plusieurs points aux CSNs fœtales et les CSGs de type II arborant une signature « mésenchymateuse » ressemblant plutôt aux CSNs adultes (Lottaz et al., 2010). D’un point de vue 4 Les modes d’identification des cellules souches des glioblastomes IV. Boyer M et Quillien V Le marqueur CD133 A. Définition et caractéristiques du CD133 Il existe une confusion terminologique quant à la définition des termes « CD133 », « Prominin-1 », « protéine AC133 » et « AC133 ». Le CD133 est une glycoprotéine transmembranaire de surface à cinq domaines transmembranaires (Figure 2). L’abréviation CD reporte à « Cluster of Differenciation » ou « Cluster of Designation », et est utilisé pour les protocoles d’identification des marqueurs cellulaires de surface chez l’Homme (Fargeas et al., 2007). Le CD133 est composé de 865 acides aminés et a un poids de 120 kDa (Shmelkov et al., 2005). L’extrémité N-terminale est extracellulaire, et elle est composée de cinq domaines transmembranaires avec deux boucles extracellulaires et l’extrémité C-terminale est intracellulaire et composée de 58 acides aminés. Il possède huit sites potentiels de N-glycosylation. Le CD133 est l’analogue humain de la Prominin-1 qui a été initialement isolée de cellules souches neuroépithéliales de souris et localisée dans la membrane plasmique de protrusions (Weigmann et al., 1997). L’épitope AC133 est l’épitope extracellulaire du CD133. Il se compose de huit sites de N-glycosylation (Miraglia et al., 1997). Plusieurs anticorps monoclonaux ont été développés pour cibler l’épitope AC133 mais le principal est AC133. (Fargeas et al., 2003). L’expression du CD133 dans le cerveau a été observée uniquement lors des premières étapes du développement fœtal, les CSNs adultes ne l’exprimant pas dans la ZSV (Son et al., 2009). Il serait un marqueur pour l’identification et l’isolation des cellules souches dans plusieurs tissus tels l’endothélium, le cerveau fœtal, la moelle osseuse, le foie, le rein, la prostate, le pancréas et le prépuce (Mizrak et al., 2008). = Site de N-glycosylation Extrémité N-terminale Domaine extracellulaire Domaine intracellulaire Extrémité C-terminale Figure 2 : Vue schématique de la protéine CD133. Le site de liaison à l’anticorps monoclonal AC133 est situé sur la deuxième boucle extracellulaire. (D’après Kemper et al., 2010) 5 Les modes d’identification des cellules souches des glioblastomes B. Le CD133 : un marqueur d’identification et d’isolation des CSGs non spécifique Une expression du CD133 a été observée dans différents cancers comme le mélanome, le cancer du foie, l’ostéosarcome, le cancer du colon et le GBM (Kemper et al., 2010). C’est Singh et al. qui ont initialement utilisé le CD133 pour identifier et trier les CSGs du reste de la tumeur (Singh et al., 2004). Après avoir découvert que le marqueur CD133 identifiait une sous-population de cellules de GBM présentant les caractéristiques des CSNs, Singh et al. ont voulu évaluer la capacité d’autorenouvellement de ces cellules. Ils remarquèrent que seules les cellules CD133+ étaient capables d’initier des tumeurs. Plusieurs études ont maintenant avancé la corrélation entre le pourcentage de cellules CD133+ au sein des GBMs primaires et la malignité de ceux-ci. En effet, les cellules CD133+ sont plus abondantes dans les GBMs et sont presque absentes dans les gliomes de faible grade (Pallini et al., 2010 ; Thon et al., 2010). Cependant, le pourcentage de cellules CD133+ est associé avec un meilleur pronostic de survie au sein des GBMs récidivants – après radio- et chimiothérapie, et ce de manière significative. Par ailleurs, il y aurait un tropisme notable de CSNs endogènes CD133+ au sein de la tumeur et il semblerait que la radiothérapie favorise la migration de ces cellules au sein des GBMs récidivants. Boyer M et Quillien V naissance à des cellules CD133- (Chen et al., 2010). Ces trois types de cellules représentent la quasi-totalité des cellules clonogéniques présentent dans les neurospheres cultivées de GBMs. Près de 40 % des GBMs n’expriment pas le marqueur CD133, suite à une dissociation immédiate de la tumeur ou durant la culture cellulaire sous conditions de culture des CSNs (Son et al., 2009). Certaines cellules CD133sont donc des CSGs puisqu’elles poussent en neurosphères, qu’elles sont clonogéniques, donnent naissance à des cellules différenciées et sont capables de former des tumeurs malignes après transplantation chez les animaux immunodéficients. Bien que le CD133 ait été identifié comme une protéine N-glycosylée, le statut de glycosylation spécifique n’est pas bien compris. Le CD133 peut être α23 sialylé chez les CSNs et chez les CSGs, et les résidus syaliques s’attachent via « α2-3 linkage » à l’extrémité Nterminale du CD133 (Zhou et al., 2010). Cette sialylation contribuerait à sa stabilité. En effet, la désialylation du CD133 par une neuraminidase accélèrerait spécifiquement sa dégradation par les lysosomes. Par ailleurs, l’épitope AC133 n’est plus exprimé lors de la différenciation des CSGs alors que l’expression globale de la protéine CD133 n’évolue pas (Kemper et al., 2010). Ceci est cependant à modérer par le fait que de nombreuses études depuis 2004 ont démontré que les CSGs CD133- sont également capables de générer une tumeur in vivo (Beier et al., 2007 ; Joo et al., 2008 ; Ogden et al., 2008 ; Wang et al., 2008 ; Chen et al., 2010). Le CD133 n’est donc pas un marqueur d’identification spécifique des CSGs. Chen et al. ont distingué trois types de cellules clonogéniques : le premier type de cellules sont des cellules CD133- et donnent lieu à une culture contenant des cellules CD133+ et CD133- ; le deuxième type de cellules sont CD133+ et donnent lieu aux mêmes types de cellules que le type I ; enfin, le dernier type de cellules correspond à des cellules CD133- qui donnent 6 Les modes d’identification des cellules souches des glioblastomes V. Les marqueurs alternatifs d’identification des CSGs A. Les marqueurs intracellulaires SOX2 La protéine SOX2 est un facteur de transcription des cellules souches et des progéniteurs neuronaux (Graham et al., 2003). Le gène SOX2 est impliqué dans le maintien de la capacité d’auto-renouvellement de plusieurs types de cellules souches dont les CSNs et assure une production suffisante de chaque type de cellule dans le cerveau (Gangemi et al., 2009). Le niveau d’expression de SOX2 est sensiblement identique chez les CSNs que chez les CSGs. Les techniques d’immunohistochimie montrent la présence de SOX2 et Musashi-1 au sein des GBMs. SOX2 est particulièrement localisé dans le noyau chez les CSGs alors qu’on le retrouve plutôt localisé dans le cytoplasme chez les cellules saines avoisinantes. Ceci concorde avec un SOX2 actif au niveau moléculaire au sein des GBMs (Ehtesham et al., 2009). L’expression de deux facteurs de transcription, Olig2 et BF1, typique de jeunes CSNs décroît significativement lorsque SOX2 subit une répression génique chez les CSGs (Gangemi et al., 2009). Ces mêmes cellules perdent parallèlement leur potentiel tumorigénique. SOX2 est donc indispensable au maintien et à l’autorenouvellement des CSNs lorsqu’elles ont acquis des propriétés cancéreuses, c’est-à-dire lorsqu’elles sont considérées comme CSGs. En dépit de toutes les mutations qu’elles ont accumulées, les CSGs ne prolifèrent plus en absence de SOX2. BMI1/EZH2 Les protéines du groupe Polycomb (PcG) forment des complexes multimériques qui participent à la modification de la séquence des histones entraînant un silence génique en modifiant l’organisation de la chromatine (Sparmann et van Lohuizen, 2006). On en Boyer M et Quillien V distingue deux groupes : PRC1 (Polycomb Repressive Complex 1) et PRC2 (Polycomb Repressive Complex 2) (Levine et al., 2002). BMI1 fait partie du complexe PRC1 et joue un rôle dans la capacité d’auto-renouvellement de plusieurs lignées de cellules dont les CSNs. EZH2 (Enhancer of Zeste 2) est la sous-unité catalytique du PRC2 (Valk-Lingbeek et al., 2004). C’est une méthyltransférase histonique ciblant la lysine-27 de l’histone H3. L’histone H3 tri-méthylé représente une des marques de l’état de silence génique et il est impliqué dans la régulation de gènes suppresseurs de tumeurs chez les CSNs. BMI1 et EZH2 sont tous deux surexprimés au sein des cellules CD133+ des GBMs (Abdouh et al., 2009). BMI1 étant également exprimé chez les CSNs, il est donc vraisemblablement un marqueur du stade de différenciation des cellules du GBMs, et donc particulièrement des CSGs (Molofsky et al., 2003). De plus, l’inhibition de BMI1 induit une inhibition de CD133 et de MUSASHI (Abdouh et al., 2009). EZH2 est fortement exprimé chez les CSGs, significativement presque 3 fois plus chez les CSGs que chez les cellules de GBMs adhérentes (Orzan et al., Accepted Article). L’expression d’EZH2 est plus élevée chez les CSGs que chez les CSNs. L’expression d’EZH2 au sein de gliomes de faible grade est significativement très inférieure à celle observée chez les GBMs. BMI1 et EZH2 sont donc nécessaires pour maintenir un stade d’indifférenciation, de clonogénicité in vitro, de formation de tumeur in vivo et d’auto-renouvellement des CSGs. A20 A20 est une protéine antiapoptotique, aussi connue sous le nom de TNFAIP3 (Hjelmeland et al., 2010). C’est une protéine en doigt de zinc connue pour inhiber l’activation de NF-κB et supposée jouer un rôle dans l’apoptose. Les CSGs expriment fortement l’ARNm d’A20 ainsi que sa protéine en comparaison aux cellules tumorales non souches, les protégeant ainsi de l’apoptose. Inversement, une déplétion en A20 diminue la survie des CSGs et diminue également la croissance de la tumeur. 7 Les modes d’identification des cellules souches des glioblastomes Les CSGs A20+ expriment également Olig2, Sox2 et le CD133. En effet, seulement 10 % des cellules CD133- sont A20+ et 8 % des cellules A20- sont CD133+. A20 est donc présent en forte proportion au sein des GBMs et il est nécessaire pour le maintien de la croissance de la tumeur et sa survie. Une augmentation de l’expression de l’ARNm d’A20 est associée à un mauvais pronostic de survie. A20 est donc un enhancer de tumeur au sein des GBMs ce qui contraste fortement avec sa fonction de suppresseur de tumeur au sein des lymphomes. Le rôle d’A20 dans la biologie du cancer est donc dépendant du contexte et du tissu ce qui est un point important à préciser. A20 est donc une cible intracellulaire pour l’identification des CSGs. Mais tout comme HIF2 α et BMI-1 qui sont des cibles intracellulaires pour l’identification des CSGs, il reste difficile à l’heure actuelle de trier les cellules A20+ du fait de la localisation intracellulaire de ce marqueur. Hypoxie et HIF2 α L'hypoxie consiste en une oxygénation insuffisante des tissus. In vitro, les conditions hypoxiques sont généralement recrées sous 1 % d’oxygène. De faibles niveaux en oxygène induisent le maintien de l’état embryonnaire des cellules souches pluripotentes en bloquant leur différenciation (Ezashi et al., 2005). Les Facteurs Induits par l’Hypoxie (HIFs) sont des protéines agissant comme facteurs de transcription dans tous les tissus et régulés par l’absence d’oxygène (Keith et Simon, 2007). Les HIFs sont des hétérodimères composés d’une sous-unité α et d’une sous-unité β. Très instable en normoxie, la sous-unité α subit une hydroxylation dès sa sortie du noyau, puis est dégradée par le protéasome cytoplasmique après avoir été ubiquitinylée. La sous-unité β est quant à elle toujours stable. En situation d’hypoxie, la sous-unité α devient stable, car elle n’est plus hydroxylée. Elle est alors transportée par translocation nucléaire dans le noyau où elle se lie à la sous-unité β. Le complexe HIF ainsi formé permettra la transcription de centaines de gènes cibles, Boyer M et Quillien V par exemple en se fixant à la séquence HRE (Eléments de Réponse à l’Hypoxie), ces gènes régulant la survie cellulaire, la mobilité, le métabolisme et l’angiogénèse (Harris, 2002). Ce qui relie directement HIF2 α à la biologie des cellules souches est l’identification du régulateur de cellules souches Oct4 comme une cible de HIF2 α (Covello et al., 2006). Le microenvironnement de la tumeur joue un rôle indéniable sur celle-ci et bien comprendre son rôle tumorigène est important pour mieux appréhender la tumeur dans son ensemble (Soeda et al., 2009). Comme c’est le cas dans la ZSV pour les CSNs, le microenvironnement des CSGs joue un rôle prédominant dans le maintien d’un stade indifférencié des CSGs leur permettant ainsi de préserver leur multipotence et leur capacité de prolifération. L’hypoxie altère les niveaux d’expression de milliers de gènes dont HIF2 α (mais pas HIF 1 α) qui sont surexprimés chez les CSGs comparativement aux autres cellules de la tumeur et aux CSNs (Li et al., 2009). Les taux d’ARNm de HIF2 α ainsi que sa transcription sont également plus élevés chez les CSGs que chez les CSNs. En réalité, les CSGs expriment HIF2 α aussi bien en conditions de normoxie qu’en hypoxie, assurant ainsi aux CSGs un avantage de survie et de croissance en activant les gènes tant in vitro qu’in vivo. Par ailleurs, la plupart des cellules exprimant HIF2 α co-expriment CD133 bien que toutes les cellules CD133+ n’expriment pas HIF2 α et que toutes les cellules HIF2 α+ n’expriment pas le CD133. Enfin, les patients présentant des nivaux plus importants de HIF2 α ont un pronostic de survie plus mauvais que ceux dont les taux d’expression de HIF2 α sont plus faibles. Ceci serait également corrélé à une augmentation du nombre des CSGs en conditions hypoxiques (Platet et al., 2007). L’hypoxie augmente le maintien des CSGs et reprogramme des cellules non souches vers un comportement plus « cellule souche-like » (Heddleston et al., 2009). Alors que HIF1α est exprimé dans toutes les cellules néoplasiques et les CSNs, faisant de lui une cible thérapeutique limitée, HIF2 α est spécifique des CSGs alors qu’il est détruit dans les CSNs. 8 Les modes d’identification des cellules souches des glioblastomes ALDH1 L’aldéhyde déhydrogénase 1 (ALDH1) est un marqueur cytoplasmique des cellules souches que l’on retrouve également exprimé dans de nombreuses tumeurs malignes (Rasper et al., 2010). En tant que membre de la famille des enzymes ALDH, ALDH1 catalyse l’oxydation des aldéhydes intracellulaires et transforme notamment le rétinol en acide rétinoïque. Ce dernier module la différenciation et la prolifération cellulaire ce qui contribuerait au maintien d’un stade indifférencié des cellules souches. Un taux cellulaire important d’ALDH1 est impliqué dans le maintien d’un stade indifférencié des CSGs. Par ailleurs, ALDH1 est aussi impliqué dans la capacité clonogénique des CSGs. En effet, seules les CSGs ALDH1+ forment des neurosphères in vitro. ALDH1 possédant également une capacité de détoxification pourrait être impliquée dans la protection des CSGs contre le stress cellulaire en conditions hypoxiques. En tant que protéine cytosolique, ALDH1 est facilement détectable et on peut facilement isoler les CSGs ALDH1+ par cytométrie de flux. Protéasomes 26S Les protéasomes 26S sont des complexes protéasiques multicatalytiques comprenant trois activités protéolytiques différentes : chymotrypsin like, trypsin like et capsase like (Vlashi et al., 2009). Presque 1 % des protéines totales des cellules eucaryotes sont des protéasomes 26S et ce sont des éléments clés de la régulation de nombreuses fonctions cellulaires incluant le contrôle du cycle cellulaire, la réparation de l’ADN, la mort et la survie cellulaire (Pajonk et McBride, 2001). Le protéasome 26S est également le principal régulateur de plusieurs procédés de la prolifération cellulaire. L’activité du protéasome 26S est réduite chez les CSGs. Ceci s’expliquerait en partie par le fait que la protéine Rpn2 qui apporte des substrats au niveau de la sous-unité centrale 20S est pratiquement absente chez les CSGs (Rosenzweig et al., 2008). Boyer M et Quillien V Cette particularité peut être exploitée pour identifier, suivre les migrations et cibler les CSGs tant in vitro qu’in vivo. De plus, Rpn2, protéine supposée amener les substrats au niveau de la sous-unité centrale 20S est pratiquement absente chez les CSGs (Rosenzweig et al., 2008). Son inhibition cause l’apoptose et la sensibilisation des cellules à la chimiothérapie et aux radiations ionisantes (Pajonk et al., 2000 ; Cusack et al., 2001). Cette réduction de l’activité catalytique du protéasome 26S expliquerait les forts niveaux d’expression de deux marqueurs de cellules souches à savoir BMI1 et la nestine qui sont en réalité deux substrats du protéasome (Mellodew et al., 2004 ; BenSaadon et al., 2006). Télomères/Télomérases Il existe une autre hypothèse pour expliquer l’initiation et la prolifération des tumeurs, le « modèle de l’évolution clonale » (Shay et Wright, 2010). Selon cette théorie, la progression de la tumeur est due à des variations génétiques des cellules tumorales non souches. Au contraire des cellules souches saines qui ont un génome stable diploïde, les cellules souches cancéreuses sont très souvent aneuploïdes et présentent un nombre significatif de réarrangements chromosomiques. Les cellules souches saines qui résident dans des niches spécifiques, et qui sont généralement quiescentes, ont des télomères relativement longs comparativement à des cellules somatiques plus différenciées. Les télomères humains possèdent des séquences répétées d’ADN TTAGGG associées à des protéines qu’on pense protéger le génome, et particulièrement les extrémités des chromosomes (Moyzis et al., 1988). Les télomères de presque toutes les cellules humaines se raccourcissent avec les divisions cellulaires successives jusqu’à une taille critique induisant la « DNA damage signal » souvent synonyme de sénescence (Shay et Wright, 2002). Les télomères ont donc deux fonctions : ils protègent les extrémités des chromosomes et leur nombre est un indicateur de l’âge de la cellule. Les télomérases synthétisent l’ADN aux extrémités des chromosomes protégeant ainsi les cellules de la sénescence. Elles sont 9 Les modes d’identification des cellules souches des glioblastomes exprimées uniquement dans un petit nombre de cellules saines tels les spermatocytes et certaines cellules souches somatiques adultes (Wright et al., 1995). L’expression de la télomérase est donc synonyme d’immortalité chez les cellules cancéreuses et elle est réactivée chez les rares cellules ayant échappé à l’apoptose (Shay et Wright, 2010). En effet, lors du processus normal de vie d’une cellule, la taille des télomères diminue progressivement avec la sénescence. Lorsque la cellule est trop âgée, elle rentre normalement en apoptose mais, pour 1 cellule sur 10 millions, elle peut échapper à ce phénomène et devenir cancéreuse. Les CSGs possèdent de très courts télomères et deviennent immortelles, en réactivant les télomérases, stabilisant ainsi les télomères et les protégeant de la destruction de l’ADN et donc de l’apoptose. Les télomères des CSGs CD133+ sont plus courts (3,5 kb) que ceux des autres cellules tumorales. Par ailleurs, la longueur des télomères des CSGs est en moyenne trois fois moins élevée que celle des cellules neuronales saines. Tlx Le récepteur orphelin nucléaire tailless (Tlx, NR2E1) est exprimé chez les CSNs au sein de la ZSV (Monaghan et al., 1995). Tlx est fortement impliqué dans la capacité d’auto-renouvellement des CSNs et joue donc un rôle dans leur maintien (Liu et al., 2008). Pten (Homologue des tensines et phosphatases) inhibe l’autorenouvellement et la prolifération des CSNs dans le cerveau fœtal (Groszer et al., 2001, 2006). Le gène Pten est un gène suppresseur de tumeurs souvent muté ou partiellement perdu au sein des GBMs et directement lié à Tlx (Chen et al., 2010). Or, Pten est réprimé par une surexpression de Tlx chez les CSNs. Tlx jouerait donc un rôle prédominant dans l’initiation des tumeurs depuis les CSNs de la ZSV. Enfin, la surexpression de Tlx conduit à une production plus importante de neurosphères et celles-ci sont plus grosses (Liu et al., 2010). Boyer M et Quillien V B. Les marqueurs membranaires de surface Les protéines qui sont sécrétées ou situées à la surface des cellules sont des cibles intéressantes pour les thérapies puisque les inhibiteurs n’ont pas à traverser la membrane plasmique. SSEA-1 SSEA-1 (Stage-Specific Embryonic Antigen 1) est aussi connu sous le nom de CD15 (leucocyte Cluster of Differenciation 15), antigène Lewis X et trisaccharide 3fucosyl-N-acetyllactosamine ou FAL (Capela et Temple, 2002). SSEA-1 est un trisaccharide contenant du fucose. Il a été identifié comme étant un marqueur cellulaire des CSNs embryonnaires au sein de la ZSV chez l’adulte (Capela et Temple, 2002, 2006). Dans l’étude menée par Son et al., seulement sept des douze lignées des CSGs étudiées étaient CD133+ (Son et al., 2009). Cependant, plus de 95 % des GBMs contenaient des CSGs SSEA-1+. Contrairement aux cellules CD133- et SSEA-1-, les CSGs SSEA-1+ expriment fortement différents marqueurs des cellules souches tels que SOX2, BMI1, EZH2, L1CAM, l’intégrine α6 et Olig2. Tout comme d’autres marqueurs de cellules souches tels le CD133, l’expression de SSEA-1 diminue significativement avec le stade de différentiation cellulaire. Les CSGs SSEA-1+ sont fortement clonogéniques et hautement tumorigéniques in vitro. Elles sont capables de former des tumeurs secondaires après passages in vivo et peuvent recréer une tumeur entière en générant des cellules SSEA-1+ et SSEA-1-. SSEA-1 est un marqueur qui peut-être utilisé comme marqueur secondaire pour l’identification des CSGs CD133-. L’existence de CSGs CD133-/SSEA-1+ montre qu’il peut être un marqueur des CSGs CD133- (Mao et al., 2009). Comme le marqueur SSEA-1 est un marqueur des CSNs, ceci implique une forte relation entre les CSGs et les CSNs qui pourrait expliquer une partie de leur origine. 10 Les modes d’identification des cellules souches des glioblastomes Boyer M et Quillien V A2B5 Intégrine α6 A2B5 est exprimé chez les précurseurs d’astrocytes et d’oligodendrocytes. L’antigène A2B5 étant un épitope gangliosidique de surface. Le ganglioside d’A2B5, GT3, caractérise quelques cellules de la substance blanche subcorticale chez l’Homme qui ont les propriétés des CSNs (Colin et al., 2006). L’analyse du microenvironnement périvasculaire dans lequel demeurent les CSGs apporte des stratégies alternatives pour l’identification de ces CSGs (Calabrese et al., 2007). Les protéines de la Matrice Extracellulaire (MEC) sont des constituants importants des niches périvasculaires et régulent la prolifération et la migration des cellules souches saines et tumorales (Gilbertson et Rich, 2007). La MEC régule également le comportement cellulaire via l’activation des récepteurs hétérodimériques d’intégrine composés de deux sousunités α et β (Hynes, 2002). L’intégrine α6 est le récepteur de la laminine et elle forme un hétérodimère avec la sous-unité β1 ou β4. Cette protéine est fortement exprimée chez les cellules embryonnaires, hématopoïétiques et chez les CSNs (Fortunel et al., 2003). Dans le cerveau, la laminine et l’intégrine α6β1 régulent la croissance et la division des CSNs et jouent un rôle important dans le maintien de l’adhésion à la ZSV (Loulier et al., 2009). Les GBMs contiennent des précurseurs des cellules gliales exprimant des gangliosides GT3 reconnus par l’anticorps monoclonal A2B5. Ce dernier identifie clairement une population de cellules de gliomes présentant des propriétés tumorigéniques (Ogden et al., 2008). Au contraire des cellules A2B5-, les CSGs A2B5+ ont la capacité de former des tumeurs après xénogreffe. Ces mêmes cellules possèdent des propriétés similaires aux CSNs qu’elles soient CD133+ ou CD133-. Elles ont également la capacité de s’auto-renouveler et peuvent migrer et se différencier en oligodendrocytes et en cellules astrogliales (Tchoghandjian et al., 2010). Elles sont donc multipotentes et elles représentent 70 % des cellules des GBMs. L’épitope A2B5 est donc requis pour former des tumeurs in vivo et pour le maintien des GBMs. Enfin, le pourcentage de cellules A2B5+/CD133+ diffère beaucoup entre les différents patients ce qui peut s’expliquer par l’hétérogénéité des tumeurs entre plusieurs GBMs. L1CAM L1CAM (Molécule d’Adhésion Cellulaire L1) est une glycoprotéine de surface aussi appelée CD171 (Bao et al., 2008). Elle régule principalement la croissance des cellules neurales, leur survie et leur migration. L1CAM est surexprimée au sein des GBMs. La majorité des cellules des GBMs CD133+ sont L1CAM+ et plus de 99 % des cellules CD133- sont L1CAM-. Parallèlement, les cellules de GBMs CD133+ expriment des niveaux de L1CAM significativement bien plus élevés que les CSNs. L1CAM est également un inducteur de l’expression d’Olig2. L’intégrine α6 est fortement exprimée chez les CSGs (Lathia et al., 2010) et contribue à leur autorenouvellement, croissance, prolifération et survie. La MEC joue donc un rôle clé dans le maintien des CSGs et la vascularisation des tissus via l’intégrine α6. CXCR4 CXCR4 est une protéine G à sept segments transmembranaires couplée à un récepteur transmembranaire initialement identifié comme étant un cofacteur pour l’entrée du HIV dans les cellules T CD4+ (Feng et al., 1996). C’est un récepteur de surface aux chémokines et plus particulièrement au ligand protéique, CXCL12. Tous deux contribuent à la prolifération des CSNs. CXCR4 est impliqué dans la dissémination, l’invasion et la prolifération de nombreux cancers et il est surexprimé chez les cellules progénitrices des GBMs en comparaison aux cellules tumorales différenciées (Balkwill, 2004 ; Ehtesham et al., 2009). Il joue également un rôle dans leur néovascularisation. 11 Les modes d’identification des cellules souches des glioblastomes Une augmentation de la teneur cellulaire en CXCL12 stimule très significativement la prolifération des CSGs alors que les cellules tumorales différenciées n’y sont pas sensibles. Un nombre significatif de CSGs CXCR4+ expriment également le marqueur SOX2. Interleukine 6/STAT3 L’interleukine 6 (IL6) est une cytokine circulante. Le signal de transduction canonique à IL6 est initié par le couplage du ligand IL6 à son récepteur membranaire hétérodimérique formé d’un récepteur spécifique à IL6 (IL6Rα, gp80) et du récepteur gp130 de transduction du signal (Wang et al., 2009). L’activation du récepteur donne lieu à une cascade d’activation intracellulaire dans laquelle interviennent les tyrosine kinases Jak qui activent les facteurs de transcription de la famille des Transducteurs du Signal et Activateurs de Transcription (STAT) et tout particulièrement STAT3. Il est nécessaire au maintien de la propagation et de la différenciation des CSNs (Kishimoto, 2005 ; Sherry et al., 2009). STAT3 est ensuite activé par phosphorylation de sa tyrosine 705 (Rahaman et al., 2002). IL6 augmente la transcription de VEGF via STAT3 ce qui expliquerait son rôle dans les phénomènes d’angiogénèse. IL6 joue un rôle dans la génération de la tumeur cérébrale et son taux d’expression est corrélé avec un mauvais pronostic de survie du patient (Tchirkov et al., 2007). STAT3 est présent au sein des GBMs et son expression augmente avec le stade tumoral. Les récepteurs à IL6, IL6Rα et gp130 sont présents en plus grande quantité chez les CSGs que dans les cellules tumorales non souches (Wang et al., 2009). Une diminution d’IL6 ou de son récepteur diminue significativement la croissance, la survie et la tumorigénicité in vitro des CSGs. Les niveaux de l’ARNm du ligand IL6 (et non de son récepteur) sont plus élevés chez les cellules tumorales non souches que chez les CSGs ce qui conforte l’hypothèse que le ligand IL6 sécrété par les cellules tumorales non souches pourrait avoir un rôle dans le maintien des CSGs. Boyer M et Quillien V Les CSGs expriment STAT3 phosphorylé sur des résidus tyrosine et sérine (Sherry et al., 2009). Une inhibition de STAT3 induit une inhibition de la croissance et de la formation de neurosphères. De plus, les neurosphères déjà formées subissent une dissociation. Ceci s’expliquerait par le rôle de STAT3 dans la régulation de plusieurs molécules d’adhésion intercellulaire dont ICAM-1 (Park et al., 2004). Enfin, les CSGs perdent l’expression des deux marqueurs de CSNs Nestin et Olig2 suite à une inhibition de STAT3. EPO/EPOR L’érythropoïétine (EPO) est une cytokine pléiotropique qui régule dans le cerveau la croissance et la prolifération des CSNs (Cao et al., 2010). Elle possède un récepteur transmembranaire, EPOR (Récepteur à l’EPO) qui est exprimé chez les cellules endothéliales et les CSNs. L’EPO pourrait protéger les CSGs de l’apoptose et son récepteur, l’EPOR joue un rôle dans le maintien et la progression de la tumeur. Il existe trois possibilités pour cibler l’EPO ou les protéines lui étant associées : supprimer l’EPO circulante avec des anticorps, cibler directement l’EPOR sur les CSGs pour éviter leur activation, ou cibler les « downstream regulator » d’EPOR comme STAT3. Cependant, ces différentes thérapies se heurtent au problème du ciblage des CSGs sans endommager les populations de cellules saines. Le problème de la barrière hémato-encéphalique est aussi à résoudre. 12 Les modes d’identification des cellules souches des glioblastomes C. Identification des CSGs via l’autofluorescence et le stress Autofluorescence Des chercheurs de Genève ont étudié une méthode originale d’identification des cellules souches de gliomes (et non CSGs à proprement parlé), ne se basant pas sur des marqueurs cellulaires mais sur l’autofluorescence (Clément et al., 2010). Les cellules de gliomes ayant la capacité d’autorenouvellement et d’initiation de la tumeur ont une morphologie et une autofluorescence différentes des autres cellules de la tumeur. Ceci permet leur identification et leur isolement indépendamment des marqueurs cellulaires par rapport aux cellules des gliomes non tumorigènes. Stress Il est possible que les CSNs acquièrent un phénotype de résistance aux traitements avant même de devenir tumorigéniques (Mousa et al., 2010). Les cellules souches embryonnaires « stress-resistant » générées in vitro pourraient être utilisées pour identifier les CSGs et ce sans avoir besoin d’isoler ces dernières de la tumeur. L’accumulation de stress dans la cellule est considérée comme une cause de cancérisation. Exposer les cellules souches au stress a pour conséquence une sénescence, peut causer leur mort ou leur survie en entrant dans un processus de formation néoplasique. Les cellules « stress-resistant » générées in vitro peuvent donc permettre de découvrir de nouveaux marqueurs d’identification de l’agressivité tumorale qui caractérise en partie les CSGs. Les deux lignées de cellules, CSGs CD133+ et cellules souches « stress-resistant » expriment de nombreux gènes en commun, dont ceux ayant un rôle dans la résistance et l’agressivité des GBMs. Cette méthode permettrait non seulement de trouver de nouveaux marqueurs d’identification des CSGs mais aussi de tester de nouvelles thérapeutiques sur ce modèle cellulaire. Boyer M et Quillien V VI. Conclusion et perspectives De nombreux progrès ont été réalisés au cours des trente dernières années dans les techniques d’imagerie et de chirurgie, les chimio- et radiothérapies et la compréhension des phénomènes moléculaires. Cependant, le pronostic de survie des patients atteints de GBMs est très mauvais puisque trois quarts des patients décèdent à deux ans et ce en dépit des traitements actuellement disponibles. Actuellement, les CSGs sont principalement identifiées grâce aux propriétés qu’elles partagent avec les CSNs à savoir le maintien d’un stade indifférencié, la capacité d’auto-renouvellement et la multipotence. C’est principalement leur capacité à maintenir un organe sain pour les unes et cancéreux pour les autres qui les rapprochent le plus. Parallèlement, de nombreuses études ont à ce jour démontré leur tumorigénicité, jouant un rôle prédominant dans le maintien de la tumeur. Elles représentent donc une cible principale pour les thérapies du fait de ces caractéristiques et de leur implication dans leur résistance aux traitements actuels. L’hétérogénéité cellulaire et moléculaire des GBMs laisse fortement à penser que l’initiation et le maintien des GBMs ne se restreignent pas à une seule souspopulation de cellules. Un seul marqueur ne peut définir une CSG, tout comme un seul marqueur ne peut rarement définir un type de cellule souche somatique donné. Nous avons revu dans cette synthèse l’ensemble des marqueurs intracellulaires et de membrane qui pourraient caractériser les CSGs (Tableaux 1 et 2). Il semble primordial que d’avantage d’études soient réalisées en croisant plusieurs de ces marqueurs pour pouvoir identifier une population de CSGs spécifique. Il est également nécessaire d’identifier les différentes classes de CSGs et de comprendre leur rôle au sein de la tumeur. D’avantage d’analyses génétiques sont requises parallèlement aux analyses phénotypiques pour mieux comprendre ces cellules. 13 Les modes d’identification des cellules souches des glioblastomes Boyer M et Quillien V Il existe plusieurs marqueurs décrits par différentes équipes et pouvant caractériser les CSGs. Ils sont détaillés dans les deux tableaux ci-dessous. Tableau 1 : Marqueurs intracellulaires identifiant les CSGs Marqueur intracellulaire Définition et rôle dans l’organisme sain - Facteur de transcription des cellules souches et des progéniteurs neuronaux - Impliqué dans le maintien de la capacité d’auto-renouvellement des CSNs - Protéines du groupe Polycomb - Rôle dans la capacité d’auto-renouvellement et la suppression des tumeurs chez les CSNs - Protéine antiapoptotique également appelée TNFAIP3 - Protéine agissant comme un facteur de transcription - Régule la survie cellulaire, la mobilité, le métabolisme et l’angiogénèse - Enzyme de la famille ALDH, marqueur cytoplasmique des cellules souches - Module la différenciation et la prolifération cellulaire des CSNs - Complexe protéasique multicatalytique - Régulateur du cycle cellulaire, de la réparation de l’ADN, de la mort et la survie cellulaire et de la prolifération cellulaire - Séquences répétées d’ADN aux extrémités des chromosomes - Protection des extrémités des chromosomes et indicateur de l’âge de la cellule - Récepteur orphelin nucléaire - Impliqué dans la capacité d’auto-renouvellement des CSNs SOX2 BMI1/EZH2 A20 HIF2α ALDH1 Protéasome 26S Télomères Tlx Tableau 2 : Marqueurs membranaires de surface identifiant les CSGs Marqueur membranaire de surface SSEA-1 A2B5 L1CAM Intégrine α6 CXCR4 Récepteur à l’interleukine 6 /STAT3 EPOR Définition et rôle dans l’organisme sain - Trisaccharide aussi connu sous le nom de CD15 ou LeX1 - Marqueur cellulaire des CSNs - Epitope gangliosidique de surface - Identifié chez les précurseurs d’astrocytes et d’oligodendrocytes - Glycoprotéine de surface aussi appelée CD171 - Régule la croissance des cellules neurales, leur migration et leur survie - Récepteur de la laminine formant un hétérodimère avec la sous-unité β1 ou β4 - Régule la croissance et la division des CSNs - Protéine G couplée à un récepteur transmembranaire - Récepteur de la chemokine CXCL12 - Contribue à la prolifération des CSNs - Récepteur à IL6, cytokine circulante - Impliqué dans la propagation et la différenciation des CSNs et rôle dans l’angiogénèse - Récepteur à l’EPO, cytokine pléiotropique - Rôle dans la croissance et la prolifération des CSNs 14 Les modes d’identification des cellules souches des glioblastomes Parallèlement, une analyse fonctionnelle est également nécessaire à l’identification des CSGs. Le principal facteur est la capacité des CSGs à reformer une tumeur après une transplantation secondaire. De plus, les CSGs ont un degré important de plasticité et ont la capacité de modifier continuellement leur phénotype pour multiplier leurs chances de croissance et de survie. Nous avons pu voir que le microenvironnement de la tumeur joue un rôle primordial au sein des GBMs. Le microenvironnement joue en effet un rôle dans l’acquisition de propriétés des cellules souches chez les cellules tumorales leur permettant d’acquérir ou de préserver leur multipotence et leur capacité d’autorenouvellement et de prolifération. Le microenvironnement est également impliqué dans la tumorigénicité des CSGs. Par ailleurs, les méthodes utilisées pour trier et cultiver les CSGs diffèrent souvent d’une étude à l’autre. La méthode actuellement utilisée pour cultiver les CSGs est la méthode utilisée pour cultiver les CSNs, dans un milieu sans sérum avec EGF et FGF (Ignatova et al., 2002). Les CSGs forment ainsi des neurosphères. Par ailleurs, les chercheurs ont démontré que la méthode de « plating of single cells » serait plus fiable pour évaluer le potentiel clonogénique de ces cellules (Singec et al., 2006). De plus, Bexell et al. ont montré que la formation des sphères n’est pas nécessaire à l’accumulation des CSGs (Bexell et al., 2009). La méthode de formation des neurosphères montre donc des faiblesses pour isoler les cellules tumorigéniques, identifiées par définition comme étant des CSGs. Il faut donc rester prudent sur les travaux effectués in vitro dans des conditions de milieux adaptés aux cellules souches qui sont par ailleurs nécessairement différentes des conditions réelles in vivo. De telles études in vivo sont actuellement encore peu nombreuses de part leur complexité. Enfin, et dans la mesure du possible, il est important d’identifier des marqueurs de CSGs directement prélevées de tumeurs humaines et qui définissent une population de cellules tumorigéniques in vivo. Les marqueurs peuvent être très différents de la souris à l’homme d’où l’importance de ce critère. Boyer M et Quillien V Pour conclure, nous avons vu qu’il est nécessaire de continuer d’orienter les recherches vers l’identification des CSGs en les comparant avec les CSNs et les cellules tumorales non souches. Comprendre les différentes souspopulations de CSGs et leur origine reste une étape clé dans leur identification et permettra de mieux cibler les traitements. La meilleure manière d’identifier les CSGs serait de combiner l’identification de marqueurs intracellulaire et de surface, le génotypage et le phénotypage de celles-ci. VII. Remerciements J’adresse mes sincères remerciements à Madame Véronique Quillien du Département de Biologie Clinique du Centre Eugene Marquis pour m’avoir accompagné, ainsi que pour avoir partagé son temps, son expérience et ses conseils sans lesquels je n’aurais pas pu réaliser cette synthèse. Je tiens également à remercier Madame MarieAndrée Esnault, coresponsable du Master Biologie Gestion, pour m’avoir conseillé lors de la réalisation de ce document. VIII. Références bibliographiques Abdouh M, Facchino S, Chatoo W, Balasingam V, Ferreira J, Bernier G. BMI1 Sustains Human Glioblastoma Multiforme Stem Cell Renewal. Journal Neurosci. 2009. 29 : 8884-8896. Balkwill F. The significance of cancer cell expression of the chemokine receptor CXCR4, Semin. Cancer Biol. 2004. 14:171-179. Bao S, Wu Q, McLendon RE, Hao Y, Shi Q, Hjelmeland AB, Dewhirst MW, Bigner DD, Rich JN. 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