Les vœux pro-métropole des acteurs économiques

Les vœux pro-métropole des acteurs économiques
Plus de 400 personnes se sont
retrouvées jeudi soir au Théâtre
des Salins à l’occasion des
vœux des acteurs économiques
du Golfe de Fos et de l’Ouest de
l’étang de Berre.
Une assemblée composée essentiellement de chefs
d’entreprises de tous horizons,
mais où l’on a pu croiser également quelques élus comme
Henri Cambessedes, premier
adjoint et président de la CAPM
ou Gérard Lodovicci, le
sous-préfet Simon Babre et des
candidats aux prochaines élections municipales (Michèle Vasserot et Jean-Luc Di Maria).
Parmi les intervenants de la
soirée, il y avait Gérard Goninet, le président du Groupement maritime et industriel de
Fos, rattaché à l’UPE 13 Marti-
GÉRARD GONINET
-B1SPWFODF.*
De g à d : Romain Gille, président du club des entreprises Ouest Provence ; Luc Frison, vice-président
de la Chambre de commerce et d’industrie Marseille-Provence, Marie-Thérèse Aubrieux, déléguée
territoriale (pour le secteur du Golfe de Fos) de la fédération du BTP ; Gérard Goninet, patron d’Airbus
Hélicoptère et président du Groupement maritime et industriel de Fos rattaché à l’UPE 13 Martigues ;
Hervé Langlois, président du Groupement des entreprises de l’Ouest de l’étang de Berre (Geoeb).
directeur d’Airbus Helicopters
ROMAIN GILLE,
gues ; Luc Frison, vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie Marseille-Provence ; Romain Gille, président
du Club entreprises Ouest Provence ; Hervé Langlois, président du Groupement des entreprises de l’Ouest de l’étang de
Berre et Marie-Thérèse
Aubrieux, déléguée territoriale
(pour le secteur du Golfe de
Fos) de la fédération du BTP.
Lors de la soirée, le livre "Faire gagner Marseille-Provence
c’est possible" de Jean-Luc
Chauvin, le président de l’UPE
13 (l’incarnation départementale du Medef) a été présenté. Cet
essai de 109 pages est un plaidoyer pour la Métropole. Le
contenu des discours prononcés jeudi à Martigues étaient du
même acabit.
La.A.
PDG de Ranc Développement
"La Métropole est actée,
à nous de la construire"
"Le temps n’est plus au combat
contre la Métropole mais à l’action"
"Ce territoire qui, selon une étude de l’OCDE parue en décembre dernier, est la deuxième Métropole la plus attractive
d’Europe et ne manque pas d’atouts. Cette vision s’inscrit dans
la démarche portée par l’UPE 13 et le Groupement maritime et
industriel du Golfe de Fos et de l’étang de Berre (GMIF)", a plaidé Gérard Goninet, le patron des sites Airbus Helicopters
(ex-Eurocopter) de France dont celui de Marignane en faisant la
promotion du livre "Faire gagner Marseille Provence c’est possi- Il préside le
ble". Ce recueil doit permettre d’ouvrir des pistes de réflexion Groupement
et d’échanges à l’occasion notamment des prochaines échéan- maritime et
ces municipales mais aussi avec la mise en place de la Métropo- industriel du Golfe
le. Cette métropole devra associer le monde économique et per- de Fos (GMIF).
mettre une meilleure visibilité du territoire pour les investisseurs, faire avancer les projets en concertation pour une meilleure cohérence et permettre une rationalisation des dépenses publiques. Le succès de Marseille Provence Capitale européenne de la Culture nous a montré qu’il était possible de "jouer collectif".
"Jalonné de débats passionnés, ce grand projet de Métropole a été un facteur de divisions du monde économique pour notre territoire, regrette Romain Gille, PDG de
Ranc Développement et président du club des entreprises
de Ouest Provence. Comme entrepreneurs de l’Ouest de
l’étang de Berre, nous ne pouvons pas manquer d’être déçus, par le fait qu’un mécanisme institutionnel ait été présenté par les organes qui nous représentent comme la so- Il préside le club des
lution à tous les maux de nos territoires. Comme au sein entreprises de Ouest
de nos entreprises, nous pouvions, en effet, espérer que Provence.
soient évoqués, avant toute chose, les objectifs, le financement, et la gouvernance. Néanmoins, comme républicains, comme légalistes, nous
disons que le temps n’est plus au combat puisque la représentation nationale a tranché, mais à l’action : enthousiastes ou pas, nous sommes au pied du mur et nous
entendons contribuer à le bâtir. La magnifique réussite qu’a été MP 2013 est la démonstration de ce que nous savons depuis toujours dans nos entreprises : lorsque
l’on présente un projet fédérateur et ambitieux, toutes les bonnes volontés
s’agrègent, et à force de travail et de conviction, les grandes idées se concrétisent
par de belles réalisations ! Et en ce qui concerne les belles réalisations présentes et
à venir, je ne peux qu’être enthousiaste devant les grands défis qui se présentent à
nous, a-t-il poursuivi en citant notamment le pôle aéronautique, la filière éco-industrielle avec le projet Nénuphar et ses "énormes répercussions en termes d’activités
et d’emplois (1 000 d’ici à 2025)".
"Face à des équipements industriels de plus en plus concurrencés, y compris au
sein de leurs propres entreprises, il est indispensable de dégager des filières
d’excellence ou d’enclencher par la recherche les transitions qui nous permettront
d’avoir dans notre bassin la chimie ou la sidérurgie de demain. Il est de même indispensable de pousser, voire de forcer les PME et PMI à l’innovation, car c’est le gage
de leur croissance".
"Il faut dépasser les guerres de clocher"
Le président du GMIF a pris comme exemple le Grand Port Maritime. "Cette structure
est aujourd’hui sur trois intercommunalités. La Métropole permettra une gouvernance
unique de ce formidable outil que beaucoup nous envient. Pour développer le trafic il
faut aussi développer l’accessibilité du Port et de son hinterland. Des exemples récents
nous confortent dans l’idée qu’il nous faut travailler tous ensemble, j’en veux pour preuve toute l’énergie portée dans le cadre du projet EXEL à Fos-sur-Mer. Malheureusement
ce dossier n’aura pas été retenu chez nous, mais il nous a prouvé qu’il était possible et
surtout indispensable d’avancer ensemble. Il faut dépasser les "guerres de clocher". La
Métropole est actée, à nous de la construire. Dans un contexte économique pensé
aujourd’hui à l’échelon international, il nous faut un territoire uni, capable d’attirer les
investisseurs".