Session 2015

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Session 2015
BTS Tourisme
Session 2015
Épreuve : Tourisme et Territoire
Durée de l’épreuve : 3h
Coefficient : 2,5
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Les îles Canaries
une diversification de l'offre touristique
SOMMAIRE
Introduction
I – Présentation des îles Canaries
II – L'île de Lanzarote
1 – Un tourisme conservé : une île préservée
2 – Des effets évidents
III – L'île de Tenerife
1 – Entre tourisme de masse et maintien du naturel
2 – Les répercutions contrastées
Conclusion
N.B. : d'autres plans sont envisageables comme, par exemple d'intégrer totalement la
présentation générale de l'archipel des Canaries dans l'introduction faisant alors un plan en
deux parties seulement. Le choix actuel est celui du correcteur et n'est pas un corrigé officiel.
De plus, le sujet comportant un oubli (une seule carte proposée en annexe alors que
l'énoncé permettait un choix donc plusieurs), la carte « imposée » sera réalisés
ultérieurement.
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INTRODUCTION
Depuis que l'Espagne a accueilli en 1995 la Conférence internationale sur le tourisme
sur l'île de Lanzarote, l'archipel des Canaries connaît un regain d'intérêt pour les touristes
internationaux. L'archipel des Canaries, et plus particulièrement les îles de Lanzarote et de
Tenerife, devient une destination prisée pour ceux qui cherchent un dépaysement sur le
territoire espagnole.
C'est pourquoi nous sommes amené à nous interroger sur les réorientations de la
politique touristique de ces deux îles de l'archipel : Tenerife et Lanzarote.
Pour ce faire, une présentation générale de l'archipel des Canaries est nécessaire.
Ensuite, il nous faudra analyser les l'évolution et l'impact de la mise en tourisme,
respectivement des îles de Tenerife puis de Lanzarote.
I – Présentation générale de l'archipel des Canaries
L'archipel des Canaries se situe à quelques dizaines de kilomètres au large du Sud
Maroc dans l'océan atlantique. Par conséquent, les côtes de cet archipel voit ses eaux
rafraîchies par les courants océaniques : en moyenne 21°C. Cet archipel est d'origine
volcanique faisant de ses paysages et reliefs sa principale originalité. Cette origine explique
aussi la pauvreté de ces îles en matière d'eau douce.
L'archipel est composé de 7 principales îles : La Palma, La Gomera, El Hierro, La
Grande Canarie, Fuerteventura, Lanzarote et Tenerife. C'est sur cette dernière que se trouve
le point culminant de l'archipel (et de toute l'Espagne) : le pico del Teide avec 3718 m
d'altitude.
II – L'île de Lanzarote
1 – Un tourisme conservé : une île préservée
L'île de Lanzarote, quant à elle, est épargnée par le concept plage-béton. Le littoral
de l'île est le paradis des amateurs de grosses vagues qui peuvent pratiquer à leur guise le
funboard. C'est notamment le cas pour les véliplanchistes qui n'ignorent pas la plage de
Corralejo (côte nord de l'île).
De ce fait, l'aspect naturel de l'île est préservé à l'instar des nombreux parcs
nationaux et naturels. Ainsi le parc national de Timanfaya (au Sud Ouest) permet d'observer
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Los Hervideros (grotte volcanique marine du Sud-Est de l'île), ou bien les Jameos del Agua
(autres cavités volcaniques) qui aboutissent à Cueva de los verdes (au nord de l'île) appelé
également tunnel de l'Atlantide.
Les parcs naturels des Volcans (île compte plus de 300 cratères pour une centaine
de volcans), de l'archipel Chinijo et de Los Cuervos ne manquent pas non plus de charme.
Au gré des nombreuses randonnées proposées, il est même permis de profiter des
beautés du cratère des Montanas del Fuego.
2 – Des effets évidents
Conséquence évidente de cet aspect naturel préservé de l'île, Lanzarote tout entière
fut classée en 1993 comme Réserve de la Biosphère. Ce classement montre
indubitablement tout l'intérêt porté par les autorités espagnoles à la conservation du
patrimoine naturel de l'île de Lanzarotte.
De ce fait, les infrastructures touristiques (notamment en matière de communication)
sont plus limitées. L'île ne compte qu'un seul aéroport et ses grandes voies de
communication ignorent les grandes zones naturelles que sont les parcs (principalement sur
la côte Ouest).
Logique aussi est la fréquentation de l'île : moindre que celle de l'île de
Tenerife. Néanmoins, cette fréquentation est en constante hausse pour ce qui est des
touristes internationaux. Il est à noter que que la part des touristes français à elle explosé
(passant de 823 en 2009 à plus de 53 000 en 2014). Mais là encore, il est à noter une baisse
sensible pour ce qui est des touristes nationaux (avec un perte de 92 000 sur la même
période).
III – L'île de Tenerife
1 – Entre tourisme de masse et maintien du naturel
Il est une forme de tourisme que l'île de Tenerife a très vite conquis : le tourisme
balnéaire. C'est essentiellement dans la partie du Sud de l'île que l'on trouve les plus
populaires et les plus fréquentées des stations balnéaires. Citons entre autres : Los
Cristianos, Playa de Las Americas.
Mais la politique touristique espagnole fut de promouvoir récemment les autres
atouts, peut-être les plus évidents : ceux liés au tourisme naturel. Pour ce faire, plusieurs
parcs nationaux furent créés comme celui de Pic de Teide (classé au Patrimoine Mondial de
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l'UNESCO). Dans ce même parc, il est possible durant toute une semaine même de réaliser
un trek. A cette occasion, il est permis de traverser les forêts luxuriantes qui couvrent les
pentes du Pic de Teide tout en découvrant des paysages lunaires de basalte. Une ascension
du Pico del Tiede est envisagée pour les plus aguerris des randonneurs. L'île de Tenerife
compte pas moins de 4000 km de chemins de randonnées.
Citons aussi le parc régional de Masca, les falaises de Los Gigantes et le massif
d'Anaga (réserve de la Biosphère) qui sont devenues des lieux incontournables pour le
tourisme vert.
Enfin, les plus chanceux des touristes pourront avoir le privilège d'observer le
passage des dauphins et des baleines globicéphales (côte sud).
2 – Les répercutions contrastées
L'impact touristique sur l'île de Tenerife est évident. Bien que que la volonté de faire
de cette île est destination privilégiée, les conséquences sur le lieu sont évidentes. En
quelques décennies, les paysages naturels préservés ont disparu pour voir apparaître des
complexes touristiques à l'instar de ce que les Costas proposaient déjà. Cette
« bétonisation » a principalement eu lieu dans le sud de l'île de Tenerife, épargnant pour un
temps le littoral septentrional. Le tourisme de masse ne concerne à ce jour que la partie
méridionale de l'île de Tenerife.
Ce tourisme de masse occulte une forme de tourisme pourtant bien présente sur
Tenerife : le tourisme culturel. Classée au Patrimoine Mondial de l'UNESCO en 1999 la
Laguna ou San Cristobal de la Laguna est une commune du Nord de l'île qui abrite la
cathédrale de Notre-Dame des Remèdes ainsi que l'église de la Conception sans oublier le
sanctuaire royal du Santisimo Cristo de la Laguna (lieu d'une procession en septembre)
Pour répondre à cette nouvelle demande, des infrastructures spécifiques furent
construites. Ainsi on trouve pas moins de deux aéroports sur l'île de Tenerife, l'un au Nord et
l'autre au Sud. Pour faciliter les déplacements et l'accès au sud de l'île, il fut également
créée une voie rapide qui relie les deux aéroports (les délestant par la même) et qui fait
pratiquement le tour de l'île. Avec cette voie rapide, la faiblesse du réseau secondaire est
compensée.
Conséquence directe, la fréquentation touristique internationale a explosé cette
dernière décennie , passant de 2,9 millions de touristes en 2009 à pratiquement 4 millions en
2014. En ce qui concerne les touristes français, cette progression est à peu près identique
même si il est à noter une petite régression des chiffres de fréquentation pour les français
entre 2011 et 2014. Par contre, la fréquentation nationale (espagnole donc) est en chute
avec près d'un tiers de moins.
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CONCLUSION
L'archipel des Canaries et plus particulièrement les îles de Lanzarote et Tenerife sont
devenues avec le temps et les volontés des autorités espagnoles des destinations
touristiques phares pour les touristes internationaux, mais surtout français. Ces volontés sont
symbolisées par un homme : Cesar Manrique qui fit de son île natale (et grâce au soutien de
toutes les volontés) une réserve de la Biosphère Mondiale.
Ainsi l'île de Tenerife est devenue la destination balnéaire pour un tourisme de masse
toutefois limité au Sud, mais n'en oublie pas moins son potentiel culturel. Ainsi elle est
permet à nombre de touristes à trouver ce qui fait le succès de l'Espagne continentale : Sea,
Sex and Sun et un potentiel culturel fiable.
Pour sa part, l'île de Lanzarote a opté pour développer et renforcer ses atouts
naturels. Elle est devenue en quelque sorte un creuset de la faune et de la flore. Mais surtout
elle est un allié idéal pour développer un peu plus de tourisme de l'archipel des Canaries.
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