anderspetersen
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Galerie pour la photographie 2, rue Jules Cousin 75004 Paris Tél. : (33) 01 53 01 85 81 Fax : (33) 01 53 01 85 80 e-mail : [email protected] A N D E R S P E T E R S E N Du 13 septembre au 2 novembre 2002 du Bernadette Sabathier Responsable Communication Tél. : (33) 01 53 01 05 11 Fax : (33) 01 53 01 05 00 e-mail : [email protected] mercredi au samedi Christian Caujolle Directeur Artistique Tél. : (33) 01 53 01 85 81 Fax : (33) 01 53 01 85 80 e-mail : [email protected] - de 14h à 19h Gilou Le Gruiec Responsable de la Galerie VU Tél. : (33) 01 53 01 85 81 Fax : (33) 01 53 01 85 80 e-mail : [email protected] Galerie pour la photographie 2, rue Jules Cousin 75004 Paris Tél. : (33) 01 53 01 85 81 Fax : (33) 01 53 01 85 80 e-mail : [email protected] “La parution, en 1978, de Café Lehmitz aux Editions Schirmer-Mosel ébranla durablement le monde du reportage et de la photographie documentaire. Il était évident que, dès ce premier ouvrage, un auteur était né, qui redistribuait les cartes, qui disait «je», qui nous demandait d’accepter que la fonction documentaire de la photographie était le partage. Fut-ce avec les prostituées, les marins, les paumés, les pauvresses et les accordéons d’un bar de Hambourg dont les nuits, à la tristesse infinie, étaient traversées d’une immense tendresse. La photographie n’était plus «humaniste», simplement, l’humanisme avait trouvé son photographe, qui se souciait davantage des autres que de la joliesse ou de la séduction de ses images. Un quart de siècle plus tard, c’est avec fierté et bonheur que nous pouvons présenter ce qui ne se veut pas une rétrospective mais qui dit le parcours, la fidélité, la droiture profonde de celui qui fut l’élève le plus proche de Christer Strömholm. Le temps n’a pas eu d’emprise sur cette œuvre exemplaire, mue par le désir et la poésie, et qui donne autant à ceux qu’elle photographie qu’elle offre à ceux qui regardent. La générosité est intacte, qui sait mêler, avec subtilité, l’attention pour les marginalisés du système - sans jamais être larmoyant et sans jamais nous culpabiliser- avec des images intimes, sans aucun exhibitionnisme et en excluant tout voyeurisme. Permanent autoportrait d’un écorché refusant, par éthique, de séparer ce qu’il montre de ce qu’il vit, l’œuvre d’Anders Petersen nous impose le sentiment que, pour accepter l’autre et ses différences, il faut considérer que chacun est unique, l’accepter. Il est ainsi évident que le photographe ne peut être extérieur, puisqu’il ne peut faire autrement que d’appartenir au monde qu’il expérimente. Peut-être même que les portraits récents, gros plans accumulés d’anonymes, qui savent, une fois de plus, éviter les pièges du misérabilisme ou de l’héroïsation, dans leur mélange de dignité, de fragilité et d’étrangeté, sont simplement la plus pudique des manières de nous dire : nous sommes tous ainsi. Tack, Anders”. Christian Caujolle Galerie pour la photographie 2, rue Jules Cousin 75004 Paris Tél. : (33) 01 53 01 85 81 Fax : (33) 01 53 01 85 80 e-mail : [email protected] Anders Petersen Né en 1944, Anders Petersen vit à Stockholm. A 18 ans, il fait un séjour de trois mois à Hambourg qui va avoir une importance décisive. Au bout de trois mois d’errance et de turbulence dans les quartiers chauds de Hambourg, Anders Petersen rentre en Suède et passe son baccalauréat. Les années suivantes, il s’essaie au journalisme, s’intéresse au dessin et à la peinture avant de trouver dans la photographie son mode d’expression. En 1966, il est admis à la mythique Ecole de Photographie de Christer Strömholm. Parallèlement à ses études, il fonde en 1967 avec Kenneth Gustavsson le groupe photographique Saftra qui produit, dans les années 70, des reportages socialement engagés et critiques sur la société. Aujourd’hui, Anders Petersen est, à son tour, directeur d’atelier. Considéré comme l’héritier du “grand old man” de la photographie suédoise, il est sollicité dans le monde entier. Leurs thématiques existentielles présentent aussi de nombreux points communs, et tous deux s’attachent également à percer les défenses des êtres. Mais, là où Christer Strömholm porte sur le monde un regard littéraire et légèrement distancié, Anders Petersen semble animé, depuis le début, par un besoin explicite de participation personnelle et de proximité fugace. F O R M AT I O N 1973-74 Institut Dramatique de Stockholm, Suède 1966-68 Ecole de Photographie de Christer Strömholm à Stockholm, Suède P R I N C I PA L E S E X P O S I T I O N S P E R S O N N E L L E S • 2002 Rétrospective «Nära avstand» Galerie VU - Paris (France) Det Nationale Fotomuseum/Det Kongelige Bibliotek, Copenhague (Danemark) Galerie de la Marine, Nice (France) Jönköpings Länsmuseeum, Jönköping (Suède) • 2001 Théâtre de l’Agora, Evry (France) Espace Malraux, Nancy (France) Centre pour la Photographie, Stockholm, Suède. (avec Gerry Johansson) Théâtre de La Passerelle Gap (France) Konsthallen Vitehall, Kungsbacka (Suède) • 2000 Musée d’Art d’Istanbul, Istanbul (Turquie) Musée Alma Löv, Östra Ämterrvik (Suède) FotoFest de Houston, Houston (USA) • 1998 Mois de la photo, Centre culturel Suédois, Paris (France) MIRA, Stockholm (Suède) Prinsens Bar/Galleri, Stockholm, Suède, avec JH Engström • 1997-99 “Anders Petersen : Fotografier 1966-1996” Värmlands Muséum, Karlstad (Suède) Hasselblad Center, Göteborg (Suède) Bildmuseet, Umea (Suède) Arbetets Museum, Norrköping (Suède) Museum voor Fotografie, Anvers (Belgique) Vikingsbergs Konstmuseum, Helsingborg (Suède) Galerie pour la photographie 2, rue Jules Cousin 75004 Paris Tél. : (33) 01 53 01 85 81 Fax : (33) 01 53 01 85 80 e-mail : [email protected] Konsthallen, Länsmuseet, Örebro (Suède) Herten International Fotofestival, Herten (Allemagne) Musée de Sundsvalls (Suède) • 1994 • 1993 • 1992 • 1991 “Ragang till kärleken” Exposition itinérante a travers la Suède Arbetets Museum, Norrköping (Suède) Fotograficentrum, Örebro (Suède) Landskrona Museum, Landskrona (Suède) Heilsingborgs Stadtstaeter, Helsingborg (Suède) Nordiska Museet, Stockholm (Suède) Fotografiska Museet/ Moderna Museet, Stockholm(Suède), avec Ralph Nyvist Galerie Tomhuset, Lulea (Suède) • 1987 Galerie ROM, Oslo (Norvège) • 1985 Galerie Gauss, Stockholm (Suède) Musée de Malmö (Suède) Torino Fotografia, Turin (Italie) • 1984 Fotograficentrum, Stockholm (Suède) Fotograficentrum, Örebro (Suède) • 1983 Fotograficentrum, Linköping (Suède) • 1982 Festival International de Photographie de Malmö (Suède) • 1980 Galerie Hippolyte, Helsingfors (Finlande) Fotogalleriet, Oslo (Norvège) • 1979 Galerie Fnac, Paris (France) Badischer Kunstverein, Karlsruhe (Allemagne) Musée de la Ville de Stockholm (Suède) Fotograficentrum, Örebro (Suède) • 1977 Rencontres Internationales de la Photographie, Arles (France) • 1975 «Cirkus», Kulturhuset, Stockholm (Suède) • 1974 Gröna Lund, Stockholm (Suède) • 1973 Half Moon gallery, Londres (UK) • 1971 Kunstföreningen, Oslo (Norvège) • 1970 Café Lehmitz, Zeughausmarkt, Hambourg (Allemagne) Galerie Karlsson, Stockholm (Suède) Musée d’art de Kalmar (Suède) • 1969 Manifestation Internationale des Jeunes Artistes, Biennale de Paris (France) «Staden i retur», Musée de la Ville de Stockholm (Suède) Galerie pour la photographie 2, rue Jules Cousin 75004 Paris Tél. : (33) 01 53 01 85 81 Fax : (33) 01 53 01 85 80 e-mail : [email protected] P R I N C I PA L E S E X P O S I T I O N S C O L L E C T I V E S • 2002 Mythos St. Pauli Stockholm too close Museum für Kunst und Gewerbe, Hambourg Triennial (Allemagne) Kultuhuset, Stockholm (Suède) • 2001 396 förälskelser Scratches on a smoth surface Liljevachs Konsthall, Stockholm (Suède) Centre Hasselblad, Göteborg (Suède) • 2000 European Eyes on Japan Nordiskt Foto Nago City (avec Stéphane Duroy et Gérard Rondeau/Galerie VU) Galerie Carousel, Paris (France), avec Antoine d’Agata/Galerie VU, Dirk Braeckman, Craigie Horsfield et Josef Kudelka Centre Hasselblad samlingar. Skövde Konsthall, Skövde (Suède) • 1998 Under/Exposed Stockholm Underground, Stockholm (Suède) • 1996 Indicier Kulturhuset, Stockholm (avec Christer Strömholm et Kenneth Gustavsson) • 1994/96 Tres generaciones de fotografos Suecos Musée Natinal des Beaux Arts, Santiago (Chili) Galleri Fotohuset, Göteborg (Suède) Musée National des Arts Visuels, Montevideo (Uruguay) Galleri Engman, Umea (Suède) Galleri Kilen, Lulea (Suède) Smedsby Konstakt, Emtervik (Norvège) Musée Révolutionnaire Chinois, Péking (Chine) • 1994 Fotografens Album Abo (Finlande) • 1993 De refuserade Liljevalchs Konsthall, Stockholm (Suède) • 1991 Lika Med Moderna Museet, Stockholm (Suède) Contemporary Photographers Maison de la Culture Plateau Mont-Royal, Montréal (Canada) Prague (Tchéquie) • 1989 P R I N C I PAU X O U V R AG E S • 2002 Close Distance Du mich auch texte de Birma Marianne Kleivan, Le Point du Jour Editeur, Paris (France) Journal Förlag, Stockholm (Suède) Distribué en France par les Editions de l’Oeil / Disponible à la Galerie VU Nära avstand texte de Birma Marianne Kleivan, Journal Förlag, Stockholm (Suède) • 1997 Anders Petersen : Fotografier/Photograhs 1966/1996 texte de Göran Odbratt - Journal Förlag, Stockholm (Suède) • 1996 Indicier-Strömholm, Pëtersen, Gustavsson catalogue d’exposition, Journal Verlag, Stockholm (Suède) • 1995 Ingen har sett allt texte de Göran Odbratt - Legus Förlag, Stockholm (Suède) • 1991 Ragang till kärleken texte de Göran Odbratt - Norstedts Förlag, Stockholm (Suède) Galerie pour la photographie 2, rue Jules Cousin 75004 Paris Tél. : (33) 01 53 01 85 81 Fax : (33) 01 53 01 85 80 e-mail : [email protected] • 1987 Seychellerna texte de Folke Osaksson - SVS Förlag, Stockholm (Suède) • 1984 Fängelse texte de Leif G W Persson - Norsdets/ETC Förlag, Stockholm (Suède) • 1982 • 1979 Café Lehmitz Le Bistro d’Hambourg Grannar texte de Roger Andersson - ETC Förlag, Stockholm (Suède) texte de Roger Andersson - Contrejour, Paris (France) Pockettidningen R 3/1979, Stockholm (Suède) • 1978 Café Lehmitz texte de Roger Andersson - Schirmer/Mosel Verlag, Münich (Allemagne) • 1976 En Dag pa cirkus avec Mona Larsson et Stefan F. Lindberg - Cavefors bokförlag, Stockholm (Suède) • 1973 Gröna Lund texte de Jan Stolpe - Quatre Éditeurs / Helsingborg (Suède) P R I X E T B O U R S E S ( l e s p r i n c i pau x ) • 2001 Prix de la Photographie Documentaire - Arbetets Museum • 1998 Prix Berns du Penclub suédois • 1997 Prix Cornea de l’Association des Photographes suédois • 1996 Prix du Livre Photographique Suédois de l’Année pour «Ingen har sett allt» • 1994 Grand Prix Cornea du Fonds des Artistes • 1978 Prix Kodak Allemagne P r i n c i pa l e s c o l l e c t i o n s Bibliothèque Nationale/paris - Hasselblad Center/Göteborg - Landskrona Museum/Lanskrona - Moderna Museet/Stockholm Museum Folkwang/Essen - Museum of Fine Arts, Texas Museum/Houston - Museum für Kunst und Gewerbe, Hambourg - Det Nationale Fotomuseum/Det Kongelige Bibliotek/Copenhague. Galerie pour la photographie A propos de 2, rue Jules Cousin 75004 Paris Tél. : (33) 01 53 01 85 81 Fax : (33) 01 53 01 85 80 e-mail : [email protected] “Close Distance” / le Point du Jour Editeur “Ces photographies, anciennes ou récentes, ont été réalisées en Europe et au Japon. Mais le temps et le lieu, en l’occurrence, importent peu. Il s’agit essentiellement de rencontres ramassées en elles-mêmes, qui ne contiennent aucune information, ne désignent aucun contexte. Le caractère poétique, si on veut risquer ce qualificatif, du travail d’Anders Petersen tient à cette forme d’abstraction pourtant documentaire. On devine ces gens non pas familiers de l’auteur, mais plutôt saisis dans un moment où une intimité se révèle. La joie et la jouissance procèdent bien souvent ici d’une certaine violence. En ce sens, on peut difficilement qualifier ces images de portraits” Birna Marianne Kleivan*. Préface de Le Point du Jour Editeur Format : 21 x 25 cm 64 pages 40 photographies NB Prix : 28 euros Sortie : fin septembre 2002. “Close Distance” (extraits) par Birna Marianne Kleivan* “Poésie de la réalité brute” “Voir et être vu, retenir et abandonner, proximité et distance, peur et désir d’appartenance : tel semble toujours être l’enjeu. Anders Petersen, l’un des plus remarquables auteurs européens de documentaires, tourne constamment autour de la rencontre humaine. De même, sa faculté d’identification avec les réprouvés, les exploités et les humiliés reste intacte, après plus de trente ans d’activité photographique. (…) Pour reprendre ses propres termes “ce n’a jamais été une conscience de la misère sociale, une conviction politique ou un goût de l’exotisme qui m’ont conduit à témoigner de l’exclusion. Plutôt un sentiment d’appartenance”. (…) Ce que reflètent les photographies d’Anders Petersen, c’est l’éternelle inquiétude de de l’explorateur et son départ constant, tant la curiosité de l’artiste et son besoin pressant d’expression semblent constituer le ressort même de son existence”. Entretien d’Anders Petersen et Birna Marianne Kleivan (Extraits) “Sans désir, pas d’image” Tu as toujours insisté sur l’importance de photographier avec ses tripes et non avec sa tête, comme tu dis. Mais, n’est-ce-pas plus difficile au fur et à mesure que l’on vieillit et que l’on gagne en expérience ? Je n’ai évidemment plus la même innocence ni la même distance qu’il y a trente ans, mais cela n’empêche pas que mon idéal reste la photographie non cérébrale. (…) Pour moi, photographier, c’est rechercher de nouvelles situations me permettant, d’une part, de me sentir chez moi et, d’autre part, de découvrir de nouvelles possibilités. Je suis attiré par l’imprévisible et par l’attitude que l’on adopte face à lui. (…)”. Ton expérience de la misère s’exprime, notamment, par l’empathie et par un humanisme qui prend position alors que tu as souvent pris des distances par rapport à ton indignation sociale si forte, autrefois. Faisait-elle obstacle au développement d’une photographie plus personnelle ? En regardant mes vielles planches-contact, je vois bien que je me tiens à l’écart. Les photos que j’ai prise au vol sont souvent plus authentiques que celles sur lesquelles je m’attardais à cette époque-là. (…) Mais quand j’essayais de photographier, ça ne donnait que des photos carrées ; mes images n’étaient que des affirmations au lieu d’être des questions indécises (…)”. Tu prends rarement pour thème l’intimité du quotidien dans son aspect plus individuel et privé... Ca m’est, peut-être, arrivé une ou deux fois, mais ce genre de photos n’a aucun intérêt pour moi. Ce que je cherche dans la photographie, c’est un nerf, une fièvre et ça n’a rien à voir avec la tranquilité et l’harmonie. (…) Mais, quand on est photographe, on sollicite certains thèmes dont l’intérêt est capital. Pour moi, il s’agit de l’exclusion, et surtout, de la mienne. C’est pourquoi, au moment précis où je photographie, je dois me déshabituer du quotidien et de son confort pour trouver une expression personnelle. Toute identification avec l’objet repose sur l’exclusion et la séparation (…)”. Il arrive que le gens se sentent utilisés “Tu veux dire manipulés ou exploités ? Oui. Mais l’exploitation et le b.a-ba de toute photographie. Sans exploitation, pas d’image. Sans désir, pas d’image. Pour parvenir à une idée de l’essence, il faut être brutal. Il n’y a pas d’autre moyen de faire éclater le vernis. En revanche, si l’on se contente de prendre, on n'obtient rien. C’est aussi simple que cela (…).” * Birna Marianne Kleivan : historienne de la photographie et écrivain