: PULMONARIA

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: PULMONARIA
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BORRAGINÉES :
PULMONARIA
la plupart des contrées de notre Flore, sauf la région méditerranéenne, dans les bois, les endroits frais et ombragés ou les pâturages humides. Leurs fleurs, d'abord roses ou rouges puis d'un
bleu-violacé, s'épanouissent depuis la fin du mois de mars jusqu'au
mois de juin. Toutes ces plantes ont les caractères communs suivants. Les feuilles, toutes phis longues ou beaucoup plus longues
que larges et longuement aiguës dans leur partie supérieure, taN O M S VULGAIRES. — E n f r a n ç a i s : Pulmonaire,
Serbe-auxchetées ou non de blanc, sont plus ou moins rudes au toucher.
poumons, Pulmonaire-d'Italie, Sauge-de-Bethléem, Coucou-bleu,
Les feuilles inférieures, ainsi que les feuilles de la base se déveSauge-de-Jérusalem, Grande-Pulmonaire, Herbe-de-cœur. En allemand: Lungenlcraut. En flamand : Longenkruid, VleTcTcenlcruid, loppant en été, ont un limbe qui n'est ni arrondi inf érieurement,
ni en cœur renversé, mais, au contraire, longuement atténué dans
Wrangekruid. En anglais : Blue-Cowslip, Sage-of-Bethleem, Sageof-Jerusalem, Lungwort. En italien : Polmonaria.7vbnona.iu)- man.- sa partie inférieure et se prolongeant tout au long sur les deux
ÉIIAÍÍA.
bords du pétiole. Les feuilles supérieures sont plus ou moins emUSAGES ET PROPRIÉTÉS. — Cultivé comme plante potagère dans
brassantes à leur base. Ce sont des plantes vivaces, à tiges et
quelques pays, notamment en Angleterre. — Cultivé comme plante
feuilles couvertes de poils étalés plus ou moins entremêlés de
ornementale ; il en existe une variété horticole à fleurs très bleues.
poils
glanduleux, à tige souterraine épaisse et rameuse. Le déve-— Les fleurs sont visitées par les abeilles qui y récoltent au premier
loppement de la plante se fait d'une manière analogue à celui
printemps un nectar abondant et de bonne qualité. — Les feuilles
de l'espèce 1.985. Pulmonaria officinalis. (On a décrit plusieurs
sont pectorales, émollientes, diurétiques; elles ont été usitées
anomalies de cette espèce: tiges fasciées, c'est-à-dire soudées
autrefois contre la phtisie. — La plante renferme une forte proportion de substances gommeuses.
en long; fleurs à parties semblables disposées par 4, disposées par
6 ; fleurs à 3 carpelles, etc.). — Le type principal se reconnaît aux
DISTRIBUTION. — La sous-espèce 1.985 b. préfère les terrains
feuilles de la base qui sont 4 à 11 fois plus longues que larges et
calcaires dans beaucoup de contrées, en Dauphiné par exemple,
qui atteignent, lors de leur complet développement en été, jusmais se plaît, au contraire, sur les terrains granitiques dans les
qu'à 20 à 30 centimètres de longueur; aux feuilles situées le
monts du Forez et du Lyonnais; peut s'élever jusque dans la
long de la tige qui sont au nombre de 4 à 6 et qui embrassent
partie supérieure de la zone subalpine. — France: le type principal et la race 1.985. 2°. croissent dans le Nord-Est et l'Est de
un peu la tige par leur base. Le calice persistant qui entoure le
la France, depuis les Ardennes jusqu'à la Savoie ; la race
fruit devient renflé dans sa partie inférieure; les carpelles sont
1.985. 2°. se trouve au Mont-Dore et au Lioran, en Auvergne,
largement ovoïdes et obtus au sommet.
ainsi que sur le massif de l'Aubrac, dans l'Aveyron. La sous-espèce 1.985 b. croît dans le Centre, l'Est, l'Ouest et dans une
N O M S VULGAIRES. — L e s m ê m e s q u e c e u x d e l ' e s p è c e 1 . 9 8 5 .
grande partie du Midi de la France. — Suisse: çà et là, assez
Pulmonaria officinalis.
commun dans les cantons de Schafllhouse, de Thurgovie, de Yaud,
USAGES ET PROPRIÉTÉS. — L e s m ê m e s q u e c e u x d e l ' e s p è c e
du Valais, du Tessin et des Grisons. — Belgique: rare (Régions
1.985. Pulmonaria officinalis.
hesbayenne, houillère, jurassique et campinienne) ; très rare dans
la Région de l'Ardenne.
DISTRIBUTION. — Peut se trouver jusqu'à plus de 2.000 m.
dans les Alpes de France et de Suisse, par exemple au Lautaret
Europe: Espagne, France, Italie, Belgique, Europe centrale et
et dans le Valais. — France: commun ou assez commun dans
boréale. — Sors d'Europe: Caucase.
presque toutes les contrées de la France; manque dans la Région
On a décrit 1 sous-espèce et 2 races de cette espèce; ce sont
méditerranéenne proprement dite. — Suisse: Suisse occidentale,
Tessin, Grisons. — Belgique : rare ou assez rare dans les Régions
les suivantes.
houillère, jurassique et de l'Ardenne.
1.985. 2°. P. obscura Dumortier (P. obscure) [Synonyme: Pulmonaria officinalis variété immaculata Opiz]. — Feuilles non
Europe : presque toute l'Europe sauf la Région méditerratachées de blanc ou à peine tachetées; les feuilles de la base qui
néenne. — Hors d'Europe: Sud-Ouest de l'Asie.
se développent en été ont un limbe aigu dans sa partie supérieure
On a décrit 2 sous-espèces et 1 variété de cette espèce; on a
et environ deux fois plus large que long; pétiole de ces feuilles
ordinairement plus long que le limbe; fleurs d'un ton rougeâtre
décrit aussi un hybride entre la sous-espèce 1.985 b. Pulmonaria
très accentué, rarement blanches. (Vosges, Haute-Saône, Doubs,
affinis et la sous-espèce 1.986 c. Pulmonaria longifólia, hybride
Jura, Ain, Haute-Savoie; Belgique; Suisse).
qui a été désigné sous le nom de Pulmonaria ovális Bast; les
deux sous-espèces sont les suivantes.
1.985. 3°. P. alpéstris Lamotte (P. alpestre). — Feuilles non
que large, est plus ou moins en forme de cœur renversé et dont
les nervures latérales sont nettement distinctes; aux feuilles
situées le long de la tige dont le limbe se prolonge un peu, des
deux côtés, au-dessous de la base de la feuille; aux quatre parties du fruit qui sont aiguës à leur sommet; à la tige souterraine assez grêle produisant des tiges florifères de 10 à 30 cm.
tachetées de blanc, les moyennes et les supérieures embrassant
plus ou moins la tige par leur base ; fleurs rouges devenant violacées. (Auvergne, Massif de l'Aubrac dans l'Aveyron).
1.985 ,b. P. afflnis Jord. P. affine [Synonymes : Pulmonaria
saccharata G.G. ; Pulmonaria officinalis Vill. (non L.) ] (pl. 423 :
1.985 b., tige fleurie). — Feuilles ordinairement marbrées de
blanc, à poils étalés qui sont entremêlés de poils glanduleux; les
feuilles situées le long de la tige sont ovales-aiguës, plus ou
moins arrondies inférieurement ; les feuilles de la base, qui se
développent en été, ont un limbe arrondi à la base, mais non en
cœur renversé, 2 à 4 fois plus long que large, aigu au sommet;
les fruits mûrs sont gris, à 4 parties ovoïdes, obtuses au sommet.
(Centre, Est, Ouest et Midi de la France; très rare en Belgique
et en Suisse).
1 9 8 6 . Pulmonaria tuberosa S c h r a n k .
Pulmonaire
tubéreuse
[Synonyme: Pulmonaria vulgàris Mér^t] (pl. 423 :
1.986, plante fleurie; 1.986 b. et 1.986 c., plante fleurie et tige
fleurie des deux sous-espèces). — Les formes que l'on peut réunir
sous ce nom sont des plantes de 10 à 60 cm. qui croissent dans
1.986 b. P. angustifólia L. P. à feuilles étroites [Synonymes :
Pulmonaria azurèa Bess. ; Besserèa azuréa Schultes ; Pulmonaria
média Host (en partie) ; Pulmonaria Clùsii Baumg.] (pl. 423 :
1.986 b., plante fleurie). — Feuilles de la base ayant jusqu'à 20
à 30 cm. quand elles ont atteint toute leur longueur, en été,
alors 7 à 10 fois plus longues que larges et dépassant la tige
qui porte les fruits; ces feuilles ne sont pas tachetées de blanc.
Fleurs d'abord roses ou purpurines puis d'un beau bleu azuré;
calice restant cylindrique après la floraison et non renflé vers
sa base; parties du fruit peu comprimées et à contour presque
arrondi. (Alpes, Pyrénées, Montagnes d'Auvergne et du Forez;
assez rare dans la partie montagneuse du Tarn ; rare dans 1 ' Aveyron (hauts sommets de l'Aubrac) ; assez commun dans la Côte
d'Or; rare dans la Manche et aux Environs de Paris; Alpes de
Suisse, Tessin, Grisons).
1.986 c. P. longifólia Bast. P. à longues feuilles [Synonymes :
Pulmonaria angustifólia Hofím. et Link (non L.) ; Pulmonaria
saccharata Willk. et Lange (non G.G. ni Mill.) ] (pl. 423: 1.986 c.,
tige fleurie). — Lès feuilles de la base, lorsqu'elles ont acquis
tout leur développement, en été, atteignent jusqu'à 40 à 60 cm.