Institutionnel

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Institutionnel
N° 3929 – Mercredi 24 octobre 2012
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A LA UNE
1
■ TNT / NUMEROTATION : le Conseil
d'Etat rejette le référé des chaînes locales
INSTITUTIONNEL
■ PLF 2013 / CNC : adoption du
2
prélèvement de 150 M€ sur le fonds de
roulement
■ SPI / GROUPE 25 IMAGES : la
scripted reality, une « production tabloïd »
■
SCRIPTED REALITY / CSA :
satisfaction de la SACD, favorable à un «
cadre strict »
■ CSPLA : la copie privée est applicable
au cloud computing
■ FRANCE TV / DIVERSITE : 5 nouvelles
recommandations du comité permanent
TNT
■ TNT / CSA : délibération sur
5
jeunes, nouvelles cibles stratégiques
L.-ERIC LE LAY / TV SPORTIVES :
PRODUCTION
■ SAVE FERRIS : Havas Productions
7
entre au capital à hauteur de 51 %
■ MFP : collection documentaire pour
Planète+ Thalassa et 1re fiction avec la
Comédie-Française
■ MFP : développement de deux
webséries pour france4.fr ; diversification
hors groupe
RADIO
INTERNET
■ TWITTER : lancement du Festival
8
8
5
DROITS SPORTIFS
■ F1 / APPEL D'OFFRES : une
INTERNATIONAL
■ G-B : le dg de la BBC défend sa
9
gestion de l'affaire Savile
PROGRAMMES
9
■ SYFY / CANALSAT : La Chaîne de la
fin du monde, un mois d'action, de
frissons et de fun
■ BDM TV : évolution vers un modèle
de webTV
■ PUBLIC SENAT : retransmission ce
matin de l'audition de Rémy Pflimlin au
Sénat
■ FRANCE 5 : diffusion en novembre de
L'histoire du monde, docufiction de la BBC
AUDIENCES
10
■ AMAZING RACE / SHINE : 4,5 %
de pda sur les CSP+ sur D8 lundi soir
EVENEMENTS
■ FESTIVAL DE COGNAC : son
Twitter de la fiction du 28 novembre au
2 décembre
l'interdiction de reprise simultanée de
programmes publiée au JO
TV SUR CABLE,…
■ EUROSPORT : les femmes et les
■
« Pas de marché pour le minipremium »
■ MCE : davantage d'émissions pour les
15-25 ans, et partenariat avec la chaîne
Demain !
9
proposition « un peu adaptée à la réalité
économique », selon TF1
11
créateur, Bernard Bec, inquiet de la
baisse des subventions
REVUE DE PRESSE
AGENDA
11
13
________________________________________________ A la Une TNT / NUMEROTATION : le Conseil d'Etat rejette le référé des chaînes locales
Le Conseil d'Etat a rejeté hier le recours en référé
d'une quarantaine de chaînes locales (Vosges
Télévision, Les Locales TV, TLSP) et de l'Avicca portant sur
une demande de suspension de la nouvelle
numérotation de la TNT imposée par le CSA dans la
perspective du lancement de six nouvelles chaînes
nationales le 12 décembre prochain. « Il n'y a pas de
doute sérieux sur la légalité de la décision », a souligné
la haute autorité administrative.
Pour rappel, le Conseil a réorganisé en juin dernier la
numérotation de la TNT, entraînant un déplacement
des chaînes locales. Les six nouvelles chaînes
nationales occuperont les canaux 20 à 25 (aujourd'hui
affectés aux chaînes locales), à la suite des chaînes
nationales gratuites existantes et Canal+ (1 à 19). Les
chaînes locales et les chaînes payantes sont donc
décalées à la dizaine supérieure, passant ainsi aux
numéros 30 à 35 et les payantes aux numéros 40 à 49.
Cette décision a déclenché la colère des chaînes
locales, qui s'estiment flouées.
La décision du Conseil d'Etat a donc conforté la légalité
de l'attribution des numéros 20 à 25 aux nouvelles
chaînes HD de la TNT gratuite. Elles vont pouvoir
bénéficier des numéros attribués fin juillet lors d'un
tirage au sort. HD1 (groupe TF1) s'est vu affecter le
numéro 20, L'Equipe HD le 21, 6ter (groupe M6) le 22,
Numéro 23 (ex-TVous la télédiversité – Pascal Houzelot)
le 23, RMC Découverte (groupe NextRadioTV) le 24 et,
enfin, Chérie HD (groupe NRJ) le 25.
Le recours en annulation de la décision du CSA se
poursuit sur le fond.
Les réactions des chaînes locales
Les syndicats des télévisions locales – TLSP et Les
Locales TV – et l'Avicca se disent « profondément
déçus » par l'ordonnance rendue par le juge des référés.
« Sans polémiquer, l'ordonnance rendue […] nous paraît
surprenante », notent-ils dans un communiqué commun.
TLSP, Les Locales TV et l'Avicca regrettent en effet que le
juge des référés ait qualifié la délibération du CSA de
« décision réglementaire ». Pour eux, il s'agit d'une
« collection de décisions individuelles », chaque chaîne
se faisant notifier un nouveau numéro. « Nous
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sommes donc consternés par cette ordonnance
du juge des référés qui nous encourage à poursuivre
notre action sur le fond », conclut le communiqué.
Le Sirti a, quant à lui, « [pris] acte avec regret » de la
décision du juge des référés. « La voie est libre pour la
dénumérotation des chaînes locales », déplore le
syndicat, qui dénonce « la confusion » que la décision
du juge va créer, selon lui, notamment pour les
téléspectateurs.
Quant aux chaînes locales,
« repoussées dans [leur] numérotation », elles vont
« perdre de l'audience, de la visibilité, et des recettes
de la part de leurs annonceurs », regrette-t-il encore. Le
Sirti estime qu'elles sont « mises en danger sciemment
par le CSA alors que la situation de beaucoup d'entre
elles est fragile ». Il accuse le Conseil de placer les
acteurs indépendants dans une « précarité maximum ».
En conséquence, le syndicat appelle à une « réforme
profonde et rapide de la régulation de l'audiovisuel
et de l'autorité qui en a la charge ».
___________________________________________ Institutionnel PLF 2013 / CNC : adoption du prélèvement de 150 M€ sur le fonds de roulement
Les députés ont adopté lundi l'article 28 du projet de
loi de finances 2013 (PLF) qui prévoit un prélèvement
de 150 millions d'euros sur le fonds de roulement du
CNC. Si elle était confirmée au Sénat, la somme sera
prise dans les 250 M€ de la réserve numérique, l'une
des composantes du fonds de roulement, qui se montait à
800 M€ au 1er janvier 2012, avait indiqué Eric
Garandeau, président du Centre (nos informations du
4 octobre).
La question a finalement peu fait débat, la ponction
apparaissant
comme
une
contrepartie
du
déplafonnement de la taxe distributeurs (TST-D, qui
alimente le budget du CNC), adopté dans la nuit de
vendredi à samedi. Certains députés ont d'ailleurs
contesté, lors du débat sur la TST-D, ce lien de cause à
effet, comme le président de la commission des Finances
Gilles Carrez (UMP), qui souhaitait le maintien du CNC
dans le dispositif d'écrêtement des taxes affectées aux
opérateurs de l'Etat.
Lors des débats de vendredi et de lundi, le ministre en
charge du Budget Jérôme Cahuzac est apparu très
critique envers le CNC. Il a incité le président de la
commission des Affaires culturelles, Patrick Bloche
(SRC), à s'intéresser à la « politique immobilière » du
Centre, ainsi qu'à « ses dépenses de fonctionnement,
notamment à l'occasion du Festival de Cannes ». Lundi, il
a considéré que « l'on [pouvait] s'interroger sur la
progression de la masse salariale au sein du CNC, de
35 % au cours des huit ou neuf dernières années, alors
même qu'il n'y a pas eu de recrutements ».
SPI / GROUPE 25 IMAGES : la scripted reality, une « production tabloïd »
Le SPI et le Groupe 25 Images appellent
« solennellement les pouvoirs publics à ne pas vider de
son sens la notion même de patrimoine culturel
audiovisuel et la notion d'œuvre » en qualifiant comme
telle les programmes de scripted reality, ont-ils indiqué
hier dans un communiqué commun. Alors que le CSA va
organiser en novembre une série d'auditions avec la
filière audiovisuelle sur la question du statut de ces
productions (nos informations d'hier), les deux
organisations professionnelles réfutent le terme même de
fiction, rappelant « l'élément fondamental qui prévaut à
toute création d'œuvre de fiction : la distanciation au
réel, à partir et au travers d'un imaginaire d'auteur
accompagné d'un point de vue narratif ».
Pour elles, la « script réalité », comme elles l'appellent,
« se développe autour de concepts ». Et, si elle utilise
certains codes de fabrication de la fiction, c'est avec
l'objectif de « créer une similarité avec l'image du
reportage », alors que les histoires réelles dont sont
inspirés ces programmes ne pourraient, selon elles, faire
l'objet d'un travail journalistique. « D'une certaine
manière, les traitements artistique et déontologique
quasiment inexistants de ces programmes pourraient être
comparés avec ceux des tabloïds ou des journaux de
faits divers », estiment le SPI et le Groupe 25 Images.
La justification de ces productions est « d'ordre
économique », rappellent-elles : un épisode de Si près
de chez vous, produit par 909 Productions (Lagardère
Entertainment) pour France 3, a un budget de
30 000 euros (nos informations du 10 octobre), soit un
coût « inférieur à celui d'un reportage », notent les deux
organisations. Si leur développement « pourrait se
comprendre sur des chaînes commerciales », elles
s'insurgent contre « la volonté de ceux qui [les] diffusent
et produisent de détourner l'esprit des dispositifs de
soutien à la création (aides à la production gérées par
le CNC, investissements en production d'œuvres
audiovisuelles obligatoires contrôlés par le CSA) ».
Rappelons que le CNC examine actuellement les
demandes d'aides au cas par cas et a, pour l'instant,
rejeté tous les dossiers déposés (nos informations du
12 avril). Le CSA, en revanche, considérerait plutôt que
les programmes de scripted reality pourraient entrer dans
les obligations des chaînes (notre « Confidentiel » du
11 octobre).
Le SPI et le Groupe 25 Images dénoncent parallèlement
l'engagement de France Télévisions dans ce genre de
programmes : « [Cela pose] véritablement la question
du rôle et des missions du service public de
l'audiovisuel. »
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Mercredi 24 octobre 2012
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Institutionnel SCRIPTED REALITY / CSA : satisfaction de la SACD, favorable à un « cadre strict »
La SACD s'est réjouie hier de la décision du CSA
d'organiser en novembre des auditions avec la filière
audiovisuelle, « et en particulier des auteurs », sur la
question du statut de la scripted reality et des
possibilités d'intégration dans les obligations de
production des chaînes (nos informations d'hier).
Ce processus de discussion doit avoir pour objectif de
« définir le cadre et les conditions qui pourraient justifier
éventuellement que ces œuvres soient décomptées au titre
des obligations d'investissement des diffuseurs dans la
création patrimoniale », selon la société d'auteurs, qui
estime par ailleurs que « l'intégration de ces programmes
dans les œuvres patrimoniales interpelle ». L'organisation
dénonce en effet, « pour un certain nombre d'entre eux »,
l'existence de pratiques de rémunération des auteurs
« choquantes et scandaleuses », ainsi que des
conditions de production et de réalisation « très
insuffisantes ». La SACD se dit favorable à un « cadre
strict » qui assurerait le « versement d'une juste
rémunération pour les auteurs ». Elle souhaite aussi que ce
cadre établisse une « distinction claire » entre les
programmes de scripted reality et « d'autres types
d'émissions, notamment de plateaux, qui ne relèvent pas
du périmètre des œuvres patrimoniales ».
CSPLA : la copie privée est applicable au cloud computing
Le CSPLA estime, dans un avis adopté hier, que la copie privée est applicable au cloud computing. L'exception de
copie privée a ainsi vocation à s'appliquer aux copies faites par un particulier sur un espace de stockage distant ou
sur un service rattaché à une plate-forme de téléchargement légal permettant, une fois un exemplaire acquis, d'en
effectuer des reproductions sur une pluralité d'appareils (téléphones, tablettes, ordinateurs, etc.). L'application de la
copie privée au cloud computing suppose que la copie ait une source licite et ne soit destinée qu'au seul usage de
la personne qui l'a réalisée.
Le Conseil supérieur de la propriété littéraire et
artistique (CSPLA) a adopté hier, lors de sa séance
plénière, un avis sur les enjeux juridiques et
économiques du développement des technologies dites
d'« informatique dans les nuages » (ou cloud computing),
selon lequel la copie privée est applicable au cloud
computing.
« Le droit de la propriété littéraire et artistique est
concerné dès lors que les services [en cloud] offrent au
public diverses possibilités d'usage (distribution,
stockage, consultation), pour tous les genres d'œuvres
et objets protégés (musique, audiovisuel, livres, presse,
arts visuels) », souligne l'avis. « L'informatique [en cloud]
offre notamment de nouvelles fonctionnalités de
synchronisation sans fil des contenus entre un nombre
croissant de terminaux personnels, fonctionnalités qui
semblent, en l'état de la technique, de nature à
favoriser une multiplication des reproductions de ces
contenus », précise-t-il.
Les qualifications juridiques avancées par l'avis,
souligne le CSPLA, doivent être regardées comme se
cantonnant à trois grandes catégories de services
destinés aux particuliers, dont les services rattachés à un
service de téléchargement légal, lequel « relève du
droit exclusif reconnu aux ayants droit d'autoriser
l'exploitation des œuvres et objets protégés, permettant
au consommateur, une fois un exemplaire d'une œuvre
ou d'un objet protégé acquis auprès de la plate-forme,
d'en effectuer de multiples reproductions, de manière
différée et/ou simultanée, sur une pluralité d'appareils,
pour un usage privé ».
Il est souligné que « les concepts essentiels du droit
d'auteur et des droits voisins sont aptes à appréhender
ces offres [en cloud] ».
« La pertinence du droit exclusif se confirme en ce
que tout acte d'exploitation des œuvres et objets
protégés dans le cadre des services [en cloud] donne
par principe prise à l'obligation d'obtenir une
autorisation des ayants droit, mentionne l'avis.
L'application du droit exclusif, qui constitue le mode
d'exercice premier des droits d'auteur et voisins,
notamment dans l'environnement numérique, peut
permettre un contrôle de l'exploitation des œuvres et
objets protégés, une régulation effective des services [en
cloud] et une valorisation des droits de propriété littéraire
et artistique dans cet environnement. » L'application de la
copie privée au cloud computing suppose que la copie
ait une source licite et ne soit destinée qu'au seul usage
de la personne qui l'a réalisée.
L'avis du CSPLA souligne que « les producteurs
cinématographiques et audiovisuels estiment […] que
l'application d'un tel régime n'est ni justifiée et ni
souhaitable dans la mesure où l'exercice du droit exclusif
d'autoriser permet d'appréhender entièrement l'activité des
services [en cloud], et que le fait de reconnaître applicable
dans certains cas l'exception de copie privée les
empêcherait de négocier pleinement les conditions
d'exploitation des œuvres cinématographiques et
audiovisuelles par les prestataires concernés et remettrait
en cause la capacité des titulaires de droits à lutter
efficacement contre certains actes de contrefaçon ».
Le CSPLA travaille depuis juillet 2011, dans le cadre
d'une mission dédiée, sur les enjeux et les conséquences
du cloud computing et a créé en novembre dernier une
commission ad hoc. Celle-ci a poursuivi l'exercice de
qualification juridique, mené par la mission, des services
de cloud computing qui sont aujourd'hui proposés. Elle
s'est attachée à distinguer ce qui relève dans le
« nuage » du droit exclusif d'autoriser ou d'interdire et de
l'exception de copie privée.
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Institutionnel CLOUD COMPUTING / COPIE PRIVEE : la SACD salue l'avis du CSPLA
La SACD a salué hier l'avis adopté par le Conseil
supérieur de la propriété littéraire et artistique
(CSPLA), selon lequel la copie privée doit s'appliquer
au cloud computing (lire ci-dessus). Dans cet avis, se
félicite la société d'auteurs, « le CSPLA, tout en
réaffirmant la primauté du droit exclusif, estime que
l'exception de copie privée a vocation à s'appliquer aux
copies faites par un particulier sur un espace de stockage
distant ou sur un service rattaché à une plate-forme de
téléchargement légal permettant, une fois un exemplaire
acquis, d'en effectuer des reproductions sur une pluralité
d'appareils (téléphones, tablettes, ordinateurs, etc.) ».
Selon la SACD, « le constat d'une finalité identique
des copies privées effectuées aujourd'hui par les
particuliers sur des supports de reproduction et des
copies sur les services d'informatique en nuage
conduisait à l'évidence à retenir cette solution ». « La
copie privée est le seul moyen réaliste d'assurer un
équilibre entre le développement des services
d'infonuagique, le maintien de l'exception de copie
privée au bénéfice du public et la juste rémunération des
créateurs », souligne-t-elle.
FRANCE TV / DIVERSITE : cinq nouvelles recommandations du comité permanent
Malgré de nouveaux engagements pris par France Télévisions en matière de diversité, « un décalage persiste entre
les paroles et les actes », a considéré hier le comité permanent de la diversité du groupe. Dans son troisième
rapport annuel, il émet cinq nouvelles recommandations visant à améliorer la représentation de la diversité de la
société dans le groupe et sur ses antennes. A compter de l'an prochain, le comité permanent sera remplacé par une
« structure interne » réunissant des représentants des directions concernées.
Hervé Bourges, président du comité permanent de
la diversité de France Télévisions, a dressé, hier, un
bilan sévère de la politique menée par le groupe public
en faveur de la diversité, tant en interne qu'à l'antenne :
« C'est avec une certaine déception que nous avons
constaté, tout au long de l'exercice 2011-2012, que les
résultats n'étaient pas à la hauteur des objectifs
fixés », a-t-il expliqué hier, lors de la remise du rapport
annuel de ce comité créé en 2009. « Notre conclusion
est claire : de nouveaux engagements en faveur de la
diversité sont pris, année après année, mais un
décalage persiste entre les paroles et les actes, c'està-dire entre les engagements et la situation réelle des
minorités à l'antenne et dans l'entreprise. »
La diversité réservée à France 4, France 5 et France Ô
Dans son état des lieux, le comité reconnaît des
progrès, notamment dans la « diversité ethnoculturelle »
sur les antennes. Mais « malheureusement, comme les
années précédentes, le traitement de la diversité est
apparu déséquilibré entre les différentes chaînes »,
poursuit-il, mettant en avant de fortes différences entre
France 4, France 5 et France Ô d'un côté, et France 2
et France 3 de l'autre. Hervé Bourges a par ailleurs plus
spécifiquement développé deux dimensions de la
diversité : le handicap et la place des femmes.
Tout en saluant la série courte de France 2 Vestiaires
(Les Films d'Avalon, Astharté et compagnie), dont une
deuxième saison est en production, Hervé Bourges a
dénoncé la décision – très critiquée – de France Télévisions
de diffuser de façon très parcimonieuse les jeux
Paralympiques de Londres. Le groupe a, selon lui, « raté
une belle occasion », a-t-il considéré, alors que Rémy
Pflimlin, rappelait l'impossibilité financière pour lui
d'assumer une retransmission intégrale de la compétition
sur ses antennes. Le pdg de France Télévisions a également
souligné son choix de « faire une exception » à sa
« politique de "zéro recrutement extérieur" » pour les
travailleurs handicapés en alternance.
Si 43 % des employés du groupe public sont des
femmes, ce chiffre « masque des inégalités criantes »
au fur et à mesure que l'on monte dans la hiérarchie,
note le comité. A l'antenne, « le problème est identique »,
a considéré Hervé Bourges : « D'un point de vue
quantitatif, les femmes sont présentes mais, d'un point de
vue qualitatif, elles sont bien trop souvent réduites à leur
seul physique ou à un rôle de femme au foyer ».
Généraliser le CV anonyme
Pour « franchir définitivement le cap qui sépare les
paroles des actes, les intentions affirmées de la réalité », le
comité soumet cinq nouvelles recommandations à la
direction de France Télévisions. Se référant au « Diversity
Centre » de la BBC, il recommande la nomination d'un
responsable Diversité dans le groupe, « doté de réelles
responsabilités, ce qui pourrait se traduire notamment par
sa
participation
au
comité
exécutif ». Autre
recommandation du comité : France Télévisions doit avoir
une « feuille de route » précise, intégrant donc des «
objectifs clairs, chiffrés et datés ». Outre un « système
de veille » sur la diversité, le groupe devra aussi diversifier
son recrutement. Pour cela, le comité propose « la
généralisation du dispositif du CV anonyme et le
développement d'initiatives de sensibilisation destinées à
favoriser l'accès des jeunes issus de la diversité aux écoles
audiovisuelles et aux formations en alternance ». Enfin, il
considère que la parité aux postes de responsabilité
doit progresser : Hervé Bourges juge ainsi « inacceptable
que seules deux femmes fassent partie du comité
exécutif » : Emmanuelle Guilbart, directrice
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déléguée aux programmes du groupe et directrice de
France 4, et, depuis le début du mois, Catherine FabianSautter, qui vient d'être nommée présidente du comité
d'établissement du siège du groupe.
Structure interne pour remplacer le comité permanent ?
De son côté, Rémy Pflimlin a répondu aux critiques en
mettant en avant un certain nombre de réalisations de son
groupe, comme les castings, la création d'un répertoire
d'experts pour les magazines et JT, la mise en place d'un
dispositif d'écoute Allo discrim, etc. France Télévisions a
également engagé, il y a un an, différents chantiers en vue
de l'obtention du label Diversité, a-t-il rappelé. « Pour moi,
l'obtention [de ce] label n'est pas une fin en soi mais un
moyen de mobiliser l'ensemble des collaborateurs sur un
certain nombre de chantiers et convaincre de la nécessité
que nous avions d'évoluer sur ce dossier. Je sais que le
message est passé », a-t-il estimé.
Par ailleurs, Rémy Pflimlin a rappelé sa volonté de créer
une structure interne, composée de représentants des
principales directions concernées (chaînes, ressources
humaines et rédaction), qui, plusieurs fois par an
« [évoquent] les principaux sujets liés à la diversité et à
l'égalité des chances ». Cet engagement pris il y a deux
ans devant le CSA (nos informations du 1er octobre
2010) pourrait se concrétiser en janvier prochain, a
souhaité Rémy Pflimlin.
Cette structure interne, dont les décisions seront
validées par le comité exécutif, a vocation à remplacer
le comité permanent de la diversité. Rémy Pflimlin a
d'ailleurs demandé à Hervé Bourges de « bien vouloir
accompagner la mise en œuvre de cette réforme » et
« assurer la transition ».
____________________________________________________ TNT TNT / CSA : délibération sur l'interdiction de reprise simultanée de programmes publiée au JO
La délibération du CSA interdisant la diffusion
simultanée de programmes sur les chaînes
nationales de la TNT a été publiée hier au Journal
officiel (notre « Confidentiel » du 8 octobre). Elle prévoit
que plusieurs chaînes « ne doivent pas diffuser tout ou
partie d'un même programme de manière
simultanée, ni avec un différé inférieur à une heure,
sauf accord écrit préalable du Conseil ». C'est l'heure de
début de diffusion du programme qui est prise en compte
pour établir le différé, indique l'instance de régulation à
Satellifax. Le texte précise qu'« est néanmoins admise, à
titre exceptionnel, la diffusion simultanée ou en léger
différé de tout ou partie d'un même programme
présentant un intérêt particulier pour le public, tel que la
retransmission d'une cérémonie, d'un débat ou de
l'intervention de personnalités ». La délibération
entrera en vigueur le 30 novembre prochain.
Si elle ne le stipule pas explicitement, cette délibération
concerne notamment la reprise par D8, nouvelle
chaîne du groupe Canal+, de la matinale de sa
chaîne d'info i>télé. D8 reprend en simultané le
programme depuis le 8 octobre, lendemain de son
lancement sur la TNT, entre 6h30 et 8h. Interrogée hier
par Satellifax, la chaîne indique qu'elle cessera cette
reprise à partir de lundi prochain.
Par ailleurs, la délibération du CSA ne s'oppose pas
« à la mise en œuvre des stipulations conventionnelles
relatives à la reprise des programmes d'un autre service
sous réserve qu'il ne s'agisse pas d'une reprise
simultanée ou d'un différé inférieur à une heure ».
L'interdiction de reprise ne concerne ni les images
d'actualité, ni les brefs extraits de compétitions
sportives. Elle ne s'applique pas non plus aux débats de
l'Assemblée nationale, ou des assemblées locales,
diffusés par France Télévisions.
Le CSA justifie cette délibération par le fait qu'une
reprise simultanée des programmes « est susceptible de
porter atteinte au pluralisme des courants d'expression
socioculturels et ne contribue pas à la diversité des
programmes ».
_____________________ TV sur câble, satellite, ADSL, mobiles EUROSPORT : les femmes et les jeunes, nouvelles cibles stratégiques
Le spectacle, l'émotion, mais aussi la nouveauté sont au
cœur de l'évolution de la grille d'Eurosport (groupe
TF1), a fait valoir son pdg Laurent-Eric Le Lay, lundi
soir, à l'occasion d'un dîner-débat du Club de
l'audiovisuel de Paris. « Dans un monde qui va connaître
de profondes mutations, il y a toujours des
opportunités pour créer des événements sportifs. Il
faut trouver un spectacle intéressant et le faire voir au
plus grand nombre. Après, l'urgence [pour la chaîne] est
de pouvoir le monétiser assez vite et assez bien pour
pouvoir réinvestir », a-t-il expliqué.
Pour faire émerger de nouveaux types de
compétitions, Eurosport se concentre sur la cible des
femmes et des jeunes : « Nous avons beaucoup investi
dans le foot féminin. En ce qui concerne les jeunes,
nous nous sommes inspirés des Etats-Unis avec le sport
universitaire. » La chaîne a acquis les droits de diffusion
pour quatre ans de la NextGen Series, une compétition
de football qui s'apparente à la Ligue des champions,
réservée aux équipes de moins de 19 ans. Elle a
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TV sur câble, satellite, ADSL, mobiles aussi conclu un accord pour six ans avec la
Fédération internationale du sport universitaire (Fisu)
autour des Universiades d'été et d'hiver (nos
informations du 26 septembre). Ces manifestations
sportives rassemblent tous les deux ans des athlètes âgés
de 17 à 28 ans. Les prochaines éditions se tiendront en
2013 : à Kazan en Russie pour les Universiades d'hiver
et à Maribor en Slovénie pour les Universiades d'été.
Facturer directement un match
au consommateur via la TV connectée
Selon Laurent-Eric Le Lay, tous les sports n'ont pourtant
pas vocation à être diffusés à la télévision. « Beaucoup
de sports espèrent pouvoir passer à la télévision pour avoir
accès à de l'audience, des revenus… Ils ne réfléchissent
pas aux raisons pour lesquelles ils ne sont pas à la télé.
Parfois parce qu'ils n'intéressent personne. Pour faire de
l'audience, il faut travailler son produit », a-t-il souligné. Un
élément particulièrement important à prendre en compte au
moment où certains sports sont confrontés à de profonds
déséquilibres, notamment financiers, qui peuvent fragiliser
la visibilité des événements sportifs à la télévision.
« Avec la crise économique, l'impossible devient
possible, comme on a pu le voir en Espagne avec le
match de qualification de la Coupe du monde de foot
2014, qui n'a pas trouvé de diffuseur [nos informations du
15 octobre]. Si c'est un accident, ça va. Si les facteurs
économiques [s'aggravent], cela peut aller très vite », a
estimé le patron d'Eurosport. Alors qu'il lui semble illusoire
d'imaginer que des acteurs comme Google ou YouTube
soient prêts à payer des sommes colossales aux ligues et
fédérations pour acquérir les droits de diffusion
d'événements sportifs, d'autres opportunités pourraient
apparaître : « Avec la télé connectée, on pourra facturer
[un match] au consommateur.
directement
Comment tout cela va-t-il évoluer ? En direct ou en passant
par une chaîne ? C'est encore trop tôt pour le dire… »
LAURENT-ERIC LE LAY / CHAINES SPORTIVES : « Pas de marché pour le minipremium »
Interrogé lundi soir, lors du dîner-débat du Club
audiovisuel de Paris, sur l'arrivée du Qatar sur le marché
des droits sportifs avec l'offre beIN Sport, Laurent-Eric
Le Lay, pdg d'Eurosport (groupe TF1), s'est livré à un
parallèle entre les marchés français et britannique : « Dans
le sport, il y a toujours de nouveaux entrants. Mais il y a
encore plus fou que beIN Sport, si tant est qu'ils soient fous.
Cinq ans après Orange en France [acquisition d'un lot TV
premium de Ligue 1 et création d'une chaîne dédiée], BT fait
une démarche similaire en Angleterre. Ces chaînes essaient
de créer un marché qui n'existe pas : le minipremium,
avec des offres à 15-20 euros. Mais il y a tout un tas
d'acteurs qui y croient », a-t-il constaté.
Pour rappel, l'opérateur de télécommunication BT, qui
opère une offre IPTV, BT Vision, a acquis en juin dernier,
au côté de BSkyB (News Corp.), les droits des matches
en direct de la Premier League pour 3 milliards de livres
sterling (3,7 Md€) à l'issue du second tour des enchères
portant sur les saisons 2013-2014 à 2015-2016. ESPN
(groupe Walt Disney), qui codétenait les droits actuels du
championnat de football anglais avec Sky, a été écarté
(nos informations du 14 juin).
Concernant beIN Sport dont l'offre est commercialisée
à 11 euros par mois, Laurent-Eric Le Lay a estimé qu'« en
théorie, le produit peut marcher ». « Dans leur modèle
économique, il faut arriver à 3 millions d'abonnés. Pour y
arriver, il faudra investir beaucoup en marketing », at-il ajouté.
MCE : davantage d'émissions pour les 15-25 ans, et partenariat avec la chaîne Demain !
étudiante
(MCE)
aborde
sa
avec davantage d'émissions
destinées à attirer les 15-25 ans, et a conclu un
partenariat avec la chaîne Demain ! afin de
mutualiser les coûts de production et de diffusion, ont
Ma
chaîne
quatrième saison
indiqué hier ses dirigeants lors d'une conférence de
presse. La chaîne a quitté ses locaux de Cognacq-Jay
Image pour s'installer à Bagneux, au côté de Demain !.
Elle y partage avec elle ses locaux et un studio, où les
deux partenaires produiront ensemble certaines
émissions. MCE, dont le budget est d'environ
2,5 millions d'euros, espère ainsi réduire ses coûts.
Côté grille, avec de nouvelles émissions relayées sur les
réseaux sociaux, la chaîne veut séduire la « génération
Twitter ». Les 15-25 ans représentent environ 50 %
de son audience, a indiqué à Satellifax son président
Pierre Azoulay, en marge de la conférence de
presse. Parmi les principales nouveautés : l'émission de
divertissement The Smart Fun Show (52'), animée par
Sandra Marconi, venue de la libre antenne de Fun
Radio, qui reçoit des invités avec son équipe de
chroniqueurs. Produit en interne, ce rendez-vous est
diffusé le vendredi soir en prime time. Les questions
posées par les animateurs seront notamment issues des
réseaux sociaux ou du web. « C'est la première fois que
MCE produit une émission totalement divertissante », a
souligné Pierre Azoulay.
Lancée sur internet, Webreal TV (52') arrive à la
télévision. Chaque semaine, l'animateur Emeric Berco
reçoit dans un loft des invités dont il tente de savoir, entre
autres, quelle relation ils entretiennent avec les réseaux
sociaux. Il s'agit de l'émission « la plus cross-média » de
la grille, selon Ludovic Place, directeur de la rédaction.
Autre nouveauté : Les nuits secrètes de Juliette (CLProd, 52'), qui emmènera une fois par mois le
téléspectateur au cœur des nuits parisiennes le vendredi
soir, sur un modèle rappelant l'émission Paris dernière de
Paris Première (groupe M6). Ce rendez-vous est animé par
Juliette Marsault, ex-candidate de Secret Story. People
Insid' (52', Crispy Productions), émission présentée par
Chloé Nabedian et Julien Lozano, verra chaque mois le
couple d'animateurs s'immiscer le temps d'une
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Mercredi 24 octobre 2012
7/13
TV sur câble, satellite, ADSL, mobiles soirée chez une personnalité qui fait l'actualité. La
chaîne lancera par ailleurs prochainement une émission
sur le luxe, au titre encore non défini, animé par
Johanna Kawa, qui animait Top tendance la saison
dernière sur M6. MCE, qui revendique 1,5 million de
téléspectateurs par mois, vise désormais les 2 millions.
BBOX : arrivées de Boing et Boomerang +1
Les chaînes jeunesse Boing et Boomerang +1, qui
propose les programmes de Boomerang avec une heure
de décalage, sont disponibles depuis hier dans l'offre
TV de la Bbox de Bouygues Telecom, indique le
groupe Turner Broadcasting System (TBS). Elles sont
proposées en option dans le bouquet étendu (9,90 € par
mois). Boing est ainsi, dorénavant, disponible chez tous
les FAI. Deux autres chaînes du groupe TBS sont déjà
disponibles sur la Bbox : TCM HD et Boomerang.
______________________________________________ Production SAVE FERRIS : Havas Productions entre au capital à hauteur de 51 %
La société de production Save Ferris, dirigée par
Jean-Charles Felli et Christophe Tomas, rejoint le
groupe Havas Productions, qui entre au capital à
hauteur de 51 %, a-t-elle annoncé hier dans un
communiqué. « Après douze ans passés en indépendant,
nous ressentions le besoin de nous adosser à un
groupe qui nous permettra de développer des projets
ambitieux dans le cinéma et la fiction bien sûr, mais
aussi dans l'univers des marques avec du brand
content », expliquent les deux producteurs, cités dans un
communiqué. De son côté, Antoine Robin, dg d'Havas
Productions, estime que « les Save Ferris complètent
parfaitement l'offre de l'agence (presse, distribution de
programmes, brand content et PR digital) dont nous
cherchons à développer les synergies entre les
différents labels ».
Save Ferris a notamment produit le long métrage Les
kaïra, sorti en salles le 11 juillet dernier. En télévision, les
producteurs sont à l'origine des programmes courts Pop
1000 pour Comédie+, Kaïra shopping pour Canal+ et
La caverne pour AB1. Depuis septembre, ils produisent
une nouvelle série intitulée Dans la bouche, diffusée sur
Canal+, tous les samedis à 13h30 dans Le supplément,
l'émission de Maïtena Biraben. Testée sur une première
série de vingt épisodes, Canal+ vient de leur
commander la deuxième saison. Save Ferris a par
ailleurs signé les droits d'adaptation du projet Ter Ter,
seul court métrage français sélectionné au festival Your
Film, crée par YouTube en partenariat avec Ridley Scott.
La société développe ainsi une série TV de 8 x 52',
dirigée par Hugues Pagan, créateur de la série
Mafiosa.
MFP : collection documentaire pour Planète+ Thalassa et 1re fiction avec la Comédie-Française
MFP (Multimédia France Productions), filiale à 100 % du
groupe France Télévisions, connue notamment pour ses
magazines (Ce soir ou jamais, C'est pas sorcier, Le monde
en face), produit actuellement une quinzaine de
documentaires pour les chaînes du groupe. Parmi eux
figure une nouvelle collection feuilletonnante, Les
forçats de la mer, pour Planète+ Thalassa (4 x 52'),
chaîne codétenue par les groupes Canal+ (66 %) et France
Télévisions (34 %). Il s'agit d'une série de portraits sur des
professionnels exerçant dans des conditions extrêmes
(scaphandriers, hôpital marin…). Cette activité
documentaire a été relancée avec l'arrivée de Sylvie
Faiderbe à la direction générale adjointe en avril 2011.
Une fiction avec la chanteuse Camélia Jordana
En matière de fiction, la société produit deux à trois
unitaires par an. Elle est actuellement en postproduction
pour France 2 des Galériens, première fiction interprétée
par la chanteuse Camélia Jordana, l'histoire d'une
colocation entre une étudiante et un retraité (Daniel
Prévost). MFP tourne également jusqu'au 8 novembre Je
vous présente Revolución d'Elisabeth Rappeneau pour
France 3.
Enfin, la société prépare une soirée événementielle en
janvier sur France 2, Ça ne peut pas continuer comme
ça. Cette farce politique de Dominique Cabrera est la
première fiction coproduite avec la Comédie-Française.
Parallèlement à son activité de production, qui
représente 60 % d'un CA de 30 millions d'euros en
2011, MFP a développé un studio d'habillage
graphique (cases jeunesse de France 3 et France 5, Nuit
4.0 sur France 4), ainsi qu'une activité de doublage.
Ce département, qui travaille sur des programmes pour
Arte, Canal+, Orange et même la ZDF, annonce le
déploiement prochain de l'audiodescription pour les
chaînes du groupe.
MFP effectue également 14 000 heures par an de soustitrage pour les sourds et les malentendants, pour le
groupe public et Arte.
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Mercredi 24 octobre 2012
8/13
Production MFP : développement de deux webséries pour france4.fr ; diversification hors groupe
MFP (Multimédia France Productions), filiale à 100 %
du groupe France Télévisions, se lance dans les
nouvelles écritures et les programmes dits low cost.
Elle développe actuellement deux webséries, au budget
inférieur à 10 000 euros, pour la plate-forme de
webfictions Studio 4.0 lancée par france4.fr le
13 octobre dernier (nos informations du 20 septembre).
La société, dirigée par Martin Ajdari, pdg, par ailleurs
directeur général délégué à la gestion, aux finances et
aux moyens de France Télévisions, et Sylvie Faiderbe,
directrice générale adjointe, va ainsi adapter le format
québécois Chronique d'une mère indigne, une comédie
distribuée par Double V. MFP travaille également sur
Exodus, une comédie de 10 x 5' évoquant la vie d'un
reste de l'humanité sur une station spatiale. Ce projet, qui
proposera aussi des contenus additionnels, sera
coproduit avec Vision Quest Media.
« Via ces développements, MFP entend acquérir un
nouveau savoir-faire en matière de série et s'inscrire
dans une nouvelle économie », a indiqué Sylvie
Faiderbe interrogée par Satellifax. « Ce nouveau
chantier que nous ouvrons ne concernera pas seulement
la webfiction, mais aussi d'autres programmes », a-t-elle
précisé. Dans le registre du spectacle vivant et des
cultures urbaines, MFP a ainsi déjà produit pour France
Ô La quotidienne – Paris Hip Hop 2012, 14 épisodes de
5' montés avec Génération Développement dans le
cadre du festival éponyme.
Pour la structure, qui compte 130 personnes, ce type
d'orientation représente une « minirévolution culturelle »,
selon Sylvie Faiderbe. Si l'activité de production de MFP
est actuellement générée à 100 % par les chaînes du
groupe France Télévisions, le développement de
programmes low cost s'inscrit aussi dans le projet de
s'ouvrir à d'autres diffuseurs. « Nous devons produire
tous types de programmes, documentaires mais aussi
magazines sur le lifestyle, les voyages, pour toutes les
chaînes, y compris Arte et les nouvelles chaînes de la
TNT, telles que Chérie HD ou RMC Découverte »,
souligne Sylvie Faiderbe.
___________________________________________________Radio SUD RADIO GROUPE : lancement d'une campagne de communication pour Latina
Sud Radio Groupe a lancé lundi une campagne de
communication en presse et télévision pour la radio
Latina, qui durera jusqu'au 30 décembre, indique-t-il.
Cette campagne, réalisée par l'agence Bronx, est
déclinée sur TF1, France 3 Paris Ile-de-France, L'Equipe et
Le Figaroscope. Elle est axée sur la matinale de la
station, le Latino Show, rendez-vous présenté par Peggy
et Roberto. Latina est diffusée à Paris, Limoges, Annecy et
Troyes. La station a enregistré une audience cumulée de
3,9 % en Ile-de-France sur la période avril-juin, selon les
chiffres de Médiamétrie. Vibration, Wit FM et Forum,
autres stations de Sud Radio Groupe, feront également
l'objet de campagnes de communication en presse écrite
et télévision d'ici la fin de l'année, précise le groupe.
CHANSON FRANCAISE / CSA : huit radios mises en garde
Le CSA a mis en garde, lors de son assemblée plénière
du 9 octobre, huit radios pour « absence de respect de
leurs engagements conventionnels » en matière de
quotas de diffusion de chansons d'expression française,
de nouvelles productions et de nouveaux talents :
Alpes 1, Evasion, Fréquence Plus, Radio Bonheur,
Radio Dreyeckland, Lor'FM, Radio Star et Métropolys,
indique-t-il dans une décision publiée lundi sur son site. Le
Conseil a pris cette décision après examen des taux
mensuels de diffusion de juin et juillet derniers, précise-t-il.
_________________________________________________ Internet TWITTER : lancement du Festival Twitter de la fiction du 28 novembre au 2 décembre
Twitter vient de lancer un festival dédié à la fiction
qui aura lieu durant cinq jours, du 28 novembre au
2 décembre prochains, sur le réseau social à travers le
monde afin de mettre « la narration à l'honneur ».
« Twitter est un lieu où l'on partage du contenu. Souvent,
ce dernier traite de l'actualité, de la politique, du sport ou
encore de musique. Twitter s'avère aussi être l'endroit
idéal pour raconter des histoires, et quand on déborde
d'imagination, 140 caractères c'est déjà beaucoup ! », a
notamment indiqué Twitter France sur son blog
(http://blog.fr.twitter.com). « Nous voulons aller plus loin
et offrir la possibilité aux auteurs de s'exprimer sur
Twitter à travers le monde. Fin novembre et durant cinq
jours, la plate-forme accueillera le Festival Twitter de la
fiction. Un événement virtuel qui mettra la narration à
l'honneur et qui aura lieu intégralement sur Twitter », a
précisé le réseau social.
Simple tweet, live tweet, tweet chat ou nouveau format,
le réseau social incite ses utilisateurs à se servir de
« toutes les fonctionnalités existantes de Twitter pour faire
de votre histoire la plus créative de toutes ». Seule
limitation, la durée du festival, soit cinq jours.
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Mercredi 24 octobre 2012
9/13
« Ce qui signifie que votre fiction peut tenir en une
heure comme en cinq jours », selon Twitter. Les
propositions de sujets doivent être adressées avant le
15 novembre, notamment via le blog de Twitter France.
Les auteurs sélectionnés et le programme du festival
seront annoncés le 19 novembre.
___________________________________________ Droits sportifs F1 / APPEL D'OFFRES : une proposition « un peu adaptée à la réalité économique », selon TF1
Le groupe TF1, qui diffuse depuis de longues années les
Grands prix de Formule 1, a fait « une proposition
extrêmement sérieuse » dans le cadre de l'appel d'offres
actuellement en cours pour les saisons 2013-2015, a
indiqué lundi soir Laurent-Eric Le Lay, pdg d'Eurosport,
également responsable des négociations sur les droits
sportifs pour l'ensemble du groupe TF1. Il était ce jour-là
l'invité du Club audiovisuel de Paris. La proposition du
groupe a été « un peu adaptée à la réalité économique
du moment, où les annonceurs de la F1 connaissent des
difficultés colossales », a-t-il précisé.
A l'occasion du MipCom, Nonce Paolini, pdg de TF1,
avait indiqué que la chaîne souhaitait continuer à diffuser
la F1 « mais dans une équation économique
raisonnable » (nos informations du 10 octobre).
Pour rappel, TF1, Canal+, M6 et beIN Sport ont répondu
à l'appel d'offres sur ces droits pour les trois prochaines
saisons (nos informations des 1er et du 8 octobre). TF1,
jusqu'alors détentrice des droits, versait 40 millions de
dollars par an (31 M€). Canal+ aurait pour sa part remis
une offre de 27 M€ annuels, nettement supérieure à celles
de la Une et de M6 (lire « Revue de presse »).
____________________________________________ International G-B : le dg de la BBC défend sa gestion de l'affaire Savile
George Entwistle, dg de la BBC, a défendu hier
devant une commission parlementaire sa gestion récente
de l'affaire Jimmy Savile, ex-animateur accusé de
multiples abus sexuels. « Il n'y a aucun doute sur le fait
que […] la culture et les pratiques de la BBC semblent
avoir permis à Jimmy Savile d'agir comme il l'a fait,
et ceci soulèvera des questions sur la confiance et la
réputation dont nous bénéficions. Il n'y a aucun doute
là-dessus », a-t-il admis.
Pour autant, George Entwistle a récusé les
accusations selon lesquelles la BBC a fermé les yeux
sur l'affaire en déprogrammant une enquête réalisée il y
a un an pour le compte de l'émission Newsnight, qui
donnait la parole à des femmes déclarant avoir été
victimes de l'ancien animateur. Avec le recul, il a déploré
cette décision, à une époque où il était responsable des
activités TV de la BBC. Mais il a rappelé que le groupe
avait mandaté ce mois-ci deux enquêtes indépendantes
aussitôt après que le scandale eut éclaté (nos
informations des 18 et 23 octobre).
_____________________________________________Programmes SYFY / CANALSAT : La Chaîne de la fin du monde, un mois d'action, de frissons et de fun
La prédiction des Mayas annonçant la fin du monde
pour le 21 décembre 2012 aura bientôt sa chaîne : Syfy
et Canalsat lancent le 21 novembre, pour un mois, La
Chaîne de la fin du monde by Syfy. Disponible en
exclusivité et en multi-écrans auprès des abonnés de
Canalsat et de Canal+, en France métropolitaine et
dans les territoires où le bouquet est distribué par Canal+
Overseas (outre-mer et Afrique), elle proposera de
l'action, des frissons et du fun.
Justine Fraioli animera le rendez-vous hebdomadaire
de la chaîne, où elle recevra chaque semaine des invités :
Le magazine de la fin du monde (4 x 90'), produit par
Coyote, donnera « les meilleurs conseils et techniques de
survie pour passer ce cap sans difficulté ». Outre des
enquêtes (les survivalistes américains, etc.) et une rubrique
anticipation sur « le visage de la Terre après l'extinction de
l'humanité », Le magazine de la fin du monde donnera,
grâce à André Manoukian, un ultime conseil musical
avec la rubrique « Apocalyptiquement Rock ».
La grille sera essentiellement composée de séries,
comme Survivors d'Adrian Hodges et Invasion de Shaun
Cassidy, de films (L'armée des douze singes, Le dernier
combat, Le Jugement dernier, etc.) et de documentaires,
se clôturera, le 21 décembre, par Bulgarach : l'ultime
prime time. Présenté par Mathieu Madénian et
Thomas VDB, ce magazine (90', La Grosse Equipe)
sera tourné à Bulgarach, village de l'Aude qui, selon la
prédiction, échappera au cataclysme. En guise d'adieu,
la chaîne diffusera, dans la nuit du 21 au 22, un
générique
de
fin composé
des noms des
téléspectateurs qui se seront inscrits sur son site web.
Grâce à une application Facebook, les téléspectateurs
pourront également découvrir comment eux et leurs amis
vont disparaître le 21 décembre.
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Mercredi 24 octobre 2012
10/13
La Chaîne de la fin du monde s'inscrit dans la
politique de lancement de chaînes événementielles
développée par Canalsat. Le bouquet va ainsi lancer le
17 novembre la deuxième saison de La Chaîne du père
Programmes Noël avec Lagardère Active. Et a déjà proposé à ses
abonnés Campus Bac avec Planète+ et La Chaîne des
champions Spécial Londres avec Trace Sports.
BDM TV : évolution vers un modèle de webTV
La chaîne associative de la TNT francilienne BDM TV
(Banlieue Diversité Medias) renforce ses programmes à
partir de cette semaine. « Nous lançons progressivement
de nouvelles émissions. Il y aura des émissions de
plateaux, des matinales… Beaucoup de projets sont en
production », a détaillé à Satellifax Mathieu Toulza
Dubonnet, gérant de France Diversité Média,
parallèlement pdg de MTD Finance, société de conseil de
gestion en patrimoine et en défiscalisation. « Pour le
moment, nous sommes toujours sur le modèle d'une
boucle de quatre heures de programmes, mais nous
souhaitons faire évoluer la chaîne vers un modèle
de webTV avec des programmes 24h/24. Nous
souhaitons que BDM TV devienne la chaîne numéro un
de la diversité en Europe », a-t-il fait valoir. BDM TV
reste présidée par Ibrahime Sorel Keita, par ailleurs
président de l'association Banlieues du Monde.
Depuis juin dernier, la chaîne est exploitée par France
Diversité Média qui dispose d'un capital de
95 004 euros. Cette société est détenue à 31,58 % par
Banlieues du Monde (association détentrice de la
convention de BDM TV), à 26,31 % par MTD Finance et
à 12,63 % par Mathieu Toulza Dubonnet à titre
personnel.
Pour accompagner le renforcement de la ligne
éditoriale, les dirigeants de BDM TV se sont dotés d'un
comité de pilotage, une instance consultative qui se
présente comme une « force de proposition », selon la
chaîne. Ce comité regroupe Ibrahime Sorel Keita,
Mathieu Toulza Dubonnet, Alain Dolium, homme
d'affaires et homme politique (MoDem), Marie-Annick
Dutreil, membre fondateur de l'association Diversité
républicaine et initiatives en mouvement, Paul Mpando,
ingénieur aéronautique, Corinne Mancel-Toulot,
fondatrice et présidente du réseau Arte Nuevo, Mehdi
Lajnef, directeur de l'agence Trust, Joël Menuel,
président de J-Prod (Jeunesse productive), Aurélien
Chemli et Benjamin Larretche de l'agence Event Group
Network, ainsi que Monique Willemin, fondatrice de
l'agence Image & Talents.
BDM TV est diffusée en canal partagé sur la TNT locale
parisienne et, depuis 2011, en ADSL sur Free
(canal 215), SFR (canal 337), Numericable (canal 94) et
Bouygues Telecom (canal 401).
PUBLIC SENAT : retransmission ce matin de l'audition de Rémy Pflimlin au Sénat
Public Sénat retransmet ce matin à 10h30, avec 30
minutes de différé, l'audition, ouverte au public et à la
presse, de Rémy Pflimlin, pdg de France Télévisions, sur
l'exécution du contrat d'objectifs et de moyens (COM) du
groupe public pour la période 2011-2015. L'audition
sera également retransmise sur le site publisenat.fr et sera
accessible en VOD sur ce même site. Celle-ci se déroule
salle Médicis à 10h.
FRANCE 5 : diffusion en novembre de L'histoire du monde, docufiction de la BBC
France 5 diffusera, à partir du 1er novembre à
21h40, L'histoire du monde, un docufiction produit par
la BBC et dédié à l'ingéniosité et l'adaptabilité de
l'homme. Alliant images de synthèse et reconstitutions, ce
récit de 8 x 52' est raconté par l'historien Franck
Ferrand. Conçu comme une fresque, le programme invite
les téléspectateurs à un voyage dans le temps, des
origines au XXe siècle considéré comme l'âge de la
démesure. Huit grands chapitres ponctuent ce récit qui
évoque notamment l'Egypte ancienne, la vallée du fleuve
Jaune en Chine, le Taj Mahal en Inde ou encore le
Colisée romain. L'histoire du monde sera disponible en
DVD dès janvier 2013 (FTV Distribution).
______________________________________________ Audiences AMAZING RACE / SHINE : 4,5 % de pda sur les CSP+ sur D8 lundi soir
Le programme événement de D8 (groupe Canal+)
Amazing Race (Shine France), lancé lundi soir en
prime time, a obtenu une pda de 4,5 % sur les CSP+,
cœur de cible de la chaîne, indique la chaîne. Sur les
25-49 ans, la pda de l'émission est montée à 5,6 %.
Cette course autour du monde animée par Alexandre
Delpérier a été suivie en moyenne par 868 000
téléspectateurs (3,5 % de pda), avec un pic
d'audience à plus d'un million à 21h33. « En
dernière partie d'émission, Amazing Race a atteint 5 %
de pda sur les 4 ans et plus », précise la chaîne.
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Mercredi 24 octobre 2012
11/13
Evénements FESTIVAL DE COGNAC : son créateur, Bernard Bec, inquiet de la baisse des subventions
Bernard Bec, créateur du festival Polar de Cognac, a
redouté vendredi d'avoir à mettre la clé sous la porte si les
subventions continuaient à s'éroder. Alors que le festival avait
jusque-là un budget de 90 000 euros, les subventions sont
tombées à 80 000 € cette année. « Une baisse de 10 %,
c'est énorme », remarque-t-il. Il s'impatiente surtout de voir le
Pôle Image de Charente, Magelis, « financer à hauteur de
240 000 € le festival du film francophone » d'Angoulême
et ne rien donner à Polar.
Le président de Magelis, Robert Richard, maire de
Boutiers-Saint-Trojan, tranche : « C'est exact, nous
considérons que ce festival n'entre pas dans le champ
des activités de Magelis, contrairement à celui du film
francophone. » Le maire de Cognac, Michel
Gourinchas, juge de son côté que les finances
municipales sont « en situation délicate », entre les
subventions aux territoires moins riches et l'évolution
démographique de sa ville, et n'a pas l'intention
d'augmenter les subventions aux festivals qu'elle abrite.
Celle de Polar est restée stable cette année, néanmoins. Il
se veut rassurant : « Polar est bien installé dans
l'agenda culturel, et n'est pas menacé… Mais Bernard
[Bec] devrait rechercher de nouveaux sponsors, du côté
du privé », considère-t-il.
Polar, qui attire chaque année environ 6 000 personnes,
est ouvert à tous les genres, roman, BD, cinéma, télévision
et théâtre. Le prix de la « Meilleure série TV française » de
la 17e édition, qui s'est déroulée du 19 au 21 octobre, a
été attribué à Mafiosa (Image & Compagnie), diffusée sur
Canal+ (nos informations de lundi).
_________________________________________ Revue de presse Notre revue de presse se veut un aperçu du secteur, vu par les autres médias (presse papier, presse en ligne,
télévision, radio), en complément de nos propres contenus. Ainsi qu’il est de tradition pour toute revue de presse, les
opinions exprimées et les faits mentionnés ne doivent pas être considérés comme reflétant les vues de notre rédaction.
HBO : Canal+ aurait proposé 15 M€ par an pour les droits détenus par OCS
(Paule Gonzalès, Le Figaro, mardi 23 octobre – article disponible en ligne sur www.lefigaro.fr)
[…] De passage à Paris, Richard Plepler, le nouveau
président de HBO, le martèle : « Nous n'avons pas pour
l'instant l'intention de créer des services sous la marque
HBO, qu'il s'agisse d'une chaîne ou d'un service en ligne,
comme nous l'avons fait en Scandinavie. HBO Nordic n'est
qu'une expérimentation que nous tentons sur un marché
très spécifique. » L'enjeu est de taille en France puisque
HBO est en train de renégocier avec les diffuseurs français
l'achat de droits, alors que le contrat avec [le bouquet]
Orange cinéma séries (OCS) expire dans quelques mois.
HBO a plusieurs choix : soit reconduire son contrat avec
Orange pour ce qui concerne les droits de télévision
payante et négocier, au cas par cas, la diffusion gratuite
de certaines de ses séries ; soit se mettre d'accord avec
Canal+. Le groupe de télévision aurait proposé à HBO un
achat de droits autant pour une diffusion payante que
gratuite. Ce qui permettrait d'assurer l'approvisionnement
de sa chaîne gratuite D8 en séries de qualité.
Selon les rumeurs du marché, le groupe de Bertrand
Meheut aurait proposé autour de 15 millions d'euros par
an pour acquérir la totalité de ces droits. Un chiffre que
HBO refuse de confirmer. Une telle enveloppe aurait pour
avantage de dissuader HBO de lancer un service de
télévision payante en France. Richard Plepler rappelle
qu'en tout état de cause « HBO n'a pas assez de
programmes pour alimenter une grille 24h/24 ». […]
FREE : les lenteurs de connexion à YouTube intéressent l'Arcep
(Solveig Godeluck, Les Echos, mardi 23 octobre – article disponible en ligne sur www.lesechos.fr)
Le sujet intéresse au plus haut point l'Autorité de
régulation des télécoms [Arcep]. Depuis des mois,
certains abonnés de Free se plaignent des lenteurs de
connexion au service de vidéo de Google, YouTube. Le
débit est insuffisant autour de 18-19h, c'est-à-dire à
l'heure de pointe. La frustration des utilisateurs est telle
qu'elle déborde sur les forums et que le président de
l'association de consommateurs UFC-Que Choisir a
interpellé Bercy (DGCCRF) et l'Arcep. Objectif : tirer au
clair les responsabilités de chacun des deux acteurs. Le
régulateur des télécoms espère que l'un des deux
protagonistes le saisira en direct, sans quoi il ne peut
ouvrir une procédure de règlement de différend.
Pour Xavier Niel, la balle est dans le camp de Google :
le patron de Free a reconnu dans les colonnes de
Libération que les « tuyaux » d'interconnexion avec le
distributeur de vidéos étaient effectivement pleins, laissant
entendre qu'il ne comptait pas en rajouter de nouveaux.
« J'invite les gens qui ont des problèmes avec YouTube à
s'apercevoir que sur Dailymotion, souvent, il y a les
mêmes vidéos », a-t-il même déclaré.
Le site de vidéo français n'a pas de relation en direct avec
Free (il passe par le réseau de Neo Telecoms) mais cela
fonctionne, car il charrie moins de trafic. […] Il ne sera pas
facile de débrouiller la pelote des responsabilités. L'Arcep
y travaille déjà depuis quelque temps, dans le cadre d'une
initiative plus vaste visant à analyser le marché de
l'échange de trafic internet. Les opérateurs présents en
France sont tenus de lui communiquer régulièrement leurs
données d'interconnexion : quel est le trafic entrant et
sortant avec chaque opérateur de gros ou fournisseur de
services et de contenus en ligne. Google, qui ne s'estime
pas concerné, a d'ailleurs accepté de montrer certaines
données au régulateur. En toute discrétion. […]
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Mercredi 24 octobre 2012
12/13
Revue de presse GIE LES INDES RADIOS : le CSA pointe un manque de transparence
(Grégoire Poussielgue, Les Echos, mardi 23 octobre – article disponible en ligne sur www.lesechos.fr)
Peut mieux faire. Dans l'avis qu'il vient de remettre à
l'Autorité de la concurrence, le CSA constate que les
règles de fonctionnement du Groupement d'intérêt
économique (GIE) des radios indépendantes [Les Indés
Radios, ndlr] manquent encore de transparence. En juin,
l'Autorité de la concurrence s'était autosaisie pour savoir
si les modifications apportées au règlement intérieur du
GIE en 2006 étaient respectées et portaient leurs fruits.
Saisie cette année-là par une radio dont l'adhésion avait
été refusée – au motif qu'elle était à l'époque une filiale
de Skyrock –, l'Autorité de la concurrence avait mené une
enquête approfondie sur le GIE et relevé des
« préoccupations de concurrence » allant jusqu'à « l'abus
de position dominante ». Le GIE avait alors modifié son
règlement intérieur, ce qui avait clos la procédure. […]
Le CSA n'est pas du même avis, et trouve encore des
motifs d'inquiétude : il constate que certains critères
figurant dans le règlement intérieur du GIE, notamment
sur l'adhésion ou l'exclusion d'une radio, restent
subjectifs et souvent non motivés. […] Il pointe par ailleurs
les liens entre le GIE et le Sirti, le syndicat qui regroupe
les radios et télévisions indépendantes. L'adhésion au
Sirti est en effet obligatoire pour adhérer au GIE, ce qui,
aux yeux du CSA, pourrait porter atteinte à la liberté
syndicale. […] Au final, ce sera à l'Autorité de la
concurrence de trancher.
TV CONNECTEE : Idées-3Com présente son application « TV to Store » permettant l'achat à domicile
(Nicole Buyse, Les Echos, mardi 23 octobre – article disponible en ligne sur www.lesechos.fr)
[…] Idées-3Com, agence spécialisée dans la création
d'applications 3D interactives et innovantes, en partenariat
avec Atos Worldline, présente […] au Salon VAD ecommerce, qui [a ouvert] ses portes [hier] à Lille et jusqu'à
[demain], son application baptisée « TV to Store ».
Développée pour (et avec) Aptonia, marque de
compléments alimentaires pour sportifs créée par Décathlon,
elle permet de mettre directement le consommateur en lien
avec le distributeur depuis son salon, pour peu qu'il ait une
télévision connectable sur internet. […]
Le principe de cette application est simple : le
téléspectateur, visionnant sur sa télévision un écran
publicitaire d'Aptonia, peut, de sa télécommande, cliquer
sur le bandeau et se retrouver sur un programme de
préparation physique. Après avoir entré dans sa tablette ou
son smartphone les informations sur son âge, son poids, son
sexe, le téléspectateur sportif peut alors suivre sur son poste
de télévision un programme d'entraînement personnalisé.
Tout au long de cet exercice, le programme va lui proposer
une boisson, une barre alimentaire ou d'autres produits. A
la fin, la liste de ces produits va apparaître y compris les
chaussures adéquates ou le tee-shirt qu'il lui faut. […]
FORMULE 1 : le groupe Canal+ a fait une offre à 27 M€ pour les droits de diffusion 2013-2015
(Etienne Moatti, L'Equipe, mardi 23 octobre)
Le 7 septembre, quatre chaînes françaises (TF1, M6,
Canal+ et beIN Sport) ont répondu à l'appel d'offres de
la FOM (Formula One Management) sur les droits de
diffusion de la F1 pour les trois prochaines années
(2013, 2014 et 2015). Actuellement la Une est
détentrice de ce contrat qui lui coûte 40 millions de
dollars (31 M€) par an et elle souhaite renouveler son
bail. Mais pas à n'importe quelles conditions, car les
audiences sont en berne. […]
Cette fois-ci, TF1 doit surtout faire face à la concurrence
du groupe Canal+, qui a remis, selon nos informations,
une offre de 27 M€ par an. Qui est nettement supérieure à
celles de la Une et de M6. Et même à celle de beIN Sport
[Al-Jazira], qui n'est pas candidate pour tous les Grands
prix en raison d'un calendrier sportif embouteillé le
dimanche après-midi. […]
Dans son offre, le groupe Canal+ privilégie ses
antennes payantes (Canal+ et Canal+ Sport), mais ouvre
la porte à la diffusion de quelques Grands prix sur
D8 […].
GRANDE-BRETAGNE : la radio numérique progresse significativement
(Grégoire Poussielgue, Les Echos, mardi 23 octobre – article disponible en ligne sur www.lesechos.fr)
Un vrai décollage ? Selon le rapport publié la semaine
dernière par l'Ofcom, le régulateur britannique, la radio
numérique progresse significativement de l'autre côté de
la Manche. Elle a représenté près de 30 % de l'écoute
pendant les douze mois allant de juin 2011 à juin 2012,
soit 10 points de mieux qu'en 2009 et 3,6 points de
mieux qu'au cours de la période juin 2010-juin 2011. La
radio numérique terrestre, disponible notamment via le
multiplex national de la BBC et via des multiplex
régionaux, représente les deux tiers de cette écoute. Le
reste se fait notamment via les plates-formes de télévision
numérique, comme Sky, et sur internet.
Selon l'étude, quatre foyers britanniques sur dix
déclarent posséder un poste de radio numérique terrestre,
selon la norme DAB qui est celle appliquée en GrandeBretagne. Les ventes de récepteurs de radio numérique
représentent aujourd'hui près du tiers du total des
ventes. […]
La pénétration de la radio numérique terrestre est
scrutée de près par les autorités britanniques : le
calendrier d'extinction de l'analogique, et donc l'arrêt de
la bande FM, sera en effet défini quand deux conditions
seront remplies. La première sera atteinte quand 50 % de
l'écoute de la radio se fera via le numérique, la seconde
quand la couverture du numérique terrestre, via le DAB,
sera comparable à celle de la FM. […]
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Mercredi 24 octobre 2012
13/13
Revue de presse VIVENDI : Etisalat et Qtel intéressés par Maroc Telecom
(Marie-Cécile Renault, Le Figaro, mardi 23 octobre – article disponible en ligne sur www.lefigaro.fr)
Engagé dans la cession de ses actifs télécoms, Vivendi
a décidé de mettre en vente les 53 % qu'il détient dans
Maroc Telecom. Un actif dont il souhaiterait retirer plus
de 4 milliards d'euros. Crédit Agricole et Lazard ont été
chargés de tester l'appétit des investisseurs. […]
Parmi les repreneurs potentiels, les noms d'Etisalat
(opérateur basé aux Emirats arabes unis) et du qatarien
Qtel circulent depuis plusieurs semaines. […] Ces deux
acteurs disposent de moyens conséquents et ont montré
un intérêt marqué pour les actifs du Maghreb. Qtel est
déjà présent en Tunisie et en Algérie. De son côté,
Etisalat, largement investi en Asie et au Moyen-Orient, est
présent en Egypte et au Nigeria. […]
CHRISTINE ALBANEL : « S'agissant de la mission Lescure, je suis […] prête à être auditionnée »
(Christine Albanel, ancienne ministre de la Culture et de la Communication, et directrice exécutive en charge
des événements, des partenariats culturels, de la solidarité et de la stratégie dans les contenus d'Orange,
interrogée par Charles de Laubier, Edition Multimédi@, vendredi 26 octobre)
[…] Q : Comment percevez-vous l'« acte II de l'exception
culturelle » de François Hollande et quel regard portez-vous
sur la mission Lescure (allez-vous être auditionnée ?) ? Vous
avez porté le projet de loi Hadopi : pensez-vous qu'il faille
supprimer l'Hadopi et la réponse graduée ?
Christine Albanel : Tout d'abord, évoquer un
« acte II » signifie que l'on se place dans la continuité de
l'exception culturelle française qui s'attache, depuis des
siècles, à défendre le droit des auteurs, et bien sûr je
m'en réjouis. On voit bien qu'il ne s'agit pas de faire
table rase. Je n'ai pas le sentiment que la mission Lescure
veuille supprimer l'Hadopi, purement et simplement, mais
plutôt adapter cette Autorité à l'évolution des usages
d'internet. Ce serait d'ailleurs dans l'esprit de la loi
Hadopi, qui se proposait de fixer un cadre,
nécessairement évolutif, et qui avait le double objectif de
faire œuvre pédagogique sur le droit d'auteur, et de
favoriser l'offre numérique légale. S'agissant de la
mission Lescure, je suis naturellement prête à être
auditionnée s'ils le souhaitent. En tant qu'opérateur de
réseau et qu'acteur de l'offre légale, le groupe France
Télécom-Orange va l'être dans les prochains jours. […]
FRANCE 4 / H2O PRODUCTIONS : arrêt du magazine Un coach pour changer ma vie
(Elodie Gossuin, animatrice sur France 4, interrogée par Claire Steinlen, programme.tv, mardi 23 octobre)
Q : France 4 a annoncé l'arrêt d'Un coach pour changer
ma vie [H2O Productions]. Quand l'avez-vous appris ?
Elodie Gossuin : Je l'ai appris bien en amont. Je fais
partie intégrante de France 4 et je suis totalement
solidaire de la décision. La chaîne a tenu à m'en parler
avant. Elle me réitère son soutien.
Q : L'émission plafonnait à 180 000 téléspectateurs.
Est-ce que la chaîne vous avait donné des impératifs
d'audience ?
EG : On n'a jamais évoqué de chiffres ! Mais une
émission qui s'arrête c'est toujours difficile. Même si je
n'étais pas rédactrice en chef et que je n'en maîtrisais
pas le contenu, c'est moi qui portais le programme.
Q : Allez-vous retravailler avec France 4 ?
EG : Oui, nous avons d'autres projets en cours mais je
ne peux pas encore vous en parler. La seule chose que je
peux vous dire c'est que ce ne sera pas un programme
de coaching ! […]
_________________________________________________ Agenda AGENDA DES EVENEMENTS MEDIAS
Aujourd’hui
09:00
10:00
Demain
12:30
19:00
Air Productions, présentation de la chaîne Taratata on air et des activités en développement.
Contact : 06 61 60 91 66
Sénat, audition de Rémy Pflimlin, pdg de France Télévisions sur l'exécution du contrat d'objectifs
et de moyens pour la période 2011-2015, par la Commission de la Culture, de l'éducation et
de la communication.
Melody, déjeuner de presse. Contact : [email protected]
Discovery Science, conférence de presse de lancement. Contact : 01 43 80 05 42
AGENDA DES PROGRAMMES
Demain
09:00
09:45
France 5, petit déjeuner C Politique. Contact : 01 56 22 75 27
France 2, projection de presse du documentaire Le cerveau d'Hugo (Elzevir Films / Escazal
Films). Contact : 01 56 22 56 46
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