Les actions Marie Curie paroles de lauréats
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Les actions Marie Curie paroles de lauréats
témoigner Les actions Marie Curie Paroles de lauréats Encourager la mobilité des chercheurs Christophe MERCERON « Life-Long Training and Career Development » IEF : Intra-European Fellowships CIG : Career Integration Grants « World Fellowships » IIF : International Incoming Fellowships IOF : International Outgoing Fellowships durée dES projetS de 12 à 24 mois avec une phase de réintégration de 12 mois pour les bourses IOF et IIF, sous conditions TAUX DE RéUSSITE MOYEN Bourses individuelles : 20% Bourses de réintégration : 40% cordis.europa.eu/fp7/people/ www.eurosfaire.prd.fr/7pc/ mobility/ (site du Point de Contact National - PCN) Quel a été votre parcours et quelles sont les retombées majeures de l’obtention de votre bourse européenne d’intégration ? J’ai suivi un cursus universitaire à Nantes jusqu’à l’obtention en 2005 d’un doctorat en biologie. Dans la foulée, j’ai décroché un contrat post-doctoral de plus de 3 ans à Saint Louis aux états-Unis (Washington University Medical School) où j’ai pu élargir mon champ d’activités axé sur les canaux ioniques et leurs rôles dans la régulation de l’excitabilité cardiaque. Dès mon retour en France en 2009, j’ai rédigé et soumis une proposition de bourse Marie Curie de réintégration intitulée NAVEX (FP7-PEOPLE-2009-RG). Le projet s’inscrit dans la continuité de mes travaux de recherches développés aux Etats-Unis et il vise à mieux comprendre le fonctionnement et la régulation du canal sodique cardiaque. A plus long terme, l’idée est de rechercher de nouvelles cibles thérapeutiques potentielles pour le traitement des troubles du rythme cardiaque. Je bénéficiais alors d’un an de contrat à durée déterminée financé par l’ANR. Je préparais en parallèle le concours de chargé de recherche au CNRS. L’obtention de la bourse Marie Curie m’a aidée à valoriser mon dossier et a probablement facilité mon positionnement sur le poste de chargé de recherche que j’occupe maintenant à Nantes. Avec 25 000 € annuels sur 3 ans, les bénéfices sont aujourd’hui à d’autres niveaux : plus d’autonomie dans mon travail de recherche, possibilité de proposer à mes étudiants des stages de courte durée rémunérés, une reconnaissance sur le plan scientifique plus forte et une plus grande confiance en ma capacité d’écrire des projets de recherche. Renaud COLSON Pourquoi avoir candidaté sur le programme Marie Curie ? Mon parcours, jalonné de plusieurs périodes d’études à l’étranger, témoigne d’un goût certain pour la mobilité internationale : une année de maîtrise en Erasmus, une première candidature infructueuse au programme Marie Curie en 2003, 5 années en tant que vice-doyen chargé des Relations Internationales à l’UFR Droit et Sciences Politiques de l’Université de Nantes, et très récemment un séjour de 7 mois à Cardiff financé par la Bristish Academy. C’est Denis Bouget, à l’époque responsable de la cellule Europe de Nantes, qui m’avait mis sur les rails d’une candidature pour une bourse intra-européenne Marie Curie. Le projet EUROCRIMJUS (FP7-PEOPLE2010-IEF) porte sur la définition de standards communs en procédures pénales à partir d’une étude comparative des dispositifs existant en Europe, aux états-Unis et en Inde. Je suis accueilli par l’institut universitaire européen de Florence. Pour me libérer de mes charges d’enseignement, j’ai été placé en position de détachement pour exercer la fonction de chercheur pendant 24 mois. Le niveau du financement européen est important, ce qui lève beaucoup d’obstacles à la mobilité, et c’est d’autant plus appréciable lorsqu’il s’agit de voyager avec sa famille. En outre, développer un projet européen de ce type confère une légitimité scientifique internationale, à défaut de constituer un accélérateur de carrière dans les Facultés de droit françaises. 6 / Chercheurs européens N°04 - juin 2012 2011 - 2013 Maître de conférences à l’Université de Nantes, laboratoire Droit et Changement Social (UMR 6297) Une thèse soutenue en 2011 et déjà lauréat d’une bourse Marie Curie ? 2012 - 2014 Programmes 2012-2013 Chargée de recherche au CNRS, Institut du Thorax (INSERM UMR1087, CNRS UMR6291) 2010 - 2013 TypeS de projetS 7e PCRD, Programme « Personnes» Actions Marie Curie, individuelles Attaché temporaire d’enseignement et de recherche à l’Université de Nantes, laboratoire d’Ingénierie Ostéo-Articulaire et Dentaire (LIOAD U791) J’ai pris connaissance des bourses Marie Curie du 7e PCRD en participant en 2011 à une réunion d’information organisée par le service Europe et recherche sur le site de Nantes. J’ai obtenu mon doctorat en mars 2011 et j’ai pu envisager une soumission en août de la même année. N’étant pas aguerri au montage de projet scientifique, le service Europe et recherche m’a apporté son soutien. Le projet intitulé DISKOMICE (FP7-PEOPLE-2011-IOF) prévoit 3 années de recherche sur le développement embryonnaire et la croissance du disque intervertébral, plus précisément sur l’effet d’une faible tension en oxygène. Il se découpe en deux parties : 2 années de recherche aux états-Unis, à Indianapolis (Department of Medecine, Indiana University) et une phase de retour d’un an à Nantes au LIOAD. A l’origine, je ne connaissais le laboratoire américain qui va bientôt m’accueillir qu’au travers de sa réputation et de l’excellence des recherches qui y sont Bruno AUVITY menées. La collaboration a été initiée dans le cadre d’un congrès international et par le biais Maître de Conférences de chercheurs y ayant précédemment séjourné après à l’Université de Nantes leur doctorat. Je n’ai pas eu la nécessité de me déplacer (Polytech’Nantes), aux états-Unis pour préparer cette mobilité. laboratoire de Thermocinétique En revanche, la première journée internationale de Nantes (LTN, UMR 6607) « Nantes Hypoxia 2012 » qui s’est tenue le 5 avril 2012 et à laquelle j’ai participé en tant que membre du comité d’organisation, m’a permis de rencontrer ma future Quelles ont été vos motivations pour cette directrice de recherche (E. Schipani). demande de bourse intra-européenne (IEF) et quel Le LIOAD est un laboratoire très ouvert sur les programmes européens et il n’en est pas à son premier bilan en faites-vous ? succès dans le PCRD. J’ai compris qu’il fallait s’intégrer dans des réseaux pour réussir Je suis parti en Sicile dans un institut de recherche italien, dans les programmes européens. l’Institut pour les technologies avancées de l’énergie du Conseil National de la Recherche (CNR-ITAE) à Messine, avec un objectif de formation et d’acquisition de compétences complémentaires sur un sujet connexe au développement des piles à combustible (i.e. gestion Les spécificités thermique et fluidique des cœurs de piles). Cette mobilité s’est BUDGéTAIRES parfaitement intégrée dans ma carrière d’enseignant-chercheur ... des bourses qui couvrent débutée en 2002 et elle m’a été facilitée grâce à l‘obtention, par l’Université de Nantes, de deux semestres de congés pour recherche ou conversion thématique (CRCT). les salaires, constitués Il s’agissait d’abord d’un projet familial. Grâce à la bourse, d’une rémunération : j’ai pu partir sereinement avec mon épouse et mes enfants sur de 38 000 € à 87 500 € / an x cc* des financements confortables. Quant au projet scientifique intitulé et d’une allocation de mobilité mensuelle : IGDL/GFC (FP7-PEOPLE-2008-IEF), il n’a eu que des retombées de 700 € à 1000 € / mois x cc positives : de nouveaux résultats scientifiques à publier, l’établissement de collaborations pérennes avec les collègues les indemnités pour les dépenses de italiens, un gain de compétences, une visibilité accrue, une recherche : crédibilité et un accès à une allocation de recherche pour démarrer 800 € / mois un sujet de thèse. J’ai pu intégrer un autre projet européen ETRERA du programme Capacités (7e PCRD) qui est aussi coordonné par le CNR-ITAE italien et grâce auquel nous travaillons avec un centre de recherche tunisien jusqu’à mi-2013. C’est de bon augure pour d’autres participations à venir. Compte-tenu de ces expériences, je suis pour désacraliser le montage de projets européens. 2009 - 2010 Céline MARIONNEAU marie curie en bref participation aux frais généraux induits la par le projet : 700 € / mois x cc *cc : coefficient correcteur fonction du pays d’accueil Chercheurs européens N°04 - juin 2012 / 7