Saône-et-Loire Saône-et-Loire - Département de Saône-et
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L E J O U R N A L D U C O N S E I L G É N É R A L n°9 • octobre 2009 • www.selinfo.fr Saône-et-Loire © T. chassepoux Personnes âgées : le Département vous aide, l’État ne suit pas ! www.selinfo.fr DÉSENGAGEMENT DE L’ÉTAT ENVIRONNEMENT Les Départements L’énergie bois, menacés p.4 le fIOUl de demain p.6 librement 2 L’État ne paie pas ses dettes, j’ai décidé de le traduire en justice fonctionnement des dispositifs qu’il met en œuvre, mais en plus, il fait sa trésorerie sur le dos des Départements. © T. chassepoux Pour le RSA par exemple, il met deux ans pour payer ce qu’il nous doit, autant dire qu’il nous étrangle au moment où les familles dans la nécessité se tournent naturellement vers nous. Il nous oblige à une nouvelle forme de mendicité politique — nous sommes en permanence en train de réclamer notre dû — et à jouer les équilibristes avec notre budget, une situation devenue intolérable pour les élus et les techniciens de notre Département. V ous le lirez dans cette édition, notre action tout entière est frappée par les difficultés liées à la crise et aggravées par le gouvernement. Or franchement, dans cette période de crise d’une grande violence pour les territoires, leurs activités économiques et leurs habitants, nous n’avions pas besoin de cela. Nous aurions souhaité, au contraire, que l’État joue son rôle de soutien et que, par le biais des aides versées aux collectivités locales, il encourage et marque sa solidarité. C’est pourquoi j’ai décidé de le traduire en justice afin de récupérer l’argent que le gouvernement doit à la Saône-et-Loire, à notre collectivité et à ses contribuables. En effet, dans le cadre de la réforme de l’aide à l’enfance, l’État, qui nous a transféré cette compétence, doit nous rembourser les frais occasionnés par ces nouvelles charges. Je dis bien «doit» car il s’agit d’une obligation de la Constitution. Celui qui s’y soustrait viole tout simplement les règles de notre pays. La note est estimée à 800 000 euros, ce qui n’est pas une somme anodine. À l’échelle de la France, le montant est de 90 millions d’euros. C’est pourquoi le président de l’Assemblée des départements de France, qui représente des conseils généraux de gauche et de droite, a alerté lui aussi le Premier ministre. Sans réponse, il pourrait lui aussi engager une procédure identique. Si la situation est aujourd’hui dramatique, le pire est toutefois devant nous. La suppression de la taxe professionnelle, annoncée par le président de la République, assèchera les recettes des collectivités territoriales qui seront dans l’obligation de faire des choix cruels et impossibles. Nous aurons à choisir entre les habitants, entre les dispositifs, entre les territoires. C’est inacceptable. Voilà pourquoi nous avons décidé de défendre les contribuables de Saône-et-Loire. Nous l’attendions tout particulièrement dans les départements ruraux, plus pauvres que d’autres, dont certaines populations vivent quasiment sans revenu et ont absolument besoin de la solidarité de la Nation. Mais ce n’est pas le cas ! On nous enfonce la tête. Car s’agissant des personnes âgées ou des handicapés, l’État nous fait payer une partie des charges de Personnes dépendantes : L’agenda culturel P.12 P.5 © T. Chassepoux vivre bien et dignement en établissement N°9 • octObre 2009 • Le Journal du Conseil Général de Saône-et-Loire Arnaud Montebourg, président du Conseil général, député de Saône-et-Loire Saône-et-Loire info • Directeur de la publication : Arnaud Montebourg • Rédaction en chef : Richard Llung • Conception & réalisation : Cités Plume • Impression : Maury Imprimeur • Tirage : 267 000 exemplaires • Distribution : La Poste •D épôt légal : 3e trimestre 2009 - Saône-et-Loire info est disponible en version braille et en cassette audio ainsi que sur www.selinfo.fr. Les articles contenus dans la page Tribunes n’engagent pas la responsabilité du directeur de la publication. • ISSN : 2101-6801 3 actualités Aides à domicile, accompagnement des familles, création de structures d’accueil… Autant de missions que le Département doit aujourd’hui assumer avec les paramètres du vieillissement de la population et du développement de la dépendance. Mais si les besoins des personnes âgées grandissent, les finances, elles, ne suivent pas ! «L’État ne nous aide pas et nous nous débrouillons avec nos petits impôts et nos pauvres finances», déclare Arnaud Montebourg. Vieillissement de la population : l’État répond absent © T. chassepoux partement juge aujourd’hui inacceptable de devoir tailler dans les dépenses de solidarité les plus nécessaires aux habitants. C’est pourtant ce qu’il sera contraint d’envisager si l’État continue à faire la sourde oreille et s’il met à exécution, en 2010, sa menace de supprimer la taxe professionnelle, aujourd’hui première ressource des collectivités territoriales. Les aides facultatives que le Département accorde au-delà de ce qu’impose la loi – comme l’Asa 71 (allocation solidarité autonomie) à destination des personnes âgées aux minces revenus – risqueraient d’en faire les frais. L a décentralisation, oui, mais à quel prix ? Pour le Conseil général, l’équation est bien difficile à résoudre ! D’un côté, les dépenses liées au vieillissement de la population saône-et-loirienne grimpent en flèche : il faut rénover les établissements spécialisés, favoriser le maintien à domicile, donner un coup de pouce aux personnes âgées aux revenus modestes… D’un autre, la participation de l’État, au titre légitime de la solidarité de la Nation, s’effondre chaque année, obligeant le Département à revoir ses ambitions à la baisse. En un an, ce manque à gagner aura coûté 3,4 millions d’euros à la collectivité, alors que le budget consacré à l’accompagnement et la prise en charge des personnes âgées augmente en même temps que la population vieillit. Des coupes claires dans l’enveloppe « troisième âge » ? Avec 27 % de personnes âgées de plus de 85 ans en plus sur le territoire d’ici à 2020, le Dé- Concrètement, qu’estce que ça veut dire ? Dans le cas de l’Asa 71, les familles confrontées à la vieillesse ou à la dépendance devraient alors régler ellesmêmes le montant du reste à charge de l’aide à domicile. Une situation qui toucherait environ 5 000 personnes sur le territoire. La création et la modernisation des établissements du troisième âge pourraient également pâtir de cette politique de désengagement. Alors que les services du Conseil général estiment à plus de 1 200 le nombre de places nécessaires en maisons de retraite d’ici à 2013, l’État ne programme d’en financer que 200, soit six fois moins ! Dans ces conditions, comment organiser la solidarité en Saône-etLoire ? Sans un engagement financier de l’État, la question reste entière. Le Département est face à un dilemme : soit il maintient sa politique volontariste – dans ce cas, les Saôneet-Loiriens devront participer à l’effort –, soit il sera contraint de faire des choix drastiques et parfois cruels. Autant dire deux solutions insatisfaisantes pour les élus comme pour les habitants ! Réagir à cet article sur www.selinfo.fr Forum Autonomie des personnes âgées et handicapées : un enjeu pour l’avenir. Vers la création d’un cinquième risque ? Jeudi 29 octobre à 14 heures. Parc des expositions à Chalon-surSaône. Ouvert à tous. Concrètement, que fait le Département ? D epuis la loi 2004 sur la décentralisation, le Conseil général : • favorise l’autonomie et le maintien à domicile, grâce à l’Allocation personnalisée pour l’autonomie (Apa 71). • soutient financièrement l’accueil en établissement. • développe des offres alternatives d’hébergements, comme l’accueil en familles ou des petites unités de lits. • modernise et créé des établissements pour personnes âgées. C’est le cas de l’Ehpad de Mervans, voulu par le Département. Il ouvrira ses portes en 2010. • veille à la bientraitance des personnes âgées en établissements grâce à des formations régulières du personnel et à des opérations de sensibilisation. Trois questions à © T. chassepoux Evelyne Couillerot, vice-présidente du Conseil général En tant qu’élue au Conseil général, comment vivez-vous le désengagement de l’État ? Evelyne Couillerot : Comme un abandon ! En n’assurant pas la part financière du transfert de compétences qu’il a lancé, le Gouvernement nous laisse au pied du mur. D’un côté, nos dépenses augmentent proportionnellement aux besoins des personnes âgées, alors que d’un autre, nos rentrées d’argent s’amenuisent ! Les études démographiques pour la Saône-et-Loire prévoient une augmentation de 25 % des plus de 85 ans en 2012. Rien que pour l’allocation personnalisée d’autonomie – Apa 71 – la compensation de l’État est passée de 50% en 2001 à 33% en 2009, soit un reste à charge pour les contribuables de notre département de 10 millions d’euros ! Résultat : nous devons revoir de fond en comble Comment continuer à offrir un service de qualité aux personnes âgées et dépendantes avec des moyens qui s’amenuisent ? nos budgets et nos priorités. choses, le Conseil général a dû suspendre pour deux ans sa saison culturelle et doit revoir à la baisse les aides allouées aux clubs sportifs professionnels. Des choix qui sont loin de nous réjouir ! La tendance est aujourd’hui à l’économie ! Dans ce sens, le Département a engagé un travail de fond : redistributions budgétaires, rationalisation des dépenses, étalement des projets dans le temps… Par la force des En tout cas, je souhaite qu’il soit le plus serein possible ! Malgré cet étranglement financier, envisagez-vous l’avenir des personnes âgées saône-et-loiriennes avec espoir ? N°9 • octObre 2009 • Le Journal du Conseil Général de Saône-et-Loire Même si l’État nous laisse tomber en cours de route, notre volonté, elle, reste intacte. Nous prenons notre mission comme un devoir envers ceux qui vieillissent et comme un remerciement de ce qu’ils ont apporté à la société. Le chemin que nous avons parcouru est aussi un moteur : en cinq ans, nous avons, par exemple, créé 640 places en établissements pour personnes âgées. Nous aimerions vraiment continuer ! actualités 4 L’État se défile, les Départements paient ! © F. Dupré-La-Tour Faire toujours plus avec toujours moins. Voici le dilemme auquel sont confrontées les collectivités territoriales, dont les Départements. L’État, qui élargit en permanence leurs compétences, n’assume pas ses charges ou les diffère. Le Conseil général de Saône-et-Loire n’échappe pas à cette situation catastrophique. D écentralisation oblige, les Départements assument de nombreuses missions comme la protection de l’enfance, la protection juridique des majeurs, l’accompagnement des personnes âgées dépendantes, l’entretien des routes nationales... Autant de charges supplémentaires que l’État compense mal ou pas du tout, mettant à mal les finances locales. Conjugué à la crise économique et aux besoins sociaux grandissants de la population, ce désengagement asphyxie peu à peu les collectivités, réduisant comme peau de chagrin leur liberté d’action. Le Conseil général entend préserver les services aux usagers, mais il est déjà contraint de faire des choix dans ses politiques, ce qui aura des conséquences dans l’élaboration du budget 2010, donc sur la pérennité de certains dispositifs. lation ! Même chose pour les routes nationales aujourd’hui gérées par le Département : l’État n’a transféré que la moitié de la somme nécessaire à leur entretien. Il ne reste plus qu’une seule route nationale en Saône-et-Loire, la RCEA. Et encore, l’État a le projet d’y mettre un péage. raux d’assumer ce transfert de charges. A cela, s’ajoute encore la réforme des taxes locales (professionnelle et habitation), voulue par le président de la République, qui pourrait amputer l’institution départementale des deux tiers de son pouvoir fiscal, donc de ses recettes. qui se passe pour le RSA qui, ou devra-t-il se cantonner à versera sa compensation pour l’année 2009… qu’en 2011. Autant dire bien longtemps après la dépense engagée. D’ici là, ce sera aux conseils généraux de se débrouiller pour soutenir leur trésorerie... Le désengagement est extrême sur le dossier de protection de l’enfance puisque l’État refuse de créer le fonds prévu pour son financement, qui devait permettre aux conseils géné- particulièrement en période de récession, les institutions ne peuvent pas se limiter au service public minimum. C’est pourquoi Arnaud Montebourg a choisi d’engager un bras de fer et d’attaquer en justice le gouvernement pour obtenir au plus vite les fonds qui reviennent aux contribuables de Saône-et-Loire. Réagir à cet article sur www. selinfo.fr Dans d’autres cas, l’État Le Conseil général pourdécale son paiement… ra-t-il poursuivre ses de plusieurs années ! C’est ce politiques ambitieuses Que se passe-t-il très depuis juin, s’est substitué ses seules compétences obliconcrètement ? Dans au RMI. Le gouvernement ne gatoires ? Pour les élus et tout certains cas, l’État ne verse qu’une partie seulement de sa contribution. Ainsi, en ne finançant que 33% de l’allocation personnalisée d’autonomie – au lieu des 50% en 2001 – il oblige le Département à réorganiser les aides proposées aux personnes âgées, alors que les besoins, liés à l’allongement de la durée de la vie, grandissent avec le vieillissement de la popu- La justice tranchera Non seulement l’État coupe les vivres des collectivités territoriales, mais en plus il ignore délibérément la loi. Trop c’est trop ! Après deux courriers, l’un resté lettre morte, l’autre à la réponse inacceptable, le Conseil général attaque le gouvernement en justice. 8 00 000 euros : voilà ce que paient injustement les contribuables de Saône-et-Loire à la place de l’État en matière de protection de l’enfance et des majeurs. Pour le Département, ce sont 800 000 euros de trop ! C’est aussi la goutte d’eau qui a poussé Arnaud Montebourg, président du Département, à attaquer le gouvernement en justice pour « refus de payer ce qu’il doit. » La procédure fait suite à deux courriers adressés au Pre- mier ministre, dans lesquels Arnaud Montebourg pointait du doigt les promesses non tenues du gouvernement. En effet, la loi du 5 mars 2007 transforme la protection juridique des majeurs et la protection des mineurs. Sur le volet «majeurs», elle prévoit un accompagnement personnalisé, dévolu aux conseils généraux, resté pour l’heure sans compensation financière. Sur le volet «mineurs», afin de soutenir les départements, la loi pré- voit la création d’un fonds national de financement, que le gouvernement a toutefois refusé. A ce jour, les administrations départementales assument seules la note. Or, l’État est dans l’obligation légale de payer, comme l’indique la Constitution dans son article 72 : « Toute création ou extension de compétences ayant pour conséquence d’augmenter les dépenses des collectivités territoriales est accompagnée de ressources déterminées par la loi. » Arnaud Montebourg a invité les autres présidents de conseils généraux à entamer une action similaire, pour le maintien d’un service public de qualité. À noter que, récemment, de nombreuses communes, ayant lancé des procédures analogues pour non compensation de certains services imposés par l’État, ont vu leur action récompensée. N°9 • octObre 2009 • Le Journal du Conseil Général de Saône-et-Loire Affaire à suivre, donc ! Ce n’est pas le résidant qui doit s’adapter à l’établissement mais l’inverse ! Carole Santamaria, infirmière à l’Ehpad de Sennecey-le-Grand, applique ce principe au quotidien. les gens © T. chassepoux 5 Bien-être des personnes dépendantes : E le personnel soignant se mobilise n 2008, Carole Santamaria rejoint l’équipe de l’Ehpad, établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, et son unité Alzheimer. Après avoir travaillé douze ans en soins palliatifs, elle participe désormais à une « belle expérience ». En effet, l’Ehpad se mobilise pour le bien-être et le bien-vivre des résidants, dont l’autonomie n’est plus assurée. Dans cet engagement au quotidien, l’écoute des personnes âgées est privilégiée. « Nous nous organisons en fonction de leurs souhaits : ce sont elles qui imposent leur rythme », explique-t-elle. Ainsi, celles et ceux, qui souhaitent prendre le petit-déjeuner dans leur chambre et non en salle commune, le peuvent. Voilà alors du temps libéré pour la toilette qui se fait plus tard, au calme. Lorsque la communication verbale n’est plus possible, comme pour certains malades d’Alzheimer, l’équipe travaille sur le toucher ou le regard, grâce notamment à des bains thérapeutiques avec massages. Chaque résidant doit également pouvoir vivre à sa manière ou avec ses valeurs : certains souhaiteront s’entourer de leurs meubles pour recréer leur univers et d’autres demanderont à retourner à leur domicile, le temps d’une journée… Carole Santamaria ne des personnes dépendantes. Il perd jamais de vue le analyse les démarches de quarespect et la dignité. Un lité des établissements et les avis partagé par Marie-Pierre Verret, cadre de santé de l’établissement : « le résidant n’est pas un objet de travail. Il a un tempérament, il faut l’accepter tel qu’il est. » Convaincue et sensible à cette démarche, Carole Santamaria est devenue référente qualité, auprès de Christelle Galland, son homologue de l’unité Alzheimer. Avec ses collègues, l’infirmière prend part à la réflexion sur l’organisation — décalage des heures des repas, réorganisation des soins… La démarche de cet Ehpad n’est pas isolée, et le Département se mobilise, avec les professionnels soignants, pour la protection Carole Santamaria exerce à l’Ehpad de Sennecey-le-Grand qui accueille 75 personnes, âgées en moyenne de 89 ans et avec des degrés de dépendance différents, et dix lits pour patients souffrant d’Alzheimer. noter cependant que 70% des cas de maltraitance ont lieu à domicile. Réagir à cet article sur www.selinfo.fr plans de formation. Il vérifie que l’intimité des personnes est garantie. La collectivité, très investie au sein du Témoignage comité départemenR tal de prévention et ©D de lutte contre la directrice de l’Ehpad de Sennecey-le-Grand maltraitance Respecter l’autre, lui permettre de vivre dignement, c’est tout simplement être bien traitant. Cela passe par une réflexion menée soutient un avec le personnel. Nous nous interrogeons en permanence sur la quaprogramme lité de la prise en charge que nous menons. Nous accueillons des perde sensibilisonnes très âgées, perdues parfois même choquées par leur entrée en institution. Il est donc pour moi essentiel de les maintenir le plus longtemps sation sur la possible, acteurs de leur vie, citoyens, des hommes et des femmes fragilisés bientraitance mais « debout », c’est-à-dire libres d’affirmer leur individualité en institution. et a renforcé Le bien-être des équipes soignantes compte tout autant en effet lorsque le personnel est détendu, l’approche à l’autre est plus facile, le son action résident est aussi détendu, confiant et encouragé à s’exprimer. de contrôCette recherche du bien-être des personnels est délicate car elle tient le, de suivi et compte d’éléments aléatoires : la vie personnelle des agents mais aussi l’organisation interne du travail qu’il faut constamment d’inspection des réajuster. Au final, la bientraitance, c’est savoir faire établissements avec professionnalisme et savoir être avec bon et services. Il est à sens, bienveillance et humilité. » Pour Isabelle Hahn, « L’art, pour changer notre regard sur le handicap 1 3 2 4 Près de quarante établissements ont participé à l’exposition, parmi eux : 1 - L’établissement des infirmes moteurs et cérébraux de Mâcon. 2 - Le foyer d’hébergement Les Rogeats de Joncy. 3 - Le service d’accompagnement à la vie sociale d’Autun. 4 - L’Unafam de Chalon-sur-Saône. Jusqu’au 15 décembre, la galerie européenne de la forêt et du bois expose près de deux cents créations réalisées par des personnes en situation de handicap. Peinture, sculpture, dessin, moulage, gravure, céramique, collage, mosaïque, poterie… L’exposition qui s’ouvre ce mois présente une diversité d’œuvres qui ont en commun d’avoir été réalisées par des enfants et adultes en situation de handicap, hébergés en établissements spécialisés. Aucun thème n’a été imposé. Toutefois, les créations restent en lien avec l’activité même de la galerie et font la part belle à la nature, aux végétaux, au bois. Les visiteurs pourront admirer des animaux, des paysages, des fleurs... Orchestrée par le Conseil général, l’initiative a pour ambition d’encourager l’intégration et la participation à la vie sociale des personnes en situation de handicap. Ne pas se focaliser sur le handicap, valoriser avant tout l’expression artistique, la diversité des talents et exposer dans le milieu culturel ordinaire sont autant de manières d’y parvenir. N°9 • octObre 2009 • Le Journal du Conseil Général de Saône-et-Loire Galerie européenne de la forêt et du bois La Croix Mission à Dompierre-les-Ormes Ouverte du mardi au dimanche, de 14 à 18 heures. Entrée libre. Ce musée départemental labellisé Tourisme et Handicap est entièrement accessible aux personnes à mobilité réduite. Renseignements : direction des personnes âgées et handicapées. Tél. 03 85 39 56 90. nous la planète 6 Le bois énergie : une filière d’avenir Le Conseil général soutient le développement du « bois énergie ». Exemple concret à Couches où le Département finance un projet de chaudière à bois. © T. chassepoux Les travaux d’installation de la chaudière et du hangar de stockage pour le bois débuteront d’ici à la fin de l’année. L’installation sera opérationnelle en 2010. Baromètre énergétique La chaudière bois du centre de réadaptation permet : - d’éviter le rejet dans l’atmosphère de 611 tonnes de Co2 par an, - de valoriser 1 010 tonnes de bois combustible issus des forêts locales, - de produire 2 483 mégawatts heure, - d’assurer les trois quarts des besoins thermiques du site, onze mois sur douze. Le projet a été financé à hauteur de 63 232 euros par le Conseil général ainsi que par l’Ademe et la Région (60 %). Le reste est assuré par le centre, par un crédit bail. D iviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050. Tel est l’engagement pris par la France lors du Grenelle de l’environnement, un défi auquel participe activement le Département avec, notamment, la mise en place de son Plan de lutte contre le changement climatique. Dans ce cadre, il a tout récemment financé la création d’une chaufferie bois au centre de réadaptation de la Croix rouge, à Couches. Jusqu’à maintenant, les 9 250 m2 du centre étaient chauffés uniquement au fioul, une dépense conséquente pour le centre car directement liée aux cours du pétrole. Sur les trois chaudières, une sera « au tout bois » - les deux autres servant d’appoint en cas de panne. Un investissement de 621 131 euros qui représentera, à terme, une économie d’environ 50 000 euros par an. Sans compter le prix qu’aurait coûté la rénovation de l’installation au fioul : 190 000 euros ! Autant dire une fortune pour une association comme la Croix-Rouge. Mais pour Charles Gruner, directeur du centre, l’avantage n’est pas uniquement financier. L’électricité : carburant vert pour les vélos Les écrans plats sont-ils écolos ? Vrai et faux. Si un écran plat consomme moins d’énergie qu’un téléviseur à tube cathodique, sa fabrication s’avère, au contraire, très gourmande ! Le montage © T. chassepoux activité sportive douce et modérée. Car il ne suffit pas de s’asseoir sur la selle pour que le vélo avance : le moteur ne s’actionne que si l’on pédale ! D’une puissance de 250 watts, il est d’une grande aide pour gravir les côtes sans trop d’efforts et parcourir sereinement des distances allant jusqu’à 120 kilomètres. Autant d’arguments qui en font le moyen de transport idéal aussi bien pour les balades dominicales que pour les trajets domicile-tra- bles du réchauffement climatique. Alimentée à 75 % par du bois provenant de Saône-et-Loire, elle participera également à l’entretien des forêts – la France étant un des rares pays où l’on plante plus d’arbres qu’on en coupe. Autre avantage, et pas des moindres, un emploi a été créé localement dans la filière pour la manutention du bois nécessaire à la chaudière. L’opération est ainsi écologique, économique et sociale, trois piliers du développement durable ! Rapporteur Écolo Ils ne jurent que par l’électrique ! Depuis 2003, Philippe et Jean-Louis Guérin proposent au grand public et aux entreprises de rouler « propre ». Écologiques, économiques, pratiques, bons pour la santé… Quand il parle de ses vélos, Philippe Guérin ne manque pas d’adjectifs ! Installé à Saint-Gengoux-le-National, il fabrique, loue et vend avec son frère des véhicules électriques. De la bicyclette à la camionnette, en passant par la moto, tous sont propres – ils n’émettent pas de gaz à effet de serre – et silencieux. Côté énergie, ils sont très peu gourmands, comme l’explique le chef d’entreprise, puisque la batterie d’un vélo se recharge pour seulement 3 centimes d’euros. Bon pour la planète mais aussi bon pour la santé, le vélo électrique permet de pratiquer une La chaudière à bois permettra de réduire les émissions de gaz à effet de serre, responsa- vail. De nombreuses entreprises et collectivités – dont le Conseil général – ont été séduites par le principe et se sont équipées. Ce succès a poussé la société à s’agrandir : désormais, les vélos seront assemblés sur place et non plus en Chine comme auparavant. Une relocalisation qui permettra de créer trois emplois. Belle initiative ! N°9 • octObre 2009 • Le Journal du Conseil Général de Saône-et-Loire d’un ordinateur ou d’un écran plat produit en moyenne trente fois son poids en déchets, selon l’organisation Greenpeace. Une fois hors d’usage, l’écran n’est pas recyclé mais démonté et stocké. Avec 50 000 tonnes à l’échelle européenne en 2009, le gisement est encore faible mais il devrait fortement augmenter en 2010 pour atteindre 350 000 tonnes et jusqu’à 1,4 million de tonnes en 2020. Pas si écolo que ça ! 7 les cantons B R E S S E Proposez un article sur www.selinfo.fr Donation Biard_ bresse TGV : la Bresse dit oui ! Une ligne TGV et une gare en Bresse sont-elles « facteurs de développement » ? Les membres du conseil de développement du Pays de la Bresse ont répondu oui ! C © e.pellenard (jsl) ela fait maintenant dix ans que les habitants de la Bresse et les élus locaux s’interrogent sur l’opportunité d’une ligne TGV et d’une gare en Bresse. C’est pour cette raison que le mois dernier, le conseil de développement du Pays de la Bresse a organisé un débat sur le thème : « une ligne TGV est-elle facteur de développement ? ». Composé pour deux tiers de représentants des socioprofessionnels et pour un tiers d’élus, le conseil a sollicité le point de vue de personnalités extérieures. Jean-Yves Heyer, directeur de l’agence économique de Reims, Thomas Thévenoud, chargé du transport à la communauté urbaine Le CreusotMontceau, ont défendu l’impact du TGV en matière de retombées économi- ques et démographiques pour le territoire. Patrick Lantrés, président du comité TGV Réaction Citoyenne et Thierry Grosjean de la Capen 71 ont avancé leurs arguments en matière de préservation de l’environnement. À l’issue du débat, les participants ont exprimé leur choix par un vote : 32 ont considéré que la ligne TGV et la gare bressane étaient des facteurs de développement et 14 pensent le contraire. Si ce vote n’a aucune autre valeur juridique, il aura tout de même permis de donner la parole à la population, au travers d’une représentation socio-professionnelle du Pays, et de montrer que la Bresse, dans sa majorité, considère que la présence d’une gare TGV sur son territoire est gage de développement économique à venir. Jusqu’au 18 décembre, le musée municipal de Louhans présente l’exposition «La donation Biard», une série d’œuvres qui ont leur donateur pour point commun. De Boucher à Hélion, en passant par Laurencin, Gleizes, David ou Survage, treize artistes d’exception vous attendent. Renseignements : musée municipal de Louhans 03 85 76 03 41. Du nouveau sur l’aire du poulet de Bresse_ Artistes en campagne Pifométrie : science de l’à peu près, intuitive et subjective dont les unités de le bout d’ temps, le bout de chemin, le un peu quoi, le à vue de nez et le poil près… C’est de ce système universel que Luc Chareyron viendra faire l’éloge à la Grange-Rouge à la Chapelle-Naude dans le cadre du festival « Artistes en campagne » organisé par l’Amical’F de Frangy-en-Bresse du 15 au 25 octobre. De la musique, des chansons et du théâtre pour partager rire, émotion et chaleur humaine. De Frangy à Sornay en passant par mesure sont le chouia, la lichette, Louhans et Montret, il sera aussi question du dictionnaire de Jeanne Ponge, de Gogol et des règles de savoir-vivre. Musique et chansons avec les Folles de Léon (deux filles et un accordéon), jazz rock avec le groupe Karpatt, des chants tziganes avec Rodjeni et une soirée Allain LeprestRémo Gary pour les amateurs de chansons à texte et sentiments. Si cet en-cas vous a donné faim : programme complet sur selinfo.fr rubrique vos événements ; renseignements et réservations au 03 85 74 79 10. Cuiseaux Cinéma et environnement Modifications du climat, disparition d’espèces, pollutions, la planète souffre de nombreux maux provoqués par Parmi les médecins et amis inquiets qui se pressent à son chevet, les cinéastes sont de plus en plus nombreux. Pour la 3e édition du festival du film nature et environnement du 2 au 7 novembre, le centre culturel et social de Cuiseaux a concocté une programmation riche et diversifiée de l’activité humaine. documentaires et de films de fiction complétée de conférences-débats, visites, expositions, animations et ateliers, pour prendre conscience de l’environnement qui nous entoure et des moyens de le préserver. Tout le programme sur http://festivaldufilmnatureetenvironnement.overblog.com. Renseignements Centre culturel et social – château des princes d’Orange à Cuiseaux. 03 85 72 71 27/ [email protected] N° 9 • octobre 2009 • Le Journal du Conseil Général de Saône-et-Loire Le point d’information du Conseil général sur l’aire de repos du poulet de Bresse s’est enrichi durant l’été de nouveaux équipements. Située sur l’autoroute A39 à Dommartin-lès-Cuiseaux, entre l’A6 et l’A40, cette aire est la 5e de France en termes de fréquentation. Une borne interactive permet aux automobilistes de passage de consulter le site Internet du Comité départemental du tourisme, tandis qu’un écran diffuse des informations sur les sites culturels de Saône-et-Loire. Les nombreux voyageurs peuvent ainsi profiter de cette pause pour planifier leurs escapades touristiques et pourquoi pas leurs prochaines vacances en Saône-et-Loire. Foire à la noix !_ Le 31 octobre prochain aura lieu à Cuiseaux la 28e édition de la traditionnelle foire de la Saint-Simon, où noix et marrons seront à l’honneur. Accès gratuit toute la journée. les cantons 8 C H A L O NN A I S Proposez un article sur www.selinfo.fr Musée de l’école_ Saint-Rémy-Chatenoy-le-Royal-Lux-Sevrey Chasseur de fuites Dix ans après l’embauche d’un salarié et l’acquisition de matériel innovant, le Sivom des eaux se targue du meilleur rendement de Saône-et-Loire. I l y a dix ans, nous avons embauché un spécialiste de l’eau et fait l’acquisition d’un matériel performant de détection des fuites, se félicite Christian Fichot, président du Sivom des eaux de Saint-Rémy-Chatenoy-le-Royal-LuxSevrey. Nous sommes les premiers à avoir mis en place ce système en Saône-et-Loire. » Tous les exploitants de réseaux d’eau déplorent les fuites qui coûtent cher et gaspillent la ressource. Les appareils que le Sivom a installés sont enfouis dans le sol et enregistrent les bruits. C’est grâce à la perception d’infimes différences dans les sons qu’ils détectent les fuites et déclenchent des signaux GSM. « Nous n’avons jamais eu à regretter ces décisions, confirme M. Fichot. Le rendement est passé de 67% à 85,2%, sans doute le meilleur de Saône-et-Loire, et le résultat financier est toujours positif. » Du reste, le système intéresse de nombreux exploitants qui viennent de loin pour l’étudier et le Sivom a été invité à le présenter jusqu’en Turquie. « Nous sommes un établissement public en régie qui emploie vingt agents de la fonction publique, précise son président. À l’heure où l’on décrie les services publics pour mieux privatiser, il me paraît important de le préciser ». chalon-sur-saône Parlez… mais en silence ! La Ville roule électrique À Maison des associations de Chalon-sur-Saône, le lundi soir, le silence est d’or. Et pour cause, le professeur, Monsieur Bathias, sourd de naissance, y enseigne la langue des signes française. Pas de bavardages pendant le cours… Seuls les gestes sont autorisés pour s’exprimer. Dans la classe, on retrouve des parents d’enfants sourds, des éducateurs spécialisés ou encore des personnes de tous âges, intriguées par ce langage étonnant. Pour eux, c’est une chance de découvrir une nouvelle langue vivante, qui a ses propres codes, ses règles de grammaire et de syntaxe précises… comme n’importe quelle autre langue ! la Pour plus d’informations, contactez l’association de la promotion de la langue des signes, 03 85 43 21 20. La Ville de Chalon-sur-Saône a acquis deux véhicules entièrement électriques destinés aux services municipaux. Cet achat répond à l’engagement de la Ville en matière de protection de l’environnement. La municipalité chalonnaise souhaite ainsi donner l’exemple en privilégiant les énergies non polluantes. Les deux fourgons ont été livrés au garage municipal le 11 septembre dernier. D’une autonomie de 45 à 65 km, ils fonctionnent grâce à une batterie qui peut se recharger sur une prise de courant ordinaire. Quoi de neuf à Lapéniche ? Attention ! Le 31 octobre, le « monster rock » débarque à Lapéniche de Chalon-sur-Saône avec The Magne- tix. Considérés comme le dernier garage’s band digne de ce nom, ils forment un duo hors du commun et proposent des mélodies sur le fil du rasoir. En seconde partie de soirée, place au blues étonnant de Left Lane Cruiser. Bruyants, coléreux et teigneux, ils attaquent le blues par la face nord du Mississipi. Début des festivités à 21 heures. Plus d’informations, au 03 85 94 05 78. N° 9 • octobre 2009 • Le Journal du Conseil Général de Saône-et-Loire Le Musée de l’école en Chalonnais de Saint-Rémy vous accueille dans ses deux salles d’expositions. Une importante collection d’objets pédagogiques et un fonds d’archives de photographies scolaires de Saône-et-Loire vous plongeront dans le passé. Si vous êtes épris de nostalgie, la boutique vous permettra d’acquérir plumes, encres et autres souvenirs des automnes de rentrée… Le musée fait appel à vous pour enrichir ses collections : prêtez vos photographies scolaires, elles vous seront rendues après reproduction. Jusqu’au 30 octobre exposition « L’école et l’humour ». Rens. au 03-85-94-76-72 Tarif: 2 €,50/adulte - Gratuit / enfant moins de 16 ans La vie des formes_ 17 artistes exposent leurs œuvres, des Granges forestiers à la Sucrerie blanche en passant par la gare et les jardins du conservatoire, pour célébrer 30 ans d’une aventure qui a marqué la vie chalonnaise depuis que Mark di Suvero, sculpteur de stature internationale aujourd’hui, s’est installé au port nord. Jusqu’au 15 novembre. Expo sportive_ Découvrez les anciennes sociétés sportives : la gymnastique et le football à travers l’exposition de la Société d’histoire de Buxy.... À l’office de tourisme de Buxy du 19 au 31 octobre. Contact : 03.85.92.00.16. Un bronzé au théâtre_ Le samedi 17 octobre à 20h30 et le dimanche 18 octobre à 15 h, la compagnie Latuvu interprétera « Un grand cri d’amour », une pièce de théâtre écrite par Josiane Balasko. Réservez vos places à l’agence de tourisme de Chagny au 03 85 87 25 95. 9 les cantons L E C R E U S OT M O NTC H A N I N M O NTC E A U - L E S - M I N E S Proposez un article sur www.selinfo.fr Battage_ Rési’danse au Creusot Le Département poursuit son action en faveur des résidences chorégraphiques. Zoom sur l’une d’entre elles… D anse contemporaine, résidence chorégraphique, master class, autant de termes que nous connaissons mais que nous avons parfois du mal à définir. Ainsi, pour sensibiliser les jeunes générations à l’univers de la danse, Frédéric Cellé et sa compagnie Le Grand Jeté !, mènent depuis 2006 un travail de formation et d’éducation à la culture chorégraphique. Accueillis cette année encore en résidence à l’Arc - Scène nationale du Creusot - , ils proposent un large choix de stages et d’ateliers : formation « Danse à l’école » à destination des enseignants, ateliers parents/ enfants au Conservatoire à rayonnement intercommunal, stages pour les compagnies amateurs, etc. Et le travail de Frédéric Cellé ne s’arrête pas là car il a été choisi cette année comme artiste référent au Lycée Ponthus de Thiard de Chalon-sur-saône. Enfin puisque résidence rime avec spectacle, le Grand Jeté ! présentera sa création «… A fait un long voyage» en 2010 sur la scène de l’Arc. Avis aux amateurs ! Creusot-Autun-Montceau Des métiers techniques au féminin La journée du 12 novembre sera consacrée à l’emploi des femmes dans Creusot, Autun et Montceau-les-Mines. Depuis trois ans, des rencontres sont organisées avec des partenaires locaux afin de promouvoir les métiers techniques. les bassins du Bâtiment, transport ou encore industrie : si ces professions sont généralement réservées aux hommes, il n’en demeure pas moins qu’elles sont aussi accessibles aux femmes. Destinée aux femmes en recherche d’emploi ou en projet de reconver- sion, cette rencontre leur permet de découvrir des métiers auxquels elles n’auraient jamais pensé et peut, pourquoi pas, susciter des vocations. Pour plus d’informations, con-tactez FETE (Feminin Technique) au 03 80 43 28 34. © LAURENT PHILIPPE le creusot L’histoire des batteuses de nos campagnes contée par un passionné creusotin originaire du Morvan, Patrick Vaissband. Du 18e siècle aux Trente glorieuses, découvrez l’ambiance des battages d’autrefois. En bonus, un catalogue très complet des différents constructeurs et modèles. Aux éditions ÉTAI. Plus sûre la vie_ Le réseau local parentalité vous invite à la Semaine d’animation et de prévention des risques de la vie quotidienne à l’ALTO du Creusot du 13 au 17 octobre 2009. Autour de la Maison des Grands au mobilier surdimensionné, les expositions, la Maison Tourisk, l’expo Prudent, le café des parents, le circuit tricycle, le coin multimédia... vous pourrez découvrir, vous informer, discuter et jouer lors des animations, ateliers ludiques, conférences, activités pédagogiques… La manifestation est gratuite et ouverte à tous, les mardi, jeudi, vendredi de 17 à 19h, le mercredi de 14 à 19h et le samedi de 10 à 12h et de 14h à17h. Ouverture aux scolaires sur des temps réservés. Renseignements : ESCALE tél 03.85.77.58.20 AUTUNOIS autun Filière bois et excellence rurale S’appuyant sur la richesse forestière de sa région, la Ville d’Autun a choisi de développer la filière bois. L a région d’Autun comprend de grandes forêts riches en douglas, un pin originaire des États-Unis à croissance rapide, principalement utilisé dans la construction. Profitant de cette richesse, Autun a décidé de développer la filière bois et de favoriser l’implantation d’un pôle industriel comprenant une scierie, une centrale électrique biomasse et une plate-forme de préparation des bois. Elle a réhabilité une ancienne friche industrielle qui accueille déjà une scie- rie et verra l’installation d’une centrale électrique biomasse en 2010 ainsi qu’une plate-forme de préparation des bois destinée à l’alimenter. « Nous avons choisi un modèle économique qui part de la ressource et pas l’inverse, explique Rémi Rebeyrotte, maire d’Autun. Le processus industriel est calculé en fonction de la croissance naturelle des arbres dans un périmètre limité à 50 km ». L’ensemble industriel constitué par ces trois projets a reçu le label d’État « Pôle d’excellence rurale » au titre de la valorisation des bioressources. Le pôle respecte les critères du développement durable, aussi bien économiquesetsociauxqu’environnementaux. Lumière durable La La porte Saint-André est désormais mise en valeur par 41 points lumineux. ville d’Autun est engagée dans un plan de rénovation de l’éclairage urbain. Elle a signé, fin 2007 un contrat de partenariat public/privé afin de remettre à niveau son parc de candélabres, mettre en lumière le patrimoine archéologique et culturel tout en réalisant des économies par la maîtrise des temps d’allumage et grâce à l’éclairage photovoltaïque. Quinze mois après, les travaux ont bien avancé et la réduction de la consommation est à la hauteur des prévisions. D’ici décembre 2010, 160 rues sur 210 devraient être rénovées. Quant aux monuments, à la suite des remparts, du temple de Janus, de la porte Saint-André et de la pierre de Couhard, c’est au tour de la cathédrale ; sa mise en lumière est actuellement à l’étude. N° 9 • octobre 2009 • Le Journal du Conseil Général de Saône-et-Loire Bric et broc_ La foire d’automne aux antiquités et à la brocante vous attend le samedi 31 octobre et dimanche 1er novembre de 10h à 19h au prieuré Saint-Georges, place de la mairie à Couches. Une quinzaine de brocanteurs et antiquaires professionnels exposeront meubles anciens, vaisselle, livres… Entrée 2,50€. Buvette. Renseignements : syndicat d’initiatives du Couchois au 03 85 49 69 47 ou [email protected] les cantons 10 M Â C O NN A I S Proposez un article sur www.selinfo.fr Canton de Lugny La maison du tourisme avant/après. La maison du tourisme Le projet de maison du tourisme du canton de Lugny, impulsé par André Peulet, conseiller général du canton, vice-président de la Communauté de communes du Maconnais-Val-de-Saône, a été adopté par les élus et attend son permis de construire. I l y a bien longtemps que la communauté de communes du Mâconnais-Val-de-Saône souhaitait se doter d’une structure pour promouvoir son patrimoine touristique. Ce sera bientôt chose faite. Œnotourisme, mise en valeur du patrimoine des seize communes du canton, dégustation de produits locaux, espace de location et réparation de vélos en liaison avec la voie bleue, tout cela trouvera sa place dans la future maison du tourisme. Elle sera installée dans une ancienne exploitation agricole sur la commune de Fleurville, en bordure de la RN6. « Si tout se passe bien, la maison devrait ouvrir ses portes au printemps 2011 », espère Mathilde Nieul, chargée de mission pour Adétoure qui planche sur le dossier depuis plusieurs années, avec le soutien et la participation de plus de quinze personnes, dans le cadre de la démocratie participative. Reste à obtenir l’accord du préfet, car dans cette zone des contraintes résultent de la crue de la Saône en 1840 et les constructions doivent faire l’objet d’une autorisation spéciale. « Cela ne devrait pas poser de problème, explique Mathilde Nieul, dans la mesure où nous avons modifié le projet pour satisfaire aux critères du plan de prévention des risques, notamment en supprimant les hébergements ». Charnay-lès-Mâcon Cluny Promenons-nous dans l’histoire Collège numérique Une église, des lavoirs, un domaine ou une ancienne gare… Ils font partie de notre quotidien mais connaissonsnous pour autant leur histoire ? À Charnay-lès-Mâcon, la création du parcours « Paysage et patrimoine », une promenade de sept kilomètres, vous fera découvrir notamment les secrets du lavoir des Proux, de l’église Sainte-Madeleine ou du Domaine de Champgrenon. Initiative soutenue par le Conseil général, sept panneaux historiques ont été installés le long du trajet. Accessible aux plus jeunes, le chemin prend son départ près de l’office de tourisme et de la voie verte. En chemin, vous pourrez Depuis découvrir une table d’orientation dévoilant un panorama exceptionnel sur le Val Lamartinien. Pour accompagner les marcheurs, un dépliant étaye la visite d’anecdotes sur le bâti et les végétaux rencontrés. Plus d’informations au 03 85 20 53 90 et sur www.charnay.com. Moulins : la roue tourne Si l’usage des moulins n’est plus ce- fermeture et la destruction d’un grand nombre d’entre eux, l’association « Moulins en Saône-etLoire » de St Gengoux-le-Na- l’informatique est au coeur du travail quotidien saint-Gengoux-le-national Moulin de lui qu’il était au début du XXe siècle, Corsenier, à Genouilly, rénové ces constructions ont acquis une en 2003. forte valeur patrimoniale. Face à la longtemps, tional a été créée avec pour objectif leur sauvegarde et la promotion de ce patrimoine historique. En Saôneet-Loire, il existe encore environ mille moulins à eau et une quarantaine de moulins à vent. Aujourd’hui, quarante propriétaires ont déjà adhéré à l’association où ils échangent leur savoir-faire. Une belle initiative pour valoriser les richesses de notre département. Plus d’informations au 03 85 96 21 65 du collège Prud’hon de Cluny sous l’impulsion de plusieurs enseignants, dont Franck Testud, professeur de SVT (sciences de la vie et de la terre). Traitement de texte en français, tableur ou logiciel de géométrie en mathématiques, traitement d’images en arts plastiques, logiciels spécifiques en SVT, évalangue en anglais, les usages sont variés et multidisciplinaires. Une dotation du Département de 14 nouveaux postes informatiques, en complément du parc existant, permet d’assurer dans de très bonnes conditions la plupart des activités et concourt à la validation du Brevet Informatique et Internet de la 6° à la 3°. Elle seconde à merveille la politique volontariste de l’établissement en matière de culture numérique : appel informatisé, cahier de texte en ligne, usage de logiciels libres... N° 9 • octobre 2009 • Le Journal du Conseil Général de Saône-et-Loire Exposition_ Grande exposition de peintures de Mireille Montangerand, photographies de GilllesThévenin, sculptures d’Annick Dumarchey vendredi 23, samedi 24 et dimanche 25 Octobre à TOURNUS, cellier des moines, place de l’abbaye. Entrée libre de 10h à 12h et de 14h à 19h, vernissage jeudi 22 Octobre à 18h. Soirée humour_ Pour fêter ses 40 ans, le Foyer rural de loisirs et d’actions culturelles (dit le FLAC) invite Patrik Cottet Moine. Un grand corps désarticulé qui transporte le public dans un univers où décalage rime avec rire et sensibilité. Petites tables de 6 ou 8 personnes, pour une soirée en famille ou entre amis. Le FLAC Théâtre assurera la première partie. Vendredi 20 novembre 2009 - Salle du Pressoir La Chapelle-de-Guinchay (71) – 20 h 30 Réservations indispensables : N. THEVENET 03.85.36.72.68 et www.flac.fr Trompe-l’œil_ Les produits agricoles en tant qu’énergie alternative sont souvent présentés comme une solution aux émissions de gaz à effet de serre et au manque de débouchés agricoles. Serait-ce un trompe l’œil ? Venez en débattre à la Galerie européenne de la Forêt et du Bois à Dompierre-les Ormes le 17 Octobre 2009 à partir de 20h 30. Avec Patrick Sadones , Énergie durable en Normandie ; Henri Boniau, Galerie européenne de la Forêt et du Bois. Âge tendre et années noires_ Ils étaient jeunes pendant la guerre et celle-ci a laissé dans leur vie des traces indélébiles. Les Archives départementales et le Centre de documentation résistance et déportation de Saône-et-Loire vous donnent rendez-vous dans le hall de l’ancienne gare de Cluny du 11 au 19 octobre pour une exposition sur ces jeunes de Saône-et-Loire pendant la seconde guerre mondiale. Tous les jours de 10h à 12h et de 14h à 17h30. Entrée libre. Renseignements : Archives départementales au 03 85 21 00 76 11 les cantons C H A R O L A I S Proposez un article sur www.selinfo.fr La tête dans les étoiles_ Digoin Économes et responsables R ésolument innovant, le nouveau centre de tri des déchets de Digoin a été inauguré en juillet dernier. Le bâtiment intègre de nombreuses techniques de protection de l’environnement : aucun déchet n’est stocké à l’extérieur des locaux, les poussières polluantes sont trai- Le centre de tri a été inauguré en juillet dernier. tées pour éviter leur propagation, les eaux de ruissellement et de pluie ne sont pas mélangées afin d’éviter la diffusion d’eau polluée dans la nature… Plus encore, des panneaux solaires et photovoltaïques ont été installés pour produire de l’eau chaude sanitaire et de l’électricité. Et le centre ne s’arrête pas là. Le SMEVOM* du Charolais-Brionnais-Autunois travaille aussi à l’information et la sensibilisation des habitants. Visites du centre de tri, actions de sensibilisation, réunions d’information : les mesures de tri, de recyclage ou de compostage sont expliquées ; mais le premier conseil donné aux consommateurs est de limiter les déchets autant que possible en gérant bien leurs achats, par exemple en privilégiant les produits frais non emballés, les produits de longue durée… Les consommateurs que nous sommes peuvent influer sur la quantité de déchets qu’ils laissent sur la planète. Les étapes de traitement des déchets Après réception, les déchets sont pesés et enregistrés. Ils passent ensuite par la cabine de pré-tri où des agents retirent les matériaux non recyclables. Après un second tri mécanisé visant à retirer les objets plats et creux, l’acier est retiré à l’aide d’un aimant. Il est ensuite compacté. Les déchets creux sont triés manuellement afin de retirer les liquides, aliments... avant d’être regroupés par matière. Les objets plats subissent la même opération. Enfin chaque famille de déchets est stockée séparément avant d’être envoyée vers les stations de recyclage adéquates. *SMEVOM : syndicat mixte d’élimination et de valorisation des déchets des ordures ménagères Saint-Christophe-en-Brionnais Marché solaire Les travaux vont bon train au marché aux bestiaux de Saint-Christophe-en-Brionnais. La vieille toiture des années 70 fait peau neuve et intégrera des techniques de protection de l’environnement et d’économie d’énergie. Bientôt, des panneaux photovoltaïques permettront à la communauté de com- munes d’économiser et de produire de l’électricité. Les eaux pluviales qui ruisselleront du toit seront récupérées dans deux grandes cuves et seront utilisées pour le nettoyage du champ de foire. Une fois encore, le Conseil général participe au financement de ce projet de développement durable qui répond pleinement à ses objectifs en matière d’énergie renouvelable et de protection des ressources. Chauffailles Bourbon-Lancy Le collège édite une brochure touristique À vos baskets ! Les élèves de 4e du collège PierreFaure de Chauffailles ont réalisé une plaquette touristique. Cette brochure est l’aboutissement de la classe à projet artistique et culturel (pac). Les élèves ont travaillé sur le thème de la valorisation du patrimoine industriel du Pays Charolais-Brionnais. Toute l’année, ils ont visité des sites, consulté des archives, rencontré des témoins et participé à des ateliers du Centre d’études des patrimoines qui leur ont permis de découvrir les matériaux sur lesquels travaille l’historien. À partir de documents du XIXe siècle collectés aux Archives départementales, ils ont appréhendé la vie quotidienne des ouvriers qui ont œuvré à l’édification du viaduc de Mussy-sous-Dun et celle des mineurs des gisements de houille de La Chapelle-sous-Dun. La plaquette est disponible dans de nombreux lieux publics dont l’office de tourisme de Chauffailles, la médiathèque, la Maison du Charolais… Les sportifs ont rendez-vous le octobre à Bourbon-Lancy 24 pour la 6e édition de la désormais classique Bourbonnienne. Chaque année, 250 amateurs participent à ces épreuves dans un cadre magnifique, verdoyant vers l’étang ou le parc et plus architectural dans les rues de la vieille ville. Trois niveaux sont prévus : 1 330 m pour les plus jeunes, 4 000 m, course populaire ouverte aux minimes, cadets et plus, 10 000 m, pour les chevronnés. Ces courses sont mixtes et accessibles aux non licenciés. À vos baskets ! Plus d’informations sur www. bourbon-lancy.com (rubrique actualités) ou office du tourisme au 03.85.89.18.27. N° 9 • octobre 2009 • Le Journal du Conseil Général de Saône-et-Loire Profitons de l’année mondiale de l’astronomie pour parfaire – entreprendre ? – notre connaissance des étoiles. Le club Le curieux du ciel, vous donne rendez-vous quai de l’Europe à Gueugnon les 7 novembre et 5 décembre pour observer le ciel nocturne. À partir de 20h30. Boissons chaudes offertes. Plus d’infos au 03.85.85.57.39 - Mail : [email protected] Marcigny fait son cinéma_ L’été terminé, c’est le bon moment pour vous rendre au « Marcynéma », la 39e rencontre cinéma de Marcigny. Du 27 octobre au 1er novembre prochain, revisitez 21 films cultes autour du thème « Affaires de familles ». Projections de courts et longsmétrages, rencontres avec les réalisateurs et les comédiens, mais aussi concert, exposition et débat…. Tout un programme que vous pouvez retrouver sur www.marcynema.org. Sciences en fête_ Cette année, la fête de la science sera de nouveau accueillie par la galerie européenne de la forêt et du bois à Dompierre-les-Ormes. Samedi 14 et dimanche 15 novembre, venez participer à cet événement national et découvrez les expositions de la galerie. Demandez le programme au 03 85 50 37 10. Rando en Brionnais_ Cette année, la Christophienne aura lieu le 18 octobre. De 5 à 25 km, à pied ou à vélo, plusieurs circuits sont prévus pour le plus grand plaisir des petits comme des grands. Top départ à 8 heures à la salle polyvalente de Saint-Christophe-en-Brionnais. Renseignements au 03 85 25 98 05. invitation loisirs 12 15 et 16 octobre Amphitryon Théâtre. Bérangère Jannelle se saisit du mythe d’Amphitryon pour donner vie à un spectacle qui parle des enjeux du monde contemporain. Le Creusot, L’arc à 20h30, 03 85 55 13 11. 16 octobre Chanson. « J’ai composé ces chansons à partir de 10 œuvres d’art. Le choix des œuvres et la traduction musicale qui en découle témoignent avant tout de mon sujet préféré : la femme. » Mâcon, Scène nationale à 20h30, 03 85 22 82 99. 16 octobre Chemise propre et souliers vernis 21 et 22 octobre Un Hamletcabaret Théâtre. Mathias Langhoff et François Chattot apportent leur pièce à l’édifice Hamlet, avec une audace hors normes : orchestre et carrousel, airs de bastringue, cheval… Une fête audacieuse où les spectateurs les moins timides auront l’honneur d’être installés sur scène… Chalon-sur-Saône, Espace des arts à 20 h, 03 85 42 52 12. 22 octobre Christophe Chanson Yves Jamait + Frédéric BOBIN Chanson. Hors norme, résolument planant, l’univers musical que nous livre Christophe se lit comme un voyage au long cours empreint de sensations vaporeuses. Il nous livre des chansons de son dernier album «Aimer ce que nous sommes». À redécouvrir ! (en collaboration avec l’Embarcadère) dans le cadre du festival «Tango, Swing et Bretelles» Le Creusot, L’arc à 20h30, 03 85 55 13 11. Contrairement à ce que nous conseille le proverbe, en Bourgogne il faut toujours dire Jamait. « Artiste majuscule », originaire de Dijon, Yves Jamait n’a jamais dévié d’une trajectoire oblique qui a forgé sa singularité. Des rengaines réalistes et populaires, écloses sur les pavés des cités sombres racontent l’amour perdu, les adieux merdeux, la fraternité, la vie des zincs, des cirques, les déboires d’une vie de dézingué avec cette pudeur qui sied aux poulbots de culture ouvrière. En première partie : Frédéric BOBIN Compositeur et interprète creusotin, Frédéric Bobin est un chanteur délicat et sensible qui fait preuve d’une indéniable présence. Les textes sont l’œuvre de son frère Philippe. et dépeignent un univers original et pourtant familier. >>> A utun, l’Hexagone, vendredi 23 octobre , 20h30 Pour vos sorties culturelles pensez à covoiturer… Rejoignez les 377 covoitureurs sur www.covoiturage71.fr © J.Piffaut Claire Diterzi Théâtre. L’univers du bal du samedi soir raconté par JeanPierre Bodin, qui se revendique « acteur ethnographe » et « colporteur de réalité ». Accompagné de trois musiciens et d’une quinzaine d’instruments, au premier rang desquels l’accordéon, des personnages anodins, un peu hâbleurs, beaux parleurs TEMPS FORT souvent éméchés, déconneurs, amateurs de blagues, de filles et de rouge limé, dans des tableaux suggestifs aussi inattendus que désopilants. À la fin du spectacle, la scène est transformée en piste de danse… Chalon-surSaône, Espace des arts à 20 h, 03 85 42 52 12. 4 novembre L’interprète Danse. Pascal Allio achève la pièce dont la Scène nationale a présenté une première ébauche la saison dernière. Porté par la lumière, la musique, le son, le texte-voix, l’artiste présentera un décor avec des images mystérieuses, des mirages, des silhouettes fantomatiques ajoutant à la danse cette sensation d’onirisme. Création en coproduction et en résidence. Mâcon, Scène nationale à 20h30, 03 85 22 82 99. 5 novembre Zigzag Zigzag est un solo chorégraphié pour les 2-5 ans (et plus si affinités), une flânerie qui fait appel à toutes les ressources de l’imagination pour découvrir ensemble tous les moyens de se déplacer, jusqu’aux plus improbables. Un univers très pictural enrichi de musiques traditionnelles japonaises et coréennes, une déambulation ludique où l’intelligence et la fantaisie s’associent pour devenir le meilleur code de la route, et où la douceur laisse parfois poindre l’inquiétude de l’inconnu… L’arc du Creusot 19h30, 03 85 55 13 11 10 et 12 novembre Jojo le récidiviste Théâtre jeune public. Jojo est à la fois la malédiction du mobilier, le disséqueur de fleurs et légumes, le calvaire des réfrigirateurs, l’épateur de filles… En bref, au royaume des sottises, Jojo est roi. Cette création de Joseph Danan, Joël Jouanneau et Delphine Lamand est de nouveau programmée à la demande générale ! Chalon-sur-Saône, Théâtre de la rue aux Fèvres à 20 h, 03 85 42 52 12 à la « dispute des idées ». Le personnage d’Ahmed anime sur scène des notions cruciales de philosophie et invite le spectateur à être le troisième protagoniste. La mise en scène est signée Grégoire Ingold. Mâcon, Scène nationale à 20h30, 03 85 22 82 99. 13 novembre Rokia Traoré Chanson. En dix années de carrière, la chanteuse malienne s’est hissée du haut de ses 35 ans et seulement quatre albums, à un niveau de maturité musicale peu commun. Parolière d’exception, Rokia Traoré a gardé de son passé africain, une langue et une poésie qui savent se souvenir. Chalonsur-Saône, Espace des arts à 20 h, 03 85 42 52 12 14 novembre Thomas Fersen Magicien des mots, Thomas Fersen défend un univers fantasque au doux parfum d’enfance. Avec ses airs de Pierrot lunaire murmurant aux ailes des libellules et des chauvessouris, sa voix chaude, vibrante et rocailleuse, son humour décalé et son sens de la scène, il nous entraîne dans un monde merveilleux ! L’arc du Creusot à 20h30, 03 85 55 13 11 13 novembre Ahmed philosophe Théâtre. À la manière de Voltaire, le philosophe et pamphlétaire Alain Badiou utilise le théâtre pour contribuer N°9 • octObre 2009 • Le Journal du Conseil Général de Saône-et-Loire © J.B. Mondino octobre AGENDA Retrouvez la programmation complète et proposez des événements sur www.selinfo.fr 13 AIR DU TEMPS LE CHIFFRE LA RECETTE 2 300 Pâté de truite sauvage jus de fruits ont été distribués sur le stand du Département, le 13 septembre dernier lors de l’inauguration du pont François-Mitterrand à Mâcon. Groseilles de Taizé ou raisin de Romanèche-Thorins, tous étaient issus des productions locales. Découpez les filets de truite en rectangles. Mélangez les chutes de poisson au mixeur avec 200 grammes de lard, 125 grammes de jambon maigre, la chair d’une pomme de terre cuite au four, un œuf entier, quatre jaunes d’œuf, 100 grammes de beurre d’écrevisse. Une fois la mixture homogène, garnissez un moule rectangulaire de pâte feuilletée. Remplissez de farce et alternez avec les rectangles de truite. Recouvrez l’ensemble de pâte et dorez avec un jaune d’œuf. Prévoir deux cheminées afin d’ajouter de la gelée une fois le pâté cuit. Enfournez pendant deux heures à four moyen. EN HAUSSE Ce Crêchois de 19 ans est apprenti depuis deux ans au restaurant Le moulin du gastronome à Charnay-lès-Mâcon. Il a été désigné cette année meilleur apprenti de Saône-et-Loire et de Bourgogne. Une récompense qui lui permet de participer au concours de meilleur apprenti de France à Paris. Son secret pour réussir en salle ? « Il faut être incollable sur les produits régionaux et se montrer à l’écoute du client » explique-t-il. Sans compter un bon niveau d’anglais qu’il espère améliorer. RARE ! Pêche au gros Plus besoin d’aller à la mer pour pêcher au gros. Avec ses imposants silures, la Saône fait le bonheur des amateurs de grosses pièces ! Originaires d’Europe de l’Est, ces gros poissons ont été introduits dans les années 70 dans la Saône, devenue célèbre pour ses prises record. À Mâcon, Patrick Guillaumin, pêcheur professionnel, propose des journées d’initiation pour s’initier à la pêche au gros. Renseignements : www.peche-au-silure.com fun L’on y danse, l’on y danse… LE BUZZ Cancer du sein : octobre rose Chaque année, partout en France, octobre est associé à la mobilisation pour le dépistage du cancer du sein. En Saône-et-Loire, deux villes – Mâcon et Montceaules-Mines – participent à l’événement national avec Adémas71, association de dépistage des cancers. Au programme : conférences, débats… et pour marquer les esprits, les deux mairies s’illuminent de rose une bonne partie du mois. Le message ? « Le dépistage organisé du cancer du sein, dès 50 ans, c’est tous les 2 ans. » R e n s e i g n e m e n ts : Ad é m a s 7 1 , 14 rue de la Grange Saint-Pierre à Charnay-lèsMâcon. Tél. 03 85 39 39 98 Galeo TV Les Mâconnais l’attendaient depuis plus de quarante ans ! Le pont François-Mitterrand est aujourd’hui ouvert à la circulation, pour le bonheur des 20 000 automobilistes qui traversent la Saône chaque jour. Son inauguration le 13 septembre a pris des airs de fête avec des animations de rue, des concerts et une distribution de jus de fruits « made in Saône-et-Loire ». © T.Chassep oux © DR Yannick Cornu : Les arts de la table n’ont plus de secret pour lui web+ Galeo TV À Digoin, une poignée d’étudiants ont créé il y a un an une Web-TV locale généraliste baptisée Galéo. Un pari un peu fou rendu possible grâce au soutien du Département et de la ville de Digoin. Cinéma, actualités, cuisine, histoire locale… la chaîne propose une dizaine d’émissions à voir en direct ou à revoir à volonté, le tout en quelques clics. Rendez-vous sur : www.galeotv.com N°9 • octObre 2009 • Le Journal du Conseil Général de Saône-et-Loire VU, LU, ENTENDU Sur France 3 Du 22 au 26 juillet, Chalon est redescendu dans la rue pour la 23e année consécutive. Au programme de ce festival des arts de la rue, de nombreux spectacles, du cirque, du théâtre, de la musique, des arts plastiques… France 3 Bourgogne Franche-Comté diffuse une émission spéciale de 90 minutes retraçant les moments forts du festival. À voir en ligne, sur le site de France 3 : http://bourgogne-franchecomte.france3.fr/evenement/ chalon-dans-la-rue/ vous en ligne 14 Petites annonces 17mois. Mâle . Il est pucé et identifié. Prix: 300 €. Téléphone : 06 72 39 27 25. Email : [email protected] Vends lit (forme bateau) pour 1 personne avec 1 grand tiroir + 1 chevet (2 tiroirs) fabrication maison + 1 sommier à lattes + 1 matelas (-2ans) Excellent état. PRIX : 600 €. Téléphone : 03 85 91 78 99. Email : [email protected] Vends scie à ruban de menuiserie, bon état, 380 volts. PRIX : 650 €. Téléphone : 03 85 53 82 31. Email : [email protected] Enseignant donne des cours particuliers en math-physique-chimie pour tous les niveaux, AUTUN et environ. Téléphone : 06 89 89 38 68. Email : j [email protected] L’histoire des environs de la Clayette entre 1700 et 1800, la gabelle, la Révolution... vue par un meunier de Saint Racho et son fils laboureur. 200 pages - dépôt légal août 2009. PRIX : 12 €. Téléphone : 03 85 28 05 57. Email : [email protected] Vends jantes tôle blanche + pneus pour Range Rover. 5 trous, pneus General Ameritrac. Très bon état. PRIX : 700 €. Téléphone : 03 85 78 97 58. 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D’abord, qu’est-ce que le PEDMA ? Il s’agit du document qui organise principalement la collecte puis le traitement de tous les déchets du Département. L’enjeu est de taille puisqu’en Saône-etLoire ce ne sont pas moins de 592 000 tonnes de déchets qui sont produits chaque année. Mais, le travail présenté par la majorité socialiste pèche sur deux points principaux : - premièrement, ce Plan annonce des solutions sans prévoir leur réalisation concrète sur le terrain. Par exemple, le centre d’enfouissement de Torcy doit fermer ses portes le 31 décembre 2014 sans que rien ne soit prévu pour le remplacer. Le PEDMA indique simplement que le futur centre sera « localisé sur le territoire nord ouest du département ». C’est un peu juste quand on connait les difficultés d’acceptation de ce type d’équipement par la population ainsi que la complexité administrative. Rien ne pourra être prêt au 1er janvier 2015. Une seule solution préconisée par le plan : enfouir les déchets... Est-ce cela que nous voulons pour nos enfants ? - le deuxième point à relever concerne le périmètre du PEDMA. En effet, tout est prévu et organisé dans les limites très strictes des frontières administratives de la Saône-et-Loire. Hors de question que les communes du sud du département aillent faire incinérer leurs déchets à Villefranche. Non, il faut que les déchets de cette commune fassent 100 km au nord pour être enfouis en Saône-etLoire ! Ce protectionnisme en matière de déchets est difficilement compréhensible alors que la coopération avec les départements limitrophes pourrait être source de nombreuses économies. Il faut également poser la question du coût écologique d’une telle transhumance de nos déchets à l’heure des préconisations du Grenelle de l’environnement André Accary Président du Groupe Union pour l’Avenir de la Saône-et-Loire Conseiller général du canton de Paray-le-Monial Les élus de la majorité, GROUPE SOCIALISTE, RADICAL ET DIVERS GAUCHE Lesréponsesgouvernementales inadaptées à l’ampleur de la crise O n s’enivre depuis peu sur le frémissement des marchés boursiers, qui ouvrirait les portes à une «sortie de crise ». Pourtant, l’économie réelle de notre pays est durablement affectée et les conséquences pour la population aggraveront encore ses difficultés. La dégradation du marché du travail et le déficit public record affaiblissent structurellement notre économie. La première se manifeste par la destruction de plus de 350 000 emplois dans le secteur privé, dont 150 000 dans l’industrie, provoquant une hausse du taux de chômage à 9,6%. Quant au déficit public, qui s’établirait en 2009 à 140 milliards d’euros soit 7,5 % du PIB, il a plus que doublé depuis 2002. Le ralentissement de l’activité est bien sûr en cause. Mais ces résultats sont aussi les conséquences de choix politiques fiscaux inconséquents. Depuis 2002, les réductions d’impôt accordées par le Gouvernement représentent un manque à gagner de 28 milliards d’euros pour l’État. Or, les tenants de ce gaspillage viennent ensuite présenter l’addition aux collectivités, en réformant la taxe professionnelle qui les privera tout simplement de leur capacité à financer leurs politiques. Sur fond de discours populiste, le gouvernement affaiblit l’impôt progressif, qui corrige les inégalités, et force les collectivités à augmenter une fiscalité locale par nature injuste. Au-delà de ce cynique tour de passe-passe, la crise révèle bien l’incapacité du gouvernement à juguler les dogmes libéraux qu’il prône pourtant. Rémi Chaintron Conseiller général de Louhans 3e vice-président chargé des Finances président du Groupe socialiste, radical et divers gauche Débat : la taxe carbone Taxe carbone : il est urgent de changer de comportements Écologiquement inefficace, socialement inacceptable On ne peut pas en 2007 signer des deux mains le Pacte écologique de Nicolas Hulot qui prévoit entre autres l’instauration de la taxe carbone, et aujourd’hui démonter cette dernière parce qu’elle est présenté par le Président de la République ! C’est pourtant ce que font allègrement les socialistes. Par contre, il faudra être vigilant pour que ni les plus démunis ni les personnes habitant à la campagne non desservie pas les transports en commun ne soient pénalisés. La taxe carbone n’a qu’un seul objectif : faire changer les comportements et non créer des nouvelles inégalités. Ainsi, 100 % du produit de la nouvelle taxe sera bien redistribué aux ménages et aux entreprises. Mais cette compensation ne sera pas uniforme, elle sera différenciée suivant le lieu d’habitation notamment et suivant l’accès aux transports. L’urgence écologique sur le sujet est réelle, il en va de notre responsabilité collective de faire bouger les choses. La taxe carbone risque de creuser un déséquilibre tant social que territorial. Cette taxe est, en fait, injuste car le « chèque vert » ou le crédit d’impôt sera versé de la même manière au faible revenu comme au contribuable profitant du bouclier fiscal, aux ruraux comme aux citadins alors que les questions de logement, de transport ne sont pas les mêmes. Quant à l’affectation, rien n’est clair… Cette taxe devrait servir à financer les investissements publics en matière de transport collectif et d’efficacité énergétique des bâtiments, seule voie durable de réduction de la consommation d’énergie : choix d’investissements créateurs de richesse que fait déjà le Conseil général de Saône-et-Loire. Pour être acceptable, une telle contribution doit préserver équité sociale et développement harmonieux du territoire. Jean-Luc Vernay Conseiller général du Canton d’Issy-l’Evêque Conseiller général du canton de Saint-Germain-du-Bois © DR Edith PERRAUDIN N°9 • octObre 2009 • Le Journal du Conseil Général de Saône-et-Loire 16 © T. CHASSEPOUX Avec les yeux de ... Sociologue de formation, Mansour Zoberi vit avec sa famille de quatre enfants à Lacrost, près de Tournus. Mansour Zoberi Ambassadeur de la Diversité © T. CHASSEPOUX C © T. CHASSEPOUX Depuis trente ans, il sert de passerelle entre les habitants des quartiers et les pouvoirs publics. e médiateur de haut vol a forgé son expérience lors des premières émeutes de banlieues, au début des années 80. Depuis, il a toujours œuvré pour promouvoir la diversité et l’égalité des chances, aux côtés des collectivités locales, puis au sein d’une grande enseigne. Né en Algérie, c’est dans les faubourgs de Mâcon que Mansour Zoberi passe sa jeunesse, avec ses huit frères et sœurs. Issu d’un milieu ouvrier, il accumule les tableaux d’honneur. Au milieu des années 70, après des études à Mâcon, à l’école de la République, il se fait l’ambassadeur des habitants de son quartier, qui demandent un équipement de proximité. La maison de quartier des Gautriats voit le jour et son animation lui est confiée. dans le quartier des Minguettes, à Vénissieux, et au Mas du Taureau, à Vaulx-en-Velin. « Je faisais le lien entre les familles et les pouvoirs publics, pour que chacun apprenne à se parler », explique-t-il. Au début des années 90, il aide ponctuellement une grande enseigne à gérer les problèmes rencontrés par les grandes surfaces implantées dans les quartiers difficiles : « il fallait réconcilier les habitants avec les magasins, sans passer par le tout sécuritaire », précise Mansour Zoberi. En 1997, il rejoint le groupe Casino en tant que directeur de la Politique de la ville, de la Solidarité et de l’Égalité des chances. Un poste à la mesure de ses ambitions, qui lui permet une grande liberté d’action : « je suis un électron libre ! ». À l’avant-garde des problématiques sociales, le groupe, partenaire des politiques publiques depuis 1993, participe à l’élaboration de la charte de la Diversité en 2004 dont il est l’un des premiers signataires. En 2006, Mansour Zoberi obtient l’Ordre national du Mérite des mains d’Azouz Begag, ministre délégué à la Promotion de l’égalité des chances à Lacrost, en présence d’Arnaud Montebourg, alors député. En 2008, il est fait chevalier de la Légion d’honneur pour son action en faveur de la lutte contre les discri-minations. Située au nord de Mâcon, dans le quartier des Saugeraies, cette structure a été créée au milieu des années soixante-dix, à la suite d’une mobilisation des habitants, dont Mansour Zoberi était le porte-parole. Il en est devenu l’animateur, pendant plusieurs années. une date 1997 Cette année-là, Mansour Zoberi est convoqué par le président d’une grande enseigne qui lui demande d’intégrer le groupe Casino, en tant que responsable de la politique de la ville, de l’insertion et de la solidarité. un objet La Légion d’honneur r d Pour maintenir les magasins dans les quartiers, il mise sur l’emploi local, notamment des filles à des postes clé, à Torcy. La grande surface de Vaulx-en-Velin sert de laboratoire social : deux tiers du personnel sont issus du quartier ! Les processus La maison de quartier des Gautriats de recrutement sont redéfinis : les jeunes sont jugés sur leurs aptitudes, par des mises en situation de travail, plutôt que sur leur CV. Et l’évolution au sein du groupe est possible, pour tous : « tous les ans, nous recrutons au minimum cent personnes issues des banlieues, à des fonctions d’encadrement et proposons cinq cents stages à des jeunes de Zup. », précise Mansour Zoberi. © Familier des politiques de la ville, Mansour Zoberi travaille pendant quinze ans comme agent de développement local dans les banlieues sensibles de la région Rhône-Alpes : il sert de médiateur lors des émeutes un lieu N°9 • octObre 2009 • Le Journal du Conseil Général de Saône-et-Loire Le 30 décembre 2008, Mansour Zoberi est fait chevalier de la Légion d’honneur. Il reçoit en avril cette haute distinction des mains de Fadela Amara, secrétaire d’État chargée de la Politique de la ville.