Introduction L`histoire de la bicyclette est exemplaire. Elle permet
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Introduction L`histoire de la bicyclette est exemplaire. Elle permet
Introduction L'histoire de la bicyclette est exemplaire. Elle permet facilement de comprendre comment l'homme a réussi à créer pour ses besoins des instruments de plus en plus perfectionnés . (Etude de l' EVOLUTION DES TECHNIQUES.) Elle permet également d'analyser facilement le fonctionnement de cet instrument en étudiant successivement chaque innovation. (ANALYSE TECHNOLOGIQUE .) 1 – le CELERIFERE On a longtemps attribué à un certain Comte de SIVRAC l'invention vers 1790 de l'ancêtre de la bicyclette : le CELERIFERE (célérité = rapidité). Formé de 2 roues placées dans le même plan et reliées par une pièce de bois sur laquelle on pouvait s'asseoir, il ne possédait aucun système directionnel. Les historiens des techniques considèrent aujourd'hui que ni le célérifère ni le Comte de Sivrac n'ont réellement existé et que les images de cette époque sont de fausses reconstitutions datant de la fin du19e siècle. Il est vrai que sans direction, l'appareil aurait été très difficile à utiliser comme véritable moyen de transport. 2 – la DRAISIENNE En 1817, le BARON de DRAIS invente la DRAISIENNE qui peut avec certitude être considérée comme l'ancêtre de la bicyclette. Contrairement à l'hypothétique célérifère, elle possède une roue avant directionnelle. Depuis bien longtemps, l'homme va DEBOUT, à pied (à moins qu'il n'utilise la force motrice des animaux). Avec la draisienne, l'utilisateur pousse en s'appuyant au sol avec ses pieds : il pratique encore une marche en position debout, marche accélérée qu'on pourrait comparer à celle du skieur de fond ou, éventuellement, à celle de l'enfant faisant de la trottinette. ** Les matériaux utilisés sont encore ceux que permettait la technologie de l'époque, et les techniques de fabrication sont semblables à celles du travail des charrons. (Roues en bois cerclées de fer comme celles des carrosses, selle "de cheval".) Voici une machine déjà nommée "Vélocipède" dont le brevet a été déposé en 1818 avec le libellé suivant : "Machine inventée dans le but de faire marcher une personne avec une grande vitesse en rendant la marche légère et peu fatigante par l'effort du siège qui supporte le poids du corps et qui est fixé sur deux roues qui cèdent avec facilité au mouvement des pieds". 3 – le VELOCIPEDE En 1861, les frères MICHAUD, réparateurs de draisiennes installent des PEDALES sur l'axe de la roue avant. Formées en manivelles, (la manivelle est utilisée depuis longtemps, par exemple pour remonter l'eau du puits), fixées en opposition à l'axe de la roue, elles permettent de faire avancer le véhicule sans poser les pieds au sol, plus rapidement, en communiquant un mouvement de ROTATION à la ROUE. Le VELOCIPEDE est né (véloce = rapide, pède = pieds). Le MARCHEUR est devenu MOTEUR, il ne pratique plus la marche, il ne touche plus le sol. 4 - LE BICYCLE ou GRAND BI . Mais avec de petites roues, il faut pédaler vite pour avancer rapidement. ( 1 tour de pédales =1 tour de roues, soit distance parcourue = périmétre de la roue). Entre 1865 et 1870,on assiste progressivement à un agrandissement de la roue avant motrice pour obtenir une plus grande multiplication du mouvement .On obtient ainsi le GRAND-BI, plus rapide, mais difficile à manier. A cette époque, les progrès de la métallurgie permettent la construction des vélocipèdes et grands-bi en ACIER, et bien vite en TUBE d'acier bien plus léger, mais tout aussi rigide. En 1869, est inventé le ROULEMENT A BILLES, aussitôt appliqué au grand-bi, Il permet de limiter les frottements dans la rotation des roues, donc moindre fatigue, moindre usure du matériel. En 1870, L'Anglais J. STARLEY crée l'ariel, le premier grand-bi tout en métal, avec les premières roues à rayon en tension, avec du caoutchouc autour des jantes. Comme sur le vélocipède, la roue avant est à la fois directrice et motrice, la roue arrière n'est que porteuse. Le bicycle était un engin peu maniable: l'utilisateur maintenait difficilement le guidon en agissant sur les pédales et la roue avant sur laquelle il était installé obliquait alternativement à droite et à gauche à chaque coup de pédale. S'arrêter était également délicat : il fallait sauter à terre du haut d'une selle qui pouvait être disposée à plus de 1,5m de haut. 5 – La BICYCLETTE ou « PETITE REINE » En 1880 naît la bicyclette. M. Meyer invente le pédalier et applique l’invention de M. Galle : la chaîne à maillons. Le système pédalier / chaîne / pignon permet de transmettre l'effort humain à la ROUE ARRIERE et non plus à la roue avant qui peut ainsi plus facilement remplir sa fonction directionnelle. En jouant sur les tailles relatives du pignon et du pédalier, on n'a plus besoin d'entraîner une grande roue pour rouler rapidement : le grand bi est abandonné au profit de la bicyclette La bicyclette a presque alors sa forme actuelle (mais à roue fixe!!). 6 – les PNEUMATIQUES En 1888, M. DUNLOP invente le PNEUMATIQUE ( boyau gonflable ). La chambre à air est imaginée peu après par M. MICHELIN, mais il faudra un certain temps pour que le pneu véritable remplace le boyau plein. 7- la ROUE LIBRE En 1898, M. SACHS invente la ROUE LIBRE. La roue libre n'oblige plus le cycliste à pédaler en permanence, y compris dans les descentes : la roue arrière est entrainée par le pédalier mais ne peut plus entraîner celui-ci. Le pignon denté est fixé à la roue arrière par l'intermédiaire d'une ROUE A ROCHETS; L'AXE de la roue comporte lui des CLIQUETS rendant la roue libre en rotation dans un sens et fixe dans l'autre. Dans ce sens de rotation, le cliquet échappe sous les rochets et la rotation du pignon denté n'entraîne pas la rotation de l'axe de la roue. (d'où le cliquetis entendu quand on fait tourner le pédalier à l'envers sur un vélo à l'arrêt.) . Quand le pignon denté tourne dans l'autre sens, le cliquet se bloque contre un rochet et la rotation du pignon entraîne celle de l'axe de la roue. 8 – Le DERAILLEUR Au 20ème siècle, l'invention du DERAILLEUR, a permis d'adapter l'équivalent d'une BOITE de VITESSES à la bicyclette. Il permet en changeant de plateau ou de pignon (par déplacement de la chaîne), d'adapter l'effort de l'utilisateur au profil de la route. La bicyclette devient alors du début du siècle jusqu'aux années 50, un moyen de locomotion bon marché très répandu dans le monde ouvrier.Il est resté avec le vélomoteur, un moyen de locomotion privilégié des milieux populaires dans les pays en voie de développement ( Chine, Viet Nam ...). Dans certains pays occidentaux (Hollande , Allemagne,), un fort courant écologiste ainsi que le relief peu accidenté des villes ont fait de la bicyclette, un moyen de transport urbain important dans toutes les classes sociales. 9 - Quelles évolutions peut-on attendre au 21 e siècle ? Le vélo (abréviation de vélocipède : On ne parle plus de bicyclette, moyen de transport ringard, mais de VTT, VTC pour vélo tous terrains, vélo tous chemins. ) en perte de vitesse dans les années 70-80 a été relooké, rajeuni complètement ces dernières années et il séduit à nouveau les jeunes comme élément de loisir. Le VTT est de plus en plus perfectionné : très grand nombre de vitesses plus faciles à passer (indexées) , suspension à la roue avant et même à la roue arrière etc... ) Les vélos des coureurs qui courent contre la montre sont actuellement profilés pour avoir une pénétration dans l'air optimale pour un poids minimal . Cela est rendu possible par l'invention de nouveaux métaux ou matériaux composites (titane , fibre de carbone etc...) Que penserait l'inventeur de la bicyclette de ce type de vélo dont on a supprimé les roues et qui se vend cependant très bien? A-t-il pu imaginer qu'on en ferait un jour un "moyen de transport immobile". (pour déplacement virtuel)! La bicyclette, outil permettant à l'homme de se déplacer plus rapidement avec une moindre fatigue, donne un siècle plus tard, un avatar qui permet de se fatiguer sans se déplacer !!!! C'est cela aussi , l'évolution des techniques !!!! Conclusion: L'homme n'invente pas du premier coup des objets évolués définitifs, il produit d'abord des objets simples qu'il perfectionne très progressivement grâce aux découvertes de nouveaux matériaux, de nouvelles techniques de fabrication et grâce à l'expérience tirée de l'usage de ces objets.