Untitled - IUT de Bayonne et du Pays Basque

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1 Introduction
L'idée de machine de traitement d'information est très ancienne et il est difficile d'en donner l'origine.
L'ordinateur tel que nous le connaissons est le fruit de 4 domaines de recherche :
- Automates (depuis le 3ème siècle avant JC en Chine pour des horloges)
- Mécanisation des calculs (depuis le 17ème siècle)
- Logique mathématique (surtout au 19ème siècle)
- Technologie (mécanique puis électromécanique puis électronique)
Nous allons tout d'abord parler des premières tentatives de réalisation de machines de traitement d'information. Il
s'agit en fait de machines pour faire des calculs plus ou moins automatiquement. Certaines ont connu un grand succès
à leur époque. Toutefois aucune d'entre elles ne pouvait prétendre au titre d'ordinateur.
Nous verrons, dans un second temps, comment est né l'ordinateur tel que nous le connaissons avec une première
étape au cours de laquelle des machines ont été réalisées en se préoccupant surtout des aspects techniques. Plus tard,
à partir d'études théoriques, il a été possible de définir puis de construire de véritables machines universelles qui ont
été ensuite améliorées au fil des années et des progrès de la technologie.
2 Les machines qui ont précédé l'ordinateur
Les premiers efforts pour réaliser des machines de traitement automatique de l'information ont porté sur la
mécanisation des calculs mathématiques.
En 1623 W. SCHICKARD fabrique une machine capable d'effectuer automatiquement l'addition et la soustraction à
6 chiffres, la multiplication et la division sont quasi automatiques. Cette machine baptisée horloge à calcul sera
détruite dans un incendie le 22 Février 1624.
En 1643 B. PASCAL met au point une machine à calculer mécanique (La Pascaline) capable de faire
automatiquement l'addition, la soustraction et la conversion des monnaies.
Environ 50 exemplaires seront fabriqués et commercialisés. Pour des raisons mécaniques la Pascaline ne
fonctionnait pas très bien .
La Pascaline
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L'histoire des machines de traitement automatique d'information
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En 1673 G.W. LEIBNIZ étudie la Pascaline et fabrique en 1694 une machine à calculer mécanique dotée des 4
opérations qui connaîtra les mêmes problèmes mécaniques et ne fonctionnera jamais bien.
En 1774 P.M. HAHN fabrique et commercialise une machine à calculer mécanique à 12 chiffres.
EN 1820 C.X. THOMAS de Colmar crée l'arithmétomètre qui est une amélioration de la machine de LEIBNITZ.
Il sera vendu à 1500 exemplaires et commercialisé sous différents noms (Saxonia, Archimède, Unitas et TIM pour
Time Is Money) pendant près d'un siècle.
L’arithmétomètre
Aucune de ces machines mécaniques ne réalise de façon totalement automatique la multiplication et la division. La
première multiplication automatique (à 2 chiffres) sera réalisée par R. VEREA en 1879 sans aucun objectif
commercial. La division, quant à elle, ne sera automatisée qu'en 1908 sur la Madras de RECHNITZER et
JAHNZ.
En 1831 J. HENRY invente le relais électromécanique mais, faute
d'utilisation, cette invention tombe dans l'oubli.
En 1833 C. BABBAGE aidé du mécanicien J. CLEMENT tente de réaliser
une machine capable d'enchaîner des calculs pour calculer des fonctions
mathématiques (Log, Sinus ...) jusqu'à lors obtenues par des tables.
Il réalisera les plans pour 2 machines baptisées machine à différences (18231833) et machine analytique (à partir de 1833).
La machine analytique, de loin la plus intéressante, est constituée d'une
machine à calculer type arithmétomètre et d'une mécanique d'horlogerie pour
enchaîner les calculs. La programmation se fait dans un premier temps par des
leviers puis par des cartes perforées connues depuis les métiers à tisser (c'est à
dire depuis 1801) de J.M. JACQUART. Elles sont issues des bandes
perforées de B. BOUCHON en 1725.
C. BABBAGE
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La mémoire de la machine analytique de 1000 registres de 50 chiffres est constituée de roues dentées et ses
entrées/sorties se font sur cartes perforées. Une addition
complète est effectuée en 3 secondes.
Babbage travaillera sur cette machine jusqu'à la fin de
sa vie en 1871 sans jamais parvenir à la faire
fonctionner en grande partie pour des raisons
mécaniques (un prototype avait été présenté en 1823 qui
lui avait valu une aide du gouvernement). Toutefois il
convient de préciser qu'en 1991 le Science Museum de
Londres a fait réaliser la machine de Babbage d'après
les plans originaux (300 feuilles de schémas et 6 à 7000
pages de notes ont été laissées par Babbage) et en
utilisant les moyens de la mécanique de l'époque et
qu'elle a fonctionné. Ces plans avaient d'ailleurs déjà été
repris en 1853 par G. SCHEUTZ et avaient abouti à
une réalisation opérationnelle.
partie sera
de laaidé
machine
à différences
CharlesUne
Babbage
dans ses
travaux par la mathématicienne Ada
LOVELACE (fille du poète Byron) que l'on s'accorde à considérer
comme le premier programmeur et qui définira les notions de machine
programmable et les principes de condition et d'itération.
Ada LOVELACE
La machine de Babbage est révolutionnaire en ce sens qu'elle comporte pratiquement tous les organes qui
constitueront plus tard les ordinateurs (organe de commande réalisé par des crochets bloqués ou pas selon les
positions des trous sur les cartes perforées représentant le programme, mémoire appelée magasin, unité de traitement
appelée moulin et un dispositif d'entrée sortie incluant l'impression).
Elle peut réaliser des branchements conditionnels (sur le signe du résultat) en déplaçant en avant ou en arrière un lot
de cartes. Elle connaît aussi la notion de sous programme par traitement d'un lot de cartes puis retour au lot antérieur.
En 1911 L. TORRES y QUEVEDO, connu pour avoir fabriqué en 1910 un automate joueur d’échecs qui résolvait
avec succès le problème du roi contre le couple tour roi, tentera de réaliser la machine de Babbage à l'aide de la
technologie électromécanique. Il n'y parviendra pas en grande partie faute de moyens financiers. Il parvient toutefois
à construire un arithmétomètre à relais.
De petites machines à calculer mécaniques furent réalisées et commercialisées en 1885 par D.E. FELT et en 1892
par W.S. BURROUGHS.
En 1847 le mathématicien G. BOOLE définit les principes de l'algèbre binaire dans Mathematical Analysis of
Logic. Cette algèbre sera mise en relation avec la réalisation de circuits de commutation par C. PIERCE en 1886.
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En 1889 L. BOLLÉE met au point une machine à multiplication directe
(jusque là on procédait par additions successives) qui sera, en 1895, vendue
sous le nom « Le Millionnaire » par O. STEIGER.
En 1890 les USA lancent un appel d'offre pour une machine d'aide au
dépouillement du recensement (il avait fallu 7 ans pour dépouiller le précédent
recensement de 1880).
H. HOLLERITH y répond par une machine à relais programmable par un tableau de connexions qui viendra à
bout de sa tâche en 2 ans seulement.
Cette machine est pour l'essentiel constituée :
- d'une perforatrice de cartes 12 x 6 cm
- d'une tabulatrice dotée d'une tête mobile sur
laquelle des aiguilles établissent un contact avec
du mercure lorsqu'elles détectent une perforation
sur la carte.
- de compteurs pilotés par des électro-aimants
- de 26 casiers de tri.
La carte sur laquelle les informations sont représentées par
des trous est placée à la main sur la tabulatrice. Selon les
perforations rencontrées certains compteurs avancent et la
carte est dirigée vers l'un des casiers de tri. En reprenant
les cartes d'un casier on peut alors faire un nouveau
comptage et un nouveau tri selon un autre critère.
Le succès de ce type de machine permettra à Hollerith de
créer en 1896 la Tabulating Machine Company qui
deviendra IBM en 1924.
Machine de H. HOLLERITH
Parallèlement, cette période connaît quelques progrès importants dans le domaine de
l'électronique :
En 1904 J.A. FLEMING invente le tube à vide : la diode qui donnera plus tard naissance aux
tubes à effet d'amplification en particulier avec la triode de L. De FOREST en 1907.
En 1919 ECCLES et JORDAN réalisent la première mémoire unitaire constituée de 2 triodes et
baptisée Flip-Flop. Elle constituera la brique de base des mémoires des futurs ordinateurs.
En 1923 V. ZWORYKIN invente l’iconoscope qui est l’ancêtre de la télévision.
Tube à vide
De 1925 à 1931 V. BUSH réalise l'analyseur différentiel au MIT. Il s'agit d'une machine
analogique capable de résoudre des équations différentielles ayant jusqu'à 18 variables. Le succès
de cette machine incitera le MIT à en réaliser une seconde en 1942 à des fins militaires. Forte de ses
100 tonnes, ses 2000 lampes, ses milliers de relais et ses 320 Km de fils, elle permit de faire des
calculs complexes pour la commande de tir et de radars. Malgré des résultats très intéressants
notamment en France avec les calculateurs de la SEA et l’ANALAC 101 de la CSF, la voie
analogique sera vite abandonnée car elle ne permet pas la construction de machines universelles.
Quelques apports théoriques importants datent aussi de cette époque :
En 1936 COUFFIGNAL propose d'utiliser l'arithmétique binaire pour faire une machine comparable à celle de
Babbage. Cette idée avait effleuré Babbage lui même en 1834 mais il n'avait pas poursuivi en ce sens.
L'arithmétique binaire avait déjà été étudiée par LEIBNIZ en 1679 et par T. FONTET en 1701. Il ne viendra à
bout de son projet qu'en 1950 en raison de la guerre.
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En 1936 A. TURING et A. CHURCH élaborent une théorie de la calculabilité et de la
décidabilité et formalisent la notion d'algorithme. Cette même année CHURCH rédige
une thèse sur les fonctions récursives.
Il faut remarquer que la machine de Turing est un objet mathématique et non matériel.
Même si Turing utilise une machinerie (bande infinie, tête de lecture/écriture ...) elle ne
constitue qu'un artifice de démonstration et non la description d'un objet réel possible.
Toutefois c'est par la démonstration, quelques années plus tard, qu'une architecture
concrète de machine pouvait correspondre fonctionnellement à une machine de Turing
que J. Von Neumann introduira le concept de machine universelle (non spécialisée)
associé à celui d'ordinateur.
En 1937 C. SHANNON rédige sa thèse intitulée A Symbolic Analysis of Relays and
Switching Circuits dans laquelle il applique l'algèbre de Boole à la réalisation de
circuits logiques. tandis que G. STIBITZ crée un additionneur binaire : le modèle K.
A. TURING
3 La naissance de l'ordinateur
En 1938 K. ZUSE réalise un calculateur binaire intégrant la représentation en
virgule flottante (14 bits de mantisse, 1 bit de signe et 7 bits d’exposant) : le Z1 (jusqu'à
lors tous les calculateurs étaient décimaux et la plupart le seront encore pendant quelque
temps). Presque entièrement mécanique, le Z1 est très peu fiable et ne fonctionnera
pratiquement pas.
Aidé de H. SCHREYER il réalisera, en utilisant des relais, le Z2 en 1939 puis le Z3 de
1939 à 1941.
Le Z3 était doté d’une mémoire de 64 nombres réels (14 bits de mantisse, 1 bit de signe et
7 bits d’exposant) composée de 1400 relais. Il avait une unité centrale constituée de 1200
relais dont la moitié constituaient l'UAL et possédait 2 registres (R1 et R2). Le Z3 était
K. ZUSE
constitué de 3 racks de 2m sur 1m (2 pour la mémoire l'autre pour l'UC). Il avait une
horloge à 5,33 Hz et son jeu d’instructions était le suivant :
- Lecture au clavier qui durait de 9 à 41 cycles selon la valeur lue.
- Affichage qui durait de 9 à 41 cycles selon la valeur.
- Transferts depuis et vers les registres, effectués en 1 seul cycle
- Multiplication, en 16 cycles.
- Division, en 18 cycles.
- Addition, en 3 cycles.
- Soustraction, en 4 ou 5 cycles.
- Racine carrée, en 20 cycles (cette opération est la seule qui n’existait pas déjà sur le Z1)
Il faut remarquer que ces machines ne possédaient pas de branchement conditionnel ce qui les rendait non
universelles.
A cette époque H. SCHREYER préconise l'utilisation des
tubes à vide mais le manque de moyens financier empêche
toute expérimentation en ce sens. Les programmes sont
encodés par des perforations faites sur des morceaux de
pellicule de film (Zuse utilisait des bandes refermées pour
réaliser les boucles de programme). Tous ces calculateurs
seront détruits dans les bombardements de 1944.
Il réalise enfin le Z4 en 1944 qui ne sera terminé qu'en 45
en raison de la débâcle allemande.
K. ZUSE sera également le créateur, entre 1943 et 1945, du
Plankalkül un système de conception et de notation de
programmes.
Le Z4 de ZUSE
L’Allemagne d'Hitler ne mesura pas l'importance des travaux de Zuse et ne lui apporta pratiquement aucune aide.
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Dès 1938 J. ATANASOFF aidé d'un jeune étudiant
C. BERRY commence la construction de l'ABC
(Atanasoff Berry Computer) qui est une machine à
calculer binaire à mémoire fabriquée à partir de
lampes et dont l'objectif est de résoudre des systèmes
d'équations. Dotée d’une mémoire à tambour de 60
mots de 50 bits, elle fonctionne à 60Hz et réalise une
addition par seconde. Elle sera terminée en 1941. Ses
programmes ne sont pas en mémoire et elle ne
constitue donc pas une machine universelle.
Toutefois, au terme d'un procès concernant la
paternité de l'ordinateur ayant opposé les membres de
l'équipe qui réalisera l'ENIAC, ce calculateur sera
considéré comme le tout premier ordinateur jamais
construit !
Atanasoff Berry Computer
En 1939 G.R. STIBITZ (qui avait déjà fait en 1937 un additionneur à relais puis un multiplicateur diviseur) et S.B.
WILLIAMS réalisent, pour la compagnie BELL, le Complex Number Calculator un calculateur binaire constitué
de 450 relais qui fait les 4 opérations de l'arithmétique en virgule flottante et est spécialisé dans les calculs sur des
nombres complexes.
Il deviendra par la suite le BELL LAB RELAYS COMPUTER MODEL I qui sera la première machine a
expérimenter une liaison par télégraphe jusqu'à New York en Septembre 1940.
Cette machine sera améliorée en 1942 en MODEL II (Relay Interpolator) qui réalise des suites d'opérations codées
sur une bande perforée mais sera très limitée en ce qui concerne les branchements conditionnels.
Le MODEL III, comportant 1300 relais, sera réalisé en 1944 pour faire des calculs de balistique.
Le premier vrai ordinateur de cette série sera le MODEL V en 1946, constitué de 9000 relais, il pèse 10 tonnes et
occupe 105 m². Il fait l'addition à 7 chiffres en 300ms, la multiplication en 1s et la division en 2,2s.
En 1939 H. AIKEN et C.D. LAKE reprennent l'idée de Babbage en ajoutant à la mécanique des relais
électromécaniques. Ils fabriqueront en 1944 à Harvard avec l'aide d'IBM l'ASCC (Automatic Sequence Controled
Calculator) aussi appelé HARVARD Mark 1 (16,6 m de longueur 0,6 de profondeur et 2,6 m de hauteur et d'un
poids de 5 tonnes il comporte 3000 relais, 800 Kms de câble, 1000 roulements à billes et 175000 connexions
électriques). Les calculs sont faits par 1728 roues dentées mues électriquement sur des nombres signés de 23
chiffres.
Son architecture est la suivante :
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2 panneaux permettant de définir par des boutons rotatifs jusqu'à 60 constantes de 23 chiffres
2 panneaux de 72 accumulateurs de 23 chiffres servant à la fois de mémoire et d'opérandes
1 unité de multiplication et division
1 unité pour les fonctions trigonométriques, logarithmiques et exponentielles
1 organe de commande à partir du programme sur ruban perforé
1 unité d'échange pilotant 2 lecteurs et une perforatrice de cartes ainsi que 2 machines à écrire
L’ASCC
Doté d'une horloge d'une période de 3/200 s il effectue une addition en 0.3 seconde, une multiplication en 6 secondes
et une division en 11,4 secondes. Le sinus est calculé en 1 minute, l'exponentielle en 1,12 min et le logarithme en
1,84 min. Mais il ne possède pas de branchement conditionnel.
Plus tard, en 1944, le Mark 2 (terminé en 1947) qui travaille en virgule flottante sur des nombres de 10 chiffres en
DCB (Décimal Codé Binaire) sera utilisé par l'armée pour des calculs de balistique. Il effectue une addition en 0,2
seconde et une multiplication en 1 seconde.
Puis, en 1949, le Mark 3 (Aiken Dahlgren Electronic Calculator) (terminé en 1950) pesant 10 tonnes et comportant
2000 relais et 5000 tubes fera appel à une mémoire à tambour de 360 mots de 16 bits. Il manipule des nombres
décimaux à 16 chiffres et effectue une addition en 4,25 ms et une multiplication en 12,75 ms. Le Mark 4, terminé en
1952, utilisera une mémoire à tores et mettra fin à la série et d'ailleurs aux machines électromécaniques.
C'est en Septembre 1947 qu’un technicien découvrit une panne sur le MARK II provoquée par un insecte, le terme
bug était déjà utilisé pour désigner tout ce qui empêche un programme de marcher mais c’était la première fois
qu’un vrai bug était capturé (voir document ci-dessous).
Le bug découvert sur le Mark II
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Pour déchiffrer les messages codés allemands, les anglais vont créer une équipe de chercheurs (BLETCHLEY
PARK) constituée des mathématiciens M. NEWMANN et A. TURING, du physicien C.E. WYNN-WILLIAMS
et des ingénieurs T.H. FLOWERS, S.W. BROADHURST et W.W. CHANDLER. Cette équipe étudiera et
améliorera bon nombre de concepts de l'informatique (arithmétique binaire, opérateurs booléens, sous programmes,
imprimante ...) leur travaux seront malheureusement couverts par le secret défense jusqu'en 1975 !
En 1940, une première machine électromécanique appelée La Bombe est réalisée. Puis, vient la série des Heath
Robinson à lampes et enfin, en 1943, la réalisation toute électronique de la machine COLOSSUS qui est composée
de 2400 lampes et lit ses données sur 5 bandes de papier au rythme de 5000 caractères par seconde sur chacune. Un
COLOSSUS Mark II sera construit en 1944.
COLOSSUS
ENIGMA
Toutes ces machines étaient destinées à décoder les messages allemands obtenus par la machine à coder ENIGMA
réalisée en 1939.
On peut aussi noter la réalisation en 1942 de la première calculatrice à lampes réalisant les 4 opérations. Elle est
mise au point par J. DESCH, H.E. KNIESS et H. MUMMA de NCR.
Le panneau de
commande de
l’ENIAC
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Remplacement d’un tube sur l’ENIAC
En 1943 H. GOLDSTINE est envoyé par l'armée américaine qui est intéressée par
des machines capables
de calculer des tables
de tir (jusqu'à lors
faites à la main) à la
MOORE SCHOOL
pour travailler avec
J.P ECKERT et J.P.
MAUCHLY.
Ils
seront rejoints ensuite
par
J.
VON
J.P. ECKERT
NEUMANN
pour
réaliser l'ENIAC (Electronical Numerical Integrator
and Computer) en partie inspiré des idées d'Atanasoff
que Mauchly avait rencontré dès 1941. Terminé en
1945, L'ENIAC sera inauguré le 15/2/1946.
L’ENIAC à la MOORE School
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Le programme est représenté par des fiches sur 3 panneaux de câblage comportant 1456 commutateurs chacun. Les
programmeurs doivent lire les schémas de l'ENIAC pour déterminer les liaisons électriques à établir en fonction des
opérations à exécuter.
L'ENIAC pèse 30 tonnes et occupe 160 m² au sol. Il est constitué de 19 000 lampes, 6000 condensateurs, 1500 relais
et 50000 résistances, il consomme 150 KWatts. Doté d'une horloge de 100 KHz, il est capable d'exécuter une
addition de 10 chiffres en 0.2 ms, une multiplication de 10 chiffres en 2,8 ms et une division à 10 chiffres en 6ms. Sa
mémoire centrale contient 20 nombres décimaux et la mémoire de masse est constituée de cartes perforées. Son prix
est de 750000$ de l'époque !
L’ ENIAC
(le panneau de
câblage)
Bien qu'il soit 1000 fois plus rapide que le Mark 1, sa fiabilité n'est pas extraordinaire puisqu'en effet chaque année
environ 19000 tubes claquent et doivent être renouvelés. D'autre part, entre les erreurs de programme et les erreurs
de calcul, on considérait que seulement 20% des résultats obtenus étaient justes. Il sera toutefois, en 1949, capable
de calculer 2037 décimales de π en 70 heures !
Après que le concept de programme enregistré aura été énoncé par J. Von Neumann qui avait rejoint l’équipe de
l’ENIAC en Septembre 1944, L'ENIAC sera transformé, en 1948, en vrai ordinateur dont le programme sera en
mémoire. Il fonctionnera sous cette forme à Aberdeen (USA) jusqu'en 1955.
En 1945 à la Moore School, l'équipe de l'ENIAC augmentée du mathématicien A.BURKS se lance sur un nouveau
projet : l'EDVAC (Electronic Discrete VAriable Computer) qui est une amélioration de l'ENIAC prenant en compte
les travaux de J. Von NEUMANN sur le concept de programme enregistré publiés dans "First draft on EDVAC" le
30 Juin 1945.
J. Von Neumann démontre mathématiquement que son modèle de machine a
les propriétés de l'automate algorithmique universel fini de Turing et peut
donc calculer tout ce qui est calculable. C'est à cet apport théorique décisif
que l'on doit le fait de donner aux machines possédant une unité de contrôle,
une unité de traitement, une unité d'échange et une mémoire contenant les
programmes et les données le nom d'architecture de Von Neumann.
J. VON NEUMANN devant l’IAS
Malheureusement un conflit oppose Eckert et Mauchly à Von Neumann
concernant la paternité de cette idée dont il semble qu'elle revenait aux
premiers mais que sa portée théorique avait été mesurée par le second et
l'équipe se sépare. L'EDVAC ne verra le jour qu'en 1951 et sera utilisé au
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Ballistic Research Laboratory jusqu'en 1962. Il est constitué de 4000 lampes, 10 000 diodes, d’une mémoire de
1024 mots de 44 bits et fonctionne avec une horloge à 1 MHz. Le jugement du 19/10/1973 attribuera la paternité de
l'ENIAC à Eckert et Mauchly et celle de l'ordinateur à J. Atanasoff.
Il est important de remarquer que le concept de programme enregistré va de pair avec celui de machine
universelle. La tendance sera donc, à partir de ce moment, de rechercher des solutions logicielles et non matérielles
aux problèmes. On va par conséquent se diriger vers la conception de machines plus simples du point de vue
matériel mais dotées de plus de mémoire pour pouvoir disposer de programmes plus complexes. Ainsi l'EDVAC
possède 100 fois plus de mémoire que l'ENIAC mais 10 fois moins d'éléments de commutation et, de plus, il exécute
les instructions de façon séquentielle alors que l'ENIAC effectuait bon nombre d'opérations en parallèle.
L’EDVAC connaît 11 instructions à 4 adresses dont une est utilisée pour désigner l’instruction suivante. Son jeu
d’instructions est le suivant :
Comparaison et branchements avec adresses des 2 opérandes à comparer, adresses où aller si la condition est
vraie et si elle est fausse.
Opérations arithmétiques (+ - * /) avec adresses des opérandes et du résultat
Entrées/Sorties
Opérations de décalage et masque logique
Arrêt
De 1945 à 1948 W. ECKERT (aucun lien avec J.P. ECKERT), F. HAMILTON et R. SHEEBER d'IBM
fabriquent le SSEC (Selective Sequence Electronic Calculator) qui utilise lampes et relais ainsi que des cartes et des
bandes perforées. Il sera inauguré le 27 Janvier 1948.
Le SSEC est capable de faire 3500 additions de 14 chiffres par seconde et la multiplication à 14 chiffres prend
20ms. Il est constitué de 13500 lampes et 21400 relais. Sa mémoire centrale à lampes est de 8 nombres, elle est
secondée par une mémoire à relais de 150 nombres et complétée par une mémoire de masse sur papier perforé
constituée de 66 boucles pouvant stocker 20000 nombres de 20 chiffres en DCB.
Les instructions sont mises en mémoire où elles sont lues 2 par 2, elles possèdent 4 adresses dont une pour désigner
l'instruction suivante. Le SSEC permet les branchements conditionnels et les appels de sous programme. Toutefois
sa conception est très complexe et il possède des incohérences logiques qui rendent sa programmation difficile. La
mise en mémoire du programme sur cette machine n'est utilisée que comme simplification technique et non comme
moyen de réaliser une machine universelle.
Selective Sequence Electronic Calculator
De 1945 à 1947 A. TURING établit les plans du Pilot ACE (Automatic Computing Engine) qui ne sera terminé
qu’en 1950 et travaille sur le concept de sous programme.
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En 1946 J.P. ECKERT et J. MAUCHLY créent l'Electronic Control Company et réalisent de 1947 à 1949 le
premier ordinateur à deux unités centrales : le BINAC (BINary Automatic Computer). Les deux machines
effectuent le même calcul et toute divergence de résultat arrête le traitement. La mémoire de chaque preocesseur est
de 512 mots de 30 bits et est constituée de lignes à retard qui permettent une plus grande capacité que les mémoires
à tubes ou à relais au détriment de la vitesse. Avec ses 2 fois 700 lampes, le BINAC effectue 3500 additions par
seconde et 1000 multiplications.
De 1946 à 1951 J. Von NEUMANN et H. GOLDSTINE réalisent l'IAS (Institute Advanced Study) Computer
destiné au calcul scientifique.
En 1947 J. BARDEEN, W. BRATTAIN et
W. SCHOKLEY (Bell) fabriquent le
premier transistor. La découverte théorique
du transistor remonte à Octobre 1926 et doit
être attribuée à J.E. LILIENFIELD. Il
faudra attendre 1951 pour que le transistor
devienne fiable et 1954 pour que son prix soit
plus faible que celui de la lampe (utilisation
du silicium au lieu du germanium).
A partir de cette époque, l'architecture
préconisée par Von Neumann commence à
être appliquée à des machines existantes ou
en création :
Le premier transistor
En 1948 T. KILBURN et F. C.
WILLIAMS de l'Université de
Manchester présentent le Mark I
aussi appelé MADM (Manchester
Automatic Digital Machine) qui
constituera le premier ordinateur
totalement électronique. Elle utilise
pour sa mémoire des tubes
électrostatiques
de
F.C
WILLIAMS dont le principe de
fonctionnement est le suivant :
Une image est créée sur un écran (1
bit par pixel) la rémanence de
l'écran produit l'effet de mémoire à
condition de rafraîchir l'image
toutes les 300ms. Une électrode est
associée à chaque pixel et permet la
lecture. On atteint ainsi un temps
d'accès de 25ms. Toutefois la durée
de vie de ces tubes est courte (50 à
100 heures) et les erreurs de lecture
fréquentes.
La MADM
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Grâce à la capacité importante de stockage de ces tubes, la MADM peut mémoriser les programmes.
La MADM sera améliorée en 1949 (mémoire de 128 mots de 40 bits, tambour magnétique de 1024 mots et deux
registres d’index) puis commercialisée en 1951 avec une mémoire de 256 mots de 16 bits, un tambour de 16K mots
et 8 registres d'index sous le nom de Ferranti Mark I (8 exemplaires seront vendus).
En 1949 M. WILKES de l'Université de
Cambridge présente l'EDSAC (Electronic
Delay Storage Automatic Calculator) que
l'on considère comme le premier ordinateur
électronique totalement bâti sur le modèle
de Von Neumann puisque réalisé à partir
des plans de l'EDVAC. Il est constitué de
4000 lampes et sa mémoire de 512 mots de
36 bits est réalisée à partir de lignes à
retard (elle sera portée à 864 mots en
1952). Son horloge est de 500 KHz et sa
consommation s’élève à 12 KW. Il
manipule des nombres de 17 ou 35 bits et
effectue une addition en 1,4 ms, une
multiplication en 4,5 ms et une division en
200 ms. Ses instructions sont codées sur 17
bits ce qui permet de les ranger 2 par 2 dans
la mémoire .
L’EDSAC
L'EDSAC sera également la première machine munie d'un langage d'assemblage (jusque là on programmait en
binaire !) et d'une bibliothèque de sous programmes.
Il sera commercialisé en 1951 par la J. Lyons Company sous le nom de LEO (Lyons Electronic Office) Computer.
En 1950 l'armée américaine lance le projet de réseau SAGE qui donnera naissance au premier vrai réseau (SABRE
en 1955).
Ici s'achève ce que l'on pourrait appeler la génération 0 des ordinateurs. En effet, à partir de 1950, on commence à
vouloir commercialiser les machines et l'on rentre dans la première génération d'ordinateurs qui durera jusqu'en
1959. La commercialisation aura pour effet de développer les langages et les interfaces, de diversifier les types
d'applications pour ces nouvelles machines et de favoriser les technologies permettant de baisser les prix et de
diminuer les tailles et la consommation.
En 1951 WILKES propose de réaliser
l'unité
de
contrôle
par
microprogrammation ce qui permet
une plus grande souplesse. Il s'agit de
définir
le
fonctionnement
des
instructions de la machine par des
microprogrammes
décrivant
les
opérations
élémentaires
(transfert
d'information, envoi de signaux, test
d'indicateurs ...). Cette méthode ne sera
réellement utilisée qu'à partir de 1960
WILKES
sur l’EDSAC2 et sur la CAB 500 de la
SEA qui est la première machine microprogrammable.
En 1951 la compagnie créée par J.P. ECKERT et J. MAUCHLY est
rachetée par Remington Rand, devient UNIVAC, et commercialise
l'UNIVAC 1 (UNIVersal Automatic Computer) qui sera vendu à 15
exemplaires. L'UNIVAC 1 mesure 5,5 mètres sur 3,7 mètres et fait 2,5
mètres de haut, il pèse 5 tonnes et comporte 5000 lampes. Il est capable
M. DALMAU, IUT de BAYONNE
L'histoire des machines de traitement automatique d'information
14
d'effectuer une addition en 0,525 ms et une multiplication en 1,8 ms. Sa mémoire de 1000 nombres de 12 chiffres
est réalisée à partir de lignes à retard. C'est le premier ordinateur utilisant des bandes magnétiques. C'est aussi le
premier à posséder, dès 1952, un compilateur issu des travaux de G. HOPPER (compilateur A0). Il sera rendu
célèbre en prédisant le résultat des élections présidentielles de 1952.
En 1951 l'équipe constituée de J.
FORRESTER du MIT (Massachussets
Institute of Technologie), ADAMS, R.
EVERETT et K. OLSEN construit le
WHIRLWIND qui est le premier
ordinateur temps réel et est destiné à
l'entraînement des pilotes militaires. Il est
constitué de 3300 lampes, 8900 diodes,
travaille sur des mots de 16 bits et peut
effectuer une addition en 3µs et une
multiplication en 20µs. Initialement doté
d'une mémoire de 2K mots de 16 bits à
tubes de Williams, il sera en 1952 le
premier ordinateur à utiliser une mémoire à
tores de ferrites. Il possède un écran
cathodique et des sorties sur ruban perforé.
Il est, de plus, doté d'un langage
d'assemblage et d'un outil de mise au point
de programmes. Il présente la particularité
de « consommer » 32000$ par mois de
lampes.
En France, la Société des Machines Bull,
créée en 1933, réalise la Gamma2 qui est
plus un calculateur qu’un véritable
ordinateur.
Le WHIRLWIND
En 1952 apparaît le premier ordinateur
français, le CUBA (Calculateur Universel Binaire pour l'Armement) créé par F.H. RAYMOND de la SEA
(Société d'Electronique et d'Automatique). Cette société produira en 1954 la CAB 2022 dotée d'une mémoire à tores
et faisant appel à la pagination de mémoire grâce à un tambour de 8K mots. Elle effectue une addition en 0,46ms et
une multiplication en 5,5ms.
En 1952 RCA se lance dans la fabrication du BIZMAC qui se voulait l'ordinateur le plus puissant du monde. Doté
d’un jeu de 22 instructions à 3 adresses, d'une mémoire à tores de 4K octets et d'un tambour tournant à 12500 tr/min
et comportant 8 pistes de 4K octets chacune, il était associé à de petits ordinateurs satellites faisant pour lui les accès
à la mémoire de masse (jusqu'à 200 bandes magnétiques) et des petits travaux (tris). Il ne sera commercialisé qu'en
1958 ce qui lui enlèvera tout succès.
En 1953 J.A HADDAD et N. ROCHESTER d'IBM produisent l'IBM 701 pour rattraper leur retard sur UNIVAC.
C'est une machine constituée de 12 000 diodes au germanium et 3000 lampes. Elle a une horloge de 1 MHz et une
mémoire de 2K ou 4K mots de 36 bits. La CAB2022 effectue une addition en 62,5µs et une multiplication en 400µs.
Cette même année S.A. LEBEDEV de l’académie des sciences d’Union Soviétique qui avait déjà travaillé sur le
MESM en 1942, développe le BESM-1. Cette machine est constituée de 5000 tubes et d’une mémoire de 1K mots
de 39 bits en lignes à retard au mercure. Elle exécute de 8 à 10000 opérations par seconde ce qui en fait l’ordinateur
le plus rapide d’Europe et l’un des plus rapides du monde à cette époque. Le BESM-2, compatible avec le BESM-1,
mais muni d’une mémoire à tores sera commercialisé par l’usine d’Ulyanovsk à partir de 1958.
En 1954 à Moscou, Y.I. BAZILEVSKY et RAMEEV fabriquent le Strela doté d’une mémoire de 2K mots de 43
bits et capable de faire 2000 opérations par seconde. Il sera utilisé pour modéliser des explosions nucléaires,
d’autres exemplaires du Strela participeront à l’aventure spatiale soviétique.
Toutes ces machines utilisent des lampes et sont généralement programmées en langage machine. Leur mémoire
centrale est constituée de lampes, de lignes à retard ou de tubes de Williams. A partir de 1950 sont introduits les
M. DALMAU, IUT de BAYONNE
L'histoire des machines de traitement automatique d'information
15
tambours magnétiques qui apportent des capacités jusqu'à 800 000 bits! Ils sont constitués d'un tambour
magnétique tournant à des vitesses de 3000 à 12500 tours/min sur lequel sont placées des têtes de lecture/écriture
décrivant des pistes circulaires.
Toutes ces technologies de mémoires se verront rapidement remplacées par les tores de ferrite qui seront
commercialisés à partir de 1952 par RCA. Il s'agit de tores (1 par bit) traversés par des fils et dont la polarisation
magnétique constitue l'effet de mémoire. Ce sont toutefois des composants relativement chers (1$ par bit).
En 1954 BELL fabrique le tout premier ordinateur entièrement transistorisé : le TRADIC constitué de 800
transistors qui fonctionne avec une horloge à 1 MHz. Les transistors avaient été utilisés dans les ordinateurs dès
1950 (sur le SEAC par exemple) mais en combinaison avec de tubes.
En France la SEA lance la série des CAB2000 qui utilisent la pagination de mémoire et sont les premières machines
dotées de plusieurs registres. C’est sur la CAB1500 en 1963 que la SEA introduira la mémoire virtuelle .
En 1955 IBM présente le réseau SABRE (Semi Automatic Business Related Environment) qui relie 1200
terminaux dans tous les USA pour la réservation de vols de la compagnie American Airlines.
A partir de 1956 le transistor fait son entrée en masse dans les ordinateurs. Il apporte une baisse du coût, de la
consommation et de la taille ainsi qu'une sensible augmentation de la vitesse. Il sera à l'origine de la deuxième
génération d'ordinateurs.
L'ampleur prise par l'informatique fait naître
la nécessité, du coté matériel, d'unités de
stockage d'information performantes et,
du coté logiciel, de langages de
programmation évolués.
En 1956 IBM produit le RAMAC 305
(Random Acces Method of Accounting and
Control) qui est le premier disque dur
magnétique commercialisé (un autre
modèle avait été présenté quelques années
auparavant par la société Autonetics). Il est
constitué de 50 plateaux d'aluminium de 61
cm de diamètre tournant à 1200 tours/min
et comportant chacun 100 pistes, sa
capacité totale est de 5 M octets. Son temps
d'accès est de 0,6s car il ne comporte qu'une
seule tête qui se déplace verticalement pour
changer de plateau et horizontalement pour
changer de piste.
Jusqu’à lors le stockage de masse faisait
appel aux bandes magnétiques comme
l’IBM 726 introduit en 1953 (100 octets par
pouce, 75 pouces par seconde).
Random Acces Method of Accounting and Control
Parallèlement la nécessité de langages de programmation puissants se fait sentir.
En 1957 J. BACKUS (IBM) crée le langage FORTRAN (FORmula TRANslator) surtout destiné au calcul
scientifique. FORTRAN I utilise des noms de variables sur 1 ou 2 caractères et des noms de fonctions sur 3
caractères. Il permet l’utilisation de tableaux jusqu’à 3 dimensions et l’écriture de procédures compilées séparément.
C’est le premier langage indépendant de la machine.
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L'histoire des machines de traitement automatique d'information
16
En 1958 J. KILBY (Texas Instruments) fabrique le premier circuit intégré.
L'anné suivante R. Noyce de Faichild Semiconductor produira le premier
circuit intégré en silicium (celui de Texas était en germanium). Le principe des
circuits intégrés avait été énoncé par G.W.A. Dummer en 1952.
Toujours en 1958 BELL expérimente le modem DATAPHONE qui permet
de transmettre des données sur une ligne téléphonique.
R.M. KILBURN de l’Université de Manchester et Ferranti produisent l’ATLAS qui sera la première machine
dotée d’une mémoire virtuelle. Elle atteint les 200 KFLOPS !
S. CRAY fabrique pour CONTROL DATA CORPORATION le premier super ordinateur entièrement
transistorisé : le CDC 1604. Son UAL utilisait 25000 transistors et 5000 diodes et sa mémoire à tores avait une
capacité de 32K mots de 48 bits.
En union soviétique, LEBEDEV lance la production du M-20 qui effectue 20000 opérations par seconde. Le M-20
possède une mémoire à tores de 4K mots, un tambour magnétique et des bandes. Il présente la particularité de
pouvoir faire plusieurs exécutions d’opérations simultanément et, en particulier, d’exécuter les multiplications 2
chiffres par 2 chiffres. De même, il traite les impressions en parallèle. Il donnera naissance à la gamme transistorisée
des M-220 et M-222 à partir de 1965 (le M-222 effectuera 200 000 opérations par seconde).
Il devient dès lors urgent de formaliser et de normaliser le développement du logiciel :
En 1958, sous l’impulsion de F.L. BAUER de l’université de Munich, le désir de créer un langage de
programmation universel donne naissance au projet ALGOL (ALGOrithmic Language). ALGOL introduira la
structuration en blocs et la récursivité.
En 1959 G. HOPPER et R.W. BEMER lancent le projet de standardisation CODASYL (Conference on Data
Systems Languages) qui produira, entre autres, le langage COBOL (COmmon Business Oriented Language).
COBOL est le premier langage à mettre l’accent sur les données, il sera normalisé ANSI en 1968 et ISO en 1972.
La première calculette à transistors baptisée Anita et commercialisée par Bell Punch & Co fait son apparition en
1959. Tandis que dans le domaine des gros ordinateurs on voit apparaître 3 machines caractéristiques :
En 1959 Univac présente le LARC (Livermore Automatic Research Computer) qui travaille sur des mots de 12 bits.
Il possède 2 unités de traitement fonctionnant en parallèle et une unité d'entrée sortie intelligente (Input Output
Controler). Il sera vendu 6M$.
En 1960 IBM produit une machine binaire à mots de 64 bits et à vocation de gestion : le STRETCH qui sera vendu
8M$. La deuxième génération d’ordinateurs d’IBM avait été initiée en 1959 par les modèles 1620 et 1790.
En 1960 en France, P. CHENUS, J. BOSSET et J.P. COTTET de Bull fabriquent le GAMMA 60 qui présente
d'intéressantes particularités architecturales :
- Mémoire de temps de cycle de 10 µs constituée de 1 à 8 bancs de 4000 mots de 24 bits + 3 bits de
contrôle.
- Unité d'échange capable de piloter des lecteurs/perforateurs de cartes, des bandes magnétiques, des
imprimantes, des machines à écrire et des claviers.
- Unité de traitement constituée de 3 unités fonctionnant en parallèle (unité arithmétique décimale, unité
logique et unité de transcodage).
Tous ces organes fonctionnent en parallèle ce qui confère à cette machine une puissance remarquable. Toutefois le
parallélisme doit être utilisé par le programmeur (instructions fork et join) qui ne dispose que d'un langage
d'assemblage (ALGOL et COBOL n'arriveront sur GAMMA 60 qu'en 1962).
M. DALMAU, IUT de BAYONNE
L'histoire des machines de traitement automatique d'information
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GAMMA 60 de BULL
En 1960 LISP (LISt Processing) le premier langage de l'intelligence artificielle créé par J. Mac CARTHY du MIT,
fait son apparition.
C'est aussi en 1960 que B. GURLEY de DEC (Digital Equipment Corporation) fabrique le premier miniordinateur : le PDP1 (Programmed Data Processor) au prix de 120 000$. Le PDP1 travaille en temps partagé et est
à vocation temps réel. Il possède une mémoire de 4 à 32 K mots de 18 bits à 5 µs, est constitué de 3500 transistors et
4300 diodes et sa consommation n'est que de 2160 Watts.
Il est, de plus, doté d'un éditeur, d’un assembleur et du langage ALGOL et utilise un tube de radar en guise d’écran.
La console du PDP 1
Une partie de l’équipe qui réalisa le PDP1 avait travaillé en 1957 sur le TX0 qui était un processeur 18 bits
constitué de 3500 transistors et doté de 64K mots de mémoire. Entièrement transistorisé, il effectuait 83000
instructions par seconde.
A cette même date, la SEA met sur le marché une machine originale, la CAB 500 qui est dotée d'un tambour de 128
pistes de 128 mots contenant en particulier les microprogrammes qui sont par conséquent modifiables. Cinquante
exemplaires de cette machine seront réalisés mais elle ne survivra pas à la société elle même.
En 1961 est découverte la technologie bipolaire : TTL (Transistor Transistor Logic) et ECL (Emitter Coupled
Logic) permettant des temps de commutation de quelques nanosecondes pour la première et de quelques fractions
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L'histoire des machines de traitement automatique d'information
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de nanosecondes pour la seconde. Texas Instrument et Faichild Semiconductors commercialisent des circuits
intégrés contenant 12 transistors !
F. CORBATO et R. FANO du MIT font la démonstration de CTSS (Compatible Time Sharing System) qui est le
premier système d’exploitation multi utilisateurs.
En 1962, IBM commercialise les IBM 1311 qui sont des disques amovibles constitués de 6 plateaux et de 10 têtes
de lecture/écriture décrivant 200 pistes par face pour un total de 3Mo.
En 1963, le code ASCII est retenu par l'ISO et devient un standard international de communication.
En 1964 J. KEMENY et T. KURTZ proposent un langage de programmation pour leurs étudiants appelé BASIC
(Beginner's All Purpose Symbolic Instruction Code). Et IBM le langage PL/1 (Programming Language 1) qui se
veut universel.
La demande croissante en puissance de calcul et en communication fait apparaître les premiers très gros
calculateurs et les premiers réseaux d'ordinateurs :
En 1964 deux constructeurs se partagent le monde des super-ordinateurs :
CONTROL DATA avec son CDC 6600 construit par S. CRAY et IBM avec son IBM 90. Le CDC 6600 réalise 3
Millions d'opérations par seconde !
D.C. ENGELBART invente la souris qui n'aura vraiment de succès qu'avec la
micro-informatique. Sa première vraie utilisation date de 1973 sur l'ALTO de
KAY (XEROX) qui possède la plupart des dispositifs que l'on retrouvera ensuite
sur LISA puis Macintosh de APPLE. ENGELBART présente cette même année
un fenêtrage ainsi qu’un traitement de texte et un système d’hypertexte.
Le 17 Avril 1964 IBM organise dans le
monde entier des conférences de presse pour
présenter sa nouvelle gamme (IBM 360). Ce sont des machines 32 bits dotées
d'un jeu de 144 instructions et capables de faire des calculs en entiers décimaux
et en réel binaires.
Toujours en 1964 est lancé le réseau hétérogène ARPANET (Advanced
Research Project Agency NET) par
l'armée américaine. Il ne rentrera en
service qu'en 1969.
En 1965 La fabrication des circuits
intégrés entre dans la phase MSI
(Medium Scale Integration). Ils
comportent environ 1 000 composants
élémentaires par cm².
l’IBM 360
En 1965 BURROUGHS
L'ILLIAC IV crée l'ILLIAC IV (ILLInois Automatic Computer) construit selon une architecture non
conforme aux règles énoncées par Von Neumann (parallélisme, pipe-lines...). Il comporte 64 processeurs et atteint
200 MIPS mais ne fonctionnera correctement qu’à partir de 1975 et sera utilisé par la NASA .
DEC propose le PDP8 qui est le premier mini-ordinateur à bas prix (5000 à 20000$). Sa mémoire fait 4K mots de
12 bits, il fonctionne à 670 KHz et, grâce à l'utilisation de circuits intégrés, ne consomme que 780 Watts.
En 1966 C. KAO (AT&T) jette les bases de la fibre optique. Tandis que P. HAGGERTY de Texas Instruments
produit la première calculatrice de poche.
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L'histoire des machines de traitement automatique d'information
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En 1967 en URSS, S.A. LEBEDEV,
V.A.
MELNIKOV
et
L.N.
KOROLEV
démarrent,
pour
ITMiVT, la production du BESM-6,
elle durera jusque en 1985. Destiné
au calcul scientifique, le BESM-6
atteint 1 MIPS et constituera, pendant
cette période, l’ordinateur de haute
performance de l’Union Soviétique
ce qui fait qu’il se verra doté d’une
impressionnante bibliothèque de
programmes. Fonctionnant à 10
MHz, le BESM-6 possède un pipeline permettant d’avoir jusqu’à 14
instructions en cours et fait
fonctionner en parallèle la mémoire
interne, l’unité de contrôle et celle de
traitement. Il utilise une mémoire
associative pour conserver les
Le BESM-6
opérandes les plus utilisés et réduire
les accès à la mémoire. Enfin, il possède une gestion complète des interruptions et gère la mémoire virtuelle paginée
avec protection d’accès.
En 1968 N. WIRTH définit le langage PASCAL qui sera installé sur le CDC 6400 et E. DIJKSTRA introduit les
sémaphores qui résolvent les problèmes de concurrence.
BURROUGHS produit les B2500 et B3500 entièrement constitués de circuits intégrés et IBM livre à la Western
Geographical un array processor (IBM 2938) capable d’atteindre 10 MFLOPS.
En 1969 le protocole série RS-232-C est défini. Il deviendra plus tard la norme V24
En 1970 K. THOMSON et D. RITCHIE avec BELL, AT&T et l'Université de BERKELEY écrivent le système
d'exploitation UNIX. UNIX s’inspire du projet MULTICS lancé en 1964 par le MIT, General Electric et Bell
d’écriture d’un système d’exploitation multitâche fiable.
RCA met au point la technologie MOS (Metal Oxyde Semiconductor) dont les avantages sont une consommation
faible et une grande aptitude à l'intégration.
INTEL (INTegrated ELectronics) fondé en 1968 par G. MOORE et R. NOYCE fabrique un boîtier de 1K bits de
RAM dynamique baptisé 1103.
A partir de cette époque, et en grande partie grâce à cette récente technologie, il va devenir possible de fabriquer des
machines de petite taille et de faible coût. L'informatique peut s'ouvrir au marché grand public.
En 1971 la fabrication des circuits intégrés entre dans la phase LSI (Large Scale
Integration). Ils comportent environ 10 000 composants élémentaires par cm². Ceci
permettra à INTEL de réaliser le premier microprocesseur : le 4004 qui est un
processeur 4 bits fonctionnant à 108KHz. Fort de ses 2300 transistors, il atteint 60 000
instructions par seconde et est vendu 200$.
C'est aussi en 1971 que le lecteur de disquettes (Floppy) fait son apparition. Le
diamètre des disquettes est alors de 8 pouces et une seule face est utilisée. Le format de
5.25 ’’ sera introduit par SHUGART en 1976 au prix de 390$. Quant au format 3,5’’ il ne sera introduit qu’en 1982
par SONY.
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L'histoire des machines de traitement automatique d'information
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En 1972 de nouveaux langages voient le jour C , PROLOG et
SMALLTALK. INTEL produit le premier microprocesseur 8
bits : le 8008 qui donnera naissance à la micro-informatique. Le
8008 effectue 300 000 instructions par seconde et adresse une
mémoire de 16 Ko. C’est à partir de ce microprocesseur que
Scelbi Consulting Company offrira le premier micro-ordinateur
en kit : le Scelbi-8H vendu 565$ avec 1 Ko de mémoire. Une
extension de 15 Ko de mémoire est disponible pour 2760$.
Le MICRAL
En 1973 un ordinateur bâti autour du 8008 apparaît en France : le
MICRAL. créé par F. GERNELLE pour la R2E. C’est pour le
MICRAL que le mot de mini-ordinateur est utilisé pour la première fois.
Le Scelbi-8H
G. KILDALL crée Digital Research et écrit le premier système d’exploitation pour micro-ordinateur à base de
8080 : CP/M (Control Program / Monitor) qui aura un très grand succès jusqu’à l’arrivée de MS-DOS.
Toujours en 1973 R. METCALFE (XEROX) définit ETHERNET qui sera utilisé par Xerox pour former un
réseau d’ALTO. Il créera ensuite (en 1979) la société 3COM.
Cette même année, IBM produit le disque dur IBM 3340 plus connu sous le nom de WINCHESTER.
En 1974 apparaissent les premier microprocesseurs 8 bits : le
8080 d’INTEL et le 6800 de MOTOROLA. Tandis que
RCA fabrique le 1802 qui, avec son horloge à 6,4 MHz, est
considéré comme le premier microprocesseur RISC c’est à
dire à jeu d’instruction réduit mais rapide. Texas Instruments
produit le premier micro-contrôleur : le TMS1000 qui
contient 1 Ko de ROM, 32 octets de RAM et un
microprocesseur 4 bits à 300 KHz doté d’organes
d’entrée/sortie.
CDC fabrique le premier processeur vectoriel commercial : le
STAR-100 qui utilise la technologie ECL pour atteindre 40
MIPS.
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L'histoire des machines de traitement automatique d'information
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En 1975 W. YATES et J.
BYBEE fabriquent pour MITS
un micro-ordinateur vendu en
kit au prix de 395$ : l’ALTAIR
8800. L’ALTAIR est doté d’un
8080 à 2 MHz et de 256 octets
de RAM (il passera plus tard à 4
puis 8 Ko). C'est pour l'ALTAIR
que P. ALLEN et B. GATES
écrivent un compilateur BASIC
puis, forts de leur expérience,
créeront en 1977 la société
MICROSOFT.
Dès 1975 les prix des
microprocesseurs baissent . Mos
Technology (MOSTEK) vend
le 6501 20$ (8 fois moins cher
que le 8080 à la même date).
En 1976 CRAY Research Inc créée en 1972 par S. CRAY, présente son super-ordinateur vectoriel : le
CRAY 1 totalement construit en technologie ECL, il doit être refroidi au fréon. Il effectue 200 millions d'opérations
par seconde et est vendu 5 millions de dollars.
Le département de la défense américain décide d’utiliser sur ARPANET le
protocole TCP/IP créé en 1973 par B. KAHN et V. CERF.
L’APPLE I
En 1977 S. JOBS et S. WOZNIAK mettent
sur le marché l'APPLE II qui connaîtra un gros
succès (l'APPLE 1 vendu en Kit pour 667$
avec 256 octets de ROM, 8 Ko de RAM et une
sortie sur téléviseur avait été un échec).
L’APPLE II est construit autour du 6502 que
MOSTEK commercialise pour seulement 25$,
il est doté de 4 Ko de RAM, de 16 Ko de ROM
et d’un lecteur de cassettes et son prix de vente
est de 1298$. C’est le premier micro-ordinateur
possédant un écran couleur et un BASIC
incorporé.
Le CRAY 1
Le PET Commodore
La même année COMMODORE met sur le
marché un micro-ordinateur à prix réduit : le
PET COMMODORE
construit lui aussi
autour du 6502 mais avec seulement 4 Ko de
RAM et 14 Ko de ROM, il est vendu 795$. Et
Radio Shack (Tandy) produit le TRS80,
construit autour du Z80 de Zilog qui est un 8080
Le TRS80
amélioré. Avec 4 Ko de RAM, 4 Ko de ROM et
un lecteur de cassettes pour 600$, ce micro-ordinateur connaîtra un grand succès
auprès de public (10 000 ventes le premier mois).
1978 voit la naissance des progiciels : tableur VISICALC écrit par D. BRICKLIN et R. FRANKSTON pour
Software Arts, traitement de texte WORDSTAR écrit par J. BARNALY et J. RUBINSTEIN.
M. DALMAU, IUT de BAYONNE
L'histoire des machines de traitement automatique d'information
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INTEL et MOTOROLA lancent leurs microprocesseurs 16 bits 8086 et 68000 qui marquent le début de la
deuxième génération de microprocesseurs
Les besoins de normalisation se font de nouveau pressants tant pour le logiciel que pour le matériel :
Le CCITT (Comité Consultatif International Télégraphique et Téléphonique) standardise les réseaux informatiques
en 7 couches ISO (Interconnexion des Systèmes Ouverts). En France, le réseau à grand débit TRANSPAC est mis
en place.
En 1979 le PENTAGONE crée un groupe de travail pour définir un langage standard. Le langage ADA de
ICHBIAH est retenu. W. RATLIFF développe la base de données Vulcan qui deviendra Dbase de Aston Tate.
Le CERT-ONERA de Toulouse réalise un multiprocesseur piloté par les données et développe pour cette machine
le langage LAU (Langage à Assignation Unique).
D.C HAYES fabrique le Micromodem II pour l’APPLE II. C’est un modem qui
fonctionne à 110/300 bauds.
En 1980 Apollo introduit une gamme de stations de travail construites à partir du 68000 de
MOTOROLA. APPLE vend l’APPLE III qui fonctionne avec un 6502 à 2 MHz, un
lecteur de disquettes 5,25’’ et un disque dur de 5Mo pour 5000 à 8000$.
1980 V. CERF du DARPA propose d'interconnecter les réseaux CSNET et ARPANET
utilisant le protocole TCP/IP. Il s’agit du point de départ d’INTERNET qui est, pour
l’instant, limité aux Etats Unis.
En 1981 IBM rentre sur le marché de la micro-informatique avec le PC (Personal
Computer) créée par une équipe de 12 ingénieurs. Initialement connu sous le nom de
La station Apollo
ACORN, le PC, maintenant baptisé IBM 5150 PC, est doté d’un 8088 à 4,77 MHz, de
16 Ko de RAM, de 40 Ko de ROM et d’un lecteur de disquettes 5,25’’ ce premier modèle de PC sera vendu 2495$.
Son système d’exploitation MS-DOS sera fourni par Microsoft à partir du QDOS racheté à Seattle Computer
Products. Microsoft le dotera aussi d’un interpréteur de BASIC en ROM.
Malgré la domination du marché par IBM et APPLE, certaines sociétés tentent de s’imposer. Ainsi,
COMMODORE annonce en 1982 son COMMODORE 64 avec un 6510, 64 Ko de
RAM, 20 Ko de ROM et un écran couleur. C’est le premier micro-ordinateur doté d’une
carte son. Son prix initial de 600$ chutera à 200$ dès 1983 ce qui lui fera connaître un très
grand succès (environ 20 millions d’exemplaires vendus).
Osborne Computer Corp. propose le premier portable baptisé OSBORNE 1, il ne pèse
que 12 Kg.
L’Osborne
Dès 1982, les premiers clones de l’IBM PC commencent à apparaître.
En France, le « plan informatique pour tous » permet à THOMSON d’équiper
les écoles de son TO7. Construit autour d’un 6809 à 1 MHz, de 8 Ko de RAM et
d’un lecteur de cassettes, il est vendu 3700F et se connecte sur un téléviseur. Il
est doté d’un stylo optique et d’un BASIC mais sa fiabilité laisse à désirer. Plus
tard, en 1984, le phénomène se produira à nouveau avec le MO5.
1982 voit aussi la naissance du CRAY X/MP constitué de 2 CRAY 1 partageant
la même mémoire. HITACHI présente le S-810, processeur vectoriel atteignant 800 MFLOPS, confirmant ainsi
l’entrée en force du Japon sur le marché des super-ordinateurs.
En 1983 B. STROUSTRUP crée l’extension objet du langage C : C++.
En 1984 PHILIPS et SONY présentent le CD ROM (disque optique à lecture seule). APPLE vend le MacIntosh
2500$ et Silicon Graphics sa première station graphique 3D.
M. DALMAU, IUT de BAYONNE
L'histoire des machines de traitement automatique d'information
23
En 1985 les circuits intégrés rentrent dans la phase VLSI (Very Large Scale Integration) ce qui permet à MIPS
Technologies de proposer le processeur RISC R2000 qui atteint 5 MIPS avec une horloge de 8 MHz.
Le CRAY 2 et la Connection Machine CM-2 (de la
société Thinking Machine Corp.) franchissent le seuil
du GFLOP.
INMOS introduit le Tranputer, processeur étudié pour
les architectures massivement parallèles.
En 1988 R. MORRIS, un étudiant, crée le premier virus
(worm) sur réseau.
1989 voit le lancement par le CERN du projet World
Wide Web. Les notions d’URL, HTTP et HTML seront
introduites en 1990 par T. BERNERS-LEE et en
Décembre apparaît le premier navigateur : Mosaic .
Le CRAY 2
Le CRAY 3 utilise la technologie rapide à l’Arséniure de Gallium.
En 1990 ARPANET devient INTERNET tandis que le super-ordinateur vectoriel VP-2600 de FUJITSU atteint 5
GFLOPS avec un seul processeur.
En 1992 DEC produit le processeur ALPHA (le 21064) qui est le premier processeur RISC en 64 bits et donnera
naissance à une gamme de microprocesseurs qui se placeront en tête des performances.
En 1993 le Numerical Wind Tunnel de FUJITSU, constitué de 140 processeurs vectoriels est capable d’atteindre
224 GFLOPS. CRAY, quant à lui, fabrique le T3D, constitué de 2048 processeurs ALPHA, il atteint 300 GFLOPS
En 1994 le Moving Picture Experts Group (MPEG) définit le standard de compression vidéo MPEG2.
En 1995 SUN présente la langage JAVA adapté à l’internet. 1995 voit aussi l'apparition du DVD qui offre une
capacité de 4,7 Go tandis que les premiers circuits intégrés de mémoire de 1G bit sont annoncés par Hitachi et NEC.
Enfin DEC fabrique le premier microprocesseur capable d'exécuter 1G instructions par seconde.
1996 voit le lancement du projet ASCI (Accelerated Strategic Computer Initiative) dont l’objectif est de produire
des machines pouvant dépasser le TFLOP (1012 opérations sur des nombres réels par seconde). La première
machine à réaliser cela est l’ASCI RED d’INTEL en Décembre 1996, elle est constituée de plus de 9000 Pentium
Pro en parallèle.
La fin du siècle connaîtra l’expansion du réseau mondial INTERNET qui gagnera petit à petit les particuliers.
Internet devient un véritable phénomène de société comme l’avaient été, avant lui, la radio et la télévision.
1er janvier 2000, le bug de l’an 2000 qui a fait couler beaucoup d’encre et dont l’origine était l’habitude
d’utiliser seulement les deux derniers chiffres pour représenter les années, n’a pas eu lieu. Aucune panne
significative n’a été signalée.
M. DALMAU, IUT de BAYONNE
L'histoire des machines de traitement automatique d'information
24
4 Les générations
Si l'on excepte la génération 0 constituée de machines non commercialisées et utilisées par des spécialistes qui
peuvent se contenter de moyens de communication rudimentaires, on distingue 4 générations d'ordinateurs en
fonction des technologies utilisées et des techniques au niveau de l'exploitation et de la programmation :
La première génération entre 1951 et 1959 se caractérise par l'utilisation de tubes à vide et de mémoires centrales
constituées de tubes de Williams ou de lignes à retard et parfois d'un tambour magnétique.
Ces machines utilisent de la mémoire RAM limitée à quelques centaines de mots et ayant un temps d’accès de
l’ordre de la milliseconde. Les entrées/sorties se font par cartes ou bandes perforées. Ces ordinateurs demandent une
maintenance permanente ce qui les rend peu vendables.
Un tambour (première génération)
Ces machines sont dans un premier temps programmées en langage d'assemblage puis, petit à petit, les langages de
programmation évolués font leur apparition.
A partir de 1955 le chargeur dont le rôle était
de lire un programme sur cartes perforées ou
sur bande perforée et de le mettre en mémoire
est remplacé par un moniteur d'enchaînement
qui assure le traitement par lots en chargeant
automatiquement les programmes l'un après
l'autre.
La deuxième génération entre 1959 et 1964 se
caractérise par l'utilisation du transistor, des
mémoires centrales en tores de ferrite (mises
au point par W. Papian au MIT en octobre
1950) et des bandes magnétiques pour le
stockage d'information. Les tailles des
mémoires passent à quelques dizaines de
milliers de mots et leur temps d’accès tombent à
quelques microsecondes.
Ces machines sont programmables dans des
langages de haut niveau (FORTRAN,
COBOL, ALGOL, LISP ...).
Tores de ferrite (deuxième génération)
M. DALMAU, IUT de BAYONNE
L'histoire des machines de traitement automatique d'information
25
Leurs performances deviennent suffisantes pour qu'elles puissent gérer des interruptions et, par conséquent, que l'on
puisse commencer à y installer la multiprogrammation et le temps partagé. Elles sont souvent accompagnées de
petits ordinateurs périphériques gérant les canaux d'entrée/sortie si bien que l'on commence à parler de système
informatique pour désigner l'ensemble. C’est à cette époque qu’apparaît la notion de système d’exploitation
d’abord destiné à la gestion des ressources puis permettant le multitâche et le multi-utilisateurs.
Le tableau suivant compare les capacités et les vitesses des mémoires jusqu’en 1963 :
Année
Nom de
Caractéristiques de la mémoire
de construction
la machine
Technologie
Capacité
Vitesse
1939
1944
1946
1948
1948
1951
1953
1953
1953
1954
1959
Bell Lab Model I
ASCC
ENIAC
SSEC
MADM
UNIVAC 1
BESM 1
UNIVAC 1103
IBM 701
CAB 2000
LARC
relais
relais
lampes
lampes
tubes de Williams
lignes à retard
tores
tores
tubes de Williams
tores
tores
1960
1960
1963
PDP 1
GAMMA 60
CDC 3600
tores
tores
tores
10 mots
72 mots
20 mots
8 mots
32 mots
1000 mots
1K mots
1K mots
2K mots
128 mots
100 mots
10 à 97 K mots
4 à 32K mots
8 à 32K mots
32 à 262K mots
0,5 s
0,5 s
1 ms
1 ms
100 µs
300 µs
6 µs
10 µs
30 µs
10 µs
1 µs
4 µs
5 µs
10 µs
1 µs
Taille du
mot(1)
5d + s
23d + s
10d +s
14 d
32 bits
12d
39 bits
36 bits
36 bits
22 bits
12 bits
18 bits
24 bits
48 bits
Le tableau suivant compare les temps de calcul des machines jusqu’en 1963 :
Année
Nom
temps
temps de
temps de
Taille des
d’addition
multiplication
division
opérandes(1)
1939
BELL LAB
2,4 s
5d+s
Model I
1941
ABC Computer
1s
1941
Z3
0,5 s
3s
3,4 s
22 bits (2)
1944
ASCC
0,3 s
6s
11,4 s
23 d + s
1945
ENIAC
0,2 ms
2,8 ms
6 ms
10 d + s
1946
BELL LAB
0,3 s
1s
2,2 s
7d+s
Model 5
1948
Harvard Mark II
0,2 s
1s
10 d + s
1948
SSEC
0,3 ms
20 ms
14 d + s
1949
EDSAC
1,4 ms
4,5 ms
200 ms
36 bits
1950
Harvard Mark III
4,52 ms
12,75 ms
16 d + s
1951
EDVAC
0,8 ms
44 bits
1951
UNIVAC 1
1,8 ms
12d + s
525 µs
1951
WHIRLWIND
16 bits
3 µs
20 µs
1953
IBM 701
36 bits
62,5 µs
400 µs
1954
CAB 2022
5,5 ms
22 bits
460 µs
1957
PHILCO 2000
8 bits
14,8 µs
69,9 µs
73,8 µs
1958
CDC 1604
48 bits
7,2 µs
25,2 µs
65,2 µs
1959
LARC
12 bits
4 µs
8 µs
28 µs
1960
GAMMA 60
24 bits
200 µs
1960
PDP 1
18 bits
10 µs
20 µs
30 µs
1963
CDC 3600
48 bits
2 µs
6 µs
14 µs
(1) pour les machines à représentation décimale : d désigne un nombre décimal et s désigne le signe
(2) Sur le Z3, les nombres sont des réels avec 14 bits de mantisse, 1 bit de signe et 7 bits d’exposant
M. DALMAU, IUT de BAYONNE
L'histoire des machines de traitement automatique d'information
26
La commercialisation de ces machines pousse les constructeurs à assurer la compatibilité entre les différents modèles
d'une même gamme. Toutefois leur prix élevé et le coût important de développement du logiciel limite leur
utilisation aux grands centres de calcul.
La troisième génération entre 1965 et 1972 se caractérise par l'utilisation de circuits intégrés de plus en plus
complexes au fur et à mesure des progrès de l'intégration. La réalisation physique fait appel au circuit imprimé qui
remplace les kilomètres de fils des anciens modèles.
Les disques magnétiques et les systèmes d'exploitation font leur apparition. Ils vont permettre une gestion correcte
des canaux d'entrée/sortie devenus intelligents par intégration des ordinateurs périphériques de la génération
précédente dans l'unité d'échange.
Les systèmes d'exploitation apportent les notions de processus et d'utilisateurs. L'introduction de la mémoire
virtuelle et de l'anté-mémoire résolvent en partie le problème de la taille et de la vitesse des mémoires. Le nombre
croissant de machines incite à la définition de normes de communication et à l'expérimentation de réseaux.
Ces ordinateurs connaissent un grand succès dans le domaine de la gestion (paye, comptabilité etc.). Leurs
processeurs ne sont pas très rapides mais les accès à de grandes quantités d’information sur des fichiers sont
performants.
La quatrième génération depuis 1973 se caractérise par des circuits intégrés très complexes, miniaturisés et
spécialisés et par l'arrivée du microprocesseur et l’intégration à très grande échelle (VLSI).
Ces ordinateurs sont plus généralistes que les précédents et visent un champ d’utilisation plus vaste. Les miniordinateurs puis les micro-ordinateurs se généralisent et occupent le marché des petites entreprises et des
particuliers. Parallèlement des super-ordinateurs aux performances étonnantes répondent aux énormes besoins de
calcul dans certains domaines.
Des progrès gigantesques sont faits dans le domaine des réseaux et l'on peut considérer qu'il ne faut plus désormais
raisonner en terme de machine mais de système. Ce mot n'a plus le sens que lui avait conféré la présence
d'ordinateurs périphériques dans la première génération puisque ici les différentes machines sont autonomes et la
relation maître/esclave est remplacée par une relation client/serveur.
La cinquième génération lancée par le Japon en 1982 devait être centrée sur
l'intelligence artificielle. Ce projet sera abandonné en 1991 en faveur de la sixième
génération basée sur les réseaux de neurones.
M. DALMAU, IUT de BAYONNE
L'histoire des machines de traitement automatique d'information
27
5 Index
B3500
20
BABBAGE
3
BACKUS
16
BARDEEN
13
BARNALY
22
BASIC
19
BAZILEVSKY
15
BELL
7, 13, 16, 17, 20
BELL LAB RELAYS COMPUTER MODEL I 7
Bell Punch & Co
17
BEMER
17
BERNERS-LEE
23
BERRY
7
BESM-1
15
BESM-2
15
BESM-6
20
BINAC
13
BIZMAC
15
BLETCHLEY PARK
9
BOLLÉE
5
BOOLE
4
BOSSET
17
BOUCHON
3
BRATTAIN
13
BRICKLIN
22
BROADHURST
9
bug
8
bug de l’an 2000
24
BURKS
11
BURROUGHS
4, 19, 20
BUSH
5
BYBEE
21
2
21064
24
3
3COM
21
6
6501
6502
68000
21
22
22
8
8086
22
A
A0
ABC
ADA
Ada LOVELACE
ADAMS
AIKEN
algèbre binaire
ALGOL
ALLEN
ALPHA
ALTAIR 8800
ALTO
ANALAC 101
analyseur différentiel
Anita
Apollo
APPLE
APPLE 1
APPLE II
APPLE III
Archimède
architecture de Von Neumann
arithmétique binaire
arithmétomètre
ARPANET
array processor
Arséniure de Gallium
ASCC
ASCI
ASCI RED
ASCII
Aston Tate
AT&T
Atanasoff
ATANASOFF
ATLAS
Autonetics
15
7
22
4
15
7
4
17
21
24
21
19
5
5
17
23
19
22
22
23
3
11
5
3
19, 24
20
24
7
24
24
19
22
19, 20
12
7
17
16
C
C (langage)
CAB 2022
CAB 500
CAB1500
CAB2000
calculabilité
CCITT
CD ROM
CDC
CDC 1604
CDC 6600
CERF
CERN
CERT-ONERA
CHANDLER
CHENUS
CHURCH
cinquième génération
circuit intégré
circuits logiques
CLEMENT
B
B2500
21
15
18
16
16
6
22
23
21
17
19
22, 23
23
22
9
17
6
27
17
6
3
20
M. DALMAU, IUT de BAYONNE
L'histoire des machines de traitement automatique d'information
28
COBOL
CODASYL
COLOSSUS
COMMODORE 64
COMMODORE PET
compilateur
Complex Calculator
Connection Machine
CONTROL DATA CORPORATION
CORBATO
COTTET
COUFFIGNAL
CP/M
CRAY
CRAY 1
CRAY 2
CRAY 3
CRAY X/MP
CSF
CTSS
CUBA
FLOWERS
FONTET
FORRESTER
FORTRAN
FRANKSTON
FUJITSU
17
17
9
23
22
15
7
23
17
19
17
5
21
17, 19, 24
22
23
24
23
5
19
15
G
GAMMA 60
gamme
GATES
GOLDSTINE
GRENELLE
GURLEY
HADDAD
HAGGERTY
HAHN
HAMILTON
HARVARD Mark 1
HAYES
HENRY
HITACHI
HOLLERITH
HOPPER
horloge à calcul
HTML
HTTP
17
22
5
18, 19, 24
9
16, 25
21
20
16, 27
17
24
IAS Computer
IBM
IBM 1311
IBM 1620
IBM 1790
IBM 2938
IBM 3340
IBM 701
IBM 90
IBM PC
ICHBIAH
ILLIAC IV
INMOS
INTEL
INTEL 1103
INTEL 4004
INTEL 8080
INTERNET
ISO
5
10, 13, 14
12
18, 22
14
11, 14
13
19
10, 12
9
21
15
F
Faichild Semiconductor
FANO
FELT
Ferranti
fibre optique
FLEMING
Flip-Flop
Floppy
15
19
3
12
7
22
3
23
5
15, 17
2
23
23
I
E
ECCLES
ECKERT (John Presper)
ECKERT (William)
ECL
EDSAC
EDVAC
Electronic Control Company
ENGELBART
ENIAC
ENIGMA
ETHERNET
EVERETT
17
27
21
10, 13
21
18
H
D
DATAPHONE
Dbase
De FOREST
DEC
DESCH
deuxième génération
Digital Research
DIJKSTRA
disque dur magnétique
Dummer
DVD
9
5
15
16
22
24
17
19
4
17
19
5
5
20
13
5, 7, 12, 16
19
17
17
20
21
15
19
23
22
19
23
20, 21, 24
20
20
21
23, 24
19, 22
J
JACQUART
JAHNZ
JAVA
JOBS
JORDAN
3
3
24
22
5
M. DALMAU, IUT de BAYONNE
L'histoire des machines de traitement automatique d'information
29
MIT
MITS
MO5
MODEL II
MODEL III
MODEL V
modem
MOORE
MOORE SCHOOL
MORRIS
MOS
Mosaic
MOSTEK
MPEG2
MS-DOS
MSI
MULTICS
MUMMA
K
KAHN
KAO
KAY
KEMENY
KILBURN
KILBY
KILDALL
KNIESS
KOROLEV
KURTZ
22
19
19
19
13, 17
17
21
9
20
19
L
La Bombe
LAKE
LARC
LAU
Le Millionaire
LEBEDEV
lecteur de disquettes
LEIBNIZ
LEO
LILIENFIELD
LISA
LISP
LSI
Lyons Company
9
7
17
22
5
15, 17, 20
20
3, 5
14
13
19
18
20
14
N
NCR
NEWMANN
Noyce
NOYCE
Numerical Wind Tunnel
9
9
17
20
24
O
OLSEN
ordinateur temps réel
OSBORNE 1
Osborne Computer Corp
M
M-20
M-220
M-222
Mac CARTHY
machine à différences
machine analytique
machine de Turing
machine programmable
machine universelle
MacIntosh
MADM
Madras
Mark 2
Mark 3
Mark 4
MAUCHLY
MELNIKOV
mémoire unitaire
mémoire virtuelle
METCALFE
MICRAL
Micromodem II
micro-ordinateur
microprocesseur
microprogramme
MICROSOFT
mini-ordinateur
MIPS Technologies
5, 15
21
23
7
7
7
17
20
10, 11
23
20
23
21
24
23
19
20
9
17
17
17
18
3
3
6
4
6, 12
19, 23
13
3
8
8
8
10, 13, 14
20
5
17, 27
21
21
22
21
27
14, 18
21, 23
18, 21
23
15
15
23
23
P
Papian
PASCAL
PASCAL (langage)
Pascaline
PDP1
PDP8
PENTAGONE
PHILIPS
PIERCE
Pilot ACE
PL/1
plan informatique pour tous
Plankalkül
première génération
progiciels
programme enregistré
PROLOG
25
2
20
2
18
19
22
23
4
12
19
23
6
14, 25
22
12
21
Q
quatrième génération
27
R
R2000
R2E
Radio Shack
23
21
22
M. DALMAU, IUT de BAYONNE
L'histoire des machines de traitement automatique d'information
30
RAMAC 305
RAMEEV
RATLIFF
RAYMOND
RCA
RCA 1802
RECHNITZER
relais électromécanique
Relay Interpolator
Remington Rand
RISC
RITCHIE
Robinson
ROCHESTER
RS-232-C
RUBINSTEIN
TORRES y QUEVEDO
TRADIC
Tranputer
transistor
TRANSPAC
troisième génération
TRS80
TTL
tube à vide
TURING
TX0
16
15
22
15
15, 16, 20
21
3
3
7
14
21, 23, 24
20
9
15
20
22
U
Unitas
UNIVAC
UNIVAC 1
Université de BERKELEY
Université de Cambridge
Université de Manchester
UNIX
URL
S
S-810
SABRE
SAGE
Saxonia
Scelbi Consulting Company
Scelbi-8H
SCHEUTZ
SCHICKARD
SCHOKLEY
SCHREYER
SEA
SHANNON
SHEEBER
SHUGART
Silicon Graphics
sixième génération
SMALLTALK
Software Arts
SONY
souris
SSEC
STAR-100
STIBITZ
Strela
STRETCH
STROUSTRUP
SUN
23
14, 16
14
3
21
21
4
2
13
6
5, 15, 18
6
12
20
23
27
21
22
20, 23
19
12
21
6, 7
15
17
23
24
3
14
14
20
14
13, 17
20
23
V
V24
VEREA
virgule flottante
virus
VISICALC
VLSI
Von NEUMANN
VP-2600
Vulcan
20
3
6
23
22
23
10, 11, 13
24
22
W
WHIRLWIND
WILKES
WILLIAMS
WINCHESTER
WIRTH
WORDSTAR
World Wide Web
WOZNIAK
WYNN-WILLIAMS
15
14
7, 13
21
20
22
23
22
9
X
XEROX
T
T3D
Tabulating Machine Company
Tandy
TCP/IP
Texas Instruments
Thinking Machine Corp.
THOMAS de Colmar
THOMSON
TIM
TMS1000
TO7
4
16
23
13, 16
22
27
22
18
5
6, 9, 11, 12
18
19, 21
Y
24
5
22
22
17, 19
23
3
20, 23
3
21
23
YATES
21
Z
Z1
Z2
Z3
Z4
Zilog Z80
ZUSE
ZWORYKIN
6
6
6
6
22
6
5
M. DALMAU, IUT de BAYONNE
L'histoire des machines de traitement automatique d'information
31
6 Bibliographie et documents
J.Y. BIRRIEN "Histoire de l'informatique" Que sais-je? PUF
BULL " Itinéraire " Brochure réalisée à partir de documents du centre d’information historique Bull.
M. CLAESSENS "L'homme, la vie, l'univers" IMAGO PUF
H. GOLDSTINE "The computer from Pascal to Von Neumann" PRINCETON UNIVERSITY PRESS
G. IFRAH "Histoire Universelle des Chiffres" (tome 2) Bouquins ROBERT LAFFONT
R. MOREAU "Ainsi naquit l'informatique" DUNOD INFORMATIQUE
F. PAOLETTI "Informatique et société : ergonomie et conditions de travail" Thèse de doctorat Paris VI, ANRT
1991.
M. SERRES "Eléments d'histoire des sciences" BORDAS CULTURES
" The origins of digital computers" Selected papers, SPRINGER-VERLAG
Quelques sites internet consacrés à l'histoire de l'informatique :
http://www.obsoletecomputermuseum.org/
http://histoire.info.online.fr/
http://ei.cs.vt.edu/~history/index.html
http://www.chac.org/chac/chhistpg.html
http://www.digiweb.com/~hansp/ccc/
http://ftp.arl.mil/ftp/historic-computers/
http://www.museums.reading.ac.uk/vmoc/
http://guillier.citeweb.net/his_info/musee/
http://www.mo5.com/MHI/index.htm
Les documents photographiques ont été obtenus sur certains de ces sites ainsi que dans les ouvrages et documents
cités ci-dessus.
M. DALMAU, IUT de BAYONNE
L'histoire des machines de traitement automatique d'information
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